Agadir, Maroc

20 - 24 mars 2017

Mme RAHMANI Nedjma

Inspectrice - Direction Générale des Forêts -

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D’une superficie de 2,4 millions km2, elle longe les côtes

méditerranéennes sur plus de 1.600 km et s’enfonce sur plus de 2.500

km dans le continent africain, au cœur du Sahara (84% ).

Population de 39,5 millions d’habitants (14millions population rurale soit 35% )

Forêts : 4,7 millions ha - taux

boisement 11%

Parcours : 32,7 millions ha

Alfa : 2,8 millions ha

L’Algérie est avant tout un vaste pays à vocation agricole et pastorale.

INTRODUCTION

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4 grands ensembles physiques

- Montagnes

- Hauts plateaux

-Plaines

- Déserts

L’Algérie chevauche sur

deux empires floraux

Méditerranéen au Nord

Saharien au Sud

Nord: Climat

typiquement

méditerranéen avec des

étés chauds et secs et

des hivers doux et

pluvieux.

Région saharienne:

climat désertique

Les pluies:

-insuffisantes

-irrégulières -inégalement réparties.

Grande diversité biologique et

paysagère:

3 165 espèces de flore et 500

espèces de faune sauvage

Aires protégées: 724 620 KM 2 (30%)

8 Parcs nationaux dont 07 classés

Réserve de Biosphère

4 réserves de chasse

2 375 Zones humides

2 056

naturelles

319

artificielles

50 classés RAMSAR ( 3Millions HA)

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Graves dommages

durant la guerre de

libération

Abattage des arbres

et défrichements pour

le chauffage;

Pauvreté de la

population rurale;

Pressions

climatiques.

stopper l’avancée

du désert vers le

Nord;

Créer une barrière

de verdure reliant

les frontières

algériennes ouest

aux frontières est

sur une longueur de

1 500 km

dégradation

écologique très avancée

Régression très

significatif du couvert

végétal

Intensification des

phénomènes érosifs

Apparition des

paysages désertifiés

dans la steppe

Situation

Antérieure

Causes de

dégradation

Objectif du projet

Barrage vert

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1ère conception: Approche technique non participative

- 1968: quatre projets pilotes de reboisement déployés à l’arrière des forêts naturelles de

pins d’Alep, dans les monts des Ouled-Nail (région de Djelfa);

- Création d’unité du service national;

- 1970: lancement du barrage vert de conception essentiellement forestière confié à l’armée

nationale;

2ème conception: Elaboration d’études et intégration de l’aspect social.

-1982: L’objectif fondamental devint le rétablissement de l’équilibre écologique du milieu

par une exploitation rationnelle des ressources tout en facilitant les conditions de vie des

populations locales et en évitant leur exode rural vers des villes;

-Approche intégrée, exécutée par l’administration des forêts.

Stratégie initiale pour la restauration dans le projet

Le champs d’intervention du barrage vert concerne la partie présahariennecomprise entre les isohyètes 300 mm au nord et 200 mm au sud ,allant de lafrontière marocaine à la frontière tunisienne, constituant une bande de 1500 km delongueur sur 20 km de largeur , trois(03) millions d’ha, touchant 13 wilayas

1970- 1980: Dans sa première formulation: conception essentiellement forestière à base de reboisement massif au niveau des espaces dégradés . réalisation par le service national.

1981-1990: service national/service –forets

1990-1993,est une période de transition et de passation des consignes entre le service national & l’administration des forets.

Non prise en charge du comportement de la population locale et de ses principales activités dans l’espace steppique

1994-2000 : administration des forets le programme grands travaux donnant au barrage vert une nouvelle dynamique.. L’objectif fondamental devint le rétablissement écologique du milieu par une exploitation rationnelle des ressources naturelles à travers une approche intégrée avec pour finalité la promotion économique et sociale des populations.

Mise en œuvre du Projet

Absence de vision économique et d’aménagement global et

prédominance de l’approche sectorielle

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Protection contre l’érosion: correction torrentielle, les

murettes, les ouvrages de conservation des eaux et

des sols (ces), les protections mécaniques de berges,

le gabionnage;

-Restauration et augmentation du potentiel productif

des terres : amélioration foncière, mise en défens des

parcours, fixation des dunes, brises vents (5 000 ha); ...

-Reconstitution des peuplements forestiers disparus et

reboisement des terres à vocation forestière (300 000

ha);

- Mobilisation des ressources en eau (90 points d’eau).

- Désenclavement: à travers des pistes forestières (5

000 Km).

-Amélioration du niveau de vie de la population:

plantations fruitières, plantations fourragères et

pastorales (25 000 ha);

Composantes du projetBudget du projet

Les investissements consentis

aux travaux du barrage vert

depuis son lancement jusqu’en

1995 s’élèvent à 25 milliards de

dinars (340 187 000,00 US

dollar).

Néanmoins, ce chiffre reste très

en deçà de la réalité si l’on prend

en compte l’apport des services

de la Défense nationale (main-

d’œuvre et matériel gratuits).

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Impacts

Environnemental

Economique

et social

•Contribution à la protection des sols;

•Limitation de la vitesse des vents grâce au rideau des

forêts réalisés;

•Espaces de récréation et de détente;

•L’enrésinement fragilise de façon dangereuse le couvert

végétal steppique, premier bouclier des sols contre les

aléas climatiques

•L’amélioration des revenus des populations rurales

(création d’émploi)

•Le désenclavement des zones isolées

•L’introduction de nouvelles actions au niveau des

programmes en direction de la population telles que les

plantations fruitières et fourragères (vergers familiaux)

etc…

•Absence de vision économique ( vision écologique)

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Impacts

Politique et

gouvernance

Renforcement

de capacités et

connaissances

•Meilleure connaissance des limites de l’écosystème

steppique ( respecter la vocation du milieu);

•Identification des bonnes techniques de traitement des

espaces steppiques et arides ainsi que de l’expérience

dans les projets intégrés

•Les autorités locales sont proches de la population pour

fournir les biens et services publics;

•L’approche participative amorcée permet à une vaste palette

de nouveaux acteurs de se faire entendre et de participer aux

programmes de développement.

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Difficultés et défis

- Protestation de la population: ( mode de

vie socio-économique basé essentiellement

sur l’élevage).

- Surveillance des sites très difficile à

assurer: compte tenu de l’importance de la

surface

- Monoculture du pin d’Alep ( chenille

processionnaire)

-Aspects techniques: Qualité des graines,

Mauvais choix des provenances; Transport des

plants ; technique de travail du sol et de plantation

en milieu aride.

-Nature juridique des terres.

- Gestion durable des terres

en valorisant les bonnes

pratiques et en créant les

conditions de participation

des populations;

- Intégrer les projets dans les

programmes de

développement nationaux, les

préoccupations liées aux changement climatiques,

Difficultés rencontrées dans l’exécution Défis

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Acquis et leçons

apprisesLes reboisements seuls ne peuvent lutter contre

la désertification,

mieux cerner les causes liées à la désertification

dans sa dimension écologique, sociale et

économique.

richesse en pratiques de plantations

résolution des contraintes liées à la nature

juridique des terres avant le lancement du projet;

Couvrir les besoins des populations locales en

bois, agriculture, énergie… pour éviter les rejets;

intégration des populations locales comme

parties prenantes du projet.

Dispositions prises pour la

Durabilité du projet

-La diversification des essences :

un gage de pérennité du barrage;

-Respect de la vocation

écologique des espaces: Ne pas

faire systématiquement des

reboisements;

-Réaliser les actions, notamment

les plantations, sur le domaine

public de l’Etat;

-Favoriser les espèces

endémiques, adaptées aux

conditions d’aridité et acceptées

par les populations.

- Faire d’interventions

multisectorielles.

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Solutions adoptées pour contrecarrer les difficultés

Promulgation d’une loi (84-12) qui prévoit la protection et l’utilisation rationnelle desterres soumises à l’érosion et à la désertification

Inscription d’études sur près d’un millions d’hectares;

Inscription d’un grand programme (Grands travaux) dés 1995 visant essentiellement larelance économique et la création d’emplois dans les zones touchées;

Plan National de Reboisement (2000-2020) adopté par le gouvernement en 1999

Elaboration de politiques publiques impliquant les populations (PNDA et PNDAR-2000/2007);

Politique du renouveau rural adoptée en 2008 (Plan quinquennal 2010-2014): associant àla protection des ressources naturelles des projets de proximité, de type agricole et para-agricole.

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Prochaines étapes

La conservation et la

gestion durable des

ressources

assurer la pérennité et garantir une production

soutenue des biens et services pour le bénéfice

des populations et de l’économie nationale

Stratégie à l’horizon 2035

Mise en place des outils: Actualisation de la carte de sensibilité à la désertification, Etudes sur

les espèces forestières adaptées à la sécheresse (pistachier de l’atlas, acacia raddiana),

étude sur la réhabilitation du barrage vert dans une vision de développement local et intégré,

actualisation des textes juridiques et leur adaptation au contexte actuel, La mise en œuvre d’une approche multi-sectorielle ;

Prendre en charge la lutte contre la désertification dans son contexte général et sur

l’ensemble du territoire, pas uniquement au niveau de la steppe;

Coopération avec les pays touchés par la désertification: cas de la muraille verte dans les

pays saharo-sahéliens et la ceinture verte avec (Algérie, Jordanie, Irak, Soudan, Syrie, Egypte)

En vue de

Développer des indicateurs relatifs à la surveillance des ressources naturelles existantes, à

l’alerte précoce et le suivi-évaluation des nouvelles réalisations.

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Prochaines étapes

Réhabilitation et extension du

barrage vert

Aire: 4.7 millions ha

C’est dans cette perspective qu’une étude pour la relance

du projet Barrage Vert a été réalisée selon les nouveaux

préceptes liant, développement durable, lutte contre la

désertification et adaptation aux changements

climatiques.

En réponse aux changements climatiques et à l’aridité

croissante:

Mesures de riposte et d’adaptation à des dégradations

écologiques extrêmes.

Utilisation durable et rétablissement des écosystèmes

arides et semi arides

Acacia raddiana

Pistachier de l’Atlas

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Conclusion

• La lutte contre la désertification représente pour l’Algérie une des priorités nationale compte

tenu de sa vulnérabilité à la sécheresse et au changement climatique.

• La lutte contre la désertification est assez significative des enjeux du développement

durable. Il s'agit de produire pour garantir des niveaux de vie décents à une population aux

conditions de vie souvent difficiles, tout en maintenant, voir en restaurant, le niveau des

ressources naturelles.

• La stratégie 2035 prend en considération plusieurs axes, entre autres,

Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable,

gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus

de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité ( ODD15).

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Conclusion

• la consolidation et la réhabilitation du barrage vert ont été initiées par le

gouvernement pour faire face aux défis environnementaux liés en grande

partie aux changements climatiques et à la désertification, C’est dans ce

sillage que l’Algérie est appelée à faire face et à agir en urgence.

• Le grand défis est d’assurer la production agricole et la sécurité

alimentaire à près de 53 millions de personnes d’ici 2035 tout en

préservant les écosystèmes et les ressources naturelles pour les

générations futures.

Plantation forestière en zone de Barrage vert

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Barrage vert- Djelfa

Plantation pastorale

Jeune reboisement en zone de barrage vert

Merci pour votre aimable attention