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GÉNÉRATION D'IDÉES COMPTE-RENDU SOMMET 2011 COMPTE - RENDU SOMMET 2011

Compte rendu Sommet 2011

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́Ce second Sommet mettait l’accent sur deux éléments : la recherche et l’adoption de propositions pour l’avenir du Québec ainsi que la réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour voir ces propositions se réaliser. 24 thèmes, certains choisis à partir d’éléments ressortis du premier Sommet, d’autres nouveaux, formaient autant d’ateliers où le partage d’idées et l’échange constructif furent mis de l’avant.

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GÉNÉRATION D'IDÉES

COMPTE-RENDU SOMMET 2011

COMPTE-RENDU

SOMMET 2011

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………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. « Parce que les révolutions naissent dans le terreau fertile des idées. Parce qu’initier un débat est déjà plus humain que de s’enraciner dans un divan. Parce que les générations ne peuvent se rencontrer qu’une fois qu’elles se connaissent et se reconnaissent. Pour toutes ces raisons et pour chacun des participants et chacune des participantes de Génération d’idées, je suis fier d’être associé à cet évènement. Il faut prendre parole pour mieux la rendre, il faut articuler ses idées pour déplacer des mondes. Longue vie à Génération d’idées. »

- DAVID GOUDREAULT Slameur invité à la soirée de lancement du Sommet 2011

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………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. « Merci aux gens de Génération d'idées de m'avoir accueilli et permis de rire de manière non partisane de tout le monde! Parce qu'il y a quelque chose de risible dans chacun des partis, au pouvoir ou non, et qu'il me fait toujours plaisir de le souligner ! Mais merci surtout aux gens de Génération d'idées de rechercher des solutions rassembleuses parce que consensuelles et de reconnaitre qu'il existe aussi du bon dans chacun des partis, au pouvoir ou non, et de souligner le positif comme le négatif. Une démarche constructive à laquelle il m'a fait plaisir de participer ! L'avenir appartient à ceux qui se lèvent ! »

- LOUIS T Humoriste invité à la soirée de lancement du Sommet 201

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TABLE DES MATIÈRES

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TABLE DES MATIÈRES I

INTRODUCTION 6 GÉNÉRATION D’IDÉES 7

LE SOMMET GÉNÉRATION D’IDÉES 7 LES ATELIERS 9

URBANISME ET TRANSPORTS 10 INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES 12

RESSOURCES NATURELLES 14 ÉDUCATION 16

AUTOCHTONES 18 ENTREPRENEURSHIP 20

DÉVELOPPEMENT DURABLE 22 CONSTRUCTION 24

JUSTICE 26 CULTURE 28

CHANGEMENTS CLIMATIQUES 30 SANTÉ 32

GRANDS PROJETS 34 INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE 36

SYNDICALISME 38 SERVICES PUBLIQUES 40

ÉCONOMIE SOCIALE 42 COOPÉRATION INTERNATIONALE 45

MILIEU COMMUNAUTAIRE 46 IDENTITÉ QUÉBÉCOISE 48

ACCÈS À L’EMPLOI 50 JOURNALISME 52

LES PISTES DE SOLUTION RETENUES 55 CONCLUSION 60

REMERCIEMENTS 62

Note : L’atelier Forces armées dût être annulé, faute de participants, et l’atelier Accès à l’information fusionné avec celui portant sur les institutions démocratiques.

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INTRODUCTION

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INTÉGRITÉ - SERVICE DE LA DÉMOCRATIE – PRAGMATISME – TOLÉRANCE - ESPRIT D’INITIATIVE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. Énoncées par le comité organisateur comme étant celles de Génération d’idées, ces valeurs ont été la pierre d’assise de la deuxième édition du Sommet Génération d’idées. 300 participants, 50 bénévoles, 30 artistes et 50 mentors étaient de la partie pour cet évènement se déroulant au Palais des congrès de Montréal du 25 au 27 novembre 2011. Ce second Sommet mettait l’accent sur deux éléments : la recherche et l’adoption de propositions pour l’avenir du Québec ainsi que la réflexion sur les actions à mettre en œuvre pour voir ces propositions se réaliser. 24 thèmes, certains choisis à partir d’éléments ressortis du premier Sommet, d’autres nouveaux, formaient autant d’ateliers où le partage d’idées et l’échange constructif furent mis de l’avant.

Gouvernance plus démocratique et transparente, actions concrètes et vigoureuses en faveur du développement durable, meilleur encadrement des ressources naturelles et du secteur de la construction, collaboration entre culture et urbanisme sont ressortis comme des priorités parmi les 43 solutions adoptées. Cependant, ce qui est ressorti encore plus fortement, c’est l’engagement de plus de 150 jeunes à mettre en œuvre des plans d’action pour concrétiser leurs idées. Loin du cynisme et du désengagement souvent mis de l’avant lorsqu’il est question des 20-35 ans, l’esprit du Sommet a plutôt été caractérisé par un enthousiasme certain, une implication sincère et surtout, par un espoir partagé de changer les choses.

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GÉNÉRATION D’IDÉES

………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. Génération d’idées (GEDI) est une organisation à but non lucratif, indépendante et non partisane. Sa mission est d’offrir aux Québécois âgés de 20 à 35 ans un espace propice à l’expression d’idées porteuses, à l’image de la relève, en vue de faire face aux défis à venir de notre société. L’organisation est d’abord un incubateur d’idées valorisant l’expression des opinions divergentes et stimulant l’innovation qui jaillit de la confrontation des points de vue. Elle se présente aussi comme un porte-voix, diffusant l’effervescence créative de la relève au sein du débat public. Ainsi, elle permet de poser un regard nouveau sur les enjeux sociaux, économiques, environnementaux, politiques et culturels du Québec d’aujourd’hui et de demain. Surtout, l’organisation cherche, à travers ces échanges, à responsabiliser la relève québécoise vis-à-vis les nombreux défis qui attendent le Québec au cours des prochaines années.

LE SOMMET GÉNÉRATION D’IDÉES Après une première édition où 400 jeunes se sont mobilisés pour penser en mode solutions l’avenir du Québec, les participants ont énoncé le souhait de rééditer l’évènement pour pousser plus loin les quelques 100 pistes de solutions tout juste ébauchées. Un mémoire relatant ces pistes de solutions et les mettant en perspective vis-à-vis du contexte social, politique, économique, environnemental et culturel a été élaboré. C’est à partir des constats de ce mémoire et de l’évolution de la sphère québécoise pendant l’année 2011 qu’ont été conçus les thèmes des ateliers du deuxième Sommet Génération d’idées. Ces 24 ateliers, tenus le samedi en deux vagues, ont permis de préciser et de bonifier certaines solutions issues du premier Sommet, et de faire émerger de nouvelles idées, ce

autant dans les nouveaux ateliers que dans ceux qui faisaient l’objet d’un approfondissement. Les participants devaient ensuite prioriser les solutions proposées à l’issue de chacun des ateliers. Ils étaient finalement invités à réfléchir à des idées d’actions à mettre en œuvre pour que ces solutions deviennent réalité. Lors de la plénière du dimanche, trois solutions par atelier ont été soumises à l’approbation de l’ensemble des participants. À l’issue du vote, seules les solutions ayant recueilli plus de 75 % d’adhésion ont été considérées comme adoptées. Celles-ci ont ensuite fait l’objet d’un dernier vote de priorisation permettant de donner une idée des sujets tenant le plus à cœur aux jeunes de 20 à 35 ans. Les participants étaient ensuite invités à prendre connaissance des actions proposées à l’issue des ateliers et à indiquer leur intérêt à y prendre part. 68 plans d’actions ont ainsi été discutés, et plusieurs groupes d’action se sont formés. Une soirée de lancement doublée d’une exposition et de performances artistiques, des témoignages de jeunes engagés sur les plans politique et social et une discussion ouverte sur la suite des choses ont ponctué cet évènement porteur d’espoir et d’engagement. Le compte-rendu présenté ici a pour but de relater et transmettre les résultats de ce deuxième Sommet. Contrairement au mémoire du premier Sommet, il ne relie pas les solutions énoncées à leur contexte, mais met plutôt l’accent sur les différents ateliers et les pistes de solutions qui en sont ressorties. En ce sens, les deux documents se veulent complémentaires et porteurs, chacun à leur façon, des idées d’une génération.

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LES ATELIERS

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URBANISME ET TRANSPORTS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE

À la fin du Sommet GEDI 2010, plusieurs chantiers étaient définis. Densification des tissus urbains avec comme objectif de contrer l’étalement urbain, renforcer les mesures afin de protéger les territoires agricoles, investir davantage dans les transports collectifs et alternatifs que dans le réseau routier, trouver des façons de financer le développement de transports collectifs, diversifier les sources de revenus des villes. Le tout dans un contexte de finances publiques serrées et un vieillissement de la population. Depuis la fin du Sommet 2010, la révision de la « Loi sur l’aménagement et l’urbanisme » a été adoptée à la toute fin 2010 1 . Du côté urbanisme et transport, est toujours en vigueur la « Politique québécoise de transport collectif »2 à laquelle s’ajoutent des exemples d’actions concrètes d’initiatives d’aménagement3. Pour les sources de revenus municipaux, la Ville de Montréal facture depuis l’été 2011 une taxe sur l’immatriculation des véhicules de promenade afin de financer sa société de transport en commun4. La réfection de l’échangeur Turcot et le développement de certaines communautés avec l’implantation du Plan Nord annoncent bien les défis qui nous attendent collectivement. Les participants de cet atelier 2011 étaient invités à réfléchir à des moyens d’investir davantage dans les transports collectifs plutôt que dans le transport routier, à répartir plus également les coûts liés à l’étalement urbain ainsi qu’à diversifier les sources de revenus des villes.

1 http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-58-39-1.html 2 http://www.mtq.gouv.qc.ca/portal/page/portal/grand_public/transport_collectif/politique_quebecoise_transport_collectif 3 Par exemple, pour la communauté métropolitaine de Montréal : http://pmad.ca/, consultation où GEDI a présenté le chapitre du mémoire traitant de transport et d’urbanisme. Du côté de Sherbrooke : http://www.mobilitedurable.qc.ca/ 4 http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=43,87159582&_dad=portal&_schema=PORTAL

DÉROULEMENT DE L’ATELIER

Après la présentation de la capsule vidéo et la présentation des trois axes de réflexions, les quatre tables (avec près de 30 participants) ont discuté des trois enjeux simultanément. La question de l’investissement dans les transports collectifs de même que la diversification des sources de revenus pour les villes ont accaparé les discussions tout comme la proposition de solutions. Il a semblé que l’enjeu relié à la répartition des coûts de l’étalement urbain eut été trop complexe pour le format de l’atelier. Conséquemment, peu de discussions ont eu lieu à chacune des tables faisant qu’aucune proposition n’en est ressortie. Une idée lancée par un mentor a suscité bien des échanges à certaines tables : les contrats de territoires. En résumé, il s’agit pour un territoire donné de coordonner différents investissements publics (transport, urbanisme, etc.) et d’envisager des sources de financements « régionales » afin d’atteindre les objectifs de développement et d’aménagement. L’autre idée s’étant démarquée est un changement de vocation et de culture du ministère des Transport du Québec (MTQ) : on souhaite qu’il s’occupe plus de « mobilité » que de béton et d’asphalte de façon à intégrer le transport collectif, routier et l’aménagement des infrastructures.

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URBANISME ET TRANSPORTS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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PROPOSITIONS NOMBRE DE VOTES lors de l’atelier samedi

Changer le nom et la mission du ministère des Transports du Québec en ministère de la Mobilité durable. 17 Contrats de territoires. 14

Geler et valoriser les terres agricoles. 10 Imposer au budget de transport un coût associé à la maintenance des infrastructures. 10

Augmentation de la taxe sur l’essence et allocation transparente de l’argent aux projets de transport collectif. 9 Utiliser les nouvelles technologies de l’information pour mettre le citoyen / usager au centre du développement urbain et des transports (co-design).

7

Regrouper les sociétés de transport et intégrer aménagement et mobilité. 6 Aménager des terminaux de covoiturage et d’auto-partage dans chaque ville de 10 000 habitants et plus. (Points de chute, de service et de correspondance).

6

Regrouper les décisions en matière de transport à une autorité régionale (et non municipale). 4 Développement public des transports en commun dans le but de les privatiser et d’utiliser ses revenus pour développer d’avantage le réseau.

3

Inciter la copropriété (partage de voitures) dans l’objectif du covoiturage et diminution de l’encombrement urbain. 2 Création de plans locaux de mobilité par un processus consultatif en vue de l’imposition de contraintes sévères envers l’utilisation automobile (taxes sur le pétrole, péages).

0

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Comme il y avait égalité au 3e rang, les 4 solutions les plus populaires ont été soumises au vote du dimanche et deux solutions ont obtenues plus de 75%.

SOLUTIONS POURCENTAGE Changer le nom et la mission du Ministère des transports du Québec en Ministère de la mobilité durable. 73%

Négociation de « contrats de territoire ». Sur un territoire de pertinence, ententes à long terme avec le gouvernement provincial touchant à l’aménagement et au transport où tous les modes de financement sont évalués.

55%

Rendre obligatoire dans tout budget de construction ou de rénovation d’infrastructure de transport l’inclusion du coût associé à la maintenance de l’infrastructure à long terme.

93%

Geler et valoriser le territoire zoné agricole. 77%

Le groupe d’action sur les changements climatiques s’intéresse aussi aux problématiques de transports.

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INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du premier Sommet Génération d’idées, l’atelier portant sur la confiance envers la politique est celui qui, de loin, a attiré le plus de participants. Il s’est dégagé de cet atelier une forte volonté des participants de réformer en profondeur plusieurs de nos institutions démocratiques, allant du mode de scrutin au rôle du directeur général des élections (DGE). Or, le seul changement apporté à cet égard pendant l’année subséquente a été l’adoption des projets de loi 113, 114 et 118, qui visent notamment à réduire le plafonnement des dons aux partis politiques à 1 000 $ et à augmenter les pouvoirs du DGE, entre autres en faisant transiter les dons aux partis politiques par cette institution. Dans un contexte où la confiance envers la politique n’a pas été rétablie et même a subi de nouveaux revers, notamment suite aux révélations du rapport Duchesneau, cette question était incontournable pour le deuxième Sommet. L’atelier visait à « raffiner et actualiser » les propositions de l’année précédente et de proposer des actions concrètes et réalistes pour changer les choses.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER L’atelier s’est fait en présence de nombreux mentors : Claude Béland, Mercedez Roberge, Rodrigue Biron, François Parenteau, Gilles Ouimet et Diane Mercier. Suite à la présentation de la capsule vidéo, un premier vote a permis de voir quelles solutions, parmi celles proposées la première année, les participants souhaitaient maintenir.

Trois d’entre elles sont retirées : limiter le nombre de mandat du premier ministre, garantir la compétence des élus et changer le fonctionnement de l’assemblée nationale. Deux solutions ont aussi été ajoutées à ce moment : l’accès à l’information et l’interdiction de sondages pré-électoraux. Les 14 solutions ainsi poursuivies sont séparées parmi les 5 tables de la façon suivante :

o Table 1 : Financement des partis politiques, accès à l’information

o Table 2 : Constitution québécoise, organisme de révision budgétaire, élargir le rôle du DGE

o Table 3 : Élection du premier ministre au suffrage universel, élections à date fixe

o Table 4 : Référendum d’initiative populaire, réforme du mode de scrutin, limitation des sondages en période pré-électorale

o Table 5 : Abolition de la ligne de parti, séparation de l’exécutif et du législatif

Rendre public l’agenda des ministres Certaines tables discutent de toutes les solutions, d’autres d’une partie. À l’issue des discussions en atelier, certaines solutions sont rejetées, d’autres modifiées. Les solutions sont présentées en plénière, puis rédigées au propre. Il s’ensuit un vote de priorisation, où les participants ont trois choix. Suite à une demande en ce sens, un vote est tenu à savoir si les participants peuvent utiliser tous leurs votes sur la même option. Devant le résultat partagé à 50-50 de ce vote, il est convenu que deux des votes peuvent être utilisé sur la même option, mais pas plus.

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INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Les solutions ainsi retenues à l’issue des discussions, avec le nombre de votes de priorisation, sont :

SOLUTIONS RETENUES NOMBRE DE VOTES

Réforme du mode de scrutin : Introduire une composante proportionnelle mixte.

26

Enchâsser les changements aux institutions démocratiques dans une constitution québécoise. Que cette constitution soit écrite par une assemblée constituante légitime et non partisane.

14

Tenue d’élections à date fixe : Éliminer l'enjeu politique dans le choix arbitraire de la date des élections.

13

Gouvernement ouvert : Loi qui oblige le gouvernement à être ouvert, afin de redonner le pouvoir au peuple.

13

Financement des partis politiques : Création d'un fond pour l'éducation civique, géré par le DG et financé par un pourcentage des dons d'électeurs faits aux partis politiques.

9

Assemblée de comté obligatoire. 7 Abolir la discipline de parti. 3

Créer un organisme indépendant qui révise les budgets : Sa mission sera d'expliquer, commenter, budgéter et d'assurer l'application de normes comptables saines.

2

Élargir le rôle du DGE. 2

Séparation du législatif et de l’exécutif. 0 Élection du premier ministre au suffrage universel. 0

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Des quatre premières solutions, trois ont été retenues lors de la plénière du dimanche : la réforme du mode de scrutin, les élections à date fixe et le gouvernement ouvert. Un groupe d’action a aussi été formé sur cette question.

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RESSOURCES NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE L’atelier sur les ressources naturelles du premier sommet GEDI en 2010 avait abouti à des solutions qui allaient dans plusieurs sens, de la simple taxation à la nationalisation complète de l’exploitation des ressources. Le sujet a aussi fait couler beaucoup d’encre au Québec en 2011, notamment via la révision de la désuète Loi sur les mines ou dans les discussions entourant la mise en place du Plan Nord, projet chéri de Jean Charest et du gouvernement libéral. Dans tout ce brouhaha médiatique, un fait semble se dégager : la majorité des québécois ont l’impression que le Québec ne reçoit pas sa juste part pour l’exploitation de ses ressources. Pour l’atelier du Sommet 2011, les participants étaient invités à mettre de côté l’aspect d’acceptabilité sociale des projets et à se poser la question suivante : pour le cas des mines et des hydrocarbures, à partir du moment où la population accepte l’exploitation d’un gisement donné, quel modèle souhaitons-nous mettre en place pour en faire bénéficier la collectivité au maximum?

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Une quarantaine de participants étaient présents à l’atelier et les mentors étaient Claire Bolduc et Normand Mousseau. Après le visionnement de la capsule et la présentation des mentors, les participants ont discuté une dizaine de minutes pour valider le constat de l’an dernier, à savoir : « le Québec ne retire pas la juste part de l’exploitation de ses ressources naturelles ». D’emblée, quelques participants remettent en question l’idée même d’exploiter les ressources naturelles. Les participants se sont finalement prononcés à l’unanimité en accord avec le constat de l’an dernier. L’animateur a ensuite abordé quelques questions autour des concepts de redevances, de nationalisation, la nature du Plan Nord et la propriété des entreprises qui y travailleront. Les mentors y ont répondu au meilleur de leurs connaissances, et Mme Bolduc a invité les participants à songer carrément à la pertinence ou non de l’exploitation, un peu à l’encontre de la conception de l’atelier. Elle a aussi souligné la nécessité de réfléchir à la portion transformation des ressources.

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ÉDUCATION NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Les participants ont ensuite travaillé en tables à proposer des solutions aux multiples problèmes soulevés. Trois solutions touchant à la révision du système de redevances sont regroupées et deux autres à propos de la nationalisation partielle sont aussi fusionnées. Voici le résultat du vote de priorisation :

SOLUTIONS PROPOSÉES NOMBRE DE VOTES

Que notre gouvernement, à titre de fiduciaire de nos ressources, ne permette l’exploitation que sur la base d’appels d’offre selon les critères de retombées locales, de l’environnement, de l’acceptabilité sociale, de redevances et de développement des collectivités.

19

Revoir la loi sur les mines pour se réapproprier son développement. 19

Nationaliser l’exploration des ressources naturelles, puis procéder par appel d’offre par la suite en choisissant les « meilleurs joueurs ».

11

Créer des tableaux de bord public pour faciliter le suivi par la population des grands projets miniers ou d’hydrocarbures, et rendre l’information disponible sur le site web du ministère des ressources naturelles.

9

Nationalisation complète ou partielle par filière stratégique (or, fer, etc.) 7 Appropriation collective de la gestion des ressources naturelles dans les faits. 5

Calculer les redevances sur les revenus des entreprises. 5 Créer des fonds souverains locaux pour permettre la diversification, planifier le post-minier, développer les communautés, le tout géré par une table de gouvernance mixte (acteurs locaux et provinciaux).

4

Créer une « grappe minière » pour partager le savoir entre l’industrie et les pouvoirs publics, en faire un levier de développement régional.

3

Rendre accessible de l’information sur le cycle complet de gestion de la ressource (de l’allocation des permis d’exploration à la restauration du site).

2

Pour la deuxième partie de l’atelier, trois groupes se sont formés pour travailler sur des plans d’action avec les trois solutions priorisées.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Lors de la plénière du dimanche, voici les taux d’approbation reçus par les solutions sur l’atelier :

SOLUTIONS POURCENTAGE

Revoir la loi sur les mines pour se réapproprier son développement. 80%

Que notre gouvernement, à titre de fiduciaire de nos ressources, ne permette l’exploitation que sur la base d’appels d’offre selon les critères de retombées locales, de l’environnement, de l’acceptabilité sociale, de redevances et de développement des collectivités.

85%

Nationaliser l’exploration des ressources naturelles, puis procéder par appel d’offre par la suite en choisissant les « meilleurs joueurs ».

75%

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ÉDUCATION NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Au Sommet Génération d’idées édition 2010, trois ateliers avaient été consacrés au thème de l’éducation, lequel revêt sans conteste une place très importante dans la société québécoise. Suscitant nombre de questionnements et de débats, ce premier Sommet avait donné lieu à divers débats suite auxquelles deux pistes de solutions s’étaient démarquées, à savoir l’augmentation de ressources spécialisées dans les écoles et la revalorisation de l’éducation. Cette seconde piste de solution a fait l’objet d’un atelier dans l’édition 2011 du Sommet Génération d’idées. En effet, selon les GEDIs, la valorisation de l’école passe entre autres par la valorisation de la profession enseignante. Au moment de concevoir l’atelier sur l’éducation, de 15 à 20% des enseignants quittaient le métier dès les cinq premières années d’exercice. Ce dernier reposait donc sur trois questions :

• Quels moyens devons-nous mettre en place pour que les enseignants restent dans le métier et que leur entrée dans la profession se passe mieux?

• Est-ce que les solutions passeraient par une augmentation du salaire des enseignants, un cadre moins strict dans l’exercice du métier et moins d’élèves par classe?

• Les jeunes profs ont-ils aussi besoin de mentorat professionnel afin de les accompagner dans leur intégration professionnelle?

À ces questions s’est ensuite ajoutée celle de savoir si nous devrions effectuer une sélection plus pointue à l’entrée au baccalauréat des candidats à la profession d’enseignant. Puis, une autre série de mesures proposées par les GEDIs concernait l’arrimage entre l’école et la communauté dans la perspective de mieux répondre aux besoins des jeunes et de les sensibiliser au marché du travail. Ainsi, il fallait se

questionner sur les initiatives à encourager et rechercher les organismes existants qui faciliteraient un tel ancrage, sur les avantages et désavantages d’une telle ouverture entre l’école et la communauté, sur les problèmes de mise en œuvre éventuels de mise en œuvre de telles initiatives et enfin qu’est-ce que ces dernières pourraient être. C’est dans ce contexte que l’atelier sur l’éducation du Sommet 2011 s’est amorcé. C’est accompagnés de deux mentors, Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier, et Suzanne Tremblay, professeure et ancienne députée du Bloc Québécois, que les participants ont pu répondre à ces questions et élaborer des propositions.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Suite au visionnement de la vidéo de présentation, une première table composée de participants et de mentors s’est penchée sur la problématique à la base du manque de valorisation de la profession d’enseignant, soit l’inadéquation entre les études menant à l’enseignement et le métier lui-même. Autour d’une seconde table, des participants ont longuement discutés de l’idée d’un échange entre les entreprises et les écoles dans la perspective d’augmenter le sentiment d’appartenance des élèves à leur école. À l’image de l’initiative américaine Adopt a school, ce type de partenariat peut permettre de piquer la curiosité des étudiants et de favoriser leur implication dans leur société. À la troisième table, l’idée de l’implication dans son l’école s’est traduite par celle de mettre l’école en réseau dans sa communauté, sous forme d’une communauté web, comme portail et vitrine d’informations sur le monde des écoles. Les participants étaient d’avis que cela pourrait favoriser une plus grande compréhension de la vie intra-muros des étudiants et mener à un dialogue plus étroit avec la société.

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ÉDUCATION NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Les participants à l’atelier ont dû voter sur les 22 propositions suivantes :

1) Sensibiliser les jeunes à l’environnement de travail 2) École communautaire où des activités se déroulent

dans l’école : activités de quartier et autres 3) Instauration de jardins collectifs 4) Extériorisation d’activités socioculturelles de l’école 5) Faire des partenariats intergénérationnels 6) Offrir des dons aux écoles afin de développer la

philanthropie scolaire 7) Bénévolat obligatoire 8) Amélioration et ajout d’implication professionnelle

dans l’école 9) Regarder les différents programmes existant dans

divers pays 10) Compte rendu des accomplissements de l’école

auprès des jeunes 11) Faire des capsules vidéo auprès des professeurs et

des étudiants 12) Voir l’école comme un milieu de vie, ensuite comme

un milieu d’éducation

13) Les élèves doivent être encouragés à coopérer plus qu’à être en compétition

14) Revalorisation et enrichissement du baccalauréat en enseignement

15) Offrir moins de groupes d’élèves aux enseignants 16) Instaurer un système de mentorat offert aux

enseignants comptabilisé dans les heures de travail 17) Création d’un système de tutorat pour les nouveaux

professeurs 18) Création d’un ordre professionnel des enseignants 19) Investir dans la formation & avoir une évaluation

formative continue 20) L’évaluation volontaire tout au long de la carrière de

l’enseignant 21) Créer un site web et faire usage des réseaux sociaux

pour le partage d’expériences 22) Amélioration de la mise en candidature des

enseignants

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE La seule solution ayant été retenue en plénière le dimanche a été celle de l’instauration d’un système de mentorat pour les nouveaux enseignants qui a recueilli 81%.

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AUTOCHTONES NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Pour le Sommet 2011 de Génération d’idées, le comité organisateur a proposé un nouvel atelier concernant les autochtones, ou plutôt, la cohabitation entre ces derniers et les Québécois. Les conditions de vie des divers groupes autochtones sont tributaires de l’histoire. Celle-ci nous apprend que le régime particulier mis en place par les blancs à l’égard des autochtones depuis la colonisation française lui a causé isolement et préjudice. Bien que l’ONU ait adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2007, la situation demeure fragile, et le dialogue, difficile. Dans ce contexte, nous devons trouver des façons de favoriser une coexistence harmonieuse entre les peuples des Premières Nations et les autres Québécois. Dans cet atelier, le sujet fut abordée par trois sous-thèmes spécifiques : l’organisation sociale et politique actuelle des différentes Premières Nations, les répercussions des pensionnats fédéraux par lesquels sont passés près de 150 000 Métis, membres des Premières Nations et Inuits âgés entre 5 et 16 ans, puis, finalement, le contexte de transition entre les réserves et la ville.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER L’exercice auquel devaient se prêter les participants de cet atelier consistait à prendre le temps de réfléchir sur ces 3 thèmes, d’en dégager des pistes de solutions et des moyens pouvant être entrepris. L’une des grandes idées qui a été retenues lors des discussions en atelier, et qui a obtenu 92 % de votes favorables, fut de «ramener l’indice de développement humain des communautés autochtones au même niveau

que celui des populations non autochtone du Québec». En effet, le Canada se classe en première position, selon l'indice du développement humain des Nations unies, alors que les populations autochtones canadiennes sont reléguées au 63e rang. Par ce triste résultat, les participants à l’atelier ont mentionné être déçus de ce manque de transparence de la part du gouvernement fédéral et ont jugé essentiel que celui-ci se fixe l’objectif que l’IDH des Autochtones égale celui des Canadiens. Aussi, les participants ont unanimement affirmé qu’une majeure partie des écarts entre les peuples résident dans le manque de connaissance des l’un vis-à-vis l’autre. Ainsi, on a suggéré de «créer des jumelages qui favoriseraient des échanges entre les communautés autochtones et québécoises par l’implication des écoles et des municipalités (faire connaître la culture autochtones)». Cette proposition a connu un bel écho parmi les participants et 88% des participants au Sommet ont voté en faveur d’une telle action. Dans un esprit d’harmonie, de partage culturel et d’amélioration du dialogue, les participants de l’atelier ont voulu proposer une idée permettant de démystifier les mœurs et traditions autochtones. Pour y arriver, on désire «inviter un Québécois à se jumeler avec un autochtone et/ou un Autochtones avec un Québécois». Cette idée rejoint l’accompagnement qui est fait auprès des immigrant, qui leur permet de tisser des liens plus aisément et d’être mieux accueilli au Canada. De telles mesures devraient être mises de l’avant pour favoriser ce type d’échange. Cette mesure pourrait également voir naître un réel réseau de mentorat.

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AUTOCHTONES NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Bien que moins populaires, plusieurs autres idées de solution ont été mises sur table. Ces pistes représentent définitivement le début d’une réelle réflexion sur le sujet, mais nécessite d’y consacrer beaucoup plus de temps. Les voici :

• Créer un service d’accueil pour les peuples

autochtones en milieux universitaires (faciliter l’accueil et l’insertion) ;

• Instaurer un quotas/pourcentage de ce qui est

véhiculé dans les médias (TV, radio, etc.), favorisant le contenu autochtone ;

• L’enseignement de la langue : les autochtones

devraient avoir le droit d’apprendre sa langue sur les réserves, notamment au primaire ;

• Exiger que les professionnels qui travaillent sur les réserves connaissent la langue autochtone parlée dans le milieu.

• Exiger du ministère de l’Éducation l’enrichissement

du programme d’Histoire et d’éthique et cultures religieuses au secondaire, puis inviter les commissions scolaires à mettre sur pied des projets traitant des réalités autochtones.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE - INITIATIVES ACTUELLE & FUTURES

SOLUTIONS RETENUES ADHÉSION NOMBRE DE VOTES DE PRIORISATION

Jumelage entre écoles/municipalités qui favoriserait des échanges entre les communautés autochtones et québécoises (faire connaître la culture autochtone).

88% 15

Ramener l’indice de développement humain des communautés autochtones au même niveau que celui des populations non autochtones du Québec.

92% 11

Un groupe d’action a été formé au cours de la plénière du dimanche.

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ENTREPRENEURSHIP NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du premier sommet GEDI en 2010, les participants avaient identifié un certain nombre de solutions en matière d’entrepreneuriat, notamment la valorisation de l’entrepreneuriat et de la réussite, l’élargissement du concept d’entrepreneur pour y inclure les modèles d’entrepreneuriat social ou collectif et des mesures pour favoriser l’impact de la relève. Ces grandes orientations se décomposaient en une série de mesures pour valoriser le mentorat, simplifier et coordonner les ressources offertes aux entrepreneurs, augmenter et systématiser la sensibilisation à l’entrepreneuriat faite auprès des jeunes puis améliorer l’offre de formations initiale et continue. À peine quelques jours avant le Sommet 2011, le gouvernement du Québec dévoilait sa nouvelle Stratégie de l’entrepreneuriat. Un des mentors, M. Prud’homme, avait d’ailleurs apporté quelques copies du document qui pouvaient servir aux participants.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Environ 25 personnes étaient présentes à l’atelier et les participants provenaient de domaines variés : entrepreneurs ou entrepreneurs en devenir, intervenants du domaine du développement économique (quelques-uns étaient là à titre professionnel) ou simples citoyens intéressés par la question. Après le visionnement de la capsule et la présentation des mentors, le vote sur les solutions du sommet 2010 a vraiment été une formalité, les solutions ayant été reconduites sans grandes discussions. Les trois tables ont par la suite pris quelques minutes pour identifier les grandes problématiques liées à l’enjeu. Quelques préoccupations centrales ont été ramenées en plénière : le fait que la société québécoise semble avoir la fibre entrepreneuriale plus faible pour des raisons historiques ou sociales; le soutien nécessaire aux premiers pas d’une entreprise, pendant les mois suivants le lancement où l’entreprise est fragile; l’idée d’un guichet unique pour rassembler les ressources (techniques, financières, etc.) et le problème de la relève d’entreprises.

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ENTREPRENEURSHIP NATURELLES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Après quelques discussions en grand groupe, les participants ont été invités à retourner à l’une des trois tables en fonction des problématiques auxquelles ils voulaient trouver des solutions. Voici les solutions qui ont été proposées et les votes obtenus:

SOLUTIONS PROPOSÉES NOMBRE DE VOTES

Aide aux premiers contrats : crédit d’impôt pour une entreprise qui fait affaire avec une nouvelle entreprise. 14 Créer un profil « entrepreneurship » en 4e et 5e secondaire. 11

Meilleure collaboration entre institutions financières et organismes/programmes publics. 10 Création d’un SIERQ (Service d’incubation entrepreneurial régional). 9

Sensibiliser les entrepreneurs aux options en terme de relève d’entreprises. 9 Création d’un réseau de maillage entre « acheteur » et « vendeur » en matière de relève d’entreprise. 6

Donner plus de flexibilité dans l’administration du financement public. 3 Transparence et centralisation des subventions. 3

L’animateur est intervenu à quelques reprises pour informer les participants sur ce qui se fait déjà en matière d’entrepreneuriat jeunesse en milieu scolaire, notamment l’existence du cours de sensibilisation à l’entrepreneuriat, mais les participants souhaitaient manifestement aller plus loin. Finalement, trois solutions ont été priorisées par les participants à l’atelier et donc soumises au vote du

dimanche. La plupart des participants sont restés pour travailler sur des plans d’action, particulièrement pour la solution sur l’aide aux premiers contrats et pour une solution qui n’avait pas été développée en 1ère partie, l’idée de développer un guichet unique rassemblant tous les services à l’entrepreneur.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Lors de la plénière du dimanche, voici les taux d’approbation reçu par les solutions sur l’atelier :

SOLUTIONS RETENUES POURCENTAGE

Aide aux premiers contrats : crédit d’impôt pour une entreprise qui fait affaire avec une nouvelle entreprise. 80%*

Créer un profil « entrepreneurship » en 4e et 5e secondaire. moins de 75%

Meilleure collaboration entre institutions financières et organismes/programmes publics. 82% *quelques personnes ont pris la parole pour annoncer qu’ils allaient travailler sur un plan d’action.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du Sommet 2010, le développement durable s’est révélé prioritaire pour les GEDIs. Plusieurs des solutions qui ont été mises de l’avant visaient en effet à donner de la force au principe du développement durable, lequel devait passer non seulement par l’action des citoyens et de l’État, mais aussi par une responsabilité sociale accrue pour les entreprises. L’atelier tenu lors de ce deuxième Sommet visait à raffiner quatre de ces solutions, fortement populaires, liées au développement durable : 1. Préciser comment devrait se déployer la politique

d’approvisionnement responsable de l’état afin de changer véritablement les pratiques de l’administration.

2. Réfléchir à la façon d’intervenir, notamment auprès des producteurs, pour limiter la prolifération de l’emballage superflu.

3. Proposer des solutions pour que l’adoption de normes claires en matière de responsabilité sociale des entreprises facilite le choix des consommateurs et investisseurs.

4. Définir quels indicateurs de performance sociale et environnementale devraient être pris en compte dans les bilans et états financiers des entreprises.

DEROULEMENT DE L’ATELIER L’atelier s’est fait en présence du mentor Michel Venne, de l’Institut du nouveau monde. Les participants ont d’abord discuté de la définition de développement durable, à laquelle ils considèrent important d’ajouter l’enjeu de la culture. Des discussions abordant chacune des différentes solutions s’en sont suivies. Les rôles des citoyens et de l’État dans le changement ont été abordés. Les questions de responsabilité sociale ont mené à une discussion sur l’obsolescence perçue (allure des objets) et l’obsolescence programmée ou planifiée. Les participants souhaitaient se concentrer sur ce problème, notamment par la sensibilisation et par la bonification de la loi existante en ce sens. Un exemple discuté a été celui du iPod, dont le soudage de la batterie fait qu’il a une durée de vie maximale de deux ans, ce qui a entraîné un recours collectif aux États-Unis. Enfin, les discussions sur les normes en matière de responsabilité sociale des entreprises ont mené les participants à réfléchir à la distinction entre les normes volontaires et les normes contraignantes. Finalement, une discussion a été tenue sur les indices de développement. Les participants ont échangé sur le fait que PIB ne tient pas compte des impacts sociaux et environnementaux puis n’inclut pas certaines sources de richesse comme le bénévolat. L’indice du progrès véritable, proposé par l’ancien Commissaire au développement durable, a été évoqué.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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À l’issue de ces discussions, les solutions retenues, avec le résultat du vote de priorisation tenu à la fin de l’atelier ainsi que le taux d’adhésion des participants à ces solutions lors de la plénière du dimanche, ont été :

SOLUTIONS RETENUES ADHÉSION NOMBRE DE VOTES Que l'état se dote d'une politique d'achats éco-responsables basée sur des normes et des critères clairement définis.

96% 16

Éliminer l'obsolescence programmée des biens de consommation en appliquant l'analyse de cycle de vie : - Conscientisation par rapport à l'obsolescence programmée (outils pédagogiques) - Politique de plan de fin de vie (réparation, recyclage, éliminer) - Établir un minimum de durabilité (temps) pour les objets - Affichage de la durabilité des objets

88% 15

Inciter les entreprises à adopter des normes claires en matière de responsabilité sociale et environnementale et inciter les différents paliers de gouvernement à considérer le tout dans les appels d'offres.

97% 11

Décourager la consommation de produits sur-emballés en imposant une taxe pondérée sur les emballages, en fonction des critères de la quantité utilisée et du temps de décomposition.

80% 8

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Toutes les solutions proposées lors de l’atelier ont été adoptées lors de la plénière du dimanche. Les plans d’actions proposés ont aussi rallié plusieurs participants désireux de s’impliquer. Enfin, suite au vote, des comités d’actions ont été mis en place pour chacune des solutions.

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CONSTRUCTION DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Corruption et collusion dans le monde de la construction ont occupé et occupent toujours un espace important de la scène politique et médiatique du Québec. Dans les mois précédent le Sommet 2011 de Génération d’Idées, de nombreux acteurs de la scène publique proposèrent des manières de mettre des bâtons dans les roues à ceux qui tenteraient de se livrer à des actes de corruption et à des moyens d’enrayer la collusion. À cet effet, une proposition visant à reconstruire l’expertise du ministère des transports afin de lui donner plus de pouvoir dans ses négociations avec le secteur privé fut mise de l’avant. Par ailleurs, le 18 octobre 2011, Génération d’idées exécuta l’Opération balai. L’objectif de cette opération réussie était d’accentuer la pression sur le gouvernement du Québec afin qu’il déclenche, une fois pour toute, une grande commission d’enquête véritablement publique sur la collusion et la corruption dans le monde de la construction. Nous avons proposé aux citoyens de parrainer des balais que nous sommes allés porter en leurs noms devant l’Assemblée Nationale du Québec le 18 octobre dernier, en symbole de la nécessité de « faire le ménage » dans le monde de la construction. La Construction devint ainsi un sujet incontournable dans le cadre de l’édition 2011 du Sommet Génération d’Idées. Après avoir demandé une enquête publique sur le monde de la construction, il fallait impérativement s’attarder à des solutions concrètes et originales pour empêcher la collusion et la corruption. C’est ainsi que les participants à l’atelier Construction prirent part à une discussion qui non seulement menèrent à des solutions, mais également à des actions qui sont portées par des participants qui souhaitent pousser leurs idées jusqu’à ce qu’un changement s’opère.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Après une entrée en matière par les propos des deux mentors de l’atelier, soit Frédéric Lapointe, Conseiller en évaluation à l’Université de Montréal, et Chantal Rouleau, Mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, les participants se présentèrent avant d’entamer une discussion générale : Vers des pistes de solutions … En grand groupe, les participants proposèrent plusieurs pistes de solutions. D’abord, mettre sur pied un code d’éthique pour les cadres administratifs de la fonction publique, disqualifier les employés et/ou les entreprises ayant des liens avec le milieu criminel et réviser le système de pointage d’appels d’offres tel qu’il est établi actuellement et qui valorise clairement ceux qui «connaissent le milieu». Ensuite, l’idée d’attribuer des cotes aux entreprises sur leurs comportements identifiés comme indésirables (par exemple : celles condamnées pour actes criminels, celles qui ont eu des amendes, etc) fut mise de l’avant, mais de savoir qui aurait la responsabilité d’attribuer ces cotes resta sans réponse. D’autres proposèrent que pour soumissionner, les intéressés devraient déposer une caution, mais se butèrent à savoir qui devrait être enquêté ? L’enveloppe corporative ou l’individu qui la dirige ? Enfin, l’idée de choisir des entreprises moins grandes pour miser sur la valeur humaine et la qualité fut aussi proposée.

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CONSTRUCTION DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Après avoir réfléchi ensemble sur des pistes de solutions, les participants se séparèrent en deux tables pour approfondir leurs réflexions et pour présenter deux solutions chacune. Cette réflexion mena aux solutions suivantes : 1. Création d’un code d’éthique avec des clauses pour l’octroi des contrats. Donner plus de pouvoir aux ordres professionnels et impliquer tous ses acteurs ensemble pour la création d’un code d’éthique touchant les directeurs administratifs. Les participants discutèrent d’intégrer à l’ordre professionnel la possibilité d’étudier le cadre administratif et qu’une motion soit déposée au code municipal. 2. Réglementer, voir limiter, la taille des entreprises de construction. Cette solution encouragerait la concurrence et cela empêcherait les entreprises de cacher des actions de corruption ou de collusion, car elles seraient plus susceptibles de se faire prendre.

3. Modernisation de la procédure des appels d’offres pour les villes. 4. Permettre aux villes de pouvoir créer des entreprises, possiblement privées, qui puissent appliquer sur des appels d’offres. Cela pourrait réduire l’influence des cartels. 5. Valorisation de la dénonciation. Il s’agirait de faire en sorte que l’employé soit soumis à un risque s’il ne dénonce pas les actes ou tentatives de corruption ou collusion dont il est témoin. Une institution indépendante, à l’échelle provinciale, pourrait être créée pour vérifier les contrats des villes. 6. Ramener une expertise interne. Cela enrichirait la pérennité de l’entreprise qui ferait un gain d’efficacité et permettrait une évaluation plus objective des coûts des travaux. L’atelier se conclut par un vote sur papiers et trois solutions furent choisies pour être présentées à la plénière du dimanche, c’est-à-dire les solutions 3, 1 et 4.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Moderniser le processus d'appels d'offres est l’unique solution qui remporta un pourcentage suffisant pour être retenu, soit 92%.

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JUSTICE DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE La question de l’accès à la justice a fait l’objet de nombreuses études et recommandations au cours des trente dernières années. Néanmoins, les diverses problématiques soulevées n’ont pas été solutionnées et semblent être toujours d’actualité. En février 2011, les GEDIs se sont réunis pour parler de justice et du système existant au Québec. Cette rencontre prit la forme d’un Remue-GEDI à l’issu duquel plusieurs enjeux et problématiques furent identifiés, notamment les délais excessivement longs avant de pouvoir être entendus en Cour, le coût élevé des avocats et la difficulté pour les citoyens de comprendre le langage juridique. Ce Remue-GEDI se traduisit aussi par l’élaboration de pistes de solutions à ces problématiques. Brièvement, les solutions évoquées furent : miser sur les modes alternatifs de résolution de conflits tels que la médiation et la conciliation, offrir davantage de services juridiques de première ligne à la population, s’assurer que les citoyens aient des ressources financières suffisantes pour faire valoir leurs droits, permettre aux personnes qui n’en n’ont pas les moyens de faire valoir leurs droits en mettant sur pied un fonds de soutien, inciter davantage d’avocats et d’avocates à offrir des services juridiques gratuitement ou à très faible coût pour les personnes à faible revenu, éduquer les citoyens à l’égard de leurs droits. Suivant ces pistes de solutions, l’atelier traitant de la justice avait pour but d’approfondir les solutions discutées puis d’identifier des mesures et actions concrètes à mettre en œuvre afin de favoriser l’accès à la justice au Québec, le tout, en tentant de déterminer lesquelles sont prioritaires. Pour soulever ce défi, les participants purent profiter de la présence de deux mentors, soit Gilles Ouimet, avocat

Bâtonnier du Québec pour 2010-2011, et Louise Otis, ancienne juge à la Cour d’appel du Québec et experte en médiation nationale et international.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Avant de prioriser des solutions, les participants et les mentors échangèrent sur les solutions évoquées précédemment et sur d’autres pistes de solutions. Ce faisant, les participants rappelèrent l’importance de miser sur les modes alternatifs de résolution de conflits tels que la médiation et la conciliation, lesquels permettent d’économiser temps et argent en plus de parvenir à une solution mieux adaptée pour les parties impliquées et alléger les règles de procédure civile. Afin de favoriser le développement de modèle de médiation, les participants proposèrent de faire des simulations de médiation, et ce par l’art ou par la ligue d’improvisation. Des questionnements s’articulèrent autour de l’accessibilité à la justice universelle au Québec, de l’idée d’offrir davantage de services juridiques de première ligne à la population, de s’assurer que les citoyens aient les ressources financières suffisantes pour faire valoir leurs droits, de créer un fonds de soutien pour procès individuels et d’inciter davantage d’avocats et d’avocates à offrir des services juridiques gratuitement ou à très faible coût pour les personnes à faible revenu. L’éducation des citoyens à l’égard de leurs droits fut aussi un thème abordé par les participants. Présentement, Éducaloi, plusieurs publications de vulgarisation ainsi que des offices gouvernementaux visant la protection légale des citoyens sont des outils à leur portée. Enfin, la déréglementation de certains actes juridiques, soit en ouvrant le champ de la pratique du droit à des non-avocats, ce qui augmenterait l’assiette de service qui est disponible aux non-professionnels fit l’objet d’une discussion ainsi qu’un fonds Accès Justice.

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JUSTICE DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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La première solution issue des discussions fut de rendre gratuite l'aide juridique à un travailleur temps plein, payé au salaire minimum. Des participants soulevèrent que cette solution dépend des choix budgétaires du gouvernement et donc, que cela pourrait entraîner des coupures budgétaires pour d’autres domaines. D’autres répondirent que cette mesure pourrait être financée par la contribution des entreprises à leur utilisation des tribunaux et que cela provoquerait une hausse de l'utilisation des services d'aide juridique, car il y aurait plus de personnes admissibles au volet gratuit. La seconde solution privilégiée par les participants fut celle qui détermine un passage obligatoire d’une cause aux Petites créances avant de se rendre en cour afin de tenter de régler le tout par la médiation. Le tout pourrait être ajouté au code de procédure civile et cette obligation serait imposée lors du dépôt d’une requête. Le risque de dénaturer la médiation, qui par définition est un processus

volontaire, fut soulevé par les participants. De même, la possibilité de déresponsabiliser les citoyens et les coûts engendrés par la médiation sont des désavantages à cette solution selon eux. Parallèlement, ils soulignèrent que cela désengorgerait les tribunaux en permettant à des juristes ainsi qu’à des non-juristes possédant une expertise dans le milieu de régler certaines causes avant la comparution à la cour. Puis, la troisième solution retenue fut d’exiger une contribution proportionnelle à un fond pour l'accès à la justice et à la commission des services juridiques et ce, de la part des grandes entreprises qui monopolisent les tribunaux pendant plus de cinq jours pour un seul dossier. Selon les participants à l’atelier, il faudrait établir lors de l’application de cette solution une limite visant à identifier les grandes entreprises visées par cette solution. Cette solution aurait pour effet de désengorger les tribunaux et d’assurer une source de financement à un fond pour la justice.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Les trois solutions proposées furent retenues lors de la plénière du dimanche :

SOLUTIONS RETENUES ADHÉSION NOMBRE DE VOTES DE PRIORISATION

Hausser les seuils d'admissibilité à l’aide juridique pour la rendre accessible gratuitement aux gens travaillant à temps plein au salaire minimum.

86% 15

Exiger une contribution obligatoire des grandes entreprises qui soit proportionnelle à l'utilisation des ressources judiciaires communes.

82% 7

Rendre la médiation obligatoire pour les causes aux petites créances. 76% 6

Deux plans d’actions furent élaborés lors du Sommet, mais ceux-ci ne sont pas enclenchés pour le moment.

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CULTURE DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors de l’atelier portant sur la culture au cours du premier Sommet de Génération d’idées en novembre 2010, plusieurs solutions ont été proposées par les participants, mais l’application de ces solutions demeuraient difficiles à prévoir et nécessitaient davantage de réflexions pour arriver à des résultats tangibles. C’est ainsi que lors de la deuxième édition du Sommet, en novembre 2011, la tenue d’un deuxième atelier sur le thème de la culture s’imposait. Quelques 23 personnes ont repris les discussions en relançant la question de la transmission culturelle, puis en abordant un second et nouveau thème, les conditions de vie des artistes. Les participants se sont alors penchés sur l’identité et le rôle de la culture au sein de notre société.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER L’exercice auquel devaient se prêter les participants de cet atelier consistait à réfléchir, dans un premier temps, sur deux questionnements fondamentaux afin d’en ressortir des solutions concrètes. Par la suite, ils seraient amenés à proposer des idées d’actions réalisables. Voici les 2 questions :

• Comment rapprocher la culture des citoyens ? (tenter d’évacuer les préjugés selon lesquels la culture serait réservée à une élite)

• Comment bâtir un milieu artistique fort ? En réponse à ce premier questionnement, de nombreuses pistes de solutions ont été émises. De celles-ci, l’une se démarque profondément par son originalité, son aspect pluridimensionnel puis par sa forte popularité auprès de l’ensemble des participants au Sommet. En effet, «Favoriser la collaboration entre urbanistes et artistes pour la création de lieux publics» est une solution qui a été mise de l’avant à

l’unanimité par les participants à l’atelier puis qui a connu un taux d’adhésion de 89% en plénière. L’an dernier, les participants de l’atelier affirmaient unanimement que l’éducation joue un rôle essentiel pour faire circuler et pour valoriser les différentes expressions artistiques. Pour le deuxième sommet de Génération d’idées, nous tentions de peaufiner et d’approfondir cette affirmation en posant des questions précises : L’école devrait-elle être davantage responsable d’élargir les connaissances culturelles ? Si oui, est-il possible de présenter à nos élèves des œuvres diversifiées dans le cadre des sorties scolaires ? Quels autres moyens pouvons-nous prendre? Les participants ont émis les propositions de solutions suivantes : «Inviter les artistes dans les écoles (primaire, secondaire)», lequel a semblé être favorablement accueilli par les participants à l’atelier, puis «Intégrer la culture québécoise dans les travaux et les projets (devoirs) dans les écoles». Finalement, la transmission de la culture doit recevoir l’appui du secteur privé. Bien que le soutien de l’état doive être conservé, voire augmenté, il faut diversifier les sources de financement. Selon certaines études, le Québec se classerait globalement comme la province canadienne où l’on récolte le moins de dons de bienfaisance. Comment encourager l’acte de mécénat au Québec ? Par ailleurs, selon les dernières données disponibles, datant de 2002, le Québec se situait à l’avant-dernier rang parmi toutes les provinces en ce qui a trait aux revenus que reçoivent du privé les entreprises artistiques. Comment augmenter l’appui et l’implication du secteur privé pour les arts ? On remarque que plusieurs pays se sont dotés depuis une vingtaine d’année de différentes mesures visant à améliorer

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CULTURE DURABLE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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les conditions de travail des artistes. Quelles sont les conditions des artistes québécois aujourd’hui ? Comment peut-on améliorer ces conditions ? Ici, on a cherché à répondre à la question : Comment bâtir un milieu artistique fort ? Les participants de l’atelier ont proposé deux pistes de solutions qui ont été fortement encouragées au cours des discussions. On a suggéré de «créer un système de redevances des arts populaires vers les arts émergents» afin de favoriser la condition des artistes émergents. Dans ce souhait, les participants n’ont pas bénéficié de suffisamment de temps pour définir les «arts populaires» et les «arts émergent». Il en est découlé une certaine faiblesse de formulation, mais il n’en demeure pas moins que l’idée a été accueillie avec beaucoup d’espoir chez les participants. De plus, une autre piste de solution a été formulée : «Favoriser la circulation de la culture entre les régions par la création de résidences d’artistes». Fort originale, cette idée venait combler un besoin pour soutenir la recherche et

l’expérimentation artistique, en favorisant le développement de liens entre l’artiste en résidence et la «ville d’accueil». Ce type d’échange permettrait ainsi de développer certains pôles culturels à travers la province, de faire voyager les artistes du Québec à travers leur propre province, puis de soutenir une plus grande quantité d’artistes dans leurs processus créatifs. Finalement, les discussions de cet atelier ont également débouché sur quelques autres idées : «Augmenter le soutien aux artistes émergents (subvention)», «Créer un regroupement multidisciplinaire qui : établirait le bilan de la situation artistique, simplifierait l’accès aux ressources (c’est compliqué les demandes, le système est trop lourd), permettrait de donner des formations en entreprenariat dans les écoles» et «bonifier les fonds disponibles pour la diffusion et la création des arts dans la rue». Bien que beaucoup de ces idées suggèrent des pistes intéressantes, elles demeurent assez difficiles à mettre en place et nécessitent une plus grande réflexion.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Tel que mentionné précédemment, une solution a obtenu plus de 75% de vote à la plénière du dimanche, soit celle de Favoriser la collaboration entre urbanistes et artistes pour la création de lieux publics. Cette solution qui a été mise de l’avant à l’unanimité par les participants à l’atelier a connu un taux d’adhésion de 89% en plénière.

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CHANGEMENTS CLIMATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Il s’est dégagé du premier Sommet GEDI une volonté d’internaliser les coûts environnementaux associés aux changements climatiques, à travers différents types de taxes sur le carbone. En effet, pas moins de six des quelque 130 solutions identifiées par les GEDIs en 2010 portaient, en tout ou en partie, sur ce sujet. Cette prise de position témoignait d’une insatisfaction à l’égard de l’inaction du gouvernement canadien en matière de changements climatiques. Or, à l’été 2011, le gouvernement québécois a déposé un projet de règlement visant à mettre en place un système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions (« PEDE ») de gaz à effet de serre (« GES »), aussi connu sous le terme cap and trade; ce projet de règlement a d’ailleurs été adopté quelques semaines après le deuxième Sommet. L’adoption d’un tel règlement témoigne d’un certain rapprochement entre la volonté de la population québécoise de contribuer à la lutte contre les changements climatiques (très apparente chez les GEDIs) et les structures mises en place par le gouvernement québécois. Cela dit, puisque la taxe sur le carbone et le PEDE sont généralement présentés comme étant alternatifs – bien que, dans une certaines mesure, ils puissent être complémentaires – la question de savoir comment on entendait atteindre nos cibles de réduction (voire même quelles cibles nous voulions viser) restait entière.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Suite à la présentation de la capsule vidéo, l’un des mentors a tenu à faire une précision : si le Québec est sur la voie d’atteindre sa part de l’objectif canadien en vertu du protocole de Kyoto (une diminution de 6 % des émissions de GES par rapport au niveau de 1990) en 2012, il aura tout de même manqué le bateau pour les deux premières

années d’engagement (2008 et 2009) et semble être en voie de le manquer pour 2010 et 2011. S’en est suivie une discussion plénière autour de la principale problématique au Québec en matière de GES : le secteur des transports, dont la part de l’ensemble des émissions québécoise s’élève à 40 %. L’électrification des transports a été présentée comme une avenue intéressante pour s’attaquer à cette problématique. Puis, le groupe s’est réparti sur trois tables portant chacune sur un sujet différent : une table s’est attardée au choix entre un PEDE et une taxe sur le carbone; une table s’est penchée sur l'électrification des transports puis la troisième a discuté des autres solutions. Les participants assis à la première table n’ont pas réussi à s’entendre; il revenait donc par la suite au reste du groupe de décider entre un PEDE ou une taxe sur le carbone. Au final, personne n’ayant proposé de PEDE, cette solution n’a pas été soumise au vote. À la fin de l’atelier, les membres de ce groupe ont eu à voter sur neuf propositions, à savoir : 1) Accroître (développer, protéger, etc.) les capteurs naturels de carbone; 2) Réduire les déplacements par l’instauration de systèmes de partage de véhicules, de travail à la maison, etc.; 3) Promouvoir le développement de réseaux d’entreprises en énergies renouvelables; 4) Se fixer un objectif contraignant de « zéro combustible fossile » dans les transports d’ici 2030 au Québec; 5) Système bonus-malus; 6) Réseau de monorail électrique reliant les grandes villes du Québec; 7) Système d’autobus électriques biberonnés pour le transport urbain; 8) Règlementation rendant obligatoire les bornes de recharge électrique dans toute nouvelle construction;

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CHANGEMENTS CLIMATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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9) Taxe carbone applicable à l’ensemble des produits (et non seulement aux combustibles fossiles) basée sur une « cote » qui tient compte de l’impact environnemental du produit tout au long de son cycle de vie; Lors du vote, les propositions (1) et (4) ont obtenu les deux premières places, suivies des solutions (5) et (9) (ex aequo). Plutôt que de tenir une deuxième ronde de vote pour décider de la troisième solution présentée le dimanche, il a

été décidé de fusionner ces deux solutions et de les ramener à un niveau plus général, à savoir une taxe sur le carbone. Suite au vote, les participants ont discuté de diverses actions possibles en lien avec les propositions retenues, notamment du réseautage et d’une coalition afin de coordonner des interventions auprès du gouvernement en lien avec les solutions proposées.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Les trois solutions proposées ont été retenues par la plénière du dimanche.

SOLUTIONS RETENUES ADHÉSION NOMBRE DE VOTES DE PRIORISATION

Fixer une cible contraignante : zéro combustible fossile au Québec dans le domaine des transports d'ici 2030. 86% 38

Développer, protéger et valoriser les puits de carbone (forêt, agriculture, océans...). 92% 13

Instaurer une véritable taxe sur le carbone. 84% 11

Un groupe d’action a aussi été formé sur cette question.

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SANTÉ CLIMATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du Sommet 2010, l’accent de l’atelier Santé a été porté vers l’accessibilité des soins de première ligne. Et trois solutions ont alors été retenues. D’abord, celle de décloisonner les champs de la pratique médicale par une volonté politique à travers un chantier public. Ensuite, les participants étaient d’accord pour prioriser le désengorgement des urgences. Puis, la troisième solution a été la création d’une carte d’assurance-maladie à puces incluant diverses données médicales sur le patient. En 2010, la plupart des participants sondés étaient d’avis que le système de santé québécois se butait à un problème de quantité des services offerts, alors qu’ils jugeaient la qualité d’un bon œil. Du même œil, 23% des Québécois seulement étaient d’avis que le système fonctionne convenablement, alors que 70% d’entre eux soutenaient avoir reçu des soins de très bonne ou d’excellente qualité. Avec un accent sur les services de première ligne, l’atelier édition 2010 avait soulevé bien des débats. Comment rendre les consultations externes plus efficaces et ouvertes 24 heures sur 24 ? Quelles sont les possibilités d’offrir des services connexes à l’urgence ? Peut-on maintenir des services à domicile ? Surtout, comment peut-on développer et utiliser à bon escient les coopératives de santé afin de convaincre le gouvernement de leur accorder un statut comme Groupe de médecine familiale ? Devant ces enjeux de taille, les participants à l’atelier Santé 2011 ont convenu de revoir les solutions de l’année précédente et d’en évaluer la viabilité pour en faciliter la mise en œuvre. Certaines ont été peaufinées, d’autres ont été imaginées par les participants.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER En ouverture de l’atelier Santé du Sommet 2011, il a été soulevé que les solutions issues du Sommet précédent sont fréquemment mentionnées sur la place publique. Elles semblent toutefois difficiles à faire évoluer. Cette année, les participants se sont questionnés sur ce que le patient pouvait faire lui-même pour permettre une meilleure accessibilité au système de santé. Sous le thème principal de désengorger les urgences, trois sous-thèmes devaient être abordés lors de l’atelier. Les participants ont donc formé deux tables à cet effet et les discussions ont évolués autour de la question de l’interdisciplinarité au moment de traiter un patient, de la nécessité de défaire le mythe qu’un patient n’équivaut qu’à une seule question médicale pour les médecins et de la façon dont on pourrait inciter les praticiens à optimiser leur temps de pratique, notamment en tentant de modifier au mieux l’offre de plages horaires pour les consultations. Des régions du Québec ont été prises en exemple pour leur succès dans l’utilisation de la méthode interdisciplinaire. Les différents professionnels de la santé travailleraient davantage en équipe et connaîtraient ainsi mieux leurs collègues et l’aide que ceux-ci peuvent s’apporter dans leur pratique. De plus, les participants jugeaient pertinent de renvoyer les cadres sur le terrain, afin qu’ils constatent autant les succès que les échecs de la restructuration qu’ils ont eux-mêmes mise en place dans les dernières années. Finalement, thème intéressant et possiblement novateur, les GEDIs ont décidé de discuter longuement du rôle du patient lui-même. Selon eux, il faut mieux le responsabiliser envers sa santé et son utilisation du système de santé en général. Contribuant à l’atelier en tant que mentor, madame Christiane Laberge, omnipraticienne, fut d’une grande utilité ici pour souligner divers exemples de terrain.

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SANTÉ CLIMATIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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De cette manière, celle-ci a pu faire réaliser aux participants qu’à l’occasion il peut être extrêmement difficile d’inciter les patients à regrouper tous les médicaments sous prescription qu’ils doivent consommer sur une même étiquette. Pourtant, cela faciliterait grandement le travail des médecins et accélèrerait ainsi le processus, selon le Dr Laberge. Cette question aboutie à une solution déjà connue, soit la nécessité de créer une carte d’assurance-maladie à puce dans laquelle pourrait être compilée cette liste de médicaments. Par la suite, les participants ont soulevé d’autres exemples de situations handicapant l’efficacité du système de santé. Les nouveaux patients qui obtiennent difficilement un médecin de famille rend plus difficile le suivi médical soutenu. Parallèlement, le report périodique du Dossier santé a d’ailleurs été attribué en partie à ce problème. Aussi, les patients ne prennent pas toujours au sérieux le système de santé, certains manquent des rendez-vous sans préavis, d’autres laissent leurs médicaments dans l’armoire de leur pharmacie maison ne suivant pas la prescription. Le

constat des participants est donc qu’un travail important de sensibilisation reste à faire puis qu’un effort de l’État pour permettre un meilleur suivi à travers les technologies de l’information disponibles est de mise. Rappelons en conclusion les trois thèmes abordés lors de l’atelier :

• Refonte des rôles des professionnels du milieu de la santé

o Partage des tâches entre médecins, pharmaciens, infirmières, etc.

• Utilisation des technologies de l’information pour optimiser les services de santé

o Communication aux usagers, carte d’assurance-maladie à puce, etc.

• Amélioration des services de première ligne o Maintien à domicile, coopératives de santé,

etc.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Trois solutions ont été présentées à la plénière du dimanche et appuyées par les participants du Sommet :

• Utiliser les technologies de l’information pour limiter le temps d’attente dans les cliniques et les hôpitaux

o 89% d’adhésion, 19 votes de priorité • Mettre en place un système informatisé standardisé

contenant les renseignements de base relatifs à la santé pour chaque Québécois et Québécoise, accessible à tous les professionnels de la santé

o 84% d’adhésion, 11 votes de priorité

• À l’urgence, j’arrive préparé : Mettre en place une campagne de sensibilisation sur les avantages des actions individuelles qui peuvent être entreprises par le patient afin de le responsabiliser au rôle qu’il peut jouer dans le désengorgement des urgences

o 83% d’adhésion, 9 votes de priorité

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GRANDS PROJETS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du premier Sommet Génération d’idées, certains ateliers avaient touché les enjeux d’acceptabilité sociale des projets, notamment celui sur les ressources naturelles. Dans les dernières années au Québec, plusieurs projets ont aussi fait l’objet de débats : Suroît, Rabaska, éoliennes, bassin Peel, échangeur Turcot, gaz de schiste n’en sont que quelques exemples. Dans certains cas, les projets ont été décriés pour l’insuffisance du processus de consultation publique ou sur le peu d’impact de celui-ci sur la décision finale. Dans d’autres, les projets ont été ralentis ou rejetés par la population, parfois selon ce que certains appellent le phénomène du « pas dans ma cour ». L’atelier visait donc à toucher de façon plus globale cet enjeu des grands projets. Ainsi, qu’il s’agisse d’une initiative publique, privée, ou conjointe, un projet d’envergure fera rarement l’unanimité au Québec. Comment décider, alors, de la poursuite ou de l’abandon des différents projets ?

DEROULEMENT DE L’ATELIER L’atelier s’est fait en présence de deux mentors : Julie Boudreau et Gérard Beaudet. Après une présentation des mentors et une mise en contexte, les discussions se sont tenues sous la forme de Remue-GEDI, c’est-à-dire une première discussion sur les enjeux, un changement de tables, puis une discussion sur les solutions. Lors de la plénière, certaines solutions se sont révélées récurrentes d’une table à l’autre ; elles ont été consolidées. Chaque table était ensuite responsable de la mise au propre d’un certain nombre de solutions. Enfin, un vote de priorisation a été tenu, chaque participant ayant le droit de voter pour trois solutions différentes.

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GRANDS PROJETS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Les solutions ainsi retenues, avec le nombre de votes de priorisation, sont :

SOLUTIONS RETENUES NOMBRE DE VOTES

Obliger l ’ instance décisionnelle à motiver le rejet des recommandations de l ’ instance de consultation. Avantages : transparence, crédibilité, imputabilité de la démarche.

17

Migrer d’un processus de consultation publique vers un processus d’élaboration collective des projets. Consultation préalable sur les grandes orientations, puis collaboration de la société à la bonification du projet, en amont de la consultation.

12

Assujettir les grands projets à une consultation stratégique publique afin de réfléchir collectivement aux enjeux et orientations globaux qui y sont l iés. Loi sur le recours et l’encadrement de ces consultations stratégiques, qui incluent l’analyse des impacts culturels, économiques, environnementaux et sociaux. Exemple : pour les nombreux projets routiers à Montréal, se doter d’une vision globale plutôt que faire du cas par cas.

12

Qu’une plateforme interactive et participative permette la diffusion d’une information pertinente et de qualité tout au long du processus de projet . Information complète et objective, interface collaborative.

8

Mettre en place un processus de suivi comprenant un comité multiparti te pour assurer le respect des critères de développement du projet et la transmission adéquate de l ’ information.

4

Soumettre chaque grand projet à une évaluation complète en développement durable inspirée de la Loi du même nom.

2

Projet d’information citoyenne sur les outils de consultation déjà existants. 1

Clarif ier l ’ imputabili té des décisions relatives aux projets. 0

Suite au vote, plusieurs comités d’actions ont été mis en place sur les différentes solutions.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Les trois premières solutions, proposées lors de la plénière du dimanche, ont été retenues à raison de 89 %, 75 % et 85 % d’adhésion. Cinq plans d’action ont aussi été présentés lors de la plénière.

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INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Les participants présents à l’atelier Industrie pharmaceutique étaient devant un tout nouveau débat, le sujet n’ayant pas été directement abordé au Sommet 2010. Aux prises avec une importante dette publique, le Québec n’est pas au bout de ses peines spécialement lorsqu’il est question du système de santé publique. Il était donc primordial de discuter des tenants et aboutissants du système. Hautement subventionné par l’État, le sous-secteur de l’industrie pharmaceutique bénéficie notamment, au Québec, de congés d’impôt québécois de 5 ans pour ses chercheurs étrangers et de l’un des taux d’imposition les plus avantageux en Amérique du Nord, soit de 26,9% en 2012. Bien qu’il soit démontré que l’industrie pharmaceutique a droit à près de deux milliards de dollars en subventions de toutes sortes au Canada, la totalité des dépenses en recherche et développement dans le milieu n’atteint qu’un maigre 1,2 milliard de dollars, duquel montant uniquement cinq cents millions seraient investis par le secteur privé. Pourtant, Investissement Québec persiste à présenter la province, avec le Grand Montréal en tête de lice, comme un pôle d’attraction pour l’industrie ; le Québec ferait partie des 10 pôles incontournables en matière de sciences de la santé en Amérique du Nord. Bien sûr, le pays, en plus du Québec, est également gagnant : plus d’une trentaine de meneurs de l’industrie pharmaceutique internationale ont élu domicile en sol canadien, d’où ils opèrent leur siège social. Lorsqu’il est question de retombées économiques pour le pays, celles-ci se chiffrent donc en centaines de millions de dollars.

Malgré tout, le coût annuel des médicaments payés par l’État québécois monte en flèche année après année, le prix des produits pharmaceutiques augmentant également. C’est en ayant cette réalité en tête que les participants à l’atelier ont été invités à aborder trois questions en particulier, tâche qui s’avèrera difficile lorsque viendra le temps de délimiter le débat sur des questions qui sont étroitement reliées.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Un petit groupe s’est présenté à l’atelier. Composée de huit participants, en plus du mentor, une seule table s’est formée pour aborder les trois questions proposées aux participants l’une après l’autre. Après un court moment, celles-ci faisaient toutes parties du même débat. Le ton était lancé : les participants n’allaient pas focaliser sur la quantité de solutions à présenter le lendemain en séance plénière, mais plutôt sur la qualité de celles soumises au vote. La plupart des participants étaient impliqués de près ou de loin dans l’industrie pharmaceutique : de médecin généraliste à distributeur de matières premières pour produits pharmaceutiques, de technicienne en laboratoire à pharmacienne, tous avaient le sujet à cœur afin d’apporter des solutions concrètes. Directeur du département d’administration de la santé à l’Université de Montréal, le mentor Régis Blais a été d’un grand recours lorsqu’est venu le temps d’aborder le sujet de l’industrie pharmaceutique d’un point de vue d’ensemble. Il est principalement ressorti de l’atelier qu’il est nécessaire de faire la promotion des médicaments génériques au sein de la RAMQ afin de diminuer le fardeau fiscal de l’État en la matière. La question du financement de la formation continue des médecins a également soulevé un débat intéressant, alors que certains participants ont suggéré

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INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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qu’un fonds spécifique soit mis en place, par exemple au sein du Collège du médecin, afin d’assurer le détachement entre cette formation et l’industrie pharmaceutique. Les participants se sont également préoccupé des recherches en la matière qui négligent parfois de divulguer des résultats négatifs. Ainsi, une bonne partie de la dernière section de l’atelier fut consacrée à l’élaboration d’un système où des associations indépendantes et transparentes auraient comme mandat d’informer la population autant des études positives en matière

d’industrie pharmaceutique que des études aboutissant à des résultats non concluants. Enfin, la question des brevets détenus par les entreprises pharmaceutiques parfois au détriment de l’État et de ses citoyens a soulevé les passions chez les participants. Ceux-ci ont à la fois remis en question l’exclusivité qu’apportent les brevets pour une société pharmaceutique pour une période de temps souvent significative après la mise en marché du produit, en plus de diriger l’attention vers le système de santé Néo-Zélandais qui favorise l’achat de médicaments en gros par système d’appel d’offres.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Trois solutions ont été présentées à la plénière du dimanche :

• La création d’un consortium regroupant des institutions financières, des universités, des sociétés pharmaceutiques et le gouvernement pour encadrer et financer la recherche biopharmaceutique, incluant les tests cliniques. Les redevances sur les brevets issus de ces recherches sont réinvesties en recherche.

• Que le Québec entreprenne des négociations avec d’autres provinces pour procéder à des appels d’offres pour les médicaments les plus largement prescrits pour obtenir des rabais au gros.

• Afin de mieux encadrer les pratiques des sociétés

pharmaceutiques, Santé Canada doit s’assurer de contrôler et diffuser l’ensemble des résultats des tests cliniques, y compris les résultats négatifs, auprès de la communauté scientifique et médicale.

Seule la troisième solution a été retenue lors de la plénière du dimanche. Elle y a obtenu une adhésion de 88% et 2 votes de priorité :

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SYNDICALISME PHARMACEUTIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du premier Sommet de Génération d’Idées en 2010, le sujet du syndicalisme n’avait pas été abordé directement, mais plutôt au travers des ateliers sur les Finances publiques et sur le Travail : Nouvelle génération, nouvelles réalités. Les solutions tirées de l’atelier portant sur les finances publiques furent de diminuer le rôle des syndicats, de supprimer la sécurité d’emploi au sein de la fonction publique et de mettre la compétence au cœur du système plutôt que le principe de l’ancienneté. Quant à celles issues de l’atelier portant sur le travail, elles se résumèrent à réduire la précarité associée aux nouvelles formes de travail puis à mettre de l’avant auprès des syndicats qu’ils tiennent compte des compétences et de la performance en plus de l’ancienneté. Le taux de présence syndicale chez les travailleurs et travailleuses québécois(e)s en 2010 était de près de 40% comparativement à environ 30% pour le Canada. Malgré cette présence importante, les solutions concernant le syndicalisme et son rôle lors du premier sommet portèrent à la conclusion qu’une transformation s’impose aux yeux de notre génération qui ne semble pas encline à s’impliquer d’emblée dans les mouvements syndicaux. Conséquemment, le syndicalisme, en tant que mouvement social devant servir à établir un rapport de force vis-à-vis du patronat et à lutter pour des acquis sociaux, apparut comme un sujet à aborder dans le cadre du Sommet 2011 de Génération d’idées.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Dans un premier temps, le groupe se scinda en deux tables, accueillant à chacune d’elle, un mentor, soit monsieur Jacques Rouillard, professeur titulaire à l’Université de Montréal, s’étant penché en profondeur sur l’histoire du syndicalisme au Québec, et Daniel B. Lafrenière, Secrétaire-trésorier à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Toutefois, la première discussion se déroula de manière à ce que tout le groupe se penche, ensemble, sur les causes du désintérêt apparent de notre génération pour le syndicalisme et ce qu’il implique. La question des valeurs apparut comme étant centrale, en ce sens que celles valorisées par notre génération semblent différer de celles véhiculées par les baby-boomers, lesquels sont souvent encore actif au sein de leur syndicat. Ce sont au travers des batailles et des revendications privilégiées par ces générations que les différences sont plus apparentes. Notre génération souhaite combler ses intérêts, tels que l’illustre ses priorités et revendications en lien avec la flexibilité, des conditions de travail adaptées et de compétitivité dans le milieu de travail. L’individuel passe davantage avant le collectif. Parallèlement, il fut question de l’image projetée par les syndicats sur la place publique. Les participants soulevèrent le fait que parfois, ils ne se reconnaissent pas dans les batailles choisies par les centrales syndicales. Ils se questionnèrent à savoir si les délégués derrière ces actions sont représentatifs de notre génération en termes d’âge et de valeurs notamment. Le fait que les jeunes ne se reconnaissent pas dans les revendications des syndicats, appuyées par des campagnes médiatiques, pourraient avoir un impact négatif sur la vision qu’a notre génération de l’implication syndicale. Puis, les participants soulignèrent qu’il est possible que le manque de prise en charge des nouveaux employés dans un milieu de travail syndiqué par ses représentants puissent les tenir à distance et inintéressés parce que peu informés. Toutefois, certains participants furent d’avis qu’une partie de la responsabilité appartient aussi au nouvel employé et qu’il peut s’informer de par lui-même. Il reste que cela en vient à nuire au recrutement pour la relève. L’éducation en

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SYNDICALISME PHARMACEUTIQUES ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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soi quant à l’histoire du syndicalisme et sur ce que cela représente pourrait aussi expliquer le manque d’intérêt de notre génération. D’ailleurs, certains participants notèrent que de l’extérieur, la place du travailleur dans le processus de négociations apparaît limitée. Au terme de cette première discussion, les participants conclurent qu’il faut s’impliquer pour que le syndicat nous ressemble, ce qui augmenterait notre pouvoir d’influence sur les propositions et les revendications. S’en suivit une discussion sur la question des changements à apporter au syndicat pour que nous nous identifiions et que nous nous impliquions en tant que génération relève, le cas échant. Les participants se posèrent les questions suivantes :

• Structure, combat, luttes différentes, comment redonner sa place au syndicat ?

• Comment intéresser les jeunes dont le taux de syndicalisation s’affaiblit ?

• Le rapport de force face à l’employeur est-il aussi fort sans un syndicat ?

En guise de réponse, la discussion mena les participants à élaborer quelques réponses ou solutions possibles. Si certains acquis ne résonnent plus sur la jeune génération, tel que le concept de l’ancienneté, il faut que les changements touchent le collectif, c’est notre responsabilité de s’impliquer. Aussi, en impliquant un principe de clients, cela pourrait amener les membres à s’impliquer davantage et le syndicat à les représenter. Puis, en faisant balancer les cotisations avec les implications, cela pourrait provoquer

une remise en question des syndicats qui devraient se conformer aux attentes des membres. Enfin, certains participants se questionnèrent sur la pertinence de recourir au syndicat qui connaît un affaiblissement de l’investissement syndical à l’égard de l’histoire. D’autres encore suggérèrent tantôt la mise en place d’un vote obligatoire et secret, annuel ou aux 5 ans, tantôt de limiter les mandats des syndicats. En troisième partie de l’atelier, les participants planchèrent sur des solutions plus concrètes dans l’optique d’apporter des transformations au syndicat tel qu’il évolue aujourd’hui aux yeux de notre génération. Ce travail se fit à chacune des tables et au milieu de temps alloué, certains participants changèrent de tables afin de former deux nouveaux groupes et de travailler différemment autour des solutions élaborées. Avant la fin de l’atelier, c’est tout le groupe qui passa ensemble au travers des solutions énoncées durant la période allouée pour s’entendre sur les solutions à prioriser en vue de les présenter à la plénière du dimanche. Suivant les discussions dans la première partie de l’atelier, trois solutions furent retenues afin d’être présentées à la plénière du dimanche. 1) Obligation d’avoir un représentant jeune dans l’exécutif syndical ; 2) Tenir compte de d’autres critères, en plus de l’ancienneté, dans l’organisation du travail (horaire de travail, choix de vacances, etc) ; 3) Développer des outils pédagogiques pour informer davantage les jeunes sur le syndicalisme et les relations de travail dans le programme scolaire.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE En plénière, l’obligation d’avoir un représentant JEUNE dans l’exécutif syndical est la seule solution qui obtint 75% des votes. Aucun plan d’action ou de groupe d’action ne fut formé sur cette question.

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SERVICES PUBLICS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors de la première édition du Sommet, un consensus s’est dégagé quant à la nécessité d’entreprendre certaines mesures afin de mettre un terme aux déficits récurrents et ainsi retrouver l’équilibre budgétaire. Parmi les solutions discutées, celles concernant la tarification et une application accrue du principe de l’utilisateur-payeur ont reçu le plus grand nombre de votes. Ces propositions allaient dans le sens des politiques budgétaires actuelles du gouvernement québécois, qui prévoient notamment des hausses de tarifs d’électricité, de redevances et de frais de scolarité. De façon générale, les tenants de la tarification affirment qu’elle permet une responsabilisation de l’utilisateur, qu’elle est plus efficace, qu’elle contribue à améliorer la qualité des services et qu’elle a moins d’impact sur la croissance que les taxes et impôts. Les opposants plaident l’impact sur les ménages à faible revenu, l’absence de progressivité et l’inefficacité découlant de la non-concurrence, l’État ayant le monopole de ces services. Par ailleurs, lors de l’atelier du premier Sommet, des propositions ont été évoquées comme mesure compensatoire à la tarification. Ainsi, il a été proposé qu’une partie des sommes recueillies par une hausse de tarification serve à compenser les ménages à faible revenu. Cette compensation serait supérieure à la hausse des frais encourus.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Les participants ont été divisés en cinq sous-groupes auxquels se sont greffés les deux mentors, Michel Poitevin (professeur et directeur du Département de sciences économiques, Université de Montréal) et Renault François Lortie (directeur associé, Secor). Partant de la prémisse issue du Sommet précédent, selon laquelle une certaine tarification était nécessaire, les participants ont eu comme consigne de discuter des sujets pour lesquels ils étaient prêts à ce qu’il y ait tarification et des modalités à prévoir. Les différents sous-groupes ont ensuite mis en commun leurs idées afin de pouvoir en venir à un vote au terme duquel trois solutions seraient retenues. La formule utilisée fut la suivante : une première table de participants a énoncé toutes ses solutions, sans restriction quant au nombre. Les autres formations ont ensuite bonifié ces mêmes solutions en plus d’exposer celles qui n’avaient pas encore été soulevées.

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SERVICES PUBLICS ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Ont ainsi émergé de cette mise en commun les solutions suivantes, qui ont été soumises au vote :

SOLUTIONS NOMBRE DE VOTES DE PRIORITÉ

Instaurer une tarification graduelle de l’électricité en fonction de la consommation en distinguant trois blocs (consommation essentielle, consommation de base et surconsommation).

21

Tarifer/Instaurer un système de péage du système routier, selon la distance parcourue, tout en prévoyant des incitatifs fiscaux pour encourager la proximité résidence - lieu de travail.

15

Assujettir le coût des frais de garderie (CPE) au revenu familial. 9

Prévoir un tarif différent à la SAAQ en fonction du véhicule (l/km) et un coût pour les déchets en fonction du poids (quantité). 8 Tarifer l’eau de façon modulée selon la consommation (3 paliers de tarification, tarifer d’abord la consommation des industries avant celle des particuliers).

7

Mettre en place une taxe pluviale, basée sur le taux d’imperméabilisation de la parcelle. 3 Modifier les frais de scolarité de façon à ce que le prix de la formation soit en fonction du programme et que le remboursement soit en fonction du salaire après les études.

2

Plan tarifaire global cohérent provincial (qui est taxé, où, comment, pourquoi). 0 Tarif dans le milieu de l’éducation : modulation selon le domaine d’étude et pénalité à prendre trop de temps. 0

Résultats de la plénière du dimanche Les trois solutions les plus populaires ont été soumises au vote de la plénière du dimanche. La tarification de l’électricité et les frais de garderie modulés ont été tout deux adoptés, avec respectivement 81 % et 79 % des voix, alors que le péage routier n’a pas atteint la barre de 75 % des voix.

Les cinq plans d’action proposés lors de la plénière du dimanche ont peu retenu l’attention des participants, le plus populaire étant celui sur le péage routier, avec 8 votes.

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ÉCONOMIE SOCIALE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE II n’existe pas encore une stricte définition de l’économie sociale. Au Québec, le Chantier de l’économie sociale définit une entreprise de l’économie sociale selon les cinq critères suivants :

1. elle a pour finalité de servir la collectivité plutôt que de simplement viser le rendement financier;

2. elle a une autonomie de gestion par rapport à l’État;

3. elle intègre un processus de décision démocratique; 4. elle défend la primauté de la personne sur le

capital; 5. et elle fonde ses activités sur le principe de la prise

en charge individuelle et collective. Pour répondre à ces critères, les entreprises d’économie sociale sont habituellement incorporées sous forme de coopérative ou d’organisme à but non lucratif. Au Québec, on estime qu’il existe plus de 7 000 entreprises d’économie sociale, dont les deux plus grands employeurs au Québec : les Caisses populaires Desjardins et le réseau des CPE. Lors du Sommet de Génération d’idées 2011, le sujet de l’économie sociale fut mis de l’avant et les participants, accompagnés de deux mentors, soit Agnès Beaulieu, directrice générale de Insertech Angus, et Nancy Neamtan, PDG du Chantier de l’économie sociale, eurent à se pencher sur les questions suivantes :

• Est-ce que l’économie sociale est un modèle qui devrait prendre plus de place dans notre économie ?

• Si oui, quelles solutions pourraient être envisagées pour appuyer son développement ?

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Après une courte introduction à l’atelier, l’animateur expliqua les objectifs de la rencontre. L’atelier se déroula en deux parties, la première visant à cibler les enjeux propre à l’économie sociale au Québec, la seconde étant davantage orientée sur les pistes de solutions pouvant faire progresser cette dernière. La première partie s’ouvrit sur un débat entourant à savoir si ce modèle économique devrait occuper une plus grande place dans notre système et si une entreprise d’économie sociale peut générer des profits. Selon Nancy Neamtan, il faut plutôt parler de surplus, lequel est redistribué à la communauté. La différence entre une entreprise sociale et privée se situe au niveau de la distribution des profits, mais une entreprise privée peut redistribuer ses profits pour investir dans son organisation et ainsi créer plus de richesses. L’économie sociale désire générer des surplus, mais prend en considération des externalités telles que l’environnement dans ses coûts. Tel que mentionné par un mentor, une des règles des entreprises d’économie sociale est la primauté des personnes, ce qui se traduit entre autres par une égalité dans le partage du pouvoir : 1 membre = 1 vote. Toutefois, les participants émirent des critiques quant à certaines entreprises dites d’économie sociales, comme les Caisses Desjardins. Au final, les participants proposèrent d’instaurer des valeurs de l’économie sociale directement dans les entreprises. Cette première discussion se termina sur la question de mettre sur pied un système unique d’économie sociale et de l’impact d’un tel système sur la création de richesses. La nature humaine étant ce qu’elle est, l’investisseur veut améliorer son sort et souhaite que la compagnie dans laquelle il investit lui rapporte de l’argent, d’où le saut

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ÉCONOMIE SOCIALE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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fréquent sur le marché boursier. Selon les participants, l’économie est trop loin du peuple et le système économique actuel risque de s’écrouler. Ainsi, l’économie sociale devrait prendre plus de place sur la scène économique. Après un changement de table, les participants se mirent à discuter des solutions pour développer l’économie sociale au Québec et au Canada. Tout d’abord, sensibiliser les gens apparut comme une solution, considérant les fausses perceptions dont souffre ce type d’économie. Ce serait répondre à la question de savoir à qui appartient le marché et de signifier aux gens que les OSBL ne sont pas synonyme d’un manque de richesse. Il serait important de faire comprendre aux gens qu’ils peuvent acheter un tel produit, que c’est un bon investissement, puis de leur expliquer comment cela est intégré à notre économie actuelle. Un mentor souleva le fait que certains instruments à cette fin sont en voie d’être mis en place, mais que l’initiative devrait venir d’un plus grand groupe, comme les jeunes par exemple. Parallèlement, il est suggéré de miser sur la demande. Par exemple, de grandes compagnies profitent de la réputation avantageuse des produits biologiques. Ce type de stratégie ne devrait pas être négligé. L’un des constats est que l’économie sociale doit être perçue comme quelque chose d’ouvert, de diversifié, qui s’adresse à tout le monde et qui est accessible à la population du Québec. Les participants suggérèrent que les gouvernements aient un rôle de leadership à ce niveau, par exemple en achetant social. Le contexte de la plénière n’a pas permis d’approfondir la question autant que les participants l’auraient voulu. Le

manque d’informations des participants dans ce domaine limitait la réflexion à certains niveaux. Pour terminer cette seconde discussion, les solutions suivantes furent énoncées devant tous les participants de l’atelier :

1. Créer une certification, un incitatif à la consommation des produits de l’économie sociale;

2. Utiliser la formation : implantation d’un module d’informations aux élèves du secondaire, cégep, universitaire;

3. Rendre accessible l’ensemble des outils d’entrepreneuriat traditionnel aux acteurs de l’économie sociale;

4. Que le gouvernement mette en place des incitatifs à la consommation sur les produits de l’économie sociale (ex. : taxes à la consommation moins élevées);

5. Défaire les préjugés auprès des gouvernements, de la population et des entreprises;

6. Mettre sur pied un Fonds de démarrage d’entreprises réservé à des entreprises d’économie sociale;

7. Rendre les appels d’offres accessibles aux OSBL; 8. Influencer les pratiques des entreprises privées en

cherchant à créer des incitatifs, des certifications ou simplement en valorisant les entreprises épousant le modèle de l’économie sociale

9. Décloisonnement institutionnel; 10. Favoriser l’accessibilité aux informations relatives à

l’économie sociale; 11. Création d’un site web visant la promotion de

l’économie sociale.

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ÉCONOMIE SOCIALE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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C’est sur un vote que se conclut la première partie de l’atelier et les quatre premières solutions furent retenues pour être présentées à la plénière du dimanche. Il y eut ensuite, en deuxième partie, création de comités d’action.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Trois des quatre solutions proposées furent retenues par la plénière du dimanche :

SOLUTIONS POURCENTAGE

Développer une certification propre aux produits et services issus de l’économie sociale. 79% Rendre accessible l’ensemble des outils d’entrepreneuriat traditionnel aux acteurs de l’économie sociale. 85%

Intégrer la notion d’économie sociale dans le programme d’étude de l’école secondaire. 87% Enfin, les participants travaillèrent à l’élaboration de plans d’actions en fonction des quatre solutions.

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COOPÉRATION INTERNATIONALE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Un Remue-GEDI ayant eu lieu à l’été 2011 a ouvert une discussion sur la coopération internationale, en soulevant l’idée que le modèle d’aujourd’hui a un grand besoin d’être repensé. L’ouverture grandissante des nouvelles générations sur le monde - faisant de la coopération internationale un lieu d’implication commun - et les changements des diverses influences qui orientent les objectifs et les modalités de la coopération, sont deux des multiples facteurs de transformation qui peuvent être observés. Les discussions ont portées sur les aspects communs et partagés du développement, tout en interrogeant les volontés et possibilités spécifiquement québécoises et canadiennes en la matière. Les enjeux soulevés relèvent à la fois de l’actuel et de l’avenir de la coopération internationale. Cet atelier posait donc la question suivante : Comment pouvons-nous bâtir ensemble des initiatives de coopération à la hauteur de nos ambitions?

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Au terme des discussions, les participants à l’atelier ont voté pour voir ces propositions à la plénière :

1. Encourager les ONG, les acteurs du secteur privé et les organisations gouvernementales impliqués en coopération internationale à se doter de cadres de gestion qui assurent l’identification et l’implication des leaders locaux dans les projets, dès le début à toutes les étapes - 81%

2. Créer une plateforme de partage d’informations, comme une banque de savoir permettant à toutes les ONG de partager les bons et mauvais coups. Cette plateforme pourrait aussi permettre de rendre des comptes à la population quant à la réalisation des projets et aux résultats obtenus - 79 %

3. Que chaque projet de coopération internationale

s’accompagne d’un volet d’éducation au grand public ayant lieu tant avant, que pendant et après le projet et que ce volet se fasse en mettant à profit l’expertise des partenaires.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Deux solutions ont donc été retenues par la plénière du dimanche. Cet atelier aura également permis de contribuer à la vaste consultation jeunesse d’Oxfam-Québec pour dégager de nouvelles visions en matière de coopération internationale.

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MILIEU COMMUNAUTAIRE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Lors du Sommet Génération d’Idées 2010, une solution visant à revoir le financement des organismes communautaires fut mise de l’avant par les participants de l’atelier sur l’inclusion sociale. En préparation du Sommet 2011, une réflexion plus poussée sur les enjeux inhérents au milieu communautaire apparut comme étant un sujet intéressant à aborder, considérant le rôle que tient ce milieu dans la société. Remué par la Révolution tranquille, le milieu communautaire vit naître dans ses rangs divers organismes intervenant en éducation, en santé et services sociaux et en culture. Dans les années qui suivirent, le financement se fit de différentes manières, soit par subventions et par financement selon les missions de chaque organisme. Puis, ce milieu fut affecté par certains changements, dont la désinstitutionalisation et la professionnalisation des intervenants. Au même moment, la réingénierie de l’État fit en sorte que le financement fut attribué par des objectifs définis et inclut dans une planification ministérielle. Les organismes communautaires furent touchés par ces mesures et durent composer avec les planifications stratégiques des différents réseaux de services, en plus de devoir relever de la compétence de plus d’un ministère. Malgré les avantages d’une telle opération, la gestion et la recherche diversifiée de financements, par sa complexité, peut se faire parfois au détriment de la réponse aux besoins ciblés. Cela peut également affecter la mobilisation et la participation citoyenne parce que le changement et la créativité en pâtissent. Un autre enjeu, soit celui de la mutation du bénévolat est lié à la réflexion. L’implication des jeunes, qui semblent se voir davantage comme étant des individus engagés plutôt que bénévoles, s’investissent ponctuellement et souvent dans des coopérations internationales plutôt en milieu

communautaire. D’ailleurs, lors du Rassemblement Jeunesse régional 2011, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les participants proposèrent entre autres de remplacer le mot « bénévolat » pour « participation » ou « implication », en plus de souligner l’importance de valoriser l’implication et d’expliquer aux jeunes l’impact d’une telle implication au plan social et personnel. Puis, les Forums Jeunesse, les Conseils des jeunes des municipalités, l’Institut du Nouveau Monde sont des exemples d’organismes ayant offert une voix aux jeunes citoyens. Ailleurs dans le monde, les mouvements citoyens tel que le Printemps Arabe, portent à croire que les sociétés se transforment et que l’engagement citoyen sera au cœur de ces changements. L’atelier Milieu communautaire fut abordé sous les angles du financement et l’engagement des jeunes puis avec deux questions en tête :

• Comment revoir le financement des organismes communautaires de façon à mieux soutenir leurs actions ?

• Si l’implication des jeunes passe par des mouvements sociaux, pourquoi sont-ils moins attirés par les enjeux locaux ?

DÉROULEMENT DE L’ATELIER D’abord, les participants élaborèrent des pistes de solutions aux enjeux ciblés : développer de nouveaux outils financiers, augmenter le contingent fiscal, développer un mode de financement axé sur un financement à moyen terme (5 ans) qui s’accompagne d’outils qualitatifs, d’outils de soutien et d’accompagnement de l’organisation, dissocier la santé et les services sociaux, reconnaitre de façon formelle l’implication des jeunes tout au long de leur cursus scolaire, mieux faire connaitre les impacts des organismes communautaires, faciliter l’octroi des crédits d’impôt et établir une structure encadrante pour soutenir les organismes communautaires.

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MILIEU COMMUNAUTAIRE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Ou encore, l’idée que les organismes communautaires s’autonomisent davantage en misant sur leur membership, avoir l’obligation de dons à 5% d’investissements annuels, pour les fondations privés, repenser le financement par projet pour un financement à la mission et développer de nouveaux outils financiers tels que des prêts sociaux à intérêt très préférentiels en utilisant des véhicules comme du prêt social ou investissement social puis remplacer l’endettement traditionnel par un endettement social. Notons que les participants profitèrent de la présence de trois mentors, soit Normand Gilbert, Coordonnateur du Regroupement Québécois sur l’Action Communautaire (RQ-ACA), Gilles Tardif, Coordonnateur du Bureau de Consultation Jeunesse et Odette Viens, Vice-présidente, Innovation et Développement à Centraide du Grand Montréal. Dans un second tour de réflexions, deux solutions accompagnées d’actions furent choisies par les participants pour la plénière du dimanche. 1. Développer un mode de financement axé sur un

financement à moyen terme (5 ans) qui s’accompagne d’outils qualitatifs, d’outils de soutien et d’accompagnement de l’organisation.

Actions proposées :

• Implication des citoyens sur les CA sur plusieurs années;

• Développer des programmes de partenariat entre les jeunes bénévoles et les organismes (programme de développement du bénévolat) sur du long terme;

• Travailler sur des outils de mesure sur des impacts qualitatifs des organismes dans la communauté ;

• Développer des mesures de dons planifiés sur du long terme.

2. Reconnaître de façon formelle l’implication

communautaire des jeunes tout au long de leur formation scolaire et universitaire.

Actions proposées :

• Mettre un cours optionnel au secondaire sur

l’implication communautaire avec des échanges inter-écoles;

• Dans le cadre d’un programme post-secondaire, créer un cours optionnel sur l’engagement communautaire.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE À la plénière du dimanche, les deux solutions obtinrent plus de 75% des votes, la première recueillit 81% et la seconde 89% des votes.

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IDENTITÉ QUÉBÉCOISE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Définir l’identité québécoise au 21e siècle, tel était le défi posé dans cet atelier. À peine abordé lors du premier Sommet Génération d’idées dans le cadre d’un atelier sur la diversité culturelle, ce sujet est au cœur de plusieurs débats actuels. Certains auteurs amènent même l’hypothèse que le Québec vit une crise identitaire et cherche ses nouveaux repères. L’identité nationale est un concept relativement flou, qui englobe les points communs entre des personnes faisant partie d’une même nation. Dans le Québec d’aujourd’hui, très multiculturel, qu’est-ce qui définit les Québécois? C’est la question qui était posée aux participants. Ceux-ci étaient ensuite amenés à réfléchir aux meilleures solutions pour promouvoir les piliers de cette identité.

DEROULEMENT DE L’ATELIER L’atelier s’est fait en présence de deux mentors : Camil Bouchard et Jocelyn Maclure. Après une présentation des mentors et une mise en contexte, les discussions se sont tenues en deux moments, soit la définition de l’identité québécoise, puis les façons de la promouvoir. Dans la première partie, les participants étaient amenés à répondre à la question suivante : qu’est-ce qui définit l’identité québécoise ? Plusieurs concepts et idées en sont ressortis : langue française, conscience d’être une minorité, laïcité, multiculturalisme, social-démocratie, neige, grands espaces, désir de consensus, créativité, hockey, résistance tranquille, société égalitaire, peur/timidité, partage d’un territoire et d’une histoire commune… Dans la deuxième partie, les participants étaient invités à partir de ces concepts pour réfléchir à des moyens de protéger et promouvoir ce qui nous rassemble en tant que québécois. Après avoir partagé les résultats en plénière, chaque table devait mettre au propre les solutions proposées. Enfin, un vote de priorisation a été tenu, chaque participant ayant le droit de voter pour trois solutions différentes.

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IDENTITÉ QUÉBÉCOISE ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Les solutions ainsi retenues, avec le nombre de votes de priorisation, sont :

SOLUTIONS RETENUES NOMBRE DE VOTES Souveraineté Avantages : o Affirmer les valeurs québécoises o Reprendre le pouvoir chez nous (autonomie) o Rassembler o Projet d’envergure o Contrôler les lois, l’impôt, traités internationaux o Protéger notre langue avec une plus grande efficacité o Protéger notre territoire Désavantage : risque de division de la nation

22

Meilleure adéquation de l ’ immigration. o Favoriser les immigrants au fort potentiel d’intégration plutôt qu’une simple immigration par volume o Améliorer l’intégration économique des immigrants o Diluer le flux migratoire au travers des régions Améliorer l’intégration des jeunes immigrants par une école et un État fort affirmant l’identité québécoise avec confiance.

12

Créer un festival rassembleur pour promouvoir la culture québécoise dans toute sa diversité (culmination à la fête de la Saint-Jean). Avantages : rassembleur, positif, projet/vision/partage, fierté québécoise, met en valeur notre côté festif

12

Francisation des immigrants en favorisant leur installation à l ’extérieur de Montréal (exemple : en banlieue) et programme d’accès à l ’emploi. Avantages : immersion française, diffusion de la diversité culturelle Désavantage : absence d’obligation de faire le programme

9

Respect de la langue française par l ’application de la loi 101. Avantage : francisation du Québec Désavantage : défavoriser l’entrepreneuriat interculturel

8

Se doter d’une constitution québécoise dans laquelle seront enchâssés les préceptes du vivre-ensemble, des valeurs québécoises. o Le processus démocratique lui-même sera un grand questionnement à la grandeur du Québec sur ce que signifie être Québécois o Enchâssement du texte de loi suprême qui dicte comment mettre en application les règles du vivre-ensemble Texte de référence par excellence pour les nouveaux arrivants

7

Favoriser la relation avec les autochtones en leur donnant une place dans les cours d’histoire québécoise à nos écoles.

7

Éducation d’un français de qualité et ne pas permettre que l ’éducation d’une autre langue se fasse à son détriment. 2

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Des trois premières solutions, proposées lors de la plénière du dimanche, seule celle portant sur une meilleure adéquation de l’immigration a été retenue, avec 90 % d’adhésion.

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ACCÈS À L’EMPLOI ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE Au Québec, deux types de travailleurs éprouvent des difficultés pour trouver un emploi, à savoir les nouveaux arrivants et les travailleurs ne possédant aucun diplôme. Pour les premiers, plusieurs obstacles rendent leurs recherches difficiles et les poussent souvent à travailler dans un emploi qui ne reflète pas leurs compétences parce qu’ils ont une famille à faire vivre. En effet, les diplômes obtenus dans leur pays d’origine ne sont pas reconnus automatiquement à leur arrivée au Québec et la longueur du processus pour obtenir une équivalence ainsi que les coûts et parfois les études reliés à une telle démarche en découragent plus d’un. L’absence d’un réseau facilitant le placement, la réticence des chefs d’entreprises d’ici à engager de nouveaux arrivants et la lourdeur de processus en termes de coûts et de nombre d’années pour accéder à un ordre professionnel sont autant d’éléments qui nuisent à l’intégration des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Pour les travailleurs au parcours non traditionnel, l’accès à l’emploi peut s’avérer laborieux. D’ailleurs, le taux de chômage de ce type de travailleur correspond pratiquement au double de celui de la population active générale. Dans le cas de ces travailleurs qui possèdent des compétences apprises par des expériences sur le terrain, les employeurs tendent à refuser de les reconnaître faute d’un diplôme. Il existe bien au Québec certaines mesures permettant de faire reconnaître ses compétences sous forme d’un diplôme officiel sur la base des expériences de vie et de travail, notamment par la reconnaissance des acquis et compétences (RAC). Toutefois, ces démarches impliquent souvent plusieurs étapes qui viennent alourdir le processus et ces mécanismes sont souvent peu connus du public.

Dans ce contexte, l’atelier Accès à l’emploi du Sommet Génération d’idées 2011 fut pensé en regard de deux questions ouvertes: Comment faciliter l’accès à des démarches de reconnaissance officielle des compétences, devrions-nous plutôt sensibiliser les employeurs à reconnaître les compétences transférables et non seulement les diplômes? Que pouvons-nous faire afin que tous les travailleurs ayant obtenu leur savoir-faire sur le terrain ou ailleurs qu’au Québec puissent recevoir la pleine reconnaissance de leurs capacités?

DÉROULEMENT DE L’ATELIER Pour répondre à cette question, les participants à cet atelier purent profiter de la présence de deux mentors, soit monsieur Camil Bouchard, homme politique et psychologue québécois, ancien député du PQ et porte-parole en matière de relations avec les Premières nations, et madame Christina Marinelli, de l’Institut des études internationales de l’UQAM. Dans un premier temps, les participants discutèrent des enjeux relatifs aux questions soulevées dans l’atelier. Les participants soulevèrent des exemples d’obstacles pour les nouveaux arrivants et les mirent en relation avec des pistes de solutions. Ainsi, certains relevèrent une difficulté pour les entreprises à accepter les immigrants ce qui pourraient être lié à une mentalité, à une culture organisationnelle ou à une perception reliée à la culture et aux préjugés. Les participants répondirent à la question de l’accès aux formations que les universités, dont le processus d’évaluation des compétences est jugés lourds par ceux-ci, offre une formation à la carte pour compléter les éléments non reconnus des diplômes obtenus dans le pays d'origine.

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ACCÈS À L’EMPLOI ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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Quant aux contraintes de la reconnaissance par les ordres professionnels, les participants soulevèrent à nouveau une lourdeur dans le processus et évaluèrent que les informations fournies aux nouveaux arrivants s’avèrent parfois fausse ou du moins incomplète. L’idée de mieux faire connaître les éléments nécessaires à se faire reconnaître par les ordres fit partie des pistes de solutions énumérées par les participants. D’ailleurs, pour certains participants, il semblerait que ces derniers pensent qu’ils devront parler français point et qu’ils ne sont pas intéressés par les régions qui pourtant connaîtraient des pénuries de mains-d’oeuvre. En plus d’avoir identifié la surqualification de la main d'oeuvre par rapport aux besoins du monde du travail, les participants s’attardèrent aux inégalités quant à l’accès à l’information. Toutefois, le parrainage sembla être une piste de solution à ce dernier problème. Pour l’autre partie de l’atelier, les participants se concentrèrent sur une discussion quant aux solutions. Ce faisant, certains d’entre eux misèrent sur un meilleur suivi de l'intégration des immigrants (sur 2 ans), particulièrement en emploi (MICC, Emploi-Québec), et voir à ce que les ressources suivent de manière proportionnelle

la variation du nombre de nouveaux arrivants. D’ailleurs, d’autres furent d’avis qu’il faut suivre la politique d'immigration qui se base sur quatre énoncés fondamentaux : redressement démographique, prospérité économique, pérennité du fait français et ouverture sur le monde. En ce qui concerne la perception des employeurs, des participants proposèrent de bonifier les programmes d'insertion déjà existants, par exemple le parrainage professionnel (PPP) et la prime au travail. Puis, l’idée que les futurs immigrants entament leurs démarches de reconnaissance des diplômés avant de venir au Québec fut mentionnée. Également, les participants élaborèrent la solution de mettre sur pied des stages courts en entreprise (2-4 semaines) en de dresser la liste des entreprises en fonction des domaines pour que l'immigrant postule à une entreprise visée pour ce stage. Une obligation sous forme législative devrait amener les entreprises à collaborer avec un minimum d’offre de stage par année. Au final, l’atelier semble avoir été axé davantage sur la question des nouveaux arrivants versus leur intégration au monde du travail et une seule solution fut présentée en plénière à la fin du Sommet.

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE Une seule solution présentée lors de la plénière du dimanche obtint un pourcentage suffisant de votes pour être retenue, en plus d’obtenir 11 votes de priorisation :

SOLUTION RETENUE POURCENTAGE

Que les ressources allouées évoluent par rapport au volume d'immigrants. Qu'elles assurent un suivi personnalisé d'intégration à l'emploi sur une période de deux ans.

92 %

Un groupe d’action Accès à l’emploi fut créé suite au Sommet Génération d’idées 2011.

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JOURNALISME L’EMPLOI ………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….…….

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CONTEXTE À l’occasion du Sommet 2010, les discussions portant sur les médias ont touché deux volets, soit l’accessibilité à l’information et la qualité de l’information. Moins favorisées que les grands centres, les régions sont souvent mal desservies en matière d’information et les participants avaient suggéré plusieurs mesures visant à remédier à cette problématique comme l’élargissement du mandat de Télé-Québec ou encore la mise en place d’une taxe municipale de l’information. Les questions en lien avec l’accessibilité à l’information recoupent à plusieurs titres les considérations reliées à la qualité de l’information dont dispose le citoyen, et finalement au mandat du journaliste, question qui fut l’objet du Sommet 2011. Dans un monde qui connaît à plusieurs égards de grands bouleversements technologiques, il convenait de s’interroger sur les mécanismes à mettre en place ou à renforcer pour s’assurer que toute information traitée par un journaliste respecte un certain nombre de critères au rang desquels le plus important apparaît être l’indépendance. Pour protéger la qualité de l’information, les discussions du premier sommet avaient abouti à plusieurs pistes de solutions. La première d’entre elles recommandait la mise en place d’un ordre professionnel des journalistes sanctionné par un titre professionnel. Un consensus s’était également formé autour de l’idée que les mandats du CRTC et du Conseil de presse devaient être révisés pour tenir mieux compte d’une nouvelle réalité médiatique caractérisée par le journalisme citoyen et la multiplication des sources d’information.

Un volet restait toutefois à examiner : celui du rôle qu’a à jouer le citoyen en tant que consommateur d’information dans un environnement médiatique qui subit de nombreux bouleversements. Aussi, le Sommet 2011 s’est proposé d’interroger tout d’abord les participants sur leurs attentes en tant que citoyens face à l’information qu’ils reçoivent, puis leur a demandé quels sont les mécanismes à mettre en place pour s’assurer que l’information réponde à ces attentes.

DÉROULEMENT DE L’ATELIER En réponse à ces questions, les participants ont signalé le besoin d’une information fiable, complète, indépendante et qui ne reflète pas que l’activité de Montréal ou de Québec. Ils ont réitéré le constat d’accélération du rythme des nouvelles transmises quasi instantanément, ce qui pose selon eux plusieurs problèmes, notamment celui de la validation des informations. Pour les participants, le constat est très clair : la vitesse de transmission des nouvelles est inversement proportionnelle à la qualité des nouvelles transmises, considérant que le journaliste n’a pas physiquement le temps de procéder à certaines vérifications d’usage ou encore de s’assurer de la pluralité des points de vue. De l’avis des participants, un moyen de s’assurer que l’information réponde aux attentes qu’ils expriment serait de garantir l’accessibilité à une information plurielle, indépendante et de qualité dans la Charte des droits et libertés, ce qui aurait pour effet de protéger plus efficacement le citoyen vis-à-vis des médias. Les participants ont également insisté sur la nécessité de mettre en place un code d’éthique, notamment en matière d’information politique, et ce pour réguler l’interaction des représentants de l’État avec les médias.

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Au terme de leurs échanges, les participants ont convergé vers les solutions suivantes, qui ont ensuite été l’objet d’un vote de priorisation :

SOLUTIONS RETENUES NOMBRE DE VOTES DE PRIORISATION

Création d’un ordre professionnel ( t i tre) pour assurer un standard d’information pour le public. Ressortie au premier Sommet, la pertinence de cette solution est réitérée. Plusieurs questions demeurent néanmoins à explorer : qui peut se qualifier comme journaliste ? Faut-il une loi ou la profession peut-elle encore s’auto-réguler ? Le journaliste doit-il impérativement être identifié à une entreprise de presse ? Les participants s’inquiètent du fait que la création d’un ordre professionnel habileté à sanctionner le travail des journalistes pourrait, si appliquée trop sévèrement, limiter la liberté d’expression d’une façon qui n’est pas souhaitable.

9

Obliger les entreprises de presse à être membre du Conseil de presse, en assujettissant le droit de diffuser de l ’ information à l ’adhésion obligatoire.

Selon les participants, cette obligation d’adhésion permettrait d’assurer une meilleure qualité et une meilleure transparence de l’information. Cette solution soulève néanmoins certaines réserves chez les participants, comme la méfiance face à la diffusion d’information qui pourrait de cette façon naître chez les entreprises de presse ou encore la pression accrue exercée de cette façon sur les plus petites entreprises de presse.

8

Limiter un propriétaire d’entreprise de presse à ne faire que de la diffusion d’information.

Les participants proposent que les propriétaires d’entreprise de presse n’aient pas d’intérêt dans le commerce d'autres activités et ce, dans l’objectif de maximiser leur objectivité. Selon eux, cette mesure permettrait d’éviter un certain nombre de conflits d’intérêts en plus d’augmenter la crédibilité, l’objectivité et en bout de ligne la qualité de l’information transmise Cette solution comporte toutefois un problème important : celui du financement et de la viabilité des entreprises de presse.

6

S’assurer qu’un organisme (Conseil de presse ou autre) encadre et analyse la qualité de l ’ information.

Renforcement des pouvoirs du Conseil de presse du Québec ou, au besoin, création d’un autre organisme dont le mandat serait de réglementer le travail des journalistes

6

Obligation pour les entreprises de presse à divulguer leurs sources de financement et leurs états f inanciers.

5

Ajouter une clause au code d’éthique des polit iciens dans leurs relations avec les médias 2 Rendre l ’article sur le droit à l ’ information de la Charte québécoise contraignant et le préciser. 0

RÉSULTATS DE LA PLÉNIÈRE DU DIMANCHE À l’issue de la plénière, aucune des solutions priorisées par cet atelier n’a passé la barre des 75 % d’adhésion.

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LES PISTES DE SOLUTIONS RETENUES

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Les solutions identifiées et priorisées lors des différents ateliers du samedi ont été présentées à l’ensemble des participants lors de la plénière du dimanche. Ceux-ci devaient alors indiquer, pour chacune de ces solutions, s’ils l’appuyaient. Seules les solutions appuyées à 75 % et plus ont été retenues. Parmi les solutions adoptées, chaque participant devait ensuite choisir les cinq solutions qui leur semblaient les plus prioritaires à mettre en place.

Ce tableau présente les résultats de cet exercice : les pistes de solution retenues à l’issue du vote d’adhésion, en ordre décroissant du nombre de votes de priorité obtenus.

SOLUTIONS ADHÉSION VOTES DE PRIORITÉ

Institutions démocratiques : Réformer le mode de scrutin. 91 % 54

Changements climatiques : Fixer une cible contraignante : zéro combustible fossile au Québec dans le domaine des transports d'ici 2030.

86 % 38

Ressources naturelles : Revoir la Loi sur les mines afin de se réapproprier le développement de ce secteur. 80 % 35

Développement durable : Inciter les entreprises à adopter des normes claires en matière de responsabilité sociale et environnementale et inciter les différents paliers du gouvernement à prendre en compte ces aspects dans les appels d'offres.

97 % 29

Culture : Favoriser la collaboration entre urbanistes et artistes pour la création de lieux publics. 89 % 26

Développement durable : Éliminer l'obsolescence programmée des biens de consommation en appliquant l'analyse de cycle de vie et développer des outils pédagogiques en ce sens.

88 % 23

Institutions démocratiques : Établir une politique de gouvernement ouvert (données ouvertes/open data). 87 % 21

Milieu communautaire : Reconnaitre de façon formelle l’implication communautaire des jeunes tout au long de leur formation scolaire et universitaire, par exemple sous forme de crédits.

89 % 20

Construction : Moderniser le processus d'appels d'offres. 92 % 19

Santé : Utiliser les technologies de l’information pour limiter le temps d’attente dans les cliniques et les hôpitaux . 89 % 19 Développement durable : Que l'état se dote d'une véritable politique d'achats éco-responsables basée sur des normes et des critères clairement définis.

96 % 18

Urbanisme et transports : Rendre obligatoire dans tout budget de construction ou de rénovation d'infrastructure de transport l'inclusion du coût associé à la maintenance de l'infrastructure à long terme.

93 % 15

Autochtones : Jumelage entre écoles/municipalités qui favoriserait des échanges entre les communautés autochtones et québécoises (faire connaître la culture autochtone).

88 % 15

Accès à la justice : Hausser les seuils d'admissibilité à l’aide juridique pour la rendre accessible gratuitement aux gens travaillant à temps plein au salaire minimum.

86 % 15

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SOLUTIONS (SUITE) ADHÉSION VOTES DE PRIORITÉ

Ressources naturelles : Que notre gouvernement, à titre de fiduciaire de nos ressources, ne permette l'exploitation de celles-ci que sur la base d'appels d'offres lancés selon des critères de retombées locales, d'environnement, d'acceptabilité sociale, d’optimisation des redevances et de développement des collectivités.

85 % 15

Développement durable : Décourager la consommation de produits sur-emballés en imposant une taxe pondérée sur les emballages en fonction de critères de quantité utilisée et de temps de décomposition.

80 % 15

Grands projets : Obliger l'instance décisionnelle à motiver le rejet des recommandations de l'instance de consultation.

89 % 14

Changements climatiques : Développer, protéger et valoriser les puits de carbone (forêt, agriculture, océans...). 92 % 13 Autochtones : Ramener l’indice de développement humain des communautés autochtones au même niveau que celui des populations non autochtones du Québec.

92 % 12

Identité québécoise : Meilleure intégration de l'immigration. 90 % 12 Accès à l ’emploi : Que les ressources allouées évoluent par rapport au volume d'immigrants. Qu'elles assurent un suivi personnalisé d'intégration à l'emploi sur une période de deux ans.

92 % 11

Institutions démocratiques : Instaurer un système d'élections à date fixe. 88 % 11 Changements climatiques : Instaurer une véritable taxe sur le carbone. 84 % 11

Santé : Mettre en place un système informatique standardisé contenant les renseignements de base relatifs à la santé de chaque Québécois et Québécoise, accessible à tous les professionnels de la santé.

84 % 11

Santé : « À l’urgence, j’arrive préparé » : Mettre en place une campagne sur les avantages des actions individuelles qui peuvent être entreprises par le patient afin de le responsabiliser quant au rôle qu'il peut jouer dans le désengorgement des urgences.

83 % 9

Éducation : Instaurer un système de mentorat pour les nouveaux enseignants. 81 % 9 Grands projets : Assujettir les grands projets à une consultation stratégique publique afin de réfléchir collectivement aux enjeux et orientations globaux qui y sont liés.

85 % 8

Services publics : Modifier la tarification de l’électricité de façon à y inclure trois blocs (consommation essentielle, consommation de base et surconsommation).

81 % 8

Accès à la justice : Exiger une contribution obligatoire des grandes entreprises qui soit proportionnelle à l'utilisation des ressources judiciaires communes.

82 % 7

Milieu communautaire : Développer un mode de financement axé sur un financement à moyen terme (5 ans) qui s’accompagne d’outils qualitatifs, de soutien et d’accompagnement de l’organisation

81 % 7

Entrepreneuriat : Aide à l'obtention des premiers contrats. 80 % 7

Économie sociale : Développer une certification propre aux produits et services issus de l'économie sociale. 79 % 6

Services publics : Moduler le tarif des garderies (CPE) selon le revenu familial. 79 % 6

Accès à la justice : Rendre la médiation obligatoire pour les causes aux petites créances. 76 % 6 Syndicalisme : Obligation d’avoir un représentant de la jeunesse dans l’exécutif des syndicats. 75 % 6

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SOLUTIONS (SUITE) ADHÉSION VOTES DE PRIORITÉ

Économie sociale : Rendre accessible l'ensemble des outils d'entrepreneuriat traditionnel aux acteurs de l'économie sociale.

85 % 5

Coopération internationale : Créer une plateforme de partage d’information, une banque de savoir permettant à toutes les organisations non gouvernementales (ONG) de partager les bons et mauvais coups. Cette plateforme pourrait aussi permettre de rendre des comptes à la population quant à la réalisation des projets et aux résultats obtenus.

79 % 5

Grands projets : Migrer d'un processus de consultation publique vers un processus d'élaboration collective des projets.

75 % 5

Économie sociale : Intégrer la notion d'économie sociale dans le programme d’étude de l’école secondaire. 87 % 4 Coopération internationale : Encourager les ONG, les acteurs du secteur privé et les organisations gouvernementales impliqués en coopération internationale à se doter de cadres de gestion qui assurent l’identification et l’implication des leaders locaux dans les projets, dès le début et à toutes les étapes.

81 % 3

Industrie pharmaceutique : Afin de mieux encadrer les pratiques des sociétés pharmaceutiques, que Santé Canada s’assure de contrôler et de diffuser l’ensemble des résultats des tests cliniques, y compris les résultats négatifs, auprès des communautés scientifique et médicale.

88 % 2

Entrepreneuriat : Meilleure collaboration entre les institutions financières et les organismes et programmes publics. 82 % 1

Urbanisme et transports : Geler et valoriser le territoire zoné agricole. 77 % 0

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GÉNÉRATION D’IDÉES

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CONCLUSION

………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. CONCLUSION Avec près de 200 pistes d’actions énoncées, dont 43 ont été retenues avec plus de 75 % d’appuis, ce deuxième Sommet s’est révélé riche en idées. Idées qui forment un vaste éventail, passant de la culture aux changements climatiques, de l’entrepreneuriat à la santé. Ce qui ressort de la plénière du dimanche, c’est que les jeunes se rejoignent très fortement sur certaines idées, parfois à plus de 90 %. C’est le cas, en ordre décroissant d’adhésion, pour :

o l’adoption de normes claires en matière de responsabilité sociale et environnementale des entreprises et la considération de ces normes dans les appels d’offres gouvernementaux;

o la mise en place d’une politique d’achat responsable pour le gouvernement;

o l’inclusion, dans tout budget de construction ou de rénovation d’infrastructures de transport, du coût associé à la maintenance de l’infrastructure à long terme;

o la modernisation des processus d’appels d’offres pour la construction;

o l’évolution des ressources allouées à l’intégration des immigrants en fonction du volume d’immigration, de façon, notamment, à assurer un suivi personnalisé d’intégration à l’emploi sur deux ans;

o le développement, la protection et la valorisation des puits de carbone (forêt, agriculture, océans…);

o l’amélioration de l’indice de développement humain des communautés autochtones de façon à ce qu’il rejoigne celui des populations non autochtones du Québec;

o la réforme du mode de scrutin.

Fait intéressant, cette dernière priorité, la réforme du mode de scrutin, ressort fortement du lot. Non seulement se démarque-t-elle par son taux d’adhésion élevé, mais elle a été votée prioritaire par plus du tiers des participants à la plénière, loin devant les autres priorités. Le plan d’action qui en découle est aussi l’un de ceux qui ont reçu le plus de votes. C’est dire l’importance, pour la nouvelle génération, d’agir sur ses institutions démocratiques de façon à ce qu’elles reflètent mieux les choix de la population québécoise. Parmi les autres priorités énoncées par les participants, beaucoup révèlent l’importance que les jeunes accordent au développement durable. En effet, transports durables, normes de responsabilité sociale et environnementale, politiques d’achat responsable, biens durables au travers de l’analyse de cycle de vie et diminution du suremballage se trouvent tous parmi les 20 idées prioritaires. Il ressort aussi des priorités que les jeunes semblent attendre plus de transparence et de responsabilité de leur gouvernement. Ils parlent de se réapproprier le développement des ressources minières, notamment à travers la Loi sur les mines et le fonctionnement par appel d’offres. Ils souhaitent la mise en place d’une politique de données ouvertes. Enfin, ils suggèrent que les appels d’offres gouvernementaux aillent bien au-delà du prix, en tenant compte de la durée de vie des infrastructures, des retombées locales des projets, de normes environnementales et sociales, et d’acceptabilité sociale.

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Plusieurs autres priorités énoncées à l’issue du Sommet sont loin de l’individualisme souvent reproché à la jeune génération. Valorisation de l’implication communautaire, développement harmonieux des lieux publics par la collaboration d’artistes et d’urbanistes, amélioration de l’accessibilité à l’aide juridique, jumelages entre autochtones et non autochtones… les jeunes semblent démontrer un retour des valeurs du vivre ensemble et de l’entraide.

Au-delà des idées, les participants au Sommet, en s’inscrivant, pour plus de la moitié d’entre eux, comme intéressés à mettre en place des actions pour voir leurs idées se réaliser, font montre d’une confiance en l’avenir et d’une volonté d’y mettre leur grain de sel. Le cynisme ne semble pas être, pour eux, une option. Ils veulent, au contraire, aller de l’avant pour transformer le Québec à l’image de leurs valeurs : intégrité, ouverture, initiative, pragmatisme et service de la démocratie. Quoi de plus encourageant pour l’avenir?

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REMERCIEMENTS

………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. PORTE-PAROLE Paul St-Pierre Plamondon

DIRECTRICE GÉNÉRALE Génifère Legrand

COMITÉ DE CONTENU Marie-Pier Arnault Stéphanie Bachand Jonathan Brun Yasmine Charara Olivier Charest Catherine Dion Geneviève Dorval-Douville Véronique Faubert Véronique Fontaine Édouardine Gombé Tobane François Léveillé Jean-Philippe Massicotte Nadine Medawar Sylvie Norris Martin Thiboutot Kimberlee Désormeaux

COMMUNICATIONS ET TECHNOLOGIES Caroline-Julie Fortin Hélène Brown Philippe Dallaire Irène Raparison Nicolas Dufresne

MOBILISATION Sébastien Boyer Marc-André Ouellette

OPÉRATIONS Éricka Alnéus Anne-Sophie Lortie Ariane Cloutier Edouardine Gombé Tobane Jovanni Racine Lorena Aragones Marie-Ève Morisset Rita Gombé Tobane Stéphanie Ipavec-Levasseur Philippe Lavallée Kimberlee Désormeaux

ANIMATEURS Kimberlee Désormeaux Noémie Mourot Adriana Diaz Berrio Christine Fréchette François Léveillé Geneviève Dorval-Douville Jean-François Gingras Jonathan Brun Marc-André Bruneau Maxime Goudel Nicolas R. Thibodeau Stéphanie Bachand Stéphanie Robert Véronique Fontaine Vincent Beaucher Yanick Touchette Yasmine Charara

RAPPORTEURS Benoit Racette François Léveillé Geneviève Dorval-Douville Immanuel Giulea Jean-Philippe Massicotte Marie-Ève Briand Marie-Pier Arnault Martin Thiboutot Mathieu Kovacs Maxime Gamonnet Vachon Noémie Crepeau Olivier Charest Philippe Lavallée Sylvie Norris Véronique Fontaire Yasmine Charara Sébastien Tremblay Sébatien Boyer Marc-André Ouellette

PHOTOGRAPHIE ET VIDÉO Bernard Belzile Maxime Boisvert Natalia Lara Diaz-Berio

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REMERCIEMENTS

………………………………………………………………………………………………………….....……………………………….……. ARTISTIQUE Marie-Soleil Patry Marie-Josée Parent Mélanie Wagenhoffer Génifère Legrand Rodolphe Beaulieu Anik Fortin Louis T David Goudreault Léa Clermont Dion Belo VJ Push One Stop François Parenteau Maxime Boisvert Lorraine Turci Moraga Rodolfo Katherine Fortier Louis Perreault JJ Levine Caroline Kelley Danny Gaudreault Caroline-Ann Shea Ngoc-An Trinh Karine Fréchette Fabrice Landry Natalia Lara Diaz-Berrio Marie Levasseur Patryk Stasieczek Parastou Khodaparast Haghi Minna Pöllänen Veronique Ducharme Jonathan Haydock Sayeh Sarfaraz Sébastien Gaudette Raphaël Ouellet Martine Frossard Danielle Bouchard Collectif Cease art Laurent Loison

CONFÉRENCIERS Alexandre Cloutier Marianne Girard Elsie Lefebvre Audree Favreau-Pinet Mathieu Paradis Louis-Philip Bolduc Gabriel Bran Lopez Mathieu Cote-Desjardins Hugh McNeil-Duval

MENTORS Marie-France Bazzo Gérard Beaudet Agnès Beaulieu Claude Béland Rodrigue Biron Régis Blais Claire Bolduc Camil Bouchard Julie Boudreau Daniel Breton Cédric Chaperon Renée Dupuis Marco Fortier Francis Fox Isabel Galiana Normand Gilbert Louise Guay Jean-Pierre Guay Céline Hervieux-Payette Christiane Laberge Daniel B. Lafrenière Marc Lalonde Frédéric Lapointe Jean-François Lépine Marie Lessard Renault François Lortie Jocelyn Maclure

Jacques Ménard Diane Mercier Normand Mousseau Nancy Neamtan Nicole O’Bomsawin Louise Otis Gilles Ouimet Christian Perron Michel Poitevin Éric Prud’homme Mercédez Roberge Owen Rose Jacques Rouillard Chantal Rouleau Gilles Tardif Suzanne Tremblay Anik Trudel Alexandre Turgeon Michel Venne Pierre Véronneau Odette Viens

PARTENAIRES Société de développement économique Ville-Marie (CLD) Bell BMO Groupe financier Délégatus Rio Tinto Alcan Jump! Recruteurs

COLLABORATEURS Le Devoir Kalibre Massiv’art IC Formation Galerie Les Territoires Farweb.tv

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