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Union des Comores
10 – 11 septembre 2013
ATELIER NATIONAL SURLE PROGRAMME D'APPUI À L'ÉCOTOURISME
FAO SmartFish Publication 20
Couverture, Crédit photo de la FAO-SmartFish/2013, Marcello Spadoni
REPORT/RAPPORT: SF-FAO/2013/20
ATELIER NATIONAL SUR LE PROGRAMME
D'APPUI A L'ECOTOURISME
Union des Comores
10–11 septembre 2013
GCP/RAF/466/EC SmartFish Project
Rajeriarison, P. Moindjié, Z. 2013. Rapport de l'atelier sur le programme d'appui de SmartFish
à l'écotourisme aux Comores. Rapport: SF-FAO/2013/20. Septembre 2013. Programme FAO-
SmartFish de la Commission de l‟Océan Indien, Ebène, Île Maurice.
Les appellations employées dans ce produit d‟information et la
présentation des données qui y figurent n‟impliquent de la part de
l‟Organisation des Nations Unies pour l‟alimentation et l‟agriculture
(FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade
de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs
autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. La mention
de sociétés déterminées ou de produits de fabricants, qu‟ils soient ou
non brevetés, n‟entraîne, de la part de la FAO, aucune approbation ou
recommandation desdits produits de préférence à d‟autres de nature
analogue qui ne sont pas cités.
Les opinions exprimées dans ce produit d‟information sont celles
du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement les vues ou les
politiques de la FAO.
Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de(s)
auteur(s) et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le
point de vue de l‟Union européenne.
© FAO [2013]
La FAO encourage l‟utilisation, la reproduction et la diffusion des
informations figurant dans ce produit d‟information. Sauf indication
contraire, le contenu peut être copié, téléchargé et imprimé aux fins
d‟étude privée, de recherches ou d‟enseignement, ainsi que pour
utilisation dans des produits ou services non commerciaux, sous
réserve que la FAO soit correctement mentionnée comme source et
comme titulaire du droit d‟auteur et à condition qu‟il ne soit sous-
entendu en aucune manière que la FAO approuverait les opinions,
produits ou services des utilisateurs.
Toute demande relative aux droits de traduction ou d‟adaptation, à la
revente ou à d‟autres droits d‟utilisation commerciale doit être
présentée au moyen du formulaire en ligne disponible à
www.fao.org/contact-us/licence-request ou adressée par courriel à
Les informations sur les produits FAO sont disponibles sur le site web
de la FAO (www.fao.org/publication) et peuvent achetées via
Pour plus d‟informations, veuillez contacter [email protected].
C 4
Remerciements
La consultante et l'Association d'Intervention pour le Développement et l'Environnement
(AIDE) souhaitent remercier les institutions et personnes suivantes pour leur importante
contribution dans l'organisation et le déroulement de cet atelier.
L'Union Européenne (UE) et la Commission de l'océan Indien (COI).
Le Ministère des Postes et Télécommunications, de la Promotion des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication chargé des Transports et du
Tourisme:
Mme Bahiat Massoundi, Ministre ;
Mme Sitti Kassim, Ministre par intérim ;
Mme Sitti Attoumani et Mme Marie Attoumani, Direction Nationale du Tourisme et
de l'Hôtellerie (DNTH).
Le Bureau des Nations Unies aux Comores :
M. Douglas Coutts, Coordonnateur Résident SNU ;
Mme Dalila Ahamed, Analyste à la Coordination SNU ;
M. Riad Meddeb, Economiste Principal PNUD;
M. Adame Hamadi, Coordonnateur National / GEF SGP.
La Banque Mondiale :
Mme Haleh Bridi, Directeur Pays ;
Mme Brinda Daby Sing, Expert en Développement du Secteur Privé.
L‟Office National du Tourisme des Comores (ONTC) :
Mme Hissane Guy, Présidente.
Les Directions Régionales du Tourisme :
M. Badroudine Kassim (Ndzuani) ;
Mme Aminata Kaambi (Ngazidja) ;
M. Madi Toiouilou (Mwali).
Les Groupements des Opérateurs Touristiques :
M. Mohamed Chamsiddine, Président, Association du Tourisme d'Anjouan (APTA) ;
M. Daan-Ouni Msoili, Directeur, Maison de l'Ecotourisme de Mohéli (MEM) ;
M. Omar Toiouil, Président, Association des Guides Touristiques des Comores.
Les Tours Opérateurs et réceptifs internationaux :
M. Lanto Razafimahatratra, Directeur, Kijàna Tours (Madagascar) ;
M. Tommy Girard, Directeur Afrique & Iles, Nomade Aventure (France).
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 5
Le Bureau FAO SmartFish (Maurice) :
Mme Clotilde Bodiguel, Chef de Projet
M. Davide Signa, Expert Sécurité Alimentaire
Mme Minakshi Pallut, Assistant Programme
Mme Shirley Chan, Consultant Design Graphique
C 6
Résumé exécutif
Aux Comores, comme dans d'autres pays en développement, le tourisme est un outil
important de développement économique, favorisant la croissance, pourvoyeur d'emplois
et contribuant à la conservation des aires protégées.
Le programme SmartFish apporte son appui à la gouvernance des ressources marines et
soutient ainsi le développement de l'écotourisme aux Comores pour générer des revenus
alternatifs pour les pêcheurs vivant dans le parc marin de Mohéli et les zones de
conservation de l'archipel. Une série d'activités a été entreprise par SmartFish à partir de
mai 2013, et cet atelier national sur son programme d'appui à l'écotourisme aux
Comores a été organisé pour présenter les conclusions et résultats aux acteurs du
tourisme des Comores ainsi qu'aux partenaires techniques et financiers concernés.
L'association AIDE est le prestataire de services de SmartFish assurant la gestion
logistique et financière de ses différentes activités: outre l'atelier, un éductour visant à
faire découvrir les Comores à huit Tour-Opérateurs et journalistes internationaux a été
organisé. L'équipe de AIDE a également contribué à la finalisation de différents supports
de communication destinés à la promotion de la destination Comores. L'atelier a ainsi vu
la participation d'une soixantaine de personnes, y compris les représentants des
Partenaires techniques et financiers comme le Cadre Intégré Renforcé, le programme
Small Grants du GEF et la Banque Mondiale, qui ont présenté les conclusions de leurs
travaux respectifs portant sur le développement du tourisme et la conservation de
l'environnement naturel aux Comores. Après une évaluation des produits écotouristiques
existants, le consultant SmartFish a identifié six communautés de pêcheurs susceptibles
d'intégrer la chaîne de valeurs tourisme des Comores: les appuis porteront
essentiellement sur la formation des pêcheurs pour qu'ils soient en mesure de proposer
des prestations de qualité et de les commercialiser auprès des intermédiaires comme les
hôtels ou les agences. Ces mêmes pêcheurs figureront dans les brochures d'information
et de promotion de la destination en tant que prestataires touristiques reconnus.
Un des objectifs importants de cet atelier était de partager, avec les participants, les avis
des TO suite à l'éductour : il en est ressorti que la destination doit encore travailler des
points essentiels et fondamentaux comme la gestion logistique des circuits, la
compréhension des attentes des clients et la compétitivité des prestations.
Dans le même temps, SmartFish a activement soutenu le développement du branding de
la destination qui a été validé par l'ensemble des acteurs du tourisme durant l'atelier.
Ce fut une opportunité pour les opérateurs touristiques comoriens d'échanger sur les
difficultés qu'ils rencontrent au niveau opérationnel : les discussions ont été animées et
le temps a manqué pour aller au fonds des sujets abordés, notamment pendant la partie
"formation" de l'atelier visant à revoir les différents concepts de tourisme et leur
(possible) application aux Comores.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 7
Cet atelier a clairement montré que les opérateurs touristiques comoriens sont à la
recherche d'informations et de techniques pour améliorer leurs produits et disposer d'un
meilleur accès aux marchés émetteurs, mais aussi qu'ils travaillent en ordre séparé faute
de dialogue entre les parties prenantes. D'autres ateliers sont donc certainement à
organiser.
C 8
Executive Summary
In Comoros, like in many developing countries, tourism is an important tool for economic
development, fostering growth and employment and contributing to conservation
activities in protected areas.
The SmartFish program aims to improve the governance of marine resources in the
Indian Ocean and in this regard, supports Comoros ecotourism as a means of generating
alternative sources of income for fishermen living in the Moheli Marine Park and in
conservation areas in the archipelago.
SmartFish started its tourism support activities in Comoros in May 2013 and this national
workshop about the ecotourism support program was organized to present the findings
or results of the activities undertaken to Comorian tourism stakeholders, including the
technical and financial partners involved in tourism development in Comoros.
The association, AIDE, is a local SmartFish service provider responsible for assisting with
logistical and financial management. In addition to the workshop, they helped organize
an educational tour for eight international tour operators and journalists to enable them
to discover the beauty of Comoros as a tourist destination. The AIDE team also
contributed to the completion of different communication tools that will be used to
promote the destination in 2013/14.
About sixty people attended the workshop, including representatives of technical and
financial partners such as the Enhanced Integrated Framework, the GEF Small Grants
Program and the World Bank, who presented the results of their respective work on
tourism development and environmental conservation in Comoros.
Following an evaluation of ten existing ecotourism products, the SmartFish consultant
identified six fishermen communities that would be able integrate a Comoros tourism
value chain: support activities will focus mainly on training the fishermen so that they
can offer quality services and access intermediaries such as hotels or inbound agencies.
These fishermen will be recognized as tourism services providers and will be promoted as
such in professional directories and brochures.
One of the main objectives of this workshop was to share tour operator opinions about
the Comoros as a tourist destination with the participants after the educational tour. It
was apparent that a lot of work must still be done on basic key issues such as tour
logistics, understanding customer expectations and product competitiveness.
At the same time, SmartFish supported the development of a branding for Comoros as a
tourist destination that was approved by all tourism stakeholders during the workshop.
The workshop also provided the opportunity for all Comorian tourism operators to discuss
the challenges they face on an operational level: discussions were lively however there
was not enough time to get to the heart of all the issues, especially during the „training‟
part of the workshop where the different concepts of tourism and their (possible)
application in Comoros were reviewed.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 9
This workshop showed that Comorian tourism operators are keen to receive information
and techniques to improve their products so they are better able access source markets,
however, they all appear to work independently with very limited dialogue between
stakeholders. Other workshops should definitely be organized in the future to strengthen
the relationships that developed over the course of this first workshop.
C 10
Table des matières
Remerciements _________________________________________________________ 4
Résumé exécutif ________________________________________________________ 6
Executive Summary ______________________________________________________ 8
Sigles et abréviations ___________________________________________________ 12
1. Contexte __________________________________________________________ 13
2. Objectifs et résultats attendus de l'atelier _________________________________ 14
3. Organisation de l'atelier ______________________________________________ 14
4. Programme, lieu et participants ________________________________________ 16
5. Déroulement de l'atelier ______________________________________________ 17
6. Conclusions et recommandations _______________________________________ 29
7. Suivi et évaluation de l'atelier __________________________________________ 31
Annexe 1. Agenda de l'atelier _____________________________________________ 34
Annexe 2. Liste des participants ___________________________________________ 36
Annexe 3. Discours officiels _______________________________________________ 37
Annexe 4. Coût de l'atelier _______________________________________________ 43
Annexe 5. Formulaire d'évaluation de l'atelier ________________________________ 44
Annexe 6. Photos _______________________________________________________ 45
Liste des photos
Photo 1. Proposition de poster sur le thème "Visages des Comores". _______________ 25
Photo 2. Une des photos officielles de la campagne "Auténtica Cuba"
de la destination Cuba avec le sceau de la campagne. _______________ 25
Photo 3. Table des officiels pendant l'ouverture de l'atelier: M. Said Ahamada
(COI), Mme Sitti Kassim (Ministre), Mme Anna Costantini (UE),
M. Douglas Coutts (SNU) ______________________________________________ 45
Photo 4. Intervention de Mme Hissane Guy (ONTC) pendant l'atelier ______________ 45
Photo 5. Vue des participants __________________________________________________ 46
Photo 6. Nouveau branding de la destination par M. Davide Signa (FAO) _________ 46
Photo 7. Travail de groupe sur le site de Kafouni _________________________________ 47
Photo 8. Travail de groupe sur le site de Kafouni _________________________________ 47
Photo 9. Restitution travaux de groupe par Mme Nailati Mahamoud ______________ 48
Photo 10. Photo de groupe des participants à l'atelier ___________________________ 48
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 11
Liste des tableaux
Tableau 1. Récapitulatif des participants / catégorie ____________________________ 17
Tableau 2. Présence et feedback des participants (hors organisateurs et PTF) _____ 31
Tableau 3. Evaluation par thème _______________________________________________ 31
Tableau 4. Opinion sur le déroulement __________________________________________ 31
Tableau 5. Les parties les plus intéressantes selon les participants _________________ 32
Tableau 6. Les parties les moins intéressantes selon les participants _______________ 32
Tableau 7. Les principales contraintes de l’atelier ________________________________ 33
Tableau 8. Propositions d’amélioration __________________________________________ 33
Liste des figures
Figure 1. Proposition de branding pour la destination Comores ___________________ 24
Liste des encadrés
Encadré 1. Les tensions entre les acteurs des différentes îles ____________________ 18
C 12
Sigles et abréviations
ABGE Projet d'Appui à la Bonne Gouvernance Economique
AFD Agence Française de Développement
AGTC Association des Guides Touristiques des Comores
AIDE Association d'Intervention pour le Développement et l'Environnement
ANPI Agence Nationale pour la Promotion des Investissements
APTA Association Professionnelle du Tourisme d'Anjouan
ATES Association pour un Tourisme Equitable et Solidaire
ATR Agir pour un Tourisme Responsable
CGP Commissariat Général au Plan
CIR Cadre Intégré Renforcé
COI Commission de l'Océan Indien
CTD Collectivités Territoriales Décentralisées
DNTH Direction Nationale du Tourisme et de l'Hôtellerie
EDIC Etude Diagnostique sur l'Intégration du Commerce
FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
FFEM Fonds Français pour l'Environnement Mondial
FTTA Fair Trade Tourism Africa
GEF / FEM Global Environmental Fund / Fonds Environnemental Mondial
KMF Franc comorien
MEM Maison de l'Ecotourisme de Mohéli
MIGA Multilateral Investment Guarantee Agency
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONTC Office National du Tourisme des Comores
ORTC Office de Radio et Télévision des Comores
PAG Plan d'Aménagement et de Gestion
PMM Parc Marin de Mohéli
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PTF Partenaires Techniques et Financiers
SCRP Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
SGP Small Grants Programme (GEF)
SNU Système des Nations Unies
TO Tour Opérateur
UE Union Européenne
USD Dollar américain
VDM Voyageurs du Monde
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 13
1. Contexte
Le Gouvernement de l'Union des Comores a identifié dans sa Stratégie de Croissance et
de Réduction de la Pauvreté (SCRP) de septembre 2009 le tourisme comme un des
secteurs prioritaires, vecteurs de croissance économique et du développement social.
Depuis, plusieurs études et travaux ont été réalisés par le Gouvernement, avec l'appui
des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), touchant le développement et la
promotion du tourisme ainsi que la valorisation du patrimoine naturel et culturel. Ils ont
été recensés comme suit :
Processus de la Conférence de Doha (2010) sous la supervision conjointe du
Commissariat Général au plan (CGP) et du Comité Arabe: il a conduit à
l'identification de différents projets d'investissement et de développement dans le
secteur du tourisme et de l'hôtellerie, et des transports aériens et maritimes ;
Note de politique pour la relance du tourisme aux Comores (feuille de route pour
la période 2013 - 2015) pour le compte du Projet d'Appui à la Bonne Gouvernance
Economique (ABGE), sous la tutelle du CGP et financé par la Banque Mondiale ;
Projet d'appui à la gestion du Parc Marin de Mohéli (2013 - 2017), en partenariat
avec l'Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds Français pour
l'Environnement Mondial (FFEM) ;
Projet Islands de la Commission de l'océan Indien (COI) visant à la conservation,
gestion et restauration des récifs coralliens sur des sites pilotes aux Comores
(2013/14) ;
Projet de création d'un réseau national d'aires protégées aux Comores en
cogestion avec les communautés (2013 -2017), en partenariat avec le Global
Environment Fund (GEF) et le PNUD ;
Revue du secteur tourisme aux Comores et analyse pour un programme
d'intégration régionale du tourisme dans l'Océan Indien, Banque Mondiale (2013).
En appui au Ministère en charge du tourisme et dans le cadre du SCRP, le programme
SmartFish, sous la tutelle de la COI, financé par l'Union Européenne et mis en œuvre
conjointement avec la FAO, vise à soutenir la promotion de l‟écotourisme dans le but de
générer des revenus alternatifs et durables aux populations de pêcheurs vivant sur les
zones littorales, notamment sur les Aires Protégées et les Zones de Conservation Marine,
conformément à son résultat 5.
Les activités suivantes ont été menées par le programme SmartFish sur les Comores
avec l'assistance de l'association AIDE sélectionné en tant que prestataire de service :
Evaluation des produits écotouristiques et analyse des besoins (mai - juin 2013) ;
Organisation d'un circuit éducationnel (ou éductour) à l'intention de Tour-
Opérateurs (TO) et agences réceptifs internationaux (du 02 au 09 septembre
2013) ;
C 14
Appui à l'Office National du Tourisme des Comores (ONTC) pour la promotion de
la destination (juillet - août 2013).
L'atelier national sur le programme d'appui de SmartFish à l'écotourisme aux Comores
est l'activité ponctuant cette première phase, pour présenter aux acteurs du tourisme des
Comores (y compris les PTF consultés et mentionnés ci-dessus) les principales
conclusions à l'issue de la mission d'évaluation et de l'éductour, ainsi que les propositions
d'actions.
2. Objectifs et résultats attendus de l'atelier
La première partie de l'atelier (journée 1) était consacrée à la présentation du
programme d'appui de SmartFish aux participants. Plusieurs objectifs ont été ainsi
définis:
Information et discussion avec les acteurs du tourisme des principales conclusions
des activités menées par le programme SmartFish pendant la première phase de
son programme d'appui à l'écotourisme aux Comores, notamment la mission
d'évaluation et l'éductour ;
Partage des conclusions des études et travaux concernant le développement du
tourisme aux Comores supervisés par les différents PTF ;
Validation par les acteurs du tourisme des propositions de branding et des
supports de communication correspondants pour la promotion de la destination ;
Confirmation par le Gouvernement via le Ministère de tutelle de la conformité des
activités prévues dans la deuxième phase du programme d'appui avec ses
objectifs.
La deuxième partie de l'atelier (journée 2) consistait à faire le point avec les acteurs du
tourisme de la situation de la destination Comores sur les différents types de tourisme
existants, notamment à travers le cas pratique d'un site qui aura été visité par les
participants.
Les résultats attendus étaient un niveau de participation élevé des participants pendant
l'atelier mais aussi durant les activités à venir, et une meilleure visibilité sur les priorités
du secteur à leurs niveaux respectifs.
3. Organisation de l'atelier
L'essentiel de l'organisation a été confié au prestataire local AIDE conformément l'accord
(Letter of Agreement ou LoA) signé avec le programme SmartFish le 06 août 2013.
Différents documents et informations ont été transmis à l'avance pour préparer au mieux
l'évènement, notamment :
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 15
Agenda des deux journées d'atelier avec la liste des différents intervenants,
notamment certains TO ayant participé à l'éductour et des représentants des
PTF ;
Liste indicative des participants invités ;
Budget prévu ;
Documents-type du programme SmartFish pour les ateliers: fiche d'inscription,
badge, fiche d'évaluation, etc. ;
Critères de sélection du site pour l'étude de cas pratique.
L'association AIDE a ainsi mis en place une équipe composée des personnes suivantes :
M. Idi-Mohamed Abdallah, Superviseur ;
M. Zaharani Moindjié, Coordonnateur ;
M. Mmadi Ahamada, Responsable financier ;
M. Said Djamal-Dine, Responsable logistique ;
M. Azali Said Ahmed, Relations Média.
Il est à noter que la préparation de l'atelier a été menée en même temps que la
préparation et le déroulement de l'éductour, ce qui a généré des périodes de travail
intense et des arbitrages sur la gestion des ressources humaines et financières
disponibles pour travailler sur deux activités en concomitance.
Plusieurs séances de travail entre l'équipe AIDE et les représentants du programme
SmartFish, dans un premier temps Mme Minakshi Pallut et ensuite M. Davide Signa, et la
consultante Mme Patricia Rajeriarison se sont tenues pendant la phase de préparation
portant sur les questions logistiques et financières, ainsi que la nécessaire coordination
avec les partenaires incontournables comme la Direction Nationale du Tourisme et de
l'Hôtellerie (DNTH) et l'Office National du Tourisme des Comores (ONTC).
L'équipe AIDE s'est ainsi chargée de la sélection des prestataires (salle et service
traiteur, transport, etc.) via une évaluation des offres, de la gestion des participants
(lancement des invitations, gestion des confirmations, accueil), de la gestion logistique et
financière, de la relation avec la presse, et des travaux de secrétariat pendant l'atelier
(inscription des participants, prise de note).
Un écart budgétaire de l'ordre de USD 700 (cf. rapport d'activités de AIDE) a été
constaté provenant essentiellement de la sous-estimation des frais de per diem des
participants venant des îles de Mwali et de Ndzuani.
L'animation de l'atelier a été assurée conjointement par Mme Sitti Attoumani
représentant la DNTH en tant que maître de cérémonie, le représentant du programme
SmartFish, M. Davide Signa et la consultante SmartFish en tourisme, Mme Patricia
Rajeriarison.
C Organisation de l’atelier 16
4. Programme, lieu et participants
Suite à un processus de sélection supervisé par AIDE, le lieu retenu pour accueillir les
deux jours d'atelier a été le Cristal Itsandra Beach Hotel, situé à 15 min du centre de
Moroni. La salle de conférence a été aménagée pour accueillir près de 45 personnes et
une salle annexe a été mise à disposition de l'équipe AIDE pour la gestion administrative
et logistique.
Conformément au programme initialement établi (cf. programme final en annexe A),
outre les présentations sur les travaux et activités de SmartFish, les partenaires
techniques et financiers suivants ont répondu présent pour présenter leurs travaux sur le
tourisme aux Comores et participer aux discussions :
La Banque Mondiale a dépêché Mme Brinda Daby Sing pour présenter les
premières conclusions de la revue du secteur tourisme ;
Le PNUD par l'intermédiaire de son économiste principal, M. Riad Meddeb, a
présenté le processus du Cadre Intégré Renforcé (CIR) d'appui à l'écotourisme
aux Comores ;
Le Coordonnateur National du programme Small Grants Project (SGP) du GEF, M.
Adame Hamadi a présenté les interventions en matière d'écotourisme.
Deux TO ayant participé à l'éductour la semaine précédente sont restés pour faire part à
l'assistance des conclusions et recommandations du groupe de l'éductour sur la
destination Comores, et pour parler des marchés sur lesquels ils travaillent et des projets
qu'ils souhaiteraient développer sur les Comores. Il s'agit de:
Kijàna Tours, réceptif basé à Madagascar travaillant sur les marchés italiens et
français, représenté par son Directeur, M. Lanto Razafimahatratra ;
Nomade Aventure (groupe Voyageurs du Monde), TO basé en France et travaillant
sur le marché français, représenté par son Directeur Afrique & Iles, M. Tommy
Girard.
Tous les participants invités ont répondu présents (cf. liste des participants en annexe B)
et le nombre de participants a même été dépassé du fait de personnes non invitées mais
qui ont tenu à y participer ; comme M. David Bonnel qui gère les bungalows
communautaires de Wallah (Mohéli).
Plus de 60 personnes ont été enregistrées le premier jour (soit dix de plus que prévues
en prenant en compte un taux de non réponse de 15%) et la salle était archicomble au
point qu‟il a fallu rajouter des chaises. Une grande majorité a assisté à la totalité de
l'atelier, certains participants n'étaient présents que par intermittence.
Tous les métiers composant la chaîne de valeur du tourisme étaient représentés :
groupements professionnels, hôteliers, restaurateurs, compagnies aériennes, agences
réceptifs, société civile, associations communautaires, guides, ONG, communes.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 17
Tableau 1. Récapitulatif des participants / catégorie
Secteurs Invités Présents
Secteur public & parapublic (niveau national) 2 2
Secteur public & parapublic (niveau régional) 6 5
Offices du tourisme (national & régional) 3 3
ONG & associations communautaires 10 10
Groupements professionnels 2 3
Compagnie aérienne 1 1
Hôtels & autres hébergements 9 6
Agences réceptifs 3 0
Guides 0 1
Partenaires techniques et financiers 10 11
Journalistes Non défini 7
Intervenants SmartFish & TO 4 4
Equipe AIDE 7 7
Total 57 60
Source : Fiches de présence et d’enregistrement
L‟événement a été couvert par les principaux médias des Comores: Office de Radio et
Télévision des Comores (ORTC), Radio Ngazidja, Radio ADCS, Radio Océan Indien) et par
les deux quotidiens nationaux Al-Watwan et la Gazette des Comores.
5. Déroulement de l'atelier
L‟agenda a été globalement respecté même si l'ouverture s'est finalement fait avec une
heure de retard du fait d'un problème de communication sur le lieu de l'atelier.
5.1. Ouverture
Trois discours officiels ont été prononcés:
M. Davide Signa au nom de M. Roberto Graziano, Directeur Général de la FAO et
de M. Patrice Talla, Représentant de la FAO pour les Comores basé à Antananarivo
(Madagascar) - cf. discours en Annexe C.1 ;
M. Douglas Coutts, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies aux
Comores - cf. discours en Annexe C.2 ;
Mme la Ministre Sitti Kassim, assurant l'intérim de Mme la Ministre en charge du
tourisme Bahiat Massoundi - cf. discours en Annexe C.3.
5.2. Présentations & discussions
Les travaux ont concrètement débuté après le retrait de Mme la Ministre Sitti Kassim
avec les diverses présentations prévues. Mme Sitti Attoumani, Directrice Nationale du
Tourisme et de l‟Hôtellerie présidait la séance. La prise de note était assurée par M. Idi-
Mohamed Abdallah de l'équipe AIDE.
C Programme, lieu et participants 18
Présentation 1 : Conclusions de la mission d’évaluation des activités
d’écotourisme aux Comores, mai - juin 2013, par Mme Patricia Rajeriarison
La présentation a débuté par un bref rappel de l‟évolution du secteur touristique aux
Comores en général depuis la période du Galawa Beach (1991-2001) jusqu‟à nos jours.
Elle a ensuite rappelé les objectifs et les étapes du programme SmartFish d‟appui à
l‟écotourisme dans l‟objectif particulier de promouvoir les activités génératrices de
revenus des communautés de pêcheurs de 6 zones écotouristiques marines à Ngazidja,
Mwali et Ndzuani.
L'intervention s'est poursuivie par le rappel de la structure d‟une chaîne de valeur
touristique, étant entendu que celle-ci est la combinaison de multiples activités (produits)
et d‟opérateurs (intervenants) aux niveaux national et international et a interpellé les
participants sur la part des communautés de pêcheurs dans cette chaîne. Si elle existe,
est-elle suffisante pour leur permettre de vivre ? Telle est une des problématiques posée
par le programme SmartFish.
Après avoir listé les 10 produits touristiques phares dans les trois îles, elle a fait ensuite
une analyse des principaux défis à relever (gap analysis) pour leur promotion et leur
commercialisation.
La conclusion était que le faible volume de touristes ne permet ni une
professionnalisation des acteurs (les pêcheurs mais également d‟autres acteurs comme
les guides) ni une rentabilité des activités, d‟où la nécessité d‟accroître la visibilité de la
destination Comores sur Internet (voyageurs indépendants) et pendant les salons
professionnels du tourisme (supports de communication). Dans ce contexte, les pêcheurs
prestataires ne sont impliqués dans la chaîne que par intermittence, d‟où la nécessité de
les identifier et de les faire figurer dans les annuaires professionnels du tourisme.
Commentaires et discussions
La dimension nationale de l‟Association des Guides Touristiques des Comores (AGTC) a
été mise en cause, se faisant au détriment des autres îles. Omar Toiouil, le Président de
l'AGTC a confirmé que des membres de cette association sont présents sur les quatre
îles. Les discussions ont abouti à la nécessité de répertorier toutes les personnes
exerçant le métier de guide pour les identifier qu'ils fassent partie ou non des
associations. Tommy Girard de Nomade Aventure a insisté sur le fait que les TO préfèrent
avoir un interlocuteur unique pour la gestion du voyage et la vente du produit.
Encadré 1. Les tensions entre les acteurs des différentes îles
Cette réaction est un signe du sentiment de défiance entre les opérateurs touristiques
des différentes îles, justifié ou non. La cause en est souvent le manque de
communication entre l'administration et entre les opérateurs qui n'apprennent les
informations qu'au dernier moment.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 19
Un deuxième intervenant a fait un bref rappel de projets écotouristiques financés par les
bailleurs de fonds qui concernaient environ 20 sites et dont les actions portaient sur la
préparation des communautés à préserver les zones côtières, la formation d‟éco-guides
et d‟éco-gardes, ainsi que des formations pratiques en hôtellerie et restauration. Mais,
les activités ne fonctionnent pas faute de clients. En conclusion, il ne suffit pas de
préserver l‟environnement, mais il faut s'impliquer en matière de commercialisation.
Un dernier intervenant a souligné le problème du secteur privé comorien qui ne joue pas
pleinement son rôle pour le développement touristique car ses investissements sont
faibles et ses opérateurs manquent de savoir-faire.
A la fin des discussions, il a été rappelé aux acteurs du tourisme comoriens qu'il était
important qu'ils montrent un front uni vis à vis des partenaires extérieurs et fassent
preuve de cohésion travaillant sur une même destination et des produits
interdépendants.
Présentation 2 : Evaluation de la destination par les participants de l'éductour
par Mme Patricia Rajeriarison, M. Tommy Girard et M. Lanto Razafimahatratra
Il s'agissait essentiellement de partager avec l'assistance les premières conclusions à
l'issue de l'éductour, en termes d'organisation dans un premier temps et en termes
d‟évaluation du produit Comores par les participants dans un second temps.
Les valeurs sûres de la destination : visite du “Dos du Dragon” et du “Trou au
Prophète" (Ngazidja), bivouac et observation des tortues marines sur Itsamia
(Mwali), cérémonies de Grand Mariage, spectacles de danses traditionnelles,
excursion sur le Lac Sacré du Dzialandzé (Anjouan) ;
Les ratés de l'éductour : programme trop ambitieux, non-respect de la
ponctualité, retards systématiques des vols domestiques et des bateaux, pas de
temps suffisant pour l'observation des baleines, des dauphins ou des livingstones,
transport problématique des planches de surf entre Ngazidja et Anjouan, pas de
priorisation dans la sélection des sites visités ;
Points faibles de l’offre : manque de fiabilité des liaisons entre les îles,
incompréhension des attentes des clients, rapport qualité prix non compétitif par
rapport aux pays voisins, véhicules non entretenus, pas de nettoyage des sites ;
Points forts de l’offre : hospitalité de la population, enthousiasme des
opérateurs touristiques, diversité de circuits et de produits potentiels.
Les représentants des TO sont revenus en détail sur ces conclusions, sur la base de leur
expérience passée sur les Comores (sur base du retour de leurs clients) :
M. Lanto Razafimahatratra a énuméré les différentes étapes de la préparation du
produit: compréhension du produit, logistique selon le profil du client,
précision des informations, prix, facilitation des virements bancaires,
formalités douanières, etc., ainsi que les attentes à chaque niveau de la chaîne de
valeur.
C Présentations et discussions 20
M. Tommy Girard a voulu apporter une réponse à la question : « Quel type de
tourisme pour les Comores ? » S‟appuyant sur des expériences concrètes qu‟il a
vécues en Afrique continentale, il a prôné pour la simplicité pourvu qu‟elle soit
animée par des bonnes idées en avertissant que ce processus prend du temps.
L'écoute des partenaires et des clients est importante et souvent, la chaleur
humaine, la bonne volonté et le bouche à oreille peuvent s‟avérer déterminants
dans le succès d‟une destination. Il a indiqué, à titre d‟exemple, que ces facteurs
sont à l‟origine du succès du produit « Burkina en mobylette », qui va être
répliqué notamment à Zanzibar avec le lancement de « Zanzibar en mobylette ».
Ils voient le positionnement de la destination Comores dans un tourisme proche de la
nature et des populations, un tourisme culturel et historique, un tourisme spécialisé dans
le volcanisme ou les fonds marins, etc. Ils ont terminé leur intervention en réitérant
l‟importance d'élargir le nombre très limité de guides qualifiés et formés (en
secourisme par exemple), des mesures de sécurité et des assurances en
responsabilité civile des prestataires et du développement d‟un artisanat de qualité,
Commentaires et discussions
Mme Sitti Attoumani (DNTH) a remercié les représentants des participants à l'éductour
pour la franchise des observations et des impressions exprimées.
L'ONTC prendra ces observations en compte dans l'organisation des éductours à venir.
Un participant est revenu sur les tarifs élevés des liaisons aériennes entre les marchés
émetteurs et les Comores. Si les TO programment la destination, ils pourront négocier
avec les compagnies aériennes pour obtenir des tarifs plus raisonnables puisqu‟elles
seront alors assurées de remplir les avions.
Les intervenants ont rappelé qu'il n'y aura jamais de situation idéale pour le
développement du tourisme: il faut déjà améliorer la destination telle qu'elle est et la
compétitivité des prestations (qualité et prix). La destination peut ensuite se lancer en
tant qu‟extension de séjour à Mayotte, Madagascar ou Zanzibar, pour se faire connaître
et acquérir une visibilité. Le marché est en quête permanente de nouvelles destinations,
même difficilement accessibles: si le client est satisfait, le "bouche à oreille" fera le reste.
Présentation 3 : Le programme d'appui de SmartFish à l'écotourisme aux Comores par
Mme Patricia Rajeriarison
L‟objectif principal du programme SmartFish d'appui au tourisme aux Comores est
d‟augmenter le nombre d‟arrivées d‟une part, et les revenus des pêcheurs sur les sites
sélectionnés d‟autre part.
Les sites sélectionnés sont les suivants: Itsamia, Nioumachoua, Wallah 1, Wallah 2
(Mwali), Bimbini & Ile de la Selle (Ndzuani), Itsounzou, Chindini, Ndrudé (Ngazidja).
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 21
Bénéficiaires / sitesLa gestion du
marketing
Le
renforcement
des capacités
des pêcheurs
Développement
des zones de
pique-nique
Points
d'artisanat et
salle de
massage
Total des
activités
Ndrude X X X 3
Itsounzou / Chindini X X 2
Bimbini & Selle Island X X X 3
Itsamia X X 2
Nioumachoua X X X (Ouénefou) X (Laka Lodge) 4
Ouallah 1 X 1
Ouallah 2 X 1
7 sites au total 6 5 4 2
Toutefois l'atteinte de cet objectif reste soumise à une série de préalables :
l'identification des pêcheurs travaillant comme prestataires touristiques, leur
responsabilisation sur les engagements pris et leur intégration effective dans la chaîne de
valeur, des conditions de tarification claires avec les guides, les hôtels et les
communautés pour une meilleure structuration de l'offre.
Outre l'appui apporté à la promotion de la destination via les Offices du Tourisme, quatre
grands volets d'activités ont été identifiés pour répondre aux objectifs établis :
Tableau 2. Récapitulatif des appuis proposés par site
Actuellement, les communautés ont bénéficié de subventions pour les investissements et
le personnel est soit bénévole soit temporaire, en fonction de l'affluence. Les personnes
responsables changent fréquemment selon les disponibilités. Les systèmes de gestion
méritent d'être revus pour veiller à des retombées économiques suffisantes pour motiver
les familles de pêcheurs, au-delà des projets sociaux.
Commentaires et discussions
Le programme SmartFish annonce un budget de USD 26.600 pour ses interventions à
venir, ce qui semble dérisoire par rapport au montant total évalué à USD 93.000.
Ces activités ont été identifiées comme pouvant améliorer le volume d'affaires des
communautés ou des pêcheurs travaillant comme prestataires touristiques. Le
programme SmartFish agit comme catalyseur afin que d'autres partenaires, bailleurs de
fonds ou privés prennent le relais. En terme d'appui, la priorité est donnée aux activités
de renforcement des capacités des pêcheurs et de leurs communautés pour une
meilleure gestion de leurs relations avec les opérateurs touristiques et les touristes eux-
mêmes.
Présentation 4 :« Opportunités pour le développement du tourisme aux
Comores », par Mme Brinda Daby Sing, Banque Mondiale
La présentation a porté sur la situation du tourisme aux Comores, avec des comparaisons
avec les îles voisines concernant l‟impact économique du tourisme : recettes en devises,
contribution au PIB, création d‟emplois, volume d'investissements directs.
C Présentations et discussions 22
Les chiffres présentés ont confirmé l‟énorme retard des Comores par rapport aux pays
voisins de l'Océan Indien. Les priorités pour le développement du tourisme aux Comores
se situent dans la définition d'un Plan Stratégique (Master Plan), un climat favorable aux
investissements pour un projet phare, l'ouverture des opérateurs touristiques au marché
et aux réseaux techniques, un positionnement clair de la destination et une meilleure
visibilité sur le web.
Commentaires et discussions
Il a surtout été question du climat des investissements des Comores qui, malgré la mise
en place de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANPI), l'existence
d'un Code des Investissements, et le fait que MIGA peut travailler sur les Comores en
fournissant une garantie contre les risques politiques.
Les participants ont reconnu que le climat des investissements est encore instable aux
Comores: l'application des textes réglementaires ou les procédures d'agrément au Code
des Investissements restent aléatoires.
Les chiffres indiqués dans la présentation ne sont pas à jour parce le rapport date de juin
2013 et les statistiques du tourisme pour l'année 2012 n'étaient pas encore disponibles.
Présentation 5 : « Développement et valorisation d'un écotourisme responsable
en Union des Comores », par M. Riad Meddeb, PNUD
Le Cadre Intégré Renforcé (CIR) a pour objectif l‟intégration des Comores dans le
commerce régional et international. Le programme tourisme s‟inscrit dans une approche
économique visant à promouvoir les activités génératrices de revenus. C‟est un
programme de 3 ans dont le financement est de USD 3 millions.
Les objectifs sont :
Augmenter le nombre de visiteurs dans les aires protégées ainsi que leur durée de
séjour et le nombre d‟emplois au sein des entreprises touristiques et dans les
secteurs liées (hébergement, restauration, activités touristiques, agriculture et
artisanat) ;
Augmenter les recettes touristiques des communautés villageoises dans et autour
des aires protégées (Parc marin et terrestre de Mohéli, forêt de Karthala, Massif
du mont Ntringui) ;
Valoriser le patrimoine culturel, artistique, culinaire, religieux.
Le programme est en cours de finalisation suite à une mission réalisée en juin et sera
présenté aux acteurs du tourisme des Comores, puis au Secrétariat du CIR en octobre.
Commentaires et discussions
La DNTH déplore que toutes ces études n'aient pas de lien entre elles même si elles
aboutissent aux mêmes conclusions.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 23
M. Meddeb a répondu qu'il appartient effectivement au gouvernement de coordonner les
actions et projets d'appui au tourisme pour peu que les institutions en charge
transmettent les informations au ministère de tutelle. Il sera important de clarifier et de
formaliser tout cela dans les mises à jour à venir de la SCRP et de l'Etude Diagnostique
de l'intégration du Commerce (EDIC) des Comores.
Présentation 6 : « Initiatives écotouristiques communautaires appuyées par le
SGP du GEF », par M. Adame Hamadi, SGP, GEF
Ce projet se justifie par l‟importance du potentiel écotouristique des Comores pouvant
contribuer à la conservation de la diversité biologique, à l‟atténuation des effets du
changement climatique, et à la limitation de la dégradation des sols et de la pollution
organique persistante. Mr Adame Hamadi a présenté quelques actions sur Ndrudé,
Moindzaza Mboini et la construction du centre du Coelacanthe à Itsoundzou.
La difficulté réside dans le fait que le lien de ces projets avec le marché n'a pas été
envisagé et qu'une assistance technique au niveau des communautés est nécessaire.
Commentaires et discussions
Une remarque a été faite sur le non-respect des règles de l'écotourisme pour la prise de
vue de la tortue en cours de ponte.
La nécessité d'une réunion de coordination des bailleurs sur le tourisme se confirme pour
une mise en cohérences des différentes activités.
Présentation 7 : « Le groupe Voyageurs du Monde (VDM) et ses principales
marques », par M. Tommy Girard
L'intervention a porté sur L’état d’esprit des voyages des principales marques de VDM :
« Terre d‟Aventure », « Nomade Aventure », « Allibert », « Comptoir des Voyages »,
« Voyageurs du Monde » couvrant différents marchés et produits touristiques sur le
marché francophone.
Il a ensuite indiqué les différents types de voyages qui peuvent être envisagés sur les
Comores, les composantes des circuits, et les responsabilités civiles et juridiques du TO.
Il a été question du label ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) qui implique des
règles à respecter au niveau des prestataires locaux comme la formalisation des salariés
ou la régularité vis à vis de l'administration.
Présentation 8 : « Positionnement de Kijàna Tours sur le marché », par M.
Lanto Razafimahatratra
Kijàna Tours travaille sur le marché italien et français pour la commercialisation de
circuits aventures et spécialisés sur Madagascar et les Comores.
Tous ses guides sont membres de la Fédération Nationale des Guides (FNG) de
Madagascar qui a bénéficié de différents programmes d'appui auprès des PTF en matière
de renforcement des capacités (secourisme, langues étrangères, etc.). Kijàna est
également de l'Association pour un Tourisme Equitable et Solidaire (ATES).
C Présentations et discussions 24
Ces deux présentations visaient à montrer aux opérateurs touristiques comoriens la
logique opérationnelle et commerciale des TO internationaux, qui disposent d'une
capacité marketing dont la destination Comores a besoin mais qu'elle n'est peut-être pas
encore à même de satisfaire.
Présentation 9 : «Proposition de branding pour la destination Comores et des
supports de communication correspondants », par M. Davide Signa (FAO)
L'équipe de SmartFish basée à Maurice (Davide Signa et Shirley Chan), le consultant
tourisme, la DNTH et l'ONTC ont travaillé sur la définition d'un logo et d'un slogan
(branding) pour la destination Comores qui a été présentée sur une bannière et des
posters affichés dans la salle de séminaire.
Le slogan met en avant le caractère inédit et exceptionnel de la destination tandis que le
logo souhaite accentuer la diversité naturelle et culturelle du pays, avec la chauve-souris
Livingstone en point d'exclamation.
Figure 1. Proposition de branding pour la destination Comores
Quatre thèmes de communication ont été définis pour représenter le capital touristique
des Comores. Des slogans en français et en anglais ont été proposés comme suit :
Nature & Biodiversité: Vivez la Nature / Feel the Nature ;
Paysages & Découverte: Un Monde à Explorer / A World to Explore ;
Visages des Comores: Sourires & Respect / Smiles & Respect ;
Culture et Histoire: Histoires Inédites / New Stories to Tell.
Chaque thème dispose d'un sceau propre qui permettra de les différencier.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 25
Photo 1. Proposition de poster sur le thème "Visages des Comores"
Deux posters par thème ont été présentés lors de l'atelier ainsi qu'une première ébauche
de brochures pour discussion et un DVD au nom de l'Office National du Tourisme
contenant le film de promotion de la destination, un portfolio de photos et les posters.
Commentaires et discussions
Chacun a pu exprimer son avis sur le nouveau branding proposé. Il a été par la suite
validé par l'ensemble des participants, notamment le Livingstone qui avait suscité
quelques interrogations.
Il a été convenu que les acteurs de chaque île vont proposer un contenu final pour la
brochure qu'ils enverront à l'ONTC qui travaille étroitement avec SmartFish pour sa
finalisation. Le draft de document a été remis aux chefs de groupe sur chaque île.
Les propositions peuvent aussi porter sur les photos. L'éductour aura permis d'enrichir le
catalogue de photos susceptibles d'être sélectionnées dans le portefeuille final de photos
officielles de la destination (cf. modèle de la campagne Auténtica Cuba avec une série de
photos officielles et un logo en forme de sceau, dont un exemplaire ci-dessous).
Photo 2. Une des photos officielles de la campagne "Auténtica Cuba" de la
destination Cuba avec le sceau de la campagne
C Présentations et discussions 26
Les discussions sur les supports de communication ont clôturé la première journée.
5.3. Cas pratique: les différents types de tourisme
Les acteurs du tourisme des Comores se sont retrouvés pour la deuxième journée
d'atelier pour travailler sur une étude de cas pratique du tourisme à Ngazidja.
Le programme prévoyait une présentation sur les définitions sur les différents types de
tourisme, une visite de sites touristiques identifiés par l‟équipe AIDE en concertation avec
le Président de l'AGTC et des travaux de groupe une fois de retour au Cristal Itsandra
Beach Hôtel.
Présentation: "les différentes formes de tourisme" par Patricia Rajeriarison,
Consultant Tourisme SmartFish
Il s'agissait de faire le point sur différents termes de plus en plus utilisés: tourisme
durable (responsable), écotourisme, tourisme équitable et tourisme solidaire.
Le tourisme durable (ou responsable) s‟inscrit dans une logique de développement à
long-terme dans le cadre d'un Plan d'Aménagement et de Gestion (PAG) associant Etat,
Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), secteur privé et communautés. Il vise à
générer des emplois de qualité et à répartir de façon élargie les bénéfices du tourisme.
Le tourisme durable n‟est pas l‟écotourisme et l‟écotourisme n‟est pas toujours durable.
L’écotourisme consiste à minimiser les impacts du tourisme (empreinte zéro) sur
l'environnement naturel. Une partie des revenus est dédiée aux actions de conservation.
Les acteurs locaux et les touristes sont l'objet d'actions d'information et de sensibilisation
et contribuent aux activités de préservation de l'environnement par le paiement des
droits d'entrée ou participent aux activités (reforestation par exemple).
Le tourisme équitable a pour principal objectif de veiller à une bonne répartition des
revenus du tourisme entre les différents acteurs y compris les populations. Il se
préoccupe aussi du respect des principes des droits de l‟homme, de l‟intégrité de la
culture, des normes sociales, etc.
Le tourisme solidaire (ou volunteer tourism) vise à améliorer les conditions de vie
des populations à travers une contribution des touristes d'ordre financière, technique ou
matérielle à des projets sociaux comme la construction d'un centre de santé,
l'enseignement dans une école, le financement d'un projet d'une famille démunie, etc.
Chaque type de tourisme dispose de ses propres indicateurs pouvant faire l'objet de
certifications nationales ou internationales comme ATR (Agir pour un Tourisme
Responsable), ATES (Association pour un Tourisme Equitable et Solidaire), Travelife,
FTTA (Fair Trade Tourism Africa), etc.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 27
Commentaires et discussions
Selon les indicateurs présentés, le tourisme durable ne respecte pas
l’environnement : Il y a plusieurs séries d'indicateurs et de sous indicateurs, plus d'une
centaine dans certains cas. Les indicateurs sont définis selon les priorités du marché visé.
Nous sommes ici pour décider du développement du tourisme et trouver des
solutions aux problèmes. Mais que fait l’Etat dans tout ça ? Le moteur du tourisme
est le secteur privé: mon conseil est qu‟il ne faut pas attendre l‟Etat pour améliorer les
choses. Certains TO sont prêts à accepter les aléas d'une destination pourvu qu'ils soient
bien informés. Par exemple, les touristes japonais sont très exigeants en matière
hygiène, il y a pourtant environ 1.000 Japonais qui viennent à Madagascar chaque année
et qui ont pris leurs dispositions avant de venir. Il ne faut pas vendre la destination pour
ce qu‟elle n‟est pas.
Il y a des problèmes plus importants que ceux traités par le programme
SmartFish. Est-ce que les activités prévues vont réellement faire venir plus de
touristes ? Chaque bailleur de fonds a son propre programme d'appui sous la
coordination du Ministère de tutelle. SmartFish a décidé d'intervenir sur des actions
immédiates comme initiateur ou catalyseur. D'autres PTF peuvent appuyer des activités
qui réclament un calendrier sur le moyen et long terme.
Il manque des réceptifs aux Comores. Que propose SmartFish là-dessus ? Le
programme SmartFish d'appui au tourisme aux Comores intervient à la fois sur l‟offre
notamment celle qui concerne les pêcheurs qui agissent comme prestataires touristiques
et la demande à travers son appui à la promotion de la destination via l'ONTC. L'éductour
a été un moyen pour les réceptifs d'entrer en contact avec les TO.
A Mohéli, la plupart des prestations touristiques sont communautaires avec un
personnel bénévole. Comment associer les opérateurs privés ? Les communautés
devraient évaluer les risques qu'elles sont prêtes à assumer: risque opérationnel et
risque commercial, au-delà du risque financier puisque les investissements ont été
souvent subventionnés. Ne serait-il pas mieux de confier la gestion des gîtes avec un
individu qui versera un loyer fixe garanti en échange?
Avec l’arrivée des communes, les choses risquent de se compliquer à Mohéli en
matière de gouvernance. Les gérants sont déjà en conflit avec les
communautés. Le tourisme communautaire a ses limites quand les personnes en
charge ne sont pas informées des réalités du marché. Il existe d'autres modèles de
tourisme communautaire en Afrique et à Madagascar où les représentants des
communautés sont présents dans le Conseil d'Administration des entreprises mais ne
participent pas directement à la gestion des activités.
Le pays a développé une vision dans son SCRP mais sans un plan d’actions
réellement appliqué: le Manifeste d‟Itsandra a tracé une vision de développement
durable du pays.
C Cas pratique : les différents types de tourisme 28
A partir de 2014, le SCRP sera remplacée par la Stratégie de Croissance et de
Développement Durable (SCDD). Le fait est qu'il y a beaucoup d'intentions et moins
d'actions concrètes au niveau du secteur public.
Cas pratique des sites touristiques d'Iconi et de Kafouni (20 et 30 km au Sud de
Moroni, trajet effectué en bus, déjeuner pique-nique à proximité d'une unité de distillerie
d'ylang)
Les participants se sont répartis en trois groupes pour la visite de sites avec pour mission
de déterminer à quel type de tourisme ils correspondent ou pourraient correspondre.
Le site d'Iconi est un site historique se caractérisant par les vestiges d'un palais de
sultan, une falaise, un lac et des mangroves.
Le site de Kafouni consiste en une ancienne plantation coloniale comportant plusieurs
essences d'arbres et de plantes diverses dont certains sont endémiques.
Restitution Groupe 1
D'une manière générale, les deux sites ne sont pas réellement aménagés pour accueillir
des touristes. Il y a un panneau d'information sur les vestiges du palais mais absolument
aucune signalisation ou information sur Kafouni. L'emplacement où se trouvent les
marchandes de fruits peut être aménagé pour que les promeneurs s'y arrêtent et visitent
la plantation en même temps. Les opérateurs touristiques peuvent demander au
propriétaire de la distillerie de nettoyer le site de pique-nique et l'aménager un peu
moyennant le paiement d'un droit de visite.
S'agit-il un produit écotouristique ?
Non, parce que ce n'est pas un site naturel et qu'il n'y a pas d'activités de conservation à
proprement parler. Il s'agit aussi d'une propriété privée, et l‟AGTC ou l'Office du
Tourisme devrait s'entendre avec les propriétaires pour en faire un vrai produit
touristique avec une visite guidée par un membre de la famille et éventuellement la mise
en place d'une buvette si les guides peuvent garantir un volume minimum de visiteurs.
Restitution Groupe 2
Le site de Kafouni ressemble plus à une plantation qui n'est pas réellement exploitée ni
aménagée pour accueillir des visiteurs: pas de sentiers ou de panneaux d'information. On
ne peut pas parler de tourisme solidaire dans la mesure où aucun engagement formel
entre la population et le site n'a été constaté, même si on peut considérer que les
marchandes de de noix de coco à l'entrée du site bénéficient du tourisme.
Restitution Groupe 3
Le site de Kafouni peut présenter un intérêt pour les touristes en tant que plantation
d'ylang ylang mais n'a pas les caractéristiques d‟un produit de tourisme durable parce
qu'il n'est absolument pas aménagé pour accueillir des touristes et le site ne tire aucun
revenu des visites occasionnelles. Un partenariat formel devrait se mettre en place avec
les propriétaires.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 29
5.4. Clôture
Les trois personnes suivantes se sont succédées pour remercier et féliciter les
participants pour leurs contributions aux travaux et officiellement clôturer l'atelier:
M. Davide Signa (FAO) ;
M. Saïd Ahamada (COI) ;
Mme Sitti Attoumani (DNTH) au nom de la Ministre du Tourisme.
6. Conclusions et recommandations
D'une façon générale, cet atelier a surtout permis aux acteurs du tourisme aux Comores
de se connaître, se rencontrer et parler de leurs activités opérationnelles, plutôt que de
donner lieu à des discussions sur les politiques et les stratégies de développement du
secteur.
Cela a été aussi une occasion pour le programme SmartFish de se faire connaître à une
audience différente de ses cibles habituelles tout en évoquant les problématiques sur la
gestion des ressources marines sur le plan touristique.
L'atelier a montré que le secteur du tourisme aux Comores n'est pas encore structuré:
les opérateurs travaillent ensemble mais pour répondre à une (faible) demande plutôt
que pour définir et positionner un produit à commercialiser. Les liens avec les marchés
émetteurs étrangers restent sporadiques et les opérateurs comoriens sont déconnectés
des réseaux classiques de commercialisation, parce que le produit en lui-même n'est pas
classique et que la destination souffre d'un déficit d'image.
Ces dix dernières années, de nombreux programmes ont appuyé les communautés de
pêcheurs pour développer des activités touristiques, mais leur intégration en tant que
prestataires reconnus reste problématique et le flux de touristes reste insuffisant pour
générer des revenus pour les pêcheurs.
Enfin, les discussions ont indiqué que les attentes vis à vis de l'Etat sont importantes
pour résoudre les problèmes structurels comme les infrastructures publiques ou
l'environnement des affaires, mais aussi pour être la locomotive du tourisme. Ce rôle
moteur ne peut être joué que par le secteur privé qui est confronté à la gestion
opérationnelle et est en contact direct avec les TO intermédiaires et les touristes. Cette
répartition des rôles dans le développement du secteur mérite d'être clarifiée.
Sur la base de ces conclusions, les principales recommandations sont les suivantes:
1. La mise en place d'une plateforme de dialogue entre les acteurs du tourisme aux
Comores :
Entre les différentes administrations publiques concernées par le tourisme sous la
coordination du ministère de tutelle ;
Entre le secteur public et le secteur privé ;
Entre les acteurs des différentes îles.
C Conclusions et recommandations 30
Cela peut se faire par l'organisation d'une réunion nationale des acteurs du tourisme au
moins une fois par an, précédée par des réunions au niveau régional.
2. Le renforcement des liens entre les différentes composantes de la chaine de valeur :
Facilitation des partenariats entre opérateurs comoriens (B2B) ;
Facilitation des partenariats avec les opérateurs étrangers (éductours) ;
Reconnaissance et formalisation des pêcheurs en tant qu'opérateurs touristiques ;
Développement de produits adaptés aux besoins du marché.
3. Une meilleure visibilité de la destination sur le marché international :
Définir une charte graphique pour le branding validé par les acteurs du tourisme
des Comores ;
Intégrer le nouveau branding dans toutes les actions de communication et sur
tous les supports ;
Revoir les photos utilisées pour les posters et également la bannière (plage) à
afficher à l'aéroport et sur les salons ;
Assurer une visibilité sur Internet qui représente 40% des ventes globales pour
stimuler le marché des voyageurs indépendants.
4. Coordination et suivi des activités d'appui au tourisme entre le Gouvernement et les
Partenaires Techniques et Financiers :
Mise en place d'un système de suivi-évaluation des activités d'appui au tourisme
au niveau du Gouvernement, entre le Commissariat Général au Plan (CGP) et le
Ministère du Tourisme ;
Organisation d'une réunion de suivi et coordination avec l'ensemble des
partenaires appuyant le secteur au moins une fois par an, pour que tous soient au
même niveau d'information et faciliter le dialogue.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 31
Oui Non NSP
Durée suffisante de l'atelier 57% 39% 4%
Temps de discussions suffisant 61% 36% 4%
Objectifs atteints 57% 39% 4%
Organisation pouvant être améliorée 96% - 4%
7. Suivi et évaluation de l'atelier
Cet atelier a été utile pour préciser et valider la phase 2 du programme d'appui au
tourisme de SmartFish aux Comores, et pour identifier les personnes-relais au niveau de
chaque île.
Des fiches d'évaluation ont été distribuées après l'atelier (cf. formulaire en annexe E): un
taux de retour de 76% a été obtenu grâce justement aux personnes-relais.
Tableau 3. Présence et feedback des participants (hors organisateurs et PTF)
La compilation des fiches confirme que les participants ont été globalement satisfaits de
l'organisation de l'atelier et des discussions.
Tableau 4. Evaluation par thème
Même si la majorité des participants pense que les objectifs de l'atelier ont été atteints,
une quasi-totalité a estimé que l'organisation pouvait être améliorée.
Tableau 5. Opinion sur le déroulement
Iles
Anjouan 9 24% 6 67%
Mohéli 10 27% 8 80%
Ngazidja 18 49% 14 78%
Total 37 100% 28 76%
PrésenceTaux de retour de
l'évaluation par île
Organisation générale 21% 36% 29% 14% - -
Transport des participants 4% 21% 32% 32% - 11%
Aménagement de la salle 7% 57% 32% - - 4%
Pause café et repas 11% 50% 25% 7% - 7%
Paiement des per diem - 32% 4% 21% 36% 7%
Gestion du temps / ponctualité 4% 36% 29% 29% 4% -
Présentation Patricia Rajeriarison 29% 50% 18% - - 4%
Présentation Tommy Girard 21% 39% 39% - - -
Présentation Lanto Razafimahatratra 14% 61% 25% - - -
Présentation Banque Mondiale 7% 50% 32% 7% - 4%
Présentation CIR 4% 68% 25% - - 4%
Présentation SGP 14% 54% 21% 11% - -
Thèmes Bien MauvaisTrès
mauvaisNSPTrès bien Satisfaisant
C Suivi et évaluation de l’atelier 32
Destination Comores (Tommy Girard et Lanto Razafimahatratra) 9
Les différentes formes de tourisme (Patricia Rajeriarison) 8
Toutes les présentations des intervenants 7
Opportunités de développement du tourisme (Banque Mondiale) 2
Les échanges et discussions 2
Projets d'appui à l'écotourisme (CIR et SGP) 1
Visite site de Kafouni 1
Les discours 1
Les parties les plus intéressantes de l'atelier
Opportunités de développement du tourisme (Brinda Daby Sing) 4
Visite site de Kafouni 3
Projets d'appui à l' écotourisme (CIR et SGP) 2
Retards et attentes 3
Destination Comores (Tommy Girard et Lanto Razafimahatratra) 2
Manque de dialogue entre les institutions du tourisme 2
Accueil et gestion des participants 1
Les différentes formes de tourisme (Patricia Rajeriarison) 1
Programme d'appui SmartFish (Patricia Rajeriarison) 1
Lespartieslesmoinsintéressantesselonlesparticipants
Les présentations sur les résultats de l'éductour et le marché ont été les plus appréciées
de même que les discussions de la deuxième journée portant sur les différentes formes
de tourisme. Cela indique que les acteurs du tourisme sont demandeurs d'informations
techniques et opérationnelles.
Tableau 6. Les parties les plus intéressantes selon les participants
La présentation de la Banque Mondiale a fait l'objet de vives discussions portant sur le
climat des affaires aux Comores, peu favorable aux investissements et affecté
notamment par un niveau encore élevé de risques politiques. Ces thèmes sont très
sensibles pour les acteurs comoriens, même s'ils affectent directement le tourisme et
l'image de la destination.
Tableau 7. Les parties les moins intéressantes selon les participants
Une majorité de participants ont estimé que le temps consacré aux discussions a été
suffisant mais la gestion de ce temps a été une source de contraintes. Les présentations
ont été mises à disposition des participants après l'atelier sous format électronique mais
une partie aurait souhaité disposer de supports papier avant l'atelier.
ReReport
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 33
Gestion du temps (discussions, échanges, …) 11
Organisation : manque de documents, salle inappropriée, coordination … 7
Absence des autorités 3
Gestion des per diem 1
Concertation des activités du programme SmartFish 1
Mauvaise organisation de la visite de site 1
Les principales contraintes de l'atelier
Tableau 8. Les principales contraintes de l’atelier
Certaines recommandations ont porté sur l'atelier proprement dit tandis que d'autres ont
porté sur le développement du secteur du tourisme.
Tableau 9. Propositions d’amélioration
Sur l'atelier
Plus de temps consacré aux échanges et discussions 8
Respect de la ponctualité 2
Plus de travaux pratiques et de groupes de travail 2
Meilleur prestataire de services 2
Organisation de sessions pour les rencontres B2B 1
Meilleure gestion des per diem 1
Mise à disposition de documents et de références 1
Meilleure organisation de la visite de site 1
Définition de projets concrets par les participants 1
Salle de réunion plus appropriée 1
Sur le développement du tourisme aux Comores
Formation des opérateurs: hôteliers, guides, communautés 7
Amélioration des moyens de transports: coût, condition, durée 6
Structuration du secteur et respect du cadre réglementaire 4
Mise en place d'un système de gestion des droits d'entrée 1
Balisage des pistes de randonnée et visibilité des sites 1
Propositions d’amélioration
C Annexes 34
Annexe 1. Agenda de l'atelier
Mardi, 10 septembre 2013
08h00 Accueil et inscription des participants
09h00 Discours officiels:
M. Davide Signa (FAO SmartFish, Expert en Sécurité Alimentaire),
M. Douglas Coutts (Nations Unies Comores, Coordonnateur
Résident),
Mme Sitti Kassim (Ministère en charge du Tourisme, Ministre par
intérim).
09h20 Présentation :
Conclusions de la mission d‟évaluation des activités d‟écotourisme aux
Comores, suivie d‟une séance de questions & réponses (Mme Patricia
Rajeriarison, Consultant Tourisme SmartFish)
09h40 Présentation :
Premières conclusions de l‟éductour organisé du 02 au 09 septembre
avec les acteurs du tourisme régionaux et internationaux (Mme Patricia
Rajeriarison, M. Lanto Razafimahatratra - Kijàna Tours) sur son
expérience de réceptif aux Comores et M. Tommy Girard - Nomade
Aventure / Voyageurs du Monde)
10h45 Pause café
11h00 Présentation :
Proposition de programme d‟appui FAO SmartFish d‟appui au tourisme
aux Comores, suivi d‟une séance de questions & réponses (Patricia
Rajeriarison)
11h30 Présentation :
Opportunités pour le développement du tourisme aux Comores, ile
insulaire ou perspectives régionales? (Banque Mondiale: Mme Brinda
Daby Sing, Spécialiste en Développement du Secteur Privé)
11h45 Présentation :
stratégie pour le développement touristique des Comores selon le
programme Cadre Intégré Renforcé (PNUD: M. Riad Meddeb,
Economiste Principal)
12h00 Présentation :
initiatives écotouristiques communautaires financées par le Small
Grants Programme (GEF/PNUD: M. Adame Hamada, Coordonnateur
National)
12h30 Pause déjeuner
14h00 Discussions:
Validation du programme FAO SmartFish et des autres activités
susceptibles d'être financées par les bailleurs
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 35
Mardi, 10 septembre 2013
15h00 Présentation de Nomade Aventure et du groupe VDM :
Le métier de Tour Opérateur, marchés-cibles, le label Agir pour un
Tourisme Responsable (ATR)
15h20 Présentation de Kijàna Tours :
Le métier de réceptif, produits développés et marchés traités
15h40 Présentation des supports de promotion de la destination: slogan, logo,
posters, brochures, etc.
16h00 Séance de questions & réponses sur les thèmes de la journée
16h30 Briefing pour le deuxième jour
17h00 Fin de la journée
Mercredi 11, septembre 2013
Les principes du tourisme durable et étude de cas d'un produit touristique sur Ngazidja.
08h00 Arrivée et inscription des participants
08h30 Présentation :
Tourisme durable, tourisme responsable, écotourisme et tourisme
équitable
09h00 Présentation de la visite d‟un circuit-type sur Ngazidja et de la grille
d‟évaluation sur les activités rencontrées, et répartition des groupes
09h30 Départ pour la visite de site (Iconi & Kafouni) – déjeuner pique -nique
en route
15h00 Retour vers l‟atelier et préparation des conclusions par groupe
15h45 Restitution des travaux de groupe et des propositions d‟action et
discussions
16h30 Récapitulatif des actions prioritaires
17h00 Discours de clôture & cocktail
C Annexes 36
Nom Fonction Institution Localisation Email Téléphone
+269 333 82 13
+269 775 00 31
2 Kamardine Boinali Directeur Directeur de la Pêche Moheli [email protected] +269 332 66 10
3 Kassim Badroudine Directeur Direction du Tourisme Ndzuani +269 338 62 27
4 Madi Toiouilou Directeur Direction du Tourisme Mwali [email protected] +269 336 60 58
5 Marie Attoumani Directrice adjointe DNTH Ngazidja [email protected] +269 334 28 23
[email protected] +269 332 25 13
[email protected] +269 764 42 54
7 Ayad Bourhane Directeur Général AB Aviation Ngazidja [email protected] +269 339 17 05
8 Ben Karroo Directeur Retaj Moroni Hotel Ngazidja [email protected] +269 343 09 25
9 Chamian Itbar Gérante Bungalow Wallah 1 Mohéli [email protected] +269 343 32 56
10 David Bonnel Consultant Bungalow Wallah 1 Mohéli [email protected] +269 343 32 56
11 Djamil Mouhoudhoir Gérant Moya Beach Hotel Anjouan [email protected] +269 332 02 61
12 Mohamed Salim Directeur Mapongé Palace Hotel Anjouan [email protected] +269 337 11 12
13 Naama Idriss Directrice Jardin de la Paix Ndazidja [email protected] +269 333 36 31
14 Patrice Chamsidine Keldi Guide Free lance Anjouan [email protected] +269 332 61 77
15 Rachid Mohamed Directeur commercial Cristal Itsandra Beach Hotel Ngazidja [email protected] +269 333 11 59
16 Tourki Hamada Madi Gerant Auberge les Abou Mohéli [email protected] +269 338 07 65
17 Hissane Guy Présidente ONTC Ngazidja [email protected] +269 332 56 16
18 Daan-Ouni Msoili Directeur Maison de l'Ecotourisme Mohéli [email protected] +269 334 58 00
19 Mohamed Chamsiddine Président APTA Anjouan [email protected] +269 336 74 74
20 Nailati Mahamoud Promotion Office du Tourisme Anjouan [email protected] +269 332 89 42
21 Omar Toiouil Président AGTC Ngazidja [email protected] +269 333 38 29
22 Zoubeiri Mgomdri Technicien ACT Ngazidja [email protected] +269 333 62 50
23 Abdouallah Soudjay PrésidentAssociation pour la Protection du
GombessaNgazidja [email protected] +269 332 77 60
24 Ahmed Ouledi Président Association Ulanga Ngazidja [email protected] +269 333 27 57
25 Ali Alphonse Toybou Maire Réserve Communautaire de Ndrudé Ngazidja [email protected] +269 334 22 39
26 Nadjim Houmadi Membre Association des Pêcheurs de Bimbini Anjouan [email protected] +269 340 88 26
27 Améllaid Houmadi Technicien biodiversité ONG DAHARI Anjouan [email protected] +269 339 93 26
28 Cheikh Moussa Iboura Membre MDSECOM Ouallah 1 Mohéli [email protected] +269 326 42 83
29 Daroussi Madi Chef du cite ADESCO Ouallah 2 Mohéli +269 327 12 10
30 Fouad Abdou Rabi Directeur Parc Marin de Moheli Mohéli [email protected] +269 332 33 98
+269 342 97 80
+ 269 324 40 77
32 Ousmane Soifiliamane Président ADSEI Mohéli [email protected] +269 338 79 28
+269 324 76 86
+ 269 771 84 44
34 Davide Signa Expert sécurité alimentaire Programme FAO-SmartFish Maurice [email protected] +230 251 28 51
35 Patricia Rajeriarison Consultant Alter Ego Development Antananarivo [email protected] +261 33 11 833 57
36 Said Boina Point focal SmartFish Programme FAO-SmartFish Ngazidja [email protected] +269 320 08 33
37 Lanto Razafimahatratra Directeur Kijana tours Antananarivo [email protected] +261 33 110 00 96
38 Tommy Girard Directeur Afrique et Iles Nomade Aventure Paris [email protected] +33 1 46 33 79 24
+269 337 74 69
+ 269 773 15 58
40 Anna Costantini Attachée UE Ngazidja [email protected] +269 775 20 80
41 Brinda Daby Sing Spécialiste Secteur privé Banque Mondiale Maurice [email protected] +230 203 25 00
42 Dalila Ahamed Analyste SNU Comores Ngazidja [email protected] +269 773 15 58
43 Douglas Coutts Coordonnateur Résident SNU Comores Ngazidja [email protected] +269 343 84 93
44 Karim Ali Ahmed Analyste PNUD Comores Ngazidja [email protected] +269 333 13 11
45 Khitami Said Soilihi Programme pauvreté PNUD Comores Ngazidja [email protected] +269 334 41 74
46 Riad MeddebConseiller économique
principalPNUD Comores Ngazidja [email protected] +269 320 48 88
+269 773 23 24
+ 269 342 93 63
48 Saïd Ahamada Assistant chargé de Mission COI Maurice [email protected] +230 465 67 98
[email protected] +269 342 69 75
[email protected] + 269 773 99 00
50 Saïd Youssouf Mbechezi Eco-conseiller PNUD Comores Ngazidja [email protected] +269 334 24 33
51 Abdillah Mzembaba Journaliste Al-Watwan Ngazidja
52 Ahmed Ibrahim Journaliste ORTN Ngazidja
53 Assade Said Journaliste ORTN Ngazidja
54 Charani Youssouf Journaliste Al-Watwan Ngazidja
Journalistes
47 Saïd Abdou Salim Coordonnateur projet PNUD Comores Ngazidja [email protected]
49 Saïd Ali Said Antoisse Consultant Banque Mondiale Ngazidja
SMARTFISH/FAO
Participants Eductour
Partenaires Techniques et Financiers
39 Adame Hamadi Coordinateur National GEF/SGP Ngazidja [email protected]
Groupements & associations professionnelles
Associations communautaires & ONGs
31 Hamada Issoufi Mari Président ADSN Nioumachoi Mohéli
33 Zamil Maturaf Maanfou Manager Umana/OPAS Anjouan
Secteur privé
Secteur public
1 Aminata Kaambi Directrice Direction du Tourisme Ngazidja [email protected]
6 Sitti Attoumani Directrice DNTH Ngazidja
Annexe 2. Liste des participants
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 37
Annexe 3. Discours officiels
Discours prononcé par M. Davide Signa au nom de la FAO
Son Excellence le Ministre du Tourisme Mme Massoundi Bahiat,
Le coordinateur des Nations Unies Monsieur Douglas Coutts,
Le représentant de l'Union européenne Mme Anna Constantini,
Les représentants des bailleurs de fonds, les agences techniques et le secteur
privé,
Mesdames et Messieurs,
Au nom de M. José Graziano, Directeur Général de l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture et de M. Patrice Talla, le Représentant de la FAO à
Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, je voudrais Vous souhaiter la bienvenue à
la cérémonie d‟ouverture de l'Atelier de Promotion de l‟écotourisme aux Comores.
Honorables invités,
Je saisis cette opportunité pour vous exprimer mon immense appréciation ainsi celle de
la FAO d‟avoir tenu à honorer de votre présence, en dépit de vos calendriers respectifs
très chargés, cette cérémonie d‟ouverture.
Je tiens à remercier le Gouvernement de l'Union de Comores pour avoir accepté
d‟accueillir cette rencontre.
Les îles de Comores, sont encore moins connues sur le marché du tourisme mondial,
bien qu‟elles recèlent un patrimoine naturel et culturel unique au monde.
Il convient de souligner le potentiel offert par l‟Ecotourisme pour le développement
économique de Comores.
Ce secteur pourra devenir une source non négligeable de revenus et d‟emploi variés pour
le pays si nous parvenons à promouvoir sur les marchés internationaux un produit
innovatif et à valoriser le potentiel de marchés de niche.
Mesdames et Messieurs,
Engagée avec ses pays membres dans leur effort pour améliorer la sécurité alimentaire,
la FAO met en œuvre divers projets de coopération à portée régionale ou sous régionale
dont le programme SmartFish qui soutient cette initiative.
SmartFish est un projet de pêche régionale dirigé par la Commission de l‟océan Indien,
financé par l‟Union européenne et mis en œuvre conjointement par FAO. SmartFish, qui
opère dans 20 pays de la région de l‟océan Indien, de l‟Afrique orientale et australe, se
fixe pour objectif la gouvernance, la gestion, le contrôle du suivi et la surveillance, le
commerce et la sécurité alimentaire dans le secteur de la pêche.
C Annexes 38
Un des objectifs de la composante de sécurité alimentaire de ce programme, mise en
œuvre pour la FAO, est de promouvoir des moyens de subsistance des communautés de
pêcheurs.
L'écotourisme, qui est l'un des secteurs les plus prometteurs aux Comores, peut devenir
une source alternative viable de revenus pour les communautés de pêcheurs.
En cette optique, SmartFish en partenariat avec l‟Office National du Tourisme des
Comores (ONTC) et les opérateurs touristiques des Comores, a organisé du 02 au 09
septembre 2013 un tour éducatif sur l‟archipel des Comores à l‟intention de six
professionnels internationaux et régionaux du tourisme et de deux journalistes de la
presse internationale.
Les résultats de ce tour vont être présentés également au cours de cet atelier.
Mesdames et Messieurs,
Afin de fournir un cadre solide aux interventions possibles en soutien au secteur,
SmartFish a soutenu l'élaboration d'une proposition de plan d‟action pour la promotion
de l‟écotourisme.
Ce plan d‟action facilitera l‟identification d`interventions bien planifiées et
économiquement viables, mais aussi permettra une meilleur coordination des différents
acteurs du secteur.
Afin de déterminer les actions les plus appropriées pour soutenir l'écotourisme, il est
impératif d'identifier les voies de collaboration avec toutes les parties prenantes d'où la
nécessité de cet important atelier.
Votre assiduité, votre attention et vos contributions pour atteindre ces objectifs nobles
seront d‟une valeur inestimable.
Enfin, je souhaite également réaffirmer nos remerciements à l'Union Européenne, qui est
le donateur du projet de SmartFish ; sans cette contribution cet atelier n'aurait pas été
possible.
Avec ces mots, je vous souhaite de bons et fructueux échanges au cours des deux jours
à venir.
Je vous remercie tous pour votre aimable attention.
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 39
Discours de M. Douglas Coutts, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies
aux Comores
Distingués Participants,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour,
C‟est un réel plaisir pour moi d‟être présent à cet atelier de restitution.
Je voudrais saisir cette occasion pour renouveler l‟engagement du Système des Nations
Unies auprès du Gouvernement, afin d‟aider le secteur du tourisme à enfin prendre son
envol dans la perspective de promouvoir un tourisme durable et responsable.
Ainsi, aux Comores, cette logique d‟écotourisme conforte notre engagement à tous,
gouvernement et partenaires, pour un développement vert en Union des Comores ;
engagement, qui a été concrétisé dans le cadre du Manifeste d‟Itsandra sur le
développement vert, signé le 20 décembre 2011. A ce titre, les actions qui pourront être
développées, devront absolument s‟inscrire dans l‟optique de valoriser le développement
d‟un tourisme haut de gamme, respectueux de l‟environnement et au bénéfice des
communautés.
J‟aimerai toutefois, rappeler à l‟assistance qu‟il est important de garder à l‟esprit que la
préservation de l‟environnement et la résilience du pays aux changements climatiques
constituent deux leviers essentiels pour la lutte contre la pauvreté et la croissance
durable des Comores. Cette approche s‟articule entre autre sur deux axes :
i) La préservation du patrimoine naturel et culturel unique des Comores et des
services éco systémiques associés ;
ii) L‟introduction et la formalisation des pratiques et des outils d‟adaptation aux
changements climatiques dans les secteurs clés d‟intervention, dans un premier
temps l‟eau et l‟agriculture et les zones côtières, pour atténuer la vulnérabilité des
populations aux impacts des changements climatiques.
Pour illustrer mon propos, j‟annonce que d‟ors et déjà le SNU a adopté cette approche à
travers des initiatives pilotes pour garantir une exploitation durable des ressources
naturelles et une valorisation des éco services.
Honorable assistance,
Le Système des Nations Unies œuvre sans relâche pour servir cette cause.
A ce titre, permettez-moi de vous citer deux actions à venir complémentaires au travail
entrepris par la FAO :
1) La mise en place d‟un réseau national d‟aires protégées terrestres et marines
représentatives du patrimoine naturel unique des Comores et cogérées avec les
communautés villageoises locales.
C Annexes 40
Ce programme qui est financé par le GEF et le PNUD, vise à préserver l'intégrité des
écosystèmes, à valoriser les éco services qu'ils procurent au bénéfice de la
population et à réduire significativement dans une perspective de développement
durable la vulnérabilité aux aléas naturels et climatiques.
2) Enfin, dans le cadre de l‟aide au Commerce, un projet de développement de
l‟écotourisme en Union des Comores verra le jour en 2014 grâce à des fonds du
Cadre Intégré Renforcé, de l‟UNESCO et du PNUD. L‟objectif visé par le projet est de
remettre les Comores sur la carte des destinations touristiques, en veillant à
préserver sa culture unique, son patrimoine et ses atouts naturels et en combattant
la pauvreté
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, enfin, réitérer l‟engagement des agences du Système des Nations Unies à
accompagner le Gouvernement et les autres partenaires sectoriels du pays, dans leur
détermination à inscrire l‟Union des Comores dans une trajectoire de croissance verte et
de développement durable.
Je souhaite plein succès à vos travaux. Vive la coopération internationale.
Marahaba Mendji.
Discours de Mme Sitti Kassim, Ministre en charge du Tourisme par intérim
Monsieur le représentant résident du PNUD,
Monsieur le représentant du programme SmartFish,
Madame la représentante de la Banque Mondiale,
Mesdames et Messieurs les participants,
Au nom de ministre en charge des Transports et du Tourisme que je représente, c'est à
la fois un plaisir et un honneur de vous souhaiter la bienvenue à cet atelier de restitution
des conclusions et de présentation du programme SmartFish d‟appui à l‟écotourisme aux
Comores.
Comme vous avez pu le constater sur le programme qui vous a été remis, le programme
de demain sera consacré à un séminaire de formation sur le tourisme durable à
l‟intention des acteurs du tourisme aux Comores.
Du 2 au 9 septembre courant, un eductour est organisé par SmartFish sur les Comores
dans le but de faire découvrir et promouvoir les potentialités touristiques de nos îles qui
sont actuellement inconnues des pays émetteurs des touristes. Les participants à
l‟éductour sont venus de France, du Royaume Uni, de Lettonie, de Madagascar et de
l‟Afrique. C‟est une occasion exceptionnelle pour notre pays de présenter une meilleure
image à l‟extérieur et de conquérir des marchés. J‟espère qu‟ils sont repartis pleins de
souvenir.
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 41
D‟ailleurs les conclusions issues de cet éductour vous seront présentées au cours de cet
atelier, Soyez rassurés que mon ministère attend avec impatience ces conclusions ainsi
que la proposition d‟un plan d‟actions pour la promotion de l‟éco tourisme aux Comores.
Je compte sur vous, acteurs du tourisme pour que son exécution soit une réussite.
Mesdames, Messieurs,
Le développement durable est un combat permanent que les Comores mènent depuis
une dizaine d‟années. En effet, le Gouvernement a engagé une réflexion sur une
stratégie de développement du tourisme compatible avec les actions de protection et de
mise en valeur de l‟environnement, “matière première” de l‟offre touristique comorienne.
La forme de développement touristique choisie est le tourisme du développement
durable ou éco- tourisme basé sur une intégration étroite avec la protection et la
valorisation de l‟environnement
Nous sommes conscients que le développement et la pratique inadaptée du tourisme
peuvent entraîner la dégradation des habitats et des paysages, la réduction des
ressources naturelles, c‟est la raison pour laquelle vous, professionnels du tourisme,
devez encourager un tourisme responsable qui, non seulement améliore la qualité de la
vie, mais est également bénéfique aux ressources naturelles et culturelles des lieux de
destination.
Dans un pays où la conscience environnementale est toujours très faible, un partenariat
public-privé serait le moteur du développement du secteur écotouristique.
Comme vous le savez, nombreuses sont les associations et les organisations non
Gouvernementales qui luttent pour la préservation de l‟environnement. Elles font un
remarquable travail. Ils interviennent dans des activités concourant au développement
de l‟éco- tourisme mais malheureusement ces activités s‟avèrent très disparates alors
qu‟elles doivent avoir une cohésion dans les plans d‟actions pour arriver à des résultats
satisfaisants.
Actuellement, le nombre de touristes arrivés annuellement dans notre pays est faible
pour que le tourisme contribue au développement. Mais je suis convaincue qu‟en
intensifiant les activités éco- touristiques, l‟on pourrait concevoir des produits et services
susceptibles d‟attirer davantage de touristes tout en conservant nos atouts.
L‟écotourisme est considéré comme une niche de marché en croissance constante. Une
grande majorité des tours opérateurs interrogés s‟attend à une croissance des marchés
du tourisme de nature et de l‟écotourisme. De même la sensibilité et le niveau
d‟exigence vis-à-vis des questions a enregistré une hausse notoire.
D‟ailleurs, au cours de cet atelier, vous allez bénéficier des expériences de deux
professionnels, Monsieur Lanto Razafimahatratrade l‟agence réceptive « Kijana Tours »
et Monsieur Tommy Girard de « Nomade Aventure/Groupe Voyageurs du Monde »
auxquels j‟adresse tous mes remerciements.
C Annexes 42
En conclusion, je tiens à saluer et à remercier les partenaires financiers ici présents qui
ont appuyé les Comores dans cette lutte pour le développement durable, je cite :
l‟Union Européenne, la Banque Mondiale, le PNUD. Bien entendu, je ne saurais finir mon
propos sans réitérer nos vifs remerciements à la FAO pour son projet SmartFish dans le
cadre duquel cette précieuse agence des Nations Unies nous apporte appui et assistance
pour nous permettre à atteindre nos objectifs.
En attendant, je souhaite plein succès à vos travaux et invite les participants à œuvrer
pour faire de cet atelier une réunion fructueuse, instructive atteignant tous les résultats
attendus.
Ainsi, je déclare ouvert l‟atelier de restitution des conclusions et de présentation du
programme SmartFish d‟appui à l‟écotourisme aux Comores.
Je vous remercie
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 43
Nature des coûtsBudget
(USD)
Budget
(KMF)
Dépenses
(KMF)Ecart (KMF) Ecart (USD)
Location de salle 270 94 500 0 94 500 270
Repas, pause-café, pique-nique, cocktail 2 200 770 000 1 054 500 -284 500 -813
Transport pour la visite de site 360 126 000 100 000 26 000 74
Frais de déplacements participants 2 720 952 000 888 000 64 000 183
Per diem des participants 1 810 633 500 1 080 000 -446 500 -1 276
Frais de transports ou de carburant 200 70 000 62 500 7 500 21
Bureautique 200 70 000 18 850 51 150 146
Coûts de communication & medias 500 175 000 33 000 142 000 406
Imprévus 1 000 350 000 250 000 100 000 286
Total 9 260 3 241 000 3 486 850 -245 850 -702
Annexe 4. Coût de l'atelier
Le tableau suivant donne le détail du budget initial et des dépenses effectives sur la base
du rapport financier établi par AIDE.
Taux de change: USD 1 = KMF 350
Source: LOA signé en AIDE et SmartFish, rapport financier AIDE.
Un déficit de USD 702 a été constaté du faut de dépassement par rapport au budget
initial sur l'estimation des per diem alloués aux participants venant de Mwali et de
Ndzuani (pas de taux officiel) et sur les coûts du service traiteur (malgré le fait que la
salle ait été offerte).
Ce dépassement a pu être compensé par les excédents budgétaires provenant des
autres activités de la première phase du programme d'appui notamment l'éductour.
C Annexes 44
Très bien Bien Satisfaisant Mauvais Très mauvais
Organisation générale
Transport
Aménagement de la salle
Pause café et repas
Paiement des per diem
Gestion du temps / ponctualité
Présentations Patricia Rajeriarison
Présentation Tommy Girard
Présentation Lanto Razafimahatratra
Présentation Banque Mondiale
Présentation Cadre Intégré Renforcé
Présentation Small Grants Programme
SujetEvaluation
Annexe 5. Formulaire d'évaluation de l'atelier
Fiche d'évaluation
Instructions: ceci est une évaluation anonyme. Prière de ne pas mentionner votre nom
et de répondre aux questions librement. Cela nous sera utile pour améliorer nos activités
à venir. Merci.
Pensez-vous que la durée de l'atelier était suffisante pour vous? Oui Non
Pensez-vous que le temps consacré aux discussions était
suffisant? Oui Non
Pensez-vous que l'atelier a atteint ses objectifs? Oui Non
Avez-vous le sentiment que l'organisation peut être améliorée? Oui Non
Quelle était la partie la plus intéressante pour vous? ____________________________
______________________________________________________________________
Quelle était la partie la moins intéressante pour vous?___________________________
______________________________________________________________________
Quelle était la principale contrainte de cet atelier? ______________________________
______________________________________________________________________
Quelles sont vos propositions d'amélioration (par ordre de priorité)? _______________
______________________________________________________________________
Autres commentaires: ____________________________________________________
______________________________________________________________________
Prière de scanner et de renvoyer les fiches collectivement à Mme Sitti Attoumani
(Direction Nationale du Tourisme et de l'Hôtellerie): [email protected]
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 45
Annexe 6. Photos
Photo 3. Table des officiels pendant l'ouverture de l'atelier: M. Said Ahamada (COI),
Mme Sitti Kassim (Ministre), Mme Anna Costantini (UE), M. Douglas Coutts (SNU)
Photo 4. Intervention de Mme Hissane Guy (ONTC) pendant l'atelier
C Annexes 46
Photo 5. Vue des participants
Photo 6. Nouveau branding de la destination par M. Davide Signa (FAO)
Atelier sur le programme d'appui à l'écotourisme aux Comores 47
Photo 7. Travail de groupe sur le site de Kafouni
Photo 8. Travail de groupe sur le site de Kafouni
C Annexes 48
Photo 9. Restitution travaux de groupe par Mme Nailati Mahamoud
Photo 10. Photo de groupe des participants à l'atelier
Unioneuropéenne
Financé par
SmartFish est un projet régional de pêche mis en œuvre conjointement par la Commission de l’océan Indien et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et financé par l’Union européenne. SmartFish opère dans vingt pays de la région océan Indien, Afrique australe et orientale. Le projet se concentre sur la gouvernance, la gestion des pêches, le suivi, contrôle et surveillance, le commerce et la sécurité alimentaire.
Le rapport de l’Atelier national sur le Programme d'appui à l'écotourisme présente les résultats de ce programme. Ceux-ci ont été exposés aux partenaires techniques et financiers du programme SmartFish lors de l’atelier qui s’est tenu en septembre 2013 aux Comores. Le programme SmartFish apporte son appui à la gouvernance des ressources marines et soutient ainsi le développement de l'écotourisme aux Comores pour générer des revenus alternatifs pour les pêcheurs vivant dans le parc marin de Mohéli et les zones de conservation de l'archipel.