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e d i t o r i a le d i t o r i a l
La Réunion agricole juin 2013 - 3
éditoédito
La campagne sucrière s’annonce très incertaine pour
les planteurs. Dans le Nord, la pluviométrie a été cor-
recte lors de l’intercampagne, mais il n’en va pas de
même dans l’Ouest et le Sud, ainsi que dans l’Est.
De la Possession aux Avirons, la situation est franche-
ment critique. Les pluies qu’aurait pu apporter le pas-
sage des cyclones en début d’année n’ont pas été très
significatives et les pertes risquent d’être consé-
quentes pour les planteurs. Une situation qui ne
concerne pas seulement la culture de la canne mais
bien toutes les autres filières de la zone.
A ce phénomène de sécheresse qui se répète, est
venu se greffer une recrudescence de vers blancs dans
les parcelles, notamment dans le secteur du Sud-
Ouest. Les larves de hanneton recommencent à pul-
luler à cause de la sécheresse. On en retrouve même
dans les cultures de fraises ! Ce qui ne s’était pas pro-
duit depuis fort longtemps.
Le problème est donc très sérieux et la mise en place
d’un plan d’éradication départemental doit se faire
sans traîner. Si l’irrigation était présente de façon plus
étendue, nous pourrions au moins limiter les dégâts.
Là, les pertes attendues sont de l’ordre de 20 % en
zone irriguées. Elles s’élèveront à 50 % pour les
champs non irrigués.
Pour les agriculteurs, l’eau c’est « l’or blanc » indis-
pensable à de bonnes conditions de travail. Les péri-
mètres qui ne sont pas encore irrigués doivent l’être
au plus vite pour achever enfin le chantier du bascu-
lement des eaux qui doit irriguer 7 150 hectares de
terres agricoles, dans l’Ouest, jusqu’à 800 m d’altitu-
de. Il reste encore les antennes 2, 5 et 7 à réaliser…
dans les meilleurs délais car les planteurs souffrent
pendant ce temps.
Il faut vite trouver des solutions à tous ces freins qui
ralentissent la consolidation de la filière canne. Les
planteurs travaillent d’arrache pied pour obtenir une
meilleure productivité, comme c’est le cas à Saint-
Joseph, entre autre, en plantant de nouvelles variétés
et en innovant dans leur itinéraire technique. Il ne faut
pas que ces efforts soient réduits à néant par des
paramètres climatiques ou financiers.
Pour cette campagne 2013, j’invite les collègues et
transporteurs à une grande vigilance sur les règles de
sécurité routière. Dans le secteur de Sainte-Marie, cela
risque d’être compliqué avec des passages en centre-
ville et sur le front de mer. Pour prévenir tout risque de
problème grave, voire obtenir des dérogations pour cir-
culer sur la 4 voies, nous avons rencontré la sous pré-
fète déléguée à la sécurité routière et demandons un
peu de souplesse de la part des forces de l’ordre pour
éviter toute crispation de part et d’autre.
Jean-Bernard GONTHIER
Président de la Chambre d’Agriculture
SS o m m a i r eo m m a i r e
4 - La Réunion agricole juin 2013
aCtuaLIteSSurproduction de tomates
page 5
Grève : les éleveurs jettent leur laitpage 5
10e Forum à l’installationpage 6
Carrefours de l’emploipage 6
Canne a SuCreLe ver blanc fait des dégâts
page 7
Sécheresse dans l’Ouestpage 7
Pour une richesse « plancher »page 7
Des planteurs heureux à Saint-Josephpages 8 et 9
eLevageContrôles sur la PMTVA
pages 10 – 11
Bouclage électroniquepage 11
anIMatIonLa foire de Bras Panon
pages 12 – 13
Une journée « canne » bien rempliepages 14 – 15
Des éleveurs récompenséspages 16 – 17
Le marché de l’agroéquipementpage 18
du CHaMP a L’aSSIette…Le chouchou
page 20
PetIteS annonCeS Terrains, matériels…
page 22
KOZMENDan zef poul,i sorte pa i kanar
Sur votre agenda…
• Salon international de l’Agriculture du 22 février au 2 mars 2014, à Paris
a c t u a l i t éa c t u a l i t é
La Réunion agricole juin 2013 - 5
Dans un conflit qui ne les concernaitpas au départ, les éleveurs laitiers sesont retrouvés principales victimes.10 jours de grève. Des camions decollecte qui ne peuvent pas accéder àl’unité de transformation de Saint-Pierre. Du lait tiré - « car une vachen’est pas une machine : on ne peutpas l’arrêter » - mais pas livré, doncjeté (300 000 litres). Un énorme gas-pillage ! Qu’en penser alors que deplus en plus de gens peinent à senourrir ? Et les éleveurs privés derevenus. 7 000 euros environ pourceux qui possèdent une quarantainede vaches. Plus pour d’autres… Desaides européennes remises en causefaute de livraison de lait… Qui vamaintenant aider les éleveurs à nour-rir leurs familles ? Une indemnisationrapide est espérée. Un soutien despouvoirs publics aussi. Une filière ànouveau fragilisée. Les périodes de
SURPRODUCTION DE LEGUMES
Des prix de vente inférieurs au coût de productionAprès une période de pénurie dueaux cyclones, les producteurs detomates ont connu une situation desurproduction, à tel point que la cais-se de 25 kg était vendue, fin mai –début juin, 5 à 7 kg, au marché degros. Soit 3 fois sous le niveau habi-tuel et de toute façon en dessous ducoût de production. Nombre deplanteurs, comme Jannick Pothin, quiexploite à Pont d’Yves (Tampon), ontpréféré ne plus récolter. A quoi bonde travailler à perte ! « Après les cyclones, tout le monde areplanté et les récoltes sont arrivéesau même moment, d’où cette sur-production », indique Jannick Pothin.« Et cela concerne d’autres légumes,comme l’aubergine et leconcombre».Pour éviter ce genre de situation,Jean-Yves Minatchy préconise « lamise en place d’unités de transforma-tion et la taxation des légumes et
GREVE A LA CILAM
Les éleveurs perdent gros !
fruits frais importés » qui entrent enconcurrence avec la production loca-le, en évoquant notamment la carotte
de Chine et d’Australie, l’oignond’Inde ou encore la pomme de terrede Métropole…
sécheresse répétées, les conflitssociaux… Ce sont 90 éleveurs qui seserrent les dents pour relancer etmaintenir leur activité.
En période de surproduction, les producteurs travaillent à perte (photo JS)
Les éleveurs victimes collatérales de ce conflit (photo HC)
a c t u a l i t éa c t u a l i t é
6 - La Réunion agricole juin 2013
Comme les années précédentes, laChambre d’Agriculture a activementparticipé à l’édition 2013 du Car -refour de l’Emploi, organisé à Saint-Paul. Articulé sur trois espaces – laformation-orientation, la créationd’activité et la recherche d’emploi -,le Carrefour de l’Emploi a pour ambi-tion d’offrir une réponse concrèteaux attentes des demandeurs d’em-ploi.« La Chambre d’Agriculture estsignataire de la convention pour lapromotion de l’emploi salarié dans lesecteur agricole, avec la Préfecture, lePôle Emploi et l’Agence d’Insertion »,a rappelé Clarel Coindin-Virama, le3e vice président de l’Institution, lorsde l’inauguration du Carrefour.« Dans le contexte de crise que nousconnaissons, l’agriculture reste l’undes rares secteurs d’activité à offrirde réelles possibilités de débouchéset face à la situation alarmante duchômage à la Réunion, il est de notreresponsabilité de mettre en place
FORUM A L’INSTALLATION
Pour faciliter le parcours
De 25 à 30 par an, de 2005 à 2008, lenombre d’installations aidées estpassé à 43 l’année dernière. L’objectifest d’atteindre le nombre de 50 en2014.
Carrefour de l’emploi organisé par lamairie de Saint-Paul ou encore auxCarrefours de l’emploi, plus spécifi-quement agricoles, organisés à Saint-Benoit, Saint-André et Sainte-Rose, aumois de juin, à la veille du démarragede la campagne sucrière.
La Chambre d’Agriculture a organiséle 10e Forum à l’installation, avec leconcours de l’ASP, de la DAAF et del’ensemble des organismes de déve-loppement, de formation et d’ensei-gnement agricoles.En 10 ans, cette manifestation estdevenue incontournable pour lesporteurs de projet en agriculture descentres, instituts et lycées agricolesqui sont à la fin d’un cursus de for-mation professionnelle agricole initia-le ou continue. A cette occasion, lesélèves peuvent, en une seule matinée,préparer leur parcours et s’informersur les démarches administrativesqu’ils auront à effectuer, l’accessibilitéau foncier, le montage financier, lesaides, les aspects techniques de sonprojet d’installation… Ils ont pu éga-lement recueillir de précieux rensei-gnements auprès d’élus profession-nels, en particulier ceux de laChambre d’Agriculture.
Le 10e Forum à l’installation s’est tenu au lycée agricole de Saint-Joseph (photo JS)
CARREFOURS DE L’EMPLOI
La Chambre d’Agriculture partenairetous les leviers possibles pour favori-ser l’emploi et l’insertion sociale, enmilieu agricole ».Dès qu’il s’agit d’emploi, la Chambred’Agriculture répond présent commeau forum de l’emploi organisé aumois d’avril, à Piton Saint-Leu, au
Conseillers “Point Info Installation” et élus de la Chambre d’Agriculture ont répondu aux demandesd’information, lors du Carrefour de l’Emploi, à Saint-Paul (HC)
c a n n ec a n n e aa S u c r eS u c r e
La Réunion agricole juin 2013 - 7
Dans les Hauts de l’Ouest, le sol estsec et la canne est courte. La pério-de de décembre à mai est largementdéficitaire en pluies ; jusqu’à – 30 %en eau. « Sur les zones qui ne sontpas irriguées, nous aurons au mini-mum 50 % de pertes », relève ClarelCoindin-Virama, vice-président de laChambre d’Agriculture et présidentde la commission mixte de Savanna. Au total, 500 planteurs sont concer-nés, depuis la Possession jusqu’aux
Avirons, « car même les parcelles irri-guées accuseront des pertes de 20 %environ ».Face à cette campagne qui s’annoncecatastrophique, les planteurs del’Ouest souhaitent que l’Etat décrètel’état de catastrophe naturelle, sur lesecteur du grand Ouest.Dans l’Est et dans le Sud, les plan-teurs sont aussi très mitigés sur cettecampagne 2013.
CANNE A SUCRE
L’écho des plate-formes
Sécheresse dans l’Ouest
Jean-Yves Minatchy maintient sademande de mise en place d’unerichesse « plancher » de 31 eurospar tonne de cannes non irriguées etde 36 euros par tonne de cannes irri-guées. Cette revendication a étérenouvelée à la suite de la présenta-tion, fin mai, du rapport intitulé« Bilan final expérimentation cou-peuses canne péï », lors d’un comité
paritaire de la canne et du sucre.Pour Jean-Yves Minatchy, « la pré-sentation de ce rapport, à quelquessemaines de la campagne sucrière, nepermet pas d’ouvrir de véritablesnégociations pour résoudre la pro-blématique des coupeuses péï. Cerapport ne prend pas assez encompte les zones difficiles d’accès etles nouvelles variétés de cannes à
Pour une richesse « plancher »
Une recrudescence de vers blancsest constatée dans les parcelles decannes, notamment dans la régionSud-Ouest. « Sur 30 cm2 de terre,on en voit souvent plusieurs quigrouillent et rongent les racines quisont minuscules alors qu’ellesdevraient faire plus d’un mètre ». Lespertes risquent d’être consé-quentes… Dans les Hauts de Saint-Louis, LucBertile estime déjà qu’il va récolterseulement 300 tonnes sur ses 5 ha,au lieu de 500 t habituellement.Quant au produit actuellement pro-posé pour lutter contre le ver blanc,« il est cher et pas efficace », estimeChristophe Grondin, également plan-teur à Saint-Louis. « En plus, il doitêtre conservé au frais et le mettreensuite sur une terre chaude estnéfaste à la pousse de la canne »,
ajoute le planteur de Saint-Louis. Il ya état d’urgence et les planteurs sou-haitent pouvoir réutiliser le produitqu’ils utilisaient auparavant (dans les
Recrudescence de vers blancs
fort rendement alors qu’il s’agit ducoeur du problème ».Jean-Yves Minatchy demande ainsi lapoursuite de l’étude sur les deuxprochaines campagnes « car il ne fautpas seulement raisonner en termesde sucre mais également en quantitéde biomasse ».
Le ver blanc recommence à faire de sérieux dégâts, notamment dans le Sud-Ouest (photo CG)
années 80) mais aujourd’hui interditpar l’Union européenne, alors qu’ilétait efficace.
c a n n ec a n n e aa S u c r eS u c r e
8 - La Réunion agricole juin 2013
GROUPE PROGRES
Quand baisse des charges et augmentationdes rendements se conjuguent
Le président, Jean-Bernard Gonthier, et le 1er vice-président de la Chambre d’Agriculture, Jean-Bernard Maratchia, sont allés, récemment, se rendre comp-te sur le terrain du travail effectués par les planteurs de Saint-Joseph (photo HC)
ls sont 22. Ils sont heureux car endeux ans ils ont augmenté leur ren-dement de façon significative et
trouvent ainsi une juste récompensedans leur travail.En 2010, Yvrin Rivière, le conseillercanne de la Chambre d’Agriculture quia la charge du secteur de Saint-Josephdécide de constituer un groupe pro-grès, avec des planteurs motivés, pourappliquer de nouvelles méthodes detravail. Les résultats positifs n’ont pastardé…En 2010, la moyenne par exploitationde ces 22 planteurs était de 5,8 ha et473 tonnes récoltées, pour un tonnagetotal de 9 935 tonnes de cannes àsucre.En 2012, la moyenne par exploitation
est passée à 6,7 ha et 648 tonnes decannes récoltées ; et le tonnage totalpour l’ensemble des 22 planteurs estainsi passé à 13 615 tonnes.En deux ans, le gain est ainsi de 3 680tonnes, soit 15 tonnes par hectare, enmoyenne.Le secret de cette belle progression ?Tout d’abord, il s’agit d’un groupe deplanteurs motivés et animés par lamême volonté de progresser. Ces plan-teurs échangent beaucoup entre eux,s’entraident…Mais il y a aussi une explication plustechnique… « En premier lieu, je leur aiproposé de passer d’un itinéraire depost-levée tardif à un itinéraire de pré-levée en utilisant les pailles », indiqueYvrin Rivière. Ou comment diminuer
les charges d’herbicide tout en amélio-rant les rendements… Les résultatssont très positifs.
Premier exemple : sur une exploitationde 2,5 ha, l’agriculteur « consommait »en 2010 15 litres de Roundup, 12 litresde 2-4-d et 4,5 litres de Réglone ; pourun coût total de 300 euros, soit 120euros/ha.
En 2012, le même agriculteur a «consommé » seulement 1,5 kg deSencoral et 4 litres de Camix ; pour uncoût total de 140 euros, soit 56 eurospar hectare.
Résultat : une réduction des chargesherbicides de 53 % ! Et aussi un gain de
En deux ans, des planteurs de Saint-Joseph ont réduit leurs charges « herbicide » de plus de 50 % et améliorer, dans le même temps, leurs rendements de 15 t/ha,
en moyenne. Explications.
I
c a n n ec a n n e aa S u c r eS u c r e
La Réunion agricole juin 2013 - 9
temps puisque le planteur est passé ducontenu de 60 pulvérisateurs/ha à 20pulvérisateurs/ha.
Exemple 2 : sur une exploitation de 8ha, le planteur traitait, en 2010, avec unappareil à dos avec buse à turbulenceet utilisait 48 litres de Roundup, 74litres de 2-4-d et 26 litres de Réglone.Coût : 160 euros par hectare.
En 2012, le planteur a changé d’appa-reil pour un pulvérisateur à dos avecbuse miroir et a utilisé 5 kg de Sencoralet 15 litres de Camix, pour un coûttotal de 59 euros par hectare.
Résultat : une réduction des charges «herbicides » de 63 % et là encore ungain de temps conséquent puisque ducontenu de 100 pulvérisateurs par hec-tare, le planteur est passé à 20 pulvéri-sateurs/ha.
Confiance retrouvéeLe désherbage chimique de la cannereste le paramètre technique le plusdifficile à maîtriser, en terme de choixdes herbicides à utiliser, de dosage, depériode d’intervention et d’application.De plus, avec une réglementation surles produits phytosanitaires de plus en
plus stricte, ces dernières années ontété marquées par le retrait de plusieursmolécules d’herbicides et l’apparitionde nouvelles. Ce qui a pu désorienternombre de planteurs. Aussi, afin d’aiderles producteurs dans le choix desbonnes molécules et du dosage, leconseiller canne de la Chambred’Agriculture assure un suivi très prochepour les guider techniquement sur ledésherbage, notamment.Au final, les planteurs du groupe ontretrouvé la confiance dans leur travail,comme Emmanuel Ethève : « Avant,j’étais un peu découragé. J’avais peur dereplanter et mes parcelles végétaientcar je n’arrivais pas à bien maîtriser lesmauvaises herbes. Des herbicidesétaient retirés du marché et je neretrouvais pas la bonne formule.Aujourd’hui, je travaille dans la sérénité,avec envie. J’ai agrandi mon exploitation.J’ai replanté 1,5 ha, cette année ».Même scénario chez Laurent Hoarauqui a replanté avec une nouvelle varié-té, la R582 : « J’ai eu des pics de riches-se à 16 – 17 sur une parcelle coupée àla main ». Mais le planteur de Saint-Joseph apprécie aussi de pouvoiréchanger avec des collègues, confronterses idées et ainsi progresser.
Hervé Cailleaux
Sur cette parcelle d’Emmanuel Ethève, replantée en début d’année, cherchez la mauvaise herbe, troismois après le traitement !... (photo HC)
Itinéraires techniques lors d’une plantation
Itinéraires techniques recommandéspar Yvrin Rivière, lors d’une planta-tion sur le secteur de Saint-Joseph
ITINéRAIRE 1 : « LE MIEUx », RéALISABLE TOUTE L’ANNéE- Un désherbage de pré-levée
(8 jours après plantation)- Un deuxième passage de pré-
levée (6 semaines après)- Un rattrapage de post-levée
(10 semaines)
ITINéRAIRE 2 : RéALISABLE DE SEPTEMBRE à DéCEMBRE- Un désherbage de pré-levée
(8 jours après la plantation- Un rattrapage de post-levée
précoce (2 mois et demi après)
Itinéraires techniques en repousse
Itinéraires techniques recommandésen repousse
ITINéRAIRE 1 : « LE TOP » AVEC 95 % DE RéUSSITE- Lutte contre les mauvaises
herbes en paillant le sol ; nedésherber que les bandes nonpaillée (passages d’engins)
- Deux désherbages de pré-levée(maximum 8 jours après la récol-te et 6 semaines) + un rattrapa-ge en post-levée précoce (3mois après le 1er pré-levée)
ITINéRAIRE 2 : 70 % DE RéUSSITEExigence : rendement supérieur à 80t/ha et cannes âgées de moins de 7ans- Un désherbage de pré-levée
(maximum 8 jours après récolte)- Un rattrapage en post-levée pré-
coce (3 mois après le 1er pré-levée)
ITINéRAIRE 3 : 45 % DE RéUSSITE- Un désherbage post-levée pré-
coce, trois mois après la coupe
e l e v a g ee l e v a g e
10 - La Réunion agricole juin 2013
obtention des primes devaches allaitantes est soumi-se au respect des délais de
notification de sept jours. Jusqu’à lacampagne 2012, le dispositif de gestiondes demandes de PMTVA prévoyait lavérification de la notification d’entréedes bovins présents sur l’exploitationen début de période de détentionobligatoire. Ainsi, les animaux non noti-fiés au début de cette période ou dontle délai de notification dépassait septjours étaient considérés inéligibles.En 2013, une vérification administrati-ve systématique des délais de notifica-tion sera faite pour les mouvementsde bovins ayant lieu sur l’exploitationpendant la période de détention obli-gatoire (six mois après la date dedépôt du dossier). C’est notamment lecas des animaux potentiellement éli-gibles en début de période, sortis etremplacés dans les 20 jours suivant lasortie.
Délai de 7 jours
A titre d’exemple, un bovin sort le 1erjuillet 2013 et est remplacé par unautre bovin le 21 juillet. La notificationde la sortie à la BDNI a lieu le 12 juilletet celle de l’entrée le 24 juillet. Le rem-placement du bovin, potentiellementéligible au premier jour de la périodede détention obligatoire, a bien eu lieudans un délai de 20 jours maximum etla notification de l’entrée à la BDNIdans le délai maximum de 7 jourscalendaires. Toutefois, la notification dela sortie ayant été réalisée au-delà des7 jours calendaires réglementaires, leremplacement de l’animal sorti nepeut pas être pris en compte ; le bovinsorti est donc inéligible à la prime.Cette nouvelle procédure administra-tive de contrôle doit inciter les éle-
Une des conditions d’éligibilité à la Prime au maintien des troupeaux de vaches allaitantes (PMTVA) porte sur l’obligation pour l’éleveur de respecter les règles
d’identification, en particulier la notification à la Base de données nationale informatisée(BDNI) de tous les mouvements de bovins (entrées et sorties) qui ont lieu
sur l’exploitation, et ce dans les délais réglementaires.
PRIME VACHES ALLAITANTES
Vigilance sur les notifications d’animaux
L’
En 2013, une vérification administrative systématique des délais de notification sera faite pour les mouvements de bovins (photo HC)
Il existe différents outils pour faire lesuivi de l’identification de son élevage.
• Format papier : les éleveurs qui uti-lisent ce mode traditionnel de noti-fication ont tendance à regrouperles événements. Mais attention aurisque de dépassement des délaisde notification ! Rappelons quec’est la date de réception du cour-rier à l’organisme identificateur quisert de base au calcul du délai denotification.
• Format électronique : L’EDE de laRéunion propose la mise à disposi-tion de l’outil Boviclic permettant
de notifier par voie électroniquetous les mouvements de l’élevageet ce logiciel peut servir d’outil degestion du troupeau par l’éleveur(gestion du carnet sanitaire, gestiondes différents lots de l’élevage,etc...)
Les éleveurs utilisant un support infor-matique pour notifier les mouvementsd’animaux ont un délai entre l’événe-ment proprement dit et la déclarationà l’EDE bien inférieur à celui pris par leséleveurs notifiant sur support papier. Cemode de notification permet d’être plusréactif et de renseigner la base de don-nées à chaque mouvement.
Comment notifier en toute sérénité ?
veurs, détenteurs de vaches allaitantes,à une grande vigilance sur le respectdes délais de notification s’ils ne veulentpas amputer leur potentiel de primes« vaches allaitantes ».
Contact : Xavier Rérolle, responsable du Pôle EDEMissions réglementaires de la Chambre d’Agriculture. Tél. : 02 62 96 20 50Mail : [email protected]
e l e v a g ee l e v a g e
PETITS RUMINANTS
e ministre de l’Agriculture aaccordé un délai supplémen-taire, pour les petits rumi-
nants (race ovine, race caprine, …) nésavant juillet 2010, pour le passage àune identification électronique (via unepuce dans la boucle auriculaire). Cedélai supplémentaire est de dix huitmois par rapport à celui fixé aupara-vant (juillet 2013), soit jusqu’endécembre 2014. L’obligation d’identifi-cation électronique des petits rumi-nants nés après juillet 2010, qui relèvede la réglementation communautaire,demeure.Ce délai sera utilisé pour procéder audébouclage rebouclage des derniersanimaux nés avant juillet 2010 et tou-jours présents dans les élevages. Cesultimes efforts conjugués au renouvel-lement naturel des animaux dans lescheptels doivent aboutir à la réussitede cette dernière étape de la réformede l’identification ovine. Compte tenu du renouvellementnécessaire du cheptel, le nombre d’ani-maux bouclés selon l’ancienne régle-mentation et qui auraient à êtrerebouclés avec des boucles électro-niques fin 2014 devrait être très limité.
Sous l’impulsion du ministère del’Agriculture, de l’Agroalimentaire et dela Forêt, les acteurs des filières ovineset caprines se sont mobilisés depuis2005 pour la mise en oeuvre de laréforme de la traçabilité des petitsruminants, tout au long des étapesfixées au niveau européen : identifica-tion individuelle progressive (2005),traçabilité et notification par lot desmouvements (2009), identificationélectronique (2010), traçabilité indivi-duelle (2011).
L’objectif de l’introduction de l’identifi-cation électronique est d’améliorer lagestion des crises sanitaires liées auxmaladies animales et la réactivité dusystème d’identification et de traçabili-té, afin de préserver la santé des ani-maux, et de limiter les pertes écono-miques directes et indirectes en cas demaladie animale, et ainsi d’apporterplus de garanties aux consommateurs.
LUn délai supplémentaire pour le rebouclageélectronique
L’identification électronique des animaux nés après juillet 2010 demeure (photo HC)
HortibelHortibel
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a n i m a t i o na n i m a t i o n
12 - La Réunion agricole juin 2013
FOIRE DE BRAS-PANON
L’agriculture dans toute sa diversitéMalgré des conditions climatiques incertaines, la 37e foire agricole de Bras-Panon a
une nouvelle fois attiré la foule. Placée sous le thème « Agriculture, alimentation et environnement », les agriculteurs et l’ensemble des professionnels du secteur agricole
ont présenté la diversité de l’agriculture locale, animé des conférences, proposé des démonstrations et des ateliers.
Sans oublier la ferme avec ses 750 animaux exposés...
Jean-Luc Marx, le préfet, a inauguré cette 37e foire agricole de Bras-Panon, en présence du maire Daniel Gonthier, du président de la Chambre d’Agriculture,du président de la FRCA et de nombreuses personnalités. (photo JS)
Le jury examine avec attention le nectar contenu dans ces petits pots pour désigner le meilleur miel debaies roses. Neuf apiculteurs, adhérents de l’ADA et produisant plus de 100 kg de miel, étaient en lice.Joseph Francomme (Saint-Denis) a remporté la médaille d’or devant François Payet (Le Tampon) etSerge Dijoux (Petite-Ile). (photo JS)
Groupama est très attentif à tout ce qui touche lasécurité routière, et plus particulièrement laconduite des engins agricoles. Chaque année, lacompagnie propose, sur le champ de foire, uneinitiation à la conduite d’un tracteur. (photo HC)
a n i m a t i o na n i m a t i o n
La Réunion agricole juin 2013 - 13
Pas évident de mettre en place une parcelle bio en milieu urbain. Jean-MarcBoussardon et ses amis producteurs bio de l’AVAB ont réussi le pari malgréquelques petites attaques d’insectes parasites vite enrayées. Au final, le jardin biode la foire a attiré beaucoup de monde. Les visiteurs ont pu découvrir les bonsproduits AB (bringelles, salades, brèdes, haricots, tomates, carottes, manioc…) enculture dans le petit potager de 200 m2. « Cette année, nous avons aussi aménagé un espace dédié aux plants », expliqueThierry Hubert. Les visiteurs intéressés ont également pu s’informer, auprès desproducteurs, sur les techniques de production propres à l’agriculture biologiqueet notamment la réalisation d’un bon compost et la technique du lombricom-postage. (photo HC)
Alfred Bergier a officié comme juge pour le concours de cabris « péï » (photo JS)
Lors du Salon international de l’agriculture, ProVanille a obtenu, pour sapremière participation, la médaille de bronze du concours général agricole.Une belle récompense qui a un écho national, voire international, pour lacoopérative de Bras-Panon, ses adhérents - au nombre de 120 - et ses tech-niciens. A noter, qu’en 2013, ProVanille lance sa gamme de vanille bio quivient ainsi renforcer la diversité des produits issus de la production de vanilleBourbon. (photo JS)
Rendez-vous très attendu de la foire : le concours de cabris présentait une petite nouveauté, cette année. Parmi les 200 animaux présentés, la Chambre d’Agricultureet l’ADPECR ont voulu réservé une place particulière aux cabris « péï ». Une première avec des critères d’appréciation qui portaient la pigmentation, les dents etmamelles, les pattes (fines de préférence) et des têtes convexes. C’est Jean-Michel Vinguetama-Périanagom (éleveur à Bras-Panon) qui a remporté le prix, aussi biendans la catégorie des boucs que celle des chèvres.« Ce concours a été organisé pour soutenir la race de cabris « péï », souligne Jean-Philippe Smith, le président de l’ADPECR. « Nous sommes 4 – 5 éleveurs à nous êtrelancés dans ce projet et à constituer un petit cheptel. Commercialement, cela ne rapporte rien mais c’est important pour nous de sauvegarder cette race rustique.Pour ce qui concerne la race Boer, c’est un juge sud-africain, Kobus Lotter, qui officiait. Déjà présent en 2008, il a pu mesurer l’amélioration génétique des cabris éle-vés à la Réunion et prodiguer de nouveaux conseils. C’est Jean-François Fontaine (éleveur à la Plaine des Cafres) qui a remporté le prix du meilleur bouc Boer, tandis que Roberto Bègue (Le Tampon) était primé pour lameilleure chèvre. (photo JS)
a n i m a t i o na n i m a t i o n
14 - La Réunion agricole juin 2013
Les participants duconcours de coupeursde cannes (en couple)ont été récompensésgrâce aux généreuxpartenaires(Groupama, Pro Agri,Royal BourbonIndustries, Gamm Vertde Ravine Creuse, leSyndicat du sucre de laRéunion, le Journal del’ïle, Orange Réunionet la municipalité deBras Panon). (photo JS)
FOIRE DE BRAS PANON
Une journée « canne à sucre » bien remplie
Les hommes en 2011. Les femmes en 2012. Et en couple pour 2013 ! La Chambre d’Agriculture a apporté une petite originalité, cette année, en organisantle traditionnel concours de coupeurs de cannes par couple, chacun assurant 10 minutes de coupe en se relayant. Le concours a été remporté par Micheline Barret et Jean-Marie Mussard, deux sainte-rosiens qui coupent la canne depuis 14 ans sur leur exploitation de13,8 ha. A eux deux, ils ont coupé 445 kg en 20 minutes ! Deuxièmes : les époux Naguin (400 kg). 3es ex-aequo : M. et Mme Gonthier et M. et Mme Refane(avec 380 kg). (photo JS)
La Réunion agricole juin 2013 - 15
a n i m a t i o na n i m a t i o n
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janvier 2009. Lepremier contrôle doit intervenir au plus tard 5 ans après la première mise sur le marché de l’appareil. A ceteffet, la DAAF a agréé un prestataire pour effectuer ces contrôles dans les règles. Le contrôle a pour objec-tif de s’assurer du bon état des matériels. Ils doivent être aptes à un usage conforme aux attentes et cor-rectement entretenus. De nombreux points sont contrôlés : parallélisme des rampes, buses équipées de cla-pets anti gouttes, imprécision, plage de mesure, déformations, lésions aux soudures, etc…Si le contrôle est négatif, un délai de 4 mois est accordé pour faire réparer le matériel et le soumettre à unnouveau contrôle. Un contrôle positif est valable pour une durée de cinq ans. Le contrôle est payant et cedispositif est un des éléments des politiques nationale et européenne de réduction des pollutions par lesproduits phytosanitaires. (photo JS)
Sur une parcelle de cannes, mise à disposition par un agriculteur deBras-Panon, à proximité du champ de foire, de nombreux planteursont pu assister à une démonstration d’une nouvelle coupeuse decannes. Mise au point par M. Ethève, elle possède deux bras : « Ellereproduit comme cela les gestes du coupeur. Le bras gauche prend lacanne et la tient pendant que l’autre bras va couper ».Après 2 annéesde travail, il ne reste que quelques points de détail à peaufiner pourque la machine soit pleinement opérationnelle. Ce qui pourrait être lecas d’ici la fin d’année et l’on pourrait ainsi voir la machine de M.Ethève en action lors de la campagne sucrière 2014.Autre atout decette machine, son poids, qui ne dépasse pas les 5 tonnes, limite le tas-sement du sol (photo JS)
Lors de cette journée « canneà sucre », les conseillers de laChambre d’Agriculture n’ontpas manqué de rappeler auxplanteurs qu’il est indispen-sable de se protéger pourmanier les produits phytosa-nitaires (photo JS)
C16 - La Réunion agricole juin 2013
a n i m a t i o na n i m a t i o n
CONCOURS DEPARTEMENTAL
22 agriculteurs primés
haque année, la foire de Bras-Panonest l’occasion pour le Conseil générald’organiser un concours départemen-tal d’élevage, en partenariat avec laChambre d’Agriculture et la FRCA,afin de valoriser le travail des éleveurset la qualité des produits.Cette manifestation distingue, sur labase de critères techniques de pro-duction, les meilleurs éleveurs locauxde l’année écoulée, dans 8 catégories.Cette année, la collectivité a égale-ment innové en récompensant lesproducteurs de la filière organisée desfruits et légumes. Dans le cadre de ceconcours, une attention spéciale a étéportée aux démarches de qualité(label rouge, agriculture raisonnée etbiologique…) mises en œuvre par lesproducteurs sur leur exploitation, auprofit d’un développement durable.Des prix d’encouragement ont égale-ment été décernés à des jeunes agri-culteurs.
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a n i m a t i o na n i m a t i o n
La Réunion agricole juin 2013 - 17
Les lauréatseLevage
Bovins lait• Meilleure productivité :
Jacky Marc Técher• Meilleure évolution qualité du lait :
Eno Bègue
Bovins viande naisseur• Meilleure productivité :
Michel Marcelin Payet• Meilleure progression sur l’année :
Gilles Patrick Payet
Bovins viande engraisseur• Meilleure productivité taurillons :
Eric Payet • Meilleure productivité génisses :
Jérôme Blard
Porcs• Meilleure productivité :
Marie-Thérèse Dijoux• Meilleure progression sur l’année :
James Hoareau
Caprins• Meilleure productivité :
Emmanuel Prudhomm
Ovins• Meilleure productivité :
Marie-Thérèse Payet
Lapins• Meilleure productivité :
EARL Ferrère
Volailles• Meilleure productivité poulets
blancs : Maxime Richard • Meilleure productivité poulets
jaunes : Stéphane Billy Armouet
FruItS et LéguMeS• Performance de la production :
Alain Bègue (kaki, pêches)• Prix d’encouragement :
Jérôme Prèbe (ananas)• Qualité de la production :
Joël Deveaux (tomates sous abris)• Qualité de la production :
Christian Barret (ananas)• Performance de la production :
Yannis Fontaine (tomates sous serre)
• Performance de la production :Jean-Marie Gigant (fruits de la passion, tomates)
• Meilleure progression : Maurice Técher (ananas, papayes,palmistes, letchis)
• Prix d’encouragement : Jean-Charles De Cambiaire(mangues, fruits de la passion, ana-nas)
• Prix d’encouragement : Olivier Fontaine (ananas, letchis)
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18 - La Réunion agricole juin 2013
FOIRE DE BRAS PANON
Marché stable pour l’agroéquipement
a foire de Bras-Panon est unlieu de rencontre convivialeet d’échanges techniques
entre les agriculteurs et les profession-nels de l’agroéquipement. Mais c’estaussi un rendez-vous commerciale-ment très important pour les conces-sionnaires qui peuvent réaliser, durantla foire, jusqu’à 30 % de leur chiffresd’affaires annuel.
Malgré un contexte difficile, le marchéréunionnais des machines agricolesreste stable. Les machines les plus ven-dues sont les tracteurs et lesremorques, les coupeuses de cannes,les accessoires associés aux tracteurscomme les chargeurs… Mais lagamme s’élargie toujours plus avecd’autres matériels, outillages, pulvérisa-teurs, distributeurs d’engrais…
L’an dernier, près de 160 immatricula-tions ont été enregistrées pour lesseuls tracteurs ; ce qui correspond àun marché de 10 millions d’euros sil’on estime à 65 000 euros le prixmoyen d’un tracteur.
La tendance montre une certainemontée en puissance au niveau des «chevaux » avec l’achat de tracteurs degrosses cylindrées de 100, 120 voire140 cv. L’achat d’un tracteur de moinsde 100 chevaux est devenu très rare.Et cette montée en puissance seretrouve au niveau des remorquesavec des capacités de 12 à 14 tonnes,
au lieu de 5 t, il n’y a pas encore si long-temps.
Les machines, essentiellement fabri-quées en Europe, évoluent aussi versune plus grande ergonomie, un plusgrand confort pour supporter une uti-lisation intensive lors de grandes jour-nées de travail ; les fabricants sont aussipassés à des moteurs électroniquesnouvelle génération pour respecter lesnormes européennes anti-pollution.Mais à la Réunion, on observe toujoursun intérêt pour des tracteurs « méca-niques », moins onéreux à l’achat etmoins coûteux à entretenir.
La société Matériels et Fournitures Agricoles(MFA), filiale de la CANE implantée sur la ZI n° 4de Saint-Pierre, a dans son portefeuille, depuis lemois de février, la carte Massey Ferguson. Ses diri-geants ont pour ambition de réimplanter solide-ment sur l’île cette marque historique et appré-ciée des agriculteurs réunionnais. Pour cela, ilsnégocient directement avec l’usine MasseyFerguson, de Beauvais, pour bénéficier de condi-tions avantageuses. (photo HC)
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La Réunion agricole juin 2013 - 19
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20 - La Réunion agricole juin 2013
e chouchou est une plantevivace de la famille des cucur-bitacées, cultivée sous climats
chauds, pour son fruit comestible àmaturité.
Culture. Sa culture demande un solfrais, profond, bien ameubli et bienfumé, ainsi qu’un climat chaud.La multiplication se fait par plantationdu fruit dans un endroit abrité etchaud de préférence. L’unique graineoffre la particularité de germer à l’in-térieur du fruit.La souche peut rester en terre plu-sieurs années. Mais pour garder unebonne productivité, on peut rempla-cer les anciens pieds tous les 2 à 3ans. De la fleur au chouchou, il fautcompter deux semaines. En moyenne,un hectare sous tonnelle, à Salazie,donne 40 à 50 tonnes par an.
Choisir. Disponible toute l’année,choisissez un chouchou ferme. Evitezle chouchou taché, meurtri ou dont lapelure est très dure.
Consommer. Le chouchou seconsomme pelé, cru ou cuit. Il estdélicieux comme légume d’accompa-gnement, seul ou avec d’autreslégumes. Il s’intègre bien aux soupeset aux plats mijotés ou alors pourréaliser des tourtes. La tomate, l’ail,l’oignon, le poivron, la viande et lepoisson l’accompagnent bien. Lebeurre, la crème, le fromage, le lait decoco et le lard salé lui sont souventassociés. Vous pouvez le couper endeux pour le farcir et le cuire au four.Le découper en cubes pour l’ajouterà un plat mijoté ou le râper pour l’in-tégrer cru à une salade composée. Legratin de chouchou est aussi excel-lent.Cuit en compote, additionné de
sucre, de cannelle, de muscade ouencore de raisins secs, il se transformeen délicieux dessert, tout commesous forme de gâteau ou de tarte.On peut également cuisiner sesfeuilles, appelées « brèdes » en fricas-sées ou bouillon en les faisant reveniravec de l’oignon, de l’ail et du gin-gembre.
Bienfaits. Le chouchou contient 90 %d’eau. Il est donc très peu calorique etcontient une teneur en vitamine Cdeux fois supérieure à celle de ses«cousins» : le concombre et la cour-gette. C’est donc un bon aliment«minceur».
DU CHAMP A L’ASSIETTE…
Le chouchouLe chouchou, appelé aussi chayotte (Métropole), christophine (Antilles et Guyane),
chouchoute (Nouvelle Calédonie, Polynésie française), ou encore choko (Nouvelle Zélande, Australie)… est cultivé principalement dans le cirque de Salazie
(90 % de la production locale), sur notre île.
L
Sergio Victoire, producteur à Salazie et élu de la Chambre d’Agriculture, s’est lancé dans la productionbio de chouchous, comme d’autres de ses collègues (photo Jean-Marc Grenier)
Des chouchous bio
Des producteurs ducirque de Salazie se sontlancés dans la productionde chouchous bio. « 7hectares sont en cours deconversion bio », indiqueSergio Victoire, produc-teur et élu de laChambre d’Agriculture.Ainsi, dès l’année prochaine, nous serons enmesure de proposer, sur le marché, 200 tonnesde chouchous certifiésAB. Nous nous sommesengagés dans cettedémarche, dans un soucide préservation de l’envi-ronnement mais aussi dela santé des consomma-teurs et des producteurs»
p e t i t e Sp e t i t e S a n n o n c e Sa n n o n c e S
22 - La Réunion agricole juin 2013
La Réunion Agricoleest éditée par
la Chambre d’Agriculture de la Réunion
24 rue de la Source BP 134 97463 Saint-Denis Cedex.
Tél : 0262 94.25.94Fax 0262 21.06.17
Web : www.reunion.chambagri.frDirecteur de publication :
Jean-Bernard Gonthier.Rédacteur : Hervé Cailleaux
[email protected] & Publicités :
FORMA420, rue Pierre Brosolette, 97420 Le Port
Tèl. 0262 94 11 76 Dépôt légal : à parution
Commission paritaire : 1106 B 05019 ISSN : 1959-4992
La Réunion Agricole N° 33Juin 2013
Tirage 6 000 exemplaires
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