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Ang et a C d'une a diagno4 I'espt Iorsqu 'l un suj6 II est eJ hypoch evolue Le cas 11 moi pour fid Un pah sulfado am~lior biologic avec ut la rechl au frott un trait, R emergence d'un clone de Staphylococcus aureus Dans les annees 1950, un nouveau clone redoutable de Staphylococcus aureus resistant la penicilline a emerge dans le monde. II a cause nombre d'epidernies extra-hospitalieres acquises mais aussi hospitalieres et fait beaucoup de victimes. Cette souche de staphylocoque, ayant comme propriete d'etre totalement lysee par les phages 80/81, a ete denommee par les bacteriologistes phage de type 80/81. La premiere souche a en fait ete isolee en 1953 en Australie dans le cadre d'une infection neo- natale et d'autres ont rapidement emerge au Canada et dans le reste du monde. D'un point de vue clinique, ces souches etaient res- ponsables de syndromes toxi- niques staphylococciques, pou- vant etre d'origine cutanee mais aussi entra?ner des pneumopathies plus profondes voire des osteites. Ces infections etaient en fait liees, d'un point de vue moleculaire, & la diffusion dans I'organisme des patients touches d'une toxine par- ticuliere, la leucocidine de Panton- Valentine. Ces epidemies ont heu- reusement pu etre enrayees dans les annees 1960 gr&ce & la decouverte et & une large utilisa- tion de nouvelles b@ta-lactarnines, en particulier la methicilline et & ses derives. Beaucoup plus recemment, on a constate une reemergence inquie- tante de souches de Staphylo- coccus aureus resistant & la methicilline (SARM). Uanalyse de pres d'un millier d'isolats a rnon- tre des points communs entre ces souches de SARM et celles des annees 1950 responsables des anciennes epidemies. Ces souches de SARM britanniques recentes etaient elles aussi por- teuses du gene de la leucocidine de Panton-Valentine. Cette decouverte ne laisse rien pre- sager de ben et fait eraindre au contraire une reemergence even- tuelle prochaine d'epidemies com- munautaire & SARM qui pourraient 6tre difficilement contrelables. A. Robinson, A. Kearns, Lancet 365 (02/04/05) 1256-1258 line publication tres interessante publiee dans Science par une equipe de neuropsychiatres permet de mieux comprendre les meca- nismes cerebraux qui favorisent ou inhibent les emotions, peur, anxiet& Deux parametres biologiques sem- blent jouer un rele primordial : vase- pressine et ocytocine. La vasopressine, appelee aussi hormone antidiuretique (ADH), est une hormone polypeptidique secretee par I'hypothalamus et stockee dans I'hypophyse. Sa production depend des variations du volume sanguin et perrnet ainsi de reguler la pression arterielle et la reabsorption de I'eau au niveau du rein. L'ocytocine, egalement secre- tee par I'hypothalamus, ne possede pas les mernes proprietes : elle augmente les contractions de I'ute- rus au moment de I'accouchement et favorise la secretion lactee au cours de I'ailaitement. Outre ces fonctions biologiques bien definies, d'autres, beaucoup plus complexes, semblent @tres impliquees dans le domaine de I'emotion, un dornaine medical qui est actuellement I'objet de nombreux travaux scientifiques. Ainsi, au cours de la peur et de l'anxiete, une region bien particuliere du cerveau est activee, I'amygdale, situee clans le lobe temporal Deux types de recepteurs y sent parti- culierement presents : ceux de la vasopressine et de I'ocytocine. Les experiences faites au cours de cette etude sur le rat montrent qu'un sentiment de peur ou d'anxiete est lie directement & la s&cretion de vasopressine qui favorise I'appari- tion de certains symptemes clini- ques, comme la tachycardie ou I'augrnentation de la pression arte- rielle. L'ocytocine, en revanche, semble diminuer I'anxiete et le stress. L'enregistrement electro- physiologique de I'activite cerebrale chez le rat montre que cette hor- mone stimule I'activite des neurones GABA-ergiques. D'un point de vue biologique, I'activite antagoniste de ces deux hormones semble donc reguler le sentiment d'anxiete ou de peur ressenti par un individu. D. Huber, P. Veinante, Science 308 (08/04/05) 245-248 Un retrovirus implique dans le cancer du poumon On connaissait dej& le pouvoir oncogene de certains virus et leur implication dans le developpement de cancers : papillornavirus et cancer du col de I'uterus, Epstein-Barr virus et lymphomes non hodgkiniens. Le cancer du poumon serait aussi favo- rise par un retrovirus oncogene d'ori- gine animale : le retrovirus Jaagsiekte du mouton, dej& connu des veteri- naires pour favoriser les cancers du poumon du mouton. Une equipe de chercheurs americains montre que ce retrovirus pourrait aussi @tre patho- g@ne chez I'homme avec le meme rele oncogene pour le poumon. Les retrovirus oncogenes peuvent en effet provoquer I'apparition de cancers, grice & I'expression d'on- cogenes bien particuliers provenant du virus lui-meme, ou bien par sti- mulation d'oncogenes dej& presents dans la cellule-hete. Ainsi, le retro- 14 RevueFrancophone des Laboratoires, mai 2005, N ° 373

Anémie sévère et ankylostomiase

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Ang et a

C d'une a diagno4

I'espt Iorsqu 'l un suj6 II est eJ hypoch evolue Le cas 11 moi pour fid Un pah sulfado am~lior biologic avec ut la rechl au frott un trait,

R emergence d'un clone de Staphylococcus aureus • Dans les annees 1950, un nouveau clone redoutable de Staphylococcus aureus resistant la penicilline a emerge dans le monde. II a cause nombre d'epidernies extra-hospitalieres acquises mais aussi hospitalieres et fait beaucoup de victimes. Cette souche de staphylocoque, ayant comme propriete d'etre totalement lysee par les phages 80/81, a ete denommee par les bacteriologistes phage de type 80/81. La premiere souche a en fait ete isolee en 1953 en Australie dans le cadre d'une infection neo- natale et d'autres ont rapidement emerge au Canada et dans le reste du monde. D'un point de vue clinique, ces souches etaient res- ponsables de syndromes toxi- niques staphylococciques, pou- vant etre d'origine cutanee mais aussi entra?ner des pneumopathies plus profondes voire des osteites. Ces infections etaient en fait liees,

d'un point de vue moleculaire, & la diffusion dans I'organisme des patients touches d'une toxine par- ticuliere, la leucocidine de Panton- Valentine. Ces epidemies ont heu- reusement pu etre enrayees dans les annees 1960 gr&ce & la decouverte et & une large utilisa- tion de nouvelles b@ta-lactarnines, en particulier la methicilline et & ses derives. Beaucoup plus recemment, on a constate une reemergence inquie- tante de souches de Staphylo- coccus aureus resistant & la methicilline (SARM). Uanalyse de pres d'un millier d'isolats a rnon- tre des points communs entre ces souches de SARM et celles des annees 1950 responsables des anciennes epidemies. Ces souches de SARM britanniques recentes etaient elles aussi por- teuses du gene de la leucocidine de Panton-Valentine. Cette decouverte ne laisse rien pre- sager de ben et fait eraindre au contraire une reemergence even- tuelle prochaine d'epidemies com- munautaire & SARM qui pourraient 6tre difficilement contrelables.

A. Robinson, A. Kearns, Lancet 365 (02/04/05)

1256-1258

• l ine publication tres interessante publiee dans Science par une equipe de neuropsychiatres permet de mieux comprendre les meca- nismes cerebraux qui favorisent ou inhibent les emotions, peur, anxiet& Deux parametres biologiques sem- blent jouer un rele primordial : vase- pressine et ocytocine. La vasopressine, appelee aussi hormone antidiuretique (ADH), est une hormone polypeptidique secretee par I'hypothalamus et stockee dans I'hypophyse. Sa production depend des variations du volume sanguin et perrnet ainsi de reguler la pression arterielle et la reabsorption de I'eau au niveau du rein. L'ocytocine, egalement secre- tee par I'hypothalamus, ne possede pas les mernes proprietes : elle augmente les contractions de I'ute- rus au moment de I'accouchement et favorise la secretion lactee au cours de I'ailaitement. Outre ces fonctions biologiques bien definies, d'autres, beaucoup plus complexes, semblent @tres impliquees dans le

domaine de I'emotion, un dornaine medical qui est actuellement I'objet de nombreux travaux scientifiques. Ainsi, au cours de la peur et de l'anxiete, une region bien particuliere du cerveau est activee, I'amygdale, situee clans le lobe temporal Deux types de recepteurs y sent parti- culierement presents : ceux de la vasopressine et de I'ocytocine. Les experiences faites au cours de cette etude sur le rat montrent qu'un sentiment de peur ou d'anxiete est lie directement & la s&cretion de vasopressine qui favorise I'appari- tion de certains symptemes clini- ques, comme la tachycardie ou I'augrnentation de la pression arte- rielle. L'ocytocine, en revanche, semble diminuer I'anxiete et le stress. L'enregistrement electro- physiologique de I'activite cerebrale chez le rat montre que cette hor- mone stimule I'activite des neurones GABA-ergiques. D'un point de vue biologique, I'activite antagoniste de ces deux hormones semble donc reguler le sentiment d'anxiete ou de peur ressenti par un individu.

D. Huber, P. Veinante, Science 308 (08/04/05)

245-248

Un retrovirus implique dans le cancer du poumon • On connaissait dej& le pouvoir oncogene de certains virus et leur implication dans le developpement de cancers : papillornavirus et cancer du col de I'uterus, Epstein-Barr virus et lymphomes non hodgkiniens. Le cancer du poumon serait aussi favo- rise par un retrovirus oncogene d'ori- gine animale : le retrovirus Jaagsiekte du mouton, dej& connu des veteri- naires pour favoriser les cancers du poumon du mouton. Une equipe de chercheurs americains montre que ce retrovirus pourrait aussi @tre patho- g@ne chez I'homme avec le meme rele oncogene pour le poumon. Les retrovirus oncogenes peuvent en effet provoquer I'apparition de cancers, gr ice & I'expression d'on- cogenes bien particuliers provenant du virus lui-meme, ou bien par sti- mulation d'oncogenes dej& presents dans la cellule-hete. Ainsi, le retro-

14 Revue Francophone des Laboratoires, mai 2005, N ° 373