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- 1003 - Commission de RBforme de la Nomenclature de Chimie minerale') (26. VI. 29.) Dam la seance du 20 juillet 1929 de la Commission sous la presidence de M. Jorissen. M. DeZkpine a remis B la Commission un rapport qui contient 1t.s dkcisions et discussions principles resultant des conferences anterieures. Voir aussi le rapport (publii: dans les Comptes rendus 1926 de 1'Union internationale de la Chimie pure et appliquee), la traduction anglaise de ce rapport (publie dans le Chem. Weekblad 23, 86 (1926)), les ,,Vorschlage der deutschen Nomenklaturkonimission fur anorganische Chemie" (publik dans la Z. angew. Ch. 38, 713 (1925) et le Chem. Week- blad 23, 93 (1926)), les comptes rendus des seances de la Commission (Chem. Weekblad 23, 96. 486 (1926) et 24, 542 (1927)). La Commission serait heurense d'avoir les opinions des chimistes des differents pays sur le rapport de M. DeZCpine et sur quelques points rest& en snspens, tel que les d8signa- tions des acides ayant perdu OLI fixk de l'eau et les combinaisons complexes. La Commission exprime aussi le dksir que les chimistes qui Btudient les Bl8ments nouveaux veuillent exprimer leur opinion six les noms doubles et les symboles doubles de ces 6ldments et sur ceux des Blkments Beryllium- Glucinium et Columbium-Niobium. On est prik d'envoyer les remarques au soussign8 president de la Commission. W. P. Jorissen, Leiden (Hollande), Hooge Rijndijk 11. RAPPORT DE M. MARCEL DELaPINE. Depuis son origine, la nomenclature des coinposes mineraux s'est incorporee nombre de modifications introduites peu B peu sous la pression des theories successives; il est natu- re1 qiie l'ensemble n'ait pas 6t6 toujours des plus logiques. En 1884, dam son ,,Trait6 de Chimie gknkrale", Schzctzenberger en signalait les imperfections dans les termes suivants: ,,La nomenclature est un edifice construit par d'habiles mains; nous l'admirons et nous nous inclinons devant hi avec respect, mais comme on admire le Colishe ou les ruines de Thbbes, car c'est un vieil kdifice vermoulu qui craque de tous les c6tks et que l'on est oblige d'ettayer A tous les coins." ,,Mais, dira-t-on, pourquoi les chimistes ne s'entendent-ils pas pour le dBmolir et en reconstruire un nouveau ? A cela nous repondrons qu'un changement dans le langage pour une science aussi vaste, qui possbde une bibliographie aussi Btendue, est une chose grave et sbrieuse. Oeuvre pareille ne peut $tre entreprise B la lgtke. Etablir une bnrriere entre tous les ouvrages et tous les memoires 6crits depuis cent ans et ceux qui seront publies plus tard est une responsabilite bien lourde, et pour le tenter il faudrait Ctre sOr de faire une Ceuvre durable." .,Les idees sur la nature intime des combinaisons et la manii.re de les envisager ne sont pas encore assez definitivement assises, pour que le moment propice paraisse arrive. Mieux vaut encore utiliser tant bien qiie ma1 un instrument ayant permis de faire de si grandes choses que d'en construire un autre plus BphBmkre peut-etre. On doit esperer cependant que les temps ne sont plus trPs Bloignks ob les chimistes pourront, en partant de principes bien btablis et universellement adopt&, sinon bouleverser, du moins compl6ter et modifier d'une faron rationnelle et mbthodique l'ceuvre grandiose de Luwoisier, de Csuy- l) Le Secretariat general de 1'Union internationale de la Chimie pure et appliquee nous prie de porter les rapports des Commissions de RBforme de la nomenclature de Chimie minbale et de Chimie organique B la connaissance de nos lecteurs. Les tevtes suivants ont BtB mis B notre disposition par les soins de M. le prof. W. P. Jorissen. La R6d.

Commission de Réforme de la Nomenclature de Chimie minérale

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Page 1: Commission de Réforme de la Nomenclature de Chimie minérale

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Commission de RBforme de la Nomenclature de Chimie minerale') (26. VI. 29.)

Dam la seance du 20 juillet 1929 de la Commission sous la presidence de M. Jorissen. M. DeZkpine a remis B la Commission un rapport qui contient 1t.s dkcisions et discussions principles resultant des conferences anterieures.

Voir aussi le rapport (publii: dans les Comptes rendus 1926 de 1'Union internationale de la Chimie pure et appliquee), la traduction anglaise de ce rapport (publie dans le Chem. Weekblad 23, 86 (1926)), les ,,Vorschlage der deutschen Nomenklaturkonimission fur anorganische Chemie" (publik dans la Z . angew. Ch. 38, 713 (1925) et le Chem. Week- blad 23, 93 (1926)), les comptes rendus des seances de la Commission (Chem. Weekblad 23, 96. 486 (1926) et 24, 542 (1927)).

La Commission serait heurense d'avoir les opinions des chimistes des differents pays sur le rapport de M. DeZCpine et sur quelques points rest& en snspens, tel que les d8signa- tions des acides ayant perdu OLI fixk de l'eau et les combinaisons complexes.

La Commission exprime aussi le dksir que les chimistes qui Btudient les Bl8ments nouveaux veuillent exprimer leur opinion s i x les noms doubles e t les symboles doubles de ces 6ldments et sur ceux des Blkments Beryllium- Glucinium et Columbium-Niobium.

On est prik d'envoyer les remarques au soussign8 president de la Commission. W . P. Jorissen,

Leiden (Hollande), Hooge Rijndijk 11.

RAPPORT DE M. MARCEL DELaPINE. Depuis son origine, la nomenclature des coinposes mineraux s'est incorporee nombre

de modifications introduites peu B peu sous la pression des theories successives; il est natu- re1 qiie l'ensemble n'ait pas 6t6 toujours des plus logiques. En 1884, dam son ,,Trait6 de Chimie gknkrale", Schzctzenberger en signalait les imperfections dans les termes suivants: ,,La nomenclature est un edifice construit par d'habiles mains; nous l'admirons et nous nous inclinons devant h i avec respect, mais comme on admire le Colishe ou les ruines de Thbbes, car c'est un vieil kdifice vermoulu qui craque de tous les c6tks et que l'on est oblige d'ettayer A tous les coins."

,,Mais, dira-t-on, pourquoi les chimistes ne s'entendent-ils pas pour le dBmolir et en reconstruire un nouveau ? A cela nous repondrons qu'un changement dans le langage pour une science aussi vaste, qui possbde une bibliographie aussi Btendue, est une chose grave et sbrieuse. Oeuvre pareille ne peut $tre entreprise B la lgtke. Etablir une bnrriere entre tous les ouvrages et tous les memoires 6crits depuis cent ans et ceux qui seront publies plus tard est une responsabilite bien lourde, e t pour le tenter il faudrait Ctre sOr de faire une Ceuvre durable."

.,Les idees sur la nature intime des combinaisons et la manii.re de les envisager ne sont pas encore assez definitivement assises, pour que le moment propice paraisse arrive. Mieux vaut encore utiliser tant bien qiie ma1 un instrument ayant permis de faire de si grandes choses que d'en construire un autre plus BphBmkre peut-etre. On doit esperer cependant que les temps ne sont plus trPs Bloignks ob les chimistes pourront, en partant de principes bien btablis et universellement adopt&, sinon bouleverser, du moins compl6ter et modifier d'une faron rationnelle e t mbthodique l'ceuvre grandiose de Luwoisier, de Csuy-

l) Le Secretariat general de 1'Union internationale de la Chimie pure et appliquee nous prie de porter les rapports des Commissions de RBforme de la nomenclature de Chimie minbale e t de Chimie organique B la connaissance de nos lecteurs. Les tevtes suivants ont B t B mis B notre disposition par les soins de M. le prof. W . P. Jorissen. La R6d.

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- 1004 - ton de Noruenu, de Berthellot et de Fourcroy, c’est-&-dire l’ancienne nomenclature cliimique qui a servi de type aux nomenclatures adoptees dans tous les pays.“

Depuis que Schutzenberger Bcrivait ces lignes, deux points importants ont BtB acquis: l’adoption universelle des poids atomiques d’ofi resulte I’identitk des formules brutes des combinaisons; la connaissance aussi parfaite qu’on peut le desirer de la grandeur de ces poids atomiques et par suite des divers degrbs de valence des 6lBments. Le tableau des nombres atomiques ne nous parait @re devoir changer.

On a donc acquis ces principes bien Ltablis e t universellement adopt&, ri.clam6s par Schutzenberger, et il est devenu lbgitime d‘entreprendre, sinon une riforme, du moins la suppression de tous les usages vicieux qui s’etaient introduits dans la nomenclature. Ce sont les efforts accomplis dans ce sens que je vais exposer.

En 1900, lors des CongrBs qui se tinrent & Paris, k l’occasion de I’Exposition univer- selle, une reforme de la nomenclature chimique, tant minkrale qu’organique fut commencke, mais elle n’eut aucune conskcration. Lorsque 1’ Association internationale des SociBttBs chimiques fut oonstituLe, la question, avec une multitude d’autres, revint au jour.

On kbaucha une organisation en vue de ces reformes au CongrBs tenu Q Berlin le 11 avril 1912, puis on fit quelques propositions au CongrBs de Bruxelles en 1913. La guerre ayant empkche la continuation de l’dssociation internationale, dans sa forme initiale, une Union internationale de la Chimie pure et appliquBe fut reconstituee entre les Allies e t rBtablit des Congres annuels qui se tinrent successivement & Bruxelles (1921), Lyon (1922), Cambridge (1923), Copenhague (1924), Bucarest (1925), Washington (1926) et Varsovie (1927).

Ayant eu l’honneur de rkdiger un certain nombre de rapports en vue de la rBforme de la nomenrlature de chimie minerale, soit au nom de mes collBgues du ComitL franpais: Auger, Bourion, Deldpi?ie, Guichard, Job, Lebenu, Matignonet Urbain, soit au nom du Cornit6 de travail international, je pense qu’il est bon, dBa maintenant, de faire connaitre les d&i- sions dbfinitiver issues de nos reunions.

En les proclamant, j e me permets de demander & nos compatriotes de les respecter. L‘6chec des tentatives de reformes proposBes jusqu’k ce jour tient essentiellement ti la negligence que Yon met & les observer et, sous ce rapport, les Franpis sont certninement les plus jncondquents.

Voici des exemplrs entre des myriades d‘autres. On trouve couramment dans les memoires franpis:

Bicarbonate de soude, sulfate de soude, etc., k c6tB de: Sulfate de cuivre, biiodure de merpure. Dans un cas, c’est le metal mkme qui sert & designer le sel; dans l’autre, c’est la

base soude. Nous continuons & employer ces expressions vicieuses, d’ailleurs dkja con- damnbes en 1900 et sommes vraisemblablement les seuls & coinmettre cette faute; on ne la trouve pas chez les auteurs &rangers. Noter encore que bicarbonate de soude design? un sel acide, tandis que bi-iodure ddsigne un sel dam lequel on veut faire sentir qu’il y a deux atomes d‘iode pour un de mercure, ce qui est une notion toute dlffLrente de la premikre. On trouvera d’ailleurs non moins couramment le sulfate de cuivre Lcrit S0,Cu et 1e biiodure HgI,; dans un cas, le metal est & la fin de la formule; dans l’autre, il est en tete. Ces inconsequences choquent mame les moins prhvenus des debutants en chimie. 11s se demandent pourquoi il faudra s’appliquer k retenir toutes ces irregularitbs, dont la cause leur Bchappe et qu’ils croient fondLes, puisqu’on les leur enseigne le plus ordinaire- ment et qu’ils les trouvent couramment dans les publications chimiques franpaises.

h’ous nous sommes efforcks de faire disparaitre quelques-unes des d6fectuositAs de la nomenclature, en considerant que, dans la mesure dn possible, chaque pays devait l’adapter au gknie de sa langue, ce qui, naturellement, est incompatible avec l’unifor- misation absolue des termes.

Les discussions ont fait l’objet de rapports imprimes adressks B la plupart des per- sonnes pouvant s’interesser k la question. En particulier, j’ai reuni toutes les propositions

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antirieures dans un rapport qui fu t exa>min6 les 6 et 7 octobre 1925 par une commission1) composde de MM. Jorissen, president, (Pays-Bas), Creenaway (Angleterre), Pufferson (Etats-Unis), Fichter (Suisse), Delkpine (France), e t qui, tant 8. Washington (1926) qu'! Varsovie (1927), a Bt6 adopt6 dans ses grandes lignes. M. Parravaizo (Italie) avait donne son adh6sion 8. ces r6formes. Ce sont pr6cis6ment les d6cisions devenues dhfinitives qui vont Btre d6velopp6es, en ce qui nous concerne surtout.

I. Classement pour les tables ou index des pkriodiques. A. Le classement des combinaisons minerales au moyen de formules, pour le C ~ S oil

il serait utilis6, sera bas6 sur l'ordre alphabktique des symboles, puis du nombre croissant de chacun des 616ments.

Cette methode a dejB BtB utilis6e par les ,,Chemical Abstracts" dans leur .,Formula Index". Exemples:

Ag,O*S AuBr, AgI Ag2S AuC1,

Agll', Ag3Sb BaCI, Ag,CrO, Ag4C8N8W BrHO, Agg,MoO, AIC1, Br,Cit

Tous les Ag passent avant les Ag,; ceux-ci avant les Ag,, etc. En outre, la petite lettre de certains symboles sert au classement secondaire: ainsi Ag,S,Sb passe avant Ag3Sh, parce que S passe avant Sb; AlC1, passe avant AuBr, parce que A1 passe avant Au; BI, passe avant BaCl, parce que B passe avant Ba, etc.

Les symboles P, F, B, I sont privhs de la petite lettre qu'on leur a longtemps attri- bu6e. N et W remplacent Az et Tu. (Ceci fut dejB decide en 1900; nbanmoins, il y a encore des professeurs qui Bcrivent Az au lieu de N).

(I1 y a quelques 616ments pour lesquels il existe au moins deux symboles. Ce sont:

La commission de nomenclature en 8 renvoy6 l'nnification B un comit6 de symboles

Le repertoire par ordre alphabetique possi.de le caractere de l'universalit6. B. Par contre, le repertoire en langue ordinaire ne peut gukre se faire que dans la

langue propre B chaque pays. I1 a 6t6 convenu que pour les sels, on mettrait en premiBre place le nom du metal ou du groupement positif, les parties nbgatives servant au classement secondaire. Exemples:

AggN03 Ag3S3Sb BI3

Br-A Xe-X Em-Rn I-J Cp-Lu Tu-Tm Ct-Hf GI-Be Cb-Nb

coniposit de MM. Greemway, Crane, Urbain, Fichter, Jorissen, Parravano).

Argent. . . . Iodure Copper . . . Chloride . . . Nitrate - . . . . Sulfate -

- . . . . Tartrate __ . . . Sulfate Cuivre. . . . Chlorure . Silver . . . Iodide - . . . . Tartrate - . . . Propionate - . . . . Xanthate - . . . Sulfate

A cet Agard, la typographie des tables des ,,Chemical Abstracts" doit Btre citee

11. Dksiymation de la valence des klkments. O n sait que pour les mbtaux, on utilise parfois les terminaisons eux ou ique, ou bien

encore des termes tels que proto, sesqui, bi, deuto, etc. dont l'anibigult6 est fr6quente. En tous cas, si la terminaison ipue d6signe le plus souvent unc forme importante de la shie consid6r6e, elle ne renseigne en rien sur le degr6 de valence. Exemples:

comme type de disposition particuli6rement claire.

l) I1 avait 6 t B dhcidi. anthrieurement que cette commission serait tr&s restreinte e t s'inspirerait, des observations qui lui parviendraient de tous les pays.

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- 1006 - Chlornre potassique . . . . . ClK Valence 1 - mercuriquc . . . . C1,Hg - 2 - fcrrique . . . . . . C1,Fe - 3 - stannique r . . . . . C1,Sn - 4

h i d e permanganique . . . . MnO,H - 7 , etc. AprGs avoir par16 d’abord de rkglementer les terminaisons eux ou ipue speciales L

chaque metal, avec, au besoin, des prefixes comme hypo ou hyper, la commission a pens6 que le plus simple serait de designer le degr6 de valence par sa grandeur niBmr qu’on knon- cerait comme un chiffre ou par l’adjectif ,,valent“ prkckde d’un prbfixe de nombre.

Le depr6 de valence des in6taux qui n’en ont pour ainsi dire qu’un n’aurait pas besoin d’@tre exprime; il serait sousentendu que c’est dr celui-lh qu’on parlerait, s’il n’est pas mentionn8: c’est le cas de K, Rb, Cs, Li, Na, Ca, Xr, Ba, Ra, Pb, GI, Mp, Zn, Cd, Al, Ga, Sg, Rh, Th, etc. Exemples:

Chlorine de lithium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ClLi - de baryum . . . . . . . . . . . . . . . . . . C1,Ba - d’aluminium . . . . . . . . . . . . . . . . . . C1,Sl - de thorium . . . . . . . . . . . . . . . . . . C1,Th ._ de fer-I1 ou chlorure de fer bivalent . . . . . . . C1,Fe - d’6tain-IV ou chlorure d’6tain quadrivalent . . . . C1,Sn

Sulfure d’antimoine-111 . . . . . . . . . . . . . . . . . S,Sb, Oxydc de fer-I11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . O,Fe, Oxydr de plomb-IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,Pb

I1 n’est certainement pas beaucoup plus long de dire: Chlorure de fer deux, que chlorure ferreux Chlorure d’btain quatre, que chlorure stannique.

Pour l’enseignement, on parlerait des sels de fer-11, des sels de fer-111, ou du fer bivalent, du fer trivalent, au lieu des sels de protoxyde, de peroxyde ou de sesquioxyde de fer. De cette fapon, les analogies se dkrouleraient normalement, spontanement pour ainsi dire; le fer-111, [’aluminium, le manganbse-111, le rhodium, [’iridium-111, seraient com- parks comme isms d’B18ments trivalents et non de sels de sesquioxyde de fer, ou de sels ferriques, ou de sels manganiques (ce qui prBte & confusion avec les manganates), ou de sels rhodeux (souvent rhodiques), ou de sels d‘aluminium, etc.

Ces propositions se traduisent non moins aisbment dam les langues QtrangArw. A c6tB de ces noms de valence, on peut aussi prendre en considBration des noms qui

pourraient Btre appeles des norm de formules comme pentachlorure de phosphore Cl,P, comme trisulfure diantimoine S,Sb, (ou pour les langues non-latines: diantimontrisulfid

Pour les index, on pourrait meme classer sous la forme: antimoine-2-sulfure-3,

111. Ecriture des jormules. I1 y a quelques annbes encore, bien des ouvrages classiques, comme par exemple, le

,,Trait& klementaire de Chimie“, de I’roost, recommandaient dc representer les composBs binaires en rkunisssnt, l’un & cat6 de l’autre, les symboles de leurs BlCments en les Bcrivant dans l’ordre inverse de celui qui a 6tB adopt6 dans la nomenclature parlde. Exemples:

Le chlorure de potassium est represent6 par: KCl. Le sulfure de plomb est represent4 par: PbS.

Sb,S,).

phosphorc - c hl orure- 6.

Par contre, 1es sels peuvent Btre regard& comme resultant de la substitution d’un m&al A l’hydroghe dans un acide; si l’acide azotique est represent6 par N0,H. l’azotate de potassium s’6crira N0,KI).

1) Cf. ,,Traite BlCmentaire de Chimie“ par Ttvost et Pkchard, 20e Cd. 1925, p. 46.

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11 est curieux de rappeler que cette distinction souvent observ6e en France et souvent aussi en Allemagne, conduit L icrire de deux faqons diffbrentes dam une mBme rbaction:

BaCI, + SO,Na, = 2 NaCl + S0,Ba Cette anomalie, qui choque le sens non encore deform6 des jeunes Blbves, remonte

vraisemblablement L Berzklizcs. Celui-ci considbait, pour ainsi dire L part, les halides e t les sulfures, les vrais sels Atant ceux des acides oxyginBs. I1 disait: Schwefelsaures Natrium- salz et Bcrivait: SO,, NaO; mais comme il disait Kaliumchlorid, il6crivait KCI, conformant dans les deux cas l'6criture de la formule ii l'inonci verbal. De l'auteur des symboles, les formules sont passkes, telles quelles, dans les autres pays sans s'adapter ii leur langage particulier .

Les Latins ont dBcid6 de se conformer L leurs langues et d'6crire les combinaisons salines en commenpant toujours, qu'elles soient binaires ou plus compliquies, par l'ilbment ou le groupement Blectronbgatif, que l'on fait suivre de 1'616ment ou groupement ilectro- positif, parce que cet ordre est conforme ii celui dans lequel ils les 6noncent:

Sulfate de potassium . . . . . . SO,K Chlorure de potassium . . . . . ClK Sulfure de plonib . . . . . . . . SPb

Les Anglo-Saxons, Allemands, etc., se conformeront de mbme L leu? langue en Bcri- vant en sens inverse:

Zinc sulphate . . . . . . . . . ZnSO, Copper chloride . . . . . . . . CuCl, Lead sulphide . . . . . . . . . PbS

lls s'y conforment d'ailleurs depuis longtenips. Dans le cas de combinaisons de m6talloYdes, on a fix6 l'ordre de n6gativit6 crois-

sante snivant: Xi, C, Sb, As, P, N, Te, Se, S, I, Br, C1, I?, 0

Pour &tre logique avec leur systkme, les Latins adapteraient hgalement les formules des acides haloginis, des hydroxydes et des oxydes au langage parl6: Acide chlor-hydrique . . . . CIH; Ac. tellur-hydrique. . . . . . TeH, Hydroxyde de sodium . . . H0.n.a; Oxyde de plomb . . . . . . OPb Oxyde de manganbse-IV ou bioxyde de mangan&se . . . . . . . . . . . . 0,Mn

Ces propositions, qui apportent plus de logique et de clart6, n'excluent pas les expressions de proportions, surtout dans lea langues 6trangbres qui s'y pretent mieux que le franyais. On peut parfaitement dire : Dichloroheptoxyde pour Chlor-VII-oxyde C1,0, ; Diantimon-dreisulfid pour Antimon-111-sulfid Sb,S,.

Pour les alliages ou combinaisons de m6taux entre eux, le plus simple est d'exprimer les proportions des atomes de chaque constituant lorsqu'elles sont connues, en 6crivant ceux-ci dans l'ordre alphabhtique, comme pour les tables.

Dans le discours, le mieux est d'inoncer les formules symboliques ainsi 6tablies. Cette rnesure peut d'ailleurs 6tre priconiske toutes les fois qu'il y a ambigui'ti dans la designation d'une substance.

IV. Noms des acides oxygtnks dkriats des mefalloides (ou de certains m6taux). A Cambridge, il fut dress6 par la France, le Daneniark, et les Etats-Unis, des listes

de nonis pour les acides oxyg6nis. Voici le tableau qui nous inthresse:

*BrOH . . . . - hypobromeux *NOH . . . . -- hypoazoteux *lOH . . . . - hypoiodeux *NO,H. . . . - azoteux *CIO,H . . . . - chloreux *NOSH. . . . - azotique *BrO,H . . . - bromeux *PO,H,. . . . - hypophosphoreux *IO,H . . . . - iodeux *PO,H,. . . . - phosphoreux

*ClOH . . . . Be. hypochloreux S,O,H, . . . Ac. pentathionique

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*CIO,H . . . . - chlorique *BrO,H . . . - hromique *IO,H . . . . - iodique *ClO,H . . . . - perchlorique *BrO,H. . . . - perbromique *IO,H . . . . - periodique *SO,H,. . . . - sulfureux *SeO,H, . . . - sB16nieux *TeO,H, . . . - tellureux *S04H,. . . . - sulfurique *SeO,H, . . . - seknique *Te04H, . . . - tellurique

? SO,H, . . . . - SZO,H, . . . - thiosulfurique S,O,H, . . . - persulfurique S20,H, . . . - dithionique S,O,H, . . . - trithionique S40,H, . . . - tetrathionique

1008 - *AsO,H, . . . *P,O,H, . . . *PO,H, . . . *AsO,H, . . . POSH . . . . P,0,H4 . . . AsO,H . . .

*BO,H, . . . *CO,H, . . . *SiO,H, . . .

Si04H4 . . . *TiO,HZ . . . *CrO,H, . . . *Mn04H . . . *MnO,H, . . . *MoO,H, . . . *WO,H, . . . *Os04H, . . .

- arsenieux - hypophosphorique - phosphorique - arsenique - niAtaphosphorique - pyrophosphorique - mbtars6nique - borique - carbonique - silicique - orthosilicique - titanique - chromique - permanganique - inanganique - molybdique - tungstique - osmique

On doit considerer comme fondamentaux et nommks dkfinitivement tous les acides marques d’un astkrisque.

Des propositions ont 6tB faites par M. Delipine pour designer ceux qui en derivent et pour lesquels on emploie souvent des prefixes, tels que d t a , p?yro, ortho dans des sens que la discussion demontre comme depourvus d’homogeneit6. I1 n’a pas k tk pris de decision definitive a ce sujet.

On trouvera plus loin ce qui concerne certains acides polysulfurks. Anhydrides. - Les noms d‘anhydrides doivent &re reserves aux oxydes qui, avec

l’eau, forrnent des acides (reels ou virtuels):

Anhydride.sulfureux . . . . sot sulfurique . . . . SO, -

- silicique. . . . . SiO, - phosphorique . . P,O,, etc.

Les composes sulfur& correspondants sont les mlfanhydrides. Exemple: Sulfan- hydride phosphorique S,P,; sulfanhydride phosphoreux S,P,.

Mais dans l’un et l’autre cas on peut se servir des dknominations par les proportions ou les valences des constituants: Oxyde de phosphore V ou pentoxyde de phosphore; sulfure de phosphore I11 ou trisulfure de phosphore. - Dam les langues Btrangkres on n’hesite mBme pas B dire: Diphosphor-pentoxyd, Diphosphor-trisulfid, de sorte que toute ambiguitk est levee.

V. Morns des sels. Les acides &ant nommes comme plus haut, I’accord a 6th g6nkral pour conserver la

terminaison ute ou ite pour les sels des acides oxyg6nes dont la terminaison est, ique ou ectx, avec adaptation orthographique dans les autres langues.

Les sels des hydracidcs sont en nre (w ou id, dans d’autres langues). Bien entendu, c’est le metal qui sert B designer le sel e t non la base metallique. Les

expressions, telles que sulfate de chaux, oxahte de potasse, etc., doivent atre d6finitive- mcnt prohibees.

Xels acides. - Des difficultks de toutes sortes so prhsentent lorsqu’on veut designer les sels acides. On a souvent employ6 en frangais le prefixe bi qui a d6jB 6tB critique plus hejut. On exprimera qu’un sel est acide en ajoutant le mot a.cide, diacide, Iriucide, etc.. rtprPs le terme gknerique du sel (en mglais, hydro, hydrogen), suivant que dam la formule de l’acide, il reste 1111, deux ou trois, etc., hydroghnes non rempla,c6s par des mktaux; cc

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- 1009 - nombre est calculi: sur la formule de l’acide et non sur la formule totale du sel, sinon des sels de mame acidite residuelle auraient des noms variables avec la valence du metal qui sature l’acide. Exemples: S0,HK . . . . Sulfate acide de potassium; hydrogen-potassium sulphate HKSO,

en anglais. SO,HK . . . . Sulfite acide de potassium. (PO,),Ca, . . . Phosphate de calcium. P04HCa . . . - acide de calcium. PO,HNa, . . . - acide de sodium. PO,H,Na . . . - diacide de sodium. (PO,H;),Ca . . - diacide de calcium. (PO,H,),AI . . - diacide d’aluminium.

Sels suracides. - I1 existe des sels tels que P,HK, (CH, . CO,),H,K, (SO,),H,K, etc.; le plus simple est de les appeler : fluorure de potassium fluorhydrique, acetate de potas- sium diacetique, sulfate acide de potassium sulfurique, ce qui rappelle leur composition: FK, FH-CH, * CO,II, 2 CH, . C0,H-SO,HK, SO,H,; e t il vaut encore mieux dans ce cas les designer sous le nom de fluorure, acetate, sulfates surucides en Bnonqant les formules chimiques, dans le discours ou 1’6criture.

VI. Mots acide et basique. Dans notre langue, e’est assez l’usage de dire qu’un tel acide est mono-, bi-, tribasique

et inversement, que telle base est mono-, bi-, triacide. Cette faqon de parler ktonne tou- jours par son manque de logique.

I1 a At6 decide que les expressions monoacide, biacide, triacide, etc., seront rirservhes aux acides e t les expressions monobasigue, bibasique, Irihasiqthe, etc., aux bases, soit comme adjectifs, snit comme substantifs. On dira,, par exemple, que l’acide chlorhydrique est monoacide ; l’acide sulfurique, biacide ; 1 acide phosphorique, triacide ; l’acide ferro- cyanhydrique, tktracide, etc., - et que, respectivenient, ce sont des nzonoacides, biacides, triacides, etc. De mi?me, on dira que la potasse, la baryte, l’hydroxyde de fer 111, sont respectivement mono-, bi- e t tribasiques. Les expressions substantives monobase, bibase, tribase, etc., n’existent pas, mais il n’y aurait Bvidemment aucun inconvknient t i les crker; on a bien dit monoplan, hiplan, triplan, lorsque ces expressions ont kt8 reconnues utiles.

VII. L’eau dans les combinaisons. Nous disons hydrate de potasse, hydrate de baryte, hydrate de fer, de nickel, hydrate

d’un sel. Dans les deux premiers cas, il n ’y a pas homog6nkitk d‘appellation avec les deux suivants, le gbnitif est une base dans les deux premiers cas, un metal dam les deux suivants. Enfin, l’hydrate d’un sel n’est nullement assimilable aux prbcedents.

11 a Qt8 decide que l’expression hydrox:yde devra &re adoptbe pour les combinaisons metalliques, telles que HOK, (HO),Ba, (HO),AI, etc., qui sont respectivement les hydro- xydes de potassium, de baryum et d’aluminium, etc. Le terme d’hydrafe est reserve aux combinaisons telles que C1, + n H,O, S04M, + n H,O, dans lcsquelles il n’y a aucune raison d’inciure l’eau plus intimement. Les deux expressions peuvent mEme se juxtaposer : (OH),Sr,SH,O est l’octohydrate de l’hydroxyde de strontium: (OH),Ba,H,O est le mono- hydrate de l’hydroxyde de baryum.

VIII. Combinaisons complexes. La commission a approuvi! le projet de donner un ordre aux radicaux ou molkcules

dans les ions complexes. Elle a kt6 kgalement d‘accord pour proposer que les chiffres romains dbsignent Ics valences de I’atome central [au lieu des terrninaisons o (eux), i (ique)]. Toutefois, elle a d6clarri subordonner ses decisions dkfinitives aux observations qui pourront se produire.

Voici, en tous cas, ce qui rksulte des propositions frsnpaises (rapport initial de M. Bourion).

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Page 8: Commission de Réforme de la Nomenclature de Chimie minérale

- 1010 - On peut distinguer quatre categories de complexes: lo complexes B ion negatif com-

plexe et ion positif simple; 2O complexes B ion negatif simple et ion nBgatif complexe; 30 complexes ti ions nhgatif et positif complexeg; 40 complexes non 6lectrolytes.

En franpais, l'ion negatif s'enonce le premier dans les trois premiires categories, l'ion positif le dernier, chacun avec des prefixes de nombre, s'il entre plusieurs fois dans la molecule. Pour 1'Bcriture on &pare par des traits (d'union) les differents groupements appartenant B un mbme radical complexe. Pour les formules, on &it les constituants du complexe aprOs le symbole du metal central, soit de haut en bas, soit de gauche B droite. Les ions complexes necessitent souvent d'etre places entre crochets.

10 Ion complexe nkgatif. On &nonce le metal central (avec sa valence, si c'est utile), puis les molecules enti6res qu'on termine par la lettre o (ammonio, aquo, pyridino), en les rangeant par ordre de masse croissante, puis les radicaux nBgatifs classes dans le mbme ordre, ceux-ci &ant terminb par la lettre o (nitro, chloro, etc.) sauf le dernier auquel on donne la dbsinence d'un sel (chlorure, nitrate, sulfite, oxalate); puis on enonce l'ion positif, soit en ique, soit avec le genitif de. [Cr(NH,),(NO,),]K . . Chrome-111-diammonio-tetranitrite potassique (ou de potas-

bg] Na . . . . . Chrome-111-ammonio-aquo-trichloro-nitrite de sodium.

[Ir(H,O)(OH)(C,O,),]HK

IrCl,K, . . . . . . . Iridium-IV-hexachlorure dipotassique.

20 Ion wmplexe positif. On &nonce les ions negatifs simples, puis le metal du com- plexe; ensuite, les radicaux negatifs par ordre de masse croissante e t enfin, les mole- cules entihres dans le mbme ordre avec la terminaison o, pour les intercalaires, e t la ter- minaison ique pour la dernibre.

Le rapport franpais svait propos6, non sans une certaine hesitation, la terminaison aque pour le cas oh la molecule B 6noncer en dernier lieu serait l'eau. Ce terme, d'une euphonie douteuse, serait mieux remplace par hydrique, tout en restant aquo, s'il est inter- calaire: Clz[CrCl(NHz)6] . . . . Dichlorure chrome-111-chloro-pentammonique.

sium).

Iridium-111-aquo-hydroxo-dioxalate acide de potassium (ou monopotassique monoacide).

Cl, Cr(NH,), . . . . i :# I Dichlorure chrome-111-chloro-tetrammonio-hydrique.

Cl[CrC12(H,0),] . . . . Chlorure chrome-111-dichloro-tktrahydrique. CI[IrC12(H,0)(CSH,N),1 . Chlorure iridium-111-dichloro-aquotripyridique.

le meme ordre pour les autres constituants.

dans ce cas, aquo peut toujours dtre employe.

M. del Carnpo avait proposb d'enoncer le nom du metal en dernier, tout en maintenant

En employant en franpais la forme avec de, on arrive B des expressions t r b claires;

Les 4 corps precedents seraient : Dichlorure de chloro-pentamine-chrome-111.

Chlorure de dichloro-tetraquo-chrome-111. - de chloro-t6trammonio-aquo-chrome-I11.

- de dichloro-aquo-tripyridino-iridium-111. Quel que soit le sort reserve definitivement B ces propositions, on reconnaitra sans

peine qu'elles sont toutes Bgalement claires.

Page 9: Commission de Réforme de la Nomenclature de Chimie minérale

- 1011 - 30 Dans le cas de combinaisons doublement complexes, on conjugue les appellations

des deux ions: de chrome-111-dinitrito-

(Avec la proposition del Campo: cobalt-III-diammonio-t6tranitrite de dinitrito- t6trammino-chrome 111).

4O Pour les non-ilectrolytes, on les Bcrit et on les Bnonce dans l'ordre suivant: mBtal, radicaux nbgatifs ranges dans l'ordre croissant de masse, mol6cules entiAres, en donnant B la derniire la terminaison d'un nom:

Cr( SCN),(NH,), . . Chrome-111-trisulfocyano-triammoniac PtCl,(C,H,N), . . . Platine-IV-t6trachloro-dipyridine

IX. Composhs sulfurks minkraux. , a ) Pour quelques compos6s acides (et Bventuellement leurs Bthers) dans lesquels on

suppose que l'oxygine est remplacB par du soufre, on a decide que si le soufre est double- ment lib, il sera 6noncB thione; s'il est simplement liB, il sera 6noncB thiol; toutefois, si tous les atomes d'oxygine sont substitubs par du soufre, on emploiera uniquement le prBfixe thiol; dans ce dernier cas, il ne saurait en effet y avoir ambiguZtB sur la place des substitutions. Exemples:

,OH ,SH ,SH S=PLSH

\OH Ac. thione-carbonique. Ac. thiono-dithiol-phosphorique. Ac. trithiol-carbonique.

b) Dans la s6rie thionique, la dommission a propos6 le maintien des mots: di-, tri-, t6tra-, pentathionique.

c) La commission a proposB l'emploi dBfinitif des mots thiosulfurique, thiosulfate, B la place des mots hyposulfureux, hyposulfite relatifs B S,03H, et S,03M,. De cette fapon le mot hyposulfite reste disponibIe; on sait qu'il est dBjB couramment employ6 en AmArique pour hydrosulfite, mais cette modification a BtB laissee en suspens. On la riglera en m6me temps que celle des sulfoxylates.

Les sulfhydrates SH - M devront 6tre appel6s sulfures acides.

X. Sels basiqum et sels ci acidm complexes. a ) I1 existe des combinaisons dites basiqum de types variks, telles que:

CI,Pb - OPb; (NO,),Pb, 2 OPb; (C,H,O,),Pb, (OH),Pb; S04Hg, 2 OHg; C12Hg3 3 OHg; (c03Mg)m (OH)@&

etc., englob6es sous des noms variables : oxychlorures; nitrates, achtates, sulfates basiques, carbonates basiques.

La commission n'a pas vu d'inconvknient B des appellations et B des notations telles que les suivantes qui ont BtB proposBes :

0 Cl,) Pb2

Ho } Pb C2H302

Oxybichlorure de plomb. Bioxy-binitrate de 'plomb. Hydroxy-acBtate de plomb.

Bioxysulfate de mercure-11.

O3 Hg4 CL I - - Trioxy bichlorure Bihy droxy - tricarbonate

de mercure-11. de ma.gnBsium. On peut naturellement Bcrire (0, * Cla)Hg4; [(HO),(C03),]Mg4, etc. Toutefois, dans sa reunion de Copenhague, la commission a pens6 que le mieux Btait,

pour le moment, de se contenter des termes g6nBraux, tels que sulfate, nitrate, chlorure, acBtate, carbonate basiques, amompugntb de leurs formules.

Page 10: Commission de Réforme de la Nomenclature de Chimie minérale

- 1012 - I1 suffira de citer un nitrate basique des plus simples, le nitrate basique de bismuth,

pour montrer la complexit6 du problbme. Ce corps de composition N,O, * O,Bi, peut s'6crire NO, * BiO ou NO, * Bi; dans le premier cas, c'est un nitrate basique (oxynitrate) de l'acide azotique ordinaire; dans le second, il correspond au phosphate normal P0,Bi e t devient un sel normhl d'un acide aquo ou orthoazotique NO,H, virtuel.

b) La question des acides complexes, tels que les acides silicomolybdiques, phospho- tungstiqucs, etc., a paru devoir btre subordonnee B de nouvelles propositions.

M . Delkpine.

Commission de Rdforme de la Nomenclature de Chimie organique. (26. VI. 29.)

La Commission de Reforme de la Nomenclature de Chimie organique, ayant Amis, dans ses seances du 18-24 juillet 1928, a La Haye, le vceu que le rapport de son Comite de Travail soit publie dans tous les periodiques chimiques, M. Ilolleman, president du dit Comit6, le presente ci-dessous, en y ajoutant les amendements faits par la Commission.

Ceux qui veulent faire des remarques sont pries de 10s adresser au prof. A. F. Holle- man, Parkweg 7 , Bloemendaal (Pays-Bas).

Introduclion. Dans la nomenclature de la Chirnie organique a rdgne, jusqu'ici, un certain &tat

d'anarchie. Chacun de ceux qui ont dkcouvert de nouvelles substances leur a donne des noms arbitraires, s'appuyant, il est vrai, autant que possible, sur l'usage. Si, parmi ces noms, il y en eut de logiques ct de commodes, d'autres furent moins heureux ou, ce qui est plus grave, se trouvkrent en contradiction les uns avcc les autres. Devant cet 6tat de choses, qui menagait d'exercer une influence fgcheuse sur le developpement de la Chimie, la reforme et l'unification de la nomenclature des composks organiques s'imposaient.

C'cst pour cette raison qu'en 1892 ddjB se reunircnt B Genkve trente-quatre des chi- mistes les plus autorises de neuf pays d'Europc, sous la pr6sidencc de M. Friedel. Le resultat de leurs efforts est connu depuis sous le nom de ,,Nomenclature de GenBve".

Ses principes p6neraux sont: 1. Les nombrcs grecs ou latins sont employ& pour indiquer le nombre d'atomes de

carbonc dans la chaine et servent comme base des noms. 2. Chaque classe de composes organiques est dbsignee par l'addition B ces nombres

d'un suffixe, d'un prkfixe, ou de tous les deux. La reunion de Genhve a formule ses propositions dans 62 rkgles e t avait l'intention

de completer son travail, ce qui cependant n'eut jamais lieu. Bien que ces rBgles n'aient pas gdnhalement 6th adoptkes, leur influence a Bt6 trBs

grande, specialement pour les noms de composes nouveaux. Les noms des corps, dans la quatrikme edition du Beilstein (entre autres), sont donnks en accord avec elles, ce qui dk- montre qu'elles sont applicables dans des cas compliqu& On peut mame constater une tendance B les appliquer de plus en plus. Leu noms mdthanol, methanal, ethanol, par exemple, sont bcaucoup plus usitks actuellement qu'il y a quelques annies.

Cependant, une revision de ces rbgles devenait de plus en plus urgente, parce que plusicurs sont maintenant surannees et que d'autres ne sont jamais appliquees; d'autre part, lo systbme Btait incomplet dks son origine et l'est a fortiori maintenant.

Aussi la section de Chimie organique de J'Union internationale de la Chimie pure et appliqube" a-t-elle vote la creation d'un Comite de travail pour la Reforme de la Nomen- clature de Chimie organique et, sur la proposition de Sir William Pope, a decide que ce Comitd se composerait de membres de la redaction des principaux journaux chimiques. Ainsi furent nommes comme membres: lo Pour le ,,Journal of the Chemical Society of London": M. Greenaway, assist6 de

M. Gibson.