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Aspects de trois réglementations Aspects de trois réglementations sur la microfinance : UEMOA, CEMAC, sur la microfinance : UEMOA, CEMAC, France France Laurent Lhériau: Epargne sans frontière / Laurent Lhériau: Epargne sans frontière / Centre International du Crédit Mutuel Centre International du Crédit Mutuel Séminaire Commission bancaire - 11 octobre Séminaire Commission bancaire - 11 octobre 2002 2002

Aspects de trois réglementations sur la microfinance : UEMOA, CEMAC, France

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Aspects de trois réglementations sur la microfinance : UEMOA, CEMAC, France. Laurent Lhériau: Epargne sans frontière / Centre International du Crédit Mutuel Séminaire Commission bancaire - 11 octobre 2002. 1. État du système financier. 2. Structuration du système financier. - PowerPoint PPT Presentation

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Aspects de trois réglementationsAspects de trois réglementationssur la microfinance : UEMOA, CEMAC, Francesur la microfinance : UEMOA, CEMAC, France

Laurent Lhériau: Epargne sans frontière / Centre Laurent Lhériau: Epargne sans frontière / Centre International du Crédit MutuelInternational du Crédit Mutuel

Séminaire Commission bancaire - 11 octobre 2002Séminaire Commission bancaire - 11 octobre 2002

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1. État du système financier1. État du système financier

CEMAC UEMOA France- très faible bancarisation de la population auprès des banques :

de 1 % à 5 % selon les pays

- développement de la « microfinance » qui en nombre debénéficiaires représente parfois le double ou le triple dusystème bancaire

- environ 95 % de lapopulation française estbancarisée

- la microfinance se développedepuis 10 ans pour lefinancement des microprojets de chômeurs,d’exclus, etc.

- la microfinance se situe toujours dans l’infra-bancaire- la notion d’infra-bancaire varie selon le taux de bancarisation de la population

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2. Structuration du système financier2. Structuration du système financier

CEMAC UEMOA France- établissements de crédit

(banque, établissementfinancier, IFS)

- hors catégorie : Systèmesfinanciers de la Poste

- EMF - établissements demicrofinance : catégorie 1(réseaux mutualistes etassimilé), 2 (SA, épargne etcrédit), et 3 (uniquementcrédit)

- loi bancaire : banque ouétablissement financier

- hors catégorie : Systèmesfinanciers de la Poste

- loi sur les institutionsmutualistes : sociétéscoopératives d’épargne et decrédit, seules ou en réseau

- convention-cadre « fourre-tout » pour associationsseules ou en réseau, SA,caisses villageoises, …

Code Monétaire et Financier- banque, IFS, établissement

financier,- La Poste, Caisse des Dépôts

et Consignations, …- divers réseaux mutualistes,- la microfinance associative

La microfinance consisteexclusivement en : « des prêtspour la création et ledéveloppement d'entreprises pardes chômeurs ou titulaires desminima sociaux (…) »

- dans l’UEMOA et la CEMAC, les réseaux mutualistes bancaires sont classés dans lamicrofinance, à l’inverse de la France

- il y a 100 à 150 ans en France, les caisses d’épargne et réseaux mutualistes ont été créés pourdesservir les populations « non bancables » ; ils pouvaient être classés dans ce qu’on appelleaujourd’hui la microfinance

- en France, la réglementation microfinance vise exclusivement un certain type d’opérations definancement non effectuées par le secteur bancaire

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3. Liaisons monde bancaire / microfinance3. Liaisons monde bancaire / microfinance

CEMAC UEMOA France- refinancement bancaire ou

placement des excédents detrésorerie

- organe financier de réseaud’EMF catégorie 1

- prise de participations debanques au capital d’EMFcatégories 2 ou 3

- refinancement bancaire ouplacement des excédents detrésorerie

- organe financier de réseaumutualiste agréé banque ouEF

- prise de participations debanques au capital de SAsous convention cadre

- la microfinance intervientquasi-systématiquement enliaison avec des banques quirefinancent, assurent lesopérations de trésorerie etpartagent le risque

- en Afrique : possibilité de liaisons capitalistiques pour les IMF sous forme de SA

- réseaux bancaires mixtes (IMF / monde bancaire) pour les réseaux mutualistes dotés d’une« banque de réseau »

- en France, complémentarité des 2 systèmes

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4. État du système financier4. État du système financier

CEMAC UEMOA France- agréments individuels- pas de norme de capital

pour la catégorie 1, 75 000 €environ pour la catégorie 2,38 000 € environ pour lcatégorie 3

- agréments individuels- pas de capital minimum

pour les mutuelles- possibilité d’instaurer un

capital minimum pour les SAsous convention-cadre

- grande diversité desituations

- pour le Crédit Mutuel enFrance : agrément collectifau niveau de l’unionrégionale (1800 caisseslocales affiliées aux régions)

- normes de capital minimum,sauf pour les associations demicrofinance

- risque d’éparpillement en l’absence de regroupement obligatoire ou de norme de capitalminimum (barrière capitalistique à l’entrée)

- s’inspirer du système des agréments collectifs du Crédit Mutuel France

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5. Permanence de l’agrément5. Permanence de l’agrément

CEMAC UEMOA France- durée indéterminée - durée indéterminée pour les

mutuelles / coopératives

- durée limitée à 5 ansrenouvelable pour les IMFsous convention cadre

- pour les IMF, habilitation detrois ans renouvelable

- le caractère encore expérimental de la réglementation microfinance en France semblent justifierune autorisation limitée dans le temps

- le même raisonnement avait présidé à l’instauration de la convention cadre dans l’UEMOA

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6. Autorités de supervision6. Autorités de supervision

CEMAC UEMOA FranceCommission Bancaire(COBAC)

- essentiellement Ministère desFinances

- pour les fédérations,confédérations et organesfinanciers : interventionsupplémentaire de la BanqueCentrale (BCEAO) et de laCommission Bancaire

- Commission Bancaire pourles banques

- Comité interdisciplinaireplacé auprès du Ministre del’Economie pour lesassociations de microfinance

- attention aux manques de moyens des autorités en charge de la supervision

- nécessité d’une indépendance des autorités de contrôle / sanction par rapport au pouvoirpolitique : de l’intérêt d’une supervision par la Commission Bancaire indépendante ou autonomedès que les entreprises prennent une certaine ampleur (réseaux mutualistes notamment)

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7. Forme juridique des réseaux mutualistes bancaires et de 7. Forme juridique des réseaux mutualistes bancaires et de microfinancemicrofinance

CEMAC UEMOA France- libre dans la limite du

compatible : sociétécoopérative, association,GIE, groupement d’intérêtcommunautaire, …

- pour l’organe faîtier : lestatut de SA sembleenvisageable

société coopérative telle quedéfinie et régie par la loi et ledécret relatifs aux InstitutionsMutualistes ou Coopératives

d’Epargne et de Crédit

assez grande diversité :- société coopérative- association (fédérations),- GIE (ancien statut du

CENCEP, organe central desCaisses d’Epargne)

- SA (caisses régionales etcaisses centrales)

- caractère restrictif de la réglementation sur les institutions mutualistes au regard de la France etde la CEMAC

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8. Fiscalité8. Fiscalité

CEMAC UEMOA Francelégislations et pratiquesnationales, qui souventaccordent des exonérations auxcoopératives et aux associationsmais pas aux SA

- régime de droit communpour les banques et EF / SA

- parfois, exonérations desCGI nationaux pour lesbanques coopératives

- larges exonérations pour lesmutuelles et réseauxmutualistes (loi Parmec,articles 30 et 31)

- les associations loi 1901peuvent sous certainesconditions bénéficierd’exonérations fiscales (taxeprofessionnelle, IS, TVA, …)

- neutralité fiscale absolue pour le système bancaire français

- faveurs fiscales aux mutuelles et associations dans l’UEMOA

- incertitudes dans la CEMAC

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9. Aides publiques / concurrence9. Aides publiques / concurrence

CEMAC UEMOA France- rien dans la réglementation

financière- en principe, application de la

réglementationcommunautaire sur laconcurrence et les aidespubliques

simple notification desrefinancements remboursablesà la Commission Bancaire(COBAC)

- droit communautaire de laconcurrence applicable ausystème bancaire

- la microfinance est « horsconcurrence » ; elle bénéficiede nombreuses aidespubliques et privées

- en pratique, souvent une absence de coordination en Afrique, entraînant parfois : redondancedes interventions, pratiques polluantes

- nécessité de coordonner les interventions publiques ou sur fonds publics

- nécessité de contrôler la bonne utilisation des fonds ; éviter les pratiques anticoncurrentielles telque : abus de position dominante et dumping

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10. Plafond des opérations / division des risques10. Plafond des opérations / division des risques

CEMAC UEMOA France- pas de plafond mais ratio de

division des risques- pas de plafond mais ratio de

division des risques- plafond fixé à 6 000 € /

bénéficiaire, sans pouvoirexcéder 10 000 € parentreprise

- intérêt de définir un plafond à la microfinance en termes de concurrence avec le secteur bancaire

- possibilité de substituer ce plafond au ratio de division des risques

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11. Viabilité financière11. Viabilité financière

CEMAC UEMOA France- ratio de solvabilité renforcé

(ratio Cooke) : 10 % = quasiabsence de pondération desactifs

- normes de mise en réserve etde constitution de fonds degarantie

- ratio Cooke adapté pour lesbanques et EF ; taux de 8 %

- pas de ratio de solvabilité ( !)pour les mutuelles

- au cas par cas pour les IMFsous convention cadre ; engénéral rien

- ratio Cooke / Mc Donoughpour l’ensemble du systèmebancaire

- pour les IMF « les prêtsdoivent bénéficier d’unegarantie apportée par unfonds de garantie ou decautionnement agréé ou parun établissement de crédit »

- ratio fonds propres / prêtsdouteux non garantis 12 %

- UEMOA : lacune de la réglementation sur les institutions mutualistes en matière de viabilitéfinancière

- les réseaux mutualistes ou associatifs ont la possibilité de construire des fonds propres ! ! !

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12. Reporting12. Reporting

CEMAC UEMOA Francetrimestriel ou semestriel - au minimum annuel

- pour les plus grandesstructures : en pratique,demande d’un reportingtrimestriel

reporting annuel :bilan, compte de résultat,

rapport d’activité annuel del’association rapport du

commissaire aux comptes,incluant une analyse du

portefeuille de crédit

- le reporting est plus facile pour les IMF informatisées, opérant en zone urbaine

- dans le reporting, surveiller tout particulièrement la qualité du portefeuille de crédit

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13. Certification des comptes annuels13. Certification des comptes annuels

CEMAC UEMOA Franceen fonction du total de bilan :- moins de 76 000 € :

certification interne- de 76 000 à 750 000 € :

certification par uncomptable agréé

- plus de 760 000 € :certification par un expert-comptable agréé COBAC

- pas d’obligation réglemen-taire de certification pour lesIMF,

- possibilité de demandeexpresse du Ministre desFinances

certification des comptesannuels par un commissaire aux

comptes

- utilité « relative » de la certification comptable pour les plus grandes IMF : a priori c’est un gagede qualité, mais relatif au regard des affaires Enron / World Com / Crédit Lyonnais / …

- penser à des certifications par d’autres organismes : notamment fédérations de réseauxmutualistes européens qui engageraient leur responsabilité financière sur les comptes certifiés

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14. Réglementation sur l’usure14. Réglementation sur l’usure

CEMAC UEMOA Francetaux maximum :- banques : 22 %- EMF : pas de taux

maximum, renvoi éventuelaux dispositions nationalessur l’usure

taux maximum (TEG annuel)- banques 18 %- établissements financiers,

IMF et autres acteurs : 27 %- l’épargne préalable bloquée

n’est pas prise en comptedans le calcul du TEG

- une quinzaine de tauxd’usure différents, enfonction du taux moyenapplicable à chaque typed’opération

- nécessité de ne pas plafonner les taux pratiqués par les IMF, qui sont généralement très élevés

- les taux le plus souvent pratiqués en Afrique sont : 2 % mensuel en zone urbaine (soit 26,9 %annuel), 4 à 6 % en zone rurale (soit 60,1 % à 101,2 % annuel)