N° 7 > Septembre 2014 / mensuel

CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION

V I V A N T E SPAROISSESJournal des paroisses Sainte-Croix | Sainte-Claire | Sainte-Clotilde | Sacré-Cœur

> ÉDITO : L’espérance ne déçoit pas (Rm 5,5) ........................................................................... P. 02> VIE DES PAROISSES : Faire du bien me fait du bien ............................................................ P. 03> VIE DES PAROISSES : Confirmation .......................................................................................... P. 04> MOT DE L’ÉVÊQUE : Confirmands ............................................................................................. P. 08> ÉCLAIRAGE : Suicide : entre fermeté et compassion ................................................. Pp. IV – V

Nos paroissiens en pèlerinage à Rome > Page 3

Supplément

Les Trésors de la foi

IMPRESSUM ÉDITO

PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION I SEPTEMBRE 201402

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L’espérancene déçoit pas ! (Rm 5,5)

Je m’appelle Fabrice, j’ai 37 ans, je suis né à Genève d’une mère française et d’un père allemand. Je suis marié à Caroline avec qui j’ai deux filles, Marie-

Angèle (5 ans ½) et Lucie (11 mois).

Bien qu’ayant reçu une éducation chrétienne, je ne me considérais pas comme croyant, jusqu’au 6 février 1993. Ce jour-là, par curiosité et à l’invitation d’un garçon du collège qui m’avait témoigné sa foi en Jésus, je suis allé à une veillée de prière à l’église Saint-Paul. J’ai vécu alors une expérience de la présence de Dieu qui m’a bouleversé et marqué à vie. A partir de ce moment, j’ai décidé de cheminer avec lui, en priant chaque matin, en lisant la Bible et en lui demandant qu’il me conduise dans ma journée.

Quelques semaines plus tard, j’ai rencontré d’autres jeunes qui priaient en-semble et échangeaient sur la foi chaque semaine, à la crypte du Sacré-Cœur. Cette petite communauté m’a énormément apporté. Elle m’a aidé à grandir dans la foi et à me mettre au service. C’est là que j’ai découvert que je pouvais aider les autres à prier et à découvrir Dieu en animant les chants. Je n’ai plus cessé de le faire depuis.

En fondant le groupe P.U.S.H. en 2002, je ne pensais pas en faire mon métier. J’avais fait quatre ans d’études de philosophie et de théologie, puis un diplôme de la HES en animation socioculturelle, mais les demandes de concerts ne faisaient qu’augmenter. J’ai donc créé mon entreprise – Argos Production – pour répondre à ces appels, ce qui m’a amené à faire entre 80 à 90 concerts ou animations par an.

Il y a quelques années, à la recherche d’un bureau, je rejoignis la cure de Carouge où je fus accueilli par l’abbé Alexis. Avec le temps, je me suis impliqué dans la pastorale de la paroisse, mais voyant bien la limite de mes disponibilités en tant que bénévole, et encouragé par le Conseil pastoral de l’UP, j’ai accepté d’être engagé par l’ECR pour un poste à 60% au service de nos paroisses. Je m’investirai prioritairement dans différents projets destinés aux jeunes et aux familles. Mon vœu est que chaque paroissien trouve sa place dans la communauté, mais aussi que de nouvelles personnes puissent venir s’y ressourcer et rencontrer le Christ.

C’est avec une immense joie que je rejoins l’équipe pastorale pour cette belle mission, fort de cette parole de l’apôtre saint Paul aux Romains (5,5) dont je fais ma devise : « L’espérance ne déçoit pas ! »

J’espère pouvoir rencontrer chacun de vous durant l’année pour mieux vous connaître.

Fabrice Kaspar

02 I Edito > L’espérance ne déçoit pas ! (Rm 5,5)

03 I Vie des paroisses > A l’écoute du pape François et du cardinal Cottier

04 I Vie des paroisses > Confirmation

I-VIII I Cahier de Paroisses Vivantes I Connaissez-vous… II Qui fait quoi Gazouillis universels Top 5 III Jeunes engagé Vos gestes IV-V Eclairage VI Parole vivante 100% famille VII Traces d’histoire VIII Cette année-là

05-06 I Vie de l’Eglise à Genève

07 I Agenda

08 I Pratique Le mot de l’évêque auxiliaire Horaire des messes

Editeur : Saint-Augustin SA, 1890 Saint-Maurice

Directrice générale :Dominique-Anne Puenzieux

Rédaction en chef : Dominique-Anne Puenzieux

Secrétariat :Tél. 024 486 05 25 – Fax 024 486 05 36bpf@staugustin.ch

Maquette :Saint-Augustin SA

Rédaction locale :Jean-Daniel Farine (rédacteur resp.) Alexis Morard (modérateur)Courriel : journal@upcaj.ch

Prochain numéro :Chrétiens écolos

Couverture : Photo Brigitte Maline

Abonnement : Abo annuel : Fr. 35.— / soutien : Fr. 50.— Renseignements auprès du Secrétariat(voir en page 8)

Par Fabrice Kaspar

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03PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION I SEPTEMBRE 2014

VIE DES PAROISSES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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A l’écoute du pape François et du cardinal Cottier

Sur la Place Saint-Pierre le pape François va vers les gens, il leur fait un sourire. Tout le monde peut le voir grâce aux très grands écrans disposés de part et d’autre de la place. L’au-dience générale se passe à l’extérieur. Ce mercredi 4 juin François rappelle que la piété est un don de l’Esprit Saint qui nous faire grandir et nous fait vivre comme des enfants de Dieu, et nous aide à offrir cet amour aux autres et à les reconnaître comme frères. Cinquante mille personnes avec les pèlerins de nos quatre paroisses rem-plissent la place et écoutent le Pape. Toutes ces semaines François parlent de l’Esprit Saint. Il souligne que la piété nous rend doux avec les autres, capables de se réjouir avec celui qui est dans la joie, de consoler celui qui est dans l’affliction. La piété ne doit pas être confondue avec la bigoterie.

Un autre grand moment fut dans l’après-midi de la même journée la ren-contre et la messe avec le cardinal Cot-tier, qui a montré sa jeunesse d’esprit et sa lucidité sur l’avenir de l’Eglise. Il a impressionné les participants au voyage, célébrant l’eucharistie debout et marchant gentiment. Proche des derniers papes il rappelle que cha-cun est venu à son moment : François souhaite revenir au message central et à une Eglise plus proche. L’exhorta-tion du pape La Joie de l’Evangile, que le cardinal a lue attentivement, est pour lui symptomatique : François développe ce qu’il a vécu à Buenos Aires, en le transposant dans l’Eglise universelle.

Le pèlerinage à Rome avait com-mencé l’après-midi du premier jour par une messe dans la catacombe la plus importante, celle de Saint-Ca-lixte. C’est dans les catacombes que les chrétiens de la capitale de l’empire enterraient leurs morts. Celle de Saint-Calixte, du nom d’un diacre, a été créée au milieu du IIe siècle. Elle est extrême-ment étendue, plus de 20 kilomètres de galeries. Toutefois seule une partie est ouverte à la visite. On est tout de suite dans la communauté de ceux qui nous ont précédés dans la foi, indique l’abbé Claude.

Texte : Jean-Daniel FarinePhotos : Alexis Morard

Faire du bienme fait du bien

Chaque jeudi Mariuccia va à la Maison de Vessy, où elle

rend visite à un résident. Celui-ci est content de rencontrer réguliè-rement la même personne, qui ne vient que pour lui, pour parler avec lui, écouter de la musique, boire un verre. Mariuccia fait cela comme bénévole à l’aumônerie de l’institu-tion. Pour le résident c’est un point de repère parmi les nombreuses personnes qui s’occupent de lui tout au long de la semaine.

Faire du bien me fait du bien, remarque-t-elle. Ecouter, et toujours voir le positif, ne pas se laisser enva-hir.

Mariuccia est née en Italie du nord, en Lombardie. Elle a surtout vécu à quelques kilomètres de Lugano, au-dessus du lac, dans sa partie italienne. Après un appren-tissage de coiffeuse à Lugano, elle part apprendre l’allemand dans le canton de Saint-Gall. En visite à Ge-nève, grâce à une copine, elle se fait engager comme coiffeuse. Son rêve pourtant est d’être infirmière. En Italie l’école d’infirmières, à cause de l’internat, est trop chère pour les parents. C’est finalement au Bon Secours à Genève qu’elle deviendra infirmière assistante.

Habitant aux Acacias, à la rue des Allobroges, elle devient caté-chiste et lectrice à Sainte-Claire. Elle reste fidèle à cette paroisse, tout en habitant avec Frédy son mari, maintenant à Onex. Elle apprécie de participer à un groupe de lecture de l’Evangile.

Jean-Daniel Farine

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VIE DES PAROISSES

PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION I SEPTEMBRE 201404

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Confirmation

Mara Belmonte, Christian Bikoy, Killian Biston, Adriana Borlat, Laura Coluccia, Samuel Cottier-Angeli, Roberto Da Costa Jorge, Eglantine Deluz, Luana Ebrahim Malek, Marion Grandjean, Irena Kabashi, Vanessa Mannisi, Martina et Tom Nrejaj, Kevin Uldry.

Mgr Charles Morerod était à Sainte-Croix, à Carouge, le dimanche 15 juin pour confirmer des jeunes de nos paroisses. Notre évêque avait dialogué auparavant avec les confirmands sur la base de la lettre que chacun lui avait envoyée.

Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes

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Prochaine parution : oct. 2014 Délai de remise des textes : 2 sept. 2014Vos informations et nouvelles à envoyer à :pascal.gondrand@ cath-ge.ch ou : ECG / Vicariat épiscopal, Vie de l’Eglise à GE, rue des Granges 13, 1204 Genève

Expériences mystiques en marge du christianisme

Elles ont disparu la même année, en 1943. Simone Weil, à 34 ans, au sanatorium d'Ashford, en Grande-Bretagne. Etty Hillesum, à 29 ans, à Auschwitz. Toutes deux, d'origine juive, ont vécu des expériences mystiques en marge du christianisme. Notre Alma Mater leur a consacré un colloque, en mai dernier, qui a brillamment mis en évidence la « radicalité novatrice » qui les caractérise. D'éminent-e-s experts ont fait part de leur point de vue sur ce sujet et c'est en toute modestie, bien conscients d'avoir pris le « raccourci » comme modus operandi, que nous vous présentons les plus significatifs à nos yeux.

« Je reste aux côtés de toutes les choses qui ne peuvent pas entrer dans l'Eglise » – Mystique et univer-salité chez Simone WeilJoël Janiaud, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de philosophie ainsi que docteur en philosophie, enseignant à l'IUFM de l'académie de Lyon, a d'emblée posé la question : « Simone Weil est-elle chrétienne ? Oui et non, oui mais de façon singulière. La mystique l'a rapprochée du chris-tianisme tout en la tenant à distance des institutions religieuses. Elle a fait l'expérience d'une présence du Christ par un penchant naturel pour le chris-tianisme, mais de manière intériori-sée, en marge des institutions. » Elle a pourtant été proche du catholicisme, ceci dans une relation complexe et plutôt critique. Simone Weil consi-dère en effet que l'Eglise a commis trop d'erreurs dans son cheminement, qu'elle a porté « trop de mauvais fruits » ; elle souligne surtout « sa col-lusion avec les pouvoirs ». Pour elle, « le vice fondamental de l'Eglise est d'avoir été l'héritière de deux phéno-mènes qu'elle honnit : le nationalisme juif et l'impérialisme romain ». Joël Janiaud convient que Simone Weil ne fait pas dans la nuance ! L'Eglise est un « empire de la force alors que le Christ, lui, rompt avec le règne de la force ». Cependant elle juge que « l'Eglise mérite une attention respec-tueuse » et lui reconnaît « une forme de pureté », notamment en matière de « conservation des sacrements ». Il y aurait donc, selon Joël Janiaud, « deux religions : celle des mystiques

et celle des autres », les mystiques étant pour leur part « en contact direct avec l'absolu ». « Les mystiques, dit-il, sont dans l'Eglise mais ils en rejettent le culte du chef, l'exaltation collective. » Il souligne par ailleurs « la transculturalité de l'expérience mys-tique, comme une fenêtre ouverte sur l'universalité. Simone Weil porte attention à ce qui est rejeté par l'Eglise mais elle reste respectueuse de l'institution car celle-ci a un rôle à jouer : éduquer, par l'attention ».

Présence de Dieu et « décréation » chez Simone Weil : une négation de la personne ?Pour Guyslain Waterlot, professeur de philosophie et d'éthique à l'Uni-versité de Genève, la toile de fond de la « décréation », c'est « la plongée vers le néant. La " décréation " serait l'aurore d'une personnalité déiforme que Dieu, comme un mendiant, vient nous prier de laisser émerger en nous. Dieu attend de nous la " décréation " qui est un accomplissement de soi, un anéantissement qui conduit à la plénitude qui vient d'ailleurs ». Et cela passe par « le consentement au malheur, au renoncement au moi, à un arrachement ». Ainsi, c'est par « la disparition de soi dans une démarche destructrice que se révélera notre personnalité nouvelle et véritable, quoique impossible ». Et de rappeler l'attrait funeste de Simone Weil pour le malheur. Accepter de tout perdre – santé, rang social ou toute autre dignité –, vivre l'épreuve du malheur, « c'est accepter de ne pas chercher Dieu mais de lui ouvrir lorsqu'il frappe

à la porte ». Guyslain Waterlot dit que « cette mystique est d'une âpreté effrayante » !Pour Simone, « il ne faut donc pas rejeter le malheur qui peut surgir n'importe quand. Il est la manifes-tation de Dieu la plus certaine. Et si l'on peut penser ensemble l'amour de Dieu et le malheur des hommes, c'est parce que Dieu a consenti à être pré-sent par le Christ au cœur du malheur, même si c'est à notre insu ».

Retrait de Dieu et amour de Dieu chez Simone Weil et Etty HillesumEmmanuel Gabellieri, agrégé de phi-losophie, professeur à l'Université catholique de Lyon, décrit pour sa part Simone Weil et Etty Hillesum comme deux « penseuses de l'espé-rance ». Il relève nombre de conver-gences entre les deux mystiques, qui toutes deux au long de leur mille pages d'écrits respectives et durant le même laps de temps – trois ans environ, ceci dans un contexte de tra-gédie – « ont été au cœur du Christ et en marge des Eglises. Deux certitudes les ont animées : celles du retrait de Dieu hors du monde pour laisser à l'homme la possibilité de mettre Dieu dans le monde et celle que Dieu n'est pas toute-puissance mais amour et don de sa vie et rien d'autre. La ques-tion n'est pas de savoir si Dieu existe ou non mais qui est Dieu, comment il agit et comment on doit agir pour être ses enfants. Elles substituent à un concept de toute-puissance de Dieu celui de l'amour surnaturel. La plénitude originelle de Dieu est proclamée mais son absence dans la

Etty Hillesum : « Dieu est enterré. Il faut le déterrer »De Etty Hillesum, Benoît XVI a dit lors de l'audience générale du mercredi des Cendres, le 13 février 2013 : « On trouve des exemples et des encouragements dans les grandes conversions comme celle de saint Paul sur le chemin de Damas, ou de saint Augustin, mais même à notre époque d’éclipse du sens du sacré, la grâce de Dieu est à l’œuvre et accomplit des merveilles dans la vie d’un grand nombre de personnes. Le Seigneur ne se lasse pas de frapper à la porte de l’homme dans des milieux sociaux et culturels qui semblent engloutis par la sécularisation […]. Je pense […] à la figure d’Etty Hillesum, une jeune Hollandaise d’origine juive qui mourra à Auschwitz. Initialement éloignée de Dieu, elle le découvre en regardant en profondeur à l’intérieur d’elle-même et elle écrit : " Un puits très profond est en moi. Et Dieu est dans ce puits. Parfois, j’arrive à le rejoindre, le plus souvent la pierre et le sable le recouvrent : alors Dieu est enterré. Il faut à nouveau le déterrer " (Journal, 97). Dans sa vie dispersée et inquiète, elle retrouve Dieu au beau milieu de la grande tragédie du XXe siècle, la Shoah. Cette jeune fille fragile et insatisfaite, transfigurée par la foi, se transforme en une femme pleine d’amour et de paix inté-rieure, capable d’affirmer : " Je vis constamment en intimité avec Dieu ».

➞ Suite page 6

Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes

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Quelques événements en septembre16 septembre, 12h15-13h45 : « A table ! Atelier de la famille » sur le thème de l'accueil des divorcés remariés, St-Pie X, Châtelaine.

16 septembre, 14h30-16h : « L'accompagnant devant la dignité du souffrant : enjeux spirituels et théologiques », François Rouiller, théologien et aumônier au CHUV, à la salle Opéra des HUG.

20 septembre : Journée de la Diaconie avec le professeur de théologie Thierry Collaud, Espace Montbrillant, 14 rue Baulacre, Genève.

Message du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, à la paroisseSaint-Joseph : bénédiction du pape FrançoisA l’occasion de l’inauguration des vitraux, pour le 150e anniversaire de la Paroisse Saint-Joseph de Genève, Sa Sainteté le pape François se joint volontiers à la prière et à l’action de grâce des pasteurs du diocèse, des prêtres et des fidèles de la paroisse, des personnalités et de toutes les personnes présentes, remerciant particulièrement l’artiste et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ces magnifiques vitraux (Jean-Michel Bouchardy et le maître-verrier Michel Eltschinger). Ils sont l’expression vive de la foi vécue et célébrée en communauté en ces lieux depuis 150 ans ! Le Saint-Père encourage chacun, notamment les fidèles de cette paroisse, unis à leurs pasteurs, à vivre une communion profonde entre eux, à rester fermes dans la foi et ardents dans la charité, en se nourrissant de la Parole de Dieu et des sacrements. Les confiant tous à l’intercession de saint Joseph, patron de la paroisse, et à la maternelle protection de la Vierge Marie, le Pape leur adresse de grand cœur la bénédiction apostolique, qu’il étend à tout le diocèse.

création et face au mal doit être relevée ». Selon Emmanuel Gabellieri, Etty Hillesum accepte « l'idée d'une impuissance de Dieu à nous aider – le retrait – pour nous laisser libre de découvrir le don de la vie qu'Il fait à tout homme ». Etty écrit : « Je vais T'aider à ne pas T'éteindre en moi " car elle consi-dère que " l'incapacité de Dieu de remplir de sa présence directe et totale le monde" devrait être compensée par le fait que nous acceptions de laisser une liberté au monde et d'agir sans que tout vienne de Dieu ». En somme, « c'est à nous d'aider Dieu ». Pour Simone Weil et Etty Hillesum, « la présence de Dieu est silencieuse ». Pour Etty « la vita è bella », comme dans le film de Roberto Benigni, et « le monde est beau » : alors elle s'agenouille. Par ailleurs, Simone et Etty ont la même compassion agissante pour autrui, « fondée sur un même concept initial d'attention, de grâce et de travail ». Elles ressentent chacune « une extrême néces-sité d'être dans le monde, sur le théâtre des opérations, pour ensuite pouvoir raconter et éventuellement contribuer à construire la civilisation à venir ». Enfin, par la prière, « elles veulent donner abri à Dieu », ce qu'on peut interpréter comme le thème d'une nouvelle naissance en Dieu.

« Je vais t'aider, mon Dieu, à ne pas t'éteindre en moi. » Faiblesse de Dieu et responsabilité humaine chez Etty Hillesum« Je vais t'aider, mon Dieu, à ne pas t'éteindre en moi. » Cette prière d'Etty, qui figure dans les pages de son Journal de 1942, a été pré-cédemment citée par Emmanuel Gabellieri. Sarah Nicolet, docteur en sciences poli-tiques et candidate à un master de théo-logie à l'Université de Genève, la reprend également. Pour elle, « Etty à la conviction que la Shoah est en train de s'accomplir. Elle

ne se révolte pas, elle n'est pas en colère contre Dieu, elle affirme sa reconnaissance pour la vie et accepte ce qui arrive. Dieu ne peut rien y changer. Dieu est passif et il appartient à l'être humain de lui faire de la place, c'est ainsi qu'Il se laissera décou-vrir et c'est alors qu'Etty s'agenouille pour dialoguer avec Dieu. Elle est en écoute pro-fonde et parce qu'elle est reconnaissante que Dieu soit en elle, elle entend s'enga-ger activement dans le monde et être pré-sente pour les autres. Dieu est impuissant à intervenir dans le monde, seuls les êtres humains peuvent le faire. Il faut donc aider Dieu mais également s'aider soi-même pour aller à la paix ». Sarah Nicolet conclut en posant la question : « Dieu est-il une altérité ou est-il en nous ? S'il n'est ni puissant, ni extérieur à nous, est-il Dieu ? » Questions sans réponses. Etty, pour sa part, « a pris la responsabilité de donner une place à Dieu ».

Radicalité novatrice de Simone Weil et d'Etty HillesumPour Robert Chenavier, professeur agrégé de philosophie et, entre autres, président de l'Association pour l'étude de la pensée de Simone Weil, ces deux femmes ont vécu « le même problème : comment être au cœur du malheur et de la douleur tout en continuant à aimer ? ». Etty Hillesum y est parvenue en atteignant à la paix intérieure et en surmontant « les déchirures » qu'elle a eu à affronter. Simone Weil, pour sa part, tout en reconnaissant « l'amour suprême de Dieu » qu'elle dit par ailleurs ne pas comprendre, a vécu les déchirements dans son cœur et dans son intelligence car son rapport à l'extériorité a été différent de celui d'Etty Hillesum. Cette dernière accepte et sup-porte l'inéluctable, ce qui pour elle est « une forme de construction intime du monde »

(Rilke). « Elle veut résoudre les contradic-tions du monde, activement, dans sa petite tête ». Tandis que pour Simone Weil, « sa manière de s'exposer au danger ne se fait jamais en dehors des circonstances ». Au contraire d'Etty Hillesum qui considère que « les circonstances ne jouent jamais un rôle déterminant ». Pourtant Robert Chenavier affirme que toutes deux « ne souffrent pas comme tout le monde », relevant au pas-sage « qu'il y a un mystère de la souffrance chez Etty Hillesum et un rapport au réel qu'elle réussit à sublimer intérieurement ».

Claude Droz, professeur de philosophie, pour sa part, a rappelé ce que lui avait dit Jeanne Hersch dans les années 1959 / 1960 alors qu'il était encore étudiant : « Simone Weil a senti la main du Christ sur son épaule. Pas moi. » Simone Weil et, plus tardivement, Etty Hillesum l'ont presque quotidienne-ment accompagnée dans sa recherche du sens. « On peut tout perdre mais pas le sens. » Et il a rappelé l'importance de la prière pour Simone Weil. Dans le Notre Père, le « Délivre-nous du mal » c'est « délivre-nous du manque de conscience ».

Quant à Maria Villela-Petit, chercheuse émé-rite au CNRS, elle a jugé « un peu arbitraire d'affirmer que Simone Weil était demeurée en marge du christianisme encore qu'elle était restée au seuil de l'Eglise ». Pour elle, Simone Weil a pleinement « assumé son christianisme ». « Pour Etty Hillesum, l'ap-proche a été tout autre: elle s'est sentie cheminer avec Dieu. » Mais ni l'une ni l'autre n'ont cherché Dieu au travers d'études ou par des efforts de volonté de croire. C'est le travail en usine qui a mené Simone Weil au Christ. Pour Etty Hillesum, c'est l'amour d'un homme, Julius Spier, dont elle a dit : « c'est l'accoucheur de mon âme ».

07PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION I SEPTEMBRE 2014

AGENDA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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■ Pique-nique paroissial et messe aux Allinges

Dimanche 7 septembre, tous les paroissiens de l’unité pastorale sont conviés à un pique-nique à la Colonie du Sacré-Cœur aux Allinges (route de Noyer 446 (F) 74200 Allinges) dès 11h30 avec possibilité de grillades. A 15h30 une messe sera célébrée au Château des Allinges, en honneur de saint François de Sales. Pour tout renseigne-ment ou covoiturage, contacter Mme Martine Fleury (022 310 97 06).

■ Messe hebdomadaire en semaine au Sacré-Cœur

A partir du 5 septembre 2014, une messe sera célébrée tous les vendredis à 12h15 à l’oratoire situé à l’entrée de l’église du Sacré-Cœur. Le premier vendredi du mois, la messe sera suivie (dès 12h45) d’un repas improvisé dans les alentours à l’intention des personnes qui travaillent dans le quartier.

■ Neuvaine eucharistique au Sacré-Cœur

Les 9 vendredis d’adoration reprennent le 1er vendredi du mois d’octobre 2014 jusqu’à juin 2015 :

8h-18h Adoration silencieuse (confessions entre 8h-9h)

12h15 Messe à l’intention des personnes qui travaillent dans le quartier, suivie d’un repas partage improvisé dans un restaurant des environs

18h Neuvaine en lien avec Paray-le-Monial (+ confessions)

19h Messe votive concélébrée (français / espagnol) Fin de la journée eucharistique à 20h.

■ Père Matthieu Dauchez à Genève

Jeudi 2 octobre prochain, nous aurons la joie d’accueillir en l’église du Sacré-Cœur le Père Matthieu Dauchez, fondateur de l’Association Anak (www.associationanak.org) qui vient en aide aux enfants pauvres de Manille :

19h Messe concélébrée

19h45 Conférence

■ Fête patronale à Sainte-Croix

Samedi 13 septembre :

18h15, messe solennelle.

19h, apéritif au Centre Sainte-Croixavec partie officielle et présentation

des différents projets paroissiaux 2014-2015.

Dimanche 14 septembre :

11h, messe solennelle.

17h, concert de M. Quentin Kozuchowski, organiste titulaire.

■ Messe des famillesde la rentrée

et accueil de M. Fabrice Kaspar,assistant pastoral au service de notre UP.

Dimanche 21 septembre à 11hen l’église Sainte-Croix

Les inscriptions au caté sont ouvertesauprès du secrétariat de l’unité pastorale

(info@upcaj.ch). Les enfants et famillesdéjà inscrites recevront un courrier

durant la première semaine de septembre.

■ Fête patronale à Sainte-Claire

Messe d’action de grâce à l’occasion du départ en retraite de l’abbé André Kolly

Dimanche 5 octobre 2014 à 9h30 en l’église Sainte-Claire (Acacias).

Un apéritif dînatoire réunira ensuite tous les amis de l’abbé André et les paroissiens de l’unité pastorale. Pour des raisons d’intendance, merci de bien vouloir vous inscrire jusqu’au 21 septembre auprès du secrétariat de l’unité pastorale (022 342 27 68 – info@upcaj.ch) ou de M. Nello Cicetti (079 626 77 48 - nello.cicetti@gmail.com).

Secrétariat de l’Unité pastoraleRue du Collège 22 – CP 1632

1227 Carouge GE

M. Pierre-Alain Terrier, secrétaire

Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 13h; le mardi également de 14h à 17h

Tél. 022 342 27 68Courriel : info@upcaj.ch

Equipe pastorale (membres)Abbé Alexis Morard, curé modérateurAbbé Claude Pauli, curé in solidumAbbé Jacques Contraire, prêtre auxiliaireM. Fabrice Kaspar, assistant pastoral

Conseil pastoral (coprésidence)Mme Martine FleuryMme Anne-Marie Hidber

Conseil de gestion (présidence)M. Bruno Fries

Merci d’avance pour votre soutien :

Compte postal 12-624163-3IBAN CH 02 0900 0000 1262 4163 3Pour le renouvellement de l’abonnement à votre journal, vous recevrez une facture

au début du mois de juin 2014.

Lieux de culte et paroisses :

Sainte-Croix - Carouge (1227)Eglise : place du MarchéCentre paroissial : rue J.-Dalphin 32 ACure : rue du Collège 22Prêtre résident : abbé Alexis MorardConseil de paroisse : Jean-Paul Santoni

Sainte-Claire – Les Acacias (1227)Eglise, chapelle et cure : rue Grand-Bureau 15Prêtres résidents : abbés André Kolly et Jacques ContraireConseil de paroisse : M. Nello Cicetti

Sainte Clotilde – Genève (1205)Eglise et salles : av. Sainte-Clotilde 14 bisConseil de paroisse : Mme Sandra Golay

Sacré Cœur – Genève (1204)Eglise et salles : rue Général Dufour 18Conseil de paroisse : M. Philippe Fleury

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PRATIQUE LE MOT DE L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE

AlPNous voici réunis, 17 personnes

autour d’une grande table, jeunes et adultes. Comme de coutume, je les rencontre avant la confirmation. Ils arrivent en fin de préparation. Chacun, chacune m’a écrit une lettre dans laquelle il demande le sacre-ment et où il fait part de son désir, de sa motivation et souvent de sa joie de recevoir le Saint-Esprit en plénitude.

Parmi eux, un petit bonhomme manifestement ori-ginaire d’Amérique latine. Après avoir brièvement com- menté leurs lettres, à mon tour je dis ma joie de leur donner les grâces de ce sacrement, prises sur la richesse de l’Eglise et non sur la mienne (ce serait assez maigre). La conversation s’engage, d’abord sur les parrains et marraines.

Pourquoi avez-vous choisi un tel, une telle ? Et mon petit bonhomme de répondre : « Je l’ai choisi parce qu’il m’a tendu la main et je veux tendre la main à d’autres. » Je n’ai jamais entendu de « définition » aussi belle du par-rain. La foi n’est pas affaire privée, elle s’inscrit dans notre vie et dans la société. On avance en s’épaulant les uns les autres.

Nous échangeons ensuite sur la prière : notre diffi-culté, notre stress qui nous décentre, nos occupations galopantes, notre dispersion. Et il intervient à nouveau : « J’ai imaginé très fort dans ma tête que Dieu m’aidait et il était là. » Mais oui, prier, c’est tout simplement prêter attention à l’Esprit qui crie Abba en nous.

En quittant la réunion, je me disais que je venais de recevoir un magnifique enseignement. On n’apprend pas Dieu seulement dans les bouquins, mais il parle au cœur et j’étais heureux d’avoir découvert que l’Esprit Saint était à l’œuvre. J’en avais en quelque sorte la preuve.

+ Pierre Farine

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Horaire régulier des messes - septembre 2014. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche

Sainte-Croix 8h30 8h30 11h30 11h messe du marché (suivie du café) messe du marché messe dominicale

18h15 messe dominicale

Providence 19h 19h avec la Cté italienne avec la Cté italienne

Sainte-Claire 18h30 9h 18h30 9h30 à la chapelle à la chapelle à la chapelle messe dominicale suivie du café (suivie du café)

Sainte-Clotilde 9h 17h à la chapelle messe dominicale (suivie du café le 1er jeudi du mois) Sacré-Cœur 12h15 11h15 à la chapelle messe dominicale