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-« Laïla je t’ordonne de sortir de mon cours ! »
-« Wala, ferme ta gueule bâtard ! » hurla Laïla.
-« Toi sale facho, je vais te faire descendre en enfer ! »
Folle de rage, Laïla rassemble ses affaires et sort de cours. La cour et le parking
étaient déserts. Elle balança son cartable sous le siège avant, et mis le contact,
cala et démarra à nouveau. La twingo franchit les grilles du lycée dans un
crissement de pneus.
La circulation sur les quais était fluide, elle traversa la ville roula un moment,
prit un chemin de traverse qui longeait le Rhône. Un tronc d’arbre entraîné par le
courant, avançait sans savoir où il allait. Un peu comme Laïla.
Les jambes dans le vide au-dessus de l’eau, adossée contre le pare-choc, elle
songeait à la dégradation de la relation avec son professeur principal. Un sale
raciste, c’est tout ce qu’il était ! Depuis la rentrée, il n’arrêtait pas de la bâcher.
Toujours ces mêmes vannes à la con qui les faisaient tous marrer sauf elle.
« Alors Laïla, qu’est ce que tu vas encore nous inventer aujourd’hui ! ». Pour qui il
la prenait, gros nase, pour la bouffonne de la classe !! Laïla avait vraiment les
nerfs, il fallait que tout ce cirque finisse.
L’établissement était vide, élèves et professeurs étaient partis depuis
longtemps. Jean Vilmint aimait ce moment après les cours, et puis personne ne
l’attendait à la maison ! Ses doigts couraient sur le clavier, rentrait des notes. Il
constata que celles de Laila avaient fortement baissé au cours de ce trimestre.
Des claquements significatifs, des talons d’une femme sur le parquet. C’était
elle ! Sophie Vrébert professeur comme lui. Une liaison qui prenait fin
difficilement. Il continua à travailler sans se soucier de son arrivée ; elle posa sa
main sur son épaule. Il la rejeta d’un geste agacé.
- Je pense que tu n’as pas compris, dit-il.
- J’ai besoin de toi, de ton corps, murmurait Sophie à son oreille.
Jean se leva, lui demanda de quitter la pièce et de le laisser travailler.
Elle le gifla et le griffa au visage, Jean recula sans comprendre ce qu’il lui
arrivait.
- Qu’est ce que tu fais ? demanda –t-il abasourdi.
- Quoi, qu’est-ce que je fais ! rétorqua-t-elle.
Elle le poussa à nouveau.
- Tu n’es qu’un petit enfoiré !
Jean recula, ses jambes butèrent sur le radiateur placé sous la fenêtre ouverte.
Elle poussa encore, plus violemment, une dernière fois. Jean bascula dans le vide.
Sophie se pencha ; le corps désarticulé de son amant gisait quatre étages plus
bas.
Prise de panique, elle dévala les escaliers à toute vitesse et se précipita hors du
lycée. Un bruit de moteur perça l’obscurité. C’était l’heure où le gardien Mének
sortait Charlie, son chien. Dans la pénombre, il aperçut alors un amas singulier ; il
s’approcha et découvrit un cadavre.
C’était Mr Vilmint. Sur le champ, la police fut prévenue.
Laila décida de rentrer chez elle pour dîner Des gyrophares, un tohu-bohu : les
policiers se trouvaient dans l’appartement de sa famille. Aussitôt ils la
conduisirent au poste.
- Quelles relations avais-tu avec Mr Vilmint ? demanda le capitaine.
- Nous ne nous entendions pas bien. Mais pourquoi ces questions ? répliqua Laila
- Mr Vilmint est mort, il est tombé du quatrième étage et on m’a dit que tu as eu
une altercation cet après midi avec lui et que tu l’avais menacé de mort !
- Oui je l’ai menacé de mort, mais c’était sous l’effet de la colère. Il est raciste
depuis le début de l’année ; il me fait chier !
- Surveille ton langage ! Tu es dans un commissariat ! Après les cours, où tu
étais ?
- En sortant je suis allée me calmer au bord du Rhône, j’ai roulé et je me suis
arrêtée au sud de la ville ; j’ sais pas bien où…
- Pas de témoin ? T’es le suspect n°1 ! Je suis obligé de te mettre en garde à vue.
La police technique et scientifique récoltait les faibles indices sur le corps,
tandis que la PJ interrogeait Mének.
- Je suis sorti faire pisser mon chien, quand j’ai vu un gros tas par terre. C’était
Mr Vilmint !
- N’avez-vous rien vu, rien entendu ? rétorqua le lieutenant.
- Non, mais attendez … j’ai entendu le bruit d’une voiture… mais ouais ! Le bruit
m’est familier… »
- Q’entendez- vous par familier ?
- Tous les matins, quand je viens ouvrir la salle des profs, j’entends ce même
bruit de de… de pot d’échappement percé ! Oui ! voilà ! C’est ça ! Pot
d’échappement percé !
- Connaissez-vous une personne du lycée qui aurait ce genre de problèmes ?
- La semaine dernière, madame Vrébert avait ce problème…
« Dites, Madame Vrebert, vous allez gardez encore longtemps votre pot d’échappement dans cet état ! »
Robin et Julien
Les cartons étaient prêts, empilés dans un coin du salon. Janet fixait
Daniel, les yeux brillants. Le petit garçon jouait aux Pokemons sur sa console. Son fils, la plus belle chose
qu’elle est eue dans sa vie.
Une vie pas franchement gaie. Une enfance solitaire, un mariage raté, des heures
et des heures d’ennui en attendant que son mari rentre de mission.
Elle n’aurait jamais dû épouser un officier qui enchaînait, mois après mois, les
missions secret défense. Des missions dont il ne lui parlait jamais, à tel point
qu’elle avait toujours pensé qu’il avait épousé l’armée et pas une femme.
Puis, elle avait eu Daniel, un rayon d’espoir et de bonheur.
Janet pris son fils dans ses bras.
- Tu verras, on sera bien chez mamie. De plus, c’est la reine des gâteaux.
Elle en voulait terriblement à Jack, ils les avaient tous simplement abandonnés
préférant les théâtres d’opération à sa propre famille.
Avant de refermer la valise, Janet vérifia le contenu. Son pull bleu en cachemire,
elle l’avait oublié.
- Daniel, tu veux bien aller dans la chambre me chercher mon pull bleu. Il est
juste sur l’étagère.
Sans le savoir, elle fixa son fils pour la dernière fois. Une crampe lui assaillit
l’estomac, elle sortit un flacon et avala un petit cachet avec un verre d’eau. Un
moment à attendre et cela irait mieux. Elle s’allongea sur le canapé.
Soudain, une déflagration retentit à l’étage, le bruit caractéristique d’une arme à
feu résonna dans ses oreilles.
Elle se rua dans les escaliers en hurlant le nom de son fils.
Le corps était là, étendu sur la moquette. Daniel gisait, le haut du crâne arraché.
Des petits morceaux de cervelle mouchetaient le mur blanc.
La terre recouvrit le petit cercueil blanc. Jack ne pleurait pas. A quelques pas,
Janet pleurait dans les bras de sa mère. Les quelques personnes présentes
quittèrent le cimetière, Janet se laissa entraîner par Jack jusqu’à la voiture. Elle
insista pour prendre le volant.
Le couple roulait, ils ne parlaient pas, pas un seul bruit, à part celui du moteur.
- Ce n’est pas un meurtre Janet, c’est un accident !
- Si tu n’avais pas laissé cette arme à portée des mains de notre fils…
- Et toi ! Si tu l’avais surveillé comme devrait le faire une mère, il n’aurait jamais
touché cette arme qui te rassurait tant. C’est ton impudence qui a coûté la vie à
notre fils.
- Tu oses insinuer que c’est de ma faute !
- Jack reprit : Qui a chargé ce flingue ? Moi ? Non ! Pas Daniel non plus…je ne lui
avais pas appris !
Janet voulait changer de sujet et lui demanda :
- Combien de temps vas-tu rester, combien de semaines t’ont accordé tes
supérieurs ?
- Plusieurs, mais je repars tout de suite, je ne veux pas rester dans la maison où
Daniel est mort.
Janet cria : « Et moi ! Tu penses à moi ? »
Jack s’exprima : « Il faut que nous nous séparions quelques temps pour réfléchir
chacun de son côté sur notre futur. »
Le cœur de Janet s’emballa, comme si elle avait reçu un coup de couteau dans la
poitrine.
- Non, Daniel est mort par ta faute, tu dois payer pour ça !
Elle braqua à droite, passa une vitesse et fonça dans un précipice.
Cette histoire resta classée comme un suicide familial. Plus personne n’a jamais
parlé du jeune Daniel, de Janet aux comportements des plus dépressifs, et de
cet officier qui a voué son existence à l’armée.
Vingt deux heures du soir, une roue de vélo grince au fond du jardin. Jack
revient tôt d’une soirée. Il est nu en chaussettes. Il est déboussolé ne sachant
plus ce qui s’est passé et où il est. Ses parents inquiets appellent un médecin qui
arrive aussi tôt. Le médecin déclare aux parents qu’il a été drogué et qu’il faut
l’hospitaliser. Sarah, surprise de cette nouvelle, est persuadée que son frère ne
touche pas à la drogue. Elle décide donc de retourner à la soirée qui n’est pas
terminée afin de comprendre ce qu’il lui est arrivé.
Là, Sarah apprend que Jack était avec une belle blonde surnommée Maria. Elle
connaît Maria car elles sont dans le même lycée. Maria et Jack ont bu beaucoup
d’alcool, puis ils ont disparu dans une chambre. Elle décide d’aller voir dans la
chambre où Maria et Jack sont allés. Elle découvre les vêtements de son frère
lacérés à coups de couteau. Quand Sarah ramasse le blouson, elle trouve dans la
doublure un reste de scotch avec un bout de photo. Sur ce morceau de photo, il y
a une phrase : «Maria embrasse la prof d’histoire.»
Sarah rentre chez elle. Elle se demande d’où vient cette photo. Elle recherche
sur l’ordinateur et sur le téléphone portable de Jack. Elle ne trouve rien. Le
lendemain matin, elle se souvient que Jack ne portait rien d’autre que ses
chaussettes en rentrant. Elle cherche dans la panière à linge sale les
chaussettes. Elle y découvre une carte mémoire à mettre dans le téléphone
portable. Elle la met dans le téléphone portable de Jack et voit apparaître sur
l’écran une photographie de Maria en train d’embrasser la professeur d’histoire.
Sarah comprend alors que Jack faisait chanter Maria pour la séduire. Quelle
stratégie avait il mise au point ? Ne la menaçait-il pas de diffuser la photo en
question sur le net?
C’est alors quelle pense au blog que Jack avait créé. Elle entre l’adresse du site
sur l’ordinateur. Apparaissent alors des images : Sarah fait défiler au moyen de
la souris les quarante deux dossiers présents.
Stupéfaction ! Le quarante-deuxième dossier contient la photo de Maria avec la
prof d’histoire et une vidéo. Elle clique sur la vidéo : Maria en compagnie de Jack
s’embrassaient langoureusement. Jack ne semblait pas en bonne santé : Maria en
profitait pour fouiller dans ses vêtements. Incroyable Jack avait filmé au moyen
de son téléphone portable la scène ! Maria ignorant l’ignominie de Jack était
prise en flagrant délit : elle avait drogué Jack pour récupérer la photo !
Un lundi soir, Thomas 17 ans arriva chez lui. Il était encadré par les
collègues de son père, des gendarmes. Les képis bleus ainsi que l’adolescent,
attendaient sur le seuil de la porte, lorsque les parents de Thomas ouvrirent la
porte, stupéfaits. Quant à Thomas, il restait muet et ne semblait pas s’inquiéter
de la réaction que ses parents allaient avoir.
Le premier képi bleu commença à parler :
- Je suis désolé, mais on a surpris ton fils avec ses copains à jeter des pierres
dans les vitrines d’un commerçant.
Le père restait calme ; retenait sa colère pour le moment où il allait s’expliquer
avec son fils.
Le deuxième képi bleu dit à son tour :
- Le commerçant avait refusé dans l’après midi, de lui vendre de l’alcool.
-Ecoute, tu devrais faire quelque chose, ça peut plus durer, reprit le premier
képi bleu au père !
- T’inquiète pas, j’ vais le corriger ce gamin, affirma le père.
La famille rentra dans la maison, mais après avoir franchi le salon, le père gifla
Thomas, comme jamais il ne l’avait fait !
Thomas s’écria : sale flic !
- Ah tu veux jouer à ça, ta mère et moi allons te foutre en pension ! Hurla le
père !
- Jamais, jamais vous m’entendez ! s’écria Thomas. Dans son élan de colère, il
partit en claquant violemment la porte.
Quelques minutes après sa fuite, il vit Anna, sa petite amie depuis trois ans. Ce
soir là, elle pleurait et elle semblait désorientée. Thomas l’avait prise par la main
et calmement lui demandait :
- Ma chérie, qu’est qui se passe ? C’est encore ton salaud de père ?
- Oui, j’en peux plus, j’te jure ! Ce soir, ce cauchemar va se terminer, il a pas le
droit de me toucher, il va payer ! Je vais le butter, c’est décidé, c’est lui ou moi !
reprit Anna sans pitié.
- Qu’est ce que tu veux dire par là ? Tu ne peux pas faire ça… Thomas ne put
finir sa phrase car Anna reprit :
- Si, j’peux, j’ai pu avoir un revolver illégalement pour la soirée. Je l’ai dans mon
sac. Je sais que le soir mon père sort du cabinet d’avocat à 21h30, mais comme il
a toujours du retard, il sera au parking souterrain à 22h. Là, je l’attendrai et je
l’aurai !
Alors Thomas répliqua inquiété :
-Ce que tu veux faire, c’est fou mais ce que tu as enduré depuis ta jeunesse est
horrible ; alors je vais t’aider à te venger ! J’irai avec toi ce soir.
-Merci j’aurai vraiment besoin de toi ce soir ! dit l’adolescente.
Deux heures plus tard, Thomas et Anna étaient sur le futur lieu du crime ; ils
avaient repérés la voiture de l’avocat, et trouvé exactement l’emplacement idéal
pour tuer sans être vus. Ça y est, c’était le moment, le père arrivait dans le noir.
Les deux adolescents étaient tendus et effrayés, mais ils ne le montrèrent pas
pour ne pas inquiéter l’autre. Le père d’Anna était là, à l’endroit exact, devant sa
voiture, à portée de tir.
C’est alors que Thomas et Anna entendirent des pas lents qui allaient en
direction de la future victime. Puis une silhouette noire apparut derrière le père
d’Anna, celui-là se retourna et vit que l’homme le pointait avec une arme.
L’inconnu, lui cria :
- Hé ! enfoiré !, tu te souviens de moi, il y a vingt et un ans !
L’avocat inquiet ne répondit pas.
- T’avais bâclé ton boulot, j’ai pris vingt piges, à cause de ta nullité. ; cela fait
vingt et un ans que j’attends de me retrouver en face de toi, j’vais te buter. C’est
fini pour toi !
Le père d’Anna ne s’expliquait pas, il ne suppliait pas, il savait que pour lui c’était
la fin. Pendant ce temps, Anna et son complice regardaient la scène sans mot
dire.
L’inconnu appuya sur la gâchette et partit sans se retourner, il s’était enfin
vengé. L’avocat tomba dans un silence et mourut. Anna pleura ; elle était vengée.
Les adolescents partirent et décidèrent de jamais parler de cette soirée : il ne
s’était rien passé.
La nuit tombait lentement sur la ville, elle allait bientôt passer à l’action.
D’abord, elle regardait ses proies et quand un homme croisait son regard, il lui
était difficile de résister à son charme. Quand elle prenait un verre avec sa
proie, elle versait un somnifère à l’intérieur, avec toute la discrétion dont elle
savait faire preuve. Ce somnifère agirait environ trois heures après être
ingurgité. Ensuite elle louait une chambre dans un motel ; une fois que sa proie
était endormie, elle le déshabillait et l’étranglait avec un fil de fer .Puis avec un
cutter, dessinait un treize en chiffre romain sur le torse du mort, sa signature :
« la griffe du malheur ».
L’heure d’après alors que l’ombre meurtrière de la nuit s’était envolée, la police
était sur les lieux du crime. Un officier faisait le rapport au capitaine chargé de
l’enquête qui commençait a prendre beaucoup d’ampleur : Thomas ALPHAS.
Quand il eut fini il dit :
« - A mon avis, c’est encore cette tigresse, le chiffre treize écrits en romain a
été marqué sur le torse de ce pauvre mec et il a bien été étranglé avec un fil de
fer d’après le légiste.
-Il faut a tout prix coincer cette garce sa fait déjà huit morts.
-Ouais mais ça va être dur, elle a un nouveau pseudonyme a chaque meurtre, on va
quand même pas dire aux garants de tous les motels du pays de nous appeler dès
qu’ ils voient une blonde entré !
-Qu’ est ce que vous pouvez être bête quand ça vous prend !bon, je rentre au
bureau apporter moi les dossiers des sept crimes précédents .On a sûrement
loupé quelque chose. »
Son père battait sa mère. Depuis le premier jour où il l’avait fait, Sarah
WINTERS détestait les hommes, elle tuait donc ceux qui lui ressemblait.
un peu plus loin dans un grand café de la ville voisine, Sarah dans sa longue robe
rouge et orange, ses petites taches de rousseur et sa belle chevelure blonde ne
passait pas inaperçue, elle se tenait droite au comptoir, l’homme quelle visait
était parfait, plutôt âgé mais parfait. Le portrait craché de son pire ennemi,
celui qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui.
Les heures passèrent et Thomas ALPHAS fut dérangé dans ses
recherches: c’était l’officier.
«-Alors, du nouveau sur l’enquête ? questionna Thomas
-Hé ben, en faite c’est un peu compliqué, comment dire …
-Accouchez bon sang !
-On a découvert un autre corps.
-Et bien développez voyons, développez !
-Oui, oui ça va. Le corps que nous avons trouvé est probablement celui de notre
furie. D’ après les papiers qu’elle portait sur elle, son nom était Sarah WINTERS
-Ne bougez pas j’arrive tout de suite ! »
Pendant ce temps dans un petit village, il se souvenait de la peau douce de
sa fille et surtout du premier jour ou il l’avait frappé. Mais encore mieux du
moment où il l’avait revue il y a quelques heures dans un café.
Albert WINTERS avait donné une fin douce et méritée à sa fille.
Maintenant il voulait savourer son acte de charité :
« Serveur, un whisky s’il vous plait »
- C’est quoi ça ?
François brandissait un document, il pointa un doigt menaçant en direction de
son associé.
- Tu sais comment ça s’appelle ça ?
Mal à l’aise il balaya une poussière invisible sur son costume.
- Attends, je vais t’expliquer.
- M’expliquer quoi ? Faux usages de fonds, détournements de fonds,
malversations financières. Mais j’appelle direct les flics !!
Jacques fit un geste pesant de la main.
- Attends, je vais t’expliquer, attends quelques heures et dès lundi tu auras
toutes les explications. Nous sommes associés depuis quinze ans ; je peux
t’assurer que tout est clean ! Au fait, ta soirée avec Marc s’est bien passée ?
Surpris François essaya de comprendre :
- Quoi quelle soirée ?
- Hier soir, j’ai vu Marc sortir de chez toi.
François ne répondit pas et rangea des dossiers dans son cartable tout en
songeant à son retour, la veille, à la maison, tard dans la nuit. Sa femme
dormait déjà. Jamais elle ne lui avait parlé de Marc ; pourtant ce dernier
avait passée la soirée avec sa femme.
Il quitta le bureau. Jacques lui rappela que le lendemain matin il devait se
retrouver pour une partie de chasse.
Le lendemain matin, un épais brouillard envahissait les bois et la plaine tout
était calme.
Jacques qui était le chef de battue préparait la journée de chasse. Il dit à
Marc d’aller poster les chasseurs. Dix minutes plus tard, tout le monde était
aux postes.
François était placé debout contre un arbre. Diffuses lui provenaient les voix
de ses collègues. Le ciel était bas ; il ne voyait pas grand chose. Un chien
aboya. Le froid s’insinuait en lui malgré les deux pulls et le blouson. Le
souvenir du café chaud était déjà bien loin.
Soudain une course un peu plus haut ?! C’était Marc, il courait vers lui.
- François, attention, ça va passer vers toi !!!!
- Où ?
Jacques désigna un fourré de l’autre côté du petit ravin.
- Là-bas, il arrive de la Combe.
Du mouvement ; derrière le fourré, ça bougeait ; le sanglier était là, il le
sentait.
Il épaula son fusil, mit en joue, appuya sur la détente. Le recul le poussa
contre le tronc. Le bruit sourd d’un corps qui s’effondra. Il l’avait eu. Le cri
de Jacques retentit dans le bois. Il hurla.
- Putain !! C’est Marc, tu as descendu Marc !!
La lumière bleue des gyrophares des véhicules de gendarmerie animait les
visages des chasseurs atterrés.
Les gendarmes maintenaient François, les mains dans le dos et lui passèrent
les menottes. Jacques s’approcha de la voiture des gendarmes et dit à un
d’eux :
- J’ai un témoignage à vous fournir.
François l’entendit et dit, la tête à moitié dans la voiture.
- TU ES MORT !!!
« Putain de tuyau ! » pensa Angélina, couchée sur la cuisinière à cinquante
centimètres du mur, les bras pendant derrière en train de démonter le tuyau de
gaz. Soudain, son téléphone sonna. C’était Paméla.
- Salut Paméla, ça va ? …
- Alors, tu t’es décidée pour le film ?
- Le cœur des hommes, j’aimerais bien.
- On se retrouve comme d’hab.
Angélina raccrocha et finit de démonter le tuyau. L’odeur tenace de gaz se
répandit dans la cuisine. Elle regarda une dernière fois son beau salon en cuir
blanc, sa commode en noyer, les tableaux. Il avait toujours eu ce goût ridicule
pour ses peintures qui ne représentaient rien. Dans quelques heures, il n’en
resterait plus rien. Elle prit ses clefs, ferma sa porte, monta dans sa voiture, et
partit. Sur le chemin pour aller au ciné, elle se dit :
« Quel feu d’artifice ! ». Paméla l’attendait sur le trottoir. Son amie l’accueillit
les bras grand ouverts. Elles s’embrassèrent.
-Tu es ravissante, s’écria Paméla. Ce manteau est absolument sublime !
-J’adore tes bottes, tu les as achetées où ?
-Tu aimes ?
Les deux amies prirent leurs tickets et s’installèrent au milieu de la salle. Elles
parlèrent de tout et de rien jusqu'à l’extinction des lumières.
Tout en discutant, Angélina ne pouvait s’empêcher de penser au gaz qui se
répandait dans toute la maison. La police n’y verrait que du feu. Encore un
accident. Il y en avait eu beaucoup ces derniers temps.
Des images d’homme défilaient sur l’écran. Elle pensa à ceux qu’elle avait eu dans
sa vie. Richard, le chirurgien qu’elle avait tué en l’empoisonnant ; Charles,
l’ingénieur, elle avait vidé le réservoir du liquide de frein. Et Emile le PDG d’une
grande entreprise qui était le prochain. A la fin du film, elle monta dans sa
voiture, passa la première et partit. Sur la route, elle conduisait attentivement
et prudemment car ce serait vraiment dommage qu’elle ait un accident mortel
avant son mari. Quand elle arriva, sa maison n’avait toujours pas explosée. Elle
aperçut son mari au bout du chemin, elle avança vers lui avec un air dégoûté et
impatient jusqu'à la porte d’entrée.
Elle fit semblant de chercher ses clefs dans son sac pour laisser son mari entrer
le premier. Emile s’approchait dangereusement de la porte. Tout à coup, il se
rappela qu’il avait laissé ses clefs dans sa berline. Soudain, le téléphone de la
maison retentit et une explosion suivit. Emile, mis à terre et blessé par des
débris de verre, se retourna et vit sa maison complètement détruite. Sa femme
Angélina avait été projetée à plus de quinze mètres à cause du souffle de
l’explosion et avait pris la porte d’entrée en plein visage !
FIN !
Une villa du sud de Naples, une famille se réunit pour fêter Pâques. Les enfants
couraient dans le jardin tandis que les parents discutaient. Deux hommes en
costume noir discutaient tranquillement: c’étaient deux frères. Giorgio, le plus
âgé, était de la Camorra ; il dirigeait d’une poigne de fer le marché de la drogue à
Naples, alors que Francesco le plus jeune des deux paraissait le plus instruit mais
aussi le plus discret. Ils discutèrent de l’article parlant de la Mafia paru dans
« Il Giornale ».
Francesco dit:
-Oh!! Frangin!! Fais gaffe’ t’as les fouilles merde au cul, on parle de la famille
dans cet article.
Giorgio dit:
-T’ inquiète pas la famille, c’est sacré;
On n’y touchera jamais.
Francesco dit:
-Mais tu vas faire quoi ?
Giorgio dit :
-Je vais m’en occuper personnellement; fais- moi confiance.
Le téléphone de Francesco sonna, il dut quitter la fête en début d’après-midi
pour aller au « QG » d’un des gangs de la camorra, pour mettre en place son plan
machiavélique qui consiste à tuer son frère pour la prise des pouvoirs du quartier
nord de Naples. Arrivés à la planque, Francesco et ses hommes préparèrent leur
arsenal pour l’embuscade. L’heure approchait pas à pas, l’adrénaline montait de
plus en plus au sein du groupe. L’heure fatidique du rendez-vous était arrivée,
les guerriers de Francesco armés jusqu’aux dents partir à l’abatage. Pendant ce
temps, Giorgio et ses hommes se rendaient à l’aéroport pour aller chercher la
came dissimulée dans une valise. La réception se passa à merveille, quand un bruit assourdissant interrompit un silence de mort. Un hélicoptère stationnait au
dessus du parking face au hall d’entrée. Une dizaine de guerriers munis de M-16
descendirent à la corde, agiles comme Tarzan sur sa liane. Une fusillade éclata,
des balles sifflèrent par camps interposés. Les hommes de Francesco tombèrent
comme des mouches à son plus grand étonnement. Giorgio pris d’un amour
fraternel arracha un Uzi d’un de ses mercenaires et vida le chargeur sur son
frère.
Mafia
Ali tentait de se concentrer sur son devoir de mécanique des fluides. Mina et
Bessam se poursuivaient autour de la table en criant au loup. Mina accrocha le
livre de physique qui s’écrasa sur le lino usé et noirci par le temps. Ali ramassa
son livre en soupirant, il aurait tant aimer avoir une chambre a lui seul pour
travailler et de ne plus être obligé de garder son frère et sa sœur pendant que
ses parents trimaient à l’autre bout de la banlieue. Il jeta un coup d’œil inquiet
en direction de l’horloge. Benoît n’était pas encore rentré. Qu’est-ce qu’il
foutait ? Encore entrain de zoner, à fourguer son shit a des gamins agressifs et
déboussolés. Le jour de ses 16 ans, Benoît s’est fait virer du collège pour trafic,
insultes et violences. Irrécupérable selon les profs du conseil de discipline. Ali
avait bien tenté de négocier un apprentissage dans un lycée hôtelier mais le
dossier était sans appels au grand désespoir d’Ali, Benoît était condamné à
rester dans la rue.
«93 Hardcore » résonna dans la rue, des portes claquèrent. Ali se leva. Cinq
étages plus bas, une golf GTI avait déversé ses occupants. Quatre types en
survêt, casquettes se dirigeaient vers Benoît, seul, qui écrasa sa cigarette. Le
plus grand mima le canon d’une arme en direction de Benoît, la posture
nonchalante :
-Alors, t’as les tunes ?
Benoît recula d’un pas, peu rassuré.
-Attends, non, on me doit du fric, j’ te jure que sa va rentrer.
-Mauvaise réponse, c’est maintenant que tu devais l’avoir, t’as plus de crédits.
-attend man, on peu s’arranger, t’inquiète…
-Ha ouai, ben on va monter chez toi s’expliquer.
-ça, c’est pas possible.
-tu crois pouvoir nous retenir ? Hurla t’il en poussant Benoît qui lui retourna une
droite dans la joue gauche. Ce dernier tomba sans avoir le temps de se relever,
les agresseurs se mirent à lui asséner des coups de pieds. Ali se rua dans
l’escalier mais les agresseurs étaient partis en laissant benoît sur le sol inanimé.
La golf n’y était plus. Le visage ensanglanté, benoît gisait sur le bitume, un peu
plus tard le verdict tomba. Traumatisme crânien qui l’avait plongé dans le coma.
Fou de rage, Ali retourna le lit de benoît. Sous le matelas, le glock chargé et
approvisionné en balle de neuf millimètre. Son petit frère avait toujours eu la
passion des armes a feu. Ali dévala les escaliers et a peine sortie de l’immeuble,
Ali entendit « 93 hardcore ». La haine collé au ventre, il cour en direction de la
musique à quelque mètres et marqua un temps d’arrêt. A travers la vitre, il vit
une épaisse fumée blanche. Le volume de la musique couvrait le bruit de ses pas
et la fumée le camouflait. Ali s’approchât lentement en serrent très fort la
crosse de son arme. Au moment ou il s’apprêtait à ouvrir la portière, une sirène
retentie a proximité. Un fourgon de police s’arrêta juste a coté de la golf.
-police ! Les mains en l’air ! Beugla l’un des cinq policiers en visant Ali.
-putain de merde! Cria Ali en jetant l’arme de son frère.
-sortez de la voiture avec les mains sur la tête! Ordonna l’un des policiers en
ouvrant la portière.
-Ali et les quatre autres se firent embarquer au poste.
-une chose était sur pour Ali, il n’irait plus en fac. Et ses études, il pourrait les
vivre en prison. La balistique avait démontré que le glock avait tué lors d’un
braquage.
Ali n’avait pas dit que l’arme appartenait à son frère. Benoît venait de sortir du
coma. Il finira par comprendre.
Le 13 octobre 1930, Charles Watson, le propriétaire du manoir du village
d’Edinburgh recevait son notaire afin de modifier les clauses de son testament.
Rupert écoutait discrètement la conversation derrière la porte :
- Je veux déshériter Elisabeth de tous mes biens y compris de la maison. J’ai
une autre femme dans ma vie et je veux vivre avec elle.
- Mais voyons Charles, vous vous rendez compte que si vous faites cela, votre
femme n’aura plus rien.
- Je sais très bien ce que je fais. Je ne suis plus heureux avec elle. Et puis j’ai
pris ma décision.
- Très bien si vous êtes sûr de ce que vous faites, Mais il faudra que vous
l’avertissiez.
Rupert se redressa abasourdi. Il n’en revenait pas ; Charles Watson allait
abandonner Elisabeth !!
Il dévala les escaliers, fit irruption dans la cuisine. Tout essoufflé.
Audrey posa un peu brutalement la casserole sur la table, tout en dévisageant le
jardinier qui avait du mal à reprendre son souffle :
-Tu ne vas pas me croire. C’est incroyable !
Elle lui servit un verre de vin, s’assit face à lui et écouta.
Ayant appris la nouvelle, Audrey resta assise quelques instants et réalisa.
Elle entra en trombe dans la chambre d’Elisabeth, qui était en train de se
brosser les cheveux.
Cette dernière scruta Audrey qui avait le visage rouge écarlate puis attendit.
Audrey s’approcha et lui expliqua calmement ce qu’avait entendu Rupert. Puis elle
repartit ensuite dans la cuisine préparer le repas.
Lorsque Mme Watson réalisa, elle sentit une colère tellement forte qu’elle n’était
plus capable de dire un mot.
Elisabeth était stupéfaite. Comment Charles pouvait-il la laisser tomber après
tout ce qu’elle avait fait pour lui ? Elle qui avait toujours été présente pour lui en
cas de coup dur !
Elle devait réagir rapidement car sans l’argent, c’était le malheur assuré.
C’est donc pour cela, qu’elle décida de le supprimer.
Elle simulerait un suicide, en augmentant les doses de médicaments que Charles
prenait pour le cœur.
Le lendemain, elle avait en tête le plan d’assassinat. Il fallait agir le soir au dîner
pendant que Charles boirait son verre de Whisky.
La journée se déroula sans incident quand le moment de mettre le plan à
exécution arriva.
Audrey vint servir le dîner puis repartit à l’étage tandis qu’Elisabeth partit
servir le verre de Whisky où elle avait dilué une forte dose de médicament. Elle
apporta en plus du verre le flacon de cachets.
Il but le verre et à l’heure du dessert il s’écroula.
Tandis qu’il agonisait, elle lui murmura à l’oreille tout ce qu’elle avait sur le cœur :
La maîtresse, le testament modifié, la haine….
Il comprit à ce moment là qu’il venait d’être assassiné par sa femme.
Elisabeth déposa le flacon de cachets dans la poche du costume de la bonne avec
un mouchoir. Après s’être assurée de la mort de son mari, elle simula sa tristesse
en criant, et en pleurant. Interpellé par les cris, Rupert couru jusqu’au salon. A
son arrivée, il découvrit le corps de Charles, inerte, s’interrompra quelques
instants puis, bondit sur le téléphone et appela la police.
James Cook, l’enquêteur et ses acolytes, arrivèrent au manoir quelques heures
après. Ils s’approchèrent du cadavre, enfilèrent des gants, et lui fouillèrent les
poches. Ils ne retrouvèrent rien d’important. Ils décidèrent alors d’interroger
Elisabeth, celle-ci leur dit, qu’après avoir but son verre, il transpirait, suffoquait
de temps à autre. La police passa la maison au peigne fin. Et après quelques
instants, James Cook trouva un flacon de cachets dans la poche du costume de la
bonne. Il la menotta, puis la fit s’asseoir dans la voiture.
Arriver au commissariat, il la mit derrière les barreaux.
Une semaine s’était s’écoulée.
Après avoir vu et signé les papiers où il était inscrit qu’elle héritait, Elisabeth
partit voir Rupert dans le jardin. Ils discutèrent de tout, de rien et de la
culpabilité éventuelle d’Audrey. Ils furent interrompus par la pluie. Tout deux se
réfugièrent dans la cabane construite près du lac. Au bout de deux heures la
pluie cessa et Mme Watson décida de profiter de sa journée en partant faire les
magasins.
A son retour, elle fut surprise de voir que des personnes récupéraient tous les
biens du manoir. Elle alla voir les huissiers et exigea des explications. Ceux-ci lui
répondirent que Charles était couvert de dettes, et qu’il ne les avait toujours pas
remboursées. La police vint expliquer à Elisabeth que son mari s’était suicidé en
partie à cause des dettes.
Ayant entendu un bruit derrière elle, elle se retourna et reconnu Audrey qui
venait d’être disculpée.
Audrey et Rupert, n’ayant plus rien à faire au manoir, partirent trouver du
travail dans d’autres demeures. Elisabeth se retrouva seule dans le parc, près du
lac, après le départ des huissiers. Elle était désormais seule, sans argent, ni
logement. Elle réfléchit et reconnu qu’elle était bien misérable. Elle comprit
qu’elle avait commis une énorme erreur, en assassinant son mari, mais il était
trop tard.
Elle fut punie en restant seule, errant dans la rue jusqu’à la fin de sa triste vie.
Abdel, Nadir et Kamel, habillés à la marque du crocodile, discutaient sur le
parking. Le tempo de Love is gone résonnait au dessus des longues rangées de
voitures. Comme tous les samedis soir, le Neptune était plein. Abdel donnait des
coups de poing dans le vide toute en sautillant.
« Walla, je vais m’les faire, ta mère !!! » Kamel balança le mégot de sa cigarette
sur un pare-brise ; des étincelles mouchetèrent la nuit. Il fouilla ses poches.
-Putain de ta mère, j’ai plus de clopes !
-T’inquiète, dit Kamel, on va en trouver.
Les portes de la discothèque libérèrent tous les jeunes, jean, vestes, et
chaussures bleu ciel.
Abdel fila un coup de coude dans le ventre de Kamel, désignant du menton les
trois jeunes.
« Vise ce qui arrive, t’as qu’à leur demander gentiment une clope. »
Les trois crocodiles ricanaient tout en marchant vers eux. Nadir cracha, le
mollard atterrit sur la chaussure cirée de Pierre qui se figea sur place. Nadir
alluma son briquet.
-T’as pas une clope ?
Pierre jeta un regard en direction de Léo, puis de Maxime et haussa les épaules.
- Désolé, on ne fume pas !
Kamel avança d’un pas.
-Quoi, tu nous insultes là. File les clopes.
Pierre tourna là tête, les portes de la boite étaient fermées ; le parking était
désert.
Nadir se mit à fouiller les poches de Pierre, sortit un portable qu’il donna à
Kamel. Pierre tenta d’intercepter le portable.
-« J’t’ais rien fait, rends mon portable .Nous, on veut pas d’emmerdes, on … »
La claque s’abattit avant qu’il n’est terminé sa phrase et les marques de doigts
s’imprimèrent sur sa joue.
Pierre commença à lever son bras pour frapper ; aussitôt il fut coupé dans son
élan par le coup de poing d’Abdel qui s’abattit sur sa mâchoire. Des coups de
pieds, des gifles, des insultes fusèrent entre les deux groupes ; les crocos
eurent rapidement le dessus.
Tout à coup, les videurs de la boîte les séparèrent. Quelques minutes plus tard,
on entendit des sirènes ; la police arriva sur les lieux. Les policiers les
emmenèrent au poste. Là, on posa à chacun des questions. Pour quelles raisons
s’étaient- ils battus ? Pourquoi autant de violence ?
Tout d’abord, Pierre, Léo, Maxime expliquèrent la véritable situation. Les crocos,
eux affirmèrent avoir demandé des cigarettes et s’être fait insultés. C’étaient
des propos racistes, c’était de la discrimination, de l’injustice.
Après avoir été mis en garde à vue, ils furent relâchés ensemble dans la rue à la
tombée de la nuit. C’était la pleine lune.
Ils entendirent des moteurs ronflés, ils ne tardèrent pas à comprendre qu’on
leur voulait du mal. Ils virent des motards tatoués, sans casque, en veste sans
manche de cuir. Les six jeunes commencèrent à courir alors que les bandidos leur
collaient au cul. En même temps, des insultes leur parvenaient ; les motards
commençaient à leur tirer dessus.
Les six jeunes évitèrent de justesse les balles, ils se faufilèrent entre les
voitures tout en renversant des poubelles.
A un moment, les six jeunes se confrontèrent à une grande barrière. Pierre avait
du mal à l’escalader, alors Kamel l’aida. Il fut bien étonné du geste de Kamel. Les
bandidos descendirent de leur moto en leur tirant dessus. Abdel et Nadir, avec
leurs vieilles godasses où il y avait une virgule dessinée dessus, tombèrent dans
la boue. Alors, Max et Léo les relevèrent et décidèrent de se réfugier dans une
cave. Ils entendirent des bruits de porte, de vitres cassées ; ils cherchèrent un
moyen pour leur échapper. Ils virent une trappe qui donnait sur l’autre rue, ils
s’enfuirent et s’échappèrent. Les crocos leur proposèrent de se rendre chez
eux ; après cette belle frayeur, ils firent la paix autour d’une pizza et des verres
de bière !
Lors d’une semaine culturelle au lycée agricole de
Seyssuel (AGROTEC), notre classe de seconde
professionnelle a créé un recueil de nouvelles
policières grâce à l’aide de l’écrivain Catherine
Fradier, de notre professeur de français et de la
documentaliste.
Ces onze nouvelles publiées ici sont nées de notre
imagination. « Ils ont un gros potentiel mais ils ont
parfois du mal à l’utiliser » a déclaré C. Fradier.
Meurtre, crime, vengeance, adultère, règlement de
compte, discrimination sont les maîtres mots de ces
nouvelles.
Bonne lecture !!!!