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 ISBN 978-2-923714-17-2 Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, mars 2013. Dépôt légal – Bibliothèque et Archiv es Canada, mars 2013. pour les centrales d’enrobage

Bonne Pratique-centrale d'Enrobage

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Centrale d'enrobage.

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  • Guide de bonnes pratiquesenVironneMentaLes

    ISBN 978-2-923714-17-2

    Dpt lgal Bibliothque et Archives nationales du Qubec, mars 2013.Dpt lgal Bibliothque et Archives Canada, mars 2013.

    pour les centralesdenrobage

  • CHAPITRE 2

    CHAPITRE 4

    CHAPITRE 3

    CHAPITRE 1

    I ) PRAmbulEII ) REmERCIEmEnTsIII ) InTRoduCTIonIV ) GlossAIREV ) mIsE En GARdE

    lEs obJECTIFs du GuIdE 8

    lA PRoduCTIon dEnRobs bITumInEuX ET lEs ImPACTs suR lEnVIRonnEmEnT 9

    2.1 Les poussires 92.2 Les missions gazeuses 92.3 Les gaz de combustion 112.4 Les composs organiques* 112.5 Leau 112.6 Le bruit 122.7 Les matires rsiduelles 122.8 Les odeurs 12

    lEs loIs ET lEs RGlEmEnTs APPlICAblEs AuX CEnTRAlEs dEnRobAGE En mATIRE EnVIRonnEmEnTAlE 15

    3.1 Lair 173.2 Leau 17 3.3 Le bruit 183.4 Les dchets domestiques et les rsidus industriels 183.5 Les matires dangereuses rsiduelles ( MDR ) 18

    lEs bonnEs PRATIQuEs EnVIRonnEmEnTAlEs 19

    4.1 Le contrle des matires particulaires 19 4.1.1 Le contrle des missions de poussires diffuses 19 4.1.2 Le contrle des missions de poussires canalises 21

    4.2 Le contrle des missions gnres par la combustion 31 4.2.1 Le brleur 31 4.2.2 Le ventilateur dvacuation 33

    TABLE DES MATIRES

  • CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    4.2.3 Le registre de rduction dair ( damper ) 34 4.2.4 Le tambour-scheur 35 4.2.5 Les dflecteurs du scheur ( flights ) 36 4.2.6 Les systmes de chauffage lhuile thermique 36 4.2.7 Les thermocouples et les capteurs de pression 36 4.2.8 Les quipements roulants, les chargeuses pneus et les gnratrices dappoint 37 4.3 Le contrle des missions des composs organiques et des odeurs 37 4.3.1 La livraison et lentreposage du carburant 37 4.3.2 La livraison et lentreposage des liants bitumineux 38 4.3.3 Les agents dadhsivit 39 4.3.4 Les tempratures de malaxage et de pompage des liants bitumineux 39 4.3.5 Les zones de chargement des enrobs 40

    4.4 Le contrle des missions de bruit 41

    4.5 La gestion des matires dangereuses rsiduelles 42

    4.6 La gestion des dchets 42

    4.7 La gestion des eaux 42 4.7.1 Les gnralits 42 4.7.2 Les dpoussireurs voie humide 43

    lA doCumEnTATIon, lE TRAITEmEnT dEs PlAInTEs ET lEs TRoublEs dE VoIsInAGE 45

    5.1 La documentation 455.2 Le traitement des plaintes 465.3 Les troubles de voisinage 46

    lE PlAn dE GEsTIon dEs PoussIREs ET lE PlAn dInTERVEnTIonEn CAs dE dVERsEmEnT 47

    6.1 Le plan de gestion des poussires 476.2 Le plan dintervention en cas de dversement 48

    ConClusIon 49

    GlossAIRE ET ACRonYmEs 50

    RFREnCEs bIblIoGRAPHIQuEs ET lECTRonIQuEs 52

    GUIDEDEBONNESPRATIQUESENVIRONNEMENTALES

  • AnnEXEs 53

    AnnEXE I

    Schma 1 Centrale denrobage. Procd continu ( tambour / scheur / malaxeur ) 54Schma 2 Centrale denrobage. Procd discontinu ( gche ) 55

    AnnEXE II

    Liste de vrifications 56Listes de vrifications journalires, hebdomadaires et mensuelles 66

    AnnEXE III

    Observations mtorologiques 73

    AnnEXE IV

    Informations complmentaires sur les dpoussireurs 74

    AnnEXE V

    Formulaire de commentaires 77

    TABLE DES MATIRES

  • III

    PRAMBULE

    Ce guide de bonnes pratiques inclut des informations concernant les sources dmissions atmosphriques, les contaminants conventionnels tels que les particules et les composs organiques volatils* ( COV ) de mme que les odeurs et le bruit. Louvrage comprend entre autres les meilleures pratiques pour contrler et minimiser les missions atmosphriques et spcifie les exigences facilitant lutilisation et la mise en place de bonnes pratiques. Des chapitres sur la gestion des dchets et de leau sur le site sont intgrs dans le document. Celui-ci tient compte galement des rcents enjeux concernant la protection des eaux souterraines et la gestion des eaux pluviales. Dautres directives sur le contrle des odeurs, la gestion de la poussire, les dversements et leau compltent le tout.

    Le guide peut tre utilis comme rfrence pour traiter les proccupations ou les plaintes spcifiques dans le but dassurer la responsabilit environnementale. Les informations transmises sont destines aider les producteurs des centrales denrobage en mentionnant les meilleures pratiques au sein de lindustrie. Il est de la responsabilit de chaque exploitant de respecter les lois et rglements applicables et dexploiter leurs centrales conformment aux dispositions du certificat dautorisation mis par le ministre du Dveloppement durable, de lEnvironnement, de la Faune et des Parcs ( MDDEFP ). Ce guide nayant aucune valeur juridique contraignante, le suivi des mesures qui y sont prvues ne garantissent pas elles seules le respect de la loi. Cependant, il sagit dun trs bon outil de conformit puisquil regroupe les meilleures pratiques de lindustrie en matire environnementale.

    REMERCIEMENTS

    Bitume Qubec remercie chaleureusement lOntario Hot Mix Producers Association ( OHMPA ) pour son autorisation traduire et adapter son document Environmental Practices Guide, version 2010. Un merci tout spcial sadresse son ancien directeur gnral, M. Michael OConnor, pour sa collaboration la ralisation du prsent guide.

    Bitume Qubec transmet aussi ses plus sincres remerciements aux membres de son comit environnement pour leur contribution et leur implication. Ce comit se compose de :

    M.SimonBgindelACRGTQ;

    M.ChristianCloutierdeConstructionDJL;

    M.PierreDorchiesdeSintra;

    M.RenaldLeclercdePavageCentre-SudduQubec;

    MmeIanieThomassindeRessourcesEnvironnement.

    De sincres remerciements sont galement transmis aux personnes suivantes qui ont lu et bonifi le document :

    M.MichelTrussarddeDynaGROUPTechnologies;

    M.FrdricMillarddeTechniflamme;

    M.YannContrattodOlfactoExpert.

    GUIDEDEBONNESPRATIQUESENVIRONNEMENTALES

  • III

    IV

    V

    BitumeQubec dsire galement souligner la contribution des entreprises Astec, Construction DJL,DynaGROUPTechnologiesetGencorpourlatransmissionetlapublicationdesphotosinsresdansledocument.

    Lesfiguresnos4,5,6,8,12,13,14,15,16,17,18,25et34proviennentdAstec;

    Lesfiguresnos1,22,28,29,31et36proviennentdeConstructionDJL;

    Lesfiguresnos7,9,10,20,22,26,27,32,33et35proviennentdeDynaGROUPTechnologies;

    Lesfiguresnos2,3,11,18,21et30proviennentdeGencor.

    INTRODUCTION

    Les membres affilis de Bitume Qubec et du Regroupement professionnel des exploitants de centrales denrobage(RPECE)delACRGTQsengagentexploiterleurscentralesdeproductiondenrobsbitumineux de faon scuritaire et respectueuse de lenvironnement.

    GLOSSAIRE

    Un glossaire est disponible la fin de ce guide. Les mots suivis dun astrisque sy retrouvent.

    MISE EN GARDE

    Les renseignements prsents dans ce guide de bonnes pratiques sont publis titre informatif par les mandataires de Bitume Qubec en toute bonne foi et au meilleur de leur connaissance. Ceux-ci ne doivent en aucun cas se substituer lopinion dun professionnel du domaine des enrobs et elles ne sauraient lier leurs auteurs, lassociation et ses mandataires.

  • CHAPITRE 1

    LES OBJECTIFS DU GUIDE

    Bitume Qubec regroupe la majorit des partenaires de lindustrie concerns par la mise en uvre de revtements bitumineux au Qubec, soit les fabricants denrobs, les entrepreneurs spcialiss dans la mise en uvre, les fournisseurs de matriaux, les surveillants de travaux et les spcialistes de lingnierie.

    En plus des routes et autoroutes du rseau suprieur qui constituent une partie importante des travaux, lindustrie doit galement rpondre aux besoins plus spcifiques relatifs aux rues et artres municipales. Les pistes daroport, les aires paves industrielles et commerciales ainsi que les stationnements rsidentiels constituent dautres mandats de nos membres.

    Ce guide de bonnes pratiques est destin aider les propritaires exploiter et maintenir leurs installations de manire minimiser les impacts potentiels sur lenvironnement. Louvrage aborde la gestion environnementaleenrsumant lesmeilleurespratiquesdisponibles.Sansprtendretreexhaustif,cedocument couvre toutes les options possibles. Les utilisateurs sont donc invits consulter les fabricants et les experts-conseils lorsquils utilisent des processus plus complexes qui exigent davantage de suivi et de contrle.

    Lobjectif du prsent guide est donc de regrouper les connaissances de base des intervenants dans le domaine environnemental afin de faire partager les bonnes pratiques reconnues par lindustrie.

    8 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • CHAPITRE 2

    LA PRODUCTION DENROBS BITUMINEUX ET LES IMPACTS SUR LENVIRONNEMENT

    2.1

    2.2

    Les principales missions associes aux centrales denrobage sont atmosphriques. Elles incluent les poussires, les gaz de combustion, les composs organiques*, les odeurs et le bruit. En outre, les centrales denrobage peuvent gnrer des matires rsiduelles en provenance des quipements antipollution, des laboratoires de contrle de qualit et des ateliers dentretien des quipements.

    En rgle gnrale, les centrales ne produisent pas deaux uses de procd, sauf dans les rares installations quiutilisentdesdpoussireursvoiehumide.Touslessitesdeproductiondenrobsbitumineuxpeuventpotentiellement gnrer de leau de ruissellement.

    LES POUSSIRES

    La grande majorit de la poussire gnre provient de la manipulation des granulats. La poussire peut tre classe en deux catgories, soit diffuse ou canalise.

    Les poussires diffuses proviennent des activits gnrales de la centrale et de la cour ainsi que des activits de livraison, dentreposage et de manutention des granulats. Les sources potentielles comprennent les stocks, les silos dalimentation de granulats, les aires de circulation, les bandes transporteuses, les tamis et les points de transfert de matriaux.

    Les poussires canalises sont typiquement gnres lors des phases de rchauffement et de schage des granulats. Ces missions sont efficacement gres par les systmes de contrle de dpoussirage.

    Lannexe I prsente deux schmas des diffrents processus de production des enrobs et identifie quelques sources dmissions de poussire pour une centrale denrobage continue ( tambour / scheur /malaxeur ) et discontinue ( gche ).

    LES MISSIONS GAzEUSES

    La quantit dmissions gazeuses mise dans latmosphre par une centrale denrobage varie selon le type de combustible utilis ( tableau 1 ) : leshuilesuses; leshuileslourdes(mazoutn2etn5); leshuileslgrestellesquelediesel; legaznaturel.

    9

  • TABLEAU 1missions des contaminants selon le combustible

    CombusTIblE Co2( g/unit )CH4

    ( g/unit )n2o

    ( g/unit )

    DIeSel ( litre ) 2663 0,133 0,400

    GAz NAturel ( m3 ) 1891 0,037 0,033

    HuIleS uSeS ( litre ) 2400 0,12 0,064

    MAzout N2 ( litre ) 2725 0,006 0,031

    MAzout N5 ( litre ) 3124 0,120 0,064

    ProPANe ( litre ) 1510 0,024 0,108

    Des facteurs autres que le type de combustible agissent sur la quantit de gaz mise :

    la teneur en azote du combustible. En effet, le volume dexcs dair, la temprature de la flamme et le type de brleur modifient les quantits doxydes dazote* ( NOx );

    la teneur en soufre.Lecarburantutilisinfluencelaquantitdoxydesdesoufre*(SOx );

    un processus incomplet de combustion produit des missions de monoxyde de carbone* ( CO ). Lesniveauxdmissionssontdterminsparlefficacitduprocd;laquellepeutvarierselonle type de combustible utilis.

    la combustion complte des hydrocarbures* : celle-ci produit des missions de dioxyde de carbone* ( CO2 ).

    Typiquement, lessixprincipalessourcesdmissionsdecontaminantsdanslatmosphredescentralesdenrobage sont : lacheminedelpurateur; lechargementdenrobsdanslescamions; lensilagedesenrobs; lesventsdesrservoirsdentreposagedebitumeetdeshuilesdecombustion; lesconvoyeursetchargeurslorsdelamanipulationdesmatriauxtelsquelesgranulats,les

    granulatsbitumineuxrecycls(GBR)etautres; lesgnratrices.

    Il est noter que lmission la plus visible dune centrale denrobage est le panache blanc sortant de la chemine qui est tout simplement de la vapeur issue du schage des granulats. Le fonctionnement des quipements relis la production denrobs peut dgager des composs et des contaminants qui sont numrsauxannexesGetKduRglement sur lassainissement de latmosphre ( RAA ).

    10 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 2.3

    2.4

    2.5

    LES GAz DE COMBUSTION

    Les gaz de combustion (SOx, NOx, CO, CO2 et HAP )* sont gnrs principalement par le scheur, les appareils de chauffage de lhuile thermique et les groupes lectrognes. Leur quantit est gnralement lie aux volumes de production et lefficacit nergtique du scheur. Les brleurs modernes utiliss dans le procd sont, de par leur conception, gnralement trs efficaces et gnrent donc peu de produits de combustion.

    lheure actuelle, les missions de dioxyde de carbone* des centrales denrobage sont sous les seuils de dclaration. Il est fort possible qu court terme, la gestion des dioxydes de carbone* et les autres gaz effet de serre, y compris le monoxyde de carbone* devienne une responsabilit environnementale importante pour les producteurs denrobs.

    LES COMPOSS ORGANIqUES *

    Les missions de composs organiques* proviennent de lutilisation de matriaux organiques tels que les liants bitumineux et les carburants utiliss lors de la fabrication. Les sources potentielles dmissions de composs organiques* non relies la combustion comprennent :

    lesrservoirsdeliantshydrocarbons(particulirementdurantlalivraison);

    lemlangeurdiscontinuoutambour;

    lessilosdestockagedenrobschaud;

    leszonesdechargementaprslaproduction.

    Les missions de composs organiques* provenant de ces sources sont directement lies aux tempratures de chauffage et au type de liants hydrocarbons utiliss. La production denrobs tides diminue la quantit dmission mise de 15 60 %, selon la technique utilise. La composition et le pourcentage denrobs recycls du mlange en production peut galement affecter ce type dmission.

    LEAU

    lexception des installations utilisant des dpoussireurs voie humide ( moins de 2 % des centrales au Qubec), les centrales denrobage ne gnrent pas deaux uses de procd. Typiquement, lescentrales avec un dpoussireur voie humide fonctionnent en circuit ferm. Leurs eaux uses sont alors rcupres dans des tangs de sdimentation.

    Leau de ruissellement est la seule autre source deau sur le site.

    11LA PRODUCTION DENROBS ET LES IMPACTS SUR LENVIRONNEMENT

  • 2.6

    2.7

    2.8

    LE BRUIT

    Les sources de bruit lies lexploitation des centrales denrobage proviennent du brleur et de sa chemine, des ventilateurs et des lvateurs godets. Elles peuvent aussi provenir de la bande transporteuse ( convoyeur ), du tambour scheur, du malaxeur, des vannes pneumatiques servant au systme de dosage des fillers ( adjuvants ), des convoyeurs vis pour la poussire et des groupes lectrognes.

    Les activits dans la cour peuvent tre source dmissions de bruit. Les vhicules utilisant les avertisseurs de recul ( assurant la scurit des travailleurs sur le site ) et le claquement des portes des camions-bennes mettent du bruit lors des oprations. Certaines solutions existent pour minimiser le bruit.

    Il est noter que la perception du bruit est grandement influence par :

    lemomentdelajourneoudelanuit;

    lesconditionsatmosphriques;

    lorientationdesventsdominants;

    leniveaudebruitambiant;

    lesstructuresdusiteethors-site;

    laconfigurationduterrain.

    LES MATIRES RSIDUELLES

    Les matriaux de base entrant dans la production denrobage chaud sont les granulats et le liant bitumineux. Ces matriaux sont gnralement fournis en vrac et ne gnrent pas de dchets demballage. Ces produits sont recycls lors dun surplus la centrale denrobage et mme revaloriss dans le procd.

    Lors de lentretien priodique de lquipement, des dchets ( huiles, graisses, courroies de convoyeurs, pices mtalliques, etc. ) sont produits. Ils doivent tre grs selon la rglementation. Un laboratoire de contrle de qualit peut gnrr quelques quantits de solvants.

    Comme pour toute industrie, des dchets urbains classiques tels que du papier provenant des ateliers et du bureau du personnel sont gnrs. Ils doivent tre recycls. Des dchets sanitaires sont galement produits durant les oprations quotidiennes.

    LES ODEURS

    Pour bien comprendre les problmatiques de nuisances olfactives environnementales, il est ncessaire de diffrencier :

    les missions dodeur. Elles sont mises par des sources concentres ou canalises en chemines. Elles peuvent aussi tre mises par des surfaces ( lieu de chargement des vhicules, silos,chemines,convoyeurs,etc.);

    les immissions odorantes. Elles sont une manation rsultante de la dispersion atmosphrique de ces missions dodeurs dans lair et perue par lappareil olfactif humain.

    12 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • La considration de la problmatique dodeur peut tre prsente autant pour les missions odorantes que pour les immissions. Des outils et des normes spcifiques sappliquent chacune de ces notions. Dimportantes variations sobservent selon le territoire o la problmatique dodeur se manifeste.

    Les missions odorantes peuvent entraner des plaintes dues aux fortes concentrations rejetes sur le site de production ou sur certains sites de ralisation des travaux. Les immissions sont, quant elles, gnralement problmatiques pour les riverains vivant proximit des sites de production et qui considrent les faibles concentrations perues comme des nuisances.

    Au Qubec, lvaluation des missions odorantes seffectue par le biais dun diagnostic dodeur. Celui-ci consiste prlver mme les sources dmissions des chantillons dair pour en pratiquer des analyses sensorielles. La concentration dodeur observe sexprime alors en unit dodeur par m3 dair ( UO/m3 ) 1.

    Lorsque les concentrations sont trs leves, il est parfois ncessaire de complter ces analyses olfactomtriques par des analyses chimiques pour quantifier certains composs chimiques odorants pouvant faire lobjet de normes spcifiques. Cest le cas des composs de soufre qui relvent de critres fixs par la Loi sur la qualit de lenvironnement ( chapitre sur lair ).

    Les sources dmissions potentielles de ces odeurs comprennent les vhicules de livraison, les silos dentreposage et les zones de chargement. De mme, un bitume oxyd peut reprsenter une concentration dodeur dix fois plus importante que le mme bitume non-oxyd. Lcart entre ces concentrations provient alors :

    dutypedeptrolebrutayantservisafabrication;

    delateneurensoufre;

    delatempraturedeproduction.

    Diffrentes techniques permettent dvaluer les immissions odorantes :

    les mesures de lair ambiant. Celles-ci seffectuent laide dun olfactomtre ultra-portable prcisetdesmoyensdenregistrementassocis;

    les tudes dimpact dodeur. Celles-ci sont bases sur les diagnostics prcdents dodeur. Elles sont tablies laide de logiciels avancs de modlisation de la dispersion atmosphrique surunepriodedecinqannesdedonnesmtorologiqueslocales;

    les technologies de nez lectroniques. Celles-ci forment une solution lensemble des deux prcdentes techniques, mais elles restent approximatives et extrmement coteuses.

    1Rfrence:Normeeuropenne:CEN13725,2003.

    13LA PRODUCTION DENROBS ET LES IMPACTS SUR LENVIRONNEMENT

  • Les valeurs des immissions* odorantes respecter dpendent du territoire sur lequel lexploitant se situe et des diffrentes considrations de valeurs maximales et de percentiles 2. Concrtement pour quelques grands centres :

    Montral : la valeur dimmission* maximale est de 1 UO/m3,partirdelalimitedelaproprit;

    Boucherville : la valeur dimmission* maximale doit tre entre 5 et 10 UO/m3 mais seulement pendant 175 heures par anne. Pour le reste du temps, la valeur dimmission* doit tre de 5 UO/m3.

    Une fois la problmatique dodeur cerne ( sources odorantes quantifies et hirarchises ) , il est alors possible de dterminer la solution de traitement la plus approprie. Une possibilit consiste utiliser un neutralisant dodeur. Ce type de produit rduit les odeurs et entrane des rductions et donc une diminution des concentrations dodeurs mises. Il faut viter de confondre un produit neutralisant avec un produit masquant ou un parfum. Ceux-ci augmentent les concentrations dodeur et peuvent ainsi empirer les immissions* odorantes proximit.

    Il noter que les solvants base de ptrole utiliss comme agents de nettoyage ou anti-adhrents ont dj t une source potentielle dodeurs. Ces agents ont t remplacs par des produits biodgradables faible manation olfactive. Outre les mesures dattnuation dodeur reconnues telles que les filtres charbon et les aromatiseurs, il est possible de brumiser le mdia filtrant par lintroduction dune solution dion de sulfate.

    2Lepercentileestunenotionstatistiquereprsentantlepourcentagedutempsdoccurenceduneimmission.

    14 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • CHAPITRE 3

    LES LOIS ET LES RGLEMENTS APPLICABLESAUX CENTRALES DENROBAGE

    EN MATIRE ENVIRONNEMENTALE

    Ce chapitre rsume les lois et les rglements applicables aux centrales denrobage en matire environnementale. Il sadresse aux exploitants dtenant dj les permis et les autorisations usuelles.

    Secteur municipal

    La toute premire autorisation quun nouvel exploitant de centrale denrobage doit obtenir est celle de conformit avec le zonage municipal. Il faut galement vrifier sil existe une rglementation concernant des rgles desthtisme, dentreposage, de nuisance, de localisation, de lixiviat et, finalement, des eaux de ruissellement. Certaines municipalits, telle que la Communaut mtropolitaine de Montral 3, disposent de leur propre rglementation sur des aspects spcifiques.

    Secteur provincial

    Au Qubec, cest la Loi sur la qualit de lenvironnement ainsi que les divers rglements en dcoulant qui tablissent le cadre juridique de protection de lenvironnement. Un rglement spcifique sur les centrales denrobage ( Rglement sur les usines de bton bitumineux ) a t publi. Lapplication de la loi est sous la juridiction du ministre du Dveloppement durable, de lEnvironnement, de la Faune et des Parcs ( MDDEFP ).

    La Loi sur la protection du territoire agricole sapplique lorsque limplantation dune centrale est projete sur un territoire agricole. Il est alors ncessaire dobtenir une dcision favorable pour lutilisation non-agricoledusiteauprsdelaCommissiondelaprotectionduterritoireagricoleduQubec(CPTAQ).

    Il est noter que certaines centrales denrobage, installes avant la mise en vigueur des lois et des rglements de 1972 et 1977, bnficient de certaines conditions spcifiques souvent rfres en termes de notions de droits acquis .

    3Rglements90et92.

    15

  • Voici une liste des principaux rglements qui rgissent lexploitation dune centrale denrobage et de ses diverses activits :

    Loi sur la qualit de lenvironnement ( L.R.Q., c. Q-2 ) :

    Rglement sur les usines de bton bitumineux(RUBB)(Q-2,r.25);

    Rglement sur la dclaration obligatoire de certaines missions de contaminants dans latmosphre(Q.2,r.15);

    Rglement sur lassainissement de latmosphre(Q-2,r.4.1);

    Rglementation relative la gestion des prlvements deau dont :

    - Rglement sur la dclaration des prlvements deau(Q-2,r.14); - Rglement sur la redevance exigible pour lutilisation de leau(Q-2,r.42.1); - Rglement sur le prlvement des eaux et leur protection(venir);

    Rglement sur le captage des eaux souterraines(Q.2,r.6);

    Rglement sur les matires dangereuses(Q-2,r.32)quiinclutlesmatiresrsiduelles;

    Rglement sur la protection et la rhabilitation des terrains(Q-2,r.37);

    Rglement sur les carrires et sablires ( Q-2, r. 7 ) ( lorsque la centrale y est implante ).

    titre de rfrence, il faut aussi considrer les lignes directrices relatives la gestion de bton, de brique et dasphalte issues des travaux de construction et de dmolition et des rsidus du secteur de la pierre de taille dans le contexte o lentreposage et le conditionnement de granulats bitumineux recycls(GBR)sontraliss.

    Secteur fdral

    La loi et les rglements fdraux peuvent galement tre applicables aux centrales denrobage. Le gouvernement fdral limite les missions de polluants atmosphriques des industries.

    Loi canadienne sur la protection de lenvironnement ( 1999 ) ( L.C. 1999, ch. 33 ) :

    Rglement limitant la concentration en composs organiques volatils*(COV);

    LInventaire national des rejets de polluants* ( INRP ).

    La prochaine section de ce chapitre prsente en dtail certains textes rglementaires en ce qui concerne lair, le bruit, les matires rsiduelles et leau.

    16 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 3.1

    3.2

    LAIR

    Rfrences :

    RAA : Articles 2, 57, 61, 92, 95 et 197;

    RUBB:SECTIONVPrventiondelapollutiondelair;

    RUBB : Annexe CNormesdmissiondesmatiresparticulairesduneusinedebtonbitumineux;

    RUBB : Annexe D chelle de mesure de lopacit des missions de poussire dans latmosphre.

    Les installations relies aux missions atmosphriques doivent dmontrer leur conformit la Loi et au Rglement de lassainissement de latmosphre. Les installations produisant des missions atmosphriques doivent donc se conformer la Loi, au Rglement sur les usines de bton bitumineux et au Rglement sur lassainissement de latmosphre. Les installations doivent galement respecter les rgles de qualit de lair qui peuvent tres imposes lchelle municipale ou locale. Dautres exigences spcifiques peuvent galement tres imposes lexploitant ce titre dans le cadre de son certificat dautorisation du MDDEFP.

    Chaque anne, les exploitants doivent dterminer sils ont besoin ou non de dclarer leurs missions atmosphriques annuelles. Dans certains cas, les transferts de dchets et les rejets deau ( dpoussireur voie humide ) doivent tre dclars aux gouvernements fdral et provincial dans le cadre de lInventaire national des rejets de polluants* ( lINRP ). De manire gnrale, en fonction des valuations thoriques ralises jusqu ce jour, les centrales denrobage produisant faible volume ( moins de 70 000 tonnes / anne ) natteignent pas les seuils rglementaires et sont exempts de lobligation deffectuer de telles dclarations.

    LEAU

    Rfrences :

    Loi sur la qualit de lenvironnement(L.R.Q.,c.Q-2);

    RUBB:SECTIONIVPrventiondelapollutiondeseaux(Q-2,r.25);

    Rglementationrelativelagestiondesprlvementsdeaudont: - Rglement sur la dclaration des prlvements deau(Q-2,r.14); - Rglement sur la redevance exigible pour lutilisation de leau(Q-2,r.42.1); - Rglement sur le prlvement des eaux et leur protection(venir);

    Rglement sur le captage des eaux souterraines ( Q.2, r. 6 ).

    Une faible consommation deau est requise lors de la production denrobs sauf pour les centrales dtenant un dpoussireur voie humide. Leau est parfois utilise comme abat-poussire sur le site.

    La Loi sur la qualit de lenvironnement rglemente la qualit de leau et est conue pour protger lessourcesexistantesetfuturesdeaupotable.Demme,lesarticles15,16et17delaSectionIV du RUBB donnent des spcifications pour prvenir la pollution des eaux.

    Au Qubec, des plans de protection de sources deau spcifiques ( bassins de sdimentation, protection de milieux humides et organismes de bassins versants ) peuvent spcifier des exigences de protection supplmentaires que les exploitants doivent galement respecter.

    Le Rglement sur la dclaration des prlvements deaux spcifie lobligation qui incombe un propritaire de dclarer les prlvements deau lorsque le volume deau utilis dpasse 75 m 3 par jour.

    Le Rglement sur le captage des eaux souterraines. Ce rglement encadre le captage des eaux souterraines par lexploitant qui cette situation sapplique. Le rglement est galement effectif pour les exploitations utilisant des puits.

    17LES LOIS ET LES RGLEMENTS APPLICABLES AUX CENTRALES DENROBAGE EN MATIRE ENVIRONNEMENTALE

  • 3.3

    3.4

    3.5

    LE BRUIT

    Rfrences : RUBB:SECTIONIII,Article10Bruit; RUBB : Annexe AAnalysesparbandesdoctaves; RUBB : Annexe B Mthode de mesures du bruit.

    Des conditions spcifiques aux missions sonores dgages par les activits de la centrale peuvent tre imposes pour lobtention du certificat dautorisation (CA) en fonction de rgles de distance.

    Certaines rglementations municipales peuvent limiter indirectement le bruit par limposition de limites de temps dopration des activits industrielles. Larticle 10 du RUBB spcifie aussi des limites du bruit et mentionne les valeurs suivantes : 45dB(A)entre6het18h; 40dB(A)entre18het6h.

    Il est noter que ces valeurs excluent le bruit mis par les camions de transport. Les municipalits peuvent galement dtenir leur propre rglementation en matire de bruit. Il est noter que lorsquil existe une norme spcifique dans un rglement provincial, par exemple les normes de bruit du RUBB, un rglement municipal ne peut gnralement pas spcifier une norme diffrente.

    LES DChETS DOMESTIqUES ET LES RSIDUS INDUSTRIELS

    Rfrence : Loi sur la qualit de lenvironnement (L.R.Q., c. Q-2). Article 66 dchets solides.

    Les dchets domestiques et les rsidus industriels gnrs par la centrale denrobage sont disposs de la manire suivante :

    les dchets domestiques, insrs dans les poubelles, sont envoys dans les sites denfouissement autoriss;

    lesrsidusindustriels(granulatsetenrobs)sontrintroduitsdansleprocd(valorisation); lesmatiresrecyclablestellesquelepapier,leplastique,lecartonetlesmtauxsontrecycles.

    Pour les autres dchets industriels ( adjuvants, grilles de tamis, courroies de convoyeurs, etc. ), ils peuvent tre vendus ou avoir un usage lgitime lorsque ces matriaux ont une valeur raisonnable pour le propritaire. Ce type de matriau est alors exclu de la Partie VII de la LQE. Par contre, le producteur doit tre en mesure de dmontrer que lutilisation du matriau en question na aucun impact dangereux sur lenvironnement.

    LES MATIRES DANGEREUSES RSIDUELLES ( MDR )

    Rfrence : Rglement sur les matires dangereuses ( Q-2, r. 32 ).

    Certains produits utiliss en centrale doivent faire lobjet de prcautions supplmentaires et sont assujettis au Rglement sur les matires dangereuses. Il sagit, entre autres, des huiles uses et des graisses. Lutilisation dhuiles uses des fins nergtiques pour le chauffage de la centrale ncessite un permis dautorisation spcifique.

    Lentreposage du carburant est assujetti au Rglement sur les produits ptroliers risques levs lequel est sous la juridiction de la Rgie du btiment du Qubec.

    18 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.1

    CHAPITRE 4

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

    Cette section du Guide dcrit les bonnes pratiques environnementales concernant les procduresdopration et dentretien adopter afin dattnuer les impacts environnementaux des centrales denrobage. Des listes de vrifications rfrentielles des diffrents lments dune centrale denrobage ont t incluses aux annexes II-1 et II-2. Ces listes peuvent tre utilises telles quelles ou peuvent tre adaptes par les exploitants aux spcificits de leur site et de leurs oprations.

    Linstauration de plusieurs de ces bonnes pratiques environnementales peut avoir des incidences bnfiques sur lefficacit de la production en centrale et sur la qualit du produit.

    LE CONTRLE DES MATIRES PARTICULAIRES

    Les sources de matires particulaires* peuvent tre dfinies comme diffuses ou canalises . La section 4.1.1 dcrit les bonnes pratiques environnementales pour contrler les sources dites diffuses . La section 4.1.2, quant elle, traite des meilleures pratiques environnementales pour contrler les sources dites canalises .

    4.1.1 lE ConTRlE dEs mIssIons dE PoussIREs dIFFusEs

    Manuvres dans les aires de circulation. Il est de mise de contrler les missions de poussires des zones de circulation des vhicules. cette fin, les mthodes suivantes peuvent tre utilises :

    recouvrirlesvoiesdecirculationlaidedenrobsneufsoudegranulatsbitumineuxrecycls*(GBR)etlesmaintenirpropres;

    arroser,balayeretappliquerunabat-poussiresurtoutlorsdetempssecetventeux;

    limiterlavitessedesvhiculessurlesite;

    munirlescamionsdebches(surtoutceuxutilisspourlalivraisondesgranulats);

    utiliserdesbrumiseurs(figure1).

    FIGURE 1brumiseurs

    19

  • 1Uneautrebonnepratiqueconsistegalementconcevoirdespentessouslesmisesenrserveafindepermettrelcoulementdeau.

    Voici dautres pratiques qui aident limiter lmission des poussires :

    implanterlesrservesdegranulatsdemanireordonne,surunlieupropre;

    conserverlespilesunehauteurraisonnableafinderduirelrosionolienne;

    localiserlesstocksaussiprsquepossibledusystmedalimentationdebennesfroidesafin deminimiserladistanceparcourirparleschargeusespneusentrelespilesetlesbennes;

    positionnerlespilespourprofiterdescoupe-ventexistantstelsquelesbtiments,lesrideauxdarbres et les talus 1.

    Les sites devraient tre inspects rgulirement afin de dterminer le moment propice (sec et venteux) pour lutilisation de mthodes de contrle des missions de poussires.

    Points de transfert des matriaux durant la production. Durant la production, plusieurs points de transfert des matriaux mettent des poussires. Il faut porter une attention particulire :

    lahauteurdechutelibredesmatriaux.Celle-cidoittremaintenueunminimumetlespoints de transfert devraient tre partiellement clos. Larticle 18 du Rglement sur les usines de bton bitumineux spcifie que : le scheur, llvateur bennes, les tamis, les chambres de mlange et de pese et les divers points de transfert des granulats dune centrale denrobage doivent tre compris dans un espace clos et muni de conduites qui aspirent les poussires vers un dpoussireur conu pour respecter les normes dmission prvues lannexe C .

    au transport par convoyeur, car les matriaux doivent tre efficacement protgs. Une configuration optimale du creux de la bande transporteuse et la protection par un couvert entunnelsontdessolutionsefficaces;

    auxbotiersdellvateurgodetsdesgranulatschaudsetceluidelatourcentrale. Ceux-cidevraienttreinspectsrgulirementpourdcelerlesfissuresetlestrous;

    auxjointsdesconnexionsentrellvateuretlestamis.Ilsdoiventtremaintenustanches;

    auxdispositifsdtanchit.Correctementajusts,ceux-cidoiventmaintenirunepression ngativedelaconnexionausystmedecollectiondepoussire;

    auxsoupapesdvacuation,auxgainesdeventilationetauxjointsautourdelentredairduscheur.

    Le nombre de points de transfert dans lensemble du systme devrait tre minimis lors de la conception et lors de lapplication des bonnes pratiques environnementales.

    20 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.1.2 lE ConTRlE dEs mIssIons dE PoussIREs CAnAlIsEs

    Touslessystmesdecontrledesmissionsdepoussiresdevraienttreutilissetoprsenconformitavec les recommandations du manuel de loprateur et du manuel dentretien. Il faut conserver dans un registre tous les travaux effectus. Il existe deux systmes de dpoussirage, soit un primaire et un secondaire.

    Le systme primaire de dpoussirage est un systme de prsparation sec des matires particulaires* entre le scheur et le dpoussireur. Il peut tre compos dun cyclone ( figure 2 ), dun multi-cyclone ou dune bote de dtente ( knock-out box ) ( figure 3 ). Un systme de tuyauterie ( daspiration / vacuation ) complte lensemble.

    Le cyclone simple ou le multi-cyclone spare la poussire grce la force centrifuge qui enlve les particules. Un cyclone simple permet de capter, avec environ 95 % defficacit, les particules suprieures 30 microns ( figure 4 ). Le multicyclone, pour sa part, permet de capter les particules suprieures 10 microns 90 % defficacit ( figure 5 ). Il est noter que la sparation de poussire aussi fine que 10 et 30 microns ( 50 microns tant le diamtre moyen dun cheveu humain ) implique que le prsparateur retourne ses particules fines par llvateur godets de la tour centrale.

    FIGURE 2Cyclone

    FIGURE 3bote de dtente (knock-out box)

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 21

  • La bote de dtente ( knock-out box ) permet, par diminution brutale de la vitesse de gaz, une premire sparation des lments les plus lourds avec un retour direct au scheur 2.

    FIGURE 4 Fonctionnement dun cyclone

    FIGURE 5 Fonctionnement dun multicyclone

    GROSSEUR DESPARTICULES

    590 MICRONS

    297 MICRONS 99%

    95%

    40%

    100 MICRONS

    74 MICRONS

    37 MICRONS

    30 MICRONS

    10 MICRONS

    AU SYSTME DE DPOUSSIRAGE MANCHESFILTRANTES OU DE SACS

    EN PROVENANCEDU SCHEUR

    INTGR DANS LE MLANGEOU ACHEMIN DANS LE SILODE FILLERS

    EFFICACIT

    GROSSEUR DESPARTICULES

    100 MICRONS

    74 MICRONS 99%

    95%

    40%

    30 MICRONS

    10 MICRONS

    5 MICRONS

    1 MICRON

    EN PROVENANCEDU SCHEUR

    EN PROVENANCEDU SCHEUR

    INTGR DANS LE MLANGEOU ACHEMIN DANS LE SILODE FILLERS

    EFFICACIT

    AU SYSTME DE DPOUSSIRAGE MANCHES FILTRANTES OU DE SACS

    AU SYSTME DEDPOUSSIRAGE

    MANCHESFILTRANTESOU DE SACS

    2Selon laconfigurationde labotededtente, lesparticulesplusgrossires (400micronsetplus)nesontpasretenues.Ilenestdemmepourunebotededtentedetypecyclobox(800micronsetplus).Deformecarreourectangulaire,celle-ciestnormalementdiviseendeuxcompartiments.Letiersdesasurfaceestutiliscommeentredairalorsquelerestepermetladtenteduproduitetlasortiedair.

    22 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Lopration et lentretien adquat du cyclone ou de la bote de dtente ( knock-out box ) apporteront les avantages suivants :

    prsparerlesparticulesprvientlusureprmaturedesfiltresdudpoussireur.Lusureestsouventcauseparlaprsencedesparticulesgrossiresdanslatuyauterie;

    rinsrerdesparticulesplusgrossiresdanslemlangedenrobssparmentdesparticulesfines. Celles-ci doivent tre contrles minutieusement afin dviter daltrer la qualit du mlange;

    permettreauxparticulesfinesdedimensionsappropriesdatteindreledpoussireuretdeformer une protection appele gteau de poussire trs dense. Cette procdure augmente lefficacit de la filtration pour les sacs ou manches conventionnelles.

    Il est noter que la prsparation par cyclone, et surtout par multicyclone, provoque une usure rapide des quipements. Il arrive frquemment quils doivent tre reconstruits aprs seulement quelques annes dopration.

    Afin de maintenir une efficacit de collecte et de contrle adquats, les procdures dexploitation suivantes doivent tre effectues :

    inspectertoutelatuyauterie;

    vrifierleprsparateurafindedtecteretderparerlestrousdanslebtietlesrevtementsanti-abrasifs.Latuyauterieusedoittreremplaceetilfautdboucherlestuyauxcolmats;

    viter laccumulationdepoussiresfines lintrieurdumulticycloneetdans lesvannesdedosagedesparticulesfines;

    enlevertousdbrisquipourraientselogerdansleprsparateuretlatuyauterie;

    maintenirlevolumedegazdecombustiondestauxcompatiblesavecletauxdeproductionetceuxdesparamtresdeconceptionducyclone;

    vrifierltatetlefonctionnementdesvannesdvacuationdespoussires.Lesvannesdoiventvacuer les poussires tout en empchant une entre excessive dair dans le cyclone.

    Le systme dvacuation. En gnral, deux types de vannes sont utiliss : les vannes rotatives et les vannes double basculement alternatif.

    Les vannes rotatives. La figure 6 schmatise le fonctionnement dun systme dvacuation vannes rotatives tandis que la figure 7 en prsente deux types distincts.

    Il existe diffrentes procdures suivre pour optimiser le fonctionnement des vannes :

    vrifierqueleborddattaquedesailettessoitajustselonlesrecommandationsdumanufacturier.Cetteactionassureunebonnetanchitetempchelesrefoulements;

    enlevertouteaccumulationouincrustationsurlesailettes.Cetteprocdurepermetdviterunerduction du volume de poussire traite, ce qui pourrait entraner une remise en suspension despoussiresdanslair;

    vrifierquelesjointssontbienscellsafindemainteniruneoprationefficace.

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 23

  • Les vannes simple et double basculement alternatif. Ce type de vanne est aussi appel vanne simple plateau ou double plateau . Le plateau tant la porte intrieure du botier qui bascule en ouvrant et fermant le passage du produit. Le terme plateau ou basculement signifie donc la fermeture dun contrepoids ou dun cylindre pneumatique.

    Les vannes simple basculement sont dconseilles, car elles laissent lair sinfiltrer dans la trmie du prsparateur. En effet, lair sinfiltrera mme la sortie du produit, retournant ainsi la plus fine portion des poussires vers le dpoussireur. De plus, une partie de la capacit du systme daspiration sera utilise mauvais escient.

    VIS DU DPOUSSIREUR

    INTGR DANS LE MLANGE OU ACHEMINDANS LE SILO DE FILLERS

    VALVE

    FIGURE 6systme dvacuation vannes rotatives

    VANNE GRAVITAIRE VANNE PAR CONVOIEMENT PNEUMATIQUE

    FIGURE 7deux types de vannes rotatives utilises dans le systme dvacuation

    24 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Les vannes opres par contrepoids peuvent tre trs sensibles au blocage ou lusure par abrasion. Pour que les vannes fonctionnent adquatement, les contrepoids et les joints doivent tre ajusts minutieusement. Lorsque les vannes sont opres par double cylindre pneumatique, elles sont de grade extra heavy duty et sont trs fiables. La figure 8 schmatise le fonctionnement dun systme dvacuation avec vannes double basculement alternatif tandis que la figure 9 prsente un type de vannes avec cylindre pneumatique.

    Touslesvacuateursparvannesrotatives,parvannesdoublebasculementalternatifoutoutautretypedevannesdevraienttreoprationnelsetbienajusts.

    VIS DU DPOUSSIREUR

    INTGR DANS LE MLANGE OU ACHEMINDANS LE SILO DE FILLERS

    FIGURE 8un systme dvacuation avec vannes double basculement alternatif

    FIGURE 9Vannes double basculement alternatif ( cylindre pneumatique )

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 25

  • 3Pour tout autre tissu, il est recommand de consulter les fournisseurs de manches pour les tempraturesspcifiquesdopration.

    Le systme secondaire de dpoussirage. Le systme secondaire de dpoussirage est constitu dun dpoussireur manches filtrantes ou de sacs ( figure 10 ). Le dpoussireur est compos dune grande structure hermtique place dans le flux dair vacu entre le systme primaire de dpoussirage et le ventilateur dextraction ( figure 11 ). La fonctionnalit du systme secondaire est relie celle du systme primaire de dpoussirage. Le systme secondaire permet de contrler les particules trs fines provenant des granulats entrans dans lair de combustion durant le schage. Le procd fonctionne grce au passage dair de combustion dans le filtre manches. Lannexe IV contient un schma dtaill du processus.

    La figure 12 illustre lintrieur du dpoussireur et dmontre la disposition des manches. Lefficacit de la collecte des particules de 1 10 microns de diamtre est suprieure 99 % lorsque le filtre manches est bien dimensionn et quil y a une paisseur appele gteau cre par laccumulation des particules sur le tissu ( figure 13 ). Celui-ci se forme lorsque le flux gazeux charg de particules fines traverse un cran constitu dun tissu particulier laissant passer les gaz et arrtant ainsi les poussires. Au bout dun certain temps de fonctionnement, ce tissu se recouvre de particules fines et les gaz ne peuvent plus passer. Un systmededcolmatagecycliquepermetautissuderetrouversescaractristiquesinitiales.Toutefois, il convient de garder en permanence un gteau de poussire sur les tissus.

    Lentretien du systme secondaire de dpoussirageimpliquede:

    vrifierlesdispositifsdeprotectiondehautetempraturedudpoussireur.Ilsdoiventtreenbontatetoprationnelsafindviterdeperforeroudebrlerlessacs;

    maintenir lessystmesdairpulsbienalignset lapressiondairbiencalibre (figure14). Un alignement dfectueux ou une pression trop forte peut endommager les manches filtrantes (figure15);

    prchaufferledpoussireuravantlaproduction.Cetteprocdureenlvetoutetracedhumiditoudecondensation;

    maintenirlatempraturedelairdchappementlentredudpoussireurau-dessusdupointde rose pendant la production 3. Cette procdure vite la condensation dans le dpoussireur, carlhumiditprovoquelecolmatagedesmanches,rduisantainsilevolumedairtrait;

    maintenirunfeudouxlafinducycledeproduction.Cetteprocdurepermetdasscherledpoussireur;

    vrifierlefonctionnementdetouslesthermocouples;

    sassurerquelaircomprimutilispourledcolmatagepneumatiqueestexemptdhumiditou de rsidus dhuile ( figure 16 ). Ceux-ci transforment la poussire en boue, obstruent les manchesetrduisentlefficacitdudpoussireur;

    vrifierlefonctionnementdesdispositifsdedtectiondepression.Ilsmesurentlediffrentielde pression dans le dpoussireur et actionnent le cycle de nettoyage des manches lorsque le diffrentiel de pression atteint le point de consigne prtabli. En gnral, il est recommand dajuster le point de consigne du diffrentiel de pression dans la plage infrieure dajustement.

    26 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • SAC ROND ( MANChE) SAC PLISSSAC OVALE

    FIGURE 10 diffrents formats de sacs

    FIGURE 11 systme secondaire de dpoussirage

    FIGURE 12manches filtrantes du dpoussireur

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 27

  • FIGURE 13 le filtrage par manches est optimal avec la prsence dun gteau de poussire

    FIGURE 14lalignement dfectueux dun dflecteur dair au-dessus dune manche

    FIGURE 15une trop grande pression dair peut dchirer ou arracher les manches

    SANS GTEAUDE POUSSIRE

    GAZIMPUR

    GAZDEMEURE IMPUR

    FEUTRE

    GTEAU DEPOUSSIRE

    FEUTRE

    28 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • FIGURE 16le dpt dhuile sur les manches diminueleur efficacit

    FIGURE 17 Ajustement de la squence de dcolmatage des manches

    La squence de dcolmatagedesfiltresestimportanteetdoitseffectuerdemanirealatoireselon les cycles. De mme,les pulsations de dcolmatagedoivent tre douces pour viterderemettrelapoussireissuedugteauensuspension(figure17).Ilestnoterquelenettoyageexcessif du dpoussireur peutavoirleseffetsngatifssuivants:

    faire tomber le gteau depoussire ce qui provoque une rduction de lefficacit desmanches;

    c r e r u n e d f a i l l a n c e prmature des manches.

    Pour un systme de scheurcontre-courant,ilfautviter:

    deprovoquerunexcsdairtraiter ce qui entranerait une rductiondelefficacit;

    dabaisser la temprature dudpoussireur et de causer une surconsommation de carburant.

    COURANT DU GAZ ENTRE LES SACSVERS LE HAUT

    PULSATION DE NETTOYAGE DOUCE

    COURANT DU GAZ ENTRE LES SACSVERS LE HAUT

    PULSATION DE NETTOYAGE EXCESSIVE

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 29

  • La dure de vie des sacs filtrants peut tre affecte selon :

    unemauvaiseinsertiondessacs(ilfautdiposerlacouturedusacdanslesensdelasortiedaircomprim);

    despulsationstropfortes;

    unefrquencetroprapidedespulsations;

    desarrts/dpartsfrquentsavecpriodedattentede30minutes(unitnonisole);

    unepriodedenettoyagetropcourtelarrt;

    unsacmalnettoylorsdelarrt;

    desmanchestropgrandesparrapportlacage;

    unetempraturetropbasseentranantunecondensationetpossiblementdelacidit;

    unetempraturetrophaute;

    unnettoyageinsuffisantcequiimpliqueuneobstructionsansbris;

    delabrasionparleproduitfiltrer;

    descagesrouillessiellesnesontpasgalvanises;

    uneoprationlhuilelourdeourecycle(contenantunmaximumde1,5%desoufre,carcelui-cisetransformeenSO

    2*ouSO

    3*etcredelacidesulfuriquecorrosif);

    unmauvaisprchauffageduscheur;

    des dpts dhydrocarbures* (vapeur de bitume) ou dhuiles non brles (combustionincomplte);

    deleaudanslaircomprim.

    Le compresseur air par pulsations doit tre dimensionn afin de maintenir une pression constante conformment aux spcifications du fabricant. Le compresseur air doit tre en mesure de rcuprer rapidement la pression requise aprs chaque cycle de pulsation du systme de nettoyage pneumatique des manches.

    Toutefuitedairempcheralacentraledoprersonefficacitmaximale.Lesportesdaccsau-dessusdu dpoussireur devraient tre scelles afin dempcher linfiltration dair. Il faut galement sassurer de ltanchit du joint entre les manches du dpoussireur et leur cage.

    Lectpropredudpoussireurdevraittreinspectvialesportesdaccsdudessus.Touteprsencede poussire cet endroit dnote quil y a des manches troues ou que les joints entre les manches et la cage sont mal scells. Il faut alors remplacer les manches ou refaire les joints.

    Au moins une fois par anne, il faut effectuer une inspection la lumire noire du ct propre du dpoussireur afin de dtecter la prsence de trous ou de manches mal scelles, invisibles lil nu. Une poudre verte phosphorescente ( visolite ) peut galement tre utilise.

    Il est noter que le temps de dcolmatage doit tre ajust 4 lorsque le volume de production augmente

    et que le type de mlange est plus fin.

    4Si ledcolmatagedudpoussireurest conupour fonctionnerautomatiquement selonunpointdeconsignedediffrentieldepressionprdtermin,ilestalorsfacultatifdajusterletemps.

    30 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.2 LE CONTRLE DES MISSIONS GNRES PAR LA COMBUSTION

    Les missions gazeuses des centrales denrobage proviennent principalement du processus de combustion utilis pour scher les granulats avant de les mlanger avec le liant bitumineux.

    Le systme de combustion ( brleur ) et daspiration ( dpoussireur ) doivent fonctionner en harmonie. Cette procdure procure le double avantage environnemental de rduire la consommation de carburant et de minimiser les missions de monoxyde de carbone* et dhydrocarbures*.

    4.2.1 lE bRlEuR

    Il existe diffrents types de brleur selon le combustible utilis pour le faire fonctionner ( figure 18 ).Voici le dtail du type de combustion selon lutilisation de gaz ou dhuile :

    gaz naturel, propane, butane et biogaz : -combustionlairnaturel; -combustionlairforc; -combustionpr-mlange; - combustion plusieurs stades de mlanges.

    huile lgre, huile lourde et huile use : - combustion directe ( straight mechanical); -combustionatomisationconstantebasseethautepression; - combustion atomisation par diffrentiel de pression ( lair ou la vapeur ).

    Lapparence et lespacement de la flamme assurent un brlage efficace. La pression du carburant et du gaz dpendent du ratio air/combustible. Il faut limiter lexcs dair de la combustion en ajustant mcaniquement la valve combustible et les prises dair ( figure 19 ). Une combustion incomplte produit plus de monoxyde de carbone* et dhydrocarbures*. Il est donc important de maintenir un bon rapport air/combustible dans le brleur du scheur des granulats afin dobtenir une combustion complte. Voici les procdures respecter afin de maximiser lopration du brleur :

    vrifierquelapressiondecarburant,lesrapportsair/carburantetlapressiondairdecombustionsontconformesauxspcificationsdufabricant;

    sassurerquetoutes lespicesmobilessont lubrifiesconformmentauxspcificationsdesfabricants;

    procderlentretiendessouffleries(blowers )conformmentauxspcificationsdufabricant;

    sassurerquetouteslescrpines(strainers ) et que tous les systmes de filtration permettant denleverlesparticulestrangressontentretenusintervallesrguliers;

    inspecter toutes les vannes, les robinets et les conduitsfixes etflexiblesdesbrleurspourdtectersilyadelusure;

    nettoyerlesinjecteurscarburantafinquilssoientexemptsdecorpstrangers.

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 31

  • Les mises au point devraient tre annuelles et les rparations ncessaires doivent tre effectues par du personnel qualifi. Cette procdure permet de vrifier que tous les dispositifs fonctionnent efficacement.

    Ltanchit des joints.Toutefuitedairdanslesystmeaffectedirectementlerapportair/carburant.Les joints dtanchit air des gaines et du tambour doivent donc tre intacts afin de minimiser la consommation de carburant. La garniture de silicone appose au pourtour dune bride au plnum de succion sert tancher lentre dair du scheur et ainsi rduire linfiltration dair extrieur. Celle-ci permettra daspirer lair chaud charg de poussire du scheur vers la bote de dtente ( knock-out box ) et de celui-ci vers le dpoussireur. Comme le plnum de succion est fixe et que le scheur est rotatif, cette garniture fait en sorte que lair aspir soit bel et bien en provenance de lintrieur du scheur et non de lextrieur ( figure 20 ).

    FIGURE 18 deux types de brleurs

    FIGURE 19diffrentes flammes du brleur

    HUILE: FLAMMES LONGUESHUILE: FLAMMES COURTES

    GAZ: FLAMMES LONGUESGAZ: FLAMMES COURTES

    32 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • FIGURE 20 Vrification de ltanchit des joints

    4.2.2 lE VEnTIlATEuR dVACuATIon

    La figure 21 prsente un exemple de ventilateur dvacuation. Cet quipement fait partie intgrante du processus de production denrobs. Voici ses principales fonctions :

    permettre suffisamment dair pour obtenir une combustion efficace en dpressurisant lescheur. Cette procdure permet galement dviter le refoulement de lair de combustion lentredubrleur;

    rduireetvacuerlesproduitsdecombustion*dontlemonoxyde*etledioxydedecarbone*ainsiquelavapeurdeau;

    enleveretvacuerlhumiditdissipependantleprocessusdeschagedesgranulats.

    Lorsque la capacit des ventilateurs dvacuation est suffisante et lorsque ceux-ci sont exploits et entretenus adquatement, la combustion est alors complte et fonctionne efficacement. Voici dautres bonnes pratiques suivre :

    sassurerquelatensiondescourroiesdentranementestadquate;

    ajusterlaroueduventilateurafinquellesoitbienquilibre;

    vrifier le degr dusure ou daccumulation de poussire sur les pales du ventilateur. Cet tat est indicatif de la prsence de trous dans les manches ou de joints dfectueux dans le dpoussireur. Puisque le ventilateur se trouve du ct propre du dpoussireur, il ne devrait pas y avoir de surplus de poussire sur les pales.

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 33

  • FIGURE 21 Ventilateurs dvacuation

    FIGURE 22 Registres de rduction dair ( damper )

    4.2.3 lE REGIsTRE dE RduCTIon dAIR ( dAmPER )

    Le registre de rduction dair du ventilateur central est un quipement trs utile pour contrler efficacement la combustion (figure 22). Son bon fonctionnement indique un dbit dair adquat. De manire gnrale, le registre de rduction dair doit tre rgl afin de prvenir les retours de flammes ( back-fire ) potentiels lextrmit du tambour o se trouve le brleur.

    Voici les avantages de bien entretenir et dutiliser efficacement le registre :

    rduire la consommation de carburant grce une combustion plus complte, et ainsi,occasionnermoinsdmissions;

    augmenterlaproductivit;

    diminuer la pressiondans le dpoussireur.Consquemment, la durede vie des sacs estprolonge et lefficacit du systme est amliore, car la vitesse est rduite travers le sac filtrant;

    diminuerlabrasiondurseaudegainesdeventilationetdelquipementgrcelarductiondesvitessesdairinterneetdelarductiondesmissionsdeparticulesdanslair;

    conomiserlnergielectriqueenraisondunerductiondelachargesurleventilateuretsurle groupe lectrogne dune centrale mobile.

    34 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.2.4 lE TAmbouR-sCHEuR

    Deux types de scheur sont utiliss dans les brleurs, soit le scheur quicourant ( parallel-flow drum mixer ) et le scheur contre-courant ( counter-flow dryer ). Le scheur quicourant ( figure 23 ) se caractrise par une circulation dair dans le mme sens que celui des granulats. linverse, la circulation dair est contre-courant dans le cas dun scheur dit contre-courant ( figure 24 ).

    FIGURE 23 Tempratures lintrieur dun scheur quicourant 5

    FIGURE 24 Tempratures lintrieur dun scheur contre-courant 5

    COMBUSTION760C

    20C

    815C

    650C

    480C

    315C

    150C

    0C

    SCHAGE

    GAZ

    GRANULATS

    CHAUFFAGE

    150C 177C

    177C

    BITU

    ME

    100C

    MALAXAGE

    COMBUSTION760C 121C

    815C

    650C

    480C

    315C

    150C

    0C

    SCHAGE

    GAZ

    GRANULATS

    CHAUFFAGE

    100C150C 150C 20C

    5Figuresinspiresde:EnergyConservationinHot-MixAsphaltProduction.NAPA,QualityImprovement,Series126.

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 35

  • 4.2.5 lEs dFlECTEuRs du sCHEuR ( FlIGHTs )

    La figure 25 prsente un exemple de dflecteurs* lintrieur du scheur. Ceux-ci doivent tre entretenus conformment aux spcifications du fabricant.

    Un voile adquat des granulats permet au brleur de fonctionner son niveau optimal. Un voilage plus diffus sobserve prs du brleur. Pour un scheur contre-courant, un voile plus dense sobserve lentre des granulats. IL EST IMPORTANT de ne jamais laisser un voile de granulats se former dans la zone de combustion de la flamme du brleur ou de franchir celle-ci. Ce procd entranerait une combustion incomplte en plus dune augmentation du niveau de monoxyde de carbone* et dhydrocarbures*.

    4.2.6 lEs sYsTmEs dE CHAuFFAGE lHuIlE THERmIQuE

    Dans le cadre des systmes de chauffage lhuile thermique pour les parcs liants, il faut sassurer que les bouilloires/chaudires ainsi que leurs conduits soient propres et fonctionnent conformment aux spcifications du fabricant. Il est de mise de vrifier annuellement le niveau et la qualit calorifique de lhuile thermique qui se trouve dans le systme pour en valider le fonctionnement et prvenir loxydation.

    4.2.7 lEs THERmoCouPlEs ET lEs CAPTEuRs dE PREssIon

    Les thermocouples ( figure 26 ), les capteurs de pression ( figure 27 ) et tout autre quipement utilis dans le systme de combustion permettent de contrler les variations de temprature, de pression et les diffrents paramtres. Il est important dtalonner priodiquement les thermocouples et les capteurs pour sassurer quils fonctionnent un niveau optimal.

    FIGURE 25 dflecteurs du scheur ( flights )

    FIGURE 26Thermocouples

    FIGURE 27Capteurde pression

    36 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.2.8 lEs QuIPEmEnTs RoulAnTs, lEs CHARGEusEs PnEus ET lEs GnRATRICEs dAPPoInT

    Afin de rduire les missions dchappement potentielles des quipements roulants et des chargeuses pneus, il est prfrable dviter de laisser les vhicules tourner au ralenti. Il faut sassurer que le moteur des quipements et que les gnratrices sont entretenus, rpars et mis au point adquatement et intervalles rguliers.

    4.3 LE CONTRLE DES MISSIONS DES COMPOSS ORGANIqUES ET DES ODEURS

    Cette section traite de la gestion des odeurs associes la livraison et au stockage des liants bitumineux et des carburants. Les meilleures pratiques proposes aident le responsable de la centrale minimiser autant que possible les missions de composs organiques* et les odeurs.

    De manire gnrale, voici quelques mesures pouvant aider un meilleur contrle des missions :

    considrerlesventsdominantsetleurseffetspotentielsenlienaveclapropagationdesodeurslorsduchoixdusitedelacentraledenrobage;

    clotrerlesinstallationsafindecontrlertouteslesmissions;

    installerunsystmedaspirationdairaupointdedchargementdesenrobs;

    prendrenotequotidiennementetrgulirementdesconditionsmtorologiquestellesquelatemprature, lhumidit, la direction et la force des vents6. Cette procdure permettra de crer unhistoriquedetraabilit;

    tabliruneprocduredetraitementdesplaintes7.

    4.3.1 lA lIVRAIson ET lEnTREPosAGE du CARbuRAnT

    Lentreposage de carburant ou de diesel doit tre conforme aux exigences du chapitre VIII du Code de construction sur les installations dquipements ptroliers risques levs ( gr par la Rgie du btiment du Qubec ). Entre autres, avec ces types de carburant, leur rservoir doit tre conu avec une double paroi et tre protg de bollards ( figure 28 ). Par mesure de scurit, il est de mise de cadenasser le site. Le lieu de chargement et de dchargement doit tre compos dune surface impermable.

    En ce qui concerne les huiles uses des fins nergtiques, leur utilisation est dtermine par le Rglement sur les matires dangereuses. Voici des suggestions de procdures suivre lors de la livraison et de lentreposage du carburant :

    conservertouslescouverclesdaccsdesrservoirsdecarburantbienferms;

    installerunsystmedesuppressiondesodeurssurlesrservoirsdecarburant.Ilssontnormalementconstitusdunmdiaremplaablecomposdabsorbantminral(filtreaucharbon);

    planifierlalivraisondurantlespriodeslesmoinssusceptiblesdaffecterlesriverains;

    tablirunplandinterventionencasdedversement;

    disposerdunetroussedurgenceencasdedversementproximitdesrservoirs(figure29).

    6UnformulairedobservationmtorologiqueestdisponiblelannexeIII.7Pourplusdinformation,voirlechapitre6.

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 37

  • FIGURE 28 Rservoir dentreposage de carburant FIGURE 29Trousse durgence lors de dversement dhydrocarbures

    4.3.2 lA lIVRAIson ET lEnTREPosAGE dEs lIAnTs bITumInEuX

    La figure 30 prsente un exemple de rservoirs destins lentreposage de liants bitumineux. Voici les bonnes pratiques concernant la livraison et lentreposage des liants :

    concevoir laire de chargement des camions de faon rduire les risques relis un dversement. En cas de dversement, il faut nettoyer immdiatement la zone en respectant lesconsignesdesfichessignaltiquesSIMDUT*;

    installerunsystmedesuppressiondesodeurssurlesrservoirsdeliants.Ilssont normalement constitusdunmdiaremplaablecomposdabsorbantminral(filtreaucharbon);

    exigeretvrifierquelefournisseurmaintienneunetempraturedelivraisonadquate;

    planifierlalivraisondurantlespriodeslesmoinssusceptiblesdaffecterlesriverains;

    prendrenotedesconditionsmtorologiquesetdeladirectionetlaforcedesvents lors de la livraison(annexeIII);

    inspecter toute la tuyauterie de transfert des liants afin de la maintenir en bon tat de fonctionnement;

    maintenirunetempraturedentreposageadquate;

    conserverlecouvercledesrservoirsdeliantsbienferm.

    FIGURE 30Rservoirs dentreposage de liants bitumineux

    38 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.3.3 lEs AGEnTs dAdHsIVIT

    Les agents dadhsivit sont des produits chimiques utiliss en trs faible quantit dans certains mlanges denrobs. Ils sont parfois intgrs lors de la fabrication des enrobs, sinon, ils ont dj t introduits par le fournisseur de liants bitumineux. Les bonnes pratiques concernant la gestion de ces produits impliquent :

    dutiliserdesproduitsfaibleodeurlorsqueletypedagentdadhsivitestnonspcifi;

    delesmlangeradquatement;

    delesentreposerconformmentauxrecommandationsdufabricant.

    4.3.4 lEs TEmPRATuREs dE mAlAXAGE ET dE PomPAGE dEs lIAnTs bITumInEuX

    Les tempratures de malaxage et de pompage la livraison des liants bitumineux sont indiques au tableau 2. Pour tout autre type de liants bitumineux que ceux indiqus dans ce tableau, il est prfrable de vrifier les tempratures recommandes auprs du fournisseur de bitume. Il est noter que lentreposage basses tempratures minimise lmission dodeur.

    TABLEAU 2Tempratures de malaxage et de pompage selon le type de liant

    TYPE dE lIAnT bITumInEuX

    TEmPRATuREs dE mAlAXAGE dEs EnRobs

    TEmPRATuREs dE PomPAGE lA lIVRAIson

    mInImum mAXImum mInImum mAXImum

    PG 52-34 120C 150C 110C 160C

    PG 52-40 120C 150C 110C 160C

    PG 58-22 125C 160C 115C 165C

    PG 58-28 125C 160C 115C 165C

    PG 58-34 125C 160C 115C 165C

    PG 64-28 130C 165C 120C 170C

    PG 64-34 135C 170C 125C 170C

    PG 70-28 135C 170C 125C 170C

    PG 70-34 135C 170C 125C 170C

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 39

  • 4.3.5 lEs zonEs dE CHARGEmEnT dEs EnRobs

    Il faut prvoir une aire daspersion adapte lors dutilisation dagents antiadhsifs pour la lubrification des bennes et pour le chargement des camions. Il est recommand dutiliser un agent biodgradable.

    Selonlesnormesenvigueur,touslescamionsquittantlesitesontrecouvertsdunebchepourprotgerles enrobs de la perte de chaleur. Cette pratique limite donc aussi les missions dodeurs.

    La temprature des enrobs contenus dans les camions doivent respecter les tempratures maximales spcifies dans le tableau 3. Pour les liants bitumineux spcialiss non spcifis dans ce tableau, il est recommand de vrifier les tempratures auprs du fournisseur de bitume.

    TABLEAU 3Tempratures des enrobs selon le type de liant

    TYPE dE lIAnT bITumInEuX

    TEmPRATuRE dEs EnRobs sElon lA TEmPRATuRE AmbIAnTE

    35C 25C 15C 5C -5C

    PG 52-34 140C 145C 150C 155C 155C

    PG 52-40 135C 140C 145C 150C 150C

    PG 58-22 145C 150C 155C 160C 160C

    PG 58-28 145C 150C 155C 160C 160C

    PG 58-34 145C 150C 155C 160C 160C

    PG 64-28 155C 160C 165C 165C 165C

    PG 64-34 150C 155C 160C 165C 170C

    PG 70-28 150C 155C 160C 165C 170C

    PG 70-34 150C 155C 160C 165C 170C

    Ajouter5oCpourunepriodedattenteexcdantuneheureavantlestravauxdemiseenuvre.Ajouter5oClorsquelesventssonttrsviolentssurlesitedestravauxdemiseenuvre.Ajouter10oCpourunepriodedetransportexcdantdeuxheures(enconsidrantunmaximum

    de170oC).

    40 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 4.4 LE CONTRLE DES MISSIONS DE BRUIT

    Les oprations de production de la centrale denrobage et la prsence des vhicules contribuent aux missions sonores du site. Voici donc quelques pratiques pouvant attnuer le bruit :

    installerdescransacoustiques,descransisolsoudesmursenbois;

    entreposerlespilesdestockagedegranulatsdesendroitsstratgiquesoellespeuventagircommetamponsacoustiques;

    effectuerdesamnagementspaysagersetdestalusautourdelacentrale;

    utiliserdesmthodesdattnuationdebruitpourlessourcesintensestellesquelesbrleursetlesventilateurs;

    mettre en applicationdes rgles restreignant le freinage excessif, lamonte en rgimedumoteur, lutilisation du klaxon et le battement de la porte arrire des camions benne dans lairedecirculationdelacentrale;

    modifierlesavertisseursdereculpourdiminuerlintensitdubruittoutenassurantlascuritdes travailleurs8. Lutilisation de ce type dappareil simulant un canard touff diminue les dcibels et est reconnu acceptable par la Commission de la sant et de la scurit au travail ( figure 31).

    Il est important que le systme de contrle de qualit de la centrale denrobage prvoit une procdure de traitement des plaintes afin dintervenir rapidement pour tout problme reli aux missions de bruit.

    8Cesystme,distribuparWalkerIndustries,metunbruitblanc.Lesbruitsblancssontcompossdetouteslesfrquencesduspectresonore,cequifaitensortequelasourcemettricedesonestlocalisableinstantanment.Ainsi,lessonsblancsnontpasbesoindunniveaudedcibelslevpourtrerapidementperceptibles.Deplus,lesonmitparcesystmeressembleunanimalendtresse.Lesriverainsnepercevrontpascebruit,outrspeu,carcelui-cisestompeunedistancede100150mtres.

    FIGURE 31Appareils permettant de diminuerlintensit des avertisseurs de recul

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 41

  • 4.5

    4.6

    LA GESTION DES MATIRES DANGEREUSES RSIDUELLES

    En gnral, les centrales denrobage ne gnrent que de faibles volumes de matriaux excdentaires et de matires dangereuses rsiduelles ( MDR ). Les solvants utiliss en laboratoire, les huiles et lubrifiants uss doivent tre collects et transports hors-site conformment aux rglements sur les MDR.

    Sur les sites, des pratiques lmentaires de gestion doivent tre appliques pour lamanutention etllimination des dchets gnrs. En tout temps, les options de recyclage doivent tre favorises. Les poussires gnres par le dpoussireur sec sont habituellement rintroduites dans le procd. Sinon,cespoussiressontdposesausoletenfouies.Voicilarticle23duRglement sur les usines de bton bitumineux :

    Les poussires rcupres par les dpoussireurs sec doivent tre transportes et manipules de faon ce quil ny ait aucune perte de poussire dans latmosphre qui soit visible plus de 2 m de la source dmission. Si elles ne sont pas recycles, elles doivent tre entreposes, dposes ou limines sur le sol condition que lon prenne les mesures requises pour prvenir toute mission de poussire dans latmosphre qui soit visible plus de 2 m de la source dmission.

    LA GESTION DES DChETS

    La manutention et llimination des dchets urbains ordinaires sont rgies par chaque municipalit. Il faut donc se conformer aux pratiques de recyclage. Il en va de mme pour les mthodes de manutention et dlimination des dchets sanitaires.

    4.7 LA GESTION DES EAUx

    4.7.1 GnRAlITs

    Les eaux de ruissellement propres provenant des parterres, des terrains de stationnement, des routes et des espaces naturels sont habituellement orientes vers les fosss, dans les rigoles de drainage ou dans dautres voies de drainage. Pour viter la contamination des eaux pluviales, les centrales devraient tre exploites en vase clos.

    Surlesite,auxendroitsodescontaminantspeuventtrelibrs,lesmatriauxutilissdanslaproductiondenrobs devraient tre confins et contrls. Voici quelques mthodes suivre cet effet :

    lescarburantset les lubrifiantsdoiventtre livrs,entrepossetutilissconformmentauxexigences(voirlessections4.3.1et4.3.2);

    lesliantshydrocarbonssontentrepossdansdesrservoirsconusetprvusceteffet;

    des produits biodgradables doivent tre utiliss pour lubrifier et nettoyer les bennes decamionetlesquipementsdemiseenuvre(VTM,finisseur,etc.).Ilfautviterdutiliserducarburant diesel pour ce genre de travaux.

    42 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Les granulats sont des matriaux dorigine naturelle et peuvent tre stocks sans danger en piles lextrieur. Quant aux piles de granulats bitumineux recycls* (GBR), elles ne constituent pas unesource significative de contamination9. Par contre, le MDDEFP impose des normes damnagement et de gestion via ses Lignes directrices relatives la gestion du bton, des briques et dasphalte issues des travaux de construction et de dmolition de juin 2009.

    4.7.2 lEs dPoussIREuRs VoIE HumIdE

    Depuis 1976, les dpoussireurs voie humide ne sont plus accepts par le MDDEFP moins que le propritaire de la centrale denrobage dtienne un droit acquis antrieur cette date.

    Les dpoussireurs voie humide fonctionnent conjointement avec des bassins de sdimentation. Les dpoussireurs sont classs en deux catgories : sparateur centrifuge faible cot nergtique ( figure 32 ) et laveur venturi de haute performance ( figure 33 ).

    Les dpoussireurs voie humide doivent tre dimensionns adquatement et oprs selon les spcifications du fabricant. Voici les pratiques recommandes :

    recyclerleaudeprocdenutilisantdesbassinsdesdimentation;

    utiliser,lorsquepossible,unequantitdeaudappointdemoinsde50000litres/jour.Ainsi,ilnestpasncessairedesemunirdunpermisdeprlvementdeau;

    rutiliserlabouequisedposeaufonddubassindesdimentationdansleprocd.Labouepeut aussi tre enleve et limine dans une installation autorise de gestion de dchets.

    9Selon ltude du Centre de recherche industriel du Qubec intitule: valuation de la prsence decontaminants dans les rsidus denrobs bitumineux. Direction coefficacit industrielle et environnement.DossierCRIQn640-PE43692.Dcembre2011.

    FIGURE 32 sparateur centrifuge FIGURE 33 laveur venturi

    LES BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 43

  • Les sparateurs humides par centrifuge ne peuvent pas atteindre les normes en vigueur au Qubec ( 95 % 5 microns ) et sont donc jugs inefficaces. Quant au sparateur humide par venturi haute performance ( 99 % 0,5 micron ), il serait applicable et capable de rencontrer les exigences. Toutefois, son cotdachat est denviron trois fois plus cher quun dpoussireur sec. Cet quipement tend donc disparatre ( figure 34 ).

    FIGURE 34 dpoussireur voie humide

    Les bassins de sdimentation. En gnral, deux bassins sont utiliss, soit un pour la sdimentation des particules et un autre pour emmagasiner leau propre qui alimente le dpoussireur voie humide.

    La capacit des bassins devrait permettre de rpondre aux besoins dun dpoussireur voie humide pendant au moins une demi-journe. Il faut utiliser des bassins dune profondeur minimale de 1,8 mtre et dune superficie suffisante pour favoriser la sdimentation et le refroidissement de leau ( figure 35 ).

    Voici les recommandations pour bien grer les bassins de sdimentation :

    enleverlesbouesaccumuleslorsquelpaisseurdessdimentsatteintenvironuntiersdelaprofondeurtotaledubassin;

    maintenirlahauteurdubarragedversoirdefaonpermettreseulementleaupropredepasser,pardcantation,dubassindesdimentationceluidalimentation;

    sassurer que le bassin dalimentation demeure suffisamment propre pour permettre lefonctionnementdelapompe,duclapetdepied,etc.;

    ajoutersuffisammentdeaudappoint,touslesjours,afindemaintenirlevolumedeaudansle bassin.

    FIGURE 35bassin de sdimentation

    44 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 5.1

    CHAPITRE 5

    LA DOCUMENTATION, LE TRAITEMENT DESPLAINTES ET LES TROUBLES DE VOISINAGE

    lA doCumEnTATIon

    La documentation relie la gestion environnementale, aux procdures de fonctionnement de la centrale et aux modifications dquipements doit tre accessible et disponible. Voici quelques recommandations sy reliant :

    avoirunecopieducertificatdautorisationpourlexploitationdelacentraleetdesdocumentspertinents accompagnant la demande originale. Il est noter que toute modification significative apporte aux quipements ou aux oprations de la centrale peut affecter la validitduCertificatdautorisation;

    garder jour les listes de vrifications duGuide de bonnes pratiques environnementales ( annexes II-1 et II-2 ). Ces listes doivent tre rvises en temps opportun par un reprsentant comptent de la compagnie. Des listes de vrifications devraient tre inspires de ce guide poureffectuerlesentretiensrguliersetlesinspectionsrelieslagestionenvironnementale;

    disposerdundossierdesinspectionsetdetouteslesmesurescorrectives;

    conserverundossierdesinstructionsdoprationetdentretiendesquipements;

    maintenirjourundossierdelhistoriquedetouslestravauxdentretien,dtalonnageetderparationsdesquipements;

    tenir et garder jour tous les registres requis par les rglements (GBR*, huiles uses,quipements sous-pression, etc. ).

    Il serait souhaitable dutiliser une girouette pour suivre la vitesse et la direction du vent sur le site 5. Au minimum, les observations mtorologiques devraient tre enregistres chaque jour ( formulaire Observations mtorologiques lannexe III ).

    Pour les centrales sans dispositif denregistrement continu de la temprature de production, il est recommand de tenir les registres journaliers suivants :

    tempraturedeproductiondesenrobs;

    tempraturedesliants-surtoutlorsdeleurdchargementafindviterlessurchauffesetleschocs thermiques pouvant accentuer la problmatique potentielle dodeur.

    5Unemini-stationmtotellequutilisedansledomaineagricoleseraitencoreplusrecommande.

    45

  • 5.2

    5.3

    lE TRAITEmEnT dEs PlAInTEs

    Touteplainte crite ou verbale, relle ou futile, exagreounon,doit tre enregistre et greparlexploitant. Celui-ci devrait disposer dune procdure pour traiter les plaintes adresses directement lentreprise, au MDDEFP et aux municipalits. Un formulaire de gestion des plaintes devrait contenir les informations suivantes :

    coordonnesduplaignant;

    dateetheuredelaplainte;

    naturedelaplainte;

    conditionsmtorologiquesetconditionsdesvents;

    identificationdelacauseprobableduproblmejustifiantlaplainte;

    mesuresprisespourcorrigerleproblme;

    valuationdelefficacitdesmesuresprisespourcorrigerleproblme;

    dossierdesuividelaplainte.

    Remarque : lexploitant peut choisir dinclure des journes sans plainte dans son registre quotidien.

    Dans le cas dun avis de non-conformit et dun avis dinfraction, lexploitant doit sassurer que tous les points de la liste de vrifications apparaissant dans les annexes II-1 et II-2 ont t considrs.

    lEs TRoublEs dE VoIsInAGE

    Comme pour toutes les activits humaines et industrielles, lexploitation dune centrale denrobage est susceptible doccasionner des troubles de voisinage. Lapplication de bonnes pratiques environnementales consiste aussi rduire au maximum les inconvnients causs la collectivit.

    Il faut galement savoir que les inconvnients occasionns aux voisins peuvent engager la responsabilit civile de lexploitant. Celui-ci pourrait tre condamn indemniser ses voisins ou mme cesser ses activits. Il importe donc de traiter cette question comme un enjeu prioritaire. En droit civil qubcois, les voisins sont tenus daccepter les inconvnients normaux occassionns par leur voisinage, mais non les inconvnients anormaux. La dtermination de la nature des inconvnients est une question de faits propres chaque cas.

    Mme lorsque lexploitant se conforme tous les rglements et toutes les obligations, il peut tre considr comme responsable des troubles occasionns au voisinage. Il est donc recommand de prendre connaissance et dappliquer le Guide de bon voisinage produit par le Conseil patronal de lenvironnement du Qubec ( CPEQ ). Ce guide vise harmoniser les activits industrielles avec lenvironnement et la communaut.

    Le guide est disponible en ligne : www.cpeq.org/assets/files/Autres/guide_bonvoisinageWEB.pdf

    46 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • 6.1

    CHAPITRE 6

    LE PLAN DE GESTION DES POUSSIRES ET LE PLAN DINTERVENTION EN CAS DE DVERSEMENT

    Il est recommand que chaque centrale denrobage possde son propre plan spcifique de gestion des poussires et son propre plan spcifique dintervention en cas de dversement. Les sections suivantes donnent un aperu des lments pouvant sy retrouver.

    lE PlAn dE GEsTIon dEs PoussIREs

    Lexploitant peut mettre en uvre un plan spcifique de gestion des poussires afin de contrler les particules diffuses et canalises. Le plan devrait inclure les procdures dinspection, dentretien et de vrification afin dassurer une application efficace des mesures de prvention et de contrle.

    Ce plan peut inclure lidentification des sources principales de poussires telles que celles provenant :

    delacirculationsurlesite;

    desvoiesetairesdecirculationrevtues;

    desvoiesetairesdecirculationnonrevtues;

    despilesdentreposagedesmatriaux;

    desairesetmthodesdechargementetdedchargement;

    desdversementsdusilodefillers;

    dessystmesdetransportdesmatriauxdontlesconvoyeurs;

    desouverturesnonprotgesdanslesquipementsdeprocdetdanslesentrepts;

    desautresairesdetravail.

    Le plan de gestion des poussires devrait aborder les causes potentielles dmissions provenant de ces sources. Il faudrait mettre en place ou dvelopper des mesures de prvention et de contrle afin de rduire les missions de poussires diffuses. Ces mesures devraient inclure les informations suivantes :

    unedescriptiondesquipementsdecontrle(existantsouinstaller);

    unedescriptiondesmesuresdeprvention(misesenapplicationouvenir);

    lafrquencedapplicationdesactivitsdeprvention,incluantlafrquencedapplicationdes abat-poussires.

    Pour quun plan soit efficace, toute activit relie sa mise en uvre doit tre collige rgulirement dans des dossiers. Ces insertions doivent se faire rgulirement, soit chaque jour, chaque semaine ou chaque mois. Les dossiers devraient tre analyss frquemment et le plan global devrait tre rvis tous les ans afin de confirmer que les poussires diffuses sont bien contrles sur le site. Ces dossiers doivent tre accessibles.

    Remarques : En priode dimplantation ou de modification du plan de gestion des poussires, un chancier de mise en uvre devrait tre tabli.

    47

  • 6.2 lE PlAn dInTERVEnTIon En CAs dE dVERsEmEnT

    En gnral, les matriaux liquides utiliss dans une centrale denrobage comprennent, sans sy limiter, les produits suivants :

    lesliantshydrocarbons;

    lesmulsionsdebitume;

    lesliantsdaccrochageetdimprgnation;

    lescarburants,ledieseletlemazoutlger;

    lesessences;

    lhuilethermique;

    lesagentsdadhsivitliquides(anti-stripping agents);

    lesagentsanti-adhsifs(asphalt release agents);

    lesglycolsetlesantigels.

    Lexploitant dune centrale denrobage devrait avoir en place un Plan dintervention en cas de dversement afin dagir rapidement lors de dversements de matriaux liquides dans lenvironnement. Un plan dintervention efficace repose sur une vue densemble du site, sur lidentification des scnarios potentiels de dversement et leurs impacts sur lenvironnement. Ce plan dintervention doit contenir les actions, les quipements et les accessoires ( figure 36 ) ainsi que les rles et les responsabilits de tous les intervenants afin quils soient prts intervenir rapidement.

    Le plan devrait tre rvis intervalles frquents. Les employs devraient recevoir rgulirement de la formation et des simulations de pratique dintervention. Il est recommand dinscrire ces formations au registre.

    FIGURE 36Trousse durgence lors de dversement

    48 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • CONCLUSION

    Le Guide des bonnes pratiques environnementales se veut un outil de rfrences afin daider les exploitants de centrales denrobage sillustrer en tant proactifs face aux bonnes pratiques environnementales.

    Les techniques, les conseils et les suivis prconiss au fil des pages constituent des suggestions de base pour guider le producteur. Certes, ces dmarches prventives sont non seulement exigeantes en termes de temps, de minutie et de prcision, mais deviennent des incontournables aux impratifs de production et de rentabilit.

    Cependant, les pratiques environnementales sont et le seront encore davantage au cur des proccupations de la population et de nos gouvernements. Or, le respect des exigences environnementales et ladoption de mthodes proactives visant le respect du voisinage constituent des atouts permettant de se dmarquer de la concurrence en tant quentreprise et datteindre une meilleure qualit de produit tout en minimisant les pertes de production.

    Plus que jamais, les donneurs douvrage cherchent ou exigent des produits cologiques ou issus de pratiques en lien avec le dveloppement durable. Les donneurs douvrage tout comme lindustrie des enrobs bitumineux doivent prendre part ce virage incontournable. Offrir des produits de haute qualit pour construire et entretenir nos chausses afin quelles soient sres, confortables, conomiques et durables sont notre porte. Les produire selon des standards environnementaux levs le sera tout autant avec ce guide.

    49

  • GLOSSAIRE ET ACRONYMES

    Composs organiquesComposs chimiques contenant du carbone. Le charbon et les produits base dhuile sont riches en carbone.

    Composs organiques volatils ( COV )Termeassocilapollutiondelair,aussiutilispourdcrirelesvapeursoulesgazgnralementmispendant les processus de combustion ou de fabrication.

    Dflecteurs Pices de mtal angulaires ou cupuliformes attaches lintrieur du tambour et servant soulever et relcher les granulats travers la flamme du brleur pour permettre un transfert maximal de chaleur.

    Dioxyde de carbone ( CO2 )Gazproduitlorsdunecombustioncomplte.

    Dioxyde de soufre ( SO2 )Gazproduitlorsdunecombustionenprsencedesoufredanslecarburantoudanslesgranulats.

    Fiches signaltiques - SIMDUTDocuments contenant des informations sur les risques potentiels (pour la sant, les incendies et pour lenvironnement) lis des produits. Ceux-ci renferment galement les mthodes scuritaires appliquer pour leur manutention, leur entreposage et leur utilisation.

    Granulats bitumineux recycls ( GBR )Granulatsrsultantduconcassagedunenrobexistantdestinsremplacerunepartiedesgranulatsvierges dans un nouvel enrob.

    Hydrocarbures aromatiques polycycliques ( HAP ) ou aromatiques polynuclaires ( APN )Deux synonymes utiliss pour dcrire une classe de composs organiques largement associs aux produits de combustion et aux produits base de ptrole.

    Hydrocarbures Gaz mis pendant le processus de combustion. Ce terme est souvent utilis comme synonyme lexpression composs organiques volatils ( COV ).

    50 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Inventaire national des rejets de polluants ( INRP ) Rglement sur les rapports annuels remis au gouvernement fdral. Ces rapports annuels doivent rpertorier les polluants rejets, limins et recycls.

    Immissions Limmision caractrise la concentration des polluants dans lair ambiant. Cest le stade final du cycle de la pollution atmosphrique qui concerne la qualit de lair aprs concentration des polluants primaires ( venus de lmission ) et des polluants secondaires cres aprs la transformation des polluants primaires.

    Matires particulaires Ces particules proviennent de la poussire, de la fume, des manations, etc.

    MP2,5:particulesquiontundiamtremoyende2,5micronsoumoins;

    MP10:particulesquiontundiamtremoyende10micronsoumoins.

    Monoxyde de carbone ( CO )Gazprsentdanslatmosphreetprincipalproduitdunecombustionincomplte.Lesprincipalessourcesde monoxyde de carbone sont les quipements mobiles (autos et camions).

    Oxyde dazote ( NOx )Gazprincipalproduitlorsdelacombustionassocilapollutiondelair.Ilestgnralementexprimsous la forme de dioxyde dazote ( NO

    2 ).

    Oxyde de soufre ( SOx )Gazassocilapollutiondelaircomposdesoufreetdoxygneendiversescombinaisons.Cesoxydessont habituellement associs la combustion des carburants contenant du soufre, dont le diesel, le charbon, le mazout no. 6 et le krosne.

    Produits de combustion Gazgnrslorsdelacombustiondunmatriauquelconquecontenantducarboneetdelhydrogne, ltat libre ou combin. Ces produits gazeux comprennent principalement les oxydes de carbone, les oxydes dazote, les oxydes de soufre et la vapeur deau.

    Scheur contre-courantScheurdontlesensdecirculationdairestopposceluidelacirculationdesgranulats.Lebrleurestdonc la sortie des granulats. Pour le scheur quicourant, cest le contraire.

    GLOSSAIREETACRONYMES

  • RFRENCESBIBLIOGRAPhIQUES ET LECTRONIQUES

    RFRENCES BIBLIOGRAPhIqUES

    1)ASTEC.Brock,DonJ.Dryer,Drum Mixer, Technical Paper T-117.

    2)ASTEC.Simmons,GeorgeH.,Stockpiles, Technical Paper T-129.

    3)ASTEC.Sutton,CatherineL.,Hot Mix Blue Smoke Emission, Technical Paper T-143. 2002.

    4)ASTEC.Swanson,Malcolm,Baghouse Applications, Technical Paper T-139. 1999.

    5)NATIONALASPHALTPAVEMENTASSOCIATION(NAPA), Evaluation of Baghouse Fines. tats-Unis, mars 1999.

    6)NATIONALASPHALTPAVEMENTASSOCIATION(NAPA),Noise In and Around Asphalt Plants, Information Serie # 75. tats-Unis, novembre 1977.

    7)NATIONALASPHALTPAVEMENTASSOCIATION(NAPA),Preventing Fires and Explosions in Hot Mix Asphalt Plants, Information Serie # 86. tats-Unis, avril 1983.

    8)NATIONAL ASPHALT PAVEMENT ASSOCIATION (NAPA), Recycling Hot Mix Asphalt

    Pavements, Information Serie # 123. tats-Unis, janvier 2007.

    9)NATIONALASPHALTPAVEMENTASSOCIATION(NAPA),The Maintenance and Operation of Exhaust Systems in the Hot Mix Batch Plant, Information Serie # 52 & # 52A. tats-Unis, octobre 1987.

    10)ONTARIO HOT MIX PRODUCERS ASSOCIATION, Environmental Practices Guide. 4e dition. Ontario, avril 2010.

    RFRENCES LECTRONIqUES

    Astec:www.astec.com

    BitumeQubec:www.bitumequebec.ca

    DynaGROUPTechnologies:www.dynagroup-tech.com

    Gencor:www.gencor.com

    NationalAsphaltPavementAssociation:www.hotmix.org

    OntarioHotMixProducersAssociation:www.ohmpa.org

    52 GUIDE DE BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • ANNEXES

    53

  • AnnEXE I sCHmA 1 CeNtrAle DeNroBAGe, ProCD CoNtINu ( tAMBour / SCHeur / MAlAxeur )

    STOR

    AGE

    DE

    GRAN

    ULAT

    SFI

    NS

    STOR

    AGE

    DE

    GRAN

    ULAT

    SGR

    OSSI

    ERS

    TRM

    IE E

    T CO

    NVOY

    EURS

    DE

    GBR

    SCH

    MA

    1

    RSE

    RVOI

    RS

    LIAN

    TS B

    ITUM

    INEU

    XBO

    UILL

    OIRE

    /CH

    AUDI

    RE

    COLL

    ECTE

    UR S

    ECON

    DAIR

    E

    RETO

    UR D

    ESPA

    RTIC

    ULES

    FINE

    S

    CONVOYEUR

    UNIT DE

    PRCRIBLAGE

    ALIMENTATION

    BENNES

    FROIDES

    TAMBOUR/

    SCHEUR/

    MALAXEUR

    SCHEUR

    B