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58 Revue ABB 2/2002
Technology Review
’il est une tendance de fond qui
modèle aujourd’hui l’économie
mondiale, c’est bien celle du changement,
rapide et permanent. Les marchés sont
incertains, la concurrence évolue, de nou-
velles technologies émergent, ébranlant
nos repères du passé et, pour corser le
tout, les clients deviennent de plus en plus
exigeants.
Face à cette impitoyable dynamique,
les entreprises de dimension internationale
doivent être capables de fournir des biens
collant aux exigences de chaque client. La
production de masse cède le pas à la «per-
sonnalisation de masse». Cette nouvelle
donne oblige à repenser l’organisation de
l’entreprise: pour traiter des contrats spéci-
fiques, des «plateaux virtuels » se font jour,
façonnés, gérés, puis éliminés au bon vou-
loir du marché.
L’entreprise virtuelle n’agit plus comme
un monolithe capable de tout contrôler,
mais comme le noyau d’un réseau de par-
tenaires (fournisseurs, sous-traitants,
clients et services internes). Le client
impliqué dans le traitement d’une com-
mande, très en amont du projet, peut alors
peser de tout son poids sur la conception
du produit avec l’assurance d’obtenir un
résultat totalement conforme à ses deside-
Le commercial en Amérique latine, les études en Europe et la fabrication en Asie… Ce mode
d’organisation éclatée trace aujourd’hui le nouveau périmètre d’action des entreprises
industrielles mondiales. Reste une question: comment coordonner efficacement des activi-
tés disséminées aux quatre coins de la planète?
C’est pour y répondre qu’ABB a développé et mis en œuvre une nouvelle plate-forme
évoluée de collaboration en temps réel. Partout dans le monde, des équipes projets peuvent
désormais travailler à l’unisson et, s’affranchissant des contraintes de temps, de lieu ou
d’outil CAO, faciliter l’interaction du Groupe, de ses clients et de ses fournisseurs.
S
ABB à l’avant-garde du travail
collaboratif
Place au bureau
d’études virtuelGerhard Mauthe, Kurt Kaltenegger, Harsh Karandikar, Oliver Claus,
Marek Florkowski, Tomasz Nowak, Marek Fulczyk, Michał Banaś
Revue ABB 2/2002 59
rata. Et la plupart des experts sont una-
nimes: il faut «virtualiser » l’entreprise pour
garantir sa réussite. Or cette réorganisation
ne manque pas de confronter les acteurs
d’un projet à de nouveaux défis de com-
munication et de coopération.
Un nouveau credo:
le travail collaboratif
Pour résoudre cette problématique, ABB a
mis en place des «bureaux d’études vir-
tuels » qui ont vocation à impliquer, le plus
tôt possible, tous les partenaires de l’entre-
prise (fabricants, fournisseurs, sous-trai-
tants et clients) dans le développement
des produits ABB. Fiches produits, nou-
velles offres et modifications de com-
mande sont partagées à tous les niveaux
de cette organisation virtuelle, améliorant
ainsi considérablement la concertation tout
en réduisant cycles de développement et
coûts.
Du moins, en théorie ! Car, dans la
réalité, la gestion du travail collaboratif se
heurte à plusieurs écueils. Citons tout
d’abord le déluge de données techniques
transitant entre les partenaires d’un projet
auquel s’ajoute la multiplicité des formats
d’échange, sources d’autant d’incompatibi-
lités. Autres freins: les frontières géogra-
phiques et temporelles, les barrières cultu-
relles et linguistiques... sans compter les
parades sécuritaires (pare-feu) édifiées par
la plupart des entreprises pour se prému-
nir des intrus.
Le projet de BE virtuel d’ABB ambi-
tionne de lever tous ces obstacles et de
faciliter les échanges, dans ou hors de
l’entreprise, en définissant et en implan-
tant des outils informatiques d’e-collabora-
tion pour des équipes techniques réparties
sur la planète . Trois axes concourent
à ces objectifs : le partage d’informations
hétérogènes, la co-visualisation des don-
nées et la sécurisation des transmissions
au travers de pare-feu.
Le BE virtuel se différencie peu des
plateaux de projet traditionnels : l’avance-
1
Les trois grands principes fondateurs du travail collaboratif : le partage d’informations hétérogènes, la co-visualisation
des données et la sécurisation des transmissions au-delà des pare-feu
1
60 Revue ABB 2/2002
Technology Review
ment du travail suit les mêmes phases, les
intervenants endossent les mêmes rôles et
participent aux rituelles revues de projet.
Seule différence: finis les déplacements
d’un site à l’autre et les face-à-face sur le
terrain, le contact s’effectue à des milliers
de kilomètres de distance, par écran inter-
posé. Cette organisation permet d’aug-
menter la fréquence des séances de travail
et de réduire leur durée, ce qui accélère la
prise de décisions et améliore la qualité
des solutions. A l’instar des études en pla-
teau, tout projet virtuel est rythmé par des
revues de projet, rebaptisées sessions de
travail collaboratif. Chacune d’elles est
consacrée à un problème donné, qu’il soit
technique, électrique ou lié à la fabrica-
tion. Tous les participants (par exemple,
concepteurs, spécialistes de la simulation
ou partenaires externes) peuvent s’y
connecter en local pour apporter leur
contribution. Cette session virtuelle permet
à des experts d’horizons divers de coopé-
rer, de cerner les éventuels problèmes,
d’échanger des idées et d’aboutir à des
solutions optimales. C’est aussi l’occasion
de visualiser et de modifier les pièces qui
les concernent, et d’informer les autres
intervenants des modifications apportées
de façon à débattre des solutions envisa-
geables et de choisir la meilleure. Le dia-
logue entre les membres de l’équipe pro-
jet est conforté par une application leur
permettant de vérifier en commun une
multitude de fichiers 2D et 3D (schémas
et modèles de CAO, images en mode
point, feuilles de calculs et documents tex-
tuels…) . L’enregistrement de la totalité
des problèmes rencontrés et des actions
prises au cours d’une session assure la tra-
çabilité des échanges et des décisions.
Plate-forme technique
et gestion du compromis
efficacité/sécurité
Pour fédérer tous les maillons de la chaîne
de développement d’un produit, un BE
virtuel a besoin d’une architecture autori-
sant la co-visualisation et la modification
en temps réel des données cruciales.
Mieux: elle doit offrir des fonctionnalités
supplémentaires de recherche et d’accès
aux données prenant également en com-
pte les droits ou «privilèges» accordés à
chaque participant. ABB a donc mis au
point une plate-forme capable de fournir à
l’équipe projet dispersée les données pro-
duit créées sur n’importe quel système,
quels que soient le lieu de stockage, le
format ou les outils de développement.
Cette solution fonctionne sur une archi-
tecture client-serveur. Le serveur est cons-
titué d’un module de visualisation «neu-
tre», c’est-à-dire indépendant de la CAO,
et d’un gestionnaire de données tech-
niques sur le Web. Le visualiseur est bâti
sur le noyau de modélisation 3D One-
Space [1] de CoCreate qui autorise la
visualisation et la modification de maquet-
tes numériques d’envergure et performan-
tes. Unique en son genre, cet outil a per-
mis de réduire considérablement le volu-
me des échanges au cours d’une séance
de travail collaboratif.
Après chargement d’un modèle, le ser-
veur lance la diffusion des données à tous
les postes clients connectés. Précisons que
le modèle géométrique ne réside que dans
le noyau de modélisation du serveur;
seules sa représentation graphique et les
informations structurelles clés transitent
sur le réseau, à l’exclusion de tout fichier
intermédiaire ou format de données. Les
clients destinataires peuvent alors récupé-
rer et exploiter ce modèle 3D en temps
2
Toute une palette de données peut être échangée dans le cadre du BE virtuel.2
Revue ABB 2/2002 61
réel, pièce par pièce, sans attendre la fin
du téléchargement (technique de strea-
ming). Tous les attributs permettant un
rendu ombré de haute qualité sont trans-
mis avec le modèle facétisé.
Ce chargement initial terminé, chaque
client possède toute l’information utile
pour travailler sur le modèle en local, sans
se soucier des autres clients ni du serveur.
Chacun récupérant ces données sur son
écran graphique, il est inutile d’envoyer
des images bitmap ou des pixels. La syn-
chronisation s’effectue par l’échange d’une
poignée de données décrivant les para-
mètres de la visualisation, dont la position
de la caméra virtuelle, le sens de la visua-
lisation et le facteur de zoom. Cette syn-
chronisation vise à minimiser tout retard
ou décalage de visualisation graphique
entre des clients très éloignés. Résultat : le
rafraîchissement de l’affichage impliquant
l’échange des données modifiées entre,
par exemple, un ingénieur américain et
son confrère norvégien, dure moins d’une
seconde!
Le serveur travaille sur des documents
bureautiques de type fichiers MS Office,
plans 2D et images bitmap. De plus, les
utilisateurs peuvent bénéficier de fonc-
tions de marquage et d’annotation:
remarques, flèches, formes géométriques
et liens intéressants… Ces ajouts donnent
lieu à un compte-rendu de collaboration
transmis aux membres de l’équipe après
une séance de travail.
Pour gérer les informations du projet,
notre solution se compose par ailleurs
d’un référentiel basé sur les technologies
web ou «armoire à plans». Toute l’informa-
tion technique y est engrangée dans une
arborescence de dossiers et de classes,
l’accès sécurisé aux données partagées
étant sous contrôle d’un programme de
vérification. Ce mécanisme obéit à deux
grands principes: les «groupes d’utilisa-
teurs» et les «droits d’accès». Un utilisateur
appartient en effet à un ou plusieurs grou-
pes auxquels sont octroyés des droits spé-
cifiques permettant d’accomplir individuel-
lement ou collectivement certaines tâches
dans le cadre de projets précis. Pour en
faciliter l’administration, les utilisateurs
reçoivent des privilèges ou «rôles». Un
utilisateur peut avoir, par exemple, des
droits de consultation pour un projet et
de gestion pour un autre. L’architecture
retenue garantit la possibilité de mener
plusieurs projets de front avec les mêmes
moyens techniques et humains.
Il est pourtant impossible, même pour
un référentiel Internet perfectionné et
accessible à toute l’entreprise, de garantir
un échange transparent des informations
entre équipes très dispersées. D’où la
décision de standardiser les formats de
fichier CAO et IAO, et d’automatiser les
transferts de données partagées [2]. Les
fonctionnalités avancées des formats STEP
et VRML [3], et l’intégration des modules
visualisation et stockage (armoire à plans),
ont ainsi permis de coordonner les activi-
5
2
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Visualization
CAD
Vault
Collaboration server Collaboration clients
Lors d’une première étape de «préparation de projet», les utilisateurs enregistrent leurs
modèles CAO au format STEP (1 de la figure 3). Puis ces derniers sont transférés du sys-
tème de fichiers de l’utilisateur ou de son SGDT local (2) dans le référentiel. Enfin, le module
de visualisation les convertit dans son format de représentation graphique interne (PKG) et
les réinjecte dans la base de données centrale ou «armoire à plans» (3). La session de tra-
vail collaboratif débute par une procédure de chargement automatisé : l’un des utilisateurs
lance le chargement d’un fichier PKG dans le module de visualisation (4) dont la représen-
tation graphique est ensuite envoyée à tous les participants (5). En phase de discussion ou
de modification de la maquette numérique partagée, la mise à jour de cette représentation
est peu gourmande en ressources réseau. A l’issue de la session, les modèles ainsi modi-
fiés sont conservés dans l’armoire à plans (6), puis transférables dans le système de fichiers
local (7) et dans l’application CAO native de l’utilisateur (8). Le développement produit peut
se poursuivre sur chaque poste client, en attendant la prochaine réunion virtuelle.
Optimiser la circulation de l’information technique
Traduction automatisée des fichiers CAO au sein du BE virtuel
Flux de données en phase pré-collaborative
Flux de données en phase collaborative
Flux de données en phase post-collaborative
3
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Technology Review
tés de développement produit et d’optimi-
ser les échanges . Cette démarche a
considérablement simplifié l’usage de
l’espace de travail collaboratif et, de sur-
croît, fortement réduit la consommation de
bande passante sur le réseau.
Néanmoins, l’aptitude à gérer des pro-
jets, des équipes et des données ne peut
faire l’impasse sur le problème de la sécu-
rité. Les entreprises utilisent en effet des
pare-feu anti-intrusion pour se protéger du
monde extérieur. Pour dialoguer, il faut
donc que les membres du BE virtuel, pou-
vant officier dans des entreprises très dif-
férentes, lèvent ce verrou sécuritaire. Pour
permettre aux partenaires externes de par-
ticiper aux sessions de travail collaboratif
et au processus de développement pro-
duit, le pare-feu d’ABB a été doté d’un
serveur d’accès à l’Internet (logiciel proxy
spécial) , ouvert aux usagers du Web
et connecté au serveur de la plate-forme
collaborative. Cette mesure sécurise le
partage des données et la communication
4
3
Pour mieux comprendre ce qu’est un bureau d’études vir-
tuel, voyons comment se déroule une réunion à distance.
Commençons par un bref tour de table: Jack, spécialiste de
la fabrication, est chargé de garantir l’adéquation entre
commande et production, tout en minimisant les coûts de
réalisation du produit. Pour l’heure, il travaille avec Oliver,
concepteur ABB, sur une pièce problématique.
Inquiet des éventuels retards risquant de pénaliser l’avance-
ment d’un projet crucial, Jack consulte sa messagerie
électronique : l’usine ABB lui demande de toute urgence son
avis sur une proposition de modification technique et l’invite à
une réunion en plateau virtuel. Le détail de la connexion
(adresse du serveur et mot de passe de la session) s’ajoute
au message. Vite, la réunion est imminente …
Sur son PC, Jack double-clique sur l’icône du BE virtuel,
choisit le serveur hébergeant la session et se connecte. Le
système établit automatiquement la liaison, contourne le
pare-feu ABB et demande au nouveau venu le numéro
d’identification de la réunion. Ces formalités remplies, Jack
visualise les pièces du modèle 3D rapatrié sur son ordinateur
à mesure que les données transitent par le serveur. Rotation,
zoom … Jack se familiarise avec le montage d’origine. En
attendant le début de la réunion, il prend connaissance des
annotations portées sur le modèle : encore quelques minutes
et le voilà fin prêt à engager le débat.
Sous la rubrique « Membres » de la fenêtre graphique,
Jack constate qu’il est le deuxième participant. Oliver, déjà
connecté, a de toute évidence chargé le modèle CAO dans le
serveur du BE virtuel ; il prend la main et ouvre la session.
Attentif aux explications d’Oliver sur la modification envisa-
gée, jonglant avec les manipulations synchrones de la pièce
dans la fenêtre de restitution, maniant à loisir outils de poin-
tage et fonctions de marquage, Jack estime qu’il y a peu de
différences entre ce mode d’échange et une rencontre
physique. A certains égards, cette transposition virtuelle en
3D offre même des avantages : Jack peut tirer parti des
mesures exactes, indispensables à son travail, qui lui sont
fournies en simultané et apporter à son tour son expertise
pour soumettre d’autres solutions, directement testées en
ligne par le concepteur en vue d’améliorer la fabrication du
produit. C’est précisément le cas aujourd’hui : Oliver préco-
nise un rayon de 8 mm entre deux surfaces pour réduire les
efforts mécaniques. Or c’est oublier que l’atelier n’a pas
d’outil de tour de 8 mm. Jack suggère alors soit un rayon de
10 mm, soit une face conique. Oliver souhaite étudier les
deux propositions, mais pour évaluer les éventuelles collisions
et interférences de montage, il lui faut charger d’autres pièces
d’assemblage. Rien de plus simple : il suffit de récupérer par
glisser-déplacer les fichiers utiles du système de stockage
local ou de l’armoire à plans pour les ouvrir dans la fenêtre de
travail. Oliver y est autorisé, sous réserve de passer par le
système de contrôle d’accès pour garantir la sécurité du
transfert et l’intégrité des données.
Jack et Oliver sont satisfaits de leur entretien virtuel ; une
connexion de moins d’une demi-heure a suffi à résoudre un
problème qui aurait sinon demandé un ou deux jours d’itéra-
tions. Mieux, cette collaboration par écran interposé pourrait
fort bien déboucher sur une innovation …
Rendez-vous est donc pris pour le lendemain, experts à
l’appui, pour creuser l’idée !
La possibilité de partager expérience et compétences à
distance, en travaillant sur un modèle 3D consultable et
modifiable par tout un chacun, relève-t-elle de l’utopie?
C’est au contraire une réalité qui met un terme à la valse
des allers et retours de fax de dessins 2D entre ABB et ses
partenaires d’études!
Le BE virtuel par l’exemple
Revue ABB 2/2002 63
entre les membres d’une équipe projet,
tout en s’accommodant des pare-feu de
l’entreprise.
Le travail collaboratif sans limite :
une expérience positive
Le marché dictant ses exigences aux entre-
prises, celles-ci doivent travailler en étroite
collaboration avec leurs fournisseurs et
clients pour définir avec précision leur
offre de biens et de services. Travail col-
laboratif et partage des données produit
sont donc impératifs. Concepteurs et fabri-
cants prennent vite conscience des béné-
fices tirés de la concertation (mise en
commun des idées, plans de travail, solu-
tions et palliatifs). Cette mutualisation des
expériences et des savoir-faire, dès les
phases amont du projet, peut considéra-
blement réduire les temps de développe-
ment; de même, la collaboration oppor-
tune et spontanée des membres d’une
équipe débouche sur des solutions nova-
trices qui non seulement améliorent la
conception du produit mais aussi minimi-
sent les modifications ultérieures. Econo-
mies de déplacement et gains de temps
sont d’au-tres avantages indéniables.
Faut-il pour autant bannir toute rencontre
de visu entre partenaires? Cela n’est
évidemment guère possible, ni souhai-
table. Mais cette réserve ne doit pas entra-
ver notre volonté de mieux gérer les rela-
tions entre les acteurs d’un projet com-
mun. Et pour cela, le bureau d’études
virtuel a plus d’un atout… à portée de
souris !
Auteurs
Gerhard MautheDr Kurt KalteneggerABB Power Technology ProductsManagement LtdCH-8050 Zurich, [email protected]
Dr Harsh KarandikarCorporate Research CenterDE-68526 Ladenburg, [email protected]
Dr Oliver ClausABB Calor Emag Mittelspannung GmbHDE-40472 Ratingen, [email protected]
Dr Marek FlorkowskiTomasz NowakDr Marek FulczykMichał BanaśABB Sp. Zo.oCorporate Research CenterPL-31-038 Krakow, [email protected]
Bibliographie[1] www.cocreate.com/Quick Links: Products.
[2] T. Nowak, D. Kruziewicz, M. Florkowski, M. Fulczyk: A method of computer files translation
in a distributed environment, Patent FF no. P-341170.
[3] T. Nowak, M. Florkowski, M. Fulczyk, H. Karandikar : Internet based sharing of 3D models
and simulation results in a global collaborative environment. Proceedings of the 5th Int Power
Engineering Conference (IPEC 2001), Singapore, 17-19 May 2001, 755–758.
AB
B I
ntr
an
et
Le BE virtuel : un plateau-projet accessible aux partenaires extérieurs d’ABB4