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Chapitre 2 : PERTURBATION DU GENOME ET CANCERISATION Correction du TP partielle + exposé I) Le cancer, une modification du génome 1) Un caryotype anormal Doc.1 : Caryotypes de cellule normale (à gauche) et cancéreuse (cancer de la vessie) à droite, obtenus avec la technique de FISH D’après : http://nanopatentsandinnovations.blogspot.com/2011/07/are-cancers-newly-evolved-species-may.html La technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) permet de colorer les chromosomes en fonction de leur séquence grâce à des sondes fluorescentes. Le mélange des longueurs d’onde sur une même région chromosomique entraîne une coloration particulière et typique de chaque chromosome. Cette technique permet de détecter facilement des délétions et des translocations de morceaux de chromosomes lors de la réalisation de caryotypes humains (voir doc.1a p.326). Résultats : De nombreuses anomalies apparaissent dans les cellules cancéreuses : nombre de chromosomes en plus ou en moins, translocations, délétions… La cellule cancéreuse a accumulé des mutations et des anomalies de la répartition des chromosomes.

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Chapitre 2 : PERTURBATION DU GENOME ET CANCERISATION

Correction du TP partielle + exposé

I) Le cancer, une modification du génome

1) Un caryotype anormal

Doc.1 : Caryotypes de cellule normale (à gauche) et cancéreuse (cancer de la vessie) à droite, obtenus avec la technique de FISH

D’après : http://nanopatentsandinnovations.blogspot.com/2011/07/are-cancers-newly-evolved-species-may.html

La technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) permet de colorer les chromosomes en fonction de leur séquence grâce à des sondes fluorescentes. Le mélange des longueurs d’onde sur une même région chromosomique entraîne une coloration particulière et typique de chaque chromosome. Cette technique permet de détecter facilement des délétions et des translocations de morceaux de chromosomes lors de la réalisation de caryotypes humains (voir doc.1a p.326).

Résultats : De nombreuses anomalies apparaissent dans les cellules cancéreuses : nombre de chromosomes en plus ou en moins, translocations, délétions…La cellule cancéreuse a accumulé des mutations et des anomalies de la répartition des chromosomes.

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Accumulation d’erreurs sur l’ADN (D’après Wikipedia)

Durant toute la vie cellulaire, notre patrimoine génétique (l'acide désoxyribonucléique ou ADN) est soumis à des agressions. Dans la majeure partie des cas, ces modifications de l'ADN passent inaperçues car des mécanismes réparateurs corrigent ces défauts. Pourtant, dans de rares cas, une mutation peut atteindre et modifier la structure d'un gène spécifiant un facteur qui règle le contrôle de la multiplication cellulaire (oncogène ou gène suppresseur de tumeur). Dans ce cas, la cellule peut acquérir un avantage sélectif qui lui permettra de donner naissance à un premier clone de cellules anormales (lésion précancéreuse). Dans ces cellules qui ont un avantage sélectif, la probabilité qu'une seconde mutation apparaisse et soit sélectionnée est plus importante. Dans ce cas, une seconde population sera générée, plus anormale que la première et qui va se développer à ses dépens. On peut ainsi, par diverses étapes successives, accumuler plusieurs mutations, chacune d'entre elles permettant la sélection d’un clone de plus en plus malin pour finir par une cellule hautement cancéreuse. La progression tumorale correspond donc à un processus dynamique qui, à chaque étape, sélectionne une nouvelle cellule ayant subi une ou plusieurs altérationsPb : Comment est-ce possible ?

2) Une division anarchique des cellules

Pb : Comment fonctionne une cellule cancéreuse ?

C'est une cellule prise d'une sorte de folie, qui devient totalement indisciplinée, suite à une agression ou un dommage. Parfois, l'agression est violente et courte. Le plus souvent elle est de faible intensité, mais s'étend sur une longue période. Cette altération intime de la cellule constitue la base même de tous les cancers. La cellule n'arrête plus de se multiplier, et reste en vie dans un organe où habituellement les cellules meurent et se renouvellent rapidement. Cette prolifération va aboutir à la formation de la tumeur, qui, en se développant arrive à détruire les cellules normales avoisinantes.

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Muqueuse utérine cancéreuse

http://www.medicopedia.net/term/16761,1,xhtml

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Cellules cancéreuses invasives qui se propagent dans les tissus

Prolifération tumorale "en cible" autour d'un canal résiduelMacroscopie

http://www.cancer-sein.fr/front/new_index.php?IdPage=419

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Tumeur dans le poumon observée au microscope électronique à balayageD’après : http://www.bsip.com/photos-medicales-images-scientifiques/?attachment_id=274

3) Dysfonctionnement de certains gènes

La capacité de se diviser, de se spécialiser, mais aussi de mourir est inscrite dans le génome de chaque cellule saine. Sous l'influence de facteurs de l'environnement, (tabac, le soleil…), de certains agents chimiques ou physiques, ou encore de certains virus, le génome humain subit des altérations, appelées mutations génétiques, qu'il est en mesure de réparer. Lorsque ce système de réparation est défectueux ou débordé, la cellule conserve ces mutations et devient anormale. Ne répondant plus aux signaux environnants, elle échappe à toute régulation. Engagée dans un processus anarchique elle accumule les anomalies et conduit au développement d'un cancer.

Les cancers naissent de mutations variées, qui s’accumulent et se combinent au fil du temps et qui touchent :

• les proto-oncogènes, ces mutations transformant ces gènes en leurs versions oncogènes, responsables d’une stimulation incontrôlée des divisions cellulaires. Plus de 100 proto-oncogènes étaient déjà identifiés en février 2005.

Il existe dans toutes cellules animales des gènes cellulaires ou viraux appelés proto-oncogène : ce sont des gènes normaux et indispensables. Ils codent pour des effecteurs du cycle cellulaire : facteur de croissance, récepteurs des facteurs de croissance ou toute autre molécule qui va transmettre au noyau de la cellule un message de division (signal mitotique). Ils ont un rôle d’activateur du cycle cellulaire dans un tissu donné, à un moment précis de la différenciation et du développement.

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Ces proto-oncogènes peuvent être activés en oncogènes suite à des modifications quantitatives ou qualitatives (mutations, modification de leur expression) comme par exemple les gènes Myc et Ras.Ces oncogènes acquièrent alors le pouvoir de transformer une cellule normale en cellule maligne. Ils agissent sur un mode dominant : une seule version mutée suffit. La cellule prolifère alors de manière excessive et est susceptible de développer une tumeur.

Remarque : Mode d’action des oncogènes : hors programmeUne ou plusieurs mutations du gène Myc, conduisant donc à la surexpression de Myc dans la cellule, vont induire la formation d’un grand nombre de radicaux libres de l’oxygène associée à des cassures de l’ADN. L’oncogène Myc va alors outrepasser la voie de p53 conduisant à l’apoptose, dans ce cas la prolifération cellulaire est anormalement augmentée. De plus, les cellules obtenues ont un matériel génétique sérieusement endommagé. Ces deux évènements sont à la base d’un développement tumoral.Une mutation ponctuelle (d’une seule base) est responsable de la transformation du proto-oncogène Ras en oncogène. Cette mutation a été détectée dans de nombreux cancers du côlon, du poumon, du pancréas...En effet, une simple mutation et Ras ne pourra plus lier de GDP. Le GTP remplacera le GDP et ce sans activation de facteur de croissance donc sans signal mitotique. Ras est alors active constitutivement et ainsi active en continu la cascade des Map kinases. Il en résulte une forte augmentation de la quantité de cycline D ce qui a pour effet d’induire une prolifération cellulaire anormale. Cet événement aboutit au développement tumoral.

http://masterbiologie.fr/M1_web/index2.php?id=1&p=5

• les gènes suppresseurs de tumeur ou anti-oncogènes ont pour fonction de freiner le déclenchement de la division cellulaire. 174 gènes déjà découverts en 2003

Ce sont des gènes capables d’inhiber la prolifération cellulaire en bloquant le cycle cellulaire.Un seul allèle du gène normal est nécessaire pour assurer sa fonction.Lorsque les deux allèles sont altérés (mutations, délétions, insertions…), la protéine perd son activité. Dans ce cas il y a un risque de développer une tumeur car les cellules prolifèrent de manière excessive, sans contrôle.

Le plus important d’entre eux est le gène p53, dont les mutations sont impliquées dans plus de la moitié des cancers. Autre gènes suppresseurs de tumeurs : Rb, Bim.

La protéine p53 est un facteur de transcription qui régule des fonctions cellulaires importantes. Quand la cellule est endommagée, la protéine p53 est activée, soit pour arrêter le cycle cellulaire entre la phase G et la phase S, et permettre la réparation de l’ADN, soit pour induire le suicide de la cellule. D’une grande importance dans la protection des cellules, la protéine p53 les préserve contre les différentes atteintes qu’elles peuvent subir. Si le stress est trop important, p53 induit même le suicide de la cellule, ou apoptose, ce qui empêche la multiplication de cellules défectueuses. Cette protéine prévient ainsi la transformation des cellules de notre organisme en cellules cancéreuses et correspond au plus important facteur suppresseur de tumeurs. Effectivement plus de 50% des cancers humains résultent de l’altération du gène p53.

La protéine p53 se lie avec une séquence spécifique de l’ADN (c'est donc un facteur de transcription) aboutissant à une interaction avec le cycle cellulaire par l'intermédiaire d'un gène appelé WAF1 / Cip1, (pour Wild Type p53-activated fragment et cdk2 inhibiting protein) dont la protéine p21 se lie aux kinases cdk2, et inhibe leur activité.

http://scientopia.org/blogs/thisscientificlife/2007/01/25/one-gene-to-rule-them-all/

La cellule s'arrête avant la synthèse de l’ADN et peut réparer d'éventuels dommages.

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http://www.inrp.fr/Acces/biotic/genetic/mutation/html/pointp53.htm

Rôle du gène et de la protéine p53

D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/P53#Pourquoi_le_g.C3.A8ne_p53_est-il_fr.C3.A9quemment_alt.C3.A9r.C3.A9_dans_les_cancers_humains

Les cellules cancéreuses, qui ne possèdent pas le gène p53 'sauvage', vont progresser dans la synthèse de l’ADN, malgré l'agression, et aboutir à des cellules de plus en plus anormales.

http://www.inserm.fr/espace-journalistes/proteine-p53-le-bon-timing-pour-eviter-le-cancer

Le gène Bim est un gène pro-apoptotique, donc suppresseur de tumeur. Bim est muté dans de nombreux cancers, et les cellules, qui ne sont plus éliminées, prolifèrent. http://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/cansup/cansup.htm

Le gène RB (pour rétinoblastome) code pour une protéine RB qui inhibe la prolifération cellulaire

BILAN : La croissance tumorale résulte en grande partie du déséquilibre entre gènes suppresseurs de tumeurs, dont p53, qui freinent la division cellulaire et oncogènes, qui activent la division cellulaire.

protéine

gène

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L'action des oncogènes est dominante, c'est à dire qu'une mutation sur une seule copie du gène suffit à déclencher une division cellulaire anormale. Inversement, il faut que les deux copies du gène suppresseur de tumeurs soient mutées pour qu'il n'y ait plus de fonction frein à la division cellulaire.De façon générale, plusieurs mutations doivent être accumulées pour qu'une cellule risque de se transformer en cellule cancéreuse. La plupart des mutations qui peuvent se produire sur les gènes d'une cellule sont sans conséquence, ou entraînent directement la mort de la cellule mutée par apoptose.

http://www.ligue-cancer.net/article/277_qu-est-ce-qu-une-cellule-cancereuse-

Principe de la cancérisationD’après : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/4588.htm

4) Prédisposition génétique au cancer

Une mutation germinale peut être transmise à la descendance. Si tel est le cas, elle est alors présente dans toutes les cellules de l'organisme du descendant. Lorsque ce type de mutation est impliqué dans un cancer, on parle de forme héréditaire ou de prédisposition génétique à un cancer.

Seuls 5 à 10% des cancers sont liés à la transmission d'une mutation héréditaire connue et, dans la plupart des cas, ils sont associés à des histoires familiales de cancer très évocatrices.

Les mutations héréditaires prédisposant au cancer les plus connues concernent les gènes BRCA1 et BRCA2 ; ils engendrent un surrisque important de cancers du sein et de l'ovaire. Les personnes porteuses de cette mutation ont un risque sur deux de la transmettre à chacun de leurs enfants

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Le phénotype cancéreux résulte en général de l'action conjointe de plusieurs gènes mutés, c'est le phénomène de coopération.

Plus de 30 gènes impliqués de prédisposition au cancer ont été isolés, et notamment ceux dont les mutations prédisposent aux cancers les plus fréquents tels le cancer du sein, le cancer du colon ou le mélanome malin (tableau 1).

Au moins cinq catégories de gènes sont impliqués. Ils interviennent dans le contrôle de la division, de la différenciation cellulaire, de l'apoptose et de la réparation de l'ADN.

1- Les proto-oncogènes et les oncogènes. Physiologiquement, les proto-oncogènes ont une action stimulatrice sur la division cellulaire mais leur expression est soumise à une régulation fine durant le cycle cellulaire. Il sont susceptibles d'être activés en oncogènes lorsqu'ils subissent des altérations somatiques (mutation ponctuelle, translocation ou amplification) ou plus rarement constitutionnelles (les mutations constitutionnelles du gène RET prédisposent au cancer médullaire de la thyroïde qui est l'élément clinique central des néoplasie endocrinienne multiples de type 2). Ils échappent alors à leur système de régulation. Leur mode d'action est dominant car il suffit qu'un seul des deux allèles soit muté pour que leur action puisse s'exercer.

2- Les gènes suppresseurs de tumeurs ou anti-oncogènes. Ces gènes ont été identifiés grâce aux formes héréditaires de cancer. A l'état normal les gènes suppresseurs se comportent comme des inhibiteurs de la division cellulaire. Leur mode de fonctionnement est récessif au niveau cellulaire: c'est-à-dire que, pour que le cancer apparaisse, les deux allèles d'un même anti-oncogène doivent être inactivés (par mutations ponctuelles, délétions ou une combinaison des deux): c'est la théorie du double événement mutationnel décrit par Knudson à partir du rétinoblastome. Ce dernier a montré que la distribution de l'âge au diagnostic des rétinoblastomes était fonction de la bilatéralité (cas héréditaires) ou de l'unilatéralité (cas fréquemment sporadiques) des atteintes. Dans les cas unilatéraux on observe une distribution sous la forme d'une courbe impliquant l'intervention de deux mutations acquises. Par contre, pour les formes bilatérales, les cas sont distribués suivant une droite, ne relevant que d'une mutation acquise, l'autre événement étant présent à la naissance (mutation germinale).

Il y a peu de temps encore, on considérait comme une règle: cancer héréditaire = mutation germinale d'un gène suppresseur. Cependant, l'identification récente de gènes tels que RET, localisé sur le chromosome 10, et impliqué à la fois dans la carcinogenèse acquise des tumeurs papillaires de la thyroïde (mutation somatique activant le gène RET), et dans la prédisposition génétique au cancer médullaire de la thyroïde (mutation germinale) a modifié notre conception des mécanisme de la cancérogenèse.

3- Les gènes intervenant dans les systèmes de réparation de l'ADN. Il existe dans nos cellules, des systèmes permettant de réparer les altérations génétiques soit induites par les carcinogènes, soit survenant lors de la réplication normale de l'ADN. Lorsque ces systèmes sont défectueux, il en résulte une accumulation de mutations pouvant toucher l'ensemble du génome et notamment des gènes intervenant dans le contrôle de la prolifération cellulaire.

Par exemple, les gènes responsables de l'ataxie télangiectasie ou du xeroderma pigmentosum, maladies récessives, appartiennent à ce groupe.

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D'autre part, pour les formes héréditaires de cancer du côlon qui se développent en dehors du cadre de la polypose colique familiale (syndrome de Lynch ou HNPCC: Hereditary Non Polyposis Colon Cancer), plus de 6 gènes différents impliqués dans la réparation de l'ADN ont été identifiés. Les deux principaux sont hMSH2, hMLH1, localisés respectivement en 2p15-p16, 3p21-p23. Ils sont responsables de plus de la moitié des cancers rectocoliques héréditaires. La prédisposition se transmet sur le mode autosomique dominant. Dans les tumeurs coliques des membres de ces familles, on observe une " instabilité " du génome traduisant l'absence de réparation des erreurs survenue durant la réplication de l'ADN.

4- Les gènes du métabolisme des carcinogènes endogènes et exogènes. Il existe une susceptibilité individuelle différente de la prédisposition génétique qui est liée a l'action de gènes majeurs comme nous l'avons vu dans les exemples précédent. Cette susceptibilité est sous la dépendance de polymorphismes génétiques (ou formes alléliques) de systèmes enzymatiques impliqués dans la réponse aux agents toxiques et aux mutagènes carcinogènes et non le résultat de mutations délétères. En effet, certains allèles des systèmes géniques de détoxification semblent déterminer une plus grande sensibilité des individus qui les portent à certains carcinogènes et seraient ainsi à l'origine de l'accumulation d'agents mutagènes (par transformation métabolique d'un produit inactif en un composé carcinogène ou par la non élimination rapide d'un produit toxique), conférant ainsi un risque accru de mutations (oncogènes et gènes suppresseurs en particulier) et donc de cancers.

5- Le " patrimoine génétique ". Sans qu'il soit encore possible de déterminer les systèmes génétiques concernés, le patrimoine génétique d'une cellule, d'un individu, d'une famille ou d'une population intervient vraisemblablement dans le développement ou la résistance au cancer. Par exemple, certains cancers sont rares dans certains groupes ethniques, tel le sarcome d'Ewing dans les populations noires tant africaines qu'américaines, ce dernier point excluant une participation majeure de l'environnement. Dans ce cas on observerait une différence d'incidence entre la population native et le groupe migrant qui abandonne son mode de vie initial pour celui de la population d'accueil. Cela a été retrouvé au contraire pour le cancer du sein dont l'incidence augmente considérablement chez les femmes d'origine japonaise ayant émigré aux Etats Unis.

Pour qu'il y ait prédisposition génétique au cancer, il suffit qu'une des étapes, c'est-à-dire une des mutations, se produise au niveau germinal et que cette altération ne soit pas incompatible avec la vie. Le cancer lui-même résultera alors de l'acquisition de mutations supplémentaires successives dans un ou plusieurs clones cellulaires d'un tissu particulier

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Principaux gènes de prédisposition au cancer (d’après Hagay Sobol)

http://college-genetique.igh.cnrs.fr/Enseignement/genformclin/gencancer.html

L’origine des cancers est vaste tout comme les types de cancer. Il y a, en effet, une incidence entre les prédispositions génétiques et les risques de développer un cancer. Par exemple, la Swedish Twin Study (Étude suédoise des jumeaux) du Karolinska Institute, à Stockholm, a suivi 140 000 jumeaux nés en Suède depuis 1886. Les résultats démontrent que pour certains types de cancer, tels ceux de la prostate, du pancréas, du côlon et du rectum, l’incidence génétique va jouer un rôle important dans les causes du développement de la maladie. Cependant, pour d’autres types de cancer, comme ceux du col de l’utérus ou de l’utérus, l’incidence génétique n’a aucun lien. Chez la femme, les cancers du sein et des ovaires sont ceux qui sont les plus influencés par la prédisposition génétique. Dépendant des mutations, au niveau des gènes, le pourcentage de chance de développer un cancer peut monter jusqu’à 70% si on prend, par exemple, une mutation au niveau du gène BRCA1 (un gène codant pour une protéine anti-oncogène). Pour ce qui est des autres cancers, les pourcentages reliés aux prédispositions génétiques sont tellement faibles qu’ils ne sont pas mentionnés dans les études.

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Chaque cancer a pour origine l’altération de 10 à 20 gènes. Ces altérations se produisent de manières successives, chacune d’entre elles favorisant la suivante. Cette suite d’altérations se produit généralement sur une très longue plage chronologique (5 à 20 ans). Cette suite d’altération n’est pas aléatoire et pour chaque type de cancer, on a pu mettre en évidence d'une part une certaine spécificité des gènes altérés et d'autre part une chronologie dans le développement des évènements.

II) ENVIRONNEMENT ET CANCERS

L’obtention d’une cellule cancéreuse nécessite un environnement instable qui va permettre à la cellule d’acquérir de nombreuses mutations d’oncogènes (gène qui, suite à une mutation, provoque l’apparition de tumeurs) ou de gènes suppresseurs de tumeur. L’altération du gène p53 est due à l’exposition à différents agents capables de provoquer un cancer, ou carcinogènes tels que tabac pour les cancers bronchiques, rayons UV pour les cancers de la peau ou alcool pour les cancers du foie.

Influence de l’alcool et du tabac dans l’apparition de cancers buccaux

http://infosdentistesaddictions.org/cancers_buccaux.html

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Principales causes des cancersSource : rapport de l’Académie française de médecine

Environ 15 % des cancers humains peuvent être associés à des agents infectieux. Cela peut être des virus (virus de l'hépatite B et cancer du foie, papillomavirus humain et cancer du col de l’utérus, virus d'Epstein-Barr et lymphome de Burkitt), plus rarement des bactéries (Helicobacter et cancer gastrique) ou encore plus rarement des parasites (Schistosomes et cancer du foie). Dans tous ces cas, outre l’infection, on trouve également des altérations d’oncogènes ou de gènes suppresseurs dans les tumeurs. L’agent infectieux n’intervient qu‘à une étape du processus de transformation cellulaire.

L’origine des altérations qui modifient les oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeurs est multiple. On les classe généralement en deux grandes catégories, exogène et endogène.

1. L’origine exogène correspond à toutes les expositions environnementales auxquelles un organisme est soumis. Cela va du tabac aux ultraviolets du soleil en passant par l'amiante, les radiations gamma, l’alcool et de nombreuses autres substances auxquelles un individu est exposé volontairement ou involontairement. Elles peuvent agir directement au niveau de notre ADN et provoquer des altérations comme certaines molécules dans le tabac ou les ultraviolets ou provoquer des états inflammatoires favorisant l’apparition de cellules cancéreuses (alcool).

2. Les altérations d’origine endogène sont provoquées en partie par des molécules issues de notre métabolisme comme les espèces réactives à l’oxygène. Chaque jour notre ADN subit des millions d’agressions de la part de ces molécules mais dans la très grande majorité des cas, celles-ci sont réparées de manière très efficace. Néanmoins, il suffit d’une défaillance dans la réparation d’un gène important pour enclencher ou continuer un processus de transformation cellulaire. Des travaux récents (2007) suggèrent que les systèmes de réparation de l’ADN ont une efficacité qui diminue avec l'âge. D’après Wikipedia

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Risques environnementaux [modifier]

Les facteurs exogènes de risque (facteurs non-génétiques ou « environnementaux ») dépassent le seul champ de l'environnement (au sens français du terme), puisque recouvrant aussi, par exemple, les bactéries et virus inducteurs de cancers. Ils sont pour partie induits à l'environnement et pour partie aux comportements à risque qui augmentent l'exposition de l'individu à ces facteurs.

On distingue notamment (liste non limitative) :

TabacLe tabac est un facteur de risque majeur pour différents cancers (voies respiratoires, ORL, vessie)[réf. nécessaire].

Consommation d'alcool (même à dose modérée12)L'éthanol est classé dans la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC ; il augmente le risque de plusieurs cancers, et ceci d'autant plus que la dose ingérée est importante 13. Les cancers les plus favorisés par l'alcool sont :

• le cancer du foie et le cancer du pancréas 12;• les cancers des voies aérodigestives supérieures : cancer de la bouche (langue, cavum, lèvres), cancer de l'œsophage, cancer de l'estomac 12;• le cancer du sein ; une femme augmente son risque de cancer du sein de 10 % par 10 g d'alcool par jour (un verre).

Radiations Les radiations, dont les UV du soleil, sont cancérigènes. Il est donc important d'utiliser correctement les crèmes solaires lors d'une exposition prolongée au soleil car cela augmente considérablement le risque de cancers de la peau à cause des ultraviolets [réf. nécessaire].

Virus et bactériesVirus et bactéries font partie des facteurs exogènes du cancer. Certains cancers peuvent être provoqués par des virus, tels le cancer du col de l'utérus provoqué par le VPH 14.

ObésitéL'obésité jouerait un rôle dans près de 4 % des cancers, et pour beaucoup des cancers hormonaux-dépendants (du sein et de l’utérus et semble-t-il colorectal, de la vésicule biliaire, de la prostate, du pancréas et des reins ; à cause d'une production oestrogénique anormale et accrue dans les tissus gras).C'est un facteur de risque en forte augmentation, lui même éventuellement induit par des perturbateurs endocriniens également facteurs de risque.

• On a récemment estimé aux États-Unis qu’un indice de masse corporelle de 30 à 35 (seuil de l'obésité) augmente d'un tiers le risque de mourir du cancer 15 .• 100 000 cas de cancer seraient ainsi causés par l'obésité chaque année pour les années 2000-2010 15 ;• Une étude américaine récente a conclu que 9 % des cas de cancer colorectal, 17 % des cas de cancer du sein, 21 % des cas de cancer de la vésicule biliaire, 24 % des cas de cancer du rein, 28 % des cas de cancer du pancréas, 35 % des cas de cancer de l'œsophage et une écrasante majorité de

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49 % des cas de cancer de l'endomètre avaient l'obésité comme cause probable 15,16.• De plus les chances de survie sont moindres chez l'obèse, car leur cancer est souvent détecté plus tardivement. Aux États-Unis où l'obésité a fortement progressé (touchant 15 % des enfants et adolescents de 6 à 19 ans en 2000 17, avec 65 % des adultes étant soit en situation d'embonpoint, soit obèses 17, soit 3 fois plus qu'en 1980), elle serait même déjà la cause de 14 % des décès par cancer chez les hommes et 20 % chez les femmes (devant le tabagisme)18.• Probablement pour les mêmes raisons (hormonales), l'obésité de la mère aggrave aussi le risque de cancer du testicule chez le futur enfant (on en avait déjà un indice avec un taux plus faible de cancer des testicules observé chez les hommes conçus durant la dernière guerre mondiale en Europe de l'Ouest, alors que la nourriture était rationnée).• Pourtant, environ 40 % des gens sondés sur tous les continents ne connaissaient pas le lien entre obésité et cancer 19. Le message de la campagne mondiale 2009 contre le cancer de l'UICC 20 était qu'environ un cancer sur trois parmi les cancers les plus communs pourrait être évité par un poids normal, entretenu par une alimentation saine et équilibrée et une activité physique suffisante.• Une étude récente 21 a conclu que le risque de cancer du pancréas double pour ceux qui étaient obèses ou en surpoids à l'adolescence, par rapport à ceux qui n'ont jamais été obèses ou en surpoids. Sur tous les cas de cancer étudiés, 27 % ont été attribués à l'obésité (les autres facteurs de risque pour ce type de cancer sont surtout le tabagisme (25 % des cas) puis le diabète).

Certains perturbateurs endocriniensDes substances proches des hormones naturelles sont fortement soupçonnées d'initier des cancers dits « dépendants des hormones » (par exemple, le cancer du sein) ; la perturbation peut se produire in utero et donner par exemple des cancers du testicule, ou d'autres types de cancers susceptibles d'être induits par des molécules telles que le distilbène.

Éclairage artificielIl est évoqué, et parfois assimilé à la catégorie pollution lumineuse (pour le cancer du sein au moins), via une perturbation endocrinienne chez les femmes exposées à une lumière artificielle la nuit.

AlimentationL'alimentation joue un rôle dans la survenue de cancers. Selon le Fonds mondial de recherche contre le cancer, 30 à 40 % des cancers seraient imputables à l'alimentation 22. La consommation régulière de fruits et légumes diminuerait le risque de survenue d'un cancer23.

PollutionLe rôle exact des polluants dans la genèse des cancers reste difficile à évaluer. Les cancérologues accusent notamment la pollution chimique (pesticides 24,25, etc.) d'être responsable d'une grande majorité de cancer, en contradiction avec le rapport de l'académie des sciences de médecine et du centre international de recherche sur la cancer de 2007 26. Relèvent également de la pollution les cancers provoqués par le contact, en milieu professionnel, avec des produits cancérogènes, notamment : amiante, benzène, arsenic, formaldéhyde, gaz moutarde, iode 131, radon, etc. et des produits de « mélanges » telles les poussières de bois, le goudron de houille et la suie 27 .

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L'OMS estime à 10 % la proportion de cancers liés au travail, ce qui correspond à plus de 200 000 décès annuels (rôle de l'amiante par exemple dans le mésothéliome)28.

Selon le rapport 2007 de l'Académie nationale française de médecine, le tabac reste la principale cause de cancer. Viennent ensuite l'alcool, le surpoids et l’insuffisance d’exercice physique, puis les expositions professionnelles et les traitements hormonaux de la ménopause de la femme. La moitié des origines du cancer demeurent inexpliquées29.

Des virus sans gêneAux côtés du tabac, des facteurs héréditaires, des ultraviolets et autres, il est une cause de cancer que l'on oublie parfois : les agents infectieux, responsables de près de 20 % des cancers. Pour ne citer que les plus fréquents, Helicobacter pylori est à l'origine de 50 % des cancers gastriques, les virus de l'hépatite B et C à l'origine de 80 % des cancers du foie, et le virus du papillome humain de 95 % des cancers du col de l'utérus. Le mode d'action de ces micro-organismes ? Il est très varié. Certains introduisent directement des oncogènes (voir infographie) au sein de la cellule hôte, d'autres ont une action détournée. « Par exemple, explique Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), certains pathogènes augmentent les risques de cancer en provoquant la suppression des réactions immunitaires ou bien une inflammation chronique, comme c'est le cas avec le virus de l'hépatite B ou Helicobacter. » La suppression des défenses immunitaires favorise en effet l'action d'autres virus cancérigènes et les tissus inflammés procurent un environnement idéal pour la croissance des cellules cancéreuses.Depuis plus de 10 ans, l'équipe Oncoprotéines de l'Institut de recherche de l'école supérieure de biotechnologie de Strasbourg1 s'intéresse au virus du papillome humain qui provoque le cancer du col de l'utérus en exprimant deux petites protéines nommées E6 et E7 dans les cellules hôtes. Les chercheurs savaient que la protéine virale E6 cible et dégrade la protéine p53, bien connue des biologistes qui l'ont baptisée « le gardien du génome ». En s'appuyant sur la structure 3D de la protéine, ils ont donc décidé de modifier la surface de la protéine E6, et ont obtenu une forme mutante inopérante. « En exprimant ce mutant dans des cellules cancéreuses du col de l'utérus, on empêche la dégradation de p53 et on déclenche la sénescence des cellules, c'est-à-dire qu'elles arrêtent de se diviser, relate Murielle Masson, chargée de recherche dans l'équipe Oncoprotéines. Ces travaux démontrent que l'on peut arrêter la prolifération des cellules cancéreuses et donc les éliminer. » À travers tous ces travaux, les biologistes espèrent trouver de nouvelles voies thérapeutiques complémentaires de la vaccination préventive. « Les vaccins contre le papillomavirus et l'hépatite B sont les deux grands succès de la vaccination préventive, réagit Jean-François Delfraissy. De nombreuses équipes travaillent actuellement à la mise au point d'un vaccin contre l'hépatite C et Helicobacter. »Laurianne Geffroyhttp://www2.cnrs.fr/presse/journal/4588.htm

III) LA LUTTE PREVENTIVE CONTRE LES CANCERS

QUELQUES STATISTIQUES : source : http://www.intellego.fr/soutien-scolaire--/aide-scolaire-svt/statistiques-des-differents-cancers-chez-l-homme-et-la-femme-et-leur-evolution-depuis-1950/3777

Le cancer du poumon est le plus fréquent et progresse énormément, suivi par le cancer colorectal, celui de la prostate chez l'homme et du sein chez la femme.

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Facteurs de risque pour le cancer

http://masterbiologie.fr/M1_web/index2.php?id=4&p=2

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La prévention du cancer se fonde sur :

• l'évitement ou la diminution de l'exposition aux cancérogènes de l'environnement et industriels : principalement, la lutte contre le tabagisme, la consommation excessive d'alcool et de graisses animales, l'exposition excessive au soleil, les normes de construction (désamiantage), manutention de produits dangereux dans le cadre professionnel, étude REACH ;

• le rôle protecteur de certains éléments : fibres, vitamines et autres antioxydants (céréales, légumes verts, fruits30,31), ainsi que le thé vert (plus que le noir) ou le chocolat et plus précisément les aliments contenant de la catéchine. Consommer une gousse d'ail par jour réduit de moitié le risque de cancer de l'estomac, du colon et du rectum32.

On peut y ajouter le traitement des lésions précancéreuses, pour éviter les métastases, bien qu'il s'agisse aussi de traitement « curatif ».

Il convient de faire la différence entre la prévention, qui cherche à diminuer la survenue de la maladie en luttant contre ses facteurs favorisants, et le dépistage, qui cherche à mettre en évidence une maladie de manière précoce pour la traiter plus facilement.

Le Plan Cancer (2003-2007/2009-2013) prévoit : une réorganisation de la recherche médicale, le renforcement de la prévention primaire, des efforts de dépistage, une amélioration de la prise en charge des maladies, des aides à l'insertion sociale des malades et des actions pour améliorer l'environnement. D’après Wikipedia

Dépistage [modifier]

Il consiste en la détection de lésions précancéreuses ou de cancers à des stades peu avancés : on recherche, chez une personne qui ne présente pas de symptômes, à mettre en évidence la maladie de manière précoce.

Cela se fait par :

• La clinique (l'examen du patient) : palpation des seins, toucher rectal, etc.• Des examens paracliniques : radiographies, dosages biologiques.

Le but est de trouver, dans une population donnée, des lésions que l'on peut traiter facilement : si l'on attend les symptômes, il est souvent nécessaire d'avoir recours à des traitements plus lourds pour traiter la maladie.

Les dépistages ayant prouvé leur intérêt (ils diminuent le nombre de décès par cancer) sont :

• Le frottis du col utérin, pour dépister les lésions précancéreuses et les petits cancers du col utérin

• La mammographie, pour dépister des cancers du sein à un stade précoce

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Actuellement, on cherche à prouver l'intérêt de la recherche de saignements minimes dans les selles (test hémocult) pour le dépistage des polypes et des petits cancers du côlon.

Mortalité par types de cancerMortalité par cancer, en France (2006)

Nombre de décès par cancer chez l'homme Cancer du Poumon 22 000Cancer de la Prostate 8 900Cancer du Colon-rectum 8 700Cancer du Foie 5 500Cancer Bouche, pharynx, larynx 4 700Cancer du Pancréas 4 300Cancer de la Vessie 3 500Cancer de l'Oesophage 3 100Cancer de l'Estomac 3 000 Total 89 000

Nombre de décès par cancer chez la femme Cancer du Sein 11 500Cancer du Colon-rectum 7 700Cancer du Poumon 6 300Cancer du Pancréas 4 000Cancer Ovaire 3 400Leucémies 2 400Cancer du Foie 1 900Lymphome non Hodgkin 1 900Cancer de l'Estomac 1 700 Total 61 000http://www.igr.fr/index.php?p_id=84

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Infos sur l’environnement :http://pedagogie.cegep-fxg.qc.ca/profs/rlacroix/aCKB3W/WTh_Canc/Th_Canc_03.htm

BILAN : Des modifications accidentelles du génome peuvent se produire dans des cellules somatiques et se transmettre à leurs descendantes. Elles sont à l’origine de la formation d’un clone cellulaire porteur de ce génome modifié. La formation d’un tel clone est parfois le commencement d’un processus de cancérisation.Des modifications somatiques du génome surviennent par mutation spontanées ou favorisée par un agent mutagène. D’autres sont dues à des infections virales.La connaissance de la nature des perturbations du génome responsable d’un cancer permet d’envisager des mesures de protection (évitement des agents mutagènes, surveillance, vaccination).

SCHEMA-BILAN

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Gènes p53, Bim,Myc, Ras