Contribution à l’évaluation de l’impact de l’implantation ...archimer.ifremer.fr/doc/00190/30108/28570.pdf · Décembre 2008 . 2 Table des matières ... Cela s’est traduit

Ifremer - Laboratoire Ressources Halieutiques Antilles, Département

d’économie maritime

Olivier Guyader , Lionel Reynal, Baptiste Angin, David Béramice, Carole

Erialc, Cédric Jean-Charles, Charly Vincent

Contribution à l’évaluation de l’impact de l’implantation des DCP collectifs sur l’activité de pêche en Guadeloupe Rapport final Décembre 2008

2

Table des matières

Table des matières ............................................................................................................................................. 2

Liste des acronymes .......................................................................................................................................... 3

1 Introduction .................................................................................................................................................... 4

2 Intégration du projet DCP collectifs dans les suivis du système d’informations halieutique ...................... 5

2.1 Présentation et organisation des tâches réalisées par l’Ifremer en relation avec l’APBST ............ 5

2.2 Synthèse et phasage des protocoles de collecte de données organisés dans le cadre du système

d’informations halieutiques, ............................................................................................................................. 7

3 Bilan des connaissances sur l’activité de DCP dans la zone en 2006 avant l’implantation des DCP

collectifs. ............................................................................................................................................................... 10

3.1 Caractérisation de l’activité sur DCP en 2006 dans les communes littorales proches de la zone

d’implantation du parc de DCP collectifs ..................................................................................................... 10

3.2 Caractérisation spatiale de l’activité sur DCP en 2006 dans les zones d’implantation du parc de

DCP collectif .................................................................................................................................................... 14

4 Bilan sur l’activité de DCP dans la zone après l’implantation des DCP collectifs. ................................... 16

4.1 Eléments sur la pratique de l’activité sur le parc de DCP collectifs après cinq mois et onze mois

de fonctionnement. .......................................................................................................................................... 16

4.2 Mise en place d’un protocole visant à estimer la densité de DCP privés par survol aérien .......... 22

4.3 Indications sur la fréquentation des DCP collectifs par survol aérien ........................................... 26

4.4 Bilan des données collectées lors des suivis au débarquement et résultats préliminaires sur le

métier ligne et palangre sur DCP ................................................................................................................... 29

5 Le suivi du parc de DCP et de sa maintenance ........................................................................................... 34

5.1 Description du parc de DCP collectifs ............................................................................................... 34

5.2 Organisation de la maintenance des DCP ......................................................................................... 35

6 Conclusions .................................................................................................................................................. 37

7 Annexes ........................................................................................................................................................ 39

7.1 Enquête téléphonique DCP ................................................................................................................ 40

7.2 Présentation des vols realisés. ............................................................................................................ 41

7.3 Protocole aérien pour l’estimation des densités de DCP privés ...................................................... 42

7.4 Fiche de maintenance des DCP collectifs .......................................................................................... 45

3

Liste des acronymes

DCP: Dispositif de Concentration de Poissons SIH : Système d’Informations Halieutiques SIHG : Système d’informations Halieutiques de Guadeloupe APSBT : Association des marins Pêcheurs du Sud Basse-Terre Ch : Chevaux-vapeur TJB : Tonneau de jauge Brute

4

1 Introduction

Dans le cadre du projet de DCP collectifs, l’Association des pêcheurs du Sud Basse-Terre (APBST) a demandé à l’Ifremer d’organiser un suivi de l’activité de pêche sur ces dispositifs ancrés, afin de contribuer à l’évaluation de l’impact de l’implantation de ce parc de DCP. L’Ifremer étant responsable du projet pilote de Système d’Informations Halieutiques (SIH) en Guadeloupe sur la période 2007-2008, le suivi DCP collectifs s’insère dans ce dispositif avec un renforcement des moyens de collecte de données sur la zone d’étude. 12 dispositifs de concentration de poissons (DCP) collectifs conçus pour répondre aux exigences du développement durable ont été immergés par l’APSBT au large de Basse-Terre (Guadeloupe) en janvier et février 2008. Cette opération qui a valeur d’exemple pour d’autres communautés de pêcheurs constitue un réel enjeu pour l’avenir de la pêche aux DCP ancrés. Dans le cadre de cette opération, des améliorations étaient attendues dans plusieurs domaines :

1. la sécurité de la navigation et des équipements sous-marins, 2. l’activité et la production sur DCP, sa régularité au cours de l’année et les retours

économiques 3. L’organisation de l’entretien des dispositifs en vue de la réduction du coût et des

pertes de matériel, 4. la gestion du parc et les règles d’accès aux DCP,

Ce rapport final couvre les points 2 et 3 mentionnés ci-dessus, il est organisé de la manière suivante. En premier lieu sont présentées les différentes tâches réalisées par l’Ifremer et les relations avec les autres actions menées dans le cadre du projet. On présente ensuite l’organisation du dispositif de collecte et son insertion dans le projet SIH Guadeloupe. Sur la base des données collectées sur l’année de référence 2006 par le SIH, une analyse de l’activité de pêche sur DCP avant l’implantation des DCP collectifs est réalisée (section 3). La section 4 apporte des éléments sur la pratique de l’activité sur le parc de DCP collectifs après respectivement 5 mois et 11 mois de fonctionnement. Dans cette section, sont également présentées les premières observations réalisées par prospection aérienne pour estimer les densités de DCP privés dans la zone du parc et l’activité de pêche associée. Enfin, la dernière section fournit des données de production, de composition spécifique et économiques par sortie autour des DCP. Les éléments disponibles dans ce rapport constituent une évaluation intermédiaire après moins d’une année de fonctionnement. Il sera utile de mener une analyse avec plus de recul historique afin de mieux mesurer les impacts à long terme de ce projet.

5

2 Intégration du projet DCP collectifs dans les suivis du système d’informations halieutique

2.1 Présentation et organisation des tâches réalisées par l’Ifremer en relation avec l’APBST

L’APSBT maître d’œuvre du projet DCP collectifs a proposé à l’Ifremer de réaliser les tâches suivantes et ceci pour qu’elles soient cohérentes et intégrées avec les actions du projet pilote SIH. Le suivi des DCP collectifs s’insère dans ce dispositif avec un renforcement des moyens de collecte de données sur la zone d’étude. Cela s’est traduit par le recrutement par l’APSBT d’un premier observateur à partir du 1er octobre 2007 à la mi-mars 2008, ce dernier a été remplacé par un nouvel observateur à partir de 5 mai 2008. Alors que les missions du premier étaient au 3/5ème consacrées au suivi halieutique, le dernier a vu ses missions totalement dévolues à cette tâche. Les tâches réalisées par l’Ifremer sont les suivantes :

� Elaboration des protocoles et stratégies d’enquêtes,

� Sensibilisation des professionnels aux protocoles d’enquêtes,

� Intégration des données fiches enquêtes et fiches de pêche collectées au sein du SIHG,

� Bilan des observations réalisées,

� Traitement des informations collectées et synthèse,

� Rédaction de rapport sur la base des données collectées,

� Participation au comité de pilotage.

Le chronogramme des tâches qui est présenté ci-dessous détaille les différentes étapes au cours du déroulement du projet

Tableau 2.1-1 Chronogramme des tâches sept-07 oct-07 nov-07 déc-07 janv-08 févr-08 mars-08 avr-08 mai-08 juin-08 juil-08 août-08 sept-08 oct-08 nov-08 déc-08

Installation des DCP collectifs

Formation et suivi de l’observateur,

Elaboration des protocoles et stratégies d’observation-enquêtes

Sensibilisation des professionnels aux protocoles d’enquêtes

Intégration des fiches collectées au sein du SIHG

Bilan des observations réalisées

Traitement informations collectées et synthèse

Rédaction de rapport sur la base des données collectée

Participation au comité de pilotage. La formation de l’observateur APBST a été réalisée en octobre, une seconde formation a été dispensée pour le second observateur en mai 2008. A chaque fois, l’observateur a passé 15 jours sur le terrain avec les observateurs Ifremer et ce afin de bien acquérir les méthodologies de collecte de données et de renseignement des questionnaires-fiches associées. La formation a eu lieu dans la zone d’étude mais également dans d’autres zones afin de bien acquérir les mécanismes de collecte en particulier sur les autres métiers que le DCP. Le travail de l’observateur est suivi d’échanges réguliers et se traduit par une présence régulière (en général tous les lundis) dans les locaux de l’Ifremer pour réaliser des saisies de données et faire le point sur les questions méthodologiques. Le logiciel statpêche ® ainsi

6

que les référentiels ont été implantés de façon à réaliser les saisies. Comme l’indique la section suivante, différents protocoles de collecte de données ont été mis en œuvre. La sensibilisation des professionnels a été réalisée principalement par les observateurs sur le terrain ou par voie téléphonique.

7

2.2 Synthèse et phasage des protocoles de collecte de données organisés dans le cadre du système d’informations halieutiques,

L’objectif du système d’informations sur les pêches en Guadeloupe est d’appréhender l’ensemble du système pêche, dans la diversité des métiers pratiqués1. Il bénéficie du soutien scientifique et technique du Système d’Informations Halieutiques de l’Ifremer. Il doit permettre d’améliorer progressivement la connaissance des différentes composantes de la pêche guadeloupéenne dans leur diversité, en apportant en particulier des éléments d’information sur :

� L’évolution des ressources et leur biologie, � Les conditions techniques d’exploitation de la flotte de pêche et les perspectives

socio-économiques du secteur, � Les prix des produits de la pêche.

Un réseau d’observateurs de l’Ifremer répartis le long du littoral a ainsi été constitué. Il est composé de quatre personnes. L’observateur APSBT opère de manière préférentielle dans la zone d’étude définie dans le tableau 2.2-1 en termes de communes et ports-sites d’exploitation des navires, à l’exception des périodes de formation. Les observateurs de l’Ifremer interviennent également ponctuellement dans cette zone.

Tableau 2.2-1 Communes et ports de la zone d’étude

Commune littorale Sites ou portSuivi débarquements

Observateur APSBT

DESHAIES DH-Deshaies (bourg)

DESHAIES DH-Anse Ferry

POINTE NOIRE PN-Baille Argent (Pointe noire)

POINTE NOIRE PN-Pointe noire (Bourg) ×

BOUILLANTE BO-Malendure ×

BOUILLANTE BO-Pigeon section la lise ×

BOUILLANTE BO-Bouillante stat therm-Anse Marsolle ×

BOUILLANTE BO-Trois Tortues ×

BOUILLANTE BO-Anse à la Barque (Bouillante) ×

VIEUX HABITANTS VH-Anse à la Barque ×

VIEUX HABITANTS VH-Vieux Habitants (Bourg) ×

VIEUX HABITANTS VH-Anse du val de l'orge ×

BAILLIF BA-Baillif Quai (Bourg) ×

BASSE TERRE BT-Rivière des pères ×

BASSE TERRE BT-Basse terre (quai saintois) ×

GOURBEYRE GY-Marina de Rivière Sens ×

VIEUX FORT VF-Anse Dupuy ×

VIEUX FORT VF-Vieux fort ×

TROIS RIVIERES TR-Bord de mer (Trois Rivières) ×

CAPESTERRE BELLE EAU CB-Anse du Bananier

CAPESTERRE BELLE EAU CB-Capesterre Belle Eau (Bourg)

CAPESTERRE BELLE EAU CB-Sainte Marie

CAPESTERRE BELLE EAU CB-Four à chaux

TERRE DE HAUT TH-Terre de Haut (Bourg) ×

TERRE DE HAUT TH-Anse Fond cure ×

TERRE DE HAUT TH-Plage de Marigot ×

TERRE DE HAUT TH-Anse Mire ×

TERRE DE BAS TB-Grande Anse ×

TERRE DE BAS TB-Petite anse ×

TERRE DE BAS TB-Grande baie ×

TERRE DE BAS TB-Anse des Muriers × Source : Ifremer-SIH

1 Anon. 2007. Projet pilote de Système d’Informations relatif aux activités de pêche maritimes en Guadeloupe

Période 2007-2008, 19 p.

8

L’objectif est de sur-échantillonner les métiers du DCP, mais les autres métiers pratiqués dans la zone sont considérés afin de bien cerner les complémentarités d’activités avec les métiers du DCP. Les observateurs doivent collecter, en relation étroite avec les professionnels, les données de nature biologique, technique ou économique, à terre et en mer, selon des méthodologies standardisées et validées. Ces observateurs sont soumis aux règles de confidentialité les plus strictes en matière d’information, dans le respect des règles de la Commission Nationale Informatique et Liberté. Dans le cadre de l’approche intégrée et statistique, le recueil de données auprès des professionnels concerne différents modules complémentaires. La mise en œuvre et le phasage de ces modules sont présentés sur la figure 2.2-1.

1. La collecte d’information sur l’activité des navires. Elle vise à mieux connaître la structure globale de la flotte, les métiers pratiqués, l’effort total de pêche. Elle est réalisée sur l’ensemble des navires de Guadeloupe présents dans le fichier flotte national. Cette collecte a été réalisée en 2007 pour l’année 2006, et le sera en 2008 sur l’année de référence 2007. La synthèse d’activité DCP 2006 présentée ci-dessous est issue de ce module.

Figure 2.2-1 Intégration du projet DCP collectifs dans l’organisation de la collecte de données

3. Suivi des débarquements par

observation

Stratifications

5. Collecte des données socio-

économiques

6. Echantillonnage biologique

des captures à bord des navires

de pêche

Plans d’échantillonnage

7. fiches de pêche

Déclaratives et

incomplètes

Population de référence: flotte de

pêche, armateurs, rôles:

1. Caractérisation annuelle de

l’activité de l’ensemble des

navires de la flotte année N-1

(avril-sept 2007/ mars-juin 2008)

Métiers pratiqués par mois, zones, >

2. caractéristiques des engins,

effort moyens par métiers

4. Suivi de l’effort par enquête

terrain et téléphonique

8. Enquête bilan

auprès de

l’ensemble des

adhérents

Liste des adhérents DCP

collectifs

Trim4

2008

Trim3

2008

Trim2

2008

Trim1

2008

Trim4

2007

Trim3

2007

Trim4

2008

Trim3

2008

Trim2

2008

Trim1

2008

Trim4

2007

Trim3

2007

Source: Ifremer-sih

9

2. Le suivi par échantillonnage des débarquements est réalisé sur les différents sites de

débarquement et ce pour chercher à estimer la production globale débarquée par espèces ou groupes d’espèces. La collecte des données de prix par espèce et des coûts des sorties est également réalisée dans ce module.

3. Le suivi téléphonique organisé selon un plan d’échantillonnage aléatoire stratifié doit

permettre de mieux cerner le nombre de sorties par métiers sur une période de référence donnée et de compléter l’estimation des captures et de l’effort de pêche par sortie.

4. L’échantillonnage biologique des captures vise à obtenir par une mesure des

poissons, crustacés, coquillages sur les autres métiers que sur le DCP, la structure en taille et/ou en âge des captures des principales espèces exploitées. Ces informations doivent contribuer à une meilleure évaluation de la situation des stocks. Ce point n’est pas une priorité du projet.

5. Le recueil d’informations économiques sur les conditions d’exploitation, les

investissements et la valorisation des produits de la pêche, est organisé uniquement auprès des pêcheurs volontaires.

6. Les fiches de pêche sont des documents standardisés remplis par les pêcheurs qui

permettent de prendre en compte la problématique DCP. La difficulté est d’organiser un retour d’information fiable et représentatif de la population étudiée.

7. L’échantillonnage à bord des navires de pêche doit permettre de mieux comprendre

les techniques de pêche, la gestion de l’accès aux DCP et de collecter un certain nombre d’informations biologiques sur les captures

8. Afin d’établir un premier bilan en termes d’activité, l’ensemble des adhérents ont fait

l’objet d’une enquête directe ou téléphonique. Cette enquête a vocation à identifier les navires qui ont débuté une activité sur le parc et à caractériser les conditions d’exploitation (voir fiche en annexe).

La liste des adhérents au projet DCP est régulièrement communiquée à l’Ifremer par l’APSBT afin de l’intégrer au mieux au suivi et au référencement des navires potentiellement impliqués dans ce métier autour du parc.

10

3 Bilan des connaissances sur l’activité de DCP dans la zone en 2006 avant l’implantation des DCP collectifs.

La collecte des données sur l’activité des navires en 2006 permet de réaliser une première analyse des conditions de pratique de l’activité sur DCP, en identifiant les unités de pêche opérant à partir des communes littorales proches de la zone d’implantation du parc de DCP, d’une part, et en caractérisant les zones d’exploitation des DCP dans la secteur caraïbe (Est-Sud de la Basse terre) potentiellement en interaction avec la zone d’implantation du parc, d’autre part. 3.1 Caractérisation de l’activité sur DCP en 2006 dans les communes littorales

proches de la zone d’implantation du parc de DCP collectifs

Les communes littorales sélectionnées pour l’analyse sont présentées dans le tableau 3.1.1 La sélection comprend les communes de la côte sous le vent, de Deshaies à Vieux Fort, Capesterre Belle-Eau sur la côte au vent ainsi que les communes des Saintes, Terre de bas et Terre de Haut. Ce sont principalement les navires issus de ces communes qui sont potentiellement intéressés par l’exploitation de DCP dans la zone d’implantation des DCP collectifs.

Tableau 3.1-1 Communes littorales sélectionnées

Communes littorales

DESHAIES

POINTE NOIRE

BOUILLANTE

VIEUX HABITANTS

BAILLIF

BASSE TERRE

GOURBEYRE

VIEUX FORT

TROIS RIVIERES

CAPESTERRE BELLE EAU

TERRE DE HAUT

TERRE DE BAS L’analyse des navires actifs à la pêche en 2006 dans ces communes permet de distinguer les navires pratiquant la pêche sur DCP de ceux qui ne l’ont pas pratiquée. Cette distinction est possible grâce à l’approche par flottille développée dans le cadre du SIHG. En 2006, 141 propriétaires de navires ont déclaré avoir pratiqué une activité sur DCP, ce qui représente, 50% des effectifs de navires dans la zone sélectionnée. Ces navires ont mobilisé 251 marins sur les 600 de la zone sélectionnée.

Tableau 3.1-2 Effectif de navires et emploi pratiquant ou non la pêche aux

DCP en 2006

Nombre de naviresNombre de marins

embarqués

Navires DCP 141 251

Autres navires 141 349

Ensemble des navires 282 600 Source : Ifremer-sih/DPMA

11

Comme l’indique le tableau présentant les caractéristiques techniques des navires DCP, la longueur moyenne (7,3m), la puissance (184 Ch) ainsi que la jauge (3.9 tjb) de ces navires est en moyenne plus élevée que les navires ne pratiquant pas cette activité (6.7 m, 126 Ch, 3.3 tjb).

Tableau 3.1-3 Caractéristiques des navires DCP et des autres navires de la zone en 2006

Nombre de

navires

Longueur

moyenne (m)

Puissance

moyenne

(Ch)

Jauge brute

moyenne (Tx)

Age moyen

des navires

Age moyen

des

armateurs

Effectif à bord

moyen

(hommes)

Navires DCP 141 7.3 184 3.9 7 42 1.8

Autres navires 141 6.7 126 3.3 11 47 2.5

Ensemble des navires 282 7.0 155 3.6 9 44 2.1 Source : Ifremer-sih/DPMA

Les navires exploitant les DCP sont en moyenne plus récents, 7 ans contre 11 ans pour les navires ne pratiquant pas cette activité. Les propriétaires des unités de pêche sont plus jeunes (42 ans) alors que la moyenne atteint 47 ans pour les autres navires opérant à partir des communes littorales sélectionnées. L’effectif moyen embarqué atteint 1.8 hommes pour la flottille étudiée contre 2.5 hommes pour le reste des navires. Cette moyenne plus élevée s’explique en grande partie par la pratique de la senne et du filet encerclant qui mobilisent des équipages importants dans ces communes, en particulier aux Saintes. La distribution des navires DCP par communes est présentée dans le tableau et les figures suivantes, exprimée à la fois en nombre et pourcentage de navires pratiquant cette activité. La flottille est relativement concentrée géographiquement, 82% des navires DCP se trouvent dans les six premières communes (50% des communes). Les communes les plus importantes par ordre décroissant du nombre de navires sont Gourbeyre (25), Deshaies (24), Bouillante (19), Vieux Habitants (18), Terre de Haut (17) et Terre de Bas (12). Cependant, les communes les plus dépendantes de l’activité DCP exprimé en pourcentage du nombre de navires sont ces mêmes communes incluant Pointe Noire (70% à 90% des navires) à l’exception de Terre de Haut et Terre de Bas (30% des navires).

Tableau 3.1-4 Activité DCP dans les communes sélectionnées pour l’année de référence 2006

Communes littorales

Nombre de navires

actifs dans la

commune

Nombre de navires

pratiquant le DCP

% de navires

pratiquant le DCP

Nombre moyen de

mois d'utilisation par

navire

% de l'activité

Guadeloupe

DESHAIES 35 24 69% 11.5 8%

POINTE NOIRE 13 10 77% 9.8 3%

BOUILLANTE 22 19 86% 11.3 6%

VIEUX HABITANTS 25 18 72% 10.7 6%

BAILLIF 3 2 67% 12.0 1%

BASSE TERRE 3 2 67% 9.5 1%

GOURBEYRE 30 25 83% 11.6 9%

VIEUX FORT 8 3 38% 12.0 1%

TROIS RIVIERES 11 4 36% 12.0 1%

CAPESTERRE BELLE EAU 31 5 16% 11.0 2%

TERRE DE HAUT 60 17 28% 11.9 6%

TERRE DE BAS 41 12 29% 11.2 4%

TOTAL ZONE 282 141 50% 11.2 48% Source : Ifremer-sih

Comme l’indique le tableau précédent, l’activité DCP en 2006 a mobilisé les navires sur la quasi-totalité de l’année. Exprimée en « mois-navires », la moyenne sur la zone et par commune s’échelonne entre 10 mois et 12 mois de pratique de cette activité. Au total, la

12

pratique de cette activité, par rapport à l’ensemble de la Guadeloupe représente, 48% des mois d’activité et 50% des effectifs de navires (tableau ci-dessus).

Figure 3.1-1 Nombre de navire par commune

pratiquant l’activité sur DCP en 2006 Figure 3.1-2 Pourcentage des navires de la

commune pratiquant l’activité sur DCP en 2006

0

5

10

15

20

25

30

GO

URBEY

RE

DES

HAIE

S

BOUIL

LANT

E

VIE

UX H

ABIT

ANT

S

TERRE D

E H

AUT

TERRE D

E BAS

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TROIS

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BAIL

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BAS

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DC

P

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

GOU

RBEY

RE

DESHAIE

S

BO

UIL

LANTE

VIE

UX H

ABIT

ANTS

TERRE D

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TERRE D

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BAILLIF

BAS

SE T

ERRE

% d

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av

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ratiqua

nt

le D

CP

dans l

a c

om

mune

Source : Ifremer-sih/DPMA

Au sein du groupe de navires ayant pratiqué le DCP en 2006, on peut distinguer un ensemble de flottilles présentées dans le tableau ci-dessous ainsi que les caractéristiques des navires issus de ces flottilles. La notion de flottille permet de mettre en évidence la stratégie d’exploitation du navire au travers des combinaisons de métiers qui sont exercées (Berthou, 2003). 46 navires ont une activité strictement axée sur la pêche des grands pélagiques combinant les métiers de DCP et de traîne. Les autres navires combinent ces mêmes activités à d’autres métiers, le casier pour 26 navires, le filet pour 7 navires, la ligne ou (et) la palangre de fond (26 navires) ou encore une combinaison de métiers d’arts dormants (36 navires).

Tableau 3.1-5 Caractéristiques des navires issus des flottilles pratiquant le DCP en 2006

Nombre de

navires

Longueur

moyenne (m)

Puissance

moyenne

(Ch)

Jauge brute

moyenne (Tx)

Age moyen

des navires

Age moyen

des

armateurs

Effectif à bord

moyen

(hommes)

Ligneurs Traîne DCP 46 7.4 185 3.9 7 45 1.6

Ligneurs Traîne DCP - Caseyeurs 26 7.5 172 4.1 7 41 2.0

Ligneurs Traîne DCP - Fileyeurs 7 8.2 248 4.6 8 37 2.3

Ligneurs Traîne DCP - Ligne à

main/Palangre de fond26 7.0 191 4.0 9 40 1.8

Ligneurs Traîne DCP - Polyvalent

Arts Dormants36 7.3 174 3.8 7 41 1.8

Ensemble navires DCP 141 7.3 184 3.9 7 42 1.8

Source : Ifremer-sih/DPMA

La distribution spatiale de l’activité de ces navires peut être exprimée au travers notamment du gradient côtier-mixte-large. Les navires ayant exercé plus de 75% de leur activité dans les eaux territoriales (<12 milles) sont qualifiés de «côtier». Ceux ayant exercé entre 25 et 75% de leur activité dans cette zone sont donc qualifiés de «mixte». Enfin, ceux ayant exercé plus de 75% de leur activité à l’extérieur de la bande des 12 milles sont qualifiés de «large». Il convient ici de mentionner que la pratique du DCP n’est pas uniquement exercée au-delà de 12 milles (cf. section suivante).

13

Figure 3.1-3 Gradient d’exploitation en fonction de la

flottille d’appartenance

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Ligneurs Traîne

DCP

Ligneurs Traîne

DCP - Caseyeurs

Ligneurs Traîne

DCP - Fileyeurs

Ligneurs Traîne

DCP - Ligne à

main/Palangre de

fond

Ligneurs Traîne

DCP - Polyvalent

Arts Dormants

Nom

bre

de n

avires

Large

Mixte

Côtier

Source : Ifremer-sih

35 navires avaient en 2006 une activité strictement large, le reste des navires pouvant être qualifié de mixte. Ces navires se retrouvent logiquement pour la plupart dans la flottille « Ligne-traine DCP » et de manière plus marginale dans les flottilles « Ligneurs Traîne DCP - Ligne à main/Palangre de fond » et « Ligneurs Traîne DCP - Polyvalent Arts Dormants ». Les navires dits « côtiers » sont en nombre très limité. Comparés aux autres navires des communes sélectionnées, les navires DCP ont une activité significativement plus « large » et « mixte » (cf. Figures 3.1-4 et 5) La classe des navires de 7-8 mètres avec plus de 60 navires, suivi de la classe 6-7 mètres et 8-9 mètres. Figure 3.1-4 Gradient d’exploitation des navires

DCP en fonction de la classe de longueur Figure 3.1-5 Gradient d’exploitation des navires

non DCP en fonction de la classe de longueur

0

10

20

30

40

50

60

70

<5

mètres

[5-6[

mètres

[6-7[

mètres

[7-8[

mètres

[8-9[

mètres

[9-10[

mètres

[10-11[

mètres

[11-12[

mètres

Classes de longueur navires

Nom

bre

de

na

vir

es

Large

Mixte

Côtier

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

<5

mètres

[5-6[

mètres

[6-7[

mètres

[7-8[

mètres

[8-9[

mètres

[9-10[

mètres

[10-11[

mètres

[11-12[

mètres

Classes de longueur navires

Nom

bre

de

na

vir

es

Large

Mixte

Côtier


La taille des navires, comme l’ensemble des caractéristiques du navire, de l’armateur et de l’équipage ne semblent pas, comme l’indique le tableau suivant expliquer le gradient d’exploitation.

Tableau 3.1-6 Caractéristiques des navires et des équipages en fonction du gradient (activité 2006)

Longueur

moyenne (m)

Puissance

moyenne

(kW)

Jauge brute

moyenne

(Tx)

Age moyen

des navires

Age moyen

des

armateurs

Effectif à

bord moyen

(hommes)

Côtier 7.2 143 3.6 9 40 1.9

Large 7.4 143 3.9 7 43 1.6

Mixte 7.3 131 4.0 7 41 1.9

14

Activité en nombre de mois :

[0]

]0 - 25[

[25 - 50[

[50 - 75[

[75 - 100[

[100 - 125[

[125 - 150[

[150 - 175[

[175 - 200[

[200 - 300[

[300 - 400[

[400 - 500[

[500 - 750[

[750 - 1000[

[1 000 - 1 500[

[1 500 - 2 000[

[2 000 - 3 000[

>=3 000

3.2 Caractérisation spatiale de l’activité sur DCP en 2006 dans les zones d’implantation du parc de DCP collectif

La collecte des données d’activité sur l’année de référence 2006 permet également une caractérisation spatiale de l’activité sur DCP privés autour de la Guadeloupe, en particulier dans les eaux territoriales (cf. figure 3.2-1). Elle met en évidence l’importance de l’activité de pêche DCP dans la zone des 12-24 milles, mais également au-delà jusque 60-70 milles des côtes. Cela est en particulier le cas dans le sud-ouest de la Basse-Terre. On remarque également une activité non négligeable en deçà des 12 milles dans l’ouest de la Basse-Terre.

Figure 3.2-1 Répartition spatiale de l’activité sur DCP en

Guadeloupe et Martinique en 2006 exprimée en mois d’activité

Système géodésique: Projection Mercator Ellipsoïde WGS84

Activité de pêche 2006 dans les Antilles françaises : DCP Lignes et Palangres (L..)

63°0'O 62°0'O 61°0'O

14°0'N

15°0'N

16°0'N

17°0'N

18°0'N


Les cartes suivantes (figures : 3.2-2 et 3.2-3) présentent en plan resserré, d’une part l’activité DCP 2006 dans la zone d’étude, d’autre part la zone d’implantation des DCP. Situés à l’intérieur des 24 milles, 7 des DCP collectifs sont dans une zone d’exploitation relativement intense, 3 dans une zone moyenne intensité, et 2 dans une zone de faible intensité et ce au regard de l’activité DCP 2006

15

Figure 3.2-2 Répartition spatiale de l’activité sur

DCP en Guadeloupe Figure 3.2-3 Répartition spatiale de l’activité sur

DCP en Guadeloupe et zone d’implantation du

parc de DCP collectifs



63°0'O 62°0'O 61°0'O

14°0'N

15°0'N

16°0'N

17°0'N

18°0'N



63°0'O 62°0'O 61°0'O

14°0'N

15°0'N

16°0'N

17°0'N

18°0'N

Source : Ifremer-sih Source: Ifremer-sih/APSBT

16

4 Bilan sur l’activité de DCP dans la zone après l’implantation des DCP collectifs.

4.1 Eléments sur la pratique de l’activité sur le parc de DCP collectifs après cinq mois et onze mois de fonctionnement.

Afin de produire une première quantification de l’activité sur les DCP collectifs et suivre son évolution au cours du temps, deux enquêtes ont été réalisées après respectivement cinq mois et onze mois de fonctionnement. Ces enquêtes réalisées d’une part à la fin mai et d’autre par fin novembre 2008 avaient pour objectif de mieux comprendre les pratiques d’utilisation des DCP collectifs. Un échantillon de 52 et 67 pêcheurs représentant respectivement 64% des adhérents au projet fin mai et fin novembre 2008 ont pu être enquêtés (tableau : 4.1-1). Sur les pêcheurs enquêtés, 67% avaient débuté l’exploitation du parc à la fin mai contre 90% à la fin novembre. Ils étaient environ 30% en janvier et avril, 43% en mars, 59% en avril. Cette progression de 120% sur la période est importante, elle s’est également traduite par une augmentation du nombre d’adhésions au projet qui s’est faite à rythme croissant jusqu’en janvier 2008 (figure : 4.1-1). Au cours de ce mois 35 propriétaires de navires ont adhéré au projet en payant leur cotisation à l’APSBT. En mai 2008, 100 navires étaient enregistrés sur la liste des adhérents.

Tableau 4.1-1 Adhérents enquêtés ayant commencé l’activité sur le parc de DCP

Pratique de la pêche sur DCP collectifs Oui Non

Pourcentage de navires mai 2008* 67% 33%

Pourcentage de navires novembre 2008** 90% 10% Echantillon de *51, **62 adhérents

Source: Apsbt-Ifremer

Figure 4.1-1 Evolution du nombre d’adhérents

actifs sur les DCP collectifs (échantillon) entre août

2007 et mai 2008

Figure 4.1-2 Proportion de bateaux par classe de

nombre de sorties

(échantillon) à la fin mai et en novembre 2008

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

[0-5[

sorties

[5-10[

sorties

[10-20[

sorties

[20-50[

sorties

[50-100[

sorties

>100

sorties

mai-08 nov-08


Comme l’indique la figure 4.1-2, la situation est assez diversifiée en termes d’intensité de l’activité, ce qui s’explique en partie par la montée en puissance du nombre d’adhérents et des débuts d’activité sur le parc assez récents pour certains pêcheurs. En conséquence, en novembre 2008, 23% des adhérents ont réalisé moins de 10 sorties, en revanche plus de 25% ont déjà réalisé entre 20 et 50 sorties et 32% plus de 50 sorties sur le parc. L’enquête

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

août

-07

sept

-07

oct-0

7

nov-

07

déc-

07

janv

-08

févr

-08

mar

s-08

avr-0

8

mai

-08

Mois

No

mb

re d

'ad

hé

ren

ts

Adhésions par mois Adhésions cumulées

17

montre qu’en moyenne, 3 DCP collectifs sont exploités par pêcheur mais ce nombre atteint un minimum de 1 par pêcheur à un maximum de 12 par pêcheur (tableau : 4.1-2).

Tableau 4.1-2 Fréquentation des DCP par pêcheur depuis l’implantation Nombre DCP fréquentés par

pêcheur

Moyenne 3.1

Ecart-type 2.6

C.V. 84%

Minimum 1

Maximum 12 Source: Apsbt-Ifremer

Le tableau suivant présente de manière synthétique, le pourcentage des pêcheurs adhérents enquêtés ayant pêché sur chacun des DCP collectifs. Cela ne permet pas de quantifier de manière très précise l’activité sur chacun des DCP mais de fournir un indicateur de taux de fréquentation2 le plus proche possible de cette mesure. Une des difficultés de l’exercice est que les DCP numérotés n’ont pas été implantés dans un ordre logique qui permettrait aux pêcheurs et aux observateurs de les mémoriser aisément.

Tableau 4.1-3 Fréquentation moyenne des DCP en pourcentage du nombre de navires (mai 2008) Par latitude 20 milles 12 milles 5 milles Latitude / gradient distance à la côte

23% 15% 24% 29% Bouillante-Pointe Noire

31% 29% 32% 32% Vieux Habitants

23% 21% 29% 18% Rivière sens

25% 41% 6% 29% Saintes

35% 30% 36% Par distance à la côte

DCP mono-bouées (28%), DCP 2 têtes (22%) Source: Apsbt-Ifremer

Figure 4.1-3 Répartition des DCP collectifs

Source: Apsbt

Sur la base des réponses obtenues, la fréquence d’utilisation s’échelonne entre un minium de 6% sur le DCP 8 (Saintes-12 milles) qui a été perdu dès le début du projet puis réinstallé en novembre et 41% pour le DCP 11 (Saintes-20 milles). Les différences de « 2 Taux de fréquentation DCPi=Nombre de pêcheurs ayant fréquenté le DCPi / nombre de pêcheurs enquêtés

18

taux fréquentation » à la fois en termes de distance à la côte ou de latitude sont très limitées et on ne note pas d’écarts très importants, 28% contre 23%, entre DCP mono-bouée et DCP deux têtes. Comme l’illustre le tableau 4.1-4, l’organisation de la pêche autour des DCP semble, selon les pêcheurs interrogés en mai 2008, bien se dérouler. 91% des adhérents considéraient que l’organisation était bonne et ne générait pas de conflits. Ce constat n’a pas changé lors de l’enquête réalisée en novembre. Seulement deux pêcheurs considéraient en mai qu’il y avaient trop de pêcheurs, un adhérant signalant des conflits avec des plaisanciers.

Tableau 4.1-4 Cohabitation autour des DCP collectifs en mai 2008

Nombre de réponses En poucentage

Bonne, pas de conflits 31 91%

Trop de pêcheurs 2 6%

Conflits avec plaisanciers 1 3%

Total 34 100% Source: Apsbt-Ifremer

Aux questions sur le nombre et le maximum de pêcheurs présents sur les DCP collectifs, les réponses des adhérents montrent qu’il y a en moyenne 1,9 bateaux (entre 0 et 4 bateaux en plus du bateau enquêté) et au maximum en moyenne 4 navires (entre 2 et 10).

Tableau 4.1-5 Nombre de pêcheurs par DCP collectif

Fréquemment Au maximum

Nombre de réponses 34 34

Moyenne 1.9 4.0

Ecart-type 0.9 1.6

C.V. 47% 41%

Minimum 0 2

Maximum 4 10 Source: Apsbt-Ifremer

L’enquête a également cherché à identifier la présence de « plaisanciers », c'est-à-dire de personnes non autorisées à pêcher sur le parc. Cette problématique est un point important de la viabilité de ce type de projet. En mai 2008, 38% et 24% des répondants n’avaient soit jamais rencontré soit très peu souvent vu de plaisanciers. 30% signalaient cependant des plaisanciers, souvent ou très souvent pour respectivement 15% des personnes enquêtées. La situation est largement modifiée en novembre puisque 63% des pêcheurs professionnels adhérents rencontrent souvent ou très souvent des pêcheurs plaisanciers.

Figure 4.1-4 Présence de « plaisanciers » sur les DCP collectifs

38%

24%

15%

15%

9%

13%

21%

44%

19%

3%

0% 10% 20% 30% 40% 50%

jamais

peu souvent

souvent

très souvent

Pas de réponse

nov-08

mai-08


19

Il semble donc que les plaisanciers se soient donc appropriés les DCP collectifs, ce qui semble être confirmé par les survols aériens réalisés. Même si les adhérents sont globalement très satisfaits du projet (cf. ci-dessous), ils souhaitent pour 50% d’entre eux une généralisation (intensification) du projet avec 23% des adhérents qui souhaitent l’extension du parc au large, 14% souhaitant des DCP plus proches de la côte. 18% souhaitent plus de contrôles et 32% suggèrent des améliorations techniques indiquées dans le tableau ci-dessous. Le questionnaire réalisé en novembre mentionne ces points avec en particuliers le souhait d’améliorer les bâches et d’intensifier le contrôle de la fréquentation sur le parc.

Tableau 4.1-6 Améliorations souhaitées par les adhérents (échantillon)

Nombre de

réponsesPourcentage

Poucentage

par type

Mettre des DCP collectifs plus au large 5 23%

Plus de DCP collectifs 3 14%

Mettre des DCP collectifs plus proches 3 14%

Plus de contrôles 4 18% 18%

Indicateurs du courant 3 14%

Plus de suivi technique des DCP 2 9%

Améliorer bâches 1 5%

Plus de têtes 1 5%

Total 22 100% 100%

50%

32%


Le projet est perçu et vécu de manière positive par les adhérents (10% d’insatisfaits) même si des évolutions sont à noter entre mai et novembre. Le pourcentage d’adhérents globalement satisfaits reste stable, en revanche, le pourcentage de personnes très satisfaites a décru sur la période.

Figure 4.1-5 Degré de satisfaction des adhérents en mai et novembre 2008

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Pas satisfaits

Satisfaits

Très satisfaits

nov-08

mai-08


Les raisons de la non satisfaction peuvent être identifiées, il s’agit principalement d’adhérents rencontrant très souvent des plaisanciers sur le parc de DCP et qui souhaitent plus de contrôles. D’autres souhaitent des améliorations des systèmes agrégatifs.

20

L’enquête montre également que 85% des pêcheurs adhérents pêchent également sur DCP privés lorsqu’ils sortent sur le parc de DCP collectifs, ces DCP privés pouvant se situer au sein du parc ou au-delà du parc. En mai et novembre 2008, 15% et 8% des pêcheurs déclaraient ne pêcher que sur DCP collectifs. Près de 80% des pêcheurs interrogés pratiquent également durant leurs sorties DCP, la traîne en dehors des DCP pour le ciblage de la dorade. Ceci s’explique dans la mesure où la période est favorable à ce type d’activité. Il est moins fréquent (15%) que des pêcheurs interviennent sur d’autres métiers au cours des sorties DCP collectifs, cela peut arriver, en particulier sur les métiers du casier au retour de pêche.

Tableau 4.1-7 Pratique d’autres activités lors des sorties sur DCP collectifs (mai 2008) Non Oui Total

Utilisation de DCP privés 5 (15%) 29 (85%) 34

traîne 7 (21%) 27 (79%) 34

Autres activités 29 (85%) 5 (15%) 34 Source: Apsbt-Ifremer

Tableau 4.1-8 Pratique d’autres activités lors des sorties sur DCP collectifs (novembre 2008) Non Oui Total

Utilisation de DCP privés 5 (8%) 55 (92%) 60

traîne 33 (55%) 27 (45%) 60

Les raisons d’utilisation des DCP privés sont présentées dans le tableau suivant. 50% des adhérents (65% en novembre) préfèrent travailler seuls ce qui peut s’expliquer lorsqu’il y a ciblage et présence de dorade, ce qui est le cas depuis la mise ne place du parc. 43% (78%) exploitent les DCP privés parce qu’il étaient présents avant les DCP collectifs. Les deux réponses sont liées dans la mesure où les DCP privés peuvent permettre de travailler seuls.

Tableau 4.1-9 Raisons d’utilisation des DCP privés mai-08 nov-08

Préfère travailler seul 50% 65%

DCP privés présents avant les DCP collectifs 43% 78%

DCP privés plus proches 4% 0%

DCP privés plus productifs 4% 70%* * dans de nombreux cas, il est précisé que les DCP privés sont plus éloignés


Le fait que les DCP privés plus proches, ou plus productifs soient cités, ne concerne respectivement que 4% des réponses et 0% en Novembre. Il convient de souligner que les comportements des pêcheurs peuvent évoluer au cours du temps, en particulier en fonction de la saisonnalité des captures. Enfin, 70% des pêcheurs enquêtés considèrent que les DCP privés sont plus productifs que les DCP collectifs. Dans ce cas, il s’agit de dispositifs plus éloignés de la côte que les DCP collectifs. Sur l’échantillon enquêté, les pêcheurs déclaraient en mai avoir en moyenne 3,2 DCP privés (CV=79%) avec un nombre de dispositifs possédés variant entre 0 et 10. Au sein de la zone du parc de DCP collectifs, cette moyenne est plus faible, 1.1 DCP par pêcheurs mais avec une plus forte variabilité (CV=126%), le minimum étant de 0 et les maximum atteignant 5.

21

Tableau 4.1-10 Nombre de DCP privés utilisés globalement et dans la

zone du parc de DCP collectifs

DCP privés DCP privés dans la zone

Nombre de réponses 33 27

Moyenne 3.2 1.1

Ecart-type 2.5 1.4

C.V. 79% 126%

Minimum 0 0

Maximum 10 5

Total échantillon 105 30 Source: Apsbt-Ifremer

Sur la base de ces enquêtes, il est à ce stade difficile d’estimer le nombre de DCP privés présents dans la zone.

22

4.2 Mise en place d’un protocole visant à estimer la densité de DCP privés par

survol aérien

Différents types d’approches qui permettent d’estimer par observation le nombre de DCP privés dans la zone et son évolution ont été discutés au cours du projet. Parmi les deux approches possibles mobilisant des moyens nautiques ou aériens, la seconde a été testée. Cette approche a été privilégiée car jugée plus performante en termes de rapport coût-efficacité3.

Deux vols ont été réalisés, le 8 octobre puis le 22 novembre 2008. Le premier avait principalement pour objectif de tester la méthodologie et les conditions de faisabilité de ce type d’opération. Le second vol avait pour objectif d’appliquer la méthode avec en perspective de pouvoir généraliser l’opération à d’autres zones.

Le premier vol s’est déroulé dans des conditions météorologiques très favorables (léger plafond faiblement nuageux limitant la réverbération en surface, vent faible ou nul, mer très calme) pour la détection des DCP qu’ils soient collectifs ou privés. Les photos présentées ci-dessus permettent d’illustrer la qualité des observations réalisées. Le plan et les conditions de vols, ainsi que certaines des contraintes rencontrées lors des observations (présence de casiers dans certaines zones ou d’objets flottants) sont discutés en annexe.

Figure 4.2-1 Appareil utilisé pour les survols aérien

Les principes méthodologiques du survol aérien sont discutés dans les documents suivants4 5. Cette méthode d’échantillonnage préconise de suivre des transects (line transect) sur la zone d’étude - le parc de DCP collectifs – et de géo-localiser les dispositifs repérés. Cela suppose de dérouter l’avion du cap prévu en direction de la détection d’un DCP, de géo-localiser le dispositif repéré et de ramener ensuite l’appareil au point de déroutement. Pour chaque objet rencontré, deux points GPS sont caractérisés ; l’un représente le lieu à partir duquel on quitte la trajectoire du transect, l’autre correspond à la

3 Dans le cas de moyens nautiques, il a été estimé qu’il faudrait entre 10 et 15 jours de navigation pour faire un

recensement du parc. Les installations de DCP ainsi que les visites de sécurité sont cependant des occasions

d’identifier les positions de DCP privés. 4 Buckland, S.T., D.R. Anderson, K.P. Burnham and J.L. Laake. 1993. Distance sampling: estimating abundance

of biological populations. Chapman & Hall. London 5 Fromentin, J-M, Farrugio, H., Deflorio, M. and G. De Metrio. 2003. Preliminary Results of aerial Surveys of

bluefin Tuna in the Western Mediterranean Sea, SCRS/2002/085 Col. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 55(3): 1019-1027.

23

position de l’objet identifié. Il est alors possible de calculer une distance du DCP identifié au transect.

Figure 4.2-2 Survol de DCP collectif (PLK600)

Figure 4.2-3 Survol de DCP privé

Source : Ifremer

24

Pour ce travail nous avons choisi d’effectuer des transects suivant l’axe Nord/Sud ou Sud/Nord séparés les uns des autres par une distance de 3 milles nautiques et ce afin d’éviter des doubles comptages de DCP. Le second vol réalisé, dans des conditions météorologiques moins favorables, a permis d’affiner les pré-requis en terme de conditions de vol.

Figure 4.2-4 Transects aériens pour l’estimation des densités de DCP privés dans la zone du parc de DCP

collectifs

Source : Ifremer

Il convient ainsi d’éviter les conditions de vent et de mer qui conduisent à l’apparition de « moutons » à la surface de la mer et qui peuvent se traduire par une détection inférieure à 100% dans la zone située directement en dessous de l’avion. Dans ce cas, la méthode ne produit pas des résultats satisfaisants.

A ce stade, il n’est pas possible de produire une estimation du nombre de DCP privés présents dans le parc et ce pour plusieurs raisons. Le nombre de vols réalisés est encore insuffisant dans la mesure où le premier vol a servi à tester la méthodologie, le second a été réalisé après un phénomène cyclonique et dans des conditions météorologiques non optimales pour ce type de travail. La détection était variable selon les zones prospectées et particulièrement mauvaise au large, en particulier en vertical de l’avion ce qui na pas permis d’appliquer la méthodologie proposée.

Ce travail préliminaire a cependant permis de localiser une partie des DCP privés comme indiqué sur la carte ci-dessous. Au total, 14 DCP privés ont été identifiés, dont 2 qui ont été repérés à la fois lors du premier et du second vol.

25

Figure 4.2-5 DCP Privés localisés lors des deux survols

Source : Ifremer

DCP privés

DCP collectifs

26

4.3 Indications sur la fréquentation des DCP collectifs par survol aérien

Au cours de deux vols, on a également cherché à caractériser l’activité de pêche dans la zone d’étude. L’objectif n’était pas de quantifier l’activité de pêche car les survols ont été réalisés au cours de période de temps relativement limitées et ne sont pas nécessairement représentatifs de l’activité dans la zone. Ce travail permet toutefois d’apporter sur la base d’observations des éléments qualitatifs qui peuvent être confrontés aux enquêtes de terrain auprès des pêcheurs. Il faut souligner qu’entre ces deux survols, la zone a été perturbée par le passage du cyclone Omar (15 au 16 octobre 2008) qui a, par le phénomène de houle cyclonique6, provoqué selon les pêcheurs la perte de nombreux DCP privés.

Respectivement 5 et 10 navires ont été observés autour de DCP collectifs ou privé au cours des deux vols sachant que sur le dernier, 5 navires ont été repérés en transit alors que la distance efficace parcourue s’élevait respectivement à 55 et 154 milles. Lors du deuxième vol, le pourcentage de navire pêchant sur DCP collectifs était relativement plus important que lors du premier vol (80% contre 40%), ce qui pourrait s’expliquer par la réduction du nombre de DCP privés entre les deux vols.

Tableau 4.3-1 Synthèse des observations sur l’effort de pêche lors des vols 1 et 2

Vol N°1 - 8 octobre 2008 Vol N°2 - 22 novembre 2008

Nombre de milles efficaces parcourus 55 154

Total navires observés 5 10

Total sur DCP collectifs 2 8

% DCP collectifs 40% 80%

Navires en transit N.D. 5

Nombre de DCP privés identifiés 9 7

Nombre de navires par mille 0.091 0.065

Source : Ifremer

On peut également conclure d’après ces observations que les DCP collectifs sont exploités par des navires professionnels, des navires pratiquant le charter de pêche récréative et par des navires plaisanciers.

Les photographies présentées ci-dessous permettent d’illustrer, à la fois la pratique de la pêche sur DCP collectifs et DCP privés dans la zone du parc de DCP collectifs.

6 http://www.meteo.fr/temps/domtom/antilles/pack-public/cyclone/res_sais_cyc_2008.htm

27

Figure 4.3-1 Navire de pêche pratiquant la pêche sur DCP

collectifs

Figure 4.3-2 Exemple de navire de pêche pratiquant la sur DCP

collectifs

28

Figure 4.3-3 Navire de pêche à proximité d’un DCP privé

Figure 4.3-4 Exemple de navire de pêche pratiquant la pêche sur

DCP privé.

29

4.4 Bilan des données collectées lors des suivis au débarquement et résultats préliminaires sur le métier ligne et palangre sur DCP

Le protocole de suivi de l’activité des DCP sur la zone de Basse-terre a conduit à développer progressivement le suivi des marées au débarquement conformément au protocole de collecte défini dans le cadre du SIH. La figure qui suit présente l’évolution mensuelle du nombre de marées observées pour le métier du DCP à la fois sur la zone Basse-Terre (de Deshaies à Terre de Bas) et pour le reste de la Guadeloupe7. Sur les 370 marées caractérisées à l’échelle de la Guadeloupe entre septembre 2007 et novembre 2008, 230 ont été réalisées sur la zone de la Basse-Terre.

Figure 4.4-1 Evolution du nombre de marée observées ou enquêtées au débarquement

(zone Basse-Terre) Données provisoires

0

5

10

15

20

25

30

35

M20

07-9

M20

07-1

0

M20

07-1

1

M20

07-1

2

M20

08-1

M20

08-2

M20

08-3

M20

08-4

M20

08-5

M20

08-6

M20

08-7

M20

08-8

M20

08-9

M20

08-1

0

M20

08-1

1

Mois

Nom

bre

de m

aré

es

Zone Basse Terre Reste Guadeloupe

Source: Ifremer-Apsbt

Le nombre de marées observées dans cette zone a été maximum en novembre et avril 2007, il a été limité en décembre et janvier pour atteindre environ 20 marées en février. En mars et en avril, l’observateur dédié n’a pas travaillé sur la zone ce qui a réduit le nombre d’observations. L’effort d’observation a été plus limité sur l’ensemble des zones en octobre et novembre 2008.

Le traitement préliminaire des données permet de calculer d’une part le rendement moyen mensuel par sortie toutes espèces confondues, d’autre part la répartition des débarquements par espèces. L’analyse des données de suivi au débarquement à l’échelle de la zone de Basse Terre et du reste de la Guadeloupe met en évidence, d’une part une forte variabilité de la production toutes espèces confondues (95% des marées échantillonnées ont des productions se situant entre 0 et 350 kg) et d’autre part une distribution asymétrique des débarquements (cf. annexe). Avec un coefficient d’asymétrie positif, le mode se situe entre 0 et 25 kg. Comme l’illustre les figures suivantes indiquant les moyenne et médiane mensuelles de rendement par marée, la tendance d’évolution de la production est assez similaire dans la zone concernée par rapport à la Guadeloupe de manière générale même si les rendements moyens sont en général légèrement supérieurs – mais non significatifs sur un plan statistique - sur la zone de Basse-Terre par rapport au reste de la Guadeloupe. Les

7 Données manquantes sur la zone de la Désirade.

30

maximums de production ont été atteints en mars 2008 et novembre 2007 avec 120 kg et 140 kg en moyenne par sortie.

Figure 4.4-2 Evolution de la moyenne des débarquements (zone Basse-Terre et

reste Guadeloupe) Données provisoires

0

20

40

60

80

100

120

140

160

M20

07-9

M20

07-10

M20

07-11

M20

07-12

M20

08-1

M20

08-2

M20

08-3

M20

08-4

M20

08-5

M20

08-6

M20

08-7

M20

08-8

M20

08-9

M20

08-10

M20

08-11

Mois

Dé

barq

uem

en

ts p

ar

maré

e (

kg)

Moyenne Basse-Terre Moyenne reste guadeloupe

Figure 4.4-3 Evolution de la médiane des débarquements (zone Basse-Terre et

reste Guadeloupe) Données provisoires

0

20

40

60

80

100

120

140

160

M20

07-9

M20

07-10

M20

07-11

M20

07-12

M20

08-1

M20

08-2

M20

08-3

M20

08-4

M20

08-5

M20

08-6

M20

08-7

M20

08-8

M20

08-9

M20

08-10

M20

08-11

Mois

Débarq

uem

ents

par

maré

e (

kg)

Médiane Basse-Terre Médiane reste guadeloupe

Source : Ifremer-apsbt

On ne détecte pas de tendance des rendements mensuels sur la période et ce malgré l’évolution dans la composition des débarquements. Les deux principales espèces débarquées sont l’albacore (Thunnus albacares) et les dorades principalement (Coryphaena hippurus) dont les productions se substituent en fonction de la saison de pêche (janvier à juin pour la Dorade ; juillet à décembre pour le thon). Deux autres espèces sont présentes de manières moins importantes dans les débarquements, le marlin bleu (Makaira nigricans) et de manière plus marginale les thazards (en particulier Acanthocybium Solandri). Les prises de marlin bleu représentent selon les mois entre 10% et 40% des prises par marée et sont nettement plus importantes en Sud Basse-Terre que dans le reste de la Guadeloupe.

31

Cependant la figure 4.4-4 ne fait pas apparaître de variations saisonnières très importantes des débarquements pour cette espèce. A l’inverse dans le reste de la Guadeloupe, ce sont les thazards et les divers poissons qui occupent une part importante dans les débarquements.

Figure 4.4-4 Evolution de la composition des débarquements sur DCP zone Basse-terre et reste dela

Guadeloupe – données provisoires

DCP zone Basse Terre

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%2007-1

0

2007-1

1

2007-1

2

2008-1

2008-2

2008-3

2008-4

2008-5

2008-6

2008-7

2008-8

2008-9

2008-1

0

En

po

urc

en

tag

e d

es d

éb

arq

ue

me

nts

to

tau

x

Divers poissons (bourses,

divers pélamides)

Thazards

Makaire bleu

Coryphène commune

Albacore (Thon à nageoires

jaunes)


Reste de la Guadeloupe

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2007-1

0

2007-1

1

2007-1

2

2008-1

2008-2

2008-3

2008-4

2008-5

2008-6

2008-7

2008-8

2008-9

2008-1

0

En

po

urc

en

tag

e d

es d

éb

arq

ue

me

nts

to

tau

x

Divers poissons (bourses,

divers pélamides)

Thazards

Makaire bleu

Coryphène commune

Albacore (Thon à nageoires

jaunes)


Les données de prix et de coûts par marée ont également été collectées, les figures 4.4-5, 6 et 7 ainsi que le tableau 4.4-1 illustrent l’évolution des prix moyens mensuels pour les trois espèces principales dans la pêche au DCP (dorade coryphène, thon albacore et marlin bleu). Les prix de ces espèces ont été relativement stables sur la période contrairement à l’année 2007 au cours de laquelle les prix des pélagiques avaient baissé en relation avec des débarquements totaux probablement plus importants. Malgré l’importance des cycles saisonniers dans la biologie et la pêche de ces espèces, nous n’observons pas d’incidence de ces phénomènes sur les prix. Les variations que l’on observe dans les figures 4.4-5, 6 et 7 relèvent en partie les différents modes de commercialisation de ces espèces. Les pêcheurs privilégient en premier lieu la vente aux particuliers mais lorsque les quantités débarquées sont importantes la vente est séparée entre les mareyeurs pour qui les prix de

32

ventes sont plus faibles et les particuliers. Les variations mensuelles sont les plus fortes chez le thon que pour le Marlin et la dorade. On observe toute zones confondues que le Marlin bleu est le produit dont la commercialisation est la moins rémunératrice (5,98€/kg) suivi par le thon albacore (6,82€/kg) et la dorade (8,74€/kg). Comme l’indique le tableau 4.4 1, les différences entre zones sont très limitées et non significatives sur un plan statistique. Sur la base des données d’échantillonnage, on remarque l’absence de prises de marlin bleu sur le reste de la Guadeloupe entre le mois de mai et juillet. Cette différence peut être liée à un certain ciblage des pêcheurs de la zone du Sud Basse-Terre pour cette espèce mais ces différences qui sont à confirmer peuvent être également liés à des facteurs biologiques.

Tableau 4.4-1 Evolution des prix des trois espèces principales de la pêche sous DCP.

Sud Basse-Terre Reste de la Guadeloupe

Moyenne Ecart type Moyenne Ecart type

Thon à nageoires jaunes 6.86 1.74 6.77 2.7

Dorade coryphène 9.01 1.64 8.3 2

Marlin bleu 6.04 1.65 5.7 2.68

Figure 4.4-5 Evolution des prix de la Dorade coryphène sur DCP.


Figure 4.4-6 Evolution des prix du Thon albacore (Thon à nageoires jaunes) sur DCP.


33

Figure 4.4-7 Evolution des prix du Marlin bleu sur DCP.


Lors des suivis des marées au débarquement, l’enquêteur-observateur a en particulier rencontré des difficultés pour pouvoir différencier les captures sur DCP collectifs des captures sur DCP privés.

Figure 4.4-5 Evolution du nombre de marée observées ou enquêtées selon le type (zone

Basse-Terre) Données provisoires

0

5

10

15

20

25

30

35

M2

007-9

M2

007-10

M2

007-11

M2

007-12

M2

008-1

M2

008-2

M2

008-3

M2

008-4

M2

008-5

M2

008-6

M2

008-7

M2

008-8

M2

008-9

M2

008-10

M2

008-11

Nom

bre

de m

aré

es

Marées DCP privés ou mixtes Marées DCP collectifs


Comme indiqué précédemment, les pêcheurs continuent de pêcher sur DCP privés dans la zone du par cet au-delà de la zone du parc de DCP collectifs, réalisent des marées mixtes associant pêche sur DCP privé et collectifs ou pêchent uniquement sur DCP collectifs. Le nombre de marées mixtes ou sur DCP privés est relativement plus important que les marées sur DCP collectifs dont le nombre est insuffisant à ce stade pour apporter des éléments de conclusion sur les différences de rendements entre types de DCP.

34

5 Le suivi du parc de DCP et de sa maintenance

Le suivi technique du parc de DCP collectifs est un enjeu important, notamment pour identifier les éventuels accidents et leur cause. Ce travail doit permettre également d’améliorer les dispositifs du point de vue des objectifs fixés et en particulier de définir les conditions d’une maintenance à moindre coût.

5.1 Description du parc de DCP collectifs

Les DCP collectifs ont été mis à l’eau entre la mi-janvier et la mi-février 2008. Deux types de DCP sont expérimentés : les « PLK600 » sont conçus à l’aide d’un flotteur unique de 600 l de flottabilité et les « PLK300 » possèdent 2 têtes. La première (en amont du courant) est constituée d’un chapelet de petits flotteurs et la seconde d’une bouée unique de 300 l. Les DCP à 2 têtes sont mis en œuvre dans le cadre de ce projet pilote pour identifier les causes d’éventuelle rupture de cordage. Certains pêcheurs considèrent aussi qu’ils sont plus visibles des poissons et de ce fait plus productifs.

Tableau 5.1-1 Rapport de mise à l’eau des DCP collectifs

DCP date Latitude N Longitude W rayon d'évitement description feu jaune

APSBT N°7 19/01/2008 15°58,28' 061°56,21' 1400 m 1 flotteur PLK 600 1oc + 1fl (8s)


APSBT N°4 25/01/2008 16°09,48' 061°51,93' 1000 m

1chapelet de flotteurs et 1 flotteur PLK 300 1oc + 1fl (8s)

APSBT N°12 28/01/2008 15°58,10' 062°03,13' 1700 m



APSBT N°10 04/02/2008 16°11,37' 062°08,07' 1700 m



APSBT N°8 08/02/2008 15°51,76' 061°53,09' 1400 m




APSBT N°6 13/02/2008 16°05,59' 061°57,50' 1500 m


APSBT N°2 15/02/2008 16°04,09' 061°51,33' 1200 m


Tous ces DCP ont été conçus avec comme objectif d’avoir un balisage nocturne et diurne fiable. Une attention particulière a été portée également aux premiers 100 m de cordage sous les flotteurs qui jusqu’ici étaient fréquemment coupés par les lignes de pêche et parfois par des morsures de poissons. L’ancrage des DCP collectifs est conçu pour éviter leur dérapage sous l’effet des forts courants et les flotteurs ont théoriquement un volume suffisant pour éviter leur immersion.

35

Figure 5.1-1 Carte d’implantation des DCP collectifs

Note : En vert les DCP fournis par l’entreprise « Polka » , en rouge par le GIE « DPP » (Des Producteurs de Pélagiques)

5.2 Organisation de la maintenance des DCP

Afin de s’assurer que les DCP collectifs répondent bien aux objectifs, des contrôles réguliers ont été programmés par l’APSBT. L’Ifremer s’est associé au premier d’entre eux, 3 mois après leur mise à l’eau et a participé à la définition des modalités de ces suivis. Une fiche de maintenance a été conçue pour les visites de chaque type de dispositif. Ce tableau reprend l’ensemble des parties du dispositif et permet de noter l’état du matériel, la position des incidents, la prise ou non de photo et les interventions effectuées au cours de la visite.

La visite des DCP collectifs de la Guadeloupe, 3 mois après leur mise à l’eau a été réalisée en 2 temps. Le samedi 19 avril, visite des DCP 7, 3 et 2 par l’équipage du « Beryx », puis le week end suivant, en présence de l’Ifremer, le samedi 26 et le dimanche 27 avril 2008. Le premier jour, les DCP 1, 11, 12 et 9 ont été visités et le deuxième jour, les DCP 6, 10, 5 et 4. A noter que le DCP 8 est parti juste après avoir été mis à l’eau. La cause de sa disparition est inconnue. Puis d’autres visites ont été effectuées par le Beryx en juin, septembre, octobre et novembre. En décembre une visite de tous les DCP a été réalisée par le GIE « DPP » (voir tableau 5.2-1)

Durant les visites en présence de l’Ifremer, une observation de la partie supérieure des DCP a été faite. Depuis le bateau, plusieurs photos des parties émergées ont été prises. De la surface, les premiers mètres immergés ont été observés et des photos sous-marines prises, afin de garder un état aussi précis que possible de la partie haute des dispositifs. Le bon fonctionnement des feux a été testé sur tous les DCP. Pour chaque DCP, une fiche de maintenance a été remplie. Par la suite, les visites du Beryx on permis d’inspecter certains DCP jusqu’à 300 m de profondeur.

Des observations faites sur l’ensemble des DCP, il ressort qu’ils ont une très bonne tenue en mer. Les mâts des PLK600 sont bien droits et les feux fonctionnent tous. La flottabilité observée au cours de cette opération est très bonne. A noter cependant quelques points de fragilité :

36

o Un jeu entre le pied de mât et le fourreau métallique dans lequel il est mis semble fragiliser ce dernier qui s’est dessoudé sur le DCP 9. Une nouvelle empatture a été confectionnée pour remédier à cette faiblesse.

o Les feux des DCP PLK300 ont une partie supérieure plane contenant un panneau solaire. Un pic anti-oiseaux est installé au milieu de cette partie. Celui-ci a été tordu sur le DCP 6.

o Les bâches servant d’agrégateur sont fragiles et nécessiteront pour être maintenu en bon état des interventions fréquentes. De plus, elles accrochent les hameçons des pêcheurs, ce qui constitue pour eux une perte à éviter autant que possible. Une recherche est à faire d’un matériau présentant le triple avantage de ne pas fixer les organismes vivants, d’être plus résistant et de ne pas accrocher les hameçons des pêcheurs. En décembre 2008, tous les DCP ont été équipé d’un nouveau type d’agrégateur dont la fixation directement sur la bouée facilitera la maintenance.

o Des coupures de cordage en dessous de 300 m de profondeur ont été constatées sur 2 dispositifs (DCP 5 et 7) et pour l’instant inexpliquées. La première tête de 2 DCP PLK300 a été coupée intentionnellement.

o La foudre est tombée sur un DCP, brûlant le mât et le feu o Au plan de la sécurité et du confort du personnel en charge de l’entretien des

DCP, la réflexion est à poursuivre, afin que des recommandations puissent être faites pour la réalisation, dans de bonnes conditions, de ce travail en routine.

Un pêcheur nous a indiqué avoir vu le DCP 9 pratiquement coulé 2 jours avant la visite de contrôle, alors que le courant faisait, selon lui, environ 5 noeuds. Un DCP privé était emmêlé au cordage et a probablement entraîné en partie son immersion.

Tableau 5.2-1 Observations et entretiens effectués sur les DCP collectifs DCP Type de DCP Date de mise à l'eau Date de visite Incidents constatés Interventions

19/04/2008 RAS par le Beryx

08/11/2008Coupure du cordage pp en-dessous du

mixte (300m)

Récupération complète du flotteur et

du cordage mixte

16/11/2008Remise en place, changement des

anodes

décembre 2008 Remise à niveau des agrégateurs


10/09/2008 Foudre à brulé un feu et un mât

23/09/2008

Mixte en parfait état sur 300 m, acier non

oxydé. Cosse à la jonction mixte-pp un peu

oxydée

Inspection complète et remplacement

mât, réflecteur, feu, 4 anodes. Anode

rajoutée à la jonction mixte-pp


27/04/2008 RAS

10/09/2008Chapelet de bouée en bon état

Remplacement du chapelet de bouée.

Replacé 3 anodes neuves


26/04/2008 RAS

juin ou juillet Chapelet de bouées coupé Remplacé par PLK300


26/04/2008 RAS


27/04/2008 RAS

06/06/2008

Première tête coupée au couteau

(sabotage) le 29/05 rempalcée le

06/06/2008 par une 2eme PLK300

décembre 2008Emmelage sur 1ère tête et un feu cassé

(remplacement prévu) Remise à niveau des agrégateurs

26/04/2008

Pied de mât dessoudé. Mât et réflecteur

absent.

Emmelement d'un DCP privé dans le DCP 9

qui aurait coulé par 5 nds de courant le

24/04/2008

19/05/2008Remise en place du mât avec nouvelle

empature


Parti quelques jours après sa mise à l'eau

18/11/2008Remplacement du DCP 8 par un

PLK600


26/04/2008 RAS


27/04/2008 RAS (bae du mât bouge)

06/10/2008Coupure du cordage pp en-dessous du mixte

(300m) Récupération de la tête à la dérive

06/11/2008Remise en place du DCP 5 dont la tête

était partie le 06/10/2008


27/04/2008 RAS

10/09/2008Chapelet de bouée en bon état

Remplacement du chapelet de bouée.

Replacé 3 anodes neuves



29/05/2008Première tête coupée au couteau (sabotage)

pas de réflecteur

08/06/2008Remplacement première tête par

PLK300


APSBT N°41chapelet de flotteurs et

1 flotteur PLK 30025/01/2008


1 flotteur PLK 300

APSBT N°7 1 flotteur PLK 600 19/01/2008


28/01/2008


1chapelet de flotteurs et

1 flotteur PLK 30004/02/2008


APSBT N°10

APSBT N°8

1chapelet de flotteurs et

1 flotteur PLK 300 -

PLK600

08/02/2008


1 flotteur PLK 600 11/02/2008


1 flotteur PLK 30013/02/2008

APSBT N°5


1 flotteur PLK 30015/02/2008

NB : En décembre 2008, remise à niveau des aggrégateurs par le GIE. Pose en drapeau avec le haut fixé sur la bouée, le bas lesté par un sac de sable en caoutchouc

et fixation à 5 m de la surface sur le mixte.

37

6 Conclusions En 2006, avant l’implantation des DCP ancrés collectifs, 141 navires sur 251 navires opérant à partir des communes de Deshaies à Capesterre Belle Eau et des Saintes, pratiquaient la pêche associée aux DCP ancrés privés8. Le nombre de marins concernés par ce métier était de 251 sur 349 au total dans ces communes. Leur navire était en moyenne plus long (7,3 m au lieu de 6,7 m) pour l’exploitation des DCP et plus puissant (184 ch au lieu de 126 ch). Les bateaux de pêche pratiquant la pêche aux DCP étaient plus récents (7 ans au lieu de 11 ans) et les patrons en moyenne plus jeunes (42 au lieu de 47 ans). L’implantation des DCP collectifs a fait l’objet d’autorisations administratives. Entre janvier et février 2008, 12 DCP ancrés collectifs dont 6 à flotteur unique et 6 bicéphales été mouillés à l’ouest de la zone de Basse-Terre (Guadeloupe) à des distances de la zone comprises entre 5 et 25 milles. La répartition spatiale de ces DCP côtiers a été organisée de manière à limiter les interactions entre les DCP installés. Les conditions d’accès aux DCP collectifs ont été définies par l’APSBT qui a mis en place un système de cotisation de 100€ contre une marque numérotée apposée sur le navire leur permettant d’exploiter les DCP collectifs. Le suivi au débarquement de la pêche autour des DCP collectifs, l’enquête réalisée auprès d’un échantillon de patrons qui les fréquentent ainsi que les survols aériens du parc ont permis de mettre en évidence les éléments suivants : Environ 100 navires ont adhéré au système de DCP collectifs et l’on estime à la fin de l’année 2008, entre 60 et 80, le nombre de navires professionnels réellement actifs sur le parc. Les navires inactifs sur le parc sont principalement des navires issus des ports les plus éloignés du parc de DCP. Il faut également souligner que certains navires ont développé une activité sur DCP au bénéfice de l’implantation du parc et que certains pêcheurs professionnels non adhérents sont actifs sur le parc. Au regard des données collectées, il n’apparaît pas de différences significatives de fréquentation des DCP collectif selon la distance d’implantation ou selon le type de DCP. Le nombre moyen de navires autour d’un DCP collectif est de 2,9 mais les situations en terme de fréquentation sont très variables d’une marée à l’autre. Si la cohabitation sur les DCP collectifs est bonne pour 91% des pêcheurs interrogés, la pêche des plaisanciers s’est développée au cours de la période d’étude. Les survols de la zone ont également mis en évidence l’utilisation des dispositifs par des charters de pêche de récréative. 91 % des pêcheurs sont satisfaits de l’organisation de la pêche, cependant certains pêcheurs souhaitent d’une part plus de contrôle pour éviter la fréquentation croissante des dispositifs par les plaisanciers, d’autre part une amélioration des systèmes agrégatifs. La grande majorité des pêcheurs adhérents continuent d’exploiter les DCP privés (85% en mai et 92 % en novembre) qu’ils soient localisés dans le parc ou plus au large. 65 % des pêcheurs préfèrent travailler seuls autour d’un DCP, ceci semble en partie lié à la stratégie de pêche qui conduit les pêcheurs à cibler la dorade en particulier lors de la saison de la traîne (décembre à mai). Sur la base des suivis aériens, il semble que la réduction du nombre de DCP privés dans le parc suite au phénomène cyclonique se soit traduite par un accroissement de l’activité de pêche sur les DCP collectifs.

L’effet de la mise en place des DCP collectifs (en début d’année 2008) sur les caractéristiques de l’outil de production et sur l’activité de pêche, pourra être mesuré grâce

8 Communes faisant partie de la zone potentielle d’influence des DCP collectifs.

38

au points de référence sur l’activité de pêche en 2007 et 2008 qui seront produits en 2009 (données à paraître). Il est à ce stade difficile d’évaluer l’impact des DCP collectifs en terme d’évolution de la production dans la mesure où les enquêteurs n’ont pu dissocier les prises réalisées sur DCP collectifs de celles réalisées sur DCP privés que pour un nombre limité de marées. L’effort de collecte de données doit donc être poursuivi. Les opérations de quantification des DCP privés au sein du parc de DCP collectifs et d’évaluation de l’activité sous chaque type de dispositifs doivent être également poursuivies pour que ces premières données soient statistiquement exploitables. Les premières visites d’entretien des DCP collectifs ont confirmé la bonne tenue des DCP et la possibilité de réduire leur entretien au moins la première année. Quelques départs inexpliqués conduisent à devoir prolonger la partie protégée du cordage (mixte) de 100 ou 200 m. Les empattures de mât ont dû être renforcés. Les agrégateurs, actuellement constitués de simples bâches, nécessiteraient d’être améliorés pour augmenter leur durée de vie et pour éviter que les hameçons des professionnels ne s’y accrochent. Afin de permettre aux DCP collectifs de jouer pleinement leur rôle il est essentiel que d’autres dispositifs ne soient pas placés à proximité, car ils contribuent à déstabiliser les agrégations. De plus, les dispositifs privés placés dans le parc risquent de porter atteinte aux dispositifs collectifs. Certains d’entre eux après avoir dérivé se sont emmêlés aux dispositifs collectifs et entraînés leur immersion. Le risque de frottement entre cordages de deux dispositifs peut également entraîner la rupture de ceux-ci. Les éléments disponibles dans ce rapport constituent une évaluation intermédiaire après moins d’une année de fonctionnement. Il sera utile de mener une analyse avec plus de recul historique afin de mieux mesurer les impacts à long terme de ce projet.

39

7 Annexes

40

7.1 Enquête téléphonique DCP

� Avez-vous commencé à pêcher sur les DCP collectifs ?

� Si oui, depuis quand ? eeeeeee

� Combien de sorties avez-vous fait sur DCP collectifs ?

<5 sorties 5-10 10-20 20-50 50-100

� Lesquels en majorité (entourer)

Sud (Saintes) Rivières sens Vieux Habitants Nord ( bouillante-pointe

noire)

Côte 1 3 2 4

Mixte 8 (perdu ?) 7 6 5

Large 11 12 9 10

En gras, DCP lourds � Au cours des sorties sur DCP, pêchez-vous seulement sur DCP public en même temps sur :

DCP privés Traîne Autres (préciser)

� Pourquoi pêchez vous sur les DCP privés ? � En même temps que le pélagique, pratiquez-vous d’autres métiers (cf. liste des métiers)

� Lorsque vous avez pêché sous DCP, combien de pêcheurs y avait-il d’autres pêcheurs autour

des DCP ?

Fréquemment Au maximum

Seul

1 pêcheur

2 pêcheurs

3 pêcheurs

>

� Lorsqu’il y avait plusieurs pêcheurs, comment la pêche s’est-elle organisée ?

� Avez-vous parfois vu des informels/plaisanciers pêcher sur les DCP (combien de fois)

Très souvent Souvent Peu souvent Jamais

� Combien de DCP avez-vous en ce moment à l’eau (dans quelles zones) – Objectif : estimer le nombre de DCP dans la zone

� Selon vous, qu’est ce qui pourrait être amélioré dans le système de DCP collectifs

� Etes-vous globalement (Très satisfait / satisfait / pas satisfait.)

41

7.2 Présentation des vols realisés.

La première phase a été la réalisation d’une mission test afin d’identifier les facteurs qui peuvent rendre difficile l’observation et préciser la méthode la plus à même de répondre aux objectifs fixés. Cette étape fut effectuée le 08 octobre 2008 lors d’un survol de 2 heures 30 autour du parc de DCP collectifs (cf. carte). Ce test nous a permis de dénombrer certains DCP présents sur la zone et de différencier les DCP privés des DCP collectifs. Nous avons pu observer et nous familiariser avec les différents types de DCP privés existants sur la zone. Sur la zone proche de la côte ainsi que sur les zones de hauts fonds (secs) il est parfois difficile de différencier les bouées signalant les casiers de celles reliées aux DCP privés. La présence en mer d’objets flottant peut également être source d’erreur durant le vol.

Figure 7.2-1 Vol N°1 du 8 octobre 2008 (Durée 2h30)

Figure 7.2-2 Vol N°2 du 22 novembre 2008 (Durée 2h30)

DCP privés

DCP collectifs

DCP privés

DCP collectifs

42

7.3 Protocole aérien pour l’estimation des densités de DCP privés

� L’équipe d’observation

L’équipe est composée de quatre personnes : le pilote, une personne chargée de la navigation et deux observateurs. Le navigateur contrôle que l’avion suit correctement le cap fixé par le plan de vol et indique au pilote les changements de cap prévus. Il géo-référence les DCP sous forme de « waypoints ». Les observateurs sont chacun chargé d’un côté de l’avion sans restriction du champ de vision. Ils complètent la feuille de route des numéros de DCP identifiés et d’éventuelles observations complémentaires (présence de navire de pêche, de mammifères, etc). L’intégration d’un pêcheur professionnel dans l’équipe peut être un plus pour améliorer la détection des DCP en fonction du type lors de la phase exploratoire.

� Le matériel d’étude

Un plan de vol précisant les points de référence des transects Avion de type aile haute pour augmenter le champ de vision, volant sur les transects à une altitude de 250 mètres (820 pieds) et une vitesse de 100 nœuds (185,2 km/heure) Durant toute la phase d’échantillonnage le navigateur prend en note l’heure de début du transect et l’heure de fin. GPS interfacé avec PC (exemple : Fugawi) pour suivre le plan de vol et géo-référencer les observations. Celui-ci doit intégrer si possible une carte marine du secteur à prospecter indiquant notamment la présence de hauts-fonds. Deux paires de jumelles pour vérifier certains objets flottants dont l’identification est difficile. Un appareil photo avec zoom dont l’horloge est synchronisée avec le GPS. Un montre synchronisée avec le GPS, utilisée pour noter les heures d’observation. Une feuille de route est fournie à chaque observateur pour noter les éventuelles remarques liées à l’observation. Celle-ci comporte plusieurs parties:

- Numéro et date du vol - Position de l’observateur (droite ou gauche de l’appareil) - Le numéro du transect et le numéro du Waypoint enregistré pour la première phase - Les horaires d’observation du DCP - Le type de DCP (DCP collectif (monotête ou bicéphale), DCP privé à chapelet, DCP

privé autre type, DCP pour lequel l’identification est incertaine).

� Le choix du jour de la mission : Le choix du jour d’observation doit être déterminé en fonction de plusieurs éléments : l’intensité des courants, les conditions de vols, les conditions de mer et de vent.

Selon l’intensité du courant dans la zone, les bouées de DCP privés peuvent être entraînées en dessous de la surface9 (Reynal et al., 2007). Il convient donc d’éviter ces périodes afin d’éviter les biais d’observation. Les périodes de forts courants sont assez bien connues aux Antilles (deuxième trimestre de l’année). Cependant il peut être utile avant le vol, d’une part d’évaluer plus précisément la situation dans la zone en enquêtant auprès des pêcheurs sur

9 Reynal L., A. Lagin et P. Gervain, 2007. Rapport national de la Martinique: Sites d’implantation et conception des

dispositifs de concentration de poissons ancrés en Martinique. In Report of and papers presented at the second meeting

of the WECAFC Ad Hoc Working Group on the Development of Sustainable Moored Fish Aggregating Device Fishing

in the Lesser Antilles. Bouillante, Guadeloupe, 5–10 July 2004. Vol. 797: 35-51.

43

l’intensité des courants et l’immersion ou non des DCP, de mobiliser les modèles de prévision de courant lorsqu’ils sont disponibles (Mercator).

Les transects doivent être réalisés dans des conditions de vols satisfaisantes assurant la stabilité de l’avion. Le temps idéal pour ce type de mission est un vent faible, l’absence de précipitation qui obligerait le pilote à se détourner du cap fixé et la présence d’un plafond nuageux qui limite la réverbération sur la surface de l’eau.

Il convient d’éviter les conditions de vent et de mer qui conduisent à l’apparition de « moutons » à la surface de la mer et qui peuvent se traduire par une détection <100% dans la zone située directement en dessous de l’avion. Dans ce cas, la méthode ne produit pas des résultats satisfaisants.

Aux Antilles, la période la plus favorable est donc la période cyclonique (juillet à novembre)

Annexe 2 : Exemple de feuille de route remplie par les observateurs

44

Figure 7.3-1 Distribution des débarquements totaux en Guadeloupe

Figure 7.3-2 Distribution des débarquements totaux en Basse Terre

Figure 7.3-3 Distribution des débarquements totaux sur le reste de la Guadeloupe

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7.4 Fiche de maintenance des DCP collectifs

DCP PLK300 Nom du DCP 4 Date Pose 25/01/2008

Type PLK300 Date Entretien 27/04/2008

Latitude Longitude Profondeur Rayon d'évitement

Position pose (ancrage) 16°09,48' 061°51,93' 1000 m

Position à la visite

Temps Entretien 15h-15h30

Ensemble Eléments Ref. Matériau Caractéristiques Dimensions Nbre Etat du matériel Position du PbPhoto

(O/N)Opération effectuée

Tête T2 aval

courant

flotteur PLK 300

300 l effectif 1 qqs anatifs partie inf O

emplanture du mât inox 0

mât type planche à voile 0

lest RAS O

réflecteur radar tubulaire 1 Abs O

feu type SOLIFLASH 1 RAS O

signalétique sur bouée 1 RAS O

anneau ovale simple inox 1 RAS O

T1 amont courant Bouée gonflable 1 RAS O

flotteur 11 l 600m au travail 30 RAS O

cosse cœur inox 14 2 T1 RAS O

manille lyre inox 3/4" 4 T1 RAS O

émérillon inox 3/4" 2 T1 RAS O

cosse cœur inox 14 2 T1 RAS O

Orin protégé mixte PP mixte Ø 20mm en mètre 400 ligne de pêche emmélées O

cosse cœur inox 14 2

manille lyre inox 5/8" 2


Agrégateur bâche plastique 3 m X 2 m 3 mauvais état - nbreux

hameçons O

orin plombé PP Ø 14 glène 200m 1

cosse cœur inox Ø 14 1


anneau ovale triple inox 1


émérillon inox 3/4" 1


Orin principal orin PP Ø 14 glène 500m 4

Ancrage cosse cœur inox 14 1


anneau ovale simple inox 1

bloc béton ferraillé 1,2 t 1

Divers gaine tuyau arrosage Ø 19 mm 25 m 2

anode 16 T1 RAS 2 1eres O

lestage par le cordage mixte et le pp plombé

DCP PLK600

Nom du DCP 1 Date de Pose 01/02/2008

Type PLK600 Date Entretien 26/04/2008

Latitude Longitude Profondeur Rayon d'évitement

Position pose (ancrage) 15°51,10' 061°44,90' 1200m

Position à la visite

Heure Entretien 10-11h

Ensemble Eléments Ref. Matériau Caractéristiques Dimensions Nbre Etat du matériel Position du Pb Photo

(O/N)

Opération effectuée

Tête flotteur PLK 600 600 l effectif 1 Anatifs toute la partie inf. O

emplanture du mât inox 1 RAS O

mât type planche à voile 1 RAS O

lest RAS O

réflecteur radar tubulaire 1 RAS O

feu type SOLIFLASH 1 RAS O

signalétique sur bouée 1 RAS O

anneau ovale simple inox 1 RAS O

manille lyre inox 3/4" 1 RAS O

émérillon inox 3/4" 1 RAS O

manille lyre inox 3/4" 1 RAS O

cosse cœur inox 20 1 RAS O

Orin protégé mixte PP mixte Ø 20mm en mètre 400 RAS premiers mètres O




Agrégateur bâche plastique 3 m X 2 m 3 manque 1ere (surface)

orin PP Ø 14 200m 1

orin lesté épissure

orin plombé PP Ø 14 glène 200 m 1

épissure

Orin principal orin PP Ø 14 glène 500m 4

Ancrage cosse cœur inox 14 1


anneau ovale simple inox 1

bloc béton ferraillé 1,2 t 1

anode 16 RAS 2 premières O

lestage par le cordage mixte et le pp plombé

Documents

Contribution à l’évaluation de l’impact de l’implantation ...archimer.ifremer.fr/doc/00190/30108/28570.pdf · Décembre 2008 . 2 Table des matières ... Cela s’est traduit