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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCI OLOGIE
DEPARTEMENT DE GESTION
MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
OPTION : MARKETING
Présenté par : TOMBOZANDRY Aurélien
Sous l’encadrement de :
LEABY Nadia RAOBELINA Armand Joseph
Enseignant chercheur en gestion Responsable au service des exportations
Encadreur pédagogique Encadreur professionnel
Année Universitaire : 2010-2011
Session : Décembre 2011
CONTRIBUTION A LA PROMOTION D’EXPORTATION DE CACAO A MADAGASCAR
Date de soutenance : 17 Décembre 2011
I
REMERCIEMENTREMERCIEMENTREMERCIEMENTREMERCIEMENTSSSS
Notre premier mot de remerciement s’adresse à DIEU tout puissant de nous avoir
donné du temps, du courage, de la sagesse ainsi que de la santé pour l’exécution de ce
mémoire.
Ensuite, ce travail n’a pas pu arriver à son terme que grâce à la contribution de
plusieurs catégories de personnes. Ainsi, nous tenons à les remercier de leurs aides et
conseils précieux. C’est alors avec un réel plaisir que nous exprimons nos vifs et sincères
remerciements à :
� Monsieur ANDRIATSIMAVANDY Abel, Professeur Titulaire et Président de
l’université d’Antananarivo ;
� Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférences et Doyen de la Faculté
de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (DEGS) de l’Université
d’Antananarivo ;
� Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences et Chef
de Département de GESTION ;
� Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur en Science de Gestion,
Directeur du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion (CERG) ;
� Madame LEABY Nadia, mon Encadreur pédagogique, Enseignant Chercheur en
Science de Gestion ;
� Tous les enseignants et personnel administratif du Département Gestion
� Monsieur RAOBELINA Armand Joseph, qui est notre Encadreur professionnel,
responsable au service des exportations au sein du Ministère de Commerce ;
� Tous les personnels au sein du Ministère de Commerce ;
� Nous voudrions aussi d’exprimer nos sincères remerciements à nos très chers Parents
et à toute la Famille, pour leur amour, leur soutien moral et financière, et ainsi que
l’éducation qu’ils nous ont offert au cours des longues années d’études ;
� Enfin, un chaleureux remerciement à tous nos amis qui nous ont soutenue pendant la
période difficiles de la période de la réalisation de cette recherche et encouragé dans
les moments pénibles de lassitude.
A tous, nous vous disons merci et que Dieu vous bénisse.
TOMBOZANDRY Aurélien
II
LISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONSLISTE DES ABREVIATIONS
% : Pourcentage
° : Degré
°C : Degré Celsius
4 P: Produit, Prix, Promotion, Placement
ACP : Afrique, Caraïbe et Pacifique
ACSA : Association Culturelle et Sportive d’Ambohidahy
B to B: Business to Business
BFR : Besoins en Fonds de Roulement
CAF : Capacité Auto Financement
CCCO : Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine
CCI : Centre du Commerce International
CIF : Carte d’Identification Fiscale
CIPENS : Carte d’Identité nationale professionnelle d’Etranger Non Salarié
Cm : Centimètre
CO MESA : Marche Commun de l’Afrique de l’Est et Australe
COI : Commission de l’Océan Indien
COS : Certificat d’Origine et de Salubrité
DAAF : Direction des Affaires Administratif et Financier
DCPC : Direction de la Concurrence et de la Protection de Consommateur
DGCE : Direction Générale du Commerce Extérieur
DGCI : Direction Générale du Commerce Intérieur
DGT : Direction Générale Technique
DIANA : Diego, Ambolobe, Nosy- Be, Ambanja
DPEE : Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs
DRIIE : Direction de Relation Internationale et Intégration Economique
DRRM : Direction du Ravitaillement et de la Régulation du Marché
III
DSI : Direction de Système d’Information
EDBM : Economic Developement Board of Madagascar
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et menaces
FOB: Free or Board
GERM : Groupe d’Etude et de Recherche en Marketing
H : Heure
Ha : Hectare
ICCO : organisation internationale du cacao
INSTAT : Institut Nationale de Statistique
Km : Kilomètre
MA : Marché
MAE : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage
MAP : Madagascar Action Plan
MC : Manifestation Commerciale
MECI : Ministère de l’Economie du Commerce et de l’Industrie
MFB : Ministère des Finances et des Budgets
MINACRI : Ministère de l’Agriculture
Mm: Millimètre
NB : Nota Benné
NIF : Numéro d’Identification Fiscale
NTIC : Nouvelle Technologie e l’Information et de la Communication
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petit et Moyen Industrie
PNF : Programme National Foncier
PPN : Produit de Première Nécessité
IV
PPP : Partenariat Public Privé
PRO : Produit
R&D : Ressource et Développement
RCS : Registre du Commerce et des Statistiques
REG : Région
RN1 : Route Nationale N°1
RN6 : Route Nationale N°6
SAF : Service Administratif et Financier
SAO : Suivi Aux Operateurs
SAVA : Sambava, Antalaha, Vohemar, Andapa
SC : Service de Concurrence
SCE : Service du Commerce et Environnement
SCIE : Service de Communication Intranet et Extranet
SCR : Service de la Coopération Régionale
SG : Secrétaire General
SGDD : Service de Gestion de Donnée et Documentation
SGP : Secrétaire Général Particulier
SGP : Système Généralisé de Préférence
SGRH : Service de Gestion des Ressources Humaines
SH : Système Harmonisé
SI : Services des Importations
SLC : Service de la Législation et du Contentieux
SMI : Service de Maintenance Informatique
SML : Service de la Métrologie Légale
SP : Secrétaire particulier
SPC : Service de la Protection de Consommation
SPDCS : Service de la Promotion et du Développement du commerce des services
V
SPE : Service de la Promotion Extérieur
SRMAPC : Service de la Régulation de Marché et d’Appui au Promotion Commerciale
SRMB : Service de Relation Multilatérale et Bilatérale
SSIC : Service de la Statistique et des Informations Commerciales
SWIFT: Society of Wordwide Interbank Telecommunications
SWOT: Strenghts, Weaknesses, Opportunities and Threats
T : Tonnes
UE : Union Européenne
UGPM : Unité de Gestion de Passation de Marché
USA: United State of America
VI
LISTE DES LISTE DES LISTE DES LISTE DES TABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURESTABLEAUX ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1 : Liste descriptive des prestations ............................................................................ 10
Tableau 2 : Liste des principaux pays producteurs et exportateurs mondiaux ......................... 34
Tableau 3 : Evolution des prix moyens unitaires du cacao sur le marché mondial (US$ la
tonne) ..................................................................................................................... 36
Tableau 4 : Cours indicatifs de cacao : (Fluctuation mensuelle des cours) ............................. 36
Tableau 5 : Evolution de la production de cacao ..................................................................... 38
Tableau 6 : Liste des pays importateurs de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (en milliers
USD) ...................................................................................................................... 39
Tableau 7 : Evolution des cours à l’export du caco en fèves de 2007 à 2010 .......................... 41
Tableau 8 : Importations mondiales ......................................................................................... 42
Tableau 9 : Liste des pays importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010 ............. 44
FIGURES
Figure 1: Organigramme du Ministère du Commerce ............................................................... 7
Figure 2 : Organigramme de SPE ............................................................................................ 13
Figure 3 : Commercialisation et exportation cacao .................................................................. 27
Figure 4 : Analyse sectorielle de cacao .................................................................................... 46
Figure 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière cacao ................................ 53
Figure 6 : Valorisation des déchets et sous-produits de la filière cacao .................................. 66
VII
SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE
Section I- Historique du Ministère
Section II- Structure Organisationnelle
Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE)
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION
Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation
Section II : L’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar
Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation
CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR
Section I-Historique du cacao à Madagascar
Section II-Différents types de cacao
Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES
CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET DE LA CONCURRENCE
Section I : Offres mondiale et nationale de cacao
Section II : Demande mondiale de cacao
Section III : Analyse de la Concurrence
CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION
Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production
Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production
CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L’EXPORTATION
Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation
Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation
CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR :
Section I : Problématiques identifiées sur la production
Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation
VIII
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR LA PROMOTION ET L’AMELIORATIO N DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR
CHAPITRE I : SOLUTION SUR LA PRODUCTION ET LES STRATEGIES :
Section I : Solution au niveau de la production
Section II : les stratégies apportées
CHAPITRE II : SOLUTIONS SUR L’EXPORTATION ET LES STRATEGIES :
Section I : Solutions proposées sur l’exportation
Section II : Stratégies appliquées à l’exportation
CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE CACAO ET RESULTATS ATTENDUS
Section I : Suggestion et perspective d’avenir
Section II : Résultats attendus
CONCLUSION GENERALE
IX
GLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIREGLOSSAIRE
Cabosse : c’est un fruit volumineux du cacaoyer qui renferme les fèves de cacao.
Concurrents : un commerçant ou une entreprise qui rivalisent pour attirer une même clientèle.
Commerce : Un domaine d‘activité lié à l’achat, à la vente ou l’échange des produits.
Echange : c’est la transmission réciproque des choses.
Exporter : c’est également l’acte consistant à transférer de façon définitive les marchandises, biens et/ou services du territoire douanier d’un pays appelé vendeur vers celui d’un autre pays dit acheteur par le biais d’échange commercial.
Gamme : est un ensemble de produits liés entre eux du fait qu’ils fonctionnent de même manière, s’adressent même client ou sont vendus dans les mêmes types de point de vente ou zone de prix.
Marketing : est un état d’Esprit et des techniques permettant à une entreprise de conquérir des marché voir de le créer, conserver et de le développer.
INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION GENERALEGENERALEGENERALEGENERALE
~ 1 ~
Depuis 2002, le Gouvernement Malagasy a mis en place une politique et des stratégies
de développement de petites et moyennes initiatives privées à travers les Chambres de
Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’artisanat ainsi que la Chambre des Métiers.
Les espaces de promotion de l’artisanat ont été également renforcées. En outre, des
programmes de formation pour les artisans ont été menés à bien, et certains secteurs de
production se sont restructurés à travers la création de clusters. La production des PMEs et
des artisans demeure faible, due particulièrement à leur modernisation limitée. Le secteur
informel est toujours prédominant. L’accès au marché international est restreint. L’esprit
d’entreprise reste à un niveau limite. Or, une potentialité énorme peut être exploitée à travers
l’intégration verticale et la mise en grappe des entreprises manufacturières. Le taux
d’utilisation des capacités est faible se situant entre 45 et 50 %. La contribution du secteur
secondaire dans le PIB est de l’ordre de 13 %.1
Comme objectifs, cette recherche contribuera à diversifier l’exportation et à
l’intensifier. Elle participera sans doute à la mise aux normes des produits nationaux sur le
plan international et à augmenter substantiellement les exportations de produits à haute valeur
ajoutée. Il est alors nécessaire de faciliter le marketing, l’assurance et le financement des
exportations, de construire des infrastructures et assurer des mesures d’accompagnement, de
développer les mécanismes pour la standardisation et la certification des produits.
Les exportations traditionnelles représentent une grande partie du commerce
internationale de Madagascar. Cette structure d’exportation rend l’économie vulnérable aux
différents aléas comme ceux des marchés internationaux et du climat. En 2005, Madagascar a
subi une importante détérioration des termes de l’échange aggravé par le démantèlement de
l’accord multifibre. La valeur des exportations à diminué de 20,7 % comparée à celle de 2004.
Le manque de conformité à la qualité et aux normes requises au niveau internationale
demeure l’un des principaux facteurs limitant l’expansion des exportations des produits
locaux de la grande île.
1 Plan d’Action Madagascar : Un plan Audacieux pour Développement Rapide 2007-2012
~ 2 ~
Actuellement, Madagascar fait face à de nombreux problèmes sur son exploitation
notamment sur celle des produits agricoles d’exportation tels que le cacao .Tout d’abord au
niveau da la production, il y a la présence des insectes qui attaquent les cabosses comme
« Valivy », voles sur pied des fèves, les cataclysmes naturelles, vieillissement des cacaoyers.
Ensuite, au niveau de l’exportation, Madagascar ne dispose qu’un faible part de marché au
niveau mondial et ses productions ne satisfont pas les demandes.
C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le thème de l’exportation entre autres
du cacao. Ce qui nous a amené à s’investir sur la « Contribution à la promotion
d’exportation de cacao à Madagascar ».
Ce travail a été réalisé auprès du Ministère du Commerce, plus précisément à la
Direction du Commerce Internationale. Ceci est pour l’optimisation, la contribution à la
promotion de l’exportation du cacao dans la grande île.
Ce mémoire participe à réaliser en priorité les objectifs du Ministère en matière de la
promotion de l’exportation du cacao à l’extérieur du pays en vue d’augmenter la quantité à
exporter dans les îles voisines, de même aux pays européens. Dans ce cas, le Directeur
général du commerce extérieur par l’intermédiaire de deux directeurs techniques s’assure de
l’insertion efficace du Pays dans le commerce international ; veille à tirer les avantages et les
opportunités qui existent dans les Accords signés avec nos partenaires et les Organisations
auxquelles nous avons adhérées, assure les échanges commerciaux, en particulier nos
exportations.
Comme intérêt, cette recherche nous permet de mettre en pratique les cours théoriques
qui nous ont été dispensés à l’Université d’Antananarivo, plus précisément à la Faculté
DEGS. Nous avons pu aussi effectuer dans le cadre d’une recherche pendant trois mois de
stage au sein du Ministère du Commerce en vue de contribuer à la promotion d’exportation du
cacao. Dans ce cas, deux questions se posent sur cette contribution. D’une part, est-ce-que le
Ministère pourra vraiment contribuer à la promotion de la politique d’exportation du cacao?
D’autre part, quels sont les impacts économiques, financiers et sociaux de cette politique
d’autre part?
~ 3 ~
Quant à la méthodologie d’approche, nous avons opté, pour la recherche, des
méthodes de questionnaires vis-à-vis des différents responsables au sein du Ministère du
Commerce notamment à la Direction du Commerce Internationale, d’observation participative
et directe. Ensuite, nous avons aussi effectué des entretiens auprès de différents services dans
ces directions qui nous ont permis de découvrir la méthode de travail appliquée par les
employés. Toutefois, nous avons eu des difficultés à cause du choix du thème : ce dernier est
particulièrement difficile à traiter, mais un encadrement rigoureux a pu régler ce problème.
Enfin, nous avons compilé les documents mis à notre disposition au sein de ce Ministère pour
mieux connaître les normes exigées au niveau international en matière de cacao.
Pour terminer, ce travail sera divisé en trois grandes parties. Le cadre général de
l’étude sera présenté en première partie et la deuxième partie sera consacrée à l’analyse et
identification des problèmes, et enfin, la troisième partie proposera des solutions aux
problèmes soulevés dans la partie précédente.
Dans la première partie, nous allons faire une présentation de cadre général de l’étude,
en ce qui concerne la présentation générale du Ministère du Commerce ; et la théorie générale
sur l’exportation des produits locaux à Madagascar et enfin, nous allons présenter la situation
globale du cacao à Madagascar
Dans la seconde partie, nous allons effectuer une analyse et identification des
problèmes, c’est à dire au niveau de l’offre, de la demande et de la concurrence en matière de
cacao. Ensuite, nous analyserons les forces, les faiblesses et les opportunités et les menaces
sur la production et l’exportation de cacao. Cette deuxième partie procèdera à l’analyse des
problèmes rencontrés au niveau de la filière cacao à Madagascar.
Dans la troisième partie, après avoir effectué l’analyse de la situation actuelle du cacao
avec les problèmes soulevés, nous avons émis quelques stratégies d’amélioration et
proposition de solutions. Pour cela, nous proposerons des solutions stratégiques pour
l’amélioration de la production et de l’exportation. Ensuite, nous allons voir les suggestions et
la perspective d’avenir de la filière cacao dans la grande île. Enfin, nous tirerons les solutions
retenues et les résultats attendus qui aident à la promotion de l’exportation du cacao à
Madagascar.
PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE
CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE CADRE GENERAL DE L’ETUDEL’ETUDEL’ETUDEL’ETUDE
~ 4 ~
Introduction partielle de la première partie
La première partie traitera tout d’abord, de la présentation du Ministère du Commerce
en mettant en exergue, les rôles respectifs qui lui ont été assignés par les gouvernements
successifs depuis 1975 jusqu’à ce jour en passant par l’année 1988 ayant vu l’application de
la libéralisation du commerce notamment extérieur et son organisation générale à travers
l’organigramme des départements et des services techniques et mettant un accent particulier à
la Direction en charge de la Promotion des Echanges Extérieurs.
Ensuite, nous allons présenter la théorie générale sur l’exportation. La définition de
l’exportation, les causes et l’offre, les contrats commerciaux et les délais contractuels
nationaux et internationaux, la demande ou le marché extérieur avec ses exigences et les
textes et les principaux documents d’usage seront présentés et rappelés. En partant de la
définition générique, nous arriverons à l’exportation ou l’expédition proprement dite des
marchandises à l’extérieur du pays en passant par toutes les étapes séquentielles du processus
d’exportation : depuis la production, la collecte, la transformation, le conditionnement,
l’emballage, les services financiers et d’assurance, les transports au niveau local, le transit, le
fret international aérien ou maritime jusqu’à leur arrivée chez les clients.
Enfin, nous présenterons la filière cacao, c'est-à-dire l’historique et l’origine de sa
commercialisation ; les différentes types de cacao et la situation actuelle de sa
production, processus et condition de production dans commercialisation et l’exportation du
cacao malgache.
~ 5 ~
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE
Ce premier chapitre se focalisera sur la présentation détaillée du Département
d’accueil durant mon stage en l’occurrence le Ministère du Commerce. Pour ce faire, nous
allons présenter tout d’abord l’historique du Ministère du Commerce.
Section I- Historique du Ministère
Dans cette section, nous présenterons ci-après l’évolution, le rôle économique et la
structure organisationnelle du Ministère du Commerce. Pour le réaliser, nous allons présenter
en premier lieu l’évolution des missions, des attributions du Ministère.
1-1 Evolutions
Le Ministère du Commerce est un département public qui s’occupe notamment de la
conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de
Commerce. Comme tous les établissements publics, le Ministère en charge du Commerce a
sa propre histoire. En 1960, après la décolonisation, les activités gouvernementales relatives à
la gestion et l’administration du commerce ont été mises en œuvre au sein de la Direction du
Commerce puis au fil des successions respectives des gouvernements, la composition et la
dénomination du Ministère ont subi des changements de dénomination et d’action stratégique
comme suit :
� en 1976 : Ministère du Commerce et l’Industrie ;
� en 1988 : Ministère du Commerce ;
� en 1993 : Ministère du Commerce de la Promotion de l’Artisanat ;
� en 1994 : Ministère du Commerce et du Ravitaillement ;
� en 1996 : Ministère de l’Industrie, de l’Artisanat et du Commerce ;
� en 1998 : Ministère du Commerce et de la Consommation ;
� en 2007 : Ministère de l’Industrialisation ; du Commerce et du Développement
du Secteur Privé ;
� en 2008 : Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie.
Actuellement, depuis 2009 jusqu’à maintenant, ce Ministère est connu sous le nom
de « Ministère du Commerce ». Il est dirigé par Son Excellence Madame la Ministre
RAMALASONINA Olga.
~ 6 ~
Le Ministère du Commerce est sis à Ambohidahy Rue Wast RAVELOMORA en face
du Centre de loisirs ACSA ou Association Culturelle et Sportive d’Ambohidahy. Son
infrastructure centrale se compose d’un grand bâtiment de sept étages situé à cent mètres du
tunnel Jean Ralaimongo Ambohidahy sur le long de la route descendant vers le lac Anosy.
Après cette revue de la présentation du Ministère, nous entamerons la description de
l’environnement externe du Ministère du Commerce.
1-2 Rôles économiques du Ministère
Comme toute institution publique ou privée, le ministère du commerce à son propre
rôle et sa relation étroite avec les partenaires ainsi que les différents organismes et aussi sa
liaison avec l’état et la population.
1-2-1 Les partenaires
Pour réussir à maîtriser les arcanes de ses activités, le Ministre collabore avec
beaucoup d’autres organismes publics et/ou privés. Il est en relation étroite avec les différents
Ministères sectoriels de production. En tant qu’organisme compétent ayant son autorité, il
collabore également avec le service des douanes ainsi que les diverses entreprises quelle que
soit leur taille…
1-2-2 Lien avec l’Etat
Le Ministère du Commerce est en permanente relation avec l’Etat. En fait, le
Ministère représente l’Etat auprès de la population dans ses domaines de compétence. De ce
fait, toutes les tâches et directives importantes que les personnels du Ministère doivent
exécuter proviennent de l’Etat par l’intermédiaire du Ministre.
~ 7 ~
1-2-3 Lien avec la population
Le Ministère représente pour le peuple, l’autorité politico-économique ce qui fait que
les gens, avant d’effectuer leurs activités notamment de commerce, doivent suivre les
formalités à remplir, connaître les dispositions des règlementations applicables en la matière
et dont le Ministère contrôle et assure la stricte application. Les informations relatives aux
données du commerce concernant ces dernières sont disponibles après des différents Services
techniques du Ministère. Par conséquent, les usagers peuvent venir au Ministère pour
s’informer et effectuer des formalités.
Section II- Structure Organisationnelle
Afin de réaliser dans les meilleures conditions, les missions et attributions dévolues à
ce Ministère, il est prévu l’organigramme dressé ci-dessous destiné à assurer le bon
fonctionnement des travaux et de circonscrire les fonctions spécifiques de chaque Direction
ou Département de chaque Service Technique ainsi que leur rattachement hiérarchique
respectif.
Figure 1: Organigramme du Ministère du Commerce
Source : www .commerce .gov .mg
~ 8 ~
Au sein de la grande famille du Ministère, notre Département d’accueil durant notre
stage est la « Direction de la Promotion de Echanges Extérieurs » ou DPEE et dont nous
brossons ci-après une présentation descriptive de ses trois services techniques qui la
composent ainsi que de leurs missions et attributions respectives :
Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE)
Le service de direction de la promotion des échanges extérieurs à pour objectif
d’augmenter les exportations et de professionnaliser les operateurs, nous allons citer ci-
dessous leurs missions et leurs attributions.
3-1 Missions
Les missions dévolues à cette Direction technique sont d’assurer la promotion des
échanges extérieurs et particulièrement des exportations de biens et services ; d’assurer un
environnement incitatif à l’exportation et de veiller à la bonne marche de la direction.
3-2 Attributions
Les attributions récurrentes de la direction de la promotion des échanges extérieurs
sont de Coordonner les activités de promotion des échanges extérieurs ; d’apporter des
solutions aux problèmes et obstacles entravant le développement des exportations, de saisir et
de se concerter avec les entités et les responsables compétents concernés par ces problèmes ;
d’élaborer et actualiser les textes législatifs et réglementaires sur les exportations et les
importations ; d’élaborer les stratégies de promotion des exportations ;de diversifier les
produits et marchés d’exportation malgaches ;de renforcer les capacités en commerce
international des cadres et des agents de la Direction ainsi que des autres intervenants du
Secteur public et du Secteur Privé. Pour bien connaitre le service de direction de la
promotion des échanges extérieurs, nous allons voir tout de suite la structure de cette
direction.
~ 9 ~
3-3 Structure de la DPEE
La structure de direction comprend trois service techniques dénommés respectivement
Service des importations ou SI ; Service de la Promotion et du Développement du Commerce
des Services ou SPDCS et Service de la Promotion des Exportations ou SPE.
Pour mieux cerner ce cadre, nous allons présenter successivement un à un chaque
service.
3-3-1 Service des Importations
Le service des importations se présente comme tous les services de département de la
promotion des échanges extérieurs qui ont pour mission et attribution permanentes et
diverses prestations en l’occurrence la diffusion des informations et le contrôle des opérations
d’importation.
• Missions et attributions
Concernant les missions et les attributions, le service des importations met à jour la
liste des importateurs ; assure le suivi des statistiques des importations malgaches ; identifie
les ressources d’approvisionnement les plus compétitives ; assure l’approvisionnement du
marché en PPN importés en période de déficit de la production locale ; appuye les
importations en matière administrative ; délivre une autorisation sur l’importation des
produits et matériels contenant des substances appauvrissant la couche d’ozone ; vise les
déclarations d’importation des véhicules notamment les voitures d’occasion et les déclarations
des produits pétroliers ; renforce les capacités et les connaissances des agents du service(SI) et
des opérateurs (nouveaux) sur les techniques de commerce international (transit, douane,
dédouanement, incoterms, etc.).
Le service comporte deux divisions, en premier lieu, la division des études et d’appui
aux opérateurs et en second lieu la division contrôle des opérations d’importation. Si tel est
l’organigramme de ce service technique, les prestations qu’il assure sont essentiellement les
suivantes :
~ 10 ~
• Listes descriptives des prestations
Les listes descriptives de ses prestations sont mentionnées dans le tableau ci-après
Tableau 1 : Liste descriptive des prestations
Intitulés des prestations Descriptifs des activités récurrentes
Traitement des données, diffusion
des informations et appuis aux opérateurs
� Collecter et exploiter les
informations
� Informer les opérateurs sur le texte et
les règlementations en vigueur
� Diffuser les opportunités d’affaires
aux opérateurs
Contrôle des opérations
d’importation
� Viser la déclaration d’importation de
marchandises (vérification de la régularité des
dossiers justificatifs déposés)
� Délivrer l’autorisation spéciale
d’importation au vu du visa technique du Ministère
de l’environnement pour les substances
appauvrissant la couche d’ozone ainsi que les
équipements et les appareils y afférents.
Source : Recherche personnelle
Ce tableau nous présente l’intitulé des prestations effectuées comme le traitement des
données, diffusion des informations et appuis aux opérateurs et le contrôle des opérations
d’importation.
3-3-2 Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des
Services
Les missions et attributions dévolues à ce deuxième Service technique de la DPEE
outre l’établissement de bases de données, les détailles seront présenter ci-après.
~ 11 ~
• Missions et attributions
Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des Services tout
d’abord recense les opérateurs dans le secteur de Service en vue d’établissement de
statistiques ; ensuite il élabore les textes réglementaires sur le commerce des services ; puis ce
service cherche à identifier les problèmes et obstacles qui entravent le développement du
commerce des services et proposer des solutions y afférentes ; après il crée des sites web pour
présenter les exportateurs de Service (National, régional et international);de plus, il fournit
des informations concernant le marché de Services. Il a aussi pour missions d’organiser une
conférence nationale sur l’exportation de services en invitant des Entreprises étrangères ainsi
que des représentants de la presse internationale spécialisée et de renforcer les capacités des
agents du Service (SPDCS) et celles des opérateurs du secteur en matière de commerce de
Service pour ainsi participer effectivement aux réunions internationales sur le commerce des
services.
• Structure du SPDCS
Il comporte trois Divisions à savoir, en premier lieu, la division « Promotion du
commerce de services» qui se fixe pour missions de recenser les opérateurs dans le secteur en
vu d’établir des données statistiques ; de mettre à jour les informations sur le commerce de
services et les insérer dans les sites web concernés; d’identifier les problèmes et les obstacles
qui entravent le développement du commerce des services ; de chercher et de proposer les
solutions y afférentes et d’assister à des réunions concernant les commerce des services. En
second lieu, la division « Marché de service » qui est chargée d’étudier les marchés
d’exportation ; d’identifier les services porteurs et les marchés extérieurs cibles du secteur ; de
traiter les dossiers touchant les marchés et de conseiller ; d’assister les opérateurs
(particulièrement les nouveaux) dans la recherche des débouchés commerciaux et dans
l’approche approprié des marchés de service .Elle représente la DPEE et le Ministère via la
participation à des réunions concernant le commerce de service et enfin la division « Appui
aux opérateurs » qui a pour mission de collecter et d’exploiter les informations sur le
commerce, sur les opportunités d’affaires, généralement sur les éventuels services aux
opérateurs et l’ alimentation des sites web en données sur le commerce extérieur; d’informer
les opérateurs sur les textes et règlementations en vigueur et autres informations relatives aux
activités imports/exports et au commerce de services et enfin d’encadrer et d’initier les
~ 12 ~
opérateurs et les étudiants stagiaires sur les procédures requises des activités liées au
commerce et aux négociations commerciales nationales, régionales et internationales.
• Liste descriptive de prestations
Les prestations fournies et offertes aux usagers venant requérir l’appui du SPDCS
consistent à étudier le marché d’exportation et identifier les services porteurs et marchés
extérieurs cible pour traiter les dossiers touchant les marchés ceci comme lors des études de
marché ; à conseiller et assister les opérateurs particulièrement nouveaux, dans la recherche
des débouchés commerciaux et dans l’approche de marché des services. En effet, la
représentation du Ministère dans toutes les réunions ayant trait au commerce de services fait
partie de ses plus importantes prestations, c'est-à-dire, le SPDCS est responsable d’assurer la
représentation du Ministère du Commerce dans toutes réunions concernant le commerce de
services, tant à l’échelon national, régional qu’international. Par ailleurs, ce service assure
aussi le traitement des données en vue d’une diffusion des informations et d’un appui
consécutif aux opérateurs dont les actions habituelles consistent à collecter et exploiter des
données pour informer les opérateurs sur les textes règlementaires en vigueur, procéder à la
diffusion des opportunités d’affaires, aux opérateurs et également la délivrance d’autorisation
préalable à l’exportation des ferrailles. Il assure également la promotion du commerce de
services à travers le recensement des opérateurs dans le secteur de services en vu d’établir
des statistiques appropriés, la mise à jour des informations sur le commerce des services en
vu de leur insertion dans le site web, l’identification des problèmes et des obstacles qui
entravent le développement de commerce des services, la recherche et la proposition de
solutions y afférentes ; la confection des supports professionnels comme le CD-Rom,
dépliants… présentant les services cibles et l’agenda des diverses réunions concernant le
commerce des services.
Après cette présentation préliminaire de notre département ministériel et de notre
Direction technique d’accueil durant notre stage et qui nous a permis d’obtenir les
informations nécessaires à la rédaction du premier chapitre de cette première partie de notre
mémoire, nous continuons avec le deuxième chapitre qui exposera un aperçu sur la Théorie
Générale de l’exportation ainsi que sur ses spécificités pour Madagascar.
~ 13 ~
3-3-3 Service de la Promotion des Exportations
Le Service de la Promotion des Exportations est l’un des trois Services techniques qui
composent la Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE). Nous allons voir
tout de suite ses missions et attributions.
• Missions et attributions
Il est chargé de traiter les dossiers relatifs à l’exportation ; de diffuser les informations
commerciales ; de dispenser appui, assistance et conseil aux opérateurs ; de suivre les
statistiques et les opérations à l’exportation et d’encadrer les stagiaires provenant des
établissements et les écoles de commerce et de gestion. Ce Service est animé par (04) quatre
divisions à savoir la division « Suivi et Appui aux Opérateurs », la division « Produit », la
division « Marché » et la division « Manifestation Commerciale ».
• Structure du SPE (Service de la Promotion des Exportations)
Comme tous les Services technique du Ministère, le Service de la Promotion des
Exportations possède son propre organigramme spécifique qui est présenté comme suit :
Figure 2 : Organigramme de SPE
Source : www .commerce .gov .mg
Service de la
Promotion des
Exportations(SPE)
Division Suivi et
Appui aux
Opérateurs (SAO)
Division Produit
PRO
Division Marché
MA
Division
Manifestation
Commerciale MC
~ 14 ~
• Prestations récurrentes offertes par le Service
Les données sur les produits, le marché d’exportation et la disponibilité des fiches
produits y afférentes constituent la tache primordiale revenant au SPE. La durée du traitement
des demandes d’information et des dossiers est relative selon leur disponibilité au niveau du
Service. En termes de données, nous avons relevé, la collecte, le traitement et l’enregistrement
des informations relatives aux cours de certains produits sur les marchés internationaux, à la
liste des importateurs étrangers et opportunités d’affaires, à la liste des groupements
professionnels et des exportateurs. Les différentes tâches sont effectuées par le SPE/ Division
marché, la durée du traitement du dossier est en fonction de la disponibilité des informations
demandées au service. La délivrance des autorisations de sortie et d’attestation de voyage
d’affaires dont le responsable est le SPE / Division Suivi et d’Appui aux opérateurs. La durée
de traitement de dossier est en général de deux jours comprenant le traitement technique et la
signature de l’autorisation par l’autorité compétente.
~ 15 ~
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION
Dans ce chapitre, nous allons présenter successivement les déterminants de l’activité
d’exportation, l’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar et les
obligations requises pour exercer les activités d’exportateur.
Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation
Dans cette section, nous allons mettre en exergue, tout d’abord, la définition de
l’exportation, ensuite les produits et l’offre exportable, puis les contrats commerciaux et enfin
la demande ou le marché extérieur.
1-1 Définition de l’exportation
D’après une définition générique fournie par le Dictionnaire d’économie et de sciences
sociales2, « Exporter c’est vendre à l’étranger des marchandises (biens et services) produites
par des entreprises installées (à Madagascar) ».Exporter c’est également l’acte consistant à
transférer de façon définitive les marchandises, biens et/ou services du territoire douanier d’un
pays appelé vendeur vers celui d’un autre pays dit acheteur par le biais d’échange
commercial. L’exportation constitue un volet du commerce extérieur qui est comptabilisé au
niveau de la Balance commerciale avec l’Importation.
Au titre des échanges internationaux de marchandises, trois cas peuvent se présenter,
si l’on vend à l’étranger autant de produits qu’on lui en achète, le solde de la balance
commerciale est nul et la balance commerciale est en équilibre (équilibre commercial) ;si les
exportations sont supérieures aux importations, l’économie dégage un excédent commercial
(solde commercial positif) ; si les exportations sont inférieures aux importations, c’est le
déficit commercial ou solde négatif de la balance commerciale.
2 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales –Jean Yves Capul et Olivier Garnier –Editions Hatier Nouvelle
Edition juin 1995 – page 12
~ 16 ~
1-2 Les produits et l’Offre exportable
Comme spécifié auparavant, un pays doit exporter pour essayer d’équilibrer sa balance
commerciale. Pour ce faire, il doit produire les marchandises qu’il envisage d’exporter dans le
respect des critères ci-après : de quantité, qualité, régularité et compétitivité s’il veut assurer
sa pénétration, son positionnement et son assise durables et pérennes sur un marché extérieur
donné.
Plusieurs secteurs d’activités lui sont offerts pour produire les biens et services
exportables. On peut citer entre autres l’Agriculture et l’Agrobusiness, les Mines, le
Tourisme, les Industries multi genre (textile, habillement, huiles essentielles, produits
pétroliers, etc.), l’Artisanat, les Nouvelles technologies de l’Information et de la
Communication (NTIC) et bien d’autres selon les potentialités exploitables de chaque pays.
1-3 Les contrats commerciaux et les délais contractuels national et international
Pour vendre à l’étranger, il est indispensable de présenter une offre technique et de
prix au client de l’autre pays acheteur. Ce dernier valide cette offre et donne son accord pour
sa concrétisation. La signature d’un contrat commercial s’ensuit automatiquement. Il y est
stipulé tous les détails de la transaction commerciale liant les deux parties, vendeur et
acheteur et notamment la nature des produits, les caractéristiques exigées, les délais de
livraison au client final en passant par les procédures bancaires de paiement international et
les modes d’acheminement (aérien ou maritime ou autre). Y seront également déterminées les
conditions de paiement au niveau international dont les démarches à suivre seront explicitées
dans la deuxième section intitulée : l’environnement juridique de l’activité d’exportateur.
1-4 La demande ou le marché extérieur avec ses exigences
A titre de répondant à l’offre d’exportation et pour permettre l’écoulement et la
capacité d’absorption commerciale, la demande c’est-à-dire le marché extérieur existe et reste
à identifier par le vendeur, à découvrir et à bien connaître sinon même à maîtriser de manière
durable et évolutive. La demande sera étudiée essentiellement au niveau de ses spécificités,
~ 17 ~
des concurrents qui fournissent déjà sur le marché avec toutes leurs conditions détaillées de
livraison et de distribution : canaux de distribution (représentant ou commissionnaire agréé ou
autre agent commercial), le design commercial, l’emballage et le conditionnement utilisés,
les prix et les modalités de paiement pratiqués. D’autres détails utiles méritent d’être maîtrisés
tels que leurs outils de communication et de promotion/publicité auprès des clientèles cibles
qu’il y aura lieu de pénétrer et de fidéliser par la suite.
De tout ce qui précède, il y aura lieu de concevoir et d’élaborer une bonne stratégie
commerciale en tenant compte des exigences du marché visé notamment celles des clients
potentiels : type de produit et normes d’hygiène, de présentation et d’efficacité/satisfaction
souhaité, délai de disponibilité sur le marché, prix pratiqué et stabilisé, conditions de
promotion, mode de réapprovisionnement etc.
Il ne faut pas oublier que la demande évolue dans le temps et qu’il s’avère nécessaire
sinon indispensable de toujours marquer sa présence sur ce marché et de pouvoir s’adapter à
son évolution.
Section II : L’environnement juridique de l’activit é d’exportateur à Madagascar
L’environnement juridique de l’activité d’exportateur se distingue quelques textes de
base régissant l’activité et les principaux documents d’usage,
2-1 Textes de base régissant l’activité et les principaux documents d’usage
Une fois que l’offre et la demande se rencontrent pour créer la vente et l’exportation, il
est primordial de savoir comment s’y prendre pour la concrétisation de la transaction
commerciale signée sous forme de contrat.
Primo, il est important de connaître la liste et le contenu des textes de lois ou
réglementations régissant l’activité d’exportation à Madagascar et constituant son
environnement juridique. Voici les coordonnées de ces textes actuellement en vigueur3 :
3 Annuaire officiel de l’Industrie et du Commerce de Madagascar – 1ère Edition bilingue Français/Anglais – 2008
– Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie – Pages 036-037-038
~ 18 ~
� Ordonnance n° 88-015 du 01 septembre 1988 relative à la politique
d’exportation ;
� Décret n° 88-327 du 01 septembre 1988 fixant les modalités d’application de
l’Ordonnance n° 88-015 ;
� Décret n° 92-424 du 03 avril 1992 portant réglementation des importations de
marchandises en provenance de l’Etranger et des exportations à destination de
l’Etranger ;
� Décret n° 92-782 abrogeant certaines dispositions du Décret n° 92-424 ;
� Décret n° 95-346 portant libéralisation de la commercialisation de la vanille ;
� Arrêté n° 7512/2007-MFB/SG/DGT/DSRFP/SSOC du 10 avril 2007 relatif au
délai de rapatriement de devises nées des exportations de marchandises ;
� Circulaire n° 0356-MFB/SG/DGT/DOF/SSOC du 10 avril 2007 modifiant et
complétant certaines dispositions du Circulaire n° 005 du 30 juin 1994 relatif à
la domiciliation et au règlement des exportations.
Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation
Il y a des obligations requises pour entrer dans cette activité et surtout au niveau des
acteurs concernés comme les formalités à suivre et les obligations dans le cadre administratif
et fiscale.
3-1 Acteurs concernés, les formalités à suivre et les procédures à accomplir
Toute personne physique (particulier, individu) ou morale (firme) régulièrement
habilitée à effectuer des actes d’exportation, tout en étant en règle vis-à-vis de la
réglementation des changes et fiscale, peuvent vendre leurs produits à l’étranger dans le
respect des législations et procédures en vigueur ainsi que des Conventions internationales
auxquelles Madagascar a adhéré.
Au niveau des étapes de formalisation de l’activité, nous pouvons décrire ci-après, les
éléments essentiels d’une opération d’exportation : l’Offre, la demande, l’environnement du
marché international, les procédures à suivre et les formalités à accomplir au niveau tant
~ 19 ~
national, sous régional et régional qu’international et en parfaite conformité avec les Accords
commerciaux auxquels Madagascar a adhéré.
Les deux catégories d’obligations sont à accomplir par tout nouvel exportateur,
obligations administratives et fiscales et formalités, documents nécessaires à l’exportation.
3-1-1 Obligations administratives et fiscales
Tout d’abord, les obligations administratives et fiscales sont le paiement de la taxe
professionnelle d’exportateur auprès du Centre fiscal ou de l’EDBM (Economic
Developement Board of Madagascar) ; ensuite, l’obtention d’une carte d’identification
statistique auprès de l’INSTAT ; inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)
auprès du Tribunal du Commerce du lieu du siège. En effet, l’obtention d’un Numéro
d’Identification Fiscale ou NIF et l’obtention d’une CIPENS ou Carte d‘Identité
Professionnelle d’Etranger Non Salarié est l’une des plus importantes exigences à respecter ;
pour terminer, il faut ouvrir un compte courant bancaire auprès d’une banque d’opération
(pour les opérations de domiciliation).
3-1-2 Formalités à accomplir
Les formalités à accomplir sont la présentation de la Facture définitive (ou du contrat)
à un intermédiaire agréé (Banque de domiciliation) avant d’entamer toutes formalités
douanières, établie en 5 exemplaires et sur laquelle figurent le nom ou la raison sociale,
l’adresse et l’identification statistique de l’exportateur, le nom ou la raison sociale, l’adresse
de l’importateur, les poids brut et net ainsi que la valeur de facturation en devises des
marchandises, la désignation et la nomenclature douanière des marchandises ; la liste de poids
et de colisage établie par l’exportateur ; la note de valeur établie par l’exportateur ; une
attestation de paiement des ristournes auprès des collectivités décentralisées origine des
marchandises à exporter ; un certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine (CCCO)
pour les produits agricoles et certificat d’Origine et de Salubrité (COS) pour les produits de
l’Elevage et de la Pêche) ; il y a aussi un certificat d’Origine de type EUR 1 dans le cadre de
marchés UE/ACP, COI pour les marchés de la Commission de l’Océan Indien, COMESA
~ 20 ~
dans le cadre du Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe, SGP (Système généralisé
de préférence) pour les autres destinations.
La facture définitive domiciliée auprès d’un intermédiaire agréé vaut engagement de
rapatriement de devises nées de ses exportations dans les délais fixés par les textes en vigueur
à savoir 90 jours date d’embarquement pour les marchandises des entreprises de droit
commun et de 180 jours pour celles de la catégorie Zone franche. Cette facture doit par la
suite requérir les visas de chaque Ministère sectoriel concerné pour les produits miniers est le
Ministère en charge des Mines ; les produits forestiers est le Ministère en charge des forêts ;
les produits artisanaux pour le Ministères respectivement de la Culture et de l’Artisanat ; les
produits de la Pêche et des Ressources halieutiques est le Ministère en charge de la Pêche.
Pour ce qui concerne les procédures de paiement international sur les exportations,
nous présentons ci-après les détails : les procédures de paiement international : Crédoc –
Remdoc – Remlibre. Après la présentation de la facture à l’export, des démarches sont à
suivre pour le paiement des marchandises et le rapatriement des devises nées de ces
transactions. Il existe trois types de paiement.
� Différents types de paiement
Ces 3 trois types de paiement des marchandises sont à suivre lors de ces transactions
c'est-à-dire le crédit documentaire, la remise documentaire et la remise libre.
a) crédit documentaire (Credoc) : Considéré comme le plus sécurisant, ce
système se résume comme suit :
C’est une notification de la banque de l’acheteur vers la banque du vendeur précisant
les conditions nécessaires afin que les paiements puissent se faire dans les meilleures
conditions. La notification concerne en principe les éléments ci-après : références du donneur
d’ordre et du bénéficiaire, montant de la domiciliation libellé en devises, les conditions de
vente, la nature de la marchandise y compris le tonnage, le mode de réalisation : à vue ou à
traite à échéance etc. ,jeu de documents justifiant l’embarquement (connaissement ou LTA) et
la vente (Facture), Port d’embarquement et de débarquement, Assurance et fret, Validité de la
Lettre de crédit.
~ 21 ~
L’acheteur sera le donneur d’ordre et la banque de l’acheteur la banque émettrice.
C’est la banque qui prend en charge l’engagement à payer les documents du Credoc lorsqu’ils
sont conformes. Le paiement se fera par Virement SWIFT rapide et sécurisé suite à la
rédaction par la banque de l’acheteur d’une Lettre de crédit en faveur du vendeur et
transcrivant l’intégralité de la teneur du contrat commercial.
Le vendeur remet alors cette lettre à sa banque qui aura à charge de récupérer le
paiement de l’acheteur sur présentation des documents exigés par la banque de ce dernier.
Deux options peuvent cependant être prises :
Il y a le Credoc révocable : l’acheteur ou la banque de l’acheteur a le droit d’annuler le
contrat sans le consentement du vendeur. En l’absence de la mention Révocable dans le
contrat, le Credoc est toutefois supposé « irrévocable ».
Le Credoc Irrévocable et confirmé : c’est l’option conseillée malgré qu’elle prévoie
des frais bancaires élevés. En effet, le bénéficiaire est assuré de couvrir son paiement suite à
la confirmation concertée de toutes les parties concernées à savoir l’acheteur et sa banque et le
vendeur et sa banque à travers le principe de Credoc irrévocable et confirmé.
Les autres formes de paiement sont plutôt à déconseiller eu égard à leur caractère
aléatoire et présentant des risques pour le vendeur.
b) Remise documentaire : C’est l’opération par laquelle un exportateur après avoir
expédié les marchandises, confie à sa banque les documents convenus avec l’importateur
accompagnés ou non d’un effet de commerce. C’est l’absence de l’engagement de la banque
de l’acheteur à payer qui la différencie du Credoc.
c) Remise libre : C’est une forme de paiement très libérale et à haut risque
(risques d’impayé, de défaillance des deux parties du jour au lendemain, de non respect du
délai contractuel, de non rapatriement de devises dans les délais réglementaires, de difficulté
de procédure de recouvrement en cas de litige. . .) qui se base sur la seule confiance mutuelle
entre vendeur et acheteur. Aucune assurance de paiement n’est prévue ni du côté de l’acheteur
ni de celui du vendeur. Aucun dossier ni document de garantie n’est requis et aucune sécurité
~ 22 ~
de paiement n’est à espérer. Toutefois, si la confiance est là, c’est le moyen le plus rapide et le
moins coûteux pour les deux parties.
Enfin, voici en synthèse, l’énumération des documents d’usage à l’exportation :
1. Contrat de vente ;
2. Ouverture de Credoc ;
3. Instruction d’embarquement ;
4. Réservation de fret (aérien ou maritime) ;
5. Contrôle de poids et de qualité selon exigences de l’acheteur (SGS ou
Veritas) ;
6. Opérations bancaires : domiciliation et engagement de rapatriement de devises,
dépôt de documents finaux avec facture définitive
7. Opérations Transit et Douane : Imprimés Douane – Décompte de valeur –
Connaissement ou LTA – Autre certificat d’origine ou de visa préalable des
Ministères concernés (EUR 1 – Certificat phytosanitaire – CCCO – autres)
Par ailleurs, les éléments suivants sont à considérer pour l’élaboration du contrat de
vente :
1. Vendeur (appellation et adresse) ;
2. Acheteur (appellation et adresse) ;
3. Quantité : préciser l’unité de compte de même que le pourcentage tolérable en
cas d’écart ;
4. Marchandise : c’est la nature des produits à exporter ;
5. Prix et conditions : à déterminer d’accord parties, libellé en monnaie
convertible en position soit de FOB, CIF ou autres ;
6. Embarquement : moyens de chargement ferme à préciser de même que la
Compagnie de navigation ou aérienne ;
7. Chargement : à préciser si partiel ou non ;
8. Transbordement : à préciser si autorisé ou non ;
9. Emballage : nature à préciser ;
10. Destination : à préciser ou à défaut désigner après signature ;
11. Assurance sur transport : devra être soit couverte par l’acheteur ou le vendeur ;
12. Paiement : précision à énoncer soit sur une ouverture de crédit, soit contre
documents, soit par remise libre ou paiement à vue ;
~ 23 ~
13. Documents à fournir : documents de transit et douanier, objet de l’exportation
(Certificat d’origine, connaissement etc.) ;
14. Arbitrage : lieu de compétence à préciser au cas où l’opération nécessitera une
intervention en justice.4
4 Livret de l’exportateur – Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur Privé
– Décembre 20006 – Pages 8 à 13
~ 24 ~
CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR
Dans ce chapitre, nous allons présenter ci-dessous l’historique du cacao à
Madagascar ; les différentes types de cacao, la situation actuelle de sa production et sa
commercialisation. Pour ce faire, nous présenterons en premier lieu l’historique du cacao à
Madagascar.
Section I-Historique du cacao à Madagascar
Dans cette section, nous présenterons successivement ci-après l’historique de son
origine et l’évolution de ses espèces.
1-1 Historique de l’origine
Tout d’abord, les premiers cacaos malgaches ont été introduits à Madagascar vers
1900, c’était le Criollo, variété de cacao à fèves claires, cabosses petites, très verruqueuses,
violet rouge ou orangé, sillons profonds, points profonds, points prononcés, parfois en forme
de croissant, reconnu comme étant le meilleur en qualité, le plus fin, le plus aromatique,
doux, fruité mais également très fragile.
En effet, dix à quinze ans plus tard, les cacaoyers Forastero ont aussi été introduits à
Madagascar, type de cacao de qualité ordinaire mais plus productif et plus résistant. Le
croisement de ces deux types dont on a sélectionné les meilleurs c'est-à-dire la qualité fine et
aromatique du premier, la vigueur, la productivité et la résistance du second a donné le type
Trinitario. Il est en forte proportion (30%) dans le cacao malgache qui fait sa réputation. En
outre, au début de 1900, le cacao venait surtout des grandes plantations coloniales à
Madagascar, avec une production de 120T/an.
Le cacao vient d’un arbre qui s’appelle un cacaoyer ou cacaotier de la famille des
sterculiacées. Il produit un fruit qu’est la cabosse formée de pulpes et fèves. Au début, le
cacao est considéré comme un médicament utile à cause de son goût amer, avec une
réputation de constituant et d’élixir de jouvence et de vaillance. Il ne devient vraiment à la
mode que vers la fin du XVIème siècle après avoir subit une série de transformation.
~ 25 ~
1-2 Evolution de la filière
Les principales grandes plantations en 1976 ont produit 650 tonnes / an, de qualité
supérieure, c'est-à-dire du cacao préparé dans des conditions de qualité optimale et dans les
normes de la culture vouée à l’exportation, passant par les différentes phases de préparation :
l’entretien des plantes, la cueillette, le cabossage, le transport, la mise en bac, la fermentation,
le séchage, le triage, le conditionnement, l’entreposage ; puis le système de « collecte » par la
suite logique d’une vulgarisation initiée par divers organismes du secteur lesquels
s’efforçaient d’impliquer les paysans dans la production. Le grand groupe de collecte arrivait
à brasser 3000 à 3 500 tonnes par an en 1990 à 2002.
Section II-Différents types de cacao
En général, les cacaoyers à l’âge adulte (après 10 ans), peuvent atteindre de 5 à 8
mètres. Leur durée de vie est de 40 ans. On distingue trois familles différentes en
l’occurrence le Criollo ; le Trinitario et le Forestero.
Le « Criollo » vient du mot espagnol signifiant « Créole » ; le Criollo est le cacao de
mayas dont la qualité est exceptionnelle. Toutefois, il est rare qu’on l’utilise tout seul mais il
garantit la bonne saveur du chocolat. C’est le type de cacao de Madagascar.
Le Forastéro : c’est celui qui est originaire de la haute amazone et qui est de qualité
inférieure. Il représente prés de 80% de la production mondiale.
Le Trinitario. : C’est le type de cacao qu’on cherche à sélectionner des variétés à
Madagascar.
Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation
Il existe plusieurs étapes à suivre pour produire le cacao, premièrement nous allons
voir la situation actuelle de cette filière et deuxièment, les processus et finalement la
commercialisation.
~ 26 ~
3-1 Situation actuelle
Notre pays met en place la plate forme cacao qui regroupe tous les acteurs concernés
par la filière (Autorités, Exportateurs, Organismes d’appui, Paysans.), c'est-à-dire le MAP,
Madagascar Action Plan, feuille de route de l’Etat Malgache dans le développement
économique du pays qui vise ente autre la filière cacao et Partenariat Public –Privé
(PPP), pour plus d’exportation vers le marché mondial, d’augmentation de surface
d’exploitation de 1700Ha , d’importation en Europe de nouvelles pépinières de cacao pour
une nouvelle génération; l’appui technique des pays partenaires pour le transfert de
compétences aux paysans et producteurs de cacao et divers projets de développement avec des
organisations internationales et ONG incluant formation, coopératives…Madagascar possède
du cacao de qualité exceptionnelle, de réputation mondiale: c’est plus acide que les autres
également lié au processus de fermentation mais aussi à la particularité du sol c'est-à-dire la
plantation certifiées biologiques qui n’utilise ni engrais ni produits chimiques : avantage
considérable, classé parmi les meilleurs du monde et qui a permis d’obtenir le label «cacao
fine» de l’Organisation Internationale du Cacao(ICCO). Ce qui va permettre à Madagascar de
bénéficier d’un prix supérieur sur le marché mondial.
3-2 Processus et Condition de production de cacao
La particularité des cacaos est sa fragilité et sa dépendance vis-à-vis de l eau et de la
chaleur .Il pousse exclusivement dans les régions a pluie abondante situées entre 10’ de
latitude Nord et 10’ de latitude Sud .Un cacao tolère mal la lumière directe, il pousse souvent
a l’abri des arbres plus hauts.
~ 27 ~
Figure 3 : Commercialisation et exportation cacao
Coupe des cabosses
Cabossage
Exportation
Entrée en E/se
Pesage
Mise en sac
Contrôle qualité du cacao
Séchage
Fermentation
Mise en bac
Vérification des sacs
Recherche personnelle
~ 28 ~
3-3 Commercialisation et exportation du cacao
La commercialisation et l’exportation de cacao sont effectuées sur le marché
international. Pour cela, son traitement exige de normes avant de les exporter aux pays
importateurs du dit produit. Le prix de vente varie selon les pays importateurs de cacao. Cela
explique l’instabilité de son prix qui lèse les opérateurs locaux chaque année.
La qualité commerciale du cacao dépend de la maitrise de deux opérations cruciales
qui sont la fermentation et le séchage.
3-3-1 La fermentation
Le fruit du cacaoyer est une cabosse contenant environ 100 grammes de fèves
enrobées d’une pellicule mucilagineuses sucré et blanche. Apres la récolte, la fève est extraite
du fruit par écabossage. Cette fève est microbiologiquement stérile. Elle est mise en
fermentation dans des bacs en bois. L’ensemencement en micro-organisme de fermentation
contenu dans l’air se fait pendant le brassage manuel du produit et au contact de feuille de
banane qui recouvre les bacs.
Voici les conditions d’une bonne fermentation, le bac doit être en bois dure sans tanin
qui donnerait un gout au cacao. Le fond du bac est percé de petit trous de un centimètre (1cm)
pour l’écoulement du jus de fermentation.la fève mucilagineuses est mise en bac au plus tard
cinq à six heures (5 à 6h) après la récolte, soigneusement couverte de feuille de bananier et
doublée de sacs de jute. Le non respect de ce délai joue sur la qualité du produit final.
L’épaisseur de la masse en fermentation ne doit pas être inférieure à quarante centimètre (40
cm). Il est parfois nécessaire de réduire le compartiment de fermentation pour obtenir cette
épaisseur minimale. Une fois la mise en bag réalisé, l’opération de fermentation commence.
Elle comprend trois étapes séparées par des brassages successifs ;
1ère étape : durée deux jours (48h). C’est la fermentation alcoolique caractérisée par la
destruction du mucilage accompagnée par l’écoulement d’un « jus fermenté » d’où la
nécessite de percer le fond des bacs. A la fin de cette étape on procède au brassage des fèves
en même temps qu’a leur transbordement dans une autre caisse.
~ 29 ~
2ème étape : durée deux jours (48h).C’est la fermentation acétique qui est aérobie,
contrairement à la précédente. Là aussi, le produit doit être soigneusement recouvert. A la fin
de cette étape, une nouvelle opération de brassage et de transbordement est effectuée.
3ème étape : durée deux jours (48h).C’est la phase de maturation du produit. Les fèves
sont à nouveau soigneusement recouvertes. Au bout des deux jours de maturation, les fèves
sont extraites du bac pour la phase de séchage. Signalons qu’une prolongation de cette phase
entraînerait des réactions chimiques indésirables qui altéreraient le gout final du produit.
3-3-2 Le séchage
Cette opération est également extrêmement importante et difficile à mener dans de
bonne condition. Le séchage à pour but de ramener la teneur en humidité des fèves
fermentées, d’environ 60%, à une valeur de 7 à 7,5 %. L’humidité de cacao séché doit être
maintenu à ce taux si l’on veut assurer au produit de bonnes conditions de conservation. La
température maximale que le produit peut supporter au séchage est de 50° C. Au delà, il y a
des risques de destruction de la polyphexidage responsable du brunissement des fèves.
La condition naturelle de production du cacao fixe pour partie la « toile de fond » sur
laquelle se développe les stratégies des acteurs de la filière, leurs comparaisons dans les trois
pays producteurs -la cote d’Ivoire, le Ghana et l’Indonésie- part d’un état des connaissances
sur le rôle joué par les facteurs climatique, pédologique et parasitaires sur le rendement
potentiel d’une cacaoyère et sur la qualité du cacao produit.
~ 30 ~
Conclusion partielle de la première partie
Dans cette partie, il est clair que dans son organigramme le ministère dispose de…. Services
qui s’occupent de la normalisation de la production, des firmes et des opérateurs qui œuvrent dans la
production et l’exportation du cacao. Cette normalisation consiste à régulariser produits et industries
suivants les conditions d’exigences internationales. En générale, le ministère s’assure de délivrer les
formalités nécessaires pour les entreprises acteurs de la filière et de contrôler leur professionnalisme.
Ces dernières, par ailleurs doivent exiger de leurs produits la qualité tant de production brute et
première que manufacturée et d’exportation.
Ainsi, historiquement, le Ministère de Commerce du Ministère de Commerce ; les
services de la promotion et des échanges extérieurs. Pour cela, cette première partie a montré bien
les rôles respectifs et la contribution des gouvernements successifs depuis 1975 jusqu’à nos
jour et son organisation à travers la structure organisationnelle de départements et de services
techniques. En outre, le commerce extérieur a aussi pour rôles de s’assurer de l’insertion
efficace du Pays dans le commerce international ; de veiller à tirer les avantages et les
opportunités qui existent dans les Accords signés avec nos partenaires et les Organisations
auxquelles nous avons adhérées ; de promouvoir les échanges commerciaux, particulièrement
nos exportations. En plus, il élabore des politiques et des stratégies en matière de commerce
international et coordonne la mise en œuvre de la politique nationale sur le commerce
extérieur. Il met également en place un environnement propice au développement du
commerce, noue et assure le suivi des relations et coopérations avec nos partenaires,
coordonne la participation et la défense des intérêts du pays dans les réunions et négociations
internationales.
Ensuite, nous avons aussi exposé la théorie générale sur l’exportation. Il est aussi à noter
qu’avant d’entrer sur le marché d’exportations, il est important de connaitre la définition de
l’exportation, les produits et l’offre, les contrats commerciaux et les délais contractuels
national et international, la demande ou le marché extérieur avec ses exigences, les textes et
les principaux documents d’usage, la présentation générale du cacao et en fin une analyse
profonde sur la situation actuelle de sa production.
Enfin, nous avons présenté aussi le contexte de la filière cacao à Madagascar,
notamment l’historique du cacao, comme l’origine et l’évolution de la production et les
~ 31 ~
différentes types de cacao et la situation actuelle de la production surtout le processus et les
conditions de productions et la commercialisation des produits à l’extérieur du pays.
Voilà donc le cadre général de l’étude et voyons maintenant l’analyse et identifications
des problèmes rencontrés dans l’exploitation du cacao de la grande île.
DEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIE
ANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DESANALYSES ET IDENTIFICATION DES
PROBLEMESPROBLEMESPROBLEMESPROBLEMES
~ 32 ~
Introduction partielle de la deuxième partie
Après le Cadre général de l’Etude, nous allons identifier les problèmes rencontrés sur
l’exploitation du cacao à Madagascar. Pour cela, nous analyserons l’offre, la demande et la
concurrence sur le marché. Dans ce cas, nous allons voir par l’étude de l’Offre mondiale et de
l’Offre malgache de cacao lesquelles feront ressortir la liste des producteurs exportateurs de
cacao dans le monde et la part prise par l’offre de Madagascar ; et celles relatives à la
Demande mondiale et à la demande du marché local malgache en termes de cacao. Ensuite, ce
volet mettra en exergue l’existence de marché disponible pour Madagascar au niveau des
marchés extérieurs où il est déjà présent mais également sur les autres marchés considérés
comme potentiels où il pourra se positionner moyennant un déploiement d’efforts de
promotion, de créativité à travers une stratégie de pénétration, de positionnement et de
maintien durable de son assise commerciale.
Et enfin, celle de la concurrence : cette dernière section donnera une vue d’ensemble
précisant quels sont les pays producteurs par ordre d’importance et qui opèrent sur les mêmes
marchés que Madagascar, quels sont leurs avantages en terme de quantité, qualité, régularité
et compétitivité, quels sont les autres marchés potentiels qui s’offrent à Madagascar et quelles
en sont les conditions d’accès.
Dans le deuxième chapitre, d’une part, nous allons voir les Forces qui pourraient être
capitalisées et des Opportunités à saisir au niveau tant de la production que de l’exportation
du Cacao malgache. Ensuite, d’autre part, une énumération et définition des faiblesses
constatées pouvant grever ainsi que des menaces susceptibles d’handicaper la filière Cacao
malgache au niveau tant de sa production que de son exportation.
Dans le troisième chapitre, nous saurons identifier, déterminer et définir les problèmes
éventuels rencontrés ou susceptibles de constituer des goulots d’étranglement pour la
promotion de la filière respectivement au niveau de la production et à celui de l’exportation.
Et ces problèmes seront structurés par ordre d’importance et classés par priorité au niveau des
parties prenantes concernées qui sont jugées responsables de leur origine et provenance. Ce
qui nous conduit après à des solutions et des recommandations.
~ 33 ~
CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET D E LA
CONCURRENCE
Dans ce chapitre, nous analyserons successivement ci-après l’offre, la demande et la
concurrence sur le marché mondiale. Pour ce faire, nous allons voir tout d’abord les offres
mondiales et nationales de cacao.
Section I : Offres mondiale et nationale de cacao
Cette section nous permet de savoir une évolution croissante de l’exportation de cacao
malgache et de la consommation au niveau national.
1-1 Offre mondiale de cacao
D’après les constats et selon les données du Centre du Commerce International (CCI),
le cacao est classé « troisième produit » le plus exporté dans le monde, en 2003, après le sucre
et le café. En effet, d’après les statistiques Trademap relatives au commerce mondial de
cacao, il apparaît nettement que les valeurs exportées affichent en milliers USD, une hausse
considérable passant de 4 877 885 en 2007 à 6 068 452 en 2008 puis à 9 183 346 et encore
plus à 10 401 299 en 2010. Ce qui représente une hausse des besoins mondiaux en cacao de
53,10% en valeur sur la période 2007-2010. (Voir Tableau Trademap « Liste des exportateurs
de cacao en fèves entre 2006 et 2010 »)
Les plus grands producteurs et exportateurs qui constituent l’Offre mondiale à travers
trois continents (Afrique de l’Ouest, Amérique latine et Asie) et représentant environ les 80 %
de la production mondiale figurent dans la liste ci-après avec leurs pourcentages d’offre
exportable respectifs.
~ 34 ~
Nous allons présenter dans le tableau ci dessous la liste des principaux pays
producteurs et exportateurs mondiaux avec leur quote-part respectif dans les exportations
mondiales (par ordre d’importance).
Tableau 2 : Liste des principaux pays producteurs et exportateurs mondiaux
Pays
importateurs
Part dans les exportations mondiales
en %
Côte d’Ivoire 28.7
Ghana 16,9
Indonésie 14
Nigeria 8,4
Cameroun 6
Brésil 4
Equateur 3
Malaisie 1
Autres y compris
Madagascar (0, 3%)
18
TOTAL 100.00
Sources : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques COMTRADE) –
et Internet 2010
Suivant les données du précédent tableau, il apparaît que la production et la part de
l’exportation de cacao effectuée par Madagascar sur le marché mondial restent encore très
faibles sinon insignifiantes. Ce qui sous entend que toutes augmentations en quantité au
niveau de sa production et de ses exportations au fil des temps sont toujours les bienvenues et
rentrent encore dans la capacité d’absorption du commerce mondial de ce produit. Pour y
arriver, Madagascar doit cependant déployer des efforts conséquents au niveau de la
production, de la qualité, de la collecte, du conditionnement et de la commercialisation
intérieure et à l’exportation. Il est à signaler quelques exceptions telles que le Brésil et la
Malaisie qui sont des grands producteurs de cacao mais qui ne réalisent qu’une infime partie
en exportation. Ceci s’explique par la forte industrialisation de ces pays qui absorbe la grande
partie de leur production. Et quelles sont alors les caractéristiques du marché mondial du
cacao ?
~ 35 ~
1-1-1 Caractéristiques du marché mondial de cacao
On peut dire que le marché du cacao est très instable au niveau mondial du fait
que non seulement, les prix sont déterminés par la Bourse de New York et par celle de
Londres mais aussi, par l’existence de l’Organisation internationale du cacao (ICCO en
anglais) regroupant les pays exportateurs et importateurs de cacao.
Parmi ses objectifs, on relève essentiellement le fait d’encourager les pays membres à
développer et à appliquer des stratégies permettant d’accroître la capacité des communautés
locales et des petits exploitants à bénéficier de la production de cacao et contribuer ainsi à
réduire la pauvreté ;
(NB : il est à préciser que Madagascar n’est pas encore membre de l’ICCO)
� Types de cacao sur le marché Mondial
Le marché mondial segmente les lots de cacao en trois catégories, le cacao dit
« bulk » ou cacao courant qui représente 90% du marché. Ce type est produit sur trois
continents dont l’Afrique qui représente 70% de la production mondiale à travers la Côte
d’Ivoire (leader avec la plus grosse production mondiale de 1 405 000 tonnes en 2002/2003)
et le Ghana (proposant le meilleur bulk 736.000 tonnes, vendu au-dessus du cours mondial) ;
l’Asie qui produit et commercialise des cacaos « beurriers » destinés à l’extraction de beurre
de cacao à travers l’Indonésie (415.000 tonnes) vendu au-dessous du cours et la Malaisie ;
l’Amérique latine au titre des Etats Unis à travers le Brésil (163.000 tonnes), le Mexique et la
République Dominicaine ; le « cacao fin » , des quotas sont définis par un Comité de
l’Organisation internationale du Cacao (ICCO) qui prend en compte plus le rapport entre
l’offre et la demande que la qualité aromatique réelle du cacao. Ce type de cacao peut être
vendu jusqu’à deux fois le cours du marché et le « cacao rare », qui, comme son nom
l’indique, est un type de cacao très recherché et qui fait l’objet de tractations commerciales de
gré à gré.
Ces deux types de cacao proviennent de sept origines dont l’Equateur, le Venezuela,
les Caraïbes depuis Trinidad jusqu’au Cuba en passant par la République Dominicaine,
l’Archipel de Sao Tomé et Principe ; Madagascar qui est réputé pour ses cacaos un peu acides
et fruités da la vallée du Sambirano.
~ 36 ~
La Demande dépasse largement l’Offre, ce qui fait que même des cacaos ordinaires de
sont vendus comme « cacao fin », originaire de Sambirano, de l’Ile de Java en Indonésie et
de la Papouasie Nouvelle Guinée.
1-1-2 Prix sur le marché mondial
Les cours internationaux du cacao ont connu une forte hausse dans les années 1970,
suivie d’une forte baisse dans les années 1980 et d’une légère reprise dans les années 1990
pour arriver à la période actuelle avec un constat de retour aux niveaux des cours de 1970. A
titre d’illustration, voici quelques chiffres évolutifs des prix moyens unitaires du cacao
courant sur des échantillons de marchés extérieurs sur la période 2007-2009.
Tableau 3 : Evolution des prix moyens unitaires du cacao sur le marché mondial (US$ la tonne)
Importateurs 2007 2008 2009
USA 2.995 2.627 2.776
France 2.140 2.000 3.000
Allemagne 1.944 2.418 2.813
Belgique 2.141 2.615 2.942
Source : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques COMTRADE)
Par ailleurs, en 2010, les cours du cacao ont évolué depuis la période Août -Octobre
au niveau de l’Organisation internationale de cacao et des Bourses de Londres et de New
York.
23 août 13 septembre 21 octobre
1000 Dally Price
US$/T
3.000
2.747,65
2.937,20
London futures
(£Sterling : T
2.024,33
1.847,33
1.921,33
New York futures
US$/T
2.861,00
2.642,00
2.853,00
Source : Organisation Internationale du Cacao
A partir des données synthétisées issues des tableaux élaborés supra, on peut conclure
que les cours appliqués sur le marché américain ont enregistré une hausse d’environ 33%
entre 2007 et Août 2010.
Pour le marché français, cette hausse s’est élevée à 30 %. Mais il existe d’autres
marchés où les cours semblent assez intéressants ou rémunérateurs pour Madagascar à
l’exemple de la Belgique et de l’Allemagne. Néanmoins, les cours se sont révélés très
instables en la seule espace de trois mois successifs de 2010 (Août – Septembre – Octobre).
Ce qui souligne la difficulté de programmer la budgétisation des recettes d’exportation dans le
temps. Après cette brève présentation des exportations mondiales et de leurs caractéristiques,
voyons ensuite les offres nationales de cacao et leurs détails déterminants pour Madagascar.
1-2 Offre nationale de cacao
Madagascar possède une meilleure qualité de cacao dans le monde avec des
caractéristiques de plusieurs variétés dans la région nord de notre île.
~ 37 ~
Tableau 4 : Cours indicatifs de cacao : (Fluctuation mensuelle des cours)
~ 38 ~
1-2-1 Caractéristiques du cacao malgache
Notre pays commercialise le cacao depuis la colonisation, le cacao produit à
Madagascar est basé principalement dans la Région DIANA précisément à Antsiranana et
Ambanja qui se trouvent à 950 km de la Capitale.
Les cacaoyers y trouvent d’excellentes conditions écologiques. Les districts
producteurs par ordre d’importance sont : Ambanja puis Ambilobe et ensuite Sambava et
enfin, Antalaha.
Présentons sur le tableau ci-dessous l’évolution de la production de Cacao en Fèves
sèche.
Tableau 5 : Evolution de la production de cacao
Années 2005 2006 2007 2008 2009 Obj.2010
Surface. (Ha) 11.750 12.600 16.000 17.072 18.057 25.000
Production(T) 5.700 5.800 5.920 7.799 7.865 8.000
Source : Ministère en charge de l’Agriculture
Presque la totalité de la production de cacao de Madagascar traditionnellement
commercialisée pour l’exportation, sont constituées de fèves sèches ainsi que de poudre.
Actuellement, il est répertorié d’autres types de produits tels que pâte de cacao, chocolats en
blocs, tablettes etc.
La qualité de cacao malgache figure parmi l’un des meilleurs cacaos du monde avec
des caractéristiques organoleptiques très appréciées par les chocolatiers ;Le cacao de
Sambirano est l’un des plus prisés par le marché « haut de gamme » (dont la demande dépasse
largement l’offre sur le marché international), ce qui a permis rappelons-le, à Madagascar
l’obtention du label « cacao fin » de la part de l’Organisation internationale du cacao ;sa
qualité se trouve principalement liée aux pratiques de récolte (cabosses à maturité) et au
traitement post récolte (fermentation et séchage) ;
Mais la qualité du cacao à l’export se trouve essentiellement handicapée et entravée en
partie par l’inexistence du Service chargé du conditionnement dans les régions productrices.
~ 39 ~
D’après les chiffres recueillis sur le site Trademap du CCI, les exportations de cacao
en fèves de Madagascar sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 6 : Liste des pays importateurs de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (en milliers USD)
Importateurs
Valeur
exportée
en 2006
Valeur
exportée
en 2007
Valeur
exportée
en 2008
Valeur
exportée
en 2009
Valeur
exportée
en 2010
Monde 13 625 19 796 16 293 14 827 12 999
Pays-Bas 5 896 8 492 8 056 3 641 7 747
Belgique 910 1 317 187 490 1 856
France 948 2 451 3 487 2 915 1 437
Algérie 0 0 0 405 728
Allemagne 4 976 6 637 2 343 2 401 283
Espagne 0 0 689 3 598 212
Turquie 0 0 747 0 166
Inde 0 0 0 248 157
Singapour 0 0 0 260 129
Italie 112 85 338 167 85
Malaisie 0 0 0 242 75
Japon 325 120 2 2 47
Etats-Unis d'Amérique 275 457 292 209 30
Dominique 0 0 0 0 28
Suisse 0 190 48 239 20
Zones non définies
ailleurs
143 0 0 0 0
Antigua-et-Barbuda 0 0 57 0 0
Australie 0 0 0 7 0
~ 40 ~
Comores 0 46 48 0 0
Grèce 0 0 0 3 0
Nouvelle-Zélande 39 0 0 0 0
Afrique du Sud 0 0 0 1 0
Sources : Calculs du CCI sur la base des statistiques de Direction Générale des Douanes de Madagascar
depuis janvier 2010
Les calculs du CCI sur la base des statistiques de COMTRADE jusqu'à janvier 2010
donnent à travers sa liste l’évolution en quantité et en valeur ainsi que les parts respectives de
chacun des pays importateurs par rapport au total des exportations malgaches pour ce produit.
Les sept principaux pays importateurs du cacao en fèves de Madagascar par ordre
d’importance en 2010 sont, le Pays Bas pour 3.991,93 tonnes (7 747 000 USD soit 59,6% des
exportations malgaches) ; la Belgique pour 808,37 tonnes (1 856 000 USD soit 14,3% des
exportations Malgaches) ; la France pour 553,95 tonnes (1 437 000 USD soit 11,1% des
exportations Malgaches) ; l’Allemagne pour 240,34 tonnes (283 000 USD soit 2,2 % des
exportations Malgaches) ; la Turquie pour 253,50 tonnes (166 000 USD soit 1,3% des
exportations Malgaches) ; le Singapour pour 545,03 tonnes (129 000 USD soit 1% des
exportations Malgaches) et la Malaisie pour 379,06 tonnes (75 000 USD soit 0,6% des
exportations Malgaches).
Il existe par ailleurs, d’autres pays importateurs en petites quantités parmi lesquels on
cite : l’Italie, les USA, le Japon, la Suisse, les Comores.
Au niveau des prix unitaires, nous avons enregistré les cours ci-après entre 2007 et
2010 pour les 4 premiers pays importateurs de cacao en fèves malgache : unités en
USD/tonne
~ 41 ~
Tableau 7 : Evolution des cours à l’export du caco en fèves de 2007 à 2010
Pays importateurs 2007 2008 2009 2010
Pays Bas 3 978 2 467 1 319 1 941
Belgique 3 720 2 125 1 849 2 296
France 4 045 3 346 2 064 2 594
Allemagne 4 040 2 011 1 456 1 177
Sources : Calculs personnels à partir des statistiques de Trademap
De la consultation de ce tableau précédent, l’on peut affirmer que : Les cours du cacao
malgache se sont fortement dépréciés en 2008 et 2009 depuis 2007 malgré une légère reprise
en 2010 qui toutefois n’atteint pas encore les niveaux de prix de 2007.Les meilleurs prix
obtenus par notre cacao ont été enregistrés en 2007. Ceux-ci ont chuté entre 2007 et 2010
respectivement de 51.20 % pour les Pays-Bas ; de 38.27 % pour la Belgique ; de 35.87 %
pour la France et de 70.86 % pour l’Allemagne. Ceci laisse envisager compte tenu de ces
évolutions de prix, que les exportations vers la France et la Belgique sont jusqu’en 2010, les
mieux indiquées et plus sécurisées pour le cacao en fèves malgache.
Mais l’évolution des prix en 2011 et 2012 sur les autres marchés extérieurs tels que
Pays Bas et Allemagne, reste toujours à suivre en tenant compte des quantités élevées qu’ils
sont capables d’absorber.
1-2-2 Consommation nationale de cacao
L’écart entre les chiffres nationaux annuels de production et les exportations
(représentant une très faible part de ladite production) est destiné au marché local notamment
les industries chocolatières (Chocolaterie Robert, Cinagra, etc.) et de transformation (pâte de
cacao; confiserie etc. locales).
~ 42 ~
Section II : Demande mondiale de cacao
Concernant ce volet du Chapitre premier, nos investigations auprès du site Trademap
du CCI ont donné les informations ci-après.
2-1 Importations mondiales
Les valeurs des importations mondiales se chiffrent à 34.067 millions USD en 2008 et
la liste des principaux pays importateurs mondiaux : les sept principaux pays importateurs
mondiaux sont les suivants avec leur pourcentage de part dans les importations mondiales.
Tableau 8 : Importations mondiales
Pays Importateurs Part dans les importations mondiales en
Etats Unis 10,1
Allemagne 9,2
France 8,5
Pays Bas 8,3
Royaume Uni 6,2
Belgique 5
Malaisie 3,8
Sources : TRADEMAP (Calculs du Centre du Commerce International basés sur les statistiques
COMTRADE) – et Internet 2010
Les cours internationaux ont connu une forte hausse dans las années 1970, laquelle a
encouragé l’émergence de pays producteurs de cacao de l’Asie tels que la Malaisie et
l’Indonésie. Cependant, depuis le début des années 1980, les cours ont sensiblement et
fortement baissé. Une légère reprise s’est par la suite amorcée au milieu des années 1990 et
les prix mondiaux de cacao enregistrés au début du nouveau millénaire 2000 ont atteint les
niveaux de 1970………….
2-2 Principaux consommateurs de cacao dans le monde
Si le cacao est largement produit dans les pays en développement, les produits dérivés
sont principalement consommés par les pays développés industrialisés. Pour les fèves,
~ 43 ~
figurent parmi les acheteurs de ces pays, les industries chocolatières de transformation et de
confection. En effet, une petite quantité de multinationales de taille importante contrôle la
transformation de chocolat. Voici une liste non limitative d’autres pays consommateurs de
cacao, en adjonction à celle des sept pays cités ci-dessus : Fédération de Russie, Japon, Italie,
Brésil, Espagne, Mexique, Canada, Pologne.
D’après ces chiffres fournis par l’INSTAT et ceux fournis par TradeMap, il apparaît
que les capacités d’absorption des destinations du cacao et du chocolat malgaches dans les
pays comme les Etats Unis, la France, la Malaisie ou les Pays Bas (lesquels figurent parmi les
importateurs mondiaux de cacao), sont encore loin d’être saturées.
De ce fait, ces pays peuvent être considérés comme marchés extérieurs disponibles
même si Madagascar arrive à produire et à y écouler jusqu’à encore le double ou le triple
voire plus de son niveau actuel d’offre exportable.
D’autres marchés extérieurs potentiels existent et peuvent être énumérés à l’instar des
Comores, Italie, Belgique et Suisse.
A titre d’illustration, nous donnons ci-après : d’une part, la liste des pays importateurs
de cacao de Madagascar de 2006 à 2010 (cf. tableau page …), d’autre part, celle des pays
importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010.
~ 44 ~
Tableau 9 : Liste des pays importateurs de chocolat de Madagascar de 2006 à 2010
Importateurs
Valeur
exportée en
2006
Valeur
exportée en
2007
Valeur
exportée en
2008
Valeur
exportée en
2009
Valeur
exportée en
2010
Monde 157 160 366 415 313
Etats-Unis
d'Amérique
0 0 113 89 183
France 91 31 79 65 98
Afrique du Sud 9 15 9 0 12
Allemagne 0 0 0 194 11
Maurice 1 1 1 0 4
Mexique 0 0 0 0 2
Japon 7 32 12 65 1
Suisse 0 1 1 1 1
Union européenne
non définie ailleurs
0 0 0 0 0
Antigua-et-Barbuda 0 0 0 0 0
Argentine 0 0 0 0 0
Belgique 0 0 0 0 0
Brésil 0 0 0 0 0
Canada 0 0 0 0 0
Chine 0 0 0 0 0
Hongrie 0 0 0 0 0
Indonésie 0 0 0 0 0
Italie 0 0 0 0 0
Kenya 1 0 0 0 0
Pays-Bas 0 0 0 0 0
~ 45 ~
Pakistan 0 0 0 0 0
Pologne 0 0 0 0 0
Inde 0 0 0 0 0
Espagne 0 0 0 0 0
Source : Calculs du Trademap selon les chiffres de Comtrade
Cela tend à confirmer que les marchés de ces pays sont disponibles à l’exportation des
produits provenant de Madagascar (cacao en fèves et chocolat).
Section III : Analyse de la Concurrence
Analyser la concurrence présuppose l’étude successive des pays concurrents de
Madagascar en matière de cacao (concurrence sectorielle). Pour ce faire, nous allons voir tout
d’abord l’analyse des concurrents de la grande île.
Cette analyse nous permet d’étudier les concurrents ou bien les importateurs sur le
marché mondial. Pour cela Nous avons comparé les listes des pays producteurs et en même
temps exportateurs de ce produit dans le monde par type stipulé dans le Code du Système
harmonisé SH.
3-1 Analyse sectorielle
L’analyse sectorielle met en exergue 5 forces qui déterminent les règles du jeu dans
le secteur. Il s’agit donc d’étudier les forces de l’entreprise dans ces 5 domaines. Pour avoir
plus d’explication sur l’analyse sectorielle en matière de cacao, nous allons présenter les (05)
cinq forces de Michael Porteur qui se présentent comme suit :
~ 46 ~
Figure 4 : Analyse sectorielle de cacao
Barriere à la sortie
Barriere à l’entrée
D’après cette figure, nous avons constaté que cette analyse nous permet de connaitre
les agents économiques autorisés dans les concurrents du secteur à savoir des fournisseurs et
des clients. Cela explique aussi qu’il n’y a pas des nouveaux produits, ni de produit de
substitution sur le marché de cacao.
Il y a (05) cinq forces intéressantes au sein d’un secteur et le jeu concurrentiel résulte
de diverse action de ces (05) cinq forces
a) La menace de nouveau entrante : les entreprises qui veulent entrer dans le
secteur constitue une menace pour les entreprises qui s’y trouve. Les entreprises existantes
dans le secteur forment un bloque pour barrer les routes aux nouveaux entrants.
Elles mettent donc de barrière à entrer qui généralement sont constituées par 5
éléments principaux.
CONCURRENT DU SECTEUR
NOUVEAUX ENTRANTS
CLIENTS
FOURNISSEURS
PRODUIT DE SUBSTITUTION
Source : stratégie organisationnelle, 3è Année 2008-2009, Université d’Antananarivo
~ 47 ~
• Les besoins en capitaux : pour entrer dans un secteur, un nouvel entrant devra
en fonction de la nature de l’activité réalisé un important investissement. A la fois, on cherche
et développe en machine ou en BFR (besoin fonds de roulement)
• L’accès au circuit de distribution : le nouveau entrant devra, soit s’adresse au
circuit existant ou créer son propre circuit de distribution. Dans le premier cas, il risque de
subir des conditions désavantageuses imposées par les distributeurs existants. Dans le
deuxième cas, il devra encore investir pour créer son propre circuit de distribution
• L’économie d’échelle : c’est une économie qui peut être obtenue du fait de la
dimension ou la taille demandée pour être rentable. Le montant de ce cout empêche également
les nouveaux arrivants à entrer au sein du secteur. Avant tout investissement, les investisseurs
devront connaitre ses barrières et voir s’ils auront les capacités de s’y investir.
• Les pressions gouvernementales ou les pressions de groupe au sein du
secteur : ces pressions peuvent rendre difficile l’entrée dans le secteur par des obstacles
tarifaires.
• Différenciation des produits : si la différentiation intervient rapidement dans le
cycle de produit, les nouveaux arrivants risquent de ne pas pouvoir suivre. centaine entreprise
demande un délai suffisamment long pour pouvoir accédé à ce stade
b) Les produit de distribution ou de remplacement : c’est le cas lorsque
l’entreprise arrive à trouver d’autre produit qui tende à remplacer ce qui existe déjà dans un
secteur déterminé, un produit de substitution entraine toujours un changement dans la
structure de cout et au niveau du prix offert. Le produit de substitution limite généralement le
taux de profit du secteur ce qui entraine également une limite de la capacité d’investissement
c) La capacité de négociation du fournisseur : les fournisseurs peuvent être
puissant s’ils sont en situation de quoi si monopole ou sur leur produit, leur matières
deviennent une importance vitale pour les fabriquents.les fournisseur peut donc imposer les
conditions qui risquent d’être défavorable aux entreprises clientes et de ce fait transforme le
jeu de la concurrence dans le secteur.
d) La capacité de négociation de client : si les clients arrivent à s’organiser, ils
peuvent influencer les jeux de la concurrence.ils peuvent également réduire les marges
bénéficiaires de l’entreprise. Cette diminution de prix entrainera toujours des difficultés au
~ 48 ~
niveau de profit de l’entreprise de l’entreprise donc sa capacité financière sera également
réduite.
e) La bataille entre concurrent au sein du secteur : indépendamment de la
possibilité de produit de substitution, des forces de négociation de client et de fournisseur, de
menace de nouveaux entrants, d’autre entre facteur en jeux .certaines entreprise se regroupent
pour contrer d’autre entreprise et cela entraine de possibilité de désengagement de certaine
entreprise dans le secteur. Cette alliance va perturber la règle du jeu dans le secteur.
En résumé, on a constaté que l’intensité des actions de chacune de ses 5 forces
détermine le climat d’un secteur.
3-2 Environnement concurrentiel
Pour le cacao malgache, il est constaté une faiblesse de l’offre exportable par rapport
aux offres élevées de la part des autres compétiteurs africains en l’occurrence la Côte d’Ivoire
et le Ghana. Néanmoins, le cacao de Sambirano peut prétendre être classé comme « cacao
fin » et être commercialisé comme tel avec des cours au-dessus des standards des Bourses.
3-2-1 Pays concurrents de Madagascar
Etant entendu que Madagascar ne dispose et n’offre de grandes quantités exportables
que sur le seul produit « cacao en fèves », nous confirmons la liste fournie auparavant qui
stipule que huit (8) pays de différents continents représentent les principaux concurrents de
Madagascar dans la fourniture de ce produit sur le marché mondial – tous marchés extérieurs
confondus.
Il s’agit, par ordre d’importance de l’Afrique (Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun,
Ghana), l’Asie (Indonésie, Malaisie) et l’Amérique (Brésil) et d’autres, l’Equateur
3-2-2 Caractéristiques des concurrents
Pour la plupart, ils sont à la fois producteurs et exportateurs mais exceptionnellement
le Brésil et la Malaisie sont de grands producteurs mais exportent très peu leurs produits du
~ 49 ~
fait de leur industrialisation très poussée, lequel fait sous-entend que leurs industries
consomment la grande majorité de leur production de matières premières (cacao en fèves).
3-2-3 Pays de destination
Par ailleurs, nous donnons ci-après la liste des pays de destination actuelle du cacao en
fèves malgache.
• Les marchés actuels de Madagascar
Ils sont les suivants, d’après les statistiques recueillies auprès de l’INSTAT, confortés
par les données du site Trademap du CCI : Afrique du sud , Allemagne, Autriche ,Comores
,Etats Unis, France, Grèce, Italie , Japon, Maurice ,Mayotte ,Mexique ,Réunion, Royaume
Uni ,Singapour et Suisse .
• Les marchés potentiels
Il s’agit de la liste des pays importateurs non encore pénétrés par les exportateurs
malgaches, lesquels sont considérés comme marchés potentiels : Nouvelle Zélande, Australie,
Grèce, Italie, Comores. Après cette présentation respective de l’Offre, de la Demande et de la
Concurrence sur la filière Cacao tant au niveau mondial que national, nous enchaînons avec
l’Analyse sectorielle de cacao. Source : www.trademap.org
~ 50 ~
CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION
La Matrice FFOM ou Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ou en anglais
SWOT, c'est-à-dire Strenghts, Weaknesses, Opportunities and Threats, est un outil qui peut
aider à l’identification des Forces ou avantages, les Faiblesses ou l’inconvénient, ainsi que les
Opportunités et les Menaces.
L’analyse SWOT permet d’effectuer deux diagnostics bien distincts : le diagnostic
interne et le diagnostic externe. Le premier identifie les opportunités et les menaces présentes
dans la production face aux acteurs externes comme la concurrence et le marché. Le deuxième
permet d’évaluer les forces et d’identifier les avantages ainsi que les limites du produit. Donc,
nous allons entamer dans la première section une analyse des forces et des faiblesses et dans
la deuxième, celle relative aux opportunités et menaces concernant aussi bien la production
que l’exportation.
Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production
Les forces et les faiblesses de la production sont les facteurs qui déterminent les atouts
potentiels liés à la production et les facteurs négatifs qui contribuent à la mauvaise production
du cacao malgache.
1-1. Forces
Au titre des Atouts et Forces relevées au niveau de la production dans la Filière cacao,
nous pouvons citer respectivement :
Les zones favorables à la production par : la qualité du sol ; le climat qui offre une
pluviométrie supérieure à 2 000 mm/an couplée avec une température minimum de 21° et
suffisamment d’ensoleillement qui favorise la culture de cacao ; l’existence d’organismes
d’encadrement et opérateurs économiques pour Sambirano ; une possibilité de vente de
produits secs et frais.
La possibilité de production toute l’année avec des périodes de pointe : d’Octobre à
Décembre et de Juin à Août : pour la variété Forastero ; de Juin à Août : pour la variété
~ 51 ~
Criollo et, toute l’année : pour la variété Trinitario ; une possibilité de culture jusqu’à 1200
mètres d’altitude, sur les bas de pente et flancs des collines ;
L’existence des collections de souches pures pouvant faire l’objet de multiplication au
niveau de l’actuelle station FOFIFA. En effet, le District d’Ambanja, appelé « Région du
Sambirano est situé à 240 km d’Antsiranana (Chef Lieu de la Région de DIANA) ; il est
traversé par la RN6, artère principale de la ville ; ce district singularise par un climat tropical
Chaud et humide ;influencé par la RN1de Tsaratanàna et le fleuve du Sambirano ; il a pourvu
des sols riches et aussi nanti de zones propices à la diversification des cultures ; enfin il est
localisé à proximité de la station de FOFIFA d’Ambanja qui dispose de 68 nouvelles variétés
(semi améliorées et améliorées) de cacao dispersées hors et dans la station ;
La zone de Sambirano possède des zones favorables à la production de dix neuf(19)
sur 23 Communes justifie de la présence des trois (3) variétés commerciales : Criollo,
Forastero, Trinitario, bénéficiant d’un ensoleillement favorable aux travaux de séchage, de la
présence de la FOFIFA, entité conservatrice des clones améliorés et, voyant la présence
effective des opérateurs privés. Elle jouit des services d’appui d’organismes existants tels
que l’ADAPS, le STABEX ainsi que de la Plateforme de concertation interdistrict sur 4
filières dont le cacao ; bénéficie d’une possibilité de vente des produits frais et marchands et
finalement bénéficie d’une garantie de Rentrée des revenus hebdomadaire toute l’année.
Ces différentes forces de la filière au niveau de la production font en sorte que les
acquis de la filière au niveau des diverses étapes séquentielles du processus de production
soient consolidés et capitalisés par toutes les parties prenantes.
1-2. Faiblesses
Au titre des contraintes et faiblesses identifiées comme susceptibles d’handicaper le
développement harmonieux de la filière cacao, nous pouvons relever le fait selon lequel la
variété Criollo est en cours de disparition pour cause du faible rendement et de la délicatesse
de sa plantation (sensibilité aux maladies, baisse de température, sécheresse, excès
d’humidité) et du prix appliqué par les collecteurs jugé non motivant (alors que c’est la
qualité recherchée au niveau mondial) ; la profondeur de sol : seul haut Sambirano dispose de
ce type de sol ; le vieillissement des plantations ; l’enclavement des localités de production
(Région Sambirano) ; l ’utilisation des plants non sélectionnés dus à un non adoption
d’itinéraires techniques adéquats et l’inexistence des pépinières à proximité ;
~ 52 ~
L’insuffisance d’entretien des plantations entraînant une baisse de production :
égourmandage, désherbage, élagage, réglages des ombrages, taille de formation, choix des
rejets,…
Il existe aussi une nette insuffisance de vulgarisation ; la vétusté des équipements du
Centre de la FOFIFA ; l’émergence du « problème foncier » caractérisé par, l’insuffisance de
terrains propices pour l’extension (cas de Sambirano) d’où occupation des forêts classés et
aires protégées ;l’ insécurité foncière (donnant lieu à des coûts exorbitants des frais d’octroi
de titre) ; au « Changement climatique » : provoquant une instabilité de la pluviométrie
entraînant de facto, une instabilité de la période de production.
En outre, le contexte non favorable de la Région se définit par la coexistence de deux
pratiques antinomiques d’une quasi anarchie voisinant avec un besoin de professionnalisation
de la filière ainsi qu’une existence d’une situation d’insécurité rurale voyant une inefficacité
des efforts d’assainissement de la filière dont les causes sont nées principalement de la
présence d’une masse incontrôlée de collecteurs ou de sous-collecteurs, de l’absence de
responsabilité sociale par les gros collecteurs qui mandatent cette masse de collecteurs.
Par ailleurs, diverses anomalies sont détectées dont une nette dégradation de la qualité
des produits par le vol de récolte à divers stades de production ; la récolte des cabosses
immatures avec mûrissement aux conditions et moyens artisanaux ; l’insuffisance ou absence
de fermentation ; le non respect du délai de séchage ; le non respect de la durée : écabossage –
fermentation ; l’insécurité des producteurs ; la divagation des animaux domestiques ;
l’insuffisance des moyens pour le traitement post récolte ; la non identification des vrais
planteurs ; l’insuffisance des connaissances techniques des paysans et des collecteurs ; la non
valorisation financière de la qualité ; l’instabilité des prix aux producteurs ; l’insuffisance de
la vulgarisation (non adoption des variétés de cacao performantes) ; l’éloignement des
producteurs par rapport à la Station de production FOFIFA et la vétusté du Centre existant :
équipement des pépinières / collection des souches performantes.
~ 53 ~
Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production
Cette section nous permet d’analyser les opportunités à saisir c'est-à-dire au niveau
climatique, valorisation des déchets et les menaces en l’occurrence le danger, impact sur le
changement climatique au sein de la production.
2-1 Opportunités
Les différentes opportunités énumérées ci-après ont pu être relevées, identifiées et
définies comme à saisir pour la filière cacao au niveau de la production, sur la côte Est de
Madagascar, de Sambava à Manakara, le climat convient beaucoup mieux que celui de
Sambirano car les précipitations sont bien réparties, sans période sèche. Mais sur cette région
de Madagascar, les cyclones font parfois de gros dégâts et il faut choisir les zones bien
abritées sinon installer un brise-vent recommandé par les chercheurs du FOFIFA.
Figure 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière cacao
Fugure N° 5 : Valorisation des Déchets et Sous-produits de la Filière
Source : http://www.iut-lps.fr
Sous-produits et déchets Produits obtenus
Energie Coques et cabosses Savon
Pectine
Granulé
Bétail
Engrais
Potasse
Ecabossage :
Matière grasse
Pommade
Fermentation
Décorticage Écailles
Vinaigre, Vin, Liqueur
Alcool médicinal
Pressage :
Beurre de cacao :
Jus de pulpe Confiture
Rouge à lèvres/Soin des mains/Pommade
Rouge à lèvre
Traitement chimique des sols
~ 54 ~
En effet, pour transformer les fèves de cacao en pâte de cacao et beurre de cacao,
plusieurs étapes séquentielles sont requises, par exemple : l’écabossage, la fermentation, le
nettoyage et le décorticage… ; ces dernières font partie des premières opérations biologiques,
mécaniques ou manuelles de la filière cacao.
Au cours de ces étapes, différents déchets sont produits : débris de cabosses, mucilage,
coques de fèves…Depuis quelques années, la valorisation de ces derniers est un des objectifs
de la filière cacao.
Ainsi, les produits issus de cette valorisation sont divers et concernent les secteurs
agroalimentaires, agricoles et horticoles ; la filière chimie (récupération de métaux lourds..) ;
les milieux médical et industriel.
Ils sont utilisés soit au niveau local dans les pays producteurs (production de
confitures, de jus de pulpe…), soit exportés dans le monde entier comme, par exemple les
coques de cabosse utilisées en tant qu'alimentation pour bétail.
De tout ce qui précède, l’on peut affirmer que la valorisation des sous-produits et
déchets de la filière cacao revêt un intérêt économique bénéfique pour le développement des
pays producteurs (ex : Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun…).
C'est aussi un enjeu majeur pour l'environnement, dans la mesure où il y a
optimisation de l'utilisation des rejets de la filière ; des études scientifiques sont menées dans
ce but. Dans le cas où il y aura des investisseurs qui voudraient se lancer sur la valorisation
des déchets et sous-produits de grande envergure de la filière cacao, une Etude d’Impact
Environnemental s’impose et ce, conformément aux dispositions du Décret MECIE.
2-2 Menaces
D’autre part, des menaces existent et méritent d’être identifiées afin de les éviter sinon
d’apporter des mesures d’atténuation ou d’anticipation pour espérer subir le minimum
d’impact négatif par un danger grave est à craindre à savoir la diffusion d’hybride
« TRINITARIO » sans effectuer une activité de sélection d’arbre mère et ombrage définitif
qui va entraîner la baisse de la qualité de cacao et impact du changement climatique sur la
qualité de production du Cacao à Madagascar.
~ 55 ~
S’il y aurait un changement climatique dans la Région DIANA, quels seraient les
impacts de ce changement sur la qualité de production du cacao à Madagascar ? Les causes du
changement climatique dans la Région DIANA, un changement climatique viendrait
principalement de la déforestation par le défrichement (recherche de terrain de culture) ; les
feux de forêts ; les feux de brousse et l’exploitation forestière excessive, Comment se
manifeste ce changement climatique ?
Ce changement pourrait se manifester par la variation très fréquente de la période de
pluie ; la baisse de la quantité de pluie (précipitation) ; la mauvaise répartition de la quantité
de la pluie tout au long de l’année ; la prolongation de la durée de la saison sèche ; la variation
des conditions écologiques de la culture du cacao : comme la température moyenne optimale ;
la température moyenne des minima quotidiens ; la déficience hydrique ; la baisse de la
quantité des pluies ; la possibilité d’excès d’eau à un moment donné. En plus, la déforestation
due à l’action anthropique est l’un des facteurs aggravant les dérèglements climatiques qui
provoquent la sécheresse, la désertification ou les inondations.
Par conséquent, les trois facteurs écologiques (température, pluviométrie et lumière)
qui interviennent, avec des interactions complexes n’ont plus d’effet positif sur le cacaoyer
cultivé; il n’y aurait plus de croissance régulière ; de floraison et de fructification abondante ;
de poussées foliaires normales et bien réparties au cours de l'année ; de résistance du cacaoyer
aux maladies dues aux éventuelles attaques d’insectes.
Les impacts proprement dits du changement du climat sur la qualité de la production
du cacao à Madagascar sont une baisse significative de rendement et de production ; une
baisse de teneur en eau sur les fruits et une mauvaise qualité des produits à cause de la
maladie (prolifération d’attaques d’insectes sur la culture de cacao).
~ 56 ~
CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L ’EXPORTATION
Ce chapitre permet d’analyser les forces, les faiblesses au niveau de l’exportation et
les opportunités, les menaces au niveau de l’exportation. Pour ce faire, nous allons voir tout
d’abord l’analyse des forces et des faiblesses au niveau de l’exploitation.
Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation
Dans cette section, nous présenterons les forces sur l’exportation ainsi que leurs
faiblesses. Pour le réaliser, nous présenterons en premier lieu les forces sur l’exploitation de
cacao.
1-1 Forces
Effectivement, au niveau International, le besoin mondial en cacao est de 1.480.000
Tonnes dont seulement 6.000 Tonnes honorées par les Malgaches. Une statistique qui prouve
que des efforts conséquents, continus et permanents restent à déployer pour assurer un avenir
meilleur de la filière à Madagascar.
Compte tenu de la faiblesse actuelle de l’Offre malgache de cacao en fèves, l’on peut
dire que la production est encore extensible à souhait moyennant que les surfaces cultivables
suivent le rythme de cette perspective d’évolution de la production en projet. En outre, il a été
prouvé par les statistiques et données fournies par le site Trademap que les marchés extérieurs
disponibles et potentiels pour le cacao malgache sont réels.
1-2. Faiblesses
Elles sont caractérisées par une mauvaise organisation des marchés : En effet, ces
marchés locaux sont tellement désordonnés que l’harmonisation de leur tenue et suivi par les
autorités décentralisées (Commune-District-Région) ne joue pas toujours en faveur d’un
développement régional de proximité. Cette désorganisation ne permet pas non plus une
bonne mise en œuvre de la démarche qualité export ;
Une dépendance flagrante des paysans vis-à-vis des collecteurs : beaucoup
d’intermédiaires interviennent au niveau des paysans producteurs, ce qui fait que ces derniers
~ 57 ~
se font exploiter facilement suite à des phénomènes de chantage de la part des collecteurs,
jouant surtout sur des spéculations au niveau des prix.
Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation
Nous allons mettre en exergue aussi dans la deuxième section les opportunités et
enfin, on analysera les menaces. Pour ce faire, nous allons voir tout d’abord les opportunités
de l’exploitation de cacao
.
2-1. Opportunités
Le Cacao malgache est réputé pour sa haute qualité. En effet, ce cacao extraordinaire
malgache arrive à se classer comme « cacao fin » qui se vend au-dessus du cours mondial. Sa
rareté sinon sa production encore insuffisante devient une force car l’Offre n’arrive pas à
satisfaire une Demande sans cesse en hausse. Aussi, les exportateurs sont très bien placés sur
les marchés internationaux et la consommation mondiale augmente sans relâche.
2-2. Menaces
Elles sont de deux sortes, premièrement le foisonnement d’organisation de
manifestations commerciales type « Grandes Braderies » : la tenue fréquente de ces
événements commerciaux inquiète sérieusement les opérateurs locaux qui se sentent menacés
par le phénomène, et deuxièmement, le non respect des exigences des marchés extérieurs : Il
est à noter également que les producteurs malgaches ne respectent pas les normes
internationales. Cet état d’esprit et ce fait engendrent une forte concurrence des pays grands
producteurs et les concurrents sont devenus mieux armés rendant la concurrence très rude au
niveau international.
Le Ministre du Commerce a affirmé qu’il est en effet, nécessaire de limiter la
fréquence de ces foires locales pour ne pas léser ces opérateurs.
Suite à l’analyse FFOM effectuée dans le deuxième chapitre, nous allons définir dans
le chapitre suivant, les problèmes récurrents de la filière Cacao en vue de les sérier en autant
de volets selon leur origine et leur caractère crucial et d’urgence.
~ 58 ~
Voilà donc l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces au
niveau de l’exploitation de cacao et voyons maintenant les problèmes rencontrés au niveau de
cette filière dans la grande île.
~ 59 ~
CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE
CACAO A MADAGASCAR :
Comme annoncé auparavant, nous allons donc identifier, définir et donner les
déterminants de chacune des problématiques susceptibles d’entraver la bonne marche du
processus de production et d’exportation du cacao malgache. Pour ce faire, nous allons voir
tout de suite les problèmes sur la production de cacao dans la région d’exploitation.
Section I : Problématiques identifiées sur la production
Comme tous les produits locaux à Madagascar, les cacaos malgaches sont touchés
également de divers problèmes. Ils se situent autour des trois (3) thèmes, les vols, l’insécurité
et divagation des animaux, la qualité de produits et la mise en place de marchés physiques et
contrôlés.
1-1 Insécurité
Les problèmes relatifs à l’insécurité dans l’exploitation du cacao à Ambanja ont été
soulevés. Les opérateurs déplorent l’impunité malgré leur contribution à l’éradication des
actes de banditisme en dotant les forces de l’ordre locales des moyens à leur disposition
(exemples : dotation de voitures, carburant, etc.)
1-2 Culture
L’insuffisance des terrains cultivables propices à une extension des cultures de
cacaoyers, inadaptation des techniques culturales et des souches de variétés performantes
susceptibles d’assurer le maintien au fil des temps, de la qualité des produits offerts à
l’exportation …
1-3. Professionnalisme
La renommée du cacao malgache est le fruit des actions de promotion entreprises
depuis plusieurs années par les professionnels du métier (exportateurs, industriels) à travers :
des encadrements des planteurs (fournitures des plants sélectionnés, formation etc.), des
participations à des manifestations commerciales internationales (Salon mondial du Cacao à
~ 60 ~
Paris, Salon du chocolat à Chantilly, etc.), des actions de lobbying pour la reconnaissance du
cacao malgache en tant que « Cacao fin » par l’ICCO.
Or, des opérateurs informels, ne maîtrisant point la filière, perturbent le marché en
exportant des produits ne répondant pas aux normes requises.
1-4. Prix aux producteurs et sur le marché international
Les cours du cacao fluctuent selon les Bourses de Londres et de New York. De ce fait,
les exportateurs déconseillent de fixer les prix aux producteurs pour ne pas donner de fausse
illusion aux paysans planteurs.
1-4-1 Impôts et taxes
Les opérateurs se plaignent de l’augmentation d’impôts et taxes locaux prélevés par
les Autorités locales.
En résumé, au niveau du Commerce extérieur, notamment du processus d’exportation,
il a été détecté les problèmes récurrents suivants au niveau des volets de normalisation, il est
constaté une nette insuffisance de la connaissance des normes et exigences requises à
l’exportation ; le rapport qualité/prix , ce rapport n’est pas toujours en faveur de nos
exportateurs ; le système de contrôle facultatif de qualité (Ordonnance 88-015 et décret 88-
327 du 1er septembre 1988) ,ce contrôle devrait être réinstauré du fait de la négligence de
certains exportateurs malintentionnés ou perturbant les avantages acquis sur le marché
extérieur ; la quotation/prix , beaucoup d’opérateurs n’arrivent pas à élaborer de bonnes
quotations de prix eu égard à la non stabilité des cours mondiaux (Bourses de Londres et de
New York) et la spéculation boursière (Marché de Londres) , le Cacao figure parmi les
produits sous quottions contrairement aux marchés de gré à gré pour certains produits.
~ 61 ~
1-4-2 Commerce intérieur-collecte
En amont de l’exportation, il est également relevé des pratiques susceptibles
d’handicaper le processus d’exportation proprement dit, Il s’agit en l’occurrence du point de
vue extérieur (importateurs), la consommation intérieure est presque inexistante à Madagascar
(la consommation des chocolateries est encore négligeable) ; la mauvaise qualité de cacao
collecté nuit à la réputation du produit sur le marché extérieur.
Les principales causes relèvent d’une cueillette au hasard, de produits provenant de
vols, d’une pression de la demande faisant en sorte que des produits non conformes aux
normes et exigences du marché extérieur sont offerts à la hâte.
1-5 Le coût des facteurs
Le coût des facteurs qui sont toujours élevés et non compétitifs dans les volets énergie,
transport multimodal (par voies routière, ferroviaire, maritime, aérienne) ; adduction d’eau,
collecte, conditionnement, emballage …
1-6 La fonction Recherche et Développement (R&D)
La fonction Recherche et Développement (R&D) dont le budget et l’effectivité
s’avèrent insuffisants en ce qui concerne les procédés de transformation adéquats et
l’adjonction de Valeur ajoutée nationale en vue d’obtention et de négociation davantage de
meilleurs prix à l’international).
Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation
L’exportation présente de nombreux problèmes, notamment sur l’information
commerciale, le renforcement de capacités, promotion internationale et difficulté d’accès au
crédit export. Quatre volets sont en cause, à savoir, au niveau Information commerciale
l’insuffisance de connaissance des sources d’informations techniques et commerciales
(marchés potentiels et/ou les marchés de niche disponibles), difficulté d’accès. Outre la
formation/renforcement de capacités : sur les normes et procédés de transformation, de
conditionnement, de design et d’emballage recommandés sinon exigés par les marchés
destinataires ; sur les canaux de distribution appropriés pour pénétrer, assurer une assise
~ 62 ~
pérenne et sécurisée sur les marchés pénétrés ; la promotion internationale, une insuffisance et
incapacité de participation à des salons, foires et manifestations commerciales internationales
en vue de bénéficier de séances de B to B permettant de contacter directement les clients, de
réduire les intermédiaires et de faire progresser à bon escient les affaires export dans le temps
et dans l’espace et la difficulté d’accès au crédit export pour les PME/PMI ou les petites
structures genre coopératives désirant se lancer dans le commerce sous régional, régional et
international.
~ 63 ~
Conclusion partielle de la deuxième partie
Le cacao malgache figure parmi les tops quinze (15) produits suivis de près par l’Etat
à travers la Banque Centrale comme étant les filières porteuses pour le développement
économique durable de Madagascar. Elle n’est pas sans problèmes tant au niveau de la
production que de la commercialisation aussi bien intérieure qu’extérieur. De par l’analyse
des enjeux de l’exportation de ce produit, cela a permis de circonscrire les domaines à
problèmes qui ont fait l’objet d’identification, d’énumération, de définition : au niveau du
commerce intérieur autour des trois volets qui sont : Insécurité sociale et foncière, qualité des
produits, institution de marchés organisés et contrôlés et au niveau du commerce extérieur :
des quatre volets ; information commerciale ; formation/renforcement des capacités
techniques ; les promotions à l’international et l’accès au crédit export pour les PMI/PME
exportatrices.
Ceci étant, nous pouvons entamer la troisième partie du mémoire qui sera focalisée sur
les propositions de solutions et recommandations censées améliorer le contexte et la situation
à venir de la filière.
TROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIE
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA RECOMMANDATIONS POUR LA
PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE PROMOTION ET L’AMELIORATION DE
LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A LA FILIERE CACAO A MADAGASCARMADAGASCARMADAGASCARMADAGASCAR
~ 64 ~
Introduction partielle de la troisième partie
Les recommandations que nous proposons dans cette partie se déclinent sur deux
volets bien distincts à savoir : La production et L’exportation. Les données utilisées
proviennent des présentations faites lors de l’Atelier organisé par le Ministère du Commerce
en 2010 à Ambanja relatives à une synthèse de l’état des lieux et des perspectives de
développement de la filière Cacao. Ceci pour souligner qu’elles sont solutions correspondant
aux problèmes vécus par les acteurs de la filière au titre des deux volets signalés supra.
Par ailleurs, dans le volet Export, il s’agira de revoir le principe marketing des 4P :
« Produit, Prix, Promotion, Placement », en sus des visions personnelles sur les quatre points
rappelés auparavant illustrées l’information technique et commerciale, la formation et
renforcement de capacité, promotion par les foires et manifestations commerciales et enfin,
l’accès au crédit export pour les PME/PMI productrices de nouveaux produits cacao et
exportatrices.
~ 65 ~
CHAPITRE I : SOLUTION CONCERNANT SUR LA PRODUCTION ET LES
STRATEGIES :
Dans ce chapitre, nous présentons successivement le contexte qui parlera les solutions
concernant sur la production et les stratégies. Sur ce, nous allons voir les solutions au niveau
de la production.
Section I : Solution au niveau de la production
Les solutions suivantes sont proposées à chacun des problèmes évoqués dans la partie
précédente, valorisation des déchets et sous produits issus des différents stades de traitement
du Cacao. Avant d’exposer les diverses alternatives de valorisation, voici quelques définitions
spécifiques au processus de production du cacao qu’il est bon de savoir l’Ecabossage ,c’est le
procédé qui permet l’obtention de produits tels que du savon, de l’engrais, des produits
cosmétiques; la fermentation, c’est un autre procédé qui permet l’obtention de produits agro
alimentaires, de produits à usage médicinal ; le décorticage , c’est l’action qui permet
d’obtenir de produits pour le traitement chimique du sol etc. Le pressage, c’est le procédé
utilisé pour permettre l’obtention de produits cosmétiques. Le reboisement c’est un procédé
de (re)plantation d’arbres pour l’extension de la culture de cacao ; ceci répond à la politique
d’actions en faveur de l’arbre.
Voici un schéma synoptique des possibilités de valorisation au niveau du produit
cacao :
~ 66 ~
Figure 6 : Valorisation des déchets et sous-produits de la filière cacao
Sous-produits et déchets Produits obtenus
Ainsi, comme présenté supra, pour transformer les fèves de cacao en pâte de cacao et
beurre de cacao, plusieurs étapes sont nécessaires : Ecabossage, fermentation, nettoyage,
décorticage… ; ceci fait partie des premières opérations biologiques, mécaniques ou
manuelles de la filière cacao. Au cours de ces étapes, différents déchets sont produits : débris
de cabosses, mucilage, coques de fèves…Depuis quelques années, la valorisation de ces
derniers constitue un des objectifs de la filière cacao. Comme constaté dans le schéma ci-
dessus, les produits issus de cette valorisation sont divers et concernent les secteurs
agroalimentaires, agricoles et horticoles ; la filière chimie (récupération de métaux lourds..) ;
les milieux médicaux et industriels.
Ils sont utilisés soit au niveau local dans les pays producteurs (production de
confitures, de jus de pulpe…), soit exportés dans le monde entier comme, par exemple les
coques de cabosse utilisées en tant qu'alimentation pour bétail. La valorisation des sous-
Ecabossage
Matière grasse Pommade Rouge à lèvre Soins des mains
Jus de pulpe Confitures Fermentation
Alcool médicinal
Vinaigre; Vin; Liqueur
Ecailles Traitement chimique des sols / Paillis Décorticage
Beurre de Cacao Rouge à lèvres/Soin des mains/Pommade Pressage
Coques et cabosses Savon Energie
Pectine
Engrais Potasse
Granulé bétail
~ 67 ~
produits et déchets de la filière cacao revêt un intérêt économique bénéfique pour le
développement des pays producteurs (ex : Côte d'Ivoire, Nigeria, Cameroun…).
C'est aussi un enjeu majeur pour l'environnement, dans la mesure où il y a
optimisation de l'utilisation des rejets de la filière ; des études scientifiques sont menées dans
ce but. Au cas où il y aurait des investisseurs qui voudraient se lancer dans la valorisation des
déchets et sous-produits de grande envergure de la filière cacao, une Etude d’Impact
Environnemental s’impose et ce, conformément aux dispositions du Décret MECIE ou Mise
en Compatibilité des Industries avec l’Environnement, en vigueur à Madagascar. En outre,
s’agissant d’assurer la mise en place durable de la sécurité récurrente au sein du tissu
économique de production du cacao dans les régions productrices, diverses mesures détaillées
à caractère administratif, socio-organisationnel et policier ci-après sont préconisées à savoir la
mise en place d’une caisse de sécurité en vue des opérations de sécurisation ; la formation des
quartiers mobiles par Fokontany avec indemnisation ; l’adoption et l’édition de cartes de
planteurs ; l’application stricte de la Loi en vigueur pour tous les délinquants et sur la lutte
contre la corruption ; l’adoption et la mise en place des comités de vigilance par Fokontany ;
la communication réciproque des informations et renseignements entre les Services de
sécurité et la population ; l’application effective du Registre des visiteurs au niveau de
chaque Fokontany5.
En plus, on a aussi autres mesures, à savoir l’adoption d’un Registre des chômeurs et
des repris de justice ; la création de magasins de stockage et de greniers communautaires ; la
dénonciation systématique des faits douteux (sous couvert de l’anonymat) ; l’interdiction de
circulation du cacao pendant la nuit (entre 18heures et 6 heures du matin) ; l’amélioration de
la qualité d’enquête et d’investigation au niveau de la Gendarmerie et de la Police ;
l’instauration de numéros d’appel “police secours” (« numéro vert » gratuit) ; l’adoption et
l’instauration des fourrières à bovidés ; l’application effective du régime de répression en
matière de récidivisme ; le renforcement des moyens humains et matériels des forces de
l’ordre ; le changement de comportement : civisme et citoyenneté ; l’amélioration de l’accueil
du public dans les Services de police et de la gendarmerie ; la disponibilité et
l’opérationnalisation d’Equipe d’intervention toujours prête à réagir et à agir de jour comme
de nuit ; l’adoption d’un plan de sécurité pour chaque Fokontany, pour chaque Commune et
pour le District. 5 Document présenté par RAMBELOSON François Richard, Ingénieur des Eaux et Forêts
~ 68 ~
Cette mise en place, la concrétisation et la mise en œuvre effectives de ces activités
par les parties prenantes concernées respectives seront de nature à apporter dans le temps et
dans l’espace de nettes améliorations socio économiques pour l’ensemble des acteurs et de
l’environnement multi dimension de la filière. Sur le plan cultural et du conditionnement du
produit, intensifier la campagne de sensibilisation et de formation des planteurs, collecteurs
et autres (ADAPS/STABEX) ; les planteurs doivent être encadrés pour obtenir les produits de
qualité ; former les acheteurs, planteurs et collecteurs sur les normes et qualité des produits ;
réinstaurer les postes de contrôle de conditionnement respectivement à Ambanja et à Nosy-
Be et de pré-conditionnement pour chaque Commune.
En résumé, nous récapitulerons ci-dessous les recommandations proposées, les actions
à entreprendre et donnant l’identité des acteurs concernés par leur mise en œuvre, l’Etat et les
partenaires.
1-1 Recommandations
Nous recommandons ci-après sur la culture l’adoption de système de production
amélioré. Il est nécessaire d’assainir l’organisation de la collecte grâce à un suivi et une
gestion de proximité (renforcer les compétences des responsables locaux avec la mise en
place du marché contrôlé), à savoir de professionnaliser le métier de collecteur en le
responsabilisant ; d’instaurer la traçabilité des produits ; de réglementer la circulation des
produits. Il est important de mettre en place et opérationnaliser les dispositifs de traçabilité
des produits du cacao et de ses dérivés, la commercialisation intérieure et à l’Exportation à
promouvoir.
1-1-1. Actions
Dans ce cas, il est nécessaire de créer une association de culture de banane et de cacao,
de pratiquer de recepage ; de tester au niveau de la FOFIFA des méthodes de production
jugées performants dans d’autres pays producteurs par exemple, utilisation d’hormones ; de
rajeunir les plantations existantes et renouveler des plantations ; de renforcer des actions de
recherches au niveau FOFIFA pour la stabilisation des caractéristiques des trois variétés
existantes ; de mettre en place de vergers à graines sélectionnées et de pépinières villageoises
ou communales ; de renforcer aussi du suivi phytosanitaire et écologique (relevé
~ 69 ~
météorologique toute l’année) en associant les services météo dans le processus de suivi
écologique ; de restaurer des couvertures forestières ; d’augmenter de la production
par l’amélioration des techniques de production en vue de l’augmentation du rendement pour
les trois variétés, l’extension des surfaces cultivées dans les zones potentielles (SAVA,
SOFIA, ANALANJIROFO…).
Dans ce cas, il est indispensable d’utiliser des variétés améliorées et adaptées aux
zones (boutures et graines) ; de faciliter de l’accès aux terrains domaniaux dans les zones
favorables ; de poursuivre des activités entreprises par PNF (Programme National Foncier)
en vue de faciliter l’octroi des titres au niveau des petits producteurs ; de déclasser des
réserves indigènes (terrain) au profit des planteurs ; de mettre en place de commissions
forestières dans toutes les zones potentielles en vue de la classification des zones à vocation
forestière et de les rendre opérationnelles (zonage forestière). Ensuite, il est certain d’instaurer
de la carte de collecteur et de recenser des collecteurs dont : la mise en place du cahier de
commerce spécifique à chaque commune ; la mise en place du carnet de planteurs et de
marchés contrôlés ; la responsabilisation de tous les acteurs dans le cadre d’actions
concertées ; le renforcement du contrôle de la circulation des produits ; l’Intensification
campagne de sensibilisation et formation des planteurs, collecteurs et autres
(ADAPS/STABEX) ; l’application la normalisation au niveau des planteurs et non seulement
des collecteurs ; la mise en œuvre des dispositions de l’arrêté n°029/2010-REG/DIANA sur le
marché contrôlé modifiées suivant résolutions lors de l’atelier ; la formation des acheteurs,
planteurs, collecteurs ; la mise en place d’une structure de stabilisation des prix et d’appui aux
exportations (type caisse de stabilisation) ; la collaboration avec les autres ministères
concernés (MAE, MINAGRI,…) ; la réinstauration de postes de contrôle de conditionnement
à Ambanja et Nosy-Be et de pré-conditionnement pour chaque Commune et le contrôle de
qualité à inclure dans les dispositions de l’arrêté n° 29/2010 REG/DIANA.
La valorisation des déchets et des sous produits issus des différents stades de
traitement du Cacao, l’écabossage permettent l’obtention des produits tels que du savon, de
l’engrais, des produits cosmétiques ; la fermentation permet l’obtention de produits agro
alimentaires, de produits à usage médicinal ; le décorticage permet l’obtention de produits
pour le traitement chimique du sol et le pressage permet l’obtention de produits
cosmétiques…
~ 70 ~
1-1-2 Prise en charge de l’Etat
Les actions intégrées (interministérielles) qui sont un appui à la labellisation en
partenariat avec le ministère et la région ; accompagnement dans le cadre du commerce
équitable avec comme objectif, la mise en place d’un label vert et bio du Cacao du
Sambirano ; appui de la Région dans le cadre d’une synergie des efforts multi – acteurs :
appui institutionnel et coordination, appui du Ministère de l’Economie et Plan sur les
réglementations concertées.
Tous Ministères sectoriels sont concernés dont le Ministère de l’Agriculture,
Ministère des Finances et du Budget, Ministère de l’Economie et Plan, Ministère de Forêts et
de l’Environnement, Ministère du Commerce et en plus CTD (la région, les districts, les
communes et les Fokontany) et INSTAT.
1-1-3 Secteur prive et société civile
Le secteur prive et la société civile ont une très grande part de responsabilité dans la
sensibilisation des acteurs potentiels dans la protection de l’environnement. Il s’agit sans
doute des planteurs-ONG-Universités-Collecteurs- Exportateurs (Secteur privé et Société
civile dont les comités des sages et les communautés socio organisationnelles, Ampanjaka
etc.) : force de la plate forme filière de rente pour mobiliser tous les acteurs ainsi que le
secteur privé.
1-1-4 Partenaires techniques et financiers
Les partenaires techniques et financiers sont FOFIFA, ADAPS, UE/STABEX, tous
PTF concernés, tous PTF œuvrant dans ce domaine spécifique, le financement du STABEX
dans le cadre du renforcement de capacité des paysans et des élus locaux, Banque Mondiale,
UE, STABEX et toutes Ambassades de Madagascar à l’extérieur.
~ 71 ~
Section II : les stratégies apportées
Au titre de l’harmonisation des différentes cultures de la Région productrice de cacao,
il a été jugé opportun d’entamer le développement de stratégies par rapport aux actions jugées
prioritaires c'est-à-dire adopter un système de production amélioré : l’association de culture
(banane / cacao) ; la pratique de recépage ; le test au niveau de la FOFIFA des méthodes de
production jugées performantes dans d’autres pays producteurs (exemple : utilisation
d’hormones) ; et l’agriculture de conservation (alliant environnement à l’agriculture) ; le
rajeunissement des plantations existantes et le renouvellement des plantations (création et
institution de nouveaux vergers) ; le renforcement des actions et activités de recherches au
niveau FOFIFA pour la stabilisation des caractéristiques des trois variétés existantes ;la mise
en place de vergers à graines sélectionnées et de pépinières villageoises ou communales ; le
renforcement du suivi phytosanitaire et écologique (relevée météorologique toute l’année) en
associant les services météo dans le processus de suivi écologique ; le freinage des actions de
défrichement et de feux de brousse la sédentarisation de la population pour ne pas faire de
cultures itinérantes par l’exploitation et l’aménagement des vallées forestières ; la restauration
des couvertures forestières.
Les actions intégrées (interministérielles) sont à augmenter de la production
par l’amélioration des techniques de production en vue de l’augmentation de rendement de
trois variétés ; l’extension des surfaces cultivées dans les zones potentielles (SAVA, SOFIA,
ANALANJIROFO……) ; utiliser les variétés améliorées et adaptées aux zone (boutures et
graines) ; favoriser la sécurisation foncière à travers les actions après avoir faciliter l’accès
aux terrains domaniaux dans les zones favorables ; la poursuite des activités entreprises par le
PNF (Programme National Foncier) en vu de faciliter l’octroi de titres au niveau des petits
producteurs ; déclasser les réserves indigènes (terrain) au profit des planteurs ; mettre en place
des commissions forestières dans toutes les zones potentielles en vu de classifier les zones à
vocation forestière et de les rendre opérationnelles (zonage forestier), et proposer des
banques de données sur le cacao (statistiques agricoles, commerciales, climatologiques) à
différents niveaux (Commune, District, Région et National) .
Outre les actions énumérées ci-dessus, lesquelles devraient faire l’objet de
planification, de programmation de mise en œuvre par les entités concernées et compétentes
par nature des activités préconisées au titre de l’amélioration de la participation des différents
~ 72 ~
acteurs de la production de cacao, il y a par ailleurs, la possibilité de valoriser les déchets et
sous produits issus de l’exploitation, du traitement et du conditionnement du produit cacao.
Après cette synthèse définissant, les alternatives possibles de capitalisation de
l’exploitation du cacao à Madagascar et les mesures à prendre pour améliorer le monde de la
production au niveau de cette filière, nous allons avancer les propositions de solutions au
niveau du deuxième volet de la commercialisation intérieure et de l’exportation. Les actions
suivantes sont préconisées pour produire des impacts positifs à long terme sur l’amélioration
de la commercialisation du cacao et de ses produits dérivés.
~ 73 ~
CHAPITRE II : SOLUTIONS CONCERNANT L’EXPORTATION ET LES
STRATEGIES :
Nous allons mettre en évidence dans cette section une les différentes solutions qui
contribuent à l’amélioration de l’exportation de cacao à Madagascar et à la deuxième partie
les stratégies possibles et adaptées.
Section I : Solutions proposées sur l’exportation
Les solutions proposées consistent essentiellement à intervenir respectivement dans
neuf (9) pistes d’impacts positifs sur le plan de la commercialisation et partant de
l’exportation en l’occurrence, sur le plan de l’organisation, professionnel et au niveau fiscale,
ristourne et prélèvement.
1-1 Sur le plan de l’organisation du marché
La mise en œuvre des dispositions de l’arrêté n°029/2010-REG/DIANA sur le marché
contrôlé et modifié suivant les résolutions lors de l’atelier cacao, il est fondé une mise en
place d’une structure de stabilisation des prix et d’appui aux exportations (type caisse de
stabilisation) ; une collaboration étroite et harmonisée entre les différents ministères
concernés (MAE, MINAGRI,…) dans le cadre de leurs missions et attributions respectives.
1-2. Sur le plan de l’organisation professionnelle
La mise en place d’une plate-forme de concertation dénommée « Madagascar Cacao
Board », dont le rôle est le maintien du label Madagascar (pour la préservation de la bonne
qualité du cacao de Madagascar) et en plus une mentalité adaptée face à la pression de la
demande selon laquelle les professionnels de la filière, notamment les collecteurs doivent
toujours veiller au respect des impératifs du traitement post récolte.
Il est à préciser que la conjugaison des actions suscitées contribuera à apporter des
mesures d’assainissement au niveau de la façon de penser, de réagir, de procéder, d’anticiper
et d’élaboration de stratégie de vente - des acteurs de la filière avec une tendance vers une
~ 74 ~
meilleure professionnalisation ainsi que l’orientation des efforts vers l’assurance d’une assise
durable commerciale du produit offert par Madagascar sur les marchés extérieurs ciblés.
Diverses mesures d’accompagnement jugées opportunes doivent par ailleurs, aller de
pair avec celles décrites supra, en vue de fournir concomitamment à l’Administration fiscale
d’une part d’accomplir son rôle régalien en matière de gestionnaire des finances publiques, et
aux acteurs de la filière d’autre part, l’occasion de se mettre en règle.
1-3 Concernant les aspects « Fiscalité, ristourne et prélèvement »
Les actions suivantes seront à accomplir par le Secteur étatique. Tout d’abord sur le
plan de l’organisation professionnelle, il est nécessaire de mettre en place une plateforme pour
le développement de la filière cacao ; sur le plan du suivi fiscal, renforcer la capacité sur les
textes en vigueur relatifs aux ristournes et prélèvements, aux opérations commerciales
(saisie…). ; mettre en place d’une cellule de recouvrement ;Utiliser un registre d’achat ;
élaborer un état récapitulatif périodique des produits collectés par chaque Commune et suivi
dans le cadre de la cellule de recouvrement ; Instaurer la carte d’attestation de collecteur et de
la carte de planteur ;Instaurer la perception des 15 % des ristournes par la Commune
lesquelles seront utilisées pour payer les membres de la Commission de marché ; informer de
tous les opérateurs que la Commune percevra la totalité des ristournes et prélèvements au
niveau de la Région ; former des membres du marché contrôlé.
En outre, il a été avéré que l’accès au crédit de campagne, crédit commercial et/ou
export n’a pas toujours été disponible pour les acteurs de la filière notamment les PME/PMI
de production et d’exportation. C’est ainsi que les actions ci-après ont été sélectionnées pour
améliorer les conditions d’éligibilité de ces types d’acteurs (micro entreprises, PME/PMI,
coopératives, ONG etc.) concernées par l’activité cacaoyère.
En effet, concernant l’aspect particulier du « Financement des activités récurrentes du
processus d’exportation, il y aura lieu de mener des efforts conséquents et ciblés en matière
de sensibilisation des producteurs de se regrouper (coopératives et caution solidaire) ; de
mise en place d’un Fonds de garantie ou de développement de la filière ; de facilitation de
l’accès au crédit auprès des banques et autres institutions financières ; d’appui technique et
financier pour la filière cacao et de sollicitation de la Chambre de Commerce pour jouer le
rôle d’organe d’appui.
~ 75 ~
Les actions potentielles citées sont considérées comme étant de nature à porter des
améliorations palpables à l’environnement du processus d’exportation du cacao :
Par ailleurs, particulièrement pour le volet export, il y aura lieu d’assainir
l’environnement de l’ensemble du système commercial ainsi que la régularité de la pratique
relative au rapatriement des devises issues des opérations d’exportation à travers la prise des
mesures détaillées ci-après.
Il conviendra notamment d’entamer et d’accomplir de manière permanente et
récurrente les actions suivantes, qui consistent à développer la coopération Etat – Etat à
travers des Conventions commerciales bilatérales en matière de commerce du
cacao (sécurisation du paiement effectif des recettes en devises issues des opérations
d’exportation de cacao ; à renforcer la coopération internationale via l’adhésion de
Madagascar au sein de l’Organisation mondiale du Cacao(pour bénéficier des actions
préférentielles de promotion et d’obtention de prix rémunérateurs) ; à procéder à la mise en
place par ADAPS, d’un Observatoire des prix ; à motiver la production de variétés de cacao
très demandées sur le marché extérieur ; à instaurer une collaboration entre la Douane et la
Commune pour la communication du prix moyen pondéré et du prix déclaré à l’exportation ;
à établir des bases de données pour rendre effective la mise en place d’un dispositif de
traçabilité de prix et à élaborer et opérationnaliser un système de régulation des prix locaux et
des prix à l’exportation.
Nous estimons que si ces actions énumérées ci-dessus viendraient à être rendues
effectives, toutes les conditions possibles et potentielles seraient réunies pour un
développement harmonieux, normalisé et durable de la filière dans son ensemble. Il reste
entendu que leur accomplissement ne peut se faire sans problèmes mais il est judicieux de
pouvoir les régler au fur et à mesure de leur apparition dans le processus d’exportation.
Parmi les urgences identifiées, figure la nécessité pour Madagascar d’adhérer au sein
de l’ICCO ou Organisation internationale du Cacao. Grâce à l’aimable collaboration des
responsables techniques du Ministère du Commerce, nous avons pu tenir ci-après, un extrait
des Termes de Référence pour l’Etude de l’adhésion de Madagascar au sein de cette
Institution mondiale. En effet, cette étude a le mérite de circonscrire les avantages et limites
de l’adhésion de Madagascar à cette grande Institution.
~ 76 ~
Section II : Stratégies appliquées à l’exportation
La deuxième section met en relief les stratégies appliquées à l’exportation, notamment
la mise en œuvre du marketing, les deux stratégies marketing c’est à dire la stratégie pull et la
stratégie push, ensuite, nous allons parler la théorie marketing sur la politique des 4P (produit,
prix, placement, promotion).
2-1. La mise en œuvre du marketing
D’après YVES CHIROUZE, Professeur Agrégé à Montpellier I, Directeur du Groupe
d’Etude et de Recherche en Marketing(GERM), Expert en Diagnostic d’Entreprises, Prix du
Meilleur Ouvrage en Marketing par la Revue HARWARD-EXPANSION, le marketing est un
état d’Esprit et des techniques permettant à une entreprise de conquérir des marché voir de le
créer, conserver et de le développer. L’Etat d’esprit ou l’attitude marketing équivaut à se
placer systématiquement du point de vue du consommateur et analyser constamment les
besoins et les désirs de la clientèle de façon à s’y adapter plus efficacement la concurrence.
L’optique marketing est un effet une logique de besoins. Elle revient à proposer aux clients le
produit, la satisfaction qu’il souhait à l’envoi au moment sous la forme et aux prix qu’il lui
convienne. Avoir l’esprit marketing, pour un gestionnaire ne veut pas dire comme on le croit
parfois être un bon vendeur, c’est savoir venter l’émérite de ses produits au faire preuve au
dynamique commerciale. En d’autres termes, l’esprit marketing qu’on appelle parfois aussi
attitude marketing n’est pas des tous synonymes de tempérament vendeur. C’est une attitude
mentale profonde permanente qui consiste à attacher dans les gestions de l’organisation.
Enfin, nous préconisons l’utilisation des deux types de Stratégie marketing Pull et
Push.
2-1-1 Les stratégies PULL et PUSH
Pour cela il est recommandé d’applique les deux stratégies marketing .Dans ce cadre,
il s’avère opportun d’appliquer simultanément les deux stratégies PULL et PUSH.
~ 77 ~
• La stratégie PULL
La stratégie de types pull consiste à faire demander le produit par les consommateurs
ou l’utilisateur. Leurs éléments modernes principaux sont la politique de communication
notamment la publicité ainsi que les supériorités intrinsèques du produit ou son prix
avantageux. Il s’agira d’attirer les investisseurs tant nationaux qu’étrangers à opter pour une
transformation du cacao en produits dérivés semi-ouvrés ou finis. Cela nécessitera la prise
d’initiatives vers la création de « joint-ventures » à travers la constitution de nouvelles unités
artisanales, semi-industrielles ou industrielles à localiser de préférence dans les régions
productrices à proximité des sites de production et de collecte et ce, pour rechercher la
compétitivité des facteurs et des produits offerts. Mais le tissu industriel malgache gagnerait
aussi à renforcer ou à procéder à des extensions des unités industrielles ou artisanales déjà
existantes (Chocolaterie Robert, Groupe JB, etc.) ou celles émergentes (Cinagra etc.).
Il s’agira d’attirer des investisseurs nationaux et étrangers à produire sur place des
produits dérivés du cacao qui bénéficieront de valeur ajoutée nationale en sus de la création
d’emplois pour une frange de la population régionale notamment les jeunes. Ce qui
contribuera à atténuer le niveau de chômage dans les régions productrices et à améliorer et à
diversifier les sources de revenu de la population à travers la création d’activités génératrices
de revenu.
• La stratégie PUSH
La stratégie push au contraire consiste à faire pousser les produits par les
distributeurs ou vendeurs. Elles s’appuient essentiellement sur les avantages ou incitation
offerte à ces distributeurs ou vendeurs. Il y aura lieu de multiplier la participation des
opérateurs malgaches de cacao aux manifestations et événements économiques et
commerciaux internationaux en vu de marque leur présence permanente à chaque édition
annuelle des Salons du cacao ou du chocolat de renommée mondiale. Cette initiative
permettra à Madagascar et à ses opérateurs d’être au fait des nouveautés et des tendances
mondiales du secteur, des dernières innovations de la Demande, d’identifier des marchés de
niche, des industries du cacao émergentes susceptibles d’amorcer une extension et
diversification géographique des parts de marché.
~ 78 ~
Il s’agira de pousser les produits dérivés du cacao malgaches vers les marchés
extérieurs à travers leur présentation lors des manifestations commerciales internationales
auxquelles les PME/PMI malgaches intervenant dans cette filière sont appelées à participer.
En effet, ces événements internationaux constituent l’occasion par excellence, pour elles de
rencontrer directement (présentation de vive voix des produits en quantité, qualité, prix,
processus et planning d’exportation etc.) en vue de tisser des relations d’affaires
mutuellement avantageuses (win win) avec leurs homologues du même secteur d’activité et
d’élaborer ensemble une vision commune des perspectives de production et de
commercialisation à venir à court, moyen et long termes. Dans notre cas, nous choisissons la
stratégie pull car elle est plus avantageuse par rapport à la stratégie push.
2-1-2 Politique marketing adopté
Dans notre cas, la politique de produit vise à assurer la vente efficace des cas référés et
à rendre crédibles les projets, essentiellement vis-à-vis des clients. En outre, elle se propose
d’améliorer la fonctionnalité du projet et la pérennisation de leurs activités. Pour atteindre les
objectifs fixés, les moyens mis en œuvre consistent à procéder aux principes de la
décentralisation de produits dans tous les districts dans la région DIANA.
• Politique de produit
Dans notre cas, la politique de produit a pour objet d’améliorer la position de l’entité
vis-à-vis des concurrents sur le marché. Sur ce point, il faut que le produit offert soit
conforme au besoin des clients (qualité et quantité), soit compétitif par rapport à celui des
concurrents. En outre, nous devons avoir la maîtrise de la relation entre la qualité et le prix de
produit, l’utilisation d’une marque commerciale dans le produit pour en faciliter la
commercialisation sur le marché et pour distinguer le produit des autres, et faciliter aussi la
publicité. En plus de cela, l’Offre exportable malgache en cacao et ses dérivés doivent se
baser sur le Cacao en fèves qui, pour le moment, représente la plus grande partie des
exportations (environ 90 %) et réunit les critères de quantité , de qualité (cacao fin) et de
régularité de fourniture des marchés actuels (exportation permanente assurant une présence
durable et soutenue sur le marché extérieur et la préservation des parts de marchés acquises.
~ 79 ~
Une stratégie intensive est ainsi recommandée c'est-à-dire de promouvoir le produit
au fil des années et l’intensifier en maintenant sinon augmenter la production de ce type de
cacao. En effet, il est jugé de bonne guerre de réfléchir et de préparer d’ores et déjà une
stratégie extensive c'est-à-dire une diversification des produits exportables.
On peut citer : la poudre de cacao, la pâte de cacao, le beurre de cacao, le chocolat fini
(confectionné de manière artisanale, semi-industrielle ou industrielle).
• Politique de prix
En rapport avec la qualité du cacao export (cacao fin) le prix prescrit pourra être gardé
moyennant que la recherche de la qualité sinon l’amélioration au fil de temps. Il importe donc
que la plateforme de concertation pour la filière cacao malgache prenne les dispositions
requises pour préserver sa capacité d’offre exportable en quantité-qualité-régularité et
compétitivité. Cela nécessite la recherche et l’identification de tous les voies et les moyens,
programmés et la mise en œuvre afin de donner toutes les chances au cacao de Madagascar de
garder ses parts de marché actuels et acquérir davantage d’autres parts de marchés sur
d’autres espaces commerciaux internationaux
Dans notre cas, elle est en fonction du prix pratiqué par les concurrents sur le marché,
c’est- à- dire qu’on adopte la politique de pénétration. Si les concurrents adoptent un tarif
d’Ar 9.000 le kilo de cacao auprès des paysans, nous demanderons pour Ar 10.000. De même
sur la vente de produit sur le marché, si le concurrent la pratique à Ar 15.000, nous la
pratiquerons à Ar 14.000. Le but est donc d’écraser les prix proposés par le concurrent sur le
marché. C’est la stratégie de pénétration.
• Politique de distribution de vente
Elle est le pouvoir de gérer le temps pour réaliser une autre activité. En effet, les frais
de distribution, les difficultés de contrôle et les prix sont des fonctions croissantes de la
longueur du réseau. Donc, la distribution c’est l’ensemble des opérations exercées depuis le
contact des clients jusqu'à la réalisation finale des activités. Dans ce cas, le projet assure la
bonne marche des activités. Enfin, nous utiliserons en effet la stratégie intensive pour
atteindre le maximum de clients. C’est un circuit direct, c’est à dire une relation entre le projet
et les clients.
~ 80 ~
• Politique de communication et de promotion
La politique de communication a pour objet de faire connaître l’existence d’un produit
sur le marché ; de créer une condition favorable entre l’entité et ses clients sur le marché. Pour
cela, nous utiliserons une communication directe, c’est- à- dire qu’il n’y a pas
d’intermédiaires entre le projet et les clients. Cette politique facilite aussi le suivi et le
contrôle du produit marketing de l’entité et réduit les charges sur la publicité. L’entreprise
peut même vendre ses produits sans publicité. Donc la communication assure la réussite du
chiffre d’affaires de l’entité en général.
Outre la publicité médiatique, il existe d’autres moyens de communication, comme la
satisfaction des clients ayant déjà réalisé un produit au sein de notre projet. « C’est une
publicité de bouche à oreille ». Tant disque la promotion est l’ensemble des moyens pour
stimuler les clients. Elle a pour rôle de mettre en contact permanent, par le biais d’un canal, le
projet et sa clientèle. Comme déjà amenée et préconisées auparavant, ce volet promotion est
cruciale pour le cacao malgache. Une politique et une stratégie de promotion judicieuse
doivent donc être élaborées à travers une participation systématique, périodique et bien
préparée notamment aux salons spécialisées et ciblés de cacao à portée internationale.
D’autre part, il aura lieu de soigner davantage la présentation du produit diversifié au
niveau du design, du conditionnement, de l’emballage.les travaux de recherches et
développement vers l’amélioration de la qualité et des déterminants de la commercialisation
justifiées, non seulement pour la filière cacao mais étendus à tous les produits de rente
d’exportation du pays dont entre autres la vanille, les huiles essentielles, l’artisanat .Tous les
supports de promotion et de communication doivent être utilises à bon escient en citant entres
autres l’insertion d’articles, ou de spots publicitaires dans les ouvrages, périodique de
renommée commerciale internationale ; la programmation et d’éditer des prospectus sur les
offres export de la filière cacao ; l’ouverture de vitrines d’exposions de produits malgaches
dans des points stratégiques bien ciblés.
La plateforme de concertation pour la promotion et le développement de la filière
cacao malgache doit se pencher sérieusement à la prospection, à l’identification et à la
sélection judicieuse des canaux de distribution et partenaires commerciaux internationaux
avec les quels il aura lieu de traiter pour atteindre les objectifs de durabilité sur les marchés
~ 81 ~
acquis et de pénétration et de positionnement pérenne sur les marchés potentiels .A défaut de
quantité suffisant en terme d’offre exportable, il juge l’opportun d’opter pour les marchés de
niche et choisir les canaux de distribution appropriés qui soient aptes à présenter ces types de
marché.
~ 82 ~
CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE
CACAO ET RESULTATS ATTENDUS
Nous allons entamer dans le troisième chapitre la suggestion et la perspective d’avenir
et le résultat attendu de la filière cacao à Madagascar.
Section I : Suggestion et perspective d’avenir
Le cacao figure parmi les principaux produits traditionnels d’exportation de
Madagascar. Il jouit d’une notoriété incontestable sur le marché mondial par son arôme
exquis. Il est d’ailleurs labellisé « cacao fin » par l’Organisation Internationale du Cacao -
ICCO. L’ICCO est une organisation intergouvernementale qui regroupe les pays producteurs
et importateurs mondiaux du cacao. Elle a comme objectifs, notamment de promouvoir la
coopération internationale de l’économie cacaoyère mondiale ; de Contribuer au renforcement
des économies nationales des pays membres, par l’élaboration, le développement et
l’évaluation de projets appropriés à soumettre aux institutions compétentes en vue de leur
financement et de leur mise en œuvre, et la recherche de financement pour les projets
bénéficiant aux membres et à l’économie cacaoyère mondiale ;d’encourager les pays
membres à développer et appliquer des stratégies permettant d’accroître la capacité des
communautés locales et des petits exploitants à bénéficier de la production de cacao et
contribuer ainsi à réduire la pauvreté ; de favoriser l’obtention de prix justes produisant des
recettes équitables pour les producteurs et les consommateurs.
Or, Madagascar n’est pas encore membre de cette Organisation internationale et de ce
fait, ne profite pas des avantages et opportunités offerts aux membres, bien que l’Organisation
ait toujours invité le pays à la rejoindre et que notre Ambassade en France ait déjà attiré
l’attention des dirigeants locaux en ce sens. Pour permettre à Madagascar de prendre les
décisions adéquates, il s’avère opportun d’analyser les avantages et inconvénients de
l’intégration ou non à cette organisation. C’est dans ce contexte que sont élaborés les présents
termes de référence. L’objectif est de renforcer la place du Cacao malgache sur le marché
international.
~ 83 ~
Section II : Résultats attendus
Les résultats attendus sont constitués des impacts positifs qu’exerceront les opérateurs
dans la région DIANA, de même de la population ou les planteurs de cacao, notamment du
point de vue économique, financier et social. Cela suppose de plus que tous les problèmes ont
totalement disparu et que par conséquent, la région en général, soit sur la voie de prospérité et
de développé. Nous allons présenter successivement dessous les trois volets de ce résultat.
2-1.Résultats économique
La région a une potentialité économique en matière de cacao. Elle a déjà une certaine
envergure non seulement nationale mais aussi internationale. Donc, elle est en passe de
devenir une région reconnue dans le monde entier vue la bonne qualité de cacao. Alors, le
cacao participe à la création de valeur ajoutée qui contribue au produit intérieur brut (PIB) de
la région d’exploitation. C’est la croissance économique de notre pays en général.
2-2. Résultats financier
Et si la situation financière de la région est prospère à l’aide d’exportation de cacao,
cela veut dire qu’il tend vers une stabilité autonome financière démontrée par une capacité
d’autofinancement (CAF) de plus en plus grande. Cette situation nous permet de dire aussi
que la région DIANA a une capacité d’investissement (construction des écoles et des centres
de la santé publique dans les communes ruraux) et peut élargir leurs activités à un autre
secteur d’activité ou bien aux autres régions de la grande île. Si ce cas arrive, il n’y aura pas
de problème de fonds de roulement sur les investissements réalisés, ni de besoin de fonds de
roulement, aussi aigu qu’avant le redressement, donc une bonne tenue de la trésorerie des
opérateurs locaux.
2-3. Résultats sociaux
Comme conséquence d’une situation financière saisie, la région DIANA pourra
contribuer à une création d’emplois : il y a donc de recrutement au sein des entreprises
exportateurs de cacao de la région qui diminue aussi les actes des banditismes, ou du moins à
une augmentation des masses salariales des employés selon la qualité de leur travail, qui aura
~ 84 ~
un impact favorable sur l’ensemble du personnel : accroissement du bien être social d’une
part et du pouvoir d’achat de tous les travailleurs d’autre part.
Donc, il est nécessaire d’améliorer et la renommée du Cacao malgache à travers le
monde ; de programmer des projets malgaches sur l’amélioration du cacao (production et
commercialisation) appuyés et financés par l’ICCO et son organisme de financement ;
d’intégrer et représenter dans la sphère cacaoyère mondiale (réunions, conférences,
formation…). D’où, il est indispensable de mettre en place les tâches ; le profil des
consultants ; la durée et lieu d’intervention ; les produits livrables. Les taches sont à examiner
les termes de l’Accord International sur le Cacao ; à analyser les inconvénients, avantages et
obligations de l’adhésion à l’ICCO ; à analyser la capacité réelle de l’offre de Madagascar en
matière de cacao (dont analyse FFOM) ; et à proposer des recommandations. A propos de
Profil des consultants, le mandat est attribué à un Cabinet d’Etudes ou à un Groupe de
Consultants spécialisés dans l’analyse de marché. Le lieu intervention est Antananarivo de la
région d’Analamanga, avec une durée de 15 jours ouvrables. Au cours de la mission, le
consultant devra remettre les rapports suivants : un rapport de démarrage ; un projet de
rapport final présentant les recommandations quant à l’opportunité ou non de l’adhésion de
Madagascar. Les rapports final seront produits en français et seront à remettre en cinq (5)
exemplaires, plus une copie électronique.
~ 85 ~
Conclusion partielle de la troisième partie
Ainsi, les recommandations proposées au titre de cette troisième et dernière partie de
notre mémoire, se déclinent sur trois points essentiels à savoir :
• l’instauration et la réinstauration de la sécurité au niveau du processus de
production et d’exportation
• la professionnalisation de l’ensemble des acteurs de la filière cacao de
Madagascar à travers la mise en place et l’opérationnalisation de la Plateforme de
concertation pour le développement et la promotion de la filière ;
• la promotion et la diversification des produits dérivés du cacao et de leurs
marchés de destination extérieure. Pour les concrétiser, toutes les parties prenantes concernées
par l’organisation, la mise en œuvre et le suivi évaluation des actions préconisées doivent
conjuguer leurs efforts et capitaliser les acquis en terme de parts de marchés, de savoir faire,
savoir réagir, savoir agir, savoir anticiper vers une harmonisation des manières de penser,
d’élaborer des stratégies techniques et commerciales judicieuses, de vendre et d’étendre
l’espace géographique commercial d’intervention des produits malgaches.
CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE
~ 86 ~
La filière cacao malgache figure parmi les tops 15 produits suivis de près par l’Etat à
travers la Banque Centrale comme étant les filières porteuses pour le développement
économique durable de Madagascar. Elle n’est pas sans problèmes tant au niveau de la
production que de la commercialisation. C’est ainsi qu’ont été menées les analyses
respectivement :de l’Offre mondiale et nationale en cacao et de la Demande mondiale et
nationale en cacao, des Forces à capitaliser et des Opportunités à saisir d’une part et des
Faiblesses à remédier et des menaces à éviter au titre des volets production et exportation,
cela a permis de circonscrire les domaines à problèmes qui ont fait l’objet d’identification,
d’énumération, de définition : au niveau du commerce intérieur autour des trois volets qui
sont : Insécurité sociale et foncière, qualité des produits, institution de marchés organisés et
contrôlés et au niveau du commerce extérieur : des quatre volets, information commerciale,
formation/renforcement des capacités techniques , les promotions à l’international et l’accès
au crédit export pour les PMI/PME exportatrices.
Bref, notre travail de mémoire issu en partie de longues expériences de stage au sein
du ministère du commerce permet en grande partie si nous osons le dire de faire l’état des
lieux des travaux entrepris sur l’amélioration et la normalisation de l’exportation du cacao
malgache. En outre il tient une place non négligeable dans la contribution à l’amélioration de
cette filière, autrement dit dans la recherche des leviers qui pourront soulever et maintenir la
place et la fondation de la filière cacao à Madagascar. Cette petite mais non moins
importantes contribution partait de l’identification des problèmes intrinsèques de l’exportation
de cacao qui se résume essentiellement au blocage de la normalisation exigée par le marché
international, et surtout à ne pas ignoré, le problème de la désorganisation dans le secteur au
niveau national tant sur le plan de la production que sur l’exploitation. Des facteurs internes
tels que le non respect de certaines formalités et externes comme l’insécurité locale en sont
les causes majeures de cette désorganisation et de cette non-conformité aux normes
mondiales. Ce qui nous a conduit à déduire que la filière et même le secteur tout entier a
besoin de l’instauration et la réinstauration de la sécurité au niveau du processus de
production et d’exportation, la professionnalisation de l’ensemble des acteurs de la filière
cacao de Madagascar à travers la mise en place et l’opérationnalisation de la Plateforme de
concertation pour le développement et la promotion de la filière ; la promotion et la
diversification des produits dérivés du cacao et de leurs marchés de destination extérieure.
Pour les concrétiser, toutes les parties prenantes concernées par l’organisation, la mise en
œuvre et le suivi évaluation des actions préconisées doivent conjuguer leurs efforts et
capitaliser les acquis en terme de parts de marchés, de savoir faire, savoir réagir, savoir agir,
~ 87 ~
de savoir anticiper vers une harmonisation des manières de penser, d’élaborer des stratégies
techniques et commerciales judicieuses, de vendre et d’étendre l’espace géographique
commercial d’intervention des produits malgaches. Puisse notre passage dans le Ministère du
Commerce est marqué par une pierre blanche, parce que notre contribution à la promotion
d’exportation de cacao dans la grande île n’aura pas été inutile. C’est notre plus grand souhait
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ACADEMIQUES
(1)Plan d’Action Madagascar : Un plan Audacieux pour Développement Rapide 2007-2012
(2), (3), (4), (5) Dictionnaire d’économie et de sciences sociales –Jean Yves Capul et Olivier Garnier –Editions Hatier Nouvelle Edition juin 1995 – page 12
(6)Annuaire officiel de l’Industrie et du Commerce de Madagascar – 1ère Edition bilingue Français/Anglais – 2008 – Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie – Pages 036-037-038
(7)Livret de l’exportateur – Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur
Privé – Décembre 20006 – Pages 8 à 13
Source : stratégie organisationnelle, 3è Année Gestion 2008-2009 de l’université d’Antananarivo
WEBOGRAPHIE
www.commerce.gov.mg
www.trademap.org
www.instat.mg
www.agri business Madagascar
www.coabisco.com
www.cocoamerchants.com
Htt// :www.google.com
ANNEXES
ANNEXE I : Cabosses (fruits) de cacaoyer
ANNEXE II : Constituants du cacao en poudre non sucré pour 100g
ANNEXE III : CABOSSES DE CACAO – MADAGASCAR
ANNEXE IV : EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE MADAGASCAR DE 1998 à 2009
ANNEXE V : Propriétés du cacao
ANNEXE I
Cabosses (fruits) de cacaoyer
ANNEXE II
Constituants du cacao en poudre non sucré pour 100g
Composant Quantité
Eau 3g
Protides 18-22g
Lipides 25-30 g
Glucides 40g
Glucides assimilables 11g
K cal 500
Minéraux 6.5 g
*Calcium 100-120 mg
*Magnésium 400-500 mg
*Potassium 1500 mg
*Phosphore 650 mg
*Zinc 3.5 mg
*Fer 10–12 mg
Acide Oxalique 470 mg
Théobromine 2300 mg
Caféine 68 mg
Vitamine B1 0.13 mg
Vitamine B2 0.40 mg
Vitamine B3 2.70 mg
Vitamine B6 0.14 mg
Vitamine B9 0.038 mg
ANNEXE III
Cabosses de cacao – Madagascar
ANNEXE IV
Evolution des exportations de Madagascar de 1998 à 2009
VALEUR (V) : MILLIONS DTS QUANTITE (Q) : MILLIERS DE TONNES: PRIX UNITAIRE (P): DTS/KG
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2 006 2007 2008 2009
CAFE……….V
Q
P
29,40
30,00
1,00
21,90
27,90
0,78
6,20
12,97
0,48
2,50
6,20
0,40
2,22
5,69
0,39
3,14
7,14
0,44
2,90
7,07
0,41
3,40
5,95
0,57
8,94
10,72
0,83
11,2
10,6
1,1
9,08
7,51
1,21
1,6
1,9
0,8
VANILLE…….V
Q
P
11,80
0,70
17,30
20,20
1,30
15,20
44,15
1,11
39,78
128,81
1,64
78,54
90,19
0,84
107,69
140,10
1,04
134,45
89,24
0,47
188,27
37,09
1,70
21,82
32,56
1,72
18,95
36,4
3,1
11,8
30,63
2,15
14,18
28,2
2,0
13,9
GIROFLE……..V
Q
P
6,90
9,90
0,70
12,00
7,80
1,50
34,49
14,91
2,31
75,43
20,16
3,74
22,80
10,00
2,28
20,47
15,75
1,30
18,70
12,40
1,51
16,65
9,60
1,73
18,26
10,47
1,74
23,9
13,6
1,8
18,78
8,29
2,27
31,8
15,7
2,0
POIVRE……...V
Q
P
0,90
0,40
2,50
1,74
0,62
2,81
1,06
0,59
1,84
1,06
0,73
1,46
1,00
0,78
1,29
1,33
1,05
1,26
0,99
1,20
0,82
1,35
1,32
1,03
2,61
2,00
1,31
2,6
1,4
1,8
2,19
1,21
1,81
2,5
1,6
1,5
CREVETTES……V
Q
P
50,90
8,50
6,00
57,80
12,20
4,74
60,83
11,52
5,28
72,66
11,97
6,07
67,80
11,30
6,00
38,80
8,09
4,80
31,30
6,13
5,10
19,68
3,68
5,35
34,56
6,08
5,68
25,4
4,7
5,5
17,84
3,32
5,37
16,9
3,5
4,9
SUCRE…………V
Q
P
5,00
11,60
0,40
8,94
31,23
0,29
4,42
14,01
0,32
5,40
21,01
0,26
0,31
0,76
0,41
0,67
1,70
0,39
3,48
8,24
0,42
2,41
6,56
0,37
3,99
10,10
0,40
2,4
5,5
0,4
4,37
10,36
0,42
12,0
32,9
0,4
VIANDE…………..V
Q
P
0,10
0,00
1,00
0,01
0,01
1,00
0,07
0,04
1,85
0,03
11,44
0,00
0,00
0,00
5,93
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,87
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,0
0,0
0,0
CACAO…………….V
Q
P
1,00
0,90
1,11
0,93
1,04
0,89
1,97
2,32
0,85
2,46
3,22
0,76
4,91
1,23
3,98
0,69
0,56
1,24
4,29
4,25
1,01
1,92
1,64
1,17
9,24
5,35
1,73
12,1
4,7
2,6
10,27
6,35
1,62
9,6
9,8
1,0
TISSUS DE COTONV
Q
P
28,10
6,50
4,30
21,45
4,36
4,92
27,58
4,39
6,29
17,48
6,00
2,91
5,29
1,14
4,64
3,66
0,68
5,02
1,43
3,51
0,19
0,08
2,29
0,05
0,02
3,33
0,0
0,0
3,8
0,00
0,01
0,00
0,0
0,0
2,8
SISAL………………V
Q
P
1,20
2,70
0,44
1,52
4,64
0,33
1,45
5,27
0,28
2,74
11,17
0,25
4,92
12,00
0,41
1,19
3,99
0,30
1,46
4,14
0,35
1,67
3,73
0,45
4,42
12,88
0,34
1,9
5,9
0,3
1,30
4,03
0,32
0,5
1,5
0,3
PROD. PETROL….. V
Q
P
8,00
159,90
0,10
9,80
152,30
0,06
17,08
81,10
0,21
19,97
103,35
0,19
7,29
67,89
0,11
22,50
207,31
0,11
12,02
112,85
0,11
0,00
0,00
0,00
33,46
63,13
0,53
36,3
56,7
0,6
56,17
68,80
0,82
31,3
55,6
0,6
CHROMITE…………V
Q
P
5,80
115,20
0,10
3,25
96,17
0,06
4,18
91,7
0,21
5,14
125,00
0,19
2,7
62,40
0,11
2,07
44,54
0,11
4,75
63,80
0,11
7,75
81,53
0,10
12,50
166,23
0,08
7,8
84,7
0,1
21,08
112,61
0,19
11,0
131,8
0,1
GRAPHITE.………..V
Q
P
5,00
13,10
0,40
3,23
9,24
0,35
4,42
13,67
0,32
3,13
9,58
0,33
2,69
8,37
0,32
5,25
14,0
0,37
2,92
7,69
0,38
2,91
7,18
0,41
1,94
5,47
0,35
2,0
5,4
0,4
2,18
4,90
0,44
1,8
3,4
0,5
ESSENCE………....V
DE GIROFLE……
…Q
P
2,80
1,00
2,80
3,18
1,15
2,69
4,18
1,27
3,30
9,17
1,12
8,19
4,80
1,18
4,07
2,49
0,88
2,85
3,06
1,44
2,13
3,46
1,52
2,27
4,97
1,65
3,02
6,2
1,8
3,5
4,84
1,25
3,86
6,5
1,6
4,1
AUTRES……………V
70,50 84,03 121,24
101,70
64,95 78,84 104,26
126,68
132,15
144,4
90,90
102,8
SOUS-TOTAL I V
227,40
249,98
333,32
447,69
281,90 321,19
284,39
388,08
299,65
312,7 289,30 256,5
REEXPORT V
12,50 11,97 47,06 43,00 15,00 99,01 23,41 33,76 44,01 40,6 74,75 61,7
PRODUITS ZFI V
143,40
163,84
248,14
267,18
78,10 191,39
340,04
312,75
324,12 454,9 464,83 357,8
TOTAL II V
383,30
425,79
628,52
757,87
375,00 611,59
647,83
571,66
667,71 808,2 828,90 676,0
ANNEXE V
Propriétés du cacao
Elles sont liées à la composition du cacao, notamment de sa partie grasse, le beurre de
cacao
1) Le beurre de cacao apporte de la vitamine E et des polyphénols, qui possèdent
des effets antioxydants. Les fèves du cacao contiennent naturellement des quantités import
antes de polyphénols. Les molécules antioxydantes s'opposent aux substances oxydantes,
agressives pour les cellules, parmi lesquelles on trouve les radicaux libres : polluants,
rayonnements (soleil), alcool, fumée du tabac... Parmi les antioxydants du cacao on distingue
l'acide férulique à l'origine de l'arôme suave et sauvage du cacao et les flavonoïdes (catéchine
et épicatéchine). Ces derniers sont de puissants antioxydants qui permettant de lutter contre le
vieillissement cutané causé par les agressions extérieures. De plus, le beurre de cacao nourrit
la peau et stimule la synthèse du collagène, redonnant élasticité et tonus à la peau.
2) Le café, le thé et le cacao contiennent des substances appartenant à la même
famille d'alcaloïdes, les méthylxanthines. Ce sont, respectivement, la caféine, la théophylline
et la théobromine. La théobromine est présente à la concentration de 1,5 à 3% dans la fève de
cacao [18]. Elle possède un effet lipolytique reconnu, et, plus modestement, des effets
antitussifs, vasodilatateurs, diurétiques, broncho-relaxant et stimulants. Ce dernier effet
pouvant être également attribué à la faible quantité de caféine que contient aussi le cacao.
3) L’anandamide, substance agissant sur les mêmes récepteurs que le cannabis,
est présente en quantité très faible. Il est discutable qu'elle puisse entrainer ici les effets
euphorisants et tranquillisants dont elle est responsable à des concentrations plus importantes.
4) Le cacao est toxique pour les chiens et de nombreux animaux: il peut
provoquer un empoisonnement à la théobromine [19].
En pratique, la prise de cacao au long cours serait susceptible de diminuer la pression
artérielle et la mortalité cardio-vasculaire chez la personne âgée[20] et chez le patient ayant fait
un infarctus du myocarde[21]. Ces données ne reposent, cependant, que sur des études
observationnelles et non pas interventionnelles.
Pour certains phytothérapeutes, le consensus est loin d'être total sur l'intérêt diététique
ou médical du cacao : la biodisponibilité des flavonoïdes est variable et tributaire de l'action
de la flore colique ; le beurre de cacao est assez indigeste à cause de son contenu important en
lipides à acide gras stéariques ; le cacao apporte beaucoup de calories (500 Kcal pour 100g)
alors que d'autres boissons au contenu important en polyphénols protecteurs n'en contiennent
que très peu (par exemple le thé vert). Au total les personnes à l'intestin irritable ou paresseux,
celles dont la vésicule biliaire est fragile ou absente, et celles qui sont en surpoids doivent se
méfier du cacao ou du chocolat.
Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE ............................................... 4
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DU COMMERCE ............ 5
Section I- Historique du Ministère ..................................................................................................... 5
1-1 Evolutions ....................................................................................................................................... 5
1-2 Rôles économiques du Ministère ................................................................................................. 6
1-2-1 Les partenaires ............................................................................................................................ 6
1-2-2 Lien avec l’Etat ........................................................................................................................... 6
1-2-3 Lien avec la population ............................................................................................................. 7
Section II- Structure Organisationnelle ............................................................................................. 7
Section III- Direction de la Promotion des Echanges Extérieurs (DPEE) .................................... 8
3-1 Missions 8
3-2 Attributions ..................................................................................................................................... 8
3-3 Structure de la DPEE ..................................................................................................................... 9
3-3-1 Service des Importations ........................................................................................................... 9
3-3-2 Le Service de la Promotion et du Développement du Commerce des Services .............. 10
3-3-3 Service de la Promotion des Exportations ............................................................................ 13
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’EXPORTATION .......................................... 15
Section I : Les déterminants de l’activité d’exportation ................................................................ 15
1-1 Définition de l’exportation ......................................................................................................... 15
1-2 Les produits et l’Offre exportable.............................................................................................. 16
1-3 Les contrats commerciaux et les délais contractuels national et international .................... 16
1-4 La demande ou le marché extérieur avec ses exigences ......................................................... 16
Section II : L’environnement juridique de l’activité d’exportateur à Madagascar .................... 17
2-1 Textes de base régissant l’activité et les principaux documents d’usage ............................ 17
Section III-Obligations requises pour exercer l’activité d’exportation ....................................... 18
3-1 Acteurs concernés, les formalités à suivre et les procédures à accomplir ............................ 18
3-1-1 Obligations administratives et fiscales .................................................................................. 19
3-1-2 Formalités à accomplir ............................................................................................................ 19
CHAPITRE III : FILIERE CACAO A MADAGASCAR ............................................................ 24
Section I-Historique du cacao à Madagascar .................................................................................. 24
1-1 Historique de l’origine ................................................................................................................ 24
1-2 Evolution de la filière .................................................................................................................. 25
Section II-Différents types de cacao ................................................................................................ 25
Section III-Situation actuelle, processus et condition de production de cacao et commercialisation ..................................................................................................... 25
3-1 Situation actuelle .......................................................................................................................... 26
3-2 Processus et Condition de production de cacao ....................................................................... 26
3-3 Commercialisation et exportation du cacao ............................................................................ 28
3-3-1 La fermentation ........................................................................................................................ 28
3-3-2 Le séchage ................................................................................................................................. 29
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES ....... 32
CHAPITRE I : ANALYSE DE L’OFFRE, DE LA DEMANDE ET DE LA CONCURRENCE ..................................................................................................... 33
Section I : Offres mondiale et nationale de cacao .......................................................................... 33
1-1 Offre mondiale de cacao ............................................................................................................. 33
1-1-1 Caractéristiques du marché mondial de cacao .................................................................... 35
1-1-2 Prix sur le marché mondial ..................................................................................................... 36
1-2 Offre nationale de cacao ............................................................................................................. 37
1-2-1 Caractéristiques du cacao malgache ...................................................................................... 38
1-2-2 Consommation nationale de cacao ......................................................................................... 41
Section II : Demande mondiale de cacao ........................................................................................ 42
2-1 Importations mondiales ............................................................................................................... 42
2-2 Principaux consommateurs de cacao dans le monde .............................................................. 42
Section III : Analyse de la Concurrence .......................................................................................... 45
3-1 Analyse sectorielle ....................................................................................................................... 45
3-2 Environnement concurrentiel ..................................................................................................... 48
3-2-1 Pays concurrents de Madagascar ........................................................................................... 48
3-2-2 Caractéristiques des concurrents ............................................................................................ 48
3-2-3 Pays de destination ................................................................................................................... 49
CHAPITRE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE LA PRODUCTION ....... 50
Section I : Analyse des Forces et Faiblesses au niveau de la production ................................... 50
1-1. Forces 50
1-2. Faiblesses ..................................................................................................................................... 51
Section II: Analyse des opportunités et des menaces au niveau de la production ..................... 53
2-1 Opportunités ................................................................................................................................. 53
2-2 Menaces 54
CHAPITRE III : ANALYSE DIAGNOSTIQUE AU NIVEAU DE L’EXPORTATION ...... 56
Section I: Analyse des forces et faiblesses au niveau de l’exportation ....................................... 56
1-1 Forces 56
1-2. Faiblesses ..................................................................................................................................... 56
Section II : Analyse des opportunités et des menaces au niveau de l’exportation .................... 57
2-1. Opportunités ................................................................................................................................ 57
2-2. Menaces 57
CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR : ............................................................................... 59
Section I : Problématiques identifiées sur la production ............................................................... 59
1-1 Insécurité 59
1-2 Culture 59
1-3. Professionnalisme ....................................................................................................................... 59
1-4. Prix aux producteurs et sur le marché international ............................................................... 60
1-4-1 Impôts et taxes .......................................................................................................................... 60
1-4-2 Commerce intérieur-collecte .................................................................................................. 61
1-5 Le coût des facteurs ..................................................................................................................... 61
1-6 La fonction Recherche et Développement (R&D) .................................................................. 61
Section II : Problèmes identifiés sur l’exportation ......................................................................... 61
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR LA PROMOTION ET L’AMELIORATIO N DE LA FILIERE CACAO A MADAGASCAR ................................................................................ 64
CHAPITRE I : SOLUTION CONCERNANT SUR LA PRODUCTION ET LES STRATEGIES : ......................................................................................................... 65
Section I : Solution au niveau de la production .............................................................................. 65
1-1 Recommandations ........................................................................................................................ 68
1-1-1. Actions 68
1-1-2 Prise en charge de l’Etat ......................................................................................................... 70
1-1-3 Secteur prive et société civile ................................................................................................. 70
1-1-4 Partenaires techniques et financiers ....................................................................................... 70
Section II : les stratégies apportées .................................................................................................. 71
CHAPITRE II : SOLUTIONS CONCERNANT L’EXPORTATION ET LES STRATEGIES :.......................................................................................... 73
Section I : Solutions proposées sur l’exportation ........................................................................... 73
1-1 Sur le plan de l’organisation du marché ................................................................................... 73
1-2. Sur le plan de l’organisation professionnelle .......................................................................... 73
1-3 Concernant les aspects « Fiscalité, ristourne et prélèvement » .............................................. 74
Section II : Stratégies appliquées à l’exportation ........................................................................... 76
2-1. La mise en œuvre du marketing ................................................................................................ 76
2-1-1 Les stratégies PULL et PUSH ................................................................................................ 76
2-1-2 Politique marketing adopté ..................................................................................................... 78
CHAPITRE III : SUGGESTION, PERSPECTIVE D’AVENIR DE LA FILIERE CACAO ET RESULTATS ATTENDUS .............................................................. 82
Section I : Suggestion et perspective d’avenir ................................................................................ 82
Section II : Résultats attendus ........................................................................................................... 83
2-1.Résultats économique .................................................................................................................. 83
2-2. Résultats financier ...................................................................................................................... 83
2-3. Résultats sociaux ......................................................................................................................... 83
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 86
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLES DE MATIERES