LGVLigne Bordeaux-Espagne : la Région Aquitaine poursuit le combatSouhaitées par une large majorité d’Aquitains et de collectivités, les lignes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse sont, ensemble, le gage d’une croissance durable pour les décennies à venir. Page 3 A

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Suivez l’info Suraquitaine.fr

ÉTÉ 2013

ConjonCTuREEmploi, santé des entreprises : l’Aquitaine bien placéeCréation d’entreprises, emploi industriel : dans un contexte de crise, les chiffres montrent que la région résiste bien sur le premier semestre 2013. Page 4

RÉindusTRiALisATionETi : la Région vote un plan d’actionsLes entreprises de taille intermédiaire ne sont pas assez reconnues en France. Elles sont pourtant le moteur du développement industriel.Page 4

FoRmATionAnticiper les mutations économiques des territoiresLe conseil régional fait de la formation professionnelle un outil sur-mesure au service de l’emploi local et des entreprises. Pages 8 et 9

CuLTuRE & TouRismECet été partez loin, voyagez en Aquitaine…Hors des sentiers battus, venez découvrir d’autres paysages, un patrimoine méconnu, des cultures classiques ou contemporaines qui vous surprendront tout au long de l’été. Page 14

Le journaL d’information du conseiL régionaL

n°49

Dans l’usine d’epsilon Composite en Gironde. Leader mondial dans le domaine de la fibre de carbone, elle a signé avec la région aquitaine un contrat de partenariat et de croissance.

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sommaire été 2013 n°49

Je veux croire le chef du gouvernement lorsqu’il parle d’un report de quelques années de la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-

Hendaye. Elle se fera plus tard que je ne l’aurais souhaité, et après l’autre branche, celle reliant Bordeaux et Toulouse. La Région ne va attendre les bras ballants. Comme prévu, nous allons anticiper et sécuriser le tracé de la future ligne Bordeaux-Hendaye par des acquisitions foncières pour rendre possible sa construction une fois retrouvée l’aisance financière qui fait défaut aujourd’hui. Il s’agit là d’un engagement vis-à-vis des générations futures. Avec la LGV, c’est en effet une Aquitaine mieux reliée aux autres régions de l’Union européenne et à l’Espagne, plus respectueuse de l’environnement, mieux protégée de la muraille de poids lourds à la frontière espagnole. Renoncer serait suicidaire alors que l’Aquitaine est citée en exemple pour son dynamisme. Au premier semestre 2013, elle figure, selon les statistiques nationales, parmi les quatre régions françaises où les créations d’entreprises augmentent, et se place dans le Top 5 pour la stabilité de l’emploi industriel. J’y vois la conséquence de choix

stratégiques judicieux opérés depuis une quinzaine d’années. Notre région a su diversifier ses filières stratégiques, mettre en place des formations adaptées, au plus près des territoires, attirer des entreprises innovantes. Ce sont les clés du succès pour une Aquitaine qui fait figure, en quelque sorte, de laboratoire national de l’innovation. Vainqueur au début de l’été de la première édition de la Route des princes à bord du trimaran Arkema-Région Aquitaine, Lalou Roucayrol, explique dans les colonnes de notre journal que son bateau est un concentré d’innovations, qu’il s’agisse de la conception du bateau, de la fabrication de sa structure en matériau composite ou du vitrage. « Ce bateau de course, confie-t-il, est un banc d’essai de l’industrie pour développer des produits de nouvelle génération. » C’est aussi par l’innovation que notre région préservera son dynamisme. Cette capacité à inventer doit se nourrir de la proximité entre les entreprises, les laboratoires de recherche et les écoles d’ingénieurs, comme elle doit s’enrichir des liens tissés entre les grands groupes, les entreprises de taille intermédiaire et les PME. Nous en reparlerons à la rentrée. D’ici là, à toutes et à tous, bonnes vacances. L’Aquitaine fourmille de rendez-vous culturels et de sites splendides. Profitons-en !

L’aquitaine le journal d’information du conseil régional d’Aquitaine. Hôtel de Région, direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain Rousset. Codirecteur de la publication : Philippe Buisson – Directeur de la communication : Corinne Descours –

Rédacteur en chef : Benjamin Barets – Responsable d’édition : Sébastien Blanquet-Rivière – Rédaction : Anne Chaput, Orianne Dupont, Stephan Ferry, Margaux Montegut, Martial Peyrouny, Rémi Rivière, Pierre Sauvey – Conception graphique et réalisation : A noir, www.agence@anoir.fr – Photo une : Paul Robin – Photographes : Jean-Pierre Bost, Hervé Lefèbvre, Alban Gilbert – Impression : Lenglet – n°ISSn : 1634 -2917. Journal imprimé sur du papier 57 g recyclé fabriqué à partir de pâte blanchie sans chlore issu de forêts gérées durablement. L’usine est certifiée IMPRIM’VERt et ISO 9001-2000.

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ARetRouvez et paRticipez à votRe jouRnal suR notRe site www.aquitaine.fr, suR les Réseaux sociaux.

ACtIOnS RéGIOn

BIEn VIVRE

Transport> LGV Sud Europe Atlantique : la Région Aquitaine poursuit le combat > Le Ter Aquitaine nouvelle génération arrive

Économie> ETI : la Région Aquitaine vote un plan d’actions> La Région Aquitaine en avant-garde> Création d’entreprise, emploi industriel :

l’Aquitaine bien placée

Innovation> La filière nautique, vitrine du savoir-faire aquitain

aéronautique> L’Aquitaine développe les aéronefs de demain> Drones civils : une filière qui monte, qui monte…> Le conseil régional travaille au renforcement du tissu

industriel aquitain> Aérocampus Aquitaine : lancement du premier cluster

de formation en France> Spatial : la filière aquitaine se structure

Formation> La formation au cœur de la stratégie industrielle régionale> Formation continue : des chiffres encourageants> Emploi industriel : anticiper les mutations économiques > VAE : 72 Points Relais Conseil en Aquitaine

Innovation, recherche, développement durable> La Région accompagne les territoires vers la transition

énergétique> Faire des déchets une nouvelle matière première> Des lycéens conçoivent une balise pour vérifier la qualité

des eaux

Éducation, jeunesse> Cantines bio : un label pour les lycées exemplaires> Lycée de Bergerac : les travaux ont commencé> Ensenhar : une bourse pour enseigner l’occitan> Le « micro-lycée », un outil contre le décrochage scolaire> Bientôt un lycée professionnel franco-allemand

International> L’Aquitaine solidaire> Nouvelle adresse pour l’Aquitaine à Bruxellles

L’Été en aquitaine> L’agenda de votre été

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l’ÉDiTo ALAIN RouSSETPRéSIDEnt Du COnSEIL RéGIOnAL D’AquItAInE

page 23 La paroLe aux ÉLus

pagesEn BREF03-04

03l’aquiTaine n°49été 2013

ACtuALItéSen bref

Hormis la ligne à grande vitesse (LGV) Tours- Bordeaux, en cours de

réalisation, la LGV Bordeaux- Toulouse serait d’ici à 2030 la seule ligne à voir le jour en France. Le gouvernement semble en effet avoir repoussé la LGV Bordeaux- Espagne, qui constitue avec Bordeaux-Toulouse le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), à l’après-2030. Ce projet ferroviaire est pourtant insécable, sa renta-bilité financière reposant sur la réalisation des deux branches de la LGV. Une condition sine qua non dont le gouvernement a pris la mesure, puisqu’il laisse entrevoir le lancement, simulta-

nément à Bordeaux-Toulouse, d’une première phase de tra-vaux entre Bordeaux et Dax. Cette option est un juste retour des choses : de nombreuses col-lectivités du sud de l’Aquitaine se sont déjà engagées financière-ment et contractuellement pour permettre la construction de la ligne Tours-Bordeaux. Si le train ne va pas jusqu’à Dax, c’est le fi-nancement de la Tours-Bordeaux qui est menacé.

Le projet de ligne à grande vitesse le plus abouti et le plus rentableLe GPSO – qui forme avec le tronçon Tours-Bordeaux la LGV

Sud Europe Atlantique – est un projet d’infrastructure d’enver-gure européenne, indispensable pour l’avenir de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Le grand Sud-Ouest est en effet le der-nier territoire à ne pas être relié à la grande vitesse ferro-viaire. Unanimement reconnu pour son intérêt stratégique, le GPSO a su mobiliser, depuis de nombreuses années, les forces vives d’Aquitaine et de Mi-di-Pyrénées. Il est à ce jour le dossier LGV le plus abouti qui soit en matière de déclaration d’utilité publique et d’acquisi-tions foncières. C’est aussi le projet de ligne à grande vitesse

le plus rentable : facteur d’at-tractivité pour l’implantation d’entreprises, le tourisme et la démographie, le GPSO re-présente un bénéfice net pour la nation – c’est-à-dire la com-paraison entre les coûts et les avantages – évalué à 5 milliards d’euros par RFF (Réseaux ferrés de France) ; avec enfin un taux de rentabilité interne de 4,4 %, le GPSO promet un très bon re-tour sur investissement. une infrastructure indispensable pour le territoire et l’économieComptant plus de 8 millions d’habitants, le grand Sud-Ouest connaît une forte dynamique démographique et une de-mande de mobilité croissante. Grâce à leur performances fer-roviaires (voir encadré) et leur complémentarité avec les trains régionaux, les lignes nouvelles Bordeaux-Espagne et Bor-deaux-Toulouse génèreront un trafic annuel de voyageurs et de marchandises considérable et sans équivalent parmi tous les projets du SNIT (Schéma national des infrastructures de transport) : 17 millions de voya-geurs et 20 millions de tonnes de marchandises.

Bonne nouvelle pour l’environnementEn révolutionnant les temps de transport, la LGV Sud Europe At-lantique incitera les voyageurs à délaisser l’avion et la voiture indi-viduelle pour le train. Par ailleurs, elle libérera des capacités sur la ligne existante, principalement pour les trains Ter Aquitaine et les trains de marchandises. Une façon, d’une part, d’évi-ter les risques d’une saturation progressive du réseau (prévue à l’horizon 2030, si rien n’est fait), d’autre part de lutter contre le mur de camions qui chaque jour

encombrent les routes et polluent l’atmos phère jusqu’à la frontière espagnole. Le fret ferroviaire n’y représente aujourd’hui que 2,5 % du transport total de marchan-dises, contre dix fois plus aux frontières allemande et italien ne. C’est dire tout le retard qu’il reste à rattraper !

L’aquitaine à l’heure européenneIl y a près de vingt ans que l’Union européenne a recon-nu le projet de LGV Sud Euro-pe Atlantique comme maillon essentiel entre la péninsule ibérique et l’Europe du Nord. Il fait l’objet par ailleurs d’un accord binational avec l’Espagne, qui, de son côté, s’est fortement investie dans la réalisation d’infrastruc-tures transfrontalières – l’« Y » basque – et attend beaucoup de l’avancement des travaux côté français. Une raison supplé-mentaire pour considérer que la LGV Bordeaux-Espagne est le prochain chantier prioritaire pour le pays. //

En avant-première, les Aqui-tains ont découvert le nouveau train Régiolis le 4 juillet dernier en gare Saint-Jean, à Bordeaux. Le conseil régional investit 155 millions d’euros pour ac-quérir 22 de ces nouvelles rames. Avec une mise en circu-lation prévue à partir de 2014, l’Aquitaine est la première ré-gion à accueillir le Régiolis.Cet investissement répond à deux enjeux : d’une part la né-cessité de remplacer le maté-riel roulant en fin de vie ; des

radiations majeures auront lieu au cours des prochaines années (Z2, XR 2200/XR 6000 et voitures Corail notamment). D’autre part, la prise en compte d’une augmentation de près de 60 % de la fréquentation du Ter Aquitaine depuis 2002. L’acquisition de rames neuves et de plus grande capacité per-mettra de satisfaire la demande et donc de mieux assurer le ser-vice public de transport régional des voyageurs. Le Ter Aquitaine Régiolis, construit par Alstom,

est innovant à plus d’un titre : il sera plus facilement acces-sible aux personnes à mobilité réduite grâce au plancher bas intégral (pas de marche) et plus pratique grâce aux espaces vélos et poussettes. Fer de lance de l’écomobilité, le Régiolis c’est aussi moins d’émission de CO

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une climatisation en fonction de l’occupation et une mise en veille automatique des équipe-ments non sollicités. //

ter-scnf.com/aquitaine

rÉgIoLIs

Le Ter Aquitaine nouvelle génération arrive

TraNsporT

LgV Bordeaux–espagne : le combat continue !

REPèRES

La LGV Sud Europe Atlantique révolutionnera les temps de transport. De Bordeaux à Paris : 2h05 ; à Toulouse ou Bayonne : 1h05 ; à Agen ou Mont-de-Marsan : 0h35 ; à Bilbao : 2h15 (durées estimatives)

+ 6,5 M de voyageurs par an

20 M tonnes de marchandises – 180 trains par jour – transportées chaque année à l’horizon 2050

400 Mcinvestis par le conseil

régional sur 2013-2016 pour renouveler

le matériel roulant

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ACtuALItéS

l’aquiTaine n°49été 2013

en bref

les ETI constituent moins de 5 % du nombre total d’en-treprises en France, mais

représentent pourtant 23 % de l’emploi, un quart de la valeur ajoutée et des investissements

R & D, et un tiers des exporta-tions. C’est dire l’immense poten-tiel inexploité des ETI en France, alors qu’elles constituent en Alle-magne la cellu le-souche du déve-loppement industriel. Située entre la PME et la grande entreprise, l’ETI compte entre 250 et 5 000 salariés, a un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 Md€ et un total de bilan inférieur à 2 Md€. C’est ce modèle d’entreprise que le conseil régional souhaite voir essaimer en Aquitaine. Un modèle fondé sur trois piliers : investissement, in-novation et internationalisation.

aider les pMe à devenir des eTIOn compte aujourd’hui 80 ETI industrielles en Aquitaine. À l’horizon 2016, le conseil ré-gional souhaite contribuer à la création de 20 nouvelles ETI. Un challenge dans lequel le Club

des ETI d’Aquitaine, présidé par Marc Prikazsky, pdg de CEVA Santé Animale à Libourne, a un rôle déterminant. Premier du genre en France, le Club des ETI d’Aquitaine a été créé en 2012 à l’initiative du conseil régional. Il regroupe à ce jour une trentaine d’ETI industrielles qui ont toutes en commun d’être indépendantes et d’avoir leur siège social ou éta-blissement principal en Aquitaine. Le Club des ETI d’Aquitaine a pour objectif de favoriser le par-tage d’expérience, être force de proposition, faire connaître et reconnaître les ETI, aider les PME à devenir des ETI. Pour atteindre ces objectifs, le Club et le conseil régional ont mis en place quatre ateliers de travail, baptisés « Dé-fis » autour de l’innovation, de l’internationalisation, du finan-cement, de la formation et des ressources humaines. //

Dans un contexte de crise, les statistiques pour le pre-mier semestre 2013 montrent que l’Aquitaine résiste bien. En favorisant la diversifica-tion des filières industrielles d’excellence, en mettant en place des plans de formation au plus près des territoires, la Région contribue en effet à une meilleure protection du tissu économique face aux chocs conjoncturels. Avec une hausse de 2,2 % des créations d’entreprises sur les cinq premiers mois de l’an-née, l’Aquitaine fait partie des quatre régions de France mé-tropolitaine qui enregistrent une croissance des créations d’entreprises sur la période de janvier à mai 2013, par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Une augmenta-tion encourageante au regard de la moyenne nationale qui descend de 2,5 %. En outre, l’Aquitaine présente un taux de survie à cinq ans des entre-prises supérieur à la moyenne

nationale en 2011, en parti-culier dans l’industrie. 52,6 % des entreprises créées en 2006 étaient en activité cinq ans plus tard, contre 51,5 % au national ; la position relative de l’Aqui-taine est encore meilleure dans l’industrie manufactu-rière : avec un taux de survie à cinq ans de 60,3 % (contre 54,8 % au national), l’Aquitaine occupe le 5e rang. Sur le front de l’emploi, le nombre total de demandeurs d’emploi dans la région augmente de 9,5 % sur un an, contre 10,8 % au niveau national. Dans le détail, les parts des demandeurs d’em-ploi de moins de 25 ans et des chômeurs de longue durée sont respectivement de 15,9 % et 37,6 % , contre 16,5 % et 40 % pour la moyenne française. Sur le plan sectoriel enfin, l’emploi industriel en Aquitaine était stable sur l’année 2012, alors qu’il se repliait de 0,9 % au niveau national. //

Sources : APCE, Insee, Pôle emploi Aquitaine

La Banque publique d’investissement (devenue bpifrance) se met en ordre de marche. Créée dans le but de structurer l’offre publique de financement au profit des entreprises, elle confirme les conseils régionaux dans leur rôle de chef de file et de premier financeur du déve-loppement économique des territoires. Parmi ses objectifs figurent la croissance durable, l’emploi et la compétitivité, l’innovation, l’amorçage, l’internationalisation et la transmission des entreprises. En contribuant à leur finan-cement en prêts, en garantie et en fonds propres, bpifrance favorisera le développement économique des régions, parti-cipera au renouveau industriel et fera émerger les champions de la croissance et de l’emploi de demain. Présentes dans toutes les instances de gouver-nance de bpifrance (le conseil d’administration, le comité national d’orientation, présidé

par Alain Rousset, et les comi-tés régionaux d’orientation), les Régions veillent à la cohérence des actions de la banque avec leur stratégie de développe-ment économique et d’inno-vation. Une cohérence assurée également par une plate-forme régionale d’accueil pour le financement des entreprises, en partenariat avec l’État, Oséo, la Caisse des dépôts et consignations, Ubifrance et la Banque de France. L’Aquitaine est d’ailleurs la première à en avoir constitué une : dans le respect de la stratégie régio-nale de développement écono-mique fondée sur les filières d’excellence (aéronautique, agroalimentaire, bois-papier, optique-laser, etc.), la plate-forme oriente les projets des entreprises vers les financeurs, et les équipes des partenaires accompagnent la mise en œuvre opérationnelle de l’ingé-nierie de financement. //

bpifrance.fr

BaNQue puBLIQue D’INVesTIsseMeNT

La Région Aquitaine en avant-garde

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Création d’entreprise, emploi industriel : l’Aquitaine bien placée

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reDresseMeNT INDusTrIeL

eTI : la région aquitaine vote un plan d’actionsLe conseil régional fait des ETI industrielles (entreprises de taille intermédiaire) le cheval de bataille contre la désindustrialisation. Un plan d’actions pour la période 2013-2016 a été voté lors de la dernière assemblée plénière.

REPèRES

80 ETI industrielles en Aquitaine

20 nouvelles ETI, c’est l’objectif fixé par le conseil régional à l’horizon 2016

34,7M€ de budget pour le plan d’actions régional 2013-2016

Dans les laboratoires de CEVA Santé Animale,

membre du Club des ETI d’Aquitaine.

Trois quesTions à LaLou RoucayRoL, VaINQuEuR DE La RouTE DES PRINcESLe skipper médocain a construit son nouveau trimaran de 50 pieds avec le soutien de la Région. Principal objectif : la Route du Rhum 2014. Un programme qui allie innovation, transfert de technologie, formation et exploit sportif.

Quelle est l’importance du soutien de la Région dans votre projet économique ?Lalou Roucayrol : Notre pro-jet est sportif, mais aussi axé sur l’innovation et le transfert technologique, la formation et la création d’emplois. Nous avons les mêmes objectifs que la Région, qui appuie notre pro-jet à hauteur d’environ 500 000 euros. Les architectes ont in-nové avec de nouvelles formes de flotteurs ou de passages de carènes. Pour mettre en œuvre les matériaux composites, nous avons fait du transfert de tech-nologie avec ce que l’on appelle « l’infusion epoxy one shot » : autrement dit le coulage en une seule fois, pour l’ensemble de la structure, d’une résine particu-lière, ce qui a intéressé EADS et pourrait être repris dans le processus de fabrication d’éo-liennes. Notre bateau est le seul à avoir une structure non plus stratifiée, mais collée avec un produit mis au point par la PME bordelaise AEC Polymers (groupe Arkema) qui utilise les nanotechnologies. De même le vitrage, qui est totalement re-cyclable, plus léger, et résistant, pourrait intéresser le secteur automobile : ce bateau de course est un banc d’essai de l’industrie pour développer des produits de nouvelles générations, avec à la clé l’économie d’énergie.

Et l’aspect formation ?L. R. Nous avons formé deux apprentis pendant toute la phase de fabrication. L’un d’eux, Quentin Vlamynck, étu-diant en spécialité matériaux

composites au lycée de la Mer de Gujan-Mestras suit aussi le programme de navigation avec moi. À tout juste 21 ans, il sera mon équipier pour la Transat Jacques-Vabre en double. C’est cela aussi la transmission !

Quel est votre programme sportif avec votre nouveau trimaran Arkema-Région Aquitaine ?L. R. L’objectif principal est la Route du Rhum 2014. J’ai fini 3e en 2002 et 2e en 2010, donc cette fois, je vais chercher la victoire ! Le bateau a été mis à l’eau en mars et nous navi-guons depuis avril. Les deux premières courses ont été très positives puisque nous avons terminé 2e et 3e au Trophée Guyader et à l’Ar Men Race. Au programme de juin, la cour-se européenne de la Route des Princes (Valence, Lisbonne, Dublin, Plymouth, Roscoff) va nous permettre de nous comparer aux autres. Nous ferons une première traversée de l’Atlantique avec la Transat Jacques-Vabre à l’automne. L’an prochain nous courrons les quatre trophées de la classe Multi 50, et nous essaierons de créer dès l’été 2014 une nou-velle course entre la France et les Canaries, qui partirait d’un port aquitain : Port-Médoc, Arcachon ou Hendaye. La Solitaire du Figaro vient de montrer qu’il est possible de donner un départ en Aquitaine, en l’occurrence sur l’estuaire de la Gironde. //

www.laloumulti.fr

L’ industrie nautique aqui-taine progresse de 5 à 10 % par an depuis dix

ans. Elle comprend les activités de plaisance, dites de « pleine nature » (sports en eaux-vives, canoë-kayak notamment), et la navigation fluviale. Une filière « industrie nautique de pointe », orientée catamarans et yachts de luxe hautes performances se développe, bénéficiant d’un fort potentiel et de vrais atouts.Le conseil régional soutient cette filière qui s’appuie sur un réseau très complet de professionnels, d’associations, d’acteurs éco-nomiques, de chercheurs, tous spécialistes des matériaux com-

posites, du matériel de naviga-tion, de l’innovation. La filière est complète : mise en valeur des plans d’eau, formation des skip-pers, conception et réalisation des bateaux.Nanni Industries, fabricant de moteurs nautiques (notamment hybrides) a ainsi été la première à signer une convention de par-tenariat avec la Région, dès mars 2011, pour favoriser le dévelop-pement d’une filière « nautisme durable ». À ce jour, Nanni In-dustries équipe trois Gabares hybrides pour le transport de passagers, qui naviguent sur les eaux du Lot, et une pinasse hy-bride sur le Bassin d’Arcachon. Le conseil régional soutient aus-si à hauteur de 461 000 euros le projet du skipper médocain La-lou Roucayrol, dans la création de son nouveau multicoque de 50 pieds et sa préparation de la Route du Rhum 2014. Pour réaliser son prototype, Lalou s’est entouré de partenaires aquitains : Strato Compo, à Grayan-et-l’Hôpital, ESI-Group, pour le prototypage virtuel, les architectes navals Romaric Neyhousser et Guillaume Ver-dier, le spécialiste de la construc-tion navale et de l’application de matériaux, Thierry Eluère, et l’ESTIA. Ce programme a créé six emplois et a permis aux partenaires locaux d’acquérir de nouvelles compétences, ain-si que des équipements complé-mentaires. //

www.invest-in-aquitaine.com

INDUSTRIE

La filière nautique, vitrine du savoir-faire aquitain

3 000 emplois industriels

400 établissements industriels dont 70 % de TPE de moins de 5 salariés

2 grands chantiers navals : CNB, à Bordeaux, 380 salariés ; Couach, à Gujan-Mestras, 250 salariés

410 Mc (en 2011) Chiffre d’affaires global

ChIffRES CLéS

Pour réaliser ce prototype de trimaran, Lalou Roucayrol s’est entouré des partenaires tous localisés en Aquitaine, qui se sont dotés de compétences complémentaires. La construction de ce bateau intègre à la fois des dépenses de Recherche & Développement et d’investissement matériel.

La Région Aquitaine est également aux côtés du skipper Amaiur Alfaro, seul skipper de la région, ambassadeur de tout un territoire, Amaiur Alfaro a pris le départ à bord du Figaro n°33 Région Aquitaine / Ateliers de France en juin dernier. La Région Aquitaine a déjà soutenu Amaiur Alfaro pour l’aventure de la Transat Jacques-Vabre en 2009. Aujourd’hui, à travers le soutien apporté à ce skipper, l’institution régionale entend soutenir l’excellence sportive aquitaine.

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05L’aquitaine n°49ÉTÉ 2013

AcTIONs RÉGIONinnovation

INNoVaTIoN

L’aquitaine développe les aéronefs de demainLe conseil régional travaille depuis de nombreuses années à la mise en place d’un écosystème de l’innovation, propice à l’émergence de nouvelles solutions technologiques et de débouchés économiques. L’Aquitaine attire ainsi un nombre grandissant de projets innovants, notamment dans l’aéronautique. Ils ont été présentés pour la plupart lors du salon du Bourget le mois dernier. Morceaux choisis.

REPèRESLa filière aérospatiale en Aquitaine

20 M€ investis chaque année pour soutenir l’innovation, la formation et le développement industriel

40 000C’est le nombre de salariés qu’emploie la filière aéronautique– espace en Aquitaine

600C’est le nombre de projets coopératifs de recherche et dévelop-pement que regroupe le pôle mondial Aerospace Valley, porté par les Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées

260formations initiales et continues dispensées en Aquitaine dans les domaines de l’aéronau-tique, de l’espace et des systèmes embarqués

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ACtIOnS RéGIOn

l’aquiTaine n°49été 2013

aÉronauTique

Turbomeca (Safran) a présenté son tout dernier moteur, baptisé « Arrano », au salon du Bourget.

E-Fan : le premier avion à propulsion électrique.

TurBoMecaun moteur plus économe pour les hélicoptèresArrano. « Aigle », en basque. C’est le dernier né des moteurs développés par Turbomeca, motoriste leader pour les héli-coptères, basé à Bordes (Pyré-nées-Atlantiques). Destiné à équiper les hélicoptères de 4 à 6 tonnes, le moteur Arrano a pour principal avantage de permettre une réduction de consommation en carburant de l’ordre de 10 à 15 %. À la clé, une plus grande au-tonomie et une empreinte carbone moin dre. Une innova-tion qui a rete nu l’attention de grands hélicoptéristes tels que l’américain Bell ou Eurocopter,

avec qui Turbomeca vient de signer des contrats. En 2010, la Région Aquitaine a investi près de 20M€ pour augmenter les capacités de production du site béarnais, pour y créer un environnement favorable à l’implan tation des PME et y former les salariés et les jeunes de la région. //

eaDs e-FaN : l’avion à propulsion électriqueL’E-Fan est un concept d’avion électrique entièrement nou-veau. Il s’agit du premier avion à propulsion électrique spécialement conçu pour une application école, telle que la formation des pilotes, le re-

morquage de planeurs et la voltige, à raison d’une endu-rance de 30 minutes à 1 heure selon le profil de mission (vol-tige, tour de pistes). L’E-Fan peut apporter d’importants bénéfices en termes de coût à l’heure de vol dans le domaine de l’aviation générale. Le laboratoire central du grou-pe EADS a décidé de lancer ce projet de recherche appliquée sur le développement d’un nou-vel ensemble d’inno vations au-tour de la propulsion électrique. Il permettra à l’industrie aé-ronautique de mettre sur le marché de l’aviation générale une série d’innovations tech-nologiques autour de l’opti-misation énergétique de la

propulsion électrique, qui créeront des emplois quali-fiés et qui renfonceront la compétitivité de la filière aé-ronautique. La Région Aqui-tai ne contribue au projet à hauteur de 160 000 euros. //

asQuINI/soFopune alliance de poids dans la sous-traitance mécaniqueASQuINI et SoFoP ont an-noncé leur rapprochement capi-talistique pour former le groupe ASQUINI-SOFOP AERO. Le nouvel ensemble intègre le Top 5 Français des sous-trai-tants mécaniques de rang 1 de l’industrie aéronautique. Créé en 1974, le groupe ASQUI-

NI est présent dans la méca-nique de précision à destina-tion des secteurs aéronautique et spatial pour des programmes civils et militaires. Le groupe, qui emploie 225 personnes, dispose notamment de deux sites en Aquitaine, à Mar-mande (Lot-et-Garonne) et Escout (Pyrénées-Atlantiques). Parmi ses principaux clients, on trouve notamment Messier Bugatti Dowty, Airbus, Aerolia, Eurocopter, Snecma, Lord…Créé en 1971, le groupe SOFOP (250 salariés) est également spécialisé dans la mécanique de précision pour des clients tels que Turbomeca, Ratier-Figeac, Messier Bugatti Dowty, Airbus, Aerolia, Asco ou Nexter. //

Les drones du cluster AEToS sont venus en force au salon du Bourget, avec des entreprises de premier plan telles que la PME Fly-n-Sense ou le groupe AMAE. Initié par le conseil régional et Thales, AETOS fédère des ex-perts industriels et technolo-giques autour du développement et de l’exploitation des systèmes

de drones dans les marchés civils. Porteuse de nombreuses appli-cations (surveillance d’incendies de forêt, observation du littoral, etc.), c’est en Aquitaine que la filière drone est la plus promet-teuse, d’autant plus qu’elle béné-ficie d’un centre d’essai unique sur le territoire national : le CESA, Centre d’essais et d’expé-

rimentation des systèmes auto-nomes. Un accord a d’ailleurs été signé au Bourget entre le CESA et son homologue canadien, le Centre d’excellence des drones d’Alma (Québec). De quoi don-ner aux drones civils aquitains de nouveaux horizons à explorer. //

aetos-aquitaine.fr

DroNes cIVILs

Une filière qui monte, qui monte…

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l a dernière édition du salon du Bourget au mois de juin était l’occasion, encore une

fois, de montrer au monde com-bien l’Aquitaine disposait sur son territoire d’un important tissu d’entreprises aéronautiques, qui emploient 40 000 salariés. PME pour la plupart, elles sont souvent tributaires des grands donneurs d’ordres tels qu’Airbus. Un lien salutaire lorsqu’une conjoncture économique favorable remplit les carnets de commande, une dépendance lorsque la ten dance s’inverse. Fort de sa longue im-plication dans la filière aéronau-tique, et plus largement dans les filières industrielles, le conseil régional travaille au renforce-ment des PME, pour que celles-ci passent du stade de la sous-trai-tance à celui de la cotraitance. Décryptage.

Des partenariats avec des pMe à potentielDans le cadre de sa politique in-dustrielle, la Région Aquitaine porte une attention particulière aux PME à fort potentiel, qui ont un ancrage local et la capacité à fédérer un réseau de PME/PMI régionales. Pour les accompagner,

elle a notamment mis en place le « contrat de partenariat et de croissance ». D’une durée de trois ans, ce contrat porte la double am-bition de contribuer au développe-ment de l’entreprise et d’en faire bénéficier la filière industrielle environnante. Structuration du secteur, constitution d’un réseau de PME partenaires, nouveaux produits innovants, projets de re-cherche collaboratifs, évolution de la PME en ETI (entreprise de taille intermédiaire) : autant d’actions qui ont pour but de transformer le potentiel d’une entreprise en dynamique territoriale. Le conseil régional a ainsi mis en place un contrat de partenariat et de croissance avec Epsilon Com-posite, installée à Gaillan-Médoc. Spécialiste mondial des matériaux compo sites en fibres de carbone par pultrusion, la PME réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’export. Une expertise qu’elle pourra partager avec d’autres PME partenaires qui souhaitent se développer à l’international.

La mise en place d’une plate-forme aéronautique régionalePour offrir un accompagnement

sur-mesure aux sous-traitants aéronautiques, la Région a par ailleurs initié la mise en place d’une plate-forme aéronautique aquitaine regroupant les acteurs régionaux financeurs (État, Ré-gion, Caisse des Dépôts et de Consignations, conseil général des Pyrénées-Atlantiques, BPI France) et porteurs d’actions (Aerospace Valley, Aquitaine dé-veloppement innovation - ADI, Union des industries et métiers de la métallurgie - UIMM). L’objectif de coordonner l’en-semble des actions vers les entre-prises ainsi que la mise en place des dispositifs régionaux de fi-nancement de leur croissance. Cette plate-forme s’est donnée pour ambition de favoriser au sein de la filière l’émergence d’une dizaine d’ETI réalisant plus de 50 M€ de CA ; accom-pagner le développement de 50 PMI à potentiel capables de contractualiser des commandes de manière durable et compéti-tive ; proposer un mode de pi-lotage innovant et performant du plan de soutien régional ; améliorer enfin la visibilité des actions régionales et renforcer la communication. //

pMe / eTI INDusTrIeLLes

Le conseil régional travaille au renforcement du tissu industriel aquitain

07l’aquiTaine n°49été 2013

ACtIOnS RéGIOnaÉronauTique

aÉrocaMpus aQuITaINe

Lancement du premier cluster de formation en France

spaTIaL eT gÉo-LocaLIsaTIoN

la filière aquitaine se structure

La charte fondatrice d’Aérocampus Cluster a été signée le mois dernier sur le salon du Bourget. Créé à l’initiative de plusieurs organismes pour coordonner et structurer en Aquitaine toutes les activités de formation dans le domaine aéronautique, ce cluster est une division d’Aérocampus Aquitaine, le pôle d’excellence de formation dans le domaine de la maintenance aéronautique. Aérocampus Cluster se donne pour mission notamment de proposer une offre globale de formation, y compris pratiques (formations inter-entreprises, formations sur site, participations aux

programmes de formation des écoles), de permettre des actions collaboratives de développement et de promotion des formations aéronautiques ; d’être en veille sur les besoins des entreprises souhaitant former leurs salariés. À ce jour, 19 partenaires ont adhéré au cluster : Aérocampus Aquitaine, AFPA, Amapola Apave Aeroservices, Avantage Net, Centre Les Guyards, ENAC, IFI Peinture, IMA, In Situ, Institut de Soudure, IPB, ISAE, KTM Advance, Maser Engineering, P3 Ingénieurs, Pôle Formation des industries technologiques, Rescoll et Transflex. //

aerocampus-aquitaine.fr

L’Aquitaine est plus que jamais tournée vers les étoiles. Plusieurs projets le confirment : en Gironde, l’émergence avec Herakles – issu du rapprochement de deux filiales de Safran – d’un des leaders mondiaux des moteurs à propulsion solide (utilisés notamment pour les fusées) ; l’arrivée d’entreprises leaders dans les technologies satellitaires comme Insiteo, premier opérateur de services géolocalisés indoor, ou

Telespazio qui s’appuie sur les observations spatiales et les drones. Plus au sud, à Bayonne, sur la plate-forme Compositadour, la société Smartspace développe un projet de satellite « low cost ». À noter enfin l’organisation en 2015 par Topos – le cluster aquitain qui réunit les acteurs de la navigation et de la localisation satellitaires – d’un congrès mondial dédié aux transports intelligents. //

topos-aquitaine.org PA

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Lancement officiel d’Aérocampus Cluster pendant le dernier salon du Bourget.

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Epsilon Composite (Médoc) fabrique des profilés carbone pour l’aéronautique, l’énergie ou la construction.

après avoir contribué à l’émergence de filières d’excellence, le conseil

régional œuvre pour leur conso-lidation, en adossant à chacune d’elle une offre de formation qui porte une ambition double : répondre aux besoins des entre-prises qui peinent à recruter et permettre aux salariés de mon-ter en compétence et en quali-fication. Une façon de fixer les savoir-faire et de promouvoir des emplois industriels locaux et durables.

un bassin d’emploi à préserver Après avoir initié la création d’Aérocampus Aquitaine, pôle de formation dédié à la mainte-nance aéronautique à Latresne (Gironde), le conseil régional souhaite réitérer cette expé-

rience réussie en portant un pro jet similaire consacré à la filière cuir, très implantée en Dordogne. Le pôle d’excellence interrégional de formation aux métiers du cuir et du luxe de-vrait ainsi voir le jour à l’hori-zon 2014, probablement dans un lycée professionnel. Basé dans le Périgord vert, berceau de l’artisanat maro quinier, il irriguera également les régions Limousin et Poitou-Charentes où ce savoir-faire est partagé. Repetto, Fargeot, Constant Bossi, la Sellerie de Nontron, Hermès ou encore Weston : les trois territoires voi sins regrou-pent une centai ne d’entrepri-ses positionnées sur le cuir et le haut-de-gamme, constituant un bassin interrégional de près de 5 000 emplois. À cela s’ajoutent quelques entreprises des Pyré -

nées-Atlantiques telles que l’Ate-lier 64, Laffargue ou Babybotte.

une offre sur-mesureLa Région a mené un important travail de diagnostic et d’ingé-nierie pour définir les contours du futur pôle ; une démarche entamée en 2011 avec la création d’un centre de formation sur-me-sure pour les salariés de Repetto au sein du lycée professionnel Chardeuil à Coulaures. C’est tout l’enjeu que porte en germe la poli-tique régionale de formation : ap-porter des solutions qui collent au plus près des besoins du tissu industriel local. D’ici à trois ans, ce sont plus de 350 personnes qualifiées qui vont faire défaut à la filière cuir si elles ne sont pas formées et orientées. Un hiatus d’autant plus inacceptable que de nombreuses personnes sont

touchées par le chômage, notam-ment les jeunes. La formation est plus que jamais le maillon décisif dans la dynamique industrielle des territoires. //

MÉTIers Du cuIr eT Du Luxe

La formation au cœur de la stratégie industrielle régionaleLe conseil régional fait de la formation professionnelle un outil prioritaire au service de sa politique industrielle.

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QuaLIFIcaTIoN eT INserTIoN Des sTagIaIres

Formation continue : des chiffres encou- rageantssoucieux de l’efficacité de ses actions en matière de formation, le conseil régional a fait réaliser une nouvelle enquête*, publiée cette année, sur le devenir des stagiaires de la formation professionnelle continue. Les résultats sont encourageants et en progression : 75 % d’entre eux ont obtenu un diplôme ou une qualification reconnue (contre 70 % en 2010), avec une majorité de sorties positives puisque 59 % des personnes ont travaillé dans les six mois qui ont suivi leur formation. Sur le plan qualitatif, les chiffres sont également positifs : les deux tiers des stagiaires ayant travaillé dans les six mois ont eu un emploi à temps plein. Autant de données qui permettent au conseil régional d’adapter son action et de ne jamais perdre de vue son objectif : réussir l’insertion professionnelle du plus grand nombre d’Aquitains. Chaque année, le conseil régional conventionne la formation professionnelle continue d’environ 27 000 Aquitains et en finance directement près de 12 000. //

* Enquête réalisée par OpinionWay du 24 octobre au 20 décembre 2012 auprès de l’ensemble des bénéficiaires d’une formation financée par le conseil régional en 2011 ; 4 820 stagiaires ont répondu au questionnaire, soit près d’un tiers de l’effectif total.

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ACtIOnS RéGIOn

l’aquiTaine n°49été 2013

formaTion

REPèRES

1,5 M€seront investis par le conseil régional dans les bâtiments du pôle

400 000 €seront consacrés à la formation

353 personnesseront formées dans les trois prochaines années pour répondre aux besoins de la filière

Dans les ateliers de Repetto

en Dordogne.

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ACtIOnS RéGIOnformaTion

Découvrir les métiers du bâtimentComment mieux faire découvrir le secteur du bâtiment, ses métiers, ses emplois, ses formations, si ce n’est sous la forme d’un mini-chantier au-quel le visiteur participera activement. En naviguant dans l’exposition « Permis de construire », il sera tour à tour charpentier, électri-cien, plombier, menuisier ou peintre, sur des ateliers pratiques où il testera réel-lement les gestes des vrais professionnels. Le secteur du bâtiment représente en Aquitaine 28 000 entreprises et emploie 68 000 salariés. //

jusqu’en décembre 2013 aquitaine-cap-metiers.fr

Vincent Merle est décédé subitement le 23 avril dernier à l’âge

de 63 ans. Président d’Aquitaine Cap Métiers, professeur au Conserva-toire national des arts et métiers, il était unanime-ment reconnu comme l’un des plus grands experts en matière de politiques pu-bliques de formation. C’est lui, sous le gouvernement Jospin, qui fut l’inspirateur de la loi sur la validation des acquis de l’expérience (VAE). Sur le plan régio-nal, Vincent Merle a œuvré pour la mise en place des Espaces Métiers partout en Aquitaine, et a contri-bué à la réflexion de fond sur la création d’un service public à part entière dédié à l’orientation. //

Décès de Vincent Merle, président d’Aquitaine Cap Métiers

eMpLoI INDusTrIeL

anticiper les mutations économiques De par la superficie et

l’hétérogénéité de son territoire, l’Aquitaine

dispose d’une économie di-versifiée ; une tendance que le conseil régional a appuyée ces dernières années en favo-risant l’émergence de filières d’excellence. Cette diversifica-tion permet à l’échelle d’une région de mieux absorber les chocs conjoncturels et de mieux protéger l’emploi. Néanmoins, à l’échelle locale, certains ter-ritoires aquitains, par leur histoire, leur situation géogra-phique et la spécialisation de leur tissu industriel, sont plus exposés que d’autres aux mu-tations économiques.

une démarche pragmatique au plus près des réalités localesLe conseil régional vient de vo-ter un plan régional d’accom-pagnement des territoires en mutation économique. Concrè-tement, il s’agit de mettre en place un Contrat aquitain de développement de l’emploi territorial. Plusieurs terri-toires présentant des facteurs de risque ont été identifiés : le Fumelois-Villeneuvois (47) le Bergeracois (24), le secteur d’Oloron Haut-Béarn (64) ou encore le bassin d’emploi

d’Hagetmau (40). L’objectif du conseil régional est double : d’une part mettre en place une gouvernance qui optimise l’en-semble des actions régionales en faveur de l’emploi territo-rial et associe efficacement les partenaires intervenant sur le terrain (État, départements, ac-teurs économiques et sociaux) ; d’autre part, accompagner les en treprises stratégiques ou à fort potentiel de développement dans leurs problématiques de compétitivité, d’innovation, de recrutement et de plans de formation.

pays d’oloron haut-Béarn : un territoire pilotePour élaborer son plan d’ac-compagnement des territoires en mutation, le conseil régio-nal a mené en amont une dé-marche expérimentale dans le Pays d’Oloron Haut-Béarn sur la période 2010-2013, coordon-née sur le terrain par l’agence Aquitaine Développement In-novation. L’objectif était de soutenir l’ingénierie industrielle locale et de mettre en place une gestion prévisionnelle des em-plois et des compétences, afin notamment d’améliorer l’em-ployabilité des salariés. Cette expérimentation a été l’occasion également de mettre en place l’opération « Nouvelle chance par l’orientation », qui valorise les métiers industriels et flèche les parcours d’insertion, notam-ment des jeunes, pour répondre aux besoins en compétence des entreprises locales. Fonderie Messier, ASCII, MMP, Messier Dowty, Naturlaine, Tis-

VaLIDaTIoN Des acQuIs De L’expÉrIeNce (Vae)

72 Points Relais Conseil en AquitaineDans le cadre du Schéma ré-gional d’animation et de déve-loppement de la validation des acquis de l’expérience (VAE), la Région Aquitaine propose une nouvelle offre régionale de ser-vice en matière de Points Relais Conseil (PRC). « Aujourd’hui, 72 PRC offrent une information et un conseil individualisé à tous les publics, notamment en recon-version professionnelle, deman-deurs d’emploi, et entreprises, explique Francis Wilsius, conseil-ler régional d’Aquitaine délégué

à la sécurisation des parcours professionnels. Ils sont gratuits et répartis sur tout le territoire. » Cette offre sur-mesure permet à tout un chacun de choisir sa dé-marche en matière de VAE, ainsi que le diplôme ou titre profes-sionnel qu’il choisira pour faire valider ses compétences acquises dans le cadre de son travail.

La « démarche entreprise »Pour rappel, la VAE permet l’ob-tention de tout ou partie d’une certification (diplôme, titre à

finalité professionnelle ou cer-tificat de qualification profes-sionnelle) sur la base d’une ex-périence professionnelle. Cette expérience, en lien avec la certi-fication visée, est validée par un jury. Toute personne ayant au moins trois ans d’expérience sa-lariée, non salariée ou bénévole, peut entreprendre une démarche de VAE, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation.À la demande du conseil ré-gional, les PRC interviendront

auprès des entreprises dans le cadre d’une nouvelle pres-tation, la « démarche entre-prise » afin d’accompagner les entreprises volontaires dans la réalisation d’un plan VAE pour ses salariés. //

plus d’infos Pour trouver le PRC le plus proche de chez vous, rendez-vous sur aquitaine-cap-metiers.fr, le service public régional de la formation et de l’orientation.

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« IL y a De BeLLes perspecTIVes aVec

500 crÉaTIoNs D’eMpLoIs eN

perspecTIVe rIeN Que chez LINDT

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Dans l’usine de Sintertech (ex- Federal Mogul)

à oloron Sainte-Marie.

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REPèRES Expérimentation régionale dans le Pays d’oloron Haut-Béarn (2010-2013)

3 600 emplois industriels

2,5 M€ investis par la Région dans l’appui à l’innovation et à la compétitivité

509 salariésformés via des contrats directs entre le conseil régional et les entreprises

sage Lartigue ou encore Bois et Matériaux d’Ossau : le conseil régional a accompagné direc-tement toutes ces entreprises dans les domaines de l’innova-tion, de la compétitivité et de la formation des salariés. Le bilan est concluant. « Il y a de belles réussites, avec 500 créations d’emplois en perspective rien que chez Lindt et Messier, et de belles résistances comme Syn-tertech ou Laulhère. C’est l’ex-pression d’une vraie efficacité de la décentralisation », constate Alain Rousset. « Nous voulons un modèle aquitain innovant : créer un système d’accélération de l’innovation et du développe-ment qui puisse servir d’exemple au niveau national. » //

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ACtIOnS RéGIOn

l’aquiTaine n°49été 2013

innovaTion eT recHercHe

suite aux directives euro-péennes et aux lois Gre-nelle, le Défi Aquitaine

Climat d’Alain Rousset a fixé au niveau régional des objectifs importants de réduction des consommations d’énergies et de développement de ressources alternatives*. Dans une France tournée majoritairement vers le nucléaire, peu fournie en sites locaux de production d’énergies renouvelables –, les régions ont un rôle clé à jouer. Des initiatives européennes, tel le réseau RURENER, pionnier de l’accompagnement des com-munes rurales vers la transition énergétique, sont rejointes en France par le réseau TEPOS, Territoires à Énergie POSitive, auquel appartient désormais l’Aquitaine. Il définit un terri-toire qui réduit ses besoins au maximum pour les couvrir par

des énergies renouvelables. Sept territoires ont été retenus lors de l’appel à manifestation d’intérêt initié par le conseil ré gional en 2012, soit au total treize com-munautés de communes (voir

encadré). Il s’agit, pour la plu-part, de zones rurales, où l’éloi-gnement des habitants, l’obli-gation de se déplacer, l’habitat individuel posent des problèmes de consommation d’énergie. En revanche, ces territoires ont l’es-pace requis pour développer la biomasse, le solaire, l’éolien… Le choix s’est fait en tenant compte de l’engagement concret

des communes, ainsi que de leurs compétences en matière énergétique.Peggy Kançal, conseillère régio-nale déléguée au plan Climat, souligne la motivation des élus locaux : « Ils ne veulent pas subir davantage la hausse du prix de l’énergie et souhaitent conserver une part de la maîtrise des outils de production. Ils ont compris qu’ils pourraient ainsi dynami-ser leurs communes en créant des emplois. » Le conseil régio-nal apporte une aide à la maî-trise d’ouvrage et une enveloppe financière pour l’élaboration de feuilles de route qui doivent dé-boucher, dès 2014, sur les pre-mières actions. //* Améliorer de 30 % l’efficacité énergétique, atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre.

TerrIToIre à ÉNergIe posITIVe / Tepos

La région accompagne les territoires vers la transition énergétiqueLe réseau national TEPOS accompagne les territoires, notamment ruraux, pour les aider à franchir le cap de la transition énergétique. En Aquitaine, sept d’entre eux s’engagent aux côtés du conseil régional.

> Gironde> Communauté de communes de l’Estuaire

> Communauté de communes de Bourg-en-Gironde> Syndicat Interterritorial du Haut-Entre-Deux-Mers (SIPHEM),

il représente à lui seul 7 communautés de communes

> Landes> Communauté de communes de Mimizan> Communauté de communes de la Haute-Lande> Communauté de communes des Landes d’Armagnac

> Pays basque> Communauté de communes Garazi Baigorri

LE HAuT ENTRE-DEux-MERS AVANCE… « TEPOS est un accélérateur, un cadre partenarial et une aide à mieux organiser nos choix », explique Bertrand Mathat, chargé de mission au service énergie du SIPHEM, qui regroupe 7 communautés de communes du sud Gironde. Sur ce territoire, les problématiques de l’énergie ont été abordées dès les années 2000 avec, en priorité, l’efficacité du logement, notamment à travers des OPAH*. Autre axe fort, la filière bois, avec l’installation de chaudières et de réseaux en biomasse reliés à plusieurs bâtiments publics. Comme ailleurs, l’essentiel de

l’énergie est importé et son coût à long terme soulève des inquiétudes. « Nous sommes 108 communes, avec des enjeux forts de solidarité. Dans le cadre de TEPOS, nous commençons par un diagnostic pour prendre le temps de la réflexion et avoir ensuite de vrais leviers d’action. Nous aimerions renforcer notre filière bois, étudier d’autres énergies comme la méthanisation [biogaz], réduire aussi les consommations liées aux transports… Nous sommes loin de couvrir nos besoins en énergie, mais nous voulons montrer l’exemple. » *Opération programmée d’amélioration de l’habitat.

www.siphem.fr

…LES LANDES INNoVENTLimitrophes, les deux communau-tés de communes de Mimizan et de la Haute-Lande se sont enga-gées dans TEPOS, « pour devenir des territoires à énergie positive et aller plus loin dans la dé-marche », résume Patrick Sabin, maire d’Escource, une commune de 630 habitants. À ses yeux, prendre en main la production d’énergie et en devenir proprié-taire est capital, qui plus est dans un contexte de concurrence européenne des fournisseurs de gaz et d’électricité. « Nous devons profiter de l’obligation d’achat de la production des énergies

renouvelables et ne pas laisser cette opportunité aux fonds d’investissements étrangers pour ainsi construire une économie non délocalisable. » Les bonnes idées sont nombreuses : créer des régies d’électricité à l’instar de celles qui existent pour l’eau, initier des modes de finance-ment participatifs, tel le fonds local d’investissement pour les énergies renouvelables (FLIPER) qui sollicitera directement les ha-bitants pour un placement dans des projets locaux de productions d’énergies renouvelables.

www.hautelande.fr

www.cc-mimizan.fr

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TIoN D’INTÉrêT Tepos

La toiture photovoltaïque du gymnaseintercommunal de Labouheyre (40).

11l’aquiTaine n°49été 2013

ACtIOnS RéGIOnDÉveloppemenT Durable

u ne quarantaine d’élèves du lycée des Métiers de la mer, à Gujan-Mestras,

travaille sur un projet de balise conçue pour évaluer en continu la qualité de l’eau du bassin d’Ar-cachon. Une initiative soutenue par la Région.Tout a commencé l’année der-nière avec un atelier de pratique scientifique visant à établir un lien entre la qualité de l’eau du bassin d’Arcachon et la mortalité des naissains d’huîtres. « L’idée est venue des élèves, suite à la pa-rution d’articles dans la presse. Beaucoup sont issus du milieu ostréicole… Donc ils se sentaient concernés », se souvient Annie Carrasset, enseignante SVT, qui encadre le projet. « Notre princi-pale motivation, c’était de savoir ce qu’il y avait exactement dans notre milieu », résume pour sa part Maëva, qui intervient sur le projet avec son groupe de ter-minales SVT et SI (sciences de l’ingénieur).

Au départ, il s’agit de mener des expériences sur des éleva ges d’huîtres en laboratoire, puis en bassins – avec l’aide d’élèves en bac pro « cultures marines » pour la production du phytoplancton destiné au nourrissage. Les élèves testent alors l’incidence de cer-tains facteurs sur la mortalité des huîtres : température de l’eau, pH, salinité et polluants liés aux acti-vités humaines — gasoil, nitrates.

Mettre en valeur leur savoir-faireLa finalité est de mesurer ces paramètres sur site et dans la durée et ensuite de calibrer des capteurs automatiques pour analyser l’eau du bassin en continu. Reliés à une carte d’acquisition, ils devront être placés dans une balise étanche. Il faut aussi assurer la trans-mission des données, les traiter et les mettre en relation avec la météo locale et les informa-tions de hauteur d’eau relevées

par le satellite Jason. Principale difficulté : adapter les capteurs sur la carte d’acquisition prêtée par le Centre d’études spatiales de Toulouse (CNES) ; ce qui a permis aux terminales STI SIN (systèmes d’information et nu-mériques) de mettre en valeur leur savoir-faire. De leur côté, les terminales STI ITEC (innovation technologique et éco-concep-tion) ont conçu la maquette de la balise, bientôt testée en bas-sin fermé. La version définitive, qui mesurera plus de 2 mètres, sera fabriquée l’année prochaine par les bacs pros matériaux com-posites, avec de la fibre de lin et une résine écologique. Elle sera alimentée en électricité par des panneaux solaires. Pour les élèves, le projet Ostréa est davantage qu’un simple atelier pratique. Il est aussi une mise en situation très concrète. « Nous avions des contraintes à respec-ter, avec des gens derrière nous, qui nous suivaient… Nous avons

dû faire pas mal recherches, avant de parvenir à ce résultat », indique Florian, élève de termi-nale STI2D, option ITEC, pour qui cette expérience préfigure

son avenir professionnel. « Nos futurs emplois seront justement basés sur des projets difficiles à réaliser, qui nécessiteront des innovations », assure-t-il. //

LycÉe Des MÉTIers De La Mer, gujaN MesTras (33)

Des lycéens conçoivent une balise pour surveiller la qualité des eaux

ÉcoNoMIe cIrcuLaIre

Faire des déchets une nouvelle matière première Aujourd’hui, l’Aquitaine dispose de précieux atouts dans le domaine de l’économie circulaire, à commencer par un tissu industriel qui depuis plusieurs années, avec le soutien de la Région, œuvre à l’émergence d’une production raisonnée et responsable.

la Région Aquitaine se mobilise pour l’économie circulaire. Une économie

plus sobre en carbone et en res-sources naturelles non renou-velables, qui fait plus de place à la réduction et au recyclage

des déchets. Parmi les actions engagées par la Région, la ré-vision de son Plan régional de prévention et de gestion des dé-chets dangereux (PRPGD), ou encore la signature d’un parte-nariat inédit avec la fondation

Ellen Mac Arthur. Cette fon-dation, à but non lucratif, pro-pose aux entreprises un cadre d’actions autour du concept de l’économie circulaire. Principe de cette économie : les déchets et produits usagés, réinjectés dans les circuits de création de valeur, deviennent des matières premières pour l’industrie, l’agriculture ou la production d’énergie. L’objectif est de faire du recyclage et de la valorisa-tion de ces déchets les leviers d’un développement qui associe la préservation de l’environne-ment, la santé publique et la création d’entreprises.

un atout pour la compétitivitéL’économie circulaire a pour vocation d’adapter l’appareil productif dans son ensemble en s’appuyant sur l’écologie industrielle, l’éco-conception, le recyclage, ou encore l’écono-

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Pour les lycéens du lycée des Métiers de la mer, à Gujan, le projet ostréa est une mise en situation très concrète pour leur avenir professionnel.

mie de fonctionnalité. Dans un contexte d’augmentation du prix des matières premières, l’écono-mie circulaire peut conférer des avantages compétitifs significa-tifs aux entreprises en baissant les coûts de production. L’Aqui-taine bénéficie d’un fort poten-tiel – son tissu d’industries et de PME – et d’un gisement consi-dérable puisque la production annuelle de déchets est esti-mée à plus de 2,2 millions de tonnes. Réduire ces déchets, les valoriser permet de prévenir les risques et d’utiliser efficacement les ressources.

un plan d’actions régionalL’ambition est de parvenir à un schéma régional organisé au-tour des 7 piliers de l’économie circulaire.1. L’éco-conception : accom-pagner les entreprises dans la création et le développement de produits éco-conçus (c’est-à-dire des produits qui tiennent compte de tous les impacts en-vironnementaux sur l’ensemble de leur cycle de vie).2. L’écologie industrielle : il s’agit d’encourager les opé-rateurs économiques à entre-prendre une démarche de di-minution de leur « empreinte environnementale ».3. L’économie de la fonction-nalité : inciter les Aquitains à privilégier l’usage, le partage des produits plutôt que leur possession.

4. Le réemploi : favoriser la re-mise dans le circuit économique des produits qui ne répondent plus aux premiers besoins du consommateur.5. La réparation : faire en sorte que les biens retrouvent une deuxième vie par ce biais.6. La réutilisation : soutenir les projets d’innovations et de solutions industrielles visant à augmenter la réutilisation des produits usagés.7. Le recyclage : favoriser le développement des éco-techno-logies du recyclage en élaborant des projets de recherche et de développement et ainsi aider les entreprises aquitaines à valori-ser leurs déchets.

un nouvel institutL’Aquitaine a intégré le conseil d’administration du nouvel Ins-titut de l’économie circulaire fondé à Paris en décembre 2012 à l’initiative d’experts, d’indus-triels, de parlementaires et de responsables associatifs. Il sou-haite placer l’Aquitaine sous le signe de l’économie circulaire en 2013.Plusieurs démarches ont été mises en œuvre pour faciliter la création de synergies, l’émer-gence de projets multipartites et pour promouvoir des initiatives concrètes comme celles de l’as-sociation Aquitaine croissance verte , lancée en avril 2011. L’enjeu technologique, on l’aura compris, est essentiel. //

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L’entreprise aquitaine Tom d’Aqui basée à Parentis en Born, a un partenariat avec la société pétrolière voisine, Vermilion REP. De l’exploitation des puits de pétrole sont issus à la fois de l’eau, du gaz et de l’huile (pétrole brut). L’énergie calorifique issue de l’eau de production (60°C) est récupérée et alimente les circuits de chauffage de la serre.

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ACtIOnS RéGIOn

l’aquiTaine n°49été 2013

ÉDucaTion Jeunesse

initiée en 2010, l’expérimenta-tion menée par la Région et la DRAAF (Direction régionale

de l’alimentation, de l’agricultu-re et de la forêt d’Aquitaine) pour accompagner 25 lycées aquitains vers une alimentation diversifiée, bio et durable a sans conteste por-té ses fruits : ces établissements pilotes, qui avaient pour objectif d’introduire 10 % de produits bio et locaux dans leur restauration, l’ont quasiment tous atteint, cer-tains allant même bien au-delà. C’est le cas notamment du lycée de Navarre à Saint-Jean-Pied-de-Port, du lycée agricole de Blanque-fort et du lycée agricole de Mon-bazillac, qui ont dépassé les 20 % de produits bio préconisés par le Grenelle de l’environnement. Ils ont reçu à ce titre le nouveau label « Établissement BIO enga-gé » créé par Arbio – l’association interprofessionnelle bio régionale soutenue par le conseil régional. Parallèlement, le label « Territoire BIO engagé » récompense les col-lectivités d’Aquitaine qui ont réus-si à atteindre les préconisations du Grenelle de l’environnement en termes de surface agricole culti-vée en bio (au moins 6 %). Cette expérimentation régionale est une première en France. //

Infos : biosudouest.com

Après le lancement en 2009, sur plusieurs terri-toires d’Aquitaine, de l’ex-périmentation des « réseaux locaux pour la persévérance et la réussite des jeunes Aqui-tains », le conseil régional renforce sa politique de lutte contre le décrochage scolaire à travers la nouvelle expé-rimentation des « micro-ly-cées ». Dans le cadre d’un partenariat avec le rectorat, le conseil régional apporte son soutien aux lycées accueillant des élèves bénéficiaires des actions de la Mission générale d’insertion (MGI). Celle-ci a donné lieu à plusieurs projets pédagogiques innovants, dont un micro-lycée qui ouvrira en septembre de cette année au sein du lycée Antoine-Lomet

d’Agen. Une première natio-nale pour un établissement professionnel.

un enseignement personnaliséIl s’agit de proposer à des élèves âgés de 17 à 25 ans en situation de décrochage scolaire un accompagnement personnalisé et une formation en alternance en vue d’obtenir un bac pro (le bac +2 est aussi envisagé). Pour que ce mi-cro-lycée s’intègre pleinement à la vie de l’établissement, le conseil régional va financer des travaux et des aménagements matériels. Une douzaine de jeunes seront accueillis à la rentrée, pour un objectif à terme de 60 élèves. //

Le conseil régional d’Aquitaine, dans le cadre de ses actions de politique linguistique sur le territoire, soutient financièrement, grâce à la bourse « ensen-har », les étudiants s’enga-geant à préparer un master d’enseignement bilingue français-occitan. Ce dispositif établi par La Région Aqui-taine, et ses partenaires dé-partementaux s’inscrit dans une logique de transmission et de développement de la

langue occitane. Il encourage les étudiants à se former au métier de professeur bilingue pour assurer un nombre suf-fisant d’enseignants dans les établissements de la région. Les dossiers de candidatures pour l’année 2013-2014 sont à retirer sur le site internet du conseil régional et à re-tourner avant le 2 août 2013 par courrier. //

occitan.aquitaine.fr

Tél : 05 57 57 86 66

Alors que le lycée Václav- Havel à Bègles (Gironde), pre-mier lycée à énergie positive de France a accueilli ses premiers lycéens il y a presque un an, le conseil régional, responsable de la construction, rénovation et entretien des 154 lycées publics d’Aquitaine, poursuit son élan avec la construction

du lycée des métiers de Ber-gerac sur le site de la caserne Chanzy, pour un montant de 40 M€. L’établissement aura un niveau de performance énergétique équivalent à celui du lycée de Bègles ; certifié haute qualité environnemen-tale, il produira lui aussi plus d’énergie qu’il n’en consom-

mera. Équipé notamment de deux puits géothermiques et de panneaux solaires, l’éta-blissement pourra accueillir 360 élèves sur une surface de 13 422 m2. Une fois les travaux de démolition terminés, la construction devrait débuter pour la rentrée. Ouverture prévue en septembre 2014. //

Alors qu’on célèbre en 2013 les 50 ans du traité de l’Élysée témoignant de la ré-conciliation entre la France et l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, le rectorat de l’académie de Bordeaux et la Région Aquitaine lancent la création d’un lycée pro-fessionnel franco-allemand. Il ouvrira ses portes dans quelques semaines pour la rentrée 2013 sur le site d’Aérocampus Aquitaine de Latresne (Gironde). Au sein de ce nouvel établissement,

la première section à voir le jour mènera les lycéens vers un bac professionnel en aéronautique « maintenance système cellule ». L’enseigne-ment sera complété par des stages en entreprise en Hesse, mais aussi à Hambourg. La Région Aquitaine a également soutenu l’ouverture d’une section franco-allemande (niveau BTS), au lycée Saint-Cricq de Pau dans le secteur de l’électrotechnique. //

aerocampus-aquitaine.com

caNTINes BIo

un label pour les lycées exemplaires

ÉgaLITÉ Des chaNces

Le « micro-lycée », un outil contre le décrochage scolaire

LaNgues rÉgIoNaLes

Ensenhar : une bourse pour enseigner l’occitan

DÉVeLoppeMeNT DuraBLe

Lycée de Bergerac : les travaux ont commencé

MaINTeNaNce aÉroNauTIQue

Bientôt un lycée professionnel franco-allemand

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Le lycée de Bergerac sera le deuxième établissement à énergie positive d’Aquitaine.

13l’aquiTaine n°49été 2013

ACtIOnS RéGIOninTernaTional

tRois questions à LuDoVIc FREyGEFoND

Qu’entend-on par coopération internationale, et quelle est la valeur ajoutée des régions françaises ?L’action de la Région Aquitaine s’organise en deux volets : des programmes de coopération décentralisée entre notre col-lectivité et des collectivités par-tenaires dans différents pays, et le soutien aux acteurs régio-naux engagés dans des projets à dimension internationale. Notre intervention est com-plémentaire des politiques de développement des États. Les régions apportent leur connais-sance en matière de dévelop-pement des territoires, et leur capacité à mobiliser les com-pétences d’acteurs socio-éco-nomiques locaux. Travailler directement avec les collectivi-tés territoriales de pays du Sud permet en outre de favoriser leur montée en puissance et leurs capacités à conduire des politiques répondant aux be-soins de leurs populations.

Quelles collectivités locales étrangères coopèrent avec le conseil régional ?Ce sont plutôt des régions fran-cophones, mais pas exclusive-ment. Nous collaborons avec le Québec dans une logique « Nord-Nord », et avec diffé-rents pays du Sud dans une logique de soutien au déve-loppement : le Nord Haïti, les régions de Souss Massa Drâa, au Maroc, de Diourbel, au Séné-gal, d’Itasy, à Madagascar. Nous sommes également partenaires des provinces de Lao Cai, au Vietnam, et du Hubei, en Chine.

Quels projets sont issus de ces partenariats ?Nos axes de travail prioritaires sont le développement écono-mique, l’appui à la gouvernan ce locale et la formation, notam-ment en milieu rural. À titre d’exemples, on peut citer, au Québec, la construction-bois qui fait l’objet de partenariats avancés entre profession-nels de la filière. De même en Chine, la Maison « Sud Ouest France » vient d’être inaugurée à Wuhan, pour promouvoir des produits régionaux. À Haïti, au Maroc, au Sénégal et à Mada-gascar, nous soutenons, parmi bien d’autres choses, la profes-sionnalisation des agriculteurs, en partenariat avec Agrisud In-ternational. Au Vietnam, des profession-nels du secteur du tourisme reçoivent des formations à la langue française. Il faut souli-gner qu’à terme, la plupart de ces projets de développement ont vocation à être portés en autonomie par les autorités lo-cales des pays concernés. //

Début juillet, à l’université Bordeaux 3, l’innovation a été au cœur d’un événe-

ment qui reflète bien les objectifs du conseil régional en matière de coopération et de solidarité internationale.Militants associatifs, respon-sables d’ONG, universitaires, représentants de collectivités venus d’Aquitaine, de France et de l’étranger ont pris part à deux journées d’ateliers-débats organisées par le conseil régio-nal et le RADSI* sur le thème des innovations et des nouvelles pratiques dans le développe-ment international, considérées sous l’angle institutionnel, social, économique et technique.L’événement s’inscrit dans la po-litique animée depuis plusieurs années par le conseil régional, qui fait de l’ouverture au monde un levier de dynamisme. Les

programmes de coopération dé-centralisée (voir l’entretien avec Ludovic Freygefond, ci-contre) s’articulent avec le soutien aux actions de solidarité internatio-nale menées par des associa-tions ou des collectivités locales d’Aquitaine. Ainsi, l’association Projets So-lidaires a conduit au Mali un programme visant à développer la fabrication et la distribution de foyers améliorés auprès de 800 familles. Ce programme leur a permis de réaliser des économies en réduisant leurs dépenses d’énergie, tout en pré-servant l’environnement.

Impliquer les jeunesEn complément, depuis 2012, la Région appuie les associations et lycées d’Aquitaine dans leurs ini-tiatives d’éducation à la citoyen-neté internationale, en particulier auprès des jeunes publics. Ces ac-tions s’illustrent notamment lors de deux grands événements na-tionaux, qui ont lieu à l’automne : le festival de films documentaires « Alimenterre » et la Semaine de la Solidarité internationale. Informer les publics pour les mobiliser, améliorer les prati-ques des acteurs aquitains, tels sont les objectifs majeurs de la politique de solidarité interna-tionale du conseil régional, qui collabore dans ce sens avec le réseau Cap Coopération et avec le RADSI, qui fédère plus de 60 associations régionales. //*Réseau aquitain pour le développe-ment et la solidarité internationale.

coopÉraTIoN

L’aquitaine solidaire

Bureau aQuITaINe europe

Nouvelle adresse pour l’Aquitaine à Bruxelles

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Inaugurés le 5 juin dernier par Alain Rousset, les nouveaux lo-caux du Bureau Aquitaine Europe à Bruxelles se situent au cœur des institutions européennes : le Parlement, la Commission et le Comité des Régions. Ce service du conseil régional, implanté depuis 1999 dans la capitale européenne, représente et défend les intérêts de l’Aquitaine auprès de l’Union européenne sur des dossiers aussi variés que l’avenir de la politique de cohésion, la ligne ferroviaire Pau-Canfranc, la LGV Sud Eu-rope Atlantique, la filière foie gras

ou les droits de plantation. Une équipe de cinq personnes tra-vaille dans les mêmes murs que les trois régions partenaires* de Hesse (Allemagne), d’Émilie-Ro-magne (Italie) et de Wielkopolska (Pologne), une approche unique à Bruxelles qui donne plus d’en-vergure aux projets communs. Au contact des représentants des institutions et des élus du Parlement européen, le Bureau Aquitaine Europe effectue une veille des nouveaux textes législa-tifs et anticipe leur impact sur les territoires. Alain Rousset a voulu

que ce service et cet espace soient ouverts à toutes les collectivités et les acteurs de la région : conseils généraux, grandes aggloméra-tions, communes, pôles de com-pétitivité, qui sont accueillis et accompagnés à Bruxelles sur les projets européens. Le Bureau Aquitaine Europe est aussi aux côtés des filières économiques, notamment pour les guider dans les programmes de financement. Il a par exemple aidé le pôle de compétitivité Aerospace Valley à définir une stratégie européenne, à travers un renforcement des

relations avec les institutions européennes et l’organisation de journées d’information sur les ap-pels à projets européens auprès des entreprises. //*La Région Aquitaine coopère égale-ment avec les régions frontalières d’Espagne, celles de l’Arc Atlantique et la région de Galati en Roumanie.

plus d’infos La lettre Info Europe propose tous les mois un grand nombre d’articles. S’abonner ou télécharger sur www.europe-international.aquitaine.fr

Vice-président aux affaires internationales et à la coopération décentralisée.

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Diversification agricole dans la province de Lao Cai (Vietnam).

De gauche à droite : les quatre présidents des régions

Aquitaine, Hesse (Allemagne), Émilie-Romagne (Italie) et

Wielkopolska (Pologne).

La rÉgIoN aQuITaINe FINaNce chaQue

aNNÉe 20 projeTs De DÉVeLoppeMeNT.

sINFoNIa eN pÉrIgorD (24)

Atys, la renaissance d’un opéra oublié

reggae suN ska à pauILLac (33)

Le petit supplément d’âme de Vanupié

La musique classique, élitis-te ? Pas à Périgueux, c’est certain, où le festival Sinfonia met un point d’honneur, depuis 1990, à s’adres-ser à un public le plus large pos-sible, averti ou néophyte, jeune ou moins jeune, aisé ou désargenté – cinq des seize concerts seront gratuits. Sous l’étiquette de festi-val « baroque », Sinfonia explore en réalité un répertoire bien plus large, des profondeurs médiéva-les jusqu’à l’ère préromantique, comme en atteste l’opéra Atys

composé en 1780 par Puccini, programmé le 30 août au théâtre de Périgueux. Cette tragédie ly rique, initialement composée par Lully un siècle plus tôt, fut totalement reprise par Piccini et connut un grand succès à la fin du xviiie siècle avant de rester en som-meil pendant près de deux siècles. Le Cercle de l’Harmonie, orchestre indépendant dirigé par Jérémie Rhorer et Julien Chauvin, a dé-cidé de ranimer cet Atys dans une version allégée, condensée, servie

par un orchestre de chambre et quatre chanteurs solistes. Une occasion rare de découvrir cette œuvre quasiment jamais mise à la portée d’oreilles contemporaines. Un exemple de la richesse et de la vivacité de Sinfonia, qui peut se targuer de faire venir en Aquitaine des formations comptant parmi les meilleures d’Europe. //

Festival Sinfonia, du 26 au 31 août, en Périgord (24). www.sinfonia-en-perigord.com

Pour se faire une idée de l’incroyable succès du Reg-gae Sun Ska Festival, il suf-fit de constater que l’an dernier la 15e édition s’est ouverte… à guichets fermés ! Avec plus de 80 000 spectateurs, l’événement revendique le titre de plus grand festival reggae de France. Orga-nisé cette année encore en bord de Gironde, sur le site de Trom-peloup, à Pauillac, le Reggae Sun Ska 2013 s’enrichit de deux scènes supplémentaires, l’une dédiée au sound system, l’autre

à la découverte de nouveaux ta-lents. Le chanteur Vanupié en fait partie, lui qui s’apprête à sortir son tout premier album, mais il jouera pourtant directement sur la grande scène « Rebel Music », probablement gonflé à bloc après une tournée qui l’aura entraîné dans toute l’Europe. Après avoir travaillé très jeune dans le monde de la publicité, Vanupié a tout lâ-ché à 25 ans pour partir en voyage et se consacrer à la musique. Il a notamment fait ses armes dans le métro parisien où il lui arrive

encore de jouer en toute simpli-cité, malgré son agenda déjà très chargé. Sa voix chaleureuse, son reggae ensoleillé, trempé dans la soul, saupoudré de folk, devrait faire succomber le public de Pauillac le 2 août prochain. Des festivaliers qui pourront fanfa-ronner dans quelques années en disant : « Vanupié ? Je l’ai décou-vert à ses débuts ! » //

Reggae Sun Ska Festival, du 2 au 4 août, à Pauillac (33). www.reggaesunska.com

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l’ÉTÉ en aquiTaine

l’aquiTaine n°49été 2013

L’opéra atys, programmé le 30 août au théâtre de Périgueux.

Vanupié se produira le 2 août.

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Errobiko festibalak Gerezien Denbora hiri pastorala izanen du inspirazio iturri uztailaren 18tik 21era

FesTIVaL Du pÉrIgorD NoIr (24)

Le cinéma muet sous les doigts de Karol Beffa

Itsasuko Errobiko Festibala Aturri ibai bazterreko siderur-gia giroko usainekin etorriko da heldu uztailaren 18an hasi eta, lau egunez. Gai horrekin Itxaro Borda idazleak izkiriatu Gerezien Denbora pastorala prestatzen ari baita jaialdiko buru den Beñat Axiari kantaria. Berez, heldu den urteko dute proiektua da hiri pas-toral hau, Bokalen estreinatzekoa dutena. Baina jadanik izanen dute zer eskaini Itsasun. Uztailaren 20eko egun osoa erabiliko dute pastoralerako atxiki ideien espe-rimentatzeko, hain zuzen. Hitzaldi ikusgarriarekin haste-koa dute eguna pastoralean ariko diren aktoreek 10:00etan Elizaldian. Aktore guztien izenak ez ditu salatu nahi izan Axia-rik. Bi eman ditu halere, Mixel Etxekopar baita Jean-Michel Be-daxagar txirula jole eta kantari zuberotarrak. Eta biak Itsasun aritzekoak dira zuzenean. Bide batez, Zuberoako artzainen kan-tatzeko maneraren sekretuez hitz egitekoa dute. Pastoraleko bide musikalen ikertzen segituko dute ondo-tik ere, musikari anitz lotuko zizkietela 17:00etan Atharrin. Joseba Irazoki gitarrista kan-taria, Jeanne Added kantaria eta Marielle Chatain saxofoi jolea elkartzekoak dira hiruko-tean. Jean Christian Irigoyen akordeoi jolea eta David Holmes bateria joleak bikotea dute osa-tu eta bururatzeko Julen Axiari perkusio joleak Fred Fort poeta izanen du ahots. Eguna borobiltzeko, musika her-

Plus de trente ans de festi-val dans le Périgord noir, plus de trente concerts cette année encore, avec comme axe princi-pal « la voix des anges, la part des anges ». « La voix des anges », pour célébrer les voix d’hommes les plus aiguës, largement repré-sentées dans la programmation ; « la part des anges », désignant ce volume d’alcool qui s’évapore au cours du vieillissement en fût, en clin d’œil aux différentes dégus-tations en musique organisées par le festival autour des vins liquoreux de la région. L’ivresse sera à coup sûr au rendez-vous, le 15 août, lors des ciné-concerts

donnés par le pianiste et compo-siteur Karol Beffa, récompensé par une Victoire de la musique classique cette année – l’un des innombrables prix reçus au cours de sa fulgurante carrière. Karol Beffa improvisera tour à tour sur un chef-d’œuvre du cinéma burlesque (Steamboat Bill Jr de Buster Keaton), puis sur un drame adapté d’un ro-man de Zola (Au Bonheur des dames, de Julien Duvivier), avant une soirée consacrée au jazz et ponctuée par le traditionnel feu d’artifice du 15 août. Sans ou-blier les autres temps forts du festival : l’académie de musique

ancienne du Périgord noir consa-crée cette année à certaines des plus belles œuvres de Marc-An-toine Charpentier, Ferenc Vizi et son ensemble Cifra pour une soirée tzigane dans la cour des Jardins du manoir d’Eyrignac, ou encore une « carte blanche » au pianiste Michel Dalberto pour un programme romantique avec le baryton Stephan Genz et le té-nor Christoph Genz en l’église de Saint-Léon-sur-Vézère. //

Festival du Périgord Noir, du 5 août au 11 octobre, en Périgord (24). www.festivalduperigordnoir.fr

ritarretan murgildu bi talde ent-zutera dute gonbidatuko Athar-rin 21: 00etan. Batetik, Turkiako soinuekin etorriko den Oksit tal-dea eta bestetik Artichaut Orkes-tra Europako Ekialdeko Klezmer musikan ari dena.

Des Forges de l’Adour au festival de la Nive

Du 18 au 21 juillet, Errobiko Festibala puisera son inspira-tion bien en aval de la Nive, du côté des Forges de l’Adour, pour une pastorale urbaine et ouvrière écrite par l’écrivain basque Itxaro Borda et or-chestrée par le chanteur Beñat Achiary, maître d’œuvre éga-lement de ce festival d’Itxas-sou qui emprunte son nom au fleuve. Un avant-goût, plutôt, de ce que sera le spectacle, ou « l’expérimentation de cette idée » avec conférence-spec-tacle et un point précis sur le chant si singulier des bergers souletins. Les acteurs de la pastorale se-ront néanmoins présents pour cet état de création en public, le 20 juillet au matin, sur les bords de la Nive. Les petites idées qui feront le grand fleuve en somme, dont la création est prévue l’an prochain à Boucau, sur les berges où se tenaient il y a peu les Forges de l’Adour, comme un hommage de la tradition basque au monde ouvrier. //

JuILLETDordogne

> Du 8 au 20 juillet Nontron, Lanouaille, Thiviers, Chalais, Jumilhac le Grand, Miallet Les Guitares vertes Musiques actuelles font vibrer les décors du Périgord Vert.

> Du 25 juillet au 16 août Bergerac, Monpazier, Cadouin, Saint-Avit-Sénieur, Lanquais, Villeréal L’Été musical en Bergerac Le festival se déroule sur les sites majeurs de la région. Programmation variée au plus haut niveau, pour tous publics !

Gironde> Du 25 au 27 juillet

Langon Nuits atypiques 3 jours, 3 nuits, 3 scènes, 19 concerts, des films, des débats, des rencontres… Cette 22e édition s’annonce dense, éclectique et festive !

> Du 25 au 28 juillet 2013 Sanguinet Festival jazz in Sanguinet Au menu, du jazz fusion : afro jazz, latino jazz, jazz classique, world music & R’N blues, en plus de vingt concerts.

> Les 26, 27 et 28 juillet Andernos-les-Bains Festival jazz en liberté Au programme du plus ancien festival de la Gironde, swing, blues, jazz manouche, une invitation au voyage entre concerts gratuits, orchestres de rue, films, exposition…

Lot-et-Garonne> Les 6, 18, 24 et 26 juillet,

les 3 et 7 août > Les 10 et 13 août

Nérac, Vianne, Barbase, Xaintrailles, Lavardac, Mézin, Francescas Festival de musique en Albret Le festival réunit sous la direction du violoncelliste François Salque des grands noms de la scène musicale autour d’un répertoire classique jusqu’aux musiques actuelles.

> Du 12 au 21 juillet Marmande Vacances percutantes Concerts entièrement percu-tants : musiques du monde, de rue, classique, jazz, per-cussions traditionnelles, cor-porelles et contemporaines…

> Les 24, 25 et 26 juillet Puymirol Festival Puym’Jazz 2013 Objectif : présenter trois formations de jazz classique composées de musiciens déjà confirmés, en privilégiant la qualité et l’originalité.

AoûTDordogne

> Les 5, 8 et 12 août Paunat Musique en Sol 22e édition d’un festival de musique classique réunissant des interprètes de renommée internationale.

> Les 15, 16 et 17 août 2013 Vergt La Renversada – Oc’xygène Cultures régionales, stages-ateliers et spectacles autour de la culture occitane.

Landes> Les 9 et 10 août

Tartas Fest’Afrik Découverte des cultures d’Afrique, cette année, Fest’Afrik a pour grand thème l’énergie, développé par une foule d’ateliers et d’animations.

> Du 21 au 25 août Capbreton et Saubrigues Festival Fugue en Pays Jazz Le Festival a pour ambition de réunir un large public autour d’une même passion : la musique Jazz. Rythme dynamique, swing entraînant, pour des spectateurs toujours conquis.

Lot-et-Garonne> 10 août

Barbaste, Nérac, Lavardac Festival de percussions Festival de musique brési-lienne au cœur du Lot-et-Ga-ronne.

> Les 23 et 24 août Le Mas d’Agenais Festival Artistes en fête La belle Roscoe, fratrie austra-lienne, deux groupes borde-lais : Eden Vice, blues rock et Foolish King, funk torride, entre autres… Axel Bauer clôture cette année le festival.

> Du 24 au 31 août Marmande Nuits lyriques en Marmandais Un quart de siècle de promo-tion de l’art lyrique, avec le grand concours internatio-nal de chant, ses nombreux candidats et des productions faisant la part belle à de jeunes artistes.

Beñat Achiary.

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aquiTaine en scène

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aquiTaine en scène

l’aquiTaine n°49été 2013

caDeNces à arcachoN (33)

Des Rois acrobates, entre ciel et terre

FesTIVaL Des jeux Du ThÉâTre De sarLaT (24)

Le Don Quichotte épuré de la compagnie Anamorphose

capBreToN (40)

Les délires du conte

JuILLETDordogne

> Du 11 au 13 juillet Terrasson - Lavilledieu Festival Les chemins de l’Imaginaire 23e édition du festival des arts de la rue.

> Du 20 juillet au 5 août Sarlat Festival des Jeux du Théâtre de Sarlat Chaque soir une pièce de théâtre différente et en plein air !

Gironde> 19, 20, 26 et 27 juillet

1er, 2, 3, 8, 9, 10, 14 et 16 août Belves-de-Castillon La Bataille de Castillon Spectacle d’art et d’histoire au château de Castegens, recons-tituant la bataille qui a mis fin à la guerre de Cent Ans.

Landes> Du 18 au 22 juillet

Biscarrosse Festival de Cirque Rue des Étoiles Festival d’envergure nationale pour découvrir le cirque.

Pyrénées-Atlantiques > Du 19 au 21 juillet

Salies-de-Béarn et le territoire du Béarn des Gaves Fête des Sottises ! Festival des arts de rue et du cirque, faites des sottises !

AoûTDordogne

> Du 1er au 16 août Audrix, Le Bugue, Campagne, Les Eyzies, Saint-Chamassy, Saint-Cyprien Musique en Périgord 25 ans à célébrer autour du jazz, de la musique classique, médiévale, ou du monde…

> Les 2 et 3 août

Saint-Aulaye Festival des musiques épicées Rencontre de la culture latino avec d’autres cultures : occitane, baltique…

Gironde> Du 17 au 24 août

Uzeste Hestejada de las arts En langue d’oc de Gascogne : la fête estivale des arts à l’œuvre.

> Les 23 et 24 août Ambès Les Odyssées Spectacles d’arts de la piste, de la rue, pyrotechnie. Les soirées sont des instants de découverte et de plaisir en plein air.

> Du 23 août au 15 septembre Bègles Calacas, théâtre équestre Zingaro Voici que Bartabas s’attaque au ciel, et qu’il entend y fes-toyer de plus belle en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval.

> le 24 août 2013 Hostens Les Allumés du Verbe En 2013, les Allumés parlent d’amour : contes merveil-leux le jour, récits et films érotiques la nuit.

> Du 24 août au 8 septembre Cussac-Fort-Médoc, Blaye, Saint-Aubin-de-Blaye, Reignac, Prignac, Marcamps, Gauriac Festival de théâtre les Chan-tiers de Blaye et de l’Estuaire Festival de théâtre avec des compagnies aquitaines.

Landes> Du 14 au 17 août 2013

Luxey Festival Musicalarue Une place sous les platanes, le théâtre de Verdure, la scène Saint-Roch, ou encore le jardin des Cigales accueil-leront les musiques actuelles, la chanson française, l’humour et les arts de la rue.

Lot-et-Garonne> Du 1er au 6 août

Fumel et Bonaguil Festival de Bonaguil-Fumel Festival en plein air entre théâtre, musique et danse…

Pyrénées-Atlantiques > Du 14 au 17 août

Cambo-les-Bains Festival de théâtre d’Arnaga 24e édition de Comédies côté jardin présentant trois soirées théâtrales en plein air.

> Du 22 au 25 août Pau Festival Hestiv’Òc Hestiv’Òc reprend ses quar-tiers à Pau : danse, chant, musique, théâtre, cinéma, littérature, polyphonie…

« Le danseur de demain sera un acrobate » prédisait Jean Cocteau il y a près d’un siècle, après avoir vu les ballets russes de Diaghilev. Aujourd’hui, l’oracle s’est réalisé. Avec la disparition progressive des frontières inter-disciplinaires, le mélange du cirque et de la danse est apparu comme une évidence à Benoît Dissaux, le directeur artistique du festival Cadences qui l’a choisi comme thème de cette 12e édi tion. On peut donc s’attendre à des

pièces chorégraphiques particu-lièrement physiques cette année, « de la danse qui transpire , avec une dimension spectaculaire », résume Benoît Dissaux. Parmi la vingtaine de compagnies invitées, qui se produiront dans les théâtres de l’Olympia et de la Mer, à Arca-chon, mais aussi en extérieur et dans d’autres communes du bassin, celle du danseur-choré-graphe Gilles Baron proposera une toute nouvelle création inti-tulée Rois. Cette pièce pour dix

danseurs-acrobates, écrite sur la musique du Requiem de Fauré, se penchera sur les privilèges dont jouissaient autrefois les rois. Une pièce pour évoquer les thèmes de la conquête, de la défaite et du combat. Au terme de cette danse féroce, les personnages accéde-ront, contre toute attente, à une véritable libération. Sur la scène de l’Olympia, le 18 septembre. //

Festival Cadences, du 17 au 23 septembre, à Arcachon (33)

Quinze jours de théâtre en plein air dans les sites les plus emblématiques du somptueux village de Sarlat : cela fait 62 ans que le festival des Jeux du Théâtre fait vibrer le Périgord noir en plein cœur de l’été. Outre l’ha-bituelle tête d’affiche destinée à doper la visibilité du festival (cette année Francis Huster, metteur en scène et acteur de La guerre de Troie n’aura pas lieu, de Jean Giraudoux), la programma-tion alterne habilement œuvres contemporaines et classiques, ces dernières souvent modernisées, réinventées, redynamisées par

des compagnies pleines d’audace face aux indétrônables Shakes-peare ou Molière. C’est ainsi que la compagnie Anamorphose a jeté son dévolu sur un héros qu’on ne présente plus, le Don Quichotte de Cervantès, lui offrant une nou-velle jeunesse en allant se plonger dans la source des délires de cet étrange justicier autoproclamé. Avec une scénographie faite de bric et de broc, évoquant un vide-grenier « propice à toutes les projections », le metteur en scène Laurent Rogero a voulu, explique-t-il, « fabriquer de l’extraordi-naire avec notre ordinaire ». On s’éloigne ici du roman de cheva-lerie originel pour se balader sur la frontière très fine entre raison et folie. À ne pas manquer, le ven-dredi 26 juillet. //

Festival des Jeux du théâtre, du 20 juillet au 5 août, à Sarlat (24). www.festival-theatre-sarlat.com

Spectacles pour enfants le matin, tout public l’après-midi, et plutôt adultes le soir, le festival du Conte de Capbreton propose cette année, un thème réjouissant : le délire. Parmi ces contes, celui créé par Frédéric Naud attire l’atten-tion. Un conte traditionnel, celui du Taureau bleu, auquel l’artiste toulousain a apporté sa patte per-sonnelle. On y découvre l’histoire d’amour entre deux adolescents, qui ne savent pas comment se déclarer leur flamme. Tous deux ayant une tante handicapée men-tale hébergée au centre Arc-en-ciel vont se rencontrer fréquem-ment là-bas, découvrant peu à peu les résidents et se retrouvant embarqués avec certains d’entre eux dans un road-movie à la recherche de ce fameux taureau bleu. Le 8 août au casino. //

Festival du Conte, du 7 au 9 août, à Capbreton (40).

Le danseur-chorégrapheGilles Baron proposera

une toute nouvelle création intitulée rois.

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Landes> Du 11 au 13 juillet

Mimizan Les Mouvementées Dix ans déjà ! Des spectacles tous publics à découvrir à la plage, au détour d’une rue, et jusqu’à la tombée de la nuit.

Chaque année retrouvez une sélection d’événements culturels dans toutes les disciplines des arts vivants, visuels et plas-tiques, du patrimoine et du livre.Facteur d’attractivité pour nos territoires, la culture constitue un enjeu citoyen, social et économique majeur dans nos sociétés contemporaines.

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Et si vous y aLLiEz En train ?Fidèle à ses engagements en faveur du développement durable et de l’écomobilité, la Région Aquitaine offre à tous les festivaliers une alternative économique et conviviale pour se rendre à certains festivals. À ce titre la Région propose aux côtés de la SNCF, une réduction de 50 % sur le prix d’un aller-retour en Ter Aquitaine sur présentation de votre billet du festival. (dans toutes les gares d’Aquitaine un mois avant la date du festival).

PROFITEZ-EN POuR LE REGGAE SuN SkA, à PAuILLAC, ET MuSICALARuE, à LuxEy !

plus d’infos Rendez-vous en gare ou sur ete.aquitaine.fr

Théâtre, danse, cirque, caba-ret, chanson… En consacrant depuis vingt ans son festival aux arts de la rue, la ville de Libourne s’offre, non pas l’embarras du choix, mais la joie de pouvoir embrasser toutes les disciplines. Cascades de rires, morceaux de bravoure et de pure poésie, costumes rocambolesques et acrobaties, c’est une immense gamme d’émotions qui s’offre au public dans tous les recoins de la ville, le plus souvent gra-tuitement ou pour la modique

somme de deux euros. Pour ce joyeux rendez-vous, la compa-gnie des Chiennes Nationales a choisi de mettre en avant les mots de Romain Gary, caché derrière le pseudonyme d’Émile Ajar quand il rédigea son chef-d’œuvre La Vie devant soi. Aidée par le metteur en scène Olivier Waibel du collectif bordelais Crypsum, la comédienne Maïa Ricaud a décidé de ne garder dans son montage du texte que les deux personnages principaux : le jeune Momo, gosse perdu de

Belleville, et la bienveillante Ma-dame Rosa, rescapée d’Auschwitz devenue prostituée, qui l’a pris sous son aile. Sur scène (les 8, 9 et 10 août), Maïa et sa complice Nathalie Pagnac jouent les réci-tantes, incarnant par moments les personnages, diffusant toute la tendresse de cette histoire bou-leversante, si drôle et porteuse de tant d’espoir. //

plus d’infos Fest’arts, festival des arts de la rue, du 2 au 10 août.

Petite pause poétique dans un monde de bruit et de fureur, le festival international des arts du Mime et du Geste de Péri-gueux nous invite chaque été à un voyage sensoriel où la parole ne joue qu’un rôle subalterne. Il n’y est pas question de se re-tirer du monde, à l’abri dans une bulle artistique, mais d’ob-server avec un recul reposant les aspects les plus saillants de la société actuelle, transcendés par des artistes venus du monde entier. Mimos présentera comme toujours quelques spectacles inédits en France (Lebensraum

de Jakop Ahlbom, Harlekin de Derevo, Touch ! de Sun-A Lee, Leo de Tobias Wegner) et deux premières : celles des spectacles ConSéquences des Paraconteurs, et There is no Alternative de Troisième Génération. Installée à Paris, cette jeune compagnie réunit des artistes français, es-pagnols, catalans et italiens qui explorent un nouveau type de dramaturgie sans texte, où tout part du corps. Dans There is no Alternative (titre basé sur une citation de Margaret Thatcher), la troupe s’est donnée pour défi « d’aborder

l’épaisseur d’un sujet politique – les dérives du capitalisme depuis les années 1980 – et de le faire sans prétentions ». Les artistes ont construit leur spectacle au-tour des notions de passivité, d’inertie, de résignation qui pèsent sur la jeunesse actuelle, sans toutefois se départir d’un humour permettant, justement, d’entrevoir des « alternatives ». Les 2 et 3 août, au centre culturel de la Visitation. //

Festival Mimos, du 29 juillet au 3 août, à Périgueux (24). www.mimos.fr

C’est la 19e édition de Bastid’art, le plus gros festi-val d’arts de la rue du Lot-et-Garon ne, avec cette année une cinquantaine de compagnies invitées pour plus de 130 spec-tacles gratuits et une petite dizaine seulement de repré-sentations payantes (entre 4 et 7 euros). La nouveauté consiste cette fois-ci en une soirée inau-gurale « décentralisée », le jeu-di 1er août, à Marmande, où le public pourra prendre le pouls du festival avec quatre premiers spectacles. Puis, le vendredi 2 août, le vrai lancement aura lieu à Mi-ramont où toute la commune s’est mise, au fil des ans, à jouer le jeu, le temps d’un week-end, puisque près de la moitié des artistes présents sont hébergés chez l’habitant. Autre nouveauté 2013 : une « Rue des mômes » consacrée

aux spectacles jeune public, ateliers créatifs et jeux géants pour le plus grand bonheur des enfants : un dispositif qui traduit la volonté de l’équipe organisatrice de développer de véritables projets pédagogiques à destination des plus jeunes. À Bastid’art, on admire des arts de la rue plus interdisci-plinaires que jamais, à l’instar du cirque dansé de la compa-gnie barcelonaise Atempo Circ, mêlant acrobaties, mât chinois ou trapèze sur fond de musique « live » : un dessin musical, un espace irréel, un territoire in-défini où quatre personnages se rencontrent, le samedi 3 août, sur la place Jacques-Humeau de Miramont-de-Guyenne.

Festival Bastid’art, du 1er au 4 août, à Miramont-de-Guyenne (47). www.bastidart.org

FesT’arTs à LIBourNe (33)

« Le bonheur d’avoir la Vie devant soi »

MIMos à pÉrIgueux (24)

Une invitation à un voyage sensoriel

BasTID’arT à MIraMoNT-De-guyeNNe (47)

Atempo, quand le cirque s’entiche de chorégraphie

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BIeNNaLe D’arT coNTeMporaIN à aNgLeT (64)

L’art contemporain à portée de tongs

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Artigues déroule le tapis vert pour l’art

projeT oNDes & LuMIères (40)

La magie d’une installation son et lumière au cœur d’un monastère

JuILLETDordogne

> Du 6 juillet au 30 septembre Sainte-Alvère, Mauzac, Lalinde, Couze-et-Saint-Front, Creysse, Monbazillac Éphémères 2013 Entre art contemporain et patrimoine dans la vallée de la Dordogne : 7 artistes en résidence, créent 7 œuvres in situ, dans 7 sites remarquables.

LIVRE ET ExPoSITIoNSGironde

> Jusqu’au 31 août Bordeaux Coulisses, la collection du Frac Aquitaine mise en scène par Olivier Vadrot À l’occasion des trente ans du Frac Aquitaine, Olivier Vadrot installe un dispositif scénique constitué de vastes rideaux circulaires afin de découvrir une sélection d’œuvres.

> Les 20 et 21 juillet Montalivet Estivales de la BD Pour tous les amateurs de BD et pour le grand public, le festival réunit cet été en Médoc 30 auteurs de bandes dessinées.

SEPTEMBRECoLLoQuES ET DÉBATS

Gironde> Les 13 et 14 septembre

Saint-Maixant Les Vendanges de Malagar Rencontre annuelle, au moment des vendanges, autour d’une question culturelle, littéraire, historique, philosophique ou de société.

LIVREPyrénées-Atlantiques

> Les 13 et 14 septembre Pau, Jurançon, Lacommande, Gan Poésie dans les chais Poésie contemporaine et mu-si que improvisée, cette année l’Argentine et l’émigration basco-béarnaise sont à l’hon-neur avec des poètes argentins venus à la rencontre d’artistes et de vignerons français.

CINÉMAPyrénées Atlantiques

> Du 30 septembre au 6 octobre Biarritz Biarritz Amérique latine Une programmation parti-culièrement tournée vers la culture et le cinéma chiliens.

Tout le programme de votre été en Aquitaine : www.aquitaineenscene.frwww.facebook.com/aquitaineenscene

Si les estivants sont plus at-tirés par la plage que par les musées sur la côte basque, c’est bien normal et peu im-porte, car cet été, l’art contem-porain ira jusqu’à eux. La biennale d’Anglet se fait fort d’aller au-devant du public, en déposant des œuvres là où il se trouve déjà, que ce soit sur le littoral ou sur le parking d’un centre commercial. Certaines œuvres laisseront probable-ment les passants agréable-ment perplexes, comme ce bouquet «

romantico-indus-

triel » de mâts et de luminaires

exposé par Mathieu Mercier sur l’esplanade de la Barre, drôle de mobilier urbain dé-coratif et poétique. Ou, un peu plus loin, les barrières de protection ouvragées de Juan Aizpitarte qui ceinturent arbi-

trairement un îlot de nature, à la fois sauvage et domesti-qué. Un public perplexe, mais sous le charme de la Parade moderne de Clédat & Petit-pierre, une œuvre sculpturale ambulatoire constituée d’une dizaine de figures puisées dans les tableaux de grands peintres du début du xxe siècle, tels que Magritte, Munch ou Léger, à découvrir dans la galerie mar-chande du BAB2. Pour mieux décrypter ces œuvres dissémi-nées dans toute la commune d’Anglet, un parcours guidé de découverte partira tous les jours à 11 heures du site de la Barre, devant la maison de l’Environnement. //

Biennale d’Art contemporain, jusqu’au 1er septembre, à Anglet (64). www.biennale.anglet.fr

Voici des œuvres d’art contemporain exposées ça et là dans les espaces verts d’Ar-tigues-près-Bordeaux, faciles d’accès de jour comme de nuit, à découvrir de façon impromptue, au détour d’une promenade, ou volontaire, en faisant méticuleu-sement le tour des huit proposi-

tions retenues. Huit installations, conçues par de jeunes artistes en devenir (tous sortis depuis moins de cinq ans de leur école d’art), que cette expérience aide à franchir le pas délicat entre la fin des études et l’entrée dans la vie active. Pour mieux appréhen-der ces œuvres, pour comprendre leur portée exacte, au-delà de l’émotion que suscite leur vue, il suffit de se laisser guider

: c’est un

des points forts d’Art et Paysage que de proposer une importante médiation culturelle, avec cette année une ribambelle d’ateliers gratuits accessibles, pour certains,

aux enfants à partir de trois ans, d’autres étant placés sous la hou-lette de professionnels de l’écrit pour favoriser le dialogue entre création plastique et création lit-téraire. Les visiteurs sont même invités à laisser une trace de leur cheminement autour des œuvres, en déposant l’histoire qu’elles leur inspirent sur le site internet d’Art et Paysage, véritable zone d’ex-pression collective. //

Art et Paysage, du 14 juin au 9 septembre, Artigues-près-Bordeaux (33). www.artetpaysage.fr

C’est la deuxième année que l’association Cinémagin’ac-tion investit le monastère de Sorde-l’Abbaye pour le magni-fier sous le feu d’une installation visuelle et sonore interactive. Le projet, coordonné par l’artiste visuel Benoît Zébra, s’est donné pour thème le « voyage dans les couloirs du temps ». Il propose aux spectateurs une déambulation dans trois salles du monastère habituellement inaccessibles au public, des espaces où les images abstraites imaginées par Benoît

Zébra ne sont pas seulement projetées sur des murs faisant office d’écran, mais où elles s’in-tègrent complètement au décor, jouent avec les reliefs, épousent les contours présents. À la créa-tion sonore : Olivier Cavalié, féru de contrebasse, guembri, percus-sions, sampling, capable de com-poser, tel un plasticien, la véritable toile de fond de cette installation. Et le troisième complice, dont le rôle consiste à intégrer pleine-ment le public dans le dispositif : François Moncarey, spécialiste

des systèmes interactifs, chargé d’installer une multitude de cap-teurs dont l’activation achève de donner vie à cette création. Une magnifique occasion de (re-)dé-couvrir ce monastère, reconnu comme « site majeur d’Aqui-taine » et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle. //

Ondes & Lumières, du 26 juillet au 26 octobre, à Sorde-l’Abbaye (40). www.cinemaginaction.com

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Clédat & Petitpierre proposent la Parade moderne, une œuvre sculpturale ambulatoire constituée d’une dizaine de figures puisées dans les tableaux de grands peintres du début du xxe siècle.

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Tourisme

on quitte le port d’Audenge pour Biganos à coup de pagaie et on y retourne en pédalant. Profitez de l’été pour découvrir le bas-sin d’Arcachon sous un autre jour, vous éloigner des forêts de pins maritimes et vous aventurer dans le parc naturel des Landes de Gascogne entre roseaux, feuillus et franges forestières de la Leyre. Ce sont les eaux de la nappe phréatique peu profonde qui, affleurant en de multiples sources, ont donné naissance à ce fleuve, lien entre forêt et mer sur 135 km. Cette balade ombragée via le port des Tuiles et l’île de Malprat est à la fois sportive et touristique. Elle est encadrée par des pro-fessionnels qui commentent le

paysage, la faune et la flore qui défilent sous vos yeux. Durant 1h30, vous vous laisserez doucement glisser et parfois emporter par des mini-ra-pides qui rendent la descente à la fois accessible et ludique. À Biganos, on lâche les pagaies pour le pédalier pour emprun-ter le sentier du littoral des chemins de Compostelle. Une promenade intimiste qui vous plonge au cœur d’un des patri-moines naturels les plus riches de France. Sortie organisée les 16, 23 et 30 juillet et les 7 et 14 août. Déconseillé aux moins de 7 ans. //

plus d’infos et réservations sur www.tourisme-coeurdubassin.com ou au 05 57 70 67 56.

BassIN D’arcachoN

Partez en canoë, revenez à vélo

Validé en 2010, le schéma directeur plan plage destiné à l’aménagement concerté des plages surveillées de la côte aquitaine et des lacs médocains et landais, pro-pose un plan d’actions sous forme de prescriptions et de recommandations. Calibré par l’élaboration d’une étude préalable, l’aménagement du plan plage permet de protéger, de restaurer les espaces na-turels (notamment le cordon dunaire), d’améliorer l’accueil du public et de maîtriser les flux, en encourageant les modes de déplacement doux et les transports collectifs. Ainsi, le site de Contis, dans les Landes, a bénéficié d’un

accompagnement technique (GIP Littoral aquitain) et financier de 80 % des parte-naires publics (Europe, État, région, département) pour la mise en œuvre de son plan plage. Ce projet global, d’un coût de près de 750 000 €, s’attache à préserver l’espace dunaire par des opérations de génie écologique, à privilégier les accès et la desserte cyclable et piétonne à la plage par l’im-plantation d’un parking sous couvert forestier à l’entrée de la station, à requalifier les sanitaires et à aménager un belvédère accessible aux per-sonnes à mobilité réduite. //

www.littoral-aquitain.fr

LoT-eT-garoNNe / caNaL De garoNNe

Les maisons éclusières reprennent vie

a près vingt ans d’inactivi-té, les maisons éclusières du Lot-et-Garonne re-

prennent vie. Christelle Cousset a posé ses bagages à l’écluse de Saint-Christophe, à Saint-Jean de Thurac, il y a trois ans pour offrir une seconde vie à la maison éclu-sière n°33 rebaptisée l’Auberge de la Poule à vélo. C’est la pre-miè re qui voit le jour sur les 87 ki lo mètres de voie verte lot-et-ga-ronnaise à l’issue d’un appel à projets du conseil régional et du conseil général. Accueillante, elle y attire cyclistes, piétons, touristes et locaux. Ils s’y arrêtent pour un

repas – « avec des produits locaux de qualité », insiste Christelle – ou quelques nuits au bord du canal de Garonne dans une des deux confortables chambres d’hôtes qu’elle a aménagées. « J’aime le côté halte de cette maison où les cyclistes viennent se poser, ils des-cendent manger, pieds nus ou en chaussettes et je pose la casserole sur la table. Ici c’est simple et au-thentique », explique la maîtresse des lieux. Le meilleur compliment à lui faire ? « On a l’impression d’être invité chez vous. » Christelle se nourrit des rencontres qu’elle fait à l’auberge, même brèves.

« C’est un lieu très passager, on y voit les cyclistes, les vélos, les bateaux, les trains… J’aime cette mouvance. » Elle en profite pour partager sa passion de la cuisine et faire découvrir des producteurs locaux. Et si vous êtes un brin nos-talgique au moment du départ, vous pourrez découvrir, à 50 km au nord, la maison éclusière n°42, devenue La Chope et le Pichet. //

plus d’infos tourisme-lotetgaronne.com ou au 05 53 66 14 14. www.lapouleavelo.fr et www.lachopeetlepichet.fr

LaNDes / capBreToN

Découvrez l’art de la pêche en merune partie de pêche dans les Landes entre deux baigna-des, ça tente quelqu’un ? Phi lip-pe Bisbau, pêcheur de métier depuis plus de vingt ans, ac-compagne amateurs et initiés dans des zones de pêche pour la journée ou la demi-journée au départ du port de Capbreton. Il fournit le bateau, le maté-riel et les conseils. « Je leur

e x p l i q u e comment faire, ce n’est pas

une pêche très compli-quée », assure-

t-il. Philippe vous oriente sur

votre choix de sortie et vous guide dans votre pratique de la pêche qu’il veut profession-nelle. Sur Le Roben, un RHEA timonier 750, c’est la pêche à

soutenir qui est pratiquée. Elle est accessible à tous, même aux enfants à partir de 8 ans. Les plus chanceux – ou les plus doués – repartiront avec do-rades, maquereaux, tacauds, congres, chipirons… Une idée de sortie originale en famille pour profiter de la beauté du paysage, d’un moment calme et privilégié qui va vous chan-ger des plages. Belle parenthèse pendant un séjour sur la côte qui se prolonge le soir autour du barbecue familial. Les plus téméraires pourront même se frotter à la pêche au thon, toutefois attention, pratiquée au lancer, elle est qualifiée de « sportive » par le capitaine ! //

plus d’infos et réservations (4 personnes minimum, 6 maximum) sur www.leroben.fr ou au 06 25 90 37 79.

aMÉNageMeNT

La Région prend soin des plages

Christelle Coussetvous accueille à l’écluse

de Saint-Christophe, à Saint-Jean deThurac.

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ESCAPADE GouRMANDE Au PAyS Du FRoMAGE DE BREBIS oSSAu-IRATy ! Le fromage ossau-iraty est un fromage traditionnel du Béarn et du Pays basque au lait de brebis. Sa fabrication est réalisée durant l’hiver et le printemps et peut se poursuivre en estives pour une partie des fromages, au cours de l’été. C’est la seule AOP fromagère des Pyrénées.C’est un fromage dit « de garde » (à affinage long), il se conserve longtemps. S’il est entier, il peut être conservé plusieurs semaines dans un endroit approprié sans s’altérer. S’il est tranché, il suffit de l’envelopper d’un film alimentaire ou d’un torchon humide et de le placer dans un endroit frais. Durant la transhumance estivale, les bergers des hautes vallées basques et béarnaises fabriquent également des fromages dits « d’estive », au goût typique. L’Agence aquitaine de promotion agroalimentaire (AAPrA) en partenariat avec de grands chefs aquitains vous propose plus d’une vingtaine de recettes à base d’ossau-iraty. L’AAPra vous emmène également à la rencontre d’André Iribarne, producteur de lait de brebis à l’origine du délicieux fromage, de Frantxua Irigoyen, président de l’AOP Ossau-Iraty et de Peio Etcheleku, affineur en regardant la vidéo suivante :

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Les VaLLÉes aspe, ossau eT BareTous

Percer les secrets des bergersCet été, les bergers accueil-lent les curieux dans leurs es-tives et les emmènent à la décou-verte de leur métier à l’occasion des journées Cabanes ouvertes le 24 juillet et le 7 août organisées dans les vallées d’Aspe et d’Os-sau. « Les visiteurs imaginent souvent que les bergers passent leurs journées dans l’herbe en gardant les moutons ! », s’amuse Denis Fourcade, producteur de fromage d’estives à Lourdios. Une journée aux côtés d’un des dix bergers qui participent à l’événement risque de leur don-ner une image beaucoup moins romanesque… Dès leur arrivée

dans cette zone de pâturage où troupeaux et bergers passent l’été, les visiteurs pourront as-sister à la traite des brebis, à la fabrication du fromage et du greuil (fromage blanc élaboré à partir du petit-lait) et suivront le berger et ses brebis sur leur parcours... Ils découvriront comment les bergers s’ins-tallent dans les estives entre juin et octobre avec matériel et ravitaillement. « Il n’y a pas de folklore », reconnaît Jacky Mège de l’Association des éleveurs transhumants des trois vallées, à l’origine de cette manifesta-tion lancée il y a quatre ans. Ce

moment est l’occasion pour les bergers d’échanger sur leurs mé-tiers, de le valoriser et de mettre en avant leur production. « C’est très intéressant, les gens posent beaucoup de questions », confie Denis Fourcade qui apprécie ces rencontres. Une idée de sortie qui ravira les adultes, les en-fants, les curieux, les randon-neurs et ceux qui veulent profi-ter d’une journée de détente en pleine nature. //

plus d’infos www.estives-bearn.com et à l’office de tourisme de Bedous au 05 59 34 57 57.

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Voyage au cœur des canyonsEt si on changeait de point de vue ? On connaît les plages et le paysage luxuriant des terres du Pays basque. Mais les gorges et souterrains abritent une flore et des sites exceptionnels à ne pas manquer.

Voir le site : www.gastronomie.aquitaine.fr

www.routedufromage-ossauiraty.fr

La VernaImpossible de ne pas être saisi au cœur de cette voûte souterraine située à Sainte-Engrâce (Haute-Soule). Avec ses 245 mètres de diamètre, ses 194 mètres de haut et ses 5 hectares de superficie, c’est une des cavités souterraines les plus vastes au monde et un site

géologique d’exception. Cette an-née, à l’occasion des soixante ans de sa découverte, les visiteurs au-ront le privilège d’y pénétrer avec des spéléologues présents lors de l‘expédition de 1953. Possibili-té également de faire des visites nocturnes (19 juillet, 6, 19 août et 14 septembre) ou un bivouac

(26 juillet, 28 août, 21 septembre et 26 octobre).

Les gorges de kakuetta et la passerelle d’holzarteLes gorges de Kakuetta font partie des sites les plus sauvages d’Europe. Une traversée de ce canyon aménagé fait oublier aux visiteurs où ils se trouvent. Cas-cade, flore luxuriante, rivière, lac et une grotte ornée de stalactites et de stalagmites géantes. Une manière de découvrir une autre Aquitaine. Et pour prendre de la hauteur, il suffit d’emprunter la passerelle d’Holzarte, un pont de singe bien arrimé à 140 mètres de hauteur qui offre une vue à couper le souffle.

Les grottes d’Isturitz et d’oxocelhayaClassées aux monuments his-toriques, les grottes d’Isturitz et

d’Oxocelhaya, à Saint-Martin d’Arberoue, sont une succession de stalagmites et de stalactites découvertes en 1895 grâce à l’exploitation de phosphate. De nombreux objets préhistoriques y ont été collectés, ainsi que des dessins et inscriptions remontant à 80 000 ans. La visite des salles d’Isturitz éclaire sur le quotidien de ses habitants grâce aux 45 000 pièces retrouvées et aux gravures. La grotte d’Oxocelhaya – qualifiée de « chef-d’œuvre de la nature » –

laisse la part belle à la géologie. //

plus d’infos : Laverna : www.laverna.fr 09 75 17 75 66 - 06 37 88 29 05kakuetta : 05 59 28 60 83 - 05 59 28 73 44 Isturitz : www.grottes-isturitz com 05 59 29 64 72

Voir la vidéo : www.youtube.com/user/GastronomieAquitaine

La passerelle d’Holzarte.

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Dempuei aurá dietz ans, a las limas d’Aquitània e d’Occitània, au pus prigond dau Perigòrd verd, se debana lo festenau de “las guita-ras verdas”. Aqui una còla de gens pacionats per la musica e lo país se botèren en testa de crear un eveniment culturau chaminaire de vila en vilatjon. Lo pais poguet entau se confrontar a las culturas dau monde tot en se questionar sus sa quita identitat. Gràcia au trabalh fach emb las associacions localas, dempuei 2004, quela par-tida dau PNR Perigòrd Lemosin veguet espelir chade estiu daus eveniments musicaus dins daus vilatges qu’avián pus vusd quò. Fretada de las culturas, fretada de las gens, qu’es entau que los punks celtes daus “Ramoneurs de menhirs” debarcats dins lo vilatjòt de Milhac de Nontron menèren lo public Perigòrd a tornar trobar son occitanitat. Perque l’enjuec es ben aqui : valorisar lo patrimòni imateriau locau en ne’n far un gatge d’integracion daus noveus abitants en mesma temps qu’un util de desvelopament culturau. Quela accion menada de bana coma lo Conselh Generau de la Dordonha e lo Parc Naturau fai resson a tot çò que se fai desjà en favor de cultura occitana.Per los dietz ans, lo festenau a de-cidat de tornar visitar las annadas passadas en convidar d’artistas dau monde que marquèren “las guitaras verdas”. Entau Mossur T e lei jovent seràn au chap de l’aficha lo 11 de julhet per una jor-nada consacrada a l’Occitània. Li seràn tanben presentats lo film ”lenga d’amor” filmat en Perigòrd verd e una BD “c’était mieux

après” facha per Mossur Puzzle e Nicolas Lux a l’entorn daus col-lectatges amassats per l’Agencia Culturala dins lo ranvers. E tot se chabarà per un baleti coma los de l’Alauda. La 10° edicion en fin finau a l’imatge d’un país que dau mitan de sos bòscs demòra drubert aus bruchs e a la modernitat dau monde. Festenau de Las Guitaras Verdas , Perigòrd Verd, dau 8 au 20 de julhet 2013

Depuis dix ans, le festival des Guitares vertes dans le nord du Périgord permet un voyage mu-sical de ville en village au travers des guitares d’ici et d’ailleurs. Peu à peu, cet événement estival est devenu un outil de développe-ment comme d’intégration. Ces dernières années se sont glissés au milieu de la programmation des artistes d’expression occi-tane, vitrine de la culture de ce pays qui accueille le monde de la guitare. Une façon d’interro-ger les gens d’ici sur leur propre identité.Pour cet anniversaire, le festival a décidé de revisiter ces dix an-nées écoulées en invitant les ar-tistes qui ont marqué les soirées de leurs guitares. Ainsi au travers d’une journée consacrée à l’Occi-tanie, c’est Mossur T e lei jovent qui viendront souffler les bougies à Thiviers le 11 juillet. //

plus d’infos Festival des Guitares vertes, Périgord vert, du 8 au 20 juilletwww.parc-naturel-perigord-limousin.fr www.guitaresvertes.fr

DorDogNe /parc NaTureL pÉrIgorD LIMousIN

“ Lo son de la guitarra dins los bòscs ”

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Dormez au milieu des vignes du Bas armagnac

T erre de vin, l’Aquitaine est également source d’eau-de-vie. Et seuls les plus

aventureux la découvriront dans le Bas Armagnac, aux confins des Landes et à la limite du Gers au domaine d’Ognoas, édifié il y a 700 ans. Propriété du conseil général des Landes, ce site d’Ar-thez-d’Armagnac accueille les visiteurs tous les jours entre mai et septembre et propose visites et dégustations gratuites. Le do-maine est une belle vitrine de l’ar-rière-pays, qui peine à lutter face à l’attrait touristique de la côte. Pourtant, en une journée, on peut connaître les secrets de la distillation de l’Armagnac, goû-ter un millésime de quarante ans d’âge, faire une balade à vélo – et même rejoindre la voie verte – ou

à cheval sur les 640 hectares de la propriété à travers vignes, ri-vières, prairies, forêts, cultures, admirer des maisons fortes du Moyen Âge sur le site de Tam-pouy, pêcher et se reposer enfin au cœur de la campagne landaise dans une maison typique (deux gîtes sont en location toute l’an-née). « Il n’y a pas que la côte et la pinède dans les Landes », ironise Patrick Arnaud, directeur du do-maine et œnologue. À ses côtés, vous pourrez imaginer frémir l’alambic installé en 1804, encore en activité aujourd’hui. « Ici, ça crépite, ça bout et ça sent durant tout le mois de novembre pour la distillation », explique Patrick Ar-naud face à cette grosse machine en cuivre tout droit sortie d’un ro-man de Jules Verne, « c’est cette

distillation traditionnelle qui fait la particularité de l’armagnac ». Vous passez ensuite à l’obscurité des chais où vous découvrirez le saint du saint : l’armagnac de plus de quarante ans d’âge. C’est toute l’atmosphère qui est enivrante et dépaysante, « c’est une ambiance spécifique, l’armagnac, avec ses toiles d’araignée, ses champi-gnons sur les murs... », précise l’œnologue qui vous incitera à humer ce luxueux nectar couleur caramel. Cette région coincée entre son grand frère le cognac et son cousin le vin mérite, elle aussi, ses lettres de noblesse. //

plus d’infos www.domaine-ognoas.com ou au 05 58 45 22 11

parc NaTureL Des LaNDes De gascogNe

À cheval sur la Gironde et les Landes, le parc naturel des Landes de Gascogne vous réserve de belles surprises.

LE 22 JuILLETFête des Traditions

à Girond’Ane à Audenge

La ferme d’Audenge organise une belle fête qui met en valeur les traditions et métiers locaux. Ve-nez à la rencontre des sculpteurs sur bois, lavandières, échassiers, apicul teurs et assistez à la tonte des moutons, au ferrage des che-vaux ou au battage du blé.

Du 26 JuILLET Au 16 AoûTun été à Certes

Ce domaine constitué de prairies hu-mides, de bassins et de terres agri-coles se transforme le temps d’un été en un lieu culturel. Il accueillera de Drôles d’oiseaux (compagnie Léa) qui enchaîneront parade amoureuse, envol et prise de bec (le 26 juillet) et des Souris vertes qui dé-croâssent (compagnie les Souricieuses) en chanson et avec humour (le 3 août). Le 16 août, le château de Certes sera le théâtre d’un spectacle vidéo musi-cal et poétique sur le thème de l’eau : O… histoires.

LE 10 AoûT La Nuit des étoiles à Sabres

Participez à une visite insolite du quartier de l’écomusée de Mar-quèze. À la chandelle, vous évo-

luerez pas à pas et habituerez vos yeux à la pénombre qui seront fin prêts pour admirer le ciel et sa voix lactée. Observation commentée.

LE 15 SEPTEMBRELe parc à vélo

À l’occasion des journées du pa-trimoine, venez parcourir le parc à vélo ou en VTT et relier ses sites majeurs via des circuits de 16 à 25 km. Une manière originale de découvrir les petites routes de Gis-cos, Goualade, Lartigue, Escaudes ou Saint-Michel-de-Castelnau, les églises, les cours d’eau…

plus d’infoswww.parc-landes-de-gascogne.fr05 57 71 99 99

Le groupe Mossur T e lei jovent.

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Tourisme

Le domaine d’ognoas héberge les visiteurs au cœur de la campagne

landaise dans deux gîtes typiques.

22 l’aquiTaine n°49été 2013

Tourisme

Fière de son patrimoine, Fumel ouvre les entreprises qui ont fait les grandes heures de la ville aux touristes (visites de groupes uniquement). Les fondus de métallurgie vont pouvoir se replonger dans le passé. Le point d’orgue de ce circuit est la machine de Watt (visites individuelles égale-ment), témoin de la grande ère industrielle. Cette immense

soufflerie, classée monument historique, est arrivée par ba-teau en 1850 et a été assemblée sur place. Elle est toujours dans la même entreprise, et c’est une des deux dernières machines de ce type en état de fonctionner dans le monde. //

plus d’infos auprès de l’office de tourisme de Fumel : 05 53 71 13 70

Fumel dévoile son passé industriel

Les pins vous protégeaient du soleil ? Aujourd’hui, ils vous infor-ment. L’office intercommunal de tourisme de Mimizan et les entreprises du secteur tra-vaillent ensemble depuis plus de quinze ans pour démontrer que le bois est le matériau de l’avenir. La preuve sous vos yeux : accompagnés par des salariés des entreprises FP Bois (lambris), Pallas (construction), Gascogne Paper (pâte à papier), etc., les visiteurs découvrent les mille et une vies du pin des Landes dans les ateliers de production et sur des chantiers. « Dans cette zone, la forêt représente 85 % du territoire, et une

grande partie est destinée à la production, explique Katia Galy, chargée de l’organisation et de l’animation des tour-nées forestières à l’office de tourisme, nous voulions créer une synergie entre le tourisme et le bois et faire tomber des préjugés sur la forêt cultivée. » Le bois est à la fois un atout touristique, environnemen-tal et une force économique puisqu’un emploi sur quatre est lié à la forêt et que toutes les entreprises leaders dans ce domaine sont présentes dans le département. //

plus d’infos et réservations www.mimizan-tourisme.com ou au 05 58 09 11 20.

VerDoN eT souLac (33)

Les bunkers sous un autre jour i ls pourraient gâcher la beauté

des plages, pourtant les bun-kers du Verdon et de Soulac

deviennent des sites incontour-nables. Jean-Pierre Lescorce, président de l’Association histo-rique de la poche du Nord-Médoc 1940-1945 (AHPNM) vous fait dé-couvrir à la tombée de la nuit cette batterie de douze bunkers aux ca-nons braqués sur l’océan, édifiés d’août 1942 à juin 1944. « Mon père a participé à leur construction dans le cadre du Service du travail obligatoire », avance-t-il en guise

d’hommage. Plus qu’une passion, ces visites sont pour lui un devoir de mémoi re. Vous allez pénétrer dans ces constructions au cou-cher du soleil, lampe électrique à la main et vous mettre dans la peau des soldats allemands qui y ont séjourné. « La nuit, on voit des détails invisibles le jour, comme des bandes réfléchissantes à base de radium et de phosphore signalant les entrées », précise-t-il. Durant ces trois heures de décou-verte, vous replongerez dans une pério de sombre et apprendrez par

exemple que ces blocs de pierre étaient aussi bien équipés que nos habitations : électricité, chauffage central, VMC... Une visite passion-nante et une rencontre qui l’est tout autant. //

plus d’infos

http://ahpnm.magyk.fr/ et réservations auprès des offices de tourisme de Soulac 05 56 09 86 61, du Verdon 05 56 09 61 78 et de Grayan-et-l’Hôpital 05 56 59 54 93.

TourIsMe INDusTrIeL Le bois, star des Landes

L’un des douze bunkers édifiés d’août 1942 à juin 1944

à Soulac-sur-Mer, à découvrir à la nuit tombée.

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coMMuNauTÉ urBaINe De BorDeaux

Promenades scientifiques près de chez vousLes petites bêtes, les plantes, les courants, la tech-nologie..., ça vous intéresse ? Et en plus, c’est en bas de chez vous, ou presque. Dans le cadre de l’Eté métropolitain – une manifestation dont l’objectif est de montrer aux touristes et aux Aquitains que l’agglo-mération bordelaise recèle des trésors qui ne demandent qu’à être découverts – Cap Sciences anime Sciences en balade. Une promenade « urbaine ou nature » au cours de laquelle des intervenants vous alertent sur l’intérêt scientifique ou technologique de ce qui vous entoure. « Nous mettons en avant un environnement qui ne paraît pas avoir d’intérêt et on le présente sous un nouveau

jour », explique Alexia Sonnois, pilote du programme Sciences en balade. Initialement, c’était une manifestation destinée à faire connaître le parc des coteaux de la rive droite et finalement, aujourd’hui des balades sont organisées dans toute la communauté urbaine. Cet été vous allez découvrir le port autonome, rencon-trer un apiculteur et artiste qui se dit « graphiculteur » et participer à un parcours sur le thème des insectes et de la pollinisation (19 juillet), vous familiariser à l’écosystème des berges béglaises de la Garonne (29 août) et enfin à la rentrée, retour au campus avec une initiation à l’écoconstruction (25 septembre). Ces balades

sont ouvertes à tous, les experts comme les novices et même les non-scientifiques. Lors de nombreuses sorties, l’art vient même se mêler à la science. Rien de magistral, donc. Bien au contraire, les participants n’hésitent pas à interpeller l’intervenant – un expert ou juste un passionné – pour lui demander des détails sur un in-secte, une fleur... Et surtout, les animateurs ne manquent pas de vous sensibiliser ce qui vous entoure : un cri d’oiseau, une odeur... Les cinq sens sont solli-cités et la curiosité rassasiée.Balades gratuites. //

plus d’infos et réservations sur www.capsciences.net ou au 05 56 01 07 07

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23l’aquiTaine n°49été 2013

LA PAROLE Aux éLuSemploi

MEttons La conDitionnaLité DEs aiDEs au sErvicE DE L’EMpLoi DEs JEunEs

D epuis le début du mandat, la ma-jorité du conseil régional a dé-

cidé de mettre en place une série de critères d’éco-socio-conditionnali-té pour ses aides financières en ma-tière de développement économique. Après de longs débats, un premier règle-ment pour lutter contre le subventionne-ment d’entreprises distribuant des divi-dendes a été adopté par l’assemblée en octobre 2011. Depuis, on s’aperçoit que le texte a atteint ses limites. De grands

groupes arrivent encore a utiliser les failles d’une règle adoptée grâce à un consensus mou. Les travaux du comité pilotage ad hoc sur la conditionnalité ont repris depuis quelques semaines pour préparer la seconde phase.Pour nous, il serait utile de demander des engagements forts de la part des entreprises aidées et de définir le cap que nous voulons don-ner pour dynamiser l’emploi dans notre région. L’emploi des jeunes est notre priorité. Les entreprises ayant perçu une subven-tion régionale pourraient montrer leur volontarisme par l’accueil de jeunes sous la forme d’un emploi ou d’un apprentis-sage. Utiliser la technique de la condi-tionnalité pour inciter les entreprises à un effort exceptionnel en direction des jeunes sans emploi, quel que soit leur territoire, c’est ce que nous demandons d’urgence.Martine Moga et les élus du groupe Forces Aquitaine> Tél. : 05 57 57 80 83groupe@forces-aquitaine.fr

L‘aquitainE Doit soutEnir LEs saLariés Du tErritoirE

l es politiques en faveur du dévelop-pement économique doivent d’abord

servir à l’emploi, donc aux salariés. Chaque jour qui passe montre que les pouvoirs pu-blics n’ont pas vocation à se substituer aux investisseurs, lorsque ceux-ci exhibent une avidité sans limite vis-à-vis des dividendes encaissés. Les salariées de la Ronde des fraî-cheurs, dans le Lot-et-Garonne, se battent contre une décision de leur direction de

baisser les salaires, alors que le groupe In-termarché pour lequel l’entreprise travaille, réalise 39,8 milliards d’euros de CA avec une croissance de 5,6 % en 2012 , ils sont en grève depuis près d’un mois. En Dor-dogne, les Condat luttent depuis plusieurs semaines pour sauver 154 emplois de leur usine, rentable, et pourtant victime de dé-localisation. En Gironde, les salariés de la CARSAT manifestent au siège, à Bordeaux, pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail et les moyens de répondre aux besoins des usagers. La désindustrialisation et la désertification des services publics ne sont pas une fatalité. Le choc de compé-titivité ne sert que les actionnaires, nous souhaitons un choc de redistri-bution au service de tous.Stéphane Guthinger, conseiller régional de Dordogne> Tél. : 05 57 57 72 14 front de gauche@frontdegauche.aquitaine.fr

aMorcEr La troisièME révoLution inDustriELLE

l’ État ne parvient pas à enrayer le mouvement massif de désindus-

trialisation sans plan d’investissements d’avenir. Il doit faire confiance aux ré-gions, «chefs de file» en matière écono-mique. L’Aquitaine a démontré sa capacité technique et financière à investir dans son tissu local en structurant de nombreuses filières. Passons à la vitesse supérieure en étant visionnaires et audacieux !Après avoir soutenu les secteurs tra-ditionnels, l’Aquitaine doit déplacer

le cœur des priorités budgétaires vers les filières émergentes : l’écono-mie numérique et l’économie verte. Ces filières ont besoin de fonds publics et sont stratégiques : leur croisement don-nera naissance à la troisième révolution industrielle – celle des réseaux intelligents.Nous serons gagnants de cette réorien-tation, que ce soit en termes de création d’emplois ou d’attractivité territoriale. À l’heure où les factures d’énergie vont augmenter de 30 à 50 %, le critère clé du maintien et de l’implantation des indus-tries sera une offre d’accueil innovante via des bâtiments sobres visant la norme énergie positive, au-delà des critères clas-siques (fiscalité ou grandes infrastruc-tures de transport).Peggy Kancal, conseillère régionale déléguée au plan Climatdu groupe Europe Écologie - Les Verts.> Tél. : 05 57 57 80 95groupe.vert@verts.aquitaine.fr

sE DonnEr LEs MoyEns DE son aMbition

l a Région fait de l’industrie l’une de ses priorités. Très bien ! Mais pendant

qu’on nous parle de filières straté-giques et de pôles d’excellence, l’em-ploi industriel continue de stagner à 9 % de l’emploi salarié en Aquitaine. Au niveau national, il s’élève à 12 %, après avoir atteint 26 % il y a trente ans. Au-jourd’hui, la part de l’industrie dans la va-leur ajoutée place la France au 15e rang des 17 pays de la zone euro. Il est trop facile d’in-voquer « l’héritage » ! C’est depuis fin 2012 que les investissements des entreprises se contractent (-0,8 % au 1er trimestre), que leurs marges rejoignent l’étiage d’il y a

trente ans, que les exportations recom-mencent à baisser. C’est en mars 2013 que la France est entrée en récession, que le pouvoir d’achat a reculé, en avril que la dette a dépassé 90 % du PIB. La promotion de l’Aérocampus, le soutien de la recherche, le plan d’action pour les ETI, la défense de Ford, de Turboméca ou de la filière aéro-nautique ne porteront leurs fruits que si les collectivités publiques, toutes les collecti-vités publiques, se décident à remettre de l’ordre dans leurs affaires : réduction de leur train de vie, modération de leurs impôts, évaluation de leurs politiques, sélectivité de leurs interventions, allègement des charges des entreprises. Sans cela, jamais les entre-prises ne retrouveront la compétitivité qui, dans un monde ouvert, est la condition in-contournable du succès. L’industrialisation n’est pas un combat perdu. Pour le gagner, il ne suffit pas de parler de rigueur, il faut concrètement la mettre en œuvre

!

Michel Diefenbacher, président du groupe UMP/NC/CPNT. > Tél. : 05 57 57 83 61majorite.presidentielle@mp.aquitaine.fr

MobiLisation pour L’EMpLoi

m ême si l’Aquitaine, forte de ses filières d’excellence (aéronautique,

spatial, optique, lasers, drones, compo-sites), résiste un peu mieux à la crise, l’augmentation continue du chômage impose de réagir énergiquement et d’agir avec détermination. En 2013, l’emploi est notre priorité abso-lue. La Région est mobilisée sur trois fronts : la formation des sa-lariés pour sécuriser leurs par-cours professionnels, les aides aux entreprises pour booster leur compétitivité (financement, export, recherche et innovation), et l’ouver-ture de nouvelles perspectives pour les territoires les plus en difficulté.Nous allons expérimenter un contrat de développement de l’emploi dans certains territoires identifiés en mutation écono-mique, fragilisés par la perte massive d’emplois industriels, comme le Bergera-cois, le Fumélois-Villeneuvois, Oloron et Hagetmau. Notre objectif est de mobiliser l’ensemble des acteurs publics et écono-

miques pour construire une alternative durable. Cette initiative vient compléter le Schéma régional d’accompagnement des mutations économiques par la for-mation, visant à développer des contrats de continuité professionnelle.Afin de renforcer localement les compé-tences humaines nécessaires au déploie-ment durable de filières d’excellence, comme nous l’avons fait avec succès pour la maintenance aéronautique (Aé-rocampus, Latresne), un pôle de forma-tion aux métiers du cuir et du luxe est en cours de création en Dordogne, autour de plusieurs entreprises emblématiques.Enfin, deux plans d’actions, témoignant d’une seule et même ambition pour l’em-ploi, sont déployés, l’un en faveur de l’économie sociale et solidaire (11 000 structures, 117 000 salariés) porteuses d’innovation sociale, et l’autre en direc-tion des entreprises de taille intermédiaire (250 en Aquitaine, 25 000 emplois), piliers de la croissance et de la réindustrialisa-tion. Les ETI, particulièrement créatives, ont la double vertu de créer des emplois qualifiés, par nature moins délocalisables, et de présenter un fort potentiel de déve-loppement, notamment à l’export. Stéphane Delpeyratvice-président du conseil régional en charge de la jeunesse, du sport et de la vie associative, président du groupe PS, PRG et apparentés > Tél. : 05 57 57 80 96 groupe socialiste@ps.aquitaine.fr

GroupEForcEs aquitainEMARTINE MOGA

aquitainEécoLoGiE EtFront DE GaucHESTéPHANE GUTHINGER CONSEILLER RéGIONAL

EuropEécoLoGiE -LEs vErtsPEGGy KANCAL, CONSEILLèRE RéGIONALE

GroupE uMp/ nc/ cpntMICHEL DIEFENBACHER PRéSIDENT

GroupE ps, prGEt apparEntésSTéPHANE DELPEyRATPRéSIDENT

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L A R É G I O N AQ U I TA I N E I N V E N T E L’AV E N I R

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Dans un contexte de mutations industrielles majeures, les Entreprises de Taille Intermédiairereprésentent un véritable atout pour le développement de notre territoire.

Les soutenir, c'est miser sur un carré vertueux, porteur d'une économie performante :l’humain, l’innovation, l’internationalisation et le financement.

La Région Aquitaine, en consacrant plus de 214 millions d'euros au Développement Économique,à la Recherche et à l'Enseignement Supérieur, répond ainsi à deux de ses priorités : accompagner les initiativesinnovantes et favoriser les projets de déploiement à l'international de ses ETI et PME/PMI.

Aujourd’hui, l’Aquitaine est la première région de France pour la part de son budget consacré à larecherche et à l’innovation. Elle invente ainsi, chaque jour, les emplois de demain.

D.DAY EVENTS

En Aquitaine,soutenir l’essor des ETI*,

c’est donner des ailes à notre territoireet à son industrie.

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