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Contraintes physiques
Hausse des consommations Ă©nergĂ©tiques et matĂ©riellesĂ lâĂ©chelle mondiale, lâaugmentation de la consommation dâĂ©nergie et de matiĂšres premiĂšres est exponentielle depuis la rĂ©volution industrielle (la
hausse de lâĂ©nergie consommĂ©e est environ 5 fois supĂ©-rieure Ă lâĂ©volution de la population).
Finitude matĂ©rielleLâexploitation Ă grande Ă©chelle des res-sources naturelles, notamment mĂ©talli- ques, Ă©puise des stocks limitĂ©s et non re-nouvelables. Le recyclage nâest pas une solution pleinement satisfaisanteâ: nos be-soins sont trop Ă©levĂ©s et la dissĂ©mination des matiĂšres limite leur recyclage.
Impacts Ă©cologiquesNos modes de production et de con- sommation impactent lâenvironnement : Ă©missions de gaz Ă effet de serre, dĂ©rĂš-glements climatiques, mise en danger dâĂ©cosystĂšmes, destruction de la bio-diversitĂ©, extinction dâespĂšces, pollu-
tion durable de lâair, de lâeau et des sols, etc. Les consĂ©-quences sont aussi visibles sur la santĂ© humaine.
Limites des technologies pour rĂ©pondre aux enjeux actuelsActuellement, notre sociĂ©tĂ© mise essentiellement sur les innovations technologiques pour produire ou utiliser plus efficacement lâĂ©nergie. Cependant, ces tech-nologies requiĂšrent de lâĂ©nergie et des matiĂšres premiĂš- res disponibles en quantitĂ©s limitĂ©es et leur coĂ»t limite lâaccĂšs pour tous et freine leur dĂ©veloppement.
Menaces et limites du nuclĂ©aireLe renforcement du rĂŽle du nuclĂ©aire engendre des risques de prolifĂ©ra-tion, dâaccident de grande ampleur et des problĂ©matiques liĂ©es Ă la ges-tion des dĂ©chets radioactifs. LâĂ©ner-gie nuclĂ©aire participe peu Ă la rĂ©-duction des Ă©missions de CO2 et ne permet pas le dĂ©veloppement dâun modĂšle Ă©nergĂ©tique dĂ©centralisĂ© et citoyen, moins coĂ»teux, diversifiĂ©, plus sĂ»r et plus rapide Ă mettre en Ćuvre.
La sobriétéénergétiqueEnjeux sociétaux
LâĂ©nergie, une composante essentielle de notre modĂšle socio-Ă©conomiqueLe prix de lâĂ©nergie a un impact sur la sociĂ©tĂ© dans son ensemble : niveau de vie individuel et prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique, rentabilitĂ© des entreprises, dĂ©-sĂ©quilibre de la balance commerciale nationale, etc. Or, le prix et lâaccessibilitĂ© aux ressources, notamment fossiles dĂ©pendent des rĂ©serves, mais aussi des contextes Ă©co-nomiques et gĂ©opolitiques internationaux. RĂ©duire les consommations dâĂ©nergie, câest ainsi se prĂ©munir dâune moindre disponibilitĂ© ou dâune hausse des prix.
InĂ©galitĂ©s croissantes Une frange croissante de la population fait face Ă une prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique. ParallĂšlement, les populations qui su-bissent les effets de lâexploitation des ressources (dĂ©rĂšglements et migrations climatiques, ex-positions aux pollutions, etc.) ne sont pas nĂ©cessairement ceux qui en profitent. La gestion des ressources Ă©nergĂ©-tiques est donc Ă©troitement liĂ©e aux enjeux de justice so-ciale et environnementale.
Un projet de sociĂ©tĂ© Ă construireNotre modĂšle de sociĂ©tĂ© sâessouffle. Les dĂ©fis sociaux, Ă©conomiques, Ă©co-logiques et mĂȘme psychologiques sont de taille. Une nouvelle sociĂ©tĂ© est Ă inventer pour redonner du sens aux actions individuelles et collectives, avec un projet partagĂ© vers un futur sou-haitable.
Constats et enjeux
DĂ©finitionLa sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique est une dĂ©marche qui vise Ă rĂ©duire les consommations dâĂ©nergie par des changements de comportement, de mode de vie et dâorganisation collective (moindre usage de la voiture, alimentation plus locale et de meilleure qualitĂ©, etc.)
La sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique se distingue de lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique qui fait appel exclusivement Ă des technologies permettant de rĂ©duire les consommations dâĂ©nergie Ă lâĂ©chelle dâun objet ou dâun systĂšme donnĂ© (vĂ©hicule moins consommateur, bĂątiment rĂ©novĂ©, etc.).
Une sociĂ©tĂ© engagĂ©e dans la sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique modifie ses normes sociales, ses besoins individuels et ses imaginaires collectifs au profit dâune rĂ©duction volontaire et organisĂ©e des consommations dâĂ©nergie. ParallĂšlement, cette dĂ©marche collective permet de limiter les externalitĂ©s nĂ©gatives des modes de consommation et de production (pollutions, bruit, problĂšmes de santĂ©, etc.) et participe en ce sens Ă une amĂ©lioration gĂ©nĂ©rale de la qualitĂ© de vie des populations.
De lâĂ©briĂ©tĂ©Ă la sobriĂ©tĂ© Le principe En pratique
Surabondance suffisance matérielle
Notre sociĂ©tĂ© de consommation de masse est rĂ©gie par le principe du âtoujours plusâ. Il sâagit de trouver un nouvel Ă©quilibre entre consommation et satisfaction des besoins.
RĂ©duction du taux de possession matĂ©rielle, autofa-brication, rĂ©paration, Ă©changes, dons, diminution des incitations Ă la consommation par le marketing et la publicitĂ©, rĂ©duction des volumes dâemballage, etc.
Centralisation relocalisation Les commerces, espaces de loisirs et zones dâacti-
vités sont de plus en plus éloignés des lieux de vie et nécessitent de lourdes infrastructures, notamment de transports. La sobriété invite à recentrer les activi-tés de production et de consommation au plus prÚs des lieux de vie.
DĂ©concentration des villes et autonomie des terri-toires, transports collectifs renforcĂ©s, tĂ©lĂ©travail, pro-duction dĂ©centralisĂ©e dâĂ©nergie, relocalisation agricole et industrielle, agriculture urbaine et pĂ©riurbaine, cir-cuits courts de proximitĂ©, etc.
Propriétéservices partagés
PrivilĂ©gier lâusage plutĂŽt que la possession, par le parta- ge et la mutualisation des biens et des services, limite les surconsommations et les gaspillages gĂ©nĂ©rĂ©es par la propriĂ©tĂ© individuelle et le dĂ©sir dâabondance matĂ©rielle.
Ăconomie de la fonctionnalitĂ©, consommation colla- borative, mise en commun de matĂ©riels acquis, mo-bilitĂ© partagĂ©e, habitats partagĂ©s, cohabitation, loca-tion, mutualisation dâachats, etc.
Travail salariéactivités gratuites
Les activitĂ©s non marchandes sources dâĂ©mancipation citoyennes telles que les pratiques liĂ©es aux âfaire soi- mĂȘmeâ, le bĂ©nĂ©volat associatif ou le partage gratuit de compĂ©tences, participent Ă la sobriĂ©tĂ© matĂ©rielle et Ă©nergĂ©tique.
Ăconomie contributive, bĂ©nĂ©volat associatif, Ă©cono-mie sociale et solidaire, formation, autoconstruction, autoproduction alimentaire, façonnage dâobjets, rĂ©-paration, couture, cuisine, etc.
Culte de la vitesse mobilité économe
La mobilitĂ© des personnes, des marchandises ou mĂȘme de lâinformation sâintensifie et consomme de plus en plus dâĂ©nergie. Ralentissement, partage et relocalisation sont des voies pour tendre vers une mobilitĂ© Ă©conome.
Distances raccourcies, modes doux (vĂ©lo, marche, etc.), transports en commun ou mutualisĂ©s, dimi-nution de la vitesse et de la taille des vĂ©hicules, tou-risme local, âralentissementâ des rythmes de vie, etc.
Artificialitéadéquationnature-culture
Notre Ă©poque est marquĂ©e par lâempreinte de lâĂȘtre hu-main sur lâenvironnement (Ăšre de lâAnthropocĂšne). La sobriĂ©tĂ© propose des pistes pour recrĂ©er des interac-tions positives entre les ĂȘtres humains et leur environ-nement.
Ăconomie circulaire, alimentation biologique, moins transformĂ©e, plus vĂ©gĂ©tale, locale et de saison, frein Ă lâĂ©talement urbain et Ă lâartificialisation, rĂ©duction de la place accordĂ©e Ă lâautomobile, Ă©ducation Ă la nature et Ă lâenvironnement, etc.
La sobriété en 6 axes stratégiques transversaux
Se prĂ©parer Ă une contrainte Ă©nergĂ©-tique durable (finitude des ressources) ou temporaire (choc pĂ©trolier, dĂ©faut dans une centrale nuclĂ©aireâŠ).
Sâadapter Ă une offre Ă©nergĂ©tique entiĂš-rement renouvelable.
RĂ©partir plus Ă©quitablement lâĂ©nergie disponible.
Ătre acteur de la transition Ă©nergĂ©tique.
Renforcer la capacitĂ© dâadaptation (rĂ©si-lience) des territoires et de leurs populations.
Construire un modĂšle Ă©conomique et social soutenable.
Pourquoi la sobriété
Plus dâinfo : virage-energie-npdc.org