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Ressources bibliographiques Jean Agnès Débats d’aujourd’hui La philosophie de l’éducation

de l’éducation - ekladata.comekladata.com/C9RqCt9iTuXbPMZ_BGJj6auovhw.pdf · Hubert HANNOUN, Comprendre l'éducation : introduction à la philosophie de l’éducation, Nathan

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Jean Agnès

Débats d’aujourd’hui

La philosophie de l’éducation

Philosophie de l’éducation : notices analytiques

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Première partie Notices analytiques

Document de travail © Jean Agnès et aprets

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Qu’est-ce que la philosophie de l’éducation ? « De la philosophie à l'éducation », Le Binet Simon, n°611, 1987. Cette livraison contient notamment : Hadji C., "L'introuvable philosophie de l'éducation", pp. 14-42. En s'appuyant sur les relations qui existent entre philosophie, philosophie de l'éducation, et pédagogie, l'auteur essaie d'expliquer pourquoi la philosophie de l'éducation est rejetée par ceux qui souvent, par ailleurs, manifestent leur mépris pour la pédagogie) et Joannes M., "La philosophie de l'éducation" (la spécificité de la philosophie de l’éducation ; son champ, sa tâche et ses méthodes, son objet : le phénomène éducatif… Anne-Marie DROUIN-HANS, L'éducation une question philosophique, Economica, Anthropos (Education Poche) 1998. L’ouvrage se donne pour tâche de présenter et d'expérimenter ce qui fait la spécificité du discours philosophique sur un objet qui est également couvert par les sciences humaines. Ce qu'éduquer veut dire est mis à l'épreuve de textes classiques. Cette question s'ouvre sur une analyse des notions d'enfance et de maturité, de nature et de culture, d'identité et d'universalité. Les rapports de l'éducation à la violence et à l'autorité, les enjeux du savoir font l'objet de réflexions où la pensée utopique apparaît dans sa nécessaire ambiguïté. L’auteur rappelle alors la nécessaire fonction critique de la philosophie. (Ed)

Charles HADJI, "L'introuvable philosophie de l'éducation", in : De la philosophie à l'éducation, Le Binet Simon n° 611, 1987. L’article tente de situer le mépris exprimé à l’égard de la philosophie et de la philosophie de l’éducation. Il en aborde les usages et les mésusages, l’équivoque entretenue sur le statut de la pédagogie. Daniel HAMELINE, "Philosophie de l'éducation", article Education, Encyclopedia Universalis, 1995.- 7, pp. 932-934.

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Premier volet du chapitre "Education" de l'Encyclopaedia Universalis, l'article relève une triple référence de la pensée éducative : l'histoire des rapports de l'éducation et de la philosophie en Occident - la liste des grands philosophes recoupant celle des grands pédagogues, le parcours depuis Rousseau ; en second lieu la remise en question de l'humanisme liée au développement des Sciences humaine et sociales - l'humanisme est soumis à un double assaut lié au discrédit porté sur le discours des philosophes éducateurs, quand il coïncide avec les échecs de la civilisation, l'"insupportable décalage entre les propos et les faits" énoncé dans une lignée de Marx à Snyders, qui milite donc pour les hommes contre l'Homme. L'autre assaut se forme dans le récit du désir, initié par Fourier, suivi par Nietzsche, Freud ; enfin l'anthropologie ; en troisième lieu, l'obligation de parler d'un avenir de l'éducation "dont aucun tenant des deux références précédentes n'est à même de contrôler le discours". Le fin mot de ce débat "trop marqué d'inflation verbale"', revient peut-être à la pratique effective. Si bien que, pour suivre Kant, "le banal est la condition même de la théorie éducative". Hubert HANNOUN, Comprendre l'éducation : introduction à la philosophie de l’éducation, Nathan Pédagogie, 1995. Cette introduction à la philosophie de l'éducation aborde trois thèmes de réflexion. L'éducation est-elle possible ? Un éducateur est souvent tenté de "faire table rase" du passé de l'enfant ou de l'adulte qui lui est confié, mais c'est sans tenir compte de certaines déterminations dans la formation de l'individu, d'ordre biologique ou socio-culturel. Eduquer, c'est savoir canaliser les déterminations du monde et la liberté de la personne. Une communication existe entre l'éducateur et l'éduqué, mais cette relation n'est-elle pas un leurre ? Cette communication à autrui demeure possible dans certaines conditions méthodologiques et relationnelles (phase d'analyse de l'éduqué...). L'éducation est-elle souhaitable ? L'éducation doit-elle exister dans les conditions et avec les connaissances que nous lui connaissons au sein de notre civilisation occidentale ? L'objectif du processus éducatif se situe-t-il au niveau de l'adaptation (thèses sociologistes de l'adaptation) ou de l'épanouissement de l'individu (thèses psychologistes de l'épanouissement) ? Ces deux orientations sont-elles contradictoires ou conciliables ? L'éducation a pour objectif de faciliter chez l'éduqué, son adaptation à un milieu de vie comme condition de son épanouissement personnel. Qu'est-ce que l'éducation ? Cette question renvoie à d'autres questions : qui éduque ? qui est éduqué ? avec quoi éduquer ? que transmettre ? Les réponses à ces questions varient avec les conceptions philosophiques des auteurs (le point de vue choisi ici étant celui contemporain, de la pensée complexe). (In) Hubert HANNOUN, Propos philosophiques sur l’éducation, L’Harmattan (Ouvertures philosophiques), 2002. Apprendre à connaître le monde. Comment ? En se l’appropriant par l’éducation. Pourtant, celle-ci n’est-elle pas une simple manipulation de l’éduqué par l’éducateur ? Plus grave, l’éducation actuelle semble aider l’éduqué à avoir quelque chose pluttôt qu’à être quelqu’un. N’est-ce pas là sa négation même ? Par ailleurs, notre école semble préparer l’enfant à répéter ce qu’on lui a appris. Peut-elle former des créateurs compétents ? Toutes ces questions relèvent d’une philosophie de l’éducation. Quelle est cette philosophie ? Son objectif, sa fonction ? Que peut-elle valoir ? (Ed) Pour une philosophie de l'éducation. Actes du colloque « Philosophie de l'éducation et formation des maîtres », Dijon, octobre 1993. Dir. H. Hannoun et A.-M. Drouin-Hans. Dijon, Crdp, 1994. Penser sans s’appuyer sur des connaissances ne serait pas penser : mais quelles connaissances peuvent fonder une philosophie de l’éducation ? Le volume rassemble les contributions du colloque organisé à Dijon en 1993. Il témoigne de la diversité des approches et présente un

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« ensemble de possibles de la philosphie de l’éducation ». Parmi les enjeux des réflexions présentées, pouvoir identifier une discipline… (Ed) Olivier REBOUL, La philosophie de l'éducation, PUF, 1989 (Le Philosophe). Pour l'auteur, la philosophie de l'éducation est une mise en question de tout ce que nous savons ou croyons savoir sur l'éducation. Il développe ici, sous forme de questions, sa théorie sur une philosophie de l'éducation : qu'est-ce que l'éducation ? où se fait l'éducation, par qui et pour qui ? en quoi consiste la pédagogie ? les fondements et l'exercice de l'autorité éducative ; les valeurs et l'éducation. (In) Panoramas critiques Michel BERNARD, Critique des fondements de l'éducation : généalogie du pouvoir et/ou de l'impouvoir d'un discours, Chiron, Paris, 1989. Sept questions balisent cette étude : qui éduque, qui est éduqué, comment s'opère cette action, quelle discipline (ou quel système de sanctions et de récompenses, quel mode de relation psychologique) est mise en jeu, en quel lieu s'exerce cette action éducative, avec quelle durée, et enfin quelles valeurs prétend-elle viser ? L'auteur interroge les principaux discours sur l'éducation, depuis les origines antiques, à travers le Moyen-Age, jusqu'à l'époque contemporaine pour essayer de découvrir les mécanismes de la constitution de la légitimation du discours éducatif, de son pouvoir et de la croyance qu'il suscite. Il s'agit donc "d'analyser le processus de la production de la valeur elle-même de l'éducation", et d'en déjouer les pièges. Pierre-André DUPUIS, Eduquer : une longue histoire, PUS, Strasbourg, 1990. Examinant la situation de l’éducation aujourd’hui, les demandes de moralité et les problèmes éthiques, . L’éducation entre nature et culture, le rapport enfance/société. Les problématiques de la paideia et leurs limites. Les constructions modernes et leurs difficultés. Configurations éthico-éducatives. S'il est possible de saisir ce qui se lit dans les pratiques éducatives, cela ne va pas sans la rencontre d'une pluralité de présuppositions dessinant de grands types de configurations dans le rapport entre enfance et société. L'ouvrage en explore quelques-unes transversalement à la culture occidentale et latéralement en direction des Comment l'éducation se constitue, selon qu'elle s'attache à élever, à former ou à instruire. Ce livreest issu de l'Essai sur l'éthique et la philosophie de l'éducation, thèse de philosophie présentée par l'auteur à l'Université de Strasbourg en 1985.

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Marc-Aimé GUERIN, Dictionnaire des penseurs pédagogiques, Montréal : Guérin, 1998 Ce dictionnaire répertorie les théoriciens ou penseurs les plus représentatifs de leur époque (plus de 500), qui avaient une philosophie pédagogique, une réflexion à propos des théories de l'apprentissage, et des moyens de transmettre le savoir. De Abélard à Zwingli, en passant par Kant, Mialaret, Platon ou Wilker, derrière chaque biographie (, pour chacun, ses dates d'existence, les grandes lignes de sa formation et de son action, sa philosophie de la pédagogie, ses oeuvres et s'il y a lieu, les études qui lui ont été consacré), la grande variété des idées pédagogiques apparaît et, en filigrane, une reconstitution de l'histoire de la pédagogie. (Ed)

Hubert HANNOUN, Anthologie des penseurs de l'éducation, Paris, PUF, 1995. De Xénophon (-426 -355) à Freinet (1896-1966), en passant par Rabelais, Comenius, Rousseau, Condorcet, Proudhon, Durkheim ou Makanenko, cette anthologie poursuit un triple objectif. Présenter à tout lecteur "les éclairages élaborés durant des siècles d'intuitions et de recherches en

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matière d'éducation et de formation". Proposer aux chercheurs ou futurs chercheurs des pistes de recherches, en redécouvrant des textes qui, bien qu'anciens, sont modernes dans leurs préoccupations. Proposer les conceptions éducationnelles des auteurs, qui s'enracinent dans une conception plus globale de leur philosophie, amène à s'interroger sur leur "et une" conception générale du monde. Chaque auteur est étudié selon quatre points : une courte présentation biographique ; les orientations de sa pensée ; une bibliographie de et sur ses oeuvres ; quelques textes sur des thèmes éducationnels. (In) Bernard JOLIBERT, Raison et éducation : l’idée de raison dans l’histoire de la pensée éducative, Klinscksieck, Paris, 1987. En six chapitres, Raison et Education propose une vue synthétique et unifiante de l’évolution des doctrines éducatives de l’Antiquité à nos jours. L’auteur montre que l’éducation a, quoique par des moyens différents liés aux circonstances, toujours tenté de favoriser l’accès de l’enfant à la maturité en s’appuyant sur un modèle idéal de rationalité. Les théories de l’éducation qui se succèdent font constamment référence, que ce soit pour en nier certains caractères ou au contraire en privilégier certains autres, à un idéal rationnel et raisonnable, Sans doute faut-il voir alors dans cet idéal de la raison critique, la véritable finalité de toute éducation tendant à l’universel. "L’histoire de la pensée éducative s’organise autour du rôle plus ou moins important accordé à la raison et en fonction des diverses manières d’entendre cette dernière au fil des siècles ". "Quoi qu’il en soit des problèmes et difficultés rencontrés, le postulat de la raison reste la condition même de l’existence de toute critique possible de la raison et par là, de toute éducation ". (In)

Pierre KAHN, André OUZOULIAS, Patrick THIERY, (dir.), L’éducation : approches philosophiques, PUF, 1990 (Pédagogie d’aujourd’hui). Ce travail interroge des textes essentiels : de Platon, à Hannah Arendt : théorie de la réminiscence et modèles d’éducation publique (Platon, Aristote), Humanisme et enjeux de l’équilibre (Locke), Individuation et solitude (Emile, Robinson, Marx), et le roman de formation. Difficultés de la modernité (Rousseau, Arendt). Egalement : Kant, Hegel ; Descartes, Condorcet, Alain ; Bergson, Merleau-Ponty.

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J. LEIF J, G. RUSTIN, Philosophie de l'éducation : pédagogie générale, Paris, Delagrave-CNDP, 1984 (1970). 1. Le sens de l’éducation (diverses conceptions depuis l’Antiquité). 2. Les moyens d’action, la discipline, l’influence du maître. 3. Les méthodes d’enseignement.- Annexe : les écoles spéciales. Table des doctrines pédagogiques. Franc MORANDI, Philosophie de l'éducation, Nathan Université (128, Collection Sciences de l'éducation n° 249), 2000. Ce manuel montre comment la philosophie s'interroge sur le sens de l'éducation, présente un panorama des idées éducatives de l'Antiquité à la post-modernité, s'arrête à la réflexion de grands philosophes et penseurs (Socrate, Platon, Aristote, Rabelais, Descartes, Coménius, Rousseau, Comte, Bachelard, Bergson, James, Dewey...). L’ouvrage propose aux lecteurs trois entrées : le sens de l’éducation, le mouvement des idées, la situation éducative. (El, Cp)

Lionel PONTON et Louis RIOUX (dir.), Philosophie de l’éducation. Textes choisis, Québec, Les Presses de l’université Laval, 1968. Ce choix de textes anciens et modernes pose les problèmes de fond de l’éducation. La philosophie de l’éducation est ici conçue comme intermédiaire entre le "dogmatisme hautain" et "l’empirisme de solutions improvisées ". Considérations générales sur l’éducation, son idéal, sa finalité, la crise de l’éducation au XXè siècle, l’importance des la politique, des rapports parents, maîtres et élèves, et aspects particuliers (éducation physique, artistique, morale, intellectuelle, professionnelle).

____________________________________________________________________________ Le sens de l'éducation

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Gaston BERGER, L'homme moderne et son éducation, PUF, 1967 (1962). Ce livre posthume est un recueil d'articles jalonnés de maximes caractéristiques : " Chacun fait de la philosophie avec le tempérament qu'il a". "Le philosophe n'a pas, à l'égard de la vie, la position du savant qui demeure extérieur à l'objet de son étude. Il est au contraire, engagé dans l'objet même de sa recherche." " S'engager c'est agir, et non frissonner". En cela vivre est une aventure. Aussi on part à l'aventure, et à ce titre, on court des risques. En conséquence, "participer à l'aventure, c'est à la fois subir son destin et le faire". Gaston Berger proclame que "vivre c'est attiser la flamme", qu'on se brûle dans l'aventure : "au sens large, comme au sens strict, la vie est une combustion". « Éduquer, un métier impossible ? », Le Portique n°4, 1999/2 Que le rapport des sciences humaines, de la philosophie et de la pédagogie doive être inlassablement interrogé, voilà qui peut fournir la matière de coopérations fructueuses, à condition que les uns et les autres acceptent le dialogue et la communauté de travail, en ouvrent les lieux, selon un projet et un contrat où, par exemple, comme le note Sylvain Bouyer, "les enseignants-chercheurs en sciences de l’éducation gardent le contact avec l’ éducation, en participant à des classes, de même qu’ un enseignant-chercheur en psychologie clinique ne peut se concevoir sans une pratique avec des patients ". Ce numéro propose un ensemble de contributions évoquant la remarque de Sigmund Freud, relevant d’un pluralisme de points de vue, parfois contradictoires. Des conceptions opposées y voisinent, des familles d’esprit diverses s’y côtoient. Les expériences décrites touchent aussi bien le sens de l’innovation en coopération et développement que l’émergence de l’écriture et de la parole ou encore la formation et l’examen critique de l’éducation. Théoriciens et praticiens, cogniticiens et psychanalystes cohabitent, les professionnels de la formation et de la politique sociale croisent des responsables artistiques et des philosophes, les habitués des nouveaux venus. Tous se rencontrent "sous le Portique, espace ouvert, dont la sagesse est conforme au modèle stoïcien d’une pensée du seuil, des degrés et des limites " selon les mots du fondateur de la revue, Jean-Paul Resweber. Contributions de J. Agnès, S. Bouyer, M. Cifali, A. Finkielkraut, P.-A. Dupuis, B.Goetz, A. Guillot, J.-M.Labelle, M. Michel, P. Talbot, F. Savater, J.-P. Resweber, P. Ricoeur, H. Vieille-Grosjean.

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Aline GIROUX et Leo-Paul BORDELEAU (dir.), Repenser l’éducation : repères et perspectives philosophiques, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 1998. L'ouvrage se divise en deux parties ; il commence par l'étude des rapports entre éducation et philosophie, pour aborder ensuite la reprise des questions intemporelles de la philosophie telles qu'elles se présentent aujourd'hui à l'éducateur. Il bénéficie d'une collaboration intergénérationnelle entre chercheurs et s'adresse particulièrement à ceux qui cherchent dans le savoir théorique ce qui peut éclairer, guider, corriger ou raffiner leur intention d'éducateurs. Par sa nature de spéculation philosophique, il se place dans une vaste perspective, celle de l'ensemble des conditions de l'accomplissement humain sans négliger les enjeux de la reconnaissance professionnelle. (In) Daniel HAMELINE, L’éducation, ses images et son propos, ESF, 1986. L'auteur veut essayer de comprendre ce que parler veut dire quand le propos touche à l'éducation. L'éducation est quelque chose qui s'imagine ; il n'est pas de propos sur l'éducation qui ne déploie une rhétorique. Analysant les principaux ouvrages consacrés à l'éducation, il étudie les diverses significations que recouvrent des mots tels que la méthode, le discours, la classe et les métaphores utilisées par divers pédagogues et penseurs : "Forger le caractère", "meubler", "pétrir". (In)

Hubert HANNOUN, Les paris de l'éducation, Paris, PUF, 1996. L'auteur propose de faire un pari de la vérité et de la valeur des fondements de l'éducation. Il jette ainsi les bases de ce qui pourrait être une morale de l'éducation - ce comportement de l'éducateur sans lequel elle perdrait tout son sens. S'inspirant des thèses actuelles de la pensée complexe, il situe la pensée et l'action comme composantes d'un même système. Présupposés fondamentaux, personne, finalité, projet, nature. (El). Hubert HANNOUN, Propos philosophique sur l'éducation, Paris, L’Harmattan, 2002. Reconstitution d’articles et conférences des dix dernières années. (Ed.)

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Anita HOCQUARD, Eduquer, à quoi bon ? Ce qu'en disent philosophes, anthropologues et pédagogues, PUF (L'éducateur), 1996. Une vingtaine d'entretiens portant sur les finalités de l'éducation est ici proposée, oeuvres de philosophes, d'anthropologues, de pédagogues. 1) Les philosophes et l'éducation : (R. Misrahi, J. Bouveresse, M. Conche, J.-F. Lyotard, P. Ricoeur, E. Balibar...). 2) Les anthropologues, les historiens et l'éducation (M. Godelier, G. Balandier, P. Vidal-Naquet, E. Le Roy Ladurié...). 3) Les pédagogues et l'éducation (J. Ardoino, D. Hameline, G. Snyders). Chaque entretien, qui a déjà fait l'objet d'une publication (principalement dans le Monde de l'éducation) est suivi d'un "post-scriptum", position actuelle de l'auteur à la relecture de son texte, d'une courte biographie-bibliographie. (In) Jean HOUSSAYE (dir.), Education et philosophie : approches contemporaines, ESF, 1999.- "Qu'est-ce que la philosophie de l’éducation ", M. Fabre (ccl). Education et philosophie et non philosophie de l'éducation. Les liens de la philosophie sur l'éducation sont tutélaires. Or, depuis bien des années, l'éducation s'est autonomisée par rapport à la philosophie. Cet ouvrage collectif a été construit sur onze notions d'éducation interrogées philosophiquement : désir, expérience, langage, modernité, nature et liberté, pensée critique, personne, savoir, sens, valeurs et se termine par une réflexion sur la nature de la philosophie de l'éducation pour bien montrer que cette dernière est à la fois un champ et un débat. Chacune de ces notions a été proposée à un rédacteur, en tenant compte des compétences, des tendances théoriques et des nationalités (sept nationalités différentes). (In)

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Jiddu KRISHNAMURTI, De l'éducation, Lausanne, Delachaux et Niestlé (L'homme et ses problèmes) 2001 (1959).- trad. Carlo Suarès. "La véritable instruction ne consiste pas à acquérir des connaissances, à enregistrer et cataloguer des faits, mais à voir la signification de la vie en tant que totalité" (El). C'est parce que nous sommes si desséchés nous-mêmes, si vides et sans amour que nous avons permis aux gouvernements de s'emparer de l'éducation de nos enfants : mais les gouvernements veulent des techniciens efficients, non des êtres humains, car des êtres vraiment humains deviennent dangereux pour les États et pour les religions organisées. Voilà pourquoi les gouvernements et les Églises cherchent à contrôler l'éducation. (Ed) Jean-Paul RESWEBER, "Les paradoxes de l’éducation", in « Eduquer, un métier impossible », Le Portique n° 4, 1999. Le métier d’éducateur peut être dit impossible parce qu’il s’exerce – comme d’ailleurs les métiers de la psychanalyse et du gouvernement des hommes – dans la sphère incertaine du transfert. Il est, de surcroît, un art : celui qui consiste à inviter quelqu’un à se poser en sujet de l’héritage qu’on lui transmet. Plus que tout autre travail, le travail éducatif souffre de la mélancolie de l’inachèvement et de la souffrance de la répétition attestant qu’il n’atteint jamais pleinement sa fin. Mais cette impossibilité nous révèle, sous la forme d’une limite, le poids d’enjeux éthiques irréductibles à toute technique. (Ed) Fernando SAVATER, Pour l'éducation, Payot et Rivages, coll. Manuels Payot, Paris, 1998. L'auteur propose une réflexion sur la crise de l'enseignement ; le système éducatif est en crise dans tous les pays, et les seules discussions qu'il suscite sont d'ordre budgétaire. Il n'y a aucun débat général. Or pour Savater, la société doit rester attentive et vigilante sur les contenus de l'enseignement. C'est la question philosophique par excellence et un enjeu majeur pour la société du futur. Il pose donc les questions indispensables que tant d'enseignants et de parents ne se posent plus : apprendre, qu'est-ce que c'est ? Y a-t-il des choses qu'on ne peut enseigner ? Autrement dit : quel est le but de l'enseignement, et quels doivent en être les contenus ? (El).

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Philosophie politique, démocratie, sens de l’école Jacques ARDOINO, Education et politique, Gauthier-Villars, 1977.

L'éducation est politique et, à son tour, le politique doit se faire éducatif s'il veut réellement combattre les menaces toujours plus pesantes de l'institution totalitaire, notamment quand celle-ci tend à se réduire en se dissimulant sous des formes larvées, maffieuses, volontiers privilégiées par la modernité. La tâche "impossible" mais nécessaire, d'une éducation qui n'esquive pas le fondement de son projet, avec la prise en compte de l'imaginaire que cela suppose, reste le développement de la fonction critique. (Ed)

Hannah ARENDT, "La crise de l’éducation", in La crise de la culture, Folio Essais, Gallimard, 1989. Composé de huit essais conçus comme des "exercices de pensée politique", cet ouvrage tire son unité d'un seul et difficile projet : enquêter sur l'origine des grands concepts de la philosophie politique. Le troisième essai est consacré à la notion d'autorité. Bruno BARTHELME, Une philosophie de l'éducation pour l'école d'aujourd'hui, L'Harmattan, 1999. A-t-on besoin aujourd'hui d'une philosophie de l'éducation ? Cette dernière a-t-elle un rôle à jouer dans la formation des enseignants ? Bruno Barthelmé met la philosophie de l'éducation à l'épreuve des critiques qui lui sont adressées, puis interroge les discours tenus jusqu'ici par les sciences de l'éducation à son propos, la cantonnant dans une interrogation sur les fins et les valeurs de l'éducation. Enfin et surtout, il expose les défis auxquels une philosophie de l'éducation doit répondre selon lui. Il dessine les contours d'une philosophie en prise avec le réel, qui s'intéresse à ce qui se passe dans les classes, qui cherche à élucider, éclairer les pratiques des enseignants, faire surgir des questionnements qui soient philosophiques. Loin de se "réfugier dans les idéaux et les généralités", cette philosophie-là a pour point de départ la pratique des maîtres ; elle provoque, interpelle, analyse les significations, les intentions implicites, les partis pris éducatifs. Cette conception de la philosophie de l'éducation s'adresse aux enseignants, éducateurs, formateurs, philosophes qui, confrontés à la riche mais difficile réalité de l'enseignement dans l'école d'aujourd'hui, cherchent à construire le sens de leur métier. (In) Marie-Claude BLAIS, Marcel GAUCHET, Dominique OTTAVI, Pour une philosophie politique de l'éducation, Paris, Bayard, 2002. Jamais l’accord n’a été aussi large sur l’idéal démocratique : pourtant, jamais l’incertitude n’a été aussi grande sur les voies et les moyens de cette ambition. Les divisions font rage chez les professionnels, l'impuissance gestionnaire semble dominer. C'est cette situation paradoxale que le présent ouvrage s'efforce d'éclairer. Nous nous acharnons à résoudre des problèmes que nous ne savons pas poser : le statut de l'enfant, la nature de l'égalité, la place de la culture, la fonction du civisme : autant de difficultés qui requièrent une réflexion de fond. Les auteurs de cet ouvrage

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sont persuadés qu’une philosophie "conçue comme une démarche d’élucidation interne des difficultés de fond auxquelles se heurte la pratique éducative " est susceptible d’apporter là quelques lumières. L’ouvrage examine donc «Six questions d'aujourd'hui : L'éducation - La République - L'enfant - L'égalité - La culture commune - Le civisme ". Le lien entre démocratie et éducation est à repenser de fond en comble. Sans doute est-ce là l'une des tâches les plus importantes de la philosophie politique aujourd'hui.

Nanine CHARBONNEL, article " Philosophie de l'éducation ", Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation, Nathan, 1994, pp. 758-760. La philosophie de l’éducation francophone est perçue comme rivale des sciences de l’éducation. L’article distingue cinq grandes activités se réclamant d’elle : le "salut aux couleurs " couvrant valeurs, finalités, sens, le pire - assertions des fondements, croyances de courants doctrinaux – et le meilleur - analyses conceptuelles - s’y côtoient ; l’épistémologie des sciences de l’éducation, l’histoire et la conception du savoir ; la gestion des grands textes ; la philosophie de l’enseignement de la philosophie ; l’étude logico-rhétorique des différents types possibles de discours, débouchant sur une critique d’inspiration kantienne. Nanine CHARBONNEL, Pour une critique de la raison éducative, Peter Lang, 1988. La philosophie de l'éducation conçue comme réflexion sur les conditions de possibilité des énoncés sur l'éducation. Analysant les textes de G. Compayré, d'H. Marion, d'E. Durkheim, de R. Buyse, N. Charbonnel définit le statut que l'on a voulu donner au discours sur l'éducation, dans les deux derniers siècles, tentant d'expliquer la contradiction contenue dans le terme éducation : l'ensemble des influences "volontairement" et "involontairement" exercées par les parents, les éducateurs sur l'enfant. Compayré ou Marion voient dans la science de l'Education l'apogée de la Philosophie de l'Education ; et l'on va assister par la suite (sauf pour Durkheim) dans le cas de la pédagogie, à ce que l'auteur appelle "un rite nouveau" : le salut sacré à la Philosophie. Il faut cesser de renvoyer les finalités et les valeurs à la Philosophie, les moyens à la Pédagogie. On ne peut alors se dispenser d'une critique kantienne de la pensée éducative ; l'auteur veut s'inspirer de la notion kantienne d'Idées de la raison, de leur absence de rôle constitutif de connaissance, de leur utilité comme règles pour un entraînement de l'esprit (In) Giorgio COLLI, Philosophie de la distance (Cahiers posthumes.1), Eclat (Philosophie imaginaire)

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Nîmes, 1999.- trad. P. Farazzi. Une partie de ces notes du philosophe italien concerne les rapports de l'Etat à la culture et à l'éducation. Guy COQ, Démocratie, religion, éducation, Mame, 1993. Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs années de réflexion sur quelques problèmes clefs de l'éducation dans la société démocratique. Ce questionnement est mené parallèlement à un autre : comment la laïcité se donne-t-elle les moyens de penser le lien social quand celui-ci est détaché de son ancrage traditionnel dans la religion ? Est-il vraiment possible de parler d'une éducation laïque ? D'une morale laïque ? (In)

Guy COQ, La démocratie rend-elle l’éducation impossible ?, Paris, Parole et Silence, 1999. Pour l’auteur, il n’est pas de transmission de savoir sans autorité. Comment concilier cette exigence avec l’exigence démocratique ? L’ouvrage analyse les causes de la crise actuelle, souligne l’accumulation des carences éducatives. C’est du côté des exigences culturelles que la laïcité pourra être revitalisée, que se réalisera la contruction d’une humanité possible. (In) Laurence CORNU, Jean-Claude POMPOUGNAC, Joël ROMAN, Le barbare et l'écolier : la fin des utopies scolaires, Calmann-Lévy, 1990. L’école est soumise à des attentes contradictoires : promouvoir l’égalité des chances et demeurer sélective, assurer la cohésion sociale et garantir la promotion de chacun, transmettre des références communes et garantir la personnalité individuelle. L’ouvrage plaide notamment pour une limitation des missions confiées à l’école, qui doit se retrouver comme lieu où éduquer. (Ed) Jacques DELORS (prés.), L’Education : un trésor est caché dedans : Rapport à l’Unesco de la Commission Internationale sur l’éducation pour le vingt et unième siècle, Unesco-O. Jacob, Paris, 1996. Une commission internationale a réfléchi sur les enjeux de l’éducation du XXIè siècle : quelle place pour les jeunes à l’école, dans la famille, la nation ? Comment l’éducation peut-elle préparer

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les générations futures aux exigences d’un monde en constant bouleversement ? Comment surmonter les craintes ? Faire progresser les idéaux de paix, de liberté et de justice sociale ? L’éducation est une expérience globale qui se déploie tout au long de la vie de chaque individu… Notamment : l’éducation comme utopie nécessaire, la société mondiale et la coopération internationale, la participation démocratique, le développement, et les quatre piliers de l’éducation : apprendre à connaitre, apprendre à faire, apprendre à vivre, apprendre à être…

Sophie ERNST (éd), « La laïcité », L'école en débats, INRP, 1999. Complément en ligne : Marcel GAUCHET, La religion dans la démocratie, Parcours de la laïcité, Gallimard, 1998, 127 p. www.inrp.fr. L'Ecole en débats : www.inrp.fr/publications/en_ligne Ce premier numéro de la série Philosophie politique de l'éducation de l’INRP présente cinq notes de lecture approfondie sur des livres qui ont marqué le débat depuis plusieurs années (La République, la laïcité et l'éducation civique de Claude Nicolet, Une laïcité de combat pour fonder la République. Combats d'hier, enjeux d'aujourd'hui ? d’Yves Deloye, Une histoire pour une refondation de la laïcité de Jean Baubérot, Une pensée républicaine et catholique de la laïcité de Guy Coq, Laïcité, multiculturalisme, Europe : Quel devenir pour l'école française ? de Claude Lelièvre. L’introduction précise (…) Brigitte FRELAT-KAHN, L'école en France et la pensée libérale, Ed. Ellipses, 1999 L'émancipation à l'égard du réel qui caractérise le libéralisme classique rencontre aujourd'hui une aspiration à une émancipation plus radicale : celle de l'individu à l'égard de sa propre humanité.(…) Le libéral que nous rencontrons, que peut-être nous sommes chacun, la naturalité de la société et a pour préoccupation la réalisation de l'individu comme tel. On peut retrouver ce retournement du processus d'émancipation au coeur de l'école. (In)

Ivan ILLICH, Une société sans école, Le Seuil, 1971. Un ouvrage essentiel, diversement interprété, qui a fait grand bruit à l’époque de sa parution et suscité de nombreux débats. Jean LOMBARD (éd.), Philosophie de l'éducation : question d'aujourd'hui, l'école et la cité, L'Harmattan (Education et philosophie), 1999. Une réflexion sur les rapports fondateurs de l'école et de la cité permet de préciser non seulement le sens et les enjeux de la demande insistante d'éducation à la citoyenneté comme remède aux

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maux de la société, mais aussi, le cadre dans lequel s'inscrit la tâche d'enseigner.

Edgar MORIN, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, Unesco, 2000. (Unesco 1999 Adresse Internet : http://www.agora21.org/unesco/7savoirs/)

A la demande de l'UNESCO, Edgar Morin s'est interrogé sur les enjeux de l'éducation aujourd'hui. Il en a dégagé les problèmes centraux et énoncé sept savoirs nécessaires aux générations qui inaugurent le XXIème siècle. Contre les cécités de la connaissance (l'erreur et l'illusion), Morin préconise l'enseignement de la connaissance des connaissances et énonce les principes d'une connaissance pertinente, où les parties sont solidaires du tout. Il prône ensuite la condition humaine, dont la complexité est désintégrée dans l'enseignement et dont l'unité est à trouver dans la diversité des connaissances et des humains, ainsi que l'identité terrienne, qui doit être à la mesure du destin planétaire du genre humain, fondée sur l'histoire des communications et la communauté de destin des humains : la mort. Pour cela, il convient d'enseigner à la fois l'art d'affronter les incertitudes (enseignement des incertitudes apparues dans les sciences, stratégie des aléas, examen des événements et accidents du siècle, caractère inattendu de l'aventure humaine) et la compréhension, gage de paix à laquelle nous sommes attachés par fondation et vocation, nécessaire pour sortir de la barbarie (étude de l'incompréhension). L'objectif est de définir ainsi une éthique du genre humain, qui doit accomplir l'Humanité comme communauté planétaire : une Terre-Patrie et une citoyenneté terrienne, réconciliation sociale de l'individu et l'espèce. (Ed)

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Jean PIAGET, Où va l'éducation ?, Denoël-Gonthier, 1972 (1948). Partant de l’exemple de l’enseignement des sciences, l’auteur élargit la réflexion à des questions de fond, examine la question du droit à l’éducation, qui doit notamment "viser au plein épanouissement de la personnalité humaine, au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés, favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations, tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix ". "Il n’est pas impossible que le jour où les écoliers apprendront à penser, et liront les journaux dans une esprit de discernement et de critique, les peuples eux-mêmes hésiteront davantage à se laisser mener comme des écoliers de l’Ancien Régime "… (Ed) Hubert VINCENT, Gérard WORMSER (éd.), Le pouvoir et ses ombres : pour une pédagogie de la philosophie politique, Dijon, CRDP, 1995.

Ce livre présente les interventions d’un colloque tenu à Blois : celles de la première partie portent sur la responsabilité ( responsabilité du citoyen, responsabilité du critique). Une deuxième partie, "le théâtre du pouvoir", décrit quelques-uns des jeux du pouvoir, du cardinal de Retz à François Mitterrand…La troisième partie traite des croyances et des fictions politiques, croyance démocratique et fiction enfin de la démocratie elle-même... (Ed)

Alain VERGNIOUX, Henri PEYRONNIE (Eds), Le sens de l’école et la démocratie, Berne, Peter Lang, 2001.

Actes du colloque de Cerisy (2000/09). Les participants s’interrogent sur la dialectique de la démocratisation à l’école : la démocratisation de la société influe-t-elle sur les fomres de la scolarisation , ou le développement social est-il favosiré par la démocratisation à l’école ? Quels sens la démocratie assigne-t-elle à l’entreprise scolaire ? L’école prépare-t-elle à la démocratie ? (Ed)

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________________________________________________________________ Anthropologie et sciences de l'éducation Jean GAGNEPAIN, Du vouloir dire, III ("Former l'homme"), De Boeck Université, 1995. « C'est, dans ce troisième volume du Vouloir Dire que trouve son véritable champ d'application le modèle culturel proposé, dans les deux premiers, par une théorie qui, à égale distance de l'Analyse et du Cognitivisme, se veut respectueuse à la fois des exigences expérimentales et de la spécificité de son objet.

Il est aberrant, en effet, de s'obstiner à remédier au coup par coup aux dysfonctionnements d'un système dont la "crise" implique, en fait, globalement la mutation. Pourrait-on, dans ces conditions, en vouloir à l'auteur de tenter, par la Médiation, d'ouvrir professionnellement aux futurs human engineers la voie d'une authentique Révolution ? » Lucien MORIN, Louis BRUNET, Philosophie de l'éducation, De Boeck Université (Pédagogies en développement), 1989-1996.- 1) Les sciences de l'éducation 2) La formation fondamentale. L'objectif des auteurs est de "décaper, désensabler", quelques-uns des grands concepts de base en sciences de l'éducation : qu'est-ce que l'éducation ? qu' est-ce que la science ? qu' est-ce que la science expérimentale ? qu' est-ce que les sciences de l'éducation ? (In)

Lucien MORIN, Louis BRUNET, Philosophie de l'éducation, Les presses de l'Université Laval, 2000. Cet ouvrage d'introduction est une reprise partiellement révisée des deux volumes précédents. Les auteurs examinent quelques questions fondamentales : faire connaître et former. Enseignement et connaissance, science, art ; pédagogie, science de l'éducation, discipline. Q'est-ce qu'une forme ? Une forme intellectuelle ? morale ? Comment s'acquiert une formation intellectuelle, morale ? (Ed)

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Liens Recensions : http://www.erudit.org/revue/ltp/1993/v49/n2/400775ar.pdf Christophe WULF, Introduction aux sciences de l'éducation, A. Colin, 1995. La valence "sciences de l’éducation " et "pédagogie " de cet ouvrage renvoie à trois paradigmes constitutifs en Allemagne : pédagogie humaniste, pédagogie empirique, théorie critique. Ce livre analyse l’influence de la philosophie dans la naissance de la discipline ainsi que le rôle du rationalisme de Popper et de la théorie critique de l’école de Francfort. Il présente donc différents courants, et aborde notamment la question du rapport théorie/pratique, la nécessité d’une attitude critique, la place de l’engagement. La dimension pédagogique Jean AGNÈS, "Transmission et pédagogie : le paradoxe du désert", in « Le discours universitaire », Le Portique n° 6, 2000/2. Etrange discours que celui de la pédagogie … Le colossal édifice de messages accumulé autour de la question éducative au siècle dernier s’écroulera-t-il sous son propre poids, ou constituera-t-il une mine de données utiles à une anthropologie critique ? Une philosophie de l’éducation ne peut se contenter de prendre acte, mais est conviée à faire acte. Marc-André BLOCH, Philosophie de l’éducation nouvelle, PUF, 1973 (1948). Cette étude montre comment l’important mouvement d‘éducation nouvelle opère la critique de l’éducation traditionnelle et de ses postulats éthiques, en quoi elle constitue une véritable révolution copernicienne en pédagogie prônant l’école active et une "pédagogie morale ", de façon raisonnée, notamment quand il s’agit du statut de l’enfant et de la confiance en lui (ce qui n’exclue pas la critique du puérocentrisme). L’ouvrage ouvre sur des conclusions pratiques et des perspectives.

Laurence CORNU (dir.), Le métier d'instruire : philosophie et pédagogie. Actes du Colloque de La Rochelle, CRDP de Poitou Charentes, 1992.

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Les contributions à ce colloque sont classées selon les trois problèmes critiques auquel se heurte aujourd'hui le métier d'instruire. Celui de sa nature : qu'est-ce qu'enseigner ? Celui de son institution : l'école publique (la laïcité, l'éducation du citoyen...). Celui de son objet : la culture scolaire. L'ouvrage se termine par une série de questions sur la formation des enseignants et l'importance de la réflexion philosophique en matière de pédagogie. (In) Anne-Marie DROUIN, La pédagogie, Paris, Desclée de Brouwer ( 50 Mots) 1993. "Les cheminements ici proposés ont pour but de faire écho à quelques évocations, mais aussi (…) de souligner que ce qui paraît simple mérite souvent un regard réflexif ". 50 mots, parmi lesquels autorité, conflit, culture, épistémologie, sciences de l’éducation, utopie. (Ed) Georges GUSDORF, Pourquoi des professeurs : pour une pédagogie de la pédagogie, Petite bibliothèque Payot, 1963. A l’âge des médias, et des rêves d’instruction de masse, les enseignants ne sont-ils pas un archaïsme ? Ils perpétuent le mode d’enseignement le plus couteux et le plus désuet : ce livre est un essai pour dégager la signification permanente de l’entreprise éducative, à travers la relation du maître à son disciple. Il présente un éloge de la liberté, de la vérité en dialogue, et de la maîtrise, qui "suppose une pédagogie de la pédagogie ". Bernard JOLIBERT , "La place de la philosophie de l’éducation dans la formation des maîtres ", Cahiers philosophiques n° 052, 1992. Une réflexion philosophique en formation des maîtres et des éducateurs. Les idéaux et les limites des techniques de la pédagogie, la critique de la réduction psychologique. Philippe MEIRIEU, Le Choix d’éduquer : éthique et pédagogie, ESF (pédagogies, recherches).

La conviction de Philippe Meirieu est que la réussite de l'acte pédagogique ne réside pas seulement dans les compétences théoriques de l'enseignant. Il ne suffit pas d'avoir appris pour apprendre à apprendre. Il ne suffit pas de savoir et de maîtriser une discipline pour l'enseigner, même si cela en demeure la condition essentielle. Encore faut-il, par un choix que l'auteur nomme éthique, viser la liberté et l'émancipation de l'élève et vouloir son autonomie. L'ouvrage suit, au gré d'une trentaine de courts chapitres construits comme des aphorismes, le fil de cette intuition à travers de libres variations sur les thèmes de l'universalité de la culture, de l'éducation du citoyen, de la discipline scolaire, de la place de la pédagogie à l'école, de la formation des enseignants, de la pluridisciplinarité... Par sa forme inattendue et elliptique, Le Choix d'éduquer peut dérouter. Il permet pourtant au lecteur de faire le point sur les débats récurrents dans le discours pédagogique sur l'école. (Ed)

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Christiane PEYRON-BONJAN, Pour l’art d'inventer en éducation, Paris, L’Harmattan, 1994. Le dessein de ce livre est d'inviter le lecteur aux prémisses d'une philosophie de la formation. L'auteur dépeint quelques postures de l'Antiquité : le sophiste, le rhéteur, le dialecticien et expose ensuite quelques modes de pensée : Aristote et ses fondements, Descartes et la pensée analytique, Spinoza et la pensée synthétique, Bachelard et son épistémologie non cartésienne. Quelques dominantes visées par les postures et les modes de pensée apparaissent : le vrai, le juste et la parole... Par l'approche nietzschéenne, toutes ces visées se révéleront être de véritables impasses d'où la fable de la connaissance ou des illusions perdues. Mais alors quels pourraient être les jalons pour une recherche en éducation ? L'auteur explicite quelques repères conceptuels pour la pensée éducative : l'apprentissage, l'expertise, la pensée intuitive... et s'interroge sur la philosophie de la formation : la nécessité d'une autre approche pour l'école, le lycée, l'université future, à savoir l'art d'inventer. Ils deviendraient les lieux où se joue "la réforme de la pensée" voulue par E. Morin. Pour les pédagogues futurs, l'art d'inventer en éducation tenterait de coupler la logique et la metis, l'un et le multiple, le permanent et le mouvant. (In) Michel SOËTARD, Qu'est-ce que la pédagogie ? Le pédagogue au risque de la philosophie, EFS, 2001 (Pédagogies-outils). Une approche philosophique de la pédagogie, de sa raison d'être, à travers les conceptions éducatives de Rousseau, Kant, Pestalozzi. Pose des questions essentielles : quel est le rôle de la pédagogie dans la société ? A quoi sert la pédagogie ? Comment comprendre l'action pédagogique ? (El) Michel Soëtard

Qu'est-ce que la pédagogie Le pédagogue au risque de la philosophie ESF - 02/2001

Il fut un temps où éduquer ne semblait pas poser problème : il suffisait de guider l'enfant vers un modèle largement accepté, inscrit dans le ciel d'une universalité incontestée. L'éducateur doit désormais travailler sans repères établis. Plus personne ne peut dire exactement quel homme nous voulons former et pour quel monde. Aucune voie ne semble tracée devant nous. La religion, la science, la philosophie elle-même ne savent plus expliquer où nous devons exactement aller. Ils sont loin

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les grands " traités d'éducation " où tout était présenté dans un système cohérent, où tous les problèmes étaient, en quelque sorte, résolus à l'avance !

Aujourd'hui, nous devons, en effet, affronter des situations difficiles et sans disposer de véritables certitudes sur lesquelles nous appuyer : qui peut dire qu'il a résolu le problème de l'autorité, celui de la violence ou encore les problèmes poses par le désintérêt des élèves pour les savoirs scolaires ou par le choc des cultures dans nos villes ? Quel esprit fort peut prétendre savoir comment restaurer à coup sûr l’humanité dans le chaos moral, politique et social de la modernité ?

C'est pourquoi, explique Michel Soëtard, il faut refonder la pédagogie : non point comme sollicitude pieusarde à l'égard d'une enfance en détresse... Non point en rêvant à une nouvelle théorie qui, dans le ciel des idées, nous mettrait définitivement à l'abri de toute inquiétude... Mais en assumant, dans le concret, la particularité des situations éducatives sans, pour autant, perdre de vue que l'humain ne s'accomplit vraiment que dans l'universel.

Telle est la leçon de cet ouvrage : le pédagogue y côtoie les philosophes et prend le risque de se laisser interroger par eux. Mais il tient bon, aussi, sur ce souci de l'action immédiate et du destin particulier de chaque être qui le caractérisent. Michel Soëtard discute ainsi les conceptions éducatives de Rousseau, de Kant et de Pestalozzi. Il en dégage les principes d'une pédagogie comprise comme action, au sens le plus pleinement humain du terme : assurément soucieuse des moyens techniques de son efficacité et, simultanément, préoccupée de leur donner un sens irréductible à toute technicité.

Car on a, plus que jamais, besoin de ces " artisans d'humanité " que sont les pédagogues, des hommes et des femmes qui refusent de se réfugier sur les hauteurs abstraites de l'idée et se coltinent l'éducation d'êtres de chair et de sang, sans renoncer à aborder avec eux, un jour ou l'autre, aux rives de l'universalité.

Sommaire

• Introduction

• Le principe de la liberté

• Les pièges de la "bonne nature"

• Le pédagogue dans la tourmente sociale

• La foi du pédagogue

• L'action pédagogique

• Conclusion : Education, philosophie, pédagogie

(éd.)

Jean-Paul RESWEBER, La fiction pédagogique, Strasbourg, C.E.F.E.A., 1990 Fiction évoque le jeu, le récit, le praticable, la mise en scène, l'hypothèse, la construction imaginaire, l'idée régulatrice au sens kantien du terme... C'est sans doute de cette riche polysémie, qui renvoie à une série de stratégies pédagogiques couramment appliquées, que ce terme tire sa

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performance. Mais surtout, il a l'incomparable avantage de faire signe vers le champ de l'écriture, à la différence de l'utopie et de son double aveugle, l'idéologie, qui s'entretiennent de la représentation... Ainsi permet-il de comprendre comment toute démarche pédagogique est inséparable du processus de lecture et d'écriture qui, en se présentant comme le moteur de tout transfert, relègue à un plan second l'entreprise didactique. (In) Débats et questions vives Jacques ARDOINO, Propos actuels sur l'éducation, Gauthier-Villars, 1978 (1965). La problématique de l'éducation évolue sans cesse au gré des crises de société. Fonctions et professions spécialisées se trouvent de plus en plus exposées au désarroi et à l'impuissance. A partir de ce constat l'auteur prône le développement d'une intelligence des conflits et des contradictions, à laquelle ne préparent pas nécessairement les formations disciplinaires.

Jacques ARDOINO, Les avatars de l’éducation : problématiques et notions en devenir. Paris : PUF 2000 (Gauthier-Villars, 1965) Constitué d'un ensemble d'articles, dont certains ont déjà été publiés dans le Dictionnaire de la Philosophie, cet ouvrage propose un panorama de la philosophie de l'éducation sous forme de notions originaires des sciences humaines. Ces textes s'articulent autour du thème de l'éducation en tant que problématique, envisagée dans une perspective de 'multiréférentialité' recouvrant de nombreux champs tels que les sciences de l'éducation, l'ethnologie, la philosophie, etc., dans leurs aspects théoriques et pratiques. L'auteur s'attache à montrer comment le langage est emblématique, par sa diversité lexicale, d'une multiciplicité de sens inhérente aux situations, aux pratiques, aux phénomènes éducatifs, nécessitant par là même une lecture plurielle convoquant des systèmes de références distincts. La première partie traite de la gestion des organisations et de la formation continue. Dans la deuxième partie sont développés une trentaine de concepts relatifs à l'éducation tels que : le contrat pédagogique, les pédagogies, le projet. (El) Jacky BEILLEROT, L'éducation en débats : la fin des certitudes, L'Harmattan, 1998.

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Un livre de réflexion à propos des trois questions kantiennes appliquées à l'éducation et à la formation : " que puis-je savoir ? ", " que puis-je faire ? ", " que m'est-il possible d'espérer ? "

L’auteur défend la thèse que : " les réformes, les réflexions, les textes et les comportements d'aujourd'hui, sont simplement ceux d'hier, pérennisés, et qu'ainsi nous sommes loin du compte pour affronter l'avenir ". Il existe un consensus et un mythe autour de l'éducation. Consensus : l'éducation va de soi , nous sommes dans une société pédagogique. Mythe : la vision républicaine et démocratique des questions éducatives depuis leur fondation moderne. L'éducation sera de plus en plus difficile, des réalités nouvelles aux conséquences imprévisibles se font jour . " L'éducation ne sera plus ce qu'elle était ", "elle est entrée en incertitude ". Il faut refonder une nouvelle conscience collective. (Cp)

Gérard FOUREZ, Eduquer, Ecoles, éthiques, sociétés, De Boeck Université (Pédagogies en développement), 1998. Une nouvelle édition revue qui intègre une analyse socio-historique d'événements récents (malaise de la profession enseignante, insistance sur l'enseignement des compétences et non seulement des contenus). Cet ouvrage est conçu pour servir la formation initiale et continue des enseignants. Il propose, de manière didactique, des bases pour l'analyse des tensions qui agitent l'école et le système éducatif des pays industrialisés. Il énonce pour objectif de contribuer à l'établissement d'un corps enseignant capable de voir les dimensions culturelle, sociale, politique et économique de leur profession. (In) Daniel HAMELINE, L'Education dans le miroir du temps, Loisirs et Pédagogie, Lausanne, 2002.- Avec 150 notices biographiques originales Réédition d’une série d'articles, cet ouvrage instille un peu de lucidité dans les querelles éducatives et scolaires : il propose une mise en perspective historique et philosophique des débats sur l’éducation. "L'école est en crise !", "Les enfants ne sont plus éduqués !", "Il faut changer l'école !", "A bas la réformite !". Aujourd'hui comme hier, les débats sur l'éducation se mènent à coups de slogans, qui révèlent, ou parfois masquent, de profondes divergences sur la nature des problèmes éducatifs et sur les remèdes à y apporter. Tandis que certains estiment qu'il est urgent de redéfinir la mission même de l'école, d'autres jugent qu'il convient d'abord de réformer les méthodes d'enseignement, ou les programmes. Et dans ces débats volontiers dramatisés tout ou presque tourne vite à l'enjeu de civilisation. L'Education dans le miroir du temps de quelques-unes des questions éducatives ayant marqué l'Occident moderne. contemporaines à l'heure où, pour emporter l'adhésion, la véhémence, voire l'invective, sont volontiers préférées à l'examen raisonné

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des arguments. Il permet également de percevoir les liens complexes qui existent entre ces idées et les choix sociaux et politiques souvent conflictuels auxquels nos sociétés se livrent. (Ed) Aspects et problèmes (Science et vérité - Lectures d’auteurs – Apprendre – Sagesse – Influence - Nature ) Jean AGNÈS, "l’intransmissibilité est-elle une question philosophique ?", in « Éduquer : un métier impossible ? », Le Portique n° 4, 1999/2. Une philosophie de l’éducation ne peut éviter l’examen d’une aporie classique : les fins avouées de l’école échouent sur les rives d’une transmission irréelle ; ainsi des utopies et des idéaux pédagogiques, mais aussi de la répétion d’un impossible dans la littérature soclaire. Impuissance ou perdition ? C’est que tout projet de transmission inclut un procès d’intransmissible, convoquant l’oubli, le futile, l’inaccompli et l’inadapté. (…) Toute action éducative suppose donc que le travail spéculatif éclaire de manière permanente les situations. (Ed) Henri ATLAN, Tout, non, peut-être. Education et vérité, Seuil, 1991. "Peut-on enseigner la vertu (Protagoras) ? Ou bien son apprentissage n'est-il rien d'autre que l'écoute patiente du savoir scientifique et la soumission à la vérité qui s'y dévoile (Socrate) ? L'efficacité scientifique a imposé la recherche critique de la vérité comme critère ultime en matière de formation, avec l'espoir d'une rencontre harmonieuse entre vérité, liberté individuelle et justice sociale. Mais la subtilité des problèmes d'éthique et de société que posent les sciences et les techniques sans donner les moyens de les résoudre fait éclater l'idéal socratique. C'est la revanche de Protagoras et de l'opinion, du poétique et de la rhétorique. Prenant la mesure de ses propres limites, la raison scientifique s'identifie à un outil : la vérité qu'elle découvre et qu'elle constitue ne peut plus fonder à elle seule un système d'éducation. Associée à la critique philosophique, elle doit partager son pouvoir -sans pourtant s'y dissoudre- avec le pouvoir politique et celui des médias…(In) Renée BOUVERESSE (éd.), Education et philosophie, écrits en l'honneur d'O. Reboul, PUF 1993. Il s'agit d'un recueil d'études réunies en l'honneur d'Olivier Reboul, qui abordent les deux principaux thèmes auxquels il s'était consacré : la philosophie de l'éducation (J.J. Wunenburger, J. Houssaye, D. Hameline...) et la rhétorique (In)

Jérome BRUNER, L'éducation, entrée dans la culture. Les problèmes de l'école à la lumière de la psychologie culturelle, Paris, Retz, 1996.

Une particularité de l'espèce humaine est d'être intrinsèquement culturelle, et le rôle de l'éducation est d'introduire les jeunes générations dans la culture. Les problèmes actuels de l'éducation ne peuvent trouver leurs solutions qu'en étant pensés à partir de cette approche globale. (Ed)

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Charles COUTEL, Pourquoi apprendre ?, Nantes, Plein Feux, 2001. L’auteur met en avant la nécessité de poser la question "pourquoi apprendre " , aussi importante que l’acte même d’apprendre. Il s’agit de se situer en termes de finalité de l’éducation, le sens de l’hominisation.

Education et sagesse : la quête du sens, Albin Michel (Questions de), 2001. En reformulant les problèmes liés au système éducatif, cette étude montre ce qui se passe ailleurs qu'en France : des chercheurs de différentes disciplines s'expriment sur la sagesse éducative de diverses sociétés traditionnelles, orientales etc. (El) Sophie ERNST, "Plaidoyer pour un humanisme post-moderne", in « Education et humanisme », Le Télémaque n° 21, 2002. Dans ses derniers écrits, T. Todorov s'éloigne de ses premières convictions structuralistes pour rendre à la littérature sa valeur profonde de formation. Mais il faut pour cela redéfinir la notion d'humanisme, en écartant successivement l'humanisme conservateur, l'humanisme scientiste, l'humanisme individualiste. Si une attitude humaniste demeure néanmoins possible, c'est à partir de l'"autonomie du je", de la "finalité du tu" et de l'"universalité des ils". Sophie Ernst accompagne dans ces pages la réflexion de Todorov, met en doute la validité d'un humanisme des Droits de l'homme et souligne que l'humanisme se définit aussi, principalement peut- être, comme corpus et comme éducation. (Ed) Michel LOBROT, Priorité à l’éducation, Paris, Payot, 1983 (Petite Bibliothèque Payot). Les types d’influence qui s’exercent sur les jeunes. La formation de la personnalité : évolution et influence du milieu. Esquisse d’une théorie de l’influence : l’éducation, facteur fondamental de la transformation des individus et des sociétés. Olivier REBOUL, Qu’est-ce qu’apprendre? Pour une philosophie de l’enseignement, 5e édition, Paris, Presses universitaires de France, 1993 (1980). Il ne s’agit pas d’expliquer le fait d’apprendre, mais de le définir : l’auteur consacre trois chapitres

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à la distinction de l’information, de l’apprentissage, et de l’étude. Les pouvoirs du maître sont alors de discipline, de programmation, d’évaluation, de motivation. L’ouvrage présente alors un point de vue sur la philosophie de l’éducation qui se démarque de l’empirisme comme du rationalisme, et la fin de l’enseignement. Michel SERRES, Le Tiers Instruit, F. Bourin-Julliard, 1991. Comment former - élever, instruire et éduquer - l'homme de demain ? De cet homme, l'ouvrage dessine le ou le ou les portraits dans une démarche où l'autobiographie n'est pas absente. L'objet du philosophe rejoint les préoccupations les plus concrètes de l'enseignement. (El)

Jacques ULMANN, La nature et l’éducation, Klincksieck, Paris, 1987. (Vrin 1964). Réfléchir sur l’éducation, c’est se préoccuper de ses rapports avec la nature (…) Aucune théorie de l’éducation ne peut échapper à la nécessité de distinguer la nature et l’éducation, opération beaucoup plus malaisée qu’il ne semble. L’ouvrage examine les conceptions et les représentations de la nature dans les différentes doctrines éducatives, parfois méconnues ou ignorées. Il s’agit alors de circonscrire nature et éducation, les rapports avec la morale. "L’éducation ne saurait trouver d’autre justification que sa prétention à améliorer la nature ". (Ed) Ressources Comprendre l'éducation aujourd'hui : bibliographie sélective et analytique, CNDP/INRP (Références documentaires), Paris, 1994. Cette bibliographie qui est une mise à jour d'une publication antérieure "S'informer sur l'éducation", a pour objectif de fournir au non-spécialiste une sélection de 179 ouvrages parus entre 1987 et 1994, pouvant constituer une bibliothèque de base en éducation. Les références (qui font l'objet d'un résumé analytique) sont classées sous trois rubriques : 1) Réflexions sur l'éducation (approches philosophiques, historiques...). 2) Ecole : lieux, acteurs et partenaires. 3) Pédagogie : théories et pratiques. En annexe, sont proposées les principales réformes de 1986 à 1994, des extraits de discours littéraires, les banques de données pour rechercher et localiser l'information. (In)

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