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FLASH -IN FORMATIONS Complications enc( phalitiques de la rougeole en 1986 Laboratoire national de la Sant6 1. PANENCI~PHALITES SCLI~ROSANTES suBAIGUi~S DE 1980 A 1986 .~I~l i ONNI~ES recueillies fi par- U tir des laboratoires de viro- logie des centres hospita- liers universitaires* et compl&~es autant que possible aupr~s des / 9 ! medeclns concernes. Panenc6phalites scl6rosantes subaigu~s 19 cas de panencdphalites scl&o- santes subaigu~s nous ont ~t~ signa- l~es en 1986 : 8 d'entre elles avaient d~but~ en 1985, les 11 autres en 1986 (tabl. 1). Ceci porte ~i 20 le nombre des cas enregistr~s pour 1985, se r~par- tissant entre : 14 sujets de France m&ropo- litaine ; 1 de la R~union; 3 d'Afrique du Nord; 1 de Bagdad ; 1 d'origine g~ographique indd- 9 / termlnee. 116 Les 11 cas ayant d~but~ en 1986 proviennent : 5 de France m&ropolitaine; 2 de la R~union; 2 d'Afrique noire; 1 de Tahiti; dans 1 cas l'origine g~ographique n'a pu ~tre '' ' preclsee. Au total 141 ont ~t~ notifies depuis 1980, soit une vingtaine de cas par an. Sur les 95 cas rapport~s depuis 1982, nous avons pu 89 fois retrouver la zone g~ographique off fut contractde la rougeole, soit 59 fois en France m~tropolitaine, 8 fois fi la R~union, I fois fi Tahiti, 15 lois en Afrique du Nord, 5 fois en Afrique noire, 1 fois au Moyen- Orient. Les 59 cas pour lesquels la rougeole a &~ contract~e sur le territoire m&ropolitain per- mettent une estimation mini- male de 15 cas par an. Rappelons ce sujet : 9 qu'il peut y avoir un retard de Journal de 1 ~t 3 ans entre le d~but de la maladie et sa notification; 9 que nos conditions d'enqu&e bas~es sur le volontariat ne nous permettent pas d'etre exhaustifs. Pour 41 cas de ces 59 cas, la date de rougeole a pu ~tre obtenue ce qui permet de mettre en ~vidence, r&rospectivement, un nombre plus ~lev~ de cas de rougeole en 1974, chiffre ~ rapprocher du taux de mortalit~ par rougeole signal~ par le service d'information sur les causes m~dicales de d~c~s de [Bulletin dpiddmiologique hebdomaclaire n ~ 46/1987). * Amiens, Aulnay, Besan,con, Brest, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Greno- ble, Lille, Limoges, Lyon-Claude- Bernard, Lyon-lnstitut Pasteur, Mar- seille, Montpellier-Saint-Eloi, Nancy, Nantes, Paris-lnstitut Pasteur, Paris- Kremlin-Bic~tre, Paris-Piti~-Salp~tri~re, Paris-Saint-Louis, Paris-Saint-Vincent- de-Paul, Paris-Trousseau, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Thionville, Toulouse-Purpan, Tou- Iouse-Rangueil. pI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 2-1988

Complications encéphalitiques de la rougeole en 1986

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Page 1: Complications encéphalitiques de la rougeole en 1986

FLASH -IN FORMATIONS

C o m p l i c a t i o n s enc( phalitiques de la r o u g e o l e en 1 9 8 6 Laboratoire national de la Sant6

1. PANENCI~PHALITES SCLI~ROSANTES suBAIGUi~S DE 1 9 8 0 A 1986

.~ I~ l i ONNI~ES recueillies fi par-

U tir des laboratoires de viro- logie des centres hospita-

liers universitaires* et compl&~es autant que possible aupr~s des

/ �9 !

medeclns concernes.

P a n e n c 6 p h a l i t e s s c l 6 r o s a n t e s suba igu~s

19 cas de panencdphalites scl&o- santes subaigu~s nous ont ~t~ signa- l~es en 1986 : 8 d'entre elles avaient d~but~ en 1985, les 11 autres en 1986 (tabl. 1).

Ceci porte ~i 20 le nombre des cas enregistr~s pour 1985, se r~par- tissant entre : 14 sujets de France m&ropo- litaine ; 1 de la R~union; 3 d'Afrique du N o r d ; 1 de Bagdad ; 1 d'origine g~ographique indd-

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t e rmlnee .

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Les 11 cas ayant d~but~ en 1986 proviennent : 5 de France m&ropol i ta ine; 2 de la R~union; 2 d'Afrique noi re ; 1 de Tahi t i ; dans 1 cas l 'origine g~ographique n'a pu ~tre ' ' ' preclsee.

Au total 141 ont ~t~ notifies depuis 1980, soit une vingtaine de cas par an. Sur les 95 cas rapport~s depuis 1982, nous avons pu 89 fois retrouver la zone g~ographique off fut contractde la rougeole, soit 59 fois en France m~tropolitaine, 8 fois fi la R~union, I fois fi Tahi t i , 15 lois en Afrique du Nord, 5 fois en Afrique noire, 1 fois au Moyen- Orient. Les 59 cas p o u r lesquels la rougeole a &~ contract~e sur le terr i toire m&ropo l i t a in per- me t t en t une es t imat ion mini- male de 15 cas par an. Rappelons

ce sujet :

�9 qu'il peut y avoir un retard de

Journal de

1 ~t 3 ans entre le d~but de la maladie et sa notif ication; �9 que nos conditions d 'enqu&e bas~es sur le volontariat ne nous permettent pas d'etre exhaustifs.

Pour 41 cas de ces 59 cas, la date de rougeole a pu ~tre obtenue ce qui permet de mettre en ~vidence, r&rospectivement, un nombre plus ~lev~ de cas de rougeole en 1974, chiffre ~ rapprocher du taux de mortalit~ par rougeole signal~ par le service d ' information sur les causes m~dicales de d~c~s de

[Bulletin dpiddmiologique hebdomaclaire n ~ 46/1987).

* Amiens, Aulnay, Besan,con, Brest, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Greno- ble, Lille, Limoges, Lyon-Claude- Bernard, Lyon-lnstitut Pasteur, Mar- seille, Montpellier-Saint-Eloi, Nancy, Nantes, Paris-lnstitut Pasteur, Paris- Kremlin-Bic~tre, Paris-Piti~-Salp~tri~re, Paris-Saint-Louis, Paris-Saint-Vincent- de-Paul, Paris-Trousseau, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Thionville, Toulouse-Purpan, Tou- Iouse-Rangueil.

pI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 2-1988

Page 2: Complications encéphalitiques de la rougeole en 1986

FLASH-INFORMATIONS 2. A G E DE D I = B U T DE 1 2 3 C A S DE P .E .S .S . DE 1 9 8 1 A 1 9 8 6

3 . I N T E R V A L L E E N T R E L A D A T E D E L A R O U G E O L E ET C E L L E DE L A P .E .S .S . DE 1 9 8 1 A 1 9 8 6

^

I'I.N.S.E.R.M. pour cette meme annEe. Bien que dans l 'un et l'au- tre cas, les informations soient incompl~tes, on peut se deman- der s'il n 'y a pas eu en 1974 une poussEe EpidEmique plus intense.

Sur les 72 cas ayant d~but~ depuis 1981 et dont l'~ge de la rougeole est connu: 36% avaient moins de 2 ans, 87% moins de 5 ans.

L'age de d~but des 123 cas de panencEphalite va de 3 ~l 33 ans (tabl. 2) avec un maximum de 9 ~t 13 ans. Le cas de 33 ans, rapide- ment mortel, est survenu chez une jeune femme ayant pr~sent~ en 1979, ~t 26 ans, une encEphalite aigu~ d'Etiologie non dEtermin~e ; le taux d'anticorps inhibant l'hE- magglutination est ~ 1/32 dans le serum, 1/4 dans le liquide c~phalo- rachidien ; nous n'avons aucune donn~e sur la date de l'infection morbilleuse.

L'intervalle entre la date de la rou- geole et le debut de la panencE- phalite est toujours en moyenne de 7,7 avec des extremes allant de 2 ~t 17 ans (tabl. 3).

Depuis 1980, so i ten 6 ans, 11 cas ont ~t~ signal's chez des enfants Journal de PI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n o

ayant contractE la rougeole dans Hle de la R~union. Ils se rEpar- tissent chaque annEe de fa~on rEgu- li~re: 2 en 1980, 2 en 1981, 1 en 1982, 2 en 1983, 1 en 1984 et 1985, 2 en 1986. La frEquence des cas dans l'~le de la R~union sur 5 ans: de 1982 ~t 1986 inclus, soit 8 cas pour 518 370 habitants,

^ t / est extremement elevee par rap- port ~t celle observEe en France m&ropolitaine pendant la m~me pEriode : 59 cas pour 54000000 habitants; en effet, si la m~me proportion &ait respectEe, il n 'y aurait eu pas moins de 800 cas. Nous ne possEdons que peu de renseignements complEmentaires sur ces cas de la REunion ; la date de la rougeole n'est connue que dans 6 cas sur les 11 signalEs depuis 1980 et ne permet pas d'incrimi- ner une annEe Epid~mique parti- culi~re. I1 s'agit de 3 cas en 1975, 2 en 1976, 1 en 1979. L'~ge d'at- teinte morbilleuse est relativement jeune: 3 cas entre 1 et 2 ans, 2 fi 2 ans, 1 ~ 3 ans. On sait que la prEcocitE de l'infection initiale

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a ete conslderee comme un fac- teur de risque en particulier lors- que celle-ci a lieu sous couvert

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d'anticorps maternels. D'autres fac- teurs mEriteraient d'&re mieux explores : facteurs ' ' " geneuques, infections . . . . . assoclees, caracterlstlques des souches de virus morbilleux autochtones.

Enc6phalites aigu~s post-infectieuses

I I �9 !

30 cas ont ete slgnales en 1986 contre 9 en 1985 et 22 en 1984. I1 y a au moins deux formes mor- telles dont une chez une femme enceinte ayant accouchE d'un enfant sans signes cliniques d'in- fection, et 4 formes avec s~quelles graves. Deux enfants avaient EtE vaccines, l 'une vaccinEe de fa~on prEmaturEe ~t l'flge de 7 mois en raison d'une encEphalite morbil- leuse mortelle chez la s0eur aInEe, a contractE la rougeole fi l'flge de 6 ans; l'autre vaccinEe ~ 2 ans a contractE la rougeole ~t l'flge de 5 ans; dans les deux cas, l'~volu- tion de ' ' " EtE 1 encephahte a favorable.

Nous remercions ~galement le pro- fesseur Reinert ainsi que le docteur C. Marescaux du service Hygiene et Sant6 de la ville de Saint-Etienne.

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