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Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 469 pour chacune d’entre elles, leurs destinations, leurs niveaux d’émergences et de terminaisons. Chaque mesure a été prise par rapport à la ligne bi-épicondylienne et pondéré à la longueur de l’avant bras. Résultats.– Une anastomose de Martin-Grüber a été retrouvée dans 13 cas soit dans 40,62% des cas. L’anastomose a toujours été retrouvée, sauf dans un cas, passant entre l’artère ulnaire en avant et le FDP en arrière. Origine au nerf médian.– L’anastomose de Martin Grüber émergeait du nerf interosseux antérieur (NIOA) dans 92,3 % des cas soit directement (53,84 % des cas) soit d’une branche destinée au muscle FDP (38,46 % des cas). Le niveau d’émergence moyen était de 64 mm soit 26 %. Origine au nerf ulnaire.– Dans 76,92 % des cas, elle émergeait du nerf ulnaire directement. Dans les autres cas, elle émergeait d’une branche du FDP. Son niveau moyen d’émergence était de 76 mm soit 30 % de la longueur de l’avant- bras. D’un point de vue morphologique nous avons retrouvé, si nous nous référons à la classification de Shu (1999), une majorité de type IVa avec 53,84% des cas mais un grand nombre de cas étaient inclassables. Selon la classification d’Hirasawa (1931), nous avons retrouvé, 30,76 % de type A, 38,46 % de type B, 7,69 % de type C et 15,38 % de type D. Une était inclassable. Discussion.– La fréquence de cette anastomose dans les séries anatomiques de la littérature est très variable et ne dépasse jamais les 24 % hormis pour l’étude de Canovas en 1998 qui en retrouve dans 60 % des cas mais sur seule- ment 10 dissections. Dans notre série, sa fréquence (41 %) est plus proche de la fréquence de certaines séries électromyographiques comme celle de Wilbourn en 1976 qui en retrouve 34 % que des séries anatomiques. Cette différence est probablement le fait de deux choses : Sa taille très fine rend probablement son sacrifice involontaire fréquent. Puisqu’elle émerge majoritairement des branches nerveuses destinées au muscle FDP, elle doit souvent être confondue à l’une d’entre elles. L’ensemble des classifications existantes de la littérature ne permettent pas de caractériser certaines variations anatomiques que nous avons retrouvées. La classification morphologique d’Hirasawa, est néanmoins la seule classifica- tion qui permette de prendre en compte les aspects singuliers des types C et D que nous avons pu constater fréquemment dans notre étude. Cependant même celle ci est mise a défaut par un de nos cas. L’anastomose subit finalement trois niveaux de variation : le niveau d’émergence sur le nerf médian, le niveau d’émergence sur le nerf ulnaire, ainsi que sa morphologie. Partant de ces constatations, nous proposons une nouvelle classification utilisant celle d’Hirasawa complétée (A à E) et intégrant la variabilité de l’origine sur le nerf médian qui peut être soit direct sur le tronc nerveux, soit sur le NIOA ou une de ses branches (FDP), soit sur une autre branche du nerf médian (1 à 3). http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.113 CP112 Le nombre d’or et la main : esthétique d’une proportion ou réalité anatomique ? P. Houvet Institut fran¸ cais de chirurgie de la main, clinique Victor-Hugo, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Histoire de la médecine ; Anatomie ; Physiologie humaine Objectif.– L’utilisation du terme « nombre d’or » date du début du XX e siècle. Auparavant, on retrouve dans la littérature les dénominations de « divine propor- tion, rectangle d’or ou nombre divin », etc. Le nombre d’or désigne le rapport, ou quotient, entre deux longueurs (L/l) tel que le rapport de la somme des deux longueurs successives (L+l) sur la plus grande (L) est égal au rapport de la plus grande sur la plus petite (L/l). Il est souvent désigné par la lettre grecque , en hommage au sculpteur Phidias, qui supervisa les travaux de décoration du Parthénon, et dont la tradition veut qu’il ait utilisé dans ce monument le nombre d’or. Cette équation du second degré a une unique solution positive : (1+ 5)/2. est un nombre irrationnel qui vaut approximativement 1,618. Philosophes, musiciens, architectes, biologistes ou médecins ont tour à tour recherché une relation entre l’harmonie et le nombre d’or. Ces applications sur le corps humain ont été longuement discutées. Basé sur les dimensions du corps humain et notamment de la main, un système de cinq mesures a été inventé dans l’antiquité probablement par les égyptiens et utilisé jusqu’ au XIX e siècle. : le quine. Selon les époques, les mesures de bases étaient différentes mais la progression était semblable. Les partages du quine forment une suite additive, comme dans la suite de Fibonacci décrite à la Renaissance et répondent aux mêmes critères mathématiques que le nombre d’or. Méthode.– Nous avons réalisé deux études distinctes : – la première étude est radiologique et rétrospective. Il s’agit de la lecture de radiographies numérisées d’une main de face effectuées dans le service de radiologie du même établissement spécialisé. Toutes les radiographies ont été réalisées selon la même technique (patient assis, face palmaire à plat sur la table, rayon directeur vertical). Les mesures ont été réalisées sur une console de lecture et de traitement d’image intégrée dans le système d’archivage et de traitement d’image Impax AGFA. L’utilisation du rapport de distance permet d’éliminer l’erreur en rapport avec l’agrandissement radiologique. Nous avons mesuré la longueur de chaque élément osseux composant le squelette osseux du majeur de 100 mains, c’est a dire la longueur de la première, deuxième et troisième phalange de chaque doigt. Il s’agissait au total de 94 mains chez 42 hommes et 34 femmes d’âge moyen 41 ans (7 a 86 ans). Nous avons appliqué la règle de calcul du quotient telle que L(P1 + P2)/LP1 puis L(P2 + P3)/LP2 ; – la deuxième mesure a consisté à mesurer cliniquement avec un double déci- mètre les valeurs de l’empan, de la palme et de la paume, valeurs classiques du quine. Les mesures ont été réalisées ont été réalisées selon la même technique (patient assis, face palmaire à plat sur la table, doigts écartés au maximum). Il s’agissait au total de 110 mains chez 31 hommes et 29 femmes d’âge moyen 41 ans (14 a 89 ans). Nous avons appliqué la règle de calcul du quotient telle que L(empan + palme)/Lempan puis L(palme + paume)/Lpalme. Résultats.– La valeur moyenne du rapport L(P1 + P2)/LP1 est de 1,6277(écart- type 0,034). La valeur moyenne du rapport L(P2 + P3)/LP2 est de 1,6484 (écart-type 0,049). La valeur moyenne du rapport L(empan + palme)/Lempan est de 1,737 (écart-type 0,049) et la valeur moyenne du rapport L(palme + paume)/Lpalme est de 1,630 (écart-type 0,041). Compte tenu des erreurs liées à la technique de mesure les résultats sont donc très proches du résultat attendu de 1,618. Conclusion.– Le nombre d’or, phantasme d’un monde parfait est très fréquem- ment retrouvé empiriquement dans la nature. Le corps humain lui-même, depuis le dessin du romain Vitruve repris par Leonard de Vinci, n’échappe pas à cette théorie : la main a longtemps servit de référence à travers un système de calcul en relation avec le pentagone étoilé. Nos deux études retrouvent un quotient approchant 1,618, certes sans l’atteindre mais remarquablement fixe. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.114 CP113 Bénéfice du dégraissage primaire des lambeaux cutanéo graisseux au hasard par suppression du vol d’irrigation. Étude expérimentale sur l’animal A. Chetboun a,, A.C.M. Masquelet b a Chirurgie de la main, clinique Conti, L’Isle Adam, France b Chirurgie orthopédique, hôpital Saint-Antoine, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Chetboun) Mots clés : Dégraissage primaire ; Lambeau cutanéo graisseux ; Étude expérimentale Le dégraissage primaire des lambeaux cutanéo graisseux est un sujet obscur dont les controverses sont nombreuses. Notre étude expérimentale sur l’animal apporte une nouvelle théorie : le « vol d’irrigation ». Cette théorie repose sur le fait que la couche graisseuse apporte la vascularisation du lambeau à sa partie proximale, mais sur la portion distale du lambeau, le sang est séquestré dans ce riche réseau vasculaire de la couche graisseuse au détriment de la vascularisation de la peau via le réseau sous dermique. Afin de démontrer cela, quinze lambeaux cutanéo graisseux au hasard non dégraissés, de rapport 3/1 sont prélevés sur la nuque du porc et reposés in situ sur un film plastique afin d’éviter toute revascularisation depuis la profondeur,

Bénéfice du dégraissage primaire des lambeaux cutanéo graisseux au hasard par suppression du vol d’irrigation. Étude expérimentale sur l’animal

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Page 1: Bénéfice du dégraissage primaire des lambeaux cutanéo graisseux au hasard par suppression du vol d’irrigation. Étude expérimentale sur l’animal

Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 469

pour chacune d’entre elles, leurs destinations, leurs niveaux d’émergences et determinaisons. Chaque mesure a été prise par rapport à la ligne bi-épicondylienneet pondéré à la longueur de l’avant bras.Résultats.– Une anastomose de Martin-Grüber a été retrouvée dans 13 cas soitdans 40,62 % des cas. L’anastomose a toujours été retrouvée, sauf dans un cas,passant entre l’artère ulnaire en avant et le FDP en arrière.Origine au nerf médian.– L’anastomose de Martin Grüber émergeait du nerfinterosseux antérieur (NIOA) dans 92,3 % des cas soit directement (53,84 % descas) soit d’une branche destinée au muscle FDP (38,46 % des cas). Le niveaud’émergence moyen était de 64 mm soit 26 %.Origine au nerf ulnaire.– Dans 76,92 % des cas, elle émergeait du nerf ulnairedirectement. Dans les autres cas, elle émergeait d’une branche du FDP. Sonniveau moyen d’émergence était de 76 mm soit 30 % de la longueur de l’avant-bras.D’un point de vue morphologique nous avons retrouvé, si nous nous référonsà la classification de Shu (1999), une majorité de type IVa avec 53,84 % descas mais un grand nombre de cas étaient inclassables. Selon la classificationd’Hirasawa (1931), nous avons retrouvé, 30,76 % de type A, 38,46 % de type B,7,69 % de type C et 15,38 % de type D. Une était inclassable.Discussion.– La fréquence de cette anastomose dans les séries anatomiquesde la littérature est très variable et ne dépasse jamais les 24 % hormis pourl’étude de Canovas en 1998 qui en retrouve dans 60 % des cas mais sur seule-ment 10 dissections. Dans notre série, sa fréquence (41 %) est plus proche de lafréquence de certaines séries électromyographiques comme celle de Wilbournen 1976 qui en retrouve 34 % que des séries anatomiques. Cette différence estprobablement le fait de deux choses :Sa taille très fine rend probablement son sacrifice involontaire fréquent.Puisqu’elle émerge majoritairement des branches nerveuses destinées au muscleFDP, elle doit souvent être confondue à l’une d’entre elles.L’ensemble des classifications existantes de la littérature ne permettent pas decaractériser certaines variations anatomiques que nous avons retrouvées.La classification morphologique d’Hirasawa, est néanmoins la seule classifica-tion qui permette de prendre en compte les aspects singuliers des types C et Dque nous avons pu constater fréquemment dans notre étude. Cependant mêmecelle ci est mise a défaut par un de nos cas.L’anastomose subit finalement trois niveaux de variation : le niveau d’émergencesur le nerf médian, le niveau d’émergence sur le nerf ulnaire, ainsi que samorphologie.Partant de ces constatations, nous proposons une nouvelle classification utilisantcelle d’Hirasawa complétée (A à E) et intégrant la variabilité de l’origine sur lenerf médian qui peut être soit direct sur le tronc nerveux, soit sur le NIOA ouune de ses branches (FDP), soit sur une autre branche du nerf médian (1 à 3).

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.113

CP112

Le nombre d’or et la main : esthétique d’uneproportion ou réalité anatomique ?P. HouvetInstitut francais de chirurgie de la main, clinique Victor-Hugo, Paris, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Histoire de la médecine ; Anatomie ; Physiologie humaineObjectif.– L’utilisation du terme « nombre d’or » date du début du XXe siècle.Auparavant, on retrouve dans la littérature les dénominations de « divine propor-tion, rectangle d’or ou nombre divin », etc. Le nombre d’or désigne le rapport,ou quotient, entre deux longueurs (L/l) tel que le rapport de la somme des deuxlongueurs successives (L+l) sur la plus grande (L) est égal au rapport de la plusgrande sur la plus petite (L/l). Il est souvent désigné par la lettre grecque �,en hommage au sculpteur Phidias, qui supervisa les travaux de décoration duParthénon, et dont la tradition veut qu’il ait utilisé dans ce monument le nombred’or. Cette équation du second degré a une unique solution positive : (1+

√5)/2.

� est un nombre irrationnel qui vaut approximativement 1,618.Philosophes, musiciens, architectes, biologistes ou médecins ont tour à tourrecherché une relation entre l’harmonie et le nombre d’or. Ces applications surle corps humain ont été longuement discutées.

Basé sur les dimensions du corps humain et notamment de la main, un systèmede cinq mesures a été inventé dans l’antiquité probablement par les égyptienset utilisé jusqu’ au XIXe siècle. : le quine. Selon les époques, les mesures debases étaient différentes mais la progression était semblable. Les partages duquine forment une suite additive, comme dans la suite de Fibonacci décrite àla Renaissance et répondent aux mêmes critères mathématiques que le nombred’or.Méthode.– Nous avons réalisé deux études distinctes :– la première étude est radiologique et rétrospective. Il s’agit de la lecture deradiographies numérisées d’une main de face effectuées dans le service deradiologie du même établissement spécialisé. Toutes les radiographies ont étéréalisées selon la même technique (patient assis, face palmaire à plat sur la table,rayon directeur vertical). Les mesures ont été réalisées sur une console de lectureet de traitement d’image intégrée dans le système d’archivage et de traitementd’image Impax AGFA. L’utilisation du rapport de distance permet d’éliminerl’erreur en rapport avec l’agrandissement radiologique. Nous avons mesuré lalongueur de chaque élément osseux composant le squelette osseux du majeurde 100 mains, c’est a dire la longueur de la première, deuxième et troisièmephalange de chaque doigt. Il s’agissait au total de 94 mains chez 42 hommes et34 femmes d’âge moyen 41 ans (7 a 86 ans). Nous avons appliqué la règle decalcul du quotient telle que L(P1 + P2)/LP1 puis L(P2 + P3)/LP2 ;– la deuxième mesure a consisté à mesurer cliniquement avec un double déci-mètre les valeurs de l’empan, de la palme et de la paume, valeurs classiques duquine. Les mesures ont été réalisées ont été réalisées selon la même technique(patient assis, face palmaire à plat sur la table, doigts écartés au maximum).Il s’agissait au total de 110 mains chez 31 hommes et 29 femmes d’âge moyen41 ans (14 a 89 ans). Nous avons appliqué la règle de calcul du quotient telle queL(empan + palme)/Lempan puis L(palme + paume)/Lpalme.Résultats.– La valeur moyenne du rapport L(P1 + P2)/LP1 est de 1,6277(écart-type 0,034). La valeur moyenne du rapport L(P2 + P3)/LP2 est de 1,6484(écart-type 0,049). La valeur moyenne du rapport L(empan + palme)/Lempanest de 1,737 (écart-type 0,049) et la valeur moyenne du rapportL(palme + paume)/Lpalme est de 1,630 (écart-type 0,041).Compte tenu des erreurs liées à la technique de mesure les résultats sont donctrès proches du résultat attendu de 1,618.Conclusion.– Le nombre d’or, phantasme d’un monde parfait est très fréquem-ment retrouvé empiriquement dans la nature. Le corps humain lui-même, depuisle dessin du romain Vitruve repris par Leonard de Vinci, n’échappe pas à cettethéorie : la main a longtemps servit de référence à travers un système de calculen relation avec le pentagone étoilé. Nos deux études retrouvent un quotientapprochant 1,618, certes sans l’atteindre mais remarquablement fixe.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.114

CP113

Bénéfice du dégraissage primaire deslambeaux cutanéo graisseux au hasard parsuppression du vol d’irrigation. Étudeexpérimentale sur l’animalA. Chetboun a,∗, A.C.M. Masquelet b

a Chirurgie de la main, clinique Conti, L’Isle Adam, Franceb Chirurgie orthopédique, hôpital Saint-Antoine, Paris, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Chetboun)

Mots clés : Dégraissage primaire ; Lambeau cutanéo graisseux ; ÉtudeexpérimentaleLe dégraissage primaire des lambeaux cutanéo graisseux est un sujet obscurdont les controverses sont nombreuses. Notre étude expérimentale sur l’animalapporte une nouvelle théorie : le « vol d’irrigation ». Cette théorie repose sur lefait que la couche graisseuse apporte la vascularisation du lambeau à sa partieproximale, mais sur la portion distale du lambeau, le sang est séquestré dans ceriche réseau vasculaire de la couche graisseuse au détriment de la vascularisationde la peau via le réseau sous dermique.Afin de démontrer cela, quinze lambeaux cutanéo graisseux au hasard nondégraissés, de rapport 3/1 sont prélevés sur la nuque du porc et reposés in situsur un film plastique afin d’éviter toute revascularisation depuis la profondeur,

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470 Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491

sont comparés à quinze lambeaux identiques et symétriques mais dégraissés surla moitié distale et préservant le réseau sous dermique.Sur les quinze lambeaux non dégraissés on obtient une nécrose de toute lamoitié distale du lambeau. Parmi les quinze lambeaux dégraissés, on constate :quatre lambeaux totalement vascularisés, sept nécroses partielles, trois nécrosesconcentriques, et une nécrose totale du lambeau. La surface de nécrose estsignificativement réduite pour les lambeaux dégraissés.Le vol d’irrigation existe tant sur la vascularisation axiale du lambeau que sur larevascularisation périphérique. Il existe un réel bénéfice du dégraissage primairepar l’amélioration de la vascularisation distale du lambeau par la suppressiondu vol d’irrigation.Une application clinique de dégraissage primaire sur un lambeau inguinal pourreconstruction de la main sera présentée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.115

CP114

Greffe de tissu adipeux autologue dans laprise en charge chirurgicale des cicatricesdouloureuses : résultats préliminairesC. Baptista a,∗, A. Iniesta b, R. Legré b, A.-M. Gay b

a Service de chirurgie plastique, hôpital La Conception, Marseille, Franceb Service de chirurgie de la main, hôpital La Conception, Marseille, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Baptista)

Mots clés : Injection de tissu graisseux autologue ; Cicatrice ; Cellulessouches graisseusesIntroduction.– L’objectif de cette étude préliminaire est de rapporter notre expé-rience sur l’efficacité de la réinjection de tissu graisseux autologue dans la priseen charge des cicatrices douloureuses.Méthodes.– Entre 2010 et 2013, tous les patients présentant des douleurs cica-tricielles persistantes malgré un traitement médical bien conduit d’au moins6 mois, ont bénéficié d’une réinjection de tissu graisseux autologue selon la tech-nique décrite initialement par Coleman. L’évaluation des résultats s’est baséesur l’amélioration des douleurs (EVA), la satisfaction postopératoire des patientset sur la diminution de prise de traitement antalgique.Résultats.– Chez les quatorze patients inclus, la quantité moyenne de graisseréinjectée après centrifugation était de 11cc. Douze patients ont eu une dispa-rition complète ou une diminution significative des douleurs névromateuses ;85,7 % se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits du résultat. La diminutionmoyenne de l’EVA a été de 4 points. Nous n’avons eu aucune complication.Conclusion.– La réinjection de tissu graisseux autologue, thérapeutique nova-trice, apparaît comme un concept séduisant dans la prise en charge des cicatricesdouloureuses résistant au traitement médical, en apportant un traitement chirur-gical simple, efficace, dénué d’effets secondaires indésirables et permettant derecourir à d’autres techniques en cas d’échec.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.116

CP115

Réparation de la bandelette médiane del’appareil extenseur des doigts par untransplant motorisé pour un extenseurpropre de l’index : réflexions à propos de11 cas à 7 ans de recul moyenD. Cheval a,∗, D. Feuvrier b, C. Andro c, P. Schiele c,L. Obert b, D. Le Nen a

a Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU de la Cavale-Blanche,Brest, Franceb Chirurgie orthopédique, traumatologique plastique et SOS main, CHUMinjoz, Besancon, Francec Chirurgie orthopédique et traumatologique, HIA Clermont Tonnerre, Brest,France

∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. Cheval)

Mots clés : Bandelette médiane ; Appareil extenseur ; By-Pass d’OberlinIntroduction.– La perte de substance importante de la bandelette médiane del’appareil extenseur est un vrai défi thérapeutique. De nombreuses techniques ontété proposées, sans véritable consensus. Oberlin a proposé d’utiliser l’extenseurpropre de l’index comme moteur indépendant, en le fixant sur la base de P2 àl’aide d’une greffe tendineuse libre. Mais aucune étude au long terme ne confirmeses résultats.Patients et méthode– Il s’agit d’une étude multicentrique, multiopérateur. Onzepatients d’âge moyen 41 ans ont été inclus. Sept ont été pris en charge secon-dairement (groupe A) devant la présence d’une boutonnière et 4 en urgence dèsle traumatisme initial (groupe B). Nous avons revu les patients à moins d’un anet au plus long recul pour un examen clinique.Résultats.– Au recul moyen de 7 ans (1,6–15,6), 9 patients ont été revus. Unpatient était perdu de vu dans chaque groupe. La mobilité active moyennede l’IPP était de 22,8/70,6◦. Le flexum s’était aggravé en moyenne de 2,8◦entre les deux examens (p = 0,625). La TAM était de 162◦, la force au Jamar à80,5 % du côté controlatéral. Le Quick-DASH moyen était de 18,7. Nous retrou-vions 1 excellent, 4 bons, 3 moyens et 3 mauvais résultats. Aucune différencestatistique n’a été retrouvée entre les 2 groupes.Discussion.– Nos résultats sont similaires à ceux d’Oberlin. Mais, ils sont incons-tants d’un patient à l’autre pour le groupe A. Une déformation irréductible peutexpliquer ce résultat. La détente du transplant reste faible dans le temps, ce quiassure un maintien des résultats dans le temps correct avec une reprise d’activitésocioprofessionnelle pour tous les patients. Mes les amplitudes articulaires res-tent limitées.Conclusion.– La technique du By-Pass d’Oberlin est une technique de sauvetageintéressante à connaître, en particulier en urgence.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.117

CP116

Intérêt prédictif et thérapeutique del’échographie dans les ténosynovites de deQuervainE. De Keating-Hart a,∗, S. Touchais a, Y. Kerjean b,B. LeGoff c

a Orthopédie traumatologie, Hôtel-Dieu, Nantes, Franceb Chirurgie de la main, clinique Jeanne-d’Arc, Nantes, Francec Rhumatologie, Hôtel-Dieu, Nantes, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : edward [email protected] (E. De Keating-Hart)

Mots clés : Ténosynovite De Quervain ; Infiltration ; ÉchographieObjectif.– Le but de l’étude était de savoir si l’échographie peut prédire l’échecdu traitement infiltratif et la nécessité du recours à la chirurgie au cours desténosynovites de de Quervain.Patients et méthode.– Cette étude était prospective, en simple aveugle et bicen-trique. Nous avons inclus, de janvier 2012 à avril 2013, 21 Patients (21 femmes,0 hommes) présentant une douleur à face latérale du radius, une douleur à lapalpation de la face latérale du radius et un signe de Finkelstein positif. Nousavons utilisé 3 tests cliniques (Brunelli, WHAT, Meyer) connus de la littérature,l’évaluation de l’EVA, un score subjectif, ainsi que l’infiltration échoguidée pourmettre en évidence des facteurs prédictifs de la réponse au traitement. Plusieurscritères échographiques ont été évalués comme le nombre de tendons, la pré-sence d’un septum, l’épaisseur du rétinaculum, la largeur des tendons ainsi quela présence d’un signal doppler.Résultats.– Sur le plan clinique, L’EVA moyenne à l’effort est passé de 7,18(±1,46) à 2,5 (±2,8) (p < 0,001). Sur les 21 patients, 5 ont été opérés. Quatre ontété opéré après 3 semaines et 1 après 6 semaines.76 % des patients étaient guérisaprès l’infiltration.Il n’existait pas de facteur clinique pouvant prédire l’échec au traitement médical.En effet, il n’y avait pas différence dans les groupes opérés ou non pour les signescliniques recherchés. L’EVA avait tendance à être plus élevé dans le groupe opérémais pas de manière significative.