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bien méritées. Au pied du mont Fébé, je suis sûr que tu n'as de cesse de penser à la merveilleuse aventure que tu as vécue. Pour s’être simplement croisés entre une porte de vestiaires et le bus qui vous ramenait à l’aéroport, nous n’avons pu échanger que des banalités du style: «Bravo Roger, bravo et dommage. » Aujourd’hui que le temps m'est donné, je voudrais te transmettre tout ce que j’ai ressenti pour.toi-même et pour l’équipe des Lions Indomptables tout au long du périple qui vous a mené du 8 juin, lors du match d’ouverture contre l’Argentine au stade Giuseppe Meazza de Milan, au 1er juillet contre l’Angleterre au stade San Paolo de Naples, via l’URSS, la Roumanie et la Colombie. On a coutume de dire que l’on reste toujours sur la dernière impression. Si tel est le cas, vous avez soigné votre sortie. J’ai en tout cas vécu à Naples deux heures inoubliables. Audelà de l’émotion, il y avait dans cette rencontre toute la beauté du tootball africain fait d’inspiration et de folie. Dans les tribunes, on avait même le sentiment que certains joueurs se révélaient à eux-mêmes. N'est-ce pas la plus belle des victoires ? Quant àtoi, ce soir-là, lorsque tu es allé rejoindre tes coéquipiers sur

Bien Méritées

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le bourdeau houis

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bien mrites. Au pied du mont Fb, je suissr que tu n'as de cesse de penser lamerveilleuse aventure que tu as vcue. Pourstre simplement croiss entre une porte devestiaires et le bus qui vous ramenait laroport,nous navons pu changer que desbanalits du style: Bravo Roger, bravo etdommage. Aujourdhui que le temps m'estdonn, je voudrais te transmettre tout ce quejai ressenti pour.toi-mme et pour lquipe desLions Indomptables tout au long du priple quivous a men du 8 juin, lors du match douverturecontre lArgentine au stade GiuseppeMeazza de Milan, au 1er juillet contre lAngleterreau stade San Paolo de Naples, vialURSS, la Roumanie et la Colombie.On a coutume de dire que lon reste toujourssur la dernire impression. Si tel est le cas,vous avez soign votre sortie. Jai en tout casvcu Naples deux heures inoubliables. Audelde lmotion, il y avait dans cette rencontretoute la beaut du tootball africain faitdinspiration et de folie. Dans les tribunes, onavait mme le sentiment que certains joueursse rvlaient eux-mmes. N'est-ce pas laplus belle des victoires ? Quant toi, ce soir-l,lorsque tu es all rejoindre tes coquipiers surle terrain aprs le repos, il se dgageait unetelle conviction dans tes premires foules quenous tions persuads quune fois encore, unefois de plus, le miracle rdait autour du but deShilton. Avec force nous demandions tescamarades de te procurer un seul ballon dansla surface de rparation anglaise. Notre voeuexauc, tu as fait le reste. En transformant cepnalty que tu venais dobtenir, tu aurais rejoint cet instant le Tchque Skuhravy en tte desbuteurs. Ce titre personnel naurait certainementrien apport ta gloire, ton prestige, quisont grands dsormais.Certes, trente-huit ans, tu peux considrer