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IUFM DE BOURGOGNE
CONCOURS DE RECRUTEMENT : Professeur des écoles
Comment évaluer pour permettre à
l’élève de progresser dans ses
apprentissages ?
PRUDENT Fanny
Directeur de mémoire : Monsieur Dubois
Année : 2005/2006 N° de dossier : 05STA00900
SOMMAIRE
Pages
Introduction 4
I: Les conditions nécessaires à une évaluation efficace 5-14
1) Vers une pédagogie de la réussite 5-7
a) Le passage de la faute à l’erreur : vers une dédramatisation de l’erreur
b) Rendre confiance aux élèves en difficulté
c) L’évaluation appartient au processus de formation
2) Une correction formative des évaluations par l’enseignant 8-11
a) Vers un refus de la notation
b) Vers l’utilisation d’un codage pour chaque compétence évaluée
c) En complément du codage : des appréciations utiles !!!
3) Le contenu de l’évaluation 11-14
a) Les compétences
Pourquoi fournir les compétences évaluées aux élèves ?
Que faut-il évaluer ?
La compétence à évaluer doit-elle être ciblée par le maître ?
Mettre à la disposition des élèves la liste des critères d’évaluation
b) Garder à l’esprit la question du temps
II : Evaluer pour remédier 15-24
1) Des aides apportées par le maître 15-20
a) Le travail par groupe de besoin
b) Les remédiations journalières collectives
c) Laisser des outils à la disposition des élèves en difficulté
d) Le simple renvoi à la leçon pour des savoirs non acquis
2
e) Un contrat négocié en début d’année scolaire
f) Proposer des exercices de remédiation aux élèves consécutifs à une évaluation
g) Proposer d’autres types d’évaluation
2) Les aides qu’un maître apporte ne sont pas toujours adaptées 20-21
a) Un risque de déstabilisation des compétences supposées maîtrisées
b) Consacrer trop de temps aux évaluations au détriment des activités de
remédiation
3) Les aides entre élèves : le tutorat 21-23
a) Une aide pour permettre aux élèves en difficulté de progresser
b) Vers un renforcement des apprentissages pour l’élève tuteur
4) Les aides apportées par le milieu familial 23-24
III : Pourquoi et comment impliquer l’enfant dans l’évaluation de ses 25-33
apprentissages ?
1) Les raisons qui nous poussent à impliquer l’enfant dans son évaluation 25-28
a) Vers le développement de l’autonomie et de la responsabilisation
b) Vers une motivation plus marquée d’apprendre
c) Apprendre à avoir un regard critique sur son travail
d) Vers plus d’objectivité par le biais de la co-évaluation
e) Apprendre à observer intelligemment le travail des autres
f) Un retour d’informations des élèves et non du maître
g) Un moyen pour l’élève d’anticiper ce que l’on attend de lui
2) Comment impliquer les enfants dans l’évaluation ? 28-33
a) Le principe de l’autoévaluation
b) Le principe de la coévaluation
Conclusion 34
Bibliographie 35
Annexes
3
IntroductionL’organisation de l’école primaire en trois cycles d’apprentissage – loi d’Orientation du 10 juillet 1989 – associée à la définition de compétences à construire au cours de chaque cycle ont nécessité des outils permettant à l’enseignant et aux élèves de repérer le plus précisément possible les réussites et les difficultés de ces mêmes élèves, ceci dans un souci d’objectivité mais surtout de cohérence à l’intérieur d’un cycle et de continuité entre les cycles.C’est ainsi que les évaluations nationales diagnostiques à l’entrée du cycle 3 (CE2) et à l’entrée en classe de sixième ont été institutionnalisées en 1989 alors que d’autres outils ont été mis, depuis, à disposition des enseignants. Citons les fascicules « Aide à l’évaluation des élèves » et le site ministériel http://www.banqoutils.education.gouv.fr/ qui proposent des évaluations diagnostiques à usage interne à l’école.Mais il reste que l’évaluation suscite de nombreuses interrogations quant à sa mise en œuvre
et l’on constate une grande diversité dans les pratiques des enseignants.
Trop souvent, ceux-ci se réfèrent uniquement à l’évaluation sommative. Elle se résume à un contrôle final noté vérifiant l’écart séparant les performances d’un élève de celles escomptées.C’est ce type d’évaluation que j’ai moi-même rencontré tout au long de ma scolarité. Elle ne me gênait pas dans les matières où j’avais des facilités car le fait d’obtenir une bonne note me confortait dans mes savoirs.Par contre, tout était différent en activités gymniques où j’éprouvais beaucoup de difficultés. Chaque fois que l’enseignant notait mes performances, j’obtenais une mauvaise note et me retrouvais dans les profondeurs du classement. Rien ne me permettait ni de mesurer d’éventuels progrès, si minimes soient-ils, ni de repérer les compétences que je ne maîtrisais pas. J’ai ainsi continué à obtenir les mêmes notes jusqu’à la fin de ma scolarité dans le groupe de celles que l’on classait à tout jamais dans le peloton de queue des « nulles en gym ! ».
C’est au-delà du caractère institutionnel de l’évaluation que je désire aborder cette même évaluation, aujourd’hui en formation et demain dans ma classe, en lui attribuant une valeur formative ne se limitant pas aux simples constats des résultats.Elle devra permettre à chaque élève de mesurer ses progrès dans ses apprentissages et devra l’aider à surmonter ses difficultés. Elle représentera une phase indispensable dans le processus de ses apprentissages dans le but, comme le soulignent les IO de 2002, «… non pas d’enfermer les élèves dans des catégories attitrées mais au contraire… », pour les enseignants, « … d’assurer la réussite de tous leurs élèves ».
Ma motivation à mettre en place ce type d’évaluation a été renforcée au cours d’un stage effectué en PE1 dans une classe de CE2/CM1/CM2, dans laquelle l’enseignant le pratiquait. Mais comment évaluer pour permettre à l’élève de progresser dans ses apprentissages lorsque l’on est un enseignant débutant ?
Pour tenter de répondre à cette question, mon exposé s’organisera autour de trois points.Dans un premier temps, j’essaierai de définir les conditions nécessaires à une évaluation efficace.Ensuite, je m’intéresserai à ce que peut signifier évaluer dans le but de remédier aux difficultés des élèves.Enfin, je me pencherai sur les moyens que je mettrai à leur disposition pour les impliquer dans leurs réussites et leurs progrès.
4
I : Les conditions nécessaires à une évaluation efficace
J’essaierai tout d’abord de faire ressortir les conditions nécessaires pour qu’une
évaluation soit efficace, c’est-à-dire pour qu’elle permette à un enfant de progresser dans ses
apprentissages.
1) Vers une pédagogie de la réussite
Toute évaluation, quelle qu’elle soit, ne peut être performante que si un certain climat
de classe est instauré. Chaque élève doit être en mesure de trouver sa place. Ceci sous-entend
que chacun accepte la critique, pourvu que celle-ci soit constructive, qu’il participe aux
échanges dans la classe en s’inscrivant dans une démarche de citoyenneté. On notera le rôle
primordial de l’enseignant qui, par son attitude et le respect qu’il aura des élèves, sera garant
de ce climat. Pour ce faire, il devra développer dans sa classe une certaine pédagogie de la
réussite pour tous s’appuyant sur des évaluations répondant à des exigences précises définies
à l’avance.
a) Le passage de la faute à l’erreur : vers une dédramatisation de l’erreur
Pour que les élèves progressent dans leurs apprentissages, il est indispensable de
donner un nouveau statut à l’erreur. En effet, longtemps considérée comme une faute, elle a
été réprimandée pendant de nombreuses années. L’élève qui commettait une faute était
« jugé » comme ne maîtrisant pas les compétences en cours d’acquisition.. Le terme « faute »
donnait donc une image négative de la production de l’élève concerné. Associée à de fortes
connotations morales renvoyant au système pénal, la faute ne peut pas être dissociée de la
sanction, du sentiment d’échec et de la perte de confiance de l’enfant.
Avec la prise en compte de l’erreur et surtout de son statut, une certaine
déculpabilisation apparaît chez l’élève. L’erreur ne cherche plus à pénaliser. Au contraire, elle
est positive et analysée. Elle informe et permet de comprendre que la logique de l’apprenant
peut différer de la logique normalisée. Dans cette perspective, elle est formative pour l’élève
qui, la prenant en compte, tentera de la corriger et ainsi progressera dans ses apprentissages
(Jorro A., 2000). Lors de mon premier stage en responsabilité dans une classe de CM1/CM2,
j’ai beaucoup travaillé sur cette conception de l’erreur avec mes élèves. En effet, rien qu’à
l’écoute du mot « évaluation », j’ai pu constater que la majorité d’entre eux étaient angoissés,
par peur de se tromper. Par conséquent, certains enfants manifestaient de grandes difficultés
dans la tâche à effectuer. A l’écrit, ils étaient comme paralysés face à la feuille. Cette angoisse
était également ressentie à l’oral. Lors de ma première séance de poésie, qui consistait à
évaluer le poème que les élèves avaient appris avec mon collègue, une petite fille s’est mise à
5
pleurer tandis qu’une autre a eu le trou noir alors que je venais de l’entendre la dire
correctement à sa camarade au cours d’un moment de répétition. Face à ces constats, j’ai tenté
de rendre confiance à ces élèves en leur expliquant que l’on a le droit de se tromper dans une
évaluation et que ce qui compte, ce n’est pas d’avoir tout juste, tout de suite, mais de
comprendre pourquoi on s’est trompé afin de pouvoir corriger son erreur et progresser dans
ses apprentissages.
Au fur et à mesure que le stage s’écoulait, je sentais cette confiance les gagner.
Cette conception de l’erreur a été beaucoup plus facile à introduire au cours de mon
second stage en responsabilité dans une classe de CE1, car l’enseignant titulaire travaillait
dans ce sens. A la rentrée prochaine, il faudra donc que cette conception de l’erreur soit portée
à la connaissance de mes élèves dès le début de l’année, car son appropriation par les enfants
prend du temps, étant donné l’image négative qu’on leur a souvent donnée de « la faute » au
cours de leur scolarité antérieure.
b) rendre confiance en eux aux élèves en difficulté
Sans forcément vouloir les blesser, les enseignants ont tendance à catégoriser les
élèves à travers les résultats des évaluations proposées. Ceci est d’autant plus visible lorsque
les évaluations sont sanctionnées par une note chiffrée (Jorro A., 2000). J’ai pu observer ce
phénomène lors de mon stage de pratique accompagnée dans une classe de CE1. Lorsque
l’enseignant rendait les copies correspondant à une discipline donnée, les mêmes élèves
avaient presque toujours les mêmes notes. En les écoutant discuter entre eux, je me suis alors
aperçue qu’ils avaient pris conscience de l’existence de 3 groupes au sein de la classe :
- les bons
- les moyens
- les plus faibles
Cette catégorisation par les enfants eux-mêmes, reflet d’une catégorisation opérée par les
adultes, est souvent très mal vécue par les élèves les plus en difficulté, inévitablement figés
dans la catégorie des plus faibles, quels que soient les efforts entrepris. J’ai même surpris un
élève en train de dire à son camarade : « A quoi bon essayer de corriger nos erreurs puisqu’on
sera encore de toute façon dans les moins bons la prochaine fois ? ». Face à cette réaction en
particulier, je me suis dit qu’il était essentiel que chaque élève, surtout le plus en difficulté,
prenne confiance en ses propres capacités. Car, comment un élève peut-il espérer progresser
s’il ne croit pas en ses possibilités ?
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Pendant la durée de mon stage en responsabilité dans une classe de CM1/CM2, j’ai
donc essayé de mettre en place des actions visant à modifier le regard que les élèves en
difficulté portaient sur eux-mêmes. Elles reposent sur le principe de la pédagogie différenciée,
afin que chaque enfant puisse être perçu individuellement. Je pense que ces actions doivent
être suffisamment réfléchies, préparées par le maître afin que les élèves concernés restent
motivés à vouloir progresser en ne se reposant pas sur une « fausse réussite » qui ne les
aiderait pas à fournir l’effort nécessaire. Par exemple, donner systématiquement moins
d’exercices aboutirait au classement précédent, la différence en volume de travail les
confortant dans leur régime d’infériorité. De plus, on ne peut progresser que si l’on doit
surmonter une difficulté et dans ce cas précis de systématisation, les élèves concernés n’y
seraient pas confrontés.
Les actions que j’ai menées sont les suivantes :
- mise en place de contrats de temps différents pour le même exercice, selon les
capacités des enfants.
- aménagement à l’intérieur d’un exercice, du même type, mais plus simple
pour ceux qui avaient des problèmes de lecture (évaluation sur la digestion) (Annexes
1 et 2)
- différenciation en mathématiques, les mêmes exercices étant réalisés avec des
nombres plus petits pour ceux qui rencontraient des problèmes de calculs.
c) L’évaluation appartient au processus de formation
L’évaluation écrite de fin de séquence proposée par le maître n’a d’intérêt que si elle
permet d’agir en aval : elle a ainsi une fonction formative. De cette façon, elle se différencie
de l’évaluation sommative qui se limite à un état des lieux des compétences acquises par les
élèves sous la forme d’un contrôle constatant l’échec ou la réussite de l’élève. Sa conséquence
en est un classement des individus et une sélection conduisant à l’orientation. On vérifie ainsi
l’écart qui sépare un élève des performances escomptées. Si le temps m’avait été donné, les
évaluations que j’ai proposées à mes élèves du CM2 portant sur la digestion et le Moyen-Âge
(Annexes 1, 2 et 3). et à ceux du CE1 en mathématiques, découverte du monde et maîtrise de
la langue, (Annexes 4, 5 et 6 ) n’auraient été que des points de départ, plus précisément des
fils conducteurs qui m’auraient permis de mettre en place des situations de remédiation
adaptées à chacun . Car, comme le dit M. Beaufort dans son ouvrage intitulé Enseigner
aujourd’hui, « L’évaluation n’est pas une fin en soi mais une étape indispensable au
processus de formation de l’élève ».(Beaufort M., 2002)
7
2) Une correction formative des évaluations par l’enseignant
Mais la pratique d’une pédagogie de la réussite ne suffit pas à elle seule. Il faut lui
associer une correction formative des évaluations afin de leur donner du sens.
a) Vers un refus de la notation
D’un point de vue historique, la note est ancrée dans les traditions scolaires,
étroitement associée à un classement que réclame la société par rapport à la recherche d’un
emploi, à la réussite à un concours et par conséquent à la course aux diplômes.
Certains enseignants se demandent encore actuellement si les notes ne constituent pas
le meilleur moyen pour stimuler le travail des élèves par l’effet de compétition qu’elles
créent. Au cours de mes différentes expériences professionnelles, je n’ai d’ailleurs eu
l’occasion de ne rencontrer qu’un seul enseignant qui ne notait pas les élèves. En ce qui me
concerne, je ne suis pas d’accord avec cette conception de l’évaluation qui présente trop de
limites du point de vue de l’objectivité :
- Une même note attribuée à deux élèves différents ne donne pas d’informations
précises sur le degré d’acquisition des compétences abordées ou peut recouvrir des
lacunes complètement différentes. La note ne transcrit donc pas un « message »
pédagogique utile aux apprentissages. J’ai pu observer ce phénomène lors de mon
stage de pratique accompagnée en CE1. Deux élèves ont obtenu la même note de
13/20 en mathématiques. L’un ne maîtrise pas la technique opératoire de la
soustraction tandis que l’autre rencontre des problèmes au niveau de la compréhension
des problèmes à résoudre. Comment permettre à l’enfant de progresser s’il n’est pas
informé des compétences qui lui échappent ?
- Lorsque l’on rend une copie notée aux élèves, j’ai pu observer dans ce même
stage qu’ils s’intéressent plus à la note chiffrée en elle-même qu’à la correction qui a
pour but de les aider à comprendre leurs erreurs. Une partie non négligeable du temps
de correction se passe en vérifications arithmétiques (surtout s’il y a un barème
question par question) ou par comparaison de la copie avec celles des voisins.
- Faut-il persévérer à noter les dictées alors que certains enfants auront toutes les
semaines une note avoisinant le 0 ? « A quoi bon chercher à comprendre nos erreurs si
c’est encore pour avoir la même note la prochaine fois ? » ( Jorro A., 2000)
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b) Vers l’utilisation d’un codage pour chaque compétence évaluée
Même si un enseignant entreprend de ne pas attribuer de notes aux copies de ses
élèves, il doit être en mesure de communiquer des résultats écrits aux parents. Pour ce faire, il
peut orienter sa réflexion vers le codage.
Durant mon premier stage en responsabilité en CM1/CM2, j’ai décidé d’expérimenter
le système du Acquis / en cours d’acquisition / non acquis présent, non pas pour l’évaluation
générale, mais pour chaque compétence évaluée. Lorsque je proposais un exercice, je ne
retenais qu’une compétence à évaluer à laquelle j’associais le codage suivant :
Acquis (A) En Cours d’Acquisition
(ECA)
Non Acquis (NA)
Il ne fait quasiment pas
d’erreurs. Je pense qu’il
saura réinvestir ce qu’il a
appris.
Il se trompe parfois. Ses
compétences ne sont pas
assez solides.
Il se trompe tout le temps. Il
n’a pas du tout acquis les
compétences attendues.
Perturbés les premiers temps par le passage de la notation générale à ce système de codage
détaillé, les élèves se sont vite appropriés le nouvel outil proposé.
Durant mon second stage en responsabilité dans une classe de CE1, j’ai adopté un
autre codage, plus adapté à cette classe d’âge, sous la forme d’étoiles de couleur :
Acquis En Cours d’Acquisition Non Acquis
Si l’objectif final pour l’enseignant consiste à communiquer le niveau d’acquisition des
compétences évaluées en termes d’ « acquis », de « non acquis » ou d’ « en cours
d’acquisition », c’est la mise en œuvre qui diffère dans les deux situations. Les couleurs
parlent aux élèves de cette classe d’âge alors que si je leur avais proposé le système précédent,
je pense qu'ils n'auraient pas compris le codage ou n’en auraient pas perçu l’utilité. Je n’ai
abordé que les couleurs avec les enfants. Néanmoins, j’ai complété ce codage par les termes
acquis, non acquis et en cours d’acquisition uniquement à destination des parents.
9
Mais ces codages m’ont posé une difficulté à laquelle je n’avais pas pensé a priori : j’ai par
exemple eu beaucoup de mal à trancher entre le « non acquis » et le « en cours
d’acquisition ». Quand un élève avait deux réponses exactes sur cinq, à quelle catégorie
devais-je l’associer ? Et lorsqu’il n’avait qu’une réponse exacte ? Les deux raisonnements
suivants se contredisaient en moi :
- je n’avais pas envie d’écrire « NA » ou de mettre une étoile bleue, car
je considérais qu’il maîtrisait la compétence dans une situation précise.
- en même temps, j’avais envie d’écrire « NA » ou de mettre une étoile
bleue, car je me disais que cette réussite était peut être le fruit du hasard et qu’en plus,
elle est très restreinte.
Je me pose à ce jour toujours la question suivante : où situer la frontière entre deux
appréciations différentes ? Si ce type d’appréciations a ses limites, il permet à
l’enseignant de repérer ce que l’élève sait faire et ce que celui-ci devra travailler à
nouveau mais aussi de lui proposer des outils de remédiation adaptés aux difficultés
rencontrées. Enfin, il aide l’élève à prendre conscience de ses mêmes difficultés.
c) En complément du codage : des appréciations utiles !
Et puis, en complément du codage, l’enseignant peut également fournir des
appréciations utiles à l’enfant pour l’aider à progresser. Les élèves en difficulté ont également
besoin d’annotations positives sur leur copie pour valoriser leurs réussites, même si elles ne
sont que partielles (C’est bien, continue, tu vois que tu es capable d’y arriver…), l’objectif
étant de les encourager à progresser car les processus affectifs influencent l’apprentissage : il
n’y a apprentissage que s’il y a désir de faire chez l’enfant. Dans le cas contraire, ils risquent
de bloquer leurs apprentissages en raison d’une perte de confiance en eux.
Les élèves en difficulté ne sont parfois pas conscients des procédures qu’ils ont
utilisées pour aboutir à un résultat exact. Or, on progresse en s’appuyant sur ce qu’on sait déjà
faire. Dans ce cas, l’enseignant doit valoriser la procédure utilisée.
De plus, il est parfois intéressant de donner des conseils sur une copie pour améliorer
les productions ultérieures car le simple codage « A/NA » ou le système des couleurs leur
permet sans doute de « pointer » les erreurs mais en aucun cas d’en déterminer les causes.
Pour illustrer ce propos, je ferai référence à une situation rencontrée lors de mon stage en
responsabilité en CM1 / CM2. Après avoir évalué une production d’écrits portant sur la
construction d’un portrait, (Annexe 7) je me suis aperçue qu’un élève ne faisait pas référence
au caractère du personnage. En plus d’une croix dans la colonne «NA », je l’ai écrit en toutes
lettres sur sa copie en l’accompagnant de quelques exemples tels (poli, méchant, drôle,
égoïste…) pour l’aider à comprendre la signification de ce terme. Lors du second jet, j’ai pu
10
constater que cette compétence était désormais acquise par cet élève. Je suis convaincue que
si je m’étais contentée d’écrire « NA », le second jet aurait été identique au premier
concernant cette compétence car je pense que cette erreur ne provenait pas d’un oubli mais
d’une méconnaissance du sens du mot « caractère ».
3) Le contenu de l’évaluation
Au-delà de l’instauration d’un climat de confiance et d’une correction porteuse de
sens, une évaluation, pour être efficace, doit également comporter des caractéristiques
prédéterminées.
a) Les compétences
Tout d’abord, une évaluation doit porter sur une ou des compétences travaillées lors de
la phase d’apprentissage et seulement sur celles-ci..
Pourquoi fournir les compétences évaluées aux élèves ?
Mais pourquoi fournir les compétences évaluées aux élèves ? Certes, un enfant peut
réaliser un exercice et obtenir le résultat attendu sans qu’on ait besoin de lui rappeler ce qu’on
attend de lui. Cela est sans doute moins gênant pour un bon élève que pour un élève en
difficulté, si ce n’est que les apprentissages n’ont guère de sens sans cette information. Mais,
cela peut devenir problématique, même pour l’élève brillant, lorsque l’activité proposée
devient plus complexe. Il peut alors, lui aussi, éprouver des difficultés et ne pas savoir
comment orienter ses efforts pour les surmonter s’il n’est pas conscient de ce que l’on cherche
à évaluer. Et pour un élève en difficulté, ce problème est déjà présent dans les exercices de
base.(Collection Tavernier, 1995).
Dans le cadre de mon stage en CM1/CM2, j’ai donc entrepris de rédiger l’intitulé des
compétences évaluées en haut de chaque évaluation de fin de séquence afin d’en informer les
élèves mais aussi leurs parents.
Mais il me semble que le seul fait d’indiquer par écrit les compétences évaluées ne
suffit pas. Comment s’assurer que les élèves comprennent ce qu’elles signifient ? Pour
répondre à cette question, je les leur ai fait lire puis reformuler à voix haute. J’ai agi ainsi lors
de ma première évaluation. Et puis, je me suis aperçue que certains enfants ne parvenaient pas
à mettre en relation l’activité proposée et la compétence visée. Dans le but de les aider à
résoudre les exercices, j’ai donc décidé d’introduire une étape supplémentaire : leur laisser me
dire à quelle compétence chacun des exercices se référait après les avoir lus à voix haute.
11
J’espérais ainsi voir les élèves établir le rapprochement avec les démarches utilisées lors de la
réalisation d’exercices d’entraînement dans le cadre de la phase d’apprentissage.
Dans le cadre de mon second stage en responsabilité en CE1, j’ai agi différemment en
raison de la différence du degré d’autonomie des élèves du cycle 2 et du cycle 3. Je n’ai pas
inscrit les compétences de façon globale en haut de chaque évaluation, mais je les ai détaillées
pour chaque exercice proposé (Annexes 4, 5 et 6). Même quand nous avons lu les
compétences à voix haute, les enfants n’y prêtaient pas attention, contrairement aux
CM1/CM2. C’était la ressemblance entre les exercices proposés et les exercices réalisés en
classe qui leur importait. Malgré cela, j’ai persisté à écrire les compétences, d’une part pour
que les parents en soient informés, d’autre part, afin que les élèves prennent conscience des
notions maîtrisées ou non lors de la correction de leur évaluation. De plus, j’ai supposé
qu’avec l’habitude, ils allaient peu à peu apprendre à se référer aux compétences par eux-
mêmes. N’oublions pas que dans quelques mois, ils quitteront le cycle des apprentissages
fondamentaux pour le cycle des approfondissements.
Que faut-il évaluer ?
On doit également s’assurer que les évaluations proposées aux élèves ne comptent pas
de difficultés supplémentaires, pour que les enfants soient en mesure de pouvoir les résoudre.
La tâche proposée doit permettre à l’enfant de maîtriser la compétence concernée et non de lui
poser un problème nouveau, source de confusion (Collection Tavernier, 1992). Je pense aux
contrôles auxquels j’ai moi-même été confrontée avec la fameuse question « bonus à 2
points », à laquelle seuls les meilleurs pouvaient apporter une réponse. Je ne vois pas l’intérêt
de ce type d’évaluation, qui par ailleurs, n’en est plus une, car comment mettre en place des
actions de remédiation si, premièrement, l’enfant ne sait pas ce qu’on attend de lui et si, en
second lieu, cette nouvelle compétence n’a pas fait l’objet d’apprentissage ou relève de
connaissances empiriques ?
« Je ne vous tends pas de piège. Vous serez évalués sur ce que vous avez travaillé et surtout
pas sur ce que vous ne pouvez pas faire. »
la compétence à évaluer doit être ciblée par le maître
L’évaluation doit vérifier si l’élève est désormais capable de réussir une tâche qu’il ne
réussissait pas jusque-là. Elle vérifie donc si l’apprentissage a bien eu lieu. Elle permet de
mettre en valeur cet apprentissage nouvellement acquis (Collection Tavernier, 1995). Lors de
mon stage en CM1/CM2, j’ai fait l’erreur de proposer un exercice de mathématiques
cumulant les difficultés. L’objectif était de résoudre un problème soustractif en utilisant une
12
procédure personnelle. Mais je ne me suis pas rendu compte que certaines formulations de
phrases gênaient les élèves dans leur démarche de résolution du problème. Je ne pouvais pas
vérifier le niveau d’acquisition de la compétence ciblée parce qu’un autre obstacle inconnu
était venu s’ajouter au premier (Annexe 8).
mettre à la disposition des élèves la liste des critères d’évaluation
Pour certaines évaluations, les compétences visées du haut de page sont insuffisantes à
elles seules car elles sont beaucoup trop générales. Prenons l’exemple d’une production
d’écrits que j’ai fait réaliser en classe de CM2. Il s’agissait de rédiger, au passé, le portrait
d’un personnage présent dans notre dernier texte lu : « Pigeon rose ». Les critères étaient les
suivants : utiliser un temps du passé, orthographier correctement le texte, écrire un portrait de
10 lignes, intégrer le physique et le caractère. Pour que l’élève n’oublie pas trop de critères
dans sa production, il m’avait semblé essentiel de les leur proposer sous forme écrite pour
qu’ils puissent automatiquement s’y référer. Ces critères avaient été définis en commun au
cours de la phase d’apprentissage. L’élève avait ainsi à disposition un outil qui lui permettait
de les repérer en sachant qu’ils contribueraient à l’évaluation de la compétence écrite en haut
de page (Annexe 7).
b) Garder à l’esprit la question du temps
Une évaluation n’est qu’un constat effectué à un moment donné dont le résultat
dépend en partie de l’état psychologique et affectif de l’enfant ainsi que des capacités qu’il
peut mobiliser à ce moment là. Chaque correction d’évaluation ne doit donc pas être perçue
comme la fin d’une situation d’apprentissage. Certains élèves auront tout acquis tout de suite
tandis que d’autres ont besoin de temps pour que les apprentissages mûrissent en eux. Et puis,
réussir une fois ne veut pas forcément dire que l’apprentissage est acquis. Alors, il est
indispensable de laisser du temps aux élèves pour apprendre. (Collection Tavernier, 1995) Je
n’ai malheureusement pas pu tester cet argument en stage car, par manque de temps, je n’ai
pu réaliser que des évaluations immédiates, consécutives aux apprentissages. Mais il aurait été
intéressant de mettre en place des évaluations différées afin de constater si les compétences
étaient réellement acquises dans le temps.
Si l’enseignant veut aider les élèves à progresser, il va donc privilégier l’évaluation
formative, car c’est elle qui permet à l’élève de faire le point sur ses acquisitions dans le but
de remédier à ses lacunes.. Elle ne constitue donc pas une fin en soi mais, au contraire, a une
13
fonction de formation. Mais toute évaluation proposée à l’école n’est pas forcément une
évaluation formative. En effet, elle répond à une logique et à des caractéristiques spécifiques.
Cela ne signifie pas non plus que l’on doive abandonner l’évaluation sommative qui peut
trouver sa place à certains moments et en particulier de façon institutionnelle ou si
l’enseignant a besoin de mesurer les progrès de façon plus générale.
14
II : Evaluer pour remédier
Après avoir étudié les conditions d’efficience d’une évaluation, je m’intéresserai aux
actions qu’un enseignant peut mettre en place afin de permettre à l’enfant de progresser dans
ses apprentissages.
On a vu dans la partie précédente que l’évaluation permet de donner des informations
à un enfant à un moment donné sur ses capacités et sur les difficultés qu’il doit encore
surmonter. Mais, se limiter à un simple constat n’aurait pas de sens. L’enseignant doit donc
analyser les erreurs commises afin de décider des actions nécessaires pour faire progresser les
élèves en difficulté. C’est ce qu’on appelle proposer des remédiations. Le but n’étant pas de
faire de la remédiation pour suivre une tendance à la mode mais pour mettre en place des
aides adaptées aux besoins des enfants. On rejoint donc ici le principe de la pédagogie
différenciée qui permet à chaque enfant de s’investir dans un travail à sa portée (Beaufort M.,
2002). La pédagogie différenciée s’oppose à la pédagogie classique convenant à l’élève
moyen, ennuyant les plus avancés et distançant irrémédiablement les retardataires. Il existe
plusieurs formules de travail possibles ayant pour but de revenir sur des erreurs commises.
Elles sont toutes ponctuelles et envisageables au sein même d’une classe sans l’intervention
d’intervenants extérieurs. Voici quelques dispositifs qu’il est possible de mettre en place dans
une classe. En ce qui me concerne, j’ai principalement choisi le domaine des mathématiques
pour tester ces différentes remédiations possibles, car je me sentais plus à même, pour un
début, d’intervenir dans ce domaine.
Les différentes situations de remédiation proposées peuvent faire appel à deux acteurs
différents :
- le maître d’une part
- les élèves d’autre part.
1) Des aides apportées par le maître
Je traiterai d’abord des aides à l’apprentissage que peut proposer un enseignant.
a) Le travail par groupe de besoin
Le travail par groupes de besoin est une première aide possible. Plusieurs possibilités
sont réalisables dans ce cadre : travail individuel, ateliers, recherche par groupe… Le maître
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part d’une analyse des erreurs pour définir ses groupes de besoin et a pour objectif de
proposer des activités susceptibles d’aider les élèves à progresser en ciblant une ou plusieurs
compétences. Entièrement dédié à la pédagogie différenciée, ce mode de fonctionnement
permet à chaque enfant de s’investir dans un travail à sa portée. Il présente un double intérêt.
Tout d’abord, il permet aux élèves en situation d’échec de revenir sur des notions non
acquises en vue de les acquérir. Tout en les mettant dans une situation valorisante, puisque le
travail demandé est à leur portée et conçu pour qu’ils réussissent.(Abernot Y., 1988)
Lors d’une évaluation en mathématiques consacrée à la résolution de problèmes en
CM2 (Annexe 8), j’avais décidé de constituer trois groupes en fonction des types d’erreurs
que j’avais analysées : (Annexe 9)
- Des lacunes au niveau des techniques opératoires. Pour les élèves
concernés, j’ai prévu quelques opérations additives, multiplicatives et
soustractives à effectuer, de manière à renforcer leurs compétences et à les
habituer à passer d’une opération à l’autre sans confondre les différentes
techniques.
- des problèmes quant au choix de l’opération nécessaire à la résolution
du problème. Je donnai à ceux-là une série de trois problèmes (additifs,
soustractifs et multiplicatifs) dont la résolution se résumait à l’utilisation d’une
seule opération facilement identifiable.
- la gestion de l’enchaînement de plusieurs opérations dans un même
problème en l’absence de questions intermédiaires. J’ai donné à ces derniers
deux problèmes de ce type.
De façon générale, les élèves ont assez bien adhéré à ce dispositif et grâce aux explications de
l’enseignant et aux confrontations des réponses au sein même d’un groupe, j’ai senti qu’ils
progressaient, pour la plupart, dans leurs apprentissages. Mais le stage ne durant que 3
semaines, je n’ai malheureusement pas pu leur proposer une nouvelle évaluation du travail
réalisé dans les groupes de besoin.
Je ne sais donc pas si les élèves se sont réellement approprié ces connaissances, ce qui
impliquerait, dans le cas contraire, une autre formule de remédiation, différente de la dernière
puisque celle-ci ne fonctionnait pas.
Dans le cadre de mon stage en responsabilité en CE1, j’ai agi de la même façon. A la
suite d'une évaluation traitant du son [s] (Annexe 10), j’ai constitué 2 groupes en fonction des
erreurs commises :
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- le premier groupe avait confondu son et graphies du son [s]. Je
leur ai donc proposé des exercices visant à établir la différence
entre ces deux notions.
- Le second groupe avait rencontré davantage de difficultés dans
l’écriture des diverses graphies associées au son [s] à travers les
différents mots rencontrés. Les activités proposées ont surtout
porté sur la révision des règles que nous avions étudiées
ensemble ainsi que sur leur application (Annexe 11).
b) Les remédiations journalières collectives
On trouve une autre forme de remédiation possible dans les aides journalières
collectives.
Le maître évalue les apprentissages de ses élèves tout au long de la journée. C’est ainsi
qu’à tout moment, il peut être amené à revenir sur des points non compris, sur des notions non
acquises par un ou plusieurs élèves. Il peut ainsi reprendre la notion qui pose problème en
régulant son action par une approche par le jeu par exemple, ou à travers une manipulation.
c) Laisser des outils à la disposition des élèves en difficulté
L’enseignant peut également mettre des outils à la disposition des élèves en difficulté.
Lorsque je voyais que l’écart se creusait lors de l’apprentissage d’une notion, je laissais des
outils à la disposition des élèves ayant du mal à franchir le nouveau seuil dans l’acquisition
des connaissances. A ce titre, j’ai constaté lors de mon stage en CM2 que 2 élèves avaient de
grosses lacunes dans le domaine des conversions de masses. J’ai donc décidé de laisser à leur
disposition des photocopies de tableaux de conversion comportant les différentes unités de
mesure afin de les aider à résoudre les problèmes incluant ces notions. En effet, ce n’était pas
pour ces élèves un problème de compréhension du sens des problèmes proposés mais tout
simplement une difficulté de l’ordre de la technique de conversion. J’ai agi de même dans ma
classe de CE1 lors d’une évaluation traitant de l’heure. Certains élèves avaient besoin de
manipuler une pendule pour pouvoir réaliser les exercices demandés, car ils n’arrivaient pas à
passer de la phase concrète à la phase d’abstraction. Je leur ai donc laissé manipuler leur
pendule en carton pour réaliser leur travail.
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d) Le simple renvoi à la leçon pour des savoirs non acquis
Le maître peut aussi proposer à ses élèves un simple renvoi à la leçon concernant des
savoirs non acquis. Cette remédiation est une solution envisageable qui dépend du type de
compétence que l’élève ne maîtrise pas.
Le cas de savoirs inscrits dans la leçon
Lorsque j’ai proposé une évaluation de fin de séquence portant sur le Moyen-Age
(Annexe 3) à mes élèves de CM2, je me suis référée aux différentes compétences présentes
dans les IO de 2002. Concernant la connaissance des principaux repères historiques de la
période, il s’agissait de restituer la date d’un événement ou d’une période donnée sur une frise
chronologique. Cette compétence relève du domaine des connaissances historiques à
mémoriser. A ceux qui n’avaient pas acquis ces connaissances, je demandais de réviser ou de
réapprendre la leçon. Cela suffisait à aider les élèves concernés qui pouvaient ainsi mobiliser
à nouveau des savoirs vus antérieurement à l’intérieur de nouveaux exercices.
Des limites flagrantes
Jamais je n’aurais entrepris ce type de remédiation concernant l’étude d’un document
historique. La compétence recherchée renvoie non pas à un savoir mais à un savoir-faire. Le
fait qu’un élève ne réussisse pas à étudier correctement un tel document ne signifie pas qu’il
n’a pas appris sa leçon. Ses difficultés relèvent d’autres compétences non maîtrisées. Dans ce
cas-là, le simple renvoi à la leçon ne peut pas l’aider puisqu’il va se retrouver devant un texte
incompréhensible pour lui.
e) Un contrat négocié en début d’année scolaire
Le maître peut aussi proposer à chaque élève un contrat négocié dans une discipline en
début d’année scolaire. J’ai pu observer ce type de différentiation au cours d’un stage de PE1
dans une classe de CM1/CM2. Mais je n’ai malheureusement pas pu la mettre en place lors de
mes stages de PE2 car cette action s’étend sur une année scolaire et non sur l’espace de trois
semaines. L’enseignant propose une évaluation en lecture en début d’année pour déterminer
le niveau de l’enfant dans différents domaines. Les aptitudes évaluées sont les suivantes :
compréhension, interprétation, vitesse de lecture, etc… Il détermine le niveau atteint par
chaque élève dans chacune de ces compétences. Ensuite, il prend appui sur l’outil
informatique pour mettre en place des activités de remédiation par le biais du logiciel
« Lirebel ». Chaque enfant dispose ainsi d’un contrat individuel qui lui permet d’évoluer à son
rythme en fonction des compétences initialement recensées. J’ai remarqué que ce principe
18
permet de mettre en confiance les élèves, qui évoluent à leur rythme et sans le regard des
autres, puisqu’ils ne savent pas où en sont les autres. Il n’y a donc aucune comparaison
possible. A travers l’outil informatique, on perçoit bien l’évolution de l’enfant dans ses
apprentissages, car on ne peut passer à l’exercice suivant que lorsque l’on a réussi l’exercice
qui précède. On considère que le degré de difficulté s’accroît lorsque l’on avance dans les
exercices. Ce qui est essentiel ici, c’est que l’enfant progresse selon son rythme : certains
apprendront plus vite que d’autres, mais ce qui compte, c’est qu’en fin d’année, ils auront tous
progressé dans leurs apprentissages.
f) Proposer des exercices de remédiation aux élèves consécutifs à une
évaluation
Il est également possible de proposer aux élèves des exercices de remédiation
consécutifs à une évaluation. L’enseignant de la classe de CE2/CM1/CM2 auquel j’ai souvent
fait allusion travaille dans ce sens. Lorsqu’il rend une évaluation écrite à ses élèves, il propose
systématiquement des activités de remédiation aux enfants qui ont commis des erreurs dans
les exercices de l’évaluation. Ces exercices de remédiation sont des aides fournies aux élèves
en vue de les amener à acquérir une compétence jusqu’alors mal maîtrisée (Annexe 12). J’ai
essayé de mettre en place ce type de remédiation, en mathématiques, lors de mon second stage
en responsabilité en CE1 (Annexe 13). Je n’ai malheureusement pas pu tester l’efficacité de ce
dispositif puisque le stage n’a duré que trois semaines. J’avais effectivement l’impression que
les exercices proposés aidaient les élèves dans leurs apprentissages à court terme. Mais qu’en
est-il à long terme ?
g) Proposer d’autres types d’évaluation
Quand on leur parle d’évaluation, la majorité des enseignants n’a en tête que l’épreuve
papier-crayon. Mais ce type d’évaluation écrite prend beaucoup de temps. Et si évaluer est
une condition indispensable pour gérer efficacement les progrès des élèves, il est clair qu’on
ne peut consacrer un temps dévorant à des épreuves d’évaluation qui ne laisseraient plus de
temps suffisant aux activités de remédiation. L’évaluation écrite est loin d’être la seule forme
d’évaluation possible. Si l’écrit présente l’avantage de laisser une trace facilitant la
communication avec les parents ou les collègues, l’oral et l’ardoise sont à ce titre des outils
d’évaluation forts intéressants. (Collection Tavernier, 1995).
Je me suis aperçue que j’avais très peu fait appel à l’ardoise dans ma classe de
CM1/CM2. J’ai donc décidé de l’utiliser davantage dans le cadre de mon second stage en
responsabilité en CE1. J’y ai eu recours à l’occasion de séances d’apprentissage dans
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différents domaines. A titre d’exemple, lorsque nous avons étudié la distinction entre les
problèmes additifs et multiplicatifs, j’ai proposé à mes élèves divers exercices sur l’ardoise
visant à vérifier le degré d’acquisition de cette compétence. Plutôt que de formaliser une
évaluation de fin de séquence pour remédier aux difficultés bien ancrées, j’ai choisi d’évaluer
en cours d’apprentissage afin de pouvoir modifier ou faire évoluer la situation d’apprentissage
en cours, de manière pertinente.
2) Les aides qu’un maître apporte ne sont pas toujours adaptées
a) Vers un risque de déstabilisation des compétences supposées maîtrisées
Mais toutes les remédiations proposées par le maître ne sont pas toujours adaptées aux
besoins de l’enfant. Elles peuvent faire suite à une mauvaise analyse des erreurs faite par
l’enseignant. J’ai moi-même rencontré ce problème en anglais lorsque j’étais élève en classe
de 5ème. Lorsqu’il nous rendait nos « contrôles notés », le professeur définissait deux groupes :
l’un comprenait les élèves qui avaient obtenu une note inférieure à la moyenne et l’autre, ceux
qui avaient obtenu une note supérieure à la moyenne. Il s’appuyait sur le principe de la
pédagogie différenciée car le premier groupe était censé réaliser des exercices de l’ordre de la
remédiation tandis que le second groupe avait à résoudre des exercices d’approfondissement.
Je me suis trouvée une seule fois dans le groupe « faible », mais je me souviens que je ne
comprenais pas ce que la remédiation pouvait bien m’apporter comme aide. Aujourd’hui, je
suis plus apte à analyser cette situation. Quelles que soient les erreurs commises par les
élèves, ils avaient tous un même corpus d’exercices à résoudre, qui reprenaient plus
simplement les exercices du contrôle. Je n’avais que deux exercices faux, mais j’avais été
obligé d’en traiter huit de plus. J’en suis venue à douter de mes propres capacités concernant
les exercices qui ne m’avaient posé aucun problème lors du contrôle, car je me disais que si le
professeur me les faisait refaire, c’est certainement que j’avais rencontré des problèmes. On
assiste donc ici au risque de déstabiliser des compétences que l’élève maîtrisait jusqu’ici.
b) Consacrer trop de temps aux évaluations au détriment des activités de remédiation
Une fixation des enseignants sur l’évaluation papier-crayon
Lorsqu’un enseignant propose des activités de remédiation à un élève, il cherche à lui
faire acquérir, autrement, une compétence qu’il n’a pas réussi à acquérir jusque là. Une
séance d’apprentissage prend du temps. Si l’apprentissage n’a pas pu avoir lieu dans cet
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espace de temps, l’élève devra encore travailler, avec d’autres dispositifs, la compétence
visée. Lors d’un stage de PE1 que j’ai effectué en GS, l’enseignante consacrait un temps
dévorant aux épreuves d’évaluation papier-crayon. Il ne lui restait donc que très peu de temps
à accorder aux activités de remédiation. J’avais l’impression qu’elle réalisait ces activités non
pas pour que les enfants progressent dans leurs apprentissages mais pour répondre à des
besoins institutionnels. En effet, je la sentais soulagée d’être en accord avec les IO de 2002
qui préconisent que le rôle de chaque enseignant est de faire tendre tous les élèves vers la
réussite scolaire en utilisant plus ou moins la différenciation. J’avance ici des suppositions,
car je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’assister à des évaluations différées qui
auraient repris des compétences travaillées dans le cadre d’activités de remédiation.
d’autres formes d’évaluations envisageables pour laisser du temps aux
activités de remédiation
Je pense que les évaluations écrites ne sont pas le seul moyen d’évaluation possible et
que l’on peut accroître l’efficacité des temps d’apprentissage en diversifiant les formes de
l’évaluation. Lors de mes stages en CM1/CM2 et en CE1, j’ai décidé de proposer des
évaluations beaucoup plus rapides que les épreuves papier-crayon : utilisation de l’ardoise,
recours à l’explication orale… J’ai donc pu accorder davantage de temps au processus de
remédiation et j’ai souvent privilégié la régulation en cours d’apprentissage au détriment de
l’évaluation finale. Je n’ai pas pu évaluer cette évolution en l’espace de trois semaines.
On a donc vu, d’après ces différents exemples, que le maître peut apporter des
réponses ponctuelles aux difficultés d’apprentissage, sans pour autant changer la
configuration de la classe. Mais, dans cette dernière, le maître n’est pas la seule personne à
pouvoir aider les élèves en difficulté. Les autres élèves peuvent également intervenir dans le
processus de remédiation proposé. Vouloir remédier aux difficultés de ses élèves est un
processus complexe et les aides apportées ne sont pas toujours adaptées à leurs besoins.
3) Les aides entre élèves : le tutorat
La principale aide émanant des autres élèves de la classe s’apparente au tutorat.
J’ai décidé de mettre en place ce type de remédiation, car je l’avais vue pratiqué par un
enseignant de CE2/CM1/CM2 lors d’un stage de PE1. Ce dispositif fonctionnait très bien
dans la classe concernée. Il aidait véritablement les élèves à progresser dans leurs
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apprentissages. J’ai donc décidé de procéder par imitation lors de mes deux stages en
responsabilité : le premier en CM1/CM2 et le second en CE1. Mais tout n’a malheureusement
pas fonctionné comme je l’espérais. Si j’avais à le remettre en place dans une classe, je
resterais vigilante. Etudions ce qui a bien pu se passer.
a) Une aide pour permettre aux élèves en difficulté de progresser
Plutôt que d’avoir recours à la maîtresse, il m’avait semblé intéressant de mettre en
place une aide entre élèves par le biais du tutorat. Il s’agit de demander aux élèves qui ont
acquis des compétences et des notions, d’aider les autres dans leurs apprentissages. Etant plus
proches d’eux que l’enseignant, ils sont susceptibles de trouver des modes d’explication plus
adéquats associés à un vocabulaire plus adapté. Mais je me suis vite rendu compte que ce
dispositif n’est pas évident à mettre en place.
En ce qui me concerne, je me suis heurtée à plusieurs difficultés auxquelles je n’avais
pas pensé à priori : selon les groupes concernés, le dispositif fonctionnait plus ou moins bien.
J’ai alors retenu les enseignements suivants pour des mises en place ultérieures :
- Tout d’abord, il me paraît impossible de mettre en place du tutorat lorsque l’on arrive
dans une classe, car il est indispensable de bien connaître ses élèves pour constituer les paires.
Comment espérer travailler ensemble lorsque l’on se déteste dans la cour de récréation ? J’ai
été confrontée à ce type de problème lors de mon stage en CM1/CM2, et si c’était à refaire,
j’attendrais quelques semaines, le temps de mieux connaître la classe. Il me paraît important
que le tutorat s’effectue dans un climat de respect mutuel avec l’adhésion des deux
partenaires. C’est ce que j’ai fait dans le cadre de mon second stage en CE1 et le système a
beaucoup mieux fonctionné.
- Ensuite, l’enseignant doit veiller à ce que les tuteurs n’apportent pas les réponses aux
« tutorés », mais les accompagnent dans un réel apprentissage. Pour éviter ce souci, j’ai
rappelé oralement le rôle du tuteur à tous, puis j’ai circulé entre les groupes pour m’assurer de
la prise en compte de la consigne.
- De plus, ce dispositif ne doit pas être utilisé abusivement, sans quoi il risque de
perdre son efficacité. Lors de mon stage en CM1/CM2, je l’ai mis en place presque à chaque
séance de mathématiques, lorsque je constatais des difficultés d’apprentissage chez certains
élèves. J’ai alors constaté que certains « tutorés » ne cherchaient plus du tout à dépasser les
obstacles par eux-mêmes car, de toute façon, ils savaient que le tuteur était là pour les aider.
J’ai même remarqué que lorsqu’ils étaient seuls, certains enfants passaient leur temps à jouer
plutôt qu’à se concentrer. Ils se reposaient entièrement sur leur tuteur pour mieux apprendre.
On perdait alors beaucoup de temps inutilement. Dans ma classe de CE1, je ne l’ai instauré
que ponctuellement et j’ai réellement eu l’impression d’obtenir une plus grande efficacité.
22
- Le risque peut venir du tuteur lui-même, soit par excès de protection soit en se
conduisant en « petit chef.
- Enfin, j’ai profité des différentes disciplines pour alterner les personnes tuteurs,
puisque les capacités des élèves varient selon les matières. Ceci me semble avoir été un point
positif, car chacune d’entre-elles se sentait valorisée dans un domaine, ce qui va de pair avec
l’idée d’une certaine pédagogie de la réussite. Dans ma classe de CE1, deux élèves étaient en
grande difficulté. J’ai beaucoup réfléchi à la façon de les valoriser elles-aussi, car je suis
convaincue que chaque élève possède des compétences dans un domaine ou un autre. C’est
alors plus en terme de savoir-être que j’ai essayé de les valoriser. Je ne constituais plus les
paires à la suite d’évaluations sur l’ardoise, mais en fonction de comportements que j’avais pu
observer. Ces deux élèves avaient un comportement exemplaire en EPS, en termes de respect
d’autrui (autres joueurs, arbitre…). Elles ont donc « tutoré » leurs camarades dans ce
domaine.
b) Vers un renforcement des apprentissages pour l’élève tuteur
De plus, au cours de mes expériences de mise en place de tutorat, je me suis aperçue
que le tutorat, sur le plan de l’acquisition de savoirs, n’est pas seulement intéressant pour
l’élève aidé. Il permet également au tuteur de renforcer ses apprentissages, car il en tire
beaucoup de profit du point de vue de la communication orale et de l’explicitation. Il
progresse ainsi dans le domaine de la langue orale. Mais il est également contraint de réfléchir
aux stratégies utilisables, d’anticiper les réactions des autres… De ce point de vue, ce
dispositif permet à l’élève d’apprendre sans pour autant être conscient qu’il est en train
d’apprendre. Autre avantage pour le tuteur, d’ordre méthodologique, l’acquisition d’une
certaine autonomie.
4) Les aides apportées par le milieu familial
L’enseignant est légalement tenu d’informer régulièrement les parents des progrès et
des difficultés de leur enfant, par le biais du livret d’évaluation. L’information fournie aux
familles pourrait donc se limiter aux résultats individuels des évaluations proposées par le
maître (Belair L., 1999).
Mais réduire l’évaluation à un simple constat serait une erreur, car sa fonction
essentielle est, rappelons-le, d’être une aide à l’apprentissage de l’élève. Le problème majeur
est que les parents peuvent, selon le cas, représenter soit une aide, soit une entrave à
l’apprentissage de leurs enfants. Il convient donc de s’interroger sur la pertinence des
23
informations à échanger avec eux. Pour aider l’élève à progresser dans ses apprentissages, il
est indispensable que parents et enseignant agissent en partenaires éclairés, coopératifs et
constructifs. Mais pour ceci, il ne faut pas que l’enseignant laisse les parents seuls et démunis
face au livret d’évaluation. Comment comprendre un outil dont les critères exprimés en
termes techniques peuvent parfois les désorienter ? L’enseignant ne doit pas hésiter à
favoriser la communication orale dans le but de leur expliquer, en les vulgarisant, les
compétences qu’ils ne comprennent pas. Mais l’échange verbal doit également être favorisé
de manière plus générale sur tout ce qui a trait à la scolarité de leurs enfants par le biais de
divers dispositifs : réunion de rentrée, rendez-vous, etc.) Ainsi, les parents deviennent des
partenaires actifs dans les apprentissages de leurs enfants, en sachant éviter certaines erreurs,
en prenant conscience de prolongements d’activités à envisager, de comportements à
stimuler…(Collection Tavernier, 1992).
24
III : Pourquoi et comment impliquer l’enfant dans l’évaluation de ses apprentissages ?
Après avoir défini les conditions nécessaires à une évaluation efficace et les
remédiations qu’un maître peut mettre en place dans sa classe, je chercherai maintenant à
déterminer pourquoi et comment il est possible d’impliquer l’enfant dans l’évaluation de ses
apprentissages.
1) Les raisons qui nous poussent à impliquer l’enfant dans son évaluation
Intéressons-nous tout d’abord aux raisons qui nous poussent à impliquer l’enfant dans
son évaluation.
a) Vers le développement de l’autonomie et de la responsabilisation
Lorsque l’élève est associé à sa propre évaluation, il sait ce qu’on attend de lui.
L’évaluation favorise le développement de l’autonomie dans la mesure où, l’élève sachant ce
que le maître attend de lui, il va sélectionner les informations utiles et prendre plus
d’initiatives cohérentes, comme s’exercer tout seul par exemple… S’évaluer soi-même, c’est
donc acquérir une certaine autonomie par rapport à l’adulte en ne dépendant plus aussi
étroitement de son jugement et de son arbitraire. C’est une façon de préparer le citoyen libre
et responsable de demain. De plus, il se trouve directement impliqué dans ses apprentissages
car il est considéré à part entière comme un partenaire actif et non plus comme un simple
exécutant. Dans cette optique, l’enfant acquiert des responsabilités supplémentaires qu’il
devra mettre à profit. L’enseignant pourra également mettre l’accent sur la responsabilisation
progressive de l’enfant dans ses apprentissages, en travaillant avec lui à la construction d’une
attitude réflexive sur les tâches qu’il accomplit et sur les opérations mentales qu’il mobilise
(Collection Tavernier, 1995).
Par l’évaluation formative de l’élève, l’enseignant peut donc développer chez l’enfant deux
compétences essentielles : l’autonomie et la responsabilisation.
J’ai eu l’occasion de vérifier ces deux compétences lorsque j’ai demandé à mes élèves
de vérifier si les critères de la grille de relecture relative à la construction du portrait d’une
personne avaient été respectés. Ils ont rempli leur grille individuellement en vérifiant chacun
des critères définis au préalable. (Annexe 7)
b) Vers une motivation plus marquée d’apprendre
En participant à l’évaluation, l’enfant se sent directement impliqué dans ses
apprentissages. Il sera ainsi beaucoup plus motivé dans l’activité proposée. Par conséquent,
l’apprentissage sera facilité car l’élève sera plus apte à apprendre. A Jorro défend ce point de
vue lorsqu’elle dit qu’ « il ne peut y avoir apprentissage que si l’enfant est motivé ». Lorsque
25
j’ai mis en place des évaluations réalisées par les enfants eux-mêmes en stage, j’ai constaté
une implication personnelle importante dans cette tâche ( Jorro A, 2000).
c) Apprendre à avoir un regard critique sur son travail
Lorsqu’il s’évalue, c’est offrir à l’élève une aide supplémentaire à l’apprentissage en
contribuant à la formation de son jugement. S’évaluer soi-même, c’est réfléchir sur ce que
l’on a fait. Dans le cadre de la réalisation d’un portrait avec mes CM2, j’ai pu observer que
cela amenait l’élève à prendre de la distance par rapport à la tâche demandée. En effet, ce type
d’apprentissage permet à l’enfant de former son jugement et d’avoir un regard critique sur ce
qu’il a fait. Lorsque je passais dans les rangs et que je voyais certains d’entre eux mettre une
croix dans « Non », je me disais que c’était déjà un progrès dans le domaine de la critique,
puisqu’ils étaient capables de comprendre qu’ils n’avaient pas respecté l’un des critères. Je
leur demandais alors de me dire pourquoi ils avaient choisi de cocher la case « NON » plutôt
que la case « OUI ». Pour la plupart d’entre eux, l’explication était correcte.
d) Vers plus d’objectivité par le biais de la coévaluation
Lorsqu’un élève évalue un camarade de la classe, il doit collecter des informations sur
ce dernier, exemptes de toute subjectivité. Ce processus n’est pas évident car même pour une
adulte, il est souvent bien difficile d’être objectif lorsque l’on doit évaluer une personne avec
qui on n’a aucune affinité ou, parfois, trop de liens. Alors, quoi de plus difficile avec des
enfants dont l’égocentrisme est un trait de caractère commun à tous ? J’ai eu l’occasion d’être
confrontée à ce genre de situation lors de mon stage en CM1/CM2. J’avais constitué moi-
mêmes les paires. Il se trouvait que deux élèves ne se supportaient pas dans un de mes
groupes. Je me suis mise en retrait, derrière eux, sans qu’ils s’en rendent compte afin de
vérifier l’objectivité de leur évaluation. Il s’est avéré que deux d’entre eux élèves qui se
battaient dans la cour de récréation avaient oublié leur mésentente le temps d’une évaluation.
e) Apprendre à observer intelligemment le travail des autres
Un élève peut être amené à observer la production de ses camarades. S’il est important
que chacun soit capable de constater des réussites et des erreurs, un simple état des lieux ne
saurait suffire. Il est indispensable que les élèves, dans un second temps, formulent des
remarques constructives afin d’aider leur camarade à progresser. Cet apprentissage présente
des avantages aussi bien pour l’observateur que pour l’observé. J’ai d’ailleurs eu l’opportunité
26
de le vérifier lors de mon stage en CM1/CM2 en littérature, lorsqu’il était question d’évaluer
la lecture à voix haute d’un texte.
- Lorsqu’un élève avait terminé sa lecture, je questionnais systématiquement les autres
sur la qualité de son intervention. Ils me répondaient tous de façon très évasive et plutôt
subjective sur ce qu’ils avaient ressenti : « Ce n’était pas mal, c’était moyen, c’était bien, etc.
» Mais ces réponses ne me satisfaisaient pas car elles ne permettaient pas à l’élève évalué de
déterminer ce qu’il devait améliorer. Ne connaissant pas les critères qu’il n’avait pas
respectés, il ne pouvait pas fournir les efforts nécessaires pour tenter de résoudre ses
difficultés : aucune aide ne lui était fournie pour l’aider à progresser.
- D’autre part, l’élève observateur serait lui-même observé plus tard. Pour qu’il soit en
mesure de produire une prestation de qualité, il est nécessaire qu’il sache ce sur quoi on
l’évalue.
C’est pourquoi j’invitais les élèves à justifier leur ressenti en réutilisant les critères définis
précédemment au cours de l’évaluation collective d’une poésie en CE1 (Annexe 14) tels que :
« Que pensez-vous de l’intensité, du débit de parole, etc ». Après trois semaines de travail
dans ce sens, j’ai constaté des progrès chez la plupart des élèves. Ceux qui évaluaient
utilisaient, sans même que j’aie besoin de les leur rappeler, les critères essentiels que nous
avions abordés au cours de ces 3 semaines. Cela permettait donc à ceux qui étaient évalués de
mieux cibler les domaines dans lesquels ils devaient travailler pour progresser.
f) Un retour d’informations des élèves et non du maître
La pratique de la coévaluation permet d’éviter que l’activité de l’élève ne se règle
uniquement sur le seul jugement de l’enseignant. C’est l’occasion de retours d’informations
plus accessibles parce que formulés par les pairs, dans un registre de langue qui lui est
familier, enrichissants parce que complémentaires ou différents de ceux du maître. J’ai
rencontré cette situation lors d’un atelier de pratique pédagogique portant sur l’apprentissage
de la division, que j’ai mené dans une classe de CM1. Les élèves devaient résoudre par
groupes un problème en utilisant leurs propres procédures. Plusieurs stratégies ont été mises
en évidence au cours de la mise en commun. Les élèves ont par eux-mêmes réussi à évaluer la
procédure à retenir, à savoir la plus économique. En ce qui me concerne, je ne faisais que
gérer le dialogue qui s’était instauré entre les élèves. Grâce aux explications des camarades,
les membres des groupes qui avaient utilisé une procédure très éloignée de la procédure
experte ont compris pourquoi leur méthode devait être abandonnée. Tous avaient ainsi pu
progresser dans leurs apprentissages car, désormais, chacun était conscient du choix d’une
méthode plutôt qu’une autre.
27
g) Un moyen pour l’élève d’anticiper ce que l’on attend de lui
Lorsque l’élève sait sur quoi va porter l’évaluation, il peut donner du sens à ses
apprentissages. Ce phénomène est très marqué lorsque ce sont les enfants eux-mêmes qui
construisent les critères d’évaluation et non le maître seul. En ayant participé à l’élaboration
des critères de l’évaluation, bien avant celle-ci, au cours de la phase d’apprentissage, l’élève
les aura intégrés et aura à cœur de les respecter. Il est donc capable d’anticiper ce qu’on attend
de lui, ce qui lui permet de réfléchir à l’avance sur les stratégies qu’il devra mettre en place.
2) Comment impliquer les élèves dans l’évaluation ?
Permettre à l’enfant de participer à son évaluation, c’est lui permettre de prendre
conscience des compétences acquises ou non acquises avant toute validation du maître. Il est
important de faire participer l’enfant à son évaluation pour lui permettre de progresser dans
ses apprentissages, car cela développe chez lui des capacités en termes de savoirs, savoir-faire
et savoir-être. Mais de quelle façon un enseignant peut-il impliquer un élève dans
l’évaluation ?
Comme le souligne Linda Allal dans Evaluation formative et didactique du français
(Allal L., 1993), je distinguerai deux types de modalités d’organisation de situations d’auto-
évaluation. Pour favoriser cette évaluation par les élèves eux-mêmes, il est important que
l’enseignant porte une attention particulière à la formulation des consignes : un enfant doit
comprendre ce qu’on attend de lui pour juger s’il a réussi la tâche. Les critères de réussite
doivent également être explicites, donc explicités s’il y a lieu pour lui.
a)Le principe de l’autoévaluation
On entend par autoévaluation, le contrôle de sa production par un élève, en se servant
ou non d’un référentiel externe (grille de relecture, dictionnaire…). A travers mes différentes
expériences professionnelles, j’ai pu observer deux outils qui me semblaient, au départ,
répondre à mon questionnement. Lors de mon stage de pratique accompagnée en CE1, j’ai
ainsi découvert le système des fiches autocorrectives en lecture (Annexe 15). J’avais
également pris connaissance des grilles de relecture lors de mon stage de PE1 dans une classe
de CE2/CM1/CM2.
28
Les fiches autocorrectives : un système limité en pratique
Les fiches autocorrectives fournissent les réponses exactes aux questions posées.
Chaque exercice n’attend qu’une seule ou un nombre limité de réponses, codifiables sous une
forme brève et non ambiguë : un mot, un nombre… L’enfant travaille de façon autonome. Il
compare sa propre réponse à la réponse experte et repère ainsi les discordances qui peuvent
exister. C’est donc un moyen pour les élèves de vérifier l’exactitude de leurs résultats. La
classe de CE1 dans laquelle j’ai effectué mon stage de pratique accompagnée disposait de
fichiers autocorrectifs en français. Les fiches sont classées, à l’intérieur de chaque série, de la
plus simple à la plus complexe. Les exercices proposés relèvent de divers domaines :
compréhension, orthographe lexicale, etc. Au recto de la fiche figure un texte. L’élève répond
ensuite aux questions de compréhension au verso de la fiche. Chaque série comprend 40
fiches. Chaque élève réalise une fiche lorsqu’il a un temps libre. Lorsqu’un enfant a terminé
son travail, il vérifie l’exactitude de ses réponses à l’aide d’une grille individuelle fournie
avec les fichiers. C’est un tableau récapitulatif des notions à acquérir avec le numéro des
fiches correspondantes. Même si les enfants travaillent en totale autonomie, ils doivent, après
correction, faire valider leur travail auprès de l’enseignant.
J’ai pu en observer plusieurs aspects positifs lors de mon stage de pratique
accompagnée en CE1 :
- L’enseignant était davantage disponible pour les élèves en difficulté. Il pouvait
ainsi leur apporter une véritable aide individualisée en reprenant avec eux et
autrement, un apprentissage leur ayant posé des problèmes.
- D’autre part, les élèves travaillant en autonomie visualisaient eux-mêmes les
exercices réussis, ce qui permettait de leur renvoyer une image positive d’eux-
mêmes. Cela leur permettait parfois de quitter la spirale de l’échec pour entrer
dans la spirale de la réussite.
Mais l’élève s’évalue-t-il réellement ? Ce dispositif, s’il permet une autocorrection du
travail demandé, constitue-t-il une forme d’autoévaluation ?
- Un aspect de ces fichiers autocorrectifs m’a gêné. Ce dispositif fonctionnait
bien avec les « bons élèves », qui avaient compris l’intérêt de ce type de travail.
Par contre, tel n’était pas le cas avec les élèves en difficulté qui, pour ne pas
rester à la traîne une fois de plus, ne pouvaient faire autrement que de tricher.
Par peur d’interroger sans arrêt le maître et ainsi de se faire remarquer une fois
de plus, certains étaient tentés d’utiliser le stylo bleu pour corriger au lieu du
29
vert, tandis que d’autres se référaient à la fiche autocorrective avant de résoudre
l’exercice quand ils ne le comprenaient pas.
- Mais, plus important, l’élève ne fait que constater ses erreurs et ses réussites
par ce procédé. Aucune indication sur la nature de la difficulté rencontrée ne lui
est fournie puisque la correction se contente de donner la bonne réponse. Je
doute qu’un simple constat des erreurs soit suffisant pour permettre une
remédiation à ses difficultés. La seule lecture du résultat exact, en l’absence de
critères objectifs et connus à l’avance, ne lui permet pas de comprendre le
« pourquoi » de ses erreurs ou de son échec !
Consciente de cet état de fait, je n’ai pas retenu ce dispositif au cours de mon stage en
responsabilité.
Les grilles de relecture
Ces grilles de relecture sont fréquemment utilisées en production d’écrit.
Contrairement aux fiches autocorrectives, j’ai décidé de mettre en place ce dispositif dans un
stage en responsabilité. J’en ai construit une avec mes élèves de CM2 dans le cadre de la
réalisation d’un portrait au passé (Annexe 7). S’il s’est avéré que cette dernière m’a facilité
mon travail de correction, elle a également été profitable aux élèves. La grille que les élèves
ont construite consistait à leur rappeler à la fois les contraintes générales (ponctuation, accord
sujet/verbe…) et spécifiques à ce type de texte (physique, caractère,…) à respecter dans leur
production écrite. Je considérais ce document comme une aide méthodologique à leur
production, une liste de points à ne pas oublier. Je pense que l’enfant ne peut s’autoévaluer
que s’il sait de façon explicite sur quoi il sera évalué. Ce n’est donc pas moi, l’enseignante
seule, qui ai construit cette grille mais les élèves et l’enseignante, en partenariat et ce, pour les
raisons suivantes :
- Tout d’abord, la grille est construite avec leurs propres mots. On peut ainsi espérer une
compréhension aisée des critères établis. Cette dernière a également du sens pour eux.
- Ensuite, l’utilisation ultérieure de cet outil sera facilitée car l’ayant construit eux-
même, ils retiendront d’autant mieux les critères de réussite énoncés.
Concernant la construction de la grille, en voici le déroulement. Nous avons étudié la
structure du portrait d’un personnage au passé à travers la lecture et la comparaison de
plusieurs textes de ce type. A partir des constats réalisés, les élèves ont élaboré collectivement
une première grille de réécriture en listant sous forme d’affirmations ce qu’ils devaient
30
respecter pour être en accord avec la synthèse réalisée en fin de séquence. Ils ont ensuite
procédé à un premier travail d’écriture. Ils ont pris soin d’utiliser cette première grille lors de
la phase de relecture.
Mes élèves ont apprécié ce travail d’écriture. Pour la plupart d’entre eux, ils ont
obtenu un produit fini qui respectait les caractéristiques générales du portrait. Les grilles
qu’ils avaient élaborées leur avaient permis de repérer leurs erreurs et de les corriger au cours
du jet d’écriture suivant. Je pouvais ainsi constater que mes élèves avaient progressé puisque
la plupart d’entre eux étaient désormais capables d’écrire un portrait au passé. De plus, le
nombre de cases cochées était plus nombreux au fil des écritures, ce qui leur permettait de
prendre confiance en eux. C’est d’ailleurs cette prise de conscience qui les poussait à
s’investir davantage.
Mais lorsque j’ai validé leurs premières productions, j’ai constaté de nombreuses
erreurs d’orthographe dans la plupart des copies. Je les ai soulignées à l’aide d’un codage de
couleurs pour leur faciliter la tâche (vocabulaire, grammaire, conjugaison, ponctuation). Puis,
lorsque je leur ai rendu leur travail, je leur ai demandé de me classer individuellement sur une
feuille les types d’erreurs soulignées. Ce travail nous a permis de mettre en place une seconde
grille de relecture qui prenait en compte des critères relatifs à la langue française, en plus des
caractéristiques du portrait en lui-même. Les élèves ont ensuite récrit leur texte et validé à
l’aide de cette seconde grille. Des dictionnaires et des livres d’ORL étaient à leur disposition
pour corriger les erreurs de langue et d’orthographe.
Mais il y a un point sur lequel j’ai été déçue lorsque j’ai lu leurs produits finis : c’est
celui de l’orthographe. J’espérais une plus grande progression entre le premier et le dernier
jet. Je tente encore aujourd’hui d’analyser les raisons de cette moindre évolution. Je me dis
que ce qu’il m’a manqué, c’est du temps pour travailler en parallèle l’ORL. Il me semble en
effet que même si un enfant a à sa disposition des outils pour l’aider à corriger ses erreurs
d’orthographe, cela ne lui suffit parfois pas à en prendre conscience. Je me dis aussi que
j’aurais peut-être dû faire travailler les élèves en binômes, car tous ne bloquent pas sur les
mêmes problèmes. Le travail se serait peut-être révélé plus productif. Enfin, je me dis aussi
qu’il y a certaines erreurs que je n’aurais pas dû coder mais corriger de ma propre initiative
(écriture d’un mot…), car elles étaient certainement trop difficiles à corriger pour les enfants.
D’ailleurs, elles n’étaient pas évaluables puisqu’elles n’avaient pas été abordées en phase
d’apprentissage.
Autre question : à quel stade d’avancement de la production aurais-je dû corriger ou
faire corriger les erreurs orthographiques ? N’est-ce pas bloquer la créativité que de prendre
en compte l’orthographe en début de production ? Ces réflexions m’interpellent quant à ma
future pratique des grilles de relecture en production d’écrits.
31
b) Le principe de la coévaluation
Elle constitue une seconde forme d’implication des élèves à l’évaluation. Je l’ai mise
en place pour des raisons parfois différentes selon les matières envisagées.
La grille d’évaluation d’un exposé oral (Annexe 16)
Après avoir assisté à un premier exposé oral lors de mon stage en CM1/CM2, j’ai
compris que les élèves n’ont pas toujours le recul nécessaire pour évaluer la qualité de leur
prestation. L’élève qui exposait devant les autres était tellement stressé et absorbé par sa
prestation qu’il n’était pas capable d’analyser la qualité de son intervention. La seule chose
qui apparaissait était le soulagement d’en avoir terminé. Mais, ce qui m’importait, c’était de
permettre à l’enfant de progresser au cours de l’année. C’est pourquoi passer par l’analyse
d’un tiers me parut être une piste intéressante à explorer.
Comme pour les grilles de relecture en français, il m’a semblé indispensable que ce
soit les élèves qui expriment les critères à respecter. J’ai utilisé une technique voisine pour la
construire. Les élèves ont assisté à un exposé oral et ont proposé individuellement un
ensemble de questions sur des points qui leur semblaient importants. Ensuite, j’ai recopié sur
une affiche leurs propositions de critères sous forme d’affirmation. Je leur ai ensuite demandé
de regrouper les critères par grandes rubriques, en donnant un titre à chacune d’entre elles
dans le cadre d’un travail de groupes. Après que chaque groupe a expliqué sa classification
aux autres, la classe a établi une grille collectivement à partir des travaux de groupes. Les
élèves, motivés par ce travail, ont dégagé seize critères. Aucun élève ne pouvait évaluer le
respect de l’ensemble des critères. J’ai donc décidé qu’un élève s’intéresserait à un seul
critère. Cette organisation me convenait puisque le nombre de critères correspondait
exactement au nombre d’élèves présents.
Cette organisation s’est avérée efficace, car chaque élève a été conquis par le fait de
remplacer le maître. J’avais peur que les pairs ne soient pas objectifs en soulignant davantage
de critiques négatives que de points réussis. Mais ce ne fut pas le cas, car une véritable
discussion a eu lieu entre l’évalué et les évaluateurs afin d’améliorer les productions
ultérieures. L’élève chargé d’évaluer un pair ne se contentait pas de répondre par « oui » ou
« non » mais il essayait de donner des conseils à son camarade pour l’aider à progresser. Les
élèves ont d’autant mieux accepté les critiques que celles-ci provenaient d’un pair de même
32
niveau et ayant le même langage qu’eux. L’erreur s’apparentait ainsi à un essai que l’on
dépasserait la fois suivante.
Les grilles d’évaluation en EPS en CM1/CM2 et en CE1
Si j’ai décidé de construire ces outils avec les élèves, c’est plus pour permettre aux
observateurs de progresser que pour communiquer les résultats à l’élève évalué. Ce sont une
nouvelle fois les élèves qui ont construit leur évaluation en ajoutant les différents critères au
fil des séances. En ce qui concerne l’évaluation d’un jeu traditionnel en CM1/CM2, nous
avons repris tous ces critères sous la forme d’une grille se décomposant ainsi pour :
- les indicateurs qualitatifs (adresse, se démarque…)
- les indicateurs quantitatifs (nombre de passes réussies, ratées….) (Annexe 17)
Au CE1, il s’agissait d’une grille destinée à évaluer deux rôles, celui des statues et celui des
sculpteurs dans le cadre d’un jeu étudié lors d’une séquence d’expression corporelle. (Annexe
18).
Mon objectif était ici de leur apprendre à observer différents indicateurs à travers l’évaluation
d’un de leurs camarades. Avec ces évaluations, je n’ai pas cherché à faire évoluer les résultats
des élèves évalués par manque de temps. Mais il me semble que cela aurait été intéressant, car
les élèves n’ayant pas progressé en pratique, ceci me paraît dommageable ; en effet, j’ai réduit
l’évaluation à un simple constat, principe contre lequel je me suis opposée tout au long de ce
travail. Si c’était à refaire, je me servirais de cette évaluation aussi bien au profit de
l’évaluateur que de la personne évaluée. De plus, j’ai pu constater qu’il est plus facile de
mettre en place le système de coévaluation en cycle 3 qu’en cycle 2, car certains élèves, pas
encore totalement autonomes, avaient du mal à comprendre le travail qui leur revenait. Il me
semble que ce procédé demande du temps à l’enseignant pour l’instaurer dans sa classe.
33
Conclusion
De ce travail, il ressort que l’évaluation, au-delà de son aspect institutionnel, est une
phase indispensable dans le processus d’apprentissage de l’élève. Elle diffère, au niveau des
cycles 2 et 3, essentiellement par le type de codage adopté ainsi que par le nombre et les types
de critères retenus, mieux adaptés à chacune des classes d’âges. Néanmoins, l’esprit et les
objectifs de l’évaluation sont identiques dans les deux cas. Si l’enseignant veut en tirer le plus
grand profit au bénéfice de l’élève :
- Il doit tout d’abord, au-delà du simple constat, proposer des activités de remédiation
consécutives aux évaluations. En effet, les parents réduisent trop souvent l’évaluation à un
contrôle des compétences et plus souvent des connaissances acquises par leur enfant. Si elle
permet de mieux cibler les acquisitions et les obstacles rencontrés par chaque apprenant, elle
est aussi et avant tout un formidable outil pédagogique dans le parcours d’apprentissage de
l’élève. Pour être efficace, l’évaluation doit nécessairement être tournée vers l’apprenant en
lui proposant des activités visant à remédier à ses difficultés. L’enseignant s’oriente ainsi
vers une pratique de différentiation pédagogique. Ainsi, il est contraint de centrer son
attention sur l’élève en le considérant comme un être différent de ses camarades. S’il veut
faire progresser tous ses élèves, l’enseignant doit nécessairement proposer des aides adaptées
aux erreurs de chacun. Ceci passe donc par une diversification des situations de remédiation
proposées.
- L’enfant doit être intégré activement au processus d’apprentissage. Il est donc
indispensable qu’il comprenne le « pourquoi » des évaluations que le maître lui propose et
qu’il y participe le plus possible, par le biais de la construction d’outils d’auto évaluation et de
coévaluation.
- Enfin, cela amène l’enseignant à exercer son métier différemment. L’intention
pédagogique est confrontée à la réalité de ce que les enfants apprennent : il ne suffit donc pas
d’enseigner pour que les élèves apprennent. L’enseignant devient personne ressource,
organisateur de situations, négociateur de contrats… Il doit rechercher au maximum
l’implication de l’élève en sachant être présent dès que l’élève a besoin de lui et en lui offrant
toutes les occasions de développer sa confiance en lui, notamment en lui présentant
l’évaluation comme une aide permettant de faire le point sur ses acquis et ses faiblesses et non
comme la sanction à tout apprentissage.
34
BIBLIOGRAPHIE
Abernot Yvan. Les méthodes d’évaluation scolaire. Bordas. 1988.
Collection Tavernier. L’évaluation en maternelle. Bordas. 1992.
Rossano Pieere, Vanroose Philippe, Follin Christian. Guide pratique de l’évaluation à l’école.
Retz. 1993.
Collection Tavernier. L’évaluation à l’école élémentaire. Bordas. 1995.
Belair Louise. L’évaluation dans l’école : nouvelles pratiques. ESF. 1999.
Jorro Anne. L’enseignant et l’évaluation : des gestes évaluatifs en question. De Boeck
Université. 2000.
Beaufort M., Defaux E., Cancalon-Thomas F. Enseigner aujourd’hui : des réponses pratiques
à vos questions. Bordas Pédagogie. 2002.
35
ANNEXES
I
Annexe 1Evaluation sur la digestion 1
Compétences évaluées :
vocabulaire concernant la composition du tube digestif
Vocabulaire appartenant au principe de la digestion
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
1) Colorie en bleu les étiquettes qui font référence à la digestion
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
2) Complète l’appareil digestif qui t’est proposé (ANNEXE 1)
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
3) Entoure la bonne réponse en bleu Qu’est-ce qui fait descendre les aliments dans l’intestin grêle ?
La salive Les muscles Le sang
II
Cœur Nutriments Sang Estomac Excréments
Trachée Pancréas Oesophage Foie Intestin
Poumons UrineSucs digestifs
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
4) Ecris les définitions des mots qui te sont proposés
Les nutriments : ………………………………………………………………………………………………………...
L’urine : …………………………………………………………………………………………………………
Le sang : …………………………………………………………………………………………………………
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
5) Ecris le mot qui correspond à chacune des définitions suivantes
…………………………….. Il transporte les aliments solubles vers les organes
……………………………... Ils transforment les aliments que nous mangeons en substances liquides
……………………………… Ils passent dans le gros intestin avant d’être rejetés dans les selles
III
IV
Annexe 2Evaluation sur la digestion 2
Compétences évaluées : vocabulaire concernant la composition du tube digestif Vocabulaire appartenant au principe de la digestion le trajet des liquides, nutriments et déchets lors de la digestion étude d’un document
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
1)Colorie en bleu les étiquettes qui font référence à la digestion
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
2) Colorie en rouge sur les 4 dessins la partie du tube digestif où se trouvent les aliments du repas (elle est en pointillés sur le document (ANNEXE 1)
Complète les étiquettes avec les bons noms
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
3) Entoure la bonne réponse en bleu
Qu’est-ce qui fait descendre les aliments dans l’intestin grêle ?
Salive muscles Sang
V
Cœur Nutriments Sang Estomac Excréments
Trachée Pancréas Oesophage Foie Intestin
Poumons UrineSucs digestifs
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
4) Relie chaque mot à sa définition (avec la règle)
Nutriments Il transporte les aliments dans notre corps
Sucs digestifs Ils transforment les aliments que nous mangeons en substances liquides
Sang Il transporte les aliments solubles vers les organes
Déchets Elle rejette les liquides ingérés
Urine Définition des aliments liquides qui passent dans le sang
Tube digestif Ils passent dans le gros intestin avant d’être rejetés dans les selles
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
5) Colorie l’intestin grêle en bleu sur chacun des 3 documents puis dessine les 3 trajets suivants dans le tube
digestif :
celui des liquides sur le premier schéma
celui des nutriments sur le second schéma
celui des déchets sur le dernier schéma
VI
VII
Annexe 3Evaluation sur le Moyen-Age
Compétences évaluées :
l Connaître les principaux repères historiques
l Etudier un document historique
l Caractériser une période
l Utiliser un vocabulaire précis
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
1) Sur la frise chronologique, situe a. La chute de l’empire romain d’occident b. L’époque du règne des Mérovingiens c. L’époque du règne des Carolingiens d. La date du couronnement de Charlemagne comme Empereur
400 500 750 800 900
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
2) Ecris les définitions des mots qui te sont proposés
l Charlemagne : ………………………………………………………………………………………
l Mérovingiens : ……………………………………………………………………………………….
l Carolingiens : ……………………………………………………………………………………….
l Clovis : ……………………………………………………………………………………………….
l Traité de Verdun : …………………………………………………………………………………………………………………
VIII
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
3) Relie à la bonne période les éléments qui te sont proposés
l Les habitations en bois et en terre
l Jules César
l L’ANTIQUITE l Vercingétorix
l Romains
l LE MOYEN-AGE l Réorganisation de l’Etat
l Invention de l’école
l Charlemagne
Acquis En Cours d’acquisition
Non acquis
4) Lis les documents puis réponds aux questions suivantes :
l A quelle époque ont lieu les invasions dont on parle ?……………….……………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………
l D’où viennent envahisseurs ? ……………………..……………………………………………………………………
..…….…………….……………………………………………………………………………………………………………
……….
l Comment sont-ils venus ? …………………………………………………………………………………………………
……………..
…………………………………………………………………………………………………………………
l Quel autre nom leur donne t-on ?
…………………………………………………………………………………………………………………
l Quel nom a donc pris la région occupée par les envahisseurs ? ……………………………………………………………
…………………………………………………………
IX
Annexe 4
Evaluation de Mathématiques
X
XI
XII
Annexe 5Prénom : ………………………. Date : ……………………………..
Evaluation de Sciences sur les articulations et la croissanceExercice 1 : Entourer la ou les réponses correctes
Compétence évaluée : - connaître le rôle des articulations
1 : Les articulations servent à faire plier le corps quand on fait un mouvement
2 : Les articulations se situent entre des os
3 : Ce sont les os qui font plier le corps lorsque l’on fait un mouvement
4 : Si un homme n’a pas d’articulations, il peut quand même courir et sauter
5 : Un pantin qui a des articulations peut faire des mouvements (courir…)
Exercice 2 : Colorier en bleu les étiquettes qui représentent des noms d’articulations
Compétence évaluée : connaître le vocabulaire des articulations
Exercice 3 : Compléter le schéma en annexe 1 et indiquer le nom de chaque articulation en bleu
Compétence évaluée : savoir positionner les articulations sur un corps humain
Exercice 4 : Répondre par vrai ou faux aux questions posées
Compétence évaluée : connaître les os
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
XIII
Le genou Le dos Le nez Le squelette La cheville
Le cou La hanche Le bras Le poignet Le pied
La jambe La bouche L’épaule Le coude Les cheveux
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
1 : Le squelette est composé d’os ……………………………………………..
2 : Les os sont vivants : quand ils se cassent, ils se réparent seuls ………………………………………………
3 : Les os ne sont pas vivants ……………………………………………..
4 : Les os grandissent et grossissent ……………………………………..
Exercice 5 : Compléter le schéma en annexe 1 et indiquer les noms du squelette en rouge
Compétence évaluée : savoir positionner les éléments relatifs au squelette sur un corps humain
Exercice 6 : Donner une définition du mot croissance
Compétence évaluée : définir un terme étudié en classe
…………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………….
Exercice 7 : Entoure la bonne réponse
Compétence évaluée : savoir que la croissance s’achève lorsque l’on est adulte
1 : Un adulte continue de grandir
2 : Un adulte ne grandit plus
Exercice 8 : Répondre par vrai ou faux
Compétence évaluée : connaître les parties du corps qui subissent des modifications lors de la croissance et celles qui
continuent à changer chez un adulte
1 : Les cheveux ne poussent plus chez un adulte …………………………………..
2 : Quand on grandit, les mains et les pieds grandissent ………………………………….
3 : Les pieds ne grandissent pas quand on grandit ……………………………………
4 : Les ongles poussent quand on grandit …………………………………………..
5 : Le visage ne change pas de taille quand on grandit ………………………………..
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
XIV
Annexe 6Prénom : ………………………. Date : ……………………………
Evaluation sur les HomonymesExercice 1 : Colorier de la même couleur les homonymes d’un même mot. Changer de couleur pour le mot suivant.
Compétence évaluée : - reconnaître des homonymes dans une liste de mots
Exercice 2 : Retrouver l’homonyme dans un texte d’un mot mal orthographié et récris la nouvelle phrase obtenue
Compétence évaluée : Retrouver un homonyme correctement orthographié dans un document
1 : Au mois de
Mais…
……………………………………………………………………………………………………………………….
2 : Le soleil brille et ma pot est toute dorée.
……………………………………………………………………………………………………………………….
3 : Les gens mettent des fleurs dans des peaux.
……………………………………………………………………………………………………………………….
4 : Le gazon redevient verre et les enfants s’amusent au bord de la mère.
……………………………………………………………………………………………………………………….
5 : Les agriculteurs travaillent dans leurs chants.
……………………………………………………………………………………………………………………….
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
XV
Une dent très Une tante dans Il boit Un trait
Le bois Une croix Un verre Le lait Un rang Il rend
Il est laid Le vent Il croit Une tente Trois Vert
Troyes Vers Il vend Une marche Il marche
Au mois de Mai….
Le soleil brille et ma peau est toute dorée. Les gens mettent des fleurs dans des pots. Le gazon redevient vert et les enfants s’amusent au bord de la mer. Les agriculteurs travaillent dans leurs champs.
Exercice 3 : Trouve le mot qui convient parmi les deux mots qui te sont proposés et écris la phrase correspondante Compétence évaluée : choisir la bonne écriture parmi deux homonymes proposés
1 : Il (croix / croit)
que son ami ne veut plus jouer avec lui.
………………………………………………………………………………………………………………………
2 : Il (met / mais) son manteau car il a froid.
………………………………………………………………………………………………………………………
3 : Depuis lundi dernier, il vit dans cette jolie maison (cent/sans) sa femme.
………………………………………………………………………………………………………………………
4 : Ce matin, il a cassé un (verre / vert) quand il a débarrassé la table.
………………………………………………………………………………………………………………………
Exercice 4 : Ecris deux phrases de sens différent avec les mots qui te sont proposés
Compétence évaluée : écrire des phrases de sens différent avec des homonymes
1 : peau / pot
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
2 : lait / lait
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
3 : doit / doigt
………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
4 : marche / marche
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
XVI
Annexe 7
GRILLE DE
RELECTURE D’UN PORTRAITConsigne : Mets une croix dans la case correspondante
ELEVE MAITREOUI NON OUI NON
LE PORTRAIT Présentation du personnage (nom, âge, lieu d’habitation…)
Les Vêtements
Le Visage
Le corps
Le caractère
Imparfait dans un portrait au passé
Pronoms (il, elle, celle-ci…)
LA PRESENTATION Titre
Ecriture soignée
Paragraphes (1 pour le visage, 1 pour le caractère…)
LA LANGUE FRANCAISE La ponctuation
Le vocabulaire correct
L’accord Sujet-Verbe
L’accord Déterminant nom adjectif
XVII
Annexe 8
Problèmes proposés à des CM2 dans le cadre d’une évaluation
Problème n°1
Ce matin, j’avais 46 billes dans ma poche. J’en ai perdu 18. Combien m’en reste t-il ?
Problème n°2
Ce matin, j’avais 149 billes dans ma poche. J’en ai gagné 39. Combien ai-je de billes ?
Problème n°3
J’ai acheté 18 vêtements à 64 euros l’un. Combien d’argent ai-je dépensé ?
Problème n°4
J’ai acheté 4 albums à 5 euros l’un et 6 bandes dessinées à 7 euros l’une. Combien ai-je
dépensé
Problème n°5
Ce matin, j’avais 64 billes dans ma poche. J’en ai gagné 27 et perdu 11. Combien ai-je de
billes maintenant ?
XVIII
Annexe 91 : Remédiations concernant les techniques opératoires
9 2 6 3 2 3 8 5 6 8 5 6 1 2 1 1 2 1+ 3 1 7 + 1 4 1 - 6 3 4 - 6 9 8 * 4 2 * 6 9
2 : Remédiations concernant le choix des opérations
Problème n°1
Une famille part à la mer. Elle dépense 600 euros pour le logement, 45 euros de club sportif et
800 euros de frais de transport.
A combien lui revient ce séjour à la mer ?
Problème n°2
J’ai compté 190 pages dans ce cahier ce matin. J’en ai utilisé 31 cette semaine.
Combien le cahier a t-il de pages que l’on peut utiliser en fin de semaine ?
Problème n°3
Une fermière a 49 boîtes de 12 œufs.
Combien a t-elle d’œufs en tout ?
3 : Remédiations concernant l’enchaînement d’opérations Problème n°1
Dans un jardin, il y a 6 pommiers et sur chaque pommier, il y a 326 fruits. Il y a également 1
poirier qui compte 239 poires.
Combien y a t-il de fruits dans le jardin ?
Problème n°2
Ce matin, j’avais 156 euros dans mon porte monnaie. J’ai acheté 3 livres à 6 euros l’unité, 4 beignets à 3 euros l’unité et un sac à main à 103 euros .
Combien d’argent me reste t-il désormais dans mon porte monnaie ?
XIX
Annexe 10
Evaluation sur le son [s]
Exercice 1 : Colorie les étiquettes suivantes en bleu si tu entends le son [s]
Compétence évaluée : reconnaître le son [s] dans des mots proposés
Exercice 2 : Entoure le mot correctement orthographié
Compétence évaluée : reconnaître la bonne graphie du son [s] parmi des mots proposés
Une lesson Un poison Une serise Une liste Un sinéma Une housse Une leçon Un poiçon Une cerise Une licte Un cinéma Une houçe
Une leson Un poisson Une lisste Une houce
Exercice 3 : Barre l’intrus
Compétence évaluée : reconnaître un intrus au niveau de la graphie ou du son [s]
Une cigale Un service Un cinéma Une assiette
Une citrouille Une station Une leçon Une tasse Une racine Un signe Une balançoire Une solution
Un cigare Une liste Un garçon Une recette
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
Acquis En cours d’acquisition Non acquis
XX
Un sac Une rose Une sucrerie Une leçonUne assiette
Un zèbre Une solution Du ciment Un rasoir Une ruse
rousse Une cigale visiter doucement Un déguisement
Annexe 11
Exercices de remédiation
Groupe 1 : Confusion son et graphies de [s]
(1) Entoure les mots où tu entends le son [s]
une serrure une sirène un zèbre un visage un masque une blessure un sac
un rasoir une soupe une glace un massage un arrosoir un rosier une pause
(2) Entoure les mots où tu vois la lettre s
un soleil une citrouille un stade une assiette une glace une sieste un rasoir
une cigale une sœur une syllabe une rose une pause un saut un cercle un cerceau
Groupe 2 : Graphies du son [s]
(1) Complète les mots par s ou ss
un ma…age un ma….que une po….te une a….iette un re….te une pas….ion
une ble …..ure un ca….que un poi….on une poule rou….e une sie….te
(2) Complète par s ou c
une …igale une …tation un ….itron un ….oleil un ….erceau un ….ac
un ….erveau une ….ortie un ….irque un ….ercle un ….orcier un …..aut
XXI
Annexe 12
XXII
Annexe 13
Exemples d’exercices de remédiation en mathématiques consécutifs à une évaluation (exercice 8)
Complète la table du 3
3 * 1 = 3
3 * 2 = 3 + 3 = 6
3 * 3 = 6 + 3 = ………………
3 * 4 = ……… + …………. = ……………….
3 * 5 = ………… + ………….. = ……………….
3 * 6 = ………….. + …………. = ……………….
3 * 7 = ……………. + …………. = ……………….
3 * 8 = ……………… + ………….. = ……………….
3 * 9 = ……………… + …………… = ………………..
3 * 10 = 30
3 * 11 = ………….. + …………………. = ………………..
3 * 12 = …………….. + ………………… = ……………..
XXIII
Annexe 14
Critères d’évaluation d’une poésie
Prénom de l’élève
Donne le nom de l’auteur
Parle fort N’oublie pas de mots ou de
phrases
Parle lentement
Agathe
Kevin
XXIV
Annexe 15
XXV
XXVI
XXVII
Annexe16Grille d’Evaluation d’un exposé oral
Dates des Exposés Elèves MaîtreExposé 1 le Exposé 2 le OUI NON OUI NON
Le comportement Lève les yeux pendant l’exposé
Ne joue pas avec ses mains pendant l’exposé (mains
dans les poches…) Dit l’exposé sérieusement (ne rigole pas pendant
l’exposé)
La Voix L’articulation des mots est correcte
Le débit de parole est satisfaisant
Le ton est dynamique
L’élève parle fort
La voix ne tremble pas
L’exposé est raconté (non lu)
XXVIII
Annexe 17LA BALLE AUX CHASSEURS PAR EQUIPE
1 : Grille d’évaluation par les autres élèves
NOM – Prénom de l’élève évalué………………………………………………………………
ELEVE COPAIN MAITRESSEOUI NON OUI NON OUI NON
Respect des règles générales Ecoute l’arbitreRespecte les règles du jeu
Rôle de chasseur (Attaquant) Fait des passes à ses équipiers Touche des lapins Rattrape correctement les passes qu’on lui fait Fait des passes correctement à ses équipiers Ne marche pas avec la balle Sait se démarquer pour avoir la balle Ne tire pas au niveau de la tête
Rôle du lapin (Défenseur) Réussit à ne pas se faire toucher Sait bloquer la balle Sait esquiver le tir des chasseurs
XXIX
LA BALLE AUX CHASSEURS PAR EQUIPE1 : Grille d’évaluation par l’élève lui-même
NOM – Prénom de l’élève………………………………………………………………
Jeu 1 le…….. Jeu 2 le…….. Jeu 3 le……..OUI NON OUI NON OUI NON
Respect des règles générales Ecoute l’arbitreRespecte les règles du jeu
Rôle de chasseur (Attaquant) Fait des passes à ses équipiers Touche des lapins Rattrape correctement les passes qu’on lui fait Fait des passes correctement à ses équipiers Ne marche pas avec la balle Sait se démarquer pour avoir la balle Ne tire pas au niveau de la tête
Rôle du lapin (Défenseur) Réussit à ne pas se faire toucher Sait bloquer la balle Sait esquiver le tir des chasseurs
XXX
LA BALLE AUX CHASSEURS PAR EQUIPE1 : Grille d’évaluation par la Maîtresse pour 1 jeu
Date du jeu : ………………………………….
Maxime Jérémy Claudie Julie Noémie Clément Cynthia VictoriaNoémie O N O N O N O N O N O N O N O N Respect des règles générales Ecoute l’arbitreRespecte les règles du jeu
Rôle de chasseur (Attaquant) Fait des passes à ses équipiers Touche des lapins Rattrape correctement les passes qu’on lui
fait Fait des passes correctement à ses équipiers Ne marche pas avec la balle Sait se démarquer pour avoir la balle Ne tire pas au niveau de la tête
Rôle du lapin (Défenseur) Réussit à ne pas se faire toucher Sait bloquer la balle Sait esquiver le tir des chasseurs
XXXI
Annexe 18Prénom ……………………………
Evaluation des expressions corporelles sur les statues
Mon camarade sait :
Mon camarade ne sait pas :
LA STATUE
Se laisse faire par le sculpteur Sait refaire la position debout Sait refaire la position au sol
XXXII
Prénom ……………………………
Evaluation des expressions corporelles sur les sculpteurs
Mon camarade sait :
Mon camarade ne sait pas :
LE SCULPTEUR
Attend la musique pour
commencer
Arrête de sculpter quand
la musique s’arrête
sculpte le corps de la
sculpture + visage
Sculpte le sentiment demandé
XXXIII
Comment évaluer pour permettre à l’élève de progresser
dans ses apprentissages ?
Résumé :
Trop souvent, les enseignants se réfèrent uniquement à l’évaluation sommative qui se résume à un
contrôle final noté vérifiant l’écart séparant les performances d’un élève de celles escomptées. On ne peut
pas se limiter à cette conception de l’évaluation si l’on se réfère aux IO de 2002 car l’objectif pour les
enseignants est « d’assurer la réussite de tous leurs élèves ». Centrée sur l’enfant, elle doit permettre à
chaque élève de mesurer ses progrès dans ses apprentissages et l’aider à surmonter ses difficultés.
Mots clés :
évaluation formative / remédiation / autoévaluation / coévaluation / progrès /
XXXIV