DOSSIER DE PRESSE

BILAN DES VENDANGES et MILLESIME 2014

Mardi 28 octobre 2014 - 11h CCVF – 43 rue Sedaine, Paris 11e

Contact presse : Stéphanie Piot

CCVF - Confédération des coopératives vinicoles de France 43 rue Sedaine – Paris 11

Tél : 01 44 17 58 84 E-mail : stephanie.piot@vignerons-cooperateurs.coop

Paris, le 28 octobre 2014

Sommaire

Programme de la rencontre de presse

Bilan qualitatif et quantitatif Prévisions de récolte Union européenne et monde 2014 ......................................... 4

AQUITAINE .................................................................................................................. 6

BEAUJOLAIS ................................................................................................................ 6

BOURGOGNE .............................................................................................................. 7

CHAMPAGNE .............................................................................................................. 7

BOUCHES-DU-RHÔNE ................................................................................................. 8

DRÔME........................................................................................................................ 8

MIDI-PYRENEES ........................................................................................................... 9

LANGUEDOC-ROUSSILLON ....................................................................................... 10

Les Vignerons Coopérateurs de France : Présentation et chiffres

La Confédération des Coopératives Vinicoles de France (CCVF) ou Vignerons

Coopérateurs de France représente l'ensemble des caves coopératives, les unions de

caves coopératives et les vignerons coopérateurs, à travers un réseau de Fédérations

départementales et régionales de caves coopératives.

En 2013, les 655 caves et unions représentent 50 % de la production (hors Charentes) et

près de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires ; 65 % des viticulteurs adhèrent

aujourd’hui à une cave coopérative.

Bilan des vendanges 2014

Boris CALMETTE, Président des Vignerons Coopérateurs de France, est heureux de vous présenter le millésime 2014, mardi 28 octobre à 11h lors du traditionnel bilan des vendanges de la coopération vinicole.

Bilan quantitatif des vendanges - intervention de M. Boris CALMETTE, Président de la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) : Prévisions de récolte, situation de marché, perspectives.

Appréciation qualitative de la vendange :

- Le vignoble de Bordeaux à l’honneur : M. Stéphane HERAUD, 1er vice-président de la Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine, président de la cave coopérative Tutiac

- Mme Sabine JULLIEN, œnologue à l’Institut Coopératif du Vin, présentera la situation sur le grand Sud

A l'issue de la conférence, place à la dégustation d’échantillons du nouveau millésime ainsi que de millésimes d’années antérieures.

Prévisions de récolte Union européenne et monde 2014

Union européenne

Pays Prévisions 2014 Production 2013

(production totale)

Variation 2014 / 2013

Production totale (dont

moûts)

Production vinifiée

Bulgarie 1 229 1 200 1305 -5,8 %

Tchéquie 570 570 650 -12,3 %

Allemagne 9 400 9 400 8 432 11,5 %

Grèce 2 650 2 650 3 700 -28,4 %

Espagne 40 800 35 300 50 600 -19,4 %

France 45 000 45 000 44 081 2 %

Croatie 874 872 1 422 -38,5 %

Italie 41 000 39 400 46 400 -11,6 %

Chypre 99 94 95 4,2 %

Luxembourg 130 130 120 8,3 %

Hongrie 2 732 2 705 2 618 4,3 %

Autriche 2 200 2 200 2 206 -0,3 %

Portugal 5 886 5 886 6 238 -5,6 %

Roumanie 4 093 4 093 5 938 -31 %

Slovénie 628 628 657 -4,4 %

Slovaquie 365 365 400 -8,7 %

TOTAL UE 28 157 683 150 542 174 912 -9,8 %

(en milliers d'hectolitres) – Source : COPA/COGECA

Evolution à long terme de la production dans l’UE (2000-2014)

Source : Commission européenne

Autres pays

Prévision 2014

(en millions d’hl) Variation

2014/2013

Argentine 15,2 1%

Chili (estimation) 11,3 0%

Australie 12,6 2%

Afrique du Sud 11,4 4%

Nouvelle-Zélande 3,2 29%

Etats-Unis 22,5 -4%

Total monde 270 864 -6%

Source : OIV

SITUATION PAR REGION

AQUITAINE En Aquitaine, à fin octobre, les vendanges sont achevées à l’exception des zones de production de vins liquoreux et vins moelleux, qui bénéficient d’une météo optimale. Dans l’ensemble du vignoble aquitain, après un été difficile, l’été indien est arrivé, et les belles conditions météorologiques du mois de septembre ont permis de vendanger dans de bonnes conditions, avec un état sanitaire satisfaisant et une bonne maturité des raisins. Cependant, certaines zones du vignoble ont souffert d’épisodes de grêle (Gironde, plaines atlantiques) ou d’intempéries (Irouléguy). La récolte 2014 est en hausse sur l’ensemble du vignoble, après une récolte 2013 très faible. Les rendements seront dans l’ensemble atteints. Le millésime présente un bon potentiel, avec de beaux équilibres.

Source : Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine

BEAUJOLAIS Des vins élégants et gourmands, dotés d’un très bel équilibre… un millésime prometteur ! Les vendanges se sont achevées fin septembre dans notre vignoble, elles auront duré environ trois semaines. Au final, en Beaujolais, le millésime 2014 a bénéficié de conditions météorologiques très favorables. Un début d’année chaud et sec suivi d’un printemps ensoleillé permettant à la floraison de se dérouler dans des conditions optimum, un été un peu plus arrosé apportant à la vigne l’eau dont elle avait besoin mais avec des températures plutôt basses permettant de conserver l’excellent état sanitaire et enfin une très belle arrière-saison avec un soleil radieux et des nuits fraîches et protectrices. Un petit coup de pouce météorologique qui a fait du bien aux vignes et aux hommes ! La maturation s’est ainsi déroulée dans de parfaites conditions, à un rythme lent et progressif et les vignerons ont pu récolter des raisins d’une qualité exceptionnelle, bien mûrs, frais, sucrés avec une pellicule épaisse et colorée et de très beaux degrés alcooliques naturels (entre 12 et 13 % vol.). Au cuvage, les fermentations se sont déclenchées rapidement permettant aux arômes de se révéler. Désormais, elles touchent à leur fin et les cuvées pressurées laissent augurer d’un très beau millésime pour le Beaujolais. Les premières dégustations dévoilent des vins souples, ronds, avec une jolie longueur en bouche et parfaitement équilibrés. Une pointe de fraîcheur relève une belle complexité aromatique. « Les moûts ont très bien fermenté, les vins sont dotés d’une superbe intensité aromatique »,

constate Bertrand Chatelet, directeur de la Sicarex Beaujolais (Institut de recherche implanté à Villefranche-sur-Saône et dédié à l’étude des vignes du Beaujolais). Et d’ajouter : « Les tanins sont soyeux, d’une grande finesse et parfaitement intégrés ce qui apporte de la structure et de la longueur en bouche au millésime 2014 et surtout beaucoup d’élégance ». A noter également la très belle qualité des Chardonnay récoltés cette année. Les Beaujolais et Beaujolais Villages blancs 2014 s’annoncent de grande qualité avec des vins voluptueux offrant un très beau volume en bouche. A suivre de près ! En volume, la récolte devrait se situer entre 750 000 hl et 800 000 hl.

Source : Interbeaujolais

BOURGOGNE Le millésime s’annonce prometteur en Bourgogne, en qualité comme en quantité. Les conditions climatiques favorables du mois de septembre ont permis d’atteindre une pleine maturité des raisins, avec un état sanitaire globalement bon. Les prévisions annoncent une récolte de 1,5 Mhl pour la Bourgogne, 70 000 hl pour le Jura. Dans le Jura, une belle qualité est particulièrement annoncée sur les blancs. Dans l’Yonne, où les pinots noirs s’annoncent réussis, les vendanges se sont dans l’ensemble bien déroulées, les vignerons ayant dû faire face à des situations très hétérogènes. Dans le secteur de Beaune, une belle récolte, mais le vignoble a été meurtri fin juin par un orage de grêle, ce qui a impacté le potentiel de récolte. Dans le Mâconnais enfin, où les vendangeurs ont bénéficié d’une très belle météo pendant la durée des vendanges, la qualité s’annonce exceptionnelle. Sources : Fédération des caves coopératives de Bourgogne et du Jura et BIVB

CHAMPAGNE La campagne viticole en Champagne a été marquée cette année par un printemps et un début d’été chaud et sec suivis d’un mois d’août frais et humide. Le vignoble n’a connu aucun incident climatique particulier et le soleil qui s’est installé les semaines précédant la vendange permet de récolter des raisins de qualité. La vendange qui a débutée, pour les secteurs le plus précoces, le 8 septembre s’est également déroulée dans des conditions climatiques optimales. Les expéditions de Champagne du premier semestre sont en progression de 1% par rapport à la même période de l’année dernière. Dans ce contexte, vignerons et maisons, se sont accordés au sein du Comité interprofessionnel du vin de Champagne sur un rendement commercialisable de 10 500 kilos/hectare dont 400 kilos/hectare sortis de la réserve Champagne. Par ailleurs, si les ventes dépassent 307 millions de bouteilles à la fin de l’année, la sortie de la réserve passera à 500 kg/ha. Enfin, une mise en réserve à hauteur de 3 100 kilos/hectare sera possible dans la limite du plafond réglementaire. Source : Fédération des coopératives vinicoles de la Champagne

BOUCHES-DU-RHÔNE Pour les caves coopératives des Bouches-du-Rhône, 2014 est une année de belle récolte, autant en quantité qu'en qualité. Malgré quelques passages pluvieux, la météo a permis de conserver un raisin de qualité. Les volumes sont annoncés en hausse par rapport à 2013, en particulier pour l’IGP Bouches-du-Rhône et les Côtes de Provence. Sur le cépage grenache, de beaux volumes compensent les vendanges 2013 anémiques, conséquence d'une importante coulure sur ce cépage. Les vendanges se sont déroulées sur plusieurs semaines, permettant d’atteindre une maturité physiologique et phénolique optimale, ce qui annonce un rosé 2014 qualitatif. Les stocks dans les caves sont bas, et vont pouvoir laisser la place au millésime 2014 dans un contexte favorable. Source : Fédération des caves coopératives des Bouches-du-Rhône

DRÔME Les vendanges ont démarré doucement début septembre dans tous les vignobles drômois. Les vendanges 2014 se trouvent donc dans la « normale » en termes de précocité. D'une manière générale sur le département de la Drôme la récolte 2014 devrait être quantitative et qualitative. Après un printemps chaud et sec des inquiétudes avaient fait jour au mois de juillet, mois particulièrement pluvieux. Certains secteurs ont également été à nouveau marqués par des orages de grêle. Les viticulteurs ont donc dû être particulièrement vigilants sur le plan phytosanitaire. Heureusement, le beau temps qui s'est installé fin août a considérablement amélioré les perspectives de récolte. Dans le secteur du Diois, l'état sanitaire est globalement bon mais il est resté délicat sur les parcelles vigoureuses. Sur le plan quantitatif, la récolte est légèrement inférieure à celle de 2013 mais on devrait tout de même arriver à 60hl/ha de moyenne. Dans le secteur des Côtes du Rhône septentrionales, c'est ici que l'inquiétude a été la plus vive au mois de juillet. Depuis, la situation a évolué très favorablement. Les objectifs de rendement sont donc être atteints. Sur le plan qualitatif, une belle année s'annonce sur les blancs mais leur production sera faible. Les rouges devraient quant à eux avoir rondeur et souplesse. Dans les Côtes du Rhône méridionales, après un hiver pluvieux et un printemps chaud et sec, le vignoble enregistrait une avance de trois semaines à fin juin. Mais là aussi, c'est devenu plus compliqué avec des épisodes de chaleur intense suivis d'orages ponctuellement très violents. L'état sanitaire est toutefois resté très correcte même si les baies étaient fragiles surtout sur cépage Syrah. La bonne nouvelle est que cette année le sud du département retrouve une année productive après la petite récolte de 2013. (35 % environ de récolte en plus par rapport à 2013)

Sur le plan du marché, il y a bien longtemps que les Côtes du Rhône méridionales n'ont pas abordé une récolte sur des bases économiques aussi positives : cours raffermis, stocks au plus bas, commercialisation soutenue. Les primeurs devraient donner le ton de la campagne. Source : Fédération des caves coopératives de la Drôme

MIDI-PYRENEES En Midi-Pyrénées, le potentiel de production 2014 devrait enfin revenir à la moyenne, après une récolte 2013 très réduite (pour mémoire, une des plus faibles des 20 dernières années) et un millésime 2012 également faible en quantité. Après un début de printemps chaud et sec, un mois de mai frais et humide, et un été exceptionnellement pluvieux et chaud en juillet, mais frais en août, conduisant à une maturation lente de nos cépages, le beau temps s’est enfin installé début septembre en Midi-Pyrénées. Les températures enregistrées, enfin estivales (30°C dans l’après-midi, 17 à 18 °C la nuit) ont apporté les conditions climatiques idéales pour favoriser la maturation des baies, et laissent présager d’un beau millésime. Les vendanges ont donc commencé sous le soleil, autour du 8 septembre, pour les cépages et les vignobles les plus précoces, et se sont étalées jusqu’à la deuxième quinzaine d’octobre, pour les plus tardifs. Les premières dégustations des cuvées 2014, annoncent de belles potentialités : en blanc, fraicheur et arômes, et, en rouge et rosé, des vins souples et gouleyants. Les rouges et rosés, encore en fermentation, dévoilent déjà de belles couleurs avec des nuances violines bien marquées, et les arômes de fruits rouges et noirs typiques de nos cépages (Tannat, Merlot et Cabernets). Assurément un beau millésime en perspective…

Source : Coop de France Midi Pyrénées

LANGUEDOC-ROUSSILLON

Millésime 2014 : sous l’égide de Zeus Zeus était le dieu de la pluie et du beau temps. Du haut de l’Olympe il déclenchait la foudre et déchaînait les orages, chassait les nuages ou faisait venir la pluie à volonté. Et si d’ordinaire, les vignerons se placent plus volontiers sous la tutelle de Dionysos, force est de constater qu’en 2014, ce dernier a laissé le dieu suprême du Panthéon élaborer à sa guise ce millésime, tant l’année a été marquée par une succession d’aléas climatiques qui ont imprimé leur marque à la vigne et aux vins. Des conditions climatiques exceptionnelles et déterminantes � Hiver et printemps : pluies abondantes partout, sauf dans l’Hérault et une partie de l’Aude.

o Ainsi, début Juin, pendant la floraison, le niveau d’alimentation hydrique était satisfaisant en Provence, Vallée du Rhône, Gard, PO, Ouest audois, mais très déficitaire sur l’Hérault.

o Conséquences :

� Une sécheresse exceptionnellement intense et précoce dans l’Hérault, dès la fin du mois d’Avril, entraînant des arrêts de croissance dès le mois de Mai, et une forte réduction de la récolte dans les secteurs concernés.

� Une forte vigueur printanière dans les secteurs arrosés, un stress hydrique très précoce dans l’Hérault, affectant souvent la croissance de la vigne.

Carte de la disponibilité en eau dans le Languedoc Roussillon au début de la floraison (source IFV)

� Juillet/Août : frais et très pluvieux

o Ces conditions sont observées sur l’ensemble du pourtour méditerranéen

o Température moyenne inférieure de -0,5°C aux normales en Juillet et une partie d’août.

o Des pluies largement supérieures aux normales : 40 à 150 mm en Juillet selon les secteurs, et localement plus de 200 mm dans le Gard.

o Des températures nocturnes fraîches, favorables à la synthèse des arômes.

o Des pluies fréquentes: une à deux fois par semaine, avec absence de vent pour assainir le raisin.

o Conséquences :

� Net ralentissement de la véraison, qui prend du retard : alors que la floraison était assez précoce, intermédiaire entre celles de 2011 et 2012, la maturation

commence avec un retard sur 2012 et 2011, et avec parfois une légère avance seulement sur 2013, millésime le plus tardif des 40 dernières années.

� Vigueur excessive dans les secteurs arrosés au printemps, avec des vignes excessivement poussantes dans le Gard notamment

� Compensation du stress hydrique en zone de sécheresse (conditions de maturité normale, moindre perte de récolte)

� Conditions favorables au développement du Botrytis

Niveau de maturité au 11/8/2014 des principaux cépages de l’Observatoire ICV du Millésime comparé aux millésimes 2010 à 2013.

� Des orages de grêle fréquents et souvent dévastateurs

o 6 juillet : 15000 ha ravagés dans l’Ouest Audois et le Minervois : 50 % de pertes de récolte à prévoir sur ces zones, et des conséquences sur au moins deux ans.

o 20 juillet : dégâts similaires dans le Nord du Gard.

o De fin juin à fin août, de nombreux orages, avec des épisodes de grêle fréquents, sans forcément atteindre cette ampleur et cette extension géographique. Mais il est possible d’observer des dégâts sur vigne (raisin plus ou moins touché) dans la plupart des régions viticoles.

Dégâts de grêle à La Redorte le 7/7/2014 (photo © Groupe ICV )

Degré potentiel : dates auxquelles les valeurs du 11/08/2014 ont été mesurées entre 2010 et 2013

15-juil 20-juil 25-juil 30-juil 04-août

09-août

14-août

19-août

24-août

29-août

03-sept

Chardonnay

Grenache noir

Merlot

Sauvignon

Syrah

2013

2012

2011

2010

Cartes des orages de grêle en Languedoc-Roussillon (données chambre régionale d'agriculture LR)

� Un été indien bénéfique début septembre

o Pendant 2 semaines, un temps très chaud (températures supérieures à 30 °C) et sec, avec un léger vent.

o Des amplitudes thermiques journalières élevées, favorables à la synthèse des arômes et des anthocyanes.

o Conséquences :

� Un assainissement du vignoble, � Une maturation accélérée, � Une tendance à la concentration du raisin, avec une nette augmentation du

potentiel polyphénolique, � Des débuts de stress hydrique sur les ténements à sol superficiel.

� Des pluies cévenoles exceptionnelles à partir de la mi-septembre

o Phénomène exceptionnel, 4 vagues successives de pluies cévenoles, avec des cumuls de 100 à 300 mm dans les secteurs touchés abordent la région Languedoc Roussillon, du 15 au 19 septembre, les 28 et 29 septembre, 6 et 7 octobre et enfin du 9 au 12 octobre. L’Hérault et le Gard ont été les plus touchés.

o Conséquences :

� Des vignes limonées en bordure de rivières ou de fleuves côtiers, � Une dégradation de l’état sanitaire sur les parcelles fragiles, � Des difficultés pour accéder à certaines parcelles.

Impacts de foudre en Languedoc Roussillon entre le 17 et le 19/9/2014 (www.keraunos.org)

Une maturation du raisin complètement anachronique Les cinétiques de maturation ont été fortement bouleversées par les conditions climatiques et les différences de rendement. Dans les secteurs marqués par la sécheresse, et des rendements très faibles, les maturités ont progressé rapidement, alors qu’ailleurs, elles ont eu tendance à évoluer lentement, surtout sur des cépages très chargés comme les Grenache, les Syrah ou les Carignan, et dans les secteurs tardifs.

Il a fallu une surveillance active et suivie du vignoble pour ajuster les plannings de vendange en fonction de l’évolution des conditions météorologiques, de la maturation et de l’état sanitaire. Des vignerons aux nerfs d’acier Alors que l’observation des stades phénologiques du vignoble laissait penser au retour d’un millésime relativement précoce, les caprices de Zeus en ont au final décidé autrement. Après les premiers coups de sécateurs à la mi-août pour le Chardonnay, le rythme des vendanges a été dicté d’une part par les rendements et d’autre part par les précipitations, qui selon leur intensité, ont imposé aux vignerons un délai plus ou moins long avant de poursuivre la récolte. Les épisodes pluvio-orageux ont donc régulièrement ralenti le rythme des vendanges, lesquelles se sont achevées selon un calendrier de millésime tardif. C’est donc l’œil rivé sur les sites web de prévisions météorologiques, nouveaux sanctuaires de l’ère digitale, que les vignerons ont accéléré, ou reporté la récolte sur certaines parcelles et certains cépages, lorsque les oracles de Zeus étaient défavorables. Par chance, le rythme des précipitations (entre 1 à 2 semaines entre les passages pluvio orageux), a permis aux sols de se ressuyer et la poursuite de la maturation. L’installation de périodes de grand beau temps entre les pluies a également contenu la dégradation de l’état sanitaire du vignoble, resté satisfaisant, et contribuant à préserver la qualité du millésime. Les nerfs des vignerons ayant été mis à rude épreuve par les conditions météorologiques, ces dernières ont également eu une incidence sans précédent sur les rendements et la récolte finale :

o La perte de récolte liée à la grêle est considérable, évaluée de l’ordre d’un million d’hectolitres pour l’Aude et le Minervois héraultais, avec de véritables désastres localement, quand la récolte a été anéantie.

o Les crues, les coulées de boues, ont touché plus ponctuellement le vignoble.

o Moins spectaculaire, mais au final tout aussi impactante que la grêle, la sécheresse hivernale et printanière a provoqué une très forte diminution des volumes de production. Sont principalement touchés les secteurs du Narbonnais et du Biterrois, où par exemple, la diminution de récolte par rapport à la campagne précédente est de -36%.

Un camaïeu de vins Bien entendu, les vins du millésime 2014 reflètent l’extrême diversité des événements et de leur intensité, survenus pendant la maturation. Toutes les zones précoces ont bénéficié de conditions de maturation idéales. Les vins sont puissants, avec de la structure en relation directe avec le rendement agronomique. Dans cette situation, les Pyrénées Orientales offrent une grande qualité de vins, ainsi que les cépages de première période, souvent implantés en zones IGP de l’Aude, de l’Hérault et du Gard : Chardonnay (avec une récolte plutôt faible) et Merlot. Grâce à la patience des vignerons ayant pratiqué une vendange raisonnée, les pluies modérées n’ont que très peu affecté la qualité des vins qu’il s’agisse des zones d’AOP avec la Syrah, le Grenache Noir (avec des rendements plus généreux que l’année précédente), le Carignan, ou des cépages plus tardifs en IGP comme le Cabernet Sauvignon. Ce millésime offre alors un profil moins méditerranéen que d’habitude, aux accents plus atlantiques.

Les pluies diluviennes, notamment sur quelques secteurs où elles se sont répétées, n’ont pas toujours permis d’atteindre une maturité idéale. Les vins sont alors plus fluides, plus légers, mais toutefois bien nets et sans défaut, notamment grâce à une récolte réalisée avant le développement du Botrytis, et d’autre part grâce au recours à des techniques d’élaboration adaptées. Notamment deux grandes orientations techniques ont permis de tirer le meilleur parti des raisins fragilisés par les pluies :

o L’élaboration de vins rosés, pour lesquels la technicité – aujourd’hui bien maîtrisée - est déterminante pour la qualité (récolte la nuit par température moindre, pressurage direct, débourbage, fermentations à température contrôlée).

o Le chauffage de vendange (en actionnant nombre de variantes, dont la macération préfermentaire à chaud) permettant d’optimiser l’élaboration de vins rouges fruités par rapport aux techniques de cuvaison traditionnelles.

Vendange de nuit pour l’élaboration de vins rosés - photo © Groupe ICV

Le millésime 2014 offre au final, des vins remarquables, et des vins très réussis en dépit du défi lancé aux vignerons par Zeus : il les apprécierait à sa table sur l’Olympe. Source : Institut Coopératif du Vin

Estimation de récolte 2014

Estimation début octobre 2014

Une récolte historiquement faible dans l’Hérault et dans l’Aude

La progression de récolte dans le Gard et les PO permet d’atténuer la baisse de

récolte pour le Languedoc Roussillon (-9,7% vs R2013)

Retour à une « bonne » récolte en PACA

Retour à une récolte « moyenne » en Ardèche

Récolte 2006

source DGDDI

Récolte 2007

source JORF

DGDDI

(vin et moûts)

Récolte 2008

source

DGDDI

(vins et moûts)

Récolte 2009

source

DGDDI

(vins et mouts)

Récolte 2010

source

DGDDI

(vins et moûts)

Récolte 2011

source

DGDDI

(vins et moûts)

Récolte 2012

source

DGDDI

(vins et moûts)

Récolte 2013

source

DGDDI

(vins

commercialisables)

P révisio nnel

réco lte 2014

Estimation

Evolution par

rapport à la

réco lte 2013

(%)

Pyrénées Orientales 1114 879 1052 754 715 1018 683 757 818 8,0

Hérault 6139 5495 4908 4573 4575 5879 4652 5593 4558 -18,5

Aude 4921 4281 3924 3622 3603 4336 3462 3832 3257 -15,0

Gard 3870 3813 3160 3186 3073 3493 3154 3122 3381 8,3

Bouches du Rhône 553 555 520 495 531 597 529 491 565 15

Var 1466 1318 1376 1372 1425 1460 1229 1315 1473 12

Vaucluse 2370 2350 2028 2010 1921 2192 1892 1624 2192 35

Ardèche 666 625 478 511 522 598 538 507 553 9

TOTAL arc méditerranéen et vallée du Rhône 21099 19316 17446 16523 16365 19573 16139 17241 16797 -2,6

TOTAL Languedoc-Roussillon 16044 14468 13044 12135 11966 14726 11951 13304 12014 -9,7

TOTAL PACA 4389 4223 3924 3877 3877 4249 3650 3430 4230 23,3

Les Vignerons Coopérateurs de France

Président : Boris CALMETTE

Directrice : Christine ASSY

La Confédération des Coopératives Vinicoles de France (CCVF) ou Vignerons Coopérateurs de

France représente l'ensemble des caves coopératives, les unions de caves coopératives et les

vignerons coopérateurs, à travers un réseau de Fédérations départementales et régionales, qui

travaillent sur 51 départements viticoles, dans un millier de communes dont plus de 97 % sont

des communes rurales. 65 % des viticulteurs adhèrent aujourd’hui à une cave coopérative.

En 2013, les 655 caves et unions représentent plus de 50 % de la production (hors Charentes),

sur plus de 310 000 ha de vignobles. Ces entreprises à taille humaine offrent aux consommateurs

une grande diversité de produits, capables de répondre à toutes les attentes. A travers leurs

exploitations, les vignerons coopérateurs jouent un rôle essentiel dans l’aménagement du

territoire, la préservation de l’environnement et le maintien du tissu rural des régions. La grande

force de la coopération vinicole est d’avoir su dans un même temps conserver la proximité

indispensable entre producteurs et consommateurs et créer parallèlement des entreprises de

portée internationale puisque la coopération exporte près d’un tiers de sa production.

Rôle de la Confédération des Caves Vinicoles de France

Association loi 1901, créée en 1932, la CCVF est le prolongement de l’action de ses fédérations.

Ses missions, d’ordre syndical et à caractère économique, consistent en :

• la représentation et la défense des intérêts professionnels et moraux des caves

coopératives, de leurs unions et des vignerons coopérateurs ;

• l’information aux adhérents : questions économiques, juridiques, fiscales, sociales,

environnementales ;

• le règlement amiable de tous différends pouvant intervenir entre organisations coopératives ;

• la mise en œuvre d’actions propres à assurer la promotion des caves coopératives et de

leurs vins ainsi que le renforcement de l’image des caves coopératives ;

• la représentation des caves coopératives auprès des pouvoirs publics et de toutes

instances nationales, européennes ou internationales.

Action des Fédérations

Structures de terrain, les 15 Fédérations sont en contact direct avec les caves coopératives. Cette

organisation permet d’être constamment en prise directe avec les problèmes et la réalité des

caves. Ce réseau permet aux responsables départementaux ou régionaux de se rencontrer,

d’échanger des informations et de confronter leur point de vue sur l’actualité viti-vinicole. Cette

concertation débouche sur l’adoption de positions communes qui sont ensuite présentées et

défendues, tant auprès des autres organisations professionnelles que des administrations.

La CCVF tire sa force et sa légitimité du terrain : aujourd’hui, 98 % des caves coopératives

adhèrent à leur fédération régionale ou départementale. Un vrai gage de représentativité.

Les principaux groupes coopératifs en 2013

Principaux groupes coopératifs

Entreprise Région CA 2013 (millions €)

Val d’Orbieu Languedoc-Roussillon 274

Centre Vinicole - Champagne Nicolas Feuillatte Champagne 209,5

Alliance Champagne – Jacquart Champagne 105

UVDCR - Cellier des Dauphins Vallée du Rhône 100

Union Auboise Champagne 96

Union Champagne Champagne 90,7

Producteurs Plaimont Midi-Pyrénées 75

Vignerons Catalans Languedoc-Roussillon 60,5

Union Foncalieu Languedoc-Roussillon 57,7

COGEVI Champagne 57,5

CRVC Champagne 57

Producta Vignobles Aquitaine 56

Vignerons de Tutiac Aquitaine 55,6

Wolfberger Alsace 54

Bestheim Alsace 49,8

COVAMA Champagne 49,2

UVICA – Vignerons ardéchois Ardèche 47,9

La Chablisienne Bourgogne 47,2

Vinovalie Midi-Pyrénées 46

Sieur d'Arques Languedoc-Roussillon 45

Estandon Vignerons Provence 43,6

Alliance Loire Val de Loire 42,2

Les chiffres de la coopération vinicole en 2013

614 caves coopératives, 41 unions et 10 SICA

85 000 associés coopérateurs

53 % des viticulteurs spécialisés adhèrent à une cave

coopérative

17 255 121 hectolitres

Soit : 50 % de la production (hors Charentes)

41 % Charentes comprises

Dont :

39 % des vins d’Appellation d'Origine Protégée (AOP)

70 % des vins à Indication Géographique Protégée (IGP)

5,56 milliards d’euros de CA consolidé (chiffre 2011)

17 165 salariés

La superficie moyenne des ateliers des vignerons coopérateurs

est de 6 ha (contre 9 ha pour l’ensemble des exploitations

viticoles).

Le nombre moyen d’hectolitres par cave est d’environ 28 000, avec des disparités

locales très importantes : de 8 000 hl en Champagne à 50 000 hl en Languedoc.

La coopération est présente

dans tous les bassins de production

(Chiffres 2013)