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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT DE GESTION MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : MARKETING Présenté par : TOMBOZANDRY Aurélien Sous l’encadrement de : LEABY Nadia RAOBELINA Armand Joseph Enseignant chercheur en gestion Responsable au service des exportations Encadreur pédagogique Encadreur professionnel Année Universitaire : 2010-2011 Session : Décembre 2011 CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A MADAGASCAR Date de soutenance : 17 Décembre 2011

CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

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Page 1: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCI OLOGIE

DEPARTEMENT DE GESTION

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

OPTION : MARKETING

Présenté par : TOMBOZANDRY Aurélien

Sous l’encadrement de :

LEABY Nadia RAOBELINA Armand Joseph

Enseignant chercheur en gestion Responsable au service des exportations

Encadreur pédagogique Encadreur professionnel

Année Universitaire : 2010-2011

Session : Décembre 2011

CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A MADAGASCAR

Date de soutenance : 17 Décembre 2011

Page 2: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

I

REMERCIEMENTREMERCIEMENTREMERCIEMENTREMERCIEMENTSSSS

Notre premier mot de remerciement s’adresse à DIEU tout puissant de nous avoir

donné du temps, du courage, de la sagesse ainsi que de la santé pour l’exécution de ce

mémoire.

Ensuite, ce travail n’a pas pu arriver à son terme que grâce à la contribution de

plusieurs catégories de personnes. Ainsi, nous tenons à les remercier de leurs aides et

conseils précieux. C’est alors avec un réel plaisir que nous exprimons nos vifs et sincères

remerciements à :

� Monsieur ANDRIATSIMAVANDY Abel, Professeur Titulaire et Président de

l’université d’Antananarivo ;

� Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférences et Doyen de la Faculté

de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (DEGS) de l’Université

d’Antananarivo ;

� Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences et Chef

de Département de GESTION ;

� Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur en Science de Gestion,

Directeur du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion (CERG) ;

� Madame LEABY Nadia, mon Encadreur pédagogique, Enseignant Chercheur en

Science de Gestion ;

� Tous les enseignants et personnel administratif du Département Gestion

� Monsieur RAOBELINA Armand Joseph, qui est notre Encadreur professionnel,

responsable au service des exportations au sein du Ministère de Commerce ;

� Tous les personnels au sein du Ministère de Commerce ;

� Nous voudrions aussi d’exprimer nos sincères remerciements à nos très chers Parents

et à toute la Famille, pour leur amour, leur soutien moral et financière, et ainsi que

l’éducation qu’ils nous ont offert au cours des longues années d’études ;

� Enfin, un chaleureux remerciement à tous nos amis qui nous ont soutenue pendant la

période difficiles de la période de la réalisation de cette recherche et encouragé dans

les moments pénibles de lassitude.

A tous, nous vous disons merci et que Dieu vous bénisse.

TOMBOZANDRY Aurélien

Page 3: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

II

LISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONS

% : Pourcentage

° : Degré

°C : Degré Celsius

4 P: Produit, Prix, Promotion, Placement

ACP : Afrique, Caraïbe et Pacifique

ACSA : Association Culturelle et Sportive d’Ambohidahy

B to B: Business to Business

BFR : Besoins en Fonds de Roulement

CAF : Capacité Auto Financement

CCCO : Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine

CCI : Centre du Commerce International

CIF : Carte d’Identification Fiscale

CIPENS : Carte d’Identité nationale professionnelle d’Etranger Non Salarié

Cm : Centimètre

CO MESA : Marche Commun de l’Afrique de l’Est et Australe

COI : Commission de l’Océan Indien

COS : Certificat d’Origine et de Salubrité

DAAF : Direction des Affaires Administratif et Financier

DCPC : Direction de la Concurrence et de la Protection de Consommateur

DGCE : Direction Générale du Commerce Extérieur

DGCI : Direction Générale du Commerce Intérieur

DGT : Direction Générale Technique

DIANA : Diego, Ambolobe, Nosy- Be, Ambanja

DPEE : Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs

DRIIE : Direction de Relation Internationale et Intégration Economique

DRRM : Direction du Ravitaillement et de la Régulation du Marché

Page 4: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

III

DSI : Direction de Système d’Information

EDBM : Economic Developement Board of Madagascar

FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et menaces

FOB: Free or Board

GERM : Groupe d’Etude et de Recherche en Marketing

H : Heure

Ha : Hectare

ICCO : organisation internationale du cacao

INSTAT : Institut Nationale de Statistique

Km : Kilomètre

MA : Marché

MAE : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

MAP : Madagascar Action Plan

MC : Manifestation Commerciale

MECI : Ministère de l’Economie du Commerce et de l’Industrie

MFB : Ministère des Finances et des Budgets

MINACRI : Ministère de l’Agriculture

Mm: Millimètre

NB : Nota Benné

NIF : Numéro d’Identification Fiscale

NTIC : Nouvelle Technologie e l’Information et de la Communication

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMI : Petit et Moyen Industrie

PNF : Programme National Foncier

PPN : Produit de Première Nécessité

Page 5: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

IV

PPP : Partenariat Public Privé

PRO : Produit

R&D : Ressource et Développement

RCS : Registre du Commerce et des Statistiques

REG : Région

RN1 : Route Nationale N°1

RN6 : Route Nationale N°6

SAF : Service Administratif et Financier

SAO : Suivi Aux Operateurs

SAVA : Sambava, Antalaha, Vohemar, Andapa

SC : Service de Concurrence

SCE : Service du Commerce et Environnement

SCIE : Service de Communication Intranet et Extranet

SCR : Service de la Coopération Régionale

SG : Secrétaire General

SGDD : Service de Gestion de Donnée et Documentation

SGP : Secrétaire Général Particulier

SGP : Système Généralisé de Préférence

SGRH : Service de Gestion des Ressources Humaines

SH : Système Harmonisé

SI : Services des Importations

SLC : Service de la Législation et du Contentieux

SMI : Service de Maintenance Informatique

SML : Service de la Métrologie Légale

SP : Secrétaire particulier

SPC : Service de la Protection de Consommation

SPDCS : Service de la Promotion et du Développement du commerce des services

Page 6: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

V

SPE : Service de la Promotion Extérieur

SRMAPC : Service de la Régulation de Marché et d’Appui au Promotion Commerciale

SRMB : Service de Relation Multilatérale et Bilatérale

SSIC : Service de la Statistique et des Informations Commerciales

SWIFT: Society of Wordwide Interbank Telecommunications

SWOT: Strenghts, Weaknesses, Opportunities and Threats

T : Tonnes

UE : Union Européenne

UGPM : Unité de Gestion de Passation de Marché

USA: United State of America

Page 7: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

VI

LISTE DES LISTE DES LISTE DES LISTE DES TABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau 1 : Liste descriptive des prestations ............................................................................ 10

Tableau 2 : Liste des principaux pays producteurs et exportateurs mondiaux ......................... 34

Tableau 3 : Evolution des prix moyens unitaires du cacao sur le marché mondial (US$ la

tonne) ..................................................................................................................... 36

Tableau 4 : Cours indicatifs de cacao : (Fluctuation mensuelle des cours) ............................. 36

Tableau 5 : Evolution de la production de cacao ..................................................................... 38

Tableau 6 : Liste des pays importateurs de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (en milliers

USD) ...................................................................................................................... 39

Tableau 7 : Evolution des cours à l’export du caco en fèves de 2007 à 2010 .......................... 41

Tableau 8 : Importations mondiales ......................................................................................... 42

Tableau 9 : Liste des pays importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010 ............. 44

FIGURES

Figure 1: Organigramme du Ministère du Commerce ............................................................... 7

Figure 2 : Organigramme de SPE ............................................................................................ 13

Figure 3 : Commercialisation et exportation cacao .................................................................. 27

Figure 4 : Analyse sectorielle de cacao .................................................................................... 46

Figure 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière cacao ................................ 53

Figure 6 : Valorisation des déchets et sous-produits de la filière cacao .................................. 66

Page 8: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

VII

SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE

Section I- Historique du Ministère

Section II- Structure Organisationnelle

Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE)

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION

Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation

Section II : L’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar

Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation

CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR

Section I-Historique du cacao à Madagascar

Section II-Différents types de cacao

Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation

DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES

CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET DE LA CONCURRENCE

Section I : Offres mondiale et nationale de cacao

Section II : Demande mondiale de cacao

Section III : Analyse de la Concurrence

CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION

Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production

Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production

CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L’EXPORTATION

Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation

Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation

CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR :

Section I : Problématiques identifiées sur la production

Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation

Page 9: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

VIII

TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR LA PROMOTION ET L’AMELIORATIO N DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR

CHAPITRE I : SOLUTION SUR LA PRODUCTION ET LES STRATEGIES :

Section I : Solution au niveau de la production

Section II : les stratégies apportées

CHAPITRE II : SOLUTIONS SUR L’EXPORTATION ET LES STRATEGIES :

Section I : Solutions proposées sur l’exportation

Section II : Stratégies appliquées à l’exportation

CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE CACAO ET RESULTATS ATTENDUS

Section I : Suggestion et perspective d’avenir

Section II : Résultats attendus

CONCLUSION GENERALE

Page 10: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

IX

GLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIRE

Cabosse : c’est un fruit volumineux du cacaoyer qui renferme les fèves de cacao.

Concurrents : un commerçant ou une entreprise qui rivalisent pour attirer une même clientèle.

Commerce : Un domaine d‘activité lié à l’achat, à la vente ou l’échange des produits.

Echange : c’est la transmission réciproque des choses.

Exporter : c’est également l’acte consistant à transférer de façon définitive les marchandises, biens et/ou services du territoire douanier d’un pays appelé vendeur vers celui d’un autre pays dit acheteur par le biais d’échange commercial.

Gamme : est un ensemble de produits liés entre eux du fait qu’ils fonctionnent de même manière, s’adressent même client ou sont vendus dans les mêmes types de point de vente ou zone de prix.

Marketing : est un état d’Esprit et des techniques permettant à une entreprise de conquérir des marché voir de le créer, conserver et de le développer.

Page 11: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION GENERALEGENERALEGENERALEGENERALE

Page 12: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 1 ~

Depuis 2002, le Gouvernement Malagasy a mis en place une politique et des stratégies

de développement de petites et moyennes initiatives privées à travers les Chambres de

Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’artisanat ainsi que la Chambre des Métiers.

Les espaces de promotion de l’artisanat ont été également renforcées. En outre, des

programmes de formation pour les artisans ont été menés à bien, et certains secteurs de

production se sont restructurés à travers la création de clusters. La production des PMEs et

des artisans demeure faible, due particulièrement à leur modernisation limitée. Le secteur

informel est toujours prédominant. L’accès au marché international est restreint. L’esprit

d’entreprise reste à un niveau limite. Or, une potentialité énorme peut être exploitée à travers

l’intégration verticale et la mise en grappe des entreprises manufacturières. Le taux

d’utilisation des capacités est faible se situant entre 45 et 50 %. La contribution du secteur

secondaire dans le PIB est de l’ordre de 13 %.1

Comme objectifs, cette recherche contribuera à diversifier l’exportation et à

l’intensifier. Elle participera sans doute à la mise aux normes des produits nationaux sur le

plan international et à augmenter substantiellement les exportations de produits à haute valeur

ajoutée. Il est alors nécessaire de faciliter le marketing, l’assurance et le financement des

exportations, de construire des infrastructures et assurer des mesures d’accompagnement, de

développer les mécanismes pour la standardisation et la certification des produits.

Les exportations traditionnelles représentent une grande partie du commerce

internationale de Madagascar. Cette structure d’exportation rend l’économie vulnérable aux

différents aléas comme ceux des marchés internationaux et du climat. En 2005, Madagascar a

subi une importante détérioration des termes de l’échange aggravé par le démantèlement de

l’accord multifibre. La valeur des exportations à diminué de 20,7 % comparée à celle de 2004.

Le manque de conformité à la qualité et aux normes requises au niveau internationale

demeure l’un des principaux facteurs limitant l’expansion des exportations des produits

locaux de la grande île.

1 Plan d’Action Madagascar : Un plan Audacieux pour Développement Rapide 2007-2012

Page 13: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 2 ~

Actuellement, Madagascar fait face à de nombreux problèmes sur son exploitation

notamment sur celle des produits agricoles d’exportation tels que le cacao .Tout d’abord au

niveau da la production, il y a la présence des insectes qui attaquent les cabosses comme

« Valivy », voles sur pied des fèves, les cataclysmes naturelles, vieillissement des cacaoyers.

Ensuite, au niveau de l’exportation, Madagascar ne dispose qu’un faible part de marché au

niveau mondial et ses productions ne satisfont pas les demandes.

C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le thème de l’exportation entre autres

du cacao. Ce qui nous a amené à s’investir sur la « Contribution à la promotion

d’exportation de cacao à Madagascar ».

Ce travail a été réalisé auprès du Ministère du Commerce, plus précisément à la

Direction du Commerce Internationale. Ceci est pour l’optimisation, la contribution à la

promotion de l’exportation du cacao dans la grande île.

Ce mémoire participe à réaliser en priorité les objectifs du Ministère en matière de la

promotion de l’exportation du cacao à l’extérieur du pays en vue d’augmenter la quantité à

exporter dans les îles voisines, de même aux pays européens. Dans ce cas, le Directeur

général du commerce extérieur par l’intermédiaire de deux directeurs techniques s’assure de

l’insertion efficace du Pays dans le commerce international ; veille à tirer les avantages et les

opportunités qui existent dans les Accords signés avec nos partenaires et les Organisations

auxquelles nous avons adhérées, assure les échanges commerciaux, en particulier nos

exportations.

Comme intérêt, cette recherche nous permet de mettre en pratique les cours théoriques

qui nous ont été dispensés à l’Université d’Antananarivo, plus précisément à la Faculté

DEGS. Nous avons pu aussi effectuer dans le cadre d’une recherche pendant trois mois de

stage au sein du Ministère du Commerce en vue de contribuer à la promotion d’exportation du

cacao. Dans ce cas, deux questions se posent sur cette contribution. D’une part, est-ce-que le

Ministère pourra vraiment contribuer à la promotion de la politique d’exportation du cacao?

D’autre part, quels sont les impacts économiques, financiers et sociaux de cette politique

d’autre part?

Page 14: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 3 ~

Quant à la méthodologie d’approche, nous avons opté, pour la recherche, des

méthodes de questionnaires vis-à-vis des différents responsables au sein du Ministère du

Commerce notamment à la Direction du Commerce Internationale, d’observation participative

et directe. Ensuite, nous avons aussi effectué des entretiens auprès de différents services dans

ces directions qui nous ont permis de découvrir la méthode de travail appliquée par les

employés. Toutefois, nous avons eu des difficultés à cause du choix du thème : ce dernier est

particulièrement difficile à traiter, mais un encadrement rigoureux a pu régler ce problème.

Enfin, nous avons compilé les documents mis à notre disposition au sein de ce Ministère pour

mieux connaître les normes exigées au niveau international en matière de cacao.

Pour terminer, ce travail sera divisé en trois grandes parties. Le cadre général de

l’étude sera présenté en première partie et la deuxième partie sera consacrée à l’analyse et

identification des problèmes, et enfin, la troisième partie proposera des solutions aux

problèmes soulevés dans la partie précédente.

Dans la première partie, nous allons faire une présentation de cadre général de l’étude,

en ce qui concerne la présentation générale du Ministère du Commerce ; et la théorie générale

sur l’exportation des produits locaux à Madagascar et enfin, nous allons présenter la situation

globale du cacao à Madagascar

Dans la seconde partie, nous allons effectuer une analyse et identification des

problèmes, c’est à dire au niveau de l’offre, de la demande et de la concurrence en matière de

cacao. Ensuite, nous analyserons les forces, les faiblesses et les opportunités et les menaces

sur la production et l’exportation de cacao. Cette deuxième partie procèdera à l’analyse des

problèmes rencontrés au niveau de la filière cacao à Madagascar.

Dans la troisième partie, après avoir effectué l’analyse de la situation actuelle du cacao

avec les problèmes soulevés, nous avons émis quelques stratégies d’amélioration et

proposition de solutions. Pour cela, nous proposerons des solutions stratégiques pour

l’amélioration de la production et de l’exportation. Ensuite, nous allons voir les suggestions et

la perspective d’avenir de la filière cacao dans la grande île. Enfin, nous tirerons les solutions

retenues et les résultats attendus qui aident à la promotion de l’exportation du cacao à

Madagascar.

Page 15: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE

CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE L’ETUDEL’ETUDEL’ETUDEL’ETUDE

Page 16: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 4 ~

Introduction partielle de la première partie

La première partie traitera tout d’abord, de la présentation du Ministère du Commerce

en mettant en exergue, les rôles respectifs qui lui ont été assignés par les gouvernements

successifs depuis 1975 jusqu’à ce jour en passant par l’année 1988 ayant vu l’application de

la libéralisation du commerce notamment extérieur et son organisation générale à travers

l’organigramme des départements et des services techniques et mettant un accent particulier à

la Direction en charge de la Promotion des Echanges Extérieurs.

Ensuite, nous allons présenter la théorie générale sur l’exportation. La définition de

l’exportation, les causes et l’offre, les contrats commerciaux et les délais contractuels

nationaux et internationaux, la demande ou le marché extérieur avec ses exigences et les

textes et les principaux documents d’usage seront présentés et rappelés. En partant de la

définition générique, nous arriverons à l’exportation ou l’expédition proprement dite des

marchandises à l’extérieur du pays en passant par toutes les étapes séquentielles du processus

d’exportation : depuis la production, la collecte, la transformation, le conditionnement,

l’emballage, les services financiers et d’assurance, les transports au niveau local, le transit, le

fret international aérien ou maritime jusqu’à leur arrivée chez les clients.

Enfin, nous présenterons la filière cacao, c'est-à-dire l’historique et l’origine de sa

commercialisation ; les différentes types de cacao et la situation actuelle de sa

production, processus et condition de production dans commercialisation et l’exportation du

cacao malgache.

Page 17: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 5 ~

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE

Ce premier chapitre se focalisera sur la présentation détaillée du Département

d’accueil durant mon stage en l’occurrence le Ministère du Commerce. Pour ce faire, nous

allons présenter tout d’abord l’historique du Ministère du Commerce.

Section I- Historique du Ministère

Dans cette section, nous présenterons ci-après l’évolution, le rôle économique et la

structure organisationnelle du Ministère du Commerce. Pour le réaliser, nous allons présenter

en premier lieu l’évolution des missions, des attributions du Ministère.

1-1 Evolutions

Le Ministère du Commerce est un département public qui s’occupe notamment de la

conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de

Commerce. Comme tous les établissements publics, le Ministère en charge du Commerce a

sa propre histoire. En 1960, après la décolonisation, les activités gouvernementales relatives à

la gestion et l’administration du commerce ont été mises en œuvre au sein de la Direction du

Commerce puis au fil des successions respectives des gouvernements, la composition et la

dénomination du Ministère ont subi des changements de dénomination et d’action stratégique

comme suit :

� en 1976 : Ministère du Commerce et l’Industrie ;

� en 1988 : Ministère du Commerce ;

� en 1993 : Ministère du Commerce de la Promotion de l’Artisanat ;

� en 1994 : Ministère du Commerce et du Ravitaillement ;

� en 1996 : Ministère de l’Industrie, de l’Artisanat et du Commerce ;

� en 1998 : Ministère du Commerce et de la Consommation ;

� en 2007 : Ministère de l’Industrialisation ; du Commerce et du Développement

du Secteur Privé ;

� en 2008 : Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie.

Actuellement, depuis 2009 jusqu’à maintenant, ce Ministère est connu sous le nom

de « Ministère du Commerce ». Il est dirigé par Son Excellence Madame la Ministre

RAMALASONINA Olga.

Page 18: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 6 ~

Le Ministère du Commerce est sis à Ambohidahy Rue Wast RAVELOMORA en face

du Centre de loisirs ACSA ou Association Culturelle et Sportive d’Ambohidahy. Son

infrastructure centrale se compose d’un grand bâtiment de sept étages situé à cent mètres du

tunnel Jean Ralaimongo Ambohidahy sur le long de la route descendant vers le lac Anosy.

Après cette revue de la présentation du Ministère, nous entamerons la description de

l’environnement externe du Ministère du Commerce.

1-2 Rôles économiques du Ministère

Comme toute institution publique ou privée, le ministère du commerce à son propre

rôle et sa relation étroite avec les partenaires ainsi que les différents organismes et aussi sa

liaison avec l’état et la population.

1-2-1 Les partenaires

Pour réussir à maîtriser les arcanes de ses activités, le Ministre collabore avec

beaucoup d’autres organismes publics et/ou privés. Il est en relation étroite avec les différents

Ministères sectoriels de production. En tant qu’organisme compétent ayant son autorité, il

collabore également avec le service des douanes ainsi que les diverses entreprises quelle que

soit leur taille…

1-2-2 Lien avec l’Etat

Le Ministère du Commerce est en permanente relation avec l’Etat. En fait, le

Ministère représente l’Etat auprès de la population dans ses domaines de compétence. De ce

fait, toutes les tâches et directives importantes que les personnels du Ministère doivent

exécuter proviennent de l’Etat par l’intermédiaire du Ministre.

Page 19: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 7 ~

1-2-3 Lien avec la population

Le Ministère représente pour le peuple, l’autorité politico-économique ce qui fait que

les gens, avant d’effectuer leurs activités notamment de commerce, doivent suivre les

formalités à remplir, connaître les dispositions des règlementations applicables en la matière

et dont le Ministère contrôle et assure la stricte application. Les informations relatives aux

données du commerce concernant ces dernières sont disponibles après des différents Services

techniques du Ministère. Par conséquent, les usagers peuvent venir au Ministère pour

s’informer et effectuer des formalités.

Section II- Structure Organisationnelle

Afin de réaliser dans les meilleures conditions, les missions et attributions dévolues à

ce Ministère, il est prévu l’organigramme dressé ci-dessous destiné à assurer le bon

fonctionnement des travaux et de circonscrire les fonctions spécifiques de chaque Direction

ou Département de chaque Service Technique ainsi que leur rattachement hiérarchique

respectif.

Figure 1: Organigramme du Ministère du Commerce

Source : www .commerce .gov .mg

Page 20: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 8 ~

Au sein de la grande famille du Ministère, notre Département d’accueil durant notre

stage est la « Direction de la Promotion de Echanges Extérieurs » ou DPEE et dont nous

brossons ci-après une présentation descriptive de ses trois services techniques qui la

composent ainsi que de leurs missions et attributions respectives :

Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE)

Le service de direction de la promotion des échanges extérieurs à pour objectif

d’augmenter les exportations et de professionnaliser les operateurs, nous allons citer ci-

dessous leurs missions et leurs attributions.

3-1 Missions

Les missions dévolues à cette Direction technique sont d’assurer la promotion des

échanges extérieurs et particulièrement des exportations de biens et services ; d’assurer un

environnement incitatif à l’exportation et de veiller à la bonne marche de la direction.

3-2 Attributions

Les attributions récurrentes de la direction de la promotion des échanges extérieurs

sont de Coordonner les activités de promotion des échanges extérieurs ; d’apporter des

solutions aux problèmes et obstacles entravant le développement des exportations, de saisir et

de se concerter avec les entités et les responsables compétents concernés par ces problèmes ;

d’élaborer et actualiser les textes législatifs et réglementaires sur les exportations et les

importations ; d’élaborer les stratégies de promotion des exportations ;de diversifier les

produits et marchés d’exportation malgaches ;de renforcer les capacités en commerce

international des cadres et des agents de la Direction ainsi que des autres intervenants du

Secteur public et du Secteur Privé. Pour bien connaitre le service de direction de la

promotion des échanges extérieurs, nous allons voir tout de suite la structure de cette

direction.

Page 21: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 9 ~

3-3 Structure de la DPEE

La structure de direction comprend trois service techniques dénommés respectivement

Service des importations ou SI ; Service de la Promotion et du Développement du Commerce

des Services ou SPDCS et Service de la Promotion des Exportations ou SPE.

Pour mieux cerner ce cadre, nous allons présenter successivement un à un chaque

service.

3-3-1 Service des Importations

Le service des importations se présente comme tous les services de département de la

promotion des échanges extérieurs qui ont pour mission et attribution permanentes et

diverses prestations en l’occurrence la diffusion des informations et le contrôle des opérations

d’importation.

• Missions et attributions

Concernant les missions et les attributions, le service des importations met à jour la

liste des importateurs ; assure le suivi des statistiques des importations malgaches ; identifie

les ressources d’approvisionnement les plus compétitives ; assure l’approvisionnement du

marché en PPN importés en période de déficit de la production locale ; appuye les

importations en matière administrative ; délivre une autorisation sur l’importation des

produits et matériels contenant des substances appauvrissant la couche d’ozone ; vise les

déclarations d’importation des véhicules notamment les voitures d’occasion et les déclarations

des produits pétroliers ; renforce les capacités et les connaissances des agents du service(SI) et

des opérateurs (nouveaux) sur les techniques de commerce international (transit, douane,

dédouanement, incoterms, etc.).

Le service comporte deux divisions, en premier lieu, la division des études et d’appui

aux opérateurs et en second lieu la division contrôle des opérations d’importation. Si tel est

l’organigramme de ce service technique, les prestations qu’il assure sont essentiellement les

suivantes :

Page 22: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 10 ~

• Listes descriptives des prestations

Les listes descriptives de ses prestations sont mentionnées dans le tableau ci-après

Tableau 1 : Liste descriptive des prestations

Intitulés des prestations Descriptifs des activités récurrentes

Traitement des données, diffusion

des informations et appuis aux opérateurs

� Collecter et exploiter les

informations

� Informer les opérateurs sur le texte et

les règlementations en vigueur

� Diffuser les opportunités d’affaires

aux opérateurs

Contrôle des opérations

d’importation

� Viser la déclaration d’importation de

marchandises (vérification de la régularité des

dossiers justificatifs déposés)

� Délivrer l’autorisation spéciale

d’importation au vu du visa technique du Ministère

de l’environnement pour les substances

appauvrissant la couche d’ozone ainsi que les

équipements et les appareils y afférents.

Source : Recherche personnelle

Ce tableau nous présente l’intitulé des prestations effectuées comme le traitement des

données, diffusion des informations et appuis aux opérateurs et le contrôle des opérations

d’importation.

3-3-2 Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des

Services

Les missions et attributions dévolues à ce deuxième Service technique de la DPEE

outre l’établissement de bases de données, les détailles seront présenter ci-après.

Page 23: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 11 ~

• Missions et attributions

Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des Services tout

d’abord recense les opérateurs dans le secteur de Service en vue d’établissement de

statistiques ; ensuite il élabore les textes réglementaires sur le commerce des services ; puis ce

service cherche à identifier les problèmes et obstacles qui entravent le développement du

commerce des services et proposer des solutions y afférentes ; après il crée des sites web pour

présenter les exportateurs de Service (National, régional et international);de plus, il fournit

des informations concernant le marché de Services. Il a aussi pour missions d’organiser une

conférence nationale sur l’exportation de services en invitant des Entreprises étrangères ainsi

que des représentants de la presse internationale spécialisée et de renforcer les capacités des

agents du Service (SPDCS) et celles des opérateurs du secteur en matière de commerce de

Service pour ainsi participer effectivement aux réunions internationales sur le commerce des

services.

• Structure du SPDCS

Il comporte trois Divisions à savoir, en premier lieu, la division « Promotion du

commerce de services» qui se fixe pour missions de recenser les opérateurs dans le secteur en

vu d’établir des données statistiques ; de mettre à jour les informations sur le commerce de

services et les insérer dans les sites web concernés; d’identifier les problèmes et les obstacles

qui entravent le développement du commerce des services ; de chercher et de proposer les

solutions y afférentes et d’assister à des réunions concernant les commerce des services. En

second lieu, la division « Marché de service » qui est chargée d’étudier les marchés

d’exportation ; d’identifier les services porteurs et les marchés extérieurs cibles du secteur ; de

traiter les dossiers touchant les marchés et de conseiller ; d’assister les opérateurs

(particulièrement les nouveaux) dans la recherche des débouchés commerciaux et dans

l’approche approprié des marchés de service .Elle représente la DPEE et le Ministère via la

participation à des réunions concernant le commerce de service et enfin la division « Appui

aux opérateurs » qui a pour mission de collecter et d’exploiter les informations sur le

commerce, sur les opportunités d’affaires, généralement sur les éventuels services aux

opérateurs et l’ alimentation des sites web en données sur le commerce extérieur; d’informer

les opérateurs sur les textes et règlementations en vigueur et autres informations relatives aux

activités imports/exports et au commerce de services et enfin d’encadrer et d’initier les

Page 24: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 12 ~

opérateurs et les étudiants stagiaires sur les procédures requises des activités liées au

commerce et aux négociations commerciales nationales, régionales et internationales.

• Liste descriptive de prestations

Les prestations fournies et offertes aux usagers venant requérir l’appui du SPDCS

consistent à étudier le marché d’exportation et identifier les services porteurs et marchés

extérieurs cible pour traiter les dossiers touchant les marchés ceci comme lors des études de

marché ; à conseiller et assister les opérateurs particulièrement nouveaux, dans la recherche

des débouchés commerciaux et dans l’approche de marché des services. En effet, la

représentation du Ministère dans toutes les réunions ayant trait au commerce de services fait

partie de ses plus importantes prestations, c'est-à-dire, le SPDCS est responsable d’assurer la

représentation du Ministère du Commerce dans toutes réunions concernant le commerce de

services, tant à l’échelon national, régional qu’international. Par ailleurs, ce service assure

aussi le traitement des données en vue d’une diffusion des informations et d’un appui

consécutif aux opérateurs dont les actions habituelles consistent à collecter et exploiter des

données pour informer les opérateurs sur les textes règlementaires en vigueur, procéder à la

diffusion des opportunités d’affaires, aux opérateurs et également la délivrance d’autorisation

préalable à l’exportation des ferrailles. Il assure également la promotion du commerce de

services à travers le recensement des opérateurs dans le secteur de services en vu d’établir

des statistiques appropriés, la mise à jour des informations sur le commerce des services en

vu de leur insertion dans le site web, l’identification des problèmes et des obstacles qui

entravent le développement de commerce des services, la recherche et la proposition de

solutions y afférentes ; la confection des supports professionnels comme le CD-Rom,

dépliants… présentant les services cibles et l’agenda des diverses réunions concernant le

commerce des services.

Après cette présentation préliminaire de notre département ministériel et de notre

Direction technique d’accueil durant notre stage et qui nous a permis d’obtenir les

informations nécessaires à la rédaction du premier chapitre de cette première partie de notre

mémoire, nous continuons avec le deuxième chapitre qui exposera un aperçu sur la Théorie

Générale de l’exportation ainsi que sur ses spécificités pour Madagascar.

Page 25: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 13 ~

3-3-3 Service de la Promotion des Exportations

Le Service de la Promotion des Exportations est l’un des trois Services techniques qui

composent la Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE). Nous allons voir

tout de suite ses missions et attributions.

• Missions et attributions

Il est chargé de traiter les dossiers relatifs à l’exportation ; de diffuser les informations

commerciales ; de dispenser appui, assistance et conseil aux opérateurs ; de suivre les

statistiques et les opérations à l’exportation et d’encadrer les stagiaires provenant des

établissements et les écoles de commerce et de gestion. Ce Service est animé par (04) quatre

divisions à savoir la division « Suivi et Appui aux Opérateurs », la division « Produit », la

division « Marché » et la division « Manifestation Commerciale ».

• Structure du SPE (Service de la Promotion des Exportations)

Comme tous les Services technique du Ministère, le Service de la Promotion des

Exportations possède son propre organigramme spécifique qui est présenté comme suit :

Figure 2 : Organigramme de SPE

Source : www .commerce .gov .mg

Service de la

Promotion des

Exportations(SPE)

Division Suivi et

Appui aux

Opérateurs (SAO)

Division Produit

PRO

Division Marché

MA

Division

Manifestation

Commerciale MC

Page 26: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 14 ~

• Prestations récurrentes offertes par le Service

Les données sur les produits, le marché d’exportation et la disponibilité des fiches

produits y afférentes constituent la tache primordiale revenant au SPE. La durée du traitement

des demandes d’information et des dossiers est relative selon leur disponibilité au niveau du

Service. En termes de données, nous avons relevé, la collecte, le traitement et l’enregistrement

des informations relatives aux cours de certains produits sur les marchés internationaux, à la

liste des importateurs étrangers et opportunités d’affaires, à la liste des groupements

professionnels et des exportateurs. Les différentes tâches sont effectuées par le SPE/ Division

marché, la durée du traitement du dossier est en fonction de la disponibilité des informations

demandées au service. La délivrance des autorisations de sortie et d’attestation de voyage

d’affaires dont le responsable est le SPE / Division Suivi et d’Appui aux opérateurs. La durée

de traitement de dossier est en général de deux jours comprenant le traitement technique et la

signature de l’autorisation par l’autorité compétente.

Page 27: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 15 ~

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION

Dans ce chapitre, nous allons présenter successivement les déterminants de l’activité

d’exportation, l’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar et les

obligations requises pour exercer les activités d’exportateur.

Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation

Dans cette section, nous allons mettre en exergue, tout d’abord, la définition de

l’exportation, ensuite les produits et l’offre exportable, puis les contrats commerciaux et enfin

la demande ou le marché extérieur.

1-1 Définition de l’exportation

D’après une définition générique fournie par le Dictionnaire d’économie et de sciences

sociales2, « Exporter c’est vendre à l’étranger des marchandises (biens et services) produites

par des entreprises installées (à Madagascar) ».Exporter c’est également l’acte consistant à

transférer de façon définitive les marchandises, biens et/ou services du territoire douanier d’un

pays appelé vendeur vers celui d’un autre pays dit acheteur par le biais d’échange

commercial. L’exportation constitue un volet du commerce extérieur qui est comptabilisé au

niveau de la Balance commerciale avec l’Importation.

Au titre des échanges internationaux de marchandises, trois cas peuvent se présenter,

si l’on vend à l’étranger autant de produits qu’on lui en achète, le solde de la balance

commerciale est nul et la balance commerciale est en équilibre (équilibre commercial) ;si les

exportations sont supérieures aux importations, l’économie dégage un excédent commercial

(solde commercial positif) ; si les exportations sont inférieures aux importations, c’est le

déficit commercial ou solde négatif de la balance commerciale.

2 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales –Jean Yves Capul et Olivier Garnier –Editions Hatier Nouvelle

Edition juin 1995 – page 12

Page 28: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 16 ~

1-2 Les produits et l’Offre exportable

Comme spécifié auparavant, un pays doit exporter pour essayer d’équilibrer sa balance

commerciale. Pour ce faire, il doit produire les marchandises qu’il envisage d’exporter dans le

respect des critères ci-après : de quantité, qualité, régularité et compétitivité s’il veut assurer

sa pénétration, son positionnement et son assise durables et pérennes sur un marché extérieur

donné.

Plusieurs secteurs d’activités lui sont offerts pour produire les biens et services

exportables. On peut citer entre autres l’Agriculture et l’Agrobusiness, les Mines, le

Tourisme, les Industries multi genre (textile, habillement, huiles essentielles, produits

pétroliers, etc.), l’Artisanat, les Nouvelles technologies de l’Information et de la

Communication (NTIC) et bien d’autres selon les potentialités exploitables de chaque pays.

1-3 Les contrats commerciaux et les délais contractuels national et international

Pour vendre à l’étranger, il est indispensable de présenter une offre technique et de

prix au client de l’autre pays acheteur. Ce dernier valide cette offre et donne son accord pour

sa concrétisation. La signature d’un contrat commercial s’ensuit automatiquement. Il y est

stipulé tous les détails de la transaction commerciale liant les deux parties, vendeur et

acheteur et notamment la nature des produits, les caractéristiques exigées, les délais de

livraison au client final en passant par les procédures bancaires de paiement international et

les modes d’acheminement (aérien ou maritime ou autre). Y seront également déterminées les

conditions de paiement au niveau international dont les démarches à suivre seront explicitées

dans la deuxième section intitulée : l’environnement juridique de l’activité d’exportateur.

1-4 La demande ou le marché extérieur avec ses exigences

A titre de répondant à l’offre d’exportation et pour permettre l’écoulement et la

capacité d’absorption commerciale, la demande c’est-à-dire le marché extérieur existe et reste

à identifier par le vendeur, à découvrir et à bien connaître sinon même à maîtriser de manière

durable et évolutive. La demande sera étudiée essentiellement au niveau de ses spécificités,

Page 29: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 17 ~

des concurrents qui fournissent déjà sur le marché avec toutes leurs conditions détaillées de

livraison et de distribution : canaux de distribution (représentant ou commissionnaire agréé ou

autre agent commercial), le design commercial, l’emballage et le conditionnement utilisés,

les prix et les modalités de paiement pratiqués. D’autres détails utiles méritent d’être maîtrisés

tels que leurs outils de communication et de promotion/publicité auprès des clientèles cibles

qu’il y aura lieu de pénétrer et de fidéliser par la suite.

De tout ce qui précède, il y aura lieu de concevoir et d’élaborer une bonne stratégie

commerciale en tenant compte des exigences du marché visé notamment celles des clients

potentiels : type de produit et normes d’hygiène, de présentation et d’efficacité/satisfaction

souhaité, délai de disponibilité sur le marché, prix pratiqué et stabilisé, conditions de

promotion, mode de réapprovisionnement etc.

Il ne faut pas oublier que la demande évolue dans le temps et qu’il s’avère nécessaire

sinon indispensable de toujours marquer sa présence sur ce marché et de pouvoir s’adapter à

son évolution.

Section II : L’environnement juridique de l’activit é d’exportateur à Madagascar

L’environnement juridique de l’activité d’exportateur se distingue quelques textes de

base régissant l’activité et les principaux documents d’usage,

2-1 Textes de base régissant l’activité et les principaux documents d’usage

Une fois que l’offre et la demande se rencontrent pour créer la vente et l’exportation, il

est primordial de savoir comment s’y prendre pour la concrétisation de la transaction

commerciale signée sous forme de contrat.

Primo, il est important de connaître la liste et le contenu des textes de lois ou

réglementations régissant l’activité d’exportation à Madagascar et constituant son

environnement juridique. Voici les coordonnées de ces textes actuellement en vigueur3 :

3 Annuaire officiel de l’Industrie et du Commerce de Madagascar – 1ère Edition bilingue Français/Anglais – 2008

– Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie – Pages 036-037-038

Page 30: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 18 ~

� Ordonnance n° 88-015 du 01 septembre 1988 relative à la politique

d’exportation ;

� Décret n° 88-327 du 01 septembre 1988 fixant les modalités d’application de

l’Ordonnance n° 88-015 ;

� Décret n° 92-424 du 03 avril 1992 portant réglementation des importations de

marchandises en provenance de l’Etranger et des exportations à destination de

l’Etranger ;

� Décret n° 92-782 abrogeant certaines dispositions du Décret n° 92-424 ;

� Décret n° 95-346 portant libéralisation de la commercialisation de la vanille ;

� Arrêté n° 7512/2007-MFB/SG/DGT/DSRFP/SSOC du 10 avril 2007 relatif au

délai de rapatriement de devises nées des exportations de marchandises ;

� Circulaire n° 0356-MFB/SG/DGT/DOF/SSOC du 10 avril 2007 modifiant et

complétant certaines dispositions du Circulaire n° 005 du 30 juin 1994 relatif à

la domiciliation et au règlement des exportations.

Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation

Il y a des obligations requises pour entrer dans cette activité et surtout au niveau des

acteurs concernés comme les formalités à suivre et les obligations dans le cadre administratif

et fiscale.

3-1 Acteurs concernés, les formalités à suivre et les procédures à accomplir

Toute personne physique (particulier, individu) ou morale (firme) régulièrement

habilitée à effectuer des actes d’exportation, tout en étant en règle vis-à-vis de la

réglementation des changes et fiscale, peuvent vendre leurs produits à l’étranger dans le

respect des législations et procédures en vigueur ainsi que des Conventions internationales

auxquelles Madagascar a adhéré.

Au niveau des étapes de formalisation de l’activité, nous pouvons décrire ci-après, les

éléments essentiels d’une opération d’exportation : l’Offre, la demande, l’environnement du

marché international, les procédures à suivre et les formalités à accomplir au niveau tant

Page 31: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 19 ~

national, sous régional et régional qu’international et en parfaite conformité avec les Accords

commerciaux auxquels Madagascar a adhéré.

Les deux catégories d’obligations sont à accomplir par tout nouvel exportateur,

obligations administratives et fiscales et formalités, documents nécessaires à l’exportation.

3-1-1 Obligations administratives et fiscales

Tout d’abord, les obligations administratives et fiscales sont le paiement de la taxe

professionnelle d’exportateur auprès du Centre fiscal ou de l’EDBM (Economic

Developement Board of Madagascar) ; ensuite, l’obtention d’une carte d’identification

statistique auprès de l’INSTAT ; inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)

auprès du Tribunal du Commerce du lieu du siège. En effet, l’obtention d’un Numéro

d’Identification Fiscale ou NIF et l’obtention d’une CIPENS ou Carte d‘Identité

Professionnelle d’Etranger Non Salarié est l’une des plus importantes exigences à respecter ;

pour terminer, il faut ouvrir un compte courant bancaire auprès d’une banque d’opération

(pour les opérations de domiciliation).

3-1-2 Formalités à accomplir

Les formalités à accomplir sont la présentation de la Facture définitive (ou du contrat)

à un intermédiaire agréé (Banque de domiciliation) avant d’entamer toutes formalités

douanières, établie en 5 exemplaires et sur laquelle figurent le nom ou la raison sociale,

l’adresse et l’identification statistique de l’exportateur, le nom ou la raison sociale, l’adresse

de l’importateur, les poids brut et net ainsi que la valeur de facturation en devises des

marchandises, la désignation et la nomenclature douanière des marchandises ; la liste de poids

et de colisage établie par l’exportateur ; la note de valeur établie par l’exportateur ; une

attestation de paiement des ristournes auprès des collectivités décentralisées origine des

marchandises à exporter ; un certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine (CCCO)

pour les produits agricoles et certificat d’Origine et de Salubrité (COS) pour les produits de

l’Elevage et de la Pêche) ; il y a aussi un certificat d’Origine de type EUR 1 dans le cadre de

marchés UE/ACP, COI pour les marchés de la Commission de l’Océan Indien, COMESA

Page 32: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 20 ~

dans le cadre du Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe, SGP (Système généralisé

de préférence) pour les autres destinations.

La facture définitive domiciliée auprès d’un intermédiaire agréé vaut engagement de

rapatriement de devises nées de ses exportations dans les délais fixés par les textes en vigueur

à savoir 90 jours date d’embarquement pour les marchandises des entreprises de droit

commun et de 180 jours pour celles de la catégorie Zone franche. Cette facture doit par la

suite requérir les visas de chaque Ministère sectoriel concerné pour les produits miniers est le

Ministère en charge des Mines ; les produits forestiers est le Ministère en charge des forêts ;

les produits artisanaux pour le Ministères respectivement de la Culture et de l’Artisanat ; les

produits de la Pêche et des Ressources halieutiques est le Ministère en charge de la Pêche.

Pour ce qui concerne les procédures de paiement international sur les exportations,

nous présentons ci-après les détails : les procédures de paiement international : Crédoc –

Remdoc – Remlibre. Après la présentation de la facture à l’export, des démarches sont à

suivre pour le paiement des marchandises et le rapatriement des devises nées de ces

transactions. Il existe trois types de paiement.

� Différents types de paiement

Ces 3 trois types de paiement des marchandises sont à suivre lors de ces transactions

c'est-à-dire le crédit documentaire, la remise documentaire et la remise libre.

a) crédit documentaire (Credoc) : Considéré comme le plus sécurisant, ce

système se résume comme suit :

C’est une notification de la banque de l’acheteur vers la banque du vendeur précisant

les conditions nécessaires afin que les paiements puissent se faire dans les meilleures

conditions. La notification concerne en principe les éléments ci-après : références du donneur

d’ordre et du bénéficiaire, montant de la domiciliation libellé en devises, les conditions de

vente, la nature de la marchandise y compris le tonnage, le mode de réalisation : à vue ou à

traite à échéance etc. ,jeu de documents justifiant l’embarquement (connaissement ou LTA) et

la vente (Facture), Port d’embarquement et de débarquement, Assurance et fret, Validité de la

Lettre de crédit.

Page 33: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 21 ~

L’acheteur sera le donneur d’ordre et la banque de l’acheteur la banque émettrice.

C’est la banque qui prend en charge l’engagement à payer les documents du Credoc lorsqu’ils

sont conformes. Le paiement se fera par Virement SWIFT rapide et sécurisé suite à la

rédaction par la banque de l’acheteur d’une Lettre de crédit en faveur du vendeur et

transcrivant l’intégralité de la teneur du contrat commercial.

Le vendeur remet alors cette lettre à sa banque qui aura à charge de récupérer le

paiement de l’acheteur sur présentation des documents exigés par la banque de ce dernier.

Deux options peuvent cependant être prises :

Il y a le Credoc révocable : l’acheteur ou la banque de l’acheteur a le droit d’annuler le

contrat sans le consentement du vendeur. En l’absence de la mention Révocable dans le

contrat, le Credoc est toutefois supposé « irrévocable ».

Le Credoc Irrévocable et confirmé : c’est l’option conseillée malgré qu’elle prévoie

des frais bancaires élevés. En effet, le bénéficiaire est assuré de couvrir son paiement suite à

la confirmation concertée de toutes les parties concernées à savoir l’acheteur et sa banque et le

vendeur et sa banque à travers le principe de Credoc irrévocable et confirmé.

Les autres formes de paiement sont plutôt à déconseiller eu égard à leur caractère

aléatoire et présentant des risques pour le vendeur.

b) Remise documentaire : C’est l’opération par laquelle un exportateur après avoir

expédié les marchandises, confie à sa banque les documents convenus avec l’importateur

accompagnés ou non d’un effet de commerce. C’est l’absence de l’engagement de la banque

de l’acheteur à payer qui la différencie du Credoc.

c) Remise libre : C’est une forme de paiement très libérale et à haut risque

(risques d’impayé, de défaillance des deux parties du jour au lendemain, de non respect du

délai contractuel, de non rapatriement de devises dans les délais réglementaires, de difficulté

de procédure de recouvrement en cas de litige. . .) qui se base sur la seule confiance mutuelle

entre vendeur et acheteur. Aucune assurance de paiement n’est prévue ni du côté de l’acheteur

ni de celui du vendeur. Aucun dossier ni document de garantie n’est requis et aucune sécurité

Page 34: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 22 ~

de paiement n’est à espérer. Toutefois, si la confiance est là, c’est le moyen le plus rapide et le

moins coûteux pour les deux parties.

Enfin, voici en synthèse, l’énumération des documents d’usage à l’exportation :

1. Contrat de vente ;

2. Ouverture de Credoc ;

3. Instruction d’embarquement ;

4. Réservation de fret (aérien ou maritime) ;

5. Contrôle de poids et de qualité selon exigences de l’acheteur (SGS ou

Veritas) ;

6. Opérations bancaires : domiciliation et engagement de rapatriement de devises,

dépôt de documents finaux avec facture définitive

7. Opérations Transit et Douane : Imprimés Douane – Décompte de valeur –

Connaissement ou LTA – Autre certificat d’origine ou de visa préalable des

Ministères concernés (EUR 1 – Certificat phytosanitaire – CCCO – autres)

Par ailleurs, les éléments suivants sont à considérer pour l’élaboration du contrat de

vente :

1. Vendeur (appellation et adresse) ;

2. Acheteur (appellation et adresse) ;

3. Quantité : préciser l’unité de compte de même que le pourcentage tolérable en

cas d’écart ;

4. Marchandise : c’est la nature des produits à exporter ;

5. Prix et conditions : à déterminer d’accord parties, libellé en monnaie

convertible en position soit de FOB, CIF ou autres ;

6. Embarquement : moyens de chargement ferme à préciser de même que la

Compagnie de navigation ou aérienne ;

7. Chargement : à préciser si partiel ou non ;

8. Transbordement : à préciser si autorisé ou non ;

9. Emballage : nature à préciser ;

10. Destination : à préciser ou à défaut désigner après signature ;

11. Assurance sur transport : devra être soit couverte par l’acheteur ou le vendeur ;

12. Paiement : précision à énoncer soit sur une ouverture de crédit, soit contre

documents, soit par remise libre ou paiement à vue ;

Page 35: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 23 ~

13. Documents à fournir : documents de transit et douanier, objet de l’exportation

(Certificat d’origine, connaissement etc.) ;

14. Arbitrage : lieu de compétence à préciser au cas où l’opération nécessitera une

intervention en justice.4

4 Livret de l’exportateur – Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur Privé

– Décembre 20006 – Pages 8 à 13

Page 36: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 24 ~

CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR

Dans ce chapitre, nous allons présenter ci-dessous l’historique du cacao à

Madagascar ; les différentes types de cacao, la situation actuelle de sa production et sa

commercialisation. Pour ce faire, nous présenterons en premier lieu l’historique du cacao à

Madagascar.

Section I-Historique du cacao à Madagascar

Dans cette section, nous présenterons successivement ci-après l’historique de son

origine et l’évolution de ses espèces.

1-1 Historique de l’origine

Tout d’abord, les premiers cacaos malgaches ont été introduits à Madagascar vers

1900, c’était le Criollo, variété de cacao à fèves claires, cabosses petites, très verruqueuses,

violet rouge ou orangé, sillons profonds, points profonds, points prononcés, parfois en forme

de croissant, reconnu comme étant le meilleur en qualité, le plus fin, le plus aromatique,

doux, fruité mais également très fragile.

En effet, dix à quinze ans plus tard, les cacaoyers Forastero ont aussi été introduits à

Madagascar, type de cacao de qualité ordinaire mais plus productif et plus résistant. Le

croisement de ces deux types dont on a sélectionné les meilleurs c'est-à-dire la qualité fine et

aromatique du premier, la vigueur, la productivité et la résistance du second a donné le type

Trinitario. Il est en forte proportion (30%) dans le cacao malgache qui fait sa réputation. En

outre, au début de 1900, le cacao venait surtout des grandes plantations coloniales à

Madagascar, avec une production de 120T/an.

Le cacao vient d’un arbre qui s’appelle un cacaoyer ou cacaotier de la famille des

sterculiacées. Il produit un fruit qu’est la cabosse formée de pulpes et fèves. Au début, le

cacao est considéré comme un médicament utile à cause de son goût amer, avec une

réputation de constituant et d’élixir de jouvence et de vaillance. Il ne devient vraiment à la

mode que vers la fin du XVIème siècle après avoir subit une série de transformation.

Page 37: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 25 ~

1-2 Evolution de la filière

Les principales grandes plantations en 1976 ont produit 650 tonnes / an, de qualité

supérieure, c'est-à-dire du cacao préparé dans des conditions de qualité optimale et dans les

normes de la culture vouée à l’exportation, passant par les différentes phases de préparation :

l’entretien des plantes, la cueillette, le cabossage, le transport, la mise en bac, la fermentation,

le séchage, le triage, le conditionnement, l’entreposage ; puis le système de « collecte » par la

suite logique d’une vulgarisation initiée par divers organismes du secteur lesquels

s’efforçaient d’impliquer les paysans dans la production. Le grand groupe de collecte arrivait

à brasser 3000 à 3 500 tonnes par an en 1990 à 2002.

Section II-Différents types de cacao

En général, les cacaoyers à l’âge adulte (après 10 ans), peuvent atteindre de 5 à 8

mètres. Leur durée de vie est de 40 ans. On distingue trois familles différentes en

l’occurrence le Criollo ; le Trinitario et le Forestero.

Le « Criollo » vient du mot espagnol signifiant « Créole » ; le Criollo est le cacao de

mayas dont la qualité est exceptionnelle. Toutefois, il est rare qu’on l’utilise tout seul mais il

garantit la bonne saveur du chocolat. C’est le type de cacao de Madagascar.

Le Forastéro : c’est celui qui est originaire de la haute amazone et qui est de qualité

inférieure. Il représente prés de 80% de la production mondiale.

Le Trinitario. : C’est le type de cacao qu’on cherche à sélectionner des variétés à

Madagascar.

Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation

Il existe plusieurs étapes à suivre pour produire le cacao, premièrement nous allons

voir la situation actuelle de cette filière et deuxièment, les processus et finalement la

commercialisation.

Page 38: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 26 ~

3-1 Situation actuelle

Notre pays met en place la plate forme cacao qui regroupe tous les acteurs concernés

par la filière (Autorités, Exportateurs, Organismes d’appui, Paysans.), c'est-à-dire le MAP,

Madagascar Action Plan, feuille de route de l’Etat Malgache dans le développement

économique du pays qui vise ente autre la filière cacao et Partenariat Public –Privé

(PPP), pour plus d’exportation vers le marché mondial, d’augmentation de surface

d’exploitation de 1700Ha , d’importation en Europe de nouvelles pépinières de cacao pour

une nouvelle génération; l’appui technique des pays partenaires pour le transfert de

compétences aux paysans et producteurs de cacao et divers projets de développement avec des

organisations internationales et ONG incluant formation, coopératives…Madagascar possède

du cacao de qualité exceptionnelle, de réputation mondiale: c’est plus acide que les autres

également lié au processus de fermentation mais aussi à la particularité du sol c'est-à-dire la

plantation certifiées biologiques qui n’utilise ni engrais ni produits chimiques : avantage

considérable, classé parmi les meilleurs du monde et qui a permis d’obtenir le label «cacao

fine» de l’Organisation Internationale du Cacao(ICCO). Ce qui va permettre à Madagascar de

bénéficier d’un prix supérieur sur le marché mondial.

3-2 Processus et Condition de production de cacao

La particularité des cacaos est sa fragilité et sa dépendance vis-à-vis de l eau et de la

chaleur .Il pousse exclusivement dans les régions a pluie abondante situées entre 10’ de

latitude Nord et 10’ de latitude Sud .Un cacao tolère mal la lumière directe, il pousse souvent

a l’abri des arbres plus hauts.

Page 39: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 27 ~

Figure 3 : Commercialisation et exportation cacao

Coupe des cabosses

Cabossage

Exportation

Entrée en E/se

Pesage

Mise en sac

Contrôle qualité du cacao

Séchage

Fermentation

Mise en bac

Vérification des sacs

Recherche personnelle

Page 40: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 28 ~

3-3 Commercialisation et exportation du cacao

La commercialisation et l’exportation de cacao sont effectuées sur le marché

international. Pour cela, son traitement exige de normes avant de les exporter aux pays

importateurs du dit produit. Le prix de vente varie selon les pays importateurs de cacao. Cela

explique l’instabilité de son prix qui lèse les opérateurs locaux chaque année.

La qualité commerciale du cacao dépend de la maitrise de deux opérations cruciales

qui sont la fermentation et le séchage.

3-3-1 La fermentation

Le fruit du cacaoyer est une cabosse contenant environ 100 grammes de fèves

enrobées d’une pellicule mucilagineuses sucré et blanche. Apres la récolte, la fève est extraite

du fruit par écabossage. Cette fève est microbiologiquement stérile. Elle est mise en

fermentation dans des bacs en bois. L’ensemencement en micro-organisme de fermentation

contenu dans l’air se fait pendant le brassage manuel du produit et au contact de feuille de

banane qui recouvre les bacs.

Voici les conditions d’une bonne fermentation, le bac doit être en bois dure sans tanin

qui donnerait un gout au cacao. Le fond du bac est percé de petit trous de un centimètre (1cm)

pour l’écoulement du jus de fermentation.la fève mucilagineuses est mise en bac au plus tard

cinq à six heures (5 à 6h) après la récolte, soigneusement couverte de feuille de bananier et

doublée de sacs de jute. Le non respect de ce délai joue sur la qualité du produit final.

L’épaisseur de la masse en fermentation ne doit pas être inférieure à quarante centimètre (40

cm). Il est parfois nécessaire de réduire le compartiment de fermentation pour obtenir cette

épaisseur minimale. Une fois la mise en bag réalisé, l’opération de fermentation commence.

Elle comprend trois étapes séparées par des brassages successifs ;

1ère étape : durée deux jours (48h). C’est la fermentation alcoolique caractérisée par la

destruction du mucilage accompagnée par l’écoulement d’un « jus fermenté » d’où la

nécessite de percer le fond des bacs. A la fin de cette étape on procède au brassage des fèves

en même temps qu’a leur transbordement dans une autre caisse.

Page 41: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 29 ~

2ème étape : durée deux jours (48h).C’est la fermentation acétique qui est aérobie,

contrairement à la précédente. Là aussi, le produit doit être soigneusement recouvert. A la fin

de cette étape, une nouvelle opération de brassage et de transbordement est effectuée.

3ème étape : durée deux jours (48h).C’est la phase de maturation du produit. Les fèves

sont à nouveau soigneusement recouvertes. Au bout des deux jours de maturation, les fèves

sont extraites du bac pour la phase de séchage. Signalons qu’une prolongation de cette phase

entraînerait des réactions chimiques indésirables qui altéreraient le gout final du produit.

3-3-2 Le séchage

Cette opération est également extrêmement importante et difficile à mener dans de

bonne condition. Le séchage à pour but de ramener la teneur en humidité des fèves

fermentées, d’environ 60%, à une valeur de 7 à 7,5 %. L’humidité de cacao séché doit être

maintenu à ce taux si l’on veut assurer au produit de bonnes conditions de conservation. La

température maximale que le produit peut supporter au séchage est de 50° C. Au delà, il y a

des risques de destruction de la polyphexidage responsable du brunissement des fèves.

La condition naturelle de production du cacao fixe pour partie la « toile de fond » sur

laquelle se développe les stratégies des acteurs de la filière, leurs comparaisons dans les trois

pays producteurs -la cote d’Ivoire, le Ghana et l’Indonésie- part d’un état des connaissances

sur le rôle joué par les facteurs climatique, pédologique et parasitaires sur le rendement

potentiel d’une cacaoyère et sur la qualité du cacao produit.

Page 42: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 30 ~

Conclusion partielle de la première partie

Dans cette partie, il est clair que dans son organigramme le ministère dispose de…. Services

qui s’occupent de la normalisation de la production, des firmes et des opérateurs qui œuvrent dans la

production et l’exportation du cacao. Cette normalisation consiste à régulariser produits et industries

suivants les conditions d’exigences internationales. En générale, le ministère s’assure de délivrer les

formalités nécessaires pour les entreprises acteurs de la filière et de contrôler leur professionnalisme.

Ces dernières, par ailleurs doivent exiger de leurs produits la qualité tant de production brute et

première que manufacturée et d’exportation.

Ainsi, historiquement, le Ministère de Commerce du Ministère de Commerce ; les

services de la promotion et des échanges extérieurs. Pour cela, cette première partie a montré bien

les rôles respectifs et la contribution des gouvernements successifs depuis 1975 jusqu’à nos

jour et son organisation à travers la structure organisationnelle de départements et de services

techniques. En outre, le commerce extérieur a aussi pour rôles de s’assurer de l’insertion

efficace du Pays dans le commerce international ; de veiller à tirer les avantages et les

opportunités qui existent dans les Accords signés avec nos partenaires et les Organisations

auxquelles nous avons adhérées ; de promouvoir les échanges commerciaux, particulièrement

nos exportations. En plus, il élabore des politiques et des stratégies en matière de commerce

international et coordonne la mise en œuvre de la politique nationale sur le commerce

extérieur. Il met également en place un environnement propice au développement du

commerce, noue et assure le suivi des relations et coopérations avec nos partenaires,

coordonne la participation et la défense des intérêts du pays dans les réunions et négociations

internationales.

Ensuite, nous avons aussi exposé la théorie générale sur l’exportation. Il est aussi à noter

qu’avant d’entrer sur le marché d’exportations, il est important de connaitre la définition de

l’exportation, les produits et l’offre, les contrats commerciaux et les délais contractuels

national et international, la demande ou le marché extérieur avec ses exigences, les textes et

les principaux documents d’usage, la présentation générale du cacao et en fin une analyse

profonde sur la situation actuelle de sa production.

Enfin, nous avons présenté aussi le contexte de la filière cacao à Madagascar,

notamment l’historique du cacao, comme l’origine et l’évolution de la production et les

Page 43: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 31 ~

différentes types de cacao et la situation actuelle de la production surtout le processus et les

conditions de productions et la commercialisation des produits à l’extérieur du pays.

Voilà donc le cadre général de l’étude et voyons maintenant l’analyse et identifications

des problèmes rencontrés dans l’exploitation du cacao de la grande île.

Page 44: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

DEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIE

ANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DES

PROBLEMESPROBLEMESPROBLEMESPROBLEMES

Page 45: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 32 ~

Introduction partielle de la deuxième partie

Après le Cadre général de l’Etude, nous allons identifier les problèmes rencontrés sur

l’exploitation du cacao à Madagascar. Pour cela, nous analyserons l’offre, la demande et la

concurrence sur le marché. Dans ce cas, nous allons voir par l’étude de l’Offre mondiale et de

l’Offre malgache de cacao lesquelles feront ressortir la liste des producteurs exportateurs de

cacao dans le monde et la part prise par l’offre de Madagascar ; et celles relatives à la

Demande mondiale et à la demande du marché local malgache en termes de cacao. Ensuite, ce

volet mettra en exergue l’existence de marché disponible pour Madagascar au niveau des

marchés extérieurs où il est déjà présent mais également sur les autres marchés considérés

comme potentiels où il pourra se positionner moyennant un déploiement d’efforts de

promotion, de créativité à travers une stratégie de pénétration, de positionnement et de

maintien durable de son assise commerciale.

Et enfin, celle de la concurrence : cette dernière section donnera une vue d’ensemble

précisant quels sont les pays producteurs par ordre d’importance et qui opèrent sur les mêmes

marchés que Madagascar, quels sont leurs avantages en terme de quantité, qualité, régularité

et compétitivité, quels sont les autres marchés potentiels qui s’offrent à Madagascar et quelles

en sont les conditions d’accès.

Dans le deuxième chapitre, d’une part, nous allons voir les Forces qui pourraient être

capitalisées et des Opportunités à saisir au niveau tant de la production que de l’exportation

du Cacao malgache. Ensuite, d’autre part, une énumération et définition des faiblesses

constatées pouvant grever ainsi que des menaces susceptibles d’handicaper la filière Cacao

malgache au niveau tant de sa production que de son exportation.

Dans le troisième chapitre, nous saurons identifier, déterminer et définir les problèmes

éventuels rencontrés ou susceptibles de constituer des goulots d’étranglement pour la

promotion de la filière respectivement au niveau de la production et à celui de l’exportation.

Et ces problèmes seront structurés par ordre d’importance et classés par priorité au niveau des

parties prenantes concernées qui sont jugées responsables de leur origine et provenance. Ce

qui nous conduit après à des solutions et des recommandations.

Page 46: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 33 ~

CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET D E LA

CONCURRENCE

Dans ce chapitre, nous analyserons successivement ci-après l’offre, la demande et la

concurrence sur le marché mondiale. Pour ce faire, nous allons voir tout d’abord les offres

mondiales et nationales de cacao.

Section I : Offres mondiale et nationale de cacao

Cette section nous permet de savoir une évolution croissante de l’exportation de cacao

malgache et de la consommation au niveau national.

1-1 Offre mondiale de cacao

D’après les constats et selon les données du Centre du Commerce International (CCI),

le cacao est classé « troisième produit » le plus exporté dans le monde, en 2003, après le sucre

et le café. En effet, d’après les statistiques Trademap relatives au commerce mondial de

cacao, il apparaît nettement que les valeurs exportées affichent en milliers USD, une hausse

considérable passant de 4 877 885 en 2007 à 6 068 452 en 2008 puis à 9 183 346 et encore

plus à 10 401 299 en 2010. Ce qui représente une hausse des besoins mondiaux en cacao de

53,10% en valeur sur la période 2007-2010. (Voir Tableau Trademap « Liste des exportateurs

de cacao en fèves entre 2006 et 2010 »)

Les plus grands producteurs et exportateurs qui constituent l’Offre mondiale à travers

trois continents (Afrique de l’Ouest, Amérique latine et Asie) et représentant environ les 80 %

de la production mondiale figurent dans la liste ci-après avec leurs pourcentages d’offre

exportable respectifs.

Page 47: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 34 ~

Nous allons présenter dans le tableau ci dessous la liste des principaux pays

producteurs et exportateurs mondiaux avec leur quote-part respectif dans les exportations

mondiales (par ordre d’importance).

Tableau 2 : Liste des principaux pays producteurs et exportateurs mondiaux

Pays

importateurs

Part dans les exportations mondiales

en %

Côte d’Ivoire 28.7

Ghana 16,9

Indonésie 14

Nigeria 8,4

Cameroun 6

Brésil 4

Equateur 3

Malaisie 1

Autres y compris

Madagascar (0, 3%)

18

TOTAL 100.00

Sources : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques COMTRADE) –

et Internet 2010

Suivant les données du précédent tableau, il apparaît que la production et la part de

l’exportation de cacao effectuée par Madagascar sur le marché mondial restent encore très

faibles sinon insignifiantes. Ce qui sous entend que toutes augmentations en quantité au

niveau de sa production et de ses exportations au fil des temps sont toujours les bienvenues et

rentrent encore dans la capacité d’absorption du commerce mondial de ce produit. Pour y

arriver, Madagascar doit cependant déployer des efforts conséquents au niveau de la

production, de la qualité, de la collecte, du conditionnement et de la commercialisation

intérieure et à l’exportation. Il est à signaler quelques exceptions telles que le Brésil et la

Malaisie qui sont des grands producteurs de cacao mais qui ne réalisent qu’une infime partie

en exportation. Ceci s’explique par la forte industrialisation de ces pays qui absorbe la grande

partie de leur production. Et quelles sont alors les caractéristiques du marché mondial du

cacao ?

Page 48: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 35 ~

1-1-1 Caractéristiques du marché mondial de cacao

On peut dire que le marché du cacao est très instable au niveau mondial du fait

que non seulement, les prix sont déterminés par la Bourse de New York et par celle de

Londres mais aussi, par l’existence de l’Organisation internationale du cacao (ICCO en

anglais) regroupant les pays exportateurs et importateurs de cacao.

Parmi ses objectifs, on relève essentiellement le fait d’encourager les pays membres à

développer et à appliquer des stratégies permettant d’accroître la capacité des communautés

locales et des petits exploitants à bénéficier de la production de cacao et contribuer ainsi à

réduire la pauvreté ;

(NB : il est à préciser que Madagascar n’est pas encore membre de l’ICCO)

� Types de cacao sur le marché Mondial

Le marché mondial segmente les lots de cacao en trois catégories, le cacao dit

« bulk » ou cacao courant qui représente 90% du marché. Ce type est produit sur trois

continents dont l’Afrique qui représente 70% de la production mondiale à travers la Côte

d’Ivoire (leader avec la plus grosse production mondiale de 1 405 000 tonnes en 2002/2003)

et le Ghana (proposant le meilleur bulk 736.000 tonnes, vendu au-dessus du cours mondial) ;

l’Asie qui produit et commercialise des cacaos « beurriers » destinés à l’extraction de beurre

de cacao à travers l’Indonésie (415.000 tonnes) vendu au-dessous du cours et la Malaisie ;

l’Amérique latine au titre des Etats Unis à travers le Brésil (163.000 tonnes), le Mexique et la

République Dominicaine ; le « cacao fin » , des quotas sont définis par un Comité de

l’Organisation internationale du Cacao (ICCO) qui prend en compte plus le rapport entre

l’offre et la demande que la qualité aromatique réelle du cacao. Ce type de cacao peut être

vendu jusqu’à deux fois le cours du marché et le « cacao rare », qui, comme son nom

l’indique, est un type de cacao très recherché et qui fait l’objet de tractations commerciales de

gré à gré.

Ces deux types de cacao proviennent de sept origines dont l’Equateur, le Venezuela,

les Caraïbes depuis Trinidad jusqu’au Cuba en passant par la République Dominicaine,

l’Archipel de Sao Tomé et Principe ; Madagascar qui est réputé pour ses cacaos un peu acides

et fruités da la vallée du Sambirano.

Page 49: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 36 ~

La Demande dépasse largement l’Offre, ce qui fait que même des cacaos ordinaires de

sont vendus comme « cacao fin », originaire de Sambirano, de l’Ile de Java en Indonésie et

de la Papouasie Nouvelle Guinée.

1-1-2 Prix sur le marché mondial

Les cours internationaux du cacao ont connu une forte hausse dans les années 1970,

suivie d’une forte baisse dans les années 1980 et d’une légère reprise dans les années 1990

pour arriver à la période actuelle avec un constat de retour aux niveaux des cours de 1970. A

titre d’illustration, voici quelques chiffres évolutifs des prix moyens unitaires du cacao

courant sur des échantillons de marchés extérieurs sur la période 2007-2009.

Tableau 3 : Evolution des prix moyens unitaires du cacao sur le marché mondial (US$ la tonne)

Importateurs 2007 2008 2009

USA 2.995 2.627 2.776

France 2.140 2.000 3.000

Allemagne 1.944 2.418 2.813

Belgique 2.141 2.615 2.942

Source : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques COMTRADE)

Par ailleurs, en 2010, les cours du cacao ont évolué depuis la période Août -Octobre

au niveau de l’Organisation internationale de cacao et des Bourses de Londres et de New

York.

Page 50: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

23 août 13 septembre 21 octobre

1000 Dally Price

US$/T

3.000

2.747,65

2.937,20

London futures

(£Sterling : T

2.024,33

1.847,33

1.921,33

New York futures

US$/T

2.861,00

2.642,00

2.853,00

Source : Organisation Internationale du Cacao

A partir des données synthétisées issues des tableaux élaborés supra, on peut conclure

que les cours appliqués sur le marché américain ont enregistré une hausse d’environ 33%

entre 2007 et Août 2010.

Pour le marché français, cette hausse s’est élevée à 30 %. Mais il existe d’autres

marchés où les cours semblent assez intéressants ou rémunérateurs pour Madagascar à

l’exemple de la Belgique et de l’Allemagne. Néanmoins, les cours se sont révélés très

instables en la seule espace de trois mois successifs de 2010 (Août – Septembre – Octobre).

Ce qui souligne la difficulté de programmer la budgétisation des recettes d’exportation dans le

temps. Après cette brève présentation des exportations mondiales et de leurs caractéristiques,

voyons ensuite les offres nationales de cacao et leurs détails déterminants pour Madagascar.

1-2 Offre nationale de cacao

Madagascar possède une meilleure qualité de cacao dans le monde avec des

caractéristiques de plusieurs variétés dans la région nord de notre île.

~ 37 ~

Tableau 4 : Cours indicatifs de cacao : (Fluctuation mensuelle des cours)

Page 51: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 38 ~

1-2-1 Caractéristiques du cacao malgache

Notre pays commercialise le cacao depuis la colonisation, le cacao produit à

Madagascar est basé principalement dans la Région DIANA précisément à Antsiranana et

Ambanja qui se trouvent à 950 km de la Capitale.

Les cacaoyers y trouvent d’excellentes conditions écologiques. Les districts

producteurs par ordre d’importance sont : Ambanja puis Ambilobe et ensuite Sambava et

enfin, Antalaha.

Présentons sur le tableau ci-dessous l’évolution de la production de Cacao en Fèves

sèche.

Tableau 5 : Evolution de la production de cacao

Années 2005 2006 2007 2008 2009 Obj.2010

Surface. (Ha) 11.750 12.600 16.000 17.072 18.057 25.000

Production(T) 5.700 5.800 5.920 7.799 7.865 8.000

Source : Ministère en charge de l’Agriculture

Presque la totalité de la production de cacao de Madagascar traditionnellement

commercialisée pour l’exportation, sont constituées de fèves sèches ainsi que de poudre.

Actuellement, il est répertorié d’autres types de produits tels que pâte de cacao, chocolats en

blocs, tablettes etc.

La qualité de cacao malgache figure parmi l’un des meilleurs cacaos du monde avec

des caractéristiques organoleptiques très appréciées par les chocolatiers ;Le cacao de

Sambirano est l’un des plus prisés par le marché « haut de gamme » (dont la demande dépasse

largement l’offre sur le marché international), ce qui a permis rappelons-le, à Madagascar

l’obtention du label « cacao fin » de la part de l’Organisation internationale du cacao ;sa

qualité se trouve principalement liée aux pratiques de récolte (cabosses à maturité) et au

traitement post récolte (fermentation et séchage) ;

Mais la qualité du cacao à l’export se trouve essentiellement handicapée et entravée en

partie par l’inexistence du Service chargé du conditionnement dans les régions productrices.

Page 52: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 39 ~

D’après les chiffres recueillis sur le site Trademap du CCI, les exportations de cacao

en fèves de Madagascar sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6 : Liste des pays importateurs de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (en milliers USD)

Importateurs

Valeur

exportée

en 2006

Valeur

exportée

en 2007

Valeur

exportée

en 2008

Valeur

exportée

en 2009

Valeur

exportée

en 2010

Monde 13 625 19 796 16 293 14 827 12 999

Pays-Bas 5 896 8 492 8 056 3 641 7 747

Belgique 910 1 317 187 490 1 856

France 948 2 451 3 487 2 915 1 437

Algérie 0 0 0 405 728

Allemagne 4 976 6 637 2 343 2 401 283

Espagne 0 0 689 3 598 212

Turquie 0 0 747 0 166

Inde 0 0 0 248 157

Singapour 0 0 0 260 129

Italie 112 85 338 167 85

Malaisie 0 0 0 242 75

Japon 325 120 2 2 47

Etats-Unis d'Amérique 275 457 292 209 30

Dominique 0 0 0 0 28

Suisse 0 190 48 239 20

Zones non définies

ailleurs

143 0 0 0 0

Antigua-et-Barbuda 0 0 57 0 0

Australie 0 0 0 7 0

Page 53: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 40 ~

Comores 0 46 48 0 0

Grèce 0 0 0 3 0

Nouvelle-Zélande 39 0 0 0 0

Afrique du Sud 0 0 0 1 0

Sources : Calculs du CCI sur la base des statistiques de Direction Générale des Douanes de Madagascar

depuis janvier 2010

Les calculs du CCI sur la base des statistiques de COMTRADE jusqu'à janvier 2010

donnent à travers sa liste l’évolution en quantité et en valeur ainsi que les parts respectives de

chacun des pays importateurs par rapport au total des exportations malgaches pour ce produit.

Les sept principaux pays importateurs du cacao en fèves de Madagascar par ordre

d’importance en 2010 sont, le Pays Bas pour 3.991,93 tonnes (7 747 000 USD soit 59,6% des

exportations malgaches) ; la Belgique pour 808,37 tonnes (1 856 000 USD soit 14,3% des

exportations Malgaches) ; la France pour 553,95 tonnes (1 437 000 USD soit 11,1% des

exportations Malgaches) ; l’Allemagne pour 240,34 tonnes (283 000 USD soit 2,2 % des

exportations Malgaches) ; la Turquie pour 253,50 tonnes (166 000 USD soit 1,3% des

exportations Malgaches) ; le Singapour pour 545,03 tonnes (129 000 USD soit 1% des

exportations Malgaches) et la Malaisie pour 379,06 tonnes (75 000 USD soit 0,6% des

exportations Malgaches).

Il existe par ailleurs, d’autres pays importateurs en petites quantités parmi lesquels on

cite : l’Italie, les USA, le Japon, la Suisse, les Comores.

Au niveau des prix unitaires, nous avons enregistré les cours ci-après entre 2007 et

2010 pour les 4 premiers pays importateurs de cacao en fèves malgache : unités en

USD/tonne

Page 54: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 41 ~

Tableau 7 : Evolution des cours à l’export du caco en fèves de 2007 à 2010

Pays importateurs 2007 2008 2009 2010

Pays Bas 3 978 2 467 1 319 1 941

Belgique 3 720 2 125 1 849 2 296

France 4 045 3 346 2 064 2 594

Allemagne 4 040 2 011 1 456 1 177

Sources : Calculs personnels à partir des statistiques de Trademap

De la consultation de ce tableau précédent, l’on peut affirmer que : Les cours du cacao

malgache se sont fortement dépréciés en 2008 et 2009 depuis 2007 malgré une légère reprise

en 2010 qui toutefois n’atteint pas encore les niveaux de prix de 2007.Les meilleurs prix

obtenus par notre cacao ont été enregistrés en 2007. Ceux-ci ont chuté entre 2007 et 2010

respectivement de 51.20 % pour les Pays-Bas ; de 38.27 % pour la Belgique ; de 35.87 %

pour la France et de 70.86 % pour l’Allemagne. Ceci laisse envisager compte tenu de ces

évolutions de prix, que les exportations vers la France et la Belgique sont jusqu’en 2010, les

mieux indiquées et plus sécurisées pour le cacao en fèves malgache.

Mais l’évolution des prix en 2011 et 2012 sur les autres marchés extérieurs tels que

Pays Bas et Allemagne, reste toujours à suivre en tenant compte des quantités élevées qu’ils

sont capables d’absorber.

1-2-2 Consommation nationale de cacao

L’écart entre les chiffres nationaux annuels de production et les exportations

(représentant une très faible part de ladite production) est destiné au marché local notamment

les industries chocolatières (Chocolaterie Robert, Cinagra, etc.) et de transformation (pâte de

cacao; confiserie etc. locales).

Page 55: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 42 ~

Section II : Demande mondiale de cacao

Concernant ce volet du Chapitre premier, nos investigations auprès du site Trademap

du CCI ont donné les informations ci-après.

2-1 Importations mondiales

Les valeurs des importations mondiales se chiffrent à 34.067 millions USD en 2008 et

la liste des principaux pays importateurs mondiaux : les sept principaux pays importateurs

mondiaux sont les suivants avec leur pourcentage de part dans les importations mondiales.

Tableau 8 : Importations mondiales

Pays Importateurs Part dans les importations mondiales en

Etats Unis 10,1

Allemagne 9,2

France 8,5

Pays Bas 8,3

Royaume Uni 6,2

Belgique 5

Malaisie 3,8

Sources : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques

COMTRADE) – et Internet 2010

Les cours internationaux ont connu une forte hausse dans las années 1970, laquelle a

encouragé l’émergence de pays producteurs de cacao de l’Asie tels que la Malaisie et

l’Indonésie. Cependant, depuis le début des années 1980, les cours ont sensiblement et

fortement baissé. Une légère reprise s’est par la suite amorcée au milieu des années 1990 et

les prix mondiaux de cacao enregistrés au début du nouveau millénaire 2000 ont atteint les

niveaux de 1970………….

2-2 Principaux consommateurs de cacao dans le monde

Si le cacao est largement produit dans les pays en développement, les produits dérivés

sont principalement consommés par les pays développés industrialisés. Pour les fèves,

Page 56: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 43 ~

figurent parmi les acheteurs de ces pays, les industries chocolatières de transformation et de

confection. En effet, une petite quantité de multinationales de taille importante contrôle la

transformation de chocolat. Voici une liste non limitative d’autres pays consommateurs de

cacao, en adjonction à celle des sept pays cités ci-dessus : Fédération de Russie, Japon, Italie,

Brésil, Espagne, Mexique, Canada, Pologne.

D’après ces chiffres fournis par l’INSTAT et ceux fournis par TradeMap, il apparaît

que les capacités d’absorption des destinations du cacao et du chocolat malgaches dans les

pays comme les Etats Unis, la France, la Malaisie ou les Pays Bas (lesquels figurent parmi les

importateurs mondiaux de cacao), sont encore loin d’être saturées.

De ce fait, ces pays peuvent être considérés comme marchés extérieurs disponibles

même si Madagascar arrive à produire et à y écouler jusqu’à encore le double ou le triple

voire plus de son niveau actuel d’offre exportable.

D’autres marchés extérieurs potentiels existent et peuvent être énumérés à l’instar des

Comores, Italie, Belgique et Suisse.

A titre d’illustration, nous donnons ci-après : d’une part, la liste des pays importateurs

de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (cf. tableau page …), d’autre part, celle des pays

importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010.

Page 57: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 44 ~

Tableau 9 : Liste des pays importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010

Importateurs

Valeur

exportée en

2006

Valeur

exportée en

2007

Valeur

exportée en

2008

Valeur

exportée en

2009

Valeur

exportée en

2010

Monde 157 160 366 415 313

Etats-Unis

d'Amérique

0 0 113 89 183

France 91 31 79 65 98

Afrique du Sud 9 15 9 0 12

Allemagne 0 0 0 194 11

Maurice 1 1 1 0 4

Mexique 0 0 0 0 2

Japon 7 32 12 65 1

Suisse 0 1 1 1 1

Union européenne

non définie ailleurs

0 0 0 0 0

Antigua-et-Barbuda 0 0 0 0 0

Argentine 0 0 0 0 0

Belgique 0 0 0 0 0

Brésil 0 0 0 0 0

Canada 0 0 0 0 0

Chine 0 0 0 0 0

Hongrie 0 0 0 0 0

Indonésie 0 0 0 0 0

Italie 0 0 0 0 0

Kenya 1 0 0 0 0

Pays-Bas 0 0 0 0 0

Page 58: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 45 ~

Pakistan 0 0 0 0 0

Pologne 0 0 0 0 0

Inde 0 0 0 0 0

Espagne 0 0 0 0 0

Source : Calculs du Trademap selon les chiffres de Comtrade

Cela tend à confirmer que les marchés de ces pays sont disponibles à l’exportation des

produits provenant de Madagascar (cacao en fèves et chocolat).

Section III : Analyse de la Concurrence

Analyser la concurrence présuppose l’étude successive des pays concurrents de

Madagascar en matière de cacao (concurrence sectorielle). Pour ce faire, nous allons voir tout

d’abord l’analyse des concurrents de la grande île.

Cette analyse nous permet d’étudier les concurrents ou bien les importateurs sur le

marché mondial. Pour cela Nous avons comparé les listes des pays producteurs et en même

temps exportateurs de ce produit dans le monde par type stipulé dans le Code du Système

harmonisé SH.

3-1 Analyse sectorielle

L’analyse sectorielle met en exergue 5 forces qui déterminent les règles du jeu dans

le secteur. Il s’agit donc d’étudier les forces de l’entreprise dans ces 5 domaines. Pour avoir

plus d’explication sur l’analyse sectorielle en matière de cacao, nous allons présenter les (05)

cinq forces de Michael Porteur qui se présentent comme suit :

Page 59: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 46 ~

Figure 4 : Analyse sectorielle de cacao

Barriere à la sortie

Barriere à l’entrée

D’après cette figure, nous avons constaté que cette analyse nous permet de connaitre

les agents économiques autorisés dans les concurrents du secteur à savoir des fournisseurs et

des clients. Cela explique aussi qu’il n’y a pas des nouveaux produits, ni de produit de

substitution sur le marché de cacao.

Il y a (05) cinq forces intéressantes au sein d’un secteur et le jeu concurrentiel résulte

de diverse action de ces (05) cinq forces

a) La menace de nouveau entrante : les entreprises qui veulent entrer dans le

secteur constitue une menace pour les entreprises qui s’y trouve. Les entreprises existantes

dans le secteur forment un bloque pour barrer les routes aux nouveaux entrants.

Elles mettent donc de barrière à entrer qui généralement sont constituées par 5

éléments principaux.

CONCURRENT DU SECTEUR

NOUVEAUX ENTRANTS

CLIENTS

FOURNISSEURS

PRODUIT DE SUBSTITUTION

Source : stratégie organisationnelle, 3è Année 2008-2009, Université d’Antananarivo

Page 60: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 47 ~

• Les besoins en capitaux : pour entrer dans un secteur, un nouvel entrant devra

en fonction de la nature de l’activité réalisé un important investissement. A la fois, on cherche

et développe en machine ou en BFR (besoin fonds de roulement)

• L’accès au circuit de distribution : le nouveau entrant devra, soit s’adresse au

circuit existant ou créer son propre circuit de distribution. Dans le premier cas, il risque de

subir des conditions désavantageuses imposées par les distributeurs existants. Dans le

deuxième cas, il devra encore investir pour créer son propre circuit de distribution

• L’économie d’échelle : c’est une économie qui peut être obtenue du fait de la

dimension ou la taille demandée pour être rentable. Le montant de ce cout empêche également

les nouveaux arrivants à entrer au sein du secteur. Avant tout investissement, les investisseurs

devront connaitre ses barrières et voir s’ils auront les capacités de s’y investir.

• Les pressions gouvernementales ou les pressions de groupe au sein du

secteur : ces pressions peuvent rendre difficile l’entrée dans le secteur par des obstacles

tarifaires.

• Différenciation des produits : si la différentiation intervient rapidement dans le

cycle de produit, les nouveaux arrivants risquent de ne pas pouvoir suivre. centaine entreprise

demande un délai suffisamment long pour pouvoir accédé à ce stade

b) Les produit de distribution ou de remplacement : c’est le cas lorsque

l’entreprise arrive à trouver d’autre produit qui tende à remplacer ce qui existe déjà dans un

secteur déterminé, un produit de substitution entraine toujours un changement dans la

structure de cout et au niveau du prix offert. Le produit de substitution limite généralement le

taux de profit du secteur ce qui entraine également une limite de la capacité d’investissement

c) La capacité de négociation du fournisseur : les fournisseurs peuvent être

puissant s’ils sont en situation de quoi si monopole ou sur leur produit, leur matières

deviennent une importance vitale pour les fabriquents.les fournisseur peut donc imposer les

conditions qui risquent d’être défavorable aux entreprises clientes et de ce fait transforme le

jeu de la concurrence dans le secteur.

d) La capacité de négociation de client : si les clients arrivent à s’organiser, ils

peuvent influencer les jeux de la concurrence.ils peuvent également réduire les marges

bénéficiaires de l’entreprise. Cette diminution de prix entrainera toujours des difficultés au

Page 61: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 48 ~

niveau de profit de l’entreprise de l’entreprise donc sa capacité financière sera également

réduite.

e) La bataille entre concurrent au sein du secteur : indépendamment de la

possibilité de produit de substitution, des forces de négociation de client et de fournisseur, de

menace de nouveaux entrants, d’autre entre facteur en jeux .certaines entreprise se regroupent

pour contrer d’autre entreprise et cela entraine de possibilité de désengagement de certaine

entreprise dans le secteur. Cette alliance va perturber la règle du jeu dans le secteur.

En résumé, on a constaté que l’intensité des actions de chacune de ses 5 forces

détermine le climat d’un secteur.

3-2 Environnement concurrentiel

Pour le cacao malgache, il est constaté une faiblesse de l’offre exportable par rapport

aux offres élevées de la part des autres compétiteurs africains en l’occurrence la Côte d’Ivoire

et le Ghana. Néanmoins, le cacao de Sambirano peut prétendre être classé comme « cacao

fin » et être commercialisé comme tel avec des cours au-dessus des standards des Bourses.

3-2-1 Pays concurrents de Madagascar

Etant entendu que Madagascar ne dispose et n’offre de grandes quantités exportables

que sur le seul produit « cacao en fèves », nous confirmons la liste fournie auparavant qui

stipule que huit (8) pays de différents continents représentent les principaux concurrents de

Madagascar dans la fourniture de ce produit sur le marché mondial – tous marchés extérieurs

confondus.

Il s’agit, par ordre d’importance de l’Afrique (Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun,

Ghana), l’Asie (Indonésie, Malaisie) et l’Amérique (Brésil) et d’autres, l’Equateur

3-2-2 Caractéristiques des concurrents

Pour la plupart, ils sont à la fois producteurs et exportateurs mais exceptionnellement

le Brésil et la Malaisie sont de grands producteurs mais exportent très peu leurs produits du

Page 62: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 49 ~

fait de leur industrialisation très poussée, lequel fait sous-entend que leurs industries

consomment la grande majorité de leur production de matières premières (cacao en fèves).

3-2-3 Pays de destination

Par ailleurs, nous donnons ci-après la liste des pays de destination actuelle du cacao en

fèves malgache.

• Les marchés actuels de Madagascar

Ils sont les suivants, d’après les statistiques recueillies auprès de l’INSTAT, confortés

par les données du site Trademap du CCI : Afrique du sud , Allemagne, Autriche ,Comores

,Etats Unis, France, Grèce, Italie , Japon, Maurice ,Mayotte ,Mexique ,Réunion, Royaume

Uni ,Singapour et Suisse .

• Les marchés potentiels

Il s’agit de la liste des pays importateurs non encore pénétrés par les exportateurs

malgaches, lesquels sont considérés comme marchés potentiels : Nouvelle Zélande, Australie,

Grèce, Italie, Comores. Après cette présentation respective de l’Offre, de la Demande et de la

Concurrence sur la filière Cacao tant au niveau mondial que national, nous enchaînons avec

l’Analyse sectorielle de cacao. Source : www.trademap.org

Page 63: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 50 ~

CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION

La Matrice FFOM ou Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ou en anglais

SWOT, c'est-à-dire Strenghts, Weaknesses, Opportunities and Threats, est un outil qui peut

aider à l’identification des Forces ou avantages, les Faiblesses ou l’inconvénient, ainsi que les

Opportunités et les Menaces.

L’analyse SWOT permet d’effectuer deux diagnostics bien distincts : le diagnostic

interne et le diagnostic externe. Le premier identifie les opportunités et les menaces présentes

dans la production face aux acteurs externes comme la concurrence et le marché. Le deuxième

permet d’évaluer les forces et d’identifier les avantages ainsi que les limites du produit. Donc,

nous allons entamer dans la première section une analyse des forces et des faiblesses et dans

la deuxième, celle relative aux opportunités et menaces concernant aussi bien la production

que l’exportation.

Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production

Les forces et les faiblesses de la production sont les facteurs qui déterminent les atouts

potentiels liés à la production et les facteurs négatifs qui contribuent à la mauvaise production

du cacao malgache.

1-1. Forces

Au titre des Atouts et Forces relevées au niveau de la production dans la Filière cacao,

nous pouvons citer respectivement :

Les zones favorables à la production par : la qualité du sol ; le climat qui offre une

pluviométrie supérieure à 2 000 mm/an couplée avec une température minimum de 21° et

suffisamment d’ensoleillement qui favorise la culture de cacao ; l’existence d’organismes

d’encadrement et opérateurs économiques pour Sambirano ; une possibilité de vente de

produits secs et frais.

La possibilité de production toute l’année avec des périodes de pointe : d’Octobre à

Décembre et de Juin à Août : pour la variété Forastero ; de Juin à Août : pour la variété

Page 64: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 51 ~

Criollo et, toute l’année : pour la variété Trinitario ; une possibilité de culture jusqu’à 1200

mètres d’altitude, sur les bas de pente et flancs des collines ;

L’existence des collections de souches pures pouvant faire l’objet de multiplication au

niveau de l’actuelle station FOFIFA. En effet, le District d’Ambanja, appelé « Région du

Sambirano est situé à 240 km d’Antsiranana (Chef Lieu de la Région de DIANA) ; il est

traversé par la RN6, artère principale de la ville ; ce district singularise par un climat tropical

Chaud et humide ;influencé par la RN1de Tsaratanàna et le fleuve du Sambirano ; il a pourvu

des sols riches et aussi nanti de zones propices à la diversification des cultures ; enfin il est

localisé à proximité de la station de FOFIFA d’Ambanja qui dispose de 68 nouvelles variétés

(semi améliorées et améliorées) de cacao dispersées hors et dans la station ;

La zone de Sambirano possède des zones favorables à la production de dix neuf(19)

sur 23 Communes justifie de la présence des trois (3) variétés commerciales : Criollo,

Forastero, Trinitario, bénéficiant d’un ensoleillement favorable aux travaux de séchage, de la

présence de la FOFIFA, entité conservatrice des clones améliorés et, voyant la présence

effective des opérateurs privés. Elle jouit des services d’appui d’organismes existants tels

que l’ADAPS, le STABEX ainsi que de la Plateforme de concertation interdistrict sur 4

filières dont le cacao ; bénéficie d’une possibilité de vente des produits frais et marchands et

finalement bénéficie d’une garantie de Rentrée des revenus hebdomadaire toute l’année.

Ces différentes forces de la filière au niveau de la production font en sorte que les

acquis de la filière au niveau des diverses étapes séquentielles du processus de production

soient consolidés et capitalisés par toutes les parties prenantes.

1-2. Faiblesses

Au titre des contraintes et faiblesses identifiées comme susceptibles d’handicaper le

développement harmonieux de la filière cacao, nous pouvons relever le fait selon lequel la

variété Criollo est en cours de disparition pour cause du faible rendement et de la délicatesse

de sa plantation (sensibilité aux maladies, baisse de température, sécheresse, excès

d’humidité) et du prix appliqué par les collecteurs jugé non motivant (alors que c’est la

qualité recherchée au niveau mondial) ; la profondeur de sol : seul haut Sambirano dispose de

ce type de sol ; le vieillissement des plantations ; l’enclavement des localités de production

(Région Sambirano) ; l ’utilisation des plants non sélectionnés dus à un non adoption

d’itinéraires techniques adéquats et l’inexistence des pépinières à proximité ;

Page 65: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 52 ~

L’insuffisance d’entretien des plantations entraînant une baisse de production :

égourmandage, désherbage, élagage, réglages des ombrages, taille de formation, choix des

rejets,…

Il existe aussi une nette insuffisance de vulgarisation ; la vétusté des équipements du

Centre de la FOFIFA ; l’émergence du « problème foncier » caractérisé par, l’insuffisance de

terrains propices pour l’extension (cas de Sambirano) d’où occupation des forêts classés et

aires protégées ;l’ insécurité foncière (donnant lieu à des coûts exorbitants des frais d’octroi

de titre) ; au « Changement climatique » : provoquant une instabilité de la pluviométrie

entraînant de facto, une instabilité de la période de production.

En outre, le contexte non favorable de la Région se définit par la coexistence de deux

pratiques antinomiques d’une quasi anarchie voisinant avec un besoin de professionnalisation

de la filière ainsi qu’une existence d’une situation d’insécurité rurale voyant une inefficacité

des efforts d’assainissement de la filière dont les causes sont nées principalement de la

présence d’une masse incontrôlée de collecteurs ou de sous-collecteurs, de l’absence de

responsabilité sociale par les gros collecteurs qui mandatent cette masse de collecteurs.

Par ailleurs, diverses anomalies sont détectées dont une nette dégradation de la qualité

des produits par le vol de récolte à divers stades de production ; la récolte des cabosses

immatures avec mûrissement aux conditions et moyens artisanaux ; l’insuffisance ou absence

de fermentation ; le non respect du délai de séchage ; le non respect de la durée : écabossage –

fermentation ; l’insécurité des producteurs ; la divagation des animaux domestiques ;

l’insuffisance des moyens pour le traitement post récolte ; la non identification des vrais

planteurs ; l’insuffisance des connaissances techniques des paysans et des collecteurs ; la non

valorisation financière de la qualité ; l’instabilité des prix aux producteurs ; l’insuffisance de

la vulgarisation (non adoption des variétés de cacao performantes) ; l’éloignement des

producteurs par rapport à la Station de production FOFIFA et la vétusté du Centre existant :

équipement des pépinières / collection des souches performantes.

Page 66: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 53 ~

Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production

Cette section nous permet d’analyser les opportunités à saisir c'est-à-dire au niveau

climatique, valorisation des déchets et les menaces en l’occurrence le danger, impact sur le

changement climatique au sein de la production.

2-1 Opportunités

Les différentes opportunités énumérées ci-après ont pu être relevées, identifiées et

définies comme à saisir pour la filière cacao au niveau de la production, sur la côte Est de

Madagascar, de Sambava à Manakara, le climat convient beaucoup mieux que celui de

Sambirano car les précipitations sont bien réparties, sans période sèche. Mais sur cette région

de Madagascar, les cyclones font parfois de gros dégâts et il faut choisir les zones bien

abritées sinon installer un brise-vent recommandé par les chercheurs du FOFIFA.

Figure 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière cacao

Fugure N° 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière

Source : http://www.iut-lps.fr

Sous-produits et déchets Produits obtenus

Energie Coques et cabosses Savon

Pectine

Granulé

Bétail

Engrais

Potasse

Ecabossage :

Matière grasse

Pommade

Fermentation

Décorticage Écailles

Vinaigre, Vin, Liqueur

Alcool médicinal

Pressage :

Beurre de cacao :

Jus de pulpe Confiture

Rouge à lèvres/Soin des mains/Pommade

Rouge à lèvre

Traitement chimique des sols

Page 67: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 54 ~

En effet, pour transformer les fèves de cacao en pâte de cacao et beurre de cacao,

plusieurs étapes séquentielles sont requises, par exemple : l’écabossage, la fermentation, le

nettoyage et le décorticage… ; ces dernières font partie des premières opérations biologiques,

mécaniques ou manuelles de la filière cacao.

Au cours de ces étapes, différents déchets sont produits : débris de cabosses, mucilage,

coques de fèves…Depuis quelques années, la valorisation de ces derniers est un des objectifs

de la filière cacao.

Ainsi, les produits issus de cette valorisation sont divers et concernent les secteurs

agroalimentaires, agricoles et horticoles ; la filière chimie (récupération de métaux lourds..) ;

les milieux médical et industriel.

Ils sont utilisés soit au niveau local dans les pays producteurs (production de

confitures, de jus de pulpe…), soit exportés dans le monde entier comme, par exemple les

coques de cabosse utilisées en tant qu'alimentation pour bétail.

De tout ce qui précède, l’on peut affirmer que la valorisation des sous-produits et

déchets de la filière cacao revêt un intérêt économique bénéfique pour le développement des

pays producteurs (ex : Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun…).

C'est aussi un enjeu majeur pour l'environnement, dans la mesure où il y a

optimisation de l'utilisation des rejets de la filière ; des études scientifiques sont menées dans

ce but. Dans le cas où il y aura des investisseurs qui voudraient se lancer sur la valorisation

des déchets et sous-produits de grande envergure de la filière cacao, une Etude d’Impact

Environnemental s’impose et ce, conformément aux dispositions du Décret MECIE.

2-2 Menaces

D’autre part, des menaces existent et méritent d’être identifiées afin de les éviter sinon

d’apporter des mesures d’atténuation ou d’anticipation pour espérer subir le minimum

d’impact négatif par un danger grave est à craindre à savoir la diffusion d’hybride

« TRINITARIO » sans effectuer une activité de sélection d’arbre mère et ombrage définitif

qui va entraîner la baisse de la qualité de cacao et impact du changement climatique sur la

qualité de production du Cacao à Madagascar.

Page 68: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 55 ~

S’il y aurait un changement climatique dans la Région DIANA, quels seraient les

impacts de ce changement sur la qualité de production du cacao à Madagascar ? Les causes du

changement climatique dans la Région DIANA, un changement climatique viendrait

principalement de la déforestation par le défrichement (recherche de terrain de culture) ; les

feux de forêts ; les feux de brousse et l’exploitation forestière excessive, Comment se

manifeste ce changement climatique ?

Ce changement pourrait se manifester par la variation très fréquente de la période de

pluie ; la baisse de la quantité de pluie (précipitation) ; la mauvaise répartition de la quantité

de la pluie tout au long de l’année ; la prolongation de la durée de la saison sèche ; la variation

des conditions écologiques de la culture du cacao : comme la température moyenne optimale ;

la température moyenne des minima quotidiens ; la déficience hydrique ; la baisse de la

quantité des pluies ; la possibilité d’excès d’eau à un moment donné. En plus, la déforestation

due à l’action anthropique est l’un des facteurs aggravant les dérèglements climatiques qui

provoquent la sécheresse, la désertification ou les inondations.

Par conséquent, les trois facteurs écologiques (température, pluviométrie et lumière)

qui interviennent, avec des interactions complexes n’ont plus d’effet positif sur le cacaoyer

cultivé; il n’y aurait plus de croissance régulière ; de floraison et de fructification abondante ;

de poussées foliaires normales et bien réparties au cours de l'année ; de résistance du cacaoyer

aux maladies dues aux éventuelles attaques d’insectes.

Les impacts proprement dits du changement du climat sur la qualité de la production

du cacao à Madagascar sont une baisse significative de rendement et de production ; une

baisse de teneur en eau sur les fruits et une mauvaise qualité des produits à cause de la

maladie (prolifération d’attaques d’insectes sur la culture de cacao).

Page 69: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 56 ~

CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L ’EXPORTATION

Ce chapitre permet d’analyser les forces, les faiblesses au niveau de l’exportation et

les opportunités, les menaces au niveau de l’exportation. Pour ce faire, nous allons voir tout

d’abord l’analyse des forces et des faiblesses au niveau de l’exploitation.

Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation

Dans cette section, nous présenterons les forces sur l’exportation ainsi que leurs

faiblesses. Pour le réaliser, nous présenterons en premier lieu les forces sur l’exploitation de

cacao.

1-1 Forces

Effectivement, au niveau International, le besoin mondial en cacao est de 1.480.000

Tonnes dont seulement 6.000 Tonnes honorées par les Malgaches. Une statistique qui prouve

que des efforts conséquents, continus et permanents restent à déployer pour assurer un avenir

meilleur de la filière à Madagascar.

Compte tenu de la faiblesse actuelle de l’Offre malgache de cacao en fèves, l’on peut

dire que la production est encore extensible à souhait moyennant que les surfaces cultivables

suivent le rythme de cette perspective d’évolution de la production en projet. En outre, il a été

prouvé par les statistiques et données fournies par le site Trademap que les marchés extérieurs

disponibles et potentiels pour le cacao malgache sont réels.

1-2. Faiblesses

Elles sont caractérisées par une mauvaise organisation des marchés : En effet, ces

marchés locaux sont tellement désordonnés que l’harmonisation de leur tenue et suivi par les

autorités décentralisées (Commune-District-Région) ne joue pas toujours en faveur d’un

développement régional de proximité. Cette désorganisation ne permet pas non plus une

bonne mise en œuvre de la démarche qualité export ;

Une dépendance flagrante des paysans vis-à-vis des collecteurs : beaucoup

d’intermédiaires interviennent au niveau des paysans producteurs, ce qui fait que ces derniers

Page 70: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 57 ~

se font exploiter facilement suite à des phénomènes de chantage de la part des collecteurs,

jouant surtout sur des spéculations au niveau des prix.

Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation

Nous allons mettre en exergue aussi dans la deuxième section les opportunités et

enfin, on analysera les menaces. Pour ce faire, nous allons voir tout d’abord les opportunités

de l’exploitation de cacao

.

2-1. Opportunités

Le Cacao malgache est réputé pour sa haute qualité. En effet, ce cacao extraordinaire

malgache arrive à se classer comme « cacao fin » qui se vend au-dessus du cours mondial. Sa

rareté sinon sa production encore insuffisante devient une force car l’Offre n’arrive pas à

satisfaire une Demande sans cesse en hausse. Aussi, les exportateurs sont très bien placés sur

les marchés internationaux et la consommation mondiale augmente sans relâche.

2-2. Menaces

Elles sont de deux sortes, premièrement le foisonnement d’organisation de

manifestations commerciales type « Grandes Braderies » : la tenue fréquente de ces

événements commerciaux inquiète sérieusement les opérateurs locaux qui se sentent menacés

par le phénomène, et deuxièmement, le non respect des exigences des marchés extérieurs : Il

est à noter également que les producteurs malgaches ne respectent pas les normes

internationales. Cet état d’esprit et ce fait engendrent une forte concurrence des pays grands

producteurs et les concurrents sont devenus mieux armés rendant la concurrence très rude au

niveau international.

Le Ministre du Commerce a affirmé qu’il est en effet, nécessaire de limiter la

fréquence de ces foires locales pour ne pas léser ces opérateurs.

Suite à l’analyse FFOM effectuée dans le deuxième chapitre, nous allons définir dans

le chapitre suivant, les problèmes récurrents de la filière Cacao en vue de les sérier en autant

de volets selon leur origine et leur caractère crucial et d’urgence.

Page 71: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 58 ~

Voilà donc l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces au

niveau de l’exploitation de cacao et voyons maintenant les problèmes rencontrés au niveau de

cette filière dans la grande île.

Page 72: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 59 ~

CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE

CACAO A MADAGASCAR :

Comme annoncé auparavant, nous allons donc identifier, définir et donner les

déterminants de chacune des problématiques susceptibles d’entraver la bonne marche du

processus de production et d’exportation du cacao malgache. Pour ce faire, nous allons voir

tout de suite les problèmes sur la production de cacao dans la région d’exploitation.

Section I : Problématiques identifiées sur la production

Comme tous les produits locaux à Madagascar, les cacaos malgaches sont touchés

également de divers problèmes. Ils se situent autour des trois (3) thèmes, les vols, l’insécurité

et divagation des animaux, la qualité de produits et la mise en place de marchés physiques et

contrôlés.

1-1 Insécurité

Les problèmes relatifs à l’insécurité dans l’exploitation du cacao à Ambanja ont été

soulevés. Les opérateurs déplorent l’impunité malgré leur contribution à l’éradication des

actes de banditisme en dotant les forces de l’ordre locales des moyens à leur disposition

(exemples : dotation de voitures, carburant, etc.)

1-2 Culture

L’insuffisance des terrains cultivables propices à une extension des cultures de

cacaoyers, inadaptation des techniques culturales et des souches de variétés performantes

susceptibles d’assurer le maintien au fil des temps, de la qualité des produits offerts à

l’exportation …

1-3. Professionnalisme

La renommée du cacao malgache est le fruit des actions de promotion entreprises

depuis plusieurs années par les professionnels du métier (exportateurs, industriels) à travers :

des encadrements des planteurs (fournitures des plants sélectionnés, formation etc.), des

participations à des manifestations commerciales internationales (Salon mondial du Cacao à

Page 73: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 60 ~

Paris, Salon du chocolat à Chantilly, etc.), des actions de lobbying pour la reconnaissance du

cacao malgache en tant que « Cacao fin » par l’ICCO.

Or, des opérateurs informels, ne maîtrisant point la filière, perturbent le marché en

exportant des produits ne répondant pas aux normes requises.

1-4. Prix aux producteurs et sur le marché international

Les cours du cacao fluctuent selon les Bourses de Londres et de New York. De ce fait,

les exportateurs déconseillent de fixer les prix aux producteurs pour ne pas donner de fausse

illusion aux paysans planteurs.

1-4-1 Impôts et taxes

Les opérateurs se plaignent de l’augmentation d’impôts et taxes locaux prélevés par

les Autorités locales.

En résumé, au niveau du Commerce extérieur, notamment du processus d’exportation,

il a été détecté les problèmes récurrents suivants au niveau des volets de normalisation, il est

constaté une nette insuffisance de la connaissance des normes et exigences requises à

l’exportation ; le rapport qualité/prix , ce rapport n’est pas toujours en faveur de nos

exportateurs ; le système de contrôle facultatif de qualité (Ordonnance 88-015 et décret 88-

327 du 1er septembre 1988) ,ce contrôle devrait être réinstauré du fait de la négligence de

certains exportateurs malintentionnés ou perturbant les avantages acquis sur le marché

extérieur ; la quotation/prix , beaucoup d’opérateurs n’arrivent pas à élaborer de bonnes

quotations de prix eu égard à la non stabilité des cours mondiaux (Bourses de Londres et de

New York) et la spéculation boursière (Marché de Londres) , le Cacao figure parmi les

produits sous quottions contrairement aux marchés de gré à gré pour certains produits.

Page 74: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 61 ~

1-4-2 Commerce intérieur-collecte

En amont de l’exportation, il est également relevé des pratiques susceptibles

d’handicaper le processus d’exportation proprement dit, Il s’agit en l’occurrence du point de

vue extérieur (importateurs), la consommation intérieure est presque inexistante à Madagascar

(la consommation des chocolateries est encore négligeable) ; la mauvaise qualité de cacao

collecté nuit à la réputation du produit sur le marché extérieur.

Les principales causes relèvent d’une cueillette au hasard, de produits provenant de

vols, d’une pression de la demande faisant en sorte que des produits non conformes aux

normes et exigences du marché extérieur sont offerts à la hâte.

1-5 Le coût des facteurs

Le coût des facteurs qui sont toujours élevés et non compétitifs dans les volets énergie,

transport multimodal (par voies routière, ferroviaire, maritime, aérienne) ; adduction d’eau,

collecte, conditionnement, emballage …

1-6 La fonction Recherche et Développement (R&D)

La fonction Recherche et Développement (R&D) dont le budget et l’effectivité

s’avèrent insuffisants en ce qui concerne les procédés de transformation adéquats et

l’adjonction de Valeur ajoutée nationale en vue d’obtention et de négociation davantage de

meilleurs prix à l’international).

Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation

L’exportation présente de nombreux problèmes, notamment sur l’information

commerciale, le renforcement de capacités, promotion internationale et difficulté d’accès au

crédit export. Quatre volets sont en cause, à savoir, au niveau Information commerciale

l’insuffisance de connaissance des sources d’informations techniques et commerciales

(marchés potentiels et/ou les marchés de niche disponibles), difficulté d’accès. Outre la

formation/renforcement de capacités : sur les normes et procédés de transformation, de

conditionnement, de design et d’emballage recommandés sinon exigés par les marchés

destinataires ; sur les canaux de distribution appropriés pour pénétrer, assurer une assise

Page 75: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 62 ~

pérenne et sécurisée sur les marchés pénétrés ; la promotion internationale, une insuffisance et

incapacité de participation à des salons, foires et manifestations commerciales internationales

en vue de bénéficier de séances de B to B permettant de contacter directement les clients, de

réduire les intermédiaires et de faire progresser à bon escient les affaires export dans le temps

et dans l’espace et la difficulté d’accès au crédit export pour les PME/PMI ou les petites

structures genre coopératives désirant se lancer dans le commerce sous régional, régional et

international.

Page 76: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 63 ~

Conclusion partielle de la deuxième partie

Le cacao malgache figure parmi les tops quinze (15) produits suivis de près par l’Etat

à travers la Banque Centrale comme étant les filières porteuses pour le développement

économique durable de Madagascar. Elle n’est pas sans problèmes tant au niveau de la

production que de la commercialisation aussi bien intérieure qu’extérieur. De par l’analyse

des enjeux de l’exportation de ce produit, cela a permis de circonscrire les domaines à

problèmes qui ont fait l’objet d’identification, d’énumération, de définition : au niveau du

commerce intérieur autour des trois volets qui sont : Insécurité sociale et foncière, qualité des

produits, institution de marchés organisés et contrôlés et au niveau du commerce extérieur :

des quatre volets ; information commerciale ; formation/renforcement des capacités

techniques ; les promotions à l’international et l’accès au crédit export pour les PMI/PME

exportatrices.

Ceci étant, nous pouvons entamer la troisième partie du mémoire qui sera focalisée sur

les propositions de solutions et recommandations censées améliorer le contexte et la situation

à venir de la filière.

Page 77: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

TROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIE

PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET

RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA

PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE

LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A MADAGASCARMADAGASCARMADAGASCARMADAGASCAR

Page 78: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 64 ~

Introduction partielle de la troisième partie

Les recommandations que nous proposons dans cette partie se déclinent sur deux

volets bien distincts à savoir : La production et L’exportation. Les données utilisées

proviennent des présentations faites lors de l’Atelier organisé par le Ministère du Commerce

en 2010 à Ambanja relatives à une synthèse de l’état des lieux et des perspectives de

développement de la filière Cacao. Ceci pour souligner qu’elles sont solutions correspondant

aux problèmes vécus par les acteurs de la filière au titre des deux volets signalés supra.

Par ailleurs, dans le volet Export, il s’agira de revoir le principe marketing des 4P :

« Produit, Prix, Promotion, Placement », en sus des visions personnelles sur les quatre points

rappelés auparavant illustrées l’information technique et commerciale, la formation et

renforcement de capacité, promotion par les foires et manifestations commerciales et enfin,

l’accès au crédit export pour les PME/PMI productrices de nouveaux produits cacao et

exportatrices.

Page 79: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 65 ~

CHAPITRE I : SOLUTION CONCERNANT SUR LA PRODUCTION ET LES

STRATEGIES :

Dans ce chapitre, nous présentons successivement le contexte qui parlera les solutions

concernant sur la production et les stratégies. Sur ce, nous allons voir les solutions au niveau

de la production.

Section I : Solution au niveau de la production

Les solutions suivantes sont proposées à chacun des problèmes évoqués dans la partie

précédente, valorisation des déchets et sous produits issus des différents stades de traitement

du Cacao. Avant d’exposer les diverses alternatives de valorisation, voici quelques définitions

spécifiques au processus de production du cacao qu’il est bon de savoir l’Ecabossage ,c’est le

procédé qui permet l’obtention de produits tels que du savon, de l’engrais, des produits

cosmétiques; la fermentation, c’est un autre procédé qui permet l’obtention de produits agro

alimentaires, de produits à usage médicinal ; le décorticage , c’est l’action qui permet

d’obtenir de produits pour le traitement chimique du sol etc. Le pressage, c’est le procédé

utilisé pour permettre l’obtention de produits cosmétiques. Le reboisement c’est un procédé

de (re)plantation d’arbres pour l’extension de la culture de cacao ; ceci répond à la politique

d’actions en faveur de l’arbre.

Voici un schéma synoptique des possibilités de valorisation au niveau du produit

cacao :

Page 80: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 66 ~

Figure 6 : Valorisation des déchets et sous-produits de la filière cacao

Sous-produits et déchets Produits obtenus

Ainsi, comme présenté supra, pour transformer les fèves de cacao en pâte de cacao et

beurre de cacao, plusieurs étapes sont nécessaires : Ecabossage, fermentation, nettoyage,

décorticage… ; ceci fait partie des premières opérations biologiques, mécaniques ou

manuelles de la filière cacao. Au cours de ces étapes, différents déchets sont produits : débris

de cabosses, mucilage, coques de fèves…Depuis quelques années, la valorisation de ces

derniers constitue un des objectifs de la filière cacao. Comme constaté dans le schéma ci-

dessus, les produits issus de cette valorisation sont divers et concernent les secteurs

agroalimentaires, agricoles et horticoles ; la filière chimie (récupération de métaux lourds..) ;

les milieux médicaux et industriels.

Ils sont utilisés soit au niveau local dans les pays producteurs (production de

confitures, de jus de pulpe…), soit exportés dans le monde entier comme, par exemple les

coques de cabosse utilisées en tant qu'alimentation pour bétail. La valorisation des sous-

Ecabossage

Matière grasse Pommade Rouge à lèvre Soins des mains

Jus de pulpe Confitures Fermentation

Alcool médicinal

Vinaigre; Vin; Liqueur

Ecailles Traitement chimique des sols / Paillis Décorticage

Beurre de Cacao Rouge à lèvres/Soin des mains/Pommade Pressage

Coques et cabosses Savon Energie

Pectine

Engrais Potasse

Granulé bétail

Page 81: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 67 ~

produits et déchets de la filière cacao revêt un intérêt économique bénéfique pour le

développement des pays producteurs (ex : Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun…).

C'est aussi un enjeu majeur pour l'environnement, dans la mesure où il y a

optimisation de l'utilisation des rejets de la filière ; des études scientifiques sont menées dans

ce but. Au cas où il y aurait des investisseurs qui voudraient se lancer dans la valorisation des

déchets et sous-produits de grande envergure de la filière cacao, une Etude d’Impact

Environnemental s’impose et ce, conformément aux dispositions du Décret MECIE ou Mise

en Compatibilité des Industries avec l’Environnement, en vigueur à Madagascar. En outre,

s’agissant d’assurer la mise en place durable de la sécurité récurrente au sein du tissu

économique de production du cacao dans les régions productrices, diverses mesures détaillées

à caractère administratif, socio-organisationnel et policier ci-après sont préconisées à savoir la

mise en place d’une caisse de sécurité en vue des opérations de sécurisation ; la formation des

quartiers mobiles par Fokontany avec indemnisation ; l’adoption et l’édition de cartes de

planteurs ; l’application stricte de la Loi en vigueur pour tous les délinquants et sur la lutte

contre la corruption ; l’adoption et la mise en place des comités de vigilance par Fokontany ;

la communication réciproque des informations et renseignements entre les Services de

sécurité et la population ; l’application effective du Registre des visiteurs au niveau de

chaque Fokontany5.

En plus, on a aussi autres mesures, à savoir l’adoption d’un Registre des chômeurs et

des repris de justice ; la création de magasins de stockage et de greniers communautaires ; la

dénonciation systématique des faits douteux (sous couvert de l’anonymat) ; l’interdiction de

circulation du cacao pendant la nuit (entre 18heures et 6 heures du matin) ; l’amélioration de

la qualité d’enquête et d’investigation au niveau de la Gendarmerie et de la Police ;

l’instauration de numéros d’appel “police secours” (« numéro vert » gratuit) ; l’adoption et

l’instauration des fourrières à bovidés ; l’application effective du régime de répression en

matière de récidivisme ; le renforcement des moyens humains et matériels des forces de

l’ordre ; le changement de comportement : civisme et citoyenneté ; l’amélioration de l’accueil

du public dans les Services de police et de la gendarmerie ; la disponibilité et

l’opérationnalisation d’Equipe d’intervention toujours prête à réagir et à agir de jour comme

de nuit ; l’adoption d’un plan de sécurité pour chaque Fokontany, pour chaque Commune et

pour le District. 5 Document présenté par RAMBELOSON François Richard, Ingénieur des Eaux et Forêts

Page 82: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 68 ~

Cette mise en place, la concrétisation et la mise en œuvre effectives de ces activités

par les parties prenantes concernées respectives seront de nature à apporter dans le temps et

dans l’espace de nettes améliorations socio économiques pour l’ensemble des acteurs et de

l’environnement multi dimension de la filière. Sur le plan cultural et du conditionnement du

produit, intensifier la campagne de sensibilisation et de formation des planteurs, collecteurs

et autres (ADAPS/STABEX) ; les planteurs doivent être encadrés pour obtenir les produits de

qualité ; former les acheteurs, planteurs et collecteurs sur les normes et qualité des produits ;

réinstaurer les postes de contrôle de conditionnement respectivement à Ambanja et à Nosy-

Be et de pré-conditionnement pour chaque Commune.

En résumé, nous récapitulerons ci-dessous les recommandations proposées, les actions

à entreprendre et donnant l’identité des acteurs concernés par leur mise en œuvre, l’Etat et les

partenaires.

1-1 Recommandations

Nous recommandons ci-après sur la culture l’adoption de système de production

amélioré. Il est nécessaire d’assainir l’organisation de la collecte grâce à un suivi et une

gestion de proximité (renforcer les compétences des responsables locaux avec la mise en

place du marché contrôlé), à savoir de professionnaliser le métier de collecteur en le

responsabilisant ; d’instaurer la traçabilité des produits ; de réglementer la circulation des

produits. Il est important de mettre en place et opérationnaliser les dispositifs de traçabilité

des produits du cacao et de ses dérivés, la commercialisation intérieure et à l’Exportation à

promouvoir.

1-1-1. Actions

Dans ce cas, il est nécessaire de créer une association de culture de banane et de cacao,

de pratiquer de recepage ; de tester au niveau de la FOFIFA des méthodes de production

jugées performants dans d’autres pays producteurs par exemple, utilisation d’hormones ; de

rajeunir les plantations existantes et renouveler des plantations ; de renforcer des actions de

recherches au niveau FOFIFA pour la stabilisation des caractéristiques des trois variétés

existantes ; de mettre en place de vergers à graines sélectionnées et de pépinières villageoises

ou communales ; de renforcer aussi du suivi phytosanitaire et écologique (relevé

Page 83: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 69 ~

météorologique toute l’année) en associant les services météo dans le processus de suivi

écologique ; de restaurer des couvertures forestières ; d’augmenter de la production

par l’amélioration des techniques de production en vue de l’augmentation du rendement pour

les trois variétés, l’extension des surfaces cultivées dans les zones potentielles (SAVA,

SOFIA, ANALANJIROFO…).

Dans ce cas, il est indispensable d’utiliser des variétés améliorées et adaptées aux

zones (boutures et graines) ; de faciliter de l’accès aux terrains domaniaux dans les zones

favorables ; de poursuivre des activités entreprises par PNF (Programme National Foncier)

en vue de faciliter l’octroi des titres au niveau des petits producteurs ; de déclasser des

réserves indigènes (terrain) au profit des planteurs ; de mettre en place de commissions

forestières dans toutes les zones potentielles en vue de la classification des zones à vocation

forestière et de les rendre opérationnelles (zonage forestière). Ensuite, il est certain d’instaurer

de la carte de collecteur et de recenser des collecteurs dont : la mise en place du cahier de

commerce spécifique à chaque commune ; la mise en place du carnet de planteurs et de

marchés contrôlés ; la responsabilisation de tous les acteurs dans le cadre d’actions

concertées ; le renforcement du contrôle de la circulation des produits ; l’Intensification

campagne de sensibilisation et formation des planteurs, collecteurs et autres

(ADAPS/STABEX) ; l’application la normalisation au niveau des planteurs et non seulement

des collecteurs ; la mise en œuvre des dispositions de l’arrêté n°029/2010-REG/DIANA sur le

marché contrôlé modifiées suivant résolutions lors de l’atelier ; la formation des acheteurs,

planteurs, collecteurs ; la mise en place d’une structure de stabilisation des prix et d’appui aux

exportations (type caisse de stabilisation) ; la collaboration avec les autres ministères

concernés (MAE, MINAGRI,…) ; la réinstauration de postes de contrôle de conditionnement

à Ambanja et Nosy-Be et de pré-conditionnement pour chaque Commune et le contrôle de

qualité à inclure dans les dispositions de l’arrêté n° 29/2010 REG/DIANA.

La valorisation des déchets et des sous produits issus des différents stades de

traitement du Cacao, l’écabossage permettent l’obtention des produits tels que du savon, de

l’engrais, des produits cosmétiques ; la fermentation permet l’obtention de produits agro

alimentaires, de produits à usage médicinal ; le décorticage permet l’obtention de produits

pour le traitement chimique du sol et le pressage permet l’obtention de produits

cosmétiques…

Page 84: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 70 ~

1-1-2 Prise en charge de l’Etat

Les actions intégrées (interministérielles) qui sont un appui à la labellisation en

partenariat avec le ministère et la région ; accompagnement dans le cadre du commerce

équitable avec comme objectif, la mise en place d’un label vert et bio du Cacao du

Sambirano ; appui de la Région dans le cadre d’une synergie des efforts multi – acteurs :

appui institutionnel et coordination, appui du Ministère de l’Economie et Plan sur les

réglementations concertées.

Tous Ministères sectoriels sont concernés dont le Ministère de l’Agriculture,

Ministère des Finances et du Budget, Ministère de l’Economie et Plan, Ministère de Forêts et

de l’Environnement, Ministère du Commerce et en plus CTD (la région, les districts, les

communes et les Fokontany) et INSTAT.

1-1-3 Secteur prive et société civile

Le secteur prive et la société civile ont une très grande part de responsabilité dans la

sensibilisation des acteurs potentiels dans la protection de l’environnement. Il s’agit sans

doute des planteurs-ONG-Universités-Collecteurs- Exportateurs (Secteur privé et Société

civile dont les comités des sages et les communautés socio organisationnelles, Ampanjaka

etc.) : force de la plate forme filière de rente pour mobiliser tous les acteurs ainsi que le

secteur privé.

1-1-4 Partenaires techniques et financiers

Les partenaires techniques et financiers sont FOFIFA, ADAPS, UE/STABEX, tous

PTF concernés, tous PTF œuvrant dans ce domaine spécifique, le financement du STABEX

dans le cadre du renforcement de capacité des paysans et des élus locaux, Banque Mondiale,

UE, STABEX et toutes Ambassades de Madagascar à l’extérieur.

Page 85: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 71 ~

Section II : les stratégies apportées

Au titre de l’harmonisation des différentes cultures de la Région productrice de cacao,

il a été jugé opportun d’entamer le développement de stratégies par rapport aux actions jugées

prioritaires c'est-à-dire adopter un système de production amélioré : l’association de culture

(banane / cacao) ; la pratique de recépage ; le test au niveau de la FOFIFA des méthodes de

production jugées performantes dans d’autres pays producteurs (exemple : utilisation

d’hormones) ; et l’agriculture de conservation (alliant environnement à l’agriculture) ; le

rajeunissement des plantations existantes et le renouvellement des plantations (création et

institution de nouveaux vergers) ; le renforcement des actions et activités de recherches au

niveau FOFIFA pour la stabilisation des caractéristiques des trois variétés existantes ;la mise

en place de vergers à graines sélectionnées et de pépinières villageoises ou communales ; le

renforcement du suivi phytosanitaire et écologique (relevée météorologique toute l’année) en

associant les services météo dans le processus de suivi écologique ; le freinage des actions de

défrichement et de feux de brousse la sédentarisation de la population pour ne pas faire de

cultures itinérantes par l’exploitation et l’aménagement des vallées forestières ; la restauration

des couvertures forestières.

Les actions intégrées (interministérielles) sont à augmenter de la production

par l’amélioration des techniques de production en vue de l’augmentation de rendement de

trois variétés ; l’extension des surfaces cultivées dans les zones potentielles (SAVA, SOFIA,

ANALANJIROFO……) ; utiliser les variétés améliorées et adaptées aux zone (boutures et

graines) ; favoriser la sécurisation foncière à travers les actions après avoir faciliter l’accès

aux terrains domaniaux dans les zones favorables ; la poursuite des activités entreprises par le

PNF (Programme National Foncier) en vu de faciliter l’octroi de titres au niveau des petits

producteurs ; déclasser les réserves indigènes (terrain) au profit des planteurs ; mettre en place

des commissions forestières dans toutes les zones potentielles en vu de classifier les zones à

vocation forestière et de les rendre opérationnelles (zonage forestier), et proposer des

banques de données sur le cacao (statistiques agricoles, commerciales, climatologiques) à

différents niveaux (Commune, District, Région et National) .

Outre les actions énumérées ci-dessus, lesquelles devraient faire l’objet de

planification, de programmation de mise en œuvre par les entités concernées et compétentes

par nature des activités préconisées au titre de l’amélioration de la participation des différents

Page 86: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 72 ~

acteurs de la production de cacao, il y a par ailleurs, la possibilité de valoriser les déchets et

sous produits issus de l’exploitation, du traitement et du conditionnement du produit cacao.

Après cette synthèse définissant, les alternatives possibles de capitalisation de

l’exploitation du cacao à Madagascar et les mesures à prendre pour améliorer le monde de la

production au niveau de cette filière, nous allons avancer les propositions de solutions au

niveau du deuxième volet de la commercialisation intérieure et de l’exportation. Les actions

suivantes sont préconisées pour produire des impacts positifs à long terme sur l’amélioration

de la commercialisation du cacao et de ses produits dérivés.

Page 87: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 73 ~

CHAPITRE II : SOLUTIONS CONCERNANT L’EXPORTATION ET LES

STRATEGIES :

Nous allons mettre en évidence dans cette section une les différentes solutions qui

contribuent à l’amélioration de l’exportation de cacao à Madagascar et à la deuxième partie

les stratégies possibles et adaptées.

Section I : Solutions proposées sur l’exportation

Les solutions proposées consistent essentiellement à intervenir respectivement dans

neuf (9) pistes d’impacts positifs sur le plan de la commercialisation et partant de

l’exportation en l’occurrence, sur le plan de l’organisation, professionnel et au niveau fiscale,

ristourne et prélèvement.

1-1 Sur le plan de l’organisation du marché

La mise en œuvre des dispositions de l’arrêté n°029/2010-REG/DIANA sur le marché

contrôlé et modifié suivant les résolutions lors de l’atelier cacao, il est fondé une mise en

place d’une structure de stabilisation des prix et d’appui aux exportations (type caisse de

stabilisation) ; une collaboration étroite et harmonisée entre les différents ministères

concernés (MAE, MINAGRI,…) dans le cadre de leurs missions et attributions respectives.

1-2. Sur le plan de l’organisation professionnelle

La mise en place d’une plate-forme de concertation dénommée « Madagascar Cacao

Board », dont le rôle est le maintien du label Madagascar (pour la préservation de la bonne

qualité du cacao de Madagascar) et en plus une mentalité adaptée face à la pression de la

demande selon laquelle les professionnels de la filière, notamment les collecteurs doivent

toujours veiller au respect des impératifs du traitement post récolte.

Il est à préciser que la conjugaison des actions suscitées contribuera à apporter des

mesures d’assainissement au niveau de la façon de penser, de réagir, de procéder, d’anticiper

et d’élaboration de stratégie de vente - des acteurs de la filière avec une tendance vers une

Page 88: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 74 ~

meilleure professionnalisation ainsi que l’orientation des efforts vers l’assurance d’une assise

durable commerciale du produit offert par Madagascar sur les marchés extérieurs ciblés.

Diverses mesures d’accompagnement jugées opportunes doivent par ailleurs, aller de

pair avec celles décrites supra, en vue de fournir concomitamment à l’Administration fiscale

d’une part d’accomplir son rôle régalien en matière de gestionnaire des finances publiques, et

aux acteurs de la filière d’autre part, l’occasion de se mettre en règle.

1-3 Concernant les aspects « Fiscalité, ristourne et prélèvement »

Les actions suivantes seront à accomplir par le Secteur étatique. Tout d’abord sur le

plan de l’organisation professionnelle, il est nécessaire de mettre en place une plateforme pour

le développement de la filière cacao ; sur le plan du suivi fiscal, renforcer la capacité sur les

textes en vigueur relatifs aux ristournes et prélèvements, aux opérations commerciales

(saisie…). ; mettre en place d’une cellule de recouvrement ;Utiliser un registre d’achat ;

élaborer un état récapitulatif périodique des produits collectés par chaque Commune et suivi

dans le cadre de la cellule de recouvrement ; Instaurer la carte d’attestation de collecteur et de

la carte de planteur ;Instaurer la perception des 15 % des ristournes par la Commune

lesquelles seront utilisées pour payer les membres de la Commission de marché ; informer de

tous les opérateurs que la Commune percevra la totalité des ristournes et prélèvements au

niveau de la Région ; former des membres du marché contrôlé.

En outre, il a été avéré que l’accès au crédit de campagne, crédit commercial et/ou

export n’a pas toujours été disponible pour les acteurs de la filière notamment les PME/PMI

de production et d’exportation. C’est ainsi que les actions ci-après ont été sélectionnées pour

améliorer les conditions d’éligibilité de ces types d’acteurs (micro entreprises, PME/PMI,

coopératives, ONG etc.) concernées par l’activité cacaoyère.

En effet, concernant l’aspect particulier du « Financement des activités récurrentes du

processus d’exportation, il y aura lieu de mener des efforts conséquents et ciblés en matière

de sensibilisation des producteurs de se regrouper (coopératives et caution solidaire) ; de

mise en place d’un Fonds de garantie ou de développement de la filière ; de facilitation de

l’accès au crédit auprès des banques et autres institutions financières ; d’appui technique et

financier pour la filière cacao et de sollicitation de la Chambre de Commerce pour jouer le

rôle d’organe d’appui.

Page 89: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 75 ~

Les actions potentielles citées sont considérées comme étant de nature à porter des

améliorations palpables à l’environnement du processus d’exportation du cacao :

Par ailleurs, particulièrement pour le volet export, il y aura lieu d’assainir

l’environnement de l’ensemble du système commercial ainsi que la régularité de la pratique

relative au rapatriement des devises issues des opérations d’exportation à travers la prise des

mesures détaillées ci-après.

Il conviendra notamment d’entamer et d’accomplir de manière permanente et

récurrente les actions suivantes, qui consistent à développer la coopération Etat – Etat à

travers des Conventions commerciales bilatérales en matière de commerce du

cacao (sécurisation du paiement effectif des recettes en devises issues des opérations

d’exportation de cacao ; à renforcer la coopération internationale via l’adhésion de

Madagascar au sein de l’Organisation mondiale du Cacao(pour bénéficier des actions

préférentielles de promotion et d’obtention de prix rémunérateurs) ; à procéder à la mise en

place par ADAPS, d’un Observatoire des prix ; à motiver la production de variétés de cacao

très demandées sur le marché extérieur ; à instaurer une collaboration entre la Douane et la

Commune pour la communication du prix moyen pondéré et du prix déclaré à l’exportation ;

à établir des bases de données pour rendre effective la mise en place d’un dispositif de

traçabilité de prix et à élaborer et opérationnaliser un système de régulation des prix locaux et

des prix à l’exportation.

Nous estimons que si ces actions énumérées ci-dessus viendraient à être rendues

effectives, toutes les conditions possibles et potentielles seraient réunies pour un

développement harmonieux, normalisé et durable de la filière dans son ensemble. Il reste

entendu que leur accomplissement ne peut se faire sans problèmes mais il est judicieux de

pouvoir les régler au fur et à mesure de leur apparition dans le processus d’exportation.

Parmi les urgences identifiées, figure la nécessité pour Madagascar d’adhérer au sein

de l’ICCO ou Organisation internationale du Cacao. Grâce à l’aimable collaboration des

responsables techniques du Ministère du Commerce, nous avons pu tenir ci-après, un extrait

des Termes de Référence pour l’Etude de l’adhésion de Madagascar au sein de cette

Institution mondiale. En effet, cette étude a le mérite de circonscrire les avantages et limites

de l’adhésion de Madagascar à cette grande Institution.

Page 90: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 76 ~

Section II : Stratégies appliquées à l’exportation

La deuxième section met en relief les stratégies appliquées à l’exportation, notamment

la mise en œuvre du marketing, les deux stratégies marketing c’est à dire la stratégie pull et la

stratégie push, ensuite, nous allons parler la théorie marketing sur la politique des 4P (produit,

prix, placement, promotion).

2-1. La mise en œuvre du marketing

D’après YVES CHIROUZE, Professeur Agrégé à Montpellier I, Directeur du Groupe

d’Etude et de Recherche en Marketing(GERM), Expert en Diagnostic d’Entreprises, Prix du

Meilleur Ouvrage en Marketing par la Revue HARWARD-EXPANSION, le marketing est un

état d’Esprit et des techniques permettant à une entreprise de conquérir des marché voir de le

créer, conserver et de le développer. L’Etat d’esprit ou l’attitude marketing équivaut à se

placer systématiquement du point de vue du consommateur et analyser constamment les

besoins et les désirs de la clientèle de façon à s’y adapter plus efficacement la concurrence.

L’optique marketing est un effet une logique de besoins. Elle revient à proposer aux clients le

produit, la satisfaction qu’il souhait à l’envoi au moment sous la forme et aux prix qu’il lui

convienne. Avoir l’esprit marketing, pour un gestionnaire ne veut pas dire comme on le croit

parfois être un bon vendeur, c’est savoir venter l’émérite de ses produits au faire preuve au

dynamique commerciale. En d’autres termes, l’esprit marketing qu’on appelle parfois aussi

attitude marketing n’est pas des tous synonymes de tempérament vendeur. C’est une attitude

mentale profonde permanente qui consiste à attacher dans les gestions de l’organisation.

Enfin, nous préconisons l’utilisation des deux types de Stratégie marketing Pull et

Push.

2-1-1 Les stratégies PULL et PUSH

Pour cela il est recommandé d’applique les deux stratégies marketing .Dans ce cadre,

il s’avère opportun d’appliquer simultanément les deux stratégies PULL et PUSH.

Page 91: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 77 ~

• La stratégie PULL

La stratégie de types pull consiste à faire demander le produit par les consommateurs

ou l’utilisateur. Leurs éléments modernes principaux sont la politique de communication

notamment la publicité ainsi que les supériorités intrinsèques du produit ou son prix

avantageux. Il s’agira d’attirer les investisseurs tant nationaux qu’étrangers à opter pour une

transformation du cacao en produits dérivés semi-ouvrés ou finis. Cela nécessitera la prise

d’initiatives vers la création de « joint-ventures » à travers la constitution de nouvelles unités

artisanales, semi-industrielles ou industrielles à localiser de préférence dans les régions

productrices à proximité des sites de production et de collecte et ce, pour rechercher la

compétitivité des facteurs et des produits offerts. Mais le tissu industriel malgache gagnerait

aussi à renforcer ou à procéder à des extensions des unités industrielles ou artisanales déjà

existantes (Chocolaterie Robert, Groupe JB, etc.) ou celles émergentes (Cinagra etc.).

Il s’agira d’attirer des investisseurs nationaux et étrangers à produire sur place des

produits dérivés du cacao qui bénéficieront de valeur ajoutée nationale en sus de la création

d’emplois pour une frange de la population régionale notamment les jeunes. Ce qui

contribuera à atténuer le niveau de chômage dans les régions productrices et à améliorer et à

diversifier les sources de revenu de la population à travers la création d’activités génératrices

de revenu.

• La stratégie PUSH

La stratégie push au contraire consiste à faire pousser les produits par les

distributeurs ou vendeurs. Elles s’appuient essentiellement sur les avantages ou incitation

offerte à ces distributeurs ou vendeurs. Il y aura lieu de multiplier la participation des

opérateurs malgaches de cacao aux manifestations et événements économiques et

commerciaux internationaux en vu de marque leur présence permanente à chaque édition

annuelle des Salons du cacao ou du chocolat de renommée mondiale. Cette initiative

permettra à Madagascar et à ses opérateurs d’être au fait des nouveautés et des tendances

mondiales du secteur, des dernières innovations de la Demande, d’identifier des marchés de

niche, des industries du cacao émergentes susceptibles d’amorcer une extension et

diversification géographique des parts de marché.

Page 92: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 78 ~

Il s’agira de pousser les produits dérivés du cacao malgaches vers les marchés

extérieurs à travers leur présentation lors des manifestations commerciales internationales

auxquelles les PME/PMI malgaches intervenant dans cette filière sont appelées à participer.

En effet, ces événements internationaux constituent l’occasion par excellence, pour elles de

rencontrer directement (présentation de vive voix des produits en quantité, qualité, prix,

processus et planning d’exportation etc.) en vue de tisser des relations d’affaires

mutuellement avantageuses (win win) avec leurs homologues du même secteur d’activité et

d’élaborer ensemble une vision commune des perspectives de production et de

commercialisation à venir à court, moyen et long termes. Dans notre cas, nous choisissons la

stratégie pull car elle est plus avantageuse par rapport à la stratégie push.

2-1-2 Politique marketing adopté

Dans notre cas, la politique de produit vise à assurer la vente efficace des cas référés et

à rendre crédibles les projets, essentiellement vis-à-vis des clients. En outre, elle se propose

d’améliorer la fonctionnalité du projet et la pérennisation de leurs activités. Pour atteindre les

objectifs fixés, les moyens mis en œuvre consistent à procéder aux principes de la

décentralisation de produits dans tous les districts dans la région DIANA.

• Politique de produit

Dans notre cas, la politique de produit a pour objet d’améliorer la position de l’entité

vis-à-vis des concurrents sur le marché. Sur ce point, il faut que le produit offert soit

conforme au besoin des clients (qualité et quantité), soit compétitif par rapport à celui des

concurrents. En outre, nous devons avoir la maîtrise de la relation entre la qualité et le prix de

produit, l’utilisation d’une marque commerciale dans le produit pour en faciliter la

commercialisation sur le marché et pour distinguer le produit des autres, et faciliter aussi la

publicité. En plus de cela, l’Offre exportable malgache en cacao et ses dérivés doivent se

baser sur le Cacao en fèves qui, pour le moment, représente la plus grande partie des

exportations (environ 90 %) et réunit les critères de quantité , de qualité (cacao fin) et de

régularité de fourniture des marchés actuels (exportation permanente assurant une présence

durable et soutenue sur le marché extérieur et la préservation des parts de marchés acquises.

Page 93: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 79 ~

Une stratégie intensive est ainsi recommandée c'est-à-dire de promouvoir le produit

au fil des années et l’intensifier en maintenant sinon augmenter la production de ce type de

cacao. En effet, il est jugé de bonne guerre de réfléchir et de préparer d’ores et déjà une

stratégie extensive c'est-à-dire une diversification des produits exportables.

On peut citer : la poudre de cacao, la pâte de cacao, le beurre de cacao, le chocolat fini

(confectionné de manière artisanale, semi-industrielle ou industrielle).

• Politique de prix

En rapport avec la qualité du cacao export (cacao fin) le prix prescrit pourra être gardé

moyennant que la recherche de la qualité sinon l’amélioration au fil de temps. Il importe donc

que la plateforme de concertation pour la filière cacao malgache prenne les dispositions

requises pour préserver sa capacité d’offre exportable en quantité-qualité-régularité et

compétitivité. Cela nécessite la recherche et l’identification de tous les voies et les moyens,

programmés et la mise en œuvre afin de donner toutes les chances au cacao de Madagascar de

garder ses parts de marché actuels et acquérir davantage d’autres parts de marchés sur

d’autres espaces commerciaux internationaux

Dans notre cas, elle est en fonction du prix pratiqué par les concurrents sur le marché,

c’est- à- dire qu’on adopte la politique de pénétration. Si les concurrents adoptent un tarif

d’Ar 9.000 le kilo de cacao auprès des paysans, nous demanderons pour Ar 10.000. De même

sur la vente de produit sur le marché, si le concurrent la pratique à Ar 15.000, nous la

pratiquerons à Ar 14.000. Le but est donc d’écraser les prix proposés par le concurrent sur le

marché. C’est la stratégie de pénétration.

• Politique de distribution de vente

Elle est le pouvoir de gérer le temps pour réaliser une autre activité. En effet, les frais

de distribution, les difficultés de contrôle et les prix sont des fonctions croissantes de la

longueur du réseau. Donc, la distribution c’est l’ensemble des opérations exercées depuis le

contact des clients jusqu'à la réalisation finale des activités. Dans ce cas, le projet assure la

bonne marche des activités. Enfin, nous utiliserons en effet la stratégie intensive pour

atteindre le maximum de clients. C’est un circuit direct, c’est à dire une relation entre le projet

et les clients.

Page 94: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 80 ~

• Politique de communication et de promotion

La politique de communication a pour objet de faire connaître l’existence d’un produit

sur le marché ; de créer une condition favorable entre l’entité et ses clients sur le marché. Pour

cela, nous utiliserons une communication directe, c’est- à- dire qu’il n’y a pas

d’intermédiaires entre le projet et les clients. Cette politique facilite aussi le suivi et le

contrôle du produit marketing de l’entité et réduit les charges sur la publicité. L’entreprise

peut même vendre ses produits sans publicité. Donc la communication assure la réussite du

chiffre d’affaires de l’entité en général.

Outre la publicité médiatique, il existe d’autres moyens de communication, comme la

satisfaction des clients ayant déjà réalisé un produit au sein de notre projet. « C’est une

publicité de bouche à oreille ». Tant disque la promotion est l’ensemble des moyens pour

stimuler les clients. Elle a pour rôle de mettre en contact permanent, par le biais d’un canal, le

projet et sa clientèle. Comme déjà amenée et préconisées auparavant, ce volet promotion est

cruciale pour le cacao malgache. Une politique et une stratégie de promotion judicieuse

doivent donc être élaborées à travers une participation systématique, périodique et bien

préparée notamment aux salons spécialisées et ciblés de cacao à portée internationale.

D’autre part, il aura lieu de soigner davantage la présentation du produit diversifié au

niveau du design, du conditionnement, de l’emballage.les travaux de recherches et

développement vers l’amélioration de la qualité et des déterminants de la commercialisation

justifiées, non seulement pour la filière cacao mais étendus à tous les produits de rente

d’exportation du pays dont entre autres la vanille, les huiles essentielles, l’artisanat .Tous les

supports de promotion et de communication doivent être utilises à bon escient en citant entres

autres l’insertion d’articles, ou de spots publicitaires dans les ouvrages, périodique de

renommée commerciale internationale ; la programmation et d’éditer des prospectus sur les

offres export de la filière cacao ; l’ouverture de vitrines d’exposions de produits malgaches

dans des points stratégiques bien ciblés.

La plateforme de concertation pour la promotion et le développement de la filière

cacao malgache doit se pencher sérieusement à la prospection, à l’identification et à la

sélection judicieuse des canaux de distribution et partenaires commerciaux internationaux

avec les quels il aura lieu de traiter pour atteindre les objectifs de durabilité sur les marchés

Page 95: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 81 ~

acquis et de pénétration et de positionnement pérenne sur les marchés potentiels .A défaut de

quantité suffisant en terme d’offre exportable, il juge l’opportun d’opter pour les marchés de

niche et choisir les canaux de distribution appropriés qui soient aptes à présenter ces types de

marché.

Page 96: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 82 ~

CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE

CACAO ET RESULTATS ATTENDUS

Nous allons entamer dans le troisième chapitre la suggestion et la perspective d’avenir

et le résultat attendu de la filière cacao à Madagascar.

Section I : Suggestion et perspective d’avenir

Le cacao figure parmi les principaux produits traditionnels d’exportation de

Madagascar. Il jouit d’une notoriété incontestable sur le marché mondial par son arôme

exquis. Il est d’ailleurs labellisé « cacao fin » par l’Organisation Internationale du Cacao -

ICCO. L’ICCO est une organisation intergouvernementale qui regroupe les pays producteurs

et importateurs mondiaux du cacao. Elle a comme objectifs, notamment de promouvoir la

coopération internationale de l’économie cacaoyère mondiale ; de Contribuer au renforcement

des économies nationales des pays membres, par l’élaboration, le développement et

l’évaluation de projets appropriés à soumettre aux institutions compétentes en vue de leur

financement et de leur mise en œuvre, et la recherche de financement pour les projets

bénéficiant aux membres et à l’économie cacaoyère mondiale ;d’encourager les pays

membres à développer et appliquer des stratégies permettant d’accroître la capacité des

communautés locales et des petits exploitants à bénéficier de la production de cacao et

contribuer ainsi à réduire la pauvreté ; de favoriser l’obtention de prix justes produisant des

recettes équitables pour les producteurs et les consommateurs.

Or, Madagascar n’est pas encore membre de cette Organisation internationale et de ce

fait, ne profite pas des avantages et opportunités offerts aux membres, bien que l’Organisation

ait toujours invité le pays à la rejoindre et que notre Ambassade en France ait déjà attiré

l’attention des dirigeants locaux en ce sens. Pour permettre à Madagascar de prendre les

décisions adéquates, il s’avère opportun d’analyser les avantages et inconvénients de

l’intégration ou non à cette organisation. C’est dans ce contexte que sont élaborés les présents

termes de référence. L’objectif est de renforcer la place du Cacao malgache sur le marché

international.

Page 97: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 83 ~

Section II : Résultats attendus

Les résultats attendus sont constitués des impacts positifs qu’exerceront les opérateurs

dans la région DIANA, de même de la population ou les planteurs de cacao, notamment du

point de vue économique, financier et social. Cela suppose de plus que tous les problèmes ont

totalement disparu et que par conséquent, la région en général, soit sur la voie de prospérité et

de développé. Nous allons présenter successivement dessous les trois volets de ce résultat.

2-1.Résultats économique

La région a une potentialité économique en matière de cacao. Elle a déjà une certaine

envergure non seulement nationale mais aussi internationale. Donc, elle est en passe de

devenir une région reconnue dans le monde entier vue la bonne qualité de cacao. Alors, le

cacao participe à la création de valeur ajoutée qui contribue au produit intérieur brut (PIB) de

la région d’exploitation. C’est la croissance économique de notre pays en général.

2-2. Résultats financier

Et si la situation financière de la région est prospère à l’aide d’exportation de cacao,

cela veut dire qu’il tend vers une stabilité autonome financière démontrée par une capacité

d’autofinancement (CAF) de plus en plus grande. Cette situation nous permet de dire aussi

que la région DIANA a une capacité d’investissement (construction des écoles et des centres

de la santé publique dans les communes ruraux) et peut élargir leurs activités à un autre

secteur d’activité ou bien aux autres régions de la grande île. Si ce cas arrive, il n’y aura pas

de problème de fonds de roulement sur les investissements réalisés, ni de besoin de fonds de

roulement, aussi aigu qu’avant le redressement, donc une bonne tenue de la trésorerie des

opérateurs locaux.

2-3. Résultats sociaux

Comme conséquence d’une situation financière saisie, la région DIANA pourra

contribuer à une création d’emplois : il y a donc de recrutement au sein des entreprises

exportateurs de cacao de la région qui diminue aussi les actes des banditismes, ou du moins à

une augmentation des masses salariales des employés selon la qualité de leur travail, qui aura

Page 98: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 84 ~

un impact favorable sur l’ensemble du personnel : accroissement du bien être social d’une

part et du pouvoir d’achat de tous les travailleurs d’autre part.

Donc, il est nécessaire d’améliorer et la renommée du Cacao malgache à travers le

monde ; de programmer des projets malgaches sur l’amélioration du cacao (production et

commercialisation) appuyés et financés par l’ICCO et son organisme de financement ;

d’intégrer et représenter dans la sphère cacaoyère mondiale (réunions, conférences,

formation…). D’où, il est indispensable de mettre en place les tâches ; le profil des

consultants ; la durée et lieu d’intervention ; les produits livrables. Les taches sont à examiner

les termes de l’Accord International sur le Cacao ; à analyser les inconvénients, avantages et

obligations de l’adhésion à l’ICCO ; à analyser la capacité réelle de l’offre de Madagascar en

matière de cacao (dont analyse FFOM) ; et à proposer des recommandations. A propos de

Profil des consultants, le mandat est attribué à un Cabinet d’Etudes ou à un Groupe de

Consultants spécialisés dans l’analyse de marché. Le lieu intervention est Antananarivo de la

région d’Analamanga, avec une durée de 15 jours ouvrables. Au cours de la mission, le

consultant devra remettre les rapports suivants : un rapport de démarrage ; un projet de

rapport final présentant les recommandations quant à l’opportunité ou non de l’adhésion de

Madagascar. Les rapports final seront produits en français et seront à remettre en cinq (5)

exemplaires, plus une copie électronique.

Page 99: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 85 ~

Conclusion partielle de la troisième partie

Ainsi, les recommandations proposées au titre de cette troisième et dernière partie de

notre mémoire, se déclinent sur trois points essentiels à savoir :

• l’instauration et la réinstauration de la sécurité au niveau du processus de

production et d’exportation

• la professionnalisation de l’ensemble des acteurs de la filière cacao de

Madagascar à travers la mise en place et l’opérationnalisation de la Plateforme de

concertation pour le développement et la promotion de la filière ;

• la promotion et la diversification des produits dérivés du cacao et de leurs

marchés de destination extérieure. Pour les concrétiser, toutes les parties prenantes concernées

par l’organisation, la mise en œuvre et le suivi évaluation des actions préconisées doivent

conjuguer leurs efforts et capitaliser les acquis en terme de parts de marchés, de savoir faire,

savoir réagir, savoir agir, savoir anticiper vers une harmonisation des manières de penser,

d’élaborer des stratégies techniques et commerciales judicieuses, de vendre et d’étendre

l’espace géographique commercial d’intervention des produits malgaches.

Page 100: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE

Page 101: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 86 ~

La filière cacao malgache figure parmi les tops 15 produits suivis de près par l’Etat à

travers la Banque Centrale comme étant les filières porteuses pour le développement

économique durable de Madagascar. Elle n’est pas sans problèmes tant au niveau de la

production que de la commercialisation. C’est ainsi qu’ont été menées les analyses

respectivement :de l’Offre mondiale et nationale en cacao et de la Demande mondiale et

nationale en cacao, des Forces à capitaliser et des Opportunités à saisir d’une part et des

Faiblesses à remédier et des menaces à éviter au titre des volets production et exportation,

cela a permis de circonscrire les domaines à problèmes qui ont fait l’objet d’identification,

d’énumération, de définition : au niveau du commerce intérieur autour des trois volets qui

sont : Insécurité sociale et foncière, qualité des produits, institution de marchés organisés et

contrôlés et au niveau du commerce extérieur : des quatre volets, information commerciale,

formation/renforcement des capacités techniques , les promotions à l’international et l’accès

au crédit export pour les PMI/PME exportatrices.

Bref, notre travail de mémoire issu en partie de longues expériences de stage au sein

du ministère du commerce permet en grande partie si nous osons le dire de faire l’état des

lieux des travaux entrepris sur l’amélioration et la normalisation de l’exportation du cacao

malgache. En outre il tient une place non négligeable dans la contribution à l’amélioration de

cette filière, autrement dit dans la recherche des leviers qui pourront soulever et maintenir la

place et la fondation de la filière cacao à Madagascar. Cette petite mais non moins

importantes contribution partait de l’identification des problèmes intrinsèques de l’exportation

de cacao qui se résume essentiellement au blocage de la normalisation exigée par le marché

international, et surtout à ne pas ignoré, le problème de la désorganisation dans le secteur au

niveau national tant sur le plan de la production que sur l’exploitation. Des facteurs internes

tels que le non respect de certaines formalités et externes comme l’insécurité locale en sont

les causes majeures de cette désorganisation et de cette non-conformité aux normes

mondiales. Ce qui nous a conduit à déduire que la filière et même le secteur tout entier a

besoin de l’instauration et la réinstauration de la sécurité au niveau du processus de

production et d’exportation, la professionnalisation de l’ensemble des acteurs de la filière

cacao de Madagascar à travers la mise en place et l’opérationnalisation de la Plateforme de

concertation pour le développement et la promotion de la filière ; la promotion et la

diversification des produits dérivés du cacao et de leurs marchés de destination extérieure.

Pour les concrétiser, toutes les parties prenantes concernées par l’organisation, la mise en

œuvre et le suivi évaluation des actions préconisées doivent conjuguer leurs efforts et

capitaliser les acquis en terme de parts de marchés, de savoir faire, savoir réagir, savoir agir,

Page 102: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

~ 87 ~

de savoir anticiper vers une harmonisation des manières de penser, d’élaborer des stratégies

techniques et commerciales judicieuses, de vendre et d’étendre l’espace géographique

commercial d’intervention des produits malgaches. Puisse notre passage dans le Ministère du

Commerce est marqué par une pierre blanche, parce que notre contribution à la promotion

d’exportation de cacao dans la grande île n’aura pas été inutile. C’est notre plus grand souhait

Page 103: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

BIBLIOGRAPHIE

Page 104: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

OUVRAGES ACADEMIQUES

(1)Plan d’Action Madagascar : Un plan Audacieux pour Développement Rapide 2007-2012

(2), (3), (4), (5) Dictionnaire d’économie et de sciences sociales –Jean Yves Capul et Olivier Garnier –Editions Hatier Nouvelle Edition juin 1995 – page 12

(6)Annuaire officiel de l’Industrie et du Commerce de Madagascar – 1ère Edition bilingue Français/Anglais – 2008 – Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie – Pages 036-037-038

(7)Livret de l’exportateur – Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur

Privé – Décembre 20006 – Pages 8 à 13

Source : stratégie organisationnelle, 3è Année Gestion 2008-2009 de l’université d’Antananarivo

WEBOGRAPHIE

www.commerce.gov.mg

www.trademap.org

www.instat.mg

www.agri business Madagascar

www.coabisco.com

www.cocoamerchants.com

Htt// :www.google.com

Page 105: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXES

ANNEXE I : Cabosses (fruits) de cacaoyer

ANNEXE II : Constituants du cacao en poudre non sucré pour 100g

ANNEXE III : CABOSSES DE CACAO – MADAGASCAR

ANNEXE IV : EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE MADAGASCAR DE 1998 à 2009

ANNEXE V : Propriétés du cacao

Page 106: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXE I

Cabosses (fruits) de cacaoyer

Page 107: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXE II

Constituants du cacao en poudre non sucré pour 100g

Composant Quantité

Eau 3g

Protides 18-22g

Lipides 25-30 g

Glucides 40g

Glucides assimilables 11g

K cal 500

Minéraux 6.5 g

*Calcium 100-120 mg

*Magnésium 400-500 mg

*Potassium 1500 mg

*Phosphore 650 mg

*Zinc 3.5 mg

*Fer 10–12 mg

Acide Oxalique 470 mg

Théobromine 2300 mg

Caféine 68 mg

Vitamine B1 0.13 mg

Vitamine B2 0.40 mg

Vitamine B3 2.70 mg

Vitamine B6 0.14 mg

Vitamine B9 0.038 mg

Page 108: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXE III

Cabosses de cacao – Madagascar

Page 109: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXE IV

Evolution des exportations de Madagascar de 1998 à 2009

VALEUR (V) : MILLIONS DTS QUANTITE (Q) : MILLIERS DE TONNES: PRIX UNITAIRE (P): DTS/KG

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2 006 2007 2008 2009

CAFE……….V

Q

P

29,40

30,00

1,00

21,90

27,90

0,78

6,20

12,97

0,48

2,50

6,20

0,40

2,22

5,69

0,39

3,14

7,14

0,44

2,90

7,07

0,41

3,40

5,95

0,57

8,94

10,72

0,83

11,2

10,6

1,1

9,08

7,51

1,21

1,6

1,9

0,8

VANILLE…….V

Q

P

11,80

0,70

17,30

20,20

1,30

15,20

44,15

1,11

39,78

128,81

1,64

78,54

90,19

0,84

107,69

140,10

1,04

134,45

89,24

0,47

188,27

37,09

1,70

21,82

32,56

1,72

18,95

36,4

3,1

11,8

30,63

2,15

14,18

28,2

2,0

13,9

GIROFLE……..V

Q

P

6,90

9,90

0,70

12,00

7,80

1,50

34,49

14,91

2,31

75,43

20,16

3,74

22,80

10,00

2,28

20,47

15,75

1,30

18,70

12,40

1,51

16,65

9,60

1,73

18,26

10,47

1,74

23,9

13,6

1,8

18,78

8,29

2,27

31,8

15,7

2,0

POIVRE……...V

Q

P

0,90

0,40

2,50

1,74

0,62

2,81

1,06

0,59

1,84

1,06

0,73

1,46

1,00

0,78

1,29

1,33

1,05

1,26

0,99

1,20

0,82

1,35

1,32

1,03

2,61

2,00

1,31

2,6

1,4

1,8

2,19

1,21

1,81

2,5

1,6

1,5

CREVETTES……V

Q

P

50,90

8,50

6,00

57,80

12,20

4,74

60,83

11,52

5,28

72,66

11,97

6,07

67,80

11,30

6,00

38,80

8,09

4,80

31,30

6,13

5,10

19,68

3,68

5,35

34,56

6,08

5,68

25,4

4,7

5,5

17,84

3,32

5,37

16,9

3,5

4,9

SUCRE…………V

Q

P

5,00

11,60

0,40

8,94

31,23

0,29

4,42

14,01

0,32

5,40

21,01

0,26

0,31

0,76

0,41

0,67

1,70

0,39

3,48

8,24

0,42

2,41

6,56

0,37

3,99

10,10

0,40

2,4

5,5

0,4

4,37

10,36

0,42

12,0

32,9

0,4

VIANDE…………..V

Q

P

0,10

0,00

1,00

0,01

0,01

1,00

0,07

0,04

1,85

0,03

11,44

0,00

0,00

0,00

5,93

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,87

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,0

0,0

0,0

Page 110: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

CACAO…………….V

Q

P

1,00

0,90

1,11

0,93

1,04

0,89

1,97

2,32

0,85

2,46

3,22

0,76

4,91

1,23

3,98

0,69

0,56

1,24

4,29

4,25

1,01

1,92

1,64

1,17

9,24

5,35

1,73

12,1

4,7

2,6

10,27

6,35

1,62

9,6

9,8

1,0

TISSUS DE COTONV

Q

P

28,10

6,50

4,30

21,45

4,36

4,92

27,58

4,39

6,29

17,48

6,00

2,91

5,29

1,14

4,64

3,66

0,68

5,02

1,43

3,51

0,19

0,08

2,29

0,05

0,02

3,33

0,0

0,0

3,8

0,00

0,01

0,00

0,0

0,0

2,8

SISAL………………V

Q

P

1,20

2,70

0,44

1,52

4,64

0,33

1,45

5,27

0,28

2,74

11,17

0,25

4,92

12,00

0,41

1,19

3,99

0,30

1,46

4,14

0,35

1,67

3,73

0,45

4,42

12,88

0,34

1,9

5,9

0,3

1,30

4,03

0,32

0,5

1,5

0,3

PROD. PETROL….. V

Q

P

8,00

159,90

0,10

9,80

152,30

0,06

17,08

81,10

0,21

19,97

103,35

0,19

7,29

67,89

0,11

22,50

207,31

0,11

12,02

112,85

0,11

0,00

0,00

0,00

33,46

63,13

0,53

36,3

56,7

0,6

56,17

68,80

0,82

31,3

55,6

0,6

CHROMITE…………V

Q

P

5,80

115,20

0,10

3,25

96,17

0,06

4,18

91,7

0,21

5,14

125,00

0,19

2,7

62,40

0,11

2,07

44,54

0,11

4,75

63,80

0,11

7,75

81,53

0,10

12,50

166,23

0,08

7,8

84,7

0,1

21,08

112,61

0,19

11,0

131,8

0,1

GRAPHITE.………..V

Q

P

5,00

13,10

0,40

3,23

9,24

0,35

4,42

13,67

0,32

3,13

9,58

0,33

2,69

8,37

0,32

5,25

14,0

0,37

2,92

7,69

0,38

2,91

7,18

0,41

1,94

5,47

0,35

2,0

5,4

0,4

2,18

4,90

0,44

1,8

3,4

0,5

ESSENCE………....V

DE GIROFLE……

…Q

P

2,80

1,00

2,80

3,18

1,15

2,69

4,18

1,27

3,30

9,17

1,12

8,19

4,80

1,18

4,07

2,49

0,88

2,85

3,06

1,44

2,13

3,46

1,52

2,27

4,97

1,65

3,02

6,2

1,8

3,5

4,84

1,25

3,86

6,5

1,6

4,1

AUTRES……………V

70,50 84,03 121,24

101,70

64,95 78,84 104,26

126,68

132,15

144,4

90,90

102,8

SOUS-TOTAL I V

227,40

249,98

333,32

447,69

281,90 321,19

284,39

388,08

299,65

312,7 289,30 256,5

Page 111: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

REEXPORT V

12,50 11,97 47,06 43,00 15,00 99,01 23,41 33,76 44,01 40,6 74,75 61,7

PRODUITS ZFI V

143,40

163,84

248,14

267,18

78,10 191,39

340,04

312,75

324,12 454,9 464,83 357,8

TOTAL II V

383,30

425,79

628,52

757,87

375,00 611,59

647,83

571,66

667,71 808,2 828,90 676,0

Page 112: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

ANNEXE V

Propriétés du cacao

Elles sont liées à la composition du cacao, notamment de sa partie grasse, le beurre de

cacao

1) Le beurre de cacao apporte de la vitamine E et des polyphénols, qui possèdent

des effets antioxydants. Les fèves du cacao contiennent naturellement des quantités import

antes de polyphénols. Les molécules antioxydantes s'opposent aux substances oxydantes,

agressives pour les cellules, parmi lesquelles on trouve les radicaux libres : polluants,

rayonnements (soleil), alcool, fumée du tabac... Parmi les antioxydants du cacao on distingue

l'acide férulique à l'origine de l'arôme suave et sauvage du cacao et les flavonoïdes (catéchine

et épicatéchine). Ces derniers sont de puissants antioxydants qui permettant de lutter contre le

vieillissement cutané causé par les agressions extérieures. De plus, le beurre de cacao nourrit

la peau et stimule la synthèse du collagène, redonnant élasticité et tonus à la peau.

2) Le café, le thé et le cacao contiennent des substances appartenant à la même

famille d'alcaloïdes, les méthylxanthines. Ce sont, respectivement, la caféine, la théophylline

et la théobromine. La théobromine est présente à la concentration de 1,5 à 3% dans la fève de

cacao [18]. Elle possède un effet lipolytique reconnu, et, plus modestement, des effets

antitussifs, vasodilatateurs, diurétiques, broncho-relaxant et stimulants. Ce dernier effet

pouvant être également attribué à la faible quantité de caféine que contient aussi le cacao.

3) L’anandamide, substance agissant sur les mêmes récepteurs que le cannabis,

est présente en quantité très faible. Il est discutable qu'elle puisse entrainer ici les effets

euphorisants et tranquillisants dont elle est responsable à des concentrations plus importantes.

4) Le cacao est toxique pour les chiens et de nombreux animaux: il peut

provoquer un empoisonnement à la théobromine [19].

En pratique, la prise de cacao au long cours serait susceptible de diminuer la pression

artérielle et la mortalité cardio-vasculaire chez la personne âgée[20] et chez le patient ayant fait

un infarctus du myocarde[21]. Ces données ne reposent, cependant, que sur des études

observationnelles et non pas interventionnelles.

Pour certains phytothérapeutes, le consensus est loin d'être total sur l'intérêt diététique

ou médical du cacao : la biodisponibilité des flavonoïdes est variable et tributaire de l'action

Page 113: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

de la flore colique ; le beurre de cacao est assez indigeste à cause de son contenu important en

lipides à acide gras stéariques ; le cacao apporte beaucoup de calories (500 Kcal pour 100g)

alors que d'autres boissons au contenu important en polyphénols protecteurs n'en contiennent

que très peu (par exemple le thé vert). Au total les personnes à l'intestin irritable ou paresseux,

celles dont la vésicule biliaire est fragile ou absente, et celles qui sont en surpoids doivent se

méfier du cacao ou du chocolat.

Page 114: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A
Page 115: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

Table des matières

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE ............................................... 4

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE ............ 5

Section I- Historique du Ministère ..................................................................................................... 5

1-1 Evolutions ....................................................................................................................................... 5

1-2 Rôles économiques du Ministère ................................................................................................. 6

1-2-1 Les partenaires ............................................................................................................................ 6

1-2-2 Lien avec l’Etat ........................................................................................................................... 6

1-2-3 Lien avec la population ............................................................................................................. 7

Section II- Structure Organisationnelle ............................................................................................. 7

Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE) .................................... 8

3-1 Missions 8

3-2 Attributions ..................................................................................................................................... 8

3-3 Structure de la DPEE ..................................................................................................................... 9

3-3-1 Service des Importations ........................................................................................................... 9

3-3-2 Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des Services .............. 10

3-3-3 Service de la Promotion des Exportations ............................................................................ 13

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION .......................................... 15

Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation ................................................................ 15

1-1 Définition de l’exportation ......................................................................................................... 15

1-2 Les produits et l’Offre exportable.............................................................................................. 16

1-3 Les contrats commerciaux et les délais contractuels national et international .................... 16

1-4 La demande ou le marché extérieur avec ses exigences ......................................................... 16

Section II : L’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar .................... 17

2-1 Textes de base régissant l’activité et les principaux documents d’usage ............................ 17

Page 116: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation ....................................... 18

3-1 Acteurs concernés, les formalités à suivre et les procédures à accomplir ............................ 18

3-1-1 Obligations administratives et fiscales .................................................................................. 19

3-1-2 Formalités à accomplir ............................................................................................................ 19

CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR ............................................................ 24

Section I-Historique du cacao à Madagascar .................................................................................. 24

1-1 Historique de l’origine ................................................................................................................ 24

1-2 Evolution de la filière .................................................................................................................. 25

Section II-Différents types de cacao ................................................................................................ 25

Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation ..................................................................................................... 25

3-1 Situation actuelle .......................................................................................................................... 26

3-2 Processus et Condition de production de cacao ....................................................................... 26

3-3 Commercialisation et exportation du cacao ............................................................................ 28

3-3-1 La fermentation ........................................................................................................................ 28

3-3-2 Le séchage ................................................................................................................................. 29

DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES ....... 32

CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET DE LA CONCURRENCE ..................................................................................................... 33

Section I : Offres mondiale et nationale de cacao .......................................................................... 33

1-1 Offre mondiale de cacao ............................................................................................................. 33

1-1-1 Caractéristiques du marché mondial de cacao .................................................................... 35

1-1-2 Prix sur le marché mondial ..................................................................................................... 36

1-2 Offre nationale de cacao ............................................................................................................. 37

1-2-1 Caractéristiques du cacao malgache ...................................................................................... 38

1-2-2 Consommation nationale de cacao ......................................................................................... 41

Section II : Demande mondiale de cacao ........................................................................................ 42

2-1 Importations mondiales ............................................................................................................... 42

2-2 Principaux consommateurs de cacao dans le monde .............................................................. 42

Section III : Analyse de la Concurrence .......................................................................................... 45

3-1 Analyse sectorielle ....................................................................................................................... 45

3-2 Environnement concurrentiel ..................................................................................................... 48

3-2-1 Pays concurrents de Madagascar ........................................................................................... 48

Page 117: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

3-2-2 Caractéristiques des concurrents ............................................................................................ 48

3-2-3 Pays de destination ................................................................................................................... 49

CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION ....... 50

Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production ................................... 50

1-1. Forces 50

1-2. Faiblesses ..................................................................................................................................... 51

Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production ..................... 53

2-1 Opportunités ................................................................................................................................. 53

2-2 Menaces 54

CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L’EXPORTATION ...... 56

Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation ....................................... 56

1-1 Forces 56

1-2. Faiblesses ..................................................................................................................................... 56

Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation .................... 57

2-1. Opportunités ................................................................................................................................ 57

2-2. Menaces 57

CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR : ............................................................................... 59

Section I : Problématiques identifiées sur la production ............................................................... 59

1-1 Insécurité 59

1-2 Culture 59

1-3. Professionnalisme ....................................................................................................................... 59

1-4. Prix aux producteurs et sur le marché international ............................................................... 60

1-4-1 Impôts et taxes .......................................................................................................................... 60

1-4-2 Commerce intérieur-collecte .................................................................................................. 61

1-5 Le coût des facteurs ..................................................................................................................... 61

1-6 La fonction Recherche et Développement (R&D) .................................................................. 61

Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation ......................................................................... 61

TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR LA PROMOTION ET L’AMELIORATIO N DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR ................................................................................ 64

CHAPITRE I : SOLUTION CONCERNANT SUR LA PRODUCTION ET LES STRATEGIES : ......................................................................................................... 65

Section I : Solution au niveau de la production .............................................................................. 65

Page 118: CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A

1-1 Recommandations ........................................................................................................................ 68

1-1-1. Actions 68

1-1-2 Prise en charge de l’Etat ......................................................................................................... 70

1-1-3 Secteur prive et société civile ................................................................................................. 70

1-1-4 Partenaires techniques et financiers ....................................................................................... 70

Section II : les stratégies apportées .................................................................................................. 71

CHAPITRE II : SOLUTIONS CONCERNANT L’EXPORTATION ET LES STRATEGIES :.......................................................................................... 73

Section I : Solutions proposées sur l’exportation ........................................................................... 73

1-1 Sur le plan de l’organisation du marché ................................................................................... 73

1-2. Sur le plan de l’organisation professionnelle .......................................................................... 73

1-3 Concernant les aspects « Fiscalité, ristourne et prélèvement » .............................................. 74

Section II : Stratégies appliquées à l’exportation ........................................................................... 76

2-1. La mise en œuvre du marketing ................................................................................................ 76

2-1-1 Les stratégies PULL et PUSH ................................................................................................ 76

2-1-2 Politique marketing adopté ..................................................................................................... 78

CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE CACAO ET RESULTATS ATTENDUS .............................................................. 82

Section I : Suggestion et perspective d’avenir ................................................................................ 82

Section II : Résultats attendus ........................................................................................................... 83

2-1.Résultats économique .................................................................................................................. 83

2-2. Résultats financier ...................................................................................................................... 83

2-3. Résultats sociaux ......................................................................................................................... 83

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 86

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLES DE MATIERES