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de la MAROQUINERIE /34 www.lessentiel.com - Trimestriel, n° 34 - Avril 2007 / 8,50 euros / ISSN 1294-8772

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d e l a M A R O Q U I N E R I E / 3 4

www.lessentiel.com - Trimestriel, n° 34 - Avril 2007 / 8,50 euros / ISSN 1294-8772

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4 Editorial> Ouverture des magasins le dimanche : un faux débat

6 La Lettre de l’Essentiel6 Actualité8 Salons

10 Regards : Jean-Pierre Renaudin, président du Forum des Marques Empreintes

12 Distribution12 Figures de maroquiniers : Catherine Quey à Charlieu (Loire)13 Nouveaux magasins : Johnny Farah dans le Marais14 L’assemblée générale annuelle de la FNDMV

16 Le Grand Débat> L’ouverture dominicale

18 Document> Qui est le détaillant en maroquinerie ?

20 Mode20 C dans l’R - Été 2007 : La croisière nous amuse21 Produits28 Les sacs de l’Hiver 2007/08

31 Le Dictionnaire des Marques> Arthur & Aston + Carré Royal + Davidt’s + Tekiwear

36 Pratique36 Le calendrier des salons37 Formation : Motiver un collaborateur en situation difficile

38 Marques38 Profil : Le Tanneur40 Actualité

41 Technique> Actualité des salons

38Le Tanneur

SOMMAIRESOMMAIRE

34Ouverture des magasins le dimanche.

La question est récurrente. Pourtant, les arguments

de ses défenseurs ne sont guère convaincants.

La vraie question est : à qui profiterait

un changement de la réglementation ?

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Le prochain numéro del’Essentiel paraîtra le

31 août 2007 !

20Ambiance

d’été

13QueyMaroquinier

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[ Edito [ La Lettre [ Distribution [ VRP [ Pratique [ Mode [ Marques [ Débat [ Technique [ Abécédaire[ Edito [ La Lettre [ Distribution [ VRP [ Pratique [ Mode [ Marques [ Débat [ Technique [ Abécédaire

4 Avri l 2007 / www.lessentiel .com

Incontestablement, la pression se faitplus forte sur les gardiens sourcilleuxdu repos dominical, comme si la sociététout entière déclarait d’une seule voix

que le temps est venu de libéraliser à touscrins ! Ce n’est certes pas la première fois quecertaines forces économiques relayées parcertains politiques poussent en ce sens ; onles entend à intervalle régulier proclamer lesbienfaits supposés de l’ouverture des maga-sins le dimanche. Les gouvernements succes-sifs eux-mêmes y vont de leur petite chansonlibérale, lâchant des ballons d’essai, histoirede tester les positions et réactions des uns etdes autres, mais finissant toujours par botteren touche. Ainsi, Renaud Dutreil, le ministredu Commerce pour quelque temps encore,prend prétexte désormais du fait que les sitesde e-commerce sont ouverts sept jour sursept pour regretter l’injustice subie par lecommerce “physique”, contraint de baisser lerideau le dimanche* ! Si les pouvoirs publicsse montrent si vélléitaires sur ce dossier c’estqu’ils doivent estimer qu’ils ont plus à perdrequ’à gagner à généraliser le travail ledimanche.Car il faut en être bien conscient : autoriserles commerces à ouvrir le 7e jour implique, pareffet de dominos, la généralisation du travailce jour-là. Plusieurs millions de salariésseraient concernés et la société en seraitbouleversée, dans son organisation comme

dans son mode sociétal, ledimanche étant le seul jour derepos commun dans la semaine.Sans compter, à terme, la dispa-rition du “petit commerce”,incapable de suivre les cadencesdu grand commerce. Il n’en fautpas plus pour suggérer auxopposants à l’ouverture desmagasins le dimanche des scé-narios catastrophe où domine lespectre d’une sociétéstrictement marchande etdéstructurée. Ceux-là noircis-sent volontiers le tableau, alorsque, sauf révolutiondifficilement imaginable dans lecontexte de la France d’aujour-d’hui, la libéralisation se limite-rait au pire à quelquesdimanches dérogatoires supplé-mentaires.

Contrairement à ce que lais-sent accroire les apôtres de

la libéralisation, cette questionchatouille surtout le commercefrancilien dans la mesure où lesconditions de vie, de travail etde transport sont telles enrégion parisienne que faire sescourses ne va pas toujours desoi (lire l’intervention de ValériePécresse dans notre “GrandDébat” page 16). En province, oùla vie quotidienne est moins tré-pignante, le sujet est, si l’onexclut les très grandes villes,presque hors sujet, à telleenseigne que, souvent, les commerçants n’yépuisent pas leur quota des cinq dimanchesd’ouverture autorisés par le maire, se satis-faisant au bout du compte de deux ou troisdimanches. Les procès qui font grand bruitaujourd’hui concernent Usines Center à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et la zonecommerciale de Plan-de-Campagne près deMarseille. Ailleurs, c’est le calme plat. Il estvrai qu’en province, ouvrir le dimanche,

même pour une grande surface, n’est pastoujours très rentable… On peut estimer et même affirmer, face à ceconstat, que le thème de l’ouverture desmagasins le dimanche présenté comme un“choix de société” relève davantage du vul-gaire que du débat d’idées. En effet, lepouvoir d’achat des Français n’est pas exten-sible ; il aurait plutôt tendance à stagner,voire à diminuer selon les sources. Il ne

Ouverture des magasins le

Philippe Gilles([email protected])

La question de l’ouverture des magasins le dimanche est récurrente. Pourtant,

La vraie question est : à qui profiterait un changement de la réglementation ?

Cette affiche a été adressée à 55 000 magasins de l’équipement de la personne, dont la maroquinerie, fin février.

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dépend en rien de l’am-plitude horaire du com-merce. Offrir au consom-mateur un septième jourpour effectuer ses achatsn’aurait donc pour effetque de les déplacer dansle temps. Sûrement, cer-tains consommateursapprécieraient cettecommodité, mais ce petit“plus” ne saurait justifierun bouleversement de lasituation actuelle quidonne globalementsatisfaction et qui n’in-cite pas la Commissioneuropéenne à produireune réglementation.

Il ne faut pas craindre de le dire : l’ouverturedes magasins le dimanche n’est qu’une

affaire de concurrence et de gains de parts demarché. Le gâteau de la consommation negrossissant pas assez vite au gré du grandcommerce, celui-ci n’a d’autres recours pourcontinuer à grossir encore et toujours que deprendre des parts de marché au petitcommerce traditionnel, lequel n’a pas lesmoyens d’entrer dans le jeu de la concurrenceun jour supplémentaire. Petit à petit, le com-merce traditionnel se déliterait, ses parts demarché glisseraient doucement dans l’escar-celle des grandes enseignes. Et le tour seraitjoué ! On peut aussi s’étonner de cette insis-tance de la part des pourfendeurs de la loiactuelle quand on sait que notre pays est l’unde ceux, en Europe, où la grande distributionbénéficie déjà du plus grand nombre d’heuresd’ouverture (environ 4 300 heures/an). Celadit, il est probable que la réglementationévolue prochainement dans un sens qui neplaira pas aux défenseurs du statu quo, maisqui ne bouleversera pas la société pourautant. La nouvelle offensive des “libéraux” a pourconséquence de souder les syndicats de sala-riés et les fédérations professionnellesconcernées qui ont des intérêts convergentssur ce dossier. Les premiers défendent lessalariés, les seconds le petit commerce. Etcela s’est vu. Fin février, une campagne decommunication en faveur de la préservationdu repos dominical a commencé à sensibiliserla France entière par l’intermédiaire de 55 000magasins de l’équipement de la personne(habillement, lingerie, chaussures) qui ontreçu l’affiche présentée dans ces pages. Cetteopération, qui se double de l’ouverture d’unsite dédié (www.reposdominical.com), a étéréalisée en partenariat avec l’ensemble desorganisations syndicales du commerce et sou-tenue par une dizaine d’autres organisationsprofessionnelles. Les commerçants ont euainsi l’opportunité d’“afficher” leur positionrelativement à un débat récurrent.

* Lors d’une conférence de presse, le 25 janvier2007, où il présentait avec le Fevad les résultats due-commerce en 2006.

dimanche : un faux débatles arguments de ses défenseurs ne sont guère convaincants.

(Enquête CGPME - extrait, “Ouverture dominicale des commerces”, décembre 2006) :• 90 % des commerçants souhaitent que le repos hebdomadaire reste dominical.Ce taux est de 94 % pour les commerces non alimentaires et de 96 % dans l’équipement de la personne.• 80 % souhaitent le maintien des 5 autorisations d’ouverture collective données par le maire.Cet engouement pour les autorisations municipales trouve son origine dans le caractère exceptionnel deces ouvertures dominicales qui, à ce titre, sont génératrices d’une hausse de chiffre d’affaires.• 58 % considèrent que le nombre de 5 autorisations suffit et 27 % souhaitent le voir réduit.• 79 % estiment que, s’ils devaient ouvrir leur commerce le dimanche, leur activité ne leur permettrait pasde remplacer les membres de leur personnel. Le commerce de proximité se place sur le créneau de la qualité et du conseil. De fait, le personnel estgénéralement plus qualifié et tout remplacement nécessite une formation ad hoc du nouveau salarié.• Quant à l’approvisionnement des magasins, 71 % considèrent que les transporteurs routiers devraient,dans ce cas, circuler le dimanche.

• Le dimanche, jour commun pour la vie familiale, personnelle, culturelle et associative, pour :

• près de 90 %, entre 25 et 50 ans (85 % après 60 ans)• près de 87 %, hommes et femmes• plus de 90 % pour les cadres et les employés• près de 90 % pour le secteur public (86 % pour le privé)• plus de 80 % des franciliens (95 % pour les

méditerranéens)• près de 90 % des salariés percevant – de 1500 € / mois

• Toute activité professionnelle le dimanche refusée pour :

• plus de 75 % des salariés, entre 25 et 50 ans • plus de 80 %, entre 50 et 60 ans • plus de 80 % pour les ouvriers • environ 75 % du secteur public et privé• près de 70 % des franciliens• plus de 75 % pour les salariés percevant moins

de 1500 € / mois

Les chiffres à connaître(Sondage BVA - extrait, “Les français et le travail le dimanche”, juillet 2006)

Un centre commercial. Va-t-on vers une société strictement marchande ?