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N° 003 Juin 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um A ÏN S AVRA Une commune aux confins du désert Musée de Toueyzekt Conservation patrimoine Culturel Maison d'arts BP 42 Atar-Maurita- nie Tel: 00 222 661 35 79- 662 22 48 www.maisonndarts.org E-Mail: [email protected] Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM L'Adrar (et surtout Atar) est le cœur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web…. E-mail : [email protected] 1ere Année: N° : 002 Mois de Juin 2009 Responsable com- mercial :Ad O.Md Tel 2421374 I L A SUFFISAMMENT PLU EN A DRAR : Une miséricorde! C roulant sobre- ment et silen- cieusement sous les pesanteurs cumulées de la triple situation économique sociale et politique que traverse le pays, les Adrarois en mu- sulmans sincères, ne sa- vent pas perdre espoir. Il s se sont voués comme cela se doit à leur Créa- teur et Tout Puissant Mi- séricordieux. "Celui qui fait descendre l'eau du ciel avec mesure et avec laquelle Nous ranimons une cité morte (aride)"V.11 S.43 Coran. P.3 E NQUETE Histoire de la ville d'Atar Conférence présentée par Monsieur Adnan Beyrouk, Directeur de la culture et des arts au MCJS, lors du lancement le 22 Décembre 2008, des activités de l'As- sociation "At-art Culture" à Atar). P.2 La localité de Ain Savra a été créée au début du siècle dernier autour de nombreux puits d’eau utilisés par des éleveurs. Aussitôt une oasis a vu le jour donnant naissance à une grande diversité de l’activité économique associant phé- nyculture, agriculture, élevage et commerce. P.4 T ransmettez mes salutations à celui qui ne me connait pas, quant à celui qui me connait déjà, ce n’est pas la peine de me rappeler à son bon souvenir « dixit » La guetna. Nous nous faisons un devoir de transmettre à travers notre journal le message, chaque année d’actualité, de la Guetna. La Guetna, même si elle n’est plus ce qu’elle était, en tous cas pour nous qui ont la cinquantaine bien sonnée, restera ce moment béni entre tous, riche en émotions et en rencontres. C’est une composante es- sentielle du vécu personnel de tout adrarois. Par le passé la Guetna était ce moment hautement social où les grands nomades du Tiris, de l’Amsaga et d’autres contrées encore plus lointaines se séden- tarisaient et retrouvaient parents et amis habitants les Ksours et les oueds le temps de la cueillette de dattes. Sa dimension économique était alors relati- vement marginale. Aujourd’hui, la guetna est devenue pour la région une véritable industrie, plus rentable peut être que le tourisme. Même si il n’ya pas de statistiques sur les- quelles on peut se baser, on peut avancer sans risque de se tromper que la population de l’Adrar double, au moins, pendant cette période et que le volume des échanges triple ou quadruple. Si on observe le mar- ché pendant la guetna on prend la mesure de son dy- namisme. Depuis quelques années, l’organisation de grandes manifestations culturelles et sportives (tir à la cible, tournois de pétanques, festival Medh, colloques et sé- minaires) drainent de nouveaux publics qui très vite s’attachent à la région et y reviennent souvent. Ah ! Nostalgie quand tu nous tiens. É DITO Adrar Info LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L 'INFORMATION CUL- TURELLE. Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM Lisez et faites lire Adrar info.le journal de la qualite de l 'information culturelle. Ecrivez vos commentaires et suggetions a Adrar info . e-mail : [email protected]

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N°003 Juin 2009 - Mensuel regional d'informations et culture

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N° 003 Juin 2009 -Mensuel regional d'informations et culture Prix : 200 Um

AÏN SAVRAUne commune

aux confins du désert

Musée de Toueyzekt

Conservation patrimoine Culturel

Maison d'arts BP 42 Atar-Maurita-

nie

Tel: 00 222 661 35 79- 662 22 48

www.maisonndarts.org

E-Mail: [email protected]

Abonnement 6 mois : 5.000 UM abonnement une année : 10.000 UM

L'Adrar (et surtout Atar) est lecœur politique de la Mauritanie.L'ile-de-France par rapport à laFrance, le lieu à partir duquel laRépublique Islamique deMauritanie s'est peu àpeu constituée.

Pierre Messmer

Fondateur:Ely Salem KhayarSite Web….E-mail :[email protected] Année: N° : 002Mois de Juin 2009Responsable com-mercial :Ad O.MdTel 2421374

IL A SUFFISAMMENT PLU EN ADRAR:

Une miséricorde!Croulant sobre-

ment et silen-cieusement sous

les pesanteurs cumuléesde la triple situationéconomique sociale etpolitique que traverse lepays, lesAdrarois en mu-sulmans sincères, ne sa-vent pas perdre espoir. Ils se sont voués commecela se doit à leur Créa-teur et Tout Puissant Mi-séricordieux. "Celui quifait descendre l'eau duciel avec mesure et aveclaquelle Nous ranimonsune cité morte(aride)"V.11 S.43 Coran.

P.3

ENQUETE

Histoire de la ville d'AtarConférence présentée par

Monsieur Adnan Beyrouk,

Directeur de la culture et

des arts au MCJS, lors du

lancement le 22 Décembre

2008, des activités de l'As-

sociation "At-art Culture"

à Atar).P.2

La localité de Ain Savra a été créée au début du siècledernier autour de nombreux puits d’eau utilisés par deséleveurs.Aussitôt une oasis a vu le jour donnant naissance à unegrande diversité de l’activité économique associant phé-nyculture, agriculture, élevage et commerce.

P.4

Transmettez mes salutations à celui qui ne meconnait pas, quant à celui qui me connaitdéjà, ce n’est pas la peine de me rappeler à

son bon souvenir « dixit » La guetna.Nous nous faisons un devoir de transmettre à traversnotre journal le message, chaque année d’actualité,de la Guetna.La Guetna, même si elle n’est plus ce qu’elle était,en tous cas pour nous qui ont la cinquantaine biensonnée, restera ce moment béni entre tous, riche enémotions et en rencontres. C’est une composante es-sentielle du vécu personnel de tout adrarois.Par le passé la Guetna était ce moment hautementsocial où les grands nomades du Tiris, de l’Amsagaet d’autres contrées encore plus lointaines se séden-tarisaient et retrouvaient parents et amis habitantsles Ksours et les oueds le temps de la cueillette dedattes. Sa dimension économique était alors relati-vement marginale.Aujourd’hui, la guetna est devenue pour la régionune véritable industrie, plus rentable peut être que letourisme. Même si il n’ya pas de statistiques sur les-quelles on peut se baser, on peut avancer sans risquede se tromper que la population de l’Adrar double,au moins, pendant cette période et que le volume deséchanges triple ou quadruple. Si on observe le mar-ché pendant la guetna on prend la mesure de son dy-namisme.Depuis quelques années, l’organisation de grandesmanifestations culturelles et sportives (tir à la cible,tournois de pétanques, festival Medh, colloques et sé-minaires) drainent de nouveaux publics qui très vites’attachent à la région et y reviennent souvent.

Ah ! Nostalgie quand tu nous tiens.

ÉDITO

Adrar Info

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N° 003 du 30 Juin 2009

2ENQUETE

Histoire de la ville d'AtarENQUETE

Conférence présentée par Monsieur Adnan Beyrouk,

Directeur de la culture et des arts au MCJS, lors du

lancement le 22 Décembre 2008, des activités de l'As-

sociation "At-art Culture" à Atar).

EE n guise d'introduction le conférencier a tenu àprésenter les remarques suivantes:

- l'absence de véritables sources scientifiques et/ou écritessur telle ou telle période de la vie de la ville et sur les la-cunes de l'oralité véhiculées par la tradition et par lesgriots. Il reste donc de nombreuses choses que la re-cherche doit apporter.- Il faut douter de beaucoup d'événements – a-t-il dit ,mais un doute objectif qui vise à mieux s'assurer du faithistorique et non un doute pour le rejet et le refus de cequi ne nous plait pas.- Un effort de dépassement de soi s'impose, un recul parrapport aux événements historiques, leur vision commedes faits qui n'ont plus de réelles incidences sur notre viemais qui peuvent par contre expliquer une grande partiede notre vécu.- La période coloniale abonde de documents que beau-coup considèrent comme l'histoire de la colonisation enMauritanie et non l'histoire de la Mauritanie pendant cettepériode: Les visions divergent sur les contenus de ces do-cuments.Par la suite, le conferencier a défini aunsi le plan de sonexposé:-Naissance de la ville.-Bref aperçu sur les Smacides fondateurs du Ksar-Atar capitale émirale et grand foyer culturel et commer-cial-Atar sous domination coloniale- Atar après l'indépendance- Appauvrissement de la ville et dépeuplement.- Redynamise de ces dernières années.

Aperçu sur le peuplement de l'AdrarLes préhistoriens sont quasi unanimes que les premiershommes sont apparus dans l'Adrar et le Dhar Tichitt, ily'a environ 600.000 ans au paléolithique inférieur (age dela pierre taillée). Les traces abondent encore comme à ElBeyyed.C'est seulement vers 4.000 ans avant JC qu'une civilisa-tion d'agriculteurs, de pasteurs et de pêcheurs se déve-loppe au bord du lac de l'Aouker (asséché aujourd'hui)entre Tichitt et Oualata. Les restes de 127 villages sontidentifiés (ex: au site MONOD au N-E de Tichitt.Les cités anciennes existant aujourd'hui ne sont apparuesque plus tardivement. 160H pour Abeir, Ouadane Walataet Tichitt. 660 H pour Chinguitti.Quant à Atar il faut attendre le XVII e siècle pour assis-ter à sa fondation par les Smacides venus de Chinguitti.

Naissance de la ville d'AtarAtar est fondée par les Smacides, c'est pourquoi il est utilede faire un aperçu succinct sur leur arrivée enAdrar et lespéripéties franchies avant la naissance de leur Ksar dansle Baten de l'Adrar. L'ancêtre des Smacides Yahya ElKebir Alghalghani aurait quitté le Maroc après guerreentre les Idrissides et les Alaouites. Il s'installa provisoi-rement en Algerie avant d'être attiré par le rayonnementculturel de Chinguitti. Cette arrivée est située au 7emesiècle. Chems Eddine, ancêtre eponyme des Smacides se-

rait un fils du Cherive Yahya dontl'origine remonte au 4eme KhalifeAli Ibn Abou Taleb (d'après unegénéalogie avancée par N'Tahah).Un des fils de Chems Eddine étaitnommé Imam de la mosquée deChinguitti, ce qui était un grandhonneur. Après un conflit entreLaghlal et Idawali, fondateurs dela nouvelle Chinguitti. L'ImamaSmacide est remise en cause et pa-radoxalement, ou après un com-promis, c'est un Ghallaoui quidirigea la mosquée de la ville.Après un schisme provisoire, lesSmacides décidèrent d'explorer larégion du Baten et du Dhar et fi-nirent par quitter Chinguitti.Les fils d'Ahmed Ould Chems Ed-dine s'installent àAtar, ceux de son frère Mohamed Fadelse sont fixés à Aoujeft (80 km au SE d'Atar).A Atar qui signifie route en langue AZER ou nouvelleville en Berbère (d'après le chercheur Abdel WeddoudOuld Cheikh). les nouveaux venus s'installèrent sur le pla-teau situé sur la route d'Azougui avant de choisir une élé-vation de terrain -afin d'éviter les inondations- pour bâtirleur nouveau Ksar. (En 1984, lors des inondations catas-trophiques qui frappèrent la ville, seul le vieux Ksar estresté intact autour de sa mosquée). De bonnes relationsvont unir les Ideichilly anciens habitants de la région etles Smacides.Construction de la mosquée vers 1085/1674(Cette date est la plus reculée sur l'histoire d'Atar).

Sept hommes accomplirent un pèlerinage en 1085, parmi

eux Mohamed Elmajdoule, ils apportèrent une pierre dela Mecque qu'ils mettent à la fondation de la mosquée(pour apporter la Baraka).Je pense que le vieux Ksar actuel n'a été construit qu'aprèsla construction de la mosquée (3 raisons)."Sa position au centre du Ksar"Où priaient les habitants avant sa construction."L'Imama d'une mosquée était à l'origine du départ deChinguitti.L'architecture d'Atar est quasi identique à celle de Chin-guitti à l'exception de la mosquée qui n'a pas de minaret.Les sources avancent les noms de 12 Imams qui se sontsuccédés à la tête de la mosquée qui joue divers rôlescomme cela a toujours été dans l'histoire musulmane.Le premier Imam aurait été dans un ravissement mystiqueet serait à l'origine de l'identification de la tombe del'ImamAlhadrami, mort à Azougui lors de la période Al-moravides au XI eme siècle.

Par Moulaye Ely Cherif

Monsieur G.Thuriaf (Teriav pour les Maures), un antil-lais de la Martinique, représentant d'air France à Atarbien avant l'indépendance.Il était notre voisin de quartier et un peu le PAPAde tousles enfants qui le connaissaient bien. Un Kiosque bou-tique lui appartient tenu par sa fille Daisy, vendait lesjournaux de la métropole:Paris Match, l'Express, le Fi-garo, le Monde, la Redoute, Marie Claire et le ParisDakar (le Soleil quotidien Sénégalais actuel).On pouvaitse procurer les aventures et bandes dessinées BD amé-ricaines traduites en Français, très prisés par la jeunesseAtaroise.Les Rodéos, les aventures de Blek le Roc( ce trappeurchasseur de fourrures qui luttait pour l'indépendance desEtats-Unis d'Amérique et son ami le Professeur Occul-tis).Vous pouvez lire aussi les aventures d'Akim, deZembla, Zagor et Miki le ranger's. Mr Thuriaf avait unestation service d'essence style 1900 plus une porcherieaccolée à cette dernière.Un jour je me trouvais au terrain d'aviation, je ne saismême plus pourquoi.Le Martiniquais me dit:Viens, mon fils on va faire untour à Teyaret en hélicoptère.

C'était en 1959.Le pilote de l'hélico. était Européen.J'étais comme dans une bulle d'air volante et n'étais pasdu tout à l'aise. Le mal de l'air me donner l'envie de dé-gueuler. J'étais accroupi derrière les deux seules placesassises chaque main sur le bord d'un siége.Les deux Français parlaient à haute voix et gesticulaientbeaucoup. Je n'entendais pas grand-chose à cause du tin-tamarre de l'hélice au dessus de nos têtes. Je priais aufond de moi-même pour que je revienne sur terre saint etsauf.De temps en temps Mr Thuriaf me dit : ça va mon petit?Je lui réponds que oui malgré moi-meme. Je me rappellecette grande cicatrice dans la montagne. C'était OuadChor. Nous n'avons pas dépassé Ziret Mohamed OuldHanneny, Ould Baheneine à Soubh El Khair.Le pilote rebroussa chemin.Au dessus d'Adebaye Matchje me sentais beaucoup mieux.Thuriaf jeta un bâton peint en blanc, je ne sais pourquoi,entre les Tikkits (cases) que je connais parfaitementbien. On survola en rase motte la Batha d'Atar venant deVoumAjjar.Le gros oiseau atterrit à l'aéroport. Oui!Je descendscomme libéré de la gueule d'un lion: Matlouss mineVoum Sbai.

SOUVENIRS D'ATAROIS:Le gros Oiseau, Atar 1959

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N° 003 du 30 Juin 2009

3 À LA UNE

IL A SUFFISAMMENT PLU EN ADRAR:

Une miséricorde!Croulant sobrement et silencieusement sous les pesan-teurs cumulées de la triple situation économique socialeet politique que traverse le pays, les Adrarois en musul-mans sincères, ne savent pas perdre espoir. Il s se sontvoués comme cela se doit à leur Créateur et Tout Puis-sant Miséricordieux. "Celui qui fait descendre l'eau duciel avec mesure et avec laquelle Nous ranimons une citémorte (aride)"V.11 S.43 Coran.

Les Grands Oueds Et Batha d'AtarAinsi du 14 au 17 juin 2009 d'importantes averses se sontabattues sur les différentes Moughataas de l'Adrar. DeChoum au Nord à N'Terguint au Sud, les Oueds et Bathaont coulé. La capitale régionale a vu par exemple se dé-verser dans son lit central Oued Seguelil, tous les ver-sants des plateaux montagneux encerclant la ville. Du

Nord- l'Est, la Batha de Tawaz et Tueiderguet ont coulérenforcées par les eaux d'Amdeiratt,Aghseissila etAmar-

ria Du Nord, Le bassin de Tingharada a roulé toutes leseaux en provenance de Tedh, Lekseir Thaya, Rkeina Te-

zegrez, Zira et Terwen Du Nord- Ouest, N'Guenet, Touei-zekt rag, Tourizekt AgassarEl Beithatt, Voum Ejar et Zi-ratt ont drainé des milliers de tonnes d'eau. De l'OuestTiaret Sdar, Ilij, Teyaret N'Khal,Azougui (la Guelta OumLemhar a dégueulé) et Ouad Chor, serpentent des eauxà écumes moussantes en direction de Teizent, Tachoutt.Au Sud et Sud Est, les eaux de M'hairith, Toungad, Lou-dey et toute la vallée blanche se sont jointes à celles deTerjitt, N'Varech .Toutes ces quantités d'eau se verséesdans la grande cuvette deYaghref qui s'est remplie à la li-mite de ses capacités. Il n'est que normal que toutes lesGrair et terrain de culture en amont, soient convenable-ment arrosés.

Yaghref Grenier de l'AdrarLes cultivateurs hésitaient à semer après ces premièrespluies bientôt suivies le 24 juin par le DABARANE ouharmattan très chaud. La plupart d'entre eux, forts del'adage: " A nous de semer, A Dieu (la convenance) despousses de plants"se sont mis sans tarder à piocher lesgrandes aires encore humides. Deux jours plus tard, despluies similaires aux premières s'abattirent la nuit du 22au 23 juin. Les Oueds et Batha ont de nouveau regorgéd'eau et Yaghref, plaine réceptive de toutes les eaux d'Ataret grenier historique de l'Adrar est arrosé de bout en bout.La nuit du 24 au 25, de nouvelles pluies sont tombéesrenforçant et complétant les nombreux bienfaits de cellesqui les avaient précédées : mouiller suffisamment toutesles terres cultivables. Demain les greniers des Adraroiscontiendront des reserves de céréales à même de subve-nir aux besoins pendant les 3 années consécutives pro-chaines.

Perché 50 heures sur un tamarixBien évidemment ces pluies ont en certains endroits me-nacés les populations. C'est le cas dans les localités le

Directeur de PublicationEly Salem Khayar

Conseillers de redactionM'Barek BeyroukMohamed Mahmoud Taleb

Comité de redactionEly Salem KhayarKhalla Ely SalemMoulaye Ely CherifAbdellahi.ould boukhary

CorrespondantsNouakchott:: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Fall mariem Tel: 6377203Nouadhibou: Mohamed Zoum Zoum Tel::6369820

Saisie:Kettalla Mint Mehah

Tirage:Imprimérie Nationale

Mensuel regional d'informationset culture

long de l'axe Atar - Kseir Torchane où 165 familles ontperdu tous les biens.ADhaya par exemple les habitants ont évacué le quartierpour passer la nuit du 16 au 17 sur le plateau montagneuxenvironnant.Au niveau de la Batha de Ain Ehel Soueidy qui traversela route goudronnée Atar- Lekseir, un bus a été emportépar les eaux.Son chauffeur a perdu la vie pendant que l'apprenti aréussi à s'accrocher à un palmier.Partout les voies de communications sont restées inutili-sables des journées entières, entraînant l'isolement debeaucoup de quartiers les uns des autres. Un homme estresté 50 Heures, perché sur un tamarix, otage de la Bathaqui est passée s'interposer (à son insu bien sur) entre luiet son quartier résidentiel.Du fait de ces pluies tombées avant la maturation desdattes, les Gueitana (venus pour la cueillette et consom-mation de dattes fraîches) trouveront quelques Khmer(dattes décomposées) dans les plats à déguster.

IL A SUFFISAMMENT PLU EN ADRAR:

Une miséricorde!

Adresses utiles:Aoujeft : Moughataa Tel: 54 66 001 Atar Wilaya Tel : 54 64 338

Commune Tel : 54 66 002 Moughataa Tel: 54 64 304

Gendarmerie Tel: 54 66 003 Commune Tel : 54 64 382

Chinguitty Moughataa Tel : 54 00 001 gendarmerie Tel : 54 64 353

Commune Tel : 54 00 002 Commissariat Tel : 54 64 322

Gendarmerie Tel : 54 00 003 BAMIS Tel : 54 65 107

Ouadane Moughataa Tel : 54 62 001 NASR Tel: 54 64 423

Commune Tel : 54 62 001 Hopital Tel: 54 64 264

Gendarmerie Tel :54 62 003 Azougui-Tours Tel : 54 64 675

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N° 003 du 30 Juin 2009

4ACTUALITÉ REGIONALE

TARIFS PUBLICITAIRES DE ADRAR-INFOAppel d offres: Avis de marché. Manifestation d intérêt. Appel à proposition dans les pages intérieures

1page 100.000 UM

1/2de page 50.000 UM

1/4de page 30.000 UM

Publicité: Avis de recrutement, communiqués, convocationsa) Dans les pages intérieures

1 page 60.000 UM

1/2 de page 50.000 UM

1/4 de page 30.000UM

1/8 de page 10.000UM

b) Page UNE

Manchette haut de page 150.000 UM

Manchette bas de page 100.000 UM

c) Page 2 et 3

1page 150.000 UM1/2de page 100.000 UM1/4de page 50.000UM1/8de page 30.000 UM

d) Page DERNIERE1 page 200.000UM1/2 de page 100.000UM1/4 de page 50.000UM1/8 de page 30.000UM

PUBLI-REPORTAGE.

de 80.000 à 200.000 UM hors frais de déplacement et hébergement

Une commune aux confins du désertLa localité de Ain Savra a été créée au début du siècledernier autour de nombreux puits d’eau utilisés par deséleveurs.Aussitôt une oasis a vu le jour donnant naissance à unegrande diversité de l’activité économique associant phé-nyculture, agriculture, élevage et commerce.

Les confins du désertAin Savra [1] est une commune rurale relevant de laMoughataa de Chinguitti (18O Km) dans la région del’Adrar (Atar à 200 km ). Elle est constituée de plusieurslocalités comme : Tenwemend ; Erreythe ; Lebheir ; Nte-rekt ; JoualiMaham ; Daaji ;Aghmourett ; Lekseibe,Awe-kan.Ain Savra occupe un vaste territoire gorgeant d’eau,avec de vastes zones de pâturages,de nombreuses plainesfertiles cultivables (Amanjenjer, Enezgar, Legseybe,Tweichinghitt, Rakhme, Taknez, Ewekan…), de longscordons dunaires en alternance avec de belles montagnesbleues panoramiques.La localité est limitée au sud parl’arrondissement de Rachid (Tagant), au nord par Chin-guitti, à l’ouest par l’arrondissement de N’Terguint (Aw-jeft) et à l’est par le grand désert de la MajabatAl Koubra.Cette situation lui confère une place stratégique de choix.En effet, elle se trouve être une sorte de zone tampon oude carrefour entre l’Adrar et le Tagant et un site par ex-cellence de transhumance de tout le bétail allant et reve-nant du Tiris Zemmour (Zouératt).

Des activités agro- pastorales, malgré tout!Les principales activités exercées àAin Savra sont l’agri-culture, l’élevage et le commerce.L’agriculture est exer-cée sous deux formes : la culture des plaines sous pluie etla culture maraîchère sous le palmier dattier. Cependantce domaine n’a pas jusqu’à présent profité de façon si-gnificative aux populations d’une part du manque de re-tenue d’eau dans les plaines (barrages et digues), deseffets ravageurs des animaux du fait du manque de pro-tection des plaines cultivées et d’autre part du manque deformation dans le domaine maraîché et la faible sensibi-lisation sur la valeur nutritionnelle des légumes. L’éle-vage est pratiqué presque par toute la population. Il s’agitsurtout de l’élevage des ovins et caprins. C’est l’activitéprincipale dans la zone.Le commerce quant à lui souffreénormément de l’enclavement de la localité et l’état desroutes qui rendent l’accès à Ain Savra proche de l’aven-ture. Le tourisme connaît des débuts très timides et souf-fre des mêmes handicaps.

Carence d'infrastructuresL’école de Ain Savra date de 1984 et assure une conti-nuité pédagogique (tous les niveaux de l’enseignementprimaire). Aujourd’hui les élèves, à peu près une cen-taine, apprennent dans deux salles de classe dont le toit enzinc n’assure pas suffisamment de protection contre lefroid et les vents fréquents.En période d’été où les températures atteignent facile-ment 45°C à l’ombre, les enseignants se voient dansl’obligation de suspendre les cours à 11h le matin pourne les reprendre que vers 17h l’après-midi. Cela pose denombreux problèmes puisque des saignements fréquentsont été constatés chez les enfants à cause de la chaleur,amplifiés par la nature de la toiture.Aussi, l’existence de deux salles de classe seulement,obligent les enseignants et les élèves à travailler selon unrégime ne garantissant pas toujours la couverture de l’ho-raire prévu, mais c’est un moindre mal. Le manque decantine scolaire oblige certains parents à soustraire leursenfants de l’école du fait de l’impossibilité pour euxd’abandonner le bétail, seule source de survie, ce qui

AÏN SAVRA

constitue un véritable frein à la scolarisation universelle.Il s’agit d’une situation qui prévaut dans toutes les écolesde la commune, pire encore, certaines officient dans destentes ou des cases. Il reste à souligner que malgré les en-couragements faits par les pouvoirs publics aux ensei-gnants (indemnité d’éloignement, prime de craie…), raressont les enseignants qui manifestent le désir d’exercer àAin Savra pour des raisons d’enclavement et de pauvretéde la cité. Aucune infrastructure sanitaire n’existe à AinSavra. Seulement, l’action de certaines ONG (Médecinsde Chinguitti) est le principal secours que reçoivent lespopulations. Les campagnes de vaccination se font avecde grandes difficultés du fait des problèmes de conserva-tion des vaccins qui sont transportés depuis Atar.Pour les éventuelles évacuations d’urgence, les maladessont obligés à procéder à la location d’un véhicule 4x4depuis Atar ou Chinguitti. La facture est souvent élevéeau point de devenir dissuasive et nombreux sont ceux quipréfèrent alors les traitements traditionnels ; puisqu’à leurportée ; en attendant !

ENVIRONNEMENT DIFFICILELes conséquences de la grande sècheresse qu’a connue lepays sont encore perceptibles malgré une pluviométrie deplus en plus favorable à la reprise de la couverture végétale.

Corvée d’eauUn âne et des bidons, tous les jours et plusieurs fois parjour. Aussi l’oasis de Ain Savra est fortement menacée

par les dunes de sable et si une action urgente et efficacen’est pas entreprise, plusieurs centaines de palmiers se-ront ensevelis sous le sable, rendant la pauvreté plus pe-sante.Le problème de ravitaillement des populations eneau potable est un problème sérieux et préoccupant.AAinSavra, l’eau est puisée des puits se trouvant dans l’ouedqui est à 100 mètres en dessous du niveau de la ville qui,elle se trouve sur le plateau. Il en résulte beaucoup de pro-blèmes particulièrement le manque d’hygiène et le ca-ractère impropre de l’eau utilisée d’où l’apparition detemps à autre de certaines maladies. Il y a ici une urgencede réaliser un forage et un réseau d’adduction d’eau ainsique des puits dans les autres localités.La route qui relieAin Savra à Chinguitti et à Atar est considérée commel’une des routes les plus difficiles de l’Adrar.Non balisée,montagneuse, sablonneuse ; elle présente tous les aspectsd’une route d’aventure rendant ainsi la circulation desbiens et des personnes d’une extrême difficulté (le prixdu transport d’un sac de 50 Kg à partir d’Atar est de 1750UM ; le billet par personne varie entre 6000 /7000 UM).L’inexistence de points d’eau sur la moitié de la routeajoute une autre source d’inquiétude pour le voyageur.Les pistes secondaires entre le chef-lieu de la communeet les différentes localités sont pratiquement inexistantes.L’urgence et la nécessité absolue de construire des puitsle long de la route notamment à Dakhlet Lebchir, Rakhmeet El Houvra se font de plus en plus pressantes.Ely salem KLhayar et Idoumou Ould El Alem (maire deAin Essavra).

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Le projet est porté par une association de trois compa-gnies pétrolières internationales constituées de TOTALE&P Mauritanie (opérateur), SONATRACH internatio-nal et QATAR PETROLEUM International.Dans le cadre de l'accord signé entre la République Isla-mique de Mauritanie et la compagnie TOTAL en date du27 janvier 2005 pour un contrat de partage de productionpétrolière sur les blocs Ta7 et Ta8 dans le bassin de Taou-denni (superficie totale 55.000 km2), TOTAL E&PMAURITANIE a décidé de réaliser, sur ces deux blocs,deux forages d'exploration. La localisation des deux puitsd'exploration a été fixée sur la base des résultats des acti-vités antérieures d'exploration, parmi lesquelles la cam-pagne sismique réalisée en 2006-2007. Ils sont tous lesdeux localisés sur la Wilaya de l'Adrar.Les opérations de forage nécessitent un équipement so-phistiqué et volumineux.En 2009, seul le puits N° 1 sera foré, selon les trois phasessuivantes:- Aménagement des accès et du site de forage, durant lepremier trimestre 2009: Création d'une piste reliant Oua-dane et le puits N° 1, construction de la plateforme de fo-rage et de la base de vie, création de puits d'eau et decarrières.- Forage par étages jusqu'à une profondeur d'environ4.000m, durant le second trimestre 2009;- Réhabilitation des sites: Suspension ou abandon du fo-rage.Les travaux d'aménagement et de forage pour le puitsd'exploration N° 2 (optionnel) pourraient démarrer à par-tir de 2010.Dans ce contexte TOTAL E&P MAURITANIE soumetune Etude d'Impact Environnemental (EIE) pour le pro-jet d'exploration de forage terrestre sur les blocs Ta7 etTa8, au Ministère Délégué auprès du Premier Ministrechargé de l'Environnement et Sociétal, conformément à

la réglementation Mauritanienne et austandard du groupe TOTAL.L'analyse d'impact de l'EIE couvre lesdeux sites de forage, les bases de vie et lesvoies d'accès entre les différents sites de-puis les routes ou les pistes principalesexistantes, ainsi que leurs environs sus-ceptibles d'être impactés par les activitésd'exploration. Les deux puits d'explorationsont situés en zone désertique, sableuse,marquée par peu de points d'eau existantset des écosystèmes fragiles, et riches envestiges archéologiques. L'activité écono-mique dans la zone d'étude est caractériséepar la dominance du secteur primaire (pal-meraie, culture maraîcher, élevage) et mar-qué par un fort potentiel touristique.L'identification des impacts a été réaliséepar confrontation entre les caractéristiquesdu milieu récepteur et les composantes de chaque phasedu projet. L'ensemble des différents impacts environne-mentaux et sociaux associés au projet d'exploration enmilieu désertique est ainsi évalué pour toutes les phasesdu projet. La mise en œuvre de mesure d'atténuation desimpacts permet de considérer les impacts résiduels surl'environnement comme mineurs (eau, sol, biodiversité,paysages, bruit, archéologie), pour les principales raisonssuivantes:- Les eaux usées seront confinées et traitées.- L'alimentation du site en eau se fera par des puits foréspour les besoins propres du projet, pour ne pas interféreravec les puits d'eau existant.- Des procédures d'urgence seront mises en place dans lecas d'une pollution accidentelle des sols;- Une interdiction formelle de chasse et de coupe seramise en place pour le personnel;

- Les zones sensibles d'un point de vue biodiversité, ar-cheologie ou occupation humaine seront contournées(palmeraie, village);- Une interdiction formelle de collecte des objets archéo-logiques sera mise en place pour le personnel;- Le bourbier des fluides de forage sera équipé d'unebache plastique étanche.D'un point de vue socio- économique, les principaux im-pacts positifs seront une amélioration des infrastructuresdans la zone d'étude, une amélioration des accès à l'eau etun recours à la main d'œuvre pour les travaux de géniecivil.La mise en œuvre effective des mesures préconisées dansle Plan de Gestion Environnemental et Sociétal devraitprotéger le projet, son environnement naturel et les po-pulations locales concernées, de tout impact négatif, touten permettant l'exploration des ressources pétrolieres deMauritanie.

N° 003 du 30 Juin 2009

5 ÉCONOMIE

Résumé non technique de l'Etude d'Impact sur l'Environnement relative auprojet de forage sur les blocs Ta7 et Ta8 du bassin de Taoudenni .Mars 2009.

Annonces – Avis –Manifestation d'intérêt- Publicités

AvisLe Wali de l'Adrar informe le public intéressé de l'ouverture par le Ministère délégué auprès du Premier Ministre chargé de l'en-

vironnement et développement durable d'une enquête publique relative à l'étude d'impact sur l'environnement (EIE) du

projet de forage d'exploration, dans le bloc Ta07 et Ta08 dans le bassin de Taoudenni par TOTAL E&P.

A cet effet toute personne intéressée peut consulter le résumé non technique ci-dessous.

Ce résumé est également disponible à la Wilaya, au siége des Moughataas de Chinguitti et Ouadane ainsi qu'aux hôtels de ville

de communes correspondantes, et ce durant trente (30) jours, durée de l'enquête publique, qui sera effective dés la parution du

présent avis. Aussi et par la même occasion les personnes intéressées peuvent consigner leurs suggestions et préoccupations dans

des registres ouverts aux sièges des administrations et communes cités plus haut ainsi qu'aux enquêteurs chargés de l'enquête.

Le Wali

Sall Seydou

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N° 003 du 30 Juin 2009

ATAR

La capitale de l'Emirat de l'AdrarL'émirat de l'Adrar est né vers 1145/1732.Il est le dernierà voir le jour des 4 émirats de Beni Hassan fondés à la findu XVII eme siècle et début du XVIIIeme.Sa capitale – nomadisme oblige- était mobile la Hella(campement émiral) qui comptait généralement plus de50 tentes.L'Emir a toujours été de la fraction d'Ehel Ethmane. Lesderniers Emirs sont tous des Ehel Aida. De 1745 à 1932quatorze émirs ont régné sur l'Adrar.L'ossature de l'armée émirale est formée de tribus guer-rières.En été l'Emir vient passer la Guetna (cueillette des dattes)à Amacine sise à Kanaoual quartier sud d'Atar.L'importance économique de la ville apportait de gros re-venus à l'émirat qui prélevait des taxes sur les caravanesvenues du Maroc, d'Algérie, du Soudan ( Mali) etde N'dar (Saint Louis).Les Smacides avaient une autono-mie dans le choix du cadi et l'Imam de la mosquée. Ledéveloppement économique d'Atar va progressivementralentir les échanges commerciaux avec ses deux grandessœurs Chingutti et Ouadane. Avec la colonisation la dé-cadence latente de ces deux cités va davantage s'accélé-rer.Atar sous domination colonialeL'Adrar de façon générale, était source d'inquiétude pourles autorités coloniales de Saint Louis. Son occupation etsa pacification constituent donc une priorité à leurs yeux."Notre espoir dans toute l'Afrique de l'Ouest restera irréa-lisable tant que l'Adrar n'est pas occupé" disait un ancienministre Français des colonies.Coppolani était conscient de cette réalité. La nuit de samort le 12 Mai 1905, il dénonça les lenteurs administra-tives qui l'empêchaient de réaliser son reve. Il disait, citépar le capitaine Frerejean qui l'accompagnait " Ah! Ceslenteurs, nous devrions être dans l'Adrar, ces contretempssont néfastes à ma politique, vous le savez, il est néces-saire de surprendre les Maures qui délibèrent longtempsavant d'arrêter une décision, est –on arrivé au but avantque la décision soit prise, ils hésitent ne songent plus qu'ànégocier et à réserver des avantages personnels, les voicidés lors devenus ennemis les uns les autres".Apres la mort de Coppolani, le colonel Gouraud quittaMoudjeria le 06 decembre 1908 à la tête d'une gigan-tesque colonne pour occuper le Nord du pays et surtoutl'Adrar. Cette colonne, une véritable armada à l'époque,comptait plus de 1200 combattants (dont 800 tirailleursSénégalais et 300 Maures) 1500 chameaux dont 300 deboucherie et un important matériel militaire. Entre Moud-jeria etAtar la colonne fut attaquée à plusieurs reprises.14combats au moins selon Frerejean dont les plus acharnésse sont déroulés à Amatil (40 km au Sud d'Atar) et àHamdoune dans le Oued Seguelil.Le 9 janvier 1909 Gouraud pénètre Atar où de nombreuxhabitants se sont réfugiés dans les montagnes voisines,les autres ont levé des drapeaux blancs sur leurs maisons.Le cadi Mohamed Sidina Ould Berrou remettra une lettrede paix au colonel qui à son tour tient un discours rassu-rant devant la Djemaa d'Atar:"Je ne suis pas venu boule-verser le pays, ni attenter à votre religion, à vos femmes,à vos biens, à vos coutumes" disait – il, cité par C. Lai-gret. L'occupation d'Atar va profondément changer le vi-sage de la ville.Constructions et pistes.Atar est devenue une grande base militaire, un camp y estconstruit ainsi que d'imposants bâtiments administratifs.Les pistes menant à la ville sont améliorées ou tracées;Un aérodrome est construit, ce qui permit d'accueillira àAtar – le premier convoi motorisé le 2 Mai 1925 et lespremiers petits avions en 1926.

2conomiquement, Atar va beaucoup profiter de la colo-nisation, car les echanges Nord- Sud (Maghreb Afriquesubsaharienne) étaient quasiment centralisés à Atar. Lescaravanes furent remplacées par de gros camions (6x6T46) et les convois motorisés. Les nombreux soldatsconstituaient une masse salariale importante. Atar comp-tait une population de 17808 habitants.L'agriculture et l'élevage furent developppés. De nou-velles techniques culturales sont introduites (maraîchage,arbres fruitiers).Les richesses dattiers se montaient à134.000 palmiers en 1932 qui produisaient 4.000 tonnesde dattes. Au plan social, l'achat des Hormas (tributs) en-tamé en 1940 par les autorités coloniales va libérer desénergies et offrir une certaine égalité entre guerriers, ma-rabouts et tributaires, même si les colons ne traitentqu'avec les "fils de grandes tentes".Deux tribus, les Teknas et Oulad Bisbaa contrôlaient unegrande partie du commerce de produits en provenance dusud du Maroc et du Sénégal.Au plan spirituel et moral la colonisation par, par l'obli-gation de l'enseignement dans ses écoles va jeter la villedans un relâchement des mœurs perceptibles par desécarts de conduite. Ce qui est bizarre pourtant, c'est le re-tard accusé dans l'ouverture des écoles Françaises à Ataralors qu'ailleurs, l'enseignement colonial a commencé trèstôt ( 1905 à Boghé, 1914 à Boutilimit).La première Me-dersa d'ATAR ouvrit ses portes à Kanaoual en 1936. LesAtarois à l'instar des autres Mauritaniens étaient réfrac-taires à cet enseignement. On remarque néanmoins quepar" la politique de séduction "l'effectif des élèves n' acessé de s'accroître , passant de 39 élèves en 1936 à 138en 1945 ( 74% de cet effectif sont d'origine marabou-tique).En 1946 Gasselin , commandant de cercle del'Adrar constatait l'échec de la Medersa d'Atar." On a puconstater une fois l'ingratitude foncière de ceux qui ontété nourris, habillés et instruits par le Makhzen. Ce sontnos adversaires les plus acharnés"(il citait en exemple le

moniteur Ismail ould Abeidna). Gasselin parle du "re-tournement " desAtarois qui ont voté Ould Horma contreYvon Razac, candidat de l'administration coloniale et des"vieux turbans", lors des législatives de 1946 pour l'élec-tion d'un député Mauritanien à l'Assemblée française. Cesélections ont intéressé particulièrement les Atarois et laville constituait la plaque tournante de l'action et de l'ef-fervescence politique dans le pays. Atar était le cœur dela Mauritanie selon P.Messmer un autre commandant decercle de l'Adrar.1950-1952 et gouverneur de la Mauri-tanie 1952-1954.En 1949 la ville comptait 2644 électeurs (plus du quartdes électeurs Mauritanien de 1946). A la veille de l'indé-pendance l'inimitié qui a longtemps caractérisé les rela-tions des Atarois à leur administration coloniale setransforme en amitié profonde ( voir document interviewP.Messmer en 1988, lors de son passage à Atar avec leprésident Chirac).En 1958 Atar est avancée pour être ca-pitale de la Mauritanie. Seul son enclavement était lacause du désistement des autorités d'antan. Maître Moc-tar Ould Daddah, premier président de la republique achoisi Atar pour lancer son discours en sa qualité de pre-mier ministre. Il disait " Au milieu de vous tous à qui jedois la place que j'occupe maintenant. Je tiens à vous re-mercier. Et disait plus loin."Ce Ksar est par excellence unfoyer de brassage d'idées d'affaire, un foyer de rayonne-ment commercial et intellectuels".Après l'indépendance,après la naissance de Nouakchott, après la mise en ex-ploitation des minerais de fer de Zouerate, après les ter-ribles sécheresses, Atar va perdre son poids économiqueet politique. La ville s'est donc appauvrie et vidée d'unegrande partie de sa population. Ces dernièresannées,grâce aux communications établies, au tourismeet au génie entreprenant de ses populations, Atar aban-donne la cure de perfusion et la convalescence pour re-trouver petit à petit son dynamisme et la place de choixqu'elle avait longtemps gardée.

PASSÉ-PRESENT 6

LA FÊTE DE LA MUSIQUE :Réussie dans un climat poussiéreux

La fête de la musique a donné son éclat ce dimanche 21juin 2009. A cette occasion le centre culturel français adonné un concert inouï dans ses locaux avec la partici-pation de plusieurs artistes talentueux. La musique quiest un vecteur de communication à travers le monde en-tier a permis à certains, ce jour, de nouer un lien de fra-ternité et de solidarité, par l’échange de culture.Lesmusiques de toutes les couleurs étaient au rendez vous :le rap, le reggae, le dance Hall, la musique maure ou Hal-puular, une vraie salade de fruits appréciée par le publicmauritanien. Le 21 juin est l’événement le plus attendudans l’année par les artistes musiciens, les amateurs, lajeunesse… Plusieurs manifestations ont été organiséespour l’occasion, à la Socogim PS, à Teyarette, Toujou-nine et à El Mina. Le centre culturel français de Nouak-chott a accueilli plusieurs centaines de personnes. Parcette même occasion l’ambassade des Etats Unis a dis-tribué des MP3 à tout le public en signe de paix et de so-lidarité. Le concert a pris un temps fort dans un climat depoussière. Plusieurs de nos artistes mauritaniens ontmontré leurs différentes astuces musicales. Parmi ces ar-tistes ont pouvaient compter des danseurs (afro-break) etdes chanteurs. Minene Tey le groupe de rap qui prendson ampleur en Mauritanie avec leur premier albumMoro-itanie, Ngenndi-Men la nouvelle génération duRap Rim, Consensus Crew le groupe talentueux. CheikhOuld Lebiadh un chanteur mauritanien qui n’est pas in-connu et qui fait de l’acoustique comme sa formule mu-

sical, il a éblouile public mauri-tanien à traversses chansonriche de cultureet de tradition,Ousmane Ha-mady Diop fi-gure de lamusique Hal-puular, Noura lasirène du désert, a charmé encore son public par sa voixmélodieuse, mais aussi par ses featuring avec Monza etCouli-Man deux noyaux du Hip Hop Rim. Par ailleursl’espagnole Katu a séduit le public mauritanien, seschansons et les rythmes dans lesquels elles prospèrentmotivent le public.En dernier lieu Xuman l’artiste sénégalais a fait son en-trée flamboyant sur la scène, créant un atmosphère dejoie dans un climat de vent de sable. Le rappeur sénéga-lais n’était pas inconnu par le public qui le connaissait àtravers ses productions internationales. Ce dernier a sul’accompagner dans ses différentes chansons. Xuman lastar sénégalaise du Hip Hop et du Reggae a ébloui le pu-blic mauritanien, sous des applaudissement et des cris,et le concert est rentré dans un autre climat, rempli dejoie.

Par Houlèye Kane

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7

N° 003 du 30 Juin 2009

NATIONAL

VIE DES MOUGHATAAS

AoujeftLa capitale de la Moughataa ,Aoujeft se situe au centreet à mi chemin des trois autres communes: El Meddah auSud Ouest, El Maeeden au Nord Est et N'Terguint au SudEst.

pourvoyeuses de cadres.َLocalitésMalgré les conditions difficiles et les moyens très pré-caires, les populations de ces régions sont restés au fil dutemps, ouvertes sur le monde qui les entoure, tirant pro-fit de ses apports et lui offrant leurs productions.Les montagnards du Dhar ne sont pas que des cultiva-teurs ou bergers. De ce département, sont originaires desérudits, personnalités éminentes et cadres de haut niveau.Les cadresAoujeftois dominent ces jours-ci, par leur pré-sence et participation voyantes et dynamiques l'arène po-litique. Parlementaires, diplomates, Officiers supérieursde l'armée, Maires, avocats, médecins,hakem, juges et au-tresnatifs des localités d'Aoujeft, semblent être, pour laplupart acquis, sinon initiateurs du changement du 06Août dernier. Cette volonté de contribution au dévelop-pement national se traduit mal au niveau du fief natal etterroir. Hormis les" batailles" du député et du Maired'Aoujeft dans les débats de la Commission Régionale deDéveloppement (CRD) de l'Adrar pour obtenir, au profitde leur Moughataa, la part du lion du PSI, lancé par SI-DIOCA en son temps, les investissements personnels desfils d'Aoujeft se limitent à quelques belleset grandes constructions en béton (au lieu de la pierre gra-tuite), destinées aux vacances d'été.Mais Aoujeft n'est pas que l'oeuvre des nouvelles géné-

rations.Au contraire, si les diverses lo-calités de ce département continuentd'abriter de nos jours, des populations,c'est parce que les pionniers qui les ontédifiées ont fixé des infrastructuressolides et permanentes au travers despuits d'eau, palmeraies, habitats etvoies d'accès.

Une perle dans le désert.En sortant d'Aoujeft arpentant de l'Estla montagne de Tirebane, le visiteur nepeut croire ses yeux en empruntant lapiste taillée dans la falaise. Sur initia-tive du célèbre Cheikh El MarhoumMohamed Lemine Ould Sidina et àpartir de mains souvent nuesd'hommes et de femmes, la localité deEl Maeeden n'a plus rien à envier auxcentres urbains des grandes villes.Voies d'accès, eau courante, électri-cité, enseignement, rues vastes et ali-gnées, font de ce bled émergeant denulle part,"une perle du désert".Plus on s'enfonce à l'Est et plus la nature dévoile sabeauté, sa grandeur et ses secrets. Aller d' El Maeden àWekchedda revient à rouler pendant des heures sur la "ter-rasse" de la montagne avec ce que cela présente de vuessplendides sur l'infini silencieux, vertiges, chaos ,aspira-tion d'air pur et secousses esquintantes. A quelques cen-taines de mètres plus bas, la descente lente et éprouvante

aboutit dans une mer de Ziratt blanches incurvées les unesdans les autres comme les hautes vagues des Océans.Pour traverser la Akla de R'MA il faut savoir naviguer àcontre courant les torrents déchaînés de dizaines deGherd mouvants. Enfin! Le Oued Wekchedda s'ouvreplus clément sur trois baies orientées, Nord, Est etSud,couvertes de palmeraies à perte de vue.A suivre..

PublicitéLa boulangerie El Jewda

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8SPORTS

Championnat AtarLIGUE RÉGIONALE DE FOOTBALL.

Après les phasesAller et retour du championnat entre lesclubs : Ben Tachfin, Oasis, Ntid, Progrés, Espérance (Bafana d'Ifriquia), Noujoum, solidarité,Toueirsatt Chenaguita Ejbeyliatt, Fouta et Nasr, leséquipes suivantes sont classées par ordre les meilleures:Oasis, N'Tid et progrès.Coupe au niveau régionalDeux poules sont constituées. Pole A : Toueyrsatt, Nasr,Fouta, Solidarité Oasis et Espérance.En poule B:progrès, Ben Tachfine, N'Tid, Ejbeyliyattt,Noujoum et Chenaghita. D'ores et déjà les équipes Oasiset Espérances sont qualifiées en phase finale au niveaude la poule A.Par ailleurs, dans le cadre de la coupe du Président de laRépublique, l'équipe N'Tid dirigée par l'entraîneur El HajKanté est qualifiée aux phases finales au niveau des ré-gions du Nord. Elle joue contre à Akjooujt contre l'In-chiri le mercredi 1er Juillet.

Commission régionale des arbitres (CRA)Du 20 au 23 Juin 2009, les arbitres de l'Adrar ont profitéd'une formation technique complémentaire. La CRA del'Adrar est dirigée par Abdou Ould Samba Fall et Moha-med Sy est secrétaire général.Il est importe de rappeler que la ligue régionale de football d'Atar est présidée par Mohamed Salek OuldAhmedMaouloud qu'appuie Hassen comme SG et MohamedSalek Ould Menna comme trésorier.

Clubs Culturels et artistiques.Les clubs culturels qui animent le plus d'activités au ni-veau de l'Adrar sont: Rabittat Chinguitty des jeunes (SidiBaba Bamis); Troupe théâtrale d'Atar (Cheikh Ould Va-roui); Nadi El Oula Limedhi Nebyi El Ouara (Salek OuldBeyeu). La troupe d'Atar (Mohamed Ould Breika) LeClub Culturel Oasis (Mohamed Ould Amoine).

ENSEIGNEMENTListes des lauréates au niveau

du collège de jeunes filles Lalla Maria d'ATAR.

Mené 0-2 à lapause, le Bré-sil a renverséla situationpour s'impo-ser devant lesE t a t s -Un i s(3-2) en fi-nale de laCoupe desConfédéra-tions. La Se-leçao s'offreainsi son troi-sième sacresur cette épreuve, le deuxième consécutif après le titreacquis en 2005.Monsieur Hansson siffle la fin de la rencontre. Lucio s'ef-fondre en larmes et court vers ses coéquipiers pour fêterla victoire. C'est ça le Brésil. Même gavé de titres, le ca-pitaine de la Seleçao est toujours guidé par cette soif devictoire. La marque des champions tout simplement. Etl'affaire était pourtant bien mal embarquée. Menés à lapause par cette formidable équipe américaine (0-2), lesBrésiliens ont su trouver les ressources nécessaires pourrevenir au score et l'emporter en fin de rencontre (3-2). Aun an duMondial, la sélection auriverde remporte sa troi-sième Coupe des Confédérations (1997, 2005) et se placeen logique favori pour la compétition enAfrique du Sud.Méconnaissables face à l'Afrique du Sud jeudi dernier,les Brésiliens ont prouvé qu'une finale ne se jouait pas,mais se gagnait. Et ils ne pensaient sans doute pas tom-ber sur une telle adversité. La formation de Bob Bradley,révélation de cette compétition, a une nouvelle fois faitparler son réalisme et sa solidité après une première pé-riode parfaitement maîtrisée. Sur deux actions collectivesmagnifiques, les Yankees ont trompé un Julio Cesar restésans voix face à autant de réussite. Après un centre deSpector, bien repris par Dempsey (10e, 1-0) et un contremagnifiquement orchestré, Donovan mystifiait Ramireset ajustait le portier auriverde (27e, 2-0).

Une seconde période parfaitement maîtrisée

Après l'Egypte (3-0), l'Espagne (2-0), le Brésil faisait of-fice de nouvelle victime à la pause (2-0). Dès l'entame,Luis Fabiano remettait les pendules à l'heure avec un vraibut d'attaquant, enchainant contrôle poitrine et frappe dugauche (46e, 2-1). Magnifique. Pendant quarante-cinqminutes, la formation US n'allait pas voir le jour. Le tra-vail de sape des Kaka, Robinho, Luis Fabiano, Maiconfaisait son effet. La Seleçao pensait être revenue au scoreaprès cette tête de Kaka, non validée par l'arbitre alorsque le ballon était pourtant entré entièrement dans lesbuts.Même si la formation de Dunga n'est pas l'une des plusséduisantes de l'histoire, elle possède une qualité essen-tielle à ce niveau: l'abnégation. Et comme tout travail estsouvent récompensé, le but égalisateur arrive par LuisFabiano qui marque son cinquième but dans la compéti-tion (74e, 2-2). Emoussés, les Américains n'arrivent plusà endiguer les attaques auriverde. Et la sanction tombe àla 84e minute grâce à une tête de Lucio après un cornerde Elano (3-2, 84e). Les Etats-Unis ne reviendront ja-mais. A un an du Mondial, la bande à Kaka, élu meilleurjoueur du tournoi, devient la plus titrée dans cette com-pétition, laissant la France à deux victoires. Mais dansl'histoire, aucun pays vainqueur de cette compétition n'aremporté la Coupe du Monde. Au Brésil de changerl'histoire.

COUPE DES CONFÉDÉRATIONSLe Brésil brise

le rêve américain

classe N° en classe Nom et prénom Moyenne1AS1 54 Vivi Mint Mohamed Lemine 16.35

18 Selma Mint Elimbitaleb 14.9526 Lalla Mint Mohamed 14.46

1AS2 39 Leghnya Mint Beyba 12.8830 Heddy Mint El Hadrami 11.7417 Yassine Mint Bilal Ould Limam 11.51

2AS1 69 Ramma Mint El Edib 15.0501 Mariem Teghla Mint Abdoullah 13.6622 Kavya Mint Kleib 12.56

2AS2 57 Fatimetou Mint Habott 12.5407 Mina Mint Teyeb 12.0803 Mekfoula Mint Haibetna 11.57

3AS1 25 Khadijetou Mint Mohamed Salem Khairy 16.4634 Fatimetou Mint Brahim 14.5831 Mariem Mint Mejeidry 14.46

3AS2 22 Oum Data Mint Bouzeid 13.9202 Lemneya Mint El Edib 12.4727 Hbaka Mint Ely 11.39

4AS1 41 Maeiem Mint Ahmed Mhamed 16.9343 Fatimetou Mint Ebibekrine 16.4232 Zeinebou Mint Hamady 16.29

4AS2 01 Mahjouba Mint Blal 12.2619 Fatimetou Mint Moutaly 12.1241 Fatimetou Mint Lebiad 12.03

La BNM , par le biais de son agence à Atar a offert 29prix ,pour un montant total de plus de 300.00 Ou-guiyas,aux jeunes filles qui se sont distinguées cetteannée par leur application et serieux tout au long de l'an-née scolqire.

Prix d'excellence: - 1ere Mariem mint Ahmed M'Hamed.classe 4AS1

-2eme Khadijetou Mint Khyriclasse 3 AS1

- 3 eme Fatimetou Mint Abou Bekrineclasse 4 AS1Prix de meilleure conduite: Bint Ebouha Ould Moulayeclasse 1 AS1Prix lecture en bibliothèque Salka Mint Boullahclasse 4 AS1Prix d'application El Alya Mint Salemclasse 4 AS2Prix pour les 3 premières au niveau de chaque classe.