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La valorisation de la biomasse en Normandie
Jeudi 29 mai 2008 - Université de Caen
Biomasse Normandie :promoteur de la valorisation
des déchets organiques
Séminaire organisé par BIOMASSE NORMANDIE
à l'occasion de son 25ème anniversaire
- P R O G R A M M E -
14 h 00 - 17 h 00 Biomasse Normandie :promoteur de la valorisation des déchets organiques.
14 h 00 Les grandes étapes de la gestion des effluents et déchets organiques.
Biomasse Normandie Sandrine BANVILLE, Directrice de la programmation.
14 h 20 1er maillon d'une gestion rationnelle : les solutions individuelles et semi-collectives.
Biomasse Normandie Marie GUILET, Chargée d'études.
14 h 40 Compostage et méthanisation : des processus naturels au service d'une gestion collective.
CEDEN Dominique PLUMAIL, Gérant.
15 h 20 Exemples de réalisations ou de projets normands. Biomasse Normandie
Alexandre FARCY, Chargé d'études CEDEN
Dominique BOULDAY, Chargé d'études
16 h 00 Des perspectives de développement qui reposent sur une réflexion globale.
Biomasse Normandie Sandrine BANVILLE, Directrice de la programmation.
- BIOMASSE NORMANDIE :PROMOTEUR DE LA VALORISATION DES DECHETS ORGANIQUES -
Les grandes étapesde la gestion des effluents
et déchets organiques
BIOMASSE NORMANDIE Sandrine Banville,
Directrice chargée de la programmation
La valorisation de la biomasse en NormandieJeudi 29 mai 2008 - Université de Caen
Biomasse Normandie : promoteur de la valorisation
des déchets organiques
Les grandes Les grandes éétapestapesde la gestion des effluents de la gestion des effluents
et det dééchets organiqueschets organiques
Sandrine Banville,Directrice chargée de la programmation
Biomasse Normandie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen 2
Plan
Nature, origine et flux de déchets organiques
Enjeux de la valorisation
Modes de gestion
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les déchets et effluents organiques
Au commencement la photosynthèseUn stockage d'énergie sous forme de matière organique constituée :
d'eaude carboned'oxygèned'hydrogèned'éléments minéraux
Une exploitation pour :l'alimentationla matièrel'énergie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Trois catégories de résidus organiquesLes produits
solidesutilisés comme ressources
Les résidus liquides ou pâteuxriches en éléments fertilisantsassimilés à des déchets
Les effluents peu chargés
Écorces, mélasses, racines…
Déjections, boues, déchets ménagers…
Eaux de lavage, de process…
550 Millions de to
nnes
par an en France
Collectivités1 Mt
sous produits d'assainissementdéchets ménagers
Agriculteurs16 Mt
résidus de récoltedéjections animales
au champen bâtiment
Industriels4 Mt
chutes de productioneffluents peu chargésboues
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Origines et flux en Basse Normandie
Déchets des collectivités (en kt/an) Production
Déchets verts issus de l'entretien des espaces verts 380
Déchets organiques des ménages 250
Matières résiduaires 90
Déchets verts issus de l'entretien des bords de routes
325 (± 50)
TOTAL 1 050 (± 50)
Agriculteurs76%
Industriels19%
Collectivités5%
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen 6
Plan
Nature, origine et flux de déchets organiques
Enjeux de la valorisation
Principes de gestion
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Retour au sol de carbone organique
Amélioration de la capacitéde rétention en eau
Augmentation de la capacitéd’échange cationique
Stimulation de la vie biologique
Entretien humiqueAccompagnement de pratiques culturales vertueuses
Teneur en MO des sols français (en %)
Très pauvre (MO<1,7)
Pauvre (1,7<MO<2,4)
Correct (2,4 <MO<3,0)
Bien pourvu (3,0 <MO<4,0)
Élevé (MO>4,0)
Très pauvre (MO<1,7)
Pauvre (1,7<MO<2,4)
Correct (2,4 <MO<3,0)
Bien pourvu (3,0 <MO<4,0)
Élevé (MO>4,0)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Substitution d'engrais de synthèseUne consommation annuelle de 9 à 10 Mt de matières fertilisantes industrielles énergivores en France
Maîtrise des pollutionsÉconomie indirecte d'énergie
Des déchets et effluents organiques "riches"
Energie nécessaire à la synthèse/extraction des engrais minéraux (en tep pour 1 000 kg)
Azote(N)
Phosphore(P2O5)
Potasse (K2O)
1,550 0,202 0,172
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007
kt/an Autres fertilisants N P2O5 K2O
10 700 10 6009 600 9 650
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Enjeux économiques
Un prix des fertilisants fortement impacté par le prix du gaz
115 2 936 100 3 490136Total
15 386 900 0,53 73028Potasse
18 459 200 0,82 56022Phosphore
82 2 090 000 0,95 2 20086Azote
€/hak€/an€/kgkt/ankg/ha
Coût des engraisConsommationen FranceÉléments
fertilisants
3 500 000 tonnes d’engrais de synthèse consommées chaque année
Près de 3 milliards d’euros annuellement dépensés pour l’achat d’engrais de synthèse
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Cadre réglementaire sur les matières fertilisantes
Plan d’épandage obligatoire
Epandage interdit
Epandage permis(plan d’épandagenon obligatoire)
Commercialisation / vente
Le producteur est responsable du produit et de son incidence sur le milieu jusqu’à la destination finale
Le producteur n’est responsable du produit que jusqu’à sa mise sur
le marché
Graisses et matières de vidange non traitées, effluents et boues non-conformes à la réglementation
Effluents d’élevage et d’IAA non soumis à la loi sur les ICPE…
Engrais du commerce, composts de déchets verts, composts d’ordures ménagères…
Boues des stations d’épuration urbaines et des IAA soumises à autorisation…
Boues et effluents des IAA et des élevages.
Réglementation sur les boues de station d’épuration
Réglementation sur les ICPE soumises à autorisation
Règlement sanitaire départemental
Normalisation - amendement organique - engrais organique - support de culture
Homologation (et APV/AVI éventuelles au préalable)
Effluents et résidus organiques
Logique « produit » Logique « déchet »
Une incitation à la valorisation des déchetsNotion de déchet ultime (loi du 13 juillet 1992)Objectifs de réduction de la part organique destinée au stockage (directive du 26 avril 1999)
Stabilisation des ordures ménagères avant stockage (décret du 19/01/2006)
Un projet de loi issu du Grenelle attenduRéduction de 15 % d’ici 2012 des flux enfouis ou incinérésRéduction de 5 kg/hab./an pendant 5 ans des déchets ménagersAugmentation du taux de recyclage (matière ou agronomique) des déchets ménagers :
35 % en 2012 (dont 75 % pour les emballages)45 % en 2015
Fiscalité incitative sur le stockage et l’incinérationAugmentation de la TGAP ?Indexation de son montant sur le taux de valorisation ?
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Cadre réglementaire sur la gestion des déchets
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen 12
Plan
Nature, origine et flux de déchets organiques
Enjeux de la valorisation
Principes de gestion
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Principes de gestionDéchets et effluents organiques
Élimination Valorisation
Stockage Incinération
Gestion individuelle
Gestion collective
Compostageet autres pratiques
Épandage direct Compostage Méthanisation
Déchets solides uniquement(30 % de MS)
Déchets solides uniquement
selon souhaits exploitants
Déchets vertsBiodéchets
Fumiers
Effluents d’élevageBoues (urbaines /industrielles)Matières de vidangeEffluents peu chargés
Déchets vertsBiodéchetsBoues
Tout déchet organique
Contraire à la notion d’ultime
Pouvoir calorifique médiocre
Quantités faibles
Concurrenceentre les
différentes matières
Valorisation agro
uniquement
Double valorisation (énergie,
agronomie)
Flu
x c
on
cern
és
Rem
arq
ues
- BIOMASSE NORMANDIE :PROMOTEUR DE LA VALORISATION DES DECHETS ORGANIQUES -
1er maillon d'une gestion rationnelle :les solutions individuelles et semi-collectives
Biomasse Normandie Marie Guilet,
Chargée d'études.
La valorisation de la biomasse en NormandieJeudi 29 mai 2008 - Université de Caen
Biomasse Normandie : promoteur de la valorisation
des déchets organiques
11erer maillon dmaillon d’’une gestion rationnelle : une gestion rationnelle : les solutions individuelles et semiles solutions individuelles et semi--collectivescollectives
Marie Guilet,Chargée d’études
Biomasse Normandie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Plan
Contexte
Les pratiques de gestion à domicile
Bilan des politiques actuelles
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Une politique nationale de réduction à la source
Objectif : Réduire les flux de déchets à la charge de la collectivité.
Leviers d’action : Accroître les flux évités. Améliorer la qualité des flux confiés au service public.
Promotion de la gestion à domicile
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Déchets alimentaires et de jardin
100 kg/hab/an
Les flux concernés (1/2)
Biodéchets :61 % de la poubelle grise.Une partie recyclée (papiers).Une très faible part gérée à domicile.
Autres 120 kg/hab/an
OMr300 kg/hab/an
Fermentescibles 180 kg/hab/an
61% 39%
Autres80 kg/hab/an
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les flux concernés (2/2)
Une pratique courante pour les déchets verts.Des efforts importants à faire pour les biodéchets.
Foisonnants
Tontes
0
50
100
150
200
250
kg
/h
ab
/a
n
Déchets verts : 224 kg/hab/an42 % pris en charge par le service public.Exportation majoritaire du foisonnant.
Servicepublic64%
Gestion àdomicile
36%
Gestion à
domicile71%
Servicepublic29%
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Compostage-Mise en tas-
Paillage78%
Nutritionanimale
11%
Brûlage11%
Une pratique rustique basée sur :Le compostage en fond de jardin (tontes, feuilles, déchets de cuisine). La mise en tas sans reprise extérieure. Le paillage ou « mulching ».
Le brûlage direct (tailles et branches).La nutrition animale.
Concerne 40 % des ménages en habitat individuel.
Les pratiques actuelles de gestion à domicile
Exemple de la CODAH
Réutilisation
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Axes de développement
Des cibles variées :
Ménages, essentiellement en habitat individuel.
Services techniques municipaux.
Des actions liées :
À la prévention : modification des pratiques culturales.
À la gestion des flux produits.
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Actions préventives Prescriptions d’aménagement des espaces verts :
Inciter à des haies uniques.Favoriser les essences locales à pousse lente.Inscrire ces prescriptions dans les règlements de co-propriétés, les PLU (POS).
Préconisations d’entretien des espaces verts :
Réduction de la production de gazon.
Réduction du volume et du poids ramassé.
Limite la pousse des adventices. Retour au sol de la MO.
Intérêts
Augmenter la fréquence de coupeUtiliser des tondeuses spécifiques (lames de coupe hélicoïdales, « mulcheur »).
Tontes laissées au sol et séchées au soleil avant ramassage.
Épandage d’un matériau végétal sur le sol.Principe
Entretien intensif des pelousesSéchage solaire des tontesPaillage ou mulchingActions
1,5Haie commune naturelle
4,5Haie taillée de conifères
Productivitébiologique(t/kml/an)
Nécessité d’une communication globale et régulière
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Actions curatives
Mise à disposition d’équipements individuels (bacs composteurs, lombricomposteurs) ou semi-collectifs.
Mise en place d’un service d’accompagnement :Des moyens humains pour une assistance technique. Des outils de communication adaptés.Des relais d’information à mobiliser.Des services de broyage à domicile.
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Des solutions individuelles disparates
Un bilan de 40 opérations montrant des ambitions et des moyens très hétérogènes.
Systématiquement :Communication sur le compostage.
Occasionnellement :Structures relais.Maîtres composteurs.Assistance téléphonique.Mise en réseau de citoyens…
Actions de suivi
0,25 ETP à 8 ETP. Moyens humains
À domicile ou retrait dans un lieu fixe.Mode de distribution
De 5 à 175 kg/hab/an de biodéchets.Réduction des tonnages OMr
Gratuite ou payante.Mise à disposition
10 à 90 % des foyers en habitat individuel.Taux d’équipement
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Des cas concrets
Réseau de bénévoles,N° vert, documentation technique, visites chez l’habitant…
1,5 ETP (soutien technique)Documentation technique
Services d’accompagnement
Payante (20 €) et sur la base du volontariat
Gratuite et systématiqueDistribution
20 % des foyers individuels90 % des foyers individuels
Taux d’équipement
Objectifs réduction OMr
Opérations complémentaires
Caractéristiques du territoire
Stabiliser le gisement d’OM d’ici 2030
Diminuer de 15 % le tonnage des OM
Réduction de la fréquence de collecte des OMr
Territoire urbain65 % habitat collectif270 000 habitants
Territoire ruralHabitat individuel50 000 habitants
Angers Loire MétropoleSyndicat Mixte Sud Vendée
Des résultats difficiles à mesurer
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Des solutions semi-collectives
Cibles : habitat collectif ou pavillonnaire concentré.
Principes : Travail avec un habitant volontaire/immeuble ou quartier.Choix d’un site avec le bailleur ou la copropriété.Mise en place d’un équipement (composteur collectif) ou d’une plate-forme.Exploitation du site : un habitant, un employé communal.Écoulement du compost : en fonction de l’apport en biodéchets.
Quelques exemples : Rennes Métropole (60 habitats collectifs équipés par an).Angers Loire Métropole (expérimentation en cours + lombricomposteurs).Saint-Philbert de Bouaine (85) : territoire rural, compostage de quartier (plate-forme).
Opérations peu représentées actuellement (mise en place compliquée)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Bilan des politiques actuelles920 000 composteurs soutenus depuis 2000.
16 370 920 000 Composteurs
distribués
23 collectivités700 collectivitésNombre d’opérations
En Basse-Normandie
Au niveau national
Un soutien de l’ADEME :Assistance technique à la mise en place. Aides pour les opérations de communication et de formation ( 50 %). Aides à l’investissement (20 %).
Plan national de soutien au compostage domestique lancé en 2006.Objectif : 100 000 nouveaux composteurs/an.
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Des bénéfices incontestables
Bilan environnemental positif.
Responsabilisation de l’usager face à sa production de déchets.
Gaz à effet de serre (g eq CO2/t)
0
13,3 13,7
0
2
4
6
8
10
12
14
Domicile Porte à porte Déchetterie
0
13,3 13,7
0
2
4
6
8
10
12
14
Domicile Porte à porte Déchetterie
Consommation énergétique (kWh/t)
Polluants atmosphériques (g/t)
0
184
318
0
50
100
150
200
250
300
350
Domicile Porte à porte Déchetterie
0
184
318
0
50
100
150
200
250
300
350
Domicile Porte à porte Déchetterie
0
166,5
92,4
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
Domicile porte à porte Déchetterie
0
166,5
92,4
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
Domicile porte à porte Déchetterie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Un intérêt économique contrastéDes charges intégrant :
Les investissements (~45 € HT/composteur), subventionnés.Les frais d’exploitation (personnel, communication…).
Un coût de revient inférieur à une filière d’élimination mais supérieur à une gestion collective des déchets verts par apport volontaire.
Une moins-value sur le traitement des biodéchets (de 70 à 90 €/t), dont la part réelle est non appréciée actuellement.
55 000Personnel
7 000Matériel
1 500Communication
133 500TOTAL
70 000Annuités
En € TTC/anPour 10 000 composteurs
Pour 1 800 à 2 300 tonnes compostées : de 58 à 72 €/t
Ramené aux flux véritablement déviés (~70 %) :de 82 à 102 €/t
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les perspectives de développement
Systématiser l’accompagnement pour favoriser le maintien des biodéchets à domicile.
Instaurer des services à domicile (broyage).
Raisonner la gestion à domicile dans une politique globale de gestion des déchets :
Réduction de la fréquence collecte des OMr.Mise en place d’une redevance incitative.Optimisation du réseau de déchèteries. Suppression de collectes dédiées…
La gestion à domicile = un service à part entière
- BIOMASSE NORMANDIE :PROMOTEUR DE LA VALORISATION DES DECHETS ORGANIQUES -
Compostage et méthanisation : des processus naturels
au service d'une gestion collective
CEDENDominique Plumail,
Gérant
1Reformulation de l’usine de Brametot
Traitements biologiques
29 mai 2008
Dominique PLUMAIL
Séminaire Biomasse Normandie
2
La matière organique et les traitements biologiques
L’audit national des installations de compostage
Les perspectives en matière de traitement biologique
Sommaire
3
La matière organique
La matière organique est constituée de chaînes carbonées (CH2O)n
GlucidesSucres simples ou monosaccharides (glucose, fructose…)DisaccharidesPolysaccharides (amidon, cellulose, lignine…)
Protéines
Lipides Triglycérides (graisses, huiles)Phospholipides
4
La composition des matières organiques
Matièrebrute
Eau
Matièresèche
Matière minérale
Matièrevolatile
La matière organique
En fonction de l’humidité :. biomasse sèche. biomasse humide
Matière Ressource volatile énergétique . pour un usage énergétique direct. pour le métabolisme des microorganismes :
- carbone,- azote, phosphore…
=
5
Les traitementsMatière organique
Voie thermochimique Voie biologique
Gazéification Combustion Méthanisation Compostage
Sans O2 Avec O2 Sans O2 Avec O2
Gaz pauvres
Chaleur
Biogaz
ChaleurÉlectricité Électricité
Cendres Fertilisants organiques+ +
Éléments minéraux Matière humique
6
Réduire la masse, le volume ou la teneur en eau, principalement dans un but réglementaire, économique ou environnemental
Stabiliser, c'est-à-dire réduire la biodégradabilité des biodéchets (et les odeurs)
Hygiéniser, à savoir éradiquer les agents biologiques pathogènes (œufs d'helminthes, salmonelles…)
Objectifs de la voie biologique de traitement des déchets organiques
Les traitements biologiques
7
La matière organiqueBiodégradabilité de la matière organique selon l’organisation des chaînes carbonées
Sucres simples
Amidons Lignine
CelluloseHémicellulose
PectineAcides aminés
Temps
0102030405060708090
100
Lisier
s
Biod
éche
ts
Boue
s de
step
Fumier
frais
Paille
Papie
rs
Déch
ets v
erts
Fumier
com
posté
Prod
uitàba
se d'éc
orce
s
LignineCelluloseHémicelluloseSurcres simples
D’après source RITTMO et thèse Francou
Lipides et protéines
8
CompostageMat orga + O2
+ énergie
C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O+ 694 kCal par mole
Les traitements biologiques
Matière humiques + éléments minéraux + H2O + CO2 + NH3 + NO2 +
chaleur + N2O + CH4 + COV
Lignine
Cellulose
Hémicellulose
Sucres
9
MéthanisationMatière organique+ énergie
Les traitements biologiques
Matières humiques liquéfiées + éléments minéraux + CH4 + CO2 +NH3/NH4 + H2S + COV
Source RECORD
10
Les traitements biologiques
Compostage Méthanisation + maturation digestat
Compost540 kg bruts390 kg de MS210 kg de MO 150 kg d’eau
Biogaz sec210 kg CH4 et CO2
Biodéchets extraits par voie mécanique1 000 kg bruts
400 kg d’eau600 kg de MS420 kg de MO
Effluents (hors recyclage)250 kg d’eau
CO2210 kg
Eau (vapeur et effluents)250 kg d’eau
11
Parc des installations (au 20 juillet 2006)
L’audit national des installations de compostage
Pas d’indication fiable sur la taille et les intrants
22%
296 unités avec tonnages 2005 renseignés
(fiables)
Typologie
55%
121 unités sans tonnages 2005, avec
tonnages 2004 (peu fiables)
23%
118 unitéssans tonnages 2005
sans tonnages 2004
737 à 794 plates-formes
Déjections animales107
Autres déchets organiques 630 à 687
535 plates-formesrece n sées avant le 09 juin 2006 100%16 plates -formes
recensées entre le 10 juin et le 20 juillet 2006
Plates-formes en fonctionnement
551
en projet15
hors-champ65
non ren seignées57
fermées 25
12
Les paramètres du compostage- l’apport en oxygène- la rapport C/N et la porosité- l’humidité
Les critères de performance du compostage- le taux de charge et temps de séjour- l’énergie- la biodégradation- la qualité des composts
L’écoulement des composts
L’audit national des installations de compostage
13
161 887
27 134
34 530 21 219
8 361
215 295
71 140
52 716 5 730
29 228
215 793
215 111
25 054
22 286
120 516
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchetsdes ménages
Autres déchets
17 PF 39 PF 14 PF 11 PF 17 PF
592 974 t 317 577 t 108 108 t 49 235 t 158 105 t
Accéléré en Bâtiment Accéléré à l'air libre Lent
Compostage lent. 6 installations sur 10. Moins d’une tonne sur deux. En priorité, déchets verts et autres déchets
aération par retournement
Compostage accéléré. Biodéchets : 8/10ème desinstallations, mais 55% des flux . Grandes installations : 2 unités sur 3. Boues : à peine plus d’1 installation sur 2, mais 4/5ème
des fluxaération ventilée
Les paramètres du compostage : apport en oxygèneL’audit national des installations de compostage
14
Les flux de déchets en fonction de leur nature (en 2005)
-
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
Biodéchetsindustriels
Déchetsverts
Biodéchetsdes
ménages
Bouesd'épuration
Bois Déjectionsanimales
Autres
en tonnes Sur 1 234 799 tonnes en 2005 Les déchets verts
. Une base technique (etéconomique) pour toute les unités de compostage. De fortes fluctuations saisonnières
Les paramètres du compostage : rapport C/N et porositéL’audit national des installations de compostage
0%
10%20%
30%40%
50%
60%70%
80%90%
100%
Grandesinstallations
Déchetsverts
Boues Biodéchets Autresdéchets
Autres
Déjections animales
Bois
Boues d'épuration
Biodéchets des ménages
Déchets verts
Biodéchets industriels
Les autres déchets. Des flux réguliers. Des matières premières déséquilibrées
15
Les structurants. 6 installations sur 10 utilisent des structurants. 140 000 tonnes en 2005 (horsdéchets verts), soit 19% des déchets entrants
L’audit national des installations de compostage
13 %21 % 19 %
6 %
56 %
96 %
73 %
82 %
-
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Déchets verts Boues Biodéchets Autres déchets
Taux de refus de criblage Taux de refus recyclés sur site
Les refus de criblage . 16% des entrants en moyenne. 1er structurant utilisé. 4/5ème des refus recyclés sur site. Développement des usages énergétiques
Les paramètres du compostage : rapport C/N et porosité
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Grandes
installa
tions
Déchets
verts
Boues
Biodéc
hets
Autres
déchets
Valorisation énergétiqueTraitement thermiqueElimination en déchargesValorisation agronomiqueCompostage
16
-5
101520253035404550
- 1,0 2,0 3,0 4,0 t structurants / t de boues
Rapport C/N. Objectifs : 30 à 35 (minimum 25). Les déchets verts : 1er structurant
(60% des flux). Pratique actuelle :
0,8 t de structurant / t de boues. Dans l’idéal :
1,5 à 2,0 t de structurant / t de boues
239 875
183 213
106 848
35 329 26 555 11 782 2 274 425
-
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
Boues Totalstructurants
Déchetsverts
Refus decriblage
Ecorces Broyatspalettes
Autresstructurants
Copeaux debois
19 PF
423 458 t
tonn
es e
n 20
05
L’audit national des installations de compostageLes paramètres du compostage : rapport C/N et porosité
Le cas du compostage des boues
17
. Selon la technologie, les besoins deviennent quasi-équivalents si on prend en compte les apports gratuits.
. Blocage de la biodégradation si l’humidité est insuffisante (< 35-40%)
Pertes en eau par tonne de matière volatile. 0,8 m3 pour les déchets verts. 4,1 m3 pour les boues
Trois types d’apports. Eau contenue dans les déchets . Apports par arrosage. Apports gratuits d’eau de pluie
0,3 0,3 0,6 0,4 0,4
1,5 0,8
4,1
1,3 2,0
-0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchetsdes ménages
Autresdéchets
14 PF 34 PF 12 PF 10 PF 13 PF
493 821 t 295 485 t 93 430 t 42 345 t 115 961 t
m3/t MBMV
0,3 0,4 0,5
1,3 1,8
2,4
-0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
46 PF 17 PF 20 PF
Lent Accéléré à l'air libre Accéléré enbâtiment
m3/t/an
MB
MV
L’audit national des installations de compostageLes paramètres du compostage : bilan hydrique
18
0,5
1,3 1,2
0,3
0,9
0,1
0,7
0,2 0,4
-
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
Accéléré enBâtiment
Accéléré à l'airlibre
Lent
17 PF 17 PF 24 PF
319 888 t 254 708 t 321 399 t
m²/t
9ème décileMoyenne1er décile
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : taux de charge
La charge surfacique
6,9
5,0
3,1
5,1 5,1 4,7
2,6 2,6 2,7
3,9
2,5
1,4 1,2 2,6
2,6
-1 2 3 4 5 6 7 8
Grandes installations
Déchets verts Boues Biodéchets des ménages
Autres déchets
13 PF 24 PF 9 PF 10 PF 8 PF
436 690 t 222 118 t 59 344 t 39 135 t 66 586 t
en kg/j/m²Maxi
Moy
Mini
Evolution en fonction de l’intensité du procédéForte amplitude. Cause : déchets verts. Risques : mauvaise maîtrise des conditions de compostage. Incidences : odeurs, qualité composts
Forte amplitude. Dimensionnement des unités peu adapté à ces fluctuations
évolution des technologies
19
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : temps de séjour
Evolution des technologies. Diminution de la durée de traitement selon l’intensité du process . Moyens d’étendre la capacité de traitement d’une unité12
6 4
18
14
7
-
5
10
15
20
25
30
35
Lent Accéléré à l'airlibre
Accéléré enBâtiment
55 PF 20 PF 21 PF
588 113 t/an 294 798 t/an 337 049 t/an
semaines
Fermentation Maturation
La durée du process
20
Charge organique. 10 à 25 % inférieur
en compostage lent. Temps de séjour 2 à 3 fois supérieur au compostage accéléré
Fonction de l’indicateur. Indicateur de dimensionnement du compostage . Indicateur de saturation d’une installation
2,0 2,3
2,8
-0,5
1,0 1,5
2,0 2,5 3,0
Compostage lent Compostageaccéléré air libre
Compostageaccéléré sous
bâtiment
Temps de séjour 32 semaines
Temps de séjour 17 semaines
Temps de séjour 11 semaines
26 PF 18 PF 14 PF
kg MV / m3 de réacteur / jour
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : charge organique
3,4
2,2
1,1
2,6 2,7
-
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchets desménages
Autres déchets
Temps de séjour= 19 semaines
Temps de séjour= 30 semaines
Temps de séjour= 16 semaines
Temps de séjour= 16 semaines
Temps de séjour= 26 semaines
11 PF 24 PF 11 PF 5 PF 7 PF
352 212 t 207 370 t 82 930 t 26 444 t 57 277 t
kg MV/m3 de réacteur/j
. Par rapport à la méthanisation - identique à la voie liquide- 3 à 4 fois inférieur à la voie sèche- temps de séjour 3 à 10 fois supérieur
21
Electricité
2,96,4
47,0
-5
10 15 20 25 30 35 40 45 50
Lent Accéléré air libre Accéléré bâtiment
11 PF 7 PF 13 PF
151 219 t 168 085 t 147 704 t
kWh/t Gazole
36,7 35,4
27,8
-5
10 15 20 25 30 35 40 45
Lent Accéléré air libre Accéléré bâtiment
31 PF 17 PF 15 PF
359 959 t 286 670 t 230 553 t
kWh/t
Les consommations . gazole : 27 à 37 kWh / tonne. électricité : 3 à 47 kWh / tonne
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : énergie
Les postes principaux. broyage (porosité, homogénéité). aération (par retournement
ou ventilation forcée). traitement de l’air (installations confinées). affinage
22
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : taux de dégradation
Matièrebrute
Eau
Matièresèche
Matièreminérale
Matièrevolatile Matière
volatile- 50 à 65 %
CO2
H2O
Matière brute Compost
23
Taux de dégradation : . La biologie du compostage présente une très forte capacité de dégradation de la matière organique : 62% en moyenne. La durée de compostage compense des process moins intensif
82 80 82
66
59
4550
28
67
25
35
45
55
65
75
85
Lent Accéléréà l'airlibre
Accéléréen
bâtiment
48 PF 20 PF 17 PF
%
9ème décile Td MV moyen 1er décile
81 81 81 82 7968 68
625656 51
4132
25
66
102030405060708090
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchets desménages
Autres déchets
15 PF 34 PF 12 PF 11 PF 13 PF
523 821 t 295 485 t 93 430 t 49 235 t 115 961 t
%
9ème décile Taux de dégradation MV moyen 1er décile
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : taux de dégradation
24
=> Dépend étroitement de la nature des déchets traités : . Déchets stabilisés . Déchets ligneux
=> Rendement matière : 36 % en moyenne. Plus faible pour les installations de boues et de biodéchets. Plus élevé pour les installations « autres déchets »
61
5459
34 34
25
1715
40
10
20
30
40
50
60
70
Lent Accéléré à l'airlibre
Accéléré enbâtiment
48 PF 20 PF 17 PF
%
9ème décile Rm net moyen 1er décile
53 51 56
41
78
37 28 31
49
27 23 14 17
25
40
10
20
30
40
50
60
70
80
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchets desménages
Autres déchets
15 PF 34 PF 12 PF 11 PF 13 PF
523 821 t 295 485 t 93 430 t 49 235 t 115 961 t
%
9ème décile Rendement matière moyen 1er décile
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : rendement matière
25
-
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Taux de dégradation MV (%)
BiodéchetsDéchets vertsBoues
Temps de séjour (en semaines)
Corbigny
Allemant
Nogent/OiseSarreguemines
Carpiquet
Bapaume
Aspiran
Guichainville
Chartres
BurySIGO
Val Vert du Clain
Taux de dégradation varie :. Selon la nature du déchets traités. Selon le temps de séjour
Cinétique de compostage en trois périodes :. 3 à 4 premières semaines => - 40% des MV. 10 semaines suivantes => - 10% des MV. 20 à 25 semaines suivantes => - 10% des MV
L’audit national des installations de compostageLes critères de performance : taux de dégradation
26
Unité Déchetsverts
Bouesd’épuration
Biodéchets desménages
Autresdéchets
Nombre d’échantillons 45 20 15 18Matières sèches g/100g MB 59 65 63 55Matières organiques g/100g MS 46 52 40 55Azote organique g/100g MS 1,4 1,9 1,6 2,2Azote ammoniacal g/100g MS 0,1 0,4 0,1 0,2Phosphore (P2O5) g/100g MS 0,6 3,4 1,1 1,6Potasse (K2O) g/100g MS 1,4 1,0 1,7 2,7Chaux (CaO) g/100g MS 7,8 8,8 8,6 8,4Magnésie (MgO) g/100g MS 0,7 0,7 0,8 0,7pH - 8,3 7,6 8,3 8,1
L’audit national des installations de compostage
Paramètres agronomiques
Les critères de performance : qualité des composts
27
L’audit national des installations de compostage
UnitéNFU 44-051 NFU 44-095 Déchets
vertsBoues
d’épuration
Biodéchets des
ménages
Autresdéchets
Nombre d’échantillons 45 20 15 18
Arsenic mg/kg MS 18 3,4 2,9 4,5 2,2
Cadmium mg/kg MS 3 0,3 0,7 0,5 0,3
Chrome mg/kg MS 120 10,8 18,6 15,6 8,2
Cuivre mg/kg MS 300 29,0 126,5 47,9 32,0
Mercure mg/kg MS 2 0,3 0,4 0,1 0,0
Plomb mg/kg MS 180 83,2 55,6 48,1 23,6
Nickel mg/kg MS 60 6,9 12,9 10,1 5,1
Sélénium mg/kg MS 12 - 0,4 - 0,0
Zinc mg/kg MS 600 85,7 244,0 127,4 94,1
Molybdène mg/kg MS 0,5 3,1 0,8 0,7
innocuité : éléments traces métalliques
Les critères de performance : qualité des composts
28
Près d’1 installation sur 6 ne respecte pas la norme en vigueur :
1 cas sur 8 pour les déchets verts (matière organique, indicateurs de traitement…)
1 cas sur 3 à 4 pour les biodéchets des ménages et les autres déchets (matière organique, teneurs en éléments majeurs…)
1 cas sur 2 pour les boues d'épuration (teneurs en éléments majeurs, matière organique, métaux…)
L’audit national des installations de compostage
Nature des déchets traités (teneur élevée en éléments traces métalliques)Teneur en matière organique insuffisante des compostsTeneur en matière sèche trop faibleC/N trop faibleTeneurs en éléments majeurs (N, P et K) trop élevées Hygiénisation défaillante du produit final (et notamment pour celles transformant des boues d'épuration)
Les critères de performance : qualité des composts
29
Collectivités et ménages
7% Entreprises et artisans (hors
agriculture) 11%
Agriculture 62%
Service élimination des déchets
4%
Non précisé 15%
Maraîchage/cultures légumières
2 %
Viticulture 5 %
Grande culture 92 %
L’écoulement des composts : débouchésL’audit national des installations de compostage
. Moindre part de l’agriculture. Diversification des débouchés. Développement important du marché des collectivités
8 13 6
47
19
78 64
94
46
92 77
14 24
-8 7
14
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Grandesinstallations
Déchets verts Boues Biodéchets desménages
Autres déchets Total
Total collectivités et ménages Total agriculture Total entreprises
. Composts de boues très majoritairement épandus en agriculture
30
L’écoulement des composts : prix de venteL’audit national des installations de compostage
73
41 44
2431
19 17 15
2224-
10
20
30
40
50
60
70
Compost d'autresdéchets
Compost dedéchets verts
Compost debiodéchets des
ménages
Compost de bouesd'épuration
21 valeurs 75 valeurs 20 valeurs 29 valeurs
en €/t
9ème décileMoyenne1er décile
Autres déchets :circuits commerciauxBoues : image du déchet
36
65
38 40
12
31
18 20
2 4 3 30
10
20
30
40
50
60
70
59 valeurs 35 valeurs 24 valeurs 55 valeurs
Agriculture Particuliers Collectivités Entreprises etartisans
en €/t
9ème décileMoyenne1er décile
Agriculture :exutoire de masse, prix de vente faibleParticulier :petites quantités : prix élevés
31
Un développement massif du compostage et la pression sur les matières premières
Une forte augmentation des installations en une décennieDes installations plus techniques et de plus forte capacitéUn durcissement de la concurrence
Une maîtrise du processus biologique entachée d’empirisme
Les fluctuations saisonnières ne sont pas assez prises en compte dans le dimensionnementLa maîtrise du processus biologique reste en général approximativeLa qualité des composts demeure parfois insuffisante
Conclusions et perspectives
32
Le compostage risque-t-il d’évoluer avec la crise énergétique ?
le recyclage énergétique des refus de criblage• Appel d’offre CRE• Développement filière bois énergie• Extraction du bois en amont et refus de criblage des installations de
compostage : revenu supplémentaire pour les gestionnaires
le développement de la méthanisation• Bilan énergétique positif• Impact environnemental• Besoins plus faibles en structurants• Traitement approprié aux déchets humides (# compostage)
Conclusions et perspectives
1
Audit des plates-formes de compostage de déchets organiques en France
- principales conclusions – Dominique Plumail, CEDEN 1
IntroductionL’ADEME2 a confié à un groupement composé de sept cabinets d’études et de deux laboratoires3 une mission visant à auditer 100 unités de compostage de déchets organiques en France4. A cette occasion, une caractérisation des fertilisants organiques fabriqués et des effluents des installations a été réalisée, ainsi qu’un bilan des aides accordées par l’agence au compostage des déchets verts. Le présent article présente les principales conclusions de cette étude.
Une évolution rapide du compostage En moins de 30 ans, le compostage des déchets organiques s'est fortement répandu en France.
Historiquement l’apanage des formulateurs d'amendement organique et de support de culture, cette technologie s'est, à compter des années 70, progressivement étendue au traitement des déchets organiques, et tout d'abord des ordures ménagères. Frappé par la très médiocre qualité des composts fabriqués, un grand nombre d'usines de compostage d'ordures ménagères a dû être reconverti, bien qu’un nouvel essor soit attendu avec le développement récent de techniques d'extraction d'une fraction organique « propre »5.
À la fin des années 80, puis plus récemment6, le compostage s'est étendu aux déchets verts, récupérés auprès des services municipaux, des entreprises du paysage et des particuliers, aux biodéchets des ménages, dont la collecte sélective a débuté à la fin des années 90, aux boues d'épuration, aux biodéchets industriels et aux effluents d'élevage.
Le nombre des installations a ainsi sensiblement augmenté, notamment depuis l'assouplissement de la réglementation, qui autorise le compostage à la ferme (circulaire du 17 janvier 2002), y compris de produits extérieurs à l'exploitation agricole (déchets verts, biodéchets, boues d'épuration), et soumet à simple déclaration préfectorale au titre de la rubrique 2170 des installations classée pour la protection de l'environnement toute plate-forme dont la production de compost n'excède pas 10 t/jour (arrêté du 7 janvier 2002).
On dénombre désormais plus de 770 plates-formes dans l'Hexagone7, dont près d’une sur trois est exploitée par un professionnel de l'agriculture8, les donneurs d'ordres restant principalement les collectivités.
Des installations plus techniques et de plus forte capacité Par rapport au bilan réalisé il y a une décennie par l'ADEME, on constate une augmentation de la technicité des installations, un nombre plus important d'équipements d'une plus forte capacité, et surtout, une meilleure maîtrise des filières d'écoulement :
- Les stocks de composts sont quasi inexistants, excepté pour un nombre réduit d'installations, qui éprouve encore quelques difficultés à valoriser les composts, de boues d'épuration notamment.
1 Avec le concours des membres du groupement, qui ont participé activement à la collecte des données. 2 Centre d’Angers, Département gestion biologique et sols, responsable de l’étude : Denis Mazaud.3 Biomasse Normandie / CEDEN, Awiplan, RITTMO, LDAR, APESA, Biophyt, Divergent, GIRUS, Orgaterre. 4 Titre complet de l’étude : « Audit des plates-formes de compostage de déchets organiques en France avec analyses de
composts, d’eaux de ruissellement et bilan des aides ADEME au compostage des déchets verts » (Marché ADEME n° 0306C0057).
5 Et appropriée à la fabrication d'un compost respectueux des exigences des utilisateurs et des normes. 6 Fin des années 90/début 2000. 7 Traitant plus de 1 000 tonnes de déchets (de tous types) entrants par an. 8 Ou une société qui en dépend.
2
Notons d'ailleurs que certaines installations de compostage de boues d'épuration disposent toujours d'un plan d'épandage, malgré l’existence de la norme NFU 44-095.
- Le débouché des composts s'est diversifié. Les gestionnaires ont développé l'utilisation dans le domaine de la création/entretien des espaces verts publics et privés. L'agriculture, qui constituait le débouché essentiel dans les années 90, accueille à peine plus de 60 % des flux de compost.
- Le prix de vente des composts a sensiblement évolué. En moyenne, ils s'élèvent entre 15 et 19 €/tonne de composts, soit 6-7 €/tonne de déchets entrants, ce qui représente entre 15 et 20 % des recettes d'une installation de compostage.
Un durcissement de la concurrence L'implication de la profession agricole présente d'évidents avantages : disponibilité foncière, équipements existants, maîtrise de l'écoulement... Cependant, les facilitations « réglementaires » apportées récemment ont suscité la multiplication des projets, souvent sans tenir compte des installations existantes. Dans ce domaine d'activité, la concurrence est souhaitable : elle constitue un facteur d'ajustement du coût des prestations de traitement des déchets organiques. Quand elle est exacerbée, elle peut en revanche devenir néfaste et se traduire :
- Par une augmentation du volume de l'activité, obligeant ceux qui supportent de fortes charges fixes (annuités d'amortissement, personnel) à rechercher de nouvelles recettes, notamment en traitant plus, voire d'autres produits, tels que les boues d'épuration, les biodéchets industriels.... Cette expansion/diversification se produit en général sans adaptation de l'installation, ni des conditions du traitement.
- Par une dégradation des conditions de compostage, le gestionnaire cherchant, par tous les moyens, à comprimer les charges variables.
Parallèlement, le développement du compostage des boues d'épuration et le redéploiement des installations du traitement par compostage et/ou méthanisation de la fraction organique des ordures ménagères nécessitent l'utilisation de déchets verts. Riches en matières ligneuses, ces derniers sont (ou seront dans un proche avenir) utilisés pour structurer les andains.
Une maîtrise du processus biologique entachée d’empirisme Le compostage des déchets verts ne pose pas de problèmes particuliers. En effet, les déchets verts sont un substrat naturellement approprié au compostage : le rapport carbone/azote (C/N) est équilibré, la porosité suffisante, l’humidité initiale convenable… Le compostage de déchets organiques très biodégradables (boues d’épuration, biodéchets des ménages ou industriels…) peut s’avérer plus compliqué : il nécessite un mélange adéquat pour obtenir les paramètres idéaux en phase de démarrage, une attention accentuée en ce qui concerne la maîtrise des nuisances olfactives et un suivi rigoureux de la qualité des produits finaux.
Actuellement, la réussite du compostage est principalement jugée à la lumière de la qualité des composts et du respect de la norme NFU 44-095 et de l'ancienne norme NFU 44-051 (de 1981). Elle prend en outre rarement en considération les conditions du compostage. Pourtant, ces dernières sont essentielles à la maîtrise des nuisances et de la qualité des composts fabriqués. À cet égard, l'audit a permis de mettre en évidence plusieurs catégories de lacunes :
- sur le dimensionnement des installations. La gestion des déchets verts est pénalisée par les variations saisonnières de composition des matières premières. Peu de moyens techniques (stockage de matériaux structurants, prétraitement des produits humides et azotés,...) sont mis en œuvre pour compenser ce handicap. En outre, ces installations sont en général mal préparées aux aléas climatiques et aux fluctuations saisonnières de production de résidus végétaux qui en résultent ; le dimensionnement des surfaces de traitement est souvent insuffisant pour transformer les arrivées massives de déchets verts au lendemain des périodes humides et de fortes chaleurs.
- concernant la maîtrise du processus biologique. Les exploitants des installations de compostage ne semblent pas préparés à diagnostiquer les problèmes et à mettre en place les réponses appropriées. A titre d’illustration, les principales sources de nuisances olfactives sont attribuées à la phase de fermentation ; les solutions apportées se résument, au moins dans un premier temps, à la
3
diffusion de produits masquants, parfois à la couverture des andains, ce qui a plutôt pour conséquence de renforcer les odeurs nauséabondes. L'apport d'oxygène par ventilation (compostage accéléré) constitue également un moyen de maîtriser les nuisances olfactives, sans cependant que soient pris en considération d'autres paramètres pourtant primordiaux : l'humidité, la porosité, le rapport C/N. Notons par ailleurs que l'évolution vers le compostage accéléré à l'air libre est souvent, pour le gestionnaire de l'installation, l'occasion d'augmenter la capacité de traitement.
- relatives à la qualité des composts. Au regard des résultats analytiques, près d’1 installation sur 6 ne respecte pas la norme en vigueur :
. 1 cas sur 8 pour les déchets verts,
. 1 cas sur 3 à 4 pour les biodéchets des ménages et les autres déchets,
. 1 cas sur 2 pour les boues d'épuration.
- L'absence de conformité est parfois liée à la nature des déchets traités9 ou à une teneur en matière organique insuffisante des composts10. Dans ce cas, il convient d'examiner l'opportunité d'adapter la norme si celle-ci ne s’avère plus convenir à l’évolution des conditions de production. Pour de nombreuses installations, elle est cependant liée à une hygiénisation défaillante du produit final11,notamment pour celles transformant des boues d'épuration ; cette caractéristique demande à être mise en relation avec l’insuffisance de matériaux structurants sur ces plates-formes et du rapport C/N au début du processus biologique.
- Notons que le respect de la nouvelle norme NFU 44-051 pourra poser problème pour certaines installations.
En général, les gestionnaires des installations de compostage compensent ces lacunes par la mise en place d'équipements ou des procédés proposés par des constructeurs/distributeurs12 ; les solutions techniques relèvent également du « savoir-faire ». Excepté peut-être dans les grands groupes, les exploitants ne disposent pas d'une formation technique appliquée sur les modalités de gestion d'une installation. A titre d’exemple, le taux de dégradation des matières organiques ou le bilan matière ne sont en général pas connus des exploitants, alors qu’ils sont utilisés en routine dans les usines de méthanisation ou les stations d’épuration des eaux.
Le compostage risque-t-il d’évoluer avec la crise énergétique ? Avec une consommation énergétique de 40 à 75 kWh/tonne, le compostage est une technologie qui contribue à l'effet de serre à raison de 10 kg éqCO2/tonne de déchets traités. Au regard des autres modes de traitement des déchets, elle reste cependant faiblement énergivore et permet surtout de favoriser le retour au sol de matière organique13 sous une forme convenant aux utilisateurs.
Sur fond de crise énergétique, de nouvelles pratiques apparaissent :
- le recyclage énergétique des refus de criblage,
- le développement de la méthanisation.
Le recyclage énergétique des refus de criblage
Dans le cadre du programme pluriannuel des investissements (PPI), le ministère de l'industrie a pour objectif de mettre en œuvre 1 000 MW électriques à partir de biomasse. Un premier appel d'offres lancé en 2005 a permis de mettre en place près de 77 MW électriques, principalement dans des papeteries. Dans les régions concernées, les refus de criblage des installations de compostage ne sont plus
9 À titre d'exemple, éléments traces métalliques. 10 Durée excessive de maturation/stockage pouvant par exemple entraîner une très forte dégradation des matières volatiles et
une teneur en matières organiques inférieures au seuil de la norme. 11 Critères microbiologiques non respectés ou indicateurs de traitement (bien que ceux-ci soient informatifs et non
réglementaires) présents en quantité excessive (1 installation sur 10 pour E. Coli et sur 2 pour les entérocoques). 12 Recours à des produits masquants, mise en place d'un compostage accéléré à l'air libre ou d'un système de traitement des
odeurs... 13 Qui permet de stocker temporairement dans le sol de 100 à 120 kg éqCO2 par tonne de déchets traités.
4
recyclés in situ14. Expédiés vers ces sites industriels, ils procurent une nouvelle recette aux gestionnaires des plates-formes.
Un second appel d'offres lancé en 2007 a pour but de retenir des projets pour une puissance totale de 300 MW électriques supplémentaires. Le 9 août 2007, 56 projets ont été déposés pour une puissance totale de 692 MW électriques, ce qui correspond à une consommation potentielle de 10 millions de tonnes de bois par an.
- On peut donc estimer, qu'à court terme, la quasi intégralité des refus de criblage sera recyclée vers l'industrie, en vue de produire une électricité renouvelable.
Compte tenu de l'intérêt économique de cette nouvelle filière, les gestionnaires des installations de compostage risquent même de s'orienter vers une extraction du bois en amont du compostage. En première approche, 20 à 30 % des flux de déchets verts sont constitués de matière ligneuse15. Cette extraction peut certes permettre de « désengorger » certaines installations ; elle soulève cependant plusieurs questions :
- Cette exportation du bois ne risque-t-elle pas de perturber la cinétique de compostage en raison de la modification de la porosité et du rapport C/N des déchets verts ?
- La tension sur les matières premières, notamment végétales, risque de se durcir. Les installations de compostage de biodéchets des ménages et de boues d'épuration ne risquent-elles pas à court terme de rencontrer des difficultés de mobilisation des matériaux structurants ? Quelles en seraient les incidences techniques et économiques pour les gestionnaires ?
- Les biodéchets et les boues d'épuration contiennent des matières organiques très biodégradables. Les matériaux structurants, et notamment les déchets verts, ont non seulement un rôle dans la cinétique de compostage ; ils sont également une source de carbone stable que l'on retrouve dans le produit final. Si la fraction ligneuse est extraite des déchets verts avant compostage, le fertilisant fabriqué pourra-t-il toujours répondre au seuil des normes en vigueur, tant au niveau la teneur minimale en matière organique qu'en termes de seuil maximal en éléments fertilisants16 ?
Les conséquences du développement de la méthanisation
Autre méthode de stabilisation des déchets organiques, la méthanisation rencontre un nouvel essor17,notamment pour les biodéchets des ménages collectés sélectivement ou extraits par voie mécanique. Contrairement au compostage, cette technologie présente un bilan énergétique très positif en raison de la production d'un gaz biologique riche en méthane. Le prix d'achat de l'électricité fabriquée à partir de biogaz incite désormais les collectivités à examiner avec la plus grande attention l'intérêt de cette filière.
Appropriée aux déchets humides et très biodégradables, elle pourrait à terme constituer une alternative au compostage, notamment si la fraction ligneuse des déchets devait être systématiquement dirigée vers la combustion.
Notons toutefois que les digestats18 présentent des caractéristiques physico-chimiques s'éloignant de celles des composts, en raison d'une plus forte richesse en éléments fertilisants. Cette évolution devra peut-être nécessiter soit une révision des normes en vigueur19, soit la création de nouvelles normes propres aux produits méthanisés.
ConclusionIl paraît urgent de redéfinir les paramètres à suivre sur une plate-forme de compostage, et notamment les indicateurs techniques, biologiques et de fonctionnement, de proposer des modules de formation adaptée, et peut-être, de subventionner fortement les audits avant l'émergence des premières difficultés.
14 A titre d'exemple, 94 % des refus de criblage sont dirigés vers une papeterie en Normandie. 15 Essais réalisés en Normandie sur des déchets verts fraîchement broyés. 16 Une grande partie des éléments fertilisants se concentrent dans la fraction fine des composts. 17 Après celui des années 80. 18 Résidus solides émanant de la méthanisation, assimilable à un fertilisant organique. 19 NFU 44-095, NFU 42-001, NFU 44-201.
5
Certes perfectible, le présent référentiel technique constitue une première base d'informations, sur laquelle les exploitants pourront s'appuyer pour évaluer et situer les performances de leurs propres installations. Il convient néanmoins de la compléter, par exemple au travers du suivi de quelques installations de compostage chaque année, et de poursuivre le travail de capitalisation de l'information à caractère technique, en actualisant notamment la base de données élaborée à l'occasion de la présente mission.
Enfin des expérimentations devraient rapidement être organisées afin d'examiner les conséquences techniques, biologiques et économiques d'une extraction du bois sur le compostage des déchets verts, des biodéchets des ménages et les boues d'épuration.
- BIOMASSE NORMANDIE :PROMOTEUR DE LA VALORISATION DES DECHETS ORGANIQUES -
Exemples de réalisationsou de projets normands
BIOMASSE NORMANDIE Alexandre FARCY,
Chargé d'études
CEDENDominique BOULDAY,
Chargé d'études
La valorisation de la biomasse en NormandieJeudi 29 mai 2008 - Université de Caen
Biomasse Normandie : promoteur de la valorisation
des déchets organiques
Exemples de rExemples de rééalisationsalisationsou de projets en Basseou de projets en Basse--NormandieNormandie
Alexandre Farcy,Chargé d’études
Biomasse Normandie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen 2
Plan
Les flux de déchets gérés par les collectivités bas-normandes
Unités de traitement de Basse-Normandie
Exemples de réalisations
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les déchets vertsMobilisation de 151 300 t en 2005
Majorité récupérée en déchèteries
Forte augmentation des flux mobilisésEstimation à 220 000 t pour 2007
Déchèterie83%
Porte à porte14%
Apport volontaire
3%
Une croissance continue
93 % rejoignent une filière de valorisation agronomique
114
93
7870
0
20
40
60
80
100
120
140
2004 2005 2006 2007
Kg/hab.DGF/an
+ 19 %
+ 23 %
+ 11 %
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les produits résiduaires
Quatre principaux facteurs d’évolution :Augmentation du taux de raccordement au réseau collectif.Population croissante.Systèmes épuratoires de plus en plus performants.Mise en place des SPANC.
Filières reposant exclusivement sur la valorisation agricole via des plans d’épandage ou la fabrication de compost.
Boues de STEP50%
Graisses22%
Matières de vidange
28%
Production annuelle de 403 000 tonnes (253 kg/hab./an)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
La fraction fermentescible des OMR
Diminution de la production d’OMR
Filières : 72 % stockées, 28 % incinérées avec valorisation énergétique.
61 % de biodéchets (290 000 t)Pas de collecte sélective
Diminution de 7 % en 4 ans445 000 t d’OMR pour 2007 (270 000 t de biodéchets)
2 projets de méthanisation
Autres déchets13%
Verres8%
Textilessanitaire
7%
Composites2%
Métaux4%
Déchets spéciaux
2%Fermentescibles
35%
Papiers cartons17%
Textiles2%
Plastiques10%
475 000 t d’OMR en 2005
276296 290 284
0
50
100
150
200
250
300
350
2004 2005 2006 2007
Kg/hab.DGF/an
- 2 % - 3 %- 2 %
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Synthèse des flux
Des solutions de traitement adaptés aux flux (en nature et en quantité)
893 000 t de déchets organiques gérés par les collectivités (estimation 2007)
Valorisation agronomique140220 000Déchets verts
Stockage, incinération172270 000Biodéchets
Valorisation agricole256403 000Produits résiduaires
Filières principaleskg/hab./ant/anFlux
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Localisation des installations
40 installations :. 31 en fonctionnement. 9 en projet
Développement exponentiel depuis 5 ans Répartition hétérogène entre les départements
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Zoom sur les déchets verts dans le Calvados
73 000 tonnes de déchets verts collectés en 2005
Capacités des unités de compostage :Installations en fonctionnement : 151 000 tonnes. Installations en projet : 29 000 tonnes.
Estimation à 105 000 tonnes pour 2007
Capacité de 180 000 tonnes à court terme !
Conséquences attendues :. Concurrence farouche pour la mobilisation de structurants.. Détérioration de la qualité de la prestation et du compost.. Fermeture de sites, laissant la place à de nouveaux monopoles.
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Une mise en cohérence nécessaire
Raisonnement global des financeurs pour éviter une dispersion des moyens.
Prise en main de la problématique par les collectivités.
Inventaire des différents flux sur un territoire. Mise en œuvre de projets adaptés.Création de liens / de partenariats entre collectivités.
Deux exemples d’installations raisonnées
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Le Syndicat Mixte du Grand Odon
Syndicatd'assainissement
Une station d'épuration à Verson (20 000 EH)
Installation de co-compostage des boues. Conventions avec 2 collectivités compétentes en matière de déchets pour le structurant.
Problème de gestion des boues pâteuses (1 140 t MB/an)
Liquéfaction des bouesNuisances olfactives à l’épandage
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Une gestion en régie avec prestations extérieures
Bilan matière 2007
Bilan d’exploitation
Plus de 3 tonnes de compost produites par jour.
Un compost de qualité valorisé en agriculture et auprès des particuliers.
Une volonté d’optimiser le taux de valorisation par le criblage des déchets verts.
Plate-forme
Boues de STEP
Branchages
Copeaux
3 780 tonnes
Refus de criblage
Compost 15 mm
Compost 40 mm
1 290 tonnes
1 100 t
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Exemple du SEROC
Syndicat de traitement des déchets ménagers et assimilés (153 communes, 93 700 habitants)
13 400 tonnes de déchets verts :76 % en déchèteries (11 sites).24 % collectés au porte-à-porte.
Un projet de collecte du bois de rebut et de développement d’une filière « bois-énergie ».
Une bande littorale confrontée à :La gestion des algues d’échouages (2 000 à 2 500 t/an).La production ponctuelle de déchets conchylicoles (1 500 à 2 000 t/an)
Approche territoriale de la gestion de ces déchets
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
FormignyFormignyFormignyFormignyFormignyFormignyFormignyFormignyFormignyRyesRyesRyesRyesRyesRyesRyesRyesRyes
BAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUXBAYEUX
Schéma de mise en place
Un mode de gestion spécifique, la délégation de service public :
Le délégataire assume la conception, la réalisation et l’exploitation des plates-formes.Possibilité d’accueillir des flux extérieurs.Gestion des filières d’écoulement.
Une filière garantie pour la collectivité sur le long termeUne maîtrise de l’ouvrage et du coût de revient
2 plates-formes situées à Formigny et Ryes.Capacité cumulée de 20 000 t/an
A Formigny : déchets verts, algues, cendres, bois.A Ryes : déchets verts et coquilles.
Reformulation de l’usine de Brametot
Projet de méthanisation des ordures ménagères du SMITVAD
(76) :
29 mai 2008
Dominique Boulday
Séminaire Biomasse Normandie
SNNSNNSNNSNNSNNSNNSNNSNNSNN
ETARESETARESETARESETARESETARESETARESETARESETARESETARESSNVESNVESNVESNVESNVESNVESNVESNVESNVE
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INOVAINOVAINOVAINOVAINOVAINOVAINOVAINOVAINOVA[Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe][Ville de Dieppe]
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SETOMSETOMSETOMSETOMSETOMSETOMSETOMSETOMSETOM
VALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIEVALNORMANDIE
SMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVAD
SMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVADSMITVAD
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MRealMRealMRealMRealMRealMRealMRealMRealMRealRouen
SMITVAD Syndicat de traitement de déchets ménagers
.. 11 collectivités
. 110 000 habitants
. 2 sites de traitement
. 1 usine de compostage obsolète (Brametot)
. Déchets traités :Ordures ménagères : 37 500 tonnes/anDIB, produits résiduaires, déchets agro-industriels : Tout-venant : 6 000 – 7 000 tonnes/anDéchets verts : 2 500 tonnes/an (15 000 t produites sur le territoire)
Présentation du SMITVAD
Contexte et enjeux
Quel mode de gestion ?
Aspects techniques et économiques
Conclusion
Sommaire
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
80,0%
90,0%
100,0%
Ordures ménagèresrésiduelles
Fermentescibles Recyclable Combustibles Ultime
Fermentescibles de jardin Fermentescibles alimentaires PapiersCartons Composites Textiles Textiles sanitaires Plastiques Combustibles ncVerres Métaux Incombustibles ncDéchets spéciaux Fines
63 %
41 %
100,0 %
1. Conservation du principe des traitements biologiquesContexte et enjeux
2. Une amorce de la baisse des tonnages
46 105
37 933
8 171
45 956
8 353
37 603
-
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
Ordures ménagères brutes Ordures ménagères brutes Total
Tonnes/an
2005 2006
- 0,9 %
+ 2 %
- 0,3 %
Contexte et enjeux
Ordures ménagères résiduelles Collecte sélective Total
3. Un objectif de maintien du coût de traitement actuel
GrainvilleBrametot
SMITVADUTOM CET Total
54 39 51 62 58
Coût de traitement sur le site de Brametot :- traitement biologique des OMr et assimilées- écoulement du compost- enfouissement des refus
Contexte et enjeux
+ traitement des lixiviats : 4 €HT/t OMr
L’architecture du projet peut être décomposée en sous projets :– Conception, financement, construction de l’équipement (horizon : 2009)– Exploitation de l’outil industriel (à compter de 2010)
La maîtrise d’ouvrage de chacun de ces sous-projets peut être soit– Publique– Déléguée
4 solutions principales envisageables
Les types de gestion
Quel mode de gestion ?
Construction
Exploitation
Public Mixte Privé
Régie(1)
BEACE
(4)
Marché
Marché(2)
Dialoguecompétitif
(3)
Financement Collectivité
Quel mode de gestion ?
Investissement conséquent pour une collectivité rurale (13 à 15 M €)Exploitation complexe (retour d’expérience du privé)Externalisation des risquesObligation de recettes complémentaires
Le mode de gestion envisagé : la délégation de service public (DSP)
Étapes de la consultation :Mise en concurrenceObligation de transparenceLibre négociation (optimiser) ConventionExploitation aux risques et périls de l’exploitant mais convention longue durée (durée de l’amortissement)
Reformulation de l’usine de Brametot
Equipement Année d'acquisition Age en 2009Tracteur benne 1 999 10 Chargeur 1 997 12 Surpresseur 1 983 26 Roue pelleteuse 1 979 30 Ventilateurs 1 984 25 Table densimétrique 1 984 25 Crible rotatif 1 991 18 Séparateurs magnétiq 1 999 10 Broyeur à marteaux 1 979 30 Convoyeur à palettes 1 979 30 Grappin 2 001 8 Pont roulant 2 002 7 Pont-bascule 2 005 4 Moyenne 18
Première exigence : fabriquer un fertilisant organique répondant au minimum aux objectifs de la norme NFU 44 051
Deuxième exigence :moderniser l’usine
Aspects techniques
Reformulation de l’usine de Brametot
CribleL’extraction mécano-biologique
Aspects techniques
Chaîne de tri de l’étude de faisabilitéconfortée par le « process-type »encouragé par l’ADEME en mars 2008 pour obtenir un compost normalisé
Tube bioréacteur
Crible à toile
Aspects techniques La méthanisation
Digestion discontinue
Reformulation de l’usine de Brametot
Aspects économiquesInvestissements prévisionnels (coûts mi-2007)
30 000 35 000 27 500 27 500
12 500 000 € HT
10 500 000 € HT
8 200 000 € HT
2 000 000 € HT
-
2 000 000
4 000 000
6 000 000
8 000 000
10 000 000
12 000 000
14 000 000
Situation actuelle Méthanisation Compostage DSP Compostage gestiondirecte
Incinération (client)
Investissement
Flux d’ordures ménagères résiduelles (en t/an)
Gestion déléguée Gestion directe ou mixte
Reformulation de l’usine de Brametot
Aspects économiquesComparaison des coûts de traitement prévisionnels (€ HT/t)
6266 68 70 64 68
70 74
87 92
-
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Situation actuelle Méthanisation Compostage DSP Compostage gestiondirecte
Incinération (client)
Sans traitement des lixiviats Avec traitement des lixiviats
Niveau de subvention pris en compte :Méthanisation : 18 % de l’investissement (jusqu’à 30%)Compostage : 11 % de l’investissement
Coût mieux maîtrisé en compostage, mais scénario peu réaliste en raison des flux extérieurs de déchets à traiter.
La méthanisation est privilégiée (lixiviats, montage juridique).
Juste dimensionnement de l’équipement sur la base de 30 000 t/an (tonnage SMITVAD à l’horizon 2018).
Maintien de l’enfouissement d’ordures résiduelles sur Grainville (10 000 t/an)
Elargissement de la consultation à la gestion des deux décharges du Syndicat
Conclusion
Les obstacles liés au mode de gestion :Les recettes extérieures et le traitement d’autres déchetsL’obtention des aides publiques
Le délégataire est chargé de gérer le service public local de traitement des déchets ménagers.
L’investissement est réalisé par un opérateur privé, mais la collectivité conserve un pouvoir et un devoir de contrôle sur le service.
L’équipement financé est un bien de retour au terme de la durée d’amortissement (durée de la convention).
Le délégataire, qui sollicite l’aide, relève du secteur non concurrentiel.
La subvention bénéficie à l’usager et permet de diminuer le coût de traitement des déchets ménagers.
Conclusion
- BIOMASSE NORMANDIE :PROMOTEUR DE LA VALORISATION DES DECHETS ORGANIQUES -
Des perspectives de développement qui reposent sur une réflexion globale
BIOMASSE NORMANDIE Sandrine Banville,
Directrice chargée de la programmation
La valorisation de la biomasse en NormandieJeudi 29 mai 2008 - Université de Caen
Biomasse Normandie : promoteur de la valorisation
des déchets organiques
Des perspectives de dDes perspectives de dééveloppement veloppement qui reposent sur une rqui reposent sur une rééflexion globaleflexion globale
Sandrine Banville,Directrice chargée de la programmation
Biomasse Normandie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen 2
Plan
Des outils de planification
Une nécessaire mise en cohérence
Des perspectives en Normandie
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les catégories de déchets
* (Industries, PME/PMI, artisans, agriculteurs, commerçants, administrations…)
Déchets de la collectivitéDéchets des ménages (sens strict)Déchets assimilés (selon
nature et production)
Solvant, peinture…
Phyto, piles,
Tout venantAluEffluents…
Déchets d'assainissementGravatsAcierChutes de
productionSolvants…
Déchets d'espaces vertsFerraillesPlastiquePapiersPeintures
Déchets de marchéBoisPapierPetits déchets
de jardinDéchets non organiquesPérimésProduits de
labo
Déchets de voirieDéchets vertsVerrePréparation et restes de repas
Déchets non recycablesEmballagesPhyto
RecyclablesBiodéchetsRésiduellesDéchets
d'entretienEncombrants et dangereux
Ordures ménagèresDéchets banals (DIB)
Déchets dangereux
(DIS)
Déchets municipauxDéchets des professionnels *
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les outils de planification (1/2)
En Normandie :2 plans révisés et approuvés (Eure, Orne)2 plans en cours de révision (Manche, Seine Maritime)1 plan maintenu (Calvados)
Une prise en compte accrue de la valorisation agronomique afin de respecter le cadre réglementaire
Des plans départementaux pour les déchets ménagers et assimilés
institués par la loi du 13 juillet 1992 et codifiés au Code l'Environnementà la charge des Départementsintégrant un inventaire prospectif à 5 et 10 ansreprenant a minima les objectifs nationaux de valorisation (emballages)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les outils de planification (2/2)
Des schémas de gestion pour les matières de vidange :
imposés par les circulaires du 23 février 1978 et du 14 décembre 1987intégrant un vision prospective de la productionproposant de multiples filièresassociant la profession agricole à la réflexion
Une problématique dissociée des PDEDMA au niveau réglementaireUn maître d’ouvrage différent
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Un cloisonnement des flux et des acteurs
Quid de l’opposabilité d’un tel document dans le cadre d’une démarche volontaire
Des réflexions limitées par le champ d’application des compétences :
Au niveau de la planification : pas de cadre législatif pour un schéma intégrant tous les déchets organiques
Au niveau opérationnel :Des syndicats ou EPCI « déchets »Des syndicats ou EPCI « assainissement collectif »Des SPANC (assainissement non collectif)Des producteurs isolés pour les flux industriels ou agricoles
Des règles de mise en commun souvent complexes pour les collectivités
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
La situation normande
Mauvaise connaissance des flux « non publics »malgré des filières communesRisque de concurrence non maîtriséDes investissements non adaptés ou peu optimisés
Indépendamment des plans départementaux, des schémas de gestion ciblés :
Pour les déchets verts dans l’Eure (1997)Pour les déchets verts et l’écoulement des composts en Basse Normandie (2003)Pour les matières de vidange et les boues dans l’Orne (2003)Pour les sous produits de l’assainissement (hors boues) en Seine Maritime (2005)Pour tous les sous produits de l’assainissement dans le Calvados (2008)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Une nécessaire mise en cohérence
Définir des politiques publiques globales Éviter un développement anarchiqueFournir un cadre aux maîtres d’ouvrage
Élaboration de schémas (échelle départementale, régionale
ou interrégionale) pour tous les déchets et effluents organiques
Inventaire et caractérisation des flux / des producteurs / des installationsDéfinition d’objectifsProposition d’organisation géographique tenant compte des contraintes techniquesMise en place d’outils de suivi
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
L’exemple de la Somme
Une charte « agriculture/environnement »élaborée en 2000Les constats :
tous les effluents et déchets organiques rejoignent in finel’agriculturela valorisation des déchets urbains constitue un levier politique pouvant mettre en péril des filières non structurées
9,3 Mt identifiéesUne fertilisation organique représentant 35 à 45 % des besoins des culturesUne répartition hétérogène présentant des risques de surfertilisation à l’est
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
L’exemple de la Somme
Des fiches action par territoire et par flux
Les pistes proposéesPour les déchets agricoles :
Développer le compostage des fumiers en agricultureRenforcer le programme de suivi et d’assistance à la fertilisation
Pour les effluents agro-industrielsMaintien de l’épandage des effluents liquides, contrôlé par la DRIREOrientation des déchets solides vers des installations collectives
Pour les déchets urbainsMise en conformité de l’épandage des boues liquidesDéveloppement de lits plantés de roseaux en zone ruraleRenforcement du parc d’installations collectives
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les éléments clés de la planification (1/2)
Des montages juridiques complexes, à prendre en considération très en amontUn Code des marchés publics et des services d’État (contrôle de légalité, trésorerie…) souvent inflexiblesUne responsabilité portée par le maître d’ouvrage
Faciliter la prise en main par les collectivités pour :Monter des projets associant différents partenaires
Cadrer les cahiers des charges
Disposer de moyens de contrôle en amont et en avalSélectionner des offres sur la base de critères finsS’interroger face à des prix anormalement basIntégrer le risque de déstructuration à long termeContrôler l’exécution de la prestation en collaboration avec les services de l’Etat (DRIRE, DSV…)
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les éléments clés de la planification (2/2)
Une garantie pour les maîtres d’ouvrage disposant d’une organisation référenteUne démarche volontaire des professionnels gage de qualité
Organiser les filières d’écoulement :Créer une structure associant producteurs et utilisateurs
Limiter le nombre d’interlocuteurs sur un territoireMettre en cohérence les filièresAssocier la profession agricole (exploitants, techniciens, fournisseurs de fertilisants…)
S’appuyer sur un organisme de contrôle indépendantVérification du respect des règles de transformation sur les installations de traitementContrôle de la filière d’écoulementLien avec les services de l’État
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les perspectives en Normandie
Des risques importants de :baisse anormale des coûts de traitementperte de qualité des produits fabriquésrecours à des pratiques non-conformes, non contrôlées
Déstructuration de la filière
Un développement accru des traitements biologiques
Des démarches publiques lentes, souvent limitées par le champ des compétencesDes démarches privées rapides et anarchiques
Un contexte international favorisant le recours à la fertilisation organique
Des tensions entre matières favorisant certaines filièresUn enjeu politique pour l’agriculture
25 ans de Biomasse Normandie29 mai 2008 – Université de Caen
Les enjeux d’une réflexion globale
Synthétiser dans une même démarche les différents schémas et plans
Intégrer les flux « oubliés » par ces documents
Définir les sites/secteurs propices pour l’implantation D’installations de méthanisation collectivesD’unités de compostage collectives ou agricoles
Proposer des règles de soutien public conditionnées
Fédérer les acteurs
Mettre en œuvre un suivi des installations et des filières
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