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1 sur 16 Ronéo 4, UE5 cours n°2
UE5 Immunologie
Pr Renato MONTEIRO
Mercredi 17 octobre 2018, 13h30-15h30
Ronéotypeur : Raphael PARIENTE
Ronéoficheur : Inès BERNEAU
Cours 2 - UE5
Introduction générale à l’immunologie
Le cours n’a pas changé par rapport à l’année dernière à part certains points. Le professeur a souligné que ce
cours ne rentre pas dans les détails et qu’il ne fait que survoler tous les mécanismes qui seront vus en détails dans
les prochains cours. L’objectif du cours est de comprendre les principes de l’immunité innée et adaptative et de
savoir les différencier. D’après le professeur, le système immunitaire doit être comparé à une armée qui mène une
guerre. Ce cours fera l’objet de questions très générales il est donc nécessaire de comprendre les mécanismes dans
leur globalité.
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SOMMAIRE
I. Généralités sur le système immunitaire
• Les contraintes et conséquences des réactions immunitaires
• Relation entre défense de l’hôte et agent pathogène
• Les types de réponses immunitaires
• Les cellules et organes du système immunitaire
• Les cytokines
• L’identification cellulaire
II. L’immunité innée
• Rôle du complément dans la défense antibactérienne
• Les cellules de l’immunité innée
III. L’immunité adaptative
• Cellules de l’immunité adaptative
• Molécules de reconnaissance spécifiques de l’antigène
• Molécules du HLA et transport intracellulaire
• Sélection et expansion clonale
• Immunoglobulines : Différentes classes et fonctions
• L’immunité anti-infectieuse.
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I. Généralités sur lée système immunitaire
Le système immunitaire correspond à l’ensemble des mécanismes qui assurent le maintien de l’intégrité
biologique d’un individu. Cette intégrité passe par l’élimination d’antigènes qui sont des agents reconnus comme
étrangers par l’organisme et dont la prolifération entraînerait sa destruction ou la modification de ses constituants.
Ces agents peuvent être des virus, champignons, parasites, des substances chimiques mais en particulier des
bactéries : nous vivons en homéostasie avec les bactéries de notre corps qui en compte environ 25 millions, ce sont
des microbiotes.
A- Contraintes et conséquences des réactions immunitaires
Il est nécessaire pour le système immunitaire de :
• Reconnaître le « SOI » ; Ses propres constituants, normaux, non agresseurs.
• Distinguer le « NON SOI » qui regroupe les agents pathogènes extérieurs et le « SOI ALTÉRÉ » :
tumeurs, constituants de l’organisme modifiés par un virus.
• Eliminer les agents étrangers que l’on appelle des antigènes en passant par différents types de réponses
immunitaires : Cellulaire ou humorale.
• Les réactions immunitaires normalement régulées doivent avoir un effet bénéfique. Elles permettent
l’élimination de l’agent pathogène et donc la protection de l’organisme ce qui constitue l’immunité.
En cas de perte d’immunité, ou déficit immunitaire, l’organisme n’est plus protégé et va être sujet à des
infections graves et/ou répétées (neutropénie cyclique) ainsi qu’à des tumeurs malignes.
Par exemple, lorsque l’on envoie son enfant à la crèche, celui-ci entre en contact avec l’extérieur. Il va
donc développer son système immunitaire. C’est de 0 à 3 ans que l’enfant acquière une grande partie des
réponses immunitaires.
• Cependant, il existe des réponses immunitaires dérégulées qui auront des conséquences néfastes :
Maladies auto-immunes (Dérégulation de la réponse au soi), phénomènes allergiques (hypersensibilité) qui
correspondent à une réactivité anormale à un antigène. Cette dérégulation peut être due à un aniogène telle
que le pollen, les acariens. Celles-ci sont multifactorielles, on s’attaque au SOI lorsqu’on s’attaque à
l’aniogène.
B- Relation entre défense de l’hôte et agent pathogène
L’évolution de l’être vivant passe par l’évolution de son système immunitaire, en lien étroit avec l’évolution du
milieu dans lequel il évolue, l’individu s’adapte à son environnement. Il y a :
• Une pression de sélection des micro-organismes sur les mécanismes de défense de l’hôte aboutissant à
une diversification des mécanismes immunitaires qui agissent en interaction, en coopération et de façon
complémentaire. Ce processus est dynamique et continu (Ex : les individus vivant dans une ferme
développent moins d’allergies que ceux des villes ce qui indique que la ville est plus sale)
• Une pression de sélection de l’hôte sur les microorganismes qui ont développé une résistance aux
systèmes de défense par la production d’inhibiteurs du système immunitaire et par le mimétisme
moléculaire.
Ces deux mécanismes constamment utilisés par les agents pathogènes leur permettent d’échapper au système
immunitaire et de proliférer : On parle d’immunodiffusion. Il existe un rapport de force entre antigène et les
anticorps (comparaison avec une guerre : une armée de soldats pour faire face aux éléments extérieurs agressant
l’organisme)
Ce rapport de force est un équilibre entre infection et immunité qui dépend de : la charge infectieuse des agents
pathogènes (quantité, virulence : qualitatif) et la capacité protectrice du système immunitaire.
La réponse immunitaire sera d’autant plus efficace si l’individu a déjà été exposé à un antigène et s’il a déjà
développé une réaction immunitaire contre celui-ci (production de lymphocyte mémoire développé dans la suite du
cours)
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C- Les types de réponses immunitaires
(Le professeur a précisé que cette partie tombera d’une façon ou d’une autre donc il nous conseilel de la connaitre
parfaitement)
La réponse innée est naturelle, non spécifique, immédiate, sans mémoire et possède une efficacité constante.
On retrouve dans la réponse innée les cellules dendritiques (l’armée de soldats), les monocytes, les macrophages,
les polynucléaires neutrophiles et les Natural Killer.
La réponse adaptative est acquise, spécifique, se met en places en quelques jours, possède une mémoire (se
souvient de ses adversaires) et son efficacité augmente avec un contact répété avec l’antigène (principe de la
vaccination). On retrouve les différents types de lymphocytes (LT et LB) ainsi que les anticorps.
-Les cellules de l’immunité innée sont capables de répondre directement à un antigène, sans vaccination préalable.
De nombreux mécanismes sont utilisés pour permettre cette propriété : le pH, la flore, les cils des muqueuses, les
substances bactéricides, la barrière cutanéo-muqueuse, les cytokines ou encore le système complément.
-Les cellules de l’immunité adaptative nécessitent quelques jours pour mettre en place la coopération entre
lymphocyte T et lymphocyte B (qui produisent des anticorps après différenciation en plasmocytes).
-La vaccination, qui consiste en l’injection d’un virus atténué, permet de développer une mémoire immunitaire afin
de constituer un répertoire d’anticorps et de cellules spécifiques à un antigène donné. Cela permet l’amplification
de la réponse immunitaire en cas de contact répété.
D- Les cellules et organes du système immunitaire
Les organes centraux sont responsables de la maturation et de la différenciation des cellules immunitaires. Ils
vont permettre à l’organisme d’acquérir une diversité de reconnaissance des antigènes (car il existe un nombre
extrêmement grand d’antigènes différents). Ils ont un rôle central dans la tolérance (distinction du soi et du non
soi).
La moelle osseuse, située dans l’os, contient des cellules souches indifférenciées qui vont dériver vers différents
types cellulaires :
1) Cellules dendritiques, polynucléaires, monocytes/macrophages qui agiront dans les tissus
2) Globules rouges, plaquettes.
3) NK, LB, LT CD3+, CD4+, CD8+ qui seront stockés dans les organes lymphoïdes secondaires
Le Thymus est le lieu de maturation des lymphocytes T.
Les organes lymphoïdes secondaires/périphériques sont des organes de stockage ou de contact avec l’antigène.
Ils sont le siège de la réponse immunitaire.
Ganglions lymphatiques (axillaires, thoraciques, inguinaux)
Rate (le plus important, elle possède une fonction uniquement immunitaire)
Amygdale
Plaque de Peyer
Réseau lymphatique
Les intégrines permettent aux cellules de la réponse immunitaire de se déplacer d’un endroit vers un autre.
La réponse immunitaire innée se déclenche au niveau des tissus. Les cellules dendritiques circulantes peuvent
activer rapidement les polynucléaires et les macrophages. Les polynucléaires présents dans le sang sont au repos.
Ils vont être activés pour migrer et défendre l’organisme
La réponse immunitaire adaptative se déclenche dans les organes lymphoïdes secondaires disséminés.
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E- Les cytokines
Les cytokines sont des polypeptides synthétisés par des cellules. Elles ont un rôle de régulation du
comportement des cellules (activation, prolifération, différenciation) via la liaison à des récepteurs qui leur sont
spécifiques.
Elles ont un rôle essentiel dans l’immunité innée.
Les cytokines se situent au sein d’un réseau complexe d’interactions positives (déclenchement de
l’inflammation) et d’interactions négatives (permet l’inhibition de certaines réactions). Ces réactions jouent un
rôle majeur dans le maintien de l’homéostasie de l’organisme, en particulier dans les réponses immunitaires
(réponses primaires) par le déclenchement de cascades de réactions (positives ou négatives) aboutissant à des
amplifications ou inhibitions.
Parmi les cytokines, on retrouve une classe particulière : les chimiokines (qui ont la même fonction que les
cytokines).
Celles-ci circulent dans la lymphe et ont une activité chimioattractante, c’est-à-dire qu’elles sont capables
d’attirer une cellule vers une cible. Rôle fondamental dans la migration cellulaire : activer, désactiver, amplifier et
inhiber.
F- Identification cellulaire
L’identification cellulaire passe par l’utilisation des CD (Classes/clusters de différenciation), qui désignent
l’ensemble des anticorps monoclonaux reconnaissant la même molécule (reconnaissant un seul et même
épitope).
(Un épitope est un déterminant antigénique permettant de différencier le soi du non-soi)
Chaque CD est suivi d’un numéro (1 à n) par ordre de découverte.
Le but de cette technique étant d’isoler la protéine que l’on cherche à identifier, de la séquencer et de la décrire
pour pouvoir la classifier.
Certains chercheurs ont fait la même découverte en même temps mais dans des endroits différents, il a donc fallu
regrouper cette même découverte a l’aide d’un nom universel.
Par exemple, TNF n’est pas une cellule donc elle n’utilise pas la terminologie CD. Seules les molécules de
surface des cellules l’utilisent.
Ex : CD4 est détruit par le VIH qui pénètre à l’intérieur
II. L’immunité innée
Les caractéristiques fondamentales de l’immunité innée sont indispensables à connaître
Elle est immédiate, rapide, sans mémoire immunologique, peu spécifique, locale, mais est la première à
intervenir dans la différenciation entre le soi et le non-soi.
Elle coopère avec l’immunité adaptative et la régule.
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Une maladie auto-immune est rarement liée à des mécanismes innés. L’immunité innée est très performante dans
la différenciation du soi et du non-soi.
A- Rôle du complément dans la défense antibactérienne
Le complément est un système protéique dont l’activation, en cascade, est déclenchée par l’agent pathogène ou
par le complexe Anticorps-Antigène. Les protéines qui le composent sont numérotées C1 à C9.
Les propriétés des compléments sont :
La production de médiateurs inflammatoires, l’opsonisation des bactéries, l’activité cytosolytique (lyse des
bactéries), la favorisation du chimiotactisme et de la phagocytose
B- Les cellules de l’immunité
Tous les polynucléaires agissent sur des bactéries à croissance extracellulaire contrairement aux monocytes qui
agissent sur les bactéries intracellulaires sur lesquelles les polynucléaires ne sont pas capables de se lier. Chacune
de ces cellules peut être retrouvée dans le sang. Les polynucléaires, les monocytes et les mastocytes appartiennent
à la lignée myéloïde. Les NK et NKT appartiennent à la lignée lymphoïde.
Les polynucléaires :
Neutrophiles :
- Petites cellules polylobées qui appartiennent à la lignée myéloïde
- Production constante par la moelle osseuse
- Sa demie vie est très courte seulement quelques heures
- Première cellule à migrer lors de la libération des chimiokines entrainant une action rapide
- Permet la production de médiateurs de l’inflammation et la phagocytose
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Eosinophiles :
- Antiparasitaire
- Provoque des réactions allergiques via la libération d’histamine
Basophiles :
- Rôle important dans les réactions allergiques
- Ils circulent dans le sang contrairement aux mastocytes
Monocytes :
- Cellule mononuclée pouvant effectuer la phagocytose
- Cytoplasme uniforme, non multilobée
- 2nd ligne de défense
- Produit des cytokines et des médiateurs inflammatoires
- Différenciation en macrophages (même famille mais avec une maturité différente) dans les tissus
- Cellules présentatrices d’antigènes qui possèdent des propriétés dépendantes de son environnement.
MONOCYTE NATURAL KILLER
Cellules Natural Killer :
- Mononuclée avec un cytoplasme clair et peu abondant
- Tue les cellules infectées et malignes issu du SOI altéré
- Lutte contre les cellules cancéreuses, c’est la veille tumorale
- Incapable de réaliser la phagocytose mais secrètent des TNF et des IFN
Chacune de ces cellules possède les caractéristiques de l’immunité innée, leurs granulations représentent l’armée
contre les virus et les bactéries.
Le déclenchement de la réponse innée se fait lors de l’intrusion d’un agent étranger pathogène dans l’organisme :
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Chaque cellule aura son rôle propre :
-Le monocyte va produire des cytokines lors de son activation
- Le PN va quitter les vaisseaux et migrer vers le site de l’inflammation
- Le macrophage présent dans les tissus produit également des cytokines
Chacune de ces cellules appartient à l’immunité innée mais il existe une communication (cross talk) entre le
système inné et adaptatif par l’intermédiaire des cellules dendritiques qui vont présenter l’antigène aux organes
lymphoïdes.
Toutes les cellules peuvent posséder plusieurs récepteurs appelés les PRR (Pattern Recognition Receptors) qui vont
reconnaitre les motifs d’agents pathogènes conservés durant le cours de l’évolution. Il existe un nombre varié de
PRR capable de se lier aux virus et aux bactéries, on les nomme les TLR (Toll Like Receptor) ou les NOD (anti
bactérien, récepteur soluble). Un déficit en TLR peut être à l’ origine de complications graves et d’infections
répétées.
La majorité des cellules de l’immunité innée est capable de réaliser la phagocytose. Celle-ci est facilitée par
l’opsonisation des bactéries. Les opsonines (qui peuvent être soit des anticorps, des protéines ou des
compléments) se fixent sur la bactérie, l’entourent et facilitent son adhésion à la cellule du système immunitaire
pour permettre sa phagocytose.
Enfin, la cellule dendritique est l’ultime cellule de l’immunité innée permettant le lien entre celle-ci est
l’immunité adaptative.
Les cellules dendritiques peuvent être soit immatures (capables de réaliser la phagocytose) soit matures (elles ne
phagocytent plus, elles vont en quelque sorte couper un petit bout intéressant de l’agent pathogène pour permettre
la production d’anticorps).
III) L’immunité adaptative
L’immunité adaptative dépend des lymphocytes B et T.
Elle est activée par la reconnaissance spécifique de l’antigène et déclenche une sélection et une expansion clonale.
Elle permet à l’individu d’acquérir une mémoire immunologique nécessaire à l’immunité.
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A- Les cellules de l’immunité adaptative
La première cellule de l’immunité adaptative est le lymphocyte B (CD19+)
C’est une petite cellule à gros noyau
Sa maturation se fait dans la moelle osseuse
Il se différencie en plasmocyte permettant la sécrétion d’anticorps et une réponse humorale
Elimination des micro-organismes à multiplication extracellulaire.
La 2nd cellule est le lymphocyte T (CD3+)
LT helper/auxiliaire (CD4) va permettre la prolifération et la maturation des autres LT et aide à la production
d’Ac par les LB.
Les LT cytotoxiques (CD8) vont détruire les agents pathogènes à multiplication intracellulaire (virus). Ils sont de
la même famille que les NK.
Enfin les LT régulateurs (CD4+ et CD8+) permettent la régulation de la réponse immunitaire via des cytokines
particulières.
B- Molécules de reconnaissance spécifique de l’antigène
Pour reconnaître un antigène, les récepteurs des cellules de l’immunité adaptative doivent lui être spécifiques
(augmente l’affinité).
C’est lors de la maturation des cellules immunitaires que s’acquiert la diversité de reconnaissance de l’antigène,
grâce à une recombinaison de gènes codant pour les parties variables de ces récepteurs.
Spécificité des LB : 108 Spécificité des LT : 2.107
Le répertoire immunologique se met en place dès la naissance et s’amplifie au fur et à mesure du temps permettant
à l’organisme de répondre de façon plus agressive face à un très grand nombre d’Ag.
Même exemple de la crèche précédemment évoqué.
Les récepteurs membranaires des lymphocytes B et T sont respectivement le BcR et le TcR. Ils se composent de
domaines constants et de domaines variables, associés à des molécules de signalisation permettant la transmission
du signal à l’intérieur de la cellule.
BcR (B cell Receptor) : IGM membranaire
2 chaînes lourdes et 2 chaînes légères chacune possédant un domaine variable spécifique à l’Ag et un domaine
constant ancré dans la membrane.
Reconnaissance d’un Ag natif : soluble ou complexe Ag-Ac
TcR (T cell Receptor) est un homodimère composé de deux chaînes α et β de même nature qui permettent la
reconnaissance d’un peptide présenté par les molécules (le petit bout coupé par les cellules dendritiques)
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C- Molécules du HLA et transport intracellulaire
Les molécules d’histocompatibilité (CMH) :
Ce sont des molécules extrêmement polymorphes et sont exprimées à la surface des CPA.
Elles sont capables de présenter l’antigène issu de la phagocytose de l’agent pathogène aux LT.
Elles signent également l’identité d’un individu : chez l’humain, les CMH sont représentées par les molécules du
HLA.
Concept très important pour la compatibilité entre 2 individus lors greffe d’organe. (Le professeur n’en a pas
reparlé mais c’est important de le savoir)
Il existe deux types de CMH différents selon la taille de l’antigène présenté :
Classe I reconnu principalement par les LTCD8 : Elles sont exprimées par quasiment toutes les cellules de
l’organisme sauf les GR. Elles possèdent 1 chaîne α associée à une protéine β-2-microglobuline, ainsi qu’un
domaine transmembranaire.
Classe II reconnu principalement par LTCD4 : Elles sont exprimées par les CPA. Elles possèdent une chaîne α et
une chaîne β, ainsi que 2 domaines transmembranaires.
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A propos du transport intracellulaire :
Classe I : L’antigène d’origine endogène (protéine virale), après dégradation dans le protéasome, sera lié au CMH
puis fixé à la membrane du LT cytotoxique
Classe II : Ces molécules fixent à leur sillon un peptide issu de l’internalisation puis la dégradation d’un antigène
d’origine exogène. Le complexe CMH-peptide ainsi formé ira se lier aux LT auxiliaires.
Présentation croisée : Parfois un antigène exogène peut être associé aux CMHI
Le système immunitaire est complexe : L’activation des lymphocytes nécessite, en plus du signal induit par la
reconnaissance spécifique, la présence de molécules accessoires qui génèrent des signaux de costimulation.
Un seul signal est insuffisant, il y a inactivation lymphocytaire ou anergie. Il faut au moins 2 signaux pour qu’un
lymphocyte s’active.
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D- Sélection et expansion clonale
La sélection clonale est l’un des mécanismes les plus importants du système immunitaire. Elle correspond à la
sélection (puis à l’expansion) des acteurs capables de s’attaquer spécifiquement à un antigène donné.
L’expansion clonale est un processus caractéristique de la réponse adaptative et se met en place en trois étapes :
Activation, prolifération, maturation. Cela permet d’aboutir à des cellules effectrices (tueuses) et des cellules
mémoires (qui persistent après l’élimination de l’Ag en cas de nouveau contact). Elles possèdent toutes la même
spécificité pour l’Ag.
Expansion lymphocytaire B : Obtention de cellules mémoires qui ont un rôle fondamental : En cas de 2ème
contact avec le même Ag, elles seront plus nombreuses et permettront une réponse plus rapide, plus intense et avec
une meilleure spécificité de l’antigène.
Ainsi que de plasmocytes : Ils produisent des Anticorps circulants spécifiques de l’Ag capables de le reconnaître et
de le bloquer en s’y fixant. Les anticorps circulants constituent le répertoire immunologique. C’est le principe de la
vaccination
Ex : rappel du vaccin antitétanique tous les 10 ans.
Expansion lymphocytaire TCD4+ : Les cellules effectrices sont les LT auxiliaires, qui constituent le pivot de
l’immunité adaptative par la production de cytokines. Les sous populations lymphocytaires sont à l’origine de
réponses immunitaires différentes :
LTH1 donne la réponse cellulaire (pathogène à domaine intracellulaire)
LTH2 donne la réponse humorale (pathogène à domaine extracellulaire)
LTH17 donne la réponse inflammatoire
Le thymocyte quant à lui est une cellule qui provient du thymus, après maturation, et qui se différencie en LTCD4
naïf. Ce LTCD4 naïf va alors se différencier en différents types de LT (TH1/TH2/TH17) qui produisent chacun des
cytokines spécifiques avec des rôles variés.
Expansion lymphocytaire TCD8+ : les cellules effectrices sont les LT cytotoxiques ainsi que les cellules
mémoires sont des LTCD8+ de même spécificité que le clone initial.
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Après la 1ère injection: Réponse primaire qui va permettre la production d’IgM (Innés) en premier lieu (J4) puis la
production d’IgG en même quantité (J6)
1 mois plus tard : Réponse secondaire plus intense, plus rapide, plus affinée, prolongée. (principe de la
vaccination)
IgG >> IgM (la même spécificité)
Après le 1er contact production de LT mémoire qui va continuer avec une amplification lors du 2nd contact
La cellule dendritique, en tant que CPA, présente au LTCD4 l’Ag via la molécule du CMHII entrainant la
sécrétion de multiples cytokines.
Cette présentation entraine le déclenchement d’un signal qui va engendrer une expression de CMHII et des facteurs
de costimulation (B7) à la surface du lymphocyte B.
→ Reconnaissance du complexe Lymphocyte B et peptide antigène par un LT (CPA)
Ces interactions couplées à la sécrétion de cytokines vont entrainer l’activation du LB et sa différenciation en
plasmocyte →Production d’anticorps spécifiques de l’Ag.
Lymphopoïèse des lymphocytes B :
Phénomène contenant des mécanismes assez compliqués qui se divisent en 2 étapes :
1ère étape : La maturation des LB dans la moelle osseuse passe par la rencontre avec un antigène qui permet au LB
d’acquérir une diversité de reconnaissance en exprimant majoritairement des IgM (rarement des IgD) et ainsi de
devenir mature.
2ème étape : Passage des LB dans la circulation sanguine pour atteindre les tissus lymphoïdes secondaires
(Ganglions lymphatiques ++ pour le stockage)
Prolifération, différenciation dépendamment de l’Ag en plasmocyte et en cellules mémoires.
Au cours de la différenciation, peut se produire un switch (recombinaison, sera abordé dans les cours suivants)
d’anticorps : Echange entre IgM et IgA, IgF ou IgG car dans le sérum [IgG]>[IgA]>[IgM]
E- Les immunoglobulines : Classification et fonctions.
Il y a 5 immunoglobulines différentes que le professeur a détaillées à l’aide de l’image suivante.
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Comme on le voit IgG, IgD et IgE sont monomériques, IgA est dimérique grâce à sa chaine J qui lie 2
monomères et enfin IgM est un pentamère : une association de 5 monomères via la chaine J également.
Chacune possède un domaine constant permettant la liaison aux récepteurs et un domaine variable spécifique de
l’antigène. C’est ce dernier domaine qui va subir des switchs permettant la reconnaissance d’une grande diversité
d’anticorps.
Chaque domaine a des caractéristiques bien précises :
CONSTANT :
Catabolisme, variable selon la demie-vie.
ADCC : Activité catalytique anticorps dépendante, concernant les NK
Activation du complément
Opsonisation, facilite la phagocytose
Traversée du placenta
Transcytose des IgA (muqueuses, tissus épithéliaux)
Dégranulation des mastocytes et basophiles (IGE)
VARIABLE :
Reconnaissance de l’Ag via BcR entrainant une Immunité adaptative
Neutralisation toxines bactériennes
Blocage de la fixation virus-récepteur
Inhibition de l’adhérence bactérie – surfaces cellulaires
Le prof a ici abordé brièvement une nouvelle diapositive qu’il donne à titre d’exemple et qu’il ne souhaite pas que
l’on connaisse car le mécanisme des récepteurs est extrêmement complexe, en voici les éléments principaux.
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Il existe un grand nombre de récepteurs aux anticorps. Un groupe de ces récepteurs est les récepteurs ITAM et ITIM.
Il existe une homologie entre l’ADN de ces 2 récepteurs alors que ceux-ci on est des effets opposés : ITAM va avoir
une fonction activatrice alors que ITIM va avoir une fonction inhibitrice.
F- Immunité anti-infectieuse (Le prof n’a fait que lire cette diapo sans donnant plus de précisions)
Bactéries à multiplication extracellulaire + champignons + parasites :
- Anticorps
→Neutralisation toxines bactériennes
→Inhibition adhérence bactérie/épithélium
→Opsonisation
-Système du complément
→Voie classique
→Voie alterne
-Polynucléaires neutrophiles
Bactéries à multiplication intracellulaire + virus :
-Anticorps
-Cellules TCD4+
-Cellules TCD8+ cytotoxiques
-Macrophages
-NK
Il existe une coopération entre les différents facteurs.
EN RESUME :
Dédicaces :
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- A la vrai team du BH Bichat/Larib
- Aux beloteurs de toujours qui animent mes aprems
- A tous mes compatriotes de la MedicalTeam
- A tous ceux que j’ai laissés en P1 mais qui me rejoindront avec force l’année prochaine (Keren <3, Julia, Yoel,
Ron, Sarah, Dove)
- A David Toubert qui a cassé la tête à toute une bibli pendant 2 ans
- Et à tous les P2 qui ont déjà 4 ronéos de retard…