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L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 24 NOVEMBRE 2011 - N° 579 CHOULET-ROANNE CE QUI S’EST PASSÉ AMARA SY « ON GARDE LE MORAL » BasketNews n°579 - jeudi 24 novembre 2011 www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@h@t@a; M 03252 - 579 - F: 3,00 E NBA : VERS L’ANNULATION DE LA SAISON OÙ VA-T-ON ? BATUM… LE MANS… HERVÉ… ISSA… PAVICEVIC… POPE… ROUEN… CANTU… A.K. SYLLA… NOAH

BasketNews 579

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Page 1: BasketNews 579

L’HEBDO DU BASKETBALL

JEUDI 24 NOVEMBRE 2011 - N° 579

CHOULET-ROANNECE QUI S’EST PASSÉ

AMARA SY« ON GARDE LE

MORAL »

BasketNews n°579 - jeudi 24 novembre 2011

www.basketnews.net

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@p@h@t@a;M 03252 - 579 - F: 3,00 E

NBA : VERS L’ANNULATION DE LA SAISON

OÙ VA-T-ON ?

BATUM… LE MANS… HERVÉ… ISSA… PAVICEVIC… POPE… ROUEN… CANTU… A.K. SYLLA… NOAH

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La Kinderana de RouenLe futur palais des sports de Rouen (qui sera inauguré le 8 septembre 2012) s’appellera « Kindarena ». Ferrero France, le fabricant du

Nutella et des Kinder, va débourser 4,6 millions d’euros par an pour baptiser l’enceinte. Si le naming est de plus en plus répandu en France, c’est une première pour une salle de basket.

Le mot de la semaineAli Traoré et son équipe du Lokomotiv Kuban se sont déplacés à Minsk (Biélorussie) la semaine dernière. De quoi inspirer Ali sur son Twitter :

« Les pires salles de basket ? Celles où il faut entretenir de la glace dessous. La salle doit être à une certaine température. C’est froooooid ! Le terme technique est Froid “Chybrorétracteur”. » Un poète, on vous dit.

Sarko soutient l’EuroSamedi dernier, Jean-Pierre Siutat a été reçu par Nicolas Sarkozy (ainsi que Jean-François Lamour et Sophie Dion, conseillère des sports auprès du président) dans le cadre de la candidature de la France à l’organisation de l’Euro 2015. Etaient également présents, le président et le secrétaire général de la FIBA Europe, ainsi que les présidents des

fédérations allemandes et italiennes. La décision fi nale sera rendue le 18 décembre à Munich.

Lu, vu et entendu

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P ouvez-vous revenir sur le dispositif mis en place autour du match ASVEL-Valence ?

On a envoyé deux journalistes en reportage. L’un à Valence, Thomas Morel, a passé une journée avec Florent Pietrus. Le lendemain, Benoit Daniel est parti à Villeurbanne pour voir Tony Parker dans son double costume (joueur et vice-président) . Après, c’était un gros travail de programmation, avec Khimki-Le Mans en ouverture et un talk show d’après match. Notre envie, c’est de faire une vraie soirée le mardi autour des matches de l’ASVEL. Mardi (avant-hier), on fait 17h-22h avec l’ASVEL et Cholet en direct. L’idée, c’est de le répéter à chaque fois qu’il y aura un match de l’ASVEL, parce que cette année, avoir Parker c’est un coup de projecteur sur tout le basket français (…) La volonté, c’est aussi d’utiliser et d’accom-pagner les droits qu’on a le mieux possible. On ne veut pas être juste un robinet à images.

Combien de matches sont prévus cette année ?Déjà, tous ceux de l’ASVEL. On a juste un souci, c’est Ostende-ASVEL, qui apparemment n’est pas produit par la télé belge. Or, ce sont les télés nationales qui produisent et distri-buent les images. On est en train de voir, mais on a l’ambition de faire les 6.

Ensuite, on a 2 à 3 par journée sur Eurosport 2, ce qui fait 3 ou 4 matches minimum par journée sur Eurosport et Eurosport 2. Ça c’est la base. Ensuite, on réagira au coup par coup. Par exemple, Cholet-PAOK, ce n’était pas prévu. On s’est bagarré toute la semaine pour l’avoir.

Un match de Gravelines-Dunkerque est-il susceptible d’être diffusé ?S’il y a une possibilité en termes de production à l’extérieur, bien sûr. Nos prio-rités sur Eurosport France pour encadrer l’ASVEL sont les clubs français. Mainte-nant, plus on va aller dans la compétition, plus l’histoire de la compétition va le défi nir.

Pourquoi avez-vous choisi Laurent Sciarra comme consultant ?Parce qu’il est super bon (rires). C’est aussi le moyen de faire le trait d’union entre les deux générations olympiques. C’est aussi une façon d’aller vers les Jeux, qu’on va diffuser sur Eurosport. C’était sa première pour le match de l’ASVEL. Que ce soit dans la présentation, dans le match et l’après-match, je l’ai trouvé incisif, super intelligent dans sa façon de parler du basket et très pédagogue. Il a une envie fabuleuse. À certains moments dans le talk, tout le monde l’écoutait. Il a l’expérience

du très haut niveau. Sciarra, c’est aussi un nom qui parle aux gens. On a la volonté d’aller chercher le meilleur consultant à chaque année. L’année dernière, c’était Vincent Collet.

Sciarra n’hésite pas à être critique à l’antenne...On est super contents. Un consultant est là pour donner son avis. Il connaît le basket. Il a le droit et la légitimité de donner son avis. Il était hyper pertinent. Au-delà de la starisation de certains joueurs, le basket véhicule des valeurs. C’est important d’avoir quelqu’un qui rappelle les valeurs du basket comme Laurent. ■

Propos recueillis par Antoine LESSARD

TélévisionJeudi 24 novembre

20h40 Sport+ Nancy-Cantu (EL)

22h25 Sport+ Vitoria-Fenerbahçe (EL)

Vendredi 25 novembre

9h25 Sport+ Nancy-Cantu (EL, rediff)

13h25 Sport+ Nancy-Cantu (EL, rediff)

19h25 Sport+ Orléans-Roanne (Pro A)

Samedi 26 novembre

12h00 Sport+ Orléans-Roanne (Pro A, rediff)

18h25 Sport+ Strasbourg-ASVEL (Pro A)

Dimanche 27 novembre

9h25 Sport+ Strasbourg-ASVEL (Pro A, rediff)

Lundi 28 novembre

16h25 Sport+ Strasbourg-ASVEL (Pro A, rediff)

Mardi 29 novembre

17h00 Eurosport 2 Sofi a-Valence (EC)

18h45 Eurosport 2 Riga-Cholet (EC)

Mercredi 30 novembre

10h00 Eurosport 2 Sofi a-Valence (EC, rediff)

14h00 Eurosport 2 Riga-Cholet (EC, rediff)

Guillaume Di Grazia (journaliste à Eurosport )

« 3 ou 4 matches minimum par journée »Cinq heures de basket pour les deux premières journées d’Eurocup ! Eurosport a mis les petits plats dans les grands. Guillaume Di Grazia nous en parle.

MÉDIAS

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terme technique est Froid “Chybrorétracteur”. »

Le mot de la semaineAli Traoréet son équipe du Lokomotiv Kubandéplacés à Minsk (Biélorussie) la semaine dernière. De quoi inspirer Ali sur son

Autour du terrain

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OUI Par Yann CASSEVILLE

J e dirais même plus : il fallait prendre cette décision encore plus tôt ! Il ne s’agit pas ici de tirer sur Jean-Denys Choulet, désormais cible

facile. D’ailleurs, personnellement, JDC, j’adore : un régal en conf’ de presse, un coach qui décroche tou-jours le téléphone quand on l’appelle, qui commence par déclarer « je ne vais pas parler de ça » avant d’ajouter « enfi n quand même je dirai que… » Mais fi nalement, son divorce avec la Chorale semblait inéluctable. Le couple battait de l’aile depuis trop longtemps. « Jean-Denys Choulet restera-t-il ? » Tel était déjà le titre d’un article publié sur le site du Progrès… le 1er juin dernier. Il y a plus de cinq mois. Le coach sortait d’un entretien avec son président Emmanuel Brochot. « Il se passe des choses bizarres », lançait Choulet. Les coulisses du club étaient de-venus aussi bouillantes que la Halle Vacheresse ! Nsonwu, Diabaté : nul n’ignorait la fracture entre le coach et deux titulaires de l’équipe.Par-dessus ce joli boxon, les résultats, ou plutôt l’interprétation des résultats qui différait. Là où le coach voyait une constance, le président observait une stagnation. En 2010, Roanne a terminé 3e (21v-9d), sorti en demi ; en 2011, 5e (18-12) et éliminé en quart ; cette saison, avant cette mise à l’écart, le bilan était médiocre (3-3). Bref, des victoires en moins pour des accrocs en plus. Choulet, c’est une gueule, des coups de gueule, et visiblement à Roanne, la méthode ne fonctionnait plus. Conserver plus longtemps un tel attelage coach-joueurs, en souvenir du bon vieux temps, n’aurait sans doute ser vi à rien, si ce n’est aboutir à une saison morose. Le clap de fi n est brutal, mais loin d’être illogique. Je n’espère maintenant qu’une chose : revoir JDC sur un banc de LNB. ■

NONPar Thomas BERJOAN

D ans un communiqué dimanche dernier, Em-manuel Brochot, le président du club, parle de respect et d’admiration pour Jean-Denys

Choulet. Mais comme l’a écrit le romancier Gaston Ler-oux, « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Alors, où sont les preuves ? En virant ainsi un entraîneur dont les résultats ont toujours été bons (dans les cinq premiers depuis 2006), la Chorale s’est fait plus de tort à elle-même qu’à son ancien entraîneur. On évalue aussi la grandeur d’un club à la façon dont il traite les gens qui ont donné pour la maison. A Villeurbanne par exemple, nombreux sont les supporters et partenaires de l’ASVEL qui regrettent encore la façon dont Gregor Beugnot a été remercié au début des années 2000. Choulet est le coach qui a sorti Roanne du marasme de la Pro B et qui réalisé la saison la plus hallucinante de l’histoire de la LNB en 2006-07, un doublé As-championnat avec un budget de 2,3 millions d’euros !Depuis cette impulsion sportive, Brochot a fait grandir le club en termes de fi nances (4,5 millions aujourd ‘hui) et de structures de façon admirable. Et je ne dis pas qu ‘il n ‘avait pas le droit de se séparer de son coach. Mais pas

de cette façon. Arbitrer un confl it en faveur de deux joueurs qui seront partis et oubliés dans deux ans en faveur d‘un coach dans sa douzième saison au club est une giffl e qui n‘honore pas celui qui la donne. Alors Choulet a son tempéramment. Avec son président, c‘est le feu et la glace. Mais se séparer de lui en tout début de saison, avec un bilan équilibré et la perspective d ‘une Semaine des As dans un Vacheresse new look, est une erreur. Le nouveau coach qui va débarquer dans la Loire va hériter d’un costume bien large mais la pression de la situation repose désormais sur le président. ■

Prises de position

Fallait-il écarter Jean-Denys Choulet si tôt ?

SondageSondage

Comment vivez-vous la possible annulation de la

saison NBA ? ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1 249 réponses, décompte arrêté lundi.

11%8%

15%18%

48%

Je suis enchanté

Ça m’estégal

Ça megêne

Ça medégoûte

Je me réjouis pour la Pro A

décision encore plus tôt ! Il ne s’agit pas ici de tirer sur Jean-Denys Choulet, désormais cible

facile. D’ailleurs, personnellement, JDC, j’adore : un régal en conf’ de presse, un coach qui décroche tou-jours le téléphone quand on l’appelle, qui commence

d’ajouter « enfi n quand même je dirai que… » Mais

Tel était déjà le titre d’un article publié sur le site du

», lançait Choulet. Les coulisses du club étaient de-

Nsonwu, Diabaté : nul n’ignorait la fracture entre le

le coach voyait une constance, le président observait

Depuis cette impulsion sportive, Brochot a fait grandir le club en termes de fi nances (4,5 millions aujourd ‘hui) et de structures de façon admirable. Et je ne dis pas qu ‘il n ‘avait pas le droit de se séparer de son coach. Mais pas

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04 SOMMAIRE

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01-73-73-06-40 / fax : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Jérémy BARBIER, Thomas BERJOAN, Yann CASSEVILLE, Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER, Frédéric TRIPODI et Barbara YOUINOU.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) maquettiSte : Cyril FERNANDO

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IMPRESSIONROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan

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COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 DOSSIER SPÉCIAL LOCK-OUT NBA• Ça y est, ils ont franchi le pas. Les joueurs NBA, via leur syndicat, ont repoussé la dernière offre des propriétaires et ont porté la chose devant la justice américaine. La saison n’est pas officielle-ment annulée, notamment car le maintien en vie du syndicat (qui aurait théoriquement dû être dissout avant les manœuvres juri-diques) laisse la porte ouverte à un revirement, mais le risque est réel. Personne ne sait, aujourd’hui, si la NBA existera en 2011-12. Avec Yann Casseville et Pascal Giberné, nous nous sommes penchés sur les tenants et les aboutis-sants de cette situation critique. Thomas Berjoan, lui, en décrit et analyse les effets sur le basket français.

16 INTERVIEW AMARA SY• On ne peut pas dire qu’Orléans aille pour le mieux, après un revers au buzzer à Nanterre puis une défaite incompréhen-sible au Paris Levallois, une « grecquisation » en règle. Mais Amara, lui, réalise une très solide saison. Antoine Lessard s’est entretenu avec « L’Amiral ». Fort intéressant !

18 LA GAZETTE DE LA 7è JOURNÉE• Le retour de Nicolas Batum à Antarès ? Réussi à titre individuel mais raté à titre collectif puisque le SLUC a connu, au Mans, sa première défaite de la saison en France. Pascal Legendre y était… La défaite irréelle d’Orléans à Paris ? Flo-rent de Lamberterie y était et a recueilli les impressions d’un Philippe Hervé ulcéré… Dounia Issa a pété les plombs après le match contre Hyères-Toulon.

20 CHOULET-ROANNE, C’EST FINI• Après onze ans de bons et loyaux services, Jean-Denys Choulet a été écarté par Roanne. Pourquoi ? Com-ment ? Florent de Lamberterie nous livre les clés d’une décision choc.

22 ÉCHOS FRANCE

25 PRO B : ROUEN NE DÉFEND PAS• Ça ne va pas fort au SPO. Gros budget, comme toujours favori de la Pro B, l’équipe de Michel Veyronnet connaît un début de saison pour le moins compliqué, la faute, notamment, à une défense indigne. Yann Casseville analyse.

27 CANTU… QUI EST L’ADVERSAIRE DU SLUC ?

28 LA GAZETTE EUROPÉENNE

31 SALUT, ÇA VA, ABDEL KADER SYLLA

28

ÉCHOS

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LES SURPRISES DE LA 5e SEMAINE BAMBERG SE PAYE LE CHAMPION ACB

DRAGIC À LA CAJA

ESAKE

LE MATCH DES DUELS

MILAN CHUTE (ENCORE)

PBL

FRAYEUR AU CSKAF in octobre 2010, Bamberg s’était déjà imposé face à une armada grecque en battant l’Olympiakos 73 à 61 après un gros match de Brian Roberts. La semaine dernière, c’est le Panathinaikos qui a fait les frais d’une bonne prestation allemande. Ça ne commençait pas terrible pour le Panathinaikos et ça s’est aussi mal fini. Alors que le score est de 77 à 74 pour Brose Baskets, ni Dimitris Diamantidis ni Nick Calathes ne réussissent à marquer le dernier trois-points salvateur pour accéder aux prolongations. Bamberg s’impose finalement 79 à 76.

Les Bavarois peuvent se vanter d’avoir fait jeu égal avec le Panathinaikos dans un match se jouant dans un mouchoir de poche (16-19, 21-21, 23-19,19-17). Et ceci grâce à leur jeu

propre, à l’image de l’adresse de l’équipe à deux-points (62%). Marcus Slaughter, passé par Gravelines, Le Havre et Nancy s’est illustré avec le panier du match (le seul de l’Américain), un gros alley-oop. Mais le joueur du match est bien l’ailier Predrag Suput (2,00 m, 34 ans) qui a tenu son rôle à la perfection après une prestation déjà remar-quée contre le Zalgiris Kaunas (19 points et 5 rebonds). Contre le Pana, le vétéran a fait parler l’expérience et ses précieux fondamen-taux en compilant encore 19 points et 4 rebonds en 24 minutes de jeu. Une efficacité largement rehaussée après une saison Euroleague 2010/2011 où il tournait à 10,0 points et 2,1 rebonds de moyenne. Devant 6.800 spectateurs, Bamberg a réussi un petit exploit, comme l’atteste la joie

des joueurs et de leur public au coup de sifflet final. « Je pense que c’était la plus grosse victoire de ma carrière de joueur professionnel et de l’histoire de Bamberg », a commenté Marcus Slaughter à la fin du match. Un pourcentage aux lancers-francs convenable (5/11) des Grecs aurait pu faire basculer la rencontre. Le Pana et Diamantidis (encore une fois au niveau avec 16 points et 6 passes décisives) repartent la tête basse. Et inquiets après cette deuxième défaite consécutive en Euroleague. Après avoir failli de deux points lors de leur confrontation face au géant russe, les Grecs laissent le CSKA prendre de l’avance avec cette défaite surprise. n

Claire PORCHER

M auvaise nouvelle pour le SLUC Nancy. Une nouvelle recrue de choix, Goran Dragic (1,91 m, 25 ans), rejoint le Caja Laboral jusqu’à la fin du lock-out. Le Slovène a partagé sa dernière saison entre Phoenix (7,4 points et 3,1 passes décisives) et Houston (7,7 points et 2,5 passes décisives) où il a été transféré en février. Dragic connaît déjà la Liga puisqu’il a joué avec Murcia en 2006/2007, prêté par … Vitoria. Cet été, à l’EuroBasket, l’international a compilé 11,7 points, 3,6 rebonds et 2,7 passes décisives. Finissant même le premier de la compétition dans le pourcentage à deux-points avec 60,6% de réussite. Avec Pablo Prigioni et maintenant Goran Dragic, le temps de jeu du Français Thomas Heurtel va forcément être impacté. nC.P.

G rand classique du genre, le Panathinaikos et l’Olympiakos se sont affrontés dimanche soir. Le duel fratricide a vite tourné à l’avantage des Verts avec une victoire finale sur le score de 74 à 70. Mais c’était aussi un duel entre deux des plus grands coaches de l’histoire, les vieux amis Zeljko Obradovic et Dusan Ivkovic, qui ont travaillé ensemble sur le banc de la sélection nationale. Sur le terrain, c’était le duel Dimitris Diamantidis/Vassilis Spanoulis. Le premier assure avec 15 points et 8 passes décisives délivrées (compensant ses 7 balles perdues) et le second avec 14 points et 4 passes décisives. À noter : la bonne prestation de Giorgios Printezis et ses 18 points en 18 minutes et 4 rebonds. Le Pana reste invaincu dans le championnat grec comme l’étonnant Kolossos Rhodes, 8e du championnat 2010/2011. n

C.P.

D rew Nicholas, Antonis Fotsis, Yannis Bourousis, Omar Cook, Malik Hairston ou encore avec le retour de Danilo Gallinari. Milan fait partie des équipes qui ont beaucoup fait parler d’elles cette intersaison avec un recrutement riche. Et pourtant, à mi-parcours, le bilan et le jeu proposé par Milan interpellent et sa présence au Top 16 est loin d’être assurée avec trois défaites (dont deux à domicile) pour deux victoires.L’ambitieux Sergio Scariolo, médaillé d’or à l’Euro, doit être plutôt contrariée de la tournure des événements. Contre Belgrade, les Italiens prennent pourtant de l’avance avant la mi-temps avec un deuxième quart-temps efficace (19 à 2). Douze points séparent les deux formations et même plus de 20 points dans le troisième quart-temps. Mais les Italiens s’effondrent dans un dernier quart à sens unique (30 à 9 !) et sont crucifiés dans la dernière

minute. Un 2+1 décisif de Dusan Kecman permet aux Serbes de passer devant sur le score de 65 à 63. Omar Cook perd la balle, c’est fini. D’une manière générale, la mayonnaise ne semble pas avoir pris du côté de Milan. Décevant – comme l’impact de Danilo Gallinari l’est – pour cette équipe à fort potentiel.Le retour du Partizan Belgrade, emmené par le duo Pekovic/Macvan, a été fatal aux Italiens. Le Mon-ténégrin a compilé 15 points, 6 rebonds et 8 fautes provoquées alors que le Serbe a fini la rencontre avec un double-double à 18 points et 11 rebonds. Après deux défaites en début de saison d’Euro-league, Belgrade a fêté contre Milan sa troisième victoire consécutive après avoir coiffé au poteau les Madrilènes (80-79) et logiquement gagné contre le Spirou Charleroi. n

C.P.

C oup d’arrêt pour l’un des meilleurs joueurs du monde « en activité ». Dans le premier quart-temps de son dernier match de championnat le week-end dernier (victoire du CSKA contre Krasnie Krilya 88 à 73), Andrei Kirilenko a très lourdement chuté en tentant de récupérer un ballon. Il s’est cassé le nez et entaillé au niveau du sourcil gauche, alors que son épaule est surveillée. Complètement sonné, le Russe

a immédiatement été envoyé à l’hôpital. Plus de peur que de mal pour le CSKA, invaincu en Euroleague grâce à un AK47 stratosphérique depuis le début de la compétition. Au repos, son retour est espéré dans dix jours pour le match européen contre les Allemands de Bamberg. Il portera un masque de protection. Et manquera donc sûrement le match contre le Zalgiris Kaunas et en PBL contre Kazan. nC.P.

EUROLEAGUENEWS39 • Nicolas Batum (la 2e et 4e) et Andrei Kirilenko (la 1e et la semaine dernière, la 5e) ont tous les deux été élus MVP de la semaine Euro-league à deux reprises. Après le feu d’artifice face à Vitoria, c’est la douche froide pour le Français (9 points et 6 rebonds) après la défaite de Nancy contre l’Olym-piakos (91-78). Alors que le Russe (avant sa blessure en championnat national) permet au CSKA de rester invaincu de sa poule en gagnant contre l’Unicaja. Avec AK47, c’est net et précis. 17 points : 1 sur 2 à deux-points, 1 sur 1 à trois, et 12 sur 13 aux lancers. Accompagné de 9 rebonds, 2 passes décisives, 6 interceptions, 3 contres et 7 fautes provoquées, ça donne juste la meilleure évaluation de cette saison. Il éclipserait presque la prestation de Paulius Jankunas à 38 d’évaluation (24 points, 11 rebonds, 9 fautes provoquées) lors – pourtant – de la défaite du Zalgiris Kaunas face au KK Zagreb (78-80).

67,9 %• Grosse victoire pour le Real Madrid qui a largement dominé l’Anadolou Efes Istanbul 104 à 84. Jaycee Caroll a terminé meilleur marqueur des Espagnols avec 19 points. Avec un 0 sur 3 à deux-points, c’est derrière l’arc que l’Américain a déprimé les Turcs. 5 tirs primés sur 8 pour l’arrière. A la mi-temps, il était déjà à 11 points en 10 minutes (3 sur 4 à trois-points). Caroll est celui qui a le plus marqué à cette distance de la saison avec 19 shoots sur 38, pour une réussite donc de 67,9 % (il était à 42% l’année dernière en Eurocup avec Gran Canaria). Un pourcentage impressionnant qui confirme les bonnes et régulières prestations du Madrilène dans cette saison européenne. Son effi-cacité au scoring fait de lui l’actuel leader aux points par minute avec 0,85. À noter que lors de leur facile victoire, huit joueurs du Real sont repartis avec une évaluation supé-rieure à 10. Et tout le monde a par-ticipé à la marque, jusqu’au jeune Jorge Sanz (1,87 m, 18 ans) qui lui non plus n’a pas manqué d’effica-cité en marquant un trois-points dans ses 41 secondes de jeu..

C.P.

Predrag Suput, le héros de la semaine, avec Bamberg

C’est pas la joie pour Danilo

Gallinari et Milan

Bobo pour Kirilenko.

Sans complexe, les Allemands ont fait tomber le champion d’Europe en titre. Avec deux

défaites, le Pana laisse s’échapper le CSKA en tête du groupe B.

Décidément, rien de va plus chez les plus grands. Les Italiens, devant leur public, ont rendu les armes face à un Partizan très en vue dans cette saison Euroleague pleine de surprise.

Décidément, rien de va plus chez les plus grands. Les Italiens, devant leur public, ont rendu les armes face à un Partizan très en vue dans cette saison Euroleague pleine de surprise.

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D avid Boies, le nouvel avocat représentant les joueurs, est un homme calme, intelligent, maîtrisant les arcanes de la loi. Il n’a pas son pareil pour simplifier le jargon juridique. L’homme qui a failli détruire Microsoft dans les années 80 est un négociateur hors pair. Un visionnaire capable d’anticiper avec dix coups d’avance la stratégie de son adversaire. Il n’était donc pas inquiet lundi dernier dans ses bureaux de Manhattan de n’avoir eu aucun contact avec la NBA depuis le 14 novembre dernier. « Je ne suis pas surpris de leur silence », a expliqué Boies. « Vu leur position actuelle, cela va leur prendre du temps pour

se rendre compte qu’ils doivent négocier, cela prend du temps pour une grosse compagnie de changer d’avis et de direction. »Boies avait convoqué la presse à 18h en ce lundi 21 novembre afin d’annoncer une nouvelle évolution dans la stratégie de la « Trade Association » (l’organisme représentant aujourd’hui les intérêts des joueurs). La semaine dernière, les joueurs avaient déposé deux plaintes, dans deux juridictions différentes (Minnesota et Californie du Nord) avec deux cabinets d’avocats dif-férents. Afin d’accélérer les choses, il avait été décidé de retirer la plainte de droit antitrust déposée à la cour

est d’ignorer cette poursuite, cela n’est dans l’intérêt de personne. Surtout pas dans notre intérêt, ni dans l’intérêt des fans. Je le répète le but est d’aboutir à une transaction après une médiation. Les deux parties doivent se rencontrer. » Boies semble confiant qu’une saison NBA puisse avoir lieu.

Turiaf perd 385.833 dollarsLe 15 novembre dernier, les 450 joueurs de la NBA ont loupé le premier de leurs douze chèques de paie annuel. Kobe Bryant a vu plus de 2 millions de dollars lui passer sous le nez. Plus près de chez nous, le Martiniquais Ronny Turiaf a lui perdu 385.833 dollars. Plus la NBA attend, plus les joueurs vont manquer des chèques de paie et plus cela s’ajoute aux dommages et intérêts que la ligue devra payer en cas de transaction. Le raisonnement de Boies est simple. Le lock-out imposé aux joueurs étant illégal, selon le « Sherman Anti-trust Act » mis en place en 1890 afin d’éliminer les comportements anticoncurrentiels des entreprises, les propriétaires, coupables de boycott, n’ont pas le

droit de priver les joueurs de salaires et d’exercer leur profession. « Une carrière de joueur est courte et les priver de quelques mois ou d’un an est condamnable par la loi », affirme Boies. Une belle Epée de Damoclès pend au-dessus des têtes des proprios. En cas d’annulation de la saison 2011-12, une option secrètement souhaitée par une dizaine de propriétaires, chaque partie accuserait une perte plus de 2 milliards de dollars. Si les propriétaires perdent le procès, une probabilité de plus en plus évoquée par certains experts juridiques, le jugement pourrait leur imposer un dédommagement au triple, de 6 milliards, à l’égard des joueurs. Une somme basée sur les revenus annuels de ces derniers. Une belle manière pour Ronny Turiaf de recouper avec de juteux intérêts sa perte initiale de 385 833 $. Mais tout cela n’est que supputation.La réalité du moment est que la planète NBA a cessé de tourner. « L’hiver nucléaire » s’est répandu dans les trente salles de la Grande Ligue. Au Madison Square Garden, chaque match annulé représente un manque à gagner d’un million de dollars pour James Dolan (le boss des Knicks) rien qu’avec les ventes de tickets. Le froid a aussi gagné toutes les chaînes de télévisions dépendantes du produit « marketé » à coup de milliards de dollars par David Stern. ESPN/ABC (Les chaînes du groupe Disney) et TNT pourraient perdre un total de 1,2 milliard de dollars en rentrées publicitaires. La NBA ayant imposé une clause lock-out dans ses contrats depuis plus de 24 ans, si jamais le championnat 2011/2012 venait à être annulé, elle percevra quand même les 485 millions de dollars de ESPN/ABC et les 445 millions de TNT/NBATV (les deux chaînes appar-tiennent à Turner Network). Un tel scénario avec une perte totale de la saison refroidirait très certainement les relations entre la NBA et le monde de la télévision. La NBA doit actuellement subir une énorme pression car reprogrammer une quarantaine de matches par mois pour ces quatre chaînes ne sera pas aisé.

Peter Holt menteur ?C’est sans doute la raison pour laquelle David Stern entretenait il y a encore une dizaine de jours le mirage d’une saison à 72 matches débutant le 15 décembre. Quid d’une saison à 50 matches débutant au plus tard en février, comme lors du lock-out de 98/99 ? Il est clair que le but de la plainte des joueurs est de faire avancer les choses et de réussir à avoir une saison au plus vite. « Nous voulons jouer cette année », est une vérité véhiculée par tous les joueurs auxquels BasketNews a pu parler ces dernières semaines. Les joueurs impliqués dans les négociations du nouveau CBA sont actuellement encore irrités par la vénalité et le manque de diplo-matie affichée par leurs patrons. Quand Peter Holt prétend que si San Antonio n’était pas allé loin en playoffs ces dernières années, la franchise texane aurait perdu de l’argent, son employé numéro 15 pouffe de rire. « Je n’y crois pas du tout », lance Matt Bonner, le vice-président du Syndicat, avant d’envoyer un petit taquet à son boss. « Mais si c’est le cas, alors cela veut dire que l’équipe n’est pas bien managée ».Bonner avoue avoir compris en observant les pro-priétaires que les négociations étaient un business,

fédérale de Californie du Nord afin de la fusionner avec la plainte déposée dans le Minnesota.Il y a quatorze plaignants dans l’action civile, dont Carmelo Anthony, Steve Nash, Kevin Durant mais aussi le free agent Caron Butler et le rookie Derrick Williams. La NBA et les 30 équipes ont jusqu’au 5 décembre pour répondre à la plainte déposé au tribunal de Minnesota. Mais d’ici là, Boies espère avoir eu une première prise de contact avec la ligue. Une éventualité tenant encore du domaine de l’abstrait à en juger par la déclaration immédiate du conseiller juridique de la NBA (qui a elle aussi déposé une action en justice contre les joueurs en août dernier), Rick Buchanan, suite à la fusion des deux plaintes : « C’est consistant avec les accusations sans fondements de Boies, qu’il espère voir déboucher sur un forum de discussions. »En apprenant la réaction agressive de la NBA, Boies a souri, moqueur, avant d’ajouter. « Je pense que la réponse de la NBA est ridicule. Si l’approche de la ligue

La NBA a jusqu’au 5 décembre pour répondre à l’attaque

ÉCHOS NBA

SPÉCIAL LOCK-OUT NBA

SPÉCIAL LOCK-OUT NBA

UNE DERNIÈRE CHANCEBON, ON VA OÙ, LÀ ?

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147e jour du lock-out aujourd’hui, une inévitable bataille d’avocats

se profi le à l’horizon, mais les deux parties ne se sont toujours pas

rencontrées pour une possible médiation. Plongée dans les méandres d’un

lock-out qui n’en fi ni plus de durer…Par Pascal GIBERNÉ, à New York

Dallas sera-t-il le premier champion qui ne défendra pas son titre l’année suivante, et pour cause ? CHRONOLOGIECOMMENT ON EN EST ARRIVÉ LÀ…21/06/2005La NBA et le syndicat des joueurs tombent d’accord sur un accord (CBA) pour six ans.

15/02/2009Durant le All-Star Game, David Stern et Billy Hunter (directeur du syndicat) annoncent lancer les premières discussions, avec deux ans d’avance sur l’échéance du CBA.

29/01/2010La NBA transmet au syndicat ses propositions : « hard » salary cap, réduction des durées de contrats, réduction de la part des revenues de la ligue (BRI) consacrée aux joueurs de 57% à moins de 50%.

14/02/2010Le syndicat rejette ces propositions.

12/08/2010À la suite d’une grande réunion à New York, les deux parties publient un communiqué de presse conjoint dans lequel ils font état d’un dialogue productif.

22/11/2010Billy Hunter douche l’enthousiasme en déclarant qu’à ses yeux, il y avait 99% de chances qu’un lock-out soit décrété

24/05/2011Le syndicat intente une action préventive devant le « National Labor Relations Board » (organisme chargée de veiller au bon déroulement des relations syndicales) afin d’empêcher la déclaration du lock-out.

01/07/2011À minuit et une minute, la NBA annonce que le lock-out entre officiellement en vigueur.

13/07/2011Le syndicat fait savoir aux joueurs qu’il soutient leur éventuelle signature dans d’autres ligues (à l’étranger).

01/08/2011Après plus d’un mois sans réunion, le syndicat et la NBA se retrouvent. À l’issue de la réunion, rien de nouveau. « Je ne suis pas optimiste », déclare David Stern, qui blâme une fois de plus les joueurs pour le blocage de la situation.

23/09/2011La NBA annonce que les training camps sont remis à une date ultérieure et que tous les matches de pré-saison prévus entre le 9 et le 15 octobre sont annulés.

14/10/2011À la suite d’une nouvelle réunion infructueuse, où l’on s’est polarisé sur le partage des revenus (BRI), la NBA fait savoir que les 114 matches de pré-saison initialement prévus sont annulés.

17/10/2011George Cohen, médiateur fédéral, envoyé par Barack Obama, rencontre séparément les deux parties.

20/10/2011Trois jours de réunions ne débouchent sur rien. Le médiateur fédéral passe la main.

28/10/2011Alors que des progrès avaient été enregistrés la veille, les deux parties se quittent à nouveau sur un profond désaccord, essentiellement autour de la question du BRI. David Stern fait savoir que tous les matches jusqu’au 30 novembre sont annulés.

05/11/2011Au terme d’une réunion de plus de huit heures, sous l’égide de George Cohen, de retour, la NBA formule sa « dernière » offre et donne jusqu’au 9 novembre aux joueurs pour se décider. Ces derniers dénoncent un ultimatum.

09/11/2011David Stern retire finalement son ultimatum, laissant le champ libre aux négociations de la dernière chance.

14/11/2011Après un week-end de réflexion et de consultations, les joueurs déclinent finalement l’offre de la NBA et choisissent de porter l’affaire devant la justice américaine. Le syndicat est mis en veilleuse et les joueurs entreprennent des initiatives individuelles devant la justice.

F.F.

16

17

Cette fin de match, où vous avez

dilapidé 21 points d’avance en 7

minutes, un simple accident de

parcours ?

Pendant près de 35 minutes, on joue très bien en

n’ayant pas un très bon pourcentage, donc c’est

positif. Après, le gros bémol c’est qu’on perd mais

maintenant on sait ce qu’on est capable de faire à

l’extérieur. Il faut oublier les cinq dernières minutes

et davantage se rappeler des 35 très bonnes

premières minutes. Ca va nous servir. C’est clair qu’il

y a des erreurs de notre part mais il y a aussi un

grand Paris qui était insolent d’adresse. Ça n’arrive

pas tous les week-ends.

Un grand Paris, un grand Chatfield surtout,

qui a scoré 19 points dans le dernier quart. N’y

avait-il rien à faire pour l’arrêter ?

On lui a quand même laissé beaucoup de positions.

On a revu la vidéo. Un mec comme ça, il ne faut pas

le laisser surtout que ce n’étaient plus des shoots

sous pression, ils n’avaient plus rien à perdre. C’est

plus facile de les mettre. Un joueur comme ça, tu les

laisses prendre confiance, tu le paies !

Comment était Philippe Hervé dans le vestaire

après le match ?

Il était énervé, mais pas plus que nous. Les premiers

acteurs, c’est nous les joueurs. On était tous

énervés. Quand tu fais les efforts, que tu cours sur

le terrain, que tu défends, que tu te démènes et que

tu perds un match, tu es encore plus énervé que le

coach qui est sur le côté.

Votre bilan est de 3 victoires pour 4 défaites.

Avec un peu plus de réussite, de réalisme,

contre Poitiers (-4), Nanterre (-2) et Paris (-3)

vous pourriez être à 6v-1d…

Non, 5v-2d plutôt, parce que Poitiers, c’est différent.

On a fait beaucoup d’erreurs aussi mais ce n’était

pas du tout le même scénario. C’était un match

disputé du début à la fin. Ils ont gagné le match,

il ne faut pas leur enlever ça. Mais Nanterre et

Paris, on leur a clairement donné le match, ce sont

des cadeaux. Les deux fois, on a dominé du début

jusqu’aux cinq dernières minutes. Ce sont des

matches complètement différents.

Vous seriez donc troisième ex-aequo

aujourd’hui. Tu sens que votre équipe a un

potentiel de haut de tableau ?

Oui, on le ressent clairement. Mais il y a le ressenti

et la réalité. La réalité, c’est qu’on est 9e. On sait

qu’on peut battre n’importe qui, on peut gagner

n’importe où mais il faut le mettre en pratique.

L’équipe a-t-elle plus de potentiel que sa

devancière ?

Cela n’a clairement rien à voir. Ce sont deux équipes

bien différentes. L’équipe est beaucoup plus

équilibrée. Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’on a

encore une marge de progression.

À quels niveaux ?

Chaque jour, des affinités se créent entre nous. Pour

certains, cela a été dur de se mettre à la méthode

Philippe Hervé. Par rapport à cela, les joueurs sont

de plus en plus l’aise. En plus, on a commencé

la saison fatigués parce qu’on a fait une grosse

confirmés. Là-dedans, deux joueurs (Banks et Greene)

ont déjà fait leurs preuves, ont fait des grandes

saisons ici. Ils ont eu la chance de les récupérer.

C’était une très bonne idée parce qu’il n’y avait pas

d’interrogation par rapport à leur adaptation au

championnat, à la méthode Philippe Hervé.

Sans coupe d’Europe à jouer cette saison,

est-ce que les semaines ne sont pas un peu

longues ?

Non, ça va. Cela ne m’est pas arrivé souvent de

jouer une seule fois par semaine mais on travaille

bien. Ce serait bien aussi de jouer deux matches

par semaine mais on fait des choses intéressantes

à l’entraînement. On n’y va pas en traînant les

pieds. nt vite. En plus, on a la chance de couper à

chaque fois en milieu de semaine. On s’entraîne

les lundis et mardis. On a repos le mercredi et on

reprend les jeudis, vendredis, samedis. Cela permet

de se reposer et d’arriver en forme à l’entraînement

le jeudi. Les semaines sont bien construites, les

entraînements aussi.

L’an passé tu étais absent au All-Star Game.

Est-ce que cela fait partie de tes objectifs cette

année ?

Ouh la la, ce n’est pas du tout un objectif (rires).

Mon objectif, c ‘est de gagner un trophée cette

année. Les All-Star Game, j ‘en ai faits, cela m ‘a

apporté quoi ? Je n ‘ai pas gagné plus d ‘argent

grâce à cela, le Real Madrid ne m ‘a pas appelé

(rires). C’est bien, c’est marrant, on est sur Paris, il y

a des potes qui viennent mais si je n’y suis pas, je ne

vais pas pleurer. n

pré-saison. Là, on avait rechargé nos batteries

spécialement pour les matches de Pau et Paris.

On a vu sur le terrain qu’on était beaucoup plus

frais physiquement. Il y avait des choses beaucoup

plus satisfaisantes sur ces deux matches. Après,

des joueurs prennent encore plus confiance. C’est

dommage qu’on ait perdu ce match contre Paris

parce que ça freine un peu la progression.

Cela demande plusieurs mois pour

apprivoiser le basket de Philippe Hervé ?

Cela dépend. Des joueurs y arrivent plus facilement

que d’autres. Pour ce qui me concerne, j’ai eu un

petit peu de mal. C’est vrai aussi qu’on n’avait

pas les mêmes joueurs l’année dernière. La

nouvelle équipe me convient mieux, on est plus

complémentaires. C’est forcément plus facile.

Qu’est-ce qui change avec Philippe Hervé par

rapport aux autres coaches que tu as connus ?

Il est beaucoup impliqué dans les matches. On sent

plus sa présence quand on est sur le terrain parce

qu’il dirige un peu du banc. Il annonce les systèmes.

Certains n’en ont pas l’habitude. Il analyse, il voit

comment l’équipe adverse défend et, avec l’aide de

son staff, Jean-Christophe Prat et François Péronnet,

il désigne les systèmes qui peuvent les perturber.

Mes anciens coaches laissaient un peu plus les

joueurs s’exprimer.

La défense Philippe Hervé, c’est particulier

aussi à assimiler ?

Sa défense, ce n’est pas qu’elle est compliquée,

c’est qu’elle est différente. Les joueurs n’ont pas

l’habitude de défendre comme cela. Quand on

est jeune, c’est plus facile parce qu’on a moins

d’automatismes, on n’a pas appris beaucoup de

choses. Mais quand cela fait longtemps qu’on est

professionnel, qu’on a pris l’habitude de défendre

d’une certaine manière pendant X années et qu’on

arrive à Orléans, forcément on n’est pas trop

confortable dans la défense. Mais après, quand on

voit les résultats que ça apporte, que la défense est

efficace, cela donne confiance et petit à petit, on se

met dedans.

Individuellement, tu réalises un très bon

début de saison, 17 d’évaluation, c’est-à-dire

le double de la saison dernière à pareille

époque. Comment analyses-tu ta progression

? C’est une accumulation. Je joue plus déjà, presque

dix minutes de plus (en fait 30’ au lieu de 26’), je

suis plus responsabilisé. On est huit pros confirmés

plus deux jeunes. Je ne joue plus que sur un seul

poste (le poste 3, alors qu’il jouait 3 ou 4 l’an passé).

Je suis confortable dans la défense maintenant.

C’est ma deuxième année ici. Je me suis bien

soigné, j’ai moins de pépins physiques. On s’est

parlé avec le coach après la saison pour voir ce

qui allait et ce qui n’allait pas, ce qu’on pourrait

améliorer. Il y a eu un bon échange pour repartir

du bon pied et ne pas faire la même saison que

l’an dernier, tout simplement. Jusqu’à présent, ça

marche. Il faut continuer. Il y a encore des choses à

peaufiner. On peut encore progresser.

Récemment, tu as souligné l’impact positif de

votre paire de meneurs, Pellin-Sangaré…

Oui, je profite bien du collectif parce qu’on a deux bons

meneurs qui distribuent bien le ballon (5,1 pds pour Pellin

et 4,6 pds pour Sangaré), qui savent me trouver dans des

situations un peu plus délicates, qui n’hésitent pas à faire

la place supplémentaire. Je profite de cela. Après, il y a

un 4 shooteur comme Brian Greene. Maleye Ndoye et

Cedrick Banks sont des menaces à l’extérieur. Cela me

donne un peu plus d’espace et j’en profite. Je sais que si

les défenseurs viennent aider, je pourrais toujours trouver

une solution avec mes coéquipiers. Je profite de leur

point fort pour m’exprimer au maximum.

La plupart des joueurs se connaissaient déjà

avant cette année. Comment est l’ambiance

au sein du groupe ?

Malgré le bilan « pas positif », on garde le moral, on

continue de travailler dans la bonne ambiance. Parce

que c’est ce qui nous a fait avancer jusqu’à présent.

C’est ce qui nous a permis de résister à une grosse

pré-saison. Les joueurs ont tenu le coup, personne

n’a triché. C’est sûr qu’une bonne ambiance facilite

les choses, c’est valable dans n’importe quel milieu.

L’équipe comporte seulement trois joueurs

américains dont deux qui connaissaient déjà

le club. Un choix judicieux d’après toi ?

Ils n’ont pas pris de risque. Après une saison difficile,

tu sais que tu n’as pas trop le droit de te louper.

Donc ils ont misé sur des bons chevaux, des joueurs

Malgré les efforts

d’Amara, Orléans a du

mal en fin de match,

comme ici à Nanterre

ENTRETIEN

ENTRETIEN

AMARA SY (ORLÉANS)

« L’ÉQUIPE EST BEAUCOUP PLUS ÉQUILIBRÉE CETTE ANNÉE »On a retrouvé l ‘Amiral ! Très décevant l ‘an passé à l ‘image de son équipe,

Amara Sy est en net regain de forme pour sa deuxième saison dans le

Loiret. Troisième meilleure évaluation française du championnat derrière

Parker et Batum, Amara s ‘affirme comme le parfait leader de l ‘OLB. Et

prend visiblement du plaisir dans cette équipe.

Propos recueillis par Antoine LESSARD

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« Pour certains, cela a été dur de se mettre à la méthode Philippe Hervé »

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PRO B

Comment vivez-vous la situation actuelle ?Michel Veyronnet : La période est difficile, elle n’est agréable à vivre pour personne. Ni pour les joueurs ni pour le staff, pour les dirigeants, les partenaires. Je suis déçu par les résultats, par ce qu’on fait actuellement, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut sombrer dans le pessimisme démesuré. Il ne faut pas s’affoler.Thierry Rupert : Je ne pense pas que quelqu’un puisse bien vivre une situation comme celle-ci. On a l’impression qu’on est une nouvelle équipe alors que ça fait quand même un moment qu’on est ensemble. Dans des groupes, parfois ça arrive. On essaie de se dire que ça va aller mieux.

Comment expliquer cette permissisté défensive ?M.V. : On prend quasiment 50 points en première mi-temps à chaque fois, ça nous oblige à être très performants en attaque et comme on ne l’est pas sur la durée d’un match, on s’expose à des défaites. On fait preuve d’indiscipline, individuelle et collective. Et on n’a certainement pas encore accepté d’avoir cet esprit de sacrifice les uns pour les autres.T.R. : En attaque on a du talent, on a toujours des joueurs qui s’en sortent plus ou moins donc on est rarement largués mais on défend très mal, on encaisse 50 points en première mi-temps. Il n’y a pas de bloc et des joueurs ont des défaillances. Parfois moi, parfois c’était un autre joueur, c’est jamais la même chose mais le résultat est toujours le même : on se prend 50 points !Sur le papier cette équipe semble pourtant avoir tout ce qu’il faut !

M.V. : On a encore besoin de temps. Il y a des leaders sur le papier mais c’est sur le terrain qu’il en faut. T.R. : On a de belles individualités mais on n’est pas une belle équipe. Il n’y a pas de cohérence. Michel, les joueurs ne seraient-il pas trop confiants, sûrs de leur talent ?M.V. : S’ils pensent ça, ils se trompent. Mais je ne suis pas inquiet de manière extrême. Cette équipe-là a des bons joueurs qui la composent.

Thierry, en tant que joueur d’expérience, essaies-tu de faire entendre ta voix ? T.R. : Au début j’étais arrivé dans cette optique. Après

j’ai raté mon match contre Nantes et on a gagné, donc le coach m’a moins fait confiance, il s’est dit « je vais faire plus confiance à ceux qui ont apporté la victoire. » Pour pouvoir plus ouvrir ma bouche j’aime bien avoir un rôle sur le terrain et là ça fait 2-3 matches où je ne joue pas énormément donc je vais moins me mettre en avant. C’est un tout, c’est tout le monde.Redoutez-vous que le déclic ne survienne jamais ?

M.V. : Bien évidemment qu’il faut le redouter ! Mais ça on le saura dans quelques semaines. Aujourd’hui la seule ligne de conduite que je me fixe est de trouver des solutions. Cette équipe, j’y crois, je crois en mes joueurs. Je ne doute pas, je n’ai pas peur, je ne suis pas inquiet ni pour elle ni pour moi. La seule chose que je demande est que le déclic se produise. T.R. : Malheureusement ce qu’il se passe parfois dans ces situations c’est qu’on commence à regarder l’autre de travers, on dit que c’est la faute de l’autre et ça, ça

ROUEN NE DÉFEND PAS !

« ON A FAIT ASSEZ DE CONNERIES »Le week-end dernier Rouen a chuté à Évreux, 83-90, confirmant son triste statut de pire défense de Pro B (88,4 pts encaissés).

3 victoires en 8 matches, le bilan est décevant pour l ‘une des grosses écuries de la division. L ‘entraîneur, Michel Veyronnet, et

« le sage », Thierry Rupert, font le point. Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

peut détruire un groupe. J’espère que ça ne va pas arriver. Pour l’instant j’ai vraiment l’impression que le groupe vit bien, j’espère qu’on ne va pas rentrer dans cette spirale. Mais là on est à la limite, il faut vite qu’on réagisse.

Vos objectifs sont-ils revus à la baisse ?M.V. : Après 8 journées, on n’a pas décollé mais le championnat non plus ! Il y a douze équipes en deux points, tout peut basculer. Il faut garder sérénité.T.R. : L ‘année dernière, Boulazac avait une belle équipe, Bourg aussi, ça arrive des saisons où des équipes qui sont belles sur le papier ne se qualifient pas pour les playoffs. Pour l ‘instant on n ‘est pas largué, on peut vite remonter au classement mais à l ‘heure qu ‘il est il faut déjà gagner un match. Ce week-end contre Boulogne, à domicile, on n ‘a plus le droit à l ‘erreur. On a assez fait de conneries, il va peut-être falloir commencer à mettre des croix dans le tableau des victoires. n

Michel Veyronnet

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Page 5: BasketNews 579

05ÉDITO

R oanne sans Jean-Denys Choulet, ça va faire bizarre. Ça fait déjà bizarre. À force de ne pas y prêter attention, on avait

fini par oublier que le Franc-Comtois – un mec franc qui ne s’en laisse pas compter – était entré dans sa douzième saison à la Chorale. Un sacré bail. Pas mal pour un type étiqueté gueulard donc supposé ingérable. Pas mal pour quelqu’un qui fut longtemps catalogué « coach de petites équipes » – certainement parce qu’il ne coachait, en effet, que des petites équipes, des fois c’est tout bête. Pas mal pour un gars qui avait débuté sa carrière d’entraîneur par trois dépôts de bilan successifs.Tellement pas mal que personne, sur la période, n’y est parvenu, nulle part en Pro A, ni de près ni de loin. Et tout cela en gardant sa liberté de parole – trop, diront ses détracteurs, en interne comme en externe. « Il faut être dans le moule, le politiquement correct, ne pas dire les choses, les suggérer. Moi, j’en ai rien à foutre », lâchait-il sans hystérie à Thomas Berjoan, qu’il avait reçu dans son fief de Pouilly-les-Nonains, après que la Chorale, sa Chorale, eut enlevé le titre de championne de France, en 2007.

La nécessité devient talentQuand était-ce exactement ? À l’automne 1999, il nous semble. On l’avait appelé pour discuter, comme souvent, des soucis de son équipe. Gravelines. Les plus jeunes, sachez que le BCM n’avait alors pas un sou en poche et sauvait l’honneur de justesse chaque printemps, et parfois sa place en Pro A sur tapis vert. Ce qu’on en savait, de ce Choulet avec un « y » dans le prénom ? Qu’il avait une grosse voix, le verbe haut et un talent quasi irrationnel pour dénicher des petites perles américaines à vil prix. En vérité, en plus de son pif et son œil, ce Choulet-là avait tout simplement fait de la nécessité un talent. Il eût préféré éplucher tranquillement des listes de renforts prestiges sur la plage mais, avec trois francs six sous pour remplir son caddy, il se les était faites

lui-même, les listes, sur son ordinateur. Et il tapait juste, le bougre.On ne savait alors pas que ce Choulet-là avait été un skieur, un judoka et un plongeur émérite, qu’il avait passé son enfance et son adolescence au Portugal et au Mexique, qu’il était polyglotte, fou de blues, et

que sa coupe en brosse et son physique d’athlète ascète cachaient en fait un bon vivant, amateur

de bouffe, de rigolade, de bonne musique et de coins à champignons.Bref, ce jour-là, comme toujours, Jean-Denys avait joué carte sur table. Son équipe, aussi courageuse fût-elle, ne valait pas grand-chose sans son meneur

de jeu, blessé. Le joueur en question, alors inconnu ? Terrell McIntyre, futur grand d’Europe. Jean-Denys, au bout du fil, avait semblé céder au découragement un court instant. Marre de bricoler avec rien du tout. Marre de ne pas pouvoir remplacer ses blessés. Marre de bouffer des cailloux. Mais ça n’avait pas duré. Choulet n’est pas du genre à chougner. Quand on est comtois, on se tourne pour pleurer, ou on ne pleure pas. Les années galère ? « Ça forme le caractère… », disait-il en 2007. Alors le Choulet de 1999, toujours désireux d’avoir une guerre à mener, avait vite remis le treillis. Et il l’avait maintenu, le BCM. Et pas sur tapis vert.

« Faudrait presque arrêter là »Après cela, poussé dehors par Gravelines, il s’était construit tout seul, comme un grand, sa carrière, son statut de cador des bancs de touche, de personnage du basket français. À Roanne, donc. D’abord en Pro B puis en Pro A, puis en playoffs, puis champion, puis finaliste dans la foulée. Sans jamais mettre de l’eau dans son vin. Sans jamais, non plus, déroger à sa vision du jeu : attaque, imagination, dynamique, cœur et autres attributs masculins.De « petit club », à petit budget mais « malin », la Chorale, désormais installée dans une salle « aux normes », est devenue un cadre. Et n’a pas assez gagné, estime son président, Emmanuel Brochot, lui-même sacré bâtisseur. Jean-Denys était-il arrivé au bout de son règne à Roanne ? Eût-il dû apprendre la diplomatie de couloir ? Changer ? On est ce qu’on est. Alors allez savoir…Lorsqu’il avait ouvert les portes de sa maison à Bas-ketNews, il avait aussi déclaré ceci : « Quand je serai mort, je pense que certains se rappelleront encore de 2007. Laisser une petite empreinte, un jour, quelque part. Et si c’est à Roanne, ça me va bien. Faudrait presque arrêter là. » Il n’a pas arrêté là, on a décidé pour lui. Et il n’est pas mort. Il va rebondir, peut-être très vite. Et sinon ? « Peut-être qu’un jour, je m’arrête-rai aussi, que je ferai autre chose. Que je serai scout NBA, ou agent de joueur, ou alors que j’ouvrirai un bar de blues. » n

À TOUT DE SUITE, M. CHOULETPar Fabien FRICONNET

Jean-Denys Choulet

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Eût-il dû apprendre la diplomatie de couloir ?

Page 6: BasketNews 579

06

D avid Boies, le nouvel avocat représentant les joueurs, est un homme calme, intelligent, maîtrisant les arcanes de la loi. Il n’a pas

son pareil pour simplifier le jargon juridique. L’homme qui a failli détruire Microsoft dans les années 80 est un négociateur hors pair. Un visionnaire capable d’anticiper avec dix coups d’avance la stratégie de son adversaire. Il n’était donc pas inquiet lundi dernier dans ses bureaux de Manhattan de n’avoir eu aucun contact avec la NBA depuis le 14 novembre dernier. « Je ne suis pas surpris de leur silence », a expliqué Boies. « Vu leur position actuelle, cela va leur prendre du temps pour

se rendre compte qu’ils doivent négocier, cela prend du temps pour une grosse compagnie de changer d’avis et de direction. »Boies avait convoqué la presse à 18h en ce lundi 21 novembre afin d’annoncer une nouvelle évolution dans la stratégie de la « Trade Association » (l’organisme représentant aujourd’hui les intérêts des joueurs). La semaine dernière, les joueurs avaient déposé deux plaintes, dans deux juridictions différentes (Minnesota et Californie du Nord) avec deux cabinets d’avocats dif-férents. Afin d’accélérer les choses, il avait été décidé de retirer la plainte de droit antitrust déposée à la cour

fédérale de Californie du Nord afin de la fusionner avec la plainte déposée dans le Minnesota.Il y a quatorze plaignants dans l’action civile, dont Carmelo Anthony, Steve Nash, Kevin Durant mais aussi le free agent Caron Butler et le rookie Derrick Williams. La NBA et les 30 équipes ont jusqu’au 5 décembre pour répondre à la plainte déposé au tribunal de Minnesota. Mais d’ici là, Boies espère avoir eu une première prise de contact avec la ligue. Une éventualité tenant encore du domaine de l’abstrait à en juger par la déclaration immédiate du conseiller juridique de la NBA (qui a elle aussi déposé une action en justice contre les joueurs en août dernier), Rick Buchanan, suite à la fusion des deux plaintes : « C’est consistant avec les accusations sans fondements de Boies, qu’il espère voir déboucher sur un forum de discussions. »En apprenant la réaction agressive de la NBA, Boies a souri, moqueur, avant d’ajouter. « Je pense que la réponse de la NBA est ridicule. Si l’approche de la ligue

ÉCHOS NBASPÉCIAL LOCK-OUT NBA

UNE DERNIÈRE CHANCE

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147e jour du lock-out aujourd’hui, une inévitable bataille d’avocats se profile à l’horizon, mais les deux parties ne se sont toujours pas rencontrées pour une possible médiation. Plongée dans les méandres d’un lock-out qui n’en finit plus de durer…

Par Pascal GIBERNÉ, à New York

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est d’ignorer cette poursuite, cela n’est dans l’intérêt de personne. Surtout pas dans notre intérêt, ni dans l’intérêt des fans. Je le répète le but est d’aboutir à une transaction après une médiation. Les deux parties doivent se rencontrer. » Boies semble confiant qu’une saison NBA puisse avoir lieu.

Turiaf perd 385.833 dollarsLe 15 novembre dernier, les 450 joueurs de la NBA ont loupé le premier de leurs douze chèques de paie annuel. Kobe Bryant a vu plus de 2 millions de dollars lui passer sous le nez. Plus près de chez nous, le Martiniquais Ronny Turiaf a lui perdu 385.833 dollars. Plus la NBA attend, plus les joueurs vont manquer des chèques de paie et plus cela s’ajoute aux dommages et intérêts que la ligue devra payer en cas de transaction. Le raisonnement de Boies est simple. Le lock-out imposé aux joueurs étant illégal, selon le « Sherman Anti-trust Act » mis en place en 1890 afin d’éliminer les comportements anticoncurrentiels des entreprises, les propriétaires, coupables de boycott, n’ont pas le

droit de priver les joueurs de salaires et d’exercer leur profession. « Une carrière de joueur est courte et les priver de quelques mois ou d’un an est condamnable par la loi », affirme Boies. Une belle Epée de Damoclès pend au-dessus des têtes des proprios. En cas d’annulation de la saison 2011-12, une option secrètement souhaitée par une dizaine de propriétaires, chaque partie accuserait une perte de plus de 2 milliards de dollars. Si les propriétaires perdent le procès, une probabilité de plus en plus évoquée par certains experts juridiques, le jugement pourrait leur imposer un dédommagement au triple, de 6 milliards, à l’égard des joueurs. Une somme basée sur les revenus annuels de ces derniers. Une belle manière pour Ronny Turiaf de recouper avec de juteux intérêts sa perte initiale de 385 833 $. Mais tout cela n’est que supputation.La réalité du moment est que la planète NBA a cessé de tourner. « L’hiver nucléaire » s’est répandu dans les trente salles de la Grande Ligue. Au Madison Square Garden, chaque match annulé représente un manque à gagner d’un million de dollars pour James Dolan (le boss des Knicks) rien qu’avec les ventes de tickets. Le froid a aussi gagné toutes les chaînes de télévisions dépendantes du produit « marketé » à coup de milliards de dollars par David Stern. ESPN/ABC (Les chaînes du groupe Disney) et TNT pourraient perdre un total de 1,2 milliard de dollars en rentrées publicitaires. La NBA ayant imposé une clause lock-out dans ses contrats depuis plus de 24 ans, si jamais le championnat 2011/2012 venait à être annulé, elle percevra quand même les 485 millions de dollars de ESPN/ABC et les 445 millions de TNT/NBATV (les deux chaînes appar-tiennent à Turner Network). Un tel scénario avec une perte totale de la saison refroidirait très certainement les relations entre la NBA et le monde de la télévision. La NBA doit actuellement subir une énorme pression car reprogrammer une quarantaine de matches par mois pour ces quatre chaînes ne sera pas aisé.

Peter Holt menteur ?C’est sans doute la raison pour laquelle David Stern entretenait il y a encore une dizaine de jours le mirage d’une saison à 72 matches débutant le 15 décembre. Quid d’une saison à 50 matches débutant au plus tard en février, comme lors du lock-out de 98/99 ? Il est clair que le but de la plainte des joueurs est de faire avancer les choses et de réussir à avoir une saison au plus vite. « Nous voulons jouer cette année », est une vérité véhiculée par tous les joueurs auxquels BasketNews a pu parler ces dernières semaines. Les joueurs impliqués dans les négociations du nouveau CBA sont actuellement encore irrités par la vénalité et le manque de diplo-matie affichée par leurs patrons. Quand Peter Holt prétend que si San Antonio n’était pas allé loin en playoffs ces dernières années, la franchise texane aurait perdu de l’argent, son employé numéro 15 pouffe de rire. « Je n’y crois pas du tout », lance Matt Bonner, le vice-président du Syndicat, avant d’envoyer un petit taquet à son boss. « Mais si c’est le cas, alors cela veut dire que l’équipe n’est pas bien managée ».Bonner avoue avoir compris en observant les pro-priétaires que les négociations étaient un business,

La NBA a jusqu’au 5 décembre pour répondre à l’attaque

SPÉCIAL LOCK-OUT NBA

Dallas sera-t-il le premier champion qui ne défendra pas son titre l’année

suivante, et pour cause ?

CHRONOLOGIECOMMENT ON EN EST ARRIVÉ LÀ…21/06/2005La NBA et le syndicat des joueurs tombent d’accord sur un accord (CBA) pour six ans.

15/02/2009Durant le All-Star Game, David Stern et Billy Hunter (directeur du syndicat) annoncent lancer les premières discussions, avec deux ans d’avance sur l’échéance du CBA.

29/01/2010La NBA transmet au syndicat ses propositions : « hard » salary cap, réduction des durées de contrats, réduction de la part des revenues de la ligue (BRI) consacrée aux joueurs de 57% à moins de 50%.

14/02/2010Le syndicat rejette ces propositions.

12/08/2010À la suite d’une grande réunion à New York, les deux parties publient un communiqué de presse conjoint dans lequel ils font état d’un dialogue productif.

22/11/2010Billy Hunter douche l’enthousiasme en déclarant qu’à ses yeux, il y a 99% de chances qu’un lock-out soit décrété

24/05/2011Le syndicat intente une action préventive devant le « National Labor Relations Board » (organisme chargée de veiller au bon déroulement des relations syndicales) afin d’empêcher la déclaration du lock-out.

01/07/2011À minuit et une minute, la NBA annonce que le lock-out entre officiellement en vigueur.

13/07/2011Le syndicat fait savoir aux joueurs qu’il soutient leur éventuelle signature dans d’autres ligues (à l’étranger).

01/08/2011Après plus d’un mois sans réunion, le syndicat et la NBA se retrouvent. À l’issue de la réunion, rien de nouveau. « Je ne suis pas optimiste », déclare David Stern, qui blâme une fois de plus les joueurs pour le blocage de la situation.

23/09/2011La NBA annonce que les training camps sont remis à une date ultérieure et que tous les matches de pré-saison prévus entre le 9 et le 15 octobre sont annulés.

14/10/2011À la suite d’une nouvelle réunion infructueuse, où l’on s’est polarisé sur le partage des revenus (BRI), la NBA fait savoir que les 114 matches de pré-saison initialement prévus sont annulés.

17/10/2011George Cohen, médiateur fédéral, envoyé par Barack Obama, rencontre séparément les deux parties.

20/10/2011Trois jours de réunions ne débouchent sur rien. Le médiateur fédéral passe la main.

28/10/2011Alors que des progrès avaient été enregistrés la veille, les deux parties se quittent à nouveau sur un profond désaccord, essentiellement autour de la question du BRI. David Stern fait savoir que tous les matches jusqu’au 30 novembre sont annulés.

05/11/2011Au terme d’une réunion de plus de huit heures, sous l’égide de George Cohen, de retour, la NBA formule sa « dernière » offre et donne jusqu’au 9 novembre aux joueurs pour se décider. Ces derniers dénoncent un ultimatum.

09/11/2011David Stern retire finalement son ultimatum, laissant le champ libre aux négociations de la dernière chance.

14/11/2011Après un week-end de réflexion et de consultations, les joueurs déclinent finalement l’offre de la NBA et choisissent de porter l’affaire devant la justice américaine. Le syndicat est mis en veilleuse et les joueurs entreprennent des initiatives individuelles devant la justice.

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qu’il n’y avait rien de personnel. Mais il n’est pas facile pour les joueurs de ne pas être émotifs. Après avoir accepté la réalité économique, ils ont aban-donné 7% des revenus liés au basketball pour se résoudre à un partage à parité, 50-50. À 40 millions de dollars le « pourcent » cela fait une ristourne de 280 millions de dollars par an, soit 2,8 milliards sur dix ans.Pourquoi alors ne pas accéder à leur demande d’un marché des free-agents plus libre, sans taxation des équipes fortunées désireuses de dépenser sans compter ? Ayant imposé sa volonté sur le modèle économique, la NBA entend également pouvoir brider les équipes les plus riches afin d’avoir un championnat compétitif. Les propriétaires veulent le

beurre et l’argent du beurre. « Les propriétaires ont peur de mouvements à la LeBron James », précise Billy Hunter. « Ils veulent que les stars restent attachées dans leur franchise. »La situation actuelle n’est idéale pour aucun joueur. Avec une carrière NBA en moyenne de quatre ans, une année de perdue est difficile à rattraper. Après sa blessure au pouce de la main droite, l’an passé, qui l’a tenu éloigné des terrains du 15 décembre au 23 février, même un forcené du travail physique comme Joakim Noah n’est jamais redevenu le joueur dominant qu’il était en début de saison. Pour un Ray Allen, un Chauncey Billups, un Kevin Garnett ou encore un Steve Nash, cette longue mise en veille peut signifier une petite mort sportive.

Pour s’entretenir, LeBron James, Dwyane Wade, Chris Paul et Carmelo Anthony vont mettre en place une tournée « Homecoming tour ». Cette caravane de joueurs NBA de tous les standings va les emme-ner à partir du 1er décembre à Akron, la Nouvelle Orléans, Chicago et… East Rutherford. Mais jouer des matches exhibitions où le manque d’intensité provoquerait une bronca du public du Dyckman n’a également que peu d’intérêt sportivement parlant pour les joueurs et pour les fans.

Les plus folles rumeursQue faire alors, traverser les océans ? Pour s’entre-tenir, en attendant une éclaircie, la solution d’aller à l’étranger n’est pas si simple. Si beaucoup de joueurs de complément comme Jordan Farmar ou JJ Hickson n’ont pas hésité à franchir le pas, aucune star n’a eu le courage de s’engager dès le mois d’août comme l’a fait un Deron Williams avec Besik-tas, pour un salaire ronflant de 5 millions de dollars. Les grosses cylindrées européennes sont tentées d’engager des grosses stars NBA, mais hésitent à mettre en péril leur collectif.Des rumeurs annoncent les possibles arrivées en Europe de Kevin Love, Kevin Durant, ou encore les retours des frères Gasol et de Dirk Nowitzki (encore en mode célébration, l’Allemand serait dans une condition physique déplorable). La Chine fait des appels du pied, mais la blessure au genou de l’arrière des Nuggets JR Smith dimanche dernier avec son club de Zhejiang va en faire réfléchir plus d’un. Ces petits désagréments et cette plongée dans l’inconnu font grincer les dents de joueurs de la classe moyenne qui n’aspirent qu’à une seule

« Je pense que la réponse de la NBA est ridicule » David Boies, avocat des joueurs

ÉCHOS NBASPÉCIAL LOCK-OUT NBA

SAISON ANNULÉEUN SEUL PRÉCÉDENTÀ ce jour, la NHL (la ligue de hockey) est la seule à avoir jamais annulé une saison entière. C’était en 2004-05. Placée sous l’égide d’un système radicalement différent des autres ligues majeures (pas de salary cap, pas de salaire maximal !), dans lequel les joueurs touchaient 76% des revenus bruts de la ligue, la NHL touchait ses limites et de très nombreuses franchises étaient au bord de la banqueroute. Après d’infructueuses négociations entre le directeur du syndicat des joueurs, Bob Goodenow, et le commissioner, Gary Bettman, ce dernier décrétait le lock-out le 6 septembre 2004. Jusqu’à début décembre, aucune négociation n’était menée. Fin janvier, la rencontre de la dernière chance n’aboutissait à rien et la saison était comprise. Le 16 février, Bettman déclarait la saison 2004-05 annulée. 388 joueurs trouvaient alors refuge en Europe. En juillet 2005, les joueurs, consultés, acceptaient à 87% la proposition de la NHL (soutenue par 100% des propriétaires). Le 22 juillet, après 310 jours, le lock-out était levé. Dans la foulée, Goodenow démissionnait. Depuis, le salary cap est ajusté chaque année et les joueurs se répartissent 54% des revenus.

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Après avoir été celui qui a transformé la NBA en une machine à rêves mondiale, David Stern sera-t-il le premier commissioner qui verra sa ligue fermer ses portes pour une saison entière ?

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L ’exode des NBAers en Europe s’est accéléré depuis que le syndicat des joueurs a refusé, le 14 novembre, la dernière proposition des propriétaires. Les premiers à

franchir le pas sont les Européens, à l’instar de l’Israélien Omri Casspi (Sacramento) qui renforcera le Maccabi dès janvier. Le pivot brésilien Tiago Splitter (San Antonio) a fait les belles heures de Vitoria entre 2003 et 2010 mais, le temps du lock-out, c’est à Valencia qu’il a décidé de signer. Le Caja Laboral s’est toutefois offert les services du meneur slovène Goran Dragic (Houston). Et l’adversaire de Nancy n’a peut-être pas fini de s’armer puisque Luis Scola, ancienne figure de la maison basque, est pisté. Le Barça espère quant à lui réunir Ricky Rubio et les frères Gasol, Lietuvos rytas attend Linas Kleiza, l’Allemagne (Bamberg, Munich, Berlin) rêve de Dirk Nowitzki (tout comme le Real).

106 joueurs intéressés ?!Quid des Américains ? Les stars se disent prêtes à franchir le pas. « Je suis à droite de la clôture pour jouer à l’étranger et sur le point de sauter par-dessus », résume Kevin Durant. « Je ne veux pas refaire un an sans jouer », ajoute Dwyane Wade, qui a connu une année blanche à l’université. Toutefois il apparaît que les stars américaines, plus encore que les Européens (les Gasol, Noah), ne bougeront pas un orteil tant que leur jouet, la NBA, ne sera pas cassé. « Les vraies grosses stars ne partiront pas tant qu’il restera une chance de régler le conflit », estime l’agent Bill Neff. Si la saison NBA est annulée, ce sont près de 400 joueurs qui vont se retrouver au chômage technique. Parmi les joueurs qui étaient en NBA la saison passée et ceux draftés en juin dernier, selon ESPN, 70 ont déjà opté pour l’étranger, 10 en sont revenus (J.J. Hickson, Chandler Parsons, etc.) et, dans la colonne « intéressés par l’étranger » sont listés… 106 noms !Le marché deviendrait démentiel mais la majorité des équipes disposent d’un effectif complet et d’une capacité financière limitée. « Est-ce que des gars habitués à avoir 10 à 20 millions de dollars vont prendre un job à 30.000 dollars par mois ? »,

s’interroge l’agent Obrad Firmic. D’autant que la majorité des NBAers n’était pas si préparée que ça à un arrêt de la NBA. « Je n’aurais jamais envisagé que ce lock-out serait si long. Il est peut-être temps de considérer d’autres options », tweetait Marcus Thornton (New Orleans), à peine la dernière proposition des propriétaires rejetée. Un tweet qui ressemblait à des tas d’autres ; comme si l’Europe allait naturellement ouvrir les bras pour accueillir le Roi américain. Si la saison NBA est annulée, tous ne trouveront pas refuge en Europe, à tel point que Charlie Parker, ancien assistant-coach en NBA, en appelle certains à venir le rejoindre dans sa nouvelle équipe de… Al Muharraq, au Bahreïn ! En janvier, on risque de rigoler. n

Yann CASSEVILLE

chose : jouer au basket et encaisser leur chèque de paye. Ces joueurs auraient sans doute préféré voir le Syndicat accepter le deal proposé par David Stern et les propriétaires.Mais pour l’heure, en dehors de quelques éclats de voix, peu de joueurs ont osé exprimer ouvertement leur mécontentement avec la décision d’attaquer la NBA en justice. Le front est encore uni. Reste à voir si au bout du deuxième chèque de paye manqué, l’ambiance sera toujours la même.Présenter un front uni devant les propriétaires est important. Ces derniers ont toujours eu l’ascendant depuis l’instauration du lock-out, ils pensent avoir le vent en poupe. « La NBA a bien manœuvré pendant

ces négociations en obtenant l’une des plus grosses ristournes de l’histoire en mettant des milliards de dollars dans les poches des propriétaires », explique Boies, qui avoue se régaler à l’idée d’entamer une médiation contre l’avocat de la NBA, son ami, Jeffrey Mishkin. « En imposant ultimatum après ultimatum, ils sont arrivés à obtenir d’importantes concessions des joueurs. Il est difficile de s’arrêter d’imposer sa volonté à une autre personne quand vous y êtes arrivés encore et encore. Mais si vous n’êtes enclin à faire un compromis au bout d’un moment, l’autre partie va en avoir marre et se rebel-ler. Et vous risquer alors de perdre tous vos acquis. » Un propriétaire averti en vaut deux ?

« Les propriétaires ont peur de mouvements à la LeBron James » Billy Hunter

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SPÉCIAL LOCK-OUT NBA

L’EXODE EN EUROPE ?

EN ATTENDANT JANVIER…Dirk Nowitzki à Madrid ? Kevin Durant à Bayreuth ? Si les rumeurs d’arrivées de stars NBA en Europe fleurissent, le déferlement n’est encore qu’hypothétique..

Où ira Dirk Nowitzki ?

QUEL IMPACT SUR TEAM USA ?DANS LE FLOU

« Nous sommes très préoccupés. » Mike Krzyzewski, Coach K, ne cesse de se poser des questions (voir BAM 36). L’entraîneur

de Team USA est dans le flou à huit mois des Jeux Olympiques de Londres. Même si la saison débutait, quand se terminerait-elle ? Le dernier match des Finals 2011 a eu lieu le 12 juin. Une saison décalée entraînerait forcément un calen-drier décalé. Or Team USA a prévu de se réunir le 5 juillet, pour une compétition débutant le 28. Et en cas d’annulation de la saison, quels joueurs répondront présents ? « Je pense que ça sera très important pour les stars NBA de jouer », se convainc Bryan Colangelo, directeur de Team USA, qui pense là au fait que les Bryant et autres James devront redorer leur image… de marque ! « Ils ont des contrats de chaussures, de vêtements. Ils vont protéger leur marque. » Et le problème des assurances ? « Je ne vais pas répondre à ça. Je ne vais pas spéculer. » Quid aussi du niveau des stars si elles n’ont pas joué de l’année ? Courage, Coach K ! n

Yann CASSEVILLE

En fin de contrat en 2012 avec Charlotte,

quel sera l’avenir de Boris Diaw en NBA ?

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Scission chez les proprios ?Tout n’est pas rose chez les propriétaires également, le clan des grosses métropoles et le clan des villes de province se regardent de travers depuis le début des négociations. Si Stern n’avait pas imposé une amende de 500.000 dollars pour chaque écart de langage des propriétaires sur le lock-out, une guerre des mots aurait depuis longtemps eu lieu entre ces derniers.Là où les Micky Arison, Mark Cuban, Jerry Buss et James Dolan, qui basent la réussite de leurs équipes sur l’abondance de biens, auraient volontiers accepté les demandes des joueurs sur les systèmes économiques, Dan Gilbert, Jordan et Paul Allen voulaient reprendre les rênes du marché des free-agents.Le deal à 50-50 avec un cap salarial permissif pro-posé par David Stern aux joueurs ne leur plaisait pas le moins du monde. Ils réclamaient un BRI à 53%, un cap salarial strict assorti de mesures strictes sur le marché des free-agents. Dans une NBA où le partage des revenus entre propriétaires n’existe pas, leurs doléances ne sont pas dénuées de bon sens. Le fait est que la réalité économique américaine n’avantage pas certains marchés.Une plongée dans les méandres des contrats télés locaux permet d’ailleurs de deviner la disparité de fortune et donc le malaise existant entre les gros et les petits marchés. Les Lakers par exemple reçoivent 150 millions de dollars par an de Time Warner Cable pour la retransmission de tous leurs matches. À l’opposé de l’arc-en-ciel, les Sacramento Kings perçoivent 14 millions de dollars. Frustrant ? Certainement, mais il y a une raison pour laquelle Los Angeles est surnommée la Cité des Anges et Cleveland le « trou du c… » de l’Amérique. Là ou les Lakers ont amassé plus de 200 millions de dollars de bénéfi ces l’an passé, les Bobcats de Jordan auraient perdu près de 20 millions de dollars. Qui va ressortir vainqueur de ce bras de fer ? Les propriétaires ? Les joueurs ? Mystère. Quoiqu’il arrive, les cabinets d’avocats seront les vrais vainqueurs de ce lock-out avec des émoluments de plusieurs dizaines de millions de dollars. Les seuls David Boies et Jeffrey Kessler avec des honoraires à plus de 900$ l’heure vont forcer les joueurs à faire tourner la planche à billets. Il en va de même pour Jeffrey Mishkin, l’avocat de la ligue.Et c’est bien là le nœud gordien de ces négociations autour du CBA, le sacro saint « $ ». Et les fans ? Personne ne semble se soucier de leur sort. Mais sans eux, les milliards de dollars ne pleuvent plus... et de facto la NBA n’existe plus. Le 14 novembre dernier, plusieurs afi cionados étaient heureux de se faire prendre en photo avec Rudy Gay et Carlos Boozer dans le lobby de l’hôtel Westin. Seront-ils toujours là quand ce confl it entre milliardaires et millionnaires sera terminé ? n

« J’ai grandi sans argent. Il n’y a rien de nouveau », a commenté Kemba Walker, drafté par Charlotte. Pour les rookies, comme les « petits salaires », pour qui la paye est « vitale », sont parmi les victimes du lock-out. Les agents libres également l’ont mauvaise. Le 1er juillet, 129 joueurs sont devenus free agents, or si la saison

est annulée, ils pourraient être 100 de plus en juillet. Pour les plus cotés (comme Tyson Chandler), cela correspond à la perspective d’un contrat moins lucratif ; pour les sans-grades (comme Joey Dorsey), il deviendra plus diffi cile de trouver une place dans une jungle plus fournie. Certaines franchises ont également beaucoup à perdre. Si Deron Williams active cet été l’option lui permettant de quitter New Jersey, le All-Star n’aura joué que 12 matches pour les Nets. Dwight Howard (Orlando) et Chris Paul (New Orleans) possèdent pareille clause. Andy Rautins a lui expliqué qu’il était revenu habiter chez Papa/Maman pour économiser. Le Knick a gagné 600.000 dollars la saison écoulée.Stop ! Le lock-out est indécent. Les vrais perdants ne sont ni les joueurs ni les propriétaires. Ils sont à côté, juste à côté. Depuis le 1er juillet, 400 emplois auraient été supprimés : la moitié étaient employés par la NBA, l’autre par les franchises, détaille le SportBusiness Journal. Un chiffre qui ne peut qu’augmenter tant que le lock-out ne sera pas levé. Un exemple ? Le Fedex Forum de Memphis. Un soir de match, 695 personnes travaillent dans la salle. Des concierges, des hôtesses, des vendeurs de hot dogs. Rien ne remplacera les 41 matches des Grizzlies à domicile. 800 personnnes travaillent également à côté du Forum, dans des bars, des restaurants. Le badaud qui va boire une bière après le match n’ira sûrement plus la boire, sa bière, s’il ne l’a plus, son match. Pour cette unique salle, ce sont ainsi 1.500 emplois qui sont menacés. La problématique est la même dans chacune des 30 villes. Allo Andy ? Il reste un lit chez tes parents ? n

Yann CASSEVILLE

Lakers, 200 millionsde bénéfi ce ; Bobcats,20 millions de perte

ÉCHOS NBASPÉCIAL LOCK-OUT NBA

INDÉCENCE

LES VRAIS PERDANTSLe confl it oppose des millionnaires à des milliardaires. Mais ce sont de simples quidams qu’il affecte en premier lieu.

les vrais perdants ne sont pas les joueurs

mais bien les employés lambda, mis au

chômage technique, tel cet employé du Staples

Center, à Los Angeles.

Derek Fisher (à gauche), le président du syndicat des joueurs, et Billy Hunter, son directeur, devront sans doute laisser leur place lorsque le confl it sera terminé, que la saison soit annulée ou seulement réduite.

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12 ÉCHOS NBASPÉCIAL LOCK-OUT NBA

« Laissez-les nous encore un peu ! » Il y a un mois, Alain Béral, président de la LNB, avait parlé comme on lance une prière au ciel. Il a été

entendu ! Comme l’a annoncé Tony Parker à Boris Diaw lors de son émission radio sur RMC, ils vont passer Noël en France. Et la possibilité est forte qu’ils y restent jusqu’à la fin de la saison. « Je suis triste et heureux à la fois », déclarait la semaine dernière Nicolas Batum à L’Équipe. « Je fais de belles choses avec Nancy, mais

d’un autre côté, c’est la NBA quand même ! » « Je peux comprendre que ce n’est pas facile pour eux », reconnaît Alain Béral. « Il s’agit de leur carrière, et une saison qui saute ça compte ! Mais je ne peux pas me cacher, nous sommes très contents. »Dans les clubs qui ont recueillis, tombés du nid, ces oiseaux rares qui valent des millions de dollars la saison, le bénéfice est évident. Chaque nouveau match avec Batum, Parker, Diaw, Turiaf, Ajinça, Mahinmi et Sy est

une bénédiction. D’un point de vue plus strictement sportif, la perspective d’une grève qui se durcit change la donne. À Villeurbanne notamment, où une gêne existait sur la bonne façon d’utiliser ses intérimaires de luxe, la nouvelle tombée dans la nuit de lundi à mardi a été reçue comme une libération. « La décision d’hier (de lundi soir) m’a fait du bien », expliquait TP au micro d’Eurosport après le match gagné contre Valence. « J’avais du mal mentalement. Je suis fixé : au mieux on rejouera en

L’EFFET PAPILLON

DÉPRIME AUX USA ? SOURIRES EN FRANCE !

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Les propriétaires ont enfermé les joueurs NBA hors des gymnases, cassant la vitrine du basket mondial. Le basket français, lui, se frotte les mains. À quelque chose malheur est bon.

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13SPÉCIAL LOCK-OUT NBA

NBA à la mi-janvier, au pire la saison sera annulée. » Et on a vu ce que donnait un Parker « fixé ». 34 points, 40 d’évaluation et Valencia étrillé par une équipe qui avait perdu au Havre au cours du week-end précédent. Faut-il intégrer l’équipe de De Colo et Piétrus au long cortège des victimes du lock-out ?

« Une autre direction »Les coaches qui ont sous la main les joueurs NBA vont désormais se poser moins de questions. « Depuis le début, Tony (Parker) était là pour nous aider, pour être une sorte de pigiste occasionnel, et dans cette optique, on avait le souci de ne pas trop l’impliquer », rappelait Pierre Vincent avec L’Équipe. « Là, on va sans doute vite entrer dans une autre direction. » Finalement, la statistique la plus parlante du match de Parker contre Valence est le temps passé par le meneur des Bleus sur le terrain : 37 minutes et 26 secondes. Ça y est. C’est son équipe. On

devrait voir un autre TP dans les semaines à venir.Surtout, cette prolongation du lock-out pourrait permettre la venue d’autres joueurs NBA en Pro A. Mi-octobre, Didier Gadou avait déjà déclaré que Mike Piétrus lui avait dit publiquement qu’il reviendrait chausser les baskets en Béarn en janvier. Mike s’est fait soigner son genou dans un temple de moines Shaolin. Tiendra-t-il sa promesse ? Rodrigue Beaubois parlait récemment de revenir à Cholet une fois rétabli à 100%. Et Johan Pétro ? Que va-t-il faire si la saison est annulée ? Faut-il également s’attendre à l’arrivée de NBAers non-Français ? L’offre va exister. Est-ce qu’il y aura de la demande ?

Noah à Paris ?Ce qui est sûr, c’est que Joakim Noah, le pivot des Bleus, a répété son envie de jouer au Paris-Levallois, club où il a été licencié deux saisons en benjamins. « Ça me brancherait grave », a-t-il affirmé sur RMC en début de semaine dernière. « J’ai lâché ça dans une interview », a-t-il précisé dans L’Équipe de jeudi dernier. « En disant que si le lock-out devait durer toute l’année, et si je devais venir jouer en Europe, en France, ce serait à Paris […] Si j’y vais, c’est pour l’année. Mais là, il faut que je réfléchisse à tout ça. » Du côté du PL, la perspective est terriblement excitante. Premier problème : l’argent. Il faut assurer un contrat de 60 millions de dollars. Et puis, Noah acceptera-t-il de jouer pour le minimum comme d’autres ? Il faut donc associer un ou plusieurs sponsors. Le groupe Lagardère ? Le Coq Sportif ? Deuxième souci. Noah n’est pas un joueur formé localement. Le PL devra donc soit se séparer d’un de ses cinq Américains, sachant que les intérieurs Hamilton et Williams sont actuellement très bon, ou alors la FFBB et la LNB devront accorder une dérogation.Ce qui peut poser un autre problème : jusqu’à présent, très peu de voix se sont élevées contre l’arrivée des joueurs NBA, qui déséquilibrent forcément le championnat, par leur valeur et les salaires qu’ils acceptent. Sans doute parce que la parenthèse enchantée était censée être courte. Mais si la saison NBA est annulée et que Noah débarque par exemple pour de bon à Paris, comment les rivaux du PL accepteraient-ils une dérogation spéciale qui ferait du club de la capitale un nouveau candidat au titre ?

Une campagne à plus de 100.000 eurosEn attendant, du côté de la LNB, on se réjouit. « Les joueurs ont fait un excellent boulot pour nous aider », nous explique Alain Béral. « Dans leurs clubs, les salles sont pleines et là où ils passent aussi. Selon les endroits, ça représente une hausse entre 20% et 40%. Le public est content, il redécouvre le basket. » Autre conséquence heureuse, si Nancy et l’ASVEL ainsi renforcés, confirmaient leurs bons débuts de parcours sur la scène européene, la perception du basket français à l’étranger

pourrait aussi évoluer. « C’est éminemment déterminant », assure le président Béral. « À chaque fois que je discute avec Jordi Bertomeu (président de l’Euroleague), il me dit que le basket français est important mais qu’il faut que nos clubs soient plus compétitifs. Cette année nous arrange pour demander plus de places en Euroleague. »La ligue va-t-elle pouvoir profiter de ce contexte pour développer sa communication et son marketing ? « On y travaille et on a bon espoir d’arriver à attirer des partenaires. On sait très bien que dans une semaine ou six mois, ils seront repartis. On fait le boulot aujourd’hui d’expliquer qu’il n’y a pas que Tony Parker, qu’en France on a aussi des basketteurs exceptionnels qui s’appellent Bokolo, Albicy, Amagou. Et que parfois, les stars NBA perdent contre eux ! Ce qui indique la valeur de notre championnat. On investit plus de 100.000 euros sur une campagne de communication. Le passage des joueurs NBA n’est pas une vague qui va se perdre sur le sable. »Cette volonté de la LNB se heurte toutefois au problème du manque de structures en France capables d’accueillir des événements de grande envergure. « On a voulu organiser le match Nanterre-ASVEL dans une grande salle parisienne le 17 décembre », poursuit Alain Béral. « Le cirque d’hiver, le grand palais, Versailles, Bercy, on n’a rien trouvé de disponible. On ne peut pas accepter ça ! C’est un peu le revers de la médaille, on est un peu marris ! »

Et pour les Bleus alors ?La ligue travaille sur ce dossier avec la fédération. Il est d’ailleurs évident que la présence des joueurs NBA constitue la meilleure bande-annonce possible pour la campagne olympique à venir. Mais sportivement quel impact peut avoir un lock-out prolongé sur le niveau à venir des Bleus ? Déjà, si les NBAers étaient amenés à rester jusqu’aux Jeux, le débat sur l’acclimatation au jeu FIBA serait clos. Les Français seraient complètement dans le bain. Ensuite, l’argument d’un manque de culture de jeu commune ne tiendrait plus non plus. Il a en effet souvent été reproché aux Français de ne pas posséder un socle de jeu « identitaire » dont bénéficieraient à l’inverse les Serbes ou les Espagnols par exemple, tous formatés par des passages dans leurs championnats respectifs.Vient ensuite la question complexe du niveau de compé-titivité. Les joueurs des Bleus vont logiquement évoluer dans un contexte moins fort qu’en NBA. Ce qui n’est pas positif a priori. Le cas de Nicolas Batum, propulsé leader à Nancy est différent. « J’ai un nouveau rôle », expliquait-il la semaine dernière à L’Équipe. « Je mûris, je grandis, j’apprends des trucs sur moi-même. Peut être que je n’aurais pas progressé autant cette saison si j’avais été à Portland. » Parker à l’ASVEL pourrait également bénéficier d’assumer un rôle de numéro 1 incontestable, plus proche de son statut en Bleu qu’aux Spurs où Ginobili et Duncan partagent le leadership. La question est en revanche plus épineuse pour Diaw. Une saison en Pro B n’est pas la meil-leure préparation pour un tournoi olympique. Boris le sait et commence à envisager d’autres options que Bordeaux si la saison venait à être annulée. Un retour à Pau a été évoqué et Tony Parker l’a publiquement invité à le rejoindre à l’ASVEL au micro d’RMC. Enfin, pour les jeunes joueurs bourrés de talent mais qui passent habituellement la saison sur le banc, le fait de jouer au basket est forcément une bonne chose pour eux, que ce soit Séraphin à Vitoria, Mahinmi au Havre ou Ajinça au HTV, et donc pour l’EdF. n

Thomas BERJOAN

De gauche à droite : Boris Diaw (Bordeaux), Tony Parker (ASVEL) et Joakim Noah avec les Bleus. Le troisième

va-t-il signer au Paris Levallois ?

« J’avais du mal mentalement. Là, je suis

fixé » Tony Parker

« Le passage des joueurs NBA n’est pas une vague qui va se perdre sur le sable » Alain Béral

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PRO A7e journée

Vendredi 18 novembre

*ASVEL bat Chalon 86-63*Paris Levallois bat Orléans 79-76

Samedi 19 novembre

*Cholet bat Le Havre 90-77*Gravelines-Dk bat Hyères-Toulon 106-57*Pau-L.-Orthez bat Nanterre 89-84 a.p.Strasbourg bat *Poitiers 79-78*Roanne bat Dijon 80-58*Le Mans bat Nancy 80-78

Prochaine journée

8e journéeVendredi 25 novembre

Orléans – Roanne à 19h30 en direct sur Sport+Samedi 26 novembreStrasbourg – ASVEL à 18h30 en direct sur Sport+Chalon – Paris LevalloisLe Havre – Hyères-ToulonLe Mans – PoitiersDijon – Pau-Lacq-OrthezNanterre – Gravelines-DkNancy – CholetBoxes-scores18/11 *ASVEL bat Chalon 86-63ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Parker* 32 6-12 3-5 5-8 5 8 2 - 3 20R.Turiaf 18 5-6 - 5-5 8 2 1 1 - 15D.Thompson* 28 5-7 3-4 - 4 1 1 - 3 13P.Goss 20 3-4 2-3 2-2 - 3 1 - - 10H.Armstrong* 19 5-7 - 0-1 8 - - - 2 10K.Tillie* 29 4-9 0-1 - 8 2 - - 1 8E.Jackson* 20 2-8 1-5 - 2 1 1 - 1 5L.Jean-Charles 8 2-5 0-1 - 2 - - 1 2 4B.Fofana 3 - - 1-2 - - - - - 1L.Westermann 12 0-4 0-4 - - 3 1 - - -J.Skeen 11 0-1 0-1 - - - - - 1 -Total 200 32-63 9-24 13-18 37 20 7 2 13 86Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Schilb* 33 10-15 2-6 2-2 2 3 2 1 1 24A.Aminu* 14 3-5 - 2-6 3 - 1 - - 8M.Delaney* 31 3-10 1-3 - 4 1 1 - 4 7N.Lang 21 1-3 1-2 3-4 1 - 3 - 1 6J.Aboudou 11 2-2 - - 4 - - 1 2 4S.Tchicamboud* 23 1-6 1-5 - 1 8 - - 2 3J.Lauvergne 14 1-2 0-1 1-1 5 1 - - 3 3U.Adjagba 1 - - 3-4 - - - - - 3I.Evtimov* 23 1-8 0-5 - 2 - - - - 2B.Smith 7 1-2 0-1 - - - 1 - 1 2M.Jean-Baptiste Adolphe 22 0-5 - 1-2 9 - - - 1 1Total 200 23-58 5-23 12-19 31 13 8 2 15 63

18/11 *Paris Levallois bat Orléans 79-76Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsE.Chatfield* 38 8-15 6-7 11-11 3 2 3 - 1 33L.Hamilton* 37 7-14 - 3-6 10 3 - 2 1 17Ja.Williams* 28 5-12 1-3 2-2 4 1 - - 3 13D.Noel* 23 2-4 1-2 1-1 3 5 2 - 1 6M.Morandais 14 2-5 0-1 - - 2 - 1 2 4T.Meacham* 27 1-4 1-3 - 5 1 - 1 5 3P.Da Silva 19 0-2 0-2 3-4 5 6 - - 2 3V.Masingue 14 0-4 - 0-2 4 - - - 1 -Total 200 25-60 9-18 20-26 34 20 5 4 16 79Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Greene* 31 7-19 1-7 1-1 10 3 1 - 2 16A.Sy* 30 5-15 0-1 4-5 7 1 1 - - 14C.Banks* 31 5-14 1-5 2-2 6 2 1 - 2 13D.Monds 21 5-9 - 1-1 4 - - 2 2 11Y.Sangare 25 2-3 - 6-6 3 5 2 - 5 10M.Pellin* 25 1-2 - 2-2 2 7 4 - 2 4G.Joseph* 19 2-2 - - 6 - 1 - 2 4M.N’Doye 18 2-6 0-3 - 2 1 1 - - 4Total 200 29-70 2-16 16-17 40 19 11 2 15 76

19/11 *Cholet bat Le Havre 90-77Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsF.Causeur* 24 5-9 1-4 6-7 4 4 - - 1 17D.Nelson 18 5-6 - 5-7 2 5 2 - 3 15D.Nichols* 23 4-9 2-4 4-4 5 1 2 1 - 14R.Falker* 22 4-5 - 4-5 4 2 1 1 2 12R.Hite 27 3-12 0-3 3-3 3 1 1 - - 9W.Gradit* 23 3-7 0-1 - - - - 1 - 6L.Vebobe 16 3-4 - - 7 1 - - - 6C.Ona Embo* 13 2-3 - - 2 1 - - 1 4D.McGrath 16 1-4 1-4 - - 2 2 - 3 3R.Gobert 10 1-1 - - 4 - - 2 1 2R.Duport 8 1-3 - - 1 - - 2 1 2Total 200 32-63 4-16 22-26 32 17 8 7 12 90Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Boddicker* 35 10-14 4-5 6-6 5 - 1 - 3 30N.Wise* 39 5-12 1-2 9-10 3 7 3 - 6 20J.Cox* 35 3-8 1-4 3-3 4 3 - - - 10G.Jenkins 22 2-9 - 2-2 1 - - - 4 6I.Mahinmi* 14 1-6 - 3-6 2 - 1 - 1 5C.Leonard 13 2-3 - - 2 - 1 - - 4N.Pope* 27 0-5 0-1 2-2 7 1 - - - 2G.Pitard 6 - - 0-2 1 - 1 - - -F.Paschal 5 0-1 - - 2 - - - - -O.Camara 4 - - - 1 - - - 1 -Total 200 23-58 6-12 25-31 28 11 7 - 15 77

19/11 *Gravelines-Dk bat Hyères-Toulon 106-57Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Issa 24 6-8 - 2-2 6 4 2 4 1 14J.Johnson 17 6-12 2-5 0-1 2 2 2 - - 14R.Jomby* 20 5-11 3-7 - 3 2 3 - - 13P.Sy 19 4-12 1-3 4-4 5 2 - - 1 13X.Silas 12 6-9 1-2 - 6 1 - - - 13J.K. Edwards 21 5-8 - - 8 4 1 - - 10A.Albicy* 24 4-6 1-1 - 7 9 4 - 3 9Y.Bokolo* 24 4-8 0-2 - 2 3 1 - - 8L.Vaty* 16 4-9 - - 10 1 1 - 1 8V.Bigote 4 1-1 - - - - - - - 2A.Loum 3 1-2 0-1 - 2 - 1 1 1 2C.Akpomedah* 16 0-5 0-2 0-2 4 - - 1 - -Total 200 46-91 8-23 6-9 55 28 15 6 7 106Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Roberts* 35 7-14 0-1 3-9 12 - - - 4 17M.Faye* 35 5-20 1-9 3-4 4 - 3 1 4 14S.Cisse* 31 6-12 1-3 1-1 2 1 1 - 3 14L.Labeyrie* 37 4-12 - - 14 1 1 - 2 8K.Reid* 38 1-7 0-1 - 1 5 1 - 6 2A.Julien 22 1-8 0-4 - 6 2 - - 1 2F.Fernando 2 0-1 - - - - - - - -Total 200 24-74 2-18 7-14 39 9 6 1 20 57

19/11 *Pau-Lacq-Orthez bat Nanterre 89-84Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gipson* 42 9-15 4-6 2-2 6 12 2 1 6 24A.Mendy* 41 5-8 0-2 8-8 6 1 5 - 3 18C.Elonu* 40 4-9 0-1 5-8 14 - 2 1 1 13M.Maravic* 42 4-10 0-2 4-4 2 2 1 - - 12F.Lesca* 23 4-5 3-4 - 3 - - - 3 11T.Ramassamy 5 2-4 - 1-1 - - - - 1 5S.Rimac 20 1-6 1-4 - 2 1 1 - 1 3J.Morency 7 1-2 1-2 - - - 1 - - 3R.Lesca 5 0-1 0-1 - - - - - - -Total 225 30-60 9-22 20-23 33 16 12 2 15 89Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Brun 28 8-13 4-7 2-2 5 1 3 - 1 22M.Judith 31 5-7 3-3 2-2 2 4 2 - - 15M.Riley* 30 6-13 2-7 - 2 2 2 - 4 14D.Garrett 28 4-9 1-4 - 5 2 2 - 6 9J.Passave-Ducteil 27 3-4 - 2-2 4 - 1 2 1 8R.Covile* 18 3-3 - 1-2 2 - - - 1 7L.Akono* 18 1-4 0-3 3-4 3 2 1 - 2 5W.Daniels* 16 2-7 0-2 0-1 - 1 - - 1 4X.Corosine* 18 0-4 0-2 - 1 1 - - - -G.Pons 11 0-1 0-1 - - 2 - - 1 -Total 225 32-65 10-29 10-13 24 15 11 2 17 84

19/11 Strasbourg bat *Poitiers 79-78Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsE.Fournier* 29 8-15 3-5 4-5 1 - 2 - 1 23J.J. Miller 23 5-9 4-7 1-2 1 4 1 - 3 15P.Badiane* 35 6-9 - 1-2 7 - 1 2 1 13K.Younger* 29 3-9 0-1 2-2 5 1 - 1 3 8P.Guillard* 28 3-6 1-1 - 7 1 - - - 7R.Wright 11 2-4 1-3 - 1 - - - - 5A.Grant 14 2-4 0-1 - 1 3 1 - 1 4C.Gomez* 20 0-2 - 2-2 3 6 1 - 2 2Y.Devehat 11 0-2 - 1-2 4 - 1 - 1 1Total 200 29-60 9-18 11-15 30 15 7 3 12 78Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Harper* 28 6-10 4-6 1-1 6 - 1 - - 17R.Greer* 32 5-12 0-1 4-6 3 5 1 - 3 14K.Anderson* 30 5-11 2-6 2-4 4 6 - - 2 14C.Oliver 28 4-9 2-4 2-2 6 1 1 1 1 12L.Allen* 27 4-6 - 2-2 7 2 - - 2 10A.M’Baye* 21 3-7 2-5 - 1 3 1 - - 8M.Zianveni 20 1-3 - 2-4 2 - - - 1 4A.Jeanneau 11 0-1 0-1 - 1 1 - - 1 -H.Invernizzi 3 0-1 0-1 - - - - - - -Total 200 28-60 10-24 13-19 30 18 4 1 10 79

19/11 *Roanne bat Dijon 80-58Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Barrett* 21 8-12 4-6 - 5 5 - - 2 20D.Page* 23 6-9 2-4 1-1 8 2 - - 2 15J.Holland* 21 4-9 1-3 2-2 3 1 1 - 3 11U.Nsonwu-Amadi* 16 5-5 - - 2 1 - - 2 10P.Braud* 26 4-7 1-3 - 1 2 3 - - 9M.Mokongo 19 3-8 0-3 1-2 - - - - 2 7R.Jackson 23 1-4 - 3-4 8 1 - 2 1 5A.Tanghe 16 0-3 0-1 3-4 3 - 1 - - 3K.Souchu 20 0-3 0-3 - 4 3 1 - 1 -S.Diabate 13 0-1 0-1 - 3 1 - - 1 -Y.Benfatah 2 - - - - - - - - -Total 200 31-61 8-24 10-13 37 16 6 2 14 80

Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Harris* 30 5-10 1-1 3-4 2 1 - - 2 14S.Marshall* 31 5-14 3-7 - 2 - - - 2 13Z.Moss 22 6-9 - 1-4 6 - 1 - 1 13J.Leloup 16 2-4 1-1 2-2 - - 2 - 1 7L.Aboudou 7 1-2 - 3-4 2 - - - - 5D.Melody* 34 0-4 0-2 2-2 2 3 1 - 2 2R.Lewin* 25 1-4 - - 5 2 4 - 3 2A.Christophe 9 1-2 - - - 3 1 - - 2B.Dixon* 23 0-8 0-2 - 2 3 2 - - -S.Dia 3 0-1 - - 2 - - - 1 -Total 200 21-58 5-13 11-16 23 12 11 - 12 58

19/11 *Le Mans bat Nancy 80-78Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Sommerville* 38 5-13 3-8 2-3 5 2 - - 1 15J.P.Batista* 28 5-12 0-1 5-5 3 1 - - 1 15C.Kahudi* 23 3-8 3-3 4-4 7 - - - - 13T.Rochestie* 31 5-9 2-4 - 4 10 3 - 4 12A.Acker* 33 4-12 1-4 2-5 3 5 5 - 3 11T.Bryant 14 3-3 - 1-2 5 1 - 1 1 7N.Boungou Colo 16 2-5 1-2 - 4 - 1 - 2 5M.Kouguere 5 1-3 0-1 0-2 1 - - - - 2H.Kahudi 11 0-1 - - 5 - - - - -K.Mendy 1 - - - - - - - - -Total 200 28-66 10-23 14-21 37 19 9 1 12 80Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Batum* 40 9-15 3-6 3-3 9 3 1 1 1 24A.Akingbala* 34 7-11 - 2-5 8 - 1 1 - 16V.Samnick 20 7-9 - 1-3 5 - 1 - 2 15J.Shuler* 34 2-8 2-5 2-2 1 5 1 - 2 8A.Moerman* 20 3-5 - - 6 1 - - - 6J.Linehan* 31 2-7 0-3 1-2 1 4 1 - 4 5P.Amagou 16 1-2 - 2-2 2 1 1 - 3 4M.Badiane 3 0-1 - - - - - - - -A.Sylla 2 - - - - - - - - -Total 200 31-58 5-14 11-17 32 14 6 2 12 78

PRO B8e journée

Vendredi 18 novembre

*Antibes bat Le Portel 86-67*Bordeaux bat Saint-Vallier 93-81*Évreux bat Rouen 90-83*Aix-Maurienne bat Denain 96-75Limoges bat *Châlons-Reims 85-73

Samedi 19 novembre

*Boulazac bat Fos 83-81*Boulogne bat Nantes 89-81*Bourg bat Lille 85-72*Quimper bat Vichy 63-55

Prochaines journées

9e journéeVendredi 25 novembre

Denain – BoulazacFos – QuimperLe Portel – Châlons-ReimsLille – ÉvreuxNantes – Bordeaux

Samedi 26 novembre

Limoges – BourgRouen – BoulogneSaint-Vallier – Aix-MaurienneVichy – Antibes

10e journéeMardi 29 novembre

Antibes – Saint-VallierBordeaux – Limoges

Boulazac – VichyBoulogne – LilleBourg – DenainÉvreux – QuimperAix-Maurienne – Le PortelNantes – FosChâlons-Reims – Rouen

Boxes-scores18/11 *Antibes bat Le Portel 86-67Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Monclar 25 9-15 5-8 2-2 4 3 1 1 2 25J.Allen* 25 8-9 - 2-4 14 3 5 - 5 18M.Badiane* 30 5-7 - - 10 2 - 1 1 10F.Prenom 14 5-7 - - 3 - 1 - - 10S.Essart* 37 3-10 2-8 1-2 1 7 2 - 5 9L.Bengaber* 29 4-11 0-5 - 2 5 3 1 3 8M.Courby* 30 3-9 0-2 - 3 6 1 - 2 6Y.Siegwarth 10 0-4 0-4 - - 1 - - - -Total 200 37-72 7-27 5-8 37 27 13 3 18 86Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.N’Diaye 30 5-13 3-5 1-4 9 1 1 1 1 14M.Labeyrie 21 3-9 2-5 6-8 2 - - - 1 14R.Taylor* 36 5-13 0-5 1-3 5 9 3 - 3 11C.Davis* 25 3-10 1-5 1-1 3 - 1 - 5 8N.Wyatte* 29 3-6 0-1 - 5 - 3 - 2 6J.Ludon* 11 2-6 0-1 2-2 3 - 1 - - 6B.Mangin 10 3-6 0-3 - - 2 - - - 6I.Sy* 24 1-3 0-2 - 2 - - - 4 2G.Leburgue 14 0-2 0-2 - 5 - 1 - 3 -Total 200 25-68 6-29 11-18 34 12 10 1 19 67

18/11 *Bordeaux bat Saint-Vallier 93-81Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsG.Darrigand* 30 6-9 3-4 3-4 - 5 3 - 2 18K.Cunningham 20 7-8 - 1-2 6 - - - 2 15B.Diaw* 27 6-11 2-2 - 6 5 1 - 1 14M.Doubal 23 5-9 3-7 - 5 2 1 - 1 13S.Driss* 27 3-7 1-4 2-5 4 6 - - 1 9J.Ford* 13 3-7 - 2-5 1 - - - 3 8O.Bassett* 22 3-6 1-2 - 5 4 1 1 2 7R.Dardaine 17 3-5 1-2 - 4 2 - - 2 7B.Elisabeth-Mesnager 17 1-3 0-1 - 3 3 1 - - 2M.Diaw 4 - - - 2 - - - 1 -Total 200 37-65 11-22 8-16 36 27 7 1 15 93Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Denave* 36 10-18 1-4 6-6 7 5 3 - 2 27H.Disy* 32 6-6 - 2-4 4 2 1 1 4 14F.Tortosa 21 4-11 2-6 4-5 2 1 - - 1 14K.Shiloh* 32 3-9 1-3 5-6 5 4 2 - 4 12S.Barrett* 26 2-4 1-2 1-2 2 - 1 1 - 6D.Diarra* 28 2-6 1-3 - 1 2 1 - 1 5T.Terrell 21 1-5 0-1 1-2 3 - - - 1 3F.Corneo 4 - - - - 1 - - - -Total 200 28-59 6-19 19-25 24 15 8 2 13 81

18/11 *Évreux bat Rouen 90-83Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Rowland* 37 7-10 5-6 3-4 7 5 2 - 1 22J.Wood* 33 8-10 - 1-3 14 4 1 1 2 17R.Wilmont* 31 5-14 4-8 - 2 2 - 1 2 14M.Correa 23 3-4 - 7-8 4 - - - 3 13G.Costentin* 26 3-7 1-5 - 2 1 1 - 2 7D.Kaba 13 1-3 1-2 2-2 1 - 1 - 1 5S.Ho You Fat* 16 2-4 0-1 0-2 2 1 1 - - 4L.Konaté 13 1-4 0-1 2-2 1 2 - - - 4G.Florimont 8 2-4 - - - - - 1 - 4Total 200 32-60 11-23 15-21 33 15 6 3 11 90Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Bronchard* 32 5-12 2-4 6-8 3 3 - - 3 18K.Patiejunas 30 5-8 2-4 5-6 2 6 - - - 17A.Dunn* 25 6-10 - 3-3 10 1 - 1 3 15C.Thioune* 35 2-7 2-4 4-4 5 1 1 - 3 10P.Poupet* 35 3-11 1-4 2-4 2 6 1 - - 9L.Chelle* 24 3-7 3-6 - - 1 - - 2 9T.Maizeroi 6 1-1 1-1 - - - - - - 3T.Rupert 13 1-2 - - 2 1 - 1 - 2Total 200 26-58 11-23 20-25 24 19 2 2 11 83

18/11 *Aix-Maurienne bat Denain 96-75Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Osby* 29 9-12 - 2-3 9 3 - 3 2 20D.Tucker 23 7-12 1-4 2-5 3 5 - - 2 17J.Ekanga-Ehawa* 23 3-8 2-5 4-4 4 1 - - 2 12W.Brown* 29 4-10 2-4 1-1 3 4 3 1 - 11M.Houmounou* 16 5-6 - - 1 2 1 - 2 10T.Yvrande 18 4-4 1-1 - 2 1 1 - 1 9A.Gomis 16 4-8 0-1 - 6 3 1 1 1 8S.Darnauzan* 34 1-4 1-3 2-2 1 3 3 - 1 5M.Traoré 6 2-2 - - 1 - - - - 4G.Clerc 6 0-3 0-2 - - 1 - - 1 -Total 200 39-69 7-20 11-15 30 23 9 5 12 96Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Kante* 31 7-13 2-6 5-5 3 2 1 - 1 21J.James* 36 6-13 0-1 3-6 8 1 2 2 6 15F.Minet* 34 4-8 4-6 - 1 3 - - 3 12R.Rossiter* 33 6-11 0-1 - 3 1 1 2 - 12X.Gaillou 24 2-5 1-2 4-4 1 1 - - 5 9A.Naji 7 2-3 - - 2 1 1 - - 4M.Mubarak 3 0-2 0-1 2-2 - - 1 - - 2R.Brocheray 15 0-3 - - 3 2 - - - -N.Rohnert* 15 0-1 - - 3 2 1 - 2 -A.Bruyère 2 - - - - 1 - - - -Total 200 27-59 7-17 14-17 24 14 7 4 17 75

18/11 Limoges bat *Châlons-Reims 85-73Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Daniels* 36 10-15 - 6-10 15 2 4 - 2 26B.Mullins* 36 5-13 2-3 2-2 1 2 2 - 4 14K.Corre* 34 5-9 - 2-3 6 1 2 - 1 12G.Chathuant* 31 4-11 0-5 2-2 1 1 2 1 4 10B.King 23 2-7 0-3 2-2 1 4 - - 1 6E.Plateau 9 1-2 1-2 - - - - - 1 3K.Joss Rauze* 28 1-4 0-2 - 1 3 2 - 1 2P.Beye 3 0-1 - - 1 - - - - -Total 200 28-62 3-15 14-19 26 13 12 1 14 73Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Milbourne* 37 9-17 4-4 9-12 5 1 3 - 3 31R.Desroses* 36 5-8 3-6 2-4 3 2 3 - 1 15C.Massie* 35 6-11 - 2-2 11 2 1 - 5 14J.Gomis* 37 4-9 1-3 3-4 4 2 2 - 3 12K.McAlarney* 30 2-6 2-4 2-2 2 5 - - 3 8F.Zerbo 8 1-1 - 1-2 3 - - 1 - 3J.Mipoka 4 1-2 - - - - - - - 2J.Hoyaux 8 - - - - - - - 2 -A.Curti 5 0-1 - - - 1 - - - -Total 200 28-55 10-17 19-26 28 13 9 1 17 85

19/11 *Boulazac bat Fos 83-81Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Monroe* 33 11-14 - 1-3 10 3 3 - - 23T.Dubiez 28 5-9 2-5 4-4 1 2 3 1 2 16F.Adjiwanou 22 5-8 - 2-2 5 1 2 1 3 12A.McKenzie* 25 3-5 0-1 5-8 4 1 - 1 3 11R.Ayers* 25 3-6 2-4 - - - 2 1 - 8S.N’Joya* 17 2-4 - 1-4 1 2 - - - 5Y.Gaillou* 11 2-2 - - 2 1 - - 3 4I.Soumahoro 16 1-4 1-3 - 1 2 - 1 - 3A.Kerckhof 23 0-1 0-1 1-2 - 3 1 - 2 1Total 200 32-53 5-14 14-23 24 15 11 5 13 83Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Gay* 32 10-20 - 10-12 9 2 1 - 1 30E.Choquet* 32 7-11 1-4 2-4 3 3 2 - 3 17B.Clark* 38 5-12 0-4 3-3 6 1 - - 5 13P.Haquet* 25 3-6 1-2 5-6 1 1 - - 1 12K.Atamna* 33 2-6 1-5 - 4 1 1 - 1 5M.Dia 21 2-4 0-1 - 5 2 - - 3 4B.Hoffarber 15 0-1 0-1 - 4 1 1 - 1 -C.Cavallo 4 0-1 - - 1 - - - - -Total 200 29-61 3-17 20-25 33 11 5 - 15 81

19/11 *Boulogne bat Nantes 89-81Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.McCray* 34 5-13 1-4 18-18 4 2 4 - 3 29F.Raposo* 31 7-10 - 3-5 12 2 - 2 3 17J.Mathis* 34 3-4 - 8-10 11 - 1 - 4 14Z.Bah 27 3-7 0-1 6-8 1 5 2 - 1 12J.Rousselle* 22 1-8 0-7 5-6 2 2 - - 1 7T.Stanley* 28 2-7 0-3 - 3 3 1 1 2 4R.Gregoire 7 1-1 1-1 1-1 2 - - - - 4P.Le Pellec 12 1-3 0-1 - 1 1 1 - 1 2R.Ba 5 - - - - 1 - - - -Total 200 23-53 2-17 41-48 36 16 9 3 15 89

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Limoges 8 7-1 3-0 4-1 87,6 75,8 +11,8 2 v. 4-1- Boulazac 8 7-1 5-0 2-1 76,8 73,6 +3,2 2 v. 4-13 Bordeaux 8 6-2 5-0 1-2 76,5 73,4 +3,1 2 v. 4-14 Fos 8 5-3 3-1 2-2 85,6 78,9 +6,7 1 d. 2-3- Boulogne 8 5-3 4-0 1-3 78,3 77,9 +0,4 1 v. 4-16 Aix-Maurienne 8 4-4 3-1 1-3 80,6 76,3 +4,3 3 v. 3-2- Bourg 8 4-4 4-1 0-3 80,4 79,6 +0,8 1 v. 2-3- Châlons-Reims 8 4-4 3-1 1-3 71,9 74,1 -2,2 1 d. 2-3- Évreux 8 4-4 3-1 1-3 74,3 76,6 -2,3 1 v. 3-2- Le Portel 8 4-4 3-1 1-3 73,3 77,3 -4,0 1 d. 2-3

11 Antibes 8 3-5 3-1 0-4 74,3 73,8 +0,5 1 v. 2-3- Nantes 8 3-5 1-3 2-2 77,1 77,3 -0,2 3 d. 2-3- Lille 8 3-5 2-2 1-3 70,9 72,0 -1,1 1 d. 2-3- Quimper 8 3-5 2-3 1-2 69,4 70,8 -1,4 2 v. 2-3- Saint-Vallier 8 3-5 1-2 2-3 80,3 82,1 -1,8 3 d. 2-3- Rouen 8 3-5 2-2 1-3 82,5 88,4 -5,9 2 d. 2-3- Denain 8 3-5 2-1 1-4 80,6 87,6 -7,0 1 d. 2-3

18 Vichy 8 1-7 1-2 0-5 73,0 77,9 -4,9 3 d. 1-4

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Gravelines-Dk 7 6-1 3-0 3-1 82,7 63,9 +18,8 6 v. 5-0- Nancy 7 6-1 3-0 3-1 79,4 69,0 +10,4 1 d. 4-13 Paris Levallois 7 5-2 4-0 1-2 82,9 80,7 +2,2 1 v. 4-1- Le Mans 7 5-2 3-1 2-1 80,1 78,4 +1,7 1 v. 3-2- Chalon 7 5-2 3-1 2-1 78,7 78,1 +0,6 1 d. 3-26 Cholet 7 4-3 2-2 2-1 81,3 78,7 +2,6 1 v. 3-2- Roanne 7 4-3 4-0 0-3 84,6 82,4 +2,2 1 v. 3-2- Strasbourg 7 4-3 3-0 1-3 75,0 74,4 +0,6 2 v. 3-29 Orléans 7 3-4 2-1 1-3 76,0 72,1 +3,9 1 d. 3-2- ASVEL 7 3-4 2-2 1-2 75,7 75,1 +0,6 1 v. 2-3

11 Poitiers 7 2-5 2-2 0-3 72,3 73,9 -1,6 4 d. 1-4- Dijon 7 2-5 1-2 1-3 68,7 72,6 -3,9 1 d. 1-4- Le Havre 7 2-5 2-1 0-4 77,4 83,0 -5,6 1 d. 1-4- Nanterre 7 2-5 1-1 1-4 77,4 83,3 -5,9 2 d. 2-3- Pau-Lacq-Orthez 7 2-5 1-3 1-2 77,1 88,1 -11,0 1 v. 1-4

16 Hyères-Toulon 7 1-6 1-3 0-3 82,0 97,6 -15,6 1 d. 1-4

14 CHIFFRESCHIFFRES

Page 15: BasketNews 579

PETITES ANNONCES [email protected]

Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :NORAC PRESSE-PETITES ANNONCES 75 BLD MARIE & ALEXANDRE OYON

B.P. 25244 72005 LE MANS CEDEX 1

1 SEMAINE (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 €

3 SEMAINES (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €

Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Fergerson* 38 5-9 3-5 6-6 6 7 2 - 1 19D.Ramseyer* 30 6-12 - 2-4 3 - - - 3 14O.Bardet 20 4-8 3-5 2-4 2 1 1 - 2 13J.Fields* 30 3-5 0-1 5-5 2 3 2 2 4 11N.Gayon* 23 3-5 1-3 2-2 2 2 2 - 2 9A.Charles* 26 3-9 1-3 - 3 2 2 - 2 7M.Drame 16 2-6 1-1 - 1 3 - - 3 5K.Idomenee 5 1-2 - - - - 1 - 1 2J.Douillet 12 0-2 0-1 1-2 2 - - - - 1Total 200 27-58 9-19 18-23 21 18 10 2 18 81

19/11 *Bourg bat Lille 85-72Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Tsagarakis* 33 7-13 3-7 6-6 2 4 1 - 2 23M.Sonko* 32 6-13 3-5 4-6 2 2 2 1 2 19O.Barro* 30 7-12 - 5-8 9 1 2 1 2 19C.Koma 11 2-5 - 3-4 5 3 1 - 1 7D.Copeland* 30 2-9 1-7 - 3 5 - - 2 5J.Sanchez* 17 2-3 - 1-2 4 1 2 - 3 5O.Da Silveira 11 2-3 - - 1 - 1 - 1 4J.Delhomme 23 - - 3-4 1 3 1 - 2 3C.Ferchaud 11 0-1 - - 2 2 1 - - -M.Sidibe 2 - - - - - - - - -Total 200 28-59 7-19 22-30 29 21 11 2 15 85Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Marshall* 34 9-20 6-10 3-4 9 - 2 - - 27S.Smith* 34 5-10 1-1 4-4 7 2 - - 3 15B.Gillet* 29 2-6 1-5 2-2 2 1 - - 2 7J.Sauret* 29 2-3 - 1-1 6 9 1 - 6 5N.Taccoen* 26 2-3 - 1-2 4 3 2 2 4 5M.Nascimento 11 2-3 - 1-2 1 - - - 2 5A.Rigaux 15 1-4 1-4 - 2 1 - - 1 3M.Camara 12 1-4 1-4 - - 1 - - 1 3J.M’Bida 10 0-3 - 2-2 - - - 1 - 2Total 200 24-56 10-24 14-17 31 17 5 3 19 72

19/11 *Quimper bat Vichy 63-55Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Lovedale* 31 9-18 - 2-2 12 1 1 - 1 20P.Paelay* 36 4-12 3-10 4-6 8 5 2 - 4 15F.Thibedore 26 5-10 3-6 1-1 7 1 1 - 2 14K.Morlende* 23 1-2 1-1 2-4 1 3 - - 2 5G.Lessort* 29 1-2 - 2-4 6 3 1 - 2 4M.Diarra 16 1-4 - 1-2 7 - - 1 1 3A.Mendy 13 1-3 0-2 - 1 - 1 - 1 2Je.Williams* 12 0-1 0-1 - 2 - - 1 1 -W.Hervé 9 0-3 - - 1 2 - - - -W.Molas 5 - - - - - - - 1 -Total 200 22-55 7-20 12-19 45 15 6 2 15 63Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Franklin* 27 5-12 1-2 3-3 3 2 1 - 2 14A.Eito* 34 3-11 0-5 4-6 4 3 3 - - 10J.James* 24 2-5 - 5-6 6 - - - 1 9W.Aka 33 3-8 2-4 - 3 1 3 - - 8M.Guichard* 32 2-9 0-5 3-6 2 3 2 - 5 7J.Bernage 14 1-3 1-3 - 2 1 1 - 2 3N.Diakite 16 1-3 - - 2 1 - 1 - 2J.Flowers* 7 0-3 - 2-2 2 1 1 - - 2S.Dondon 13 0-3 0-2 - 1 - - - 1 -Total 200 17-57 4-21 17-23 25 12 11 1 11 55

ESPOIRS7e journée*Paris Levallois bat Orléans 67-58*Le Mans bat Nancy 80-76Strasbourg bat *Poitiers 88-75Le Havre bat *Cholet 63-50*Gravelines-Dk bat Hyères-Toulon 88-62*Pau-Lacq-Orthez bat Nanterre 92-76*Roanne bat Dijon 88-80*ASVEL bat Chalon 93-69Classement : 1- Le Mans (7-0), 2- ASVEL (6-1), 3- Nancy, Strasbourg, Gravelines-Dk (5-2), 6- Hyères-Toulon (4-3), 7- Roanne, Le Havre, Pau-Lacq-Orthez, Paris Levallois, Dijon, Cholet (3-4), 13- Chalon, Poitiers, Orléans (2-5), 16- Nanterre (0-7).

NATIONALE 19e journée*Brest bat Liévin 83-77Orchies bat *Clermont 108-88*Challans bat Montbrison 106-68*Roche/Saint-Étienne bat Angers 76-66*Souffelweyersheim bat Chartres 95-69*Saint-Quentin bat Blois 111-77Charleville bat *Rueil 99-75Sorgues bat *Le Puy 80-74Cognac bat *Centre Fédéral 75-54Classement : 1- Souffelweyersheim, Sorgues, Charleville, Cognac, Orchies, Saint-Quentin (7-2), 7- Blois, Roche/Saint-Étienne (6-3), 9- Challans (5-4), 10- Brest, Angers, Chartres (4-5), 13- Liévin, Le Puy (3-6), 15- Clermont (2-7), 16- Montbrison, Rueil (1-8), 18- Centre Fédéral (0-9).

EUROLEAGUEGROUPE A5e journée*Fenerbahçe bat Cantu 85-83Bilbao bat *Vitoria 89-84*Olympiakos bat Nancy 91-786e journée

Joué le mercredi 23 novembre

Olympiakos – BilbaoJeudi 24 novembre

Nancy – CantuVitoria – FenerbahçeClassement : 1- Vitoria, Cantu, Fenerbahçe (3-2), 4- Olympiakos, Bilbao, Nancy (2-3).

GROUPE B5e journée*CSKA Moscou bat Malaga 77-66*KK Zagreb bat Kaunas 80-78*Bamberg bat Panathinaikos 79-766e journée

Joué le mercredi 23 novembre

CSKA Moscou – KaunasJeudi 24 novembre

Malaga – PanathinaikosKK Zagreb – BambergClassement : 1- CSKA Moscou (5-0), 2- Panathinaikos, Malaga (3-2), 4- Bamberg (2-3), 5- Kaunas, KK Zagreb (1-4).

GROUPE C5e journée*Maccabi Tel-Aviv bat Charleroi 69-59*Real Madrid bat Anadolu Efes 104-84Partizan Belgrade bat *Milan 69-656e journée

Joué le mercredi 23 novembre

Anadolu Efes – Partizan BelgradeJeudi 24 novembre

Real Madrid – CharleroiMaccabi Tel-Aviv – MilanClassement : 1- Maccabi Tel-Aviv (4-1), 2- Real Madrid, Partizan Belgrade (4-1), 4- Milan, Anadolu Efes (2-3), 6- Charleroi (1-4).

GROUPE D5e journée*Kazan bat Olimpija Ljubljana 81-51Barcelone bat *Galatasaray 70-66*Sienne bat Gdynia 84-736e journée

Joué le mercredi 23 novembre

Sienne – KazanJeudi 24 novembre

Galatasaray – GdyniaBarcelone – Olimpija LjubljanaClassement : 1- Barcelone (5-0), 2- Sienne (4-1), 3- Kazan (3-2), 4-

Eidson (Barça) balle en mains et Shipp (Galatasaray).

Galatasaray (2-3), 5- Olimpija Ljubljana (1-4), 6- Gdynia (0-5).

EUROCUP1ère journéeGROUPE AGravelines-Dk bat *Cibona 101-71*Donetsk bat Hapoel Jérusalem 80-71

GROUPE BKhimki Moscou bat *Cholet 75-63*VEF Riga bat PAOK Salonique 80-74

GROUPE D*ASVEL bat Valencia 87-78Akademik Sofia bat *Ostende 66-65

GROUPE F*Mariupol bat Le Mans 79-76Lietuvos rytas bat *Novo Mesto 73-65

EUROCHALLENGEGROUPE C2e journée*Prostejov bat Pardubice 82-76*Roanne bat Ivano-Frankisvsk 81-78Classement : 1- Prostejov (2-0), 2- Pardubice, Roanne (1-1), 4- Ivano-Frankivsk (0-2).

GROUPE E2e journée*Anvers bat Cluj Napoca 87-63*Chalon bat Krasnoyarsk 87-79Classement : 1- Chalon (2-0), 2- Anvers, Krasnoyarsk (1-1), 4- Cluj Napoca (0-2).

GROUPE H2e journée*Artland Dragons bat Szolnok 86-78Keravnos bat *Pau-Lacq-Orthez 85-83Classement : 1- Artland Dragons (2-0), 2- Szolnok, Keravnos Nicosie (1-1), 4- Pau-Lacq-Orthez (0-2).

ESPAGNELIGA ENDESA8e journée*Fuenlabrada bat Gran Canaria 69-65Séville bat *Bilbao 75-67Saragosse bat *Manresa 81-74Malaga bat *Alicante 97-77*Real Madrid bat Saint-Sébastien 82-74Valencia bat *Murcie 86-83*Barcelone bat Valladolid 77-67*Badalone bat Obradoiro 73-67Vitoria bat *Estudiantes 74-54Classement : 1- Barcelone, Real Madrid (7-1), 3- Malaga, Vitoria (6-2), 5- Vitoria, Valencia, Alicante (5-3), 8- Manresa, Fuenlabrada,

SOLDES - 50 %

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du 14 au 27 novembre 2011

Saragosse (4-4), 11- Bilbao, Badalone, Estudiantes (3-5), 14- Saint-Sébastien, Gran Canaria, Murcie, Obradoiro, Valladolid (2-6).

ITALIELEGA6e journée*Sassari bat Rome 80-68*Cantu bat Caserte 86-75Bologne bat *Montegranaro 80-74Crémone bat *Teramo 74-72*Sienne bat Varèse 79-74Casale Monferrato bat *Avellino 91-82*Pesaro bat Trévise 83-73Venise bat *Biella 91-87Classement : 1- Milan (5-1), 2- Cantu, Sienne (5-2), 4- Venise, Pesaro (4-2), 6- Avellino, Bologne, Biella, Varèse (4-3), 10- Caserte, Sassari, Trévise (3-3), 13- Rome (3-4), 14- Crémone (2-5), 15- Montegranaro (1-5), 16- Casale Monferrato, Teramo (1-6).

FémininesLFB

9e journée*Arras bat Saint-Amand 55-49L.-Montpellier bat *Charleville 71-64Challes bat *Basket Landes 55-46*Nice bat Tarbes 74-57Nantes bat *Villeneuve d’Ascq 76-66*Bourges bat Aix-en-Provence 75-50Lyon bat *Mondeville 67-56Classement : 1- Challes, Lattes-Montpellier (9-0), 3- Basket Landes, Bourges (6-3), 5- Tarbes, Mondeville, Arras (5-4), 8- Saint-Amand (4-5), 9- Nantes-Rezé, Charleville, Villeneuve d’Ascq (3-6), 12- Aix-en-Provence, Lyon (2-7), 14- Nice (1-8).

LF210e journée*Léon-Trégor bat Armentières 79-66Graffenstaden bat *Aplemont 65-61Voiron bat *Reims 83-68*Limoges bat Centre Fédéral 51-46*Laveyron bat Dunkerque 78-67*Perpignan bat Calais 79-59*Toulouse bat Roche 74-66Classement : 1- Toulouse (8-2),

2- Perpignan (7-2), 3- Graffenstaden (6-3), 4- Voiron, Calais, Léon-Trégor (6-4), 7- Armentières, Laveyron (5-5), 9- Aplemont, Limoges, Dunkerque, Roche (4-6), 13- Reims, Centre Fédéral (2-8).

EUROLEAGUE6e journéeGROUPE AGalatasaray bat *Bourges 66-65*Valencia bat Ekaterinbourg 60-52*Gdynia bat Kaunas 97-80Prague bat *Györ 75-71Classement : 1- Galatasaray (6-0), 2- Valencia (5-1), 3- Ekaterinbourg (4-2), 4- Prague (3-3), 5- Bourges, Gdynia (2-4), 7- Györ, Kaunas (1-5).

GROUPE B*Polkowice bat Tarbes 78-52*Fenerbahçe bat Orenbourg 84-72*Schio bat Sopron 59-50Classement : 1- Fenerbahçe, Salamanque (5-0), 3- Schio, Orenbourg, Polkowice (2-3), 6- Sopron (2-4), 7- Tarbes (0-5).

GROUPE CGospic bat *Brno 80-61Rivas Madrid bat *Cracovie 65-50*Lattes-Montpellier bat Kosice 83-65Sparta&K Moscou bat *Tarente 90-70Classement : 1- Lattes-Montpellier, Sparta&K Moscou, Rivas Madrid, Cracovie (4-2), 5- Kosice (3-3), 6- Tarente, Gospic (2-4), 8- Brno (1-5).

15CHIFFRES

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Page 16: BasketNews 579

16

Amara, as-tu digéré votre défaite de vendredi à Paris ?Oui c’est passé, maintenant il faut qu’on se concentre sur Roanne. Si on veut continuer

à avancer, il faut passer à autre chose. La Chorale va venir avec détermination. Beaucoup d’événements se sont passés dernièrement donc ça va être un match spécial pour eux. Il va falloir être prêt à les recevoir (vendredi à 19h30, en direct sur Sport Plus).

Cette fin de match, où vous avez dilapidé 21 points d’avance en 7 minutes, un simple accident de parcours ? Pendant près de 35 minutes, on joue très bien en n’ayant pas un très bon pourcentage, donc c’est positif. Après, le gros bémol c’est qu’on perd mais maintenant on sait ce qu’on est capable de faire à l’extérieur. Il faut oublier les cinq dernières minutes et davantage se rappeler des 35 très bonnes premières minutes. Ça va nous servir. C’est clair qu’il y a des erreurs de notre part mais il y a aussi un grand Paris qui était insolent d’adresse. Ça n’arrive pas tous les week-ends.

Un grand Paris, un grand Chatfield surtout, qui a scoré 19 points dans le dernier quart. N’y avait-il rien à faire pour l’arrêter ?On lui a quand même laissé beaucoup de positions. On a revu la vidéo. Un mec comme ça, il ne faut pas le laisser surtout que ce n’étaient plus des shoots sous pression, ils n’avaient plus rien à perdre. C’est plus facile de les mettre. Un joueur comme ça, tu les laisses prendre confiance, tu le paies !

Comment était Philippe Hervé dans le vestiaire après le match ?Il était énervé, mais pas plus que nous. Les premiers acteurs, c’est nous les joueurs. On était tous énervés. Quand tu fais les efforts, que tu cours sur le terrain, que tu défends, que tu te démènes et que tu perds un match, tu es encore plus énervé que le coach qui est sur le côté.

Votre bilan est de 3 victoires pour 4 défaites. Avec un peu plus de réussite, de réalisme, contre Poitiers (-4), Nanterre (-2) et Paris (-3) vous pourriez être à 6v-1d…Non, 5v-2d plutôt, parce que Poitiers, c’est différent. On a fait beaucoup d’erreurs aussi mais ce n’était pas du tout le même scénario. C’était un match disputé du début à la fin. Ils ont gagné le match, il ne faut pas leur enlever ça. Mais Nanterre et Paris, on leur a clairement donné le match, ce sont des cadeaux. Les deux fois, on a dominé du début jusqu’aux cinq dernières minutes. Ce sont des matches complètement différents.

Vous seriez donc troisième ex aequo aujourd’hui. Tu sens que votre équipe a un potentiel de haut de tableau ?Oui, on le ressent clairement. Mais il y a le ressenti et la réalité. La réalité, c’est qu’on est 9e. On sait qu’on peut battre n’importe qui, on peut gagner n’importe où mais il faut le mettre en pratique.

L’équipe a-t-elle plus de potentiel que sa devancière ?Cela n’a clairement rien à voir. Ce sont deux équipes bien différentes. L’équipe est beaucoup plus équilibrée. Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’on a encore une marge de progression.

ENTRETIEN

AMARA SY (ORLÉANS)

« L’ÉQUIPE EST BEAUCOUP PLUS ÉQUILIBRÉE CETTE ANNÉE »On a retrouvé l’Amiral ! Très décevant l’an passé à l’image de son équipe, Amara Sy est en net regain de forme pour sa deuxième saison dans le Loiret. Troisième meilleure évaluation française du championnat derrière Parker et Batum, Amara s’affirme comme le parfait leader de l’OLB. Et prend visiblement du plaisir dans cette équipe.

Propos recueillis par Antoine LESSARDHe

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Saison Matches Min %Tirs 3-pts LF Rbs Pds Pts Eval2010-11 23 26 47,6 10-34 85,3 3,9 1,5 8,5 10,62011-12 7 30 51,9 3-15 82,4 6,9 2,1 14,4 17,0

Page 17: BasketNews 579

17

À quels niveaux ?Chaque jour, des affinités se créent entre nous. Pour certains, cela a été dur de se mettre à la méthode Philippe Hervé. Par rapport à cela, les joueurs sont de plus en plus l’aise. En plus, on a commencé la saison fatigués parce qu’on a fait une grosse pré-saison. Là, on avait rechargé nos batteries spécialement pour les matches de Pau et Paris. On a vu sur le terrain qu’on était beaucoup plus frais physiquement. Il y avait des choses beaucoup plus satisfaisantes sur ces deux matches. Après, des joueurs prennent encore plus confiance. C’est dommage qu’on ait perdu ce match contre Paris parce que ça freine un peu la progression.

Cela demande plusieurs mois pour apprivoiser le basket de Philippe Hervé ?Cela dépend. Des joueurs y arrivent plus facilement que d’autres. Pour ce qui me concerne, j’ai eu un petit peu de mal. C’est vrai aussi qu’on n’avait pas les mêmes joueurs l’année dernière. La nouvelle équipe me convient mieux, on est plus complémentaires. C’est forcément plus facile.

Qu’est-ce qui change avec Philippe Hervé par rapport aux autres coaches que tu as connus ?Il est beaucoup impliqué dans les matches. On sent plus sa présence quand on est sur le terrain parce qu’il dirige un peu du banc. Il annonce les systèmes. Certains n’en ont pas l’habitude. Il analyse, il voit comment l’équipe adverse défend et, avec l’aide de son staff, Jean-Christophe Prat et François Péronnet, ils désignent les systèmes qui peuvent les perturber. Mes anciens coaches laissaient un peu plus les joueurs s’exprimer.

La défense Philippe Hervé, c’est particulier aussi à assimiler ?Sa défense, ce n’est pas qu’elle est compliquée, c’est qu’elle est différente. Les joueurs n’ont pas l’habitude de défendre comme cela. Quand on est jeune, c’est plus facile parce qu’on a moins d’automatismes, on n’a pas appris beaucoup de choses. Mais quand cela fait longtemps qu’on est professionnel, qu’on a pris l’habitude de défendre d’une certaine manière pendant X années et qu’on arrive à Orléans, forcément on n’est pas trop confortable dans la défense. Mais après, quand on voit les résultats que ça apporte, que la défense est efficace, cela donne confiance et petit à petit, on se met dedans.

Individuellement, tu réalises un très bon début de saison, 17 d’évaluation, c’est-à-dire le double de la saison dernière à pareille époque. Comment analyses-tu ta progression ? C’est une accumulation. Je joue plus déjà, presque dix minutes de plus (en fait 30’ au lieu de 26’), je suis plus responsabilisé. On est huit pros confirmés plus deux

jeunes. Je ne joue plus que sur un seul poste (le poste 3, alors qu’il jouait 3 ou 4 l’an passé). Je suis confortable dans la défense maintenant. C’est ma deuxième année ici. Je me suis bien soigné, j’ai moins de pépins physiques. On s’est parlé avec le coach après la saison pour voir ce qui allait et ce qui n’allait pas, ce qu’on pourrait améliorer. Il y a eu un bon échange

pour repartir du bon pied et ne pas faire la même saison que l’an dernier, tout simplement. Jusqu’à présent, ça marche. Il faut continuer. Il y a encore des choses à peaufiner. On peut encore progresser.

Récemment, tu as souligné l’impact positif de votre paire de meneurs, Pellin-Sangaré…Oui, je profite bien du collectif parce qu’on a deux bons meneurs qui distribuent bien le ballon (5,1 pds pour Pellin et 4,6 pds pour Sangaré), qui savent me trouver dans des situations un peu plus délicates, qui n’hésitent pas à faire la place supplémentaire. Je profite de cela. Après, il y a un 4 shooteur comme Brian Greene. Maleye Ndoye et Cedrick Banks sont des menaces à l’extérieur. Cela me donne un peu plus d’espace et j’en profite. Je sais que si les défenseurs viennent aider, je pourrais toujours trouver une solution avec mes coéquipiers. Je profite de leur point fort pour m’exprimer au maximum.

La plupart des joueurs se connaissaient déjà avant cette année. Comment est l’ambiance au sein du groupe ?Malgré le bilan « pas positif », on garde le moral, on continue de travailler dans la bonne ambiance. Parce que c’est ce qui nous a fait avancer jusqu’à présent. C’est ce qui nous a permis de résister à une grosse pré-saison. Les joueurs ont tenu le coup, personne n’a triché. C’est sûr qu’une bonne ambiance facilite les choses, c’est valable dans n’importe quel milieu.

L’équipe comporte seulement trois joueurs américains dont deux qui connaissaient déjà le club. Un choix judicieux d’après toi ?Ils n’ont pas pris de risque. Après une saison difficile, tu sais que tu n’as pas trop le droit de te louper. Donc ils ont misé sur des bons chevaux, des joueurs confirmés. Là-dedans, deux joueurs (Banks et Greene) ont déjà fait leurs preuves, ont fait des grandes saisons ici. Ils ont eu la chance de les récupérer. C’était une très bonne idée parce qu’il n’y avait pas d’interrogation par rapport à leur adaptation au championnat, à la méthode Philippe Hervé.

Sans coupe d’Europe à jouer cette saison, est-ce que les semaines ne sont pas un peu longues ?Non, ça va. Cela ne m’est pas arrivé souvent de jouer une seule fois par semaine mais on travaille bien. Ce serait bien aussi de jouer deux matches par semaine mais on fait des choses intéressantes à l’entraînement. On n’y va pas en traînant les pieds. En plus, on a la chance de couper à chaque fois en milieu de semaine. On s’entraîne les lundis et mardis. On a repos le mercredi et on reprend les jeudis, vendredis, samedis. Cela permet de se reposer et d’arriver en forme à l’entraînement le jeudi. Les semaines sont bien construites, les entraînements aussi.

L’an passé tu étais absent au All-Star Game. Est-ce que cela fait partie de tes objectifs cette année ?Ouh la la, ce n’est pas du tout un objectif (rires). Mon objectif, c’est de gagner un trophée cette année. Les All-Star Game, j’en ai faits, cela m’a apporté quoi ? Je n’ai pas gagné plus d’argent grâce à cela, le Real Madrid ne m’a pas appelé (rires). C’est bien, c’est marrant, on est sur Paris, il y a des potes qui viennent mais si je n’y suis pas, je ne vais pas pleurer. n

ENTRETIEN

AMARA SY (ORLÉANS)

« L’ÉQUIPE EST BEAUCOUP PLUS ÉQUILIBRÉE CETTE ANNÉE »

« Pour certains, cela a été dur de se mettre à la méthode Philippe Hervé »

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18PRO APRO APRO APRO APRO APRO AGazette Gazette Gazette Gazette Gazette Gazette Gazette Gazette Gazette 777eee7e777e7e7e777e7 journée journée journéee journéeeee journéee journéee journéeeee journéee

PARIS LEVALLOIS 79 – ORLÉANS 76

PLUS QU’INQUIÉTANT…Pour la deuxième fois en moins de quinze jours, l‘OLB s ‘est effondré dans les derniers instants d‘un match sur lequel il avait une totale mainmise.

À un peu moins de sept minutes de la fi n, quand Brian Greene s’en est allé dunker pour donner 21 points d’avance

aux siens (64-43, plus gros écart du match), que pouvait-il bien encore arriver à Orléans ? Souverains en défense (11 interceptions), autoritaires aux rebonds (33 à 28) et intraitables sur jeu rapide (22 points marqués sur contre-attaque, 8 seulement pour le PL) les Orléanais dominaient les Parisiens sur absolument tous les points.Puis il s’est passé quelque chose, quelque chose que personne n’était en mesure d’imaginer à cet instant. « Il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer », répétera deux fois Philippe Hervé après le match, totalement déboussolé. « Il y a des scénarios que vous ne comprenez pas. » Le scénario en question, c’est un incroyable renversement de situation, sans conteste le come-back le plus spectaculaire de la saison, voire plus que ça. Porté par Eric Chatfi eld, qui terminera à 33 points, le PL enchaîne les stops et les tirs à trois-points (7/8 sur le dernier quart). Après un ultime tir primé signé David Noel, à cinq secondes du terme,

Paris passe enfi n devant (78-76). Au total, sur les cinq dernières minutes, Orléans aura encaissé un ahurissant 29 à 10…

« Se le rentrer dans leur putain de tête ! »Le choc est bien sûr immense mais, au-delà de la perf parisienne, c’est bien d’Orléans dont il est question. Car si le mérite revient aux Parisiens de n’avoir jamais abdiqué, les hommes du Loiret ont disparu sur ces dernières minutes. Alors que la trame du match commandait de grapiller les secondes, Cedrick Banks s’est mis à prendre des shoots en première intention, Amara Sy fonçait tête baissée sur les défenseurs parisiens bien en place pendant que Yohann Sangaré vendangeait les ballons. Une véritable panique qui contrastait fortement avec la maîtrise affi chée sur les 35 premières minutes, et qui n’était pas sans rappeler la débandade similaire vécue à Nanterre, il y a deux semaines.« On touche manifestement une limite de ce groupe aujourd’hui », constatait Philippe Hervé, passé du calme à la tempête en l’espace de

quelques minutes lors de la conférence d’après match. « Je ne peux qu’être réjoui des 90% du temps parce que sur ces 35 minutes, on a été ce qu’on veut vraiment être. Mais c’est un groupe qui a une tendance naturelle à se relâcher vite, c’est assez jeune dans l’esprit, là-dessus, il faut une vraie prise de conscience sinon on va gâcher beaucoup de choses. Si à un moment donné ils ne sont pas capables de se réunir et de se dire : les gars, on est des cons, on est des couillons ! J’espère que ça, un jour ou l’autre, ils vont avoir envie de se le rentrer dans leur putain de tête, merde ! Sinon, on ne va servir à rien le staff ! Ceux qui gagnent c’est les joueurs, et inversement ceux qui perdent c’est les joueurs. » Vendredi prochain, Orléans accueille Roanne. Inutile de dire que la prise de conscience est vivement attendue. ■

Florent de LAMBERTERIE

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BASKET ET BASKET ET BASKET ET CHIFFRESCHIFFRESCHIFFRES

1 1 1 L’évaluation d’Ian Mahinmi, L’évaluation d’Ian Mahinmi, L’évaluation d’Ian Mahinmi, totalement muselé par la dé-totalement muselé par la dé-totalement muselé par la dé-fense choletaise, et qui a livré fense choletaise, et qui a livré fense choletaise, et qui a livré son plus mauvais match depuis son plus mauvais match depuis son plus mauvais match depuis son retour en Pro A. L’intérieur son retour en Pro A. L’intérieur son retour en Pro A. L’intérieur de Dallas n’aura passé que 14 de Dallas n’aura passé que 14 de Dallas n’aura passé que 14 minutes sur les parquets pour minutes sur les parquets pour minutes sur les parquets pour 5 points marqués et 2 rebonds 5 points marqués et 2 rebonds 5 points marqués et 2 rebonds pris. Son coéquipier Greg Jen-pris. Son coéquipier Greg Jen-pris. Son coéquipier Greg Jen-kins a, lui, fait pire en terminant kins a, lui, fait pire en terminant kins a, lui, fait pire en terminant avec -4 d’évaluation, ce qui avec -4 d’évaluation, ce qui avec -4 d’évaluation, ce qui « récompense » son manque « récompense » son manque « récompense » son manque d’adresse (22,2% de réussite d’adresse (22,2% de réussite d’adresse (22,2% de réussite aux tirs). aux tirs). aux tirs).

6666/7 à trois-points : la réussite 6/7 à trois-points : la réussite 6/7 à trois-points : la réussite au tir primé d’Eric Chatfi eld a au tir primé d’Eric Chatfi eld a au tir primé d’Eric Chatfi eld a été essentielle dans la victoire été essentielle dans la victoire été essentielle dans la victoire sur le fi l du PL. En manque de sur le fi l du PL. En manque de sur le fi l du PL. En manque de réussite au début de la ren-réussite au début de la ren-réussite au début de la ren-contre, la scoring-machine contre, la scoring-machine contre, la scoring-machine s’est ensuite spectaculaire-s’est ensuite spectaculaire-s’est ensuite spectaculaire-ment rattrapée pour terminer ment rattrapée pour terminer ment rattrapée pour terminer avec 33 points.avec 33 points.avec 33 points.

8 8 8 Comme le nombre de minutes Comme le nombre de minutes Comme le nombre de minutes sur le terrain pour Livio Jean-sur le terrain pour Livio Jean-sur le terrain pour Livio Jean-Charles lors d’ASVEL-Chalon. Charles lors d’ASVEL-Chalon. Charles lors d’ASVEL-Chalon. L’ex-pensionnaire de l’INSEP a L’ex-pensionnaire de l’INSEP a L’ex-pensionnaire de l’INSEP a fait ses grands débuts en Pro A fait ses grands débuts en Pro A fait ses grands débuts en Pro A et le moins que l’on puisse dire, et le moins que l’on puisse dire, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ailier-fort s’en est c’est que l’ailier-fort s’en est c’est que l’ailier-fort s’en est plutôt bien sorti avec 4 points plutôt bien sorti avec 4 points plutôt bien sorti avec 4 points et 2 rebonds.et 2 rebonds.et 2 rebonds.

23 23 23 Et un record pour Evan Four-Et un record pour Evan Four-Et un record pour Evan Four-nier ! Face à Strasbourg, le nier ! Face à Strasbourg, le nier ! Face à Strasbourg, le jeune arrière de Poitiers a jeune arrière de Poitiers a jeune arrière de Poitiers a établi son record de points établi son record de points établi son record de points en carrière, à 53,3% aux tirs. en carrière, à 53,3% aux tirs. en carrière, à 53,3% aux tirs. Après des débuts mitigés, voilà Après des débuts mitigés, voilà Après des débuts mitigés, voilà de quoi véritablement lancer de quoi véritablement lancer de quoi véritablement lancer sa saison et donner des idées sa saison et donner des idées sa saison et donner des idées à un certain Vincent Collet, sé-à un certain Vincent Collet, sé-à un certain Vincent Collet, sé-lectionneur des Bleus et coach lectionneur des Bleus et coach lectionneur des Bleus et coach de la SIG.de la SIG.de la SIG.

97,6 97,6 97,6 C’est le nombre de points C’est le nombre de points C’est le nombre de points encaissés en moyenne par encaissés en moyenne par encaissés en moyenne par Hyères-Toulon, plus mau-Hyères-Toulon, plus mau-Hyères-Toulon, plus mau-vaise défense de Pro A. Face vaise défense de Pro A. Face vaise défense de Pro A. Face à Gravelines-Dunkerque, les à Gravelines-Dunkerque, les à Gravelines-Dunkerque, les Varois en ont ainsi pris 106, Varois en ont ainsi pris 106, Varois en ont ainsi pris 106, leur deuxième rencontre à plus leur deuxième rencontre à plus leur deuxième rencontre à plus de 100 points encaissés après de 100 points encaissés après de 100 points encaissés après Roanne (116).Roanne (116).Roanne (116).

B.Y.B.Y.B.Y.

Philippe Hervéne s’explique pasle comportement

de ses joueurs.

« On sait que Mustapha Shakur est un très bon joueur de basket, mais il

n’arrive pas à s’exprimer avec nous. ».

Page 19: BasketNews 579

19PRO A

T out avait pourtant si bien commencé. Le BCM a fait du petit bois d’un HTV amoindri, où Ajinça et Weisz étaient restés en rade

à Toulon et où Patch Morlende a dû déclarer forfait juste avant le coup d’envoi, pour cause de blessure. Bref, une victoire facile et éclatante et, comme après chaque match, les joueurs et leurs proches partent fêter cela au salon VIP du club, pour la plus grande joie des partenaires, tout heureux de pouvoir côtoyer les héros de la soirée autour d’une coupette de champagne. Jusqu’à ce que l’incident éclate.

D’après nos informations, la femme de Dounia, Virginie Issa – qui entretiendrait des relations « diffi ciles » avec la plupart des épouses des joueurs de Gravelines –, s’en prend à la femme de Yannick Bokolo. Le ton monte et madame Issa lance un verre d’eau à la fi gure de madame Bokolo, qui rétorque par une gifl e. C’est à ce moment-là que Dounia Issa pète les plombs. L’intérieur entre dans une rage terrible, gifl e à son tour l’épouse Bokolo et fait valdinguer les tables alentours, le tout sous les yeux des partenaires, sidérés par la violence de la réaction. Pendant ce temps, Yanick Bokolo aurait tenté de protéger

M ême si le speaker l’a stupidement noyé dans la masse des joueurs du SLUC à la présentation, Nicolas Batum a été samedi chaleureusement applaudi par les

6.000 spectateurs d’Antarès. L’incompréhension avec le président Christophe Le Bouille a été levée. Comment en vouloir à un

jeune homme aussi charmant, même si Nico n’a plus le regard de Bambi mais l’œil mauvais du tueur ? « L’ayant eu chez nous je peux dire que la progression de Nicolas en trois ans est énorme, physiquement mais aussi techniquement et mentalement », notait J.D. Jackson. Le MSB lui a réservé un traitement dû à son rang. Beaucoup de Charles Kahudi et son énorme bandage au genou, peut-être le meilleur ailier défenseur de la Pro A.

Un peu de Boungou-Colo et de Kouguère. Aucun antidote. Le NBAer des Blazers a enfi lé 10 des 16 premiers points du

SLUC pour lui évité de couler à pic. Un panier à trois-points en fi n de possession, un contre télescopique sur Batista et surtout

deux paniers dans les bras de Kahudi, dont l’un avec la planche, pour remettre les deux équipes à égalité à 78.

Il joue beaucoupAlors forcément Batman était amer de constater que ça n’avait servi à rien de revêtir l’habit de super héros. « On prend zéro tir sur les deux dernières possessions. C’est inacceptable. On ne peut pas se le permettre en tant qu’équipe d’Euroleague. Ce match, on doit le gagner. On a la balle de match, on ne gère pas le système. Y’en a qui ne regardent pas l’horloge. Pfff… Je ne sais pas comment on fait pour perdre, sérieusement. »À la mi-temps, Batum avait comptabilisé 19 des 32 points d’évaluation de son équipe. On a l’impression qu’il peut jouer sans défaillir du lever au coucher du soleil, et d’ailleurs il est le 4e au temps de jeu de la Pro A (derrière Rochestie, Chatfi eld et Cox) et n’a passé que 8 minutes sur le banc en 5 matches d’Euroleague. Mais n’est-il pas actuellement le magnifi que chêne qui cache les – relatives – défi ciences du SLUC, notamment au rebond ? Charles Kahudi allait dans ce sens quand il disait : « On a réussi à limiter Nico au possible, même s’il fait un très gros match… Avec la sortie de Samnick il s’est trouvé un peu esseulé. » ■

Pascal LEGENDRE

GRAVELINES-DK 106 – HYÈRES-TOULON 57

BOURRE-PIF AU BCM

LE MANS 80 – NANCY 78

TROP SEUL, BATMAN ?

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L’incidentpeut-il affecter l’entente dans l’équipe de Gravelines ?

Nicolas Batum

sa femme en faisant écran de son corps, avant que J.K. Edwards, Hervé Beddeleem et Romuald Coustre – le GM du BCM – ne maîtrisent l’enragé. La fête est fi nie.

Pas de suspension pour IssaPeu de temps après, Dounia Issa serait redescendu sur terre, et aurait présenté des excuses à l’ensemble du club, y compris à Yannick Bokolo et madame. Les deux hommes étaient d’ailleurs tous deux présents à l’entraînement du lundi matin. « À l’heure où je te parle, l’incident est clos », nous déclarait par téléphone Hervé Beddeleem, lundi. « Les joueurs se sont vus et tout est rentré dans l’ordre. »Si le BCM ne prévoit pas de mise à pied sportive pour Dounia Issa, le joueur en revanche va devoir s’acquitter d’une sanction fi nancière. Il participera également à plusieurs actions citoyennes, nous détaille Hervé Beddeleem. Par ailleurs, il n’est pas impossible qu’à l’avenir, les épouses des joueurs ne soient plus conviées aux VIP après les matches. Reste que la réaction de samedi soir a surpris son monde, surtout venant de la part d’un joueur, Dounia Issa, jusqu’ici réputé pour être un vrai gentleman sur tous les parquets. Elle est d’autant moins compréhensible que le club surfe sur une vague de six succès de rang en championnat et occupe la première place du classement. Par le passé, on a connu des équipes exploser pour moins que ça. Espérons juste que la page est bel et bien tournée. ■

Florent de LAMBERTERIE

M ême si le speaker l’a stupidement noyé dans la masse des joueurs du SLUC à la présentation, Nicolas Batum a été samedi chaleureusement applaudi par les

6.000 spectateurs d’Antarès. L’incompréhension avec le président Christophe Le Bouille a été levée. Comment en vouloir à un

jeune homme aussi charmant, même si Nico n’a plus le regard de Bambi mais l’œil mauvais du tueur ?

Le MSB lui a réservé un traitement dû à son rang. Beaucoup de Charles Kahudi et son énorme bandage au genou, peut-être le meilleur ailier défenseur de la Pro A.

Un peu de Boungou-Colo et de Kouguère. Aucun antidote. Le NBA

SLUC pour lui évité de couler à pic. Un panier à trois-points en fi n de possession, un contre télescopique sur Batista et surtout

deux paniers dans les bras de Kahudi, dont l’un avec la planche, pour remettre les deux équipes à égalité à 78.

LE MANS 80 – NANCY 78

TROP SEUL, BATMAN ?

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Nicolas Batum

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20 PORTRAIT

A u moins, Jean-Denys Choulet pourra toujours se consoler en pensant qu’à une journée près, il aurait pu être le premier coach coupé

cette saison. Si l’« honneur » est finalement revenu à Didier Dobbels, le désormais ex-entraîneur de Roanne aura eu le déplaisir d’apprendre son sort dans des conditions qui lui restent en travers de la gorge. « Après avoir coaché à Roanne onze ans […], m’informer de mon éviction trois heures avant un match, c’est montrer bien peu de respect à mon égard », regrettait d’ailleurs Choulet dans les colonnes du Progrès.Le mardi 15 novembre dernier, Jean-Denys sort de chez le coiffeur pour apprendre qu’il est convoqué par son président. Sur le coup des 17 heures, il prend donc acte de la décision, alors que Roanne s’apprête à recevoir les Ukrainiens de Goverla en EuroChallenge, match dont le coup d’envoi est prévu à 20 heures. Un timing pour lequel Emmanuel Brochot, le président roannais, se justifie. « La décision d’écarter Jean-Denys a été prise lundi soir très tard en conseil d’administration », détaille le président. « Par respect, je me voyais mal lui demander de coacher un match de coupe d’Europe sachant que la décision de l’écarter était déjà prise. »Officiellement sous le coup d’une mise à pied conservatoire jusqu’au 24 novembre, Jean-Denys est écarté du staff roannais et la procédure légale suivant son cours, il refusera de s’exprimer sur l’épisode. « Ce que je retiens, c’est que je suis incroyablement surpris du nombre de soutiens que j’ai reçus sur Roanne, et même de partout », consentira à nous dire Choulet, joint par téléphone. « Honnêtement, je n’y croyais pas. » Après plus de onze ans de bons et loyaux services, Jean-Denys Choulet quitte donc la Chorale de Roanne, un départ qui, finalement, semblait de plus en plus évident.

L’échec Ricky Davis« Le choix de l’écarter est assez simple et compliqué en même temps », explique Emmanuel Brochot. « Malgré tout ce qu’il a pu apporter au club, le club a grandi sportivement, ça nous a permis de le

JEAN-DENYS CHOULET VIRÉ DE ROANNE

LA FIN D’UNE ÈREElle était la plus vieille en activité de toute la LNB. L‘association de Jean-Denys Choulet et de la Chorale de Roanne a longtemps rimé avec succès. Elle s‘est finalement achevée à l‘entame de sa douzième année. Voici pourquoi.

Par Florent de LAMBERTERIE

« Il y avait une scission entre les joueurs et le coach » Emmanuel Brochot

Rideau pour Jean-Denys Choulet

à Roanne.

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21PORTRAIT

faire grandir financièrement pour asseoir un budget au-delà des quatre millions ce qui nous donnait l’une des plus grosses masses salariales de toute la Pro A depuis trois, quatre saisons. Les qualités de Jean-Denys nous ont permis d’atteindre des objectifs intéressants. Jusqu’à l’année dernière, jusqu’à décembre janvier, on était premier du championnat et depuis cette date, il y a eu quelques mésaventures. »L’année dernière à mi-parcours, Roanne caracole en tête de la Pro A (12v-3d), grâce notamment aux bonnes performances de son ailier américain K.C. Rivers. Des prestations qui attirent l’œil de Bologne. Un temps réticent, Choulet laissera finalement partir sa vedette pour engager Ricky Davis, joueur au pedigree NBA impressionnant. À l’époque, tout le monde ou presque crie au génie. Sauf que la greffe ne prendra jamais et Roanne terminera l’exercice à la 5e place, avant de se faire sortir par Gravelines au premier tour des playoffs. « Une saison très moyenne, pour ne pas dire insatisfaisante », poursuit Brochot. « Ce qui avait d’ailleurs généré des tensions entre lui et moi en fin de saison. Malheureusement, on est aujourd’hui reparti dans les mêmes dispositions que l’année dernière. »Avec trois victoires pour trois défaites, le bilan de Choulet, sans être catastrophique, n’était pas à la hauteur d’un prétendant au titre et cela a joué contre l’entraîneur. Surtout qu’en interne, de gros problèmes étaient apparus entre le staff et l’équipe. « Il y avait une scission entre les joueurs et le coach », continue le président. « Il m’a semblé que ce n’était pas opportun de continuer comme ça si le club voulait atteindre ses objectifs. On risquait d’arriver à une situation très conflictuelle et j’ai préféré l’écarter avant que ça n’arrive. » Conflictuelle, la situation l’était déjà.

Uche, le point de non-retourQuelques jours avant le match contre le PL pour la 4e journée, Solo Diabaté et Choulet ont eu une vive altercation lors d’un entraînement. À la demande de Jean-Denys, Diabaté fut suspendu, et une mesure de licenciement mise en route. D’abord pour faute grave, ce qui aurait interdit au joueur de signer ailleurs en France pour le reste de la saison. Des discussions avaient ensuite été entamées avec certains clubs – Pau et Gravelines notamment – pour trouver une porte de sortie honorable. Mais l’éviction de Jean-Denys a changé la donne.« L’altercation ayant eu lieu entre deux personnes, l’une n’étant plus là, il était normal de laisser la possibilité au joueur de dire oui », résume Brochot. « Et en toute honnêteté, j’en avais besoin pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs. Mais la question de l’un ou de l’autre ne s’est jamais posée. » Un joueur d’un tel niveau estampillé JFL était quasi impossible à trouver à ce moment de la saison et à Roanne comme ailleurs, on

était forcément conscient de cela. Mais Diabaté n’était pas le seul joueur en bisbille avec Jean-Denys.Le vrai clash concernait Uche Nsonwu. À l’été 2010, le club avait prolongé le joueur jusqu’à 2012, bien que Choulet n’y était pas favorable à l’époque. L’été dernier, l’entraîneur souhaitait d’ailleurs le couper, ce qu’a refusé le président. « Jean-Denys ne s’en est jamais caché, il ne souhaitait pas conserver Uche en fin de saison », reconnaît Frédéric Brouillaud, l’assistant qui assure l’intérim depuis l’éviction de Choulet. Quelques heures après son départ, ce dernier publiait d’ailleurs

sur son compte Facebook le message suivant : « Merci à tous, merci à tous les Roannais pour qui j’ai vibré pendant ces dix années,

merci à cette belle région, merde à tous les tricheurs manipulateurs gros salaires et partisans du moindre effort. » Une pique qui ne visait personne d’autre qu’Uche Nsonwu. Entre les deux hommes, la situation devenait intenable et après la défaite à Strasbourg – le dernier match coaché par Jean-Denys Choulet – le pivot aurait, d’après nos informations, fait savoir à son président qu’il fallait choisir entre lui et le coach.

La connexion MatericHasard ou pas, au moment même où l’on apprenait la mise à l’écart de Jean-Denys, le nom de son

CHOULET ET ROANNE

11 ANNÉES DE SUCCÈS• Après quatre années passées sur le banc de Gravelines, Jean-Denys Choulet débarque à l’été 2000 à Roanne, depuis sept ans en Pro B et qui vient de terminer à la 11e place. L’effet Choulet ne va pas tarder à se faire sentir puisque Roanne termine 3e et n’échoue qu’en finale des playoffs, contre Hyères-Toulon. L’année suivante sera la bonne. 2e à l’issue de la saison régulière, et vain-queur des playoffs, les Roannais retrouvent l’élite neuf ans après l’avoir quittée.Choulet vivra trois premières années difficiles avec Roanne. 13e en 2003, 16e les deux saisons suivantes (à l’époque, la Pro A comptait 18 clubs), la Chorale joue le maintien jusqu’à la saison 2005-06. Roanne termine 9e et pour la première fois, de sa carrière, Choulet dispute les playoffs en Pro A. L’année suivante, Marc Salyers rejoint le duo Dee Spencer/Aaron Harper et ce trio-là va ravager la Pro A. Les As et le titre de champion de France, 48 ans après celui de 1959. Finaliste à nouveau l’année suivante, Choulet et Roanne ne quitteront plus jamais le Top 5 de Pro A, décro-chant une nouvelle demi-finale en 2010. La même année, la Chorale se hisse jusqu’au Final Four de l’EuroChallenge où elle s’incline en demi face à Göttingen, futur vainqueur.La 12e saison de Jean-Denys sur le banc roannais s’achève après six journées, alors que l’équipe pointe à 3v-3d. En un peu plus de onze saisons avec Roanne, Jean-Denys Choulet affiche un bilan en LNB de 205 victoires pour 174 défaites, playoffs compris.

F.d.L.

Au temps du bonheur, avec ses Dee Spencer, Marc Salyers et Marco Pellin.

successeur était déjà connu. Si la décision ne devrait être officialisée qu’aujourd’hui, Luka Pavicevic va prendre la suite de Jean-Denys. Ancien international yougoslave, le Monténégrin a remporté trois fois l’Euroleague avec Split et a joué une saison à Besançon en Pro B, en 2001-02. Depuis, il a entraîné plusieurs clubs, dont l’ALBA Berlin avec qui il fut champion d’Allemagne en 2008 et a remporté le championnat du monde universitaire cet été avec la Serbie. Surtout, son agent n’est autre que Predrag Materic, qui compte également dans son portefeuille… Uche Nsonwu. Peu de chances que ces deux-là aient les mêmes incompatibilités qu’avec Choulet…Reste maintenant à savoir si Pavicevic fera aussi bien que son prédécesseur. Avec Frédéric Brouillaud à sa tête, Roanne s’est remis sur les rails en remportant deux victoires, peut-être trois avec le déplacement de mardi à Prostejov, hors de nos délais de bouclage. Brouillaud, dont il n’a jamais été question qu’il succède à Choulet, n’a de toute façon jamais brigué le poste, estimant ne pas avoir « l’expérience nécessaire pour le costume. » Il est vrai qu’avec ses larges épaules et sa passion du développé couché, celui de Jean-Denys Choulet taillait grand. Très grand. n

« Merde à tous les tricheurs manipulateurs gros salaires et partisans du moindre effort »

Jean-Denys Choulet sur son Facebook

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22 ÉCHOS FRANCE

UN COACH ÉTRANGER À ROANNE

PAVICEVIC : PAS GAGNÉ !« Je voulais prouver à tous ces fils de putes

que nous sommes des êtres humains. » Le 13 mai 2007, Coupe de France au bout

du bras, Gordon Herbert organisait lui-même son pot de départ dans les couloirs de Bercy. « Plusieurs personnes m’ont dit que c’était la pire saison de Pau, elles peuvent embrasser mon putain de cul. » Deux ans avant cet écart de langage, c’est davantage par sa finesse technique que le Canadien avait séduit la Pro A aux commandes de Paris (23-11). Très bien coté à son départ pour Pau, il ne s’adaptera jamais au managérat made in Béarn et, après moult rebondissements, ni la qualification au Top 16 ni la Coupe ne l’absoudront de l’absence paloise en playoffs, une première depuis vingt ans.Peu après Herbert, Paris paria sur le Grec Elias

Zouros. Sans grand succès (13-21,14e). La Pro A accueillait ensuite Randoald Dessarzin, Suisse bardé de titres sur ses terres de Boncourt. Plus que la lente agonie de la JDA (13-17 en 2008, 11-19 en 2009), on retiendra les saillies répétées du président Michel Renault à l’encontre de son technicien. « Si on en avait la possibilité, l’entraîneur serait déjà reparti en Suisse », ful-minait-il en avril 2009. Il faudra attendre janvier 2010 pour le voir remplacé par Henrik Dettmann, sélectionneur finlandais, qui ne pourra redres-ser la barre (bilan : 3 victoires, 11 défaites et un ticket pour la Pro B). Même naufrage il y a quelques mois à Limoges où après avoir repris les rames d’Éric Girard, Zare Markovski n’a pu mener le CSP à bon port (4-10). n

Jérémy BARBIER

Erman Kunter excepté, tous les récents prédécesseurs étrangers du néo-Roannais Luka Pavicevic (Monténégro) ont connu des heures difficiles en Pro A.

Entre le Canado-finlandais Gordon Herbert et Pau-Orthez,

cela s’était mal fini.

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NICOLASBATUMPARRAIN DU TOURNOI

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AP BASKET NEWS 212X140 sem38 16/09/11 9:00 Page 1

2001-2011 : DIX ANS DE COACHES ÉTRANGERSCoach Club Bilan

Z. Markovski Limoges (février-juin 2011) 4-10 (28%)H. Dettmann Dijon (janvier-juin 2010) 3-11 (21%)R. Dessarzin Dijon (2007-janvier 2010) 28-46 (38%)N. Asceric Bourg-en-Bresse (janvier-juin 2007) 3-16 (15%)E. Zouros Paris (2006-07) 13-21 (38%)G. Herbert Paris (2004-06), Pau (2006-07) 57-45 (56%)E. Kunter* Cholet (2003-04 et 2006-10), ASVEL (2004-05) 119-73 (62%)B. Tanjevic ASVEL (2001-02) 23-7 (76%)

Total 250-229 (52%)(*) Le Turc a été naturalisé français en 2010. Les résultats des coaches naturalisés (Erman Kunter depuis septembre 2010, J.D. Jackson, Ron Stewart …) ne sont pas comptabilisés.

Entre le Canado-Finlandais Gordon

Herbert et Pau-Orthez, cela s’était mal fini.

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ÉCHOS FRANCE 23

NICHOLAS POPE (STB), 5e SCOREUR FRANCAIS

BIENTÔT INCONTOURNABLE ?

S oyons clair, Nicholas Pope n’est pas encore tout à fait de la trempe des meilleurs Français de Pro A. Le week-

end dernier, à Cholet, le shooteur du Havre a terriblement fait défaut : 2 points à 0/5, 3 contres subis en 27 minutes et une évaluation finale de 5, sa plus mauvaise note cette saison. Le STB, accrocheur (-6 à la 30e) mais limité, n’a pu compenser la défaillance de son deuxième scoreur. Comme à Cholet, la réussite du Havre cette saison sera conditionnée aux performances de son ex-sixième homme (10,4 pts et 3,8 rbds en 2011). « Quand Bernard King s’est blessé l’an dernier, on avait constaté qu’il était capable d’assumer », explique Jean-Manuel Sousa. « Il était prévu qu’il joue plus, qu’il obtienne plus de responsabilités, qu’il score davantage. Bref, qu’il fasse simplement plus de choses. »5e pointeur (14,0 pts) et 6e rebondeur français (6,0 rbds), celui qui obtint son passeport JFL sur dérogation (*) a répondu aux attentes du staff, se hissant même dans le Top 10 des joueurs formés localement à l’évaluation (13,6). Pourtant, après les deux premières journées, la progression espérée du nouveau starter se faisait attendre (8,5 pts et 3,0 rbds en 27 minutes). « Je laissais un peu trop le jeu venir à moi », confie l’intéressé. « J’étais trop passif et ce n’est pas dans ma nature. » « Il a fallu qu’il assimile son nouveau rôle », ajoute Jean-Manuel Sousa. Passé à la retouche, le nouveau costume de Nick Pope lui va finalement comme un gant.

Tiendra-t-il le rythme ? Malgré une dernière sortie ratée, l’ailier demeure depuis un mois l’ennemi n°1 des opposants havrais (16,2 pts et 7,2 rbds), totalement décomplexé dans son rôle de première gâchette (40% derrière l’arc sur 6,0 essais en moyenne). « Il est peut-être un peu plus libre dans sa tête car il sait qu’il a un vrai rôle chez nous », explique coach Sousa. « Après, est-ce que cela lui fait du bien mentalement, il faudrait le lui demander. » Aussitôt dit, aussitôt fait. « Il y a un certain confort à être titulaire », reconnaît Pope. « Mais si je ne suis pas bon, la rotation va venir, peut-être rester sur le terrain et au final, c’est comme si je sortais du banc. »

En concurrence directe avec Christophe Léonard, il profite actuellement des hésitations du transfuge choletais (3,1 points en 15 minutes) pour gonfler son temps de jeu (+6 minutes cette saison) et affirmer sa position. Si la hiérarchie du STB n’est pas gravée dans le marbre, l’efficacité du natif de Glasgow (45,3% aux tirs contre 40% l’an passé) devrait lui permettre de conserver l’avantage. « L’année dernière, j’avais l’impression que je devais rentabiliser mon temps sur le terrain donc je cherchais à marquer et je prenais quelques tirs difficiles. J’ai plus de systèmes pour moi maintenant et des choix mieux définis. »Comme Ian Mahinmi, Ali Traoré ou Fabien Causeur avant lui, Nicholas Pope pourrait, un peu sur le tard, user du tremplin STB pour frapper aux

portes d’une plus grosse cylindrée. « Je n’y pense pas vraiment », promet-il. « J’essaie de faire ma saison du mieux possible et après, on verra. »

Dans l’immédiat, sa progression se mesurera à sa capacité d’adaptation face aux ajustements que ne manquent déjà pas de faire les défenses. « Je ne sais pas s’il pourra tenir comme ça toute l’année », confessait Jean-Manuel Sousa avant le déplacement dans les Mauges. « On ne peut pas faire de bilan maintenant. Il lui faut trouver

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« Il ne faut plus descendre sous un certain seuil »

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Il a été formé à l’étranger et, à 27 ans, n’est plus un jeune joueur. Assez méconnu du grand public, Nick Pope se rapproche aujourd’hui des meilleurs à son poste.

une certaine régularité et ne plus descendre sous un certain seuil. » Le raté choletais restera-t-il un simple accident ? n

Jérémy BARBIER

(*) Né en Écosse puis élevé en partie en France, Nicholas a ensuite effectué l’ensemble de sa formation en Angleterre et aux États-Unis.

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25PRO B

Comment vivez-vous la situation actuelle ?Michel Veyronnet : La période est difficile, elle n’est agréable à vivre pour personne. Ni pour les joueurs ni pour le staff, pour les dirigeants, les partenaires. Je suis déçu par les résultats, par ce qu’on fait actuellement, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut sombrer dans le pessimisme démesuré. Il ne faut pas s’affoler.Thierry Rupert : Je ne pense pas que quelqu’un puisse bien vivre une situation comme celle-ci. On a l’impression qu’on est une nouvelle équipe alors que ça fait quand même un moment qu’on est ensemble. Dans des groupes, parfois ça arrive. On essaie de se dire que ça va aller mieux.

Comment expliquer cette permissivité défensive ?M.V. : On prend quasiment 50 points en première mi-temps à chaque fois, ça nous oblige à être très performants en attaque et comme on ne l’est pas sur la durée d’un match, on s’expose à des défaites. On fait preuve d’indiscipline, individuelle et collective. Et on n’a certainement pas encore accepté d’avoir cet esprit de sacrifice les uns pour les autres.T.R. : En attaque on a du talent, on a toujours des joueurs qui s’en sortent plus ou moins donc on est rarement largués mais on défend très mal, on encaisse 50 points en première mi-temps. Il n’y a pas de bloc et des joueurs ont des défaillances. Parfois moi, parfois c’était un autre joueur, c’est jamais la même chose mais le résultat est toujours le même : on se prend 50 points !

Sur le papier cette équipe semble pourtant avoir tout ce qu’il faut !M.V. : On a encore besoin de temps. Il y a des leaders sur le papier mais c’est sur le terrain qu’il en faut. T.R. : On a de belles individualités mais on n’est pas une belle équipe. Il n’y a pas de cohérence.

Michel, les joueurs ne seraient-ils pas trop confiants, sûrs de leur talent ?M.V. : S’ils pensent ça, ils se trompent. Mais je ne suis pas inquiet de manière extrême. Cette équipe-là a des bons joueurs qui la composent.

Thierry, en tant que joueur d’expérience, essaies-tu de faire entendre ta voix ? T.R. : Au début j’étais arrivé dans cette optique. Après

j’ai raté mon match contre Nantes et on a gagné, donc le coach m’a moins fait confiance, il s’est dit « je vais faire plus confiance à ceux qui ont apporté la victoire. » Pour pouvoir plus ouvrir ma bouche j’aime bien avoir un rôle sur le terrain et là ça fait 2-3 matches où je ne joue pas énormément donc je vais moins me mettre en avant. C’est un tout, c’est tout le monde.

Redoutez-vous que le déclic ne survienne jamais ?M.V. : Bien évidemment qu’il faut le redouter ! Mais ça on le saura dans quelques semaines. Aujourd’hui la seule ligne de conduite que je me fixe est de trouver des solutions. Cette équipe, j’y crois, je crois en mes joueurs. Je ne doute pas, je n’ai pas peur, je ne suis pas inquiet ni pour elle ni pour moi. La seule chose que je demande est que le déclic se produise. T.R. : Malheureusement ce qu’il se passe parfois dans ces situations c’est qu’on commence à regarder l’autre de travers, on dit que c’est la faute de l’autre et ça, ça

ROUEN NE DÉFEND PAS !

« ON A FAIT ASSEZ DE CONNERIES »Le week-end dernier Rouen a chuté à Évreux, 83-90, confirmant son triste statut de pire défense de Pro B (88,4 pts encaissés). 3 victoires en 8 matches, le bilan est décevant pour l ‘une des grosses écuries de la division. L ‘entraîneur, Michel Veyronnet, et « le sage », Thierry Rupert, font le point.

Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

peut détruire un groupe. J’espère que ça ne va pas arriver. Pour l’instant j’ai vraiment l’impression que le groupe vit bien, j’espère qu’on ne va pas rentrer dans cette spirale. Mais là on est à la limite, il faut vite qu’on réagisse.

Vos objectifs sont-ils revus à la baisse ?M.V. : Après 8 journées, on n’a pas décollé mais le championnat non plus ! Il y a douze équipes en deux points, tout peut basculer. Il faut garder sérénité.T.R. : L ‘année dernière, Boulazac avait une belle équipe, Bourg aussi, ça arrive des saisons où des équipes qui sont belles sur le papier ne se qualifient pas pour les playoffs. Pour l ‘instant on n ‘est pas largués, on peut vite remonter au classement mais à l ‘heure qu ‘il est il faut déjà gagner un match. Ce week-end contre Boulogne, à domicile, on n ‘a plus le droit à l ‘erreur. On a assez fait de conneries, il va peut-être falloir commencer à mettre des croix dans le tableau des victoires. n

Michel Veyronnet

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27.09.2011 17:40 PDF_QUADRI_300dpi_txvecto

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en 1974 car l’Euroleague a contraint Bennet Cantu à s’exiler à 22km de là, à Desio.Cantu a pris le nom de ses sponsors, et les plus célèbres sont Forst, Gabetti, Squibb, Ford et encore Jolly Colombani car ils correspondent à l’âge d’or du club. Tenez-vous bien. Cantu a confi squé 4 Coupes Korac, dont 3 de suite (73, 74, 75 plus 91), 2 Coupes Intercontinentales (75 et 82), 4 Coupes des Coupes (77, 78, 79 et 81) puis 2 Coupes des clubs champions (82 et 83) l’équivalent de l’Euroleague contemporaine. Absolument unique. L’énoncé du listing des

joueurs et des coaches de cette époque illumine le regard de ceux qui ont une solide connaissance historique : Pierluigi Marzorati, Carlo Recalcati, Antonello Riva – meilleur scoreur italien de tous les temps – du côté des joueurs, Borislav Stankovic – futur secrétaire général de la FIBA –, Arnaldo Taurisano, Valerio Bianchini et encore Carlo Recalcati – futur coach de l’équipe nationale – pour les entraîneurs. Avec sa tête d’ange sur un corps de M. Tout-le-Monde, Pierluigi Marzorati, un temps le meilleur meneur de jeu continental, fut le symbole de la réussite de Cantu. Il mena de paire avec le basket de brillantes études d’ingénieur en Ponts et Chaussées.Le secret de ce club niché dans une région riche de la Lombardie, la Brianza ? Son centre de formation. « Tout a changé dans les années 70 avec l’arrivée de Aldo Allievi, le patron historique du club, qui est mort il y a quelques mois », raconte Guido Guida journaliste à La Gazzetta dello Sport. « Ils ont innové en ouvrant un petit collège où ils regroupaient les jeunes de 15-16 ans qui venaient d’autres villes d’Italie. Ils vivaient tous ensemble avec une gestion familiale et un bon suivi scolaire. » À cette époque, les clubs étaient littéralement propriétaires des

joueurs et Cantu se réservait les meilleurs de son centre et vendaient les autres à la concurrence.

Une fi nale de LombardieLa rivalité avec Varèse (distant de 66 km) et surtout Milan (à 48 km) a toujours été vive mais sans excès. Même

si évidemment les fans de Cantu n’ont pas apprécié qu’Antonello Riva passe à l’ennemi. Plus récemment c’est le coach Andrea Trinchieri, formé à Milan, qui est venu coacher Bennet

Cantu. On lui promettait une fi n rapide, il a su s’imposer. Le comble de la concurrence régionale a été atteint le 24 mars 1983 lorsque Ford Cantu et Billy Milan se sont affrontés en fi nale de la Coupe des Champions à Grenoble situé à moins de cinq heures de voiture et dans un palais des sports aux deux tiers italiens. Deux équipes de Lom-bardie sur le toit de l’Europe, incroyable. C’est au prix d’un suspense stressant que Marzorati, Riva et les Américains Jim Brewer et Wallace Bryant arrachèrent le Saladier d’Argent. Aujourd’hui encore les tifosis de Milan chantent à pratiquement tous les matches, « on va brûler Cantu ! »Ce fut ensuite la dépression. Les autres clubs soignèrent à leur tour la formation, l’épisode Antonio Diaz-Miguel – ancien coach de légende de l’équipe nationale espagnole – fut dramatique, Cantu descendit en A2, n’intéressait plus que deux milliers de spectateurs, fut à deux doigts d’expirer. La renaissance pris corps sous le règne du GM Bruno Arrigoni, au fl air certain pour dénicher des Américains dont Dan Gay qui joua un rôle de frère aîné pour ses compatriotes. « La formation est oubliée depuis des années. Depuis 15 ans pas un joueur majeur est sorti du centre, mais à l’inverse le club effectue un excellent travail de scouting et c’est ce qui est devenu très important aujourd’hui », analyse Guido Guida.Au fait, savez-vous quelle est la ville d’Euroleague la moins peuplée ? C’est Cantu. Moins de 40.000 habitants. « Jordi Bertomeu (le patron de l’Euroleague) a déclaré que le problème de l’Italie c’est qu’à part Milan et Rome c’est une ligue de petites villes. Et effectivement c’est presque impossible de vendre médiatiquement une fi nale entre Sienne et Cantu comme l’année dernière. »Si vous pensez que Cantu a des points communs avec Cholet, vous n’avez sans doute pas tort. Nuance importante : son budget actuel frise les 10M€. ■

Quelle est la ville d’Euroleague la moins peuplée ? C’est Cantu

D.R

D e Milan vous prenez l’autoroute mais à un moment votre voiture emprunte une voie campagnarde et le GPS reste

insensible à la direction de la NGC Arena située sur la commune de Cucciago. Finalement, en haut d’une colline, vous tombez sur un vieux hangar métallique et vous rangez votre voiture sur un terrain vague. À l’intérieur, c’est à l’avenant avec seulement 3.910 sièges, un demi-millier d’ultras parfois torses nus, des bureaux d’écoliers en guise de tables de presse et des couloirs minuscules pour circuler dans l’édifi ce. Bienvenue dans l’antre du Pallacanestro Cantu, l’un des clubs les plus prestigieux d’Europe ! Rassurez-vous, en octobre le SLUC n’a pas eu à visiter l’endroit mythique édifi é

Ce soir, le SLUC reçoit Bennet Cantu, un aristocrate du basket européen.

Par Pascal LEGENDRE

UNE LÉGENDE VIVANTE

CANTU, ADVERSAIRE DU SLUC NANCY

Pierluigi Marzorati au soir de sa carrière.

Page 28: BasketNews 579

28

LES SURPRISES DE LA 5e SEMAINE

BAMBERG SE PAYE LE CHAMPION

MILAN CHUTE(ENCORE)

F in octobre 2010, Bamberg s’était déjà imposé face à une armada grecque en battant l’Olympiakos 73

à 61 après un gros match de Brian Roberts. La semaine dernière, c’est le Panathinaikos qui a fait les frais d’une bonne prestation allemande. Ça ne commençait pas terrible pour le Panathinaikos et ça s’est aussi mal fi ni. Alors que le score est de 77 à 74 pour Brose Baskets, ni Dimitris Diamantidis ni Nick Calathes ne réussissent à marquer le dernier trois-points salvateur pour accéder aux prolongations. Bamberg s’impose fi nalement 79 à 76.Les Bavarois peuvent se vanter d’avoir fait jeu égal avec le Panathinaikos dans un match se jouant dans un mouchoir de poche (16-19, 21-21, 23-19,19-17). Et ceci grâce à leur jeu

propre, à l’image de l’adresse de l’équipe à deux-points (62%). Marcus Slaughter, passé par Gravelines, Le Havre et Nancy s’est illustré avec le panier du match (le seul de l’Américain), un gros alley-oop. Mais le joueur du match est bien l’ailier Predrag Suput (2,00 m, 34 ans) qui a tenu son rôle à la perfection après une prestation déjà remar-quée contre le Zalgiris Kaunas (19 points et 5 rebonds). Contre le Pana, le vétéran a fait parler l’expérience et ses précieux fondamen-taux en compilant encore 19 points et 4 rebonds en 24 minutes de jeu. Une effi cacité largement rehaussée après une saison Euroleague 2010-2011 où il tournait à 10,0 points et 2,1 rebonds de moyenne. Devant 6.800 spectateurs, Bamberg a réussi un petit exploit, comme l’atteste la joie

des joueurs et de leur public au coup de siffl et fi nal. « Je pense que c’était la plus grosse victoire de ma carrière de joueur professionnel et de l’histoire de Bamberg », a commenté Marcus Slaughter à la fi n du match. Un pourcentage aux lancers-francs convenable (5/11) des Grecs aurait pu faire basculer la rencontre. Le Pana et Diamantidis (encore une fois au niveau avec 16 points et 6 passes décisives) repartent la tête basse. Et inquiets après cette deuxième défaite consécutive en Euroleague. Après avoir failli de deux points lors de leur confrontation face au géant russe, les Grecs laissent le CSKA prendre de l’avance avec cette défaite surprise. n

Claire PORCHER

D rew Nicholas, Antonis Fotsis, Yannis Bourousis, Omar Cook, Malik Hairston ou encore le retour de Danilo Gallinari.

Milan fait partie des équipes qui ont beaucoup fait parler d’elles cette intersaison avec un recrutement riche. Et pourtant, à mi-parcours, le bilan et le jeu proposé par Milan interpellent et sa présence au Top 16 est loin d’être assurée avec trois défaites (dont deux à domicile) pour deux victoires.L’ambitieux Sergio Scariolo, médaillé d’or à l’Euro, doit être plutôt contrarié de la tournure des événements. Contre Belgrade, les Italiens prennent pourtant de l’avance avant la mi-temps avec un deuxième quart-temps effi cace (19 à 2). Douze points séparent les deux formations et même plus de 20 points dans le troisième quart-temps. Mais les Italiens s’effondrent dans un dernier quart à sens unique (30 à 9 !) et sont crucifi és dans la dernière

minute. Un 2+1 décisif de Dusan Kecman permet aux Serbes de passer devant sur le score de 65 à 63. Omar Cook perd la balle, c’est fi ni. D’une manière générale, la mayonnaise ne semble pas avoir pris du côté de Milan. Décevant – comme l’impact de Danilo Gallinari l’est – pour cette équipe à fort potentiel.Le retour du Partizan Belgrade, emmené par le duo Pekovic/Macvan, a été fatal aux Italiens. Le Mon-ténégrin a compilé 15 points, 6 rebonds et 8 fautes provoquées alors que le Serbe a fi ni la rencontre avec un double-double à 18 points et 11 rebonds. Après deux défaites en début de saison d’Euro-league, Belgrade a fêté contre Milan sa troisième victoire consécutive après avoir coiffé au poteau les Madrilènes (80-79) et logiquement gagné contre le Spirou Charleroi. n

C.P.

Predrag Suput, le héros de la semaine, avec Bamberg.

C’est pas la joie pour Danilo

Gallinari et Milan.

Sans complexe, les Allemands ont fait tomber le champion d’Europe en titre. Avec deux défaites, le Pana laisse s’échapper le CSKA en tête du groupe B.

Décidément, rien de va plus chez les plus grands. Les Italiens, devant leur public, ont rendu les armes face à un Partizan très en vue dans cette saison Euroleague pleine de surprises.

Dani

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ÉCHOS 29

LES SURPRISES DE LA 5e SEMAINE

BAMBERG SE PAYE LE CHAMPION

ACB

DRAGIC À LA CAJA

ESAKE

LE MATCH DES DUELS

PBL

FRAYEUR AU CSKA

M auvaise nouvelle pour le SLUC Nancy. Une nouvelle recrue de choix, Goran Dragic (1,91 m, 25 ans), rejoint le Caja

Laboral jusqu’à la fin du lock-out. Le Slovène a partagé sa dernière saison entre Phoenix (7,4 points et 3,1 passes décisives) et Houston (7,7 points et 2,5 passes décisives) où il a été transféré en février. Dragic connaît déjà la Liga puisqu’il a joué avec Murcia en 2006-2007, prêté par … Vitoria. Cet été, à l’EuroBasket, l’international a compilé 11,7 points, 3,6 rebonds et 2,7 passes décisives. Finissant même le premier de la compétition dans le pourcentage à deux-points avec 60,6% de réussite. Avec Pablo Prigioni et maintenant Goran Dragic, le temps de jeu du Français Thomas Heurtel va forcément être impacté. n

C.P.

G rand classique du genre, le Panathinaikos et l’Olympiakos se sont affrontés dimanche soir. Le duel fratricide a vite

tourné à l’avantage des Verts avec une victoire finale sur le score de 74 à 70. Mais c’était aussi un duel entre deux des plus grands coaches de l’histoire, les vieux amis Zeljko Obradovic et Dusan Ivkovic, qui ont travaillé ensemble sur le banc de la sélection nationale. Sur le terrain, c’était le duel Dimitris Diamantidis/Vassilis Spanoulis. Le premier assure avec 15 points et 8 passes décisives délivrées (compensant ses 7 balles perdues) et le second avec 14 points et 4 passes décisives. À noter : la bonne prestation de Giorgios Printezis et ses 18 points en 18 minutes et 4 rebonds. Le Pana reste invaincu dans le championnat grec comme l’étonnant Kolossos Rhodes, 8e du championnat 2010-2011. n

C.P.

C oup d’arrêt pour l’un des meilleurs joueurs du monde « en activité

». Dans le premier quart-temps de son dernier match de championnat le week-end dernier (victoire du CSKA contre Krasnie Krilya 88 à 73), Andrei Kirilenko a très lourdement chuté en tentant de récupérer un ballon. Il s’est cassé le nez et entaillé au niveau du sourcil gauche, alors que son épaule est surveillée. Complètement sonné, le Russe

a immédiatement été envoyé à l’hôpital. Plus de peur que de mal pour le CSKA, invaincu en Euroleague grâce à un AK47 stratosphérique depuis le début de la compétition. Au repos, son retour est espéré dans dix jours pour le match européen contre les Allemands de Bamberg. Il portera un masque de protection. Et manquera donc sûrement le match contre le Zalgiris Kaunas et en PBL contre Kazan. n

C.P.

EUROLEAGUE

NEWS39 • Nicolas Batum (la 2e et 4e) et Andrei Kirilenko (la 1e et la semaine dernière, la 5e) ont tous les deux été élus MVP de la semaine Euro-league à deux reprises. Après le feu d’artifice face à Vitoria, c’est la douche froide pour le Français (9 points et 6 rebonds) après la défaite de Nancy contre l’Olym-piakos (91-78). Alors que le Russe (avant sa blessure en championnat national) permet au CSKA de rester invaincu de sa poule en gagnant contre l’Unicaja. Avec AK47, c’est net et précis. 17 points : 1 sur 2 à deux-points, 1 sur 1 à trois, et 12 sur 13 aux lancers. Accompagné de 9 rebonds, 2 passes décisives, 6 interceptions, 3 contres et 7 fautes provoquées, ça donne juste la meilleure évaluation de cette saison. Il éclipserait presque la prestation de Paulius Jankunas à 38 d’évaluation (24 points, 11 rebonds, 9 fautes provoquées) lors – pourtant – de la défaite du Zalgiris Kaunas face au KK Zagreb (78-80).

67,9 %• Grosse victoire pour le Real Madrid qui a largement dominé l’Anadolou Efes Istanbul 104 à 84. Jaycee Caroll a terminé meilleur marqueur des Espagnols avec 19 points. Avec un 0 sur 3 à deux-points, c’est derrière l’arc que l’Américain a déprimé les Turcs. 5 tirs primés sur 8 pour l’arrière. À la mi-temps, il était déjà à 11 points en 10 minutes (3 sur 4 à trois-points). Caroll est celui qui a le plus marqué à cette distance de la saison avec 19 shoots sur 28, pour une réussite donc de 67,9 % (il était à 42% l’année dernière en Eurocup avec Gran Canaria). Un pourcentage impressionnant qui confirme les bonnes et régulières prestations du Madrilène dans cette saison européenne. Son effi-cacité au scoring fait de lui l’actuel leader aux points par minute avec 0,85. À noter que lors de leur facile victoire, huit joueurs du Real sont repartis avec une évaluation supé-rieure à 10. Et tout le monde a par-ticipé à la marque, jusqu’au jeune Jorge Sanz (1,87 m, 18 ans) qui lui non plus n’a pas manqué d’effica-cité en marquant un trois-points dans ses 41 secondes de jeu..

C.P.

Bobo pour Kirilenko.

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NOUVEAU

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Salut Abdel, ça va ?

Oui, ça va bien, on vient de terminer l’entraînement avant

le match de demain au Mans. On est rentré de Grèce hier (défaite contre l’Olympiakos en Euroleague, ndlr). J’étais blessé à la main gauche en début de saison, c’est en train de se remettre tout doucement, donc ça va.

Tu commences à avoir du temps de jeu

chez les pros à Nancy…

Pour ma première année, oui c’est pas mal. J’ai la confi ance du coach et celle de mes coéquipiers, c’est tout bénéf pour moi.

Ça fait quoi de représenter les Seychelles

dans le basket français et européen ?

C’est un grand plaisir ! J’ai l’impression de rendre aux Seychelles tout ce que ces îles m’ont donné... Elles m’ont donné l’opportunité de me montrer là-bas, puis d’avoir la chance de venir en Europe. En tant que premier joueur de basket professionnel seychellois, je l’ai toujours dit, je suis un ambassadeur pour les Seychelles. J’y rentre tous les étés.

Avec ton équipe nationale, tu as eu la

médaille d’or aux Jeux des Îles de l’Océan

Indien en août dernier. C’était une belle

aventure ? (*)

C’était magnifi que, on avait un public qui poussait à chaque minute. C’était organisé aux Seychelles en plus, je me sentais vraiment à la maison et on m’a mis dans de superbes conditions. Tout le groupe a fait un super travail avec notre coach Dominique Gueret, qui est français. Je tiens encore à tous les saluer, tous les dirigeants, tous les supporters, et surtout ma famille qui m’a bien supporté pendant l’été.

Quel était ton parcours de basketteur aux

Seychelles, avant d’arriver à Nancy à 17

ans ?

J’ai commencé le basket à 15 ans. Comme il n’y a pas d’équipe professionnelle, j’allais à l’école et je m’entraînais trois fois par semaine avec mon club amateur.

SALUT ! ÇA VA ?

après si l’opportunité se présente, pourquoi pas. En ce moment, c’est avec Nancy que je me concentre. Mais je suis quand même ce qui se passe là-bas avec le lock-out… à eux de trouver un accord qui arrange les deux parties.

Ce lock-out, ça ne calme pas tes ardeurs

de jeune joueur qui a la NBA en ligne de

mire ?

Je ne peux pas vraiment dire que ça m’a calmé, tu sais qu’il peut y avoir des

crises comme ça. Maintenant, c’est sûr que ça te fait un peu relativiser les choses… ■

(*) La fi nale Seychelles / Mayotte est intégralement disponible en streaming sur le site du groupe France Télé reunion.la1ere.fr (chercher « basket hommes Seychelles Mayotte » sur Google).

Propos recueillis par Gaétan SCHERRER

Comment s’était passé

la transition entre ton

club de Baya (Seychelles) et les espoirs à

Nancy ?

Ça a été un peu dur… il a fallu s’adapter à une nouvelle vie, au froid… (Rires) Et puis il y a une grosse différence entre les deux baskets. Aux Seychelles, c’était plus physique que tactique. Jai énormément appris lors de ma première année en France, et ça s’est vite bien passé.

Ton meilleur souvenir chez les

espoirs ?

Le Trophée du Futur, qu’on a gagné l’an dernier.

Comment se passe ton

intégration cette saison ?

Jusqu’ici ça se passe très bien, le groupe est super, on s’entend bien. Je dois continuer à grappiller des minutes et donner le maximum avec l’équipe pour gagner des matches.

La meilleure ambiance,

c’est chez les espoirs ou

dans le groupe pro ?

(Rires) Aujourd’hui encore je m’entends bien avec les espoirs et avec les pros, donc je dirais les deux…

Tu étais au camp pré-Draft de Trévise, en

juin dernier, c’était comment ?

C’était une bonne expérience, il y avait des grands joueurs, des grands coaches. J’ai vraiment beaucoup appris pendant ces quelques jours à Trévise.

Quel joueur t’avait le plus impressionné

là-bas ?

(Il réfl échit) Je ne me rappelle plus de son prénom… un poste 4 brésilien… (Le seul Brésilien présent à Trévise était Lucas Nogueira, qui a fi nalement retiré son nom de la draft, ndlr)

La NBA, ça reste ton objectif absolu ?

Je pense d’abord à ma saison actuelle,

ABDEL KADER SYLLA (NANCY)

« UN AMBASSADEUR POUR LES SEYCHELLES ! »

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la transition entre ton

Page 32: BasketNews 579

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