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EHESS Andreas Gerhard Hyperius. Briefe (1530-1563) by Gerhard Krause Review by: Bernard Roussel Archives de sciences sociales des religions, 28e Année, No. 55.2 (Apr. - Jun., 1983), pp. 248-249 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30121657 . Accessed: 13/06/2014 00:32 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.76.48 on Fri, 13 Jun 2014 00:32:51 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Andreas Gerhard Hyperius. Briefe (1530-1563)by Gerhard Krause

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EHESS

Andreas Gerhard Hyperius. Briefe (1530-1563) by Gerhard KrauseReview by: Bernard RousselArchives de sciences sociales des religions, 28e Année, No. 55.2 (Apr. - Jun., 1983), pp. 248-249Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30121657 .

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

vocations, usage de torches enflammbes (le feu qui s'eteint symbolise le mort) et dep6t de courte duree (ou symbolique) du d6funt dans le cercueil; enfin un rite de fermeture inaugu- rant le debut du deuil vestimentaire. La se- conde ceremonie qui succede a d'importants phenomenes d'entraide et d'changes, plus grandiose que la premiere, comporte la re- petition de divers rites, singulierement le nou- vel enveloppement du mort et des rites nou- veaux. Elle s'articule en trois temps: une phase preliminaire avec des rites funeraires et des rites destines aux dieux et aux anc&tres, la ceremonie proprement dite qui s'acheve par la mise en sepulture et un rituel de cl6ture. Ces trois phases sont prises en consideration suc- cessivement dans la region Sa'dan et chez les Toradja qui ont emigre a l'ouest en soulignant les rites particuliers a chacune des deux re- gions. Bien entendu et, J. K. en fait la demons- tration, rites mortuaires et stratifications so- ciales demeurent en rapport etroit.

La deuxieme partie de la these se consacre a I'etude des mythes et croyances relatifs a I'apres-mort en soulignant au fur et a mesure leur lien avec les rites funeraires pre- cedemment exposes. Apres un rappel de la croyance, selon laquelle les morts assistent aux ceremonies celebrees pour eux et une in- troduction sur le voyage vers l'au-dela (rappel des differents accompagnateurs: 6tres hu- mains, animaux et elements naturels), I'A. traite du domaine des morts: sa localisation sur terre et en aval, a l'ouest, au sud et ses dif- ferentes appellations. Les conditions d'admis- sion sont ensuite examinees: les personnes sans rites funeraires restent interdites au do- maine des morts. Enfin, il est aussi question des visites des vivants dans le monde des de- funts, d'une double conception de la vie dans l'au-dela: l'une ou tout est inverse, I'autre qui reproduit celle que le defunt a connu de son vivant avec le statut et les fonctions qui furent les siens. Par ailleurs, s'il faut en croire les mythes, la mort s'explique de trois fagons: dans la premiere elle apparut au ciel car le vent (le souffle vital) accepta d'animer une statue A condition que sa fonction fit tempo- raire; dans la deuxieme, la mortalite fut en- gendree par une faute originelle commise par un anc&tre (et son messager): l'inceste; enfin, la mort est pensee comme une necessite pour resoudre le probleme de la surpopulation. C'est egalement A partir d'un mythe, celui de

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Laki Padada, hros culturel qui tente de reconquerir l'eternite primordiale des hu- mains, que se legitime la recherche de l'im- mortalit&. Enfin, le theme du retour des de- funts parmi les vivants est evoque a partir de quatre versions d'un mythe connu et en re- ference etroite avec les rites. Si la renaissance s'avere exceptionnelle, la transformation en anc&tres, a plus forte raison si le defunt etait d'origine noble, reste frequente. Ce passage, toutefois, doit &re authentifie grice A la cele- bration d'un rite la fumee monte ) qui appar- tient a la religion ( du soleil levant ), par oppo- sition a la religion (du soleil couchant ) oul la fumee descend ) symbolisant ainsi le mort et la mort. Le propre du rite funeraire, en tout cas est bien de procurer a tous, vivants et morts, une vie heureuse et fbconde.

Un livre a lire absolument. Louis-Vincent Thomas.

55.381 KRAUSE (Gerhard), ed.

Andreas Gerhard Hyperius. Briefe (1530- 1563). Tiibingen, Mohr, 1981, XIV-290p. (Beitrage zur historischen Theologie, 64).

C'est un reliquat de la correspondance de A.G. Hyperius que s'est employe A rassembler et editer son biographe G. K.: 74 lettres, ecri- tes (sauf la no 1) entre le 26.12.1549 et le 16.10.1563. Au temps de l'Interim, de la paix d'Augsbourg, des querelles entre lutheriens, comme entre lutheriens et reformes, A.G. H. y exprime son loyalisme confessionnel (en re- ference ai Melanchthon), et applique aux pro- blemes des protestants un irenisme qui doit beaucoup aux lectures erasmiennes et a un premier exil en Angleterre. Les destinataires connus du professeur de Marburg habitent surtout I'Allemagne du Sud, la Hesse et la Suisse. H. Bullinger et l'editeur bilois J. Opo- rin sont les principaux destinataires (26 et 8 nos). A.G. H. s'emploie a diffuser des nouvel- les, pas toujours tres fraiches ni tres exactes, s'informe et informe sur des colloques passes ou en preparation, juge ses collegues et con- temporains; ii est aussi question de la circula- tion d'&tudiants, d'envoi de fromage ou de souris alterant des manuscrits. Point n'est be- soin d'&tre specialiste du XVIe siecle pour ap- precier ces textes. Par exemple, la lettre no 23 (du 20.2.1557, a un destinataire inconnu): un pasteur a perturbe le rite eucharistique, distri- buant le vin avant le pain; occasion pour

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BULLETIN DES OUVRAGES

A.G. H. de dire ses convictions en matiere de sacrements, qui ne sont pas exactement luthe- riennes, et de reflechir a l'usage et la fonction de la discipline ecclesiastique. En trois pages, le rite, la doctrine, I'institution sont mis en re- lation de fagon originale. Les lettres sont pour l'essentiel redigees en latin et, conduisant le lecteur frangais d'un ecueil eventuel a un au- tre, l'auteur a traduit les lettres en allemand, et les appels de notes figurent dans la traduction, ce qui est un peu malencontreux. 73 p. de no- tes rassemblees en deuxieme partie eclairent la lecture des lettres; elles sont claires et atten- dent parfois, a propos d'evenements frangais, par ex., quelques compliments bibliographi- ques. Texte et notes sont clairement intro- duits, p. VII-XIV; la troisieme (p. 271-76: si- gles et bibliographie) et la quatrieme parties (p. 277-88, tables et index: 1. Destinataires; 2. Textes bibliques; 3. Index des noms de lieux, pays et personnes; 4. Index des notions et ((choses); 5. Archives et bibliotheques) sont etablies avec soin et precision.

Une lettre absente de cet ouvrage: Hyperius aux etrangers de Wesel, Marburg, 23.12.1562. Original: Wesel Stadt Archiv., Caps. 275, no 1. Ed. en trad. all. dans J. D. van Steinen, Kurze und general Beschreibung der Refor- mation Historie des Herzogtums Cleve, Lippstadt, 1747, p. 224-50.

Bernard Roussel.

55.382 LABRECQUE- PERVOUCHINE (Nathalie)

L'Iconostase, une 6volution historique en Russie. Montreal, Bellarmin, 1982, 292 p.

L'iconostase, paroi qui separe le choeur de la nef dans les eglises de rite oriental, fut un apport original du genie artistique russe; l'au- teur examine son histoire, la contribution de certains grands peintres comme Theophane le Grec, Andre Roublev, le maitre Denis, et sur- tout, sa signification comme expression spiri- tuelle du christianisme oriental.

Elle montre en particulier le rapport entre l'evolution de l'iconostase et le mouvement hesychiste (a parti de Simeon le Nouveau Theologien au XIe siecle), courant ascetique du monachisme russe qui vise a atteindre le si- lence ou repos en Dieu (hesychia).

On doit regretter cependant l'absence de toute reference aux conditions sociales; la di-

mension sociologique est remplacee par un determinisme geographique plut6t sommaire: ( La rigueur des longs hivers, les grandes espa- ces eveillerent chez le Russe l'aspiration vers un autre infini, plus vaste que le domaine visi- ble, vers une patrie celeste, un absolu, (p. 259). I1 est dommage que I'A. n'ait pas profite des indications methodologiques de la sociologie de l'art moderne (Panofsky, Gom- brich, Hauser, etc.).

Michael Lowy.

55.383 LAGORIO (Valerie Marie), BRADLEY (Ritamary).

The 14th Century English Mystics. A Comprehensive Annotated Bibliography. New York - Londres, (iarland Publishing, Inc., 1981, IX-197 p. (Garland Reference Li- brary of the Humanities, 190).

En huit chapitres, une bibliographie ex- haustive de tout ce qui concerne les mystiques anglais du quatorzieme siecle (editions, litte- rature dite secondaire, etc.). Les auteurs ont consacre le ch. 8 a quelques ecrivains spiri- tuels anglais et catholiques des XVIe et XVIIe siecles. Tous ceux qui s'interessent a la mysti- que, et en particulier a la tradition anglaise medievale en ce domaine, se rejouiront de la parution de cette bibliographie qui leur sim- plifiera beaucoup le travail de premiere appro- che. Excellent Index des noms de personnes et des titres d'ouvrages.

Jean Seguy.

55.384 LANCASHIRE (Douglas). Chinese Essays on Religion and Faith. San Francisco (Cal.), Chinese Materials Center, 1981, XII-293 p. (Asian Library Center, 26).

L'auteur, fils de missionnaire en Chine et lui-m~me theologien protestant, traduit ici, avec une introduction historique et des notices biographiques, quatorze articles (plus deux traduits par autrui en appendice), dus aux penseurs chinois les plus notables, qui, entre la chute de l'empire et les premieres annees de l'exil a Taiwan ou Hong-Kong, ont reflechi, tres diversement selon leurs convictions pro- pres, sur l'assimilation par la conscience chi- noise de la pensee scientifique, des philoso- phies europeennes, du christianisme: apologie

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