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8/6/2019 D'autres nous montrent l'exemple. Des économies intelligentes : tout est là !, Infor FEB 19, 26 mai 2011
http://slidepdf.com/reader/full/dautres-nous-montrent-lexemple-des-economies-intelligentes-tout 1/4
>INFORFEB W W W . F E B . B E
La newsletter pour décideurs
[ 26 MAI 2011 – N° 19 ]
Voilà que le volet socio-économique ressurgit
en tête des priorités de l'agenda politique.
Cette semaine, Elio di Rupo a entamé sa mis-
sion de formateur et la Commission européen-
ne s'est attelée à une analyse approfondie du
Programme national de réforme belge. D’une
manière ou d’une autre, les négociateurs
devront trancher dans trois domaines-clés : un
assainissement des finances publiques affec-
tant le moins possible la croissance, une poli-
tique moderne et durable en matière d'emploi
et des percées claires sur le plan de la compé-
titivité de nos entreprises et de la Belgique en
tant que pays d'investissement. Si, au bout de
quatre ans d'indécision, nous sommes tou-
jours incapables de poser ces fondements,
nous avons de bonnes raisons de nous inquié-
ter de la menace de régression sociale. Nul
besoin de Standard&Poors ou de Fitch pour en
arriver à ce constat.
Si les finances publiques belges ont meilleure
mine aujourd'hui qu'il y a un an, il nous faut
encore trouver quelque 17 milliards EUR pour
rééquilibrer notre budget. L'assainissement à
venir restera considérablement plus lourd que
celui que nous avons connu dans les années
1990 pour pouvoir accéder à l'Union monétai-
re. Compte tenu de l’énorme pression fiscale à
laquelle est soumise la Belgique, il est écono-
miquement indispensable qu'au moins 80% –
et non pas seulement 50% comme suggéré
récemment par le formateur – de l'assainisse-
ment budgétaire se fasse au niveau des
dépenses. L'année dernière, des institutions
telles que le FMI, l'OCDE et la Banque natio-
nale ont démontré que cette mesure aurait un
impact nettement moins négatif sur notre
croissance économique et sur la création
d'emploi qu'une hausse des impôts. À tous les
niveaux, nos administrations ont encore une
marge de progression importante en termes
d'efficacité, et dans de nombreux postes de
dépenses, un ajustement rigoureux de la crois-
sance nous permettrait d'engranger de belles
avancées en quatre ans. Si le formateur veut
de surcroît éviter au rail une débâcle 'à la
Sabena', il faudra qu'il impose, tant aux syndi-
cats ferroviaires qu'au management,de mettre
un terme aux fonctionnements inefficaces.
Les négociateurs devraient feuilleter les
tableaux de la Community of European
Railway and Infrastructure Companies (CER).
De quoi nous faire ravaler le refrain des
50/50... En 2009, les Néerlandais ont fait
560 millions EUR de mieux que nous, avec
moins de recettes par voyageur-kilomètre.
Nous devons concilier 'économies' et 'taux
d’emploi plus élevé'. Or, le gros point faible de
la Belgique reste le fonctionnement de son
marché du travail. Quel que soit l'indicateur
examiné, notre pays se situe presque toujours
à la traîne du classement européen.
Premier exemple : notre taux de chômage tou-
jours très élevé, malgré le fait que les entre-
prises soient à nouveau confrontées à de
sérieuses pénuries de main-d’œuvre.
Deuxième exemple : le faible taux d'emploi
des plus de 55 ans. Le Contrat de solidarité
entre générations de 2005 n'y a pratiquement
rien changé. L'évaluation qui doit normale-
ment avoir lieu après l'été devrait dès lors
nous amener à l'adapter sensiblement. C'est
dans ce contexte que nous devons également
situer tout le débat sur les pensions. La
Conférence nationale des pensions a fourni
des chiffres intéressants l'an dernier, mais le
formateur doit à présent tracer la voie des
bonnes mesures et des stimulants réellement
efficaces pour accomplir un bond de géant en
matière de viabilité budgétaire à moyen com-
me à long terme.
Nous ne pouvons, enfin, ignorer le chapitre de
L'élan économique ne peut êtrerompu par un revers de confiancedans notre pays.
D'autres nous montrent l'exemple
Des économies intelligentes : tout est là !
> SÉCURITÉ SOCIALE > Un débat correct et complet estnécessaire
ÉLECTIONS SOCIALES > La FEB a obtenu dessimplifications pour les élections sociales 2012 !
EUROPEAN BUSINESS SUMMIT > La relance économiqueau cœur des discussions
HEBDOMADAIRE — BUREAU DE DÉPÔT : SINT-NIKLAAS — P409959
À ÉPINGLER
La part salariale augmente
L'on entend souvent que la part des salaires
dans le revenu national diminue depuis des
années. Faux ! Le Bureau du Plan estime que,
à politique inchangée, cette part connaîtra une croissance continue et passe-
ra de 51,3% en 2010 à 52,3% en 2016. Mais la marge bénéficiaire des entre-
prises baisse (de 30% en 2010 à 29,3% en 2016).
www.feb.be > publications > chiffres et faits
52,3%
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
>
8/6/2019 D'autres nous montrent l'exemple. Des économies intelligentes : tout est là !, Infor FEB 19, 26 mai 2011
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8/6/2019 D'autres nous montrent l'exemple. Des économies intelligentes : tout est là !, Infor FEB 19, 26 mai 2011
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La semaine dernière, la ministre des Affaires sociales, Laurette
Onkelinx, a publié une nouvelle étude de la Banque nationale de
Belgique et du Bureau fédéral du plan sur un éventuel financement
alternatif de la sécurité sociale. Le raisonnement tenu est le suivant.
Eu égard à la hauteur des coûts salariaux belges, une diminution descotisations patronales est nécessaire si nous voulons réaliser, d'ici à
2020, l'objectif de 73,2% que nous nous sommes fixé en matière
d'emploi. Cette réduction de charges induira toutefois un manque à
gagner pour la sécurité sociale. Aussi, la ministre invite-t-elle à se
mettre en quête de recettes alternatives. Trois pistes sont notamment
envisageables à ses yeux : un relèvement du précompte mobilier, une
hausse de l'impôt des sociétés ou l'introduction d'une cotisation socia-
le généralisée.
En s'interrogeant sur la manière dont nous pouvons préserver
notre sécurité sociale dans la perspective du vieillissement de la popu-
lation, la ministre aborde un thème important. On peut cependant
s'étonner que la question cruciale qui consiste à savoir 'comment' frei-
ner la croissance des dépenses sociales ne soit pas posée. Or, c'est bien
là — et non sur le plan de la pression fiscale qui est déjà très élevée
— qu'il existe un potentiel énorme en Belgique. Rien n'est dit non plus
sur le fait que les coûts salariaux belges connaîtront très probablement,
pour la quatrième fois d'affilée, un dérapage par rapport aux pays voi-
sins à cause de l'indexation. De nombreux postes de travail seront ain-
si appelés à disparaître, annulant en grande partie l'effet positif sur
l'emploi de la réduction de charges évoquée ci-dessus. Le gouvernement
doit donc commander une étude non seulement sur un éventuel finan-
cement alternatif de la sécurité sociale,
mais aussi sur la manière de limiter les
effets pervers et asociaux de notre sys-tème d'indexation automatique sur
notre handicap en matière de compéti-
tivité, et, partant, sur la création d'em-
ploi.
Bernadette Adnet – [email protected]
Geert Vancronenburg – [email protected]
cation plus radicale de la procédure électora-
le n’ait pas été réalisable.
Annick Hellebuyck – [email protected]
EUROPEANBUSINESS SUMMIT
La relance économiqueau cœur des discussionsDans le cadre de la 9e édition de l’EBS, Pierre
Alain De Smedt, président de la FEB, a eu
l’occasion de débattre de la relance écono-
mique avec le président du Conseil européen,
Herman Van Rompuy, et le président de BUSI-
NESSEUROPE, Jürgen Thumann. H. Van
Rompuy a notamment souligné l’importance
du renforcement de la gouvernance écono-
mique en Europe, afin de tendre vers davanta-
ge de convergence entre les 27. Lui faisant
écho, P. A. De Smedt a plaidé pour que la
Commission analyse et commente en toute
objectivité, début juin, les plans de réforme et
les trajectoires budgétaires soumis en avril der-
nier par les États membres. Il importe qu’elle
ose aborder les vraies questions, dont celle del’indexation automatique des salaires en
Belgique, et qu’elle exerce la pression néces-
saire sur les États membres afin de voir s’ac-
célérer le rythme des réformes structurelles,
notamment liées au marché du travail et aux
systèmes de retraire à la lumière du vieillisse-
ment de la population. S’agissant des clés de
succès de la relance économique en Europe, J.
Thumann s’est félicité du rejet de tout réflexe
protectionniste dans le chef des CEO euro-
péens, et il a souligné l’importance du main-tien de la base industrielle de l’UE. À ce
propos, Pierre Alain De Smedt a mis en lumiè-
re la nécessité de garantir aux entreprises
qu’elles trouveront les profils dont elles ont
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SÉCURITÉ SOCIALE
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F E B
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Un débat correct et complet est nécessaire
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Dans le cadre de l’EBS, la FEB organisait desdéjeuners débats en présence d’invités de mar-que. À gauche, Zóltán Cséfalvay, secrétaire d'É-tat hongrois à l'Économie. À droite, Mehdi Houas,ministre tunisien du Commerce.
S.A.R. le Prince Philippe entouré de Pierre AlainDe Smedt et Rudi Thomaes.
De gauche à droite : Rudi Thomaes (FEB), Philippe deBuck (BUSINESSEUROPE), Herman Van RompuyConseil européen) et Pierre Alain De Smedt (FEB).
sévèrement ébranlées, l’Europe a l’opportunité
de tirer parti de nouvelles vagues de croissan-
ce. Pour cela, il faut veiller à ce que gouverne-
ments et entreprises œuvrent à la réalisation
des mêmes objectifs.
Charles Gheur – [email protected]
www.ebsummit.eu
La question cruciale quiconsiste à savoir 'comment'freiner la croissance desdépenses sociales n'estpas posée. C'est étonnant.
8/6/2019 D'autres nous montrent l'exemple. Des économies intelligentes : tout est là !, Infor FEB 19, 26 mai 2011
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