Upload
others
View
2
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1
Comment le processus créatif se
développe t-il en classe verticale ? De l'empreinte à la création d'une histoire.
Présenté par Wuyts Eloïse
En vue de l'obtention du grade de
Bachelier- instituteur (trice) préscolaire
Année académique : 2017-2018
Professeurs : Madame J. Ketels & Madame N. Pollet.
2
Table des matières Introduction ............................................................................................................................ 4
chapitre I: Mon cheminement .............................................................................................6
A. Mon parcours personnel ............................................................................................... 6
B. Mon parcours scolaire ................................................................................................... 6
C. Mon parcours professionnel ........................................................................................ 7
D.Parcours professionnel et créativité ......................................................................... 9
Chapitre II : Partie théorique du travail .......................................................................10
Qu'est ce que créativité ? ................................................................................................. 10
Ma propre définition de la créativité. ......................................................................... 10
Qu'est ce que le processus créatif ? .............................................................................. 10
Les 4 phases de processus créatif ............................................................................... 10
Les 4 attitudes de la démarche créative ..................................................................... 11
La pensée divergente ....................................................................................................... 12
Les trois indices de la pensée divergente .................................................................. 12
Prendre conscience des différentes caractéristiques. ........................................... 13
La pensée convergente. ................................................................................................... 14
Le lien entre les deux pensées et les quatre attitudes. ......................................... 14
Comment concevoir une consigne qui stimule la créativité ? ..................................... 14
Les freins et les leviers de la créativité ........................................................................ 15
Qu'est-ce-que la classe verticale ? ................................................................................. 16
Les forces de la classe verticale. ................................................................................. 16
Au niveau des apprentissages dans une classe verticale ......................................... 18
Qu'est ce que le conflit socio cognitif ? ........................................................................ 18
L'importance du conflit socio cognitif ........................................................................ 18
Une façon de gérer le conflit socio cognitif lorsqu'il y a un désaccord. ............. 19
Chapitre III: Mon vécu en stage de créativité.............................................................20
Mon contexte de stage, mon état d'esprit. .............................................................. 20
3
Mon activité ....................................................................................................................... 21
De l'empreinte à la création d'une histoire .............................................................. 22
Les étapes de l'activité et les liens avec la théorie dans chaque étape. ........... 22
Mais les hémisphères où sont-ils ? .............................................................................. 25
D'autres observations. ................................................................................................... 25
Conclusion .............................................................................................................................. 27
Bibliographie .........................................................................................................................29
Annexe ...................................................................................................................................31
Annexe numéro 1................................................................................................................31
Annexe numéro 2..............................................................................................................32
Annexe numéro 3..............................................................................................................34
4
Je tiens à remercier l'ensemble des professeurs de mes trois années d'études à
l'école normale catholique du brabant wallon pour leur contribution, leur aide
durant ma formation de future institutrice préscolaire. Et tout particulièrement
à Madame David pour tous les conseils, sa disponibilité, et ses encouragements.
Je remercie également Madame Ketels et Madame Pollet qui sans elle mon travail
de fin d'étude ne serait pas là où il en est aujourd'hui.
Je remercie également toutes mes maitres de stages de m'avoir accueillis au
sein de leur classe, de m'avoir soutenue, de m'avoir enseigné le métier, de
m'avoir aider dans mes différentes recherches et à faire sortir l'institutrice qui
vit en moi.
Un grand merci à ma maitre de stage optionnel en créativité pour m'avoir laissé
expérimenter mes envies pour la réalisation de mon travail de fin d'étude.
Merci surtout aux enfants que j'ai rencontrés durant mes stages pour avoir étés
les petits artisans de l'institutrice que je suis devenue.
Je remercie ma famille et mon compagnon pour ses encouragements durant mon
cursus et de leur soutien durant ce travail.
Un tout grand merci à Cahen Aurélie et Clairbaut Marie pour la relecture de mon
travail.
5
Introduction
"La créativité est le plaisirs de jouer avec les idées, de taquiner la
réalité, d'imaginer un autre monde : le vôtre." (Eric Lardinois, 2005)
Dans le cadre de la fin de mon cursus scolaire, il m'a été demandé de réaliser un
travail de fin étude sur la créativité, cependant la créativité reste un monde
très vaste. Je me suis penchée sur une question qui m’interpellait, avant la
réalisation de mon stage, "comment le processus créatif se développe-t-il en
classe verticale ? De l'empreinte à la création d'une histoire." Ce titre doit vous
même vous questionner. Pour cela je vous invite à lire l'ensemble de mon travail
de fin d'étude.
Dans ce travail je tente de répondre à la question " Comment le processus
créatif se développe t-il en classe verticale ? De l'empreinte à la création d'une
histoire." Ce travail s'adresse aux institutrices qui ont un appréhension de la
classe verticale.
Afin de répondre à cette question, mon travail se déroulera en plusieurs parties
que j'ai appelé chapitre.
Tout d'abord, dans le premier chapitre je parle de mon parcours de ma vie à la
maternelle au métier d'institutrice maternelle. J'utilise les facettes de Paquay
tout au long de mon cursus à l'École Normale Catholique du Brabant Wallon.
Dans le deuxième chapitre, on peut lire la partie plu théorique, c'est à dire que
je définis le terme "créativité" selon différents points de vues, jusqu'à donner
ma propre définition. C'est de cette manière que le lecteur va pouvoir
comprendre le processus. Dans ce même point je vais élaborer la partie du
processus créatif, ainsi que la classe verticale tout en donnant ma propre
conception de la définition et des points positifs.
Ensuite on se dirige vers le troisième chapitre qui est basé sur une activité que
j'ai réalisé avec les enfants. Je complète cette théorie par des liens expliqué en
chapitre deux.
Je vous souhaite chers lecteurs, lectrices une agréable lecture et j’espère qu’en
lisant vous aurez envie d’enseigner dans une classe verticale tout en y amenant
de la créativité en y laissant les enfants ressortir leur propre créativité.
6
Chapitre I : Mon cheminement
L'image du sablier représente le temps qui passe et également un labyrinthe car
de temps en temps dans mon parcours j'ai été bloquées.
A. Mon parcours personnel
B. Mon parcours scolaire
Parcours
personnel
Famille
très
sociable
Animatrice
en plaine
Vendeuse
+ Madame
Oleson.
Maison de
jeunes.
Depuis mon plus jeune âge, je suis entourée
d'une famille très sociable, aimante. Grâce
à cela, le contact avec les gens m’est plus
facile., Il me permet d’engager de la
discussion. Je suis une personne
indépendante. De ce fait, je travaille depuis
l’âge de 16 ans. J’ai notamment travaillé en
tant qu’animatrice de plaine. Mais aussi en
tant que vendeuse ce qui m’a permis de me
retrouver chez Madame Oleson. Mes
valeurs qui me représentent font partie de
la personne que je suis: aider les autres,
être présente pour les autres, à l’écoute
des autres. Une de mes passions qui se fait
ressentir est la découverte de nouveaux
horizons. Je fais partie de la Maison de jeunes de Genappe. Ensemble nous avons
établi un projet de voyage ; ici la création d’une marionnette. Nous sommes donc
partis au Québec. D’une part je me suis intéressée sur la pédagogie utilisée au
Canada. Une pédagogie bien développer pour chaque milieu. D’autre part, comme
l’indique notre projet, je me posais des questions sur la manière d’utiliser une
marionnette au sein de ma classe.
voyage à
l'étranger.
Maternelle
et primaire.
Parcours
scolaire
J’ai adoré mes années en maternelle.
Lorsque je fût en troisième primaire, j’ai
senti une baisse de motivation ce qui m’a
valu un redoublement. Suite à cela j’ai su
que je voulais enseigner dans le maternel.
Je suis toujours restée sur ma lancée en
me poussant à aller plus loin, faire la
passerelle primaire. J’ai commencé mes
années secondaires au Collège à Court-
Saint-Etienne. J’ai fait mes deux
premières années de général avec
quelques contraintes. Je me suis donc
posée la question si je me sentais bien
Secondaire
général puis
en professionnel
le
Puéricultrice
ENCBW
7
dans cette option. J’ai donc décidée, avec l’avis de mes parents, de me tourner
vers l'option puériculture dans une autre école. Je me suis très vitre retrouvée
dans le monde de la petite enfance. J'ai réalisé plusieurs stages que j'ai
beaucoup appréciés et pris à cœur, ils m’ont confortés dans l’idée d’enseigner Un
jour lors de la distribution des lieux de stage, Madame G. est venue me voir et
m'a dit : "Eloïse, ton rêve plus tard est d'enseigner dans l'enseignement
spécialisé. J'ai donc pris contact avec l'École des Chardons à Chastre, ils sont
d'accord pour t'accueillir afin que tu puisses réaliser ton stage et voir si tu es
dans le bon pour ton avenir." J'ai bien sûr accepté avec le plus grand bonheur.
J'étais totalement perdue lors de ma première journée de stage, je ne savais
vraiment pas quoi faire étant donné que le niveau des enfants était différents
d'une véritable classe maternelle N'étant pas dans une classe "maternelle
ordinaire" on m'a proposer de passer en stage d'observation active.
Ce fût mes plus belles années car j'étais épanouie dans ma formation de
puéricultrice, c'était vraiment l'expérience qui m'a dévoilé l'envie d'enseigner.
J'ai rencontré de nombreuses personnes de milieux différents, elles m'ont
toutes apporté une expérience valorisante. Me voilà diplômée en tant que
puéricultrice. Le lendemain de ma proclamation, j'ai été me préinscrire à l'École
Normale Catholique du Brabant Wallon.
C. Mon parcours professionnel
Grâce à cette expérience j’en ai appris davantage sur moi-même. J'ai donc pu
selon Paquay (2001) entrer dans la facette technicien cela m'a permis de le
transféré dans mes stages et de comprendre le processus d'apprendre. Lors de
Lors de ma première année à l'ENCBW a
été pour moi une année qui m'a fait murir,
qui ma mise dans le bain tout de suite, car
j’ai pu réaliser trois journées au cirque.
Ceci m’a fait prendre conscience qu’on
peut très bien apprendre en s’amusant, en
jouant ou encore en manipulant. Je suis
alors entrée dans plusieurs facette de
Paquay Alors selon Paquay (2001), j'étais
dans la facette de personne, Celle-ci
permet de tisser des liens avec les
autres.
Parcours
professionnel
1° année à
l'ENCBW
2° année à
l'ENCBW
B2/B3 à
l'ENCBW
3° année à
l'ENCBW
8
mon premiers stages, j'étais très vite rassurer car mon binôme était une fille qui
était en secondaire avec moi, on a tout de suite tout fait ensemble. Jusqu'à mon
premier jour de stage, ou là mon binôme m'annonce qu'elle arrête les études et
donc je réalise à ce moment que je vais devoir réaliser mon stage toute seule. Le
stress monte mais je me dis que je suis capable et donc je me donne les chance
d'y arriver. J'ai donc réaliser mon stage avec succès, même ma maitre de stage
ne croyait pas que j'étais en première année. J'étais touché car à chaque
activité que je présentais, elle appelait les autres institutrices des autres
classes pour venir voir mon matériel, mon activité, j'étais vraiment touché. Mon
stage a été un véritable succès, et une envie d'apprendre encore plus et d'avoir
davantage d'autre stage. Selon Paquay (2001), j'étais clairement dans la
facette de praticien réflexif car je me suis remise en question sur le faite de
m'être retrouvée seule même si tout à bien fini.
Les apprentissages que j’ai acquis lors de ma première année ont été l’ouverture
de mon aventure en tant qu’enseignante maternelle. Je me suis formée avec ce
qu'on m'a donné en savoir, savoir-faire et savoir-être tout en faisant des essais-
erreurs. Selon Paquay (2001),j'ai été technicien car j'ai effectuer ce qu'on m'a
enseigner J'ai aussi été maitre instruit car j'ai appris de nouvelle chose tout au
long de ma première année. J’ai eu de nombreux échecs lors de mes résultats de
fin d’année mais je n’ai pas abandonné.
Ma deuxième année à l'ENCBW, petit à petit je prends goût au méthode
qu'on nous enseigne. Nous avons fait une retraite qui m’a permis de prendre
connaissance de la pédagogie du projet. Je l’ai réalisé lors d’un stage à Montjoie
à Uccle. Nous sommes allés visiter une ferme. Le lendemain j’ai demandé aux
enfants comment ils désireraient garder les informations de la ferme. La
construction d’un grand format de la ferme était le premier choix. selon Paquay
(2001), je me situais dans la facette du technicien car j’y applique la pédagogie
du projet.
Mon année différenciée à l'ENCBW, cela signifie que j'étais en B2/B3. Une
année qui a démarrée très difficilement. J'étais dans une phase très décevante.
J’étais dans le doute d’enseigner J'étais donc selon Paquay (2001), dans la
facette du praticien réflexif C’est pourquoi je me suis poser des questions,
discuté avec de nombreuses personnes pour trouver des solutions. Grâce à cela
réussite de mon stage d’accueil.
Ma troisième année à l'ENCBW, démarrage en flèche J’avais de l’assurance et
de la motivation pour apprendre J’ai tout fait pour prouver que j’ai ma place dans
une classe. Lors de mon dernier stage , en troisième maternelle, ma maitre de
stage m’a laissé sa place. Je me suis retrouvée dans la facette praticien artisan,
9
selon Paquay (2001) car j’ai pu pratiquer mon rôle d’enseignante diplômée. comme
faire le registre, créer mon propre journal de classe avec les choses qu'il me
semblait essentiel. Tout au long de la formation nous avons dû faire des travaux
de groupe afin de nous préparer à la vie active de l'enseignant. L'un de ces
travaux est un projet qui permet de réduire les inégalités sociales et scolaire.
Par groupe de quatre nous avons décidé de créer une bibliothèque ouverte à tout
le monde, afin de réduire les inégalités qu’on pourrait retrouver chez les enfants.
Selon Paquay (2001) j'étais dans la facette acteur social parce que je réalise un
projet collectif afin de réduire les inégalités scolaires et sociales. Cela devient
un véritable problème de société. La réalisation du film d'animation fût un travail
très lourd mais enrichissant à réaliser. Ce projet est tout à fait faisable en
maternelle mais demande beaucoup de temps
Une page de mon livre se ferme avec un bagage suffisamment large pour pourvoir
être à l'aise dans ma futur classe.
D.Parcours professionnel et créativité
J'ai donc réaliser plusieurs activités différentes. Il y avait une activité que je
voulais réaliser mais malheureusement l’enseignante ne trouvait plus les photos
des enfants. J’ai rebondi et fait une autre activité: création d'une histoire. Une
activité qui a été pour moi une véritable révélation pour mon travail de fin
d'étude. Les détails de cette activité seront expliqués plus loin. Cette nouvelle
émergence m’a été bénéfique.
J'ai pu constater que le processus créatif et la classe verticale avaient un lien
face à la créativité. C'est ce que je vais tenter de démontrer tout au long de
mon travail de fin d'étude.
Parcours
professionn
el et
créativité
Choix
d'option
Option
créativité
Révélation
Mon premier choix d'option était
"Outdoor", j'étais vraiment partie
pour une super aventure dans le monde
extérieur. Mais l'École Normale en a
décidé autrement. Je me suis donc
penché sur la créativité. Je me suis
familiarisée avec celle-ci Je me suis
mise en recherche pour mener à bien
mes activités.
10
Chapitre II : Partie théorique du travail
Qu'est ce que créativité ?
Selon Lardinois (2005), "la créativité est aussi vieille que l'humanité. La
créativité est une aptitude humaine. C'est l'aptitude à produire du nouveau. La
créativité est simplement la production d'idées nouvelles et appropriées qui
concerne n'importe quel domaine de l'activité humaine, allant de la science à
l'art, en passant par l'éducation, les affaires de la vie quotidienne.
Tous les jours nous produisons du nouveau, dans tous les domaines comme une
nouvelle recette de cuisine, un nouvel itinéraire, une tenue différente,.. En
conclusion, tous les jours nous faisons de la créativité.
Selon J.C Abric (s.d.), la créativité est "le processus par lequel un individu ou un
groupe placé dans une situation donnée élabore un produit ou un service nouveau
ou original adapté aux contraintes et aux finalités de la situation."
Selon Taddéi (cité dans Brasseur, s.d.) pour lui, la créativité est "la capacité à
proposer de nouvelles visions pertinentes des choses."
Ma propre définition de la créativité.
Tout d'abord, pour moi la créativité est source de plaisir. Le plaisir de pouvoir
faire et refaire, de pouvoir modifier son choix de départ. De toujours être fière
de soi, la fierté d'aller toujours plus loin, la fierté de se surpasser et même si on
a du passer par des brouillons on a pu avoir un résultat final comme on le désirait.
Chacun à son propre point de vue sur la créativité. Et surtout se rendre compte
qu'être créatif ne signifie pas que nous sommes obligatoirement des artistes.
Qu'est ce que le processus créatif ?
Les 4 phases de processus créatif D'après divers sources dont Poincaré (cité dans Brasseur, s.d.) et Wallas ( cité
dans Laustriat, s.d.) on parle des 4 phases du processus créatif inconscient. Je
vais donc croiser les deux auteurs afin d'être le plus clair possible.
11
Première phase : La préparation :
Il s'agit d'une phase de travail conscient, c'est-à-dire que le chercheur va être
confronté à un problème , il va formuler des questions et émettre des
hypothèses en rassemblant des informations.
Deuxième phase : L'incubation :
Ce n'est pas une phase de travail conscient, c'est à dire que le chercheur va
continuer à se questionner sur le problème. Une des qualités du créatif conscient
consiste à faire confiance au travail inconscient et être ouvert aux idées.
Troisième phase: L'illumination :
Il s'agit d'une phase sensible car le chercheurs peut être interrompue par des
perturbations extérieurs, mais il peut subitement découvrir une solution.
Quatrième phase: L'élaboration ou la vérification :
A ce stade, la solution est passée au crible de la raison et de la vérification
expérimentale.
Selon Armbruster, 1989, (cité dans Capron Puozzo,2016,) il dit qu'il existe deux
sortes de vérification : la vérification interne et externe.
Vérification interne : C'est la comparaison entre une idée réaliser et celle qu'on
forme durant la phase d'illumination.
Vérification externe : Cela consiste à devoir anticiper sur les différentes
réactions du public.
Les 4 attitudes de la démarche créative
Selon Von Oech (cité dans Brasseur, s.d.) un spécialiste américain de la
créativité, il développe 4 attitudes de la démarche consciente de la créativité.
Première attitude : L'explorateur :
Il est curieux, il se pose des questions, il rassemble les informations, et il
analyse la situation.
Deuxième attitude : L'artiste :
Il va combiner les éléments de sa culture et élaborer des réponses de toutes
sortes.
12
Troisième attitude : Le juge :
Il va évaluer les idées et les sélectionner.
Quatrième attitude : Le conquérant :
Il va transformé les idées et la/les mettre en œuvre.
La pensée divergente
"La pensée divergente est définie comme la capacité à générer des idées
diverses et nombreuses. Elle se distingue de la pensée convergente qui elle,
permet de se focaliser sur une seule idée." Selon Runco (cité dans Capron
Puozzo, 2016),
Les trois indices de la pensée divergente
Selon Guilford (cité dans Capron Puozzo, s.d. et dans Brasseur, s.d.) il évalue la
pensée divergente grâce à trois indices, certains auteurs parlent d'un quatrième
indice.
Première indice :La fluidité correspond au nombre d'idée différentes que
l'individu peut produire, c'est à dire qu'on va laisser l'enfant se libérer en lui
proposant de faire des brouillons tout en prenant du plaisir. Bien l'encourager à
lui dire qu'il peut faire tout ce qu'il veut, qu'il a le droit de se tromper.
Deuxième indice : L'originalité correspond à la qualité de l'idée, entendue
comme son caractère inhabituel. Un enfant aura transgressé la règle. On peut
également faire le lien avec tel ou tel artiste, dire que cela nous fait penser a tel
artiste. Toujours pensé à féliciter l'enfant, ainsi que de l'encourager.
Troisième indice : La flexibilité implique un changement de mode de pensée,
changement de signification, d'interprétation ou dans l'utilisation d'un objet.
L’enseignant va demander à l’enfant de prendre des initiatives tout en faisant la
même tache ou en proposant quelque chose de totalement différent, avec un
autre matériel, un autre support, un autre espace,...
Quatrième indice : L'élaboration est la capacité d'un individu à détailler la
nature de ses idées. On va encourager l’enfant à aller plus loin dans sa créativité
en lui posant des question comme "pourquoi as-tu fais cela ?"
13
Prendre conscience des différentes caractéristiques.
Afin que l'enfant puisse avoir conscience des quatre indices, il faut stimuler les
deux parties du cerveau, l'hémisphère droit et l'hémisphère gauche.
Selon Roger Sperry (cité dans Brasseur, s.d.), il démontre que les deux
hémisphères de notre cerveau ont chacun leur "spécialité."Ainsi que Lardinois ,
(2005), qui lui démontre que notre cerveau est la composante de la créativité.
Pour comprendre comment stimuler la créativité, il faut comprendre le processus
de formation d'une idée dans notre cerveau.
L'hémisphère gauche est spécialisé dans la pensée verbale, elle est dans le
domaine du langage, de l'écriture. Il privilégie la rationalité, le centre de la
pensée analytique (qui analyse), dans la pensée linéaire ( une chose à la fois), et
également la pensée logique et abstraite.
Quelques freins relatifs au cerveau gauche :
-La crainte de commettre une erreur.
-Difficultés de percevoir les relations inhabituelles entre les choses.
-Arrêt sur la première solution, ne cherche pas spécialement à aller plus loin.
-Peur du travail de groupe.
-Peur de se détendre.
L'hémisphère droit est spécialisé dans la pensée imagée (non verbale mais dans
le concret), dans la pensée analogique (faire des liens), dans la pensée globale
(une vision d'ensemble), dans la pensée non-linéaire (intuitive, imaginaire).
Quelques freins relatifs au cerveau droit :
-Peur d'être mis sur le côté.
-Dépendance à l'égard des autres.
-Difficultés de distinguer faits et problèmes.
L'intelligence créative, c'est être capable justement de passer souplement du
cerveau gauche au cerveau droit, de la logique à l'intuition, de la convergence à la
divergence.
14
La pensée convergente.
Selon Chermahini et Hommel (cité dans Capron Puozzo, 2016), "la pensée
convergente permet de réduire l'ensemble des idées possibles à une seule idée
pour avoir une bonne ou mauvaise réponse." Tandis que pour Runco (cité dans
Capron Puozzo, 2016) "la pensée convergente a été considéré comme néfaste à la
créativité, contribuant à une idée correcte, mais conventionnelle."
Le lien entre les deux pensées et les quatre attitudes.
Dans le document de brasseur (s.d.), on peut voir qu'il a mit en lien que les
démarches de la pensée consciente peuvent être divergente ou convergente.
L'explorateur celui qui analyse la situation et l'artiste celui qui élabore les
réponse sont dans la phase divergente car comme cité plus haut, capacité de
faire émerger plusieurs idées sans se focaliser sur une seule chose.
Le juge celui qui évalue les idées et le conquérant qui met en œuvre pour
communiquer la ou les idées sont dans la phase convergente car elle va se
centrer sur une seule idée.
Comment concevoir une consigne qui stimule la créativité ?
Selon Brasseur (s.d.), pour qu'une consigne motive la créativité elle sera à la fois
"ouverte" et "fermer" mais il faut trouver un équilibre entre "liberté" et
"contrainte."
- Ouverte et liberté sont liées cela permet d'avoir plusieurs "bonnes réponses",
cela permet d'aller vers l'inconnu car l'enseignant n'a pas une réponse claire. Il
en existe plusieurs et toute réponse est bonne. On va encourager l'exploration,
l'humour et tout cela dans le plaisir.
- Fermée et contrainte sont également liées cela va permettre de fixer des
limites très claire. Lors de sa création l'enfant tiendra compte des limites il se
sentira en confiance car pour lui il aura respecté les limites fixées par
l'enseignant. Il sera dans le sentiment de sécurité.
15
Les freins et les leviers de la créativité Toujours d'après Brasseur (s.d.), il nous explique les différents freins et levier
de la créativité.
Les freins sont :
Blocages culturels :
- Pensée cloisonnée.
- Pensée convergente.
- Habitude, répétition.
- Fermeture, répétition.
Blocages émotionnelles :
-Anxiété.
- Peur de l'incertitude.
- Peur du risque, de l'échec.
- Peur des critiques.
Climat :
-Critique hostile.
-Hiérarchique.
-Mauvaise humeur.
Les leviers sont :
Leviers culturels :
-Pensée décloisonnée.
-Pensée divergente, multiple.
-Changement, mouvement
-ouverture à la nouveauté.
Leviers émotionnels :
-Confiance.
-Tolérance à l'incertitude.
-Goût du risque.
-Résistance aux critiques.
-Humour
Climat :
-Tolérant, amical.
-Égalitaire.
-Bonne humeur.
16
Qu'est-ce-que la classe verticale ?
Après de nombreuses recherches sur la « signification » d’une classe verticale,
j’ai extraits quelques points positifs de celle-ci. Je vais donc faire part de ce que
moi je pense définir comme classe verticale.
Une classe verticale, selon moi, consiste à avoir différents niveaux d’âges dans
une même classe. Qu'on réalise des activités avec tous les niveaux différents,
qu'on exploite le côté positif de la classe verticale Et pas simplement dire que
c'est une école avec de la verticalité car dans une cours de récréation, ils sont
tous mélangé. Car alors cela signifie que toute les écoles ou presque sont dans un
enseignement verticale.
Les forces de la classe verticale.
Selon le projet pédagogique de l'École libre de Saint-Nicolas,(s.d.), et le projet
pédagogique de l'École maternelle Saint-Martin (2016), ils ont démontrés
différentes forces de la classe verticale. Ainsi que le cours de madame Labalue
(2018). elle démontre certaine force et également des faiblesses de la classe
verticale.
-Respecter le rythme des enfants : on va beaucoup plus différencier On va
travailler la différenciation. Un enfant en difficulté ne se sentira pas en échec
et sera donc plus à l’aise pour faire des activités.
-Tenir compte des caractères différents, des introvertis et des extravertis, des
plus timides, les "pas sûr d'eux" : Les plus jeunes sont tirés par les plus grands
tout à fait naturellement, sans forcer. Les plus petits vont imiter les plus grands.
-L'accueil des plus jeunes se fait également de manière plus sereine :
L'institutrice va pouvoir s'occupé de manière individuelle, personnelle de chaque
enfant.
-L'apprentissage de la propreté : L'enfant plus jeune va reproduire ce que
l'enfant plus grand fait. L’enfant qui est plus âgé est plus autonome pour se
diriger de lui-même aux toilettes. Ce qui va inciter les plus jeunes à vouloir y
aller.
-La différenciation, contrairement à ce qui se vit dans une classe d'enfant du
même âge, dans une classe verticale, on a plus facile à prendre les acquis en
17
compte. On va donc proposer des activités différenciées, elles sont pensées en
fonction des analyses, des différentes observations que l'on fait. Une analyse
c'est à dire que l'on va dégager des éléments importants de nos observations.
-L'esprit de famille : C'est-à-dire de se sentir bien ensemble, de trouver sa
place. Les plus petits sont accueillis par les ainés qui eux sont pris pour modèles
et valorisés par les plus jeunes.
-Le rythme: On va respecter le rythme de chacun selon ses besoins et son niveau.
"Le besoin est un sentiment de privation qui porte à désirer ce dont on croit
manquer nécessité impérieuse : besoin de savoir" (Larousse en ligne,2018, para2).
"Le niveau est une valeur de quelque chose, degré atteint dans un domaine :le
niveau d'instruction, niveau d'étude."(Larousse en ligne,2018, para4).
-L'entraide: La verticalité privilégie l'entraide, c'est-à-dire que l'enfant est
encadré, soutenu et épaulé par les autres enfants de la classe. Chaque enfant
grandi et acquiert de la maturité.
-L'autonomie: Au sein de la classe verticale, l'autonomie est stimulée au
quotidien. Cela va permettre à l'enfant de devenir responsable.
-L'équilibre : Grâce à une observation faite par les enseignante. Le passage en
classe supérieur se fait de façon harmonieuse pour ne pas en avoir plus dans une
classe que dans une autre
Selon le cours de madame Labalue, elle nous mets des situations et évoques
certaines forces et certaines faiblesse de celle-ci.
-L'enseignante suivra sa classe pendant la durée du cycle.
La force : Favorable à assurer la continuité dans le cycle.
la faiblesse: Un tel fonctionnement ne garantit pas la continuité dans
l'étape et entre les étapes car il n'exige pas absolument le travail des
enseignants en équipe.
-Les classes constituées d'élèves d'âges et de niveaux différents, classe
verticale
la force est que se sont des classes hétérogènes cela incitent les
enseignantes à pratiquer la pédagogie différenciée, ce qui est positif.
Les effets positif d'une classe verticale à des effets cognitifs (les conflits socio
cognitif entre enfants de niveaux différents est enrichissant). La capacité du
socio- affectif, les interactions sont plus riches et plus complexes que celles
18
dans une classe "uni-âge", c'est un lieu de vie plus riche. On éprouve également
des effets motivationnels et donc des effets cognitifs indirects, c'est à dire que
le petits va imiter les grands et les grands se responsabilisent.
Au niveau des apprentissages dans une classe verticale
Toujours d'après la projet pédagogique de l'École libre de Saint-Nicolas (s.d.),
On va mettre les enfants en situation d'apprentissage autonome. ils vont
construire leurs apprentissages par essais-erreur. Ceux qui ont plus de facilités
vont aider les autres à évoluer.
Tout est bien sur accompagné par l'adulte qui va gérer le chemin vers
l'apprentissage en proposant des activités de manipulations et
d'expérimentations adaptés aux enfants. Certains apprentissages sont plus
adéquats par tranche d'âge, tandis que d'autre sont plus adapter à la
complémentarité des enfants d'âges différents.
Dans la classe, il y a des coins de manipulation qui vont pouvoir répondre au
besoin de découverte des enfants plus jeune et celui qui en ressent le besoin et
l'envie. Il y a matériel adapté à leur âge. A certains moments de la journée on va
proposer des activités d'apprentissages beaucoup plus spécifiques à leur âge, à
leur niveau ou bien à leur besoin.
Les grands deviennent des modèles pour les plus petits en montrant l'exemple et
en les aidant.
Qu'est ce que le conflit socio cognitif ?
"le conflit socio cognitif est un concept développé dans le champ de la
psychologie sociale génétique au début des années 80. Il met en évidence
l'influence positive des interactions sociales sur l'apprentissage. L'apprentissage
entre pairs peut être supérieur, sous certaines conditions, à l'apprentissage seul
ou face à un formateur car il suscite des confrontations de point de vue
générant la remise en cause de représentation. Par conséquent l'émergence de
connaissances nouvelles. Il invite les formateurs à favoriser les apprentissages
coopératifs." (Marc Dennery ,2014, P.1).
L'importance du conflit socio cognitif
Toujours d'après Dennery (2014), "Il permet une décentration sur ses choix de
départ, il va recueillir des informations où de nouvelle idées. La force du groupe
va renforcer la motivation et l'implication. Le conflit socio cognitif va également
19
favoriser l'apprentissage de compétence social, c'est à dire que l'enfant va avoir
de l'empathie, une écoute attentive, mais le conflit socio cognitif va aussi
renforcer le sentiment d'efficacité personnelle c'est à dire que l'enfant va se
dire qu'à plusieurs on a plus de chance d'y arriver."
Dans le document de Dennery (2014), il parle des quatre conditions pour
favoriser le conflit socio cognitif :
- La composition des groupes de pairs doit être choisie avec du bon sens c'est à
dire qu'on va essayé de mettre des enfant par groupe en veillant à regarder
qu'un enfant plus discret soit avec un groupe d'enfant moins discret afin que les
deux puissent apprendre. Le moins discret apprendra au plus discret et le moins
discret va apprendre en faisant l'effort d'expliquer au plus discret.
- Avoir un climat favorable à l'échange et à la communication entre pairs est
indispensable pour émerger le conflit socio cognitif. L'enfant va plus facilement
apprendre dans un climat de confiance et prendre plaisir à coopérer.
- Les pré-requis à la fois cognitifs et sociaux sont à prendre en compte. il faut
bien maitriser la compétence de communication, d'argumentation et de
formalisation pour tirer le meilleur profit des apprentissages coopératifs.
- Les interactions entre apprenants doivent être relativement intenses pour qu’il
y ait réellement régulation du conflit socio cognitif et non pas seulement un
accord de façade qui ne traduirait qu’une régulation relationnelle. C’est pourquoi
le formateur insiste sur les enjeux de la tâche à réaliser et crée les conditions
(temps, espace, moyens matériels…) d’un véritable échange entre apprenants.
Une façon de gérer le conflit socio cognitif lorsqu'il y a un
désaccord.
D'après le centre de formation Cardijn (CEFOC, 2001), ils ont établis en, six
étapes, une façon de gérer les crises du conflit socio cognitif.
a) Nommer le désaccord et expliciter l'intérêt de travailler ce désaccord par
rapport aux objectif de la formation.
On va tout d'abord nommer le désaccord au sein du groupe. L'adulte va
reformuler le désaccord en terme de "faits" et non en terme de "jugements".
On va vérifier que le groupe est d'accord avec la formulation du
désaccord.
On va inviter tout le groupe à explorer le désaccord en expliquant l'intérêt
pour la formation de le travailler.
b) Explorer le désaccord. Quand j'entend ce désaccord.
20
On va cadrer le travail en restant neutre et en accueillant les émotions de
chacun en les écoutant et en les invitants à eux même formuler des questions.
ils vont devoir répondre aux questions de façon personnel, pour ensuite en
parler ensemble.
C) Échanger à partir des questions
Permettre à chacun de relativiser sur le désaccord, et d'échanger entre
eux les différentes réponses.
Pendant l'échange on accompagne le groupe sans intervenir, puis on
reformule la question en veillant à ce que chacun s'y retrouve.
D) Poser la question éthique
On va laisser le groupe se décentrer pour arriver à comprendre le point de
vue de chacun. Comprendre ne signifie pas accepter l'idée de l'autre. on écoute
l'autre.
E) Retour à l'action
Intégrer le groupe sur ce que chacun garde de l'échange.
F) Feed Back
On se pose afin de savoir ce qu'ils ont appris, ce qui était facile et/ou
difficile.
Chapitre III : Mon vécu en stage de créativité
Mon contexte de stage, mon état d'esprit.
J'ai réalisé mon stage à Louvain-la-Neuve, dans une classe de 1er, 2ème et 3ème
maternelle. La classe est composée de 23 enfants, une institutrice et une
accueillante. J'ai donc accomplie une activité qui consistait à créer une histoire
par trois. J’ai fait des groupes homogènes en prenant des enfants de différents
niveaux
Mon état d'esprit lors de ce stage : Je me sentais vraiment très stressée et à la
fois perdue.
Mon premier choix d'option étant "Outdoor education." J'ai été déçue de ne pas
avoir eu la chance de le faire.
Cependant, j'ai accepté le choix de l'École Normale Catholique du Brabant
Wallon Et j'ai laissé place à la créativité.
21
Lors d’une activité, dans le module créativité à l'École Normale, nous avons dû
prendre un objet qui nous faisait penser à notre état d'esprit à ce moment-là.
J'ai donc pris un dé c'est à dire que lorsqu'on lance un dé, on ignore sur quelle
face on va tomber. C'est ce qu'on appelle le hasard.
A l'heure d'aujourd'hui, je peux vous dire que j'ai découvert une partie de moi
qui m'as "rebouster" dans l'envie d'en apprendre d'avantage sur la créativité. Ce
monde si vaste mais accessible à tous.
Le dé représente différentes facettes de la créativité. Si on tombe sur l’une de
celles-ci, on pourra toujours être créatif, même si l’on en doute, des idées
émergent et on en fait un travail de fin d'étude.
Pour ma part c'est ce qu'il s'est passé.
Mon activité
Je vais à présent vous faire part de ce que j’ai pu entreprendre avec les enfants.
J'avais une idée d'activité de départ qui était d'imprimer la photo de l'enfant
sur une page A4 en ayant uniquement son visage. L'enfant avait également du
matériel varié sur une autre table et l'activité consistait à devoir se
transformer. Il allait devoir créer une autre personne ou s'imaginer en une autre
personne.
L'élève allait tout simplement se transformer comme il le désirait.
Malheureusement, ma maitre de stage ne trouvant plus les photos des enfants,
qu'elle avait faites au début de l'année pour afficher dans sa classe, Moi n’ayant
pas le temps de faire une photo de chaque enfant, je me retrouvais dans une
impasse.
Je peux donc m’identifier dans le processus créatif, par rapport à l’étape de
préparation car un problème m’était posé. mais j'étais aussi explorateur car j'ai
pu analyser la situation.
Que faire avec les enfants sans avoir beaucoup de temps de préparation?
Je me suis trouvée aussi dans une phase d’incubation où le problème m’a travaillé
un petit moment sans solution évidente. J'étais dans l'attitude d'artiste parce
que j'ai essayé de combiner des éléments ensembles et d'élaborer diverses
réponses. J'ai exposé ces réponses à ma maitre de stage. Après discussion, nous
avons décidés de l'activité de création de l'histoire à partir de l'empreinte de
nos doigts.
J’atteignais à cet instant le moment « EUREKA » (phase d’illumination). La
solution me venait enfin, je suis, juge car j'ai pu sélectionner une idée parmi
22
toutes celles que j'avais en accord avec mon maitre de stage. Je vais vous faire
part de cette idée qui a scintillée comme sujet de travail de fin d’étude. Je
rentrais dans la dernière étape du processus créatif qui est la vérification.
J'allais ainsi être conquérant car je mets en œuvre l'activité avec les enfants.
Afin de mieux comprendre mon titre de départ, Je vous propose de poursuivre la
lecture.
De l'empreinte à la création d'une histoire
Voici la première étape de l’activité poursuivie avec les enfants.
Tout d'abord, j'ai montré des exemples d'empreintes de doigts (que vous
trouverez en annexe) aux enfants. Afin de leur donner des exemples pour les
éclairer sur la suite de l’activité, sans les influencer.
Lorsque je leur ai parlé de création d'une histoire je voyais les regards
émerveillés. Les enfants étaient pour ma part motivés à réaliser l'activité.
Un enfant m'a demandé si on pouvait être par groupe. J'ai réfléchis un court
moment où je me suis dit que c'était même une très bonne idée, c'est une
contrainte que l'enfant s'impose, car travailler en groupe peut être difficile.
J'ai mis une contrainte supplémentaire qui est de faire des groupes avec les
trois niveaux c'est à dire un grand, un moyen et un petit.
Voilà la première phase du processus auquel les enfants sont confrontés la
préparation un problème se pose à eux la création d’une histoire. On peut
également constater dans la consigne donnée qu’elle est ouverte car l’institutrice
n’attends en aucun cas un certain type d’histoire mais on y aperçoit une
contrainte qui permet de refermer cette consigne, d’imposer des limites par le
biais de travailler par trois.
Les étapes de l'activité et les liens avec la théorie dans chaque
étape.
1) Ils sont par petits groupes, aux tables.
2) Ils vont alors réfléchir ensemble à une idée d'histoire. Qu'ils vont garder
dans leur tête. (explorateur) Mais attention tous les enfants du groupe doivent
être d'accord et doivent connaitre l'histoire pour que tous participent.
Une autre contrainte s’ajoute à eux : l’accord de tout ce qui n’est pas forcément
facile en classe verticale. Les plus grands pourraient prendre plus de place que
les plus petits, les plus timides n’osent pas exprimer leurs idées mais c’est
23
justement tout cela qui rend le travail intéressant. Bien sûr les enfants sont
toujours sous l’œil attentif de l'institutrice qui est, en l'occurrence moi.
Les enfants se trouvent dans un moment d’incubation où ils vont discuter et
essayé de trouver une idée qui contentera tout le monde.(artiste). Lorsque les
enfants ont du crée leur histoire par petit groupe de trois, j'ai bien observer
chaque groupe afin de voir si il y avait un meneur. Après, la phase d’illumination
rentre en jeu. Les enfants trouvent une idée qui correspond à tout le
groupe.(juge) J'ai observer si tous les enfants participaient à la création de leur
histoire. J'ai également écouté les enfants échanger entre eux pour entendre si
il y avait des désaccords ou des accords entre eux.
J'ai eu un groupe sur cinq où il y a eu un désaccord. J'ai donc pris du temps avec
ce petit groupe afin de comprendre le désaccord qu'il y avait entre eux. J'ai
procédé de la même manière que le Centre de Formation Cardijn, comme
expliquer dans la théorie au-dessus, j'ai juste assemblé quelques points car la
durée du stage fût si courte que le désaccord devait être résolu assez
rapidement. Voilà mon procédé :
a) Nommer le désaccord et expliciter l'intérêt de travailler ce désaccord par
rapport aux objectifs de la formation.
- J'ai donc écouté tous les enfants, chacun à leur tour. Dans le but de formuler
le désaccord qu'il y avait entre eux.
b) Explorer le désaccord. Quand j'entend ce désaccord.
- J'ai cadré le désaccord en restant neutre et en accueillant les émotions de
chacun par rapport au désaccord.
- Par la suite, j'ai demandé à ce que chacun formule le désaccord pour que moi je
puisse comprendre. Et envisager une piste de solution.
- Le désaccord était le suivant : "elle veut qu'on fasse une maison de coccinelle
et moi je veux qu'on fasse des maisons pour des animaux plus grand."
- Je leur ai demandé "qu'est ce qu'on pourrait faire pour que tous les trois vous
soyez d'accord ensemble ? "
-Chacun à leur tour ils ont répondu : L'un à dit alors on prend des animaux
moyens.
-Le suivant a répondu, on peut mettre 3 coccinelles, 1 taureau, 1 cochon et un
monstre .
-La dernière a répondu on peut faire plein de bulles comme des maisons et alors
on mets plein d'animaux différents dedans.
24
c) Échange à partir du tableau.
- Je n'ai pas réalisé de tableau, mais ils ont pu échanger entre eux les différents
désaccord et les solutions.
d) Poser la question éthique.
- Cette partie a été élaboré au moment où nous avons exploré le désaccord.
e) Retour à l'action.
- L'idée de faire plein de bulles en forme de maison pour plein d'animaux
différents a été pour les trois, une révélation.
f) Feed Back.
- Le feed back n'a pas vraiment eu lieu explicitement mais les voilà partis sur un
commun accord. La création de leur histoire pris alors son envol.
Lors de ce conflit, les enfants ont étés confrontés à un blocage culturel liés à la
pensée cloisonnée car les enfants avaient chacun leur idée pour lever ce blocage.
J'ai accompagné les enfants pour qu’ils décloisonnent leur pensée en y associant
leur idée.
3) Lorsqu'on a son histoire dans sa tête on prend une feuille, format A2, et on
va pouvoir faire les empreintes de notre doigt en les plaçant dans la peinture.
Les empreintes doivent être réfléchies avant car, l'objectif, ici est de faire le
ou les corps des personnages principaux de leur histoire. Nous restons toujours
dans la phase d’illumination nous avons une idée et nous allons essayer de la
mettre sur papier afin que ça ressemble le plus à notre idée de base. Nous
sommes ici dans une consigne ouverte car l'enfant va émettre du plaisir, et il va
pouvoir faire le choix de la couleur qu'il choisira pour les personnages mais à la
fois fermer car l'enfant est tenu à la contrainte d'utiliser de la peinture et son
empreinte de doigts.
4) Une fois la peinture sèche, on va donner vie à nos empreintes, à nos tâches.
C'est à dire qu'on va les rendre vivants et on va faire en sorte que les autres
enfants de la classe les reconnaissent. Voilà le temps de la vérification, est ce
que l’idée de base est identique à l’idée produite. Ils ont pu alors comparer leur
idée de départ à celle de fin.
5) Quand nos tâches ont une vie, je leur demande de créer un décor afin de
pouvoir essayé de deviner leur histoire juste en regardant leur feuille. Ils ont du
matériel varié pour réaliser leur décor. Nous sommes ici dans une consigne
25
ouverte car l'enfant va émettre du plaisirs, et il va pouvoir faire le choix de la
technique qu'il choisira pour réaliser leur décor mais à la fois fermé car l'enfant
est tenu à la contrainte de se mettre d'accord avec son groupe. Lorsqu'on donne
une contrainte on stimule la créativité de l'enfant.
6) Quand tout est fini et que tout à séché selon la ou les techniques que les
enfants ont décidé d'utiliser. On va alors raconter son histoire devant le groupe
classe. en expliquant la ou les techniques utilisées L'enfant peut se trouver dans
un blocage émotionnelle, avoir peur des critiques, peur du risque, de l'échec. Lors
des prestations des différents groupes, les grands sont ceux qui ont envie de
parler, les petits écoutent attentivement mais ne prennent pas la parole.
Certains vont rester debout à côté du grand, tandis que d'autres préfère être
assis dans le "public".
Mais les hémisphères où sont-ils ?
L'enfant a du analyser le problème, qui se posait à lui (hémisphère gauche). Il
était également dans la pensée linéaire (hémisphère gauche) de faire une chose à
la fois (d'abord la création de l'histoire, création des empreintes, vie au tâche,
réalisation du décor et raconter son histoire) mais également dans la pensée
analogique (hémisphère droit) car il a fallu faire des liens entre chaque étape de
l'activité. Nous voilà dans la pensée non linéaire (hémisphère droit) l'enfant fera
fonctionner son imagination afin de créer l'histoire mais également dans la
pensée logique (hémisphère gauche) pour que l'histoire aie du sens.
D'autres observations.
Lors de la phase des empreintes de plusieurs doigts pour réaliser le corps de
leurs personnages principaux. Certains groupes ont très bien compris la consigne,
c'est à dire qu'ils ont respecté de ne faire que les tâches pour réaliser le corps
de leur personnage tandis que d'autres ont tellement aimé faire des empreintes
qu'ils en ont fait sur toute leur feuille. J'ai laissé faire afin de voir comment ils
allaient élaborer leur histoire. L'enfant s'est mit une contrainte en faisant plein
de tâches car chaque tâche réalisée signifiait qu'il y avait un personnage.
Par la suite, j'ai pu observer que le groupe qui avait réalisé plein de tâches.
Au moment de donner vie à leur tâches, ils ont modifié leur histoire en voyant le
résultat des différents tâches qu'ils avaient réalisés. Tout en gardant le fil
conducteur de leur histoire, mais en y ajoutant de la fantaisie telle qu'une
pelouse en forme de bonbon, une chenille par-ci, par-là, certains animaux qui sont
apparu au cours de la création. Nous sommes dans la vérification interne, c'est à
26
dire que l'enfant va faire des comparaison entre ce qu'il voulait réaliser et ce
qu'il a réalisé lors de la phase d'illumination.
Dans chaque groupe, tout le monde participait à la tâche, et on voyait une réelle
motivation de leur part. De l'investissement, de la créativité, les enfants
utilisaient des techniques qu'ils connaissaient, ou des choses qu'on a vu quelques
jours auparavant. Les plus petits étaient guidés par les plus grands mais certains
petit ont pris eux mêmes les initiatives en accord avec le grand.
Lors de la création du décor de leur histoire, certains groupes sont dans leur
histoire depuis le départ, c'est à dire que le décor est très clair et représenté
entièrement (Annexe n°2) tandis que d'autres vont placer les différents
personnages dans un lieu bien défini (Annexe n°3).
Pour la présentation orale c'est la même chose, certains enfants ont leur
histoire bien en tête, c'est à dire qu'ils vont expliquer leur histoire et ne rien
modifier. Tandis que d'autres vont avoir une idée de départ et la modifier
devant le groupe, parfois même la rallonger afin d'être l'enfant qu'on écoute.
Cela a paru long pour certains enfants d'entendre les histoires des autres.
Malgré les différents besoins et la différence de niveau, la coopération prime au
sein de chaque groupe.
27
Conclusion
Travailler la créativité des enfants en classe maternelle a été une sacrée et très
enrichissante expérience.
Utiliser la créativité dans une classe maternelle, n’est pas forcément chose
facile si les enfants n’y sont pas réactifs, ou bien que la motivation n'est pas
présente. Tout cela dépendra de la manière dont l’institutrice amène les choses à
l’enfant
Je pense donc qu’à partir du chapitre théorique ainsi que celui sur la pratique je
vous démontre comment je m’y suis prise afin de permettre à l’enfant d’être
créatif en classe verticale. Cela vous permet de comprendre non seulement
comment appliquer la créativité au sein d'une classe verticale mais aussi de
pouvoir facilement rebondir lorsqu'un enfant n'a pas suffisamment confiance en
lui, avant toute chose, l'enfant doit éprouver une source de plaisir, et un
sentiment de sécurité. Il sera parfois confronté à différents blocage liés à sa
culture, à son émotionnel ou encore au climat dans lequel il se trouve,
l’enseignante est là pour l’aider à lever ces blocages mais parfois il arrivera à le
faire seul ou grâce au groupe dans lequel il se trouve.
L’objectif principal de mon travail a, selon moi, été atteint. J'ai tout au long de
mon travail répondu à ma question de départ. qui est "comment le processus
créatif se développe t-il en classe verticale ? De l'empreinte à la création d'une
histoire."
Á l'avenir, j'irai encore plus loin, c'est cette créativité qui me permettra de
m'épanouir dans mon milieu professionnel, le faite d'avoir eu une expérience dans
le monde de la créativité en verticalité. Sur le plan personnel, aura développé
l'estime de soi et une confiance en soi ainsi qu'une motivation qui va me
permettre de réaliser des projets de tout genre, en prenant des initiatives. Sur
le plan social, il aura développer mon intelligence émotionnelle et certaines
aptitudes comme la capacité à comprendre et gérer les émotions des autres,
face aux différentes situations comme le désaccord. Comme la communication, la
collaboration, le travail de groupe, la coopération.
Je rêve d'un système d'apprentissage basé sur l'épanouissement et le bien être
total où l'erreur est LA source d'apprentissage et elle peut même être source
d'une idée révolutionnaire. Comme démontré tout au long de mon travail.
28
Á l'heure d'aujourd'hui je me pose encore plusieurs questions comme
-"Pourquoi le processus créatif convient à tous ?"
-"En quoi le processus créatif, est-il en lien direct avec toutes activités
créative?"
J'espère de tout cœur devenir une institutrice créative et surtout de convaincre
chaque enfant qui me sera confié tout au long de ma carrière de la valeur et de
son pouvoir créateur qui est en lui afin que ce pouvoir puisse l'aider à grandir et
à s'épanouir tout au long de sa vie.
29
Bibliographie
Brasseur, P. (s.d.). La créativité ça s’apprend ?. Document non publié,
www.philippebrasseur.be (s.l.)
Lardinois, E. (2005). La créativité par la pratique (PDF). Enligne :
https://ensgsipromo2015.wikispaces.com/file/view/Créativité.pdf
Laustriat, D. (s.d.) La créativité chez l’enfant. (PDF). En ligne :
https://syn-lab.fr/wp-
content/uploads/2017/09/synlab_2015_creativite.pdf
Paquay, L. (1994). Vers un référentiel des compétences
professionnelles de l’enseignant ? (PDF). En ligne :
http://ife.ens-lyon.fr/publications/edition-electronique/recherche-et-
formation/RR016-02.pdf
Cardijn, C. d. (2001, septembre). Gérer un conflit socio- cognitif en formation.
Consulté le mai 27, 2018, sur CIEP:
http://www.ciep.be/_archivage/fiches/Conflit_socio-cognitif.pdf
Dennery, M. (2014, novembre 3). Concept et principespédagogiques-4: leconflit
socio cognitif. Consulté le mai 28, 2018, sur C-campus le blog:
https://www.blog-formation-entreprise.fr/concept-pedagogique-principes-
daction-2-le-conflit-socio-cognitif/
Minguet, R. (2018). Pourquoi des classes verticales ? Projet pédagogique École
Libre de Saint-Nicolas , (s.p.).
30
Puozzo, I. C. (2016). La créativité en éducation et formation. Louvain-La-Neuve :
De Boeuck Supérieur.
Huot, A. (2016). Jeûne et créativité à la campagne. Consulté le mai 27 , 2018, sur
HIGEA la santéparla nature: http://www.hygea-
alainhuot.fr/Je%C3%BBne%20%26%20Cr%C3%A9ativit%C3%A9%20%C3%
A0%20la%20campagne%20-%207%20jours
Labalue, M. (2018). La continuité et l'harmonisation des apprentissages. louvain la
neuve: ENCBW.
Larousse. (s.d.). Larousse en ligne. Consulté le juin 3, 2018, sur définition:
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/
31
Annexe
Annexe numéro 1 :
Les modèles avec empreinte de doigt pour une meilleur compréhension.
32
Annexe numéro 2 :
"Les félins chassent les girafes."
33
"Les cinq chevreaux qui attendent leur maman."
34
Annexe numéro 3 :
"Le roi du lion."
35
"La famille des coccinelles qui se baladent sur une feuille."
36
"Les différentes bulles d'animaux."