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Créer des liens se renforçant mutuellement entre l’Education et
le Développement National
Quatrième Atelier Régional AGEPA Niamey, Niger 16-20 février, 2009
Birger Fredriksen
Consultant, Banque mondiale
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Présentation fondée sur le séjour d’étude juin 2006 et l’atelier janvier 2008 Organisés par Singapour et la Banque mondiale
Participants au séjour d’étude (à Singapour et au Vietnam): 30+ décideurs politiques du Cameroun, d’Ethiopie, du Ghana, du Lesotho, de Madagascar et du Mozambique
Participants à l’atelier sur “Leaders en Education et en
Formation pour une croissance durable en Afrique”: 50+ décideurs du Ghana, de Madagascar et du Mozambique, y compris des décideurs appartenant à d’autres secteurs que celui de l’éducation
Les rapports préparés en vue du séjour d’étude sont publiés dans deux livres
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Sommaire de la Présentation La croissance économique et l’investissement dans le
capital humain de l’Asie de l’Est
Mettre en place les conditions facilitatrices pour le développement de l’éducation en Asie de l’Est
Le rôle des politiques sectorielles
Leçons potentielles inspirées de l’Asie de l’Est
Prudence: Comparaisons internationales très utiles pour enrichir les politiques mais les choix nationaux sont déterminants
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Des performances de croissance divergentes
Source du graphique: Ndulu 2007 “Challenges of African Growth. Opportunities, Constraints and Strategic Directions.”
PIB par tête en 1962*
Corée $103
Singapour $430Thaïlande $117
Asie de l’Est et du Pacifique $157
Afrique sub-saharienne $142
*en Dollars américains (US$) constants de 1987
5
6
Des performances de croissance divergentes en Afrique
Zambia 3.8 Mozambique 8.3 Equatorial Guinea 30.8Guinea 3.7 Rwanda 7.6 Chad 9Niger 3.5 São Tomé and Principe 7.1 Angola 8.5Malawi 3.3 Botswana 6.7 Sudan 6.3Mauritania 3.3 Uganda 6.1 Nigeria 4.3Togo 3.3 Cape Verde 5.8 Congo, Rep. 3.4Madagascar 3.2 Mali 5.8 Gabon 1.1Lesotho 3 Tanzania 5.3Kenya 2.9 Ethiopia 5.2Eritrea 2.41 Sierra Leone 5.2Seychelles 2.3 Burkina Faso 5Comoros 2.13 Mauritius 4.8Central African Republic 0.85 Ghana 4.7Guinea-Bissau 0.47 Benin 4.6Burundi 0.43 Senegal 4.5Congo, Dem. Rep. 0.08 Cameroon 4.2Zimbabwe –2.20 Gambia, The 4.2
Namibia 4
GDP growth (%) - 1996-2005
(27.7 percent of population)Oil exporters
Slow-growth economies:GDP growth less than 4 percent a
(36.7 percent of population)
Diversified, sustained-growth GDP growth 4 percent a a year or
(35.6 percent of population)
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Investir dans le Capital Humain: Corée et Ghana Ghana: Le profil éducatif de la
population âgée de 15 ans et plus en 2000 ressemble à celui de la Corée en 1960
26%55%
18%
9%49%
42%
3%17%
80%
2000
1980
1960
Augmenter la part de la population âgée de 15 ans et plus ayant terminé l’enseignement secondaire et supérieur… (ex: Corée)
98%1.6%0.8%
73%26%
1%
0.6%
26%73%
1980
1960
2000
Note: Vert: supérieur; Bleu: secondaire; Rouge: primaire ou rien
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L’éducation est un moteur puissant de croissance en Asie de l’Est grâce à…
Une combinaison de facteurs qui se renforcent mutuellement:
Facteurs externes au secteur éducatif
1. Croissance économique soutenue et rapide
2. Consensus national sur une croissance en faveur des pauvres
3. Une transition démographique rapide
4. Des institutions publiques de haute qualité
Facteurs internes au secteur éducatif Des politiques sectorielles solides Une mise en œuvre pragmatique orientée vers les résultats
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Condition facilitatrice (1): la croissance économique …
Des parcours de croissance fortement divergents entre l’Afrique sub-saharienne et l’Asie de l’Est (AE) qui touchent:
Le financement de l’éducation. L’Afrique a dépensé plus en % du PIB pour l’éducation que l’AE, mais sa plus lente croissance économique a fait stagner les budgets d’éducation alors que ceux d’AE augmentaient. Résultat: Les rapides gains en éducation 1960-1980 en Afrique ont reculé entre 1980 et 2000
L’économie politique des réformes très difficile. L’AE a pu introduire des réformes difficiles à mettre en place en Afrique compte-tenu de la stagnation économique. Ces difficultés budgétaires conduisent à des conditions plus difficiles pour les enseignants, les diplômés et les parents
L’emploi. La solide croissance de l’AE, son marché de l’emploi efficace et ses systèmes éducatifs à l’écoute de la demande ont crée l’emploi pour les diplômés
Résultat: Des liens entre l’éducation, l’emploi et la croissance se sont renforcés mutuellement en AE. C’est moins le cas en Afrique, notamment durant les années 1980 -1990
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Taux Bruts de Scolarisation (TBS) du Primaire, 1960-2005
(pays sélectionnés d’Afrique sub-saharienne)
1980: 16 pays (50% de la population) avaient un TBS supérieur à 100%1995: 7 pays (7 % de la population) avaient un TBS supérieur à 100%
0
20
40
60
80
100
120
140
160
1960 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
SSA
Benin
Guinea
Madagascar
Mali
Niger
Senegal
Togo
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Evolution du salaire moyen des enseignants du primaire par région du monde
0
5
10
15
20
1975 1985 1992 2000 Années
Sal;a
ire
du m
aîtr
e (P
IB/tê
te)
Afrique anglo Afrique franco Sahel Asie Amérique Latine Moyen-Orient
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Statut et rémunération des enseignants du primaire dans 12 pays francophones
Distribution du statut de enseignants (%)
Rémunération (unités de PIB/habitant)
Fonctionnaires Pays
Fonctionnaires Etat non-
Fonctionnaires Parents
Ensemble Instituteurs IA/autres
Etat non-Fonctionnaires
Parents
Bénin (2002) 54,7 16,4 29,0 5,2 5,7 3,9 2,1 1,3 Burkina Faso (2002) 64,1 23,6 12,2 5,8 7,1 5,1 5,6 2,2 Cameroun (2002) 34,9 20,4 44,7 5,3 5,7 4,1 1,4 0,8 Congo (2003) 42,0 3,9 54,2 2,4 2,5 1,9 0,9 0,6 Côte-d’Ivoire (2001) 87,3 0,0 12,7 4,8 5,0 3,0 - - Guinée (2003) 30,9 38,9 30,1 3,4 3,5 2,7 1,9 1,2 Madagascar (2003)* 46,1 0,0 53,9 4,4 - - - 1,0 Mali (2000) 70,8 8,2 21,0 5,8 6,0 4,4 1,5 0,9 Niger (2003) 46,0 50,2 3,8 8,9 10,5 8,0 3,5 - Sénégal (2003) 43,6 41,5 15,0 5,7 6,2 4,9 2,6 - Tchad (2002)* 32,5 0,0 67,5 8,2 9,6 7,1 - 2,3 Togo (2001) 35,0 30,5 34,6 6,4 7,8 5,4 3,3 1,3
Ensemble 49,0 19,5 31,6 5,5 6,3 4,6 2,5 1,3
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Condition facilitatrice (2): Croissance en faveur des
pauvres L’AE a développé un consensus national sur des politiques en faveur des pauvres
Elément clef: La rapide alphabétisation des adultes et l’atteinte de la scolarisation primaire universelle (SPU) Corée et Singapour ont atteint la SPU vers 1960
Stratégie: Combinaison de “politiques à bas coût” (ex: grande taille de classe, double vacation, bas salaires) et % élevé du budget de l’éducation pour le primaire
en 1965: Singapour allouait 58% du budget de l’éducation au primaire; la Corée et la Thaïlande 66%; cette partie déclinait en Afrique de 49% á 44% en 1975 et 1980
Résultats: Les ménages à faibles revenus en AE ont davantage bénéficié de la dépense
publique d’éducation que ceux à hauts revenus La différence entre filles et garçons s’est amenuisée plus rapidement en AE
qu’ailleurs, facilitant l’accès au marché de l’emploi des femmes et permettant à la société et aux familles de recueillir les bénéfices de l’éducation des filles
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Condition facilitatrice (3): La démographie
Déclin rapide de la fécondité dans les pays d’AE. La population en âge scolaire a commencé à décroître à Singapour et en Corée dès 1970; Thaïlande au début des années1980 et Vietnam au début des années 1990
Lent déclin de la fécondité en Afrique. Conséquence: L’augmentation rapide de la population âge scolaire: 1960-1980: 95%; 1980-2000: 70%. Projection de +24% entre 2000 et 2015; 13% de réduction en AE. Mais différences entre pays: L’augmentation annuelle groupe 0-4 entre 2005 et 2010: Mali 3.2%, Niger 3.1%, Benin: 2.4%, Guinée et Madagascar: 1.5%, Togo: 1.4%, Sénégal: 1.3%
Impact: La Corée et Singapour auraient dû utiliser le double du % de PIB alloué à l’enseignement primaire si leur population avaient cru au rythme de celle du Kenya. A la place, ces ressources ont été utilisées pour améliorer la qualité du primaire et étendre la couverture du post-primaire
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Condition facilitatrice (4): Des institutions
publiques fortesTrois éléments clef pour construire des institutions publiques fortes: Volonté politique et leadership national. Eléments d’importance
capitale en AE, manifestés par: (a) La sélection des dirigeants des principales institutions; (b) la création de mécanismes de collaboration intersectorielle; (c) l’apprentissage continu, y compris de l’extérieur, visant à améliorer la performance dans des domaines stratégiques; (d) l’habileté pour mettre en place des réformes politiquement sensibles
Fonction publique reconnue et fiable. Le confucianisme n’est qu’un facteur. L’AE a suivi l’approche délibérée de développer les compétences techniques et de créer une culture où la performance et l’intégrité sont attendues et récompensées, les recrutements et les promotions se font sur la base du mérite et les salaires sont compétitifs
Création des mécanismes de consultation et d’élaboration de consensus entre le gouvernement, le secteur privé et les syndicats
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Les conditions facilitatrices sont nécessaires mais non suffisantes
D’autres facteurs ont également fortement contribué au succès de l’AE: Priorités, politiques et stratégies avant-gardistes
Engagement et leadership forts au plus haut niveau politique Des choix difficiles ont été pris, et non évités
Une mise en œuvre effective des politiques et des programmes Adaptabilité et apprentissage dans l’action (apprendre en faisant) Pragmatisme plutôt que dogmatisme Valeur accordée à l’expertise technique Accent mis sur le développement des capacités nationales Attention concentrée sur l’élaboration d’un consensus national Matériel pédagogique de bonne qualité à bas coût pour tous Suivi des résultats via des évaluations externes du succès
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Quelles leçons inspirées d’Asie de l’Est?Le développement rapide de l’éducation est possible! Mais cela demande:
Un fort leadership et une forte mobilisation nationale à tous les niveaux, comprenant la capacité d’établir des priorités et de faire des choix politiques difficiles
Forte coordination de la politique et de sa mise en œuvre entre les secteurs de l’éducation et les autres, mais aussi à l’intérieur du secteur de l’éducation
Développement de systèmes de formation technique et professionnelle capables de s’adapter aux besoins changeants des économies en forte croissance
Gestion effective des services éducatifs à tous les niveaux
Pragmatisme: La connaissance et les apprentissages s’acquièrent en faisant et en apprenant des autres, ce qui permet de mieux renseigner les stratégies, les politiques et la mise en œuvre
L’aide extérieure: Bien que nettement inférieure a celle de l’ Afrique, l’aide financière
et technique fut valorisée et utilisée stratégiquement pour acquérir des compétences techniques et une capacité en R&D, et obtenir de la technologie étrangère
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Merci!