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AU NOM DE YAHO

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MARGUERITE BÉVILACQUA

AU NOM

DE YAHO

ÉDITIONS ARISTA

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QUELQUES TITRES CHEZ LE MEME ÉDITEUR :

DE MÉMOIRE D'ESSÉNIEN L'autre visage de Jésus

LE VOYAGE A SHAMBHALLA Un pèlerinage vers soi

LES ROBES DE LUMIÈRE Lecture d'Aura et soins par l'Esprit

CHEMINS DE CE TEMPS-LA De Mémoire d'Essénien tome 2 de Anne & Daniel Meurois-Givaudan

LA SCIENCE SPIRITUELLE DU KRIYA YOGA De Goswami Kriyananda

GIORDANO BRUNO — LE VOLCAN DE VENISE de Yvonne Caroutch

AUTOGUÉRISON, MA VIE, MA VISION de Meir Schneider

LE ZEN EN CHAIR ET EN OS de Paul Reps

TANTRA, YOGA ET MÉDITATION de Erik Bruijn

D'ÉTOILE EN ETOILE de Serge Reiver

RENCONTRE AVEC L'AGNI YOGA de Vicente Beltran Anglada

LA MÉMOIRE DES CHOSES Jean Prieur

LES OISEAUX MESSAGERS COSMIQUES de Christine Dequerlor

LE JUGEMENT DE LA TERRE de Salvin

FULCANELLI — UNE BIOGRAPHIE IMPOSSIBLE de Luis Miguel Martinez Otero

Le Catalogue des Éditions Arista est adressé franco sur simple demande Éditions ARISTA

24580 PLAZAC - Tél. 53 50 79 54

Illustration en couverture : "L'INITIÉ" toile format 30 Figure

par ROB JULLIEN - 83510 Lorgues © Editions Arista - 1989

Tous droits réservés pour tous pays.

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Préface de l'éditeur

L'Atlantide... un nom qui fait rêver, qui fait sourire ou tout simplement hausser les épaules... mais un nom qui avant tout ne laisse pas indifférent.

Beaucoup de livres ont été écrits depuis des décennies sur ce continent englouti jadis évoqué par Platon. La plupart de ces œuvres sont les fruits de compilations diverses parfois heureuses parfois incontestablement floues.

Le récit qui suit ne s'inscrit pas dans cette lignée de textes. Il ne se présente pas à nous comme une recherche mais comme un témoignage. C'est précisément ce côté "vécu", cet accent de sincérité et aussi la force des détails fournis, qui ont su capter notre intérêt lorsque le manuscrit de Marguerite Bévilacqua fut posé sur notre bureau, un matin d'hiver.

Le texte, dense, était accompagné de quelques notes de l'auteur : "Une nuit, je me réveillai vers 2 h 30 du matin, je me levai, allai à ma table de travail, pris un feutre, un bloc étant toujours prêt... je "vis" l'Atlantide sortir de Terre, je n'avais qu'à décrire ce que je voyais.

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C'était simple et le phénomène se reproduisit toutes les nuits, sauf cinq, du 2 février 1987 au lundi de Pâques, le 20 avril...

Et voilà, vous savez maintenant comment j'ai "vu" l'Atlan- tide naître, vivre et disparaître..."

On pourrait bien sûr épiloguer longuement sur l'objectivité des visions qui constituent la matière de semblable témoi- gnage, mais les capacités qu'a l'esprit humain d'investiguer l'impalpable et l'inexploré ne doivent plus aujourd'hui échapper à l'homme de bonne foi ni au chercheur ouvert, sans a priori.

En ce sens "Au nom de Yaho" constitue un élément de

réflexion et un document du plus grand intérêt que chacun pourra apprécier avec son libre arbitre.

Gageons d'ores et déjà qu'il éclairera le lecteur sur de nombreux points relatifs à l'antique, mais pourtant si présente, Histoire des hommes et qu'il y prendra, un réel plaisir.

L'éditeur.

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Chapitre 1

L'Eclosion d'un monde

L a Terre était en gésine. Elle souffrait, et ses grondements terrifiaient les grappes humaines, qui se cachaient dans

les grottes, ou s'abritaient sous des huttes, que le moindre souffle d'air aurait pu emporter.

Et l'air était chaud, l'haleine brûlante de la Terre lançait vers le ciel des flammèches rouges qui jaillissaient de son sein, qui grouillaient, comme n'importe quel ventre humain, mais dont les tressaillements ébranlaient l'écorce terrestre et les fonds

marins, qui, eux aussi, bouillonnaient de cette chaleur, de cette douleur, qui faisait tressaillir la boule ronde.

L'écorce craquait, des fissures apparaissaient par endroit. Il faisait nuit ; et c'était la terreur pour tout ce qui vivait, hu- mains, animaux et plantes. Elles aussi, dans leur instinct de préservation, baissaient la tête sous le souffle brûlant qui les frôlait. Les arbres inclinaient leurs cimes vers la Terre, leurs branches frémissaient, gémissaient, se tordaient de souffrance, sous le halètement de la Terre en douleurs.

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Cela craquait de partout. Un grondement plus furieux que les autres se fit entendre,

des volcans crachaient leur lave rougeoyante de plus en plus haut, le bruit devint effrayant, amplifié par le silence du Cosmos.

Une dernier halètement douloureux, un bruit de roches fra-

cassées, d'éboulements de catastrophe, un dernier coup de rein et puis plus rien.

Le silence, le grand silence pendant quelques heures, et le soleil curieux, ouvrit un œil et regarda.

Tout était calme. Les eaux bleutées commençaient à se co- lorer du doré de ses rayons. Les mers étaient toujours là, mais plus aux mêmes endroits.

La Lémurie n'était plus qu'une belle eau calme parsemée de quelques rochers. L'Atlantide venait de naître.

Sortant des flancs de la Terre, elle était là, partant des Canaries aux Antilles, recouvrant le Triangle des Bermudes, allant jusqu'aux Açores.

Elle s'allongeait paresseusement, fatiguée et humide de cette nuit de douleurs.

Le soleil la séchait avec amour.

Elle était belle, elle lui plaisait, il lui donnerait tous les dons : la beauté, la sagesse et l'entourant de ses rayons, il l'endormit.

Sur les rives voisines, les humains qui avaient échappé au séisme de la Terre douloureuse ne pensaient qu'à se venger de la peur subie pendant cette nuit de terreur.

Et les fils, des fils de ceux qui étaient encore en vie, eurent imprimé en eux les gènes de la haine envers le pays tout neuf qui leur avait causé tant de frayeur.

Les fils de Bélial étaient marqués pour l'éternité, et leur race savait déjà qu'elle essayerait de se venger de ces nouveaux voisins, qui dans le temps, étaient venus leur prendre leur place au soleil.

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Comme si elle n'était pas assez grande pour tous. Mais dans tout bon grain l'on retrouve toujours l'ivraie. La Lune pendant cette nuit terrible, n'avait regardé que de

loin, de très loin, indifférente : mais au moment où la Terre avait donné son dernier coup de rein, son dernier halètement monstrueux, elle s'était sentie happée par une force attractive qu'elle n'avait jamais imaginée et telle une vulgaire limaille attirée par un aimant, elle s'était sentie possédée.

Elle se dirigeait vers l'endroit où la Lémurie avait disparu, la succion de l'eau qui avait tout englouti se répercutait sur le Cosmos et l'appel d'air colossal engendré par cet engloutis- sement attirait la Lune à une vitesse folle, elle crut sombrer.

Enfin, l'air devint plus dense, elle allait moins vite dans sa chute, elle s'arrêta, fit un demi-tour sur elle-même et découvrit le Continent nouveau-né. Elle en était très proche et pouvait voir les montagnes, les vallées, les plateaux, les rivières qui pour l'heure devaient être salées, mais qui filtrant l'eau à travers les roches et le sable des roches fracassées, devien- draient eau douce avec le temps...

Le temps... qui avec le vent apporta des graines des pays voisins avec les oiseaux et les insectes qui vinrent y faire un tour, pour faire connaissance, d'autres graines, d'autres germes de vie, qui, couvés par le soleil, humidifiés par la rosée de la Lune, devinrent végétation.

L'Atlantide devenait habitable, elle était prête pour l'Humain. La nature y avait posé ses assises, les insectes, les oiseaux,

les sauriens, les reptiliens, toutes les bêtes de la création

commençaient à engendrer d'autres créatures. Des phacochères arrachaient déjà les grandes herbes pour se nourrir, des castors faisaient leurs maisons, des serpents enlaçaient les arbres, tentant peut-être, qui sait, de croquer les pommes des premiers pommiers.

La Grande Aventure allait commencer.

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Cette nuit de terreur, cette nuit d'horreur, ils ne l'oublieraient

pas. Ils, c'étaient ces êtres humains abrutis par les orages, les éclairs, les explosions de volcans, les gémissements de la Terre qui avaient fait qu'un matin, ils s'étaient retrouvés sur d'épais branchages de huttes, qui flottaient sur la Mer.

Ils n'auraient même pas su dire comment, agrippés, secoués, ballottés, ils n'avaient pas été engloutis par des tourbillons fu- rieux qui happaient tout ce qui passait à leur portée pendant cette nuit de cataclysme ; troncs d'arbres, huttes, animaux, hu- mains agglutinés les uns aux autres ; tout était bon à cette dé- voreuse de vies.

Ils n'avaient souvenir de rien, tellement la peur avait été grande.

Un matin, ils se réveillèrent sur une Terre nouvelle où les flots les avaient fait accoster pendant la nuit, sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Les rayons du soleil en les caressant les avaient réveillés.

Ils étaient lavés, nus et à demi-morts, n'ayant pas mangé depuis un temps qui leur avait paru une éternité. Beaucoup d'entre eux, accrochés à des morceaux de paillotes, s'étaient laissé glisser dans l'eau, anéantis par la fatigue, la faim, la soif, la peur de l'inconnu.

Enfin eux étaient vivants et saufs.

Une végétation luxuriante leur tendait les bras, des fruits in- connus pendus à portée de leurs mains paraissaient les appeler.

Sortant du froid, de la peur, de la mort, ils s'étonnaient de la chaleur du soleil qui les couvait, leur rendant leurs forces, leur appétit. Ils s'installèrent alors, profitant des branchages, des cavernes, pour se faire des abris sommaires mais suffisants pour la nuit.

Ils étaient tous identiques, bisexués, premières créatures humaines nées des Vibrations Cosmiques. Leur premier soir

fut l'une de leurs plus grandes surprises. La lune, toute ronde,

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toute pleine, avait succédé au soleil, il faisait demi-jour dans cet éclairage qu'ils ne connaissaient pas ; des ombres s'accro- chaient à leurs silhouettes, s'allongeant, se raccourcissant selon

leur position. Cela les faisait rire, mais pas encore "réfléchir", ils n'avaient pas l'habitude, ils s'amusaient comme des enfants à jouer avec leur ombre. L'étirant, la rapetissant; ils avaient assez vite compris le mécanisme et changeaient de position, pour voir leur ombre différente. Cela les faisait rire jusqu'à l'heure du sommeil.

L'amour pour eux ne correspondait à rien. Poussés par des pulsions saisonnières, ils s'accouplaient au

temps de la reproduction, et faisaient des enfants naturelle- ment, qui étaient à tous.

La vie en commun était une règle générale d'autant plus simple qu'ils n'en avaient aucune.

Ils ne travaillaient pas la Terre, se contentant des fruits ou des tubercules qu'elle donnait, sans plus.

Mais au bout de quelque temps, ils eurent une énorme sur- prise, leurs enfants ne leur ressemblaient plus. Nés bisexués, au bout de quelques mois, l'un des deux sexes s'atrophiait. Ils devenaient anormaux et ils ne comprenaient pas ; comment pourraient-ils alors se reproduire ?

Un soir, assis en rond, par un beau clair de lune, ils commen- cèrent à "réfléchir", cela ne leur était jamais arrivé car ils n'étaient qu'"instinct". Et ils s'aperçurent que quelques-uns parmi les jeunes enfants n'avaient que l'appendice proéminent qui permettait la pénétration pour la reproduction, d'autres, n'avaient que l'accès à cet appendice permettant de recevoir le germe qui donnerait le nouvel enfant.

Ce fut pour eux un grand étonnement, quand ils "comprirent" que la race pourrait alors se perpétuer.

"Mais ils surent qu'ils étaient nus". Ils étaient nus...

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Un soir de pleine Lune assis en rond, ils essayaient de comprendre. Ils avaient remarqué que, si les rayons chauds du soleil faisaient pousser les plantes, les nourrissaient et ré- chauffaient leurs corps, les rayons froids de la Lune, péné- traient leurs têtes et les faisaient "penser", avoir des "idées".

Ils commençaient à réaliser la différence entre ce qu'ils étaient en arrivant sur cette Terre toute neuve et ce qu'ils deve- naient au fur et à mesure qu'ils prenaient "conscience".

Cela était même d'autant plus flagrant pour eux, que certains d'entre eux, qui refusaient les rendez-vous du clair de lune, pour ne vivre que selon leurs vieilles habitudes, ceux-là et ceux-là seuls, leurs ancêtres, leur faisaient finalement mesurer

davantage la différence entre : "avant" l'arrivée ici, et "après". A partir du moment où l'intelligence se développait, le rai-

sonnement devenait réalité.

"Et ils surent qu'ils étaient nus !" Les porteurs d'objet de pénétration qui devint alors "phallus"

avaient tendance à une pilosité et à une musculation plus forte ; eux allaient à la chasse et à la pêche, le raisonnement leur avait fait trouver des astuces pour attraper les poissons.

Les éléments qui paraissaient moins forts avaient moins de pilosité, des mamelles plus proéminentes, mais avaient souvent des raisonnements plus rapides et ce furent "Elles", qui, au lieu de jeter les peaux des bêtes tuées par les chasseurs eurent l'idée d'en faire des embryons de vêtements.

Mais une fois exposées au soleil et séchées, les peaux étaient dures et coupantes sur la peau.

Ce sont "Elles" qui pensèrent alors à les poser bien à plat sur des rochers et à les battre avec une grosse pierre qu'elles te- naient bien en main pour les attendrir et les assouplir.

Ce sont "Elles" encore qui eurent l'idée, d'abord en jouant avec des lianes, les soirs de "réunion de Lune", de les tresser et

puis, pourquoi pas, de les assouplir aussi, en les frappant avec

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une grosse pierre, après les avoir posées sur une autre pierre plate. Comme tout paraissait simple.

Et la vie, différente, s'organisait. Celles dont le ventre s'arrondissait décidèrent de vivre à part

les derniers moments de leur gestation. Un ancêtre bisexué, qui avait souvent mis bas dans "sa vie d'avant" s'éloigna des autres avec "Elles" et prit l'habitude au moment des naissances de les aider. Elles n'étaient pas plus fragiles que leurs ancêtres et savaient s'accroupir au-dessus du trou tapissé d'herbes, dans lequel elles laissaient tomber, après avoir poussé un bon coup, le petit humain que l'ancêtre accueillait aussitôt de ses mains adroites. Il coupait avec un silex taillé, sur une pierre plate, porté dans le repli de la peau de bête tannée, qui lui ceinturait le ventre, le boyau qui retenait le petit à l'adulte, et ligaturait la base de ce conduit près du nombril avec une cordelette très fine, qu'il tressait souvent pour passer le temps machinalement, pendant les "réunions de Lune". Il en avait toujours d'avance pour parer à toute éventualité : à la chasse, pour attacher une pièce de viande, pour tenir un emplâtre d'herbes sur une blessure. Ses anciens compagnons "des temps d'avant" se mo- quaient bien un peu de lui, qui, avec l'âge, avait décidé de se rapprocher des jeunes porteuses des fruits de la race et pour s'amuser, ils l'avaient baptisé : "Toucha".

"Toucha" ne connaissait pas la méchanceté, ni l'ironie. Ayant vécu en horde depuis qu'il avait ouvert les yeux sur "l'autre Terre", il savait seulement que tous étaient solidaires les uns des autres. Il fallait faire front lorsque la "grosse bête" essayait de courir derrière eux et d'en attraper un ou deux pour calmer sa faim. Il fallait se méfier au bord de l'eau, lorsque d'autres "grosses bêtes" qui rampaient ou qui nageaient dans le fond de l'eau en se dissimulant pour ne pas être vues, attrapaient une proie qu'on ne voyait jamais remonter à la surface. C'étaient déjà de veilles histoires, que "Toucha" racontait aux nouvelles

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procréatrices avant qu'elles ne rejoignent "les autres", quelques jours après. Maintenant, les petits qui vivaient toujours en groupe, rejoignaient leur Mère au moment où la lune se levait, et avaient pris l'habitude de dormir dans son ombre.

Dans la journée, ils l'ignoraient, jouant avec les autres, courant les pieds dans l'eau, plongeant pour attraper des co- quillages. Ils essayaient avec "Pêchu", un ancien qui les aimait bien, de couper des branches d'arbres flexibles, de leur enlever la peau, avec un petit silex taillé et de les assouplir tout dou- cement pour ne pas les casser. Lorsque "Pêchu" jugeait la tige assez souple, il sortait de la pliure de son tablier retourné, des petites cordelettes de lianes tressées, dont il fixait le départ en haut de la tige de bois d'une façon très spéciale : deux espèces de nœuds qui une fois faits, ne se défaisaient plus. Il coupait à bonne hauteur, d'un coup d'œil rapide, la liane, et attendait attentif, que le possesseur de la tige souple la plie doucement, la courbe un peu et fasse à son tour, deux nœuds identiques à la base de son instrument.

Et le bois, plus la liane devenaient arc. Chacun alors coupait ses flèches. Elles n'étaient pas du même bois et devaient rester bien droites, bien raides, pointues dans le bout.

"Hoé", celui qui paraissait comprendre plus vite que les autres, avait ramassé un jour une plume d'oiseau, l'avait coupée sur une petite longueur et introduite dans le haut de sa flèche qu'il avait fendue d'un silex très fin.

Puisque les oiseaux allaient vite, sa flèche avec un bout d'oiseau volerait et irait plus vite que les autres. "Hoé" s'aper- çut qu'il avait raison et sa flèche, plus rapide était en plus re- connaissable, les autres firent de même.

Leurs instruments de chasse, personnalisés, étaient nés. "Hoé" voulut alors mieux marquer le sien, et s'emparant de baies rouges, il les écrasait sur ses plumes. Il fit sécher le tout et prépara ses flèches qu'il garnissait toujours de plumes

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rouges. Il fut vite imité et des empennages de flèches, vert, bleu, jaune, permettaient de savoir qui avait tué l'oiseau que l'on ramassait.

Ils partaient chasser en groupe et ce fut le commencement de la compétition. Elles aussi participaient à la chasse. Aussi habiles, les uns que les autres, pendant les premières années, ils vivaient en commun suivant la coutume ancestrale.

"Maïva", le soir, n'arrivait pas à faire comme les autres et à s'endormir dans l'ombre de sa Mère, tout près d'elle. Elle s'amusait à creuser la Terre et à faire des pâtés tous de la même forme ; c'était drôle ! Elle les tirait un peu en long, les tassait avec sa main. Les jours où il avait plu la veille, elle les re- trouvait le soir, séchés par le soleil ; se mettant toujours au même endroit, elle s'amusait à en faire une petite pile et vit que cela devenait solide.

C'était pour elle un jeu qui la fit réfléchir. Pendant plusieurs jours, toute l'équipe au lieu d'aller à la chasse s'amusa à faire des cubes allongés, à les faire sécher, séparément les uns des autres et lorsqu'il y en eut une quantité suffisante, ils les assemblèrent avec une espèce de bouillasse, terre-eau, qui leur permit de faire le premier mur et la première hutte. C'était leur propriété et seul "Pêchu" qui était dans la confidence, vit s'élever du sol l'abri anti-pluie qu'avait fabriqué la nouvelle gé- nération dont il était fier aujourd'hui d'être le "guide".

Ils ne seraient, peut-être pas, aussi forts que ses ancêtres, mais ils faisaient des découvertes qui le sidéraient. Pour lui, la Terre n'avait jamais été bonne que pour dormir dessus.

Et ce fut une grande fête lorsque "Pêchu" plein de mystères, invita toute la tribu à le suivre un jour. Les Anciens étaient intrigués, les Mères aussi, car depuis le lever du soleil, tous les jeunes avaient disparu, alors que d'habitude, ils étaient souvent dans leurs jambes. Ils n'étaient même pas venus demander un morceau de viande séchée ou de poisson...

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Au bout d'un petit sentier ce fut la découverte. Dans une

clairière, ils avaient bâti avec leurs briques de terre, une grande hutte ronde, recouverte de branchages et d'herbes sur lesquels ils avaient mis leur bouillasse pour empêcher l'eau de la pluie de tomber à l'intérieur.

Les Jeunes "Elles", avaient préparé sur de grandes feuilles d'arbres des petits tas de fruits différents, elles avaient coupé des fleurs et les avaient déposées entre chaque feuille-fruits, personne n'avait jamais vu cela.

"Maïva" était toute contente de voir l'étonnement des

Anciens et la satisfaction des jeunes Mères qui réalisaient que la nouvelle génération serait différente d'Elles, qui, Elles, étaient déjà si dissemblables de leurs Ancêtres.

Le lendemain, il y eut conciliabule des jeunes Mères, elles firent cette fois un rond dans le soleil et le remercièrent.

"Oh Toi, "YAHO", qui nous réchauffes, qui nous nourris, qui nous donnes les fruits de la Terre, Merci".

Elles se prosternèrent le front dans la poussière. Elles avaient compris que de cet astre brillant, de cette chose éblouissante venait toute vie et leurs cœurs étaient pleins de reconnaissance et de gratitude.

Et tous les matins, se tournant vers le soleil, Elles rendaient grâce à "YAHO".

Maïva voulut un jour se joindre au cercle qui rendait grâce au soleil avec sa Mère. "Maïva, quand ta fente laissera couler le sang, tu te joindras à nous, pas avant".

La fillette qui voyait vivre les bêtes dans la nature avait compris. Elle attendait maintenant avec impatience le moment où sa fente laisserait couler le sang et où elle pourrait alors entrer dans le cercle des "Femmes".

Les choses se mettaient en place simplement, naturellement. Les Ancêtres quand ils parlaient de leur Terre ancienne,

n'avaient pas de regrets. D'abord, ils parlaient peu, n'ayant pas

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grand chose à dire, et se trouvaient bien dans cette Terre d'ac- cueil qui les avait reçus après le grand cataclysme dont ils avaient gardé une énorme frayeur.

Quelques-uns au bruit du tonnerre sentaient à nouveau mon- ter la "grande peur" car pendant longtemps ils eurent "peur", au moindre éclair, de revivre ces nuits et ces jours de cauchemar où accrochés, sans rien à manger, sur des amas de feuilles, sur des troncs d'arbres, ils avaient été ballottés par une eau furieuse qui menaçait toujours de les engloutir et qui en avait d'ailleurs aspiré beaucoup d'entre eux pour apaiser sa faim d'humains.

Maintenant ils étaient au calme et ne demandaient rien de

plus. Ils n'avaient d'ailleurs jamais rien demandé. La vie s'écoulait.

Des "assemblées" s'étaient construites, faites des briques séchées au soleil. Il y avait maintenant une très grande maison pour tous, où ils avaient pris l'habitude de venir dormir le soir, sur leurs amas de peaux tannées, de lianes tressées et assem- blées avec d'autres feuilles, la vie s'organisait autrement.

Maïva allait toujours à la chasse avec le groupe d'enfants, où maintenant il y avait des jeunes et des moins jeunes, car elle était maintenant une belle "Elle".

Depuis trois ans déjà, elle priait avec le groupe des Mères, "YAHO", tous les matins. Elle était belle sans le savoir, mais elle le pressentait. Un jour elle s'était agenouillée sur un rocher devant un ruisseau assez large qui courait en murmurant son gazouillis dans les contours d'un pré, et elle s'était vue dans l'eau, elle s'était regardée pensive, de longs cheveux bruns entouraient son visage et elle se sourit.

Elle revenait de temps en temps se regarder sur son rocher, et toute pensive, s'allongeait après sur l'herbe et parfois s'en- dormait sous la caresse du soleil et le chant des oiseaux.

Il y en avait de toutes les couleurs qui venaient parfois parler à coté d'elle ; car elle les comprenait. Ils racontaient leurs

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voyages, il y avait ceux qui venaient de loin et qui lui racon- taient d'autres terres traversées avec des champs, des prés, des arbres, des cours d'eau, des volcans qui faisaient du bruit en crachant leurs entrailles qui brûlaient ; il ne fallait pas s'ap- procher trop près.

Un jour où elle somnolait ainsi, elle sentit une main prendre sa main tout doucement, elle ouvrit les yeux "Shamoun" allongé à côté d'elle, faisait semblant de dormir. Il était l'un de ses compagnons de jeux. Elle attendait sans rien dire, un senti- ment inconnu montait en "Elle". Elle eut envie de mettre sa

tête sur l'épaule de l'homme qu'il était en train de devenir et elle le vit tout à coup basculer sur elle en un tour de rein dans un grand rire.

Elle comprit alors que bientôt elle ferait vraiment partie des Mères et chaque soir, elle ne dormait plus depuis longtemps dans l'ombre de la sienne, "Shamoun" venait mettre son tas de peaux de bêtes à côté du sien.

Un jour il voulut lui faire une surprise et l'entraîner dans la forêt, elle était heureuse et le suivait confiante, avec son petit ventre arrondi. Elle sauta de joie ; devant elle se trouvait une jolie hutte qu'il avait faite, en cachette des autres, pour s'éloi- gner un peu de la communauté.

D'autres jeunes firent bientôt comme eux, et dans la grande hutte du début, il ne resta plus que les ancêtres et les Mères qui avaient gardé la tradition de s'accoupler au hasard aux mo- ments des amours.

Une nouvelle ère s'installait.

Evidemment, il y avait dans les nouveaux couples ceux qui ne voulaient pas rester avec le même partenaire et changeaient souvent de huttes, mais avec l'âge ils finissaient presque toujours par se retrouver à deux sous le même toit d'herbes.

Ce furent les premiers campements où ils se groupèrent par affinité.

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Il y eut alors le village des pêcheurs où les jeunes filles, après avoir appris à tresser des fibres, savaient maintenant en faire des filets ronds. Les hommes les lestaient de grosses

pierres pour que les bords aillent vite vers le fond de façon à retenir les poissons surpris.

Maïva et Shamoun étaient dans le village des chasseurs, et déjà cinq petits couraient autour d'eux.

Elle était belle, épanouie et n'oubliait jamais le matin le cercle des femmes qui priaient "YAHO".

Il y eut un jour dans ce pays béni des dieux, où il suffisait de tendre la main pour avoir un fruit, ou de tirer une tige de la terre pour avoir un légume, un drame.

Dans le village des pêcheurs, "Kabi" qui avait été plus loin que les autres pour jeter son filet, fut mordu par un énorme poisson que personne ne vit, mais il rentra dans le village laissant derrière lui une eau rougie et des traces san- guinolentes.

"Pêchu" était bien vieux, mais c'était encore lui qui fabri- quait les mélanges d'herbes et de boue pour soigner les bles- sures. Cette fois il était perplexe, il n'avait jamais vu une telle plaie. Il manquait un morceau de cuisse au garçon qui était brûlant de fièvre, délirant et racontait n'importe quoi.

Maïva alla trouver les Mères pour leur demander de parler à "YAHO" ce soir même : il ne fallait pas attendre demain pour essayer d'avoir de l'aide. Kabi risquait de fermer les yeux avant le lever du soleil.

Les Mères tout de suite d'accord demandèrent à Maïva

d'être leur interprète auprès du grand "YAHO" et de diriger leur demande. Elles se préparèrent tout l'après-midi pour ce grand soir.

Les Mères avaient tressé une coiffure faite de ronds de lianes

fines et accrochées les unes aux autres ; les lianes étaient colorées harmonieusement.

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Elles firent un tablier, dans lequel elles incrustèrent des petits cailloux dorés qui brillaient sur le bord d'une rivière, où elles allaient parfois se baigner lorsque les vagues de la mer étaient trop fortes. Le soir tout le monde était prêt pour la céré- monie. Kabi ne savait plus ce qu'il disait en parlant. Tout rouge, tout chaud, il voulait quand même se lever et s'en aller vers la mer, comme si le poisson l'attendait toujours pour un rendez-vous dans la nuit. Les Mères firent cercle. Maïva était

au milieu d'elles, debout, pendant que, prosternées, le front dans la poussière, elles appelaient le grand "YAHO". Pour une fois, les hommes s'étaient groupés autour du rond des Mères, mais en laissant tout de même un espace vide entre eux.

La lune se leva sur ce spectacle étrange. Maïva au centre, seule debout, couronnée de son casque,

vêtue de son tablier envoyait parfois des éclairs de lumière au loin, lorsque la lune frappait l'une des pierres d'or serties dans sa coiffure, et son tablier. Il était si grand et si long ce tablier, qu'il faisait le tour de son corps, il avait été fait avec tellement d'Amour.

Les Hommes avaient eu l'idée, conseillés par Pêchu, d'émiet- ter des herbes odorantes qu'ils avaient fait sécher au soleil, et qu'aujourd'hui ils avaient réduites en poudre sur une pierre creuse avec un silex. Cette poudre maintenant ils la jetaient dans l'air et elle embaumait dégageant une odeur qui leur pa- raissait les rapprocher du Dieu invoqué.

Les femmes Mères avaient le front dans la poussière, les hommes derrière elles, se prosternèrent aussi, pour la première fois. L'un des leurs était en danger et ils essayaient de l'aider de toute la force de leur mental.

Maïva, seule, debout, au milieu du cercle, appelait du fond de son cœur l'aide du Grand YAHO pour guérir le pauvre Kabi.

Elle suivait son instinct et bientôt leva les bras vers l'astre des nuits.

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"Grand YAHO" aide-nous. Nous tes enfants, envoie-nous tes

forces, nous te donnons tout notre Amour. Ecoute ta servante "YAHO". Aie pitié du pauvre Kabi.

Elle eut un grand frisson. Dans ses bras tendus elle avait l'impression que, par le bout de ses doigts, une grande force était entrée et la possédait toute ; elle était bouleversée et ne savait que répéter :

"Je suis ta servante, YAHO." "Je suis ta servante, YAHO." Elle baissa enfin les bras et suivie des Mères, entra dans la

hutte où Kabi souffrait.

Elle s'agenouilla à ses côtés, mit sa main droite à deux doigts de son front sans le toucher, et levant sa main gauche très haut, elle appela : "YAHO aide moi, YAHO aide-moi, tu ne peux pas le laisser comme cela. Aide moi".

Au bout d'un moment, elle enleva sa main d'au-dessus du front malade. Un grand silence se fit.

Ils avaient suivi, et ceux qui avaient pu entrer, étaient dans la hutte.

Kabi ouvrait les yeux... Il regardait ébahi tout le monde autour de lui. "Qu'est ce qui se passe !" Il ne comprenait pas. Maïva laissa Pêchu près du malade, enfin sauvé, refaire les

soins.

Elle retourna sur le lieu d'invocations.

Elle était seule et se remit au même endroit que tout à l'heure.

Elle leva les bras vers le ciel.

"Merci YAHO de nous avoir aidés, Merci YAHO, je serais ta servante jusqu'à la fin de ma vie".

Au bout de ses doigts, elle sentait à nouveau une force l'envahir. Sous ses pieds nus elle sentit la Terre vibrer, et dans

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Il était une fois... l'Atlantide... terre qui ne fut pas de légende.

Marguerite Bévilacqua en témoigne par ce livre, fruit d'une longue série de visions, toutes impressionnantes de net- teté et de continuité.

Au fil des pages qu'elle nous confie, chacun découvre ainsi les premiers habitants hermaphrodites du continent dis- paru, leur évolution, l'invasion des fils de Bélial, la décou- verte du cristal, puis l'effondrement de toute une civilisa- tion pétrie d 'une incroyable technologie. Le lecteur ne pourra rester insensible ni à la force ni aux implications d 'une telle évocation qui le fait plonger jusqu'aux racines de l'humanité actuelle. Il en appréciera le récit clair et détaillé, riche en clefs pour la compréhension des épreu- ves qui ont forgé l'Homme jusqu'à présent.

Voici donc un livre dont on peut espérer qu'il incitera à la recherche d 'une plus grande sagesse.

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