20
ma douleur Esch/Alzette Port payé PS/610 LES CAHIERS DE L’AUTONOMIE CHAQUE JOUR SE PRÉSENTE BIEN N° 19 • décembre 2010

Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Citation preview

Page 1: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

ma douleur

Esch/AlzettePort payé

PS/610

LLEESS CCAAHHIIEERRSSDDEE LL’’AAUUTTOONNOOMMIIEE

CHAQUE JOUR SE PRÉSENTE BIEN

N° 19 • décembre 2010

Page 2: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

2

EDITORIALSOMMAIRELa douleur de l’enfant

Docteur Fernand PAULYMédecin spécialiste en pédiatrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Le médecin généraliste face à la douleurDr Lammar, Médecin généraliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Les méthodes non médicamenteuses . . . . . . . . . . . . . 9

Multidisciplinarité:ErgothérapieSophie Dubrez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

KinésithérapieMyriam Jacoby . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Le toucherSimone Majerus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

L’approche relationnelleChristine Buttol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Le Groupe Douleur chez HelpRoselyne Caillet-Salvi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Dépister la douleur pour s'améliorerCastor Aguilera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Programme des séjours de vacances,excursions et activités pour 2011 . . . . . . . . . . . . . . . 17

„Kultur fir jiddereen“ HELP-Muselheem asbl . . . . . 19

Les cahiers de l’autonomie paraîtront 4 fois par an.les textes transmis sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs respectifs.Tirage: 8.000 exemplaires

La douleur n'est pas une fatalité.

En 1999, le réseau Help a déposé un projet auprès dufonds social Johnson et Johnson dénommé “Créationd'une antenne mobile concernant la prise en charge dela douleur à domicile”. Le développement de formations,de stages auprès du Docteur Wary à Thionville et de dif-férentes conférences ont été les premiers pas dans ceprojet de santé publique.

A ce jour, le réseau Help permet aux patients et aux pro-ches d'aborder cette thématique et d'orienter le besoinvers les 22 délégués douleur, présents dans chaqueantenne de soins. Le dialogue avec les médecins et lesdifférents professionnels de santé est devenu une réalité.L'approche de la douleur est devenu interdisciplinaire.

Tout au long de la lecture de ce cahier de l'autonomie,nous utiliserons le poster du citoyen qui s'interroge surson propre devenir.

En page 16, vous trouverez les programmes “loisirs etculture”. Je pense que ce volet fait partie intégrante del'accompagnement du patient douloureux: retrouver unplaisir de vivre, retrouver des activités passionnantesdans la société.

Vos commentaires sont les bienvenus.

Excellente lecture.

José Luxen

Comité de rédaction:les collaborateurs du réseau Help

Editeur responsable:José Luxen, coordinateur général du réseau Help

Adresse de rédaction:54, rue Emile Mayrisch • L-4240 Esch-sur-Alzettetél. 26 70 26

Graphisme:Paprika+ • Bascharage • tél. 26 501 775

Imprimerie:Watgen • Luxembourg • tél. 43 84 86-1

JJoosséé LLuuxxeennCoordinateur

Général

Help

décharge électrique pincement chaleur étirement piquante froid lourde, pesante battante

brûlante serrante démangeaisons fourmillement coup de marteau déchirure coupante

Page 3: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Le médecingénéraliste face

à la douleur

Les méthodesnon

médicamenteuses

L’interdisciplinarité:kiné, ergo, infirmier,

psychologue,médecin

Dépister la douleur au sein

du réseau Help

Ma douleur

Le fondsJohnson & Johnson

La douleurde l’enfant

3

Page 4: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Un nouveau-né peut-il avoir mal?La question peut paraître choquante en 2010. Pourtant, parméconnaissance de la physiologie des voies de la douleur del'enfant et par crainte des effets secondaires des médica-ments, les nouveau-nés devaient subir des gestes chirurgi-caux (ou des circoncisions) sans recevoir d'analgésie jusqu'àla fin des années 80: il fallait attendre une grande étudeparue en 1987 pour montrer que le pronostic des nouveau-nés opérés de chirurgie cardiaque se trouvait nettementamélioré par un traitement efficace de la douleur.

Les études récentes montrent qu'entre la 20e et la 26e semainede la grossesse toutes les structures anatomiques permet-tant de véhiculer et d'analyser le «message douloureux», semettent en place. Le seuil de perception de la douleurest même plus bas chez le prématuré que chez le nouveau-né et chez le nouveau-né plus bas que chez l'enfant plus âgéou l'adulte.

Ceci veut dire qu'un même geste est plus douloureux chezun nouveau-né que chez un enfant de 3 ans même si sonexpression paraît moins violente. Dès la période périnatale,on assiste aussi à un phénomène dit de mémorisation dela douleur: des gestes douloureux répétés (par exempleprises de sang, injections...) sensibilisent l'enfant à la dou-leur et peuvent l'amener à réagir de façon «stressée» à unsimple toucher. L'enfant ne s'habitue pas à la douleur: ànous parents et soignants de savoir reconnaître sa douleuret de comprendre ce qu'elle représente pour lui.

Comment l'enfant vit-il sa douleuren fonction de son développement?

L'enfant de moins de 2 ans est complètement démunidevant la douleur qui l'envahit ce qu'il exprime par unedétresse globale. Il n'a pas de notion des causes de la dou-leur, ni de notion du temps et il adopte une projection hos-tile vis-à-vis de la douleur. Le petit enfant de 2 à 7 ans aune pensée centrée sur lui-même, avec souvent un mondeimaginaire intégrant des raisonnements magiques. La dou-leur peut-être associée à de la méchanceté, à un sentimentde punition ou de culpabilité: les soignants sont méchants.

Le grand enfant de 7 à 10-12 ans développe une penséelogique et il devient souvent un fervent adepte des explica-tions permettant au mieux une adhésion dans une vision departenariat et dans le cas contraire, une angoisse et unesolitude par anticipation des évènements. L'adolescent a unaccès à l'abstraction. L'importance du groupe des pairs estconsidérable. Le traitement doit être expliqué, négocié, lais-sant une certaine autonomie à l'adolescent avec en cas demauvaise maîtrise de la douleur, le risque de perte de groupe,d'angoisse et de comportement régressif («gros bébé»).

Le comportement douloureux: • La douleur aiguë entraîne des cris, pleurs, agitation ou

une position antalgique. Cette douleur est facilementreconnue mais peut être confondue avec le stress, lacolère ou l'inconfort.

• La douleur prolongée peut être méconnue car les pleurss'atténuent, les grimaces et l'agitation s'estompent et l'en-fant peut se replier dans un isolement peu communicatif

DDoocctteeuurr FFeerrnnaanndd PPAAUULLYYMédecin spécialiste en pédiatrie.

Rééducation et réadaptation fonctionnelles.

Diplôme interuniversitaire du traitement

de la douleur chez l'enfant

La douleur de l’enfant

4

Page 5: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

5

PEDIATRE

avec une rareté des mouvements, un désintérêt pour sonmonde extérieur et on parle alors d'atonie psychomotrice.

• Evaluer les douleurs, c'est essayer de comprendre au plusprès ce que l'enfant éprouve. L'évaluation doit utiliser unoutil validé, accepté par les parents et les soignants, servantde moyen de communication et permettant de décider de lamise en place d'un traitement et de le réajuster. Mais unedémarche d'évaluation ne se réduit pas à la passationstandardisée d'une échelle. Il faut au préalable et avant toutentrer en relation avec l'enfant, faire sa connaissance, l'ob-server et se faire une idée sur ses possibilités de communi-cation et d'échanges. Il est aussi indispensable de compren-dre l'attitude des parents qui peut être encourageante etpositive ou hostile voire résignée.

Comment choisir son outil d'évaluation?

En fonction de l'âge de l'enfant, il faut faire avant l'âge de4 à 6 ans une hétéro-évaluation, après cet âge l'hétéro-éva-luation sera complétée par l'auto-évaluation. On distingueles douleurs aiguës et prolongées, les douleurs liées aux soinsou au polyhandicap. Pour le nouveau-né et le nourrisson,on peut utiliser pour les douleurs aiguës la Neonatal FacialCoding System (NFCS) qui repose sur une analyse précisedes caractéristiques des grimaces de l'enfant. Les douleursprolongées du nouveau-né pourront être évaluées par l'EDIN(échelle de la douleur et d'inconfort du nouveau-né).

Chez l'enfant un peu plus grand, la FLACC (Face LegsActivity Cry Consolability) est utile et ceci d'autant plusqu'elle présente une forme adaptée pour l'enfant polyhan-dicapé. L'échelle Evandol (Evaluation enfant /douleur) estvalable pour les enfants de 0 à 7 ans, évaluant les douleursaiguës ou prolongées.

Pour l'enfant à partir de 4 ans, on peut utiliser les 4jetons (poker chip ou l'échelle de visage FPS-R où l'on pré-sente à l'enfant 6 visages et en lui demandant «montre-moile visage qui montre combien tu as mal en ce moment?»).L'échelle visuelle analogique verticale EVA est préférée à saforme horizontale chez l'enfant de 5 et 10 ans. Le coloriagedu bonhomme, sur des figures neutres, permet à l'enfant decolorier en 4 couleurs différentes, en fonction de l'intensité,la zone douloureuse qui lui fait mal. Pour l'enfant polyhan-dicapé, l'échelle de San Salvadour favorise une communica-tion précise entre les parents et les soignants, au prix d'uneobservation initiale prolongée. De façon générale, et pourtout enfant de plus de 4 ans, on pourra préciser la douleuren le faisant dessiner librement ce qu'il ressent.

Douleurs chroniques fréquentes chez l'enfant:

Les parents consultent très souvent avec leur bébé, surtoutentre 0 et 2 mois, pour des cris durant en moyenne 2 heu-res sur 24, tout particulièrement en soirée. La plupart de cescris ne sont pas dus à des maladies précises, mais reflètentl'inconfort et les difficultés de régulation de l'enfant. Lepédiatre de l'enfant saura écarter les rares causes patholo-giques. Les céphalées de l'enfant sont fréquentes, il s'agitd'une part de migraines qui peuvent exister même chez lejeune enfant, provoquant un souhait de s'isoler et de se cou-cher, s'accompagnant souvent de signes précurseurs et devomissements.Les céphalées de tension, sans antécédent familial particulier,sont souvent plus diffuses, sans vomissement ni photophobie.Les douleurs abdominales touchent le plus souvent lesenfants d'âge scolaire, des bilans complémentaires sont seu-lement indiqués en cas de troubles du transit, de perte depoids ou de mauvaise croissance.Les douleurs ostéo-articulaires affectent fréquemmentles genoux et les jambes, elles sont signalées en fin de jour-née ou pendant la nuit et il n'y a pas de signe local (pas derougeur, pas d'œdème, mobilisation normale). Ces douleursde croissance sont à distinguer des douleurs articulairess'accompagnant de boiterie ou de raideur matinale qui relè-vent d'un diagnostic précis.Les douleurs de l'enfant polyhandicapé sont particulière-ment fréquentes, durables dans le temps et de causes multi-ples. Elles doivent faire rechercher une étiologie aussi préciseque possible avec toujours la recherche d'un reflux gastro-œsophagien, d'une constipation mal contrôlée. Elles peuventêtre aggravées par l'installation inappropriée de l'enfant.

Le traitement de la douleur de l'enfant doit être largementpréventif en accordant à l'enfant des soins d'une technicitéparfaite et si possible regroupés. Toutes les techniques dedistraction, de voyage imaginaire et de sophrologiquecomme l'approche psycho-comportementale sont à privilé-gier. Le nouveau-né et le nourrisson réagissent de façonpositive à l'administration de 1 à 2 ml d'une solution de sac-charose à 25 %, donnée 1 à 2 minutes avant la réalisationd'un soin désagréable ou légèrement douloureux. Pour l'en-fant plus grand, en cas de pansement douloureux ou d'injec-tion, le recours au gaz hilarant est souvent très efficace àcondition de disposer d'une équipe bien entraînée et dansdes conditions de sécurité optimale. Les anti-inflammatoiresnon stéroïdiens sont souvent mieux supportés pour des trai-tements brefs chez l'enfant que chez l'adulte. En cas debesoin, les morphiniques peuvent être utilisés chez l'enfantsans risque majoré de dépendance.

Page 6: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

6

Différents types de douleurs:

• la douleur neuropathique• la douleur psychogène

Douleur ou Souffrance

Lors d'une consultation auprès d'unpatient âgé ayant beaucoup de problè-

La douleur est un des symptômes lesplus fréquemment signalés au médecingénéraliste pendant ses visites ou lorsde la consultation au cabinet.

Elle doit toujours être prise au sérieuxet le médecin doit essayer de trouverson étiologie.

La douleur peut se montrer sous diffé-rentes formes, elle peut être aiguë(colique néphrétique, cholécystite, lum-bago aigu, migraines), elle peut êtrechronique, mais gênante au quotidien(arthrose, tendinite).

Le médecin devra trouver le moyend'apaiser la douleur tout en cherchantla cause.

Un interrogatoire précis ainsi qu'unexamen clinique approfondi suffisentau diagnostic.

Les examens complémentaires commeanalyses de sang ou radiographies,échographies, TDM ou IRM permet-tront d'avancer le cas échéant.

Pour les patients âgés ou des patientsalités, un déplacement en radiologiepeut s'avérer utile mais pas indispensa-ble; c'est au médecin d'évaluer le pouret le contre (lors d'une radiographiepour une arthrose de la colonne, lepatient âgé peut chuter et se fracturerla hanche, à l'hôpital).

mes de santé ou d'un patient en traite-ment palliatif pour une maladie cancé-reuse connue, la souffrance/ la douleursont parfois en étroite relation avec desangoisses, une éventuelle solitude, unedépression masquée, venant intensifiersa douleur somatique.

Une douleur chronique peut entraînerun trouble de l'humeur allant jusqu'à ladépression.

Le médecin généralisteface à la douleur

DDrr LLaammmmaarrMédecin généraliste

Douleurs

Douleurphysique

Souffrance

Douleursociale

Douleurspirituelle

Douleurpsychologique

Page 7: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Outilspour

évaluer la douleur

p.ex.: règle pourle patient pourauto-évaluer l’intensité de sa douleur.

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

7

MEDECIN

Le médecin devra prendre en compte lasouffrance dans son ensemble, la priseen charge ne se limitera pas à la pres-cription d'un médicament.

Les morphiniques les plus puissantspeuvent n'avoir aucun effet si le soi-gnant néglige la souffrance psychiquedu patient.

Traitements de la douleur

Premier palier:douleur légère à modérée

• paracétamol ou acide acetyl-salicylique

• anti-inflammatoires non stéroidiens

• les pyrazolés: métamizole sodique(NovalgineR)

Deuxième palier:opioïdes faibles

- tramadol (Dolzam, Tramal)- Tilidine (Valtran, Valoron)- association médicaments

des paliers 1 et 2

Entre palier 2 et 3

• buprénorphine (Temgésic sublingualou Transtec transdermique)

• Agoniste partiel

Troisième palier:opioïdes forts

• Morphine (agoniste pur)

• Oxycodone, Hydromorphone (Palladone)

• Fentanyl patch (Durogesic)

Ne pas associer médicamentspalier 2 et 3.

Il existe encore d'autres moyenspour soulager la douleur:

• neurostimulation transcutanée

• massages locaux

• ultrasons

• ondes courtes

• cryothérapie

• acupuncture

La prise en charge de la douleur estdonc complète, en soins à domicile, ensoins palliatifs le traitement médica-menteux ne représente qu'une partie,c'est la présence de l'entourage (famille,amis) qui peut soulager la souffranceconsidérablement.

Les 3 paliers de traitementde la douleur de líOMS

Palier 1

Traitement adjuvant/co-analgésie

Palier 2

Palier 3

Quelle estl’intensité de

votre douleur?

Pas de douleur

Douleur faible

Douleur modérée

Douleur forte

Douleur extrême

Douleur très forte

Page 8: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

8

Si le souffrant sent la présence d'uneéquipe soignante et n'a pas peur desonner pour être levé, pour se déplaceraux toilettes, pour être repositionnécorrectement dans son lit ou simple-ment pour parler, ceci peut suffir àdiminuer sa douleur physique.

ConclusionAux patients, je peux donc donnercomme conseil de ne pas avoir peur decontacter l'équipe soignante, d'expri-mer sa douleur, d'en parler.

La douleur chronique n'est pas unefatalité qu'il faut accepter.

Aux soignants, aides soignants et infir-miers, je peux donner comme conseilde ne pas surestimer l'efficacité desmédicaments prescrits. Leur présence,un simple mot de compassion, rédui-ront également la douleur du souffrant.

Dans certains, des examens complémentaires ont lieu.

Ils n'ont de sens que s'ils sont susceptibles d'améliorer le confort dupatient par une adaptation du traitement et de l'accompagnement:

exemple:

• biologie:- Urée-créatinine: adopter la posologie en cas d'insuffisance rénale- Calcium: une hyper calcémie est fréquente en soins palliatifs

• radiologie: risque de compression médullaire en cas de métastases osseuses.

L'évaluation de la douleur et la recherche de son étiologie ne doivent pasnous faire oublier que “la douleur est ce que le malade affirme qu'elleest, et non ce que les autres croient qu'elle devrait être” (Osler 1984).

Différentes dimensions de la médecine générale comme la globalité de la prise en charge, la proximité dans la relation, l'investissement dans la durée, nous permettent de travailler en accordant autant d'importanceà la connaissance du malade qu'à la maladie dont il souffre.

Douleur somatiqueOs - Muscles - Articulations - Peau

DOULEUR PHYSIQUENEUROGENE

Par compression, destruction ou dysfonctionnement des fibres nerveuses

Classification de la douleurDOULEUR PHYSIQUE

NOCICEPTIVEPar stimulation des récepteurs nociceptifs de la douleur

Douleur viscéraleContinue Spasmodique

Simple

mais qui níest pasmusculaire,ostéoarticulaireou cutanée

Syndrome douloureuxrégional complexeensemble de douleurs régionales multiples, d’abord avec la participation du système nerveux autonome (peau froide, cyanosée) puis sanscette participation (peau cartonnée)

Paroxystique

ou en salves,sous formede crisesfulgurantes

Accompagnée

de paresthésies,dysesthésies,brûlures,picotements

MEDECIN

Page 9: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Les méthodesnon médicamenteuses

9

Techniques de distraction

Imagerie mentale,distractions, chants,histoires, jouets

Précautions particulières lors des mobilisations

Latéralisations, transferts litfauteuil, transports

Diminution desstimulations environnementales

Réduction du bruit,de la lumière

Utilisation dematériel spécifiqued’installation

Coussins, attelles,minerves, matelas spécial,lit, fauteuil spécial...

Méthodes spécifiques Relaxation respiratoire, relaxation musicale,relaxation Jacobson, aromathérapie, thérapieoccupationnelle, réflexologie, soins du corps,du visage (esth.), hypnose, clownthérapie

Respect des rythmes

Veille/sommeil,regroupement ou fractionnement des soins

Approche relationnelle

Relation d’aide,écoute active

Stimulations cutanées

Toucher, massages, frictions,applications chaud/froid,caresses

Approche éducative

Enseignements relatifs:à l’évaluation, à la recherchede positions antalgiques,à la prévention,aux médicaments, à la PCA...

Réajustement de matériel decontention

Pansements, attelles, plâtres,bandes, tractions...

Page 10: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

La douleur peut-être soulagée, voireprévenue, par une installation confor-table et, selon les pathologies, par unchangement régulier de position.

Les réponses seront différentes selonle type de douleur: articulaire, mus-culo-tendineuse, trophique, vasculaire,neurologique.

Que l'on soit assis ou couché, le confortfavorise la détente, limite la sollicitationmusculaire et permet donc aux musclesde se reposer. Pour ce faire, on utiliserades coussins de différentes formes (bou-dins, rectangulaires, incurvés ou triangu-laires, bouées, bottes), grandeurs et den-sités. Ils pourront être un «contour» ras-surant et viendront soutenir, maintenirsouplement: caler la nuque, maintenir latête, les épaules, surélever les membressupérieurs ou inférieurs, stabiliser les

hanches, positionner les poignets, leschevilles, ouvrir la main, décharger lesgenoux, les pieds.

SSoopphhiiee DDuubbrreezzErgothérapeute

Un long cousin “boudin” permet de caler la personne et demaintenir une abduction de hanche tout en évitant l'appui d'ungenou sur l'autre. Il peut aussi être nécessaire de surélever leschevilles pour décharger les talons.

Un coussin triangulaire positionne l’avant bras surélevé, main plate et favorise le retour veineux.

Ergothérapie

Positionnement et douleur

Le positionnement permet aussi delimiter les attitudes vicieuses ou l'en-raidissement des articulations peumobilisées du fait de muscles (ou grou-pes musculaires) faibles; cependant ilest important pour chaque personne demobiliser régulièrement les différentesparties de son corps par des mouve-ments divers; l'équipe thérapeutique,l'entourage y veillera, l'ergothérapeuteet le kinésithérapeute pourront y tra-vailler plus particulièrement.

Le changement de position et /ou lescoussins et matelas spécifiques per-mettent aussi de varier les zones d'ap-pui, donc de compression, sources dedouleurs trophiques.

10

Page 11: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

11

MULTIDISCIPLINARITE

MMyyrriiaamm JJaaccoobbyyLicenciée en kinésithérapie,

spécialisée en cardio-respiratoireUn des principes de base de la kinési-thérapie est de travailler sous le seuilde la douleur, c'est pourquoi elle utilise5 types de techniques antalgiques.

La première, sûrement la plus connue,est le massage. Il favorise la circula-tion (veineuse et lymphatique), lerelâchement musculaire, l'assouplis-sement des tissus et la diminution del'excitabilité nerveuse.

En second vient la mobilisation (miseen mouvement des articulations etdes muscles du corps) qui a égale-ment de nombreux atouts antalgi-ques. Elle diminue les contractures,prévient l'enraidissement, l'impo-tence fonctionnelle et donc la dou-leur. Elle agit également sur la circu-lation et lutte contre l'œdème.

Ensuite nous trouvons l'électrothéra-pie qui, dans les soins à domicile, setraduit par l'utilisation du TENS et del'ultrason.Le TENS envoie un courant antalgiqueefficace contre les douleurs aigues etchroniques (lombalgies, arthroses,névralgies,...).L'ultrason (vibration mécaniques dehaute fréquence) soulage les douleurstypes capsulites, tendinites chroni-ques, arthroses et œdèmes.

A cela se rajoute la thérapie chaudeet froide.Avec d'un coté, l'utilisation du HOT-pack (une compresse réchauffée aumicro-onde) qui favorise la circula-tion, la sédation nociceptive et la

détende articulaire et musculaire. Etde l'autre, l'utilisation du massage àl'aide de cubes de glace et du COLD-pack qui ont un effet antalgique, anti-inflammatoire et anti-œdémateux.

La dernière technique antalgique,utilisée en kiné, est la relaxation. Lesexercices utilisés sont la respiration.Elle a un effet sur la relation de soncorps et de soi, ainsi que sur ladétente physique et psychique dupatient.

Kinésithérapie

Pour conclure, on peut voirque la kinésithérapie peut et doit jouer un rôle prépondérant dans une priseen charge multidisciplinairede la douleur.

Page 12: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

12

En tant que soignant, je pense qu'il esttrès important d'avoir un toucher bien-

veillant, qui se distingue du toucherutile. Le toucher utile est indispen-

sable pour faire un soins d'hy-giène, un pansement. Le toucherbienveillant, un effleurage debien-être, une accolade, atteintla personne dans la globalité de

son être, il enrichit les soins quoti-diens par des gestes qui rassurent. Il

peut être un anxiolytique remarqua-ble, sous les mains chaudes et douces

d'un soignant, la personne se sent récon-fortée et peut sentir ses douleurs s'apaiser.

MULTIDISCIPLINARITE

Le toucher

SSiimmoonnee MMaajjeerruussinfirmière spécialisée

en soins palliatifs,

Help

CChhrriissttiinnee BBuuttttoollResponsable du

Service Psychosocial

L’approche relationnelle joue un rôleimportant dans la gestion de la dou-leur chez la personne douloureuse. Sesentir écouté, entendu et reconnuapporte déjà une aide à la personne.Parler permet de prendre du recul parrapport à sa douleur, de la mettre horsde soi pour mieux l'analyser et éviterainsi de s'identifier à sa douleur. Iln'est plus alors question «d'une per-sonne douloureuse » mais « d'une per-sonne qui a une douleur à tel endroitdu corps, dans telle circonstances etpour laquelle tel traitement est effi-cace...». Cette manière de voir les cho-ses redonne un rôle actif à la personneet remet la douleur à sa juste place. Ladistraction est aussi un bon remède

contre la douleur, ainsi, faire une acti-vité passionnante ou être absorbédans une activité nous fait oubliermomentanément notre douleur. Larelaxation est d'un grand secours carelle est propice à décrisper des mus-cles tendus et elle permet d'alléger levécu de la personne. L'hypnose et lasophrologie sont également efficacesen plongeant la personne dans un étatde relaxation profonde, en lui suggé-rant de transformer une sensationdouloureuse en une autre sensation,comme le chaud ou le froid, en lui sug-gérant de faire abstraction de la sensa-tion douloureuse, tout cela à titred'exemple. Moyennant un entraîne-ment et à condition que le sujet soit

réceptif à cette technique, l'hypnosepermet d'anesthésier momentanémentune zone du corps, c'est pourquoi cettetechnique peut également être utiliséelors de soins particulièrement doulou-reux à domicile.

L’approche relationnelle

Page 13: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

La mission du délégué douleur a été définie ainsi:

• être une personne ressource pour ses collègues de l'antenne

• porter le projet au sein de l'antenne

• veiller à ce que les objectifs de l'antenne soient mis en œuvre

• superviser les dossiers avec lebinôme de référence

• se concerter avec les autres délégués douleur et les déléguéssoins palliatifs pour garantir uneprise en charge adaptée à nosclients

• continuer à se former dans le domaine de la douleur

• sensibiliser les nouveaux collaborateurs à la démarche douleur de Help

• avoir un contact régulier avec les médecins traitants

Le groupe a pour mission de soutenir les soignants du terrain afin d'atteindre les objectifs du projet gestion de la douleur chez Help:

• augmenter le taux de dépistage de la douleur

• utiliser les outils d'évaluation adaptés

• faire une anamnèse douleur

• pour tout patient présentant unedouleur, celle-ci est dépistée, éva-luée, les mesures de traitement(médicamenteuses et non-médica-menteuses) requises sont appliquéeset le patient est soulagé et satisfait

• établir un Plan de Soins Guide pourtout patient présentant une douleurpendant plus de 3 jours

Le Groupe Douleur chez Help

Suite à une enquête qui a montré qu'il faudrait optimiser la prise en charge de la douleur chez nos clients, la décision fut prise de créer un groupe d'accompagnement et de support pour les soignantsdu terrain. Chaque antenne envoie un soignant,appelé délégué douleur, dans ce groupe qui se réunitde 8 à 10 fois par an.

En 1999, le Fonds social Johnson et Johnson a accordé 15.000 euros au réseauHelp. Ce fonds était destiné à développer le projet relatif à la prise en comptede la douleur à domicile. Ce support financier nous a permis tout d’abord d’or-ganiser plusieurs conférences et nous avons eu le plaisir d’accueillir entre autresles Docteurs Catherine Boisanté et Bernard Wary ainsi que M. David Le Breton.En moyenne, plus de 200 personnes ont participé à celles-ci. Plusieurs soignantsont également réalisé un stage auprès du Docteuer Wary à l’hôpital Bel Air àThionville. Ils se sont familiarisés avec l’échelle Doloplus, échelle d’évaluation dela douleur des personnes non communicantes. La dernière étape a été la miseen place d’un projet d’établissement au sein du réseau Help. Mme RoselyneCaillet-Salvi développe ci-dessous ce projet de façon plus précise.

RRoosseellyynnee CCaaiilllleett--SSaallvviiResponsable antenne de Steinfort

Doheem versuergt / Help

Informer que chacun est capable

et responsable de prendre la douleur en charge

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

13

INFIRMIERE

.../

Page 14: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

14

INFIRMIERE

Dans votre équipe, quel colloborateurdétecte la personne douloureuse?

La détection d'une personne doulou-reuse se fait au quotidien par tous lescollaborateurs qui interviennent cheznos patients. Chaque professionnel estformé à reconnaitre les signes d'unedouleur et à les transmettre.

Cette détection peut être faite par:• une femme d'ouvrage (qui passe

plus de temps auprès des patients) • une aide soignante ou infirmière

au moment de la réalisation desprestations

• un autre professionnel tel qu'unkinésithérapeute, ergothérapeute ou psychologue.

Abordez-vous la question avec les proches?

Nous demandons systématiquementaux proches si la douleur est connue, sielle existe depuis longtemps et si lemédecin en est informé.

Un entretien «douleur» est programméavec le patient et l'infirmier(ère) délé-gué(e).

Cet(te) infirmier(ère) va décoder:• le «j'ai mal»

et /ou «je suis mal»• le combien «j'ai mal»• le comment «j'ai mal»

L'infirmier(ère) va utiliser des outils vali-dés internationalement, identiques danstoute les antennes du réseau, qu'elle vaprésenter au patient et à ses proches.

Les proches sont impliqués dans notreprise en charge dès que la situation lepermet.

Chaque prise en charge est différente!

La question est-elle abordée avec lesautres professionnels du réseau?

Tout à fait! Le patient peut en parler àn'importe quel membre de l'équipe,l'information sera traitée et transmiseau médecin.

Nous travaillons en interdisciplinarité:il est fréquent de demander les com-pétences d'autres professionnels duréseau:

• Ergothérapeute• Kinésithérapeute• Psychologue• Équipe des soins palliatifs

Chacun de ces intervenants peut ren-forcer la prise en charge afin de soula-ger le patient.

Le suivi de la personne douloureuse est-il abordé avec le médecin traitant?

Après avoir réalisé l'entretien «dou-leur», une infirmière prend contactavec le médecin traitant. Nous luitransmettons notre recueil des don-nées ainsi que les résultats des éva-luations «douleur».

Le médecin est la personne de réfé-rence; c'est lui qui va faire les choixthérapeutiques.

Nous devons travailler ensemble afind'apporter une réponse optimale à nospatients. L'efficacité du traitement estévaluée au quotidien et nous transmet-tons nos observations au médecin.

L'infirmier(ère)délégué(e)

Le réseau HELP à formé un groupe«douleur» constitué d'un repré-sentant de chaque antennenommé: «délégué douleur».

Etre «délégué douleur»:Personnel infirmier, nommé surbase du volontariat, qui doit pro-mouvoir et développer les prisesen charge «douleur» au sein deson antenne.

• exerce un rôle de conseiller et de formateur auprès de sonéquipe (rôle moteur dans laprise en charge des patients)

• rôle clinique auprès des patientslors de situations difficiles

• participe régulièrement aux réu-nions du «groupe douleur» et dif-fuse les informations reçues dansson antenne afin d'uniformisernos prises en charge

• participe à l'évaluation des pratiques et des moyens enmatière de douleur (audit)

L'infirmier(ère) délégué(e) est unepersonne ressource qui ne se subs-titue pas aux soignants mais quidoit amener les professionnels àaméliorer leurs pratiques et lesaccompagner dans cette démarche.

N'hésitez pas à nous contacter si vous (ou un proche) en ressentez le besoin!

/...

Page 15: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

15

QUALITE DES AIDES ET SOINS

CCaassttoorr AAGGUUIILLEERRAAInfirmier, coordinateur qualité

des Aides et Soins

Dépister la douleurpour s'améliorer

Une préoccupationde tous les jours!

“Bonjour, comment allez vous?”. Cette question posée desmilliers de fois par les collaborateurs de Help semble ano-dine, standardisée, parfois même dérangeante ou déplacéeen fonction des situations et des réalités de la vie. Néan-moins elle est le brise-glace, l'ouvre-porte, la perche tendueà l'autre pour qu'il puisse, selon ses désirs et envies, s'expri-mer. Si quelque chose “ne va pas” tout soignant sera dansl'obligation d'agir. Il va de soi qu'il ne pourra agir que s'il ena les compétences sinon il les déléguera à une personne pluscompétente qui saura résoudre ce “qui ne va pas”.

En fonction de l'obstacle détecté, commence alors un travailintellectuel de recherche de solutions. Souvent une réponsepeut être apportée directement, parfois elle nécessite l'im-plication des proches, du médecin, du médecin spécialiste,des services sociaux, de la commune, etc.

Les symptômes douloureux font fréquemment partie de ce“qui ne va pas” dans notre travail quotidien. Depuis 1999,Help a donc mis en place des pratiques pour lutter contrecette souffrance. Elles se basent sur des bonnes pratiquesnationales et internationales. Elles respectent le cadre éthi-que et législatif et s'inscrivent dans une volonté affichéed'amélioration continue au sein du réseau.

Une implication de tousLa volonté de lutter contre la douleur se traduit ainsi pour leService d'aide et soins de la Croix-Rouge luxembourgeoise,partenaire du réseau Help:

• une implication de la direction et le suivi d'objectifsannuels de lutte contre la douleur.

• une suite de formations afin que les soignants puissentmieux repérer, évaluer et prendre en charge la douleur.Tous sont impliqués dans une démarche de prévention,de dépistage, de mesure, de soulagement et de suivi dela douleur.

• Une supervision par des pairs. Chaque antenne de proxi-mité dispose d'un référent douleur au sein de sonéquipe.

• Une utilisation quotidienne d'outils de mesure de la dou-leur reconnus de manière internationale.

Mais les moyens à eux seuls ne suffisent pas, un “commentfaire” combiné avec un certain “savoir-faire” sont nécessai-res pour personnaliser la prise en charge. Lors de chaquevisite, un dépistage douleur est réalisé. S'il y a un symptômedouloureux, une démarche est mise en place. Des procédu-res “douleur” existent. Le système documentaire (dossierpatient, dossier à domicile) permet une évaluation person-nalisée et un suivi interdisciplinaire de la douleur.

Des réunions d'échange et de suivi entre les référents douleursont lieu pour superviser des situations complexes et garan-tir la qualité souhaitée à travers tout le Grand-Duché.

Les objectifs “Qualité”du Service aide et soins:• être à l'écoute de nos clients, de nos prescripteurs

et de nos salariés afin d'identifier leurs besoinspour ainsi améliorer nos prestations,

• assurer l'adéquation du niveau de compétence etdes besoins professionnels en s'appuyant sur desactions de formation continue,

• valider et harmoniser nos prestations par un réfé-rentiel métier,

• traiter efficacement les réclamations des clients etles non-conformités internes par la mise en œuvred'actions correctives,

• tenir compte des remarques des administrations etinstitutions avec lesquelles nous sommes en relation

.../

Page 16: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

16

Mesurer pour s'améliorerPar la force des choses, encore faut-il en tant qu'institutionsans but lucratif, financée par le contribuable, se donner lesmoyens d'évaluer si les actions ont été fructueuses et nonun gâchis irraisonnable des ressources données. Le Serviced'aide et soins de la Croix-Rouge luxembourgeoise utilisedonc des instruments afin de mesurer l'efficience de sa luttecontre la douleur: l'audit douleur, le bilan des compétences,le référentiel métier et enfin l'enquête satisfaction en sontquelques éléments.

L'audit douleur, réalisé par des auditeurs extérieurs à l'an-tenne auditée, récolte des informations “douleur” au traversdes dossiers patients. Les informations ainsi récoltées don-nent un état des lieux de la pratique documentée. Cette“photographie” du moment est comparée d'audit en audit.Les écarts entre le souhaité et le documenté donnent lieu àun plan d'amélioration individuel par antenne.

Les entretiens d'évaluations des compétences des sala-riés, sont menés annuellement selon un référentiel de com-pétences. L'évaluation des compétences, acquises ou non,ainsi mises en exergue permet l'élaboration du plan de for-mation annuel de l'institution ainsi que la définition du plande formation individuel du salarié.

Le référentiel métier est un classeur contenant des fichestechniques, protocoles et instructions relatifs aux actes réa-lisés dans l'aide et soins à domicile. Son contenu respecte lesdernières recommandations internationales et est validé pardes experts internes et externes.

Les enquêtes satisfaction “Client”, réalisées par TNS-ilres, permettent d'objectiver si toutes nos démarches satis-font réellement nos clients. Combinées avec une gestiondes plaintes, elles permettent d'identifier nos forces et nosfaiblesses afin de mettre en œuvre des démarches d'amélio-ration pertinentes et préventives.

Ces outils font remonter des informations objectives. Celles-ci alimentent les prises de décisions s'articulant dans unprojet d'établissement. Les résultats de la démarche qua-lité, (enquête satisfaction, audit internes, certification ISO...)témoignent des efforts fournis et de l'engagement de tous.Ils constituent pour nos clients, nos partenaires et nos orga-nismes de tutelle, le gage d'une excellence professionnelle.

Castor [email protected]

QUALITE DES AIDES ET SOINS

En général, dans quelle mesure êtes-vous satisfait de la performancegénérale du Service aide et soins?Vraiment très satisfait 26%Très satisfait 54%Satisfait 19%Pas satisfait 1%Pas du tout satisfait 0%

Source: Enquête satisfaction client, TNS-ilres 2008

Quelques résultats des audits “Douleur”de 2007 à 2009

/...

Page 17: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

17

LOISIRS

Programme des séjours de vacances,excursions et activités pour 2011

Février3 février 2011- Kino a Kaffi Club

Les Grands Classiques du Cinéma

- à 14 heures au Ratelach,Kulturfabrik à Esch

- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 2 février 2011

à la Helpline 26 70 26

10 février 2011- Concert

Concert de Bienfaisance au profit dela Croix-Rouge luxembourgeoise

- à 20 heures à la Philharmonie - Avec buffet dans le foyer sud de

la philharmonie à partir de 18h30- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 2 février 2011

à la Helpline 26 70 26

17 février 2011 - Kino a Kaffi

Potiche est un film français de Fran-çois Ozon sorti le 10 novembre 2010.Entièrement tourné en Belgique en2009, il est l'adaptation de la pièce dethéâtre éponyme de Pierre Barillet etJean-Pierre Grédy,avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu

- à 14 heures au Kinosch,Kulturfabrik à Esch

- 70 places disponibles

- Inscriptions jusqu’au 16 février 2011 à la Helpline 26 70 26

22 février 2011Fête d'hiver et de carnaval

Grand repas dansant avec animation

- 80 places disponibles - Inscriptions jusqu’au 20 février 2011

à la Helpline 26 70 26

Mars3 mars 2011 - Kino a Kaffi Club

Les Grands Classiques du Cinéma

- à 14 heures au Ratelach,Kulturfabrik à Esch

- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 2 mars 2011

à la Helpline 26 70 26

17 mars 2011 - Kino a Kaffi

LIFE AS WE KNOW ITen version allemande, durée: 1h55,genre: comédie sentimentale.

Origine: États-Unis,Acteurs: Katherine Heigl, Josh Duhamel Réalisateur: Greg Berlanti

Le premier rendez-vous entre Eric et Hollya été catastrophique, se soldant quelquesminutes à peine après son commence-

ment pour cause d'incompatibilité. Lesdeux adultes continuent pourtant à sevoir lorsque leurs amis communs sontprésents. A la mort de ces derniers dansun tragique accident, ils apprennentavec stupéfaction qu'ils doivent s'occu-per de leur bébé, une fillette. Ils finissentpar accepter de jouer le jeu, prenant peuà peu le goût à cette nouvelle famille.

- à 14 heures au Kinosch,Kulturfabrik à Esch

- 70 places disponibles- Inscriptions jusqu'au 16 mars 2011

à la Helpline 26 70 26

25 mars 2011 - Gala Zinëma

Menu, séance de projection d'un grandclassique et goûter, le tout enveloppédans un costume événementiel ciné-matographique.

- 50 places disponibles- Inscriptions jusqu'au 20 mars 2011

à la Helpline 26 70 26

Avril7 avril 2011 - Kino a Kaffi Club

Les Grands Classiques du Cinéma

- à 14 heures au Ratelach,Kulturfabrik à Esch

- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 6 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

Les détails concernant les prix, les thèmes et les lieux vous seront communiqués en temps utile à la Helpline au 26 70 26

.../

Page 18: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

LOISIRS

18

21 avril 2011 - Kino a Kaffi

Les Petits Mouchoirs est un filmfrançais réalisé par Guillaume Canet,sorti le 20 octobre 2010.

Après “Mon idole” et “Ne le dis à per-sonne”, Les Petits Mouchoirs est le troi-sième film de Canet. Les acteurs princi-paux de ce film sont notamment l'en-tourage d'amis proches de Canet. Lefilm a été tourné pendant l'été 2009, àParis et au Cap-Ferrat avec, notamment,Marion Cotillard et Benoît Magimel.

- à 14 heures au Kinosch,Kulturfabrik à Esch

- 70 places disponibles- Inscriptions jusqu'au 20 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

27 avril 2011 - Fête de printemps

Grand repas dansant avec animation

- 80 places disponibles - Inscriptions jusqu'au 25 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

Mai5 mai 2011 - Kino a Kaffi Club

Les Grands Classiques du Cinéma

- à 14 heures au Ratelach,Kulturfabrik à Esch

- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 4 mai 2011

à la Helpline 26 70 26

6 au 13 mai 2011 - Agadir

Séjour d'une semaine du 6 au 13 mai en 'All Inclusive' à l'hôtel Robinson club 5*.3 excursions, spectacles musicaux, soiréeà thème, folklorique marocaine, dancingen pleine air, soirée couché de soleil...

- 16 places de disponibles- Inscriptions jusqu'au 25 février 2011

à la Helpline 26 70 26

17 mai 2011 - Marie-Astrid

Une journée de croisière sur la Moselle

Cette excursion est accessible aux personnes en chaises roulantes.

- 100 places disponibles - Inscriptions jusqu'au 30 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

26 mai 2011 - Kino a Kaffi

HOW DO YOU KNOW en version alle-mande, la nouvelle comédie romantiquede James L. Brooks avec un casting qui,à lui seul, vaut le déplacement: ReeseWitherspoon, Paul Rudd, Owen Wilsonet Jack Nicholson!

Un triangle amoureux: un homme d'af-faires et un joueur de baseball profes-sionnel s'opposent pour gagner le cœurd'une jeune femme...

- à 14 heures au Kinosch,Kulturfabrik à Esch

- 70 places disponibles- Inscriptions jusqu'au 25 mai 2011

à la Helpline 26 70 26

27 mai 2011 - Octave

Une journée à l'Octave

Messe à la Cathédrale de Luxembourg,déjeuner à l'hôtel Cravat,visite du Märtchen.Cette excursion est accessible aux personnes en chaises roulantes

- 40 places disponibles - Inscriptions jusqu’au 30 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

Juin1 juin 2011- Marie-Astrid

Une journée de croisière sur laMoselle le mercredi 1er juin avec escale de 2 heures à Schengen

Cette excursion est accessible aux personnes en chaises roulantes.

Attention, cette journée croisière est pluslongue que d'habitude, donc le départest plus tôt et le retour plus tard.

- 70 places disponibles - Inscriptions jusqu'au 30 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

6 juin au 9 juin 2011Knokke-Le-Zoute

Séjour de 4 jours (3 nuits) à la côte belge

- Transport en Bus tout confort Emile Weber

- Hébergement à l'hôtel Pavillon à Knokke-Le-Zoute

- Séjour en pension complète - 16 places disponibles pour ce séjour- Inscriptions jusqu'au 30 avril 2011

à la Helpline 26 70 26

16 juin 2011 - Kino a Kaffi

De vrais mensonges est un film français réalisé par Pierre Salvadori,sorti en 2010,avec Audrey Tatou et Nathalie Baye.

Un jour de printemps, Émilie reçoit unelettre d'amour anonyme. Elle la jette, ety voit finalement le moyen de sauver samère, qui ne s'est jamais remise dudépart de son père.

- Le 14 heures au Kinosch,Kulturfabrik à Esch

- 70 places disponibles- Inscriptions jusqu'au 15 juin 2011

à la Helpline 26 70 26

25 juin - Comédie musicale CATS

- à 15 heures au Glacis, Luxembourg- 20 places disponibles- Inscriptions jusqu’au 15 juin 2011

à la Helpline 26 70 26

/...

Page 19: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

Avec le projet „Kultur fir jiddereen“, de nombreux acteurs du secteur socialde la région de la Moselle luxembourgeoise et le Groupe d'Action Locale

Leader Miselerland ont unis leurs forces pour proposer une offre culturelleaccessible à tous.

Nous vous invitons à venir découvrir ou redécouvrir les particularitésculturelles de notre région. Grâce à une offre largement diversifiée,

nous voulons répondre aux attentes d'un public nombreux.

En plus, nous choisissons des endroits particulièrement attrayantset intéressants qui sont prêts à vous ouvrir grandement leurs por-tes en tenant compte d'éventuelles contraintes qui vous sont

imposées.

Les membres de votre famille, vos amis, connaissances et évidem-ment aussi vos aidants ou soignants sont chaleureusement invités à

vous accompagner.

Nous avons concocté le programme suivant pour la première moitié del'année 2011:

“Kultur fir jiddereen”

Après-midi Karaoke

Avec Claudine Menghi de l'association Letz'Kulti, nous passerons un après-midi convivial avec chant, café, gâteau et unbon verre de vin dans les caves voûtées des Domaines Vinsmoselle à Wormeldange.

Date: lundi, 31 janvier 2011Heure: 14.30-17.00 heuresLieu: Caves des Crémants Poll-Fabaire, Domaines Vinsmoselle à WormeldangeParticipation aux frais: gratuitLes consommations seront réglées individuellement sur place.

Séance cinéma:La Moselle - de la source jusqu’à l'embouchureLe film et et son histoire nous seront présentés par le cinéaste Peter Friesenhahn

Date: mardi 15 février 2011Heure: 14.30 - 17 heuresLieu: Hôtel Am Klouschter, Mondorf-les-BainsParticipation aux frais: 10 € pour la séance cinéma, le café et le gâteauPossibilité de faire une visite de l'hôtel.

Les

cahi

ers

de l’

auto

nono

mie

- n

°19

- dé

cem

bre

2010

19

CULTURE

.../

Page 20: Cahiers de l'autonomie n19 - Ma douleur

20

CULTUREPhilharmonie Luxembourg

Visite de la Philharmonie à Luxembourg-ville avec possibilité d'assister à une répétition générale de l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg sous la direction d'Emmanuelle Krivine

Date: mercredi 2 mars 2011Heure: 14.30 - 17 heuresLieu: Philharmonie Luxembourg-KirchbergParticipation aux frais: gratuit

Journée romaine à la Villa BorgAccueil par le maître des lieux romain et visite de la villa antique.Show multimedia et promenade-détente. Déjeuner dans la taverne romaine.

Date: jeudi 12 mai 2011Heure: 11 - 16 heuresLieu: Villa romaine à Perl-Borg en AllemagneParticipation aux frais: 25 €, entrée, visite guidée et déjeuner.Les boissons sont payées individuellement sur place.

Tour en bâteau M.S. Princesse Marie-Astrid Vivez une journée inoubliable pleine de délices culinaires et de divertissement à bord du nouveau bâteau M.S. Princesse Marie-Astrid

Date: mercredi, 1er juin 2011Heure: 11 - 16 heuresLieu: départ à GrevenmacherParticipation aux frais: communiquée sur demande

Pour de plus amples renseignements, prière de vous adresser à:

HELP-Muselheem asbl, „Kultur fir jiddereen“Mme Bettina Fries12, rue St. Martin, L-6601 WasserbilligTel. 74 87 87, E-Mail: [email protected]

Merci pour votre intérêt et la publication de nos événements „Kultur fir jiddereen“:Groupe d'Action Locale Leader MiselerlandAmiperas - Section GrevenmacherCIGR - Centre d'initiative et de gestion régional - GrevenmacherCIGR - Centre d'initiative et de gestion régional - RemichCroix Rouge luxembourgeoise - Service social de proximité - GrevenmacherHELP - Doheem Versuergt - RemerschenHELP - Muselheem asbl - WasserbilligHELP - Syrdall Heem asbl - Centre de Jour psycho-gériatrique - RemichInstitut St. Joseph -Yolande asbl - BetzdorfRéimecher Heem - Foyer Yolande asbl - RemichRéseau Psy - Psychesch Hëllef Dobaussen asbl - GrevenmacherSolucare S.A. - Maison de Soins „Op Lamp“ - WasserbilligStëftung Hëllef Doheem - Centre d'aide et de soins - GrevenmacherStëftung Hëllef Doheem - Centre d'aide et de soins - JunglinsterStëftung Hëllef Doheem - Centre de Jour psycho-gériatrique Foyer Aalbach - MondorfStëftung Hëllef Doheem - Centre d'aide et de soins - Remich

/...