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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES S3us [a direction de P. GERVAIS A. B ....................... Anne BAFFET J.-G. B ..................... Jean BERNARD D. B ....................... Denise BRUNET B. D ........................ Bernard DUBURQUE J. F ........................ Jean FOUSSEREAU A. G ....................... Adrienne GERVAIS P. R ....................... Patrick RUFIN D. V ........................ Daniel VIGNAUD ALLERG:OLOGIE PI~D'IATRIQU E Les faux asthmes chez I'enfant, par R. CARRON, D. LESBROS. - - Bull. Actual. thor., 1977, 68, 200,5-2012. kes acc&s de dyspn~e asthmatiforme rel~vent de causes nombreuses chez I'enfant. 1) Les causes d'origine haute sent en r~gle gEn~rale faci- lement reconnues grace 6 une 6tude s($m~iologique pr(}cise. E'lles intEressent souvent le petit nourrisson et le jeune en- fant car elles ressortissent avont tout a Io pathologie real- formative. 2) Le pseudo-osthme cardiaque n'est pas I'apanage de I'adulte. 3) kes difficult~s sent plus grandes Iorsque les causes siagent au niveau des branches ou du parenchyme pulmo- naire : affections osseuses et musculaires ; --anomalies congEnitales des gros vaisseaux et des poumons ; -- maladies bronchiques (compressions et mucovisci- dose) ; --maladies du porenchyme : - maladie des ventil~s et syndrome de WILSON et MIKITI, - bronchiolite oblitarente, pneumopathies a pr~cipitines, d~ficit en alpha-l-antitrypsine, brcnchiolite du petit nourrisson. D. V. Clinical value of bronchial provocation testing in chil- clhcod a~thma. (Valeur Cinique des ~preuves de provoca- tion bronchique dons I'asthme juvenile), par M.J. CA- VANAUGH, E.A. BRONSKY, J.M. BUCKLEY. -- J. Allergy olin. Immunal., 1977, 59, 47-48. Le but de cette Etude est de comparer les tests cuton&s et les tests de provocation bronchique (TPB) afin de d~ter- miner dons quelle mesure les tests cutanEs permettent de pr~voir le rasultat des TPB. L'Stude a port~ sur 276 enfants, ages de 5 a 14 ans, atteints d'un asthme chronique, chez qui ant 6t6 r~alisas ou total 1 596 explorations de la sensibilit6 tant cutan~e que bronchique a diff~rents allergSnes : poussiSre, moisis- sures, phon&res d'animaux et pollens. Rev. franc. Allergol., 1977, 17~ 4, Les tests cutan~s ont (}t~ d'abord r&alis~s selon la m~- rhode dite du prick-test (P-F), secondairement completes par une intradermo-raaction (IDR). Si le PT donnait une papule d'un diam~tre inf~rieur a 8 ram, le TPB 6tait quan- tifi~ par I'Etude du d~bit expiratoire de pointe. Les enseignements que les auteurs tirent de cette ~tude sent nom breux. En premier lieu, ils observent une bonne correlation entre le prick-test et le test de provocation bronchique. Ainsi, un PT donnant pour la poussi~re une papule de plus de 5 mm correspond dans plus de 50 p. cent des cas a un TPB po- sitif. Dans les cas o0 le PT raagit p eu (papule de moins de S ram) I'IDR quel]e que salt son degr6 de positivita, ne per- met pas, quont a erie, de pr~voir quel sere le r~sultat du TPB. Enfin, si a la fois le PT et I'IDR donnent une papuJe de moins de 5 ram; cela ~limine la possibilit~ d'un TPB positif. Par ailleurs, s'interrogeant sur le degrE de corralation entre le test de provocation bronchique et la clinique, il appara~t aux auteurs que le TPB qui a Iongtemps paru 6tre I'examen princeps dons I'identification courante des a!lerg&nes n'est en fait qu'un examen parmi d'autres, puis- que sa positivit~ ni sa nagativitE ne s3nt superposables a la r~alitE clinique. Le TPB apporte en fait peu d'informations qui ne puis- sent ~tre obtenues des tests eutanas, et, qui plus est, il est d'un maniement plus dalicat. En conc!usion, les auteurs r~affirment Io haute valeur des tests cutan~s, et tout particuli~rement du prick~test, dans I'exp!oratJon qu3tidJenne des allergiques, tendis qu'i!s raservent le test de provocation bronchique aux investiga- tions de Ioborotoire. B. D. Immunological r:e~elopment in infants of allergic parents. (D~veloppement immuno'.ogique des nourrissons nas de parents allergiques), par H.S. KAUFMAN, O. L. FRICK. -- ¢lin. Allergy, 1976, 6, 321-327. L'~tude est faite chez 92 enfants 6g~s de 0 6 2 ans, n~s de parents allergiques. Les IgA, IgG et IgM sent dashes de la naissance 8 2 ons, tousles 3 a 4 mois et compares a ceux de 24 nourrissons nas de parents non allergiques. II n'y a aucune cliffarence pour les IgG et les IgM, mais les taux des IgA sent tr&s diffErents, tant dons le

Analyses bibliographiques

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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

S3us [a direction de P. GERVAIS

A. B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anne BAFFET

J.-G. B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean BERNARD

D. B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Denise BRUNET

B. D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bernard DUBURQUE

J. F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jean FOUSSEREAU

A. G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adr ienne GERVAIS

P. R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Patrick RUFIN

D. V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Daniel V IGNAUD

ALLERG:OLOGIE PI~D'IATRIQU E

• Les faux asthmes chez I 'enfant, par R. CARRON, D. LESBROS. - - Bull. Actual . thor., 1977, 68, 200,5-2012.

kes acc&s de dyspn~e asthmati forme rel~vent de causes nombreuses chez I 'enfant.

1) Les causes d'or igine haute sent en r~gle gEn~rale faci- lement reconnues grace 6 une 6tude s($m~iologique pr(}cise. E'lles intEressent souvent le petit nourrisson et le jeune en- fant car elles ressortissent avont tout a Io pathologie real- formative.

2) Le pseudo-osthme cardiaque n'est pas I 'apanage de I 'adulte.

3) kes diff icult~s sent plus grandes Iorsque les causes siagent au niveau des branches ou du parenchyme pulmo- naire :

affections osseuses et musculaires ; - - a n o m a l i e s congEnitales des gros vaisseaux et des

poumons ; - - maladies bronchiques (compressions et mucovisci-

dose) ; - - m a l a d i e s du porenchyme :

- maladie des ventil~s et syndrome de WILSON et MIKITI ,

- bronchiol i te obl i tarente, pneumopathies a pr~cipitines, d~ficit en a lpha- l -ant i t ryps ine, brcnchiol i te du peti t nourrisson.

D. V.

• Clinical value of bronchial provocation testing in chil- clhcod a~thma. (Valeur Cinique des ~preuves de provoca- t ion bronchique dons I 'asthme juvenile), par M .J . CA- VANAUGH, E.A. BRONSKY, J .M . BUCKLEY. - - J. Allergy olin. Immunal. , 1977, 59, 47-48.

Le but de cette Etude est de comparer les tests cuton&s et les tests de provocation bronchique (TPB) af in de d~ter- miner dons quelle mesure les tests cutanEs permettent de pr~voir le rasultat des TPB.

L'Stude a port~ sur 276 enfants, ages de 5 a 14 ans, atteints d'un asthme chronique, chez qui ant 6t6 r~alisas ou total 1 596 explorat ions de la sensibilit6 tant cutan~e que bronchique a diff~rents allergSnes : poussiSre, moisis- sures, phon&res d 'an imaux et pollens.

Rev. franc. Allergol., 1977, 17~ 4,

Les tests cutan~s ont (}t~ d'abord r&alis~s selon la m~- rhode dite du prick-test (P-F), secondairement completes par une intradermo-raaction (IDR). Si le PT donnait une papule d'un diam~tre inf~rieur a 8 ram, le TPB 6tait quan- t i f i~ par I'Etude du d~bit expiratoire de pointe.

Les enseignements que les auteurs t i rent de cette ~tude sent nom breux.

En premier lieu, ils observent une bonne correlation entre le prick-test et le test de provocation bronchique. Ainsi, un PT donnant pour la poussi~re une papule de plus de 5 m m correspond dans plus de 50 p. cent des cas a un TPB po- sitif.

Dans les cas o0 le PT raagit p eu (papule de moins de S ram) I'IDR quel]e que salt son degr6 de posit ivita, ne per- met pas, quont a erie, de pr~voir quel sere le r~sultat du TPB. Enfin, si a la fois le PT et I 'IDR donnent une papuJe de moins de 5 ram; cela ~limine la possibilit~ d'un TPB positif.

Par ailleurs, s' interrogeant sur le degrE de corralation entre le test de provocation bronchique et la clinique, il appara~t aux auteurs que le TPB qui a Iongtemps paru 6tre I 'examen princeps dons I ' ident i f icat ion courante des a!lerg&nes n'est en fa i t qu'un examen parmi d'autres, puis- que sa positivit~ ni sa nagativitE ne s3nt superposables a la r~alitE clinique.

Le TPB apporte en fai t peu d' informat ions qui ne puis- sent ~tre obtenues des tests eutanas, et, qui plus est, il est d'un maniement plus dalicat.

En conc!usion, les auteurs r~aff i rment Io haute valeur des tests cutan~s, et tout part icul i~rement du prick~test, dans I'exp!oratJon qu3tidJenne des allergiques, tendis qu'i!s raservent le test de provocation bronchique aux investiga- tions de Ioborotoire.

B. D.

• Immunological r:e~elopment in infants of allergic parents. (D~veloppement immuno'.ogique des nourrissons nas de parents allergiques), par H.S. KAUFMAN, O. L. FRICK. - - ¢l in. Al lergy, 1976, 6, 321-327.

L'~tude est fai te chez 92 enfants 6g~s de 0 6 2 ans, n~s de parents allergiques. Les IgA, IgG et IgM sent dashes de la naissance 8 2 ons, t ous les 3 a 4 mois et compares a ceux de 24 nourrissons nas de parents non allergiques.

II n 'y a aucune cliffarence pour les IgG et les IgM, mais les taux des IgA sent tr&s diffErents, tant dons le

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222 • ANALYSES B1BLIOGRAPHIQUES/

groupe d'Etude que dons le groupe tEmoin. Ce taux est en augmentat ion chez certains d~s la naissance, et surtout

port i r du 6 ~ mois tr~s notablement, et jusqu'6 2 arts (terme de I'~tude).

Les tests cutanEs pratiqu~s en scratch dons le dos (pous- si~res, plumes, pails, pollens~ Ioit de vache, oeufs, poulet, blE, soja) chez 55 p. cent des enfants atteints d'eczEma atopique sont positifs pour mains de la moitiE d'entre eux (38 p. cent) mais 12 enfants 6 tests cutan6s positifs sur les 92 n'ont pas d'ecz6m~. La fr~quence de I'eczEma ainsi que celle des tests positifs est accrue quand les 2 parents sont allergiques. Ces rEsultats de dosage des im- munoglobulines ne concordent pos avec ceux d%tudes an- tErieures. Mals de nombreux facteurs peuvent intervenir pour modif ier tes chiffres : facteurs gEnEtiques, environne- ment, complications en part icul ier infection.

D. B.

• Asthma and wheezy bronchitis in children. Skin test reactivity in cases, their parents and siblings..A con- troled population study of sex differences. (Asthme et bronchite dyspnEisante chez I 'enfant. REactivit~ aux tests cutanEs pour les cos Etudi6s, leurs parents et leur fratrie. Etude des differences liEes au sexe dans une population), par J.B. DAVIS. - - C l in . .A l le rgy , 1976, 6, 329-338.

Les auteurs ant Etudi~ 2 750 individus parmi lesquels ils ant retenu 1 064 enfants (~gEs de mains de 16 ans, IIs ant retenu dons leur Etude, ceux qui avaient pr@sentE des bronchites dyspnEisantes dEfinies selon de strictes cri- tbres mEdicaux : 118 enfants de ce type ant Et6 co mpta- bilis@s. La pr@dominance du sexe masculin a EtE vErifi~e, eonf i rmant les donnEes de la l i t tErature, ~ savoir deux garcons atteints pour une f i l le, ici 83 garcons sur 5 4 2 (15,3 p. cent) centre 35 filles sur 522 (7 p. cent) sont at teints de dyspnEe , d'o~ un sex rat io de 2 sur 1.

Les auteurs ant Egalement EtudiE un groupe tEmoin, et ant recherch@ I ' incidence de la sensibilisation ~ des allerg~nes (20) ref l~tant une al lergie de type I 6 la fois chez [es sujets dyspnEiques et les sujets sains. IIs ant compare la eapacitE de sensibilisation 6 to[ ou tel atler- gEne par rapport aux su]ets sains. II y a une nette dif- terence entre les enfants asthmatiques et los enfants sains, concernant la r6activit6 vis-6-vis des pollens, al iments et' <~ mite >> de la poussi~re de maison. II en est de marne pour les polysensibilisations. Parmi les fr~res et sceurs des sujets asthmatiques, Ies scours sont nettement diff~rentes des sujets tEmoins, surtout vis-5-vis des allerg~nes pollens, poussi~re de maison. II en va de m6me pour les poly- sensibilisotions. Les p~res et m~res des asthmatiques dif- ferent des parents des sujets t6moins, surtout pour les meres sensibles aux pollens et mite de la poussi~re de m oison.

L'Etude des fonctions respiratoires par le PEFR montre une nette d iminut ion de scores des enfants asthmatiques par rapport aux sujets sains et b leurs frEres et saeurs.

Dans la discussion, les auteurs passent en revue la l i t t~rature concernant I ' incidence du wheezing en pEdia- trio : 14,3 p. cent de 991 enfants pour HORN (1973) avec 60 p. cent de tests positifs pour 131 asthmatiques. Pour BLAIR (1974), la prevalence du wheezing n'est que de 7,4 p. cent avec 47 p, cent de polysensibil isation chez les asthmatiques. Pour MORRISSON SMITH (1971), 9,9 p. cent sur 21 000 enfants sont atteints de wheezing.

PEPYS, en 1973, en Etudiant I ' immunopathologie des maladies respiratoires, a dEfJni clairement le terme d'ato- pie qui faisait r~fErence ~ la production d' lgE ; STENINS a pr$cisE la correlation entre al lergie de type I et produc- t ion d'lgE. McNICHOL et WILLIAMS, en 1973, ant sup- pose la sEvEritE de I'asthme liEe 6 une polysensibil isotior. Ceci n'est pas d~montr~ par les auteurs. Parmi les remains, S & 10 p. cent des sujets sont polysensibilisEs. Portal les asthmatiques, 49 p. cent d'hommes et 42 p. cent de femmes sont polysensibilisEs et ne sont pas pour au- tant atteints d'asthme severe. 2 ] p. cent des parents et soeurs d'asthmatiques ant le m6me potentiel. L' incidence de I 'atopie parmi les asthmatiques et leurs famil ies ne montre pas de diff6rence d'un sexe par rapport & I 'autre (28 p. cent en moyenne). La polysensibilisation n'est pas ob] igatoirement synonyme de tendance au wheezing.

D. B.

• Predisposing factors and the development of reaginic allergy in infancy. (Facteurs prEdisposants et dEveloppe- merit de I 'al lergie rEaginique chez I 'enfant), par J.F. SOOTHILL, C. R. STOKES, M . W . TURNER, A .P . NOR- M A N , B. TAYLOR. - - Cl in . .A l lergy, 1976, 6, 305-319.

L'~tude porte sur 58 enfants nouveau-nEs issus de pa- rents allergiques et 6tudi~s 8 3, 6 et 12 reals, ~ la fois par des tests allergiques (Dermatophagoi'des, pollens de phl~ole, pails de chat, plumes, lai t de vache), la d~termi- nation des taux d' lgG, IgM, IgA et du type HLA.

En un an, 27 enfants sont devenus ecze~mateux dont 7 avec wheezing, et 28 prick tests ant ErE positifs surtout pour les Dermatophagoides, pollens de phMole, pails de chat, plumes et lait. L' incidenee est maximale pour Der- matophagoides chez les enfants nEs en septembre-octobre. II n 'y a pas de correlat ion entre les tests des parents et ceux des enfants ; qu'un seul parent salt al lergique ou les deux, n'a pas d'Jncidence sur I 'appari t ion de I'ecz~ma ; il n 'y a pas de difference pour los IgE.

Seul le taux d ' lgA plus foible est un facteur important chez les enfants qui ran t d~velopper des tests posit i fs.

On pout donc avoir une at t i tude preventive chez des enfants issus de parents allergiques en d~pistant une deft- cience transltoire en IgA dons los premiers mois de la vie.

Les types HLA, A1 et B1 sont ceux des enfants 5 tests positifs.

D. B.

• Asthma deaths in children. A continuing problem. (Les causes de mort chez les enfants asthmatiques. Un pro- blbme persistant), par C. M. MELLIS, P.D. PHILAN. - - Thorax, 1977, 32, 29-34.

Sur 300 enfants asthmafiques s~v~res suivis 6 Melbourne, 5 enfants,6g~s de 7 5 16 ans, sont marts en 1 an.

Ces 5 enfants avaient suivi une corticothErapie prolon- gee qui avai t ~t~ nettement diminuEe, voire stoppEe pea avant leur mort. Pour 3 d'entre eux, les aerosols de dipropionate de bEclomEthazone avaient pris le relais de la corticothErapie. Tous inhalaient en plus, du salbutamel ou de I 'orcipr~naline. La mort est survenue tr~s brutale- ment chez 3 enfants succ~dant 6 une deterioration de I'~tat respiratoire, a[ lant de 48 heures 6 1 semaine.

A I'autopsie, 3 enfants avaient des poumons typiques

Rev. fran~. Allergol., 1977, 17, 4

Page 3: Analyses bibliographiques

/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES • 223

d'asthme (distention et mucus dans les voies a~riennes), les 2 autres n 'avaient pas de bouchons muqueux.

C'est surtout I '~tat des surr6nales qui a ~t~ froppant. Chez 4 enfants, elles 6taient atrophi6es et pourtant un test au Synacth~ne imm6diat ava i t ~t6 normal pour 3 d'entre eux.

Les auteurs concluent que la dur6e de I' insuffisance surr6nale potentiel le peut continuer un an opr~s le sevrage des corticoTdes. L'emploi des a~rosols de dipropionate de b~clom~thazone risque d 'augmenter le danger martel chez de tels enfants.

D. B.

a The relationship between bronchial histamine reactivity and atopic statics. (La relation entre Io r6octivit6 bron- chique & I 'histamine et I 'atopie), par D .H . BRYANT, M . W . BURNS. - - Clin. Al lergy, 1976, 6, 373.

On a propos6 I'hypoth~se selon laquelle I 'augmentat ion de la production d'lgE, un des caract~res de I 'atopie, est la cause de I 'hyper-r~activit~ non sp~cifique des branches, caract6ristique de I'asthme.

L'6tude porte sur trois groupes : 36 asthmatiques, 27 rhinites et 30 t~moins.

Les crit~res de s6lect ion ant 6t6 s~rieux et surtout tr~s s~v~res pour oppr~cier los r~sultats des tests bronchiques. Des auteurs ne trouvent aucune corr61ation entre le taux d' lgE s6rique et le degr~ de sensibilit6 bronchique 5 I'his- tamine. II n'y a aucune corr61ation entre le taux d' lgE s~rique et le hombre de tests cutan6s positifs, ni entre ce taux et I ' impartance des r~actions cutan~es 6 I'hista- mine.

En conclusion, les auteurs soulignent I'absence de cor- r61ation entre le taux d' lgE fix6es sur les cellules et le taux s6rique.

D. B.

AL,LERGOLOGIE CUTAN~E

• Hypocomplementemia in chronic idiopathic urticaria. (Di- minution de taux d'~l~ments du compl~ment s~rique dons I 'urt icaire chronique idiopathique), par D.A. MATHI - SON, C. M. ARROYAVE, K. N. BHAT, D. S. HUREWITZ, D.J. M A R N E L L . - Ann. intern. Med., 1977, 86, 534- 538.

V ingt pour cent de la populat ion am~ricaine souffr i ra & un moment ou 6 un autre d'urt icoire ou d'ced~me de Quincke. On parle d'urt icaire chronique lorsque celui-ci ~vo- lue depuis plus de six semaines : le plus souvent on ne lui reconna]t aucun m6canisme physiopathologique pr6cis.

Los auteurs rapportent les cos de deux personnes qui, souffrant d'une urticaire chronique, avaient une baisse du compl~ment s~rique ; ils f i rent alors une ~tude r6trospec- t i re parmi 72 sujets atteints eux aussi d'urt icaire chroni- que : 10 avaient une hypocompl6ment~mie. L'6tude en d~- tails des diff6rentes fractions du compl6ment montra i t que son act ivat ion se faisait soit selon la voie classique, soit solon la voie alterne, soit encore par un m6canisme mixte. Lorsque la voie classique 6tait en jeu, on retrouvait le plus souvent un taux 61ev6 de complexes immuns circulants.

Les deux cos rapport6s montraient & I 'histologie des ima- ges d'ang6ite leucocytoclasique : aussi, les auteurs insistent-

Rev. /ran~. Al[ergoL, ~977, ]7, 4

ils sur la n~cessit6 de rechercher une ang~ite cutan6e chez les sujets atteints d'urt icaire surtout s'ils ant une hypo- compl6ment6mie et, a fortiorJ, des arthralgies ou des d6sor- dres h~matologiques, d 'autant que d'autres publications vent dons le re&me sens. II semble y avoir, pour les auteurs, un 6ventai l de maladies cutan~es de m~me nature ol lant de I 'urt icaire jusqu'aux ang6ites n~crosantes.

B .D .

® Immunoglobu,lins and complement in skin in graft versus host disease. (Immunoglobul ines et compl~ment dans la peau lots de la r~action de greffe centre hate), par S. ULLMAN, R.k . SPIELVOGEL, J .H . KERSEY, R.W. GOLTZ. - - Ann. intern. Med., 1976, 85, 205.

La r~action de greffe centre h6te (graft versus host : GVH) est une complicat ion fr6quente des greffes de moelle osseuse pour les tissus du receveur ; parmi ses manifestations cliniques, on note des signes cutan6s, d'ai l - leurs souvent diff ici les 6 interpreter chez cos patients qui recoivent chimioth~rapie et radioth~rapie 6 haute dose ainsi que de nombreuses autres m6dications sensibilisantes. Les auteurs pr~sentent los cas de deux de ces molades, I'un avec une G,VH aigu~, et qui devait rapidement d6c6der, I 'autre avec une GVH chronique, tous deux avec des 16sions cutan~es. Les biopsies cutan6es mantr~rent b la jonction dermo-6pidermique des d~pbts tantbt de compl~ment, tont6t d ' immunoglobul ine IgM, et au niveau des petits vaisseaux, chez les deux matades, des d6pbts de compl~ment et d ' im- munoglobulines, kes auteurs notent que ces d~pbts ressem- blent b ceux rencontres dans la peau chez les malades at- teints de maladies avec complexes immuns, comme le lupus ~ryth~mateux, mais ils s'interrogent sur les antig~nes centre lesque!s est dirig6e cette activit~ anticorps : ces antig~nes peuvent provenir de d~bris tissulaires cons~cutifs 6 la GVH mais ce peuvent ~tre oussi des agents infect ieux ou des allerg~nes m~dicamenteux.

B . D .

• Lanolin with reduced sensitizing potential, a preliminary note. (Lanoline ~ pouvoir al lergisant abaiss6, note pr~- l iminaire), par W.E. CLARK, E. CRONIN, D.S. WIL- KINSON. - - Contact Derm., 1977, 3, 69-74.

Ce sent les alcools de la laneline (wool wax alcohols) qui sent en g~n~ral rendus responsables de I'al!ergie 6 cette derni~re. Cos alcools sent obtenus par saponif ication (traite- ment par une base) des esters qui constituent plus de 90 p. cent de la lanoline. Ces alcools sent plus allergisants que la lanoline elle-m~me. Celle-ci cont ient cependant entre 6 et 13 p. cent d'alcools libres. Les pr6sents auteurs ant s6oar~ ces alcools fibres de la lanoline totale par extract ion 6 l '6thanol ou par dist i l lat ion ; ils ant 6galement enlev6 de la lane line le d~tergent qu'el le pouvait contenir (Clark, J. Sac. cosmet. Chemists, USA, 22, 421-437).

Si on enl~ve 6 la fois les alcools libres et le << d~ter- gent ~> la lanoline n'est prat iquement plus alfergisante (tests Dositifs oour 1 p. cent seulement des patients allergiques la lanoline).

Los auteurs exp!iquent les r6sultats contradictoires des diff6rents chercheurs par le fair que les lanolines test~es contiennent des quantit6s variab!es de d6tergent et d'alcools libres. Cet article est important dons la mesure o~ il aoDorte une clari f icat ion de rSsultats contradictoires dons la l i t t6ra- ture.

J. F.

Page 4: Analyses bibliographiques

224 • ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/

• Contact dermatitis and depigmentation produced by the herbicide Carbyne. (Ecz6ma de contact et d6pigmenta- tion caus6s par l~'herbicide Carbyne), par R.R. BRAN- CACCIO, M. H. CHAMALES. - - Contact Derm., 1977, 3, 108-109.

Los auteurs rapportent un cos d'ecz6ma allergique de con- tact avec d6pigrnentation cons6cutif 6 la manipu.at ion de Carbyne, utilis~ comme herbicide. Le test est posit i f au Carbyne dilu6 & 10 p. cent dons de I'huile. II n 'y a pas de d6pigmentat ion cons6cutive 6 I 'emplacement du test.

/e Carbyne fabriqu~ par Gulf Oil Chemicals Company est une 4-chloro-2-butynyI-N-(3 chloroph~nyl) carbamate. Les auteurs rapportent que chez I 'animal le produit est m~tabo- lis~b]e en 3-chloroani] ine et en 2-cNoro-4-aminoph6nol. Chez l 'animal ce dernier produit engendre des troubles du m6tabolisme des pigments (Nekrasova, 1971).

J .F .

Patch-testing with mineral wool (Rockwool). (Patch-tests Io laine min~rale ou laine de verre), par A. BJORN-

BERG, G. B. LOWHAGEN. - - Acta derm.-~enereoh, 1977, 57, 257-260.

Les fibres de la laine de verre ont une Iongueur de 3 mm et un diam~tre de 4 a 10 ~#m. Sur une s~rie d'enviran 300 sujets, test6s ~ la laine de verre, 25 p. cent r6agissent. La r6action parai t d'or igine m6canique. Macroscopiquement il y a dons quelques cos une r6action populo-v6siculeuse qui {{ simule une vraie r~action al lergique >>. Dons d'autres cos il y a surtout de petites 6rosions superficielles. Microsco- piquement, trois types de 16sions peuvent 6tre observ6es : v~sicules ou bulles sous-corn~es contenant des leucocytes polymorphes; spongiose avec inf i l t rat ion 5 mononucl6aires ou ~ polynucl6aires de I '~piderme ; in f i l t ro t dermique lym- phecytaire p6rivasculaire. Ces trois types de I~sions sont habi tuel lement associ6s. Cependant clans quelques cos il y a surtout une r~action derrnique sans at te inte de 1'6piderme. Ceci correspond 5 l'aspect macroscopique d'une inf i l t rat ion dermique avec 6ryth6me, sans papules ni v6sicules.

J. F.

• Dose response r~laffonships in allergic contact derma- titis : glutaroldehyde-contalning liquid fabric softener. (Lo relation qui existe entre la quanti t~ utilis6e et Io r~ponse : adoucissant text i le renfermant du glutarol- d~hyde), par J. E. WEAVE'R, H. MAIBACH. - - Contact Derm., 1977, 3, 65-68.

Le glutarald~hyde (GTA) ou pentanedial [(OHC-(CH2) 8- CHO] esf utilis6 comme conservoteur pour des produits cosm~tiques, m~nogers, pour le tonnage de cuirs, pour Io st~rll isation en m~decine, etc.

C'est un allerg~ne faibte du point de vue sensibilisation exp6rimentale chez I 'homme. Des outeurs cherchent & &tu- diet I 'al lerg~nicit6 ~ventuelle d'un adoucissant text i le l iquide renfermant 550 PPM de GTA.

Les tests-touches & ce produit sont n~gatifs chez 16 su]ets allergiques au GTA et chez 706 sujets 6tudi~s par la m6thode 4~ proph~tique >> de DRAIZE avec deux sortes de formulat ions : I 'une renfermant 550 PPM de GTA et l 'autre 5 500.

Lors d%tudes ant~rieures de sensibilisation humaine exp~rimentale au GTA (MARZULLI et MAIBACH), les

auteurs avaient recouru & une concentration de ] p. cent pour d6pister I'alJergie. Cette concentration est 18 fois plus importante que celle de I'adoucissant text i le l iquide et 25 000 _fois plus forte que cello de la concentration d'ut i t isafion r6e]le de ce produit. L'eau de rincage, Iors de l 'ut i l isat ian, ne ren ferrne que 0,4 PPM de GTA.

J. F.

® Ecz6ma par los allumettes, par G. MEDRAZA. - - MAd. et Hyg. (Gen~ve), 1977, 35, 1629-1630.

A p r o p o s de 8 cos de dermite par al lumettes observes en Sicile orientale, chez des ouvriers ogricoles, fumeurs inv6- t~r~s, Iau teur rappelJe los caract~ristiques cliniques et 6tio- pathologiques de cette forme d'ecz6ma, d6crite pour la pre- miere lois en 1923 par FOERSTER. Les I~sions sont ~ryth6- mato-v6siculeuses et Iocalis6es aux endroits oE les at lumet- tes, avec ou sans leur 6tui, v iennent en contact avec la peau, le plus sauvent ~ la _face ant6rieure des cuisses. Le tr isulfure t6trophosphorique, composant principal du bou- ton de certaines al lumettes italiennes engendrerait des irr i tat ions et des allergies.

Note : Le tr isulfure t6traphosphorique est synonyme de sesquisulfure de phosphore et cette substance n'est plus employee dons los al lumettes en France depuis 1958.

J. F.

• Contact dermatitis to P.P.D. rubber in maleki shoes. (Dermite de contact ~ la PPD du caoutchouc des chaus- sures <~ malekis ~), par B. J. LEPPARD, B. PARHIZGAR. - - Contact Derm., 1977, 3, 91-93.

Les ~ malekis ~ sont des chaussures iraniennes utilis6es tradi t ionnel lement. Depuis 1950, date d' introduct ion de I 'automobi le en Iran, les cordonniers ont recours 6 I 'ut i l i - sation de pneus pour fabr iquer les semelles des ~ male- kis ~.

LEPPARD et PARHIZGAR ropportent un cas d'ecz6ma al lergique au caoutchouc d'une telle chaussure. Le test au caoutchouc de la chaussure est n6gati f mais le test 6 ~< caoutchouc PPD ~ est positif. Los auteurs pensent que I'ecz6ma serait d0 6 un d6riv~ de la PPD, notamment I'IPPD (non test~) employ~ couramment dons le caoutchouc des pneus.

J . F .

• Allergic contact dermatitis from croton. (Definite aller- giclue de contact au croton), par H. SCHMIDT, P. OLHOLM-LARSEN. - - Contact Derm., 1977, 3, 100.

Classiquement I 'huile de croton est irr i tante. L'hui le est extrai te des graines de Codiaeum t igl ium. Les substances irritantes (FRERICHS, 1938) ne sont pas pr~sentes seule- merit dons les graines mais aussi dons les feuil!es et les tiges.

La definite imputable b d'autres esp~ces de Codiaeum est rarement rapport6e. AGRUP en a d~crit un cos (1969) concernont Codiaeum variegatum. Pour ROOK cette plante est une cause fr~quente de dermite aux Cora'ibes.

Des hybrides de Codiaeum var iegatum sont souvent utilis6es comme plantes d 'ornement dons les appartements, car elles sont bigarr6es. Au Danemark cinq entreprises hor- ticoles employant 20 ~ 25 travail leurs sont sp~cialis~es

Rev. frart~. AUergol., 1977, 17, 4

Page 5: Analyses bibliographiques

/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES • 2~5

dans le croton. S 6 10 p. cent des sujets embauch&s ant de I'ecz&ma. Les auteurs le consid6rent d'origine allergJque. Le tests est v~siculeux dons los 4 cos trait6s.

J. F.

• Dermal sensitization potential of 2-bromo-2-nltropropone 1,3-diol --~ (bronopol. (Allerg~nicit6 du 2-bromo-2-ni t ro- propane- l ,3-d io l ~ Bronopol), par H. I. MAIBACH. - - Contact Derm., 1977, 3, 99.

II est parfois difficiJe, Iors des 6checs de sensibJlisation exp~rimentale, de diff6rencier l 'ai lergie de l ' i r r i tat ion.

Lors d'une 6rude ant~rieure effectu~e avec le Bronopol (2-bromo-2-ni t ropropane- l -3-d io l ) MAIBACH avai t conclu que cette substance est un allerg~ne potentiel. II avai t recouru 6 une concentration de 2,5 p. cent Iors du (< test r~v61ateur ~. UIt~rieurement, MAIBACH note que le seuil d ' i r r i tat ion est de 0,5 6 1 p. cent et util ise une concentra- tion de 0,25 p. cent pour le ~< test r~v~lateur ~. Dons ces conditions, le Bronopol ne s'av~re plus sensibilisant.

MAIBACH conclut que Iors de sa premiere ~tude, I 'ut i l i - sation de concentrations irritantes Iors du ~( test r~v~lateur ~> a ~t~ 6 I'orig!ne de <( r~actions faussement positives ~).

J. F.

• Allergenicity of epoxy resins in the guinea pig. (Allerg6- nicit6 des r~sines d'~poxy chez le cobaye), par A. THOR- GEIRSSON, S. F R E G E R T . - Acta derm.-venereol., 1977, 57, 253-256.

Le pouvoir sensibilisant des r~sines d%poxy est 6tudi~ chez le cobaye. La r~sine dont le poids mol6culaire es.t le plus foible (340) de toutes les r6sines d'~poxy, sensibilise tous les an imaux et repr~sente un (~ allerg~ne extreme )>.

Les autres r~sines ~tudi~es sont des m~langes de r~sines ayant un poids mol6culaire variable. La r6part i t ion des r~sines dons ces m~langes n'est pas pr6cis~e et soul le poids mol~culaire moyen de cos m~langes est connu. La r~sine ayant un poids mol~culaire moyen de 1 850 n'est pas sensibilisante.

Chez les cobayes sensibilis~s avec la r6sine dont le poids mol~culaire est 340, il n 'y a pas d'al lergie crois~e envers le bisph~nol A ni envers I '~pichlorhydrine. Des essais de sensibilisation avec le bisph6nol A sont sulvis d'6checs. L'6pichlorhydrine el le-m~me est sensibilisante dans 60 p. cent des cos. Des auteurs la cIassent comme un sensibilisant mod~r6.

J. F.

• Selective uptake of contact allergens by the Langerhans cell. (Captage s61ectif des allerg~nes de contact par les cellules de Langerhans), par W. B. SHELLEY, L. JUHLIN. - - A r c h . Derm., 1977, 113, 187-192.

Gr6ce 6 diverses m~thodes histochimiques, les auteurs ant d~montr~ que les celluIes de Langerhans avaient la pro- pri~t~ tr6s s~lective de copter divers hapt~nes tels que le formal, la glutald6hyde, la PPD et sos d6riv~s, ainsi que les sels de Ni, Co, Cr, Ag et Au.

Ces observations viennent conf irmer cellos de SILBERBERG et coll. qui, d'apr~s des t ravaux de microscopie ~lectronique, avaient d6j6 imagin~ que les cellules de Langerhans pou- vaient jouer un r61e fondamental dons I '~l iminat ion par 1'Spiderme de diverses substances chimiques. Ces cellules dendrit iques de I '~piderme sont tr~s probablement le si~ge des con)ugaisons hapt6niques et de la format ion des ant i -

Rev. frart~. A[lergol., 1977, 17, 4

g6nes d~finit i fs : elles repr~sentent les premieres cel]ules- cJbles de ta r~action d'eczema allergique de contact.

Cette d6couverte remarquable permet de d&finir pour la premiere fols un rble physiologique 6 cette cellule symbio- t ique de I '~piderme identif i6e par LANGERHANS des 1868.

J. F.

ALLERGOLOGIE VISCI~RALE

• Renal vein thrombosis, nephrotic syndrome and systemic lupus erythematosus : an association in four cases. (Thrombose des veines r6nales, syndrome n6phrotique et lupus 6ryth6mateux diss6min#), par G.B. APPEL, G.S. WILLIAMS, J . I . NELTZER, C.L . PIRANI. - - ,Ann. intern. Mad., 1976, 85, 310-317.

Les auteurs rapportent quatre observations personnelles qui comportent l 'association d'un lupus 6ryth6mateux dis- s6min~ (LED), d'un syndrome n6phrotique et d'une throm- bc.se des veines r~nales ; ils rel~vent six cas similaires d6j6 rapport~s dans la l i t t~rature.

Dons chacun de ces quatre cas, la biopsie r~nale mantra des I~sions correspondant ~ celles d'une n6phropathie lupi- que de type membraneux. D~s Iors un certain nombre de questions se posent. D'abord le lien qui unit syndrome n~phrotique et thrombose des veines r6nales : celle-ci semble ~tre en fair mains une cause de syndrome n~phro- t ique qu'une complication de ce m6me syndrome alors vraisemblablement li6e b I '~tat d 'hypercoagulabi l i t6 qui lui est associ~ dans certains cas. II faut ajouter que ce sont certaines n6phropathies plus part icul i~rement qui se cam- pl iquent d'une thrombose des veines r6nales : des n6phro- pathies d'~volution lente et prolong6e, avec un taux de compl~ment normal et une image histologique 6 type de glom6rulopathie membraneuse, comme on I'observe clans les n~phropathies membraneuses idiopathiques, le diab~te sucr~ et I 'amylose.

De m~me, dans le cos qui nous occupe, les n~phropathies lupiques, c'est dans les formes membraneuses plus que dons les formes prolif~ratives qu'on observe une thrombose des veines r~noles.

La question se pose aussi du rapport entre le LED et ces syndromes n~phrotiques compliqu6s de thrombose. Cette tr iade appara[t plus fr6quente que ne le voudrai t le simple effet du hasard, mais 1'6chantil lonnage est ~ vrai dire trap restreint pour aff i rmer.

En conclusion, sur un plan diagnostlque et secondaire- ment th6rapeutique, il faut insister sur I'importance des complications thrombo-emboliques dans les syndromes n6- ohrotiques, thrombose des veines r6nales, mais aussi embo- lie pulmonaire. En effet, dans l e c a s pr6cis d'un syndrome n6phrotique associ6 & un LED, I 'embolie pulmonaire pourra &tre prise 6 tort pour une simple manifestat ion pleurale, habituel le 6 cette collag6nose et amener 6 une erreur de diagnostic et de conduite th6rapeutique.

B. D.

ACCIDENTS ALLERGIOUES AUX M,I~DICAMENTS ET PIQURES D'INSECTES

• Thrombocytopenla occurring during the administration of heparin. A prospective study in 52 patients. (Thromrbo- cyt~p6nies survenues au cours d'un t ra i tement 6 I 'h6aa- rine. Etude prospective chez 52 sujets), par W. R. BELL,

Page 6: Analyses bibliographiques

226 ~ ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/

P.A. TOMASULO, B . M . ALVING et coll. - - Ann. intern. Med., 1976, 85, 155-160.

Parmi une populat ion de 52 malades qui recurent un t ra i tement continu 6 I 'h6parine par voie intraveJneuse, 16 d&velopp~rent une thrombocyp6nie (le chiffre des pla- quettes 6tait inf6rieur 6 100 000). 10 parmi ces 16 sujets avaient ~galement des taux 61ev~s de produits de d~grada- t ion du fibrinog~ne et S parmi ces 10 16 avaient en plus une diminut ion du taux de f ibrinog~ne plasmatique.

Ces anomalies disparurent aprbs I ' interrupt ion du trai te- ment 6 l 'h6parine ; il ressort de i '6tude de ces cos qu'on ne peut at t r ibuer ces fairs ni 6 d'autres drogues adminis- tr#es conjointement, ni 6 la dose d'h~parine administr~e, ni 6 un contact ant6r ieur avec I 'h6parine.

ke m~canisme par lequel I'h(~parine peut provoquer ces perturbations reste tout 6 fair inconnu, mais, so ul ignent les auteurs, I 'appori t ion d'une thrombocytop6nie lots d'un trai te- ment h~parinique pourrai t ~tre plus fr6quente qu'on ne I'observe habituellement.

B. D.

Fever from ibuprofen in a patient with lupus erythema- tesus. (Fi~vre caus6e par I ' ibuprofen chez une malade at te inte de lupus 6ryth6mateux), par B. MANDELL, H. S. SHER, B. HEPBURN. ~ Ann. intern. Med., 1976, 85, 209-210.

On observe fr6quemment des intol6rances m6dicamen- teuses chez les malades atteints d'un lupus 6ryth6mateux. II s'agit d 'une f emme de 36 ans qui, 6 trois reprises, a pr6sent6 une intol&rance 6 I ' ibuprofen, un ant i - in f lamma- toir,e non st6roidien.

Cette intol6rance s'est chaque fois manifest6e par une fibvre oscii lante avec frissons, associ~e 6 des troubles diges- tifs (douleurs 6pigastriques, naus~es, vomissements). Les premiers troubles sont apparus au bout d'une semaine de t ro i tement Io prem[&re fois, mais au bout de 6 6 12 heures los deux autres fois.

Les auteurs ci tent le cas d'une deuxi~me molade atteinte ~galement d'un lupus qui aura i t d~velopp6 une intal6rance

I ' ibuprofen au bout de 2 semaines. IIs s' interrogent sur I 'origine de cette intol6rance ; d'une part est-elle due I ' ibuprofen lui-m6me, ou 6 un autre corps utilis6 pour la gal~nique des com.prim~s ? d'autre part, est-ce qua les lupiques font plus f r6quemment qua d'autres malades des intolerances 8 ce m~dicament, voire m6me ce type de r6action est-il sp6cifique 6 cette cat6gorle de malades ?

B. D.

• Allergic reaction to allopurinol with cross reactivity to oxipurinol. (Al!ergie 6 I 'al lopurinol avec r~action crois~e 6 I 'oxipurinol), par O. LOCKARD, C. HARMON Jr, K. NOLPH, W. IRVIN. ~ Ann. intern. Meal., 1976, 85, 333-335.

Dans le t ra i tement de la goutte on utilise fr~quemment I 'al lopurinol, de structure analogue ~ I 'hypoxanthine et qui, de ce fair, est un inhibi teur de la xanth ine oxydase ; toutefois I 'al lopurinol est transform6 par la xanthine oxy- dase en oxipurinol, lui aussi inhibi teur de cette m~me enzyme, quoique deux lois mains actif.

On pout observer des r6actions allergiques ~ I 'al lopurinol, mineures & type de rash, dans environ 10 p. cent des cas ou, plus graves, comme une ang~ite, une ~pidermolyse foxique ou une agranulocytose par aplosie.

En cas d'al lergie 6 I 'al lopurinol, le remplacement de ce m~dicament par I 'oxipurinol peut donner lieu ~galement des manifestations allergiques identiques, dans environ la moit i6 des cas.

Les auteurs pr6sentent ici 1'6tude d6tai[16e de l 'un de ces cas d'al lergie crois~e aux deux m6dicaments. On notera que parmi les explorat ions immunologiques faites chez ce patient, seul le TTL a donn6 une r~ponse positive, tant 6 I 'al lopurinol qu'6 I 'oxipurinol ; les tests cutan6s : scratch- test et intradermor6act ion et le test de Prausnitz-KListner 6tant rest~s n6gatifs.

En conclusion, les auteurs insistent sur la notion de r6oc- t ion crois6e possible entre I 'al lopurinol et I 'oxipurinol, proba- blement de nature immunologique plus que par un ph~no- m~ne d'idiosyncrasie, et sur la n~cessit6 de trouver d'autres inhibiteurs de la xanthine-oxydase pour pouvoir soigner ce genre de molades.

B. D.

• Diagnosis of allergy to stinging insects by skin testing with hymenoptera venoms. (Diagnostic de I 'al lergie aux insectes piqueurs par tests cutan6s aux venins d'hym~- noptbres), par K.J. HUNT, M .D . VALENTINE, A . K . SOBOTKA, k . M . LICHTENSTEIN. - - Ann. intern. Med., 1976, 85, 56-59.

Des tests cutan~s au venin dqnsectes piqueurs (gu~pe, abeil le, fre!on) ont ~t6 pratiqu6s sur 30 sujets ayant pr6- sent~ des manifestations anaphylactiques aux piq~res de ces insectes.

Zous ces sujets ont ~t6 contr616s par des tests in vitro et ont une l ib6ration d'histamine par leurs basophiles en pr6sence de cos venins.

Les tests cutan6s ~ Ja concentration de 0,1 #g /m l ou de I .l~g par m[ de venins ant ~t~ positiCs chez tous ces sujets et ant une corr61ation parfai te avec la l ib6ration d'hista- mine.

Par contre, sur 150 sujets t&moins, les auteurs n'ont observ~ qu'une seule r~action positive.

Avec ces extraits de venins d'insectes (et non plus les extroits de corps totaux), les tests cutan6s sont un moyen diognostique extr6mement f iable de I 'al lergie aux insectes piqQeurs en m~me temps qu'i ls sont d'une technique tr~s simple.

A. B.

DI]FICITS I M M U N I T A I R E S

• IgE s6riques des sujets ayant un d~ficit en IgA avec et sans atopie, par F.B. MICHEL, R. GUENDON, A .J . GUERRERO. - - Hour. Presse m~d., 1976, 5, 1811.

Les auteurs reprennent, de nombreuses 6tudes ant6rieu- res, I 'examen de I'hypoth~se de SOOTHILL selon laquelle une mala~lie atopique pourrai t r~sulter d'un d6ficit passa- ger en IgA au cours des premiers mois de la vie qui pour- rait induire la production d' lgE ou la possibilit6 de mala- dies ~ complexes immune ou auto-immunes.

Ils dosent los immunoglobul ines de 4 groupes : t6moins ; atopiques sans manifestations cliniques ; asthmes bronchi- ques ; trach6o-bronchites r~cidivantes avec un sous-groupe 6 d6ficit en IgA et I 'autre en IgA normaux. Les atopiques infracliniques torment un pont entre t~moins et asthmati- ques.

Rev. [ran 9. AUergol., 1977, 17, 4

Page 7: Analyses bibliographiques

/ANALYSES BIBLIOGRAPItlQUES ~ 227

IIs concluent que, devant un d6ficit en IgA, les indi- vidus r~agissent de deux facons diff~rentes : les uns pro- duisent des IgE en doses importantes, les autres ne le font pas et s3nt expos6s aux infections it~ratives.

On pourrait ainsi sch~matiquement distinguer dens la gen~se de I'asthme allergique : des facteurs pr~disposants (immunodeficience et atopie, c'est-6-dire ca,pacit6, de pro- duire certains types cl'anticorps) ; des facteurs favorisants, ou d'environnements jouant parfois, comme I'infection, le r6fe de facteur d~c)enchant ou, comme la pollution athmos- ph6rique, de facteur pr6parant.

J . G . B .

Secretory component deficiency : a disorder of the Ig~ immune system. (D~ficience en piece secr~toire : un d6sordre du systEme immunologique des IgA), par W. S-i-ROBER, R. KRAKAUER, H.L. KLAVEMAN, H.Y. REYNOLDS, D. L. NELSON. - - N. Engl. J. Mad., 1976, 294, 7.

Les auteurs ~tudient le cos d'un garcon de 15 ans, souffrant d'une candidose intestinale clinique, dont le taux s6rique d' lgA &tait normal, mais n'ayant pas trace d' lgA dens ses s6cr~tions. II possEdait un taux sanguin 61ev6 de lymphocytes porteurs d ' lgA de membrane. De plus, in vitro, des lymphocytes mis en pr6sence de facteur mitog~ne pro- duisaient des IgA ainsi que les autres immunoglobulines.

Bien qua la capacit~ de synth6se des IgA fSt conserv~e, les taux d' lgA des excr6tions salivaires et j~junales avaient consid6rab[ement diminu&, et 1'6rude de I'incorporation de la leucine marqu6e au ~4C a d~montr~ I'absence totale de synth&se d' lgA au niveau des sites de sEcr&tians mu- queuses intestinales. Enfin, on n'a pas d#tect~ ¢hez ce patient de compos6 s6cr~toire libra dans les s6cr6tions sali- vaires ou j&junales contrairement aux sujets normaux et aux patients eyant un d6fieit en IgA.

L'origine de ce d6sordre est probablement imputab'e un d~faut de fixation des cellules pr~eurseur des IgA sur les sites sEcr6toires ou ~ d6faut dens le processus s~!ecfif de prolif~ration-diff~renciation des cellules pr6curseurs d' lgA sur ces m6mes sites.

A. G.

• La p6diatrle en 1976 : i~vamisale et infections respira- tolres r6cldlvantes chez I'enfant, par J. GERBEAUX, G. TOURNIER, G. LABRUNE - - Rev. Prat. (Paris), 1977, 27, 220-230.

D'apr~s le travail Dubli~ dens le Lancet, le 16vamisole (Solaskyl), d'abord utilis6 comme anti-helminthique, a ~t6 EtudiE selon une m4thode en double aveugle chez des enfants event des infections respiratoires ~ r6o&tition.

II a Et6 prouv6 que le groupe recevant du 16vamisole a eu des infections respiratoires mains s6v~res, moins nom- breuses, plus courtes.

Le 16vamiso!e poss~de des pro ori~t6s immuno!ogiques susceptibles de restaurer I'effici,ence des m6canismes de d6fense et de r6duire i'immunod~ficience cellulaire.

A. B.

• Purlne nucleoside phesphorylase deficiency and ceffulor immunodeficiency. (D6ficit en purine nucl~oside phospho- rylase associE & un d~ficit de I'immunit~ cellulaire), par J .W. STTOP, B. J.M., ZEGERS, G.F .M. HENDRICKS,

Rev. fran~. AllergoL, 1977, 17, 4

L.H. SIIEGIENBEEK VAN HEUKELOM, G.E.J. STAAL, P.K. DE BREE, S.K. WADMAN. - - N. Engl. J. Mad., 1977, 296, 651-655.

Les auteurs rapportent I'observation d'une enfant de 15 mois ayant 6 la naissance une immunit6 humorale et cellulaire strictement normale, mais il apparent progressive- ment une diminution de I'immunit~ cellulaire par une chute des lymphocytes T.

Ce d6ficit partiel de I'immunit6 est une maladie auto- somique r~cessive (deux sceurs plus 6g6es avaient le m6me d6ficit).

II s'agit en fait d'un d~fieit en purine nucl6oside phos- phorylase, enzyme qui est absente des lymphocytes et des 6rythrocytes de I'enfant ; les parents et le frbre sain ont des valeurs interm6diaires de cette enzyme prouvant que le d6ficit enzymatique est h6r~ditaire et autosomique.

Les pr~curseurs des purines, I'inosine et la guanine sont 6 des taux tr6s ~[ev6s. dens le s6rum et les urines de I'enfant atteint et de ses deux sceurs dEc6dEes.

Les auteurs sugg~rent qu'une intoxication progressive des lymphocytes T d6butant aprbs la naissance par des m6ta- bolites pourrait expliquer I'apparition progressive du d6fi- cit de I'immunit6 celilulaire.

A. B.

Enzyme replacement therapy for adenosine rdeaminase deficiency and severe combined immunodeficiency. (Th6- rapeutique de restauration enzymatique dens un cas de. deficit immunitaire combin~ s6v~re associ6 ~ un d6ficit enzymatique), par S.H. POLMAR, R.C. STERN, A.L . SCHWARTZ, E.M. WETZLER, P.A. CHASE, R. HIRSCHHORN. - - N. Engh J. Med., 1976, 295, 1337- 1343.

Dens un cas de d6ficit immunitaire combin~ s6v6re asso- ciE ~ un d~ficit en adenosine deaminase Erythrocytaire, une restauration de I'immunitE a pu 6tre obtenue par I'apport rEgulier de I'enzyme manquante.

Des transfusions r6guli~res d'6rythrocytes irradi&s conte- nant I'ad~nosine deaminase ont permis la restauration de I'immunit& : la disparition des infections, I'apparition d'une ombre thymique, l'apparition d'immunoglobulines circulan- tes, r~action in vitro des lymphocytes ~ la phytoh6magglu- tinine.

Cette th~rapeutique de restauration enzymatique n'est cependant utilisable que dens les cas de d6ficit immuni- taire combine s~v~re n'ayant pas pu bEn6ficier d'une greffe de moelle histocompatible.

A. B.

• Circulating immune complexes in patients with atep|c allergy. (Complexes immuns circulants chez les patients atopiques), par P.O. CAN(2, M. CHOW, L.M. JERRY, J. P. SLADOWSKI. - - Clin. Allergy, 1977, 7, 167-171.

Les auteurs recherchent ]a pr6senee de complexes immuns circulants par le dosage de la fraction Clq du compl6ment ; cette technique de deviation du C]q permet de d&tecter de tr~s petites quantit~s de complexes anti- g~nes anticorps circulants e t a ~tE uti[is6e chez 49 patients atteints d'alferqie atopique et compares ~ un nombre /den- tique de sujets t6moins.

Les taux les plus importants ont 6t~ observ6s chez le~

Page 8: Analyses bibliographiques

228 • ANALYSES BIBLlOGRAPI-IIQUES/

su]ets ayant subi depuis 5 ann~es ou plus une d~sensibili- sation sp6cifique.

Par des techniques d'ultracentrifugation I'an a isol~ des IgM et des IgG.

Des anticorps de type IgG identifi6s comme des anticorps bloquants produits par l'immunoth6rapie sp6cifique peuvent ainsi circuler dons le sdrum comme des complexes immuns antig~nes anticorps.

A. B.

ALLERGOLOGIE RES,PIRATOIRE

• Relative contributions of hypocarbla and hyperpnea as mechanisms in postexercise asthma. (Contribution rela- tive de I'hypocapnie et de I'hyperventilation dons le m~- canisme du bronchaspasme d'effort), par E.R. McFAD- DEN, D.R. S~EARNS, R.H. INGRAM, D.E. LEITH. J. apph Physiol., 1977, 42, 22-27.

Les auteurs 6tudient le r61e 6ventuel de I'hypocapnie et de I'hyperventilation dons la survenue d'un branchospasme d'effort chez 8 asthmatiques (3 hommes et 5 femmes).

L'exercice est effectu6 sur tapis roulant. Pendant I'effort ils enregistrent la fr6quence respiratoire et la pression par- tielle du CO 2 Iors de la fin de I'expiratian (PET CO2). ka r6sistance des voles a6riennes, la conductance sp6cifique, le volume expiratoire maximum seconde, le volume expira- toire maximum. 25-75 p. cent, la capacit~ pulmonaire tol"ale et le volume rSsiduel sont mesur6s avant et 5 mi- nutes apr~s la fin de I'effort.

Le jour suivant, chaque su]et est branch6 sur un appa- reil original permettant de rSaliser, au repos, salt une hyperventilation, salt une hypocapnie d'intensit6 variable. Des m~mes param~tres sont mesur~s.

Pendant l'hyperventilation il n'apparalt pas de bron- chospasme.

Lots des deux examens suivants la PET CO2 est fix6e soit 6 30 torr, soit ~ 20 torr. A 30 tort il ne survient pas de bronchospasme. A 20 tarr par contre un bronchospasme appara~t ; cepenclant Iors des efforts effectu6s sur le topis raulant la PET CO2 se stabilise autour de 28,9 tarr ( ± SE 1,4).

Les auteurs concluent que le bronchospasme survenant chez les asthmatiques aprbs un effort ne peut 8tre d~ ni

I'hyperventilation, ni ~ I'hypocapnie. L'hypocapnie peut simplement intervenir comme modulateur de I'intensit6 du bronchospasme.

P.R.

• Critique des extraits allerg~nes employ6s dans les tests par inhalation, par K. AAS. - - Rev. franc. Mal . resp., 1976, 3, suppl. 1, 25-30.

ka qualit6 de I'extrait aHergbne est d'une importance primordiale pour la specificitY, la fiabilit~ et la precision des tests de provocation bronchique.

k'auteur rappelle les difficult~s rencontr~es Iors de la purification des allerg~nes. La plupart des extraits utilis~s en pratique eourante sont produits suivant des m6thodes simples. II s'agit souvent d'un m~lange h~t6rog~ne dons lequel les molecules allerg~nes ne repr~sentent qu'une foible proportion. Dons certains extrail"s des composants irritants sont retrouv~s el" sont responsables de fausses r6actions positives.

L'auteur propose un syst~me de graduation des allerg~nes en fonction du degr~ de purer6, de I'activit~ allerg6nique et de la teneur en irritants. D'autre part il p&conise I'uti- lisation d'un syst~me de contrble n6gatif : faire un test de provocation bronchique avec un allerg~ne qui, d'apr~s I'histoire clinique, les tests cutan~s et les RAST, devrait ~tre tol~r~ par le sujet.

P. R.

• Tests de provocation chez les asthmatiques : influence de la valeur fonctionnelle de d~part, par P. GAYRARD, J. OREHEK, J. CHARPIN. - - Rev. franc. Mal . resp., 1976, 3, suppl. 1, 51-56.

Les auteurs rappellent que la rSponse du muscle lisse bronchique 6 un agent stimulant depend de son ~tat de base, plus ou mains contract6.

IIs r6alisent des mesures de r~sistance spScifique des voies a6riennes (RVAS) chez des asthmatiques non sSlec- tiann~s. Apr~s une mesure initiale, les sujets inhalent un a6rosol de carbachol. Des mesures successives des RVAS permettent de tracer une co.urbe dose-r~panse. Chaque malade est test6 une nouvelle fois et les auteurs comparent la dose th~orique de carbachol qui entra~ne un doublement des RVAS.

L'accroissement spantan6 de la valeur initiole des RVAS correspond toujours ~ une diminution de la dose doublante

de carbachol. II existe une relation d'allure exponentielle entre la dose

daublante de carbachol et la RVAS initiale. L'influence de la valeur de d~part des RVAS sur la

r6activit~ bronchique semble li~e 6 plusieurs facteurs : - - facteur anatomique, - - facteur r6flexe,

facteur de r~tention des particules de I'a6rosol. Les auteurs insistent sur I'importance de la valeur fonc-

tionnelle de base Iors de la comparaison des rSponses ~ des substances bronchoconstrictrices.

P. R.

• Allergic bronchopulmonary aspergiUosis with obstruction of the upper respiratory tract. (Aspergillose broncho- pulmonaire' allergique avec obstruction des voies a6rien- nes sup~rieures), par B. H. SAFIRSTEIN. - - Chest, 1976, 70, 788-790.

Les auteurs rapportent une observation d'aspergillose broncho-pulmonaire ayant d6but~ par des troubles des voles a6riennes sup~rieures.

II s'agit d'une jeune femme de 24 ans, sans antecedent allergique, qui pr~sentait une rhinite avec mouchage san- giant et une obstruction nasale. La radiographie des sinus montre alors des polypes et un ced~me de la muqueuse. Un traitement antibiotique (1 g de t6tracycline/jour) n'entra~ne aucune am6lioration. L'ablation des polypes est donc d~- cid~e. Les examens histologiques mettent en ~vidence la presence d'Aspergillus fumigatus. Un bilan complet est r6alis~ ; il montre :

des infiltrats pulmonaires, - - des tests cutan6s positifs 6 l'Aspergillus de mani~re

immediate et retard6e, - - la pr6sence de pr$cipitines s~riques anti-Aspergillus,

un test de provocation bronchique positif & I'Asper- gillus.

Rev. frart~. AIlergol., 1977, I7, 4

Page 9: Analyses bibliographiques

./ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUE8 • 229

A la suite de ces examens, un t ra i tement de prednisone ~30 mg/ jour ) est instaur6. L '6volut ion est favorable.

I_es auteurs 6tudient les diff~rents cos publi6s dons la l i t t6rature.

P. R.

• Rythme citcadien humain du seuil de la r~ponse bron- chique h I'ac6tylcholine et tests par inhalation, par P. GERVAIS, A. REINBERG. - - Rev. franc. Mal. resp., 1976, 3, suppl. I , ,57-60.

Les auteurs 6tudient les variat ions circadiennes du VEMS, de la capacit6 v i ta le (CV) et de la sensibilit6 6 I 'ac~tylcholine (AC) chez 8 adultes sains (4 (emmes et 4 heroines) et 6 adultes asthmatiques (4 femmes et 2 ham- rues). Tout les sujets ant 6t6 synchronisms pendant une

~emaine avant chaque ~preuve : lever 6 7 h e t toucher 5 23 h. Les enregistrement sent r~alis6s 4 lois par jour d : 8, 15, 19 et 23 heures. Un interval le d'une semaine

:s~pare chaque ~preuve.

Un rythme circadien est d6tect6 de mani~re significa- t ive pour le VEMS, la CV et le seuil d 'AC chez los sujets sains. Chez los asthmatiques, los outeurs retrouvent ~gale- ~ e n t un rythme circadien pour le VEMS et le seuil d'AC.

En conclusion, les auteurs insistent sur la notion de ces rythmes circadiens et sur leur importance dons la compa- raison des tests de provocation.

P. R.

~e Etude comparative des d i f f ~ r e n t e s m6thodes de mesures du bronehosposme induit par los tests de provocation aux allerg~nes, par N. ROESLIN, G. PAUl_I, J .C. BFS- SOT, C. HIRTI-I, E. ROE'GEL, P. OUDET. - - Rev. franc. Mal. resp., 1976, 3, suppl. I , 71-80.

Los auteurs 6tudient ,55 tests de provocation bronchi- .que, consid~r6s comme posltifs, d'apr~s los modif icat ions .du VEMS.

Dons 48 cos de provocation aux extrai ts de Dermoto- phogoides ils mesurent : le VEMS) la r6sittance des voles a~riennes (RVA), le d6bit de pointe (VE max), et le d6bit -expiratoire maximum 8 50 p. cent de la capacit8 vi tale (VE max 50 p. cent). Dans 7 cos d ' inhalat ion de pollens de graminSes, l i t ne comparent que los mesures de la RVA -et du VEMS.

Les mesures sant effectu~es 10 minutes apr~s I 'adminis- t ra t ion de la dose d'al lergbne d~livr~e par un bronchotest -.de Piglowski.

Lors des tests aux Dermatophacjoi"des, les variat ions du VEMS et du VE max sent ~quivalentes (30 ± 12 p. cent et 27,5 ± 15 p. cent) ; le VE max 50 p. cent diminue de 39 ± 20 p. cent. La RVA augmente de 272 +_ 189 p. cent. Lots des tests aux pollens de gramin6es, pour une d iminut ion de 26 ± 15 p. cent du VEMS, la RVA aug- monte de 480 ± 332 p. cent.

Les auteurs remarquent que la RVA et le VE max 50 p. cent pr6sentent los plus grandes variat ions au cours du "bronchospasme induit. Ces modif icat ions sent franches m~me si let tests sent effectu6s chez des sujets dent los valeurs fonctiannelles init iales sent mod6r6ment pertur- b~es.

Les auteurs discutent ces rSsultats.

P. R.

:~ev. franc. Allergo[., 1977, 17, 4

o Etude des r6octions des voles a6riennes aux a~rosols de prostaglandines (PGF2cQ dons I'osthme allergique et la bronehite chronique spastique~ par R. ALINESCU, J. BESSON, P. LAVAL. - - Rev. franc. Mal. resp., 1976, 3, suppl. I, 11-20.

Les auteurs comparent los r~actions bronchomotrices des voies a~riennes oux PGF2~ et 5 I 'ac6tylcholine (AC) chez 10 sujets :

- - 6 asthmatiques : 2 femmes et 4 heroines ; - - 4 bronchiteux chroniques : 4 hommes.

Les malades ant ~t6 chaisis au hasard darts un lot de 100 hospitalis~s.

Un bilan fonctionnel respiratoire complet est r~alis6 pour chaque sujet : mesures spirographiques et pl6thysmo- graphiques.

Les auteurs d6terminent la dose l iminaire (DL) d 'AC puis la DL de PGF2c~. Dons les deux cos le crit~re de posit ivit~ est une diminut ion de 20 p. cent du VEMS. Dans taus los cos une close supral iminaire est administr6e.

L'a~resol de PGF2a est toujours bien support~ en dehors d'une l~g6re toux irr i tat ive. II n'existe pas de var iat ion importante du pouls ni de la tension art6rielle.

Si l 'on compare la DL de PGF2c~ et lo DL d 'AC chez les asthmatiques (A) et les bronchiteux chroniques (BC), on obt ient les rapports suivants :

- - DL PGF.2~ BC/DL P GF20~ A ~ 17,35 ; DL AC BC/DL AC A ~ 3.

Donc le pouvoir discriminant des PGF2.~ est plus 61ev6 et la d~terminat ion de la DL PGF~a est uti le dans les cos 05 le diagnostic d i f f&ent ie l entre osthme et bronchite chroni- que est d~licat.

P. R.

• Site of action of inhaled 6 per cent carbon dioxide in the lungs of asthmatic subjects before and after exercise. (Lieu d'act ion de I ' inhalat ion d'un gaz contenant 6 pour cent de CO~ sur le poumon de l 'osthmatique, avant et apr~s effort), par H .K . FISHER, T . A . HANSEN. - - Amer. Rev. resp. Dis., 1976, 114, 861-870.

Los auteurs ~tudient les modif ications venti latoires de 10 asthmatiques 6g~s de 18 5 43 arts, non fumeurs, ou repos et apr~s un ef fort sur topis roulant, respirant soft l 'a i r ambiant, salt un m61ange gazeux comprenant 6 p. cent de CO 2.

l i t 6tudient essentiellement les r6sistances des voles a6riennes (RVA), le d6bit max imum 5 50 p. cent (V max 50) et la densit~ d~pendance (DD' - - 100 x V m.ax 50 He - - 02/V max 50 air).

Au repos, pendant I ' inhalat ion de 6 p. cent de CO2, les RVA diminuent et le V max 50 augmente de mani6re signif icative. La DD ne se modif ie pas.

Apr~s ef for t les r~sultats sent comparables en ce qui concerne let RVA et le V max 50. Cependant il existe des modif icat ions de la DD : salt une augmentat ion, soit une diminut ion.

Les auteurs concluent que I ' inhalat ion d'un gaz conte- nant 6 p. cent de CO~ diminue I'obstruction bronchique au repos et 5 I 'effort au niveau des gros troncs bronchi- ques. Les modif ications de la DD permettent de supposer que I ' inhalat ion de CO 2 agi t ~galement au niveau des petits troncs bronchiques.

P. R.

Page 10: Analyses bibliographiques

230 ~ ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/

• Assessing bronchodilator responsiveness. (Mise en ~vi- dence de la r6ponse aux broncbodilatateurs), par D.G. TINKELMANb S. E. AVNER, D. M. COOPER. - - J. Al lergy d in . Immuneh, 1977, 59, 109-114.

ke but de ce travai l est d'~valuer I ' importonce des para- mbtres venti latoires de base lots de l '~valuat ion du pouvoir bronchodi latateur d'une s.ubstance pharmacoJo~ique.

kes auteurs ant fa i t appel 6 deux ~tudes distinctes : enqu6te r~trospective chez 23 asthmatiques et prospective chez 10 asthmatiques.

Dans la premiere enqu6te, les su)ets 6g~s de 6 6 14 ans recoivent pendant ]0 jours salt 2,5 mg de terbutal ine, salt 25 mg de sulfate d'~ph6drine, salt un placebo. Des mesures du volume expiratoire maximum/seconde sent effectu6es event la prise de la substance pharmacologique (8 heure du matin), 6 la 30 ~ minute, 6 la 1 ~ heure et ensuite cheque heure jusqu'6 la 5 °. A v e c l a terbutal ine, la broncho- d i latat ion est maximale au bout d'une heure. II existe une relation l in6aire entre I ' impertanee de la bronchodi latot ion obtenue a v e c l a terbutal ine et le degr6 de I 'obstruction bronchique au repos.

Dons la deuxi~me enqu6te, les sujets 6g~s de 7 6 14 ans reoivent 2,5 mg d'isoprot6r~nol sous forme n6butis6e. Le param~tre vent i lato i re 6tudi6 est le volume expiratoire max imum 25 p. c e n t - 7 S p. cent (VEM 2S-75 p. cent). Les r6sultats sent semblables 6 ceux de la premiere enquire. Cependant chez un m~me malade les var iat ions du VEM 25-7S p. cent sent mains importantes que celles du VEMS.

Les auteurs rappel lent les nom,breuses diff icult6s ren- contr6es dans l '6tude des bronchodilatateurs. IIs insistent sur le fair qu' i l n'est pas possible de mettre en 4vidence un ef fet bronchodi latateur si les param~tres de base sent sup6rleurs 6 90 p. cent de [a va leur th~orique. Ils souli- ghent I ' importance de comparer I 'ef fet bronchodi latateur 6 la va[eur th~orique et non pas 6 la valeur de base.

P. R.

a Particularit~s de I'ollergie aux pollens d'arbres en Al- sace, par G. PAULI, J .C. BESSOT, P. NIEDER, M. MALLEA, M. SOLER, M. RENARD. - - Bull. Actual. thor., 1977, 21, 1927-1934.

Dons une premiSre patt ie sent expos6s les comptes poll i- niques et le calendrier des pollens d'arbre de Strasbourg. Ils ref l~tent la richesse part icu l@e de I'Alsace en certei- nes essences mains fr~quemment rencontr6es dans le reste de la France ; il y r~gne en effet un c l imat semi-oc6ani- que qui s'apparente 6 celui des pays de I'Europe du Nard et de VEst.

Sur plus de 100 000 grains de pollens r6colt~s de 1970 1973, environ 20 p. cent appartenaient 6 la fami l le des

abi6tac~es, dent est fiche la tarot vosgienne, mais dent on salt le faib~e pouvoir al~ergisant, 10 p. cent apparte- naient ou bambou, 10 p. cent au chSne, et la maieure partie du reste se r6partissait, par ordre d~croissant, entre le platane, le t r ine, le saule, I 'aulne, le peuplier, le noise- tier, le marronnier, le h6tre, le charme, I 'orme et I ' if.

Le calendrier met en 6vidence des p~riedes de poll inisa- t ion plus tardives que dons d'autres r6gions de France, s'~tendant sur trois mois (du d~but du mois de mars & Io f in du mois de mai). Deux points 6 souligner : d'une ann ie b l 'autre, d'une part la quantite$ de pollens peut 6tre va- riab!e, d'autre part le d6calage dans le temps peut attein-

dre plus d'un reals. On observe aussJ que la poll inisation est brutale, une grande quanti t~ de pollens 6tant imm~- diatement pr6sente d~s le d6but de la saison pall inique. Sur le plan clinique, une allergie cutan6e aux pollens d'ar- bres est trouv~e dons un cinqui6me des cos. Mois, sur 52 cas relev6s de 1970 & 1975, le plus souvent une aller- gie aux pollens des gramin6es e t /eu herbac6es y est asso- c i t e ; dons un quart des cas seulement I 'al lergie aux pol- lens d'arbres est isol6e. Dons ce dernier cos, le d6but en est pr~coce (mars) et la dur6e des sympt6mes est l imit6e

det~x mois.

Dons 30 cos, I 'affect ion avai t d&but~ avant 1'6ge de v ingt ans. Outre la rhinite et la conjonctivi te, I 'asthme est pr6sent dons plus de la moit i~ des cos : survenu d'em- b i le ou, plus fr~quemment, apr6s quelques ann~es d'6va- lut ion.

Les arbres le plus souvent responsables de poflinose sent le charme, le bouleau, le noisetier, I 'aulne et [e ch6ne. Certaines co-sensibilisations ant &t6 fr~quemment retrou- v~es : aulne, bouleau, noisetier, charme et h6tre. Rappor- t6e au relev~ des comptes poll iniques, la liste des arbres responsables des r~actions allergiques souligne la diversit# du pouvoir aflergisant des diff6rentes esp~ces : tr~s foible pour les abi~tac6es, il est tr6s important pour le charme, le noisetier et I 'aulne.

Pour terrniner, signalens que les auteurs ant trouv~ dix cos d'al lergie 6 I 'al ivier, ce qui ne s'expl ique 0 cette lat i - tude, que par des communaut~s antig6niques avec d'au- tres arbres, tels le trod.he et le t r ine, de la m~me fami l le.

B. D.

• Aspect actuel de I'asbestose d'apr~s 50 observations, per R. LESOBRE. - - Hour. Presse m~d., 1976, 5, 3010- 3012.

Etude cl inique et 6pid6miologique r6olis6e par le (( Col- I~ge de trois M6decins ~ sous le contr61e de la Direction R6gionale de Paris de la S6curit~ Sociale. N 'examine que, les cos o~ le d6lai d 'appaf i t ion est de mains de 5 ans ou le d61ai de prise en charge sup~rieur 6 5 ans.

lls insistent sur l ' importance prise par [a pathologie pleurale et sur la fr6quence de la farina tumorale, ainsi que sur le r61e favorisant du tabagisme. La pr6vention a- supprim~ les formes graves de fa maladie et laisse donc appara~tre ces modif icat ions pathologiques. Elle ne dis-. pense danc pas de mesures plus g6n6rales, tr~s diff ici les 6 r~soudre.

Ma[adie r6sultant de I'association d'une action m~cani- q u e e t d'une r~action immunologique, erie voi t donc se modif ier son as oect potholog~que et sa conception noso- graphique. Le m6soth~liome, consequence de I ' inhalaf ion de poussi~res d'asbeste, devrait ~tre admis dons le tab leau n ° 30 des maladies professionnelles.

J.-G. B.

a Long-term efficacy and safety of nebulized metaprote- renal solution in bronchial asthma. CEfficacit~ et s~cu- rit6 6 long terme d'une solution de m~taprot~r~nol sous farina n~bulis~e dons I 'osthme bronchique), par C.L . SWARTS, J.S. HYDE. - - Chest, 1976, 70, 617-620.

Les auteurs ~tudient chez 27 malades asthmatiques, 6g6s de 15 6 70 ans, I 'effet bronchodi latateur du sul fate de m6taprot6r~nol (Alupent).

La substance est administr6e sous farina n6bulis6e pen-

Rev. fran~. AUergol., ~977, 57, 4;

Page 11: Analyses bibliographiques

/ANAL~YSES DE LIVRE$ ~ 231

dent 60 jours cons~cutifs, & la dose de 1,5 mg quatre fois par jour. Des enregistrements spirographlques sont r~alis6s cheque jour event I'administration du produit, 30 m.lnutes apr~s, et ensuite cheque heure jusqu'6 la 6 ~ heure.

Aux jours 0, 1, 59 et 60, un test d'efficacit6 en double aveugle est effectu~ en prenant comma substance de r6f~- rence le sulfate d'isoprot6r~nol 6 la dose de 0,15 rag.

L'Alupent induit une bronchodilatatio.n significativement plus importante et plus durable qua le sulfate d'isoprot6r~- nol. L'Alupent reste efficace pendant les 60 jours, bien que la bronchodilatation obtenue au d~but du traitement salt plus importante.

Sur les 27 sujets, 13 ant pr6sente des effets secondaires mineurs oyant c~d6 spontan6ment : toux, c6phal~es et tachycardie. II n'a jamais 6t~ observ& de modification de la tension art6rielle.

P. R.

® Immunor~actions clans I'~vol~tion des maladies pulmo- naires, par ['Association Suisse de Pneumologie. Schweiz. med. Wschr., 1977, 107, 162-214.

Compte rendu de la session de mai 1976 qui cemporte quatre rapports de base : pathologie pulmonaire iotro-

g6ne ; fibrose pulmonaire et r6octions im.munologiques; aspect immunologique des I~sions granulomateuses ; trans- plantation d'organes et 16sions pulmonaires.

Suivent treize communications portent sur los divers as- pects de ce th~me parmi lesquelles nous noterons le trai- tement de I'alv~olite fibrosante idiopathique et les aspects cliniques et th~rapeutiques de la candidose respiratoire.

J.-G. B.

• Alpha~-antitrypsln deficiency and pancreatic fibrosis. (D~ficit en alpha~ antitrypsine et fibrose pancr~atique), par H.J. FREE'MAN, W.M. WEINSTEIN, T. K. SHNIT- KA, P.M. CROCKFQRD, F.A. HERBERT. - - Ann. in- tern. Mad., 1976, 85, 73-76.

Les auteurs rapportent une observation d'une molede de 39 ans, homozygote ZZ en d6ficit en alpha1 antitrypsine.

Cette patiente pr~sente un emphys6me pulmonaire s6v6re et une fibrose h6patique partielle, mais surtout une fibrose pancr6atique avec une intolerance au glucose.

ka fibrose pancr~atique pourrait &tre une manifestation suppl~mentaire du d6ficit en alpha1 anti trypsine.

A. B.

ANALYSES DE LIVRES

PROGRESS IN ALLERGY - - VOL. 20

BSle, Korger, 1976

L'int~r6t dominant des immunologistes pour los lympho- cytes fair I'objet de la plupart des ~tudes de ce volume (Woksman). Un certain hombre de notions fondamentales, 6clair~es d'un jour nouveau, ressortent de ces travaux : I'h6tdrog~n6it6 des populations lymphocytaires fonctionnel- lament diverses dent les interactions complexes modulent la r6ponse immunitaire ; I'importance d'une persistence fonctionnelle du thymus ; le r61e central des nucl6otides cycliques dons I'activation lymphocytaire.

H6t6rog6n~it6 des populations lymphocytaires

Les lymphocytes des lign6es B e t T proviennent proba- blement des cellules souches d'origine m&dullaire qui ac- quiSrent [eur comp6tence immunologique par passage dans la bourse de Fabricius ou tout autre organe lymphoide ana- logue (lymphocyte B), salt sous I'influence du thymus (lym- phocytes T : passage intrathymique et /ou facteurs circu- lants d'origine thymique). Mais la nature, identique ou dis- tincte, de ces cellules souehes, reste ~ d6terminer (H. CAN- TOR et I. WEISSMAN).

Cheque population lymphocytaire B ou T est en r~alit6 constitu6e de sous-popuiations distinctes dent los Iocalisa-

Rev. /ran~. Allergol., 1977, ]7,

tions anatomiques, les ph&nom6nes de recirculation, cer- tains marqueurs de surface, certaines r~ponses aux stimu- lations, les r61es fonctionnels enfin sent diff6rents (H. CANTOR et I. WEISSMAN). Parmi les lymphacytes T, la sous-population T1 est constitute de lymphocytes & vie courte, Iocalis6s dons les organes lymphoides (en particu- lier la rate), et peu recirculants : soumis a des divisions rapides et fr6quentes, ils sent trbs ~troitement d~pendants de lc~ persistence de I'activit6 thymique ; les cellules m suppressives feraJent peut-6tre partie de cette sous-popu- lation. La sous-population T=, constitu6e de lymphocytes 6 vie longue, continuellement recirculants, ne serait pas ou que tr~s peu d~pendante du thymus.

J.J. OPPENHEIM et D.L. ROSENSTREICH &tudient les r6ponses aux stimulations des diverses populations lym- phocytoires : los notions traditionnelles selon lesquefles tel ou tel m.itog&ne induirelt une stimulation 61ective des lym- phocytes B ou T, et los facteurs lib6r6s 6troftement sp6ci- fiques du type de lymphocyte active, sont discut~es ; cepen- dant les problbmes de s6paration de populations cellulaires los plus pures possibles permettent une fr6quente critique des rSsultats observes.

ka PHA et la Con. A qui stimulant- les lymphocytes T (leurs capacit6s de r~ponse 6 ces mitog~nes sont 6troite- ment d~pendantes de la persistence de la fonction thymi- qua), semblent en outre stimuler un certain nombre de lymphocytes B (discussion d'une possible stimulation indi- recte par des facteurs lib6r6s par des lymphocytes T r6si-