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3 e trimestre 2011 N° 47 LE MAGAZINE DE LA S OLVAY B RUSSELS S CHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT Éric Boyer de la Giroday «HEUREUX CHEZ ING COMME SUR UN TERRAIN DE GOLF» À LA UNE: le nouveau plan stratégique de la Faculté – ANNIVERSAIRE: le MBA souffle ses 20 bougies – RECHERCHE: Sanford Grossman et Oliver Hart au workshop ECARES – SOLVAYALUMNI: plus unie et déterminée que jamais – NICOLAS DEBRAY: l'ex-Google se lance dans l'e-ruée vers l'or – BRIGITTE MORTIER: enseigner dans le secondaire, une révélation – NICOLE SEECK: le marketing au service du handicap Bruno van Pottelsberghe Nouveau Doyen de la Faculté L'heure est à l'esprit de corps Pr Marianne Claes «LA PROTECTION DES MARQUES: L'UN DE MES CRéDOS» Trimestriel 5 € - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003

Bruno van Pottelsberghe - solvay.edu€¦ · Procter & Gamble. C'est-à-dire? Je ne suis certainement pas la seule à penser ... Biltiau, et enfin le géant VF où j'ai travaillé

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3e trimestre 2011 N° 47

l e m a g a z i n e d e l a S o l v a y B r u S S e l S S c h o o l o f e c o n o m i c S a n d m a n a g e m e n t

Éric Boyer de la Giroday«Heureux cHez ING

comme sur uN terraIN de Golf»

À la uNe: le nouveau plan stratégique de la Faculté – aNNIversaIre: le MBA souffle ses 20 bougies – recHercHe: Sanford Grossman et

Oliver Hart au workshop ECARES – solvayalumNI: plus unie et

déterminée que jamais – NIcolas debray: l'ex-Google se lance

dans l'e-ruée vers l'or – brIGItte mortIer: enseigner dans le

secondaire, une révélation – NIcole seeck: le marketing au

service du handicap

Bruno van PottelsbergheNouveau Doyen de la Faculté

l'heure est à l'esprit de corps

Pr Marianne Claes«la protectIoN

des marques: l'uN de

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administratifs; professeurs orientés "executive education" vs "enseignement subventionné"; professeurs orientés "recherche" vs "pratique"; professeurs orientés "économie" vs "gestion"; professeurs "extérieurs" vs "temps plein"; pro-fesseurs des différents centres de recherche (CEB vs DULBEA vs ECARES, etc.). Cette diver-sité est une richesse pour autant qu'elle soit reconnue comme telle!

Notre projet vise à créer un esprit de corps, une communauté dans laquelle toutes ces composantes ne se définissent pas par un "vs" mais bien par un "et". Pour relever les défis à venir, ce sont toutes les compo-santes de la SBS-EM qu'il faut inscrire dans une vision commune: le Conseil Consul-tatif, le réseau Alumni, mais aussi le staff administratif, nos chercheurs et bien sûr nos étudiants. Dans cette optique, une "journée au vert" regroupant plus de 80 personnes s'est tenue le 10 septembre; dans cette optique encore, nous travaillons à l'amélioration des processus administratifs; dans cette optique toujours, une Assemblée Générale est organisée ce mardi 25  octobre à 18h00. Nous formons in fine une vaste collectivité d'individus compétents et motivés; profitons de cette occasion pour apprendre à nous connaître et construire ensemble l'avenir de notre faculté! 

Édito03Bruno van Pottelsberghe

L'esprit de corps SBS-EM: une priorité!M

ichel Verstraeten et moi avons été élus le 30 juin 2011 aux postes de Vice-Doyen et Doyen, respective-ment. Pour ma part, j'étais Doyen faisant fonction depuis le 1er avril,

suite au départ de Mathias Dewatripont vers un poste prestigieux de Directeur à la Banque Nationale de Belgique. Notre nouvelle faculté avait à peine huit mois, elle a un an aujourd'hui.

Durant les mois qui ont précédé notre élection, nous avons pu mesurer les deux grands défis qui nous attendaient:• approfondir la fusion de la Solvay Business

School et du département d'économie;• mener à bien la réforme fondamentale qui a

fait passer l'École d'un simple département au sein d'une faculté au statut de faculté à part entière, dotée d'une administration propre et d'une représentation au Conseil d'Administra-tion et dans tous les organes de l'université.

Un défi de cohésion interne et de "corpo-rate culture" d'une part, un défi d'organisation administrative d'autre part. Ajoutons-y deux contraintes fortes. Premièrement, l'accrois-sement constant, depuis plus de dix ans, du nombre d'étudiants dans la faculté, qui gonfle continuellement la charge d'enseignement de nos professeurs. Deuxièmement, l'implémen-tation encore imparfaite du projet "Smiley" à l'ULB (système d'information intégré de type ERP), qui modifie fortement les processus infor-matiques (horaires, programmes…) depuis cette rentrée académique et ajoute une pression cer-taine sur les épaules de notre administration et de nos professeurs.

Une faculté comme la nôtre, au sein d'une université, offre une incroyable diversité de compétences, de valeurs et d'identités pro-fessionnelles: professeurs vs assistants vs

Bruno van Pottelsberghe

Doyen de la Solvay Brussels School of Economics and Management

Photo: Laetizia Bazzoni

PLace à une vision commune

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Solvay Executive Education Lifelong LearningGENERAL MANAGEMENT

MARKETING & SALES FINANCE & TAXLEADERSHIP & COACHING STRATEGY INNOVATION & ENTREPRENEURSHIP PUBLIC MANAGEMENT IT MANAGEMENTSPECIFIC INDUSTRIES

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www.solvay.edu/executive-education

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Inside

06 Portrait d'école à la SBS-EM, Marianne

Claes enseigne tant le marketing que la grande et la petite histoires du jeans!

12 à la Une Le Doyen Bruno van

Pottelsberghe lève le voile sur le nouveau plan stratégique de la Faculté. L'heure est à l'esprit de corps!

16 Education To celebrate the 20th

anniversary of its MBA, the SBS-EM combined its Alumni Day with its annual evening gala. Djobi Djoba!

18 Recherche Pour le workshop

"Grossman & Hart at 25" d'ECARES, des figures de proue de la recherche en économie se sont déplacées à Bruxelles, dont les intéressés!

From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050

Bruxelles éditeur responsable: Bruno van Pottelsberghe | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles

réalisation et production: | Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be rédacteur en chef: Laurent Violon

directeur de la rédaction: Hugues Henry rédaction: Claudine De Kock, Hugues Henry, Benoît July, Candice Leblanc, Benoît Mathieu, Bruno van Pottelsberghe, Julie

Van Rossom, Ikram Sefiani, Candice Vanhecke comité de rédaction: Frank Degans, Sophie Franchomme, Ikram Sefiani, Bruno van Pottelsberghe, Laurent Violon photos: Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Mathieu Paternoster, Alain Pierrot, Frédéric Raevens, ULB photo de couverture: Archives ULB maquette: Noémie Chevalier coordination graphique: Catherine Harmignies impression: Symeta publicité: ICS & Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: [email protected], [email protected]

trimestriel tirage: 13.000 exemplaires

Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected]

Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité.

Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction,

d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

NewsSommaire3e trimestre 2011 N° 47

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After

20 SolvayAlumni Your association has evolved

strongly during recent years by following strategic directions that have now proven their worth.

24 Success Story Président du C.A. d'ING Belgique,

éric Boyer de la Giroday nous transporte des marchés financiers aux parcours de golf.

28 Esprit d'Entreprise Nicolas Debray et Gabriel

Goldberg ont créé l'agence Web Semetis. Ces deux anciens de Google s'attaquent à présent à Facebook!

31 Chemins de Traverse Des bancs de l'école à l'estrade

de l'enseignement secondaire, il y a un long trajet que nous conte Brigitte Mortier.

34 Initiatives Science éco (2001), Nicole Seeck

a choisi de s'investir dans le marketing, avec le Sud, pour ne pas perdre le Nord.

it's graduation day!Ce samedi 17 septembre 2011, s'est déroulée la cérémonie de proclamation de la Faculté Solvay Brussels School of Economics and Management. L'émotion se faisait sentir dès l'entrée dans les coulisses, où les diplômés se paraient de leurs toges et mortiers, pendant que, dans l'auditoire Paul émile Janson, les familles prenaient place.

L'excitation était à son comble quand le Doyen, Bruno van Pottelsberghe, a pris la parole pour demander au public d'ovation-ner la promotion 2011. Sous un tonnerre d'applaudissements et sur le "Waka Waka" de Shakira, les étudiants ont descendu les marches de l'auditoire pour s'asseoir aux places qui leur étaient réservées. La pro-clamation des docteurs et des diplômes d'agrégation, de master et de master com-plémentaire pouvait dès lors commencer.

Débordant d'enthousiasme, les étudiants ont ponctué la cérémonie d'une inter-vention humoristique et d'un flashmob dynamique. Réglé comme du papier à musique, l'événement a regroupé plus de 1200 personnes venues acclamer les 400 jeunes proclamés.

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www.solvay.edu

06 Portrait d'École

À l'époque où vous étudiiez à Solvay, le marketing n'était pas vraiment considéré comme "la" voie royale. Pourquoi l'avoir choisi?J'avais choisi Solvay sur base de la réputation de l'École mais sans idée préconçue: j'étais ouverte à tout et c'est effectivement le marke-ting qui m'a attirée. Parce que je trouvais que cette orientation offrait une bonne combinai-son entre "hard skills" et "soft skills": il y avait à la fois la stratégie, les statistiques, les études de marché, tout ce qui avait trait à la "business intelligence"… et le côté plus intuitif indispen-sable, lui aussi, à la bonne compréhension du marché et des attentes des consommateurs.

Le marketing sans contrefaçon

Marianne Claes

Accro au jeans? Marianne Claes vous en contera l'histoire ou vous en décortiquera les stratégies

de vente à l'échelle internationale. Dix années à la

tête du marketing européen du groupe VF Europe

expliquent cette expertise. Elle la partage aujourd'hui

en tant qu'enseignante en marketing à la SBS-EM.

Texte: Benoît JulyPhotos: Mathieu Paternoster

"Le CLuB des ex"

Les Alumni de Solvay ne sont pas les seuls à apprécier le plaisir des

retrouvailles: celles et ceux de Procter & Gamble aussi.

"Le club des anciens P&G témoigne non seulement de leur attache-

ment à l'entreprise mais aussi d'une forme de nostalgie", commente

Marianne Claes. "La plupart des anciens ont en effet débuté leur car-

rière chez P&G et en gardent un souvenir d'autant plus ému que cette

expérience leur a permis de booster leur carrière…"

En tant que présidente de ce club pendant une dizaine d'années,

Marianne Claes s'est aussi attachée à en moderniser le fonctionne-

ment, par le biais notamment du lancement d'un annuaire interactif

en ligne - une nouveauté vers la fin des années 90 - dans lequel

plus d'un ancien a déjà pioché pour animer son propre réseau

professionnel…

Ce n'était probablement pas l'option la plus recherchée par les étudiants de l'époque, mais c'était le cadet de mes soucis!

MBA chez P&G Après l'unif, vous dites entamer un MBA

chez… Procter & Gamble. C'est-à-dire?Je ne suis certainement pas la seule à penser que P&G est l'une des meilleures écoles au monde: c'est la raison pour laquelle je parle d'un MBA… d'autant plus avantageux qu'on y est payé! Pour un junior, l'environnement est idéal car très structuré. On y apprend à appré-hender les affaires en suivant une méthodo-logie, des façons de penser et d'agir qui sont très pertinentes et constituent de véritables piliers sur lesquels on peut bâtir une carrière. Personnellement, j'ai énormément appris en travaillant chez eux, même si – c'est vrai – il fallait alors accepter d'évoluer dans un envi-ronnement très hiérarchisé… Mais je pense que cela a fortement changé depuis lors.

Sur quelles marques avez-vous travaillé?J'ai commencé dans un bureau plein de peluches: des promos qui accompagnaient alors la vente des Pampers! Et j'ai terminé après cinq ans en tant que brand manager de deux marques phares: Dash et Dreft Liquide. Ensuite, j'ai appliqué la maxime selon laquelle P&G mène à tout à condition d'en sortir et j'ai rejoint successivement Bongrain Belgilux, Neuhaus, Karamba, où j'ai fait la connaissance de Philippe Biltiau, et enfin le géant VF où j'ai travaillé pendant une quinzaine d'années en tant que directrice du marketing pour l'Europe.

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07Portrait d'École

Classique ou brodé?VF: deux lettres qui recouvrent des marques mondiales comme Lee, Wrangler, Kipling, Eastpack, e.a. Votre domaine à vous, c'était le jeans: quels enjeux, sur le plan du marketing?À première vue, on trouve difficilement plus basique qu'un jeans. Or, rien n'est plus faux aujourd'hui! C'est un produit qui est chargé d'histoire, d'émotion, de passion même, ce qui explique que des articles relativement comparables puissent être vendus dans des gammes de prix allant d'une trentaine à plus de 300  euros. Le secteur du jeans, en réalité,

a vécu une évolution fulgurante ces vingt der-nières années, qui a provoqué une explosion de ses ventes. D'abord parce que, très masculin au départ, le jeans s'est ouvert au marché féminin. Ensuite, parce qu'il a été adopté par la jeunesse dans les pays émergents. Enfin, parce qu'il est devenu fondamentalement un produit sen-sible à la mode, dont les déclinaisons se sont adaptées à des usages très différents: on peut porter un jeans classique dans son jardin et un jeans brodé pour sortir… et donc en posséder quelques-uns dans sa garde-robe!

En tant que responsable pour l'Europe et le Moyen-Orient, avez-vous pu ressentir les différences culturelles attachées à ce produit pourtant universel?Bien évidemment, et c'est ce qui fait l'intérêt d'un tel marché qui requiert à la fois une approche très structurée, rationnelle, mais aussi, para-doxalement, très émotionnelle. L'évolution de la publicité, si on prend la peine de s'y attarder, reflète cela de manière stupéfiante…

École de Commerce Solvay, 1977. Jeune étudiante, Marianne Claes choisit de se spécialiser en marketing, une option alors peu courue... "C'était le cadet de mes soucis!"

CV-Express 1977-1982 Master of Science in

Management à l'École de

Commerce Solvay (ULB)

1982-1987 Senior Brand Manager chez

Procter & Gamble Benelux

1987-1989 Marketing Director chez

Bongrain Benelux

1989-1990 International Marketing

Coordinator chez Neuhaus

1990-1993 Managing Director chez

Karamba

1993-2009 Marketing Director Europe de

VF Europe

2001- Lecturer à la SBS-EM (ULB) DES contrefaçons étaient fabriquées DAnS unE uSinE partiellement financée par la bei!

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Portrait d'École

Comment mettez-vous cette expérience au service de vos étudiants?En sus des éléments plus classiques, j'essaie de les sensibiliser à l'importance de la protec-tion de la marque, en particulier en Executive Education où l'enjeu est parfois immédiat pour les participants. Au vu des réactions que mon discours provoque, je constate que c'est une découverte pour beaucoup d'entre eux. Une autre dimension, qui y est directement liée, concerne la lutte contre la contrefaçon, dont j'étais d'ailleurs aussi responsable chez VF Europe: j'avais donné des séminaires dans les Pays Baltes, à Riga et Tallinn notamment, afin d'éduquer et sensibiliser les agents de douane à la reconnaissance des jeans contre-faits. Le phénomène est d'envergure mondiale et révèle même parfois d'inextricables pro-blèmes politiques: nous avions découvert que des faux étaient fabriqués dans une usine qui, non seulement appartenait à un ministre d'une république d'Asie centrale, mais avait aussi été partiellement financée par la BEI (Banque euro-péenne d'investissement, NDLR)!

Fière de son diplôme

Pourquoi avez-vous choisi de quitter VF pour vous consacrer quasi totalement à l'enseignement?Cela fait près de vingt ans que j'enseigne à la SBS-EM; mes débuts en tant qu'assistante remontent à 1992. Progressivement, cette acti-vité a pris de l'ampleur et il m'est devenu plus difficile de la combiner avec mes responsabili-tés chez VF Europe. Fondamentalement, je suis toujours restée très attachée à l’École: je suis fière de son diplôme et j'apprécie beaucoup la convivialité qui y règne et qu'on ne retrouve pas toujours, telle quelle, dans le privé. Et puis il y a bien entendu le contact avec les étudiants qui est très motivant, surtout dans le marketing d'ailleurs, qui est ouvert aux nouvelles idées, aux nouvelles tendances, et donc aux apports des nouvelles générations. Évidemment, il faut parfois relativiser: les réseaux sociaux, c'est très bien, mais ce n'est pas une raison pour accepter que tous les étudiants rédigent leur mémoire sur Twitter ou Facebook! 

PAssions extraprofessionnelles

Adepte du "mens sana in corpore sano", Marianne Claes est une spor-

tive accomplie qui se rend régulièrement au fitness, notamment. Mais

son véritable dada, c'est l'équitation. "Je sais monter depuis que je sais

marcher", confie-t-elle dans un sourire. "Mon cheval est désormais au

vert, à la campagne, et je pars le rejoindre dès que j'en ai l'occasion: je

ne connais rien de tel qu'une promenade pour éliminer le stress et me

remettre les idées en place. J'ai aussi essayé le golf mais, vraiment,

il n'y a pas de comparaison", assure celle qui compte aussi parmi

ses passions la musique classique - les concerts au Bozar en

particulier.

LES réseaux sociaux, C'ESt BiEn, MAiS CE n'ESt pas une raison POur quE tOuS les étudiants rédigent leur mémoire sur twitter

À travers le marketing, Marianne Claes aime se frotter aux nouvelles idées.

Son remède anti-stress? "Rien de tel qu'une promenade à cheval."

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News09News

June brought our International Scientific Council to Brussels for their yearly brainstorming session. As you will recall, the Council was set up in 2008 to help the School reflect on its development in general and, more specifically, on the development of a strong scientific policy. It is made up of 12 academics renowned for their scientific contributions and for their experience in the field of institution building. This year's meeting was again very fruitful. In the words of Dean Bruno van Pottelsberghe, the Council "offered both a cold-eye analysis of our structure and processes, and inva-luable guidance to improve our future prospects." Director of Research Estelle Cantillon added "discussing the expe-rience of the institutions represented around the table is always incredibly insightful and invigorating."

International Scientific CouncilThe yearly brainstorming!

Bottom (from left to right): Julian Franks (London Business School), Bronwyn Hall (UC Berkeley), Tony Atkinson (Oxford), and Estelle Cantillon.

Top (from left to right): Olivier Scaillet (Swiss Finance Institute), Ramon O'Callaghan (TiasNimbas, Tilburg), Robert Grant (Bocconi) and Bruno van Pottelsberghe.

Start Academy: objectifs atteints

Lancée en 2002 par Solvay Entrepreneurs (SE), la Start Academy a pour objectif d'encourager l'esprit d'entreprendre auprès des étudiants. Depuis sa création, elle a accueilli près de 2000 participants ayant présenté plus de 600 projets de création d'acti-vité nouvelle. En janvier dernier, SE lançait une enquête sur les résultats de la Start.

Performance et efficacitéL'étude conclut sur la performance et l'efficacité de la Start. Elle met en avant que son objectif principal de sensibilisation des jeunes à l'esprit entrepreneurial est pleinement atteint. Les données clés mises en évidence sont les suivantes:

■ 1 participant sur 2 a lancé un projet

■ 1 participant sur 3 a fait preuve d'intrapreneurship dans le cadre de sa carrière professionnelle

■ 57% des répondants estiment que la Start les a poussés à lancer un projet entrepreneurial

■ 73,5% y participent pour le chal-lenge (une des qualités d'un bon entrepreneur), 60,5% pour apprendre.

www.startacademy.be

Tél.: 02/650.41.66 (inscriptions)

An external perspectiveSir Tony Atkinson, Oxford University, and Chairman of the International Scientific Council: "The role of the International Scientific Council is to offer an external perspective. Seen from across the sea, the School is building strongly on its long history, combining economics and manage-ment - with a keen sense of the new ways in which it needs to develop to meet future challenges."

An exciting periodRobert M. Grant, Eni Professor of Strategic Management, Bocconi University: "With a new building and new administrative status within the University, the School is on the threshold of an exciting period of development. As a member of the Scientific Committee it is an honour and a pleasure to play a small part in this process."

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A symbolic yearThis event also provided an additional opportunity to remember our School’s founder as the conference took place in, what is for us, a symbolic year. The business plan initiated by Ernest Solvay began with the filing of a patent, at that time hand-written, and much less structured than modern patents. This patent was eventually granted in 1861, exactly 150 years ago. Thanks to the EPIP academic network, the opportu-nity to organise this conference also enabled us, in a sense, to celebrate an important anniversary: that of a patent without which the SBS-EM would pro-bably not exist today.

The hosting of an international confe-rence of such stature in our brand new building reflects and enhances one of our main "raisons d'être" as a full university faculty: the generation and diffusion of knowledge at a highly international level, as evidenced by the number of top class scientists emana-ting from no fewer than 60 universities from all over the globe.

News

150 years after Ernest Solvay's first patent…"Fine-Tuning IPR Debates"On 8-9 September, the EPIP Association (European Policy for Intellectual Property) held its 6th Annual Conference at the SBS-EM. As with previous conferences (held in Munich, Lund, Berne, Bologna and Maastricht), the event addressed the various challenges and policy issues that are raised by the evo-

lution of the Intellectual Property Rights (IPR) in the context of the new knowledge-based economy. The conference was attended by more than 230 scholars and practitioners with an interest in the economic, legal, political and managerial aspects of IPR.

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Prof Petra Moser, Stanford University.

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tThe conference brought together not only many young to senior researchers but also practitioners from private companies (Solvay SA, Google, Syngenta, Qualcomm, General Electrics, L'Oréal, CEFIC and others) and public institutions (National, European and US patent offices, the European Commission, the FNRS, the French Senate, and the World Intellectual Property Office).

IPR DebatesThe interaction between practitioners and academic researchers gave rise to animated debates. Professors Bubela (University of Alberta, CA) and Moser (Stanford University, US) presented their work on collaborative research – the so-called "open innovation" and patent pools – to an audience of business

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Michael Kock, Syngenta.

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News

actors who talked about the growth of collaborative projects in their own working environment, but also the difficulties involved in managing them. Senior scientists from various ULB labs brought their own patenting expe-rience to the Genes and Seeds session with presentations by Professors Aghion (Harvard University, US), Straus (Max Planck Institute, DE) and Dutfield (University of Leeds, UK). The legal aspects of IPRs were also addressed at various sessions; for example, copyright law was the focus of the presentations given by Professors Samuelson (Berkeley, US) and Vivant (Science Po, FR).

The discussions that took place at the two sessions tackling patent system reforms and EU patent litiga-tion had strong policy implications. Presentations by Professors Webster (University of Melbourne, AU), Harhoff (Ludwig-Maximilian University, DE) and

van Zeebroeck (ULB) fed the debate on a more harmonized patent system with representatives from the European Commission and major patent offices. Two sessions focused on links between universities and industry. Representatives from the techno logy transfer offices at Oxford, Berkeley, KUL, NTNU (Norway) and EPFL (Switzerland) shared with the audience their views on the gover-nance of their offices and their best practices.

In addition to providing new insights for research, this conference showed that dialogue beyond disciplines, institutions and interests is crucial for finding fine-tuning solutions.

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Prof Pam Samuelson, University of California, Berkeley, and Prof Michel Vivant, Sciences Po Paris.

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For more information (programme, keynote lectures and scientific papers presented during the parallel sessions), see http://www.epip.eu/conferences/epip06/.

Conference organizers: Meltem Caliskan, Jérôme Danguy, Catherine Duverger, Malwina Mejer and Bruno van Pottelsberghe

Prof Tania Bubela, University of Alberta.

Le jeudi 15 septembre 2011, Kim Oosterlinck a été élu à la Présidence du Centre Émile Bernheim, Centre de Recherche en Gestion de la SBS-EM. Il succède ainsi à Patricia Garcia-Prieto. Le CEB est dirigé par Pierre-Guillaume Méon et désormais présidé par Kim Oosterlinck.

Kim Oosterlinck

Nouveau Président du Centre Émile Bernheim

www.solvay.edu/ centre-emile-bernheim/

Outsourcing for SMEs:a new short programme

Managers of SMEs and larger organisations with strategic or operational responsibilities will gain rapidly processable knowledge on key issues regarding the successful implementation of outsourcing models. Strategic planning, vendor selection, social and legal issues and organisational and cultural challenges will be covered through interactive lectures and company testimonials.

www.solvay.edu/outsourcing

Tel.: +32 (0)2/650. 65.57

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Début avril, vous rempla-ciez dans l'urgence Mathias Dewatripont, nommé direc-teur à la Banque Nationale de Belgique. Comment avez-vous abordé cette nouvelle mission?J'ai pris d'emblée cette res-ponsabilité de Doyen "ff" à bras-le-corps! Ce fut une

période très intéressante, particulièrement sti-mulante, mais évidemment très lourde à gérer. Il m'a fallu jongler avec un agenda déjà très chargé en raison de mes autres activités, non seulement en tant que professeur mais aussi en

tant que vice-Doyen, notamment, ce qui m'a constamment obligé à effectuer des arbitrages entre les nombreuses réunions auxquelles je devais participer. Et ce, en étant d'emblée plongé dans une crise médiatique sans précé-dent à la suite des propos malvenus que l'on sait en provenance du Cercle Solvay…

Un seul mot-clé: l'attractivité!

Objectifs stratégiques de la SBS-EM

Récemment élu Doyen après avoir remplacé Mathias

Dewatripont au pied levé, au printemps dernier, Bruno

van Pottelsberghe a déjà dessiné les grands axes de sa

stratégie visant à faire de la faculté "a place to be" pour

enseigner et pour étudier.

Bruno van Pottelsberghe, nouveau Doyen, nous dévoile les priorités pour la faculté.

Who's who

Doyen Bruno van Pottelsberghe

Vice-Doyen Michel Verstraeten

Deputy Dean Executive Education

Olivier Witmeur

Directeur académique Marjorie Gassner

Directeur des Affaires étudiantes

Pierre-Guillaume Méon

Directeur des Programmes

Philippe Emplit

Directeur de la Recherche

Georg Kirchsteiger

NOuS SOrtONS D'uNE période mouvementée, riche de réalisations

Un Smiley peu souriant Vos collègues eux-mêmes sortaient

d'une période mouvementée…Mouvementée, effectivement, car heureuse-ment riche de réalisations: nous sortions de la fusion de deux départements, de la création de la nouvelle faculté, de celle de quatre nouveaux masters qui a été couronnée de succès si on en juge par la croissance du nombre d'étudiants. Inévitablement, cela commençait à peser sur nos collègues académiques et administratifs qui avaient dépensé beaucoup d'énergie pour mener à bien ces projets. Ils ne furent pas aidés par un système informatique défaillant, sous la forme d'un nouvel ERP "Smiley" mis en œuvre par l'université qui ne répondait manifestement pas encore aux attentes, tant au niveau de la gestion des admissions que de la gestion des process. Tout cela a immanquablement généré des frustrations, voire quelques tensions…

Texte: Benoît JulyPhotos: Laetizia Bazzoni, Reporters, ULB/D.R.

À la Une 12

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À la Une 13 Désormais Doyen, vous développez

la vision de renforcer l'attractivité de la faculté pour en faire "a place to be" pour les professeurs, les étudiants et les cher-cheurs tant en provenance de Belgique que de l'étranger. Concrètement?C'est effectivement la vision à long terme que je vais porter, dans le cadre de la mission de la faculté(1). Cette vision, je compte la décliner concrètement en cinq objectifs qui ont trait à l'amélioration de la qualité de notre enseigne-ment, à la croissance du nombre de nos profes-seurs et chercheurs, à l'accentuation de notre internationalisation, à l'amélioration de nos ran-kings internationaux et à la création d'un véri-table esprit de corps au sein de la faculté.

sBs-em

INtErNatIONal SCIENtIfIC BOarD

aDVISOrY BOarD (Conseil consultatif)

ulB aDMINIStratIVE BOarD

Strategy external governance QUality control

EQuIS aMBa Q for ulB/CfB

external reSoUrceS

ulB SErVICES SOlVaY aluMNI SOlVaY fuND StuDENtS BE Solvay Cercle Solvay

external edUcation

affIlIatED/INDEPENDaNt PrOGraMMESSolvay Vietnam

Ex. M. in Mark. & advert.Inst. Eur. Man. PublicCampus Virtuel

Back office

finance Dept Marketing & Communication International relations Corporate relations

internal governance

faculty Board faculty Council asbl Executive Education Board

reSearch

CEB CEC CErMI DulBEa ECarES

edUcation

SuBSIDISED PrOGraMMES faCultY OPEratIONSBachelorsMastersPGMP PhD’s

EXECutIVE EDuCatION ExEd OPEratIONSMBa Solvay & Open-Enrollment In-company

dean

VICE DEaN

DEPutY DEaN EXECutIVE EDuCatION

UnE goUVERnAncE renforcée

L'idée générale développée par le Doyen est de combiner les atouts

d'une gouvernance forte à la fois pour les programmes subven-

tionnés et non subventionnés. Ceci se traduit, au niveau de la

gouvernance externe, par la triple intervention de l'Université, du

Conseil consultatif et du Conseil scientifique international. Au niveau

interne, les trois structures de gouvernance (Conseil Facultaire,

Bureau et CA de l'Executive Education) s'appuient sur une struc-

ture de back office renforcée. Le tout sous la garantie de structures

externes de contrôle de qualité (Equis, AMBA, Communauté fran-

çaise, ULB…), en bénéficiant de ressources externes (Solvay Alumni,

Solvay Fund, structures étudiantes et services de l'ULB) et en lien

avec l'international (programmes affiliés et indépendants).

(1) "The SBS' mission is to generate and share knowledge in the disciplines of economics and management in order to educate men and women to fulfill the needs for improved governance, efficiency, ethics and innovation in institutions that evolve in a globalized and fast moving world."

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www.solvay.edu

À la Une 14éTUDiAnTs: un taux de réussite stable pour un nombre croissant

En 10 ans, la population étudiante est passée de plus de 2000 étudiants à plus de 3000. Des progrès plus importants

doivent être enregistrés du côté de la croissance de la population féminine et de l’internationalisation. Le taux de succès

global reste stable, ce qui confirme le caractère sélectif de l'ensemble des programmes proposés par la SBS-EM.

number of students share of women (%) share of foreign (%) success rate (%)

2000 2010 2000 2010 2000 2010 2004 2010

Total subsidized 2203 3278 36 33 26 27 57 56

BA Bus. Eng. 648 943 38 31 23 16 52 50

BA Economics 717 1007 38 31 27 36 44 41

MA Bus. Eng. 229 378 35 37 08 10 93 96

MA Economics 134 287 37 44 31 33 83 75

Qui fait quoi? l'aG inédite du 25 avril, c'est un premier

pas dans cette direction?L'idée, c'est de renforcer la cohésion des équipes par le biais de cet événement dont la portée n'est pas seulement symbolique mais pratique. Il faut que chacun sache qui fait quoi, à qui s'adresser, dans une perspective d'amélio-ration de nos processus et d'un allègement pro-gressif des tâches administratives qui mangent le temps des professeurs tout en générant de l'insatisfaction…

l'inventaire des actions que vous comptez mener pour atteindre vos objec-tifs est impressionnant. Quelles sont celles que vous souhaitez épingler?Au niveau de la gouvernance, je voudrais "dyna-miser" nos organes principaux comme le Conseil facultaire, au sein duquel davantage de pro-fesseurs devraient participer aux débats, ou le Conseil consultatif, dont la composition devrait être élargie afin d'y attirer de nouvelles personnes et de nouvelles idées. En clair: davantage de femmes et de profils internationaux. Le CA de l'Executive Education devrait lui aussi intégrer de nouveaux membres ayant une vision opé-rationnelle forte. Et ce, afin de nous permettre d'accroître le nombre de participants aux pro-grammes à haute valeur ajoutée et de nous aider à concrétiser nos projets de partenariats interna-tionaux, notamment.

renforcer l'attractivité Vous dites aussi attacher la plus haute

importance à l'amélioration du back office.En sus de nos objectifs en termes de fund raising

lE rENOuVEllEMENt DE NOtrE accréditation equis ESt la priorité DES PrIOrItéS

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À la Une 15un exercice inédit de "WoRkloAD MAnAgEMEnT"

Quelque 80 personnes conviées à un "green Day", pas moins de 30 professeurs appelés à exprimer leurs désirs de développement personnel comme leurs frustrations. objectif? Mesurer et renforcer la satisfaction…

L'exercice inédit de "workload management" auquel vous avez convié plus de 30 collègues, professeurs à temps plein, vous a-t-il permis d'en apprendre davantage sur leur état d'esprit?

Cette initiative réalisée avec André Farber pendant l'été et à la

rentrée académique était en effet totalement inédite tant dans

l'histoire de notre faculté que de nos départements. L'objectif visé

consistait à améliorer le workload management de nos profes-

seurs, à évaluer leur degré de satisfaction et à identifier les pistes d'amélioration

de leur bien-être. André et moi avons interviewé chacun de nos collègues

pendant plus d'une heure afin d'obtenir une image assez intéressante de ce

qu'ils pensent, de leurs frustrations mais aussi de leurs idées de développement.

Quels sont les principaux enseignements?Nous avons, dans un premier temps, interrogé nos collègues sur la réparti-

tion de leur temps entre les missions classiques d'un professeur d'université.

Il en est ressorti qu'ils consacraient en moyenne 38% de leur temps à

l'enseignement, 31% à la recherche, 25% à l'administration et le solde à

des activités diverses comme le conseil ou les conférences, entre autres.

Leur souhait pour l'avenir est très clair: pouvoir investir davantage dans la

recherche (45%) en se déchargeant notamment des tâches administratives

(16%). Sur le plan de la satisfaction, les résultats sont encourageants: 70%

tant en moyenne qu'en médiane, ce qui correspond à une "distinction".

Bien entendu, c'est l'évolution de ce ratio qui importe, et la comparaison

que nous pourrons effectuer à l'avenir avec d'autres corps (étudiants, assis-

tants, professeurs extérieurs, staff administratif…).

Quels sont les facteurs qui influencent cette satisfaction?Pour mieux le comprendre, nous avons corrélé le taux de satisfaction et la

distribution du temps de travail, ainsi que le nombre total d'étudiants aux-

quels le professeur donne cours. Il en ressort que le nombre d'étudiants

ne semble pas influencer la satisfaction des professeurs. Par contre, plus

la part du temps de travail allouée à l'administration est grande, moins nos

collègues semblent satisfaits! Nous leur avons ensuite demandé quelles

étaient les principales sources d'insatisfaction. Une grande majorité des

professeurs se plaignent d'un manque de soutien administratif dans le

cadre de leur mission, en général lié au support centralisé de l'adminis-

tration, par exemple dans le cadre de gestion de projets de recherche et

autres contrats extérieurs. Viennent ensuite le manque de reconnaissance

du travail effectué et le manque de ressources.

Dès lors?Si l'objectif est d'améliorer la satisfaction de nos collègues – et c'est bien

évidemment le cas – il faut trouver les moyens de réduire leur charge admi-

nistrative, contribuer à améliorer nos processus à l'ULB et en faculté, tenter

de trouver de nouvelles ressources et mieux prendre en compte leur

charge de travail. Or, c'est précisément ce qui s'inscrit dans la stratégie

globale pour laquelle Michel Verstraeten et moi-même avons été élus.

(nous devons parvenir à renouveler 3  chaires importantes qui arrivent à échéance) et d'inter-nationalisation (cf. par exemple notre projet de master en réseau), il me paraît effectivement capital d'améliorer nos processus en interne. Nous sommes ici aussi, très concrètement, au cœur de la vision visant à renforcer l'attractivité de la faculté en en faisant un endroit des plus agréables pour étudier, travailler ou enseigner! Il nous faut notamment renforcer le back office et les services transversaux, mais aussi amélio-rer le workload management de nos profes-seurs qui estiment consacrer trop de temps aux tâches administratives.

À plus long terme?Il nous faut encore débattre de points cruciaux comme la création ou non de masters spécia-lisés non subventionnés, la création de centres de compétences et de connaissance, entre autres. C'est dans cette perspective aussi, qui doit encourager la réflexion et l'implication de chacun, qu'il est crucial de renforcer et dynami-ser notre gouvernance…

Dans l'immédiat?Le renouvellement de notre accréditation Equis est la priorité des priorités. Les exami-nateurs viendront nous évaluer in situ durant trois jours fin novembre. Il est impératif que nous passions cet examen avec succès et obtenions cette accréditation pour trois ans (voire cinq ans), car elle est indispensable, elle aussi, pour renforcer la qualité de notre enseignement et atteindre nos objectifs de visibilité internationale!

Le 10 septembre dernier, ce sont plus de 80 personnes qui ont répondu à l'appel du "Green Day", désireuses d'avancer dans une direction commune.

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www.solvay.edu

Saturday 11 June, 1.30 pm: the "20‑year Special" Alumni Day kicks off. New arrivals flood in along Avenue Franklin Roosevelt. For some alumni this was the first time they had been inside the

new Solvay building. After a brief introductory taster by Hugues Pirotte (MBA programme director) and his predecessors, the first surprise of the day got under way: the MBA Awards. This unprecedented event provided an oppor‑tunity to profile the very varied careers of a number of alumni, with some fifteen awards being made. Among these was the "Information Technology Manager" award (presented to Ben Farhanguy, Global IT Governance Director at Atos Worldline) and the "Manager at the End of the World" award (presented to Patrick Maio, e.a. Board Member at Soluciones Energéticas Alternativas C.A. and Managing Partner at HINICIO).

Celebrating 20 years of the MBA!

Education 16

OliviEr DOck Award in the "Media" category

An MBA graduate in 2007, Olivier Dock

now protects the interests of the American

cinematography industry within the Motion

Picture Association.

"It's always a pleasure to meet up with

other MBA alumni at the various events

Solvay arranges. And it is wonderful to

receive an award at this first MBA Awards

ceremony. The venue for this evening's

gala event could hardly be more fitting:

the Bourse holds good memories for all

of us [ed. note: the MBA degrees are pre‑

sented there each year]. And the cherry on

the cake is the Gypsy Kings' performance

to end the evening… guaranteeing a retro

and festive atmosphere! I should like to

thank the organisers for this extraor‑

dinarily successful event".

Texte: Candice VanheckePhotos: ULB/D.R.

www.solvay.edu/mba/

To celebrate the 20 anniversary of its MBA, the

SBS-EM combined its Alumni Day with its annual

evening gala. It was a lively and colourful event!

th

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The MBA in ExpertiseAfter this rather quirky presentation of "made in Solvay" talent, came a panel of experts representing the academic environment and the various economic sectors. As this "20‑year Special" required, the topic for discussion was more general than other years: "What is the added value of an MBA?". Amos Witztum, Professor at the London School of Economics, tackled this question, taking a provocative line of attack. He reminded the audience that most executives of major companies had got where they were without an MBA. The message seemed clear: "You could have managed per‑fectly well without!" A disconcerting thought for the many alumni present in the room. However, Carlos Desmet (Shell Group), Filiep Deforche (Boston Consulting Group), Dirk Van den Berghe (Delhaize), Philippe Van Hoof (ING Belgium) and Ramon O'Callaghan (TiasNimbas) reached the following conclusion: an MBA may not be the magic password to success but for those without a background in management or wishing to take a new professional direction, it provides the keystone. Q.E.D.

The 20th anniversary gala event6.30 pm: the doors of the Bourse open for a memorable gala evening. With a glass of cham‑pagne in the hand, the current MBA students make the acquaintance of those who had gone before them. Of the 250 guests present, no fewer than 90 alumni had turned out for the 20th anniversary gala. All the different year groups were represented. Participants included George Fayad (class of 1991) now consultant surgeon at the Basildon and Thurrock University Hospitals in London. Which goes to show the diversity of the career paths that Solvay alumni follow!

Celebrating 20 years of the MBA!

Education 17SErgiO BArBArinO Winner of the "Visionary Leader" Award

Having gained his SBS-EM MBA in 2004,

Sergio Barbarino is now pursuing a career as

Senior Engineer at Procter & Gamble.

"This award came as a very pleasant sur‑

prise… even though I wasn't present to

receive it. Nevertheless… I have maintai‑

ned very close ties with Solvay. My work

in Logistics Research and Development at

P&G has meant that for three years I have

called upon the talents of its MBA students.

Last year, for example, we received some

invaluable help from students on the

International Business Field Project pro‑

gramme. Some of them came from Brazil

and countries in the East. They gave us a

better understanding of how small shops

in these regions operate, which is essen‑

tial for optimizing their supply".

MBA: key dates

1990

Creation of the

Master of Business

Administration by

André Farber and

Marie‑Christine

Adam.

1991

First Solvay MBA

degrees awarded.

2002

Launch of the first

two‑year MBA

(instead of one

year), on the ini‑

tiative of Bruno

Van Pottelsberghe.

2004

The Solvay Business

School MBA gains

‘AMBA' accreditation,

bringing internatio‑

nal recognition for

the programme.

2009

Renewal of the

‘AMBA' accredi‑

tation. The audit

report placed par‑

ticular emphasis

on the creativity of

the SBS‑EM MBA

programme.

2011

The Solvay MBA

celebrates its 20th

year. Launch of the

first MBA Awards.

FOr tHOSE without a background in management, tHE mba provides the keystone

A surprise end to the evening10 pm: the star attraction of the evening! The Gypsy Kings take to the stage transforming this cradle of Belgian finance with their boisterous rhythms. Soon our guests are gripped by gypsy fever and take to the floor when they hear the strains of the famous "Bamboleo" and "Djobi Djoba". And by the end of the evening's festi‑vities, guests leave with a smile on their face and their hair slightly dishevelled! Joris Geert, Evy Claeys and François‑Xavier Fanard (the Gala Team) have every right to be proud: the evening they organised was an absolute success. Our thanks also to our sponsors (Interparking, BNP Paribas Fortis, FinMetrics and NYSE Euronext Brussels) who played a major role in the success of this event. And to those MBA students and alumni who weren't able to make it this time round – don't worry – we'll meet up with you next year at another exciting event!

The Gypsy Kings take to the stage transforming this cradle of Belgian finance with their boiste-rous rhythms.

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www.solvay.edu

Il y a bientôt 25 ans, Sanford Grossman et Oliver Hart ont publié un article(1) qui allait profondément modifier notre compréhen-sion du rôle des entreprises au sein de notre système économique. "Traditionnellement,

les économistes pensaient que les contrats pouvaient régler entièrement les relations entre différentes organisations", explique Patrick Legros, professeur à la SBS-EM et co-Directeur d'ECARES. Or, Grossman et Hart ont souligné qu'ils ne pouvaient pas prévenir tous les aléas, comme ceux induits par l'évo-lution de la conjoncture économique et des marchés. "Dans ces cas-là", poursuit Patrick Legros, "la répartition des droits de contrôle est déterminante. Ainsi, l'article de Grossman et Hart a permis de concevoir les circonstances dans lesquelles l'entreprise est une organisation capable de régler en interne ce type de contin-gences de manière plus efficace que différentes entreprises liées par une relation contractuelle. Cet opus est un pilier de la théorie des contrats incomplets, un cadre d'analyse qui a ouvert de nouvelles perspectives de recherche sur la structure et la dynamique des organisations."

Grossman et Hart:25 ans après…

Recherche 18

Vendredi 24 juin 2011. Un bourdonnement

enthousiaste anime le 5e étage du bâtiment

de la SBS-EM. À l'occasion d'un workshop

d'ECARES, des figures de proue de la

recherche en économie se sont déplacées

jusqu'à Bruxelles.

Texte: Julie Van RossomPhotos: ULB/D.G.

(1) S. Grossman et O. Hart, The costs and benefits of ownership: A theory of vertical and lateral integration, Journal of Political Economy, 1986

Sanford J. Grossman et Oliver Hart

Sanford J. Grossman

1973B.A. en Économie (Université de Chicago)

1974 M.A. en Économie (Université de Chicago)

1975Ph.D en Économie (Université de Chicago)

1988Crée le "hedge fund" QFS Asset Management, dont il est aujourd'hui le Président

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19Recherche

Une contribution inestimableOutre Sanford Grossman et Oliver Hart, le workshop ECARES a rassemblé de nom-breux invités de marque, comme John Moore, co-auteur du modèle Kiyotaki-Moore sur les cycles de crédit, ou encore Eric Maskin, co-lauréat du Prix Nobel d'économie 2007. "La simplicité du modèle développé par Grossman et Hart explique certainement pourquoi il est resté si pertinent pendant un quart de siècle", souligne Mathias Dewatripont, professeur d'économie à la SBS-EM et Directeur de la Banque Nationale. "Grâce à l'évolution des nou-velles technologies, l'adéquation du modèle à la réalité économique a d'ailleurs été éprouvée dans de nombreux domaines."

Un modèle d'avenirLa théorie des contrats incomplets a marqué nombre de sujets de recherche en économie. "Les débats du workshop se sont concentrés sur les apports de cette théorie à des thèmes aussi divers que le commerce international, la structure financière des entreprises ou encore les partenariats publics-privés", poursuit Patrick Legros. À l'origine, ce workshop a été organisé pour honorer la contribution de Grossman et Hart aux sciences économiques. Mais, comme le souligne Mathias Dewatripont: "Vu le nombre de questions de recherche que soulèvent encore leurs travaux, il est très probable que nous pourrons encore organiser un tel work-shop dans 25 ans!"

Workshop "Grossman and Hart at 25": http://gh25.ulb.ac.be.

OliVeR HaRT "Une grande part de l'activité économique se joue au sein des entreprises"

Pourquoi vous êtes-vous intéressé à

l'inté gration verticale et horizontale des

entreprises?

Une grande part de l'activité économique

se joue en leur sein. Les travaux que j'ai

menés avec Sanford Grossman ont permis

de souligner l'importance des droits de

contrôle résiduels sur la performance de ces

organisations.

Qu'entendez-vous par droits de contrôle

résiduels?

Les droits de contrôle résiduels déterminent

qui détient le pouvoir décisionnel lorsqu'un

événement non prévu par un contrat survient.

Ces droits influencent la performance de l'en-

treprise dans le sens où les parties prenantes

qui ne les maîtrisent pas auront tendance à

moins investir dans l'organisation.

Par quoi avez-vous été le plus marqué au

cours de ce workshop?

L'ensemble des débats m'a passionné. Mais la

session de la conférence dédiée à l'influence

des facteurs psychologiques sur les contrats

est celle qui a le plus accaparé mon atten-

tion, car je travaille sur ce domaine à

l'heure actuelle.

GROssman eT HaRT: parcours décalés

Après la publication en 1986 de leur article clé

sur les contrats incomplets, les parcours de

Sanford Grossman et Oliver Hart ont pris des

voies diamétralement opposées.

Alors que le premier s'est lancé dans les affaires

en créant son propre fonds d'investissement, le

second a poursuivi une carrière dans la

recherche. Il s'est ainsi démarqué dans des

domaines tels que la théorie des contrats et

des organisations ainsi que dans l'analyse

économique du droit.De gauche à droite: Jean Tirole (Toulouse School of Economics), Guido Tabellini (Recteur de l’université Bocconi), Henry Hansmann (Yale University), Paul Grout (Bristol University) et Oliver Hart.

Oliver Hart

1969B.A. en Mathématiques (King's College, Cambridge)

1972M.A. en Économie (Université de Warwick)

1974Ph.D. en Économie (Université de Princeton)

Depuis 1993Professeur d'éco-nomie, Université de Harvard

Titulaire de nom-breux diplômes honorifiques dont un Doctorat Honoris Causa de l'ULB, 1992

IL ESt tRèS PROBABLE QUE nous pourrons encore organiser un tel workshop DAnS 25 AnS!

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www.solvay-alumni.net

New

sDear Alumni,

It is with great pleasure that I can now update you on a few decisions taken after the Ordinary General Meeting of March 2011.

After numerous mergers which some fear will "dilute" our culture, your association has decided to launch, with the help of Christophe Segaert, Philippe Mauchard and a few Board members I would like to thank, a survey in order to test our "core values" with you. Here are the key results:

First of all, it is very encouraging to see that alumni of both Solvay Schools confirm that our 2 missions are: foster our network and support the Solvay schools.

Our intention remains: "to be one of the strongest and most admired global network that our alumni can trust".

This study has also shown the usefulness of pursuing our strategy (and measuring its impact with relevant KPIs) along 5 major routes:

Effective networking Career management Continuing education Schools support Impact on business and society.

We are forced to the conclusion that one important dimension remains a weakness – partly attributable to our meagre financial means - : our communication. We commit ourselves to work on and improve our communi-cation, as much as we can in the context of our financial constraints.

An Extraordinary General Meeting will be convened at the end of 2011 or the beginning of 2012 in order to simplify and update our bylaws, as we are now all convinced that we are no longer a patchwork of different "constituent parts" but one single body carrying the ambitions of the alumni of both Solvay Schools.

These new bylaws will foresee a modernized and unified governance. A more detailed explanation will be given in the

invitation to attend. This meeting must be held sufficiently early to allow those who would like to present their candi-dacy for a seat on the Executive Committee or Board to do so with sufficient notice before the Ordinary General Meeting of March 2012 and to take this decision "with full knowledge".

The association would like to express its gratitude to Sophie Franchomme who, for almost two years now, has headed up the Office, forming a strong team with Fabienne Becker and Michael van Zeebroeck. Sophie is now going on to pur-sue other goals and ambitions and we wish her all the best. Among the various achievements of the team during her period in charge I should like to give particular praise to our new website (www.solvay-alumni.net), and to the professio-nalization of many processes. Along with these important accomplishments, Sophie has also initiated and monitored projects managed by your directors, including the "mem-bership card" project led by Peter Staveloz and about which you will soon receive a special notification.

Your association has evolved strongly during recent years by following strategic directions that have now proven their worth. There is still a long road ahead and it is not without its constraints (but isn't that the beauty of this kind of exer-cise?). We must continue to respect the complexity of our organization with the different and often complementary expectations of its members (depending on their age and expertise), the two communities it serves, the different diplomas it offers and the low budget but… very high determina-tion to fulfill our missions and objectives and, last but not least, your individual expectations.

Devotedly yours

Gilles SAMYN

Editorial

© S

BS

.A

In September 2010, I barely had time to recover from the pomp and grandeur of my graduation ceremony, when I began my career with KPMG as an auditor. After a comprehensive training schedule, I and other graduates set off to apply what we had learned. Although never bored, I wanted to do more with the little free time I had.

After weeks of reading notices on the intranet, I came across some information about Bright, a CSR project. Its objectives were twofold: to reduce KPMG's environmen­tal footprint and inform customers of our spirit of volunteerism. The reward for formu­lating the winning Bright project was a trip to Africa to support development projects.

We formed a team and called ourselves Waka Waka. We made a presentation to Patrick Simons (Senior Partner of KPMG Network in Belgium) and proposed an integrated plan for developing a "volunteer fund" with incentives for everyone (a finan­cial contribution by the client in line with the time devoted to them by the auditor). During the annual KPMG Christmas Party, we were informed of the jury's decision. We never made it to Nairobi but exube­rantly celebrated our second­place finish, in Durbuy.

Jean­François Legrand (Promo 2010)

A bright project for a brighter world

From left to right: Patrick Simons, Jean-François Legrand, Brice Boland, Augustin de Lespinay, Pierre-Alexandre Canny, Cedric Michils.

© D

.R.

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21News

SolvayAlumni Sponsors

A large audience took part in the debate.

In a jam-packed auditorium at the new SBS-EM building, SolvayAlumni president Gilles Samyn (ICS 72), Managing Director of the Frère­Bourgeois Group, chaired a major event that pitted Christian Jourquin (ICS 71), CEO of the Solvay company against Bruno Colmant (ICS 1984), Deputy CEO at Ageas. The many former students present, from all generations, joined in this debate on a burning issue of today: financiers and industrialists – who is responsible for the ongoing crisis which is impacting so heavily on the economy, our social models and the environment? And who holds the keys to the future? The debate was followed by a reception, with discussions continuing late into the evening.

The CrisisContrasting views on industry and finance

You can read a summary of this discussion penned by Marc Chamut on the SolvayAlumni website.

www.solvay-alumni.net

Marketing & Sales Club What will the next retail model be?

On June 29th, Eric Mestdagh (CEO at Champion) and Denis Knoops (Senior Vice­President Business and Concept Development for Delhaize Belgium) shared their views with us regarding several new retail formats in terms of concept, location, product mix, pricing, promotion, etc. We also talked about innovation, convenience, e­commerce, competition and even…the unions.

There was no one­way PowerPoint presentation, no corporate hot air – just a debate between leading figures, outside of their comfort zone, ably led and moderated by Jean­Albert Nyssens (1994), Partner at McKinsey & Company in Global Retail Practice.

Prior to the debate, we introduced the new StartUp Pitch concept – a 5­minute pitch opportunity for our Alumni entrepreneurs to promote their new projects. At this first StartUp Pitch we gave the floor to Olivier Colot (2009) of MetaForEvents, a new interactive media company providing interactive services with specific market segments on a national scale.

After a short presentation on the forthcoming "Solvay Executive Program in Retail and Distribution Management" by Claude Boffa (1977) and Philippe Biltiau (1975), everyone enjoyed the social networking opportunities at the walking dinner provided by McKinsey & Company, sponsor of the Marketing & Sales Club.

Christophe Segaert (1990)

The retail sector has always attracted many Solvay alumni who have often successfully taken up leading roles in this industry. Given the different challenges the retail industry is currently facing and the launch of the new "Solvay Executive Program in Retail and Distribution Management” (as of September 2011), we decided on a highly interactive debate between two senior retail executives for our 20th event.

Solvay Alumni is seeking to recruit a Manager

The Solvay Alumni organization represents over 19,000 alumni from both the ULB and VUB Solvay Business Schools.To manage the organization on a day­to­day basis, we are looking for a stress­resistant energetic individual, a born team­player, a well­organized project manager and an outgoing communicator. You should combine such qualities with a flexible leadership style and a high degree of political savviness.Ability to communicate in French, Dutch and English is essential.This is an excellent opportunity for a young, yet mature professional eager to drive a non­profit organization to a high level of excellence.

? Interested in learning more? Please contact our recruitment consultant: [email protected].

Christian Jourquin.We need to think in a space much larger than Belgium or Europe.

Bruno Colmant (speaking to a journalist).The idea of controlling inflation has been associa-ted with a delocalisation of production.

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www.solvay-alumni.net

Is the use of business angels an essential stage in the financing of a (young) growing business? Given the high number of partici-pants (180!), many of our mem-bers were keen to get some sort of answer to this question.

The quality of the members making up the panel was certainly enough to provide reassurance on this point. The Entrepreneurs Club had assembled for its members 4 very well informed speakers on this subject, representing both entrepreneurs and investors.

Maurice Olivier

A business angel and venture capi­talist in many technology­based startups via different investment funds (BAMS Angels Fund at Louvain­la­Neuve, BlueOcean Ventures, etc.),

Maurice Olivier lectures on the Solvay Entrepreneurs train­ing programme, specifically on "Investing in New Ventures”. He is also a director of several SMEs, member of the Field SICAR Strategic Committee, a Luxembourg­based buy­out fund and member of the Sowaccess Ethics Committee.

Fabien Pinckaers

Described by Trends as the new Bill Gates, Fabien Pinckaers is founder and CEO of OpenERP, a company created during his studies as a civil engineer. OpenERP was self­funded for some years until, in 2009, Fabien Pinckaers decided to engage in some substantial equity raising (several € million).

Grégoire Talbot

"Trends Leader of Tomorrow 2010”, Grégoire Talbot has been founder and CEO of the Cockpit Group for 8 years. On a number of occasions during his career he has called upon the assistance of external direc­tors and business angels.

José Zurstrassen

Founder of Skynet in 1995, which was sold to Belgacom in 1998, José Zurstrassen also created VMS­Keytrade (which became Keytrade Bank), which became part of Crédit Agricole in 2007. Since then, José Zurstrassen has become a business angel himself. He was able to discuss his experience from "both sides of the table” – as an entre­preneur and as a private investor in a number of startups.

The audience included a wide range of interests and questions were fired off from every corner of the room. This debate was followed, as always, by drinks and an opportunity for further discussions.

Entrepreneurs Club Business angels: essential or not?

Solvay Alumni Entrepreneurs… only

On July 4th, the Solvay Alumni Entrepreneurs' Club held its first private dinner exclusively for Solvay Alumni Entrepreneurs. The purpose of this event is to give Solvay Alumni Entrepreneurs the opportunity to meet with other Solvay Alumni entrepreneurs.

So,

­ if you have founded your own company or taken over an existing one,

­ if you are still managing it,

­ if it is not a "one­man­band",

you are warmly invited to join "Solvay Alumni Entrepreneurs only".

This club is about entrepreneurs getting together and having the opportunity to talk to other people who probably share the same day­to­day experiences.

We plan to hold a private dinner of this kind on a quarterly basis somewhere in Brussels.

So, please help us shape this club in a way that will be useful to you and contact us to confirm your interest in the "Solvay Alumni Entrepreneurs only" club.

Solvay Alumni Entrepreneurs only, Fabienne Becker, e-mail: [email protected].

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23News

SolvayAlumni Sponsors

Fabienne BECKER [email protected]

Michaël van ZEEBROECK [email protected]

Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01), 1050 Bruxelles Tel. +32 2 650 35 51

www.solvay-alumni.net

Office Team SolvayAlumni

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08/11

CoachingLe coach, un gentleman FRamer?

ULB

23/11

ConferenceBurn Out, SBS-EM

24/11

MCC 30th anniversary, SBS-EM

06/12

ConferenceSocial Media explored: opportunities

and risks, SBS-EM

Agenda

Fireside Chat: The School and Humanitarianism

After completing his first mission in India for Médecins sans Frontières (Doctors without Borders), Antoine Demey (IGS 2009) discussed his humanitarian activities with a few dozen alumni who had gathered for the "Fireside Chat" organised by Marc Chamut. "My work as an administrative and financial officer for a mobile clinic in a forgotten State in the east of India (which has known conflict for 30 years) was a perfect match for my Solvay training”, our guest speaker admitted.

Are MSF and Solvay compatible?

Can a business school prepare you for humanitarian work too? "Faced with a group of commercial and management engineers, I was expecting a host technical questions. So I had prepared myself with the financial director by studying the ratios used at MSF and going through the recent years' budgets. But in fact there was nothing of the sort. The discussions with members of several NGOs and also

managers of companies tied into the mechanisms of the market, focused on the experience gained from humanitarian work in environments that are often inhospitable, and on the importance of moral commitment, etc."

Too old or too young?

While Éric Decroix (commercial engineer 1975), who began his work with MSF after following a remarkable career in marketing and communications, felt he was "too old to set off on an adventure", Antoine Demey felt he was "too young to go and get shot". In fact, "this first experience was a real discovery. I was astonished by the richness this position had to offer." For expats, that is where the magic of MSF lies: being constantly presented with opportunities for learning, encountering a range of both practical and theoretical viewpoints while working among people with a very wide range of academic and professional backgrounds.

Mr Paul Bulcke, a Belgian himself and a Vlerick alumni, agreed to host an exceptional VIP visit of the Nestlé Worldwide HQ in Vevey (Switzerland) on May 25th. A group of 62 people from Switzerland and other countries was welcomed in Vevey. It is not everyday that you are welcomed by the CEO of the world's 42nd largest company with $ 100B in sales and 281,000 employees.

Food for the body and for the mindThe visit started with a look at the Nestlé products gallery. Mr Van Craen, Belgian Ambassador to Switzerland, then introduced Mr Bulcke to the audience. Mr Bulcke took us through the Nestlé concept of "Creating Shared Value" ­ a long term focus aimed at finding points of intersection in day to day operations that benefit both the company and society. This raised a series of challenging questions from the audience.

Pragmatism and enthusiasmThere will be more to come from your Solvay Switzerland ambassadors working with Vlerick Alumni. The organizing team includes members of both schools, happy to work together and with pragmatism and enthusiasm. Is Switzerland fertile, neu­tral ground for Belgians or is it simply the business pragmatism we all expect?

Jim Hershkowitz (Ingest 2005), Michel Loeb (IC ULB 1978), and Raymond Palmen (IC VUB 1985)

Alumni is very proud to pre-sent Its new Membership Card. As of December 2011, you will be able to identify yourself as a Solvay Alumnus and enjoy a wide range of exclusive benefits offered by our sponsors. Pre­register for a Solvay Membership Card through our web­site. More details in the next edition of From Solvay.

www.solvay-alumni.net/membershipcard

Nestlé CEO welcomes Alumni on HQ visit

Membership Card: pre-register today!

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www.solvay.edu

Tous les golfeurs le savent: jouer au golf, c'est d'abord et avant tout jouer contre soi-même. Pendant des années, Éric Boyer de la Giroday a pratiqué le golf en semi- professionnel. Il a remporté le champion-

nat Omnium en Belgique et participé à deux cham-pionnats du monde où il s'est bien classé. "Le golf

m'a appris à jauger en permanence les risques que je prenais à l'aune des bénéfices que j'espérais en tirer." Ce qui requiert autodiscipline, sang-froid et lucidité. Des qualités acquises sur le green qu'il a su exploiter tout au long de son parcours professionnel.

Les années SolvayRetour en arrière. En septembre 1971, Éric a dix-huit ans et se trouve dans le bâtiment des inscriptions

de l'ULB. Il a dans les mains deux for-mulaires: l'un pour la médecine, l'autre pour Solvay. "À l'exception du code couleur de la Faculté, ils étaient par-faitement identiques!", se souvient-il. "Ma mère était médecin et j'envisageais de suivre ses traces car j'adorais les sciences. Mais j'ai finalement opté pour l'éclectisme de la formation Solvay."Il n'a jamais regretté son choix. Durant ses études, dont il garde un "souve-nir fabuleux", Éric découvre et prend goût à la finance. "Dans les années 70, c'était le tout début du marché des produits dérivés. Ce secteur combinait l'approche financière et l'approche économique, l'une témoignant de l'évolution de l'autre. Je trouvais cela fascinant!"

Success story 24Cotes et cours sur le green

Éric Boyer de la Giroday

Éric Boyer de la Giroday a mené toute sa carrière chez ING. Fort de ses 30 ans d'expérience des marchés

financiers, il pose un regard lucide sur l'évolution du

secteur bancaire et ses parts de responsabilité dans la

crise actuelle.

Ingest 1975

Président du C.A. d'ING Belgique

Éric Boyer de la Giroday a été plusieurs fois approché pour d'autres postes, mais il n'a jamais désiré quitter ING. "J'y suis heureux et je pense que j'y finirai ma carrière…"

Texte: candice leblancPhotos: laetizia Bazzoni

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ING, mon amourUne fois son diplôme en poche, en 1975, il s'envole pour les États-Unis où il décroche un MBA à la pres-tigieuse Wharton School. Il obtient ensuite un poste à la Citibank où il se familiarise avec les activités de swap. Mais c'est à la BBL, où il entre en 1984, qu'il va réellement s'épanouir. "J'ai eu la chance de me spécialiser dans un domaine pointu et prometteur, et d'intéresser une banque qui en avait parfaitement conscience. La BBL – et plus tard le groupe ING – a une belle personnalité. Outre la convivialité, j'y ai toujours trouvé des dirigeants qui avaient une vraie vision de l'avenir et laissaient aux gens la liberté de développer leurs projets. Durant ma carrière, j'ai eu

d'autres propositions, mais je n'ai jamais eu envie de quitter ING. J'y suis heureux et je pense que j'y finirai ma carrière."

Success story 25

Cotes et cours sur le green

raisonner en termes de clocher n'a plus aucun sens aujourd'hui

1952Naissance à Bruxelles

1975Obtient son diplôme d'Ingénieur Commercial à l'École de Commerce Solvay

1975Travaille au département Finance (Gestion des fonds de pension et investissement) à la Générale de Banque

1977Obtient un MBA à la Wharton Graduate School (Pennsylvanie, USA)

1978-80Assistant chargé de cours à Solvay (Stratégie d'entreprise)

1978-84Chargé de relations senior pour les grandes entreprises et responsable d'équipe pour les activités de swap de devises et de taux d'intérêt à la Citibank (Bruxelles et Londres)

1984Est engagé à la BBL (ING) comme directeur des activités "Long term Swap" dans le département "Capital Markets"

1986Directeur du département "Syndicated Loans & Private Placements"

1990Directeur du département "Capital Markets"

1995Directeur de la division "Financial Markets"

1999Membre du comité exécutif d'ING South West Europe, en charge des activités "Wholesale Banking"

2003Directeur des "Financial Markets" pour l'ensemble du groupe ING

2004Rentre dans le Comité exécutif du groupe ING et devient CEO du "Commercial Banking"

2010Est nommé vice-chairman d'ING Bank en charge des activités bancaires

2011Président du Conseil d'adminis-tration d'ING Belgique

Le LIvre qu'il conseille

Éric Boyer apprécie les

essais économiques. Son

dernier coup de cœur: "The

Great Crash 1929" de John

Kenneth Galbraith. Publié

en 1954, cet ouvrage ana-

lyse les causes de la crise

de 1929. "Ce livre, paru il

y a un demi-siècle, reste

d'actualité! Chaque fois

que je lisais un pas-

sage qui pouvait être

mis en parallèle avec

la situation actuelle,

je marquais la page.

J'en ai corné une

trentaine…" John Kenneth Galbraith: "The Great crash 1929". Éd. Mariner Books, 1997, 224 p.

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www.solvay.edu

Trente ans d'histoire bancaireEn trois décennies, Éric Boyer a assisté en direct à toutes les grandes évolutions du secteur bancaire. "Nous sommes passés d'une logique nationale et étatique, géogra-phiquement concentrée, à une globalisation,

une mondialisation des métiers." Les banques belges en sont un parfait exemple. Avant même que la BBL n'entre dans le giron d'ING, en 1998, le secteur a connu d'importantes fusions: la CGER et la Générale de Banque ont donné Fortis, Dexia France a absorbé le Crédit Communal, etc. Contrairement à certains, Éric Boyer ne se désole pas de la disparition du concept-même de "banque belge". "Il faut être réaliste. Raisonner en termes de clocher n'a plus aucun sens aujourd'hui. Dans ce monde gigantesque, la Belgique est un tout

petit pays! Pour survivre, il faut déve-lopper ses infrastructures et ses ser-vices de façon ambitieuse. Dans notre secteur, cela nécessite des investisse-ments colossaux, et seules les entre-prises qui ont atteint une taille critique peuvent se les permettre."

Coupables de la crise?Depuis 2008 et le début de la réces-sion, tout le monde désigne le monde de la finance, et plus particulièrement les banques, comme les principaux responsables de la crise. "C'est vrai", admet Éric Boyer. "On ne peut pas nier qu'il y ait eu des abus considérables ni que la crise économique actuelle découle directement de la crise finan-cière de 2008. Cependant, les banques ne sont pas les seules à avoir des torts. Les gouvernements ont également leur part de responsabilités. N'oublions pas que, normalement, les activités bancaires sont réglementées. Or, en Europe comme aux États-Unis, il y a eu des lacunes au niveau de la supervi-sion et des contrôles. Par exemple, les politiques américaines ont fortement encouragé l'accès à la propriété des citoyens alors que le cadre réglemen-taire n'était pas assez rigoureux pour les protéger. S'il l'avait été, la crise des "subprimes" n'aurait sans doute jamais eu lieu…"

Success story 26

Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]

le GolF M'a appris à jauger en permanence les risques que Je prenais à l'aune des bénéfices que j'espérais en tirer

SoN SecreT contre le stress

Si la pression est forte sur le secteur bancaire, elle l'est tout autant sur ses diri-

geants. on ne compte plus les grands patrons écartés de leur poste pour cause

de burn-out ou de dépression. Pas Éric Boyer.

Lui continue tranquillement son petit bonhomme de chemin. Depuis le début

de l'année, il est le nouveau président du Conseil d'administration d'ING

Belgique. Comment fait-il pour gérer le stress inhérent à ses fonctions et ses

responsabilités? "Je dors! Au moins sept ou huit heures par nuit. J'ai la chance

de pouvoir dormir n'importe où et n'importe quand. De plus, le sport m'a

appris à me dominer, quelles que soient les circonstances. Je n'ai jamais pris

de façon personnelle les évolutions négatives d'une situation. Cela me

permet de rester serein… et de dormir sur mes deux oreilles!"

Pour Éric Boyer, les banques ne sont pas les seules responsables de la crise financière de 2008.

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Immediate impact, growing advantage

A.T. Kearney is a global management consulting firm, aiming to help the world’s leading corporations gain andsustain competitive advantage, and achieve profound, tangible results. More information on www.atkearney.be

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www.solvay.edu

Fondée en mars 2009 par Nicolas Debray (31  ans) et Gabriel Goldberg (33  ans), Semetis a trouvé refuge dans un vaste centre d'entreprises bruxellois, à Schaerbeek. Une imposante bâtisse

Art déco, ancien siège de la RTT, dont l'arrière donne sur un îlot de verdure étonnamment ouvert sur les bureaux du quartier Nord et plus particulièrement sur les tours Belgacom. Un clin d'œil historique et géographique, fruit du hasard: Belgacom et ses filiales figurent parmi les plus gros clients de l'agence spécialisée en Search Marketing et Web Analytics.

Travail et réification Avant de vous rencontrer chez

Google, vos parcours ont emprunté des voies sensiblement différentes.

Nicolas Debray: Exact. J'ai suivi un parcours clas-sique à Solvay et fais partie de la promo Ingest 2005. Deux choses m'ont particulièrement marqué. Le dis-cours d'ouverture était basé sur la notion de travail, considéré comme la seule chose qui paie. J'ai gardé cela en tête: tout arrive par le travail. L'autre est un concept développé par le Pr Alain Eraly: la réifica-tion. Lorsque l'on parle d'un gouvernement comme d'une entité, d'un objet, cela donne l'impression que les choses sont figées, que l'on ne peut rien faire. Or un gouvernement est composé de personnes qui sont flexibles; faire bouger les choses est pos-sible, à condition d'entreprendre. À la sortie de mes études, j'ai travaillé dans une société d'études de marché avant de débuter, en 2006, un master en stratégie à Milan, afin de compléter ma formation avec une perspective internationale. À mon retour en Belgique, j'ai été contacté par Google qui désirait ouvrir un bureau à Bruxelles.

SemetisL'e-ruée vers l'or!

NicolAs DebrAy et GAbriel GolDberG

Esprit d'entreprise 28

Lancée par deux jeunes anciens de Google, l'agence

web semetis fait le lien entre les entreprises et

les outils de performance offerts par Google.

elle développe également sa propre plateforme

technologique et s'attaque à présent à Facebook!

Texte: benoît MathieuPhotos: Frédéric raevens

Nicolas Debray

Ingest 2005

Gabriel Goldberg

BSc. Business Management and Administration (Université de Jérusalem, 1999)

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Gabriel Goldberg: Pour ma part, j'ai terminé des études en business administration à Jérusalem en 1999. Après avoir bossé en marketing pour MasterCard, j'ai suivi un master en poli-tique européenne et internationale à Edimbourg – j'ai toujours voulu avoir un diplôme européen. De retour à Bruxelles, je suis passé tant par le public que par le privé; deux expériences enri-chissantes qui ont fait de moi un "super commercial". C'est à ce moment-là que j'ai vu l'annonce de Google.

Quasiment carte blanche! Vous êtes donc devenus les deux

premiers employés du bureau de Google en belgique.

G.G.: Notre mission était de mettre en place Google Belgique d'un point de vue opérationnel, ce que nous avons fait en un peu plus de deux ans. À l'époque, Google était une jeune entreprise encore très flexible, nous avions quasiment carte blanche!

N.D.: On dit qu'un an chez Google, cela équivaut à sept ans dans la "vie réelle". L'apprentissage a été intense. Dans l'aile commerciale, nous étions les premiers visages de Google en Belgique, chargés d'expliquer ce qu'était Google à tous les marketeers du pays. Aujourd'hui, au niveau mondial, Google AdWords rapporte entre 8 et 9 mil-liards de dollars par trimestre!

Esprit d'entreprise 29

Radiographie de Semetis

Mars 2009Création de Semetis

Mai 2009Signature des premiers gros contrats (Brico, RTBF, SNCB, D'Ieteren et IKEA)

Septembre 2009Premier engagement: Kelly Halfin, diplômée de la SBS-EM (Ingest 2009), rejoint Nicolas Debray et Gabriel Goldberg

Avril 2010Semetis devient une entreprise partenaire de Google Analytics (http://analytics.google.com)

Janvier 2011Semetis décroche une collaboration avec Belgacom-Proximus

Janvier 2011Lancement de Semetis Intelligence

Février 2011Première campagne sur Facebook

Depuis solVAy, j'Ai GArDé celA eN tête: tout arrive par le travail

(Nicolas Debray)

www.semetis.com

[email protected]

[email protected]

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www.solvay.edu

Notre rôle était d'aller voir les entreprises en leur expliquant l'intérêt d'une présence continue sur les moteurs de recherche. Cela nous a permis de nous créer un vaste réseau. Et de nous rendre compte qu'en Belgique, le marketing en ligne est très en retard.

"Je veux une montre orange" teniez-vous là le constat qui allait mener à la

création de semetis? N.D.: On s'est dit: "Waouh, elle est là notre oppor-

tunité!" Entre les outils fournis par Google et les entreprises, il y a les agences, qui gèrent les cam-pagnes marketing et conseillent leurs clients. La publicité online via un moteur de recherche consti-tue le moyen le plus efficace d'attirer des clients. Les gens disent: "Je veux une montre orange". De son côté, la société dit: "Je veux apparaître dès que l'on tape "montre orange"". Le matching est automa-tique. Google est assis sur une mine d'or!G.G.: Et l'idée était de lancer une agence qualitative afin d'exploiter cette mine d'or. Avec en ligne de mire, le référencement naturel sur Google (SEO, "Search Engine Optimization"), son versant publicitaire (SEA, "Search Engine Advertising"), sans oublier ce que l'on appelle "web analytics", à savoir les mesures d'activité sur le site des clients afin de cerner l'impact des campagnes publicitaires: comment les gens arrivent sur le site, ce qu'ils y font, ce qu'ils achètent, pourquoi ils partent, etc. Ces informations sont fon-damentales, elles permettent d'influencer l'organi-sation, de ne pas prendre des décisions sur la base de sentiments mais d'une base de données. En tout, quatre agences sont certifiées Google Analytics en Belgique; nous sommes la seule à Bruxelles.

Semetis Intelligence Quels sont vos projets d'avenir? N.D.: Depuis le début de l'année,

nous travaillons sur les opportuni-tés publicitaires sur Facebook. Nous développons aussi une partie plus technologique: une plateforme de "reporting" et de "business intelligence" pour AdWords(1) et, bientôt, Facebook. Son nom: Semetis Intelligence. Pour l'heure, nous sommes dans une phase de développement axée sur l'intégra-tion de modules utiles dans l'aide à la prise de décision pour la gestion de campagnes publicitaires online. Notre but est de commercialiser, au niveau mondial, une plateforme qui puisse servir à tous.

30 Esprit d'entreprise

(1) service permettant de promouvoir votre entreprise dans la page des résultats de recherche de Google en tenant compte des mots clés que vous aurez définis en amont pour que s'affiche votre annonce (http://adwords.google.be).

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

5 coNsEiLs à destination des entrepreneurs en herbe

1 Préparer son business plan dans le détail"Nous avons mis neuf mois avant de lancer Semetis. Comme tout

était bien préparé, cela nous a permis d'attaquer le marché très

rapidement."

2 Travailler, travailler…

"Il n'y a que le travail qui paie, il faut travailler dur."

3 Rester soi-même

"Il est important de s'en tenir à ses valeurs et principes."

4 se tromper, c'est apprendre

"Il ne faut pas avoir peur de se lancer. En cours de route, on fait

des erreurs, mais cela permet de se remettre en question et

d'apprendre."

5 Voir grand

"Il faut avoir des ambitions et se donner les moyens de ses

ambitions. Ne craignez pas de voir grand!"

"Notre plus gros chal-

lenge, c'est de trouver des

profils universitaires ayant

une vision de l'online",

indique Nicolas Debray. "La

plupart ne pensent le Web

que comme une techno-

logie et ne sont pas assez

formés. Or, il y a beaucoup

d'opportunités. D'ici la fin

de l'année, Semetis sou-

haite engager deux à trois

personnes supplémen-

taires. Nous pouvons offrir

aux diplômés de Solvay un

cadre très professionnel,

dynamique et entrepre-

neurial, débouchant rapi-

dement sur d'importantes

responsabilités. Ce sec-

teur est tout simplement

passionnant! N'hésitez

pas à postuler

spontanément."

sEmETis recrute

eN belGiQue, le marketing en ligne est très eN retArD

(Nicolas Debray)

Page 31: Bruno van Pottelsberghe - solvay.edu€¦ · Procter & Gamble. C'est-à-dire? Je ne suis certainement pas la seule à penser ... Biltiau, et enfin le géant VF où j'ai travaillé

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À l'âge de 41 ans, Brigitte Mortier a découvert l'enseignement.

Une révélation après une longue remise en question.

ne pouvaient pas encore me payer des études universitaires. Je devais travailler dans ce qui se présenterait."

Démarrage sur des roulettes"Ah, je ne m'attendais pas à voir une femme…" Tel est le message de bienvenue du Pr Bernard van Ommeslaghe à l'attention de l'étudiante de 4e qui se présente à lui dans le cadre d'un stage au Bureau Marcel van Dijk. Brigitte Mortier ne perd pas pied; elle en aura besoin au cours de cette expérience… Nous sommes en 1988 et la firme entame la commercia-lisation de CD-Rom pour la Banque Nationale.

Petite fille, elle rêvait de deve-nir médecin. "Je ne voulais pas faire Solvay." Et Brigitte Mortier l'aura martelée aux oreilles de son père, dont

l'avis était si important, cette envie de s'occuper des autres… À tel point que, alors âgée de dix-huit ans, lorsqu'elle lui annonce qu'elle compte finale-ment s'inscrire à Solvay, son paternel en tombe de sa chaise. Extrait: "– C'est quoi Solvay? – Une école de com-merce, papa. – C'est quoi ça? C'est technique couture!"

Navigation à vueFort heureusement, le père de Brigitte Mortier se renseigne et découvre, petit à petit, la valeur du diplôme de Solvay. "J'ai, hélas, raté ma 1e année et j'ai décidé de recommencer, cette fois encouragée par papa", se réjouit l'intéressée. Avec un pareil coach, elle prend son envol et achève ses études sur un beau parcours. "Je savais qu'avec ce diplôme je pourrais aller loin, mais j'avais foncé sans trop me poser de questions…" Du coup, elle envisage un instant de déposer son caducée Solvay pour, quand même, tenter d'attraper celui de médecine! "Mais mes parents

Chemins de traverse31Brigitte Mortier

Le secondaire,c'est essentielDans une autre vie, vous croiserez Brigitte Mortier en blouse blanche, un stéthoscope

au cou. Mais pour

l'heure, elle nous retrace

son parcours qui l'a

menée sur l'estrade du

secondaire…

Ingest 1988

Professeur d'économie et de mathématique à l'Athénée Charles Janssens

Texte: Hugues HenryPhotos: Laetizia Bazzoni

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www.solvay.edu

Chemins de traverse 32

"Cela s'est traduit par cinq semaines fas-tidieuses. Il n'y avait pas de portable à l'époque! Il fallait emporter tout le maté-riel utile: tour, disque dur… J'avais un

chariot pour présenter ce projet dans les grosses sociétés cibles." L'exercice convainc cependant et, à l'issue de

sa dernière année d'études, le Bureau Marcel van Dijk l'engage comme consul-

tante. "J'y suis restée un peu plus d'un an, mais je n'étais pas heureuse", confesse Brigitte Mortier. "Fraîchement sortie de l'université, on m'a notam-ment demandé d'organiser une restructuration pour une grande entreprise, avec des personnes à repla-cer voire licencier… J'estimais ne pas avoir la matu-rité pour prendre ce genre de décisions."

Le Défi de l'amourBrigitte Mortier trouve alors une place à la banque Sogenal. "Je gérais les clients et leurs lignes de crédit." Rien d'autre? "J'y ai rencontré Stéfan Descheemaeker (Ingest 1982; voir notre encadré), de passage en mission pour le groupe Défi. Je me suis très vite mariée avec lui, début 1991!" Tout aussi rapidement, les deux alumni donnent naissance à un premier enfant. Serait-ce le passage à la mater-nité? L'idée d'entamer des études de médecine effleure à nouveau Brigitte Mortier, avant qu'elle ne rejoigne l'agence de pub Garbarsky Euro RSCG comme contrôleur de gestion. "Mais sans grande conviction…"

Après les bilans, le bilanSon besoin de stabilité prend corps. En 1994, après avoir accouché d'un deu-xième enfant, elle rejoint la fiduciaire Frageluc comme indépendante, où elle gère la comptabilité d'un porte-feuille de clients. "Le rythme de travail se mariait bien avec ma vie de famille", admet-elle. Vient un troisième enfant et, en 2003, la nécessité d'une pro-fonde remise en question. "À 39 ans, il ne m'était plus possible d'entamer la médecine; je voulais faire du social. Mais dans quelle voie, avec un diplôme comme le mien? Avec trois enfants et un mari carriériste qui voyage énormé-ment…", souligne Brigitte Mortier.

New York aller-retourNi une, ni deux: elle décide de devenir professeur d'économie et retourne à la SBS pour y passer l'agrégation. Cette dernière lui donne l 'occa-sion de réaliser un stage à l'Athénée Charles Janssens (ACJ) à Ixelles où elle enseigne désormais depuis janvier 2005... "Mon arrivée dans cet Athénée s'est faite en deux temps.

AluMni sTory

Brigitte Mortier est

l'épouse de Stéfan

Descheemaeker

(Ingest 1982), 51 ans.

Pointons dans sa

carrière son pas-

sage chez AB-Inbev,

comme directeur

de la stratégie, où

il a œuvré pour le

rachat du brasseur

canadien Labatt et

le développement à

l'Est (Ukraine, Russie,

Chine, Corée).

Devenu directeur

financier et n°2 de

Delhaize (qu'il rejoint

fin 2008), mi-sep-

tembre dernier, il a

fait les titres de la

presse économique.

Dans le cadre d'une

réorganisation qui

passe par la création

d'une entité Delhaize

Europe (dès le 1er jan-

vier prochain), Stéfan

Descheemaeker est

nommé à la tête

de celle-ci.

C'est quoi Solvay? – Une école de commerce, PaPa. – C'est qUoi ça? C'est technique couture!

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FSBF0047_033_AN059307.pdf

Chemins de traverse 33

Le jour où l'ACJ m'a confirmé qu'une place se libérait pour moi, en 2003, mon mari m'appelait pour m'annoncer que nous allions partir vivre aux États-Unis!" Stéfan Descheemaeker travaillait alors pour Interbrew. La famille s'établit à New York où elle n'est pas au bout de ses surprises… "Un peu plus d'un mois après notre arrivée, se remémore Brigitte Mortier, les prémisses de la fusion d'Interbrew avec les Brésiliens d'Ambev étaient d'actualité. Quand cela s'est concrétisé en mars 2004, à travers le groupe Inbev, Stéfan m'a annoncé que nous devions rentrer à Bruxelles."

Enrichissant humainementNotre "jeune" professeur a la chance de réintégrer l'ACJ. "L'enseignement a changé ma vie. J'y baigne dans un milieu multiculturel qui était nouveau pour moi. Or, humainement, c'est très enrichissant. Une fois la confiance des élèves gagnée, ils vous le rendent au centuple", s'enthousiasme Brigitte Mortier. Elle compte désormais égale-ment parmi ses amis divers enseignants, dont une autre ingénieur de gestion, Axelle de Dobbeleer (Ingest 1991).Doutes et remises en question sont-ils désormais rangés au placard? "Oui. Mais si j'avais une seconde vie, je ferais la médecine…"

1964Naissance à Berchem Sainte-Agathe

1988Diplôme d'Ingénieur commercial Solvay

1988Consultante au Bureau Marcel Van Dijk

1989Gestionnaire à la banque Sogenal

1991Contrôleur de gestion chez Garbarsky Euro RSCG

1994Comptable chez Frageluc

2003Agrégation de l'Enseignement Secondaire Supérieur à l'ULB

2005-Professeur d'économie et de mathématique à l'Athénée Charles Janssens (Ixelles)

Pouvoir reconnaître ses erreurs. Être juste.

"Je coachais un stagiaire; il assistait à mon cours.

En raison de cette présence, je n'étais pas moi-

même. J'ai monté le ton, j'étais très autoritaire…

Le lendemain, les étudiants m'ont demandé ce

qui m'était arrivé! Je leur ai donné raison. Il faut

savoir dire: oui, je me suis trompée… Sans pour

autant tomber dans le copinage."

ne pas perdre la face devant sa classe.

"Un étudiant, qui faisait une tête de plus que moi,

était fâché: je lui avais mis un zéro. La situation

était tendue, mais je devais tenir bon, et je l'ai

mis dehors. Nous nous sommes revus et je lui

ai donné une seconde chance. Depuis, les

années ont passé et il m'envoie toujours

une carte pour Noël! Je ne peux pas

souhaiter plus beau cadeau…"

Deux règles D'or pour enseigner

Une fois la confiance deS élèveS gagnée, iLs voUs Le rendent au centuple

Désirez-vous nous suggérer un Alumni pour cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

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FSBF0047_034_AN059385.pdf

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Initiatives

Comment êtes-vous arrivée au CNCD-11.11.11?Par hasard, ou plutôt par chance! Avant d'entrer au Centre National de Coopération au Développement, j'étais en pleine remise en question sur le plan pro-fessionnel. Souhaitant donner un sens plus humain à mon travail, je me sentais complètement piégée dans la fonction commerciale que j'occupais alors. C'est à ce moment que Philippe Biltiau, ancien Président de la SBS-EM, m'a parlé d'un poste en marketing vacant au CNCD-11.11.11. Autant dire que je n'ai pas hésité!

Quelle est la fonction du CNCD-11.11.11?Tout le monde connaît l'Opération 11.11.11 que nous organisons chaque année et qui vise à récolter des fonds en faveur des populations pauvres du Sud. À la base de cette action, il y a le CNCD-11.11.11 qui chapeaute pas moins de 80  ONG engagées dans la coopération au développement. En plus de financer les projets locaux soutenus par ces associations, le CNCD-11.11.11 s'est fixé deux autres missions: sen-sibiliser le citoyen belge à la solidarité internationale, et interpeller les déci-deurs politiques sur leurs responsabili-tés en matière de développement.

Pourquoi avoir choisi le thème de la justice climatique pour la campagne 2011-2012?Avec le Protocole de Kyoto qui arrive à échéance fin 2012, la question cli-matique est, sans jeu de mots, d'une actualité brûlante. Notre priorité? Que le développement des pays du Sud soit véritablement pris en compte dans les débats environnementaux. Certes, des mesures doivent être prises pour dimi-nuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Mais cela ne peut se faire au détriment du développement des populations du Sud, qui sont juste-ment celles qui polluent le moins. En cela, la question climatique est, aussi, une question de solidarité Nord-Sud.

Avec le Sud, pour ne pas perdre le Nord

NiCole SeeCk

34

Le marketing, c'est bien, mais c'est encore mieux

lorsqu'il est mis au service d'une bonne cause. Telle

est la philosophie de Nicole Seeck (Science Éco

2001), chargée de marketing au CNCD-11.11.11.

Zoom sur un projet

Sauver les forêts du Congo, tel est le but de l'ONG

Service Laïc de Coopération au Dévelop pement,

soutenue par l'Opération 11.11.11. Une priorité,

quand on sait que la culture sur brûlis pratiquée

par les agriculteurs locaux contribue grandement

à la déforestation. L'ONG s'emploie à leur ensei-

gner les techniques d'agroforesterie. Elles

permettent de cultiver les espaces boisés sans

devoir brûler au préalable les végétaux déjà

présents. Le meilleur moyen pour éviter

que la forêt ne parte en fumée!

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

engagez-vous avec 11.11.11 pour le déve-loppement et contre la pauvreté.

Faites un don: Be76000079753295. Don en ligne: www.cncd.be/dons. Votre don est fiscalement déductible à partir de 40€.

le CNCD-11.11.11 adhère au code éthique de l'AeRF.

Texte: Candice VanheckePhotos: CNCD/D.R.

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SOLAR IMPULSE INVENTS THE FUTURE WITH SOLVAYTHE INNOVATION WAGER

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A founding Solar Impulse technology partner, Solvay understands and embraces the power of innovation and looks forward to celebrating the plane’s first solar-powered flight around the world in 2014.On July 7-8 2010, Solar Impulse made its first day and night flight, staying airborne 26 hours 9 minutes and 10 seconds.

SOLVAY INNOVATES IN ADVANCED TECHNICAL SOLUTIONS :

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