View
222
Download
2
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Â
Citation preview
ALICE ROLFE ARCHITECTE
2014
# P O R T F O L I O
4
S O M M A I R E
ÉTUDE DSA SEMESTRE 2
Utopie & Contexte
Insertion du parc Napoléon à la confluence de la Seine et de
l’Yonne, Seine et Marne
ÉTUDE DSA SEMESTRE 1
Quand on arrive en ville
Insertion urbaine de l’autoroute A10 à Tours
PROJET DE FIN D’ÉTUDEVille/nature : relier, partager, intensifier - Graz, Autriche
PROJET URBAIN M2
L’architecture aux rythmes de l’urbain et de la nature :
De la nature à la culture, un entrelacement - Larnaca,
Chypre
PROJET URBAIN M1
Requalification de la zone tram-ouest à Montreuil
PROJET ARCHITECTURAL L3
Logements collectifs au sud de Rome
PROJET ARCHITECTURAL L2
Logements individuels - Dialogue - Meaux
MÉMOIRE M1, M2
Expériences de vie et imaginaire du lieu
p.16 /
p.22 /
p.6 /
p.32 /
p.36 /
p.40 /
p.44 /
p.50 /
6
Si l’on entend « insérer » au sens de « rat-
tacher à son contexte », l’étude consisterait à déve-
lopper une proposition basée sur une analyse fine des
enjeux du territoire. Pourtant, le parc à thème est par
essence une « u-topie », au sens qui n’appartient à
aucun lieu, créant un univers imaginaire déconnecté et
hors du temps. L’objet parc et le territoire se retrouvent
alors dans une confrontation physique et théorique qui
pourrait sembler insoluble. La communauté de com-
munes des 2 fleuves, en nous questionnant sur l’inser-
tion du parc Napoléon à la confluence de la Seine et
de l’Yonne, détient dès lors une étude qui place sur un
même plan deux attitudes antinomiques : comment
territorialiser le non-lieu ?
La confluence des 2 fleuves est constitué
d’une géographie et d’une géologie particulière. Les
sols à proximité de la Seine et de l’Yonne représen-
tent un important gisement de matières premières
destinées à la fabrication du béton de construction de
l’agglomération parisienne. Notre site d’intervention
de 300 ha est l’une des dernière source de graviers et
sables en Ile de France. De part et d’autre des 2 fleuves,
le territoire et donc composé de plateaux agricoles fer-
tiles, caractérisés par de grandes étendues ponctuées
d’émergences végétales ou construites.
Il est primordial que l’arrivée d’un tel pro-
gramme prenne en compte les spécificités de ce ter-
ritoire pour contribuer à sa valorisation et à son déve-
loppement. Il est convenu que l’exploitation du site
déjà entamée cohabite ainsi avec l’arrivée en 2017 du
parc d’attractions. Cette cohabitation, entre carrières
et parc, est notre principal moteur de projet. Si elle
justifie la position du parc en fonction du phasage des
carriers, il est pour nous intéressant de travailler sur le
sol généré par ces extractions. Une nouvelle topogra-
phie est créée par l’extraction de la terre de découverte
et du gisement. Sans apports de remblais extérieurs,
seules les terres de découverte du site permetteront de
remodeler le sous-sol en conservant ou en accentuant
les différences altimétriques. En confrontant la logique
cadastrale et géologique, la topographie façonnée de-
vient la matrice de l’installation des programmes. Les
édifices et les limites du parc sont ainsi traitées par la
perception que l’on en a depuis le territoire.
Tandis que des programmes annexes se si-
tuent à proximité du parc d’attractions pour respecter
son équilibre économique, d’autres peuvent profiter
des flux engendrés par le parc lui même pour s’installer
dans un périmètre plus élargi, entamant des mutations
stratégiques pour le quotidien du territoire.
É T U D E D S A
// S E I N E E T M A R N E
U T O P I E E T C O N T E X T E
I N S E R T I O N D U P A R C N A P O L É O N À L A C O N F L U E N C E D E L A S E I N E E T D E L ’ Y O N N E
F. Bonnet, E. Alonzo, C. Delmar, Y. Lion, S. Marot, P. Landauer, S. Füzesséry
7
Une topographie située Une nouvelle topographie programmée
Intention : remise de la terre de découverte uniquement
8
Le parc d’attractions devient une émergence énigmatique dans l’horizon.
9
Phase 1 : Dès 2017
1. Parc d’attractions (25ha)2. Parking (15ha, 3500 places)3. Hôtel (7000m2, 100 chambres)4. Palais des congrès (10 000m2, 1000 places assises)
1
1
2
3
4
Phase 1
10
4
2 | 3
11
12
Phase 2 : Dès 2020
1. Agriculture (150ha)Une nouvelle dynamique économique et écologique
1
1
Phase 2
13
Phase 3 : Dès 2034
1. Gare TGV2. Extension du parc d’attractions (10ha)
1
1
2
Phase 3
14
Une territorialisation diffuse :De situation en situation
Le château d’eau du plateau de Surville
Le quartier de la confluence
Le quartier de la gare de Montereau-Fault-Yonne
15
L’espace polyvalent à Barbey
Les hébergements insolites dans la Bassée
16
Favoriser le dialogue entre l’autoroute et
les tissus urbains qui l’environnent, repenser l’infras-
tructure et les mobilités comme comme les supports
d’un projet urbain : ces enjeux semblent aujourd’hui
faire consensus. Ils ne cesssent pourtant de se heurter
aux logiques sectorielles et contradictoires à l’oeuvre
dans la fabrication de la ville.
Cette étude sur l’intégration urbaine et paysagère
de l’A10 traversant la ville de Tours , menée entre
octobre 2013 et février 2014 pour le compte de Vinci
autoroutes, propose de transformer l’infrastructure
technique que demeure l’autoroute, en une véritable
infrastructure urbaine. Cette transformation suppose
É T U D E D S A
// T O U R S
I N S E R T I O N U R B A I N E D E L ’ A U T O R O U T E A 1 0 À T O U R S
Q U A N D O N A R R I V E E N V I L L E
F. Bonnet, E. Alonzo, C. Delmar, Y.Lion, S. Marot, B. De Sola
de mettre en oeuvre deux stratégies. Parce que seule
une connaissance partagée des lieux permettra d’ini-
tier des réflexions communes aux différents acteurs,
il suppose tout d’abord une stratégie de représenta-
tion : l’infrastructure et la ville doivent être représen-
tés conjointement, avec le même niveau de détail. Et
parce que seul un renversement de regard permettra
de penser l’infrastructure comme un vecteur de déve-
loppment urbain. Il suppose ensuite une stratégie de
projet : donner à voir le paysage, partager l’espace
entre les différents usagers ou investir les abords
de l’autoroute pour y installer la vie urbaine, appa-
raissent comme autan de leviers pour y parvenir.
18
19
20
21
22
Situé au nord de la ville de Graz en Autriche,
entre des voies de chemin de fer et un quatrier rési-
dentiel, le site d’étude est un lieu enclavé, déshérité,
inhabité et monofonctionnel ; c’est un espace de vide
urbain. La métamorphose du site permet de redon-
ner un sens au lieu, de créer du lien entre ses diffé-
rentes entités, et donc faire acte de reliance.
En réponse à l’actuel manque, les trois étapes de re-
qualification du site sont : relier, partager, intensifier.
Ces thèmes permettent également de développer les
trois échelles de projet.
Une figure faisant s’interpénétrer continuité bâtie
et nature sculptée permet une transversalité et la
porosité à l’échelle du quartier, reliant les différents
fragments suburbains. Il s’agit d’habiter la limite, à la
rencontre entre ville et nature.
Le projet s’organise dans une grande synergie entre
les milieux naturels et urbains. Grâce au parc qui
vient dessiner le vide, la dimension paysagère est
forte dans le projet et les éco-rythmes peuvent se ré-
générer. Le projet développe alors un caractère non
figé qui peut évoluer de façon organique, créant des
milieux habités.
Cette forme nouvelle relie le site à la ville, partage
les espaces publics, et intensifie les usages et les
appropriations en proposant des espaces multiples
et adaptables, formant une nouvelle identité du lieu.
Ainsi, les grandes entités du projet, parc et bâti sont
des espaces habités et vécus par les individus, seuls
ou en groupe, contribuant tous deux au dévelop-
pement social. Ce rapport entre la ville et la nature
implique différents rythmes urbains et différentes
manières de vivre le lieu. Etre au lieu signifie vivre cet
espace et le vivre selon ce qu’il nous offre et ce qu’il
s’y passe.
P r o j e t d e F i n d ’ É t u d e
// G R A Z
V I L L E / N A T U R E : R E L I E R , P A R T A G E R , I N T E N S I F I E R .
Val idé avec lesfél ic i tat ions du jury :D. Rebois, T. Barbier, S. Stratis, T. Nouailler, R. D’anenzo.En binôme avec R. Péricaud.
«La ville se présente d’abord à nous
comme une quantité excessive de lieux,
de places, d’espaces en tout genres, de
gens, de mondes». Benoît Goetz, extrait
de La dislocation.
23
la richesse d’un site émane de sa complexité et de
son adaptabilité. L’idée est alors de penser une struc-
ture urbaine adaptée aux nouvelles temporalités
des usages. Ce sont en effet les différents rythmes
urbains qui, en se croisant et se rencontrant, rendent
l’espace flexible.
Le projet a donc pour but de créer des espaces mixtes,
différentes intensités urbaines, ainsi que des espaces
réversibles et métamorphosables. A différentes
échelles, il s’agit de proposer un nouveau quartier
adaptable et mutable dans le temps, laissant place
à des lieux du commun, de l’être-ensemble, avec
l’autre, et de l’être avec, avec le site.
Il apparait important, de retraduire dans le projet
urbain le question de la possibilité : laisser place au
possible et à l’imprévu, autrement dit, laisser place à
l’événement.
L’usage des espaces laisse également place au pos-
sible : la cohabitation de différents usages dans un
même lieu offre la possibilité à l’imprévu d’avoir lieu
... Laisser des éléments dans un «hors-contrôle» offre
une qualité dans la manière de vivre un lieu.
24
Les échelles du projet :RELIER
PARTAGER
INTENSIFIER
25
Relier l’espace urbain en hiérarchisant les mobilités
Réinvestir une zone en mal d’espace de partage et du commun
Intensifier les experiences de vie pour régénérer le site
Habiter un vide Permettre la transition
Et créer une reliance
STRATÉGIE URBAINE
26
Un programme mixte qui dynamise le quartier : entre éphémère et pérennité.
Places minérales et intensités urbaines : les lieux de l’évenement.
Trame végétale : Entre nature dense et sauvage, et grande prairie ouverte.
Des dilatations et des compressions qui ryhtment le chemine-ment.Création de tensions, ouvertures et vues.
com
mer
ces
/ se
rvic
es
parc m
édia
thèq
ue
parc co
mm
erce
s /
serv
ices
parc
+
helm
ut li
st
com
mer
ces
/ se
rvic
es
0 5 30
27
LE PARC, UN ÉLÉMENT DE CONTINUITÉ Habiter le parc,
Un lieu de partage et de lien
1. W. B. Halle / Café-Concert 2. Mixité École / Habitat 3. Mixité Commerces / Habitat
Adaptabilité temporelle Flexibité des espaces Mixité des fonctions
UN PROGRAMME EN PLUSIEURS TEMPS : PARTAGE DES LIEUX ET DES RYTHMES
1
3
2
5
4
3
2
1
5
4
29
UN PROGRAMME EN PLUSIEURS TEMPS : PARTAGE DES LIEUX ET DES RYTHMES
HISTOIRES HABITANTES
1
3
2
2
Une même structure constructive pour différentes fonctions : une école et des logements.Rendre possible une adaptabilité dans le temps : Réversibilité des espaces, intensification des usages dans la verticalité.
Rez-de-chaussée (services), ouvert sur les espaces publics / appartements traversants et lumineux.
3
Importance de la trace : réutiliser l’existant pour augmenter son intensité.Appropriation éphémère et diffusion sur l’espace public.
1
PARTAGERW. B. Halle / Café-Concert
INTENSIFIERMixité École / Habitat
RELIER Mixité Commerces / Habitat
32
Une semaine de workshop dans la ville de
Larcnaca à Chypre, a permis de déterminer les enjeux
d’un territoire altéré, en situation économiquement
fragile, nécessitant une métamorphose. Il s’agit alors
de développer un plan urbain et paysager répondant
au diagnostic opéré.
La question de la limite des villes est un enjeu majeur,
c’est pourquoi travailler sur le thème de la ville agri-
cole apparaît comme stratégique. Penser une ville
agricole adaptée aux conditions du milieu, et aux
besoins économiques de la ville permet d’expérimen-
tant la rencontre entre le rythme de l’homme et celui
de la nature.
Faut-il cohabiter ou simplement coexister ?
Comment habiter les champs, habiter le parc, habiter
la ville ?
Le projet travaille la lisière entre la ville et le lac et à
pour but de requalifier cette zone tampon. La coha-
bitation nature/culture se fait à travers une porosité
du schéma urbain, passant par le dessin de nouvelles
typologies qui densifie la limite. Cette rencontre est
possible grâce au dessin en doigt de gant du nouveau
tissu urbain. Recyclage de l’eau, rythme de la nature,
agriculture biologique sont autant de thèmes abor-
dés dans ce projet.
É T U D E E N S A P L V
// L A R N A C A
L ’ A R C H I T E C T U R E A U X R Y T H M E S D E L ’ U R B A I N E T D E L A N A T U R E :
D E L A N A T U R E A L A C U L T U R E - E N T R E L A C E M E N T
D . R e b o i s , T . B a r b i e r , C . Y o u n e s , S . S t r a t i s .
33
Cartographie des expériences de vies. L’agriculture comme outil de reliance. Un schéma urbain en doigt de gant.
34
1. Habiter la bordure
2. Schéma agricole
3. L’eau comme liant
4. Une organisation géométrique
du parc ...
5. ... Que la végétation envahit
1 2 3
54
35
36
Comment requalifier un territoire décousu
par une infrastructure d’autoroute inachevée ?
La future prolongation du tram T1 vers le Nord de
Montreuil, venant de Paris, ammène à requalifier le
quartier.
L’infrastructure qui a marqué une faille, une coupure
du tissu est ici le point de commencement du travail.
Après l’analyse de la zone trame ouest, l’enjeu est de
se concentrer sur une zone plus restreinte, où l’infras-
tructure en viaduc pause la question de sa conserva-
tion, de sa réhabilitation et de l’aménagement de ses
abords.
Dans l’hypothèse où le tram passerait sur une des
deux voies de l’infrastructure, comment remailler
le tissu urbain au plus proche de celle-ci? Comment
densifier et installer une plus grande mixité? Com-
ment unifier le payasage ? Et comment retravailler la
circulation environnante?
É T U D E E N S A P L V
// M O N T R E U I L P R O J E T U R B A I N -
R EQ UA L I F I C AT I O N D E L A ZO N E T R A M - O U E S T
A . D o r a z i o , C . H a c k e l , A . T u f a n o
37
Zone de travail dans le secteur global. Une infrastructure en viaduc.
Remailler le tissu urbain au plus près de l’infrastructure.
Une mobilité trans-versale à l’échelle de la ville. Des circulations douces à l’échelle du quartier.
Intentions
PARIS
Remaillage
Rééquilibrer les programmes
Favoriser l’hétérogénéité
Privilégier les petites parcelles
Mise en tension autour de l’infrastructure qui se greffe à son environnement. Mixité des constructions.
Une trame verte qui unifie un paysage hétéroclite.
De nouvelles pratiques urbaines qui atténuent la rupture.
Une infrastructure reconvertie
Equipement + LogementsDu collectif vers le privé dans un environnement végétal.
Bureaux + LogementsFront bâti et pércées visuelles.
Bureaux + CommercesLogements en bande en ali-gnement discontinu. Dila-tation de l’espace public.
3
3
1
1
2
2
39
40
Comment intégrer du logement collectif
dans une grande parcelle au coeur d’un tissu résiden-
tiel d’un qurtier au sud de Rome?
Le site en pente vers le Tibre conduit à créer un front
bâti (deux édifices) à l’ouest pour refermer la parcelle
le long de la rue ; et rendre poreux et dilaté le reste
du site de l’autre côté. Pour cela, une place piétonne
se dessine le long du bâtiment et est refermée par
une bande construite de magasins et commerces. Les
orientations des bâtis créent des dilatations et des
resserement de l’espace piéton. La promenande est
alors dynamisée.
La partie Est et basse du site est un espace public
végétal, accessible à tous.
Le site est irrigué de circulations transversales et lon-
gitudinales.
Les deux édifices à l’Ouest côté rue sont sur pilotis, ce
qui permet une vue direct sur le Tibre et une perspec-
tive longue et ouverte. Les 3 étages supérieurs sont
des logements.
Des escaliers permettent une traversée et amménent
au niveau intermédiaire : la rue piétonne ; invitant
ainsi les gens du quartier à venir investir l’espace, et
créant une rue commerciale vivante.
La rue piétonne aboutie sur une galerie d’art et une
cafétériat. L’espace piéton est alors investit par tous.
Point de vie et d’activité il dynamise le site et son
entourage. De ce niveau, le piéton peut descendre à
nouveau vers le parc.
É T U D E R O M A T R E
// R O M E
P R O J E T D E L O G E M E N T SC O L L E C T I F S A U S U D D E R O M E
41
Dialogue avec le site -
Le front bâti protège et
ferme le site, en l’ouvrant
vers le sud-est.
Des percées permettent aux
rues de communiquer et
d’irriguer le projet.
Redéfinition de l’espace
public -
Les édifices qui se font face
dessinent une rue inté-
rieure qui se comprime ou
se dilate selon la déforma-
tion des bâtis. Une place
publique se dessine (maga-
sins, restaurants etc.)
Structure -
Les murs se décollent de la
structure. A l’ouest, la fa-
çade reste lisse, à l’est, elle
se découpe et dessine des
volumes.
42
Plan niveau rue piétonne
Plan niveau rue à l’ouest : pilotis
Plan de logements r+1
43
44
L’analyse d’un village près de Meaux, en
banlieue Parisienne, mène à l’implantation et l’éla-
boration d’une vingtaine de logements individuels.
Le projet est situé en limite de village, dans une zone
boisée, où les espaces de vide et de plein crées par la
végétation s’alternent.
L’idée est de faire contraster subtilement le bâti et
le végétal. Dans les espaces de «vide», la densité
construite est plus forte que dans les zones les plus
boisées, faisant s’ interpénétrer le construit et le
naturel.
É T U D E E N S A V T
// M E A U X
P R O J E T D E L O G E M E N T S I N D I V I D U E L S
D I A L O G U E
L. Baboule t
A l’échelle individuelle, la maison aussi a un rapport
très étroit avec son environnement. Des murs de la
maison s’étirent à l’extérieur et dessinent la parcelle.
La limite (construit/naturel) est trés marquée, mais
il y a une cohesion et une fusion entre intérieur et
extérieur permise par les ouvertures et les continuités
physiques du projet.
Les vues et les rapports à l’extérieur sont, elles aussi
contrastées. Au RDC elles sont dirigées et cadrées par
les murs de parcelle. La continuité visuelle donne une
sensation d’immersion dans la végétation.
A l’étage, en revanche, les quatres côtés de la mai-
son sont percés, et les vues sont fragmentées par des
ouvertures longues et fines, le feuillage des arbres
apparait découpé.
45
Plan masse
46
1. Plans RDC et R+1
2. Schéma - Les murs de la parcelle
construisent l’espace.
3. Schéma - Au RDC les murs guident le re-
gard, les vues sont dynamiques. Les ouver-
tures fragmentent les vues au R+1.
4. Coupe transversale sur un module - Les
maisons sont orientées et ouvertes vers
l’extérieur.
5. Elevation longitudinale - On perçoit la
dédensification progressive du bâti vers les
zones plus boisées.
1
5
47
2
4
3
48
49
50
Expériences de vie et imaginaire du lieu
Le but de mon étude est de mettre à
l’épreuve un lieu pour en décrypter les expériences
de vie et les formes d’imaginaire qui s’en dégagent.
La problématique qui emerge est alors : en quoi la
rencontre avec un lieu peut-elle provoquer l’imagi-
naire et la rêverie ? Au croisement du vécu et d’une
représentation du lieu.
Mon sujet de mémoire m’a améné à interroger les
expériences vécues et l’imaginaire du lieu.
Je me suis appuyée sur la place de la Nation dans le
but d’illustrer mes propos théoriques et les notions
que j’analyse. La place de la Nation devient alors un
site expérimental.
J’ai d’abord interrogé la notion de lieu comme un
«où» localisé et identifiable ; puis la place comme
lieu public du commun, un espace d’ouverture et
de rencontre. J’ai alors étudié la place de la Nation
comme un lieu emblématique de la ville.
Dans un second temps, je me concentre sur l’imagi-
naire du lieu en essayant de comprendre à travers la
rencontre avec la place, quelles expériences de vie et
quel imaginaire pourraient s’en dégager. En confron-
tant différents témoignages d’expériences vécues,
j’observe les manières dont l’imaginaire émerge,
quelles en sont ses différentes facettes et ses para-
doxes.
Je termine enfin par interroger les éléments du lieu
supports de l’imaginaire et de l’expérience de vie. Les
rythmes des flux, les traces et la valeur symbolique de
la place, sont constitutifs du lieu, assouvissant l’ima-
ginaire de ses habitants.
La place de la Nation est un haut-lieu qui se trouve
au croisement d’une forte symbolique collective et
de trajectoires d’expériences singulières. C’est donc
un lieu où représentations collectives et imaginaire
individuel cohabitent.
É T U D E E N S A P L V
M É M O I R E
Encadré par C. Younes
51
5252
EXPERIENCE nourrie de nombreux éléments
evenements POnctuels qui remplissentl’experience
L’expérience du lieu :
une histoire dans une autre histoire
Habiter le lieu, se le représenter, se l’imaginer
53
# A L I C E _ R O L F E @ H O T M A I L . C O M
# 0 7 6 2 5 4 5 3 8 5