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EURL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Mâcon - SIRET : 502 425 986 00036 - APE 7490B
Agence Nord : 46, rue de la Plaine – 59780 Camphin en Pévèle
Agence Sud-Est : 170 Rue Branly – 71 000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.62.62.39 - www.studeis.fr P
ag
e1
SCEA DUTERTRE
PITGAM
DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER
UN ATELIER DE POULES PONDEUSES DE 106 938
ANIMAUX-EQUIVALENTS
Dossier n° IC 1191
Version Date Description
0 20/01/2017 Version pour avis des exploitants
1 28/01/2017 Version pour dépôt en Préfecture
2 13/06/2017 Version pour dépôt en Préfecture
Intervenants
Rédacteur principal Alexia GARRIDO
Contrôle Nicolas FRUIET
Validation Nicolas FRUIET
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter / Juin 2017
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M. DUTERTRE
IC1191
Préambule
Monsieur DUTERTRE exploite actuellement un élevage de poules pondeuses à Pitgam. Il souhaite
aujourd’hui développer en complément un élevage de poules pondeuses hors sol dont le site
d’exploitation sera situé le long de la rue du 43ème Ricca à Pitgam.
Cette nouvelle activité entraînera la création d’une nouvelle structure juridique (SCEA), sous
condition de validation du présent dossier d’autorisation d’exploitation. Le projet ne concerne donc
que la nouvelle activité, car gérée de manière autonome au regard du site actuel. En revanche,
cette nouvelle structure juridique sera portée par Monsieur DUTERTRE. Dans la suite du document, et
bien que le nom ne soit pas encore arrêté, nous désignerons cette nouvelle société sous le nom
« SCEA DUTERTRE ».
Le projet comprend la construction d’un bâtiment d’élevage de poules pondeuses, un bâtiment de
stockage de fientes et un bâtiment de stockage et de conditionnement des oeufs. La capacité de
l’élevage sera de 106 938 animaux-équivalents. Les poules y seront élevées en volière, sans litière.
Actuellement, M. DUTERTRE possède un élevage de poules pondeuses en plein air, située 57 rue du
43ème RICCA à Pitgam, face au site de la nouvelle société. Dans la suite du document nous
désignerons cette structure sous le nom de « exploitation individuelle de M. DUTERTRE ».
Le Plan 1 permet d’appréhender l’emplacement du projet pour la SCEA DUTERTRE ainsi que
l’emplacement de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
Les fientes produites par les poules élevées au sol dans le nouveau bâtiment seront séchées,
normalisées et vendues aux agriculteurs locaux. Le plan d’épandage ne concerne donc que les
eaux de lavage issues du vide sanitaire réalisé une fois par an.
Le présent dossier porte sur le projet de création d’élevage de poules pondeuses en volière de M.
DUTERTRE. Il doit permettre de répondre aux exigences réglementaires prévues pour les installations
classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation et soumises à la
directive 2010/75/UE du 24 Novembre 2010 relative aux émissions industrielles, dite « directive IED1 ».
Il comporte les éléments suivants :
Une demande d’autorisation d’exploiter un élevage de poules pondeuses de 106 938
animaux-équivalents ;
Une présentation du projet et les motivations pour le réaliser ;
Une étude d’impact ;
Une étude de danger ;
Une notice d’hygiène et de sécurité.
1 IED : Industrial Emissions Directive : prévention et réduction intégrées de la pollution
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Sommaire PREAMBULE 2
LISTE DES ANNEXES 4
SIGLES ET SYMBOLES UTILISES DANS LE DOSSIER 6
DEMANDE D’AUTORISATION 7
DESCRIPTION DU PROJET 8
1. IDENTITE DU DEMANDEUR 8
2. EMPLACEMENT DE L’INSTALLATION 8
3. NOMENCLATURE DE L’INSTALLATION 12
4. SITUATION ACTUELLE 13
5. PROJET DE L’ELEVEUR 13
6. ORGANISATION PREVISONNELLE DES ATELIERS D’ELEVAGE 18
7. RESPECT DES NORMES BIEN-ETRE 20
8. DOCUMENTS TENUS A LA DISPOSITION DE L’INSPECTION 20
9. RECAPITULATIF DES DEMARCHES A REALISER PAR L’EXPLOITANT 21
10. CAPACITE TECHNIQUE DU DEMANDEUR 21
11. CAPACITE FINANCIERE DU DEMANDEUR 22
12. PLAN D’EPANDAGE 22
ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE LA ZONE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES
D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET 33
13. FAUNE ET FLORE 34
14. CLIMAT 43
15. SITES ET PAYSAGES 49
16. MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE 52
17. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE 57
18. QUALITE DE L’AIR AMBIANT 68
19. NUISANCES SONORES ET VIBRATIONS 70
20. CONSOMMATIONS ÉNERGETIQUES ACTUELLES 73
ANALYSE DES EFFETS DU PROJET 74
21. FAUNE / FLORE 75
22. CLIMAT 78
23. SITES, PAYSAGES ET PATRIMOINE CULTUREL 81
24. MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE 82
25. SOLS 83
26. EAUX 84
27. NUISANCES LIEES A LA QUALITE DE L’AIR 89
28. NUISANCES LIEES AUX ODEURS 91
29. NUISANCES ACOUSTIQUES 92
30. NUISANCES LIEES AUX VIBRATIONS 97
31. NUISANCES LUMINEUSES POUR L’ENSEMBLE DES ACTIVITES PREVUES 98
32. ANIMAUX NUISIBLES 99
33. ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE : ERS 99
34. GESTION DES DECHETS 112
35. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES PREVISIONNELLES 112
ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS 114
ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION OU DE
REDUCTION ENVISAGEES 115
36. EMPLACEMENT DU BATIMENT EN PROJET 115
37. SCHEMAS DE PRODUCTION 115
38. CHOIX DU SITE SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL 116
39. UTILISATION DE L’ENERGIE 116
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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40. MODE DE GESTION DES EFFLUENTS 116
COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET
LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES 117
41. COMPATIBLITÉ AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME 118
42. COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES PLANS ET PROGRAMMES 121
MESURES PREVUES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES
EFFETS DU PROJET 137
43. FAUNE / FLORE 138
44. CLIMAT 139
45. SITES, PAYSAGES ET PATRIMOINE CULTUREL 139
46. SOLS 140
47. EAUX 142
48. NUISANCES LIEES A LA QUALITE DE L’AIR 145
49. NUISANCES LIEES AUX ODEURS 146
50. NUISANCES ACOUSTIQUES 147
51. NUISANCES LIEES AUX VIBRATIONS 147
52. NUISANCES LUMINEUSES POUR L’ENSEMBLE DES ACTIVITES PREVUES 147
53. ANIMAUX NUISIBLES 148
54. ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE : ERS 148
55. GESTION DES DECHETS 150
56. LIMITATION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES 151
57. RESPECT DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES 151
58. RAPPORT DE BASE 171
59. ESTIMATION DU COUT FINANCIER DES MESURES PROPOSEES 171
60. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE 172
METHODES UTILISEES 173
61. PRINCIPAUX TEXTES DE LOI 174
62. PRINCIPAUX GUIDES 174
DIFFICULTES RENCONTREES 175
AUTEURS DE L’ETUDE 176
ETUDE DE DANGERS 177
63. MÉTHODE 177
64. IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS 181
65. PROBABILITE DE SURVENUE DES ACCIDENTS 190
66. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES 191
NOTICE RELATIVE A L’HYGIENE ET A LA SECURITE DU
PERSONNEL 195
67. CONTEXTE REGLEMENTAIRE 195
68. HYGIENE 196
69. SECURITE 197
RESUME NON TECHNIQUE 200
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Liste des Annexes
Annexe 1 Localisation du site au 1/25 000e
Annexe 2 Plan de masse au 1/2 500e
Annexe 3 Récépissé de dépôt de permis de construire
Annexe 4 Protocole d'accord d'échanges parcellaires
Annexe 5 Déclaration de forage
Annexe 6 Diplômes et certificats
Annexe 7 Etude de rentabilité du projet
Annexe 8 Convention d'épandage
Annexe 9 Exclusions à l'épandage
Annexe 10 Cartes de risque d'inondation
Annexe 11 Fiches descriptives des sites Natura 2000 et ZNIEFF
Annexe 12 Règlement du PLU de PITGAM
Annexe 13 Légende de la carte géologique du site de la SCEA DUTERTRE
Annexe 14 Qualité de l'air
Annexe 15 Etude acoustique
Annexe 16 Notice paysagère du permis de construire
Annexe 17 FDS et plan de dératisation
Annexe 18 Attestations de reprise des déchets
Annexe 19 Plans de circulations
Annexe 20 Zoonoses
Annexe 21 Fiches toxicologiques
Annexe 22 Risques liés à l'ammoniac
Annexe 23 BARPI
Annexe 24 APTISOLE
Annexe 25 Panneaux isolants
Annexe 26 Agrément SDIS
Annexe 27 Avis du Maire
Plan 1 Plan avant-projet au 1/500ème
Plan 2 Plan après projet au 1/500ème
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Sigles et symboles utilisés dans le dossier ABP Arrêté de Protection du Biotope
ARIA Analyse Recherche et Information sur les
Accidents (Base de données créée et
gérée par le BARPI)
As Arsenic
ATSDR Agency for Toxic Substances and Disease
Registry
BARPI Bureau d'Analyse des Risques et des
Pollutions Industrielles
BCAE Bonnes Conditions Agro-Environnementales
BRGM Bureau de Recherche Géologique et
Minière
C/N Rapport Carbone sur Azote
CAUE Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et
d'Environnement
Cd Cadmium
CI Concentration inhalée
CIPAN Cultures Intermédiaires Pièges A Nitrates
CO Monoxyde de Carbone
CORPEN Comité d'Orientation pour des Pratiques
agricoles respectueuses de
l'ENvironnement
CRU Coefficient Réel d'Utilisation
CUMA Coopérative d’Utilisation de Matériel
Agricole
Da Densité d'arc
dB(A) Décibels pondérés A
DJE Dose Journalière d'Exposition
DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles
DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du Logement
ESB Encéphalopathie Spongiforme Bovine
FDS Fiche de Données de Sécurité
GNR Gazole Non Routier
GPL Gaz de Pétrole Liquifié
ICPE Installations Classées pour la Protection de
l'Environnement
IED Industrial Emissions Directive
INASTI Institut National d’Assurances Sociales pour
Travailleurs Indépendants
INERIS Institut National de l'Environnement
industriel et des RISques
INRA Institut National de la Recherche
Agronomique
INRS Institut National de Recherche et de
Sécurité
INSEE Institut National de la Statistique et des
Etudes Economiques
InVS Institut de Veille Sanitaire
IPCS International Program on Chemical Safety
IR Indice de Risque
ITAVI Institut Technique de l’AVIculture
K2O Potasse
LAeq Niveau sonore acoustique équivalent
LOAEL Lowest Observed Adverse Effect Level :
Dose minimale avec effet nocif observé
MO Matière Organique
MRC Maladie Réputée Contagieuse
MS Matière Sèche
MSA Mutuelle Sociale Agricole
MTD Meilleure Technique Disponible
N Azote
N2O Oxyde nitreux
NH3 Ammoniac
Ni Nickel
Nk Niveau kéraunique
NO2 Dioxyde d'Azote
O3 Ozone
OEHHA Office of Environmental Health Hazard
Assessment (antenne californienne de l’US-
EPA)
OMS Organisation Mondiale de la Santé
P2O5 Phosphore
PAH50
ou 100
Proximité des Activités Humaines à 50 ou
100 m
Pb Plomb
PLU Plan Local d'Urbanisme
PM10 Particules en suspension
PMPLEE Plan de Maîtrise de Pollution Liées aux
Effluents d'Elevage
PNR Parc Naturel Régional
PP Prairies Permanentes
PPE35 Proximité d'un point d'eau (moins de 35 m)
Ppm Partie par million
PPRN Plan de Prévention des Risques Naturels
PRG Pouvoir de Réchauffement Global
RD Route Départementale
RIVM Rijksinstituut voor Volksgezondheid en
Milieu. Institut national de la santé publique
et de l’Environnement (Pays-bas)
RNN Réserve Naturelle Nationale
RNR Réserve Naturelle Régionale
SAGE Schéma d'Aménagement et de Gestion
des Eaux
SAMO Surface Amendée en Matières Organiques
SCEA Société A Responsabilité Limitée
SATEGE Service d'Assistance TEchnique à la Gestion
des Epandages
SAU Surface Agricole Utile
SCEA Société Civile d'Exploitation Agricole
SEI Seuil des Effets Irréversibles
SEL Seuil des Effets Létaux
SELS Seuil des Effets Létaux Significatifs
SET Surface Equivalente Topographique
SIRF Système d'Information Régional sur la Faune
SO2 Dioxyde de Soufre
SPE Surface Potentiellement Epandable
SPR Surface Potentiellement Réceptrice
TL Terres Labourables
US-EPA United States - Environmental Protection
Agency
VTR Valeur Toxicologique de Référence
ZICO Zone d'Importance pour la Conservation
des Oiseaux
ZNIEFF Zone Nationale d'Intérêt Ecologique
Faunistique et Floristique
ZPS Zone de Protection Spéciale
ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine
Architectural, Urbain et Paysager
ZSC Zone Spéciale de Conservation
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Demande
d’autorisation
Monsieur le Préfet,
Je, soussigné François Alexandre DUTERTRE, ai l’honneur de solliciter de votre part une demande
d’autorisation pour un élevage :
Soumis à autorisation au titre de la rubrique 2111-1 de la nomenclature des Installations Classées
soit 106 938 animaux-équivalents ;
Soumis à la directive IED (Industrial Emissions Directive), au titre de la rubrique 3660 a), soit
106 938 emplacements volailles ;
Après lecture de la totalité du dossier, j’atteste de la véracité des informations et renseignements qui
y figurent.
La présente demande est rédigée conformément au Code de l’Environnement, Livre V, Titre 1er de
la partie législative et Livre V, Titre 1er de la partie réglementaire.
Par ailleurs, je souhaiterais vous demander une dérogation pour pouvoir présenter un plan
d’ensemble à l’échelle 1/5 00ème par rapport à l’échelle prévue au 1/200ème par le code de
l’Environnement.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.
A Pitgam, le 13/06/2017
François-Alexandre DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Description du projet
1. IDENTITÉ DU DEMANDEUR
Identité du demandeur
Dénomination sociale SCEA DUTERTRE
Forme juridique SCEA
Signataires de la demande DUTERTRE François Alexandre
Monsieur DUTERTRE, actuellement gérant d’une exploitation individuelle de poules pondeuses en
plein air depuis le 02/12/2013 dont le code NAF est le 0111Z et le numéro de SIRET est le 799 467 394
00018, souhaite créer une structure juridique qui portera la nouvelle activité de poules pondeuses en
volière.
L’exploitation individuelle de M. DUTERTRE est implantée en face de la parcelle sur laquelle est
projetée la SCEA DUTERTRE. Les coordonnées de M. DUTERTRE sont présentées dans le tableau
suivant.
Coordonnées du demandeur
Dénomination sociale Exploitation individuelle de M. DUTERTRE François Alexandre
Adresse du siège social 57, rue du 43ème Ricca 59284 PITGAM
Téléphone 03. 28. 20. 73. 14
2. EMPLACEMENT DE L’INSTALLATION
2.1. Position géographique
Le lieu prévu pour l’implantation de la SCEA DUTERTRE est situé face à l’exploitation individuelle de
M. DUTERTRE, à PITGAM, dans le département du Nord, à environ 12 km au Sud de DUNKERQUE. Les
parcelles sur lesquelles est projetée l’installation appartiennent à M. Vincent VANDENTERGHEM. Il
s’agit des parcelles cadastrales 1122 et 1123.
Elles seront échangées contre des parcelles de Mme et M. DUTERTRE : les parcelles cadastrales
section C N°641, 642, 643, 644, 645, 646, 647, 690 et 691. Une copie du protocole d’accord est
présentée en Annexe 4.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Cartographie n°1. Positionnement géographique du site d’exploitation
Le site d’élevage est localisé :
- Au Sud-Ouest de la commune de Pitgam,
- À environ 2 km au Nord du village de Drincham,
- À environ 4 km au Nord du village de Eringhem,
- À environ 3 km à l’Est du village de Looberghe,
- À environ 4,5 km au Sud-Est de la commune de Brouckerque,
- À environ 4,7 km à l’Ouest du village de Steene,
- À environ 5 km à l’Ouest du village de Crochte (Cf. Annexe 1).
Site d’exploitation
de M. DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Figure n°1. Emplacement du site d’exploitation (source Géoportail)
Légende Exploitation individuelle de M. DUTERTRE
Emprise de la SCEA de M. DUTERTRE
Bâtiments en projet de la SCEA DUTERTRE
2.2. Occupation des sols
Site d’exploitation
Le site de la SCEA DUTERTRE sera implanté au Nord-Ouest du siège social de l’exploitation individuelle
de M. DUTERTRE situé au 57 rue du 43ème Ricca à PITGAM. Les parcelles cadastrales exploitées seront
les 1122 et 1123.
L’environnement immédiat du site est caractérisé par la présence de parcelles agricoles et d’une
exploitation de poules pondeuses en plein air. L’habitation tierce la plus proche se situe à environ
120 mètres au Sud du bâtiment avicole.
Un fossé borde le site au Sud avant de rejoindre la Wateringue Deullaert Gracht qui longe le site à
l’ouest (Cf. plan au 1/2 500ème en Annexe 2).
Positionnement du bâtiment projeté
Le tableau suivant décrit la nature et la localisation des habitations les plus proches du bâtiment
avicole en projet.
Bâtiments en projet
Bourg de PITGAM
Site GRT gaz
Une
ex Une
ex
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Habitations les plus proches du bâtiment en projet
Descriptif
Distance par rapport aux nouveaux bâtiments
d’élevage avicole, après réalisation du projet (doit
être supérieur à 100 m)
Maison individuelle au Sud des bâtiments projetés,
à proximité du site 120 m
Maison individuelle au Sud Sud-Ouest des
bâtiments projetés, à proximité du site 220 m
Maison individuelle au Sud-Ouest des bâtiments
projetés, à proximité du site 420 m
Maisons individuelles au Nord-Est des bâtiments
projetés, à proximité du site 320 et 580 m
Maison individuelle au Nord Est-Est 1 000 m
Maison individuelle au Sud-Est 1 500 m
Aucune habitation, ni zone destinée à l’habitation, n’est présente dans un rayon de 100 mètres autour
du bâtiment d’élevage projeté.
La photographie aérienne suivante permet d’appréhender la localisation des habitations les plus à
proximité du site.
Figure n°2. Photographie aérienne du batiment projeté de la SCEA DUTERTRE et des habitations de
tiers les plus proches (source : Géoportail)
Légende Bâtiments avicoles projetés
Forage
Habitations les plus proches du site
120 m
420 m
220 m
320 m
580 m
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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3. NOMENCLATURE DE L’INSTALLATION
3.1. Nomenclature
Le tableau ci-dessous récapitule l’ensemble des rubriques Installations Classées auxquelles les
activités du site sont susceptibles d’être soumises.
Nomenclature de l’installation
Désignation des activités Rubrique Identification
du site
A/DC
/NC1
Rayon
d’affichage
Communes
concernées par le
rayon d’affichage
Volailles :
106 938 animaux-équivalents 2111-1
57 rue du
43ème RICCA,
PITGAM
Parcelles
cadastrales :
1122,1123
(section C)
A 3 km
Pitgam
Merckeghem
Looberghe
Drincham
Brouckerque
Eringhem
Volailles :
106 938 emplacements 3660-a A 3 km
Compostage d’effluents
d’élevage :
La quantité de matières
traitées est de 3,5 t/j, donc
supérieure ou égale à 3t/j et
inférieure à 30 t/j
2780-1 D 3 km
Combustion, à l'exclusion des
installations visées par les
rubriques 2770 et 2771 :
1 groupe électrogène de 78 kW
< 2 MW
2910 NC
Distribution de liquides
inflammables
Installation de chargement de
citerne, de remplissage de
récipients mobiles, le débit
maximum équivalent de
l’installation pour les liquides
inflammables de la catégorie
de référence (coefficient 1)
étant inférieur à 1 m3
1434 NC
Silos et installations de
stockage en vrac de céréales,
grains, produits alimentaires ou
tout produit organique
dégageant des poussières
inflammables, y compris les
stockages sous tente ou
structure gonflable : 4x50=200
m3 (< 5 000 m3)
2160 NC
L’installation ne comprendra pas d’installation de réfrigération ou de compression fonctionnant à
des pressions supérieures à 105 Pa.
M. DUTERTRE prévoit d’utiliser l’eau du forage privé de son exploitation individuelle pour
l'abreuvement des animaux, le lavage du matériel et des bâtiments. En cas d’insuffisance, l’eau du
réseau public prendra le relai.
3.2. Synthèse des communes concernées par l’enquête publique
Le tableau suivant présente l’ensemble des communes concernées par l’enquête publique, soit les
communes présentes dans un rayon de 3 km autour du site, ainsi que celles dont au moins une
1 A : Autorisation, DC : Déclaration soumis à contrôle, NC : Non concerné
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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parcelle est présente dans le plan d’épandage, en tant que potentiellement réceptrice des effluents
d’élevage générés par la SCEA DUTERTRE.
Synthèse des communes soumises à enquête publique
Liste de communes Appartenance au rayon de 3 km Appartenance au plan d’épandage
Pitgam x x
Merckeghem x
Looberghe x
Drincham x
Brouckerque x
Eringhem x
4. SITUATION ACTUELLE
Actuellement les parcelles cadastrales N°1122 et 1123 section C sur lesquelles le projet est envisagé,
appartiennent à M. Vincent VANDENTERGHEM et sont exploitées par M. Vincent VERMOTE. Suite à
un échange de parcelles avec M. VANDERTERGHEM, Mme et M. DUTERTRE deviendront propriétaires
de ces deux parcelles. L’échange est suspensif de (1) la libération des parcelles au plus tard le jour
de la signature de l’acte authentique d’échange, de (2) l’obtention d’un permis de construire et de
(3) l’autorisation d’exploiter par M. DUTERTRE.
5. PROJET DE L’ELEVEUR
5.1. Effectifs du projet
Le projet faisant l’objet de la présente demande d’autorisation a pour objectif de créer un élevage
des poules pondeuses d’élevage en volière comprenant un bâtiment avicole d’une surface de 3
425 m2 noté P1 ainsi qu’un bâtiment de stockage des fientes de 632,5 m² noté F et un bâtiment de
conditionnement et de stockage des œufs ainsi qu’un sas sanitaire de 504 m² noté C, (Cf. Annexe
3 : récépissé de dépôt de permis de construire).
Ces bâtiments respecteront la réglementation actuelle, relative notamment aux distances
d’implantation par rapport aux riverains, aux autres bâtiments agricoles et aux cours d’eau, ainsi que
la réglementation relative au bien-être animal.
La surface utilisable à respecter conformément aux normes bien-être (Arrêté du 1 février 2002
établissant les normes minimales relatives à la protection des poules pondeuses) est de 9 poules
maximum au mètre carré.
Le futur bâtiment P1 disposera de 5 rangées de volières organisées en 3 niveaux et ce, sur 2 étages.
Cela lui confère 12 344 m² de surface utile totale.
La capacité maximale d’accueil est donc de 111 096 poules.
Cependant, afin de limiter le taux de mortalité et d’assurer un équilibre sanitaire, la SCEA DUTERTRE
n’atteindra pas ce seuil maximal. Le projet envisage l’élevage de 106 938 poules, soit 8,66 poules/m²
et ce, sans prendre en compte le taux de mortalité de 3%.
- Demande de création de la société
d’élevage de poules pondeuses en
volière
- Effectif projeté : 106 938 poules
pondeuses élevées en volière
- Surface utilisée pour le plan
d’épandage : 6,63 ha
2016
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
La SCEA DUTERTRE respecte donc la réglementation en vigueur.
Au total, le projet réalisé permettra d’accueillir au démarrage d’un cycle 106 938 poulettes.
5.2. Organisation du site
Les bâtiments seront implantés sur les parcelles cadastrales n°1122 et 1123, situées de l’autre côté de
la voie communale 201 par rapport à l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
Le bâtiment avicole P1, le bâtiment de stockage des fientes F et le bâtiment de conditionnement et
de stockage des œufs C seront construits au droit de parcelles agricoles, précédemment exploitées
par GRT gaz comme aire de stockage et remises en état dans le cadre de l’achat des parcelles par
M. DUTERTRE.
Un chemin d’accès en stabilis sera créé jusqu’aux bâtiments de stockage des fientes et des œufs.
L’organisation du site après réalisation du projet est présentée sur le Plan 2.
Description du nouveau bâtiment P1
Le tableau ci-après présente la description du futur bâtiment P1.
Description du bâtiment d’élevage P1
Caractéristiques P1
Murs Béton
Toiture Couverture fibrociment
Nature du sol Béton
Ventilation Dynamique à extraction latérale
Longueur 135,4 m
Largeur 25,3 m
Surface 3 425 m²
Isolation plafond 60 mm de mousse de polyisocyanurate
Isolation murs En polyuréthane
Eclairage LED
Chauffage Absence de chauffage
Une demande de permis de construire pour les nouveaux bâtiments a été déposée en Mairie de
Pitgam (Cf. Annexe 3). Cette demande est simultanée à ce dépôt.
Description du système de ventilation du bâtiment P1
Dans le bâtiment P1, la ventilation sera dynamique, à extraction latérale. Elle sera réalisée grâce à
la mise en place de :
- 24 ventilateurs V130 avec une capacité de 40 000 m3/heure,
- 4 FC071,
- 8 moteurs réglage baffles,
- 174 ventiles Big Dutchman CL-1900,
- 12 volets SMT 40.
La localisation des trappes et des turbines est précisée sur le Plan 2.
Les paramètres de ventilation et de température seront gérés par un centre de régulation
informatique de type AviTouch ou Megavie qui module ces paramètres en fonction de l’âge et du
type de volaille.
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Description du nouveau bâtiment F
Le tableau ci-après présente la description du futur bâtiment F.
Description du bâtiment F
Caractéristiques F
Murs Béton
Toiture Couverture fibrociment
Nature du sol Béton
Ventilation Ouverture murale, face Nord
Longueur 25 m
Largeur 25,3 m
Surface 632, 50 m²
Isolation plafond Absence d’isolation
Isolation murs Absence d’isolation
Eclairage LED
Chauffage Absence de chauffage
Description du nouveau bâtiment C
Le tableau ci-après présente la description du futur bâtiment C.
Description du bâtiment C
Caractéristiques C
Murs Béton
Toiture Couverture fibrociment
Nature du sol Béton
Longueur 36 m
Largeur 14 m
Surface Bâtiment P1 : 504 m²
Isolation plafond 60 mm de mousse de polyisocyanurate
Isolation murs En polyuréthane
Eclairage LED
Chauffage Absence de chauffage
Groupe électrogène
Le groupe électrogène sera installé sous un auvent situé entre le bâtiment C et P1 (cf. plan 2). Il
fonctionnera environ 10 heures par an, uniquement les jours de coupure de courant.
Le contrat souscrit par la SCEA DUTERTRE auprès du fournisseur d’électricité est un contrat « Heures
pleines / Heures creuses ».
Ce groupe aura une puissance nominale principale de 110 KVA.
En fonctionnement, le groupe alimentera tout le site d’exploitation.
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5.3. Gestion des effluents
Effluents produits
Quantité de Fientes produites
L’exploitation sera à l’origine d’une production de fientes de volailles séchées et normalisées.
Calcul des quantités de fientes produites par les poules pondeuses
Effectif après
projet
Référence de production de
fientes en tonnes / an
Quantité de fientes
produites
(en tonnes par an)
Quantité de fientes
produites
(tonnes par jour)
106 938 0,012de volière t 1283 t 3,5 t
Eaux de lavage
Une fois par an, à l’occasion du vide sanitaire, un nettoyage au nettoyeur haute pression sera
effectué. Le nettoyage nécessitera 40 heures de travail. A raison d’un débit de 1 300L/h du nettoyeur,
il est estimé une consommation de 52 m3 d’eau.
Stockage des effluents
Fientes séchées générées par les poules élevées dans le nouveau bâtiment P1
Des tapis situés sous chaque rangée de volières permettront de récupérer les fientes produites dans
le bâtiment P1. Les fientes seront acheminées vers un tunnel de séchage où elles atteindront un taux
de matière sèche d’environ 80%. Elles seront conduites, grâce à des convoyeurs à bande, vers un
hangar de stockage de 632,5 m² (cf. Plan n°2).
Eaux de lavage
Trois fosses de 20 m3 seront construites le long du bâtiment avicole face Ouest afin de stocker les
eaux de lavage (cf. Plan n°2).
Devenir des effluents
Vente des effluents normalisés
Dans le nouveau bâtiment, les poules seront élevées sans litière sur le principe de l’élevage hors sol.
Les fientes desséchées constituent un amendement organique valorisable sur parcellaire agricole.
Elles seront normalisées et répondront à la norme NFU 42-001- chapitre 4.6.1 – type 5 (fientes de
volailles déshydratées) encadrant les engrais organiques.
Les teneurs minimales à respectées sont :
- 75 % de matière sèche ;
- 7 % en (N + P2O5 + K2O) avec au moins un des éléments > à 3% ;
- 3 % en N et 2,5 % en P2O5 ;
- 1 % en N organique.
Les fientes normalisées seront vendues à un négociant d’engrais et à des agriculteurs locaux. De ce
fait, M. DUTERTRE n’est pas soumis à la réalisation d’un plan d’épandage pour ces effluents-ci.
La gestion des fientes se fera par lot de fabrication. Un lot correspond à une quantité de matière
fabriquée dans des conditions identiques.
Des analyses visant à vérifier la conformité de chaque lot à la norme seront effectuées selon les
fréquences imposées par l’arrêté ministériel du 05 septembre 2003 relatif à la mise sur le marché des
matières fertilisantes et supports de cultures normalisées :
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- 4 analyses par an pour les paramètres agronomiques ;
- 2 analyses par an pour les éléments traces métalliques ;
- 1 analyse par an pour les germes pathogènes et la phytotoxicité.
Pour commercialiser ou utiliser le produit fini, M. DUTERTRE se conformera aux dispositions des articles
L.255-1 à L.255-3 du Code Rural relatifs à l’organisation du contrôle des matières fertilisantes.
Les mouvements d’engrais feront l’objet d’un enregistrement où figurera :
- Le numéro de lot ;
- Les caractéristiques du produit ;
- L’identité et les coordonnées du client ;
- La date d’enlèvement ;
- La quantité enlevée.
Si les fientes révèlent une analyse ne resoectant pas la norme, elles seront éliminées selon une filière
de traitement adaptée et M. DUTERTRE en avertira l’inspection des installations classées dans les
meilleurs délais. Les fientes seront ainsi incinérées par la société suivante :
Société Nicollin
ZA du carreau de la fosse 7
62210 AVION
Epandage des eaux de lavage
Suivant une convention d’épandage réalisée entre la SCEA DUTERTRE et l’exploitation individuelle
de M. DUTERTRE, les eaux de lavage seront épandues sur les parcelles de cette dernière (cf. Annexe
9).
5.4. Stockage des aliments
Par cycle de production des poules, environ 3 029 tonnes d’aliments seront nécessaires pour nourrir
les 106 938 poules pondeuses. De ce fait, 2 silos d’une capacité de stockage de 70 m3 seront installés
à l’extrêmité du bâtiment avicole P1 et proches de la route longeant le site (cf. Plan 2).
Le prélèvement et la distribution de ces aliments seront entièrement automatisés.
5.5. Prélèvements d’eau
L’approvisionnement en eau sera réalisé via l’achat d’eau issue d’un forage situé sur la parcelle 17a
section A.
Ce forage capte la nappe de la craie picarde à 115 mètres de profondeur.
Le débit d’exploitation du forage, utilisé pour l’abreuvement des animaux et le lavage du matériel
et des bâtiments, sera de 1 m3/heure.
Une déclaration du forage a été effectuée auprès des services de l’état le 19 septembre 2016
(Annexe 5).
Un compteur d’eau volumétrique sera présent dans le local à œufs ce qui permettra d’évaluer les
volumes d’eau utilisés. Les prélèvements d’eau seront ainsi relevés tous les jours.
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6. ORGANISATION PRÉVISONNELLE DES ATELIERS D’ÉLEVAGE
6.1. Phasage de la production
Les 106 938 poules pondeuses de race Lohmann arrivent à l’âge de 18 semaines et sont installées
dans les volières du bâtiment P1. Elles y restent pendant toute la durée de leur phase de production.
Ce n’est qu’un an après leur arrivée que les poules pondeuses quitteront le site de production.
Une fois les animaux retirés, un vide sanitaire de 4 semaines est mis en place. Il comprend un
nettoyage à sec, une désinfection et un nettoyage au nettoyeur haute pression.
6.2. Mode d’élevage
Le bâtiment P1 est composé de deux étages : un rez-de-chaussée et un premier étage.
A chaque étage seront installées dans le sens de la longueur, 5 rangées de volière (modèle Natura
Step 24-21). Des couloirs de 1,94 mètre de large seront présents entre chaque rangée, permettant le
passage du personnel.
Chaque volière comprend 3 niveaux, organisés de la manière suivante :
- Niveau 1 : aliment,
- Niveau 2 : nid et abreuvement,
- Niveau 3 : aliment et perchoirs.
Les poules circuleront librement entre le sol et les trois niveaux de la volière, tel que présenté sur le
schéma suivant.
Figure n°3. Coupe transversale du bâtiment d’élevage P1
Les volières seront également équipées de perchoirs et d’un système de récupération des œufs. Le
ramassage des œufs sera entièrement automatisé grâce à la légère inclinaison de la surface
grillagée : les œufs tombent sur le grillage et glissent jusqu’au centre de collecte où ils sont
transportés grâce à un système de bandes jusqu’à l’extrémité du bâtiment puis, grâce à un
convoyeur, jusqu’au centre de conditionnement.
Les fientes tomberont au travers de barreaux sur une bande raclée, puis des tapis récupéreront les
fientes sous chaque rangée de volière et un racleur permettra de récupérer les fientes tombées au
sol afin de les transporter jusqu’au séchoir à fientes.
6.3. Alimentation
L’alimentation est sèche, composée d’un mélange de blé, tourteau de tournesol et de colza, soja,
maïs, additifs alimentaires (vitamines, oligo-éléments, acides aminés, améliorateurs de digestibilité).
Les aliments complets sont livrés par l’entreprise SANDERS localisée à Einville au Jard.
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L’alimentation est multiphase, c’est-à-dire que le type d’aliment varie en fonction de l’âge des
volailles, afin de s’adapter au plus près des besoins des animaux.
Un aliment de démarrage (« pré-ponte ») est donné de 18 à 20 semaines, puis un aliment
spécialement conçu pour le pic de ponte est donné de 21 à 30 semaines, enfin un aliment pour la
fin de ponte est donné jusqu’au départ des poules.
Les poules consomment en moyenne 122 grammes d’aliment par jour.
La distribution des aliments est réalisée grâce à des mangeoires moyennes à chaîne plate,
constamment à la disposition des animaux.
6.4. Données de production : production d’œufs sur site
Les poules pondeuses sont de souche Lohmann-Brown.
Chaque poule pondeuse produit en moyenne 295 œufs par an (en incluant le vide sanitaire). La
production d’une poule avoisine ainsi les 315 œufs en 394 jours de présence.
La production pour 106 938 poules pondeuses devrait donc avoisiner en moyenne
31,5 millions d’œufs par an pour l’ensemble de l’exploitation.
6.5. Abreuvement des animaux
L’abreuvement des animaux de la SCEA DUTERTRE sera réalisé intégralement par le forage présent
sur l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
Les volailles du bâtiment P1 seront abreuvées par des pipettes top orange avec collerette. Ce
système limite les gaspillages par le fait que les animaux font couler l’eau directement dans leur bec
et permet d’éviter les déversements, comme le préconisent les Meilleures Techniques Disponibles
(MTD).
Le document de référence sur les MTD donne une estimation des consommations d’eau des
différentes espèces de volaille par cycle et par an.
Le tableau présenté ci-dessous permet d’évaluer le volume d’eau consommée, après réalisation du
projet, par les volailles du bâtiment P1 en une année. Les calculs sont réalisés pour le cas majorant :
sur base du nombre total d’animaux, sans prise en compte de la mortalité (de l’ordre de 3 %).
Consommation d’eau attendue, sur l’exploitation, liée à l’abreuvement des volailles
Consommation
estimée (l/tête/jour)
Effectif d’animaux
produits/an
Consommation d’eau
(m3/an)
Après projet 0,22 106 938 8 587
La consommation d’eau liée à l’abreuvement des volailles après projet est évaluée à 8 587 m3/an.
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7. RESPECT DES NORMES BIEN-ÊTRE
L’arrêté de 1er février 2002 établissant les normes minimales relatives à la protection des poules
pondeuses définit les conditions de bien-être dans lequel les poules doivent évoluer sur une
exploitation.
M. DUTERTRE s’engage à respecter les normes bien-être inscrites dans l’arrêté précédemment cité.
Le tableau suivant présente un récapitulatif des normes bien-être applicables au nouveau bâtiment
pour un élevage en système alternatif (ici volière) et les pratiques qui seront mises en place par la
SCEA DUTERTRE.
Prise en compte des normes bien-être dans les bâtiments existants
Thème Normes bien-être applicables Situation dans le bâtiment
d’élevage P1
Accès aux
ressources
Les installations doivent être équipées de manière que toutes
les poules pondeuses disposent :
De mangeoires soit longitudinales offrant au moins 10
centimètres de longueur par poule, soit circulaires offrant au
moins 4 centimètres de longueur par poule
Mangeoires longitudinales
D'abreuvoirs soit continus offrant 2,5 centimètres de longueur
par poule, soit circulaires offrant 1 centimètre de longueur
par poule.
En cas d'utilisation de pipettes ou de coupelles, au moins une
pipette ou une coupelle est prévue pour 10 poules. Dans le
cas d'abreuvoirs à raccords, chaque poule doit pouvoir
accéder à deux coupelles ou pipettes
Utilisation de pipette Top
Equipements
des volières
D'au moins un nid pour 7 poules. Lorsque des nids collectifs
sont utilisés, une superficie d'au moins 1 mètre carré doit être
prévue pour un maximum de 120 poules ;
Un mètre carré est prévu pour
34 poules
De perchoirs appropriés, sans arête acérée et offrant au
moins 15 centimètres par poule. Les perchoirs ne sont pas
installés au-dessus de la litière et la distance horizontale entre
perchoirs est d'au moins 30 centimètres et entre le perchoir et
le mur d'au moins 20 centimètres ;
Distance horizontale entre
perchoirs : > 100 cm
Distance entre perchoir et
mur : >100 cm
D'au moins 250 centimètres carrés de la surface de la litière
par poule, la litière occupant au moins un tiers de la surface
au sol.
Absence de litière
Le sol des installations doit être construit de telle sorte qu'il
supporte de manière adéquate chacune des serres
antérieures de chaque patte ;
Grilles recouvertes d’un
alliage de zinc-aluminium qui
protège de la corrosion
Agencement
des installations
le nombre de niveaux superposés est limité à 4 Présence de 3 niveaux
la hauteur libre entre les niveaux doit être de 45 centimètres
au moins
59 cm minimum séparent 2
niveaux
les équipements d'alimentation et d'abreuvement doivent
être répartis de manière à ce que toutes les poules y aient
pareillement accès
Mangeoire longitudinale et
pipettes Top équitablement
réparties le long des rangées
les niveaux doivent être installés de manière à empêcher les
fientes de tomber sur les niveaux inférieurs
Jeu d’évacuation des fientes
à chaque niveau de la
volière
Densité
La densité animale dans les bâtiments d'élevage ne doit pas
comporter plus de neuf poules pondeuses par mètre carré
de surface utilisable.
Densité de 8.66 poules/m²
8. DOCUMENTS TENUS A LA DISPOSITION DE L’INSPECTION
L’exploitant s’engage à établir et à tenir à jour un dossier comportant les documents suivants :
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- Un registre à jour des effectifs d’animaux présents dans l’installation, constitué, le cas
échéant, du registre d’élevage tel que prévu par le code rural et de la pêche maritime ;
- Le dossier de demande d’autorisation initial ;
- Les plans tenus à jour ;
- Les arrêtés préfectoraux relatifs aux installations soumises à autorisation, pris en application
de la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement ;
- Les différents documents prévus par le présent arrêté, à savoir :
o Le registre des risques ;
o Le plan des réseaux de collecte des effluents d’élevage ;
o Le plan d’épandage, y compris les bordereaux d’échanges d’éffluents d’élevage, le
cas échéant ;
o les analyses des fientes permettant de s’assurer de la conformité de la normalisation
des fientes ;
o Les bons d’enlèvements d’équarrissage ;
o Tous les documents, enregistrements, résultats de vérification et registres répertoriés
dans le présent arrêté.
Ces documents pouront être informatisés. Une version papier sera à disposition de l’inspection de
l’environnement, spécialité installations classées, si elle le demande.
Toutes les pièces seront archivées au minimum 5 ans.
9. RÉCAPITULATIF DES DEMARCHES A RÉALISER PAR L’EXPLOITANT
Le tableau suivant reprend l’ensemble des démarches régulières et des documents, relatifs à la
thématique environnementale, que M. DUTERTRE doit réaliser auprès des différents services
administratifs.
Démarches et documents à réaliser régulièrement auprès de l’administration
Démarches et documents à réaliser Périodicité Administration concernée
Déclaration des émissions
atmosphériques d’ammoniac Annuelle
Ministère de l’environnement
Télédéclaration
Dossier de réexamen
Réexamen périodique des conditions
d'autorisation des installations afin de
tenir compte des évolutions des MTD
Fonction de la date de la
mise à jour des «
Conclusions sur les MTD »
Monsieur le Préfet - DDPP
10. CAPACITÉ TECHNIQUE DU DEMANDEUR
Monsieur DUTERTRE est titulaire des diplômes suivants :
- Baccalauréat D (mathématiques et sciences de la nature) obtenu en 1993
- Brevet de Technicien Agricole (BTSA, option analyse et conduite de systèmes d’exploitation),
obtenu en 1995.
Ces diplômes et certificats sont présentés en Annexe 6.
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11. CAPACITÉ FINANCIÈRE DU DEMANDEUR
11.1. Besoins financiers de la SCEA DUTERTRE
Le montant global du projet est évalué à 2 469 021 euros HT.
Les montants liés à l’élevage avicole sont les suivants :
- Un bâtiment avicole et son matériel intérieur ;
- Un bâtiment de séchage de fientes ;
- Un bâtiment de conditionnement et stockage des œufs ;
- Deux silos ;
- Les fondations ;
- Les abords et terrassement ;
- Les branchements ;
- Le fossé d’infiltration ;
- Une microstation d’épuration ;
- Les fosses ;
- Le forage ;
- Le permis de construire ;
- Les compteurs de raccordement au réseau ;
- Divers.
A cela, s’ajoute les coûts liés à l’étude d’impact (18 000 € HT).
Les montants liés à la prise en compte de l’environnement pour le projet sont (à titre indicatif):
- Une fosse toutes eaux et un plan d’épandage (5 000 €).
11.2. Capacité financière de la SCEA DUTERTRE
Pour lancer l’activité de poules pondeuses de la SCEA DUTERTRE, ce dernier apporte 37,4% des
financements via un emprunt bancaire remboursé sur 15 ans. Le reste des financements provient de
l’entreprise De Biest, fournisseur des jeunes poules pondeuses et acheteur d’oeufs, dont le
remboursement se fera sur le prix des œufs pendant 12 ans. (Annexe 7)
12. PLAN D’EPANDAGE
12.1. Évaluation de la production d’effluents
Les fientes issues de la production des poules pondeuses dans le bâtiment P1 seront séchées,
normalisées puis vendues. Seules les eaux de lavage, issues du lavage annuel du bâtiment avicole,
seront épandues. La SCEA DUTERTRE a mis en place avec l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE
une convention d’épandage. Cet accord permettra à la SCEA DUTERTRE d’épandre ses eaux de
lavage sur 6,63 ha de parcelles agricoles de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
12.2. Productions épandues
En terme de qualité : caractérisation des eaux de lavage, en termes de richesse en
éléments fertilisants
Après projet, les eaux de lavage seront issues du nettoyage de l’ensemble des bâtiments d’élevage,
aménagés avec un sol bétonné.
La SCEA DUTERTRE ne dispose pas d’analyse pour la caractérisation de cet effluent. Par ailleurs, ce
type d’effluent ne bénéficie d’aucune référence le concernant.
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Pour la suite du plan d’épandage, il a été décidé de prendre en compte la composition moyenne
du lisier de bovins dilué, pour déterminer la teneur maximale en azote, phosphate et potasse des
eaux de lavage.
Richesse retenue1 pour les eaux de lavage produites par la SCEA DUTERTRE
Richesse par unité Rapport C/N Azote N Acide phosphorique P2O5 Potasse K2O
Par m3 6,8 < 8 2,2 1 2,3
Caractérisation des eaux de lavage : rapport C/N
L’indice C/N renseigne sur la rapidité de libération des éléments fertilisants. Plus le rapport C/N est
élevé, moins la libération des éléments minéraux sera rapide.
Dans le cas présent, les effluents épandus seront les eaux de lavage. Celles-ci sont très pauvres en
éléments nutritifs. De fait, la suite du plan d’épandage sera basée sur l’épandage de lisier de bovins,
constituant l’effluent référencé le moins chargé en éléments nutritifs. Ce procédé permet ainsi que
surestimer les quantités d’éléments nutritifs dans les eaux de lavage et donc de proposer un plan
d’épandage répondant largement aux attentes réglementaires.
Dans le cas du lisier de bovins, le C/N est inférieur à 8, ce qui correspond à un fertilisant de type II.
De fait, les eaux de lavage produites par la SCEA DUTERTRE seront ici assimilées à un fertilisant de
type II.
12.3. Détermination de la quantité d’éléments fertilisants à épandre
D’après les références retenues (cf. § précédent) pour caractériser leur richesse, la quantité
maximale de ces éléments fertilisants présents dans les eaux de lavage peut être estimée.
Le lavage annuel du bâtiment P1 au nettoyeur haute pression génerera la production de 52 000L
d’eau (soit 52 t ou 52 m3) d’eau de lavage. Le tableau suivant présente la quantité d’éléments
fertilisants produits annuellement sur l’exploitation.
Calcul des quantités d’éléments fertilisants produits en bâtiment
Catégories Quantité (t)
Quantité d’éléments fertilisants
produits par tonne (kg/tonne)
Eléments fertilisants produits (en
kg/an)
N P K N P K
Eaux de lavage 52 2,2 1 2,3 144,4 52 119,6
Les eaux de lavage génèreront 144,4 kg d’azote, 52 kg de phosphore et 119,6 kg de potassium par
an et ce, dans un volume de 52 000 L.
12.4. Détermination des surfaces épandables susceptibles de recevoir les effluents produits
Descriptif du parcellaire
La SCEA DUTERTRE ne possède pas de parcelles sur lesquelles peuvent être épandues les effluents
d’élevage. Par conséquent, la SCEA DUTERTRE a mis en place une convention d’épandage avec
l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE afin que cette dernière puisse épandre les eaux de lavage
de la SCEA DUTERTRE. La convention d’épandage entre ces deux parties est fournie en Annexe 8.
Dans les paragraphes suivants, l’îlot d’épandage sera identifié par son numéro d’îlot PAC.
1 Richesse en éléments fertilisants du lisier de bovins (http://www.nord-pas-de-calais.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Hauts-de-France/028_Inst-Nord-Pas-de-Calais/Telechargements/Recyclage/les-effluents-delevage.pdf)
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Ensemble du parcellaire destiné à l’épandage des effluents
N° Ilot PAC Nom de l’ilot Surface
(ha)
Terre
labourable Commune
2 Chez Duriez 6,63 Culture PITGAM
Total 6,63
Etant donné sur la faible teneur en éléments fertilisants des eaux de lavage, tous les îlots ne sont pas
nécessaires au plan d’épandage. Un unique îlot a été retenu afin de limiter les trajets.
Aptitude pédologique
La détermination de l’aptitude pédologique des îlots à l’épandage d’effluents organiques se base
sur la réalisation de sondages pédologiques pour chacune des parcelles du plan d’épandage. Lors
de ces visites de parcelles, les éléments suivants sont relevés : délimitation et texture des différents
horizons, lecture de traces d’hydromorphie, présence de cailloux et pente des parcelles.
Le relevé de ces informations nécessite des compétences agro-pédologiques. Les ingénieurs
agronomes de STUDEIS ayant réalisés cette étude justifient de cette compétence, de par leur
formation et leur expérience professionnelle.
Une fois l’ensemble de ces informations recueillies, la mesure de l’aptitude à l’épandage se fait par
le croisement entre les critères « sensibilité du milieu » et « comportement de l’effluent ». Ainsi, pour
chaque ilot, cela permet l’établissement de prescriptions globales pour les effluents concernés
(fientes de volailles pour notre étude).
Ces prescriptions globales peuvent se regrouper en trois classes, représentatives d’aptitudes
parcellaires différentes :
- Classe 2 : Bonne
Pas de prescription particulière concernant l’épandage sur ces ilots, si ce n’est le respect de
la réglementation ;
- Classe 1 : Moyenne
L’épandage est possible mais limité au respect de conditions particulières ;
- Classe 0 : Nulle
Ilot inapte à l’épandage quelque soient les conditions, pour ce type d’effluent.
Texture
La texture des sols de l’îlot du plan d’épandage est sablo-argileux. La parcelle ne présente ni pente
ni cailloux.
Synthèse de l’aptitude à l’épandage
La méthode APTISOLE classe les îlots en trois catégories d’aptitude distinctes : bonne (classe 2),
moyenne (classe 1) et nulle (classe 0).
Les îlots classés 0 (« nulle ») sont inaptes à l’épandage, ceux classés 1 (« moyenne ») sont aptes à
l’épandage, mais dans le respect de conditions particulières. Ces derniers îlots sont donc intégrés
dans la surface potentielle d’épandage.
L’aptitude des parcelles destinées à recevoir les eaux de lavage produites par la SCEA DUTERTRE est
de classe 1 chacune d’entre elles, car elles sont engorgés entre 2 et 6 mois de l’année (cf Annexe
24).
Les conditions d’épandage proposées sont de réaliser un épandage en dehors des périodes
d’engorgement.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Exclusions réglementaires
Distances d’épandage vis-à-vis des tiers et délais d’enfouissement
Les distances minimales entre, d’une part, les îlots d’épandage des effluents d’élevage, et d’autre
part, toute habitation ou local habituellement occupé par des tiers, les stades ou les terrains de
camping agréés, à l’exception des terrains de camping à la ferme, sont fixées dans le tableau
suivant.
Distances d’épandage selon la catégorie d’effluents épandue
Distance
minimale Cas particuliers
Composts d’effluents d’élevages élaborés selon
les modalités prévues au 4.4 de l’arrêté du 27
décembre 2013
10 mètres /
Fumiers de bovins et porcins compacts non
susceptibles d’écoulement, après un stockage
d’au minimum 2 mois
15 mètres /
Autres fumiers
Lisiers et purins
Fientes à plus de 65 % de matière sèche
Effluents d’élevage après un traitement visé au 4.3
Digestats de méthanisation
Eaux blanches et vertes
50 mètres
15 mètres en cas d’injection
directe dans le sol
100 mètres en cas d’épandage
avec un dispositif de buse
palette ou de rampes à palettes
ou à buses
Autres cas 100 mètres /
Pour les effluents liquides, la distance d’épandage est fixée à 100 mètres des habitations.
Exclusions liées à la Directive Nitrate et à la réglementation des installations classées
L’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les
zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole, modifié par
l’arrêté du 23 octobre 2013, établit un classement des fertilisants azotés en trois classes distinctes :
- Fertilisants de type I : engrais organiques, de rapport C/N > 8. Exemple : fumier ;
- Fertilisants de type II : engrais organiques, de rapport C/N < 8. Exemple : lisier ;
- Fertilisants de type III : engrais minéraux.
Compte-tenu de son rapport C/N, inférieur à 8, les eaux de lavage sont à considérer en tant que
fertilisant de type II.
L’élevage de la SCEA DUTERTRE produira des eaux de lavage classées « fertilisants de type II » par
l’arrêté du 19 décembre 2011.
Pour les effluents liquides, sont exclues du plan d’épandage les surfaces suivantes :
- Pour les cours d’eau :
○ Les surfaces à moins de 10 mètres du cours d’eau si implantation d’une bande
végétalisée de 10 mètres de large,
○ Les surfaces à moins de 35 mètres du cours d’eau pour tous les autres cas.
- Les sols dont la pente est supérieure à 10 %, sauf s’il est mis en place des dispositifs prévenant
tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eaux.
De plus, l’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations
relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2012, 2111 et 3660 de la
nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement étend l’interdiction
d’épandage aux surfaces suivantes :
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- À moins de 50 mètres des points de prélèvements d’eau destinée à l’alimentation des
collectivités humaines ou des particuliers et à 35 mètres dans le cas des points de prélèvement
en eaux souterraines (puits, forages et sources) ;
- À moins de 200 mètres des lieux de baignade déclarés et des plages ;
- À moins de 500 mètres des zones conchylicoles.
Les surfaces présentes dans les 35 mètres en bordure du cours d’eau ne sont pas prises en compte
dans les zones épandables. Dans le cas présent, l’îlot 2 n’est pas bordé par un cours d’eau (cf.
Annexe 9).
Autres exclusions
Périmètres de protection de captages
Aucun captage d’eau potable pour la production d'eau destinée à la consommation humaine n’a
été recensé sur les communes de Pitgam, Merckeghem et Bollezeele.
Plan de prévention des risques naturels et inondation
Seule la commune de Pitgam est concernée par un Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn)
inondation.
Plan de Prévention des Risques naturels et Atlas des Zones Inondables
PPRn Bassin de risque Date Communes concernées
PPRn - Inondation Bassin versant 4 des
coteaux des wateringues
Prescrit le
25/04/2002 Pitgam
Outre Pitgam, 20 autres communes sont concernées par le phénomène d'inondation par
ruissellement des eaux pluviales et par leur accumulation en pieds de coteaux. De ce fait, la DDTM
Nord a établi une doctrine de prise en compte du risque dans la gestion des actes d'urbanisme. Elle
constitue un guide dont l'objectif est de réduire la vulnérabilité pour les constructions existantes et
de maîtriser la vulnérabilité pour les constructions nouvelles (cf
http://www.nord.gouv.fr/content/download/15295/95086/file/Doctrine%20-%20pieds%20de%
20coteaux.pdf).
Sur les cartes de risque d’inondation, le site où sera construit le bâtiment P1 et les parcelles où seront
épandues les eaux de lavage ne sont pas classées dans les zones à risque (Annexe 10).
12.5. Synthèse de l’aptitude à l’épandage
Aptitude réglementaire
Les surfaces, dans les situations décrites dans le paragraphe 12.4.4 « Exclusions réglementaires »,
inaptes à recevoir des effluents d’élevage, sont déclarées d’aptitude nulle à l’épandage.
Les cartes en Annexe 9 permettent de visualiser ces zones d’exclusions réglementaires pour tous les
îlots du plan d’épandage.
Parcelles retenues
Les cartes en Annexe 9 permettent de visualiser les surfaces retenues aptes à l’épandage des
effluents produits par la SCEA DUTERTRE.
L’îlot 2 est uniquement concerné par des exclusions réglementaires. A l’exception de ces exclusions,
il peut recevoir les eaux de lavage de la SCEA DUTERTRE.
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Synthèse des exclusions pour le parcellaire d’épandage
Eaux de lavage
Les exclusions représentent un total de 0,97 hectare lié à la proximité d’habitations (100 mètres).
La surface potentiellement épandable est ainsi de 5,66 hectares.
Les tableaux présentés ci-après recensent l’ensemble des exclusions réglementaires et pédologiques
déterminées pour le parcellaire de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE. Etant donné la faible
quantité d’éléments fertilisants produits par la SCEA DUTERTRE, seul l’usage des parcelles 1,2 et 3
seront nécessaires à l’épandage des eaux de lavage.
Voici ci-dessous la synthèse des exclusions par parcelles ainsi que les surfaces exploitables par
parcelle pour l’épandage.
Figure n°4. Synthèse des exclusions à l’épandage pour les eaux de lavage
Ilot parcelle surface
(ha)
Exclusion Habitation
(50m)
Exclusion cours d’eau
(35m)
Exclusion
Cumulée
(en ha)
Surface
épandable
2 2 2,6 0,97 / 0,97 1,63
2 3 4,03 / / 0 4,03
Total 0,97 5,66
12.6. Evaluation des quantités de déjections pouvant être épandues sur la SPE1
Assolement moyen
Le tableau suivant présente l’assolement moyen des parcelles de l’exploitation individuelle de M.
DUTERTRE.
Assolement moyen de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE
Exploitation Occupation du sol Surfaces 2015 représentatives de l’assolement moyen (ha)
E. individuelle de
M. DUTERTRE
Blé tendre 10
Colza 3
Betterave 2,7
Pomme de terre 2,7
Total 18,4
Le tableau suivant présente l’assolement moyen de l’ilôt inclus dans le plan d’épandage de la SCEA
DUTERTRE.
Assolement moyen de la parcelle du plan d’épandage de la SCEA DUTERTRE
Exploitation Occupation du sol Surfaces 2015 représentatives de l’assolement moyen (ha)
E. individuelle de
M. DUTERTRE
Blé tendre 2,315
Colza 2,315
Betterave 1
Pomme de terre 1
Total 6,63
1 Surface Potentielle d’Epandage
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Rotations
Pour l’ilôt du plan d’épandage de la SCEA DUTERTRE, la rotation principale est la suivante :
Colza / Blé tendre d’hiver / Pomme de terre et betterave / Blé / Colza
12.7. Couverture des exportations et besoins en éléments fertilisants
Gestion globale
La SCEA DUTERTRE épandra par an, les éléments suivants sur l’ilot mis à disposition.
Quantité d’éléments fertilisants épandables apportés par les effluents
Eaux de
lavage
Composition moyenne des eaux de lavage
(kg/m3) Elements apportés par les eaux de lavage
épandues (kg)
Azote N Phosphore P2O5 Potasse K2O Azote N Phosphore P2O5 Potasse K2O
52 m3 2,2 1 2,3 144,4 52 119,6
Couverture des exportations
A l’échelle du plan d’épandage
Les exportations d’éléments fertilisants par les cultures sont présentées dans le tableau ci-après. Les
références utilisées pour estimer les exportations sont celles du tableau 4 « Exportations par les
récoltes » de la brochure « Bilan de l'azote à l'exploitation », CORPEN 1988.
Exportations des éléments fertilisants par les cultures des exploitations
Cultures Surface Rendement
Exportations
(en kg/unité)
Quantités totales exportées
(kg/an)
N P2O5 K2O N P2O5 K2O
Blé Tendre Hiver 2,315 85 q/ha 2,5 1,1 1,7 492 216 335
Colza 2,315 38 q/ha 3,5 1,4 1,0 308 123 88
Betterave 1 90 t/ha 2,0 1,0 2,5 180 90 225
Pomme de terre 1 50 t/ha 3,5 1,7 6,5 175 85 325
Total parcelles du
plan d'épandage 6,63
1 155 kg
N /an
514 kg P
/ an
973 kg
K /an
Le taux de couverture entre les apports organiques et les exportations est présenté dans le tableau
ci-après.
Taux de couverture des exportations des cultures par les effluents épandus
kg N kg P2O5 kg K2O
Apports organiques 144,4 52 119,6
Exportations 1 155 514 973
Taux de couverture 12,5 % 10,1 % 12,3 %
Les apports organiques couvrent un dixième des exportations en azote phosophore et potasse,
nécessitant le recours aux engrais minéraux en tant que complément pour ajuster la fertilisation aux
besoins de la culture.
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A l’échelle de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE
Les exportations d’éléments fertilisants par les cultures sont présentées dans le tableau ci-après. Les
références utilisées pour estimer les exportations sont celles du tableau 4 « Exportations par les
récoltes » de la brochure « Bilan de l'azote à l'exploitation », CORPEN 1988.
Exportations des éléments fertilisants par les cultures des exploitations
Cultures Surface Rendement
Exportations
(en kg/unité)
Quantités totales exportées
(kg/an)
N P2O5 K2O N P2O5 K2O
Blé Tendre Hiver 10 85 q/ha 2,5 1,1 1,7 2 125 935 1 445
Colza 3 38 q/ha 3,5 1,4 1,0 399 159,6 114
Betterave 2,7 90 t/ha 2,0 1,0 2,5 486 243 607,5
Pomme de terre 2,7 50 t/ha 3,5 1,7 6,5 472,5 229,5 877,5
Total parcelles du
plan d'épandage 18,4
3 482,5 1 567 3 044
kg N /an kg P / an kg K
/an
Le taux de couverture entre les apports organiques et les exportations est présenté dans le tableau
ci-après.
Taux de couverture des exportations des cultures par les effluents épandus
kg N kg P2O5 kg K2O
Apports organiques 144,4 52 119,6
Exportations 3 482,5 1 567 3 044
Taux de couverture 3,3 % 3,3 % 3,9 %
Les apports organiques couvrent une très faible part des exportations en azote, phosphore et
potasse, nécessitant le recours aux engrais minéraux en tant que complément pour ajuster la
fertilisation aux besoins de la culture.
Couverture des besoins des cultures
Les besoins en azote des cultures pour les rendements recherchés, correspondant aux rendements
moyens réalisés sur les cinq dernières années, sont présentés ci-après.
Besoin en azote des cultures
Cultures Surface Rendement
Besoins
(en kg/unité) Besoins totaux en azote (kg/an)
N N
Blé Tendre Hiver 10 85 q/ha 2,8 kg /q 2 380
Colza 3 38 q/ha 6,5 kg /q 741
Betterave sucrière 2,7 90 t/ha 220 kg / ha 594
Pomme de terre 2,7 50 t/ha 230 kg / ha 621
Total parcelles du plan
d'épandage
18,4
4 336
ha kg N /an
Le taux de couverture entre les apports organiques et les besoins en azote des cultures est présenté
dans le tableau ci-après.
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Taux de couverture des besoins des cultures par les apports organiques
Azote apporté par les effluents organiques
kg N / an
Besoins en azote des cultures
kg N / an
Taux de couverture
%
114,4 4 336 2,6 %
Ainsi, les besoins des plantes en azote sont couverts à 2,6 % par les apports organiques, ce qui est
bien inférieur à la valeur maximale de 60% préconisée par le SATEGE1, au-delà de laquelle l’équilibre
de la fertilisation azotée apparaitrait comme difficile à préserver.
12.8. Gestion des épandages des effluents organiques
Intérêt agronomique des effluents
L’épandage des eaux de lavage ne présente que peu d’avantages agronomiques. Il s’agit d’un
effluent très dilué qui va apporter très peu, voire par, d’éléments fertilisants.
Epandages d’effluents organiques et gestion de la fertilisation azotée
La réalisation du plan prévisionnel de fumure est effectuée sur la base des références CORPEN,
utilisées pour estimer les exportations par les cultures.
Le plan prévisionnel de fumure azoté prend en compte l’azote apporté par les effluents via :
- Le reliquat azoté ;
- La minéralisation de l’humus ;
- L’effet direct de l’apport organique.
Ainsi, les effluents seront bien pris en compte dans le raisonnement de la fertilisation apportée en
complément de cette fertilisation organique.
Doses d’épandage des effluents et cultures réceptrices
Chaque année, la SCEA DUTERTRE produira 52 m3 d’eaux de lavage contenant 144,4 kg d’azote, 52
kg de phosphore et 119,6 kg de potassium.
Les effluents liquides produits seront épandus selon les règles suivantes :
- En février /mars avant betteraves sucrières ou fourragères,
- En août/septembre avant blé ou colza,
Pour les cultures de printemps (betteraves), les épandages seront systématiquement effectués avant
l’implantation de CIPAN(ou dérobée) ou sur la CIPAN (ray gras ou moutarde).
Conformément à l’arrêté du 19 décembre 2011, l’épandage sur CIPAN sera limité à 70 kg d’azote
efficace par hectare.
Surfaces nécessaires à l’épandage
En prenant une dose d’épandage maximale de 30 m3/ha pour les eaux de lavage (très peu
chargées en éléments fertilisants), la surface nécessaire pour l’épandage des eaux de lavage est
de 1,73 ha par an.
La surface mise à disposition par l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE (6,63 ha) est nettement
supérieure à celle nécessaire à l’épandage des eaux de lavage (1,73 ha).
Seule une partie du parcellaire sera donc utilisée pour réalisée l’épandage des eaux de lavage.
1 Service d’Assistance Technique à la Gestion des Epandages
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Gestion des épandages : prévisionnel parcellaire
Compte-tenu de l’ensemble des éléments cités précédemment, les épandages se réaliseront selon
le calendrier prévisionnel présenté en page suivante.
Figure n°5. Calendrier prévisionnel des épandages organiques pour les parcelles du plan
d’épandage
Culture
CIPA
N
ava
nt
cultu
re
Surfa
ce
(ha)
SAM
O
(ha)
Efflue
nt
Dose
épand
ue par
ha
Périodes d'épandage
Total
épan
du
J F M A M J J A S O N D
EL
(eaux
de
lavag
e)
Exploitat
ion
individu
elle de
M.
DUTERTR
E
Blé tendre
d’hiver 2,315 2,1 EL
24,76
m3 52
Colza 2,315 2,1 EL - -
Betterave x 1 0,73 EL - -
Pomme de
terre 1 0,73
- - -
TOTAL PLAN D'EPANDAGE 6,63 5,66 Total épandage
52 m3
Gestion de la qualité des épandages : matériel d’épandage
L’épandage des eaux de lavage sera réalisé avec une tonne à lisier. L’enfouissement sera réalisé
dans les 12 heures suivant l’épandage par un travail superficiel du sol.
Le recours à cette méthode appartient aux Meilleures Techniques Disponibles (« Document de
référence sur les meilleures techniques disponibles - Elevage intensif de volailles et de porcins » édité
en 2003 par la commission européenne).
En effet, l’incorporation des eaux de lavage dans les 4 heures suivant l’épandage peut permettre
une réduction de 60 à 70 % des émissions d’ammoniac dans l’air.
Pour atteindre ce résultat, l’utilisation du matériel s’accompagnera du respect de règles
d’épandages, notamment :
- Épandre en conditions climatiques favorables ;
- Interventions à des périodes adaptées aux cultures en place.
Période d’interdiction d’épandage
Période d’interdiction d’épandage dépendant de la date d’implantation de la CIPAN
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12.9. Évaluations des besoins de stockage des effluents
Fientes de volailles
Les fientes produites par l’exploitation sont séchées, normalisées et vendues 3 fois par an à un
négociant d’engrais et à des agriculteurs locaux en tant qu’engrais organique, soit environ tous les
4 mois (mars, juillet/août/novembre). D’après l’arrêté du 23 octobre 2013, modifiant l’arrêté du 19
décembre 2011 relatif à la Directive Nitrates, les capacités de stockage minimales requises (de 7
mois pour les volailles) ne s’appliquent pas aux effluents faisant l’objet d’un traitement ou d’un
transfert.
Les effluents normalisés étant transférés tous les 4 mois, la capacité de stockage minimale est de 4
mois.
Le mode de stockage des fientes est une plate-forme couverte, avec quatre murs en partie étanche
et en partie en tôle ventilée et dont l’accès au bâtiment sur la face Nord ouvert ce qui contribue
également à la ventilation. Le stockage des fientes est conçu de manière à éviter tout déversement
dans le milieu naturel. Les règles de dimensionnement pour une durée de stockage de 4 mois, pour
ce mode de stockage, sont de 3,3 m2 pour 1000 poules pondeuses (Source : ITAVI). Pour 106 938
poules cela représente au minimum 352,9 m². Conformément au point II de l’article 11 de l’arrêté
ministériel du 27 décembre 2013, le hangar à fientes ne sera pas susceptible, de par sa conception,
son dimensionnement et son utilisation, de causer un déversement de fientes dans le milieu.
Le hangar de stockage existant F1 a une surface de 632,5 m2, soit 5,91 m² pour 1000 poules. Il permet
donc un stockage de plus de 4 mois (7,2 mois exactement) des fientes produites par les 106 938
poules du bâtiment P1.
Ce stockage de plus de 7,2 mois permet :
- A l’éleveur de pallier un éventuel manque d’acheteurs pour ses fientes normalisées pendant
les périodes d’interdiction d’épandage ;
- Aux agriculteurs acheteurs de respecter les périodes d’interdiction d’épandage sur leurs
parcelles, prévues par le 5ème programme d’action Directive Nitrates.
Eaux de lavage
L’arrêté du 23 octobre 2013 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les
zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole demande
une capacité de 7 mois de stockage pour les effluents de type 2 pour un élevage de volaille, sauf à
prouver par une étude la possibilité de disposer d’une capacité inférieure.
Il est prévu une production de 52 m3 d’eaux de lavage par an. En conséquence, le projet de M.
DUTERTRE prévoit la construction de 3 fosses de 20 m3 chacune permettant ainsi le stockage sur 12
mois (>7mois) des eaux de lavage.
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Analyse de
l’état initial de la zone et
des milieux susceptibles
d’être affectés par le projet
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13. FAUNE ET FLORE
13.1. Sites Natura 2000
Définition
Les sites écologiques désignés comme appartenant au réseau Natura 2000 ont pour base
réglementaire deux directives européennes :
- La directive « Habitat Faune Flore »1 de 1992 ;
- La directive « Oiseaux » de 1979.
Le cadre général de la désignation et de la gestion des sites Natura 2000 est précisé en France par
les articles L.414-1 à L.414-7 du Code de l’Environnement.
À ce titre, des sites marins ou terrestres sont désignés comme :
- « Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ». Ces sites comportent des habitats et/ou des espèces
rares ou menacés de disparition ;
- « Zones de Protection Spéciale (ZPS) ». Ces sites sont à protéger en raison de la présence
d’espèces d’oiseaux particulièrement vulnérables ou constituants une zone privilégiée pour la
vie d’autres espèces d’oiseaux (aires de reproduction, de migration, d’hivernage majeures).
Les Zones Spéciales de Conservation et les Zones de Protection Spéciale forment le maillage des sites
Natura 2000 à l’échelle française. Chaque site fait l’objet de mesures propres aux habitats ou
espèces qui ont justifié sa délimitation afin de :
- Conserver ou rétablir des habitats ou des populations d’espèces de faune et de flore
vulnérables ;
- Prévenir la détérioration des habitats et toute perturbation propres à affecter les espèces
vulnérables du site.
Les Sites d’Importance Communautaire (SIC) sont des sites sélectionnés, sur la base des propositions
des États membres, par la Commission Européenne pour intégrer le réseau Natura 2000. La liste
nominative de ces sites est arrêtée par la Commission Européenne pour chaque région
biogéographique. Ces sites sont ensuite désignés en ZSC par arrêtés ministériels.
Ces mesures, définies de concert avec les collectivités territoriales, les représentants des
propriétaires, les exploitants et les autres utilisateurs de l’espace du site, tiennent compte, entre
autres, des exigences économiques, sociales et culturelles du territoire.
Elles sont adaptées aux menaces spécifiques qui pèsent sur les habitats ou les espèces.
Ces mesures n’interdisent pas les activités humaines dès lors que ces activités n’ont pas d’effet
significatif sur le maintien ou la conservation des habitants et des espèces ayant justifié la création
du site Natura 2000.
L’évaluation des potentiels effets à distance du projet de la SCEA DUTERTRE a été réalisée à l’aide
de la trame simplifiée de la DDTM du Nord et est disponible en Annexe 11.
1 DHFF
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Recensement des sites Natura 2000
La logique utilisée pour le recensement des sites concernés a été la suivante :
- Prise en compte des sites potentiellement impactés par la proximité du site d’exploitation :
Règle retenue = sites Natura 2000 localisés à moins de 5 km du site d’exploitation
ou d’un ilot du plan d’épandage;
- Prise en compte des sites potentiellement impactés par un cours d’eau lui-même
potentiellement impacté par les pratiques sur site ou par l’épandage :
Règle retenue = sites Natura 2000 localisés à moins de 10 km du site ou d’un ilot
du plan d’épandage (en linéaire de cours d’eau, depuis l’impact potentiel de
l’activité de la SCEA DUTERTRE).
Recensement des sites Natura 2000 à proximité du site ou des parcelles d’épandage
Numéro de la
zone Nom de la zone Type de zone
Localisation par
rapport au site
d’exploitation
Localisation par
rapport aux ilots les
plus proches1
FR 3112006 Banc des Flandres ZPS 14,3 km au Nord 10,8 km au Nord de
l’îlot 2
FR 3100475
Dunes flandriennes
décalcifiées de
Ghyvelde
SIC 20,8 km au Nord-Est 17,2 km au Nord-Est
de l’îlot 2
FR 3100474 Dunes de la plaine
maritime flamande ZSC 16,1 km au Nord-Est
11,9 km au Nord de
l’îlot 2
FR 3110039 Platier d’Oye ZPS 18,8 km au Nord-
Ouest
18,1 km au Nord-
Ouest de l’îlot 2
Aucun site Natura 2000 n’est présent à moins de 5 km du site d’exploitation ou des îlots d’épandage,
ni à moins de 10 km en linéaire de cours d’eau.
Ci-dessous sont caractérisés les sites localisés autour de l’emplacement du projet et sont vérifiées les
incidences potentielles du projet sur les habitats et espèces floristiques et faunistiques présentes.
Site du Banc des Flandres
Ci-dessous sont présentées les espèces protégées vivant sur ce site Natura 2000.
Espèces protégées du site du Banc des Flandres
Especès protégées au titre de la Directive Habitats Faune/Flore
Marsouin commun Phocoena phocoena
Phoque gris Halichoerus grypus
Phoque veau-marin Phoca vitulina
Especès protégées au titre de la Directive Oiseaux
Plongeon catmarin Gavia stellata
Plongeon arctique Gavia arctica
Grèbe huppé Podiceps cristatus
Grèbe jougris Podiceps grisegena
Pétrel fulmar Fulmarus glacialis
Pétrel culblanc Oceanodroma leucorhoa
Fou de Bassan Morus bassanus
Bernache cravant Branta bernicla
Eider à duvet Somateria mollissima
Macreuse noire Melanitta nigra
Macreuse brune Melanitta fusca
Harle huppé Mergus serrator
Labbe pomarin Stercorarius pomarinus
Labbe parasite Stercorarius parasiticus
Grand Labbe Catharacta skua
Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus
1 La description des ilots est disponible au paragraphe 18.1
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Especès protégées au titre de la Directive Oiseaux
Mouette pygmée Larus minutus
Mouette tridactyle Rissa tridactyla
Sterne caugek Sterna sandvicensis
Sterne pierregarin Sterna hirundo
Sterne arctique Sterna paradisaea
Sterne naine Sterna albifrons
Guifette noire Chlidonias niger
Guillemot de Troïl Uria algae
Pingouin torda Alca torda
Habitat protégé
Bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine
Le projet ne conduira pas à la destruction ou à la détérioration d’habitats naturels ou d’habitats
d’espèces. Les espèces protégées sont essentiellement marines, elles sont donc peu susceptibles de
venir sur le site de la SCEA DUTERTRE.
Site des Dunes flandriennes décalcifiées de Ghyvelde
Ci-dessous sont présentées les espèces protégées vivant sur ce site Natura 2000.
Espèces protégées du site des Dunes flandriennes décalcifiées de Ghyvelde
Espèces inscrites à l’annexe II de la directive 92/43/CEE
Vertigo angustior (mollusque)
Autres espèces importantes de faune et de flore
Aphanes australis
Carex trinervis
Gagea bohemica
Hypochaeris glabra
Jasione montana
Juncus subnodulosus
Mibora minima
Orobanche caryophyllacea
Rosa pimpinellifolia
Trifolium scabrum
Trifolium striatum
Viola curtisii
Callitriche truncata subsp. occidentalis
Helianthemum nummularium subsp. obscurum
Salix repens subsp. dunensis
Epipactis helleborine var. neerlandica
Pyrola rotundifolia var. arenaria
Viola canina var. dunensis
Types d’habitats
2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches)
2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises)
2160 Dunes à Hippophaë rhamnoides
2170 Dunes à Salix repens spp. argentea (Salicion arenariae)
2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale
2190 Dépressions humides intradunaires
3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinali
D’après la fiche FSD, la seule menace extérieure au site recensée est le captage d’eau de surface.
Or le site, sera amené à capter de l’eau en profondeur et ce, à plus de 20 kilomètres du site Natura
2000. Le projet n’impactera donc ni les habitats ni les espèces protégées.
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M. DUTERTRE
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Site des Dunes de la plaine maritime flamande
Ci-dessous sont présentées les espèces protégées vivant sur ce site Natura 2000.
Espèces protégées du site des Dunes de la plaine maritime flamande
Espèces inscrites à l’annexe II de la directive 92/43/CEE
Vertigo angustior
Triturus cristatus
Phoca vitulina
Autres espèces importantes de faune et de flore
Anagallis tenella
Apium inundatum
Blysmus compressus
Botrychium lunaria
Bromus diandrus
Bromus thominei
Centaurea aspera
Centaurium littorale
Centunculus minimus
Colchicum autumnale
Dactylorhiza fuchsii
Dactylorhiza incarnata
Epipactis palustris
Equisetum variegatum
Eryngium campestre
Eryngium maritimum
Euphorbia cyparissias
Euphrasia tetraquetra
Gentianella uliginosa
Glaux maritima
Herminium monorchis
Holosteum umbellatum
Jasione montana
Juncus subnodulosus
Koeleria albescens
Leonurus cardiaca
Leymus arenarius
Littorella uniflora
Malva moschata
Marrubium vulgare
Medicago minima
Mibora minima
Minuartia hybrida
Ophioglossum vulgatum
Ophrys apifera
Orobanche caryophyllacea
Orobanche purpurea
Poa bulbosa
Potamogeton coloratus
Potentilla neumanniana
Ranunculus baudotii
Autres espèces importantes de faune et de flore
Rosa obtusifolia
Rosa pimpinellifolia
Schoenus nigricans
Sieglingia decumbens
Thesium humifusum
Trifolium scabrum
Triglochin palustris
Valeriana dioica
Vicia lathyroides
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Autres espèces importantes de faune et de flore
Viola curtisii
Carex viridula subsp. pulchella
Epipactis helleborine subsp. neerlandica
Helianthemum nummularium subsp. obscurum
Salix repens subsp. argentea
Thalictrum minus subsp. dunense
Pyrola rotundifolia var. arenaria
Viola canina var. dunensis
Parnassia palustris var. condensata
Sagina nodosa var. moniliformis
Types d’habitats
1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine
1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse
1210 Végétation annuelle des laissés de mer
2110 Dunes mobiles embryonnaires
2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches)
2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises)
2160 Dunes à Hippophaë rhamnoides
2170 Dunes à Salix repens spp. argentea (Salicion arenariae)
2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale
2190 Dépressions humides intradunaires
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis
D’après la fiche FSD, l’ensemble des menaces, pressions et activités recensées pouvant avoir une
incidence sur le site sont d’origine interne au site. De plus, l’emplacement du projet est situé à plus
de 16 kilomètres du site. La création d’un poulailler n’impactera donc pas sur ce site Natura 2000.
Site du Platier d’Oye
Ci-dessous sont présentées les espèces protégées vivant sur ce site Natura 2000.
Espèces protégées du site du Platier d’Oye
Espèces visées à l’article 4 de la directive 2009/147/CE
Actitis hypoleucos
Alcedo atthis
Anas clypeata
Anser albifrons
Ardea purpurea
Aythya ferina
Aythya fuligula
Aythya marila
Botaurus stellaris
Branta bernicla
Branta leucopsis
Bucephala clangula
Calidris alba
Calidris alpina
Charadrius alexandrinus
Espèces visées à l’article 4 de la directive 2009/147/CE
Charadrius dubius
Charadrius hiaticula
Chlidonias hybridus
Chlidonias niger
Ciconia ciconia
Ciconia nigra
Circus aeruginosus
Circus cyaneus
Cygnus columbianus bewickii
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Espèces visées à l’article 4 de la directive 2009/147/CE
Egretta alba
Egretta garzetta
Falco columbarius
Falco peregrinus
Gallinago gallinago
Gavia stellata
Grus grus
Haematopus ostralegus
Haliaeetus albicilla
Himantopus himantopus
Larus melanocephalus
Limosa lapponica
Limosa limosa
Lullula arborea
Mergus albellus
Mergus serrator
Milvus migrans
Numenius arquata
Numenius phaeopus
Pandion haliaetus
Pernis apivorus
Phalaropus lobatus
Philomachus pugnax
Platalea leucorodia
Pluvialis apricaria
Pluvialis squatarola
Podiceps nigricollis
Recurvirostra avosetta
Scolopax rusticola
Sterna albifrons
Sterna hirundo
Sterna paradisaea
Sterna sandvicensis
Tringa erythropus
Tringa glareola
Tringa nebularia
Tringa ochropus
Tringa totanus
Vanellus vanellus
Xenus cinereus
Autres espèces importantes de faune et de flore
Eremophila alpestris
Carduelis flavirostris
Piectrophenax nivalis
Aucune menace, pression ou activité pouvant avoir une incidence sur le site Natura 2000 n’a été
identifié sur la fiche FSD. Par ailleurs, le site étant situé à plus de 18 kilomètres de l’emplacement du
projet, ce dernier n’impactera pas le Platier d’Oye.
Conclusion : Aucun des sites présentés ci-dessus ne sera impacté par le projet en termes de
destruction ou détérioration d’habitats naturels, de destruction ou perturbation d’espèces ou de
perturbation des espèces dans leurs fonctions vitales.
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13.2. Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Définition
L’inventaire ZNIEFF a pour but d’identifier, de localiser et de décrire les secteurs du territoire national
comportant les éléments les plus remarquables du patrimoine naturel.
Il définit deux types de zones :
- Les zones de type I : secteurs d’une superficie en général limitée, le plus souvent compris au
sein des zones de type II, caractérisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou
de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ;
- Les zones de type II : grands ensembles naturels riches, qui offrent des potentialités biologiques
importantes.
Recensement
Le tableau ci-après liste les ZNIEFF recensées à proximité (5 km) des bâtiments d’élevage et/ou de
l’îlot du plan d’épandage.
ZNIEFF recensées à proximité du siège de l’exploitation ou des îlots utilisés pour les
épandages
Type de
ZNIEFF N° régional simplifié et Nom
Localisation par
rapport au site
d’exploitation
Localisation par rapport
aux ilots les plus proches
I 109-02 Prairies et mares de la Vieille Colme 4,7 km à l’Ouest 4,7 km à l’Ouest du site
d’exploitation
I
109-01 Bassin de Coppenaxfort, watergang
du Zout Gracht et prairies et mares de la
Ferme Belle à Loon-Plage
5,4 km au Nord-Ouest 4 km à l’Ouest de l’îlot 2
I 25 – Lac d’Armbouts-Cappel 7,8 km au Nord 3,7 km au Nord de l’îlot
2
II 109 – Plaine maritime Flamande entre
Watten, Loon-Plage et Oye Plage 2,1 km
680 m à l’Ouest de l’îlot
2
Le périmètre de ces différentes ZNIEFF et la localisation avec le site et l’îlot d’épandage est fourni sur
la carte suivante.
Aucune ZNIEFF n’inclut le site d’exploitation ou l’ilot du plan d’épandage.
Les fiches descriptives des ZNIEFF de type I et de type II sont jointes en Annexe 11.
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Cartographie n°2. Localisation des ZNIEFF par rapport au site et à l’ilot d’épandage
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13.3. Autres zones d’inventaires / de protection / d’appellation
Outre les inventaires présentés ci-avant, la DREAL Nord recense différents types d’inventaires relatifs
à la flore, à la faune, aux paysages, aux patrimoines ou aux appellations :
- Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ;
- Parcs Naturels Régionaux (PNR) ;
- Réserves Naturelles Nationales (RNN) ;
- Réserves Naturelles Régionales (RNR) ;
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) ;
- Zones humides à enjeux.
Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux
Le site d’exploitation, de même que les parcelles du plan d’épandage sont localisés à l’extérieur de
toute ZICO. La zone la plus proche est celle du Cap gris Nez à 47 km à l’Ouest du site.
Parc naturel régional
Le site d’exploitation, de même que les parcelles du plan d’épandage sont localisés à l’extérieur de
tout parc naturel régional. Le parc naturel régional le plus proche est le Parc des Caps et marais
d’Opale.
Il se situe à 10 km au Sud-Ouest du site d’exploitation de M. DUTERTRE.
Réserve Naturelle Nationale (RNN)
Aucun RNN ne se trouve à proximité du site d’exploitation de M. DUTERTRE ni des parcelles du plan
d’épandage. La RNN la plus proche est la réserve naturelle nationale de l’Étang de Romelaëre située
à 15 km au Sud du site d’exploitation.
Remarque : Le statut de RNN est le plus haut degré de protection pour la protection d’un espace
naturel remarquable.
Réserve Naturelle Régionale (RNR)
Le site d’exploitation, de même que les parcelles du plan d’épandage ne sont pas situés à proximité
d’une RNR. La RNR la plus proche est celle des Prairies du Schoubrouck. Cette réserve se trouve à 15
km au Sud du site d’exploitation.
Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB)
Ni le site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE ni une parcelle du plan d’épandage ne se situent à
proximité d’une zone protégée par un APPB. Les deux zones les plus proches sont :
- Le Fort Vert (FR3800090) situé à 26 km au Nord-Ouest du site d’exploitation ;
- Le Marais de Guines et d’Andres (FR3800092) situé à 27 km au Sud-Ouest du site
d’exploitation.
Zones humides à enjeux
Aucune zone humide à enjeux ne se situe à proximité du site d’exploitation ou des parcelles du plan
d’épandage. La plus proche est le Marais Audomarois, à 13 km au Sud-ouest du site.
13.4. Continuités écologiques
Un corridor écologique avéré à remettre en bon état de type « fluvial » est situé à 1,9 km au Nord-Est
du site et à 350 m au Nord de l’îlot 2. Ce corridor correspond au canal de la haute Colme. Aucune
parcelle n’est traversée par un corridor écologique ou n’est incluse dans une réserve de biodiversité.
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14. CLIMAT
14.1. Contexte
Populations
Le paragraphe 16 décrit les populations sur l’ensemble des communes faisant partie du rayon
d’affichage et du plan d’épandage.
Les populations, les hébergements touristiques et les sites d’accueil de populat ions sensibles sur les
communes faisant partie du rayon d’affichage ou du plan d’épandage sont notamment recensés.
Le tableau ci-après recense les populations localisées à proximité du site ou des ilots d’épandage,
qui constituent les récepteurs des éventuelles nuisances pouvant être générées soit par l’activité du
site, soit par les épandages.
Populations potentiellement réceptrices des nuisances
Communes Site ou îlot le plus
proche Récepteur
Localisation par rapport au site ou à
l’îlot
Pitgam
Site Habitations 90 m au Sud du site
Site Habitations 250 m au Nord-Est du site
Site Camping 250 m au Sud-Ouest du site
Site Habitations 485 m à l’Ouest du site
Ilot 2 Hangar 190 m à l’Est de l’îlot 2
Ilot 2 Habitations 315 m à l’Ouest de l’îlot 2
Ilot 2 Hangar 365 m au Nord de l’îlot 2
Ilot 2 Habitations 360 m au Sud de l’îlot 2
Ilot 2 Habitations 380 m au Sud-Ouest de l’îlot 2
Climat
Généralités
Le climat de la zone étudiée présente les caractéristiques du climat océanique, avec des écarts de
températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Les
précipitations sont réparties sur toute l’année, avec des maximums au printemps et en automne.
Le cumul annuel des précipitations en moyenne entre 1981 et 2010, est de 675,7 mm à la station de
Dunkerque. Sur la même période, le nombre de jours avec précipitation par an en moyenne (118,5
jours en moyenne par an sur la période 1981-2010) confirme le caractère océanique du climat
(Source : meteofrance.com).
Température et pluviométrie
Les diagrammes ci-après présentent l’évolution, au cours de l’année, des températures moyennes
et précipitations mensuelles sur les années 2010 à 2015 (Source : meteo france). Les données de
température et pluviométriques ont été relevées au poste de Dunkerque, situé à une quizaine de
kilomètres au Nord du site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE.
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Figure n°6. Évolution de la température moyenne mensuelle à la station de Dunkerque (Source :
meteofrance.com)
Sur les cinq dernières années, la température moyenne annuelle est de 11,8°C. La température
moyenne mensuelle minimale est observée en février avec 5,1°C et la température moyenne
mensuelle maximale intervient en août, avec 18,5°C.
Par rapport à la normale, les cinq dernières années sont caractérisées par un réchauffement global
(en moyenne +1,3 °C).
Figure n°7. Évolution des précipitations moyennes mensuelles à la station de Dunkerque (Source :
meteofrance.com)
Les précipitations sont variables d’une année à l’autre. La moyenne des précipitations annuelles est
de 665 mm/an sur les cinq dernières années, avec un maximum de 856 mm en 2012 et un minimum
de 503 mm en 2011.
Par rapport à la normale (1961-1990), la pluviométrie est moins stable au cours de l’année. Un pic est
observé en juillet-août puis à l’automne. Le mois le plus pluvieux est celui de décembre avec en
moyenne 83 mm.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Tem
épra
ture
(°C
)
Moyenne (2010-2015) Normales 1961 - 1990
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Plu
vio
mét
rie
(mm
)
Moyenne (2010-2015) Normales 1961 - 1990
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Conditions anémométriques
La rose des vents ci-après, issue des données collectées à la station Météo France de Dunkerque,
localisée à environ 15 km au Nord de la SCEA DUTERTRE, montre que les vents dominants soufflent
depuis le Sud-Ouest vers le Nord-Est.
Les conditions anémométriques sont caractérisées par la prédominance des vents de vitesses
moyennes, comprises entre 5 et 8 m/s (18 à 28,8 km/h), et des vents de vitesses faibles comprises
entre 2 et 4 m/sec (7,2 à 14,4 km/h).
Figure n°8. Fréquence des vents en fonction de leur provenance (station de Dunkerque - source
MétéoFrance)
La figure ci-après présente la distance entre le site et les habitations les plus proches du site localisées
dans la direction des vents dominants. Localisation des habitations dans la direction des vents
dominants.
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Figure n°9. Localisation des habitations dans la direction des vents dominants
Les vents dominants passeront au Nord des habitations situées au Nord-Est du site de la SCEA
DUTERTRE. Les habitations seront peu susceptibles de ressentir d’éventuelles nuisances liées aux
odeurs et au bruit sur le site, véhiculées par les vents dominants. De plus, l’habitation la plus proche
est située à plus de 300 mètres au Nord-Est du site, où seront implantés les futurs bâtiments.
14.2. Production de Gaz à Effet de Serre (GES)
Introduction
Le milieu agricole a, comme la plupart des activités humaines, une influence sur le climat.
Il comporte des sources de Gaz à Effet de Serre (GES) (par exemple la digestion des ruminants) et
des puits de gaz (la production de biomasse qui absorbe du carbone).
Chaque GES a un effet différent sur le réchauffement global. En effet, leur pouvoir de réchauffement
et leur durée de vie sont variables. Afin de calculer la contribution à l’effet de serre de chaque gaz,
une unité de base est utilisée : l’effet radiatif du CO2 à 100 ans.
Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) est exprimé en équivalent CO2 (noté eqCO2), du fait
que l’effet de serre du CO2 est fixé à 1 et celui des autres substances est fixé relativement au CO2.
Production de Gaz à Effet de Serre à l’échelle Nationale
Le CITEPA1 réalise chaque année un inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz
à effet de serre en France, selon les entités économiques traditionnelles (industrie, tertiaire,
agriculture…). L’inventaire des émissions de polluants atmosphériques en France, mis à jour en Avril
2015 en présente les résultats.
1 Centre Interprofessionnel Techniques d’Etudes de la Pollution Atmosphérique
Habitations
réceptrices
Site
d’exploitation
Sens des
vents
dominants
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Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) des gaz à effet de serre produits en milieu agricole
représente 20.6 % du PRG de la France métropolitaine en 2013. Il est réparti de la manière suivante :
46 % pour les cultures, 40 % pour l’élevage, 1% pour la sylviculture et 13 % pour les autres sources.
Entre 1990 et 2013, le PRG (hors CO2 biomasse) du secteur agricole a diminué de 5% (-5,7 Mt CO2eq).
Il est explicité dans le tableau suivant :
Caractéristiques des principaux GES émis par l'agriculture (Source : CITEPA /Format
SECTEN – mise à jour avril 2015)
Gaz à Effet de
Serre
PRG
(eq CO2)
PRG du GES par
rapport au PRG
total France 2013
Production de GES
du secteur agricole
en 2013 (kilotonnes)
Emissions en GES du secteur
agricole par rapport aux
émissions totales en France en
2013
Dioxyde de
carbone CO2 1 71 % 10 400 3 %
Méthane CH4 25 14 % 1546 67 %
Protoxyde
d’azote N2O 298 10 % 132 89 %
14.3. État actuel des émissions de GES du site de la SCEA DUTERTRE
L’activité avicole est impliquée dans le dégagement de Gaz à Effet de Serre (GES).
Les animaux sont à l’origine de la production de gaz à effet de serre :
- Par fermentation entérique (digestion) ;
- Par leurs déjections (fientes) au cours du stockage en bâtiments et à l’épandage.
De plus, l’utilisation d’engins agricoles sur le site et d’appareils consommateurs d’énergie
(ventilateurs, tapis à fientes) sont sources de consommation de carburant et, par la suite, sources
d’émissions de GES (principalement de CO2).
Les paragraphes ci-après abordent l’impact direct de l’activité du site sur le climat, sans inclure les
entrées et sorties de produits ou d’intrants. Les références utilisées sont celles développées dans le
GES’TIM, Guide méthodologique pour l’estimation des impacts des activités agricoles sur l’effet de
serre (2010), réalisé par les instituts techniques agricoles animaux (Institut de l’élevage, IFIP Institut du
porc, ITAVI Institut technique de l’aviculture) et végétaux (ARVALIS Institut du végétal, CETIOM Centre
technique des oléagineux, ITB Institut technique de la betterave).
L’activité de poules pondeuses hors-sol de M. DUTERTRE étant en création, elle n’est actuellement
pas impliquée dans le dégagement de Gaz à Effet De Serre (GES).
Origines de production de Gaz à Effet de Serre sur le site de la SCEA DUTERTRE
Origine de la production de CO2 (PRG1 de 1)
Le CO2 est un gaz produit notamment lors des réactions de combustion et de respiration.
N’ayant pas encore d’animaux sur site, la SCEA DUTERTRE ne produit actuellement pas de CO2.
Origine de la production de CH4 (PRG de 25)
Le méthane est issu de la fermentation des matières organiques d’origine animale ou végétale. Il se
forme en conditions anaérobies sous l’action de bactéries méthanogènes. En particulier, il y a
émission de méthane au cours de la digestion des ruminants. Pour les volailles, la production de
méthane entérique est considérée comme nulle d’après le GIEC (Groupe d’experts
Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), en l’absence de connaissances.
1 Pouvoir de Réchauffement Global
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Un dégagement de méthane est également possible lors du stockage et de l’épandage des
déjections, ainsi que lors du pâturage des bovins. La production de CH4 due au stockage des fumiers
dans les bâtiments avicoles peut être considérée comme faible quand le fumier est fréquemment
retiré.
La SCEA DUTERTRE n’accueillant encore pas d’animaux, il n’y a pas dégagement de CH4.
Origine de la production de N2O (PRG de 298)
La production de protoxyde d’azote a principalement lieu lors du stockage et de l’épandage des
fertilisants azotés au champ, et lors du pâturage des bovins. C’est en effet lors de la succession de
nitrifications et dénitrifications bactériennes que l’azote est volatilisé sous forme gazeuse. La part
d’azote dégagée suite à un épandage d’azote minéral est plus importante que pour un épandage
d’azote organique.
La production de N2O au champ n’est pas exclusive, ce gaz est également produit par la litière en
bâtiment.
Selon la méthodologie du GIEC, les émissions entériques de N2O par les volailles ne sont pas
considérées.
La SCEA DUTERTRE étant en création, elle ne stocke ni n’épand de fertilisants azotés.
Production d’ammoniac sur le site de la SCEA de M. DUTERTRE
L’ammoniac rejeté dans l’atmosphère présente deux risques distincts :
- Le risque sanitaire traité dans « l’évaluation des risques sanitaires » du présent dossier ;
- Le risque lié aux retombées sur les terres agricoles entrainant une fertilisation surajoutée aux
effluents déjà apportés.
Le site ne présentant pas d’activité actuellement, aucune émission d’ammoniac n’est réalisée.
Production actuelle de GES provenant du site de la SCEA DUTERTRE
Le site sur lequel seront construits les bâtiments avicoles de la SCEA DUTERTRE, était exploité par
GRTgaz comme stockage de matériel. L’émission de GES était donc nulle. La parcelle a été libérée
pour permettre la réalisation du présent projet.
Production de GES par le matériel des bâtiments et les engins agricoles
Des opérations telles que l’épandage, l’incorporation du fumier et le transport des animaux
consomment de l’énergie, sous forme d’électricité, de carburant ou de combustibles fossiles.
La consommation de ressources énergétiques conduit à deux types de source de GES :
- Des sources indirectes par l’émission de GES lors des phases de production et de mise à
disposition des ressources ;
- Des sources directes, lors de la combustion des carburants et combustibles.
L’utilisation d’engins agricoles de plus forte puissance nécessite environ 1 500 litres de GNR par an.
Il n’y a pas de production de GES par le matériel des bâtiments ni par les engins agricoles puisque le
site de la SCEA DUTERTRE n’accueille pas ces outils.
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15. SITES ET PAYSAGES
15.1. Échelle territoriale
Les données relatives au contexte paysager territorial sont issues des documents suivants :
- « Atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais » réalisé par la Direction Régionale de
l’Environnement, en collaboration avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et
d’Environnement (CAUE) du Nord ;
- « Guide de recommandations pour l’intégration de nouveaux bâtiments agricoles » réalisé
par le Pays des Moulins de Flandre.
Le secteur du site d’exploitation appartient au territoire du Pays des Moulins de Flandre, caractérisé
par une identité et une structure propre, et dans lequel se dégagent de grandes unités paysagères,
en particulier :
- La plaine maritime Flamande ;
- La Flandre Intérieure.
Cartographie n°3. Localisation de la SCEA DUTERTRE par rapport aux unités paysagères (source :
Atlas des paysages de la région Nord-pas-De-Calais)
Le secteur dans lequel se trouve le site de l’exploitation appartient à l’unité paysagère
nommée « Plaine Maritime Flamande » ou « Bootland », zone bien identifiée. Le paysage,
principalement rural, est très marqué par l’activité humaine, en particulier par la mise en place de
Polders dès le XVIème siècle.
La Plaine Maritime Flamande se caractérise par un paysage très ouvert et horizontal, avec un réseau
de canaux, fossés, et autres éléments de drainage. Le niveau moyen des terres est parfois
légèrement inférieur à celui de la mer.
Ce paysage marqué par l’activité agricole évolue pour se rapprocher des caractéristiques de l’unité
paysagère de la « Flandre Intérieure ». Aux abords de la Vallée de l’Yser, le relief ondule très
légèrement et devient semi-bocager, avec quelques haies et alignements d’arbres qui se
distinguent dans le paysage.
SCEA DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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15.2. Échelle locale
L’étude du contexte paysager à l’échelle locale a pour objectif d’identifier les éléments
patrimoniaux et sites particulièrement intéressants dans un rayon d’environ trois kilomètres autour du
site, comme le prévoit l’annexe 4 de la circulaire du 19 octobre 2006, concernant l’analyse des
études d’impact pour les installations classées d’élevage. Les données relatives au patrimoine sont
issues de la base de données Mérimée du Ministère de la Culture et de la Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Nord-Pas-De-Calais.
Patrimoine
Sites classés
Aucun site classé n’est localisé dans un rayon de 3 km autour du site d’exploitation. Le site classé le
plus proche est le Mont de Watten, à 12 km au Sud du site d’exploitation.
Sites inscrits
Deux sites inscrits sont situés à proximité du site d’exploitation.
Présentation des sites classés à proximité du site d’exploitation
Commune Elément remarquable Date d’inscription Localisation par rapport au
site
LOOBERGHE Moulin Régost (rayon de 100 m) 17/04/1970 2,3 km au Nord-Ouest du site
PITGAM Moulin Delabaere (rayon de 100 m) 17/04/1970 2,2 km à l’Est du site
Il n’y a aucune intervisibilité entre les monuments recensés et le site d’exploitation ou les îlots de plan
d’épandage.
Monuments historiques
2 monuments historiques sont situés, à moins de 3 km de la SCEA DUTERTRE. Ils sont détaillés dans le
tableau ci-après.
Monuments historiques à proximité du site
Commune Elément
remarquable Date classement Localisation et visibilité par rapport au site
BROUCKERQUE Église Saint-Omer
de Brouckerque
Site classé par l’arrêté
du 30 juillet 1973
2,8 km au Sud-Ouest de l’îlot 2 et à 3,8 km
au Nord-Ouest du site.
Aucune intervisibilité
PITGAM Eglise Saint Folquin Site inscrit par arrêté du
26 juin 2006
1,1 km à l’Est.
Aucune intervisibilité.
La localisation des éléments remarquables listés dans le tableau ci-avant est présentée sur la carte
suivante.
Archéologie
A notre connaissance, il n’existe pas d’indication laissant supposer qu’un site archéologique puisse
se trouver sur le site où est projetée la réalisation du projet. Si des prescriptions archéologiques sont
édictées par le Préfet de Région en application du décret n°2004-490 du 3 juin 2004 pris pour
l'application de la loi n° 2001-44 du 17 Janvier 2001 et relatif aux procédures administratives et
financières en matière d'archéologie préventive, la réalisation des travaux de construction sera
subordonnée à l'accomplissement préalable de ces prescriptions.
Dans tous les cas, une attention particulière sera portée à toute découverte ou indice qui pourrait
être reconnu, et qui ferait alors l’objet d’une déclaration immédiate à la Direction Régionale des
Affaires Culturelles du Nord.
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Figure n°10. Localisation des monuments historiques
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15.3. Échelle parcellaire
Le site sur lequel s’implante la SCEA DUTERTRE est localisé dans un environnement rural. Le site est
bordé par des parcelles agricoles, par l’entreprise individuelle de M. DUTERTRE ainsi que son
habitation.
Dans un rayon de 250 mètres autour du site, se trouvent un site industriel, GRT gaz ainsi que deux
habitations. Ces dernières ont toutes deux des clôtures végétales qui limitent grandement la visibilité
reciproque avec les futurs bâtiments avicoles.
Figure n°11. Intégration paysagère du site
16. MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE
16.1. Urbanisation
La ville de Pitgam est située à 12 km au Sud de Dunkerque. Les communes, dont le périmètre est
situé dans le rayon d’affichage de l’enquête publique (3 km autour du site d’exploitation de M.
DUTERTRE), et les communes incluses dans le plan d’épandage, sont synthétisées dans le tableau
suivant.
Distances entre le site d’exploitation et les communes du rayon d’affichage et du
plan d’épandage
Concerné par Communes Direction par
rapport au site
Distance entre le
site et la limite
communale (km)
Distance entre le
site et le centre du
bourg (km)
Rayon d’affichage seul
Drincham Sud 425 m 1,8 km
Looberghe Ouest 680 m 3,2 km
Eringhem Sud 2 km 3,3 km
Brouckerque Nord-ouest 2 km 3,8 km
Rayon d’affichage et
plan d’épandage Pitgam - 0 km 1 km
GRT gaz
Site de la SCEA
DUTERTRE
Propriété de M. DUTERTRE
Maisons d’habitations situées à
120 et 220 m des futurs bâtiments
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16.2. Entités administratives contenant les communes soumises à enquête
Conformément à la circulaire du 19 octobre 2006, l’aire d’étude pour l’analyse du milieu socio-
économique comprend les communes impliquées dans le périmètre d’affichage et les communes
comprises dans le plan d’épandage.
Ces communes se situent en zone rurale à semi-rurale et sont pour certaines isolées. Le tableau
suivant présente l’arrondissement et le canton auquel appartient chaque commune.
Arrondissement et canton de chaque commune soumise à l’enquête publique
Liste de communes Arrondissement Canton
Grande-Synthe Wormhout
Pitgam
Dunkerque
Brouckerque
Drincham
Looberghe
Eringhem
Merckeghem
Les données fournies dans les paragraphes qui suivent sont communiquées par l’INSEE1.
16.3. Caractéristiques démographiques
Canton de Grande-Synthe
Le tableau suivant reprend les caractéristiques de la population du canton de Grande-Synthe et des
communes concernées par l’enquête publique.
Caractéristiques démographiques du canton de Grande-Synthe
Commune Population
en 2012
Evolution
2007 /
2012
Superficie
(km2)
Densité de
population
(en hab/km2)
Part des
moins de
19 ans
Part des
plus de
65 ans
Canton de
Grande-Synthe 21 364 +0,3 % 21,4 996,5 NC NC
Pitgam 941 +0,5 % 23,4 40,3 25,8 % 13,7 %
Brouckerque 1272 -0,2 % 11,9 106,8 26,8 % 11,5 %
Drincham 252 -1,7 % 3,4 74,6 30,2 % 10 %
Looberghe 1174 0 % 19,6 60,1 26,1 % 12,3 %
Parmi les communes soumises à enquête publique, Pitgam est la seule dont la population a
augmenté entre 2007 et 2012. Les autres communes ont vu leur population diminuer ou stagner.
De façon générale, les communes soumises à enquête publique présentent une population plutôt
jeune avec une part des moins de 19 ans toujours supérieur à 25%.
Canton de Wormhout
Le tableau suivant reprend les caractéristiques de la population du canton de Wormhout et des
communes concernées par l’enquête publique.
1 Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
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Caractéristiques démographiques du canton de Wormhout
Commune Population
en 2012
Evolution
2007 / 2012
Superficie
(km2)
Densité de
population
(en hab/km2)
Part des
moins de
19 ans
Part des
plus de
65 ans
Canton de
Wormhout 5 469 +0,8 27,4 199,5 NC NC
Eringhem 471 +0,7 % 11,5 40,8 29,7 % 13,6 %
Merckeghem 572 -0,1 % 10,7 53,3 24 % 17,2 %
Comme pour les autres communes de l’enquête publique, l’accroissement de la population n’est
pas très élevé. La commune d’Eringhem a vu sa population augmenter de 0,7 % en 5 ans tandis que
la population de Merckeghem a légèrement diminué.
La population semble assez jeune avec une part des moins de 19 ans de plus de 24 %.
16.4. Agriculture
Le tableau suivant, élaboré à l’aide des informations fournies par le recensement général agricole
de 2010, présente les principales informations permettant d’évaluer la population agricole des
communes soumises à l’enquête publique.
Recensement général agricole, source AGRESTE, 2010
Commune
Nombre
d’exploitations
agricoles ayant
leur siège dans
la commune
Surface agricole (ha) Population
active agricole
(en unité de
travail annuel)
Cheptel
en unité de gros
bétail, tous
aliments
Terres
labourables
Surfaces
toujours en
herbe
Canton de
Grande-Synthe1 8 297 34 24 0
Canton de
Wormhout 267 11 194 975 363 22 043
Communes soumises à enquête publique
Pitgam 30 1 541 62 48 2 232
Brouckerque 20 1 009 17 33 200
Drincham 7 406 20 10 114
Looberghe 26 1 076 52 29 464
Eringhem 15 375 35 12 135
Merckeghem 17 975 46 21 340
s : donnée soumise au secret statistique
Remarque : entre 1988 et 2010, les cantons de Grande-Synthe et de Wormhout ont perdus 225
exploitations agricoles, soit une perte de près de 45 % des exploitations existantes.
16.5. Règles d’urbanisme
Règles applicables dans la commune de Pitgam
La commune de Pitgam dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), datant de 2005, modifié en
2007. Les dispositions pour réglementer la construction sont donc fixées par le règlement du PLU.
Le site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE, se situe en zone A du PLU de la commune. Le règlement
du PLU pour la zone A est présenté en Annexe 12.
1 Le canton de Grande-Synthe a été remanié en 2014. A l’époque du rencensement agricole de 2010, il ne comprenait que
deux communes urbaines. Les communes de l’enquête publique n’y ont été rattachées que par la suite.
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Les règles du PLU de Pitgam concernant les nouveaux bâtiments d’élevage avicole sont listées dans
la partie « Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme et les plans, schémas et
programmes » au paragraphe 41.1.
16.6. Équipements et services
Infrastructures et réseaux
Réseaux routier
La commune de Pitgam est localisée dans une zone bien desservie par le réseau routier. Un réseau
de routes départementales (RD) segmente le territoire de la commune :
- RD 110, passant à environ 1,5 km au Sud du site d’exploitation ;
- RD 17, passant à environ 1 km à l’Est du site d’exploitation
- RD 3, passant à environ 1,9 km au Nord du site d’exploitation ;
- RD 11, passant à environ 1,8 km au Sud-Ouest.
L’A25 est l’autoroute la plus proche du site. Elle se situe à environ 7,2 kilomètres au Nord-Est du site.
Transport en commun
Les gares ferroviaires les plus proches sont situées à Bergues (9,5 km au Nord-Est du site) et permet
de relier en TER (Transport Express Régional) les grandes villes du département. La ligne de bus
desservant cette gare est la ligne 150.
Pitgam est une commune desservie par le réseau Arc-En-Ciel du département du Nord. Toutes les
informations sont disponibles sur le site internet suivant : http://www.arc-en-ciel1.fr/
Plusieurs lignes de bus permettent de connecter la commune de Pitgam à la ville de Dunkerque
(lignes 121 et 122).
Trois lignes de transports scolaires pour les collèges, passent par Pitgam et s’y arrêtent à 4 arrêts :
route du Nieppe, Sprey, Place et Vlaemynck Straete.
Autres réseaux
Le futur site d’exploitation n’est actuellement alimenté par aucun réseau (de type électrique,
téléphonique ou encore d’eau potable). En revanche, ces réseaux sont présents en limite de
propriété.
Le Plan 1 et le Plan 2 reprennent le tracé de tous les réseaux sur site.
Enseignement
Les écoles suivantes ont été recensées dans les communes du rayon d’affichage ou du plan
d’épandage.
Recensement des écoles
Concerné
par Communes Ecole Adresse
Distance par rapport
au site
Rayon
d’affichage
seul
Brouckerque Primaire 4 rue de l’Abbé de Beco 4,7 km au Nord-ouest
Drincham Maternelle et primaire Heer Straete 1,2 km au Sud
Looberghe Maternelle et primaire Route de Cassel 3,1 km au Sud-ouest
Eringhem Maternelle et primaire 430 rue des Tilleuls 5,4 km au Sud
Rayon
d’affichage
et plan
d’épandage
Pitgam Maternelle et primaire Rue des écoles 1 km au Nord-Est
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Santé – vieillesse
Il n’y a aucune maison de retraite, ni de centre hospitalier dans les communes soumises à enquête
publique.
16.7. Tourisme et loisirs
Hébergement touristique
Les gîtes et campings recensés dans les communes soumises à enquête publique sont repris dans le
tableau ci-après.
Recensement des gîtes ou campings
Concerné
par Communes Type Nom Adresse
Distance par rapport
au site
Rayon
d’affichage
seul
Brouckerque
Gîte Gîtes de pêche 3 route de
Looberghe 5,4 km au Nord-Ouest
Gîte Escale
outremer
11 route de
Looberghe 5,3 km au Nord-Ouest
Drincham
Chambre
d’hôte Au gallodrome
41 rue
Looweghstraete 3,2 km au Sud-Ouest
Gîte Gîte 160 Loowegh
Straete 3,1 km au Sud-Ouest
Looberghe
Camping Les prairies de
la Colme
683 Chemin du
Vliet 3 km à l’Ouest
Camping La rose des
vents 600 rue du jeu 2 km à l’Ouest
Camping La Colme 45 route de
Watten 3,6 km à l’Ouest
Eringhem Camping Vallée des
fleurs
1250 rue de
Keurs 4,5 km au Sud
Rayon
d'affichage
et plan
d’épandage
Pitgam
Camping A la détente 18 rue de Nieppe 3,6 km à l’Est
Camping Deullaert 11 rue du
Deullaert 250 m au Sud-Ouest
Camping XXème siècle 12 rue de
Cappel Straete 1,8 km au Nord
Chambre
d’hôtes
Mme christine
Brottes 14 Burgh Straete 2 km au Nord-Est
Gîte Gîte 8 route du Sprey 1 km au Sud-Est
Gîte
Les
Chardonnerets
et Les Grives
14 Burgh Straete 2 km au Nord-Est
Parcs d’attractions
Le parc d’attraction le plus proche est situé à Loon-Plage à 10 km au Nord du site. Il s’agit du Parc
Galamé : 645 Rue Gaston Dereudre.
Sites touristiques
La principale ville à proximité du site faisant l’objet de visites patrimoniales est la ville de Dunkerque.
Aucun site touristique n’est recensé dans les communes soumises à enquête publique.
Itinéraires et randonnées
Les environs de Pitgam sont marqués par la présence de quelques parcours de randonnées
pédestres, portant sur la découverte du paysage et du patrimoine. Les différents circuits de
randonnées à parcourir dans le secteur sont disponibles sur le site internet : http://www.tourisme-
nord.fr/.
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Les chemins de randonnées passant à proximité du site sont présentés dans le tableau suivant.
Chemins de randonnées passant à proximité du site d’exploitation
Chemin de randonnée Distance Distance par rapport au site
Circuit Colme et Watergangs 10,5 km Longe le site sur la rue du 43ème
Ricca et sur la route Deullaert
Circuit du Moulin Den Leeuw 7,5 km 700 m à l’Est
17. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE
17.1. Contexte géologique
Un extrait de la carte géologique est fourni ci-dessous. La localisation du site sur lequel les bâtiments
d’élevage seront implantés, ainsi que les parcelles susceptibles de recevoir des épandages
provenant des ateliers animaux, sont représentées.
Cartographie n°4. Contexte géologique du site d’exploitation et du parcellaire d’épandage
(Source : Géoportail)
La légende de la cartographie présentée ci-dessus est consultable à l’Annexe 13.
Les paragraphes ci-dessous synthétisent les principales données relatives au contexte géologique
des environs de l’exploitation et des terres utilisées pour l’épandage, fournies par les cartes
géologiques du secteur.
Contexte global
Les communes soumises à enquête publique sont situées en Flandre Maritime. Cette région, qui
s’étend au Nord de la plaine flamande, est constituée de terres basses et de polders.
Le site d’exploitation est situé à la frontière entre un territoire recouvert de limons pleistocènes (au
Sud) et un territoire caractérisé par des formations supérieures de l’holocène (assise de Dunkerque
et tourbe supérieure recouverte par le dépôt de Dunkerque) au Nord.
SCEA Dutertre
2.2 2.1
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Formations superficielles et profondes
Les sols, au niveau du site d’exploitation, sont décrits dans le tableau ci–dessous sur la base des
données issues du forage situé à 600 mètres au Nord du site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE (site
Erdf). Le forage retenu est celui pour lequel les données géologiques ont été validées.
Formations théoriques au droit du site d’exploitation de M. DUTERTRE (source : coupe
forage n°00072X0090/S1)
Profondeur Lithologie Stratigraphie
0 – 1,5 m Sables Non renseigné
1,5 – 52 m Argiles grises Non renseigné
17.2. Pédologie
Les textures de surface sont détaillées dans la partie plan d’épandage.
17.3. Analyse hydrographique et hydrogéologique
Cette analyse, rédigée conformément à la circulaire du 19 octobre 2006, comprend deux étapes
successives :
- Analyse du contexte hydrographique et hydrogéologique global sur le(s) bassin(s) versant(s) ;
- Analyse du contexte hydrographique précis du (ou des) sous-bassin(s) versant(s) situé(s) à
proximité des bâtiments et des parcelles du plan d’épandage.
Dispositions réglementaires applicables au projet
Le site et l’ensemble des parcelles d’épandage sont localisés en zone vulnérable au titre de la
Directive Nitrates.
La dernière définition de ce zonage a été publiée dans :
- L’arrêté 2012355-0002 du 20 décembre 2012 portant sur la délimitation des zones vulnérables
aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin de la Seine et des cours d’eau
côtiers normands ;
- L’arrêté 2012363-0002 du 28 décembre 2012 portant sur la délimitation des zones vulnérables
aux pollutions par les nitrates d’origine agricole dans le bassin Artois-Picardie.
D’autre part, en application de la Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2000, et de la Loi sur l’Eau
du 3 janvier 1992, divers outils opposables juridiquement sont applicables sur le territoire des
communes concernées par le rayon d’affichage et le plan d’épandage. Le site de la SCEA DUTERTRE
à Pitgam est concerné par les SDAGE et le SAGE suivants :
- le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du Delta de l’Aa, concernant
les communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage ;
- le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Artois-
Picardie, à l’échelle plus globale, couvre l’intégralité du bassin versant Artois Picardie et ainsi
l’ensemble des communes soumises à enquête publique.
Les Schémas Directeurs visent, à différentes échelles, à atteindre le bon état des eaux superficielles,
souterraines et côtières, en fixant les objectifs et les programmes de mesures qui s’y rapportent. Ces
objectifs doivent être conciliables avec l’activité anthropique et les capacités économiques des
territoires concernés.
Les cartes et les tableaux ci-après présentent la localisation du SAGE et les documents de
planification à prendre en compte pour le site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE.
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Cartographie n°5. Carte de localisation de l’emprise du projet selon les territoires des SAGE sur le
bassin Artois Picardie (Source : Agence de l’Eau Artois Picardie, 2015)
Récapitulatif des documents de planification de la ressource en eau
Document
de
planification
Date
d’approbation Echelle territoriale Prise en compte
SDAGE bassin
Artois
Picardie
(2016-2021)
23 novembre
2015
Ensemble du bassin versant Artois
Picardie, comprenant l’ensemble des
communes concernées par l’étude
Prise en compte des
prescriptions du
SDAGE pour
l’ensemble des
communes
concernées par
l’enquête publique
SAGE du
Delta de l’Aa
15 mars 2010
(en cours de
révision)
Le SAGE du delta de l’Aa couvre 104
communes du Nord et du Pas de Calais
pour une superficie de 120 000 ha.
L’ensemble des communes concernées
par l’enquête publique sont situées, au
moins en partie, dans le territoire du SAGE
Prise en compte des
prescriptions du SAGE
pour l’ensemble des
communes
concernées par
l’enquête publique
Les paragraphes qui suivent présentent les mesures prévues par le SDAGE du bassin Artois-Picardie
et le SAGE du Delta de l’Aa.
SDAGE bassin Artois-Picardie
Au sein du territoire du SDAGE, 19% des eaux de surface ont atteint le bon état en 2015 et 13% ont
atteint le bon état chimique.
Une seule ressource en eau souterraine est concernée par les communes de l’enquête publique. Il
s’agit de la masse d’eau AG014 « Sables du Landénien des Flandres ». Elle a atteint le bon état en
2015.
Localisation du site
d’exploitation
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Les orientations suivantes du SDAGE Artois-Picardie concernent le secteur agricole :
Principales orientations liées à l’activité agricole du SDAGE Artois-Picardie
Numéro Intitulé Mesure du programme de mesure
Orientation
A-1 Continuer la réduction des apports ponctuels de
matières polluantes classiques dans les milieux
Adapter les rejets à l’objectif de bon
état
Améliorer l’assainissement non
collectif
Améliorer les réseaux de collecte
Orientation
A-2 Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu
urbanisé par des voies alternatives et préventives
Gérer les eaux pluviales
Intégrer la gestion des eaux pluviales
dans les zonages pluviaux
Orientation
A-3
Diminuer la pression polluante par les nitrates
d’origine agricole sur tout le territoire
Limiter les transferts de fertilisants dans
le cadre de la Directive nitrates
Limiter les apports en fertilisants et/ou
utiliser des pratiques adaptées de
fertilisation, dans le cadre de la
Directive nitrates
Mettre en place des pratiques
pérennes (bio, surface en herbe,
assolements, maîtrise foncière)
Orientation
A-4
Adopter une gestion des sols et de l’espace
agricole permettant de limiter les risques de
ruissellement, d’érosion, et de transfert des polluants
vers les cours d'eau, les eaux souterraines et la mer.
Limiter les transferts d'intrants et
l'érosion au-delà des exigences de la
Directive nitrates
Mettre en place des pratiques
pérennes (bio, surface en herbe,
assolements, maîtrise foncière)
Orientation
A-10
Poursuivre l’identification, la connaissance et le suivi
des pollutions par les micropolluants nécessaires à la
mise en œuvre d’actions opérationnelles
Limiter les apports en pesticides
agricoles et/ou utiliser des pratiques
alternatives au traitement
phytosanitaire
Orientation
A-11
Promouvoir les actions, à la source de réduction ou
de suppression des rejets de micropolluants
Limiter les apports en pesticides
agricoles et/ou utiliser des pratiques
alternatives au traitement
phytosanitaire
Orientation
B-1
Poursuivre la reconquête de la qualité des captages
et préserver la ressource en eau dans les zones
enjeu eau potable définies dans le SDAGE
Elaborer un plan d’action sur une
AAC
Mettre en place des pratiques
pérennes (bio, surface en herbe,
assolements, maîtrise foncière)
Orientation
B-3 Inciter aux économies d’eau
Adopter des ressources alternatives à
l’eau potable quand cela est
possible
Orientation
C-2
Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones
rurales pour réduire les risques d’inondation et les
risques d’érosion des sols et coulées de boues
Limiter les transferts d'intrants et
l'érosion au-delà des exigences de la
Directive nitrates
Orientation
D-5
Prendre des mesures pour lutter contre
l’eutrophisation en milieu marin
Limiter les transferts de fertilisants dans
le cadre de la Directive nitrates
Limiter les apports en fertilisants et/ou
utiliser des pratiques adaptées de
fertilisation, dans le cadre de la
Directive nitrates
Les communes concernées par l’enquête publique ne sont pas situées en zone d’action renforcée
(ZAR).
SAGE du Delta de l’Aa
Le tableau ci-dessous met en évidence les points du Plan d’Aménagement et de Gestion Durable
de la Ressource en Eau et du Milieu Aquatique (PAGD), adopté pour le SAGE du Delta de l’Aa le 15
mars 2010, applicables au site de Pitgam.
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Mesures du SAGE du delta de l'Aa applicables à l'activité du site de Pitgam
Fiche
action Intitulé de la mesure Entités concernées Milieu impacté
2
Mettre en place des pratiques agricoles
adaptées, respectueuses de la qualité
de l’eau
Exploitants, Pays, distributeurs
d’eau, collectivités
Bassin versant, en
priorité les zones
d’alimentation en
captages1
6 Former à l’utilisation raisonnée des
pesticides (tous usages)
Exploitants et tous utilisateurs de
produits phytosanitaires
Eaux souterraines et
de surface
8 Promouvoir les techniques économes en
eau Tous les usagers de l’eau Ressource en eau
14
Inciter l’infiltration des eaux pluviales à la
parcelle par l’utilisation de techniques
alternatives
Tout acteur professionnel,
public ou privé sur les
communes du SAGE
Eaux de surface
18
Mettre en œuvre un Plan de gestion sur
certaines zones humides possibles
en renforçant les dispositifs contractuels
EPCI/Collectivités, PNR CMO,
propriétaires,
Conservatoire des Sites Naturels
Nord Pas de
Calais, FDAPPMA, Fédération(s)
régionale et
départementales des
chasseurs, Chambres
d’Agriculture, Conseils
Généraux
Biodiversité
floristique et
faunistique
19
Mettre en œuvre une opération pilote
sur l’impact du broyage des bandes
enherbées
sur la biodiversité
Biodiversité
floristique et
faunistique
La date limite pour l’atteinte du bon état écologique du Delta de l’Aa a fait l‘objet d’une dérogation,
passant de 2015 à 2027 en raison des coûts disproportionnés induits par les mesures à mettre en
place, ainsi qu‘à la durée importante des travaux nécessaires afin de diminuer l’impact de la
pollution diffuse domestique et agricole.
Hydrographie
Le site d’implantation de l’élevage est localisé à l’intérieur du territoire hydrographique Aa-Yser-
Audomarois (cf carte suivante).
Cartographie n°6. Territoires hydrographiques cohérents du bassin Artois-Picardie (source : Agence
de l’Eau Artois-Picardie, 2015)
1 Le site de PITGAM n’est pas inclus dans une zone de protection d’un captage d’eau potable
localisation du projet
(site et parcellaire)
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Le cours d’eau le plus proche du site est le canal de Pitgam localisé entre le site d’exploitation et la
route Deullaert Gracht. Il se déverse ensuite dans le canal de la Haute Colme qui s’écoule à 1,8 km
au Nord du site de la SCEA DUTERTRE.
Cartographie n°7. Réseau de suivi des eaux superficielles à proximité de l’emprise du projet de la
SCEA DUTERTRE
Le réseau de suivi du canal de la haute Colme comporte 2 stations de mesures :
- Station n° 01106000 à Cappelle-Brouck, à l’amont du site ;
- Station n° 01145000 à Bierne, situé à l’aval du site.
Le Canal de la Haute Colme fait partie de la masse d’eau « Delta de l’Aa », code FRAR61, dont l’état
est décrit dans le tableau ci-dessous. Le potentiel écologique du Delta de l’Aa s’est amélioré en 2013
passant de mauvais à médiocre.
Etat des masses d’eau à proximité du projet et objectifs de qualité
N° Masse d’eau Etat
écologique
Objectif de bon
potentiel écologique
Etat
chimique
Objectif de bon
état chimique
FRAR61
Delta de l’Aa (dont
canal de la Basse
Colme)
Médiocre 2027 Mauvais 2027
Hydrogéologie
Le contexte géologique développé précédemment, ainsi que l’extrait de carte géologique
permettent de déterminer le fonctionnement hydrogéologique du bassin versant Aa-Yser-
Audomarois.
Nappes superficielles
Les limons sableux, d’âge quaternaire, qui recouvrent l’Yprésien donnent naissance à de petites
nappes hypodermiques. Leurs possibilités, même à usage domestique, sont faibles. La partie
supérieure de l’Argile des Flandres contient des lentilles sableuses qui peuvent localement donner
naissance à une nappe. Celle-ci est alors en équilibre avec la nappe des limons et présente les
mêmes caractéristiques.
Emprise du projet (site
et parcellaire)
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M. DUTERTRE
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Nappe des sables du Landénien des Flandres
Vers le Nord, les sables aquifères sont surmontés par les argiles des Flandres, attribuées à l’Yprésien.
L’épaisseur moyenne de l’aquifère des sables du Landénien varie entre 10 et 15 m, tandis que
l’épaisseur totale de l’étage Landénien atteint une quarantaine de mètres.
La nappe des sables du Landénien des Flandres, aquifère le plus proche de la surface, est localisée
sous une épaisseur d’argile d’environ 100 m. L’eau de la nappe est captée par quelques forages
particuliers, industriels (Blédina à Steenvoorde notamment) et agricoles. Ces forages, pour des
profondeurs de l’ordre de 120 à 160 m, ont des débits de 3 à 5 m3/h.
Avec une porosité efficace de l’ordre de 20%, la réserve de l’aquifère est considérable (estimée à
près de 6,6 milliards de m3). Toutefois, les teneurs en argile et la finesse des sables marins confèrent à
l’aquifère une perméabilité faible qui ne permet pas de produire plus de 10 m3/h par forage, débit
insuffisant pour permettre la production d’eau potable.
Cartographie n°8. Délimitation des masses d’eau souterraines (Source : Agence de l’Eau Artois-
Picardie, 2015)
Le tableau ci-après présente l’état actuel de la masse d’eau souterraine et ses objectifs de qualités
dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur l’Eau.
Etat de la masse d’eau souterraine concernant le projet et objectif de qualité
N° Masse d’eau Etat
chimique
Objectif de bon
état chimique
Etat
quantitatif
Objectif de bon
état quantitatif
FRAG014 Nappe des sables du
Landénien des Flandres Bon
Bon état 2015
(atteint) Bon état
Bon état 2015
(atteint)
Le régime de la nappe est captif, ce qui signifie qu’une couche imperméable de sol (de nature
argilo-sableuse ici) protège la nappe des pollutions de surface. La faible perméabilité du sous-sol ne
permet d’exploiter la ressource que pour des forages à faibles débits.
Emprise du
projet (site et
parcellaire)
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Contexte hydrographique de proximité
Le tableau ci-après recense, de manière aussi exhaustive que possible, les cours d’eau permanents
ou temporaires présents à proximité des bâtiments et des ilots envisagés pour l’épandage.
Nota : Les cours d’eau BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales) pour le
département du Nord sont inscrits à l’Annexe III de l'arrêté du 24 avril 2015 modifié relatif aux règles
de bonnes conditions agricoles et environnementales. Ils sont signalés par un code couleur rouge
dans le tableau ci-dessous.
La présence de ces cours d’eau, dits « cours d’eau BCAE », entraîne des contraintes pour les
agriculteurs ayant un site d’exploitation ou exploitant des parcelles le long de ces cours d’eau.
En particulier, les bâtiments d’élevage doivent être implantés à plus de 35 mètres des cours d’eau,
l’implantation d’une bande enherbée de 5 mètres minimum en bordure est obligatoire, et certaines
règles d’interdiction d’épandage s’appliquent (Cf. la partie « plan d’épandage »).
Description du chevelu hydrographique au pourtour du site et des îlots d’épandage
Cours d’eau Localisation par rapport au site Localisation par rapport aux îlots
d’épandage
Canal de Pitgam
(Deullaert Gracht) 85 m 0 m du site
Canal de la Haute
Colme 1,9 km 350 m de l’îlot 2
Oude Gracht - 310 m de l’îlot 2
Cartographie n°9. Réseau hydrographique à proximité de l’îlot 2
Canal de la
Haute Colme
Ilot 2
Oude Gracht
Fossés
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Cartographie n°10. Réseau hydrographique à proximité du site
Zones humides
Zones à dominante humide
Le secteur des Flandres maritimes regorge de zones à dominante humide. La cartographie en page
suivante montre les zones à dominantes humides autour du site et de l’îlot d’épandage.
Celle-ci montre que le site et l’ilot 2 sont situés dans des zones à dominante humide de type « terres
arables ».
Zone humide d’importance internationale
Aucune zone humide d’importance internationale n’est présente à proximité du projet de M.
DUTERTRE. La zone humide d’importance internationale la plus proche, le marais Audomarois, se
trouve à 12 km au Sud-Ouest du site.
Canal de
Pitgam
Emprise du site de
la SCEA DUTERTRE
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Cartographie n°11. Localisation des zones à dominante humide à proximité du site
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Localisation du projet par rapport aux captages
Aucun captage d’eau potable pour la production d'eau destinée à la consommation humaine n’a
été recensé sur les communes concernées par le rayon d’affichage (cf carte ci-après). En effet, la
faible perméabilité du sous-sol ne permet pas d’assurer un débit suffisant pour l’alimentation en eau
potable.
Cartographie n°12. Périmètre de protection de captage (Source : SAGE du Delta de l’Aa,2010)
Localisation du projet, site et parcellaire, par rapport aux captages
Aucun captage d’eau potable n’a été recensé sur les communes soumises à enquête et
concernées par le plan d’épandage.
Site d’exploitation
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18. QUALITÉ DE L’AIR AMBIANT
18.1. Surveillance de la qualité de l’air
La surveillance de la qualité de l’air dans la Région Nord-Pas-de-Calais est assurée par l’association
Atmo Nord-Pas-de-Calais, basée à Longueau. Ce réseau dispose de stations de mesures réparties
sur l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais. Les stations de mesure les plus proche de Pitgam, sont
localisées à Dunkerque, Saint-Pol-Sur-Mer et à Cappelle-La-Grande.
Les stations retenues sont au nombre de trois et décrites dans le tableau ci-après. Elles correspondent
aux stations les plus proches du site et de type urbaines ou périurbaines (les stations de proximité
industrielle ont été écartées). Ces stations permettent de suivre un grand nombre de paramètres.
Descriptif des stations de surveillance de la qualité de l’air
Nom Code Localisation par rapport au site Type de station Paramètres mesurés
Cappelle-La-
Grande DKH 11 km au Nord-Ouest Périurbaine PM2.5, NO2, NO, O3
Malo-les –Bains DK4 10,5 km au Nord du site Urbaine Activité Gamma Ambiant,
PM2.5, PM10, SO2
Saint-Pol-sur-Mer DK7 16,5 km au Nord-Ouest du site Urbaine NO2, NO, O3, PM10, SO2
Les paramètres suivis sur ces stations sont :
- Ozone (O3) ;
- Particules en suspension dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 2,5
µm (PM2,5) ;
- Particules en suspension dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 10
µm (PM10) ;
- Monoxyde d’azote (NO) ;
- Dioxyde d’azote (NO2) ;
- Dioxyde de souffre (SO2).
Un extrait du document intitulé « BILAN TERRITORIAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE
2014 », édité par ATMO Nord-Pas-de-Calais et présentant les principaux résultats du suivi de la qualité
de l’air pour l’année 2014, est fourni en Annexe 14.
Les résultats obtenus sur les stations sont présentés dans les paragraphes qui suivent.
18.2. Résultats des mesures
Les différents seuils d’alerte sont issus du décret n°2010/1250 du 21 octobre 2010 relatif à la qualité
de l’air et de l’arrêté du 26 mars 2014 relatif au déclenchement des procédures préfectorales en cas
d'épisodes de pollution de l'air ambiant. Ces seuils sont présentés en Annexe 14.
Episodes d’alerte recensés dans le département du Pas-de-Calais en 2015 (source :
atmo-npdc)
Paramètres
mesurés
Seuil d’information Seuil d’alerte
Nb de
dépassement Zone concernée
Nb de
dépassement Zone concernée
NO2 - - - -
SO2 1 Agglomération de Calais - -
NO - - - -
O3 3 Départements Nord et Pas-de-
Calais - -
PM2,5 - - - -
PM10 19 Départements Nord et Pas-de-
Calais 3
Départements Nord
et Pas-de-Calais
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Les principaux résultats obtenus sur les stations de surveillance de la qualité de l’air de la ville de
Dunkerque sont les suivants :
NO2
Il n’y a eu aucun dépassement du niveau d’information (200 µg/m3 en moyenne horaire) et du
niveau d’alerte (400 µg/m3 en moyenne horaire) sur les stations étudiées sur les cinq dernières
années.
La valeur moyenne annuelle est inférieure à la valeur limite de 40 µg/m3 pour les cinq années
étudiées.
O3
L'objectif de qualité pour la santé humaine a été dépassé à plusieurs reprises au cours des dernières
années. Les dépassements sont plus nombreux à la station de Cappelle-La-Grande qu’à celle de
Saint-Pol-Sur-Mer. Le nombre de dépassements est en diminution depuis 2010.
Il n’y a eu aucun dépassement des différents seuils d’alerte (niveau 1 à 3) sur les stations étudiées les
5 dernières années.
Le seuil d’information et de recommandation (180 µg/m3 en moyenne horaire) a été atteint à trois
reprises dans le département du Nord en 2015. Le seuil d’alerte n’a pas été dépassé en 2015.
PM 2,5
La station de Malo-Les-Bains a mesuré une moyenne annuelle de 11,7 µg/m3 en 2015, inférieure à la
valeur limite de 25 µg/m3. De même pour la station de Cappelle-La-Grande, qui a mesuré une
moyenne de 12,8 µg/m3. Les moyennes annuelles sont inférieures à la valeur limite sur les cinq années
étudiées.
PM10
La concentration annuelle moyenne en particules fines n’a pas dépassé la valeur limite (40 µg/m3)
pour les stations Malo-Les-Bains et Saint-Pol-Sur-Mer en 2015. En revanche, pour les deux stations, il y
a eu un dépassement de l’objectif de qualité de 30 µg/m3 en mars 2015.
La valeur limite journalière est dépassée tous les ans une quinzaine de fois pour chacune des stations.
Le seuil d’informations et de recommandation est dépassé à de très nombreuses reprises chaque
année (jusqu’à 650 dépassements en 2013 pour la station de Malo-Les-Bains).
Le seuil d’alerte a également été dépassé plusieurs fois ces dernières années. Les résultats sont très
variables suivant les années (0 en 2011, 52 en 2013).
Il y a eu 19 dépassements du seuil d’information et de recommandation (50 µg/m3 en moyenne
journalière) dans le département du Nord en 2015 ainsi que trois dépassements du seuil d’alerte de
80 µg/m3 en moyenne journalière.
SO2
La moyenne annuelle en dioxyde de soufre est inférieure à 2 µg/m3 pour la station de Malo-Les-Bains.
Elle est d’environ 6 µg/m3 pour la station de Saint-Pol-Sur-Mer. L’objectif qualité en moyenne annuelle
est de 50 µg/m3. Les résultats des deux stations sont donc très inférieurs à l’objectif qualité pour le
dioxyde de soufre.
Il n’y a pas eu de dépassement du seuil d’alerte (500 µg/m3 en moyenne horaire pendant 3 heures
consécutives) les cinq dernières années. Il y a eu deux dépassements du seuil d’information (300
µg/m3 en moyenne horaire) en 2011 pour la station de Saint-Pol.
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NO
La moyenne annuelle en monoxyde d’azote est inférieure au seuil de qualité de 30 µg/m3 en
moyenne annuelle pour les stations Cappelle-La-Grande et Saint-Pol-Sur-Mer.
Benzène
Le paramètre Benzène n’a présenté aucun dépassement de seuil (5 µg/m3) ou d’objectif de qualité
(2 µg/m3) sur les cinq dernières années. La moyenne annuelle est d’environ 1 µg/m3.
NH3
En 2012, dernière année de publication des données par ATMO Nord-Pas-De-Calais, 1 935 858 kg/an
d’ammoniac étaient recensés dans le Pays de Saint-Omer (812km²), soit 23,84 kg/ha de NH3
dégagés cette année là. Aucune autre donnée plus précise et/ou plus récente n’a pu être identifiée
à ce jour.
19. NUISANCES SONORES ET VIBRATIONS
19.1. Description de l’aire d’étude
Conformément aux recommandations de la circulaire du 19 Octobre 2006, l’étude des nuisances
sonores concerne le site d’implantation des bâtiments. Comme indiqué au paragraphe 2.2.2, les
abords du site sont caractérisés par la présence de parcelles agricoles, de l’exploitation individuelle
de M. DUTERTRE ainsi que de son habitation dont la localisation est présentée en Annexe 2.
Un hébergement touristique est localisé à à 1,8 km au Sud du site (direction opposée aux vents
dominants). Aucune zone recevant des populations sensibles n’est localisé à proximité immédiate
du site.
19.2. Sources de bruit présentes dans les environs du site
Des voies de circulation passent à proximité du site :
- Rue du 43ème RICCA, voie communale 201, longe le site de la SCEA DUTERTRE par le sud ;
- Route du Deullaert, voie communale 302, longe l’îlot 1 et la parcelle d’implantation des
nouveaux bâtiments ;
- RD 110, passant à environ 1,5 km au Sud du site d’exploitation ;
- RD 17, passant à environ 1 km à l’Est du site d’exploitation
- RD 3, passant à environ 1,9 km au Nord du site d’exploitation ;
- RD 52, passant à environ 3,8 km à l’Est du site d’exploitation ;
- RD 310, passant à environ 1,7 km au Sud du site d’exploitation.
Ces routes n’ont pas fait l’objet de comptages départementaux.
19.3. Rappel réglementaire de l’étude acoustique
Arrêté du 20 août 1985
L’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l'environnement par les installations
classées pour la protection de l'environnement est applicable aux installations classées d’élevage. Il
définit le niveau limite de bruit (Llimite) à respecter en limite de propriété de l’installation de la manière
suivante :
Llimite = 45 dBA + CT + CZ
Avec :
CT : Terme correctif à la valeur de base pour les différentes périodes de la journée
CZ : Terme correctif à la valeur de base suivant la zone
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Définition du terme correctif CT
Période de la journée Terme correctif CT en décibels
Jour (7h-20h) 0
Période intermédiaire (6h-7h et 20h-22h) - 5
Nuit (22h-6h) - 10
Définition du terme correctif CZ
Type de zone Terme correctif CZ
en décibels
Zone d'hôpitaux, zone de repos, aires de protection d'espaces naturels 0
Résidentielle, rurale ou suburbaine, avec faible circulation de trafic terrestre, fluvial ou
aérien + 5
Résidentielle urbaine + 10
Résidentielle urbaine ou suburbaine, avec quelques ateliers ou centres d'affaires, ou avec
des voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien assez importantes, ou dans les communes
rurales : bourgs, villages et hameaux agglomérés
+ 15
Zone à prédominance d'activités commerciales, industrielles ainsi que les zones agricoles
situées en zone rurale non habitée ou comportant des écarts ruraux + 20
Zone à prédominance industrielle (industrie lourde) + 25
Cas du site de la SCEA DUTERTRE
Dans le cas d’une commune rurale, telle que celle où est localisé le site d’exploitation de la SCEA
DUTERTRE, les valeurs de Llimite selon les périodes de la journée sont reprises dans le tableau suivant.
Valeurs de Llimite en zone rurale
Période Llimite (dB(A))
Jour (7h-20h) 60
Intermédiaire (6h-7h + 20h-22h) 55
Nuit (22h-6h) 50
Arrêté du 27 décembre 2013
Les bruits émis par les installations d’élevage avicoles sont réglementés par l’arrêté du 27 décembre
2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de
l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations
classées pour la protection de l’environnement.
Ce texte fixe les prescriptions complémentaires suivantes, relatives à l’émergence1 aux abords
immédiats des habitations riveraines pour la période allant de 6 heures à 22 heures :
Exigences de l’arrêté du 27 décembre 2013
Durée cumulée d’apparition du bruit particulier T lié à
l’installation
Emergence maximale
admissible en dB (A)
T < 20 minutes 10
20 minutes ≤ T < 45 minutes 9
45 minutes ≤ T < 2 heures 7
2 heures ≤ T < 4 heures 6
T ≥ 4 heures 5
1 L'émergence est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l'installation fonctionne et celui du bruit
résiduel lorsque l'installation n'est pas en fonctionnement.
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Pour la période allant de 22 heures à 6 heures, l’émergence maximale admissible est de 3 dB (A), à
l'exception de la période de chargement ou de déchargement des animaux. Le pétitionnaire
procèdera à la réalisation d’une mesure de bruit dans les 3 ans à compter de la mise en service de
l’installation afin de vérifier le respect des émergences réglementaires.
19.4. Méthodologie de caractérisation de l’état initial
Une évaluation du niveau sonore au niveau du site d’exploitation avant travaux a été réalisée en
décembre 2016. Les résultats de cette étude sont fournis en Annexe 15.
Ce paragraphe présente l’état initial du site. L’étude a été réalisée selon le « Guide méthodologique
pour la réalisation des études acoustiques des dossiers d’élevages ICPE soumis à autorisation »,
rédigé par l’ARS Nord-Pas-de-Calais en 2013.
Description du point de mesure
La méthodologie de détermination de l’état initial a compris la réalisation durant 16 à 20 heures
d’une mesure de bruit en deux points. Les points de mesure choisis (cf. figure suivante), sont localisés :
- en limite de propriété du site d’exploitation (LP) ;
- en Zone à Emergence Règlementée (ZER) : chez le riverain le plus proche des activités
estimées les plus bruyantes de l’exploitation (ventilateur des bâtiments d’élevage avicole et
distribution des aliments).
Figure n°12. Localisation des points de mesure du bruit
Légende
Site d’exploitation Habitation tierce la plus proche
Points de mesure du bruit
Matériel utilisé
La mesure a été réalisée à l’aide d’un sonomètre intégrateur de classe 1, ALS30 n°14020033, avec
microphone n°0142047, certifié NF EN 61672. Les mesures ont été effectuées à partir de la méthode
décrite dans la norme AFNOR NFS 31-010 : « Caractérisation et mesurage des bruits dans
l’environnement ». L’indicateur retenu est le niveau de pression acoustique continu équivalent Leq.
Futur site
d’exploitation
Point en LP
Point en ZER
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Conditions météorologiques
Le tableau ci-après synthétise les principales caractéristiques de la mesure réalisée.
Description des conditions lors de la mesure de bruit
Point de
mesure
Date et heure du début
de la mesure
Durée de la
mesure Conditions météorologiques
LM 05/12/2016
20h39 20h
Ciel ensoleillé avec quelques nuages, vent
faible, absence de pluie. Température 9°C.
ZER 06/12/2016
16h55 15h40
Ciel ensoleillé avec quelques nuages, vent
faible, absence de pluie. Température 9°C.
Sources de bruit de l’exploitation
La SCEA DUTERTRE étant un projet de création d’entreprise, à l’heure actuelle, elle ne produit aucun
bruit.
Méthode de mesure du bruit
L’étude acoustique a été réalisée durant une durée suffisamment longue (au moins 15h) et
comprenant une période de jour et une période de nuit. En l’absence de source de bruit spécifique,
le bruit mesuré lors de l’étude correspond à la fois au bruit ambiant et au bruit résiduel. Le but est de
déterminer le bruit résiduel du site dans son état actuel.
19.5. Résultats
Résultats globaux
L’extraction des données du sonomètre à l’issue de la campagne de mesure a permis d’obtenir les
graphiques présentés en Annexe 15.
Bruit résiduel en limite de propriété avant-projet
Période Bruit ambiant mesuré Leq
en dB(A)
Bruit
résiduel
dB(A)
Niveaux limite
réglementaire pour le bruit
ambiant dB(A)
Respect de l’arrêté
du 20/08/1985
Jour (7-20h)
Non concerné : absence
d’activité sur site
53.2 60 Non concerné :
absence d’activité
sur site
Nuit (22-6h) 37,2 50
Intermédiaire
(6-7h et 20-22h) 43 55
Bruit en zone à émergence réglementée avant-projet
Période
Bruit ambiant
mesuré Leq en
dB(A)
Bruit résiduel
dB(A) Emergence
Emergence
maximale
admissible en dB (A)
Respect de
l’arrêté du
27/12/2013
Jour
(6-22h) Non concerné :
absence
d’activité sur site
52 Non concerné :
absence
d’activité sur site
5 Non concerné :
absence
d’activité sur site Nuit
(22-6h) 40,8 3
20. CONSOMMATIONS ÉNERGETIQUES ACTUELLES
Le site sur lequel seront implantés les bâtiments de la SCEA DUTERTRE est une parcelle agricole
précédemment utilisée par GRT gaz pour stocker du matériel. De fait, il n’y a pas de consommations
énergiques sur le site, que ce soit d’éléctricité, de fuel, de gazole non routier ou de gazole.
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Analyse des effets du
projet
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21. FAUNE / FLORE
21.1. Evolution du site en l’absence de mise en œuvre du projet
Le site où sera implanté le bâtiment V2 est actuellement en culture. En absence de mise en œuvre
du projet, la surface cultivée aurait été maintenue. Certaines espèces y trouvent ainsi refuge.
Cependant, d’après la carte interactive CARMEN présentant le profil environnemental de la région,
la commune de Pitgam n’héberge pas de réservoirs de biodiversité.
Un rapport1 de l’Observatoire Climat du Nord-Pas-de-Calais, indique que depuis 1980 de nouvelles
espèces floristiques et fauniques d’affinités méridionales, voir méditerranéennes sont observées dans
la région (ex : l’orchidée Limodorum arbotivum et le grillon d’Italie, espèce thermophile). Leur
présence témoigne de la réalité du changement climatique ainsi que l’impact de celui-ci sur la
biodiversité de la région.
Par ailleurs, l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC) et le
Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) ont montré que depuis 1989 et sous l’effet du
réchauffement climatique, le nombre d’oiseaux migrateurs a diminué de 42% (observations réalisées
sur 15 espèces d’oiseaux aux affinités septentrionales). Enfin, d’après les observations de l’OREF2, la
phénologie des arbres est également modifiée par le changement climatique (précocité
d’apparition des premières feuilles).
Ainsi, dans un futur à moyen et long terme, il est probable que cette adaptation faunique et florale
se poursuive dans la région.
21.2. Notice d’impact des activités d’élevage sur les habitats ou espèces sur les sites Natura 2000
Rappel des sites concernés
Les sites Natura 2000 situés à proximité du site sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Recensement des sites Natura 2000 à proximité du site ou des parcelles d’épandage
Numéro de la
zone Nom de la zone Type de zone
Localisation par
rapport au site
d’exploitation
Localisation par
rapport aux ilots les
plus proches3
FR 3112006 Banc des Flandres ZPS 14,3 km au Nord 10,8 km au Nord de
l’îlot 2
FR 3100475
Dunes flandriennes
décalcifiées de
Ghyvelde
SIC 20,8 km au Nord-Est 17,2 km au Nord-Est
de l’îlot 2
FR 3100474 Dunes de la plaine
maritime flamande ZSC 16,1 km au Nord-Est
11,9 km au Nord de
l’îlot 2
FR 3110039 Platier d’Oye ZPS 18,8 km au Nord-
Ouest
18,1 km au Nord-
Ouest de l’îlot 2
Évaluation des impacts potentiels des activités de l’exploitation de la SCEA DUTERTRE sur les
habitats ou espèces Natura 2000
Liste des incidences potentielles du projet de la SCEA DUTERTRE
Le projet d’agrandissement de la SCEA DUTERTRE peut présenter les impacts listés ci-dessous :
1 « Premières données de l’Observatoire Climat », édition 2012 2 Observatoire Régional des Ecosystèmes Forestiers du Nord-Pas-de-Calais 3 La description des ilots est disponible au paragraphe 18.1
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Incidences potentielles en fonction de la nature du projet de la SCEA DUTERTRE du
type d’activité
Nature du projet ou type d’activité Impacts potentiels
Liste nationale
Travaux et projets devant faire l’objet
d’une étude ou d’une notice
d’impact
Altération des habitats naturels et des habitats d’espèces.
Perturbations dues aux effets indirects du projet (pollution des eaux
de surface et souterraines, bruit, lumière, changement de régime
hydraulique, poussières…)
Risques d’empoisonnement direct ou via le réseau trophique (lutte
contre les rongeurs…)
Liste locale
Lutte chimique contre les nuisibles Destruction directe d’espèces animales d’intérêt communautaire
de manière directe ou indirectement via le réseau trophique.
Évaluation des impacts potentiels du projet de la SCEA DUTERTRE
Ni le site d’exploitation ni les parcelles d’épandage ne sont situées dans une zone Natura 2000.
Les impacts potentiels des activités sur des habitats, la flore ou la faune des zones Natura 2000 citées
précédemment ne peuvent être qu’indirects. Ce sont les suivants :
- Dégradation de la qualité de l’eau en amont des zones Natura 2000 ;
- Destruction involontaire d’espèces listées dans ces zones Natura 2000, mais dont l’aire de
répartition s’est étendue au-delà des zones délimitées.
Le tableau ci-après récapitule, pour chaque zone Natura 2000, l’évaluation des impacts potentiels
des activités sur les espèces ou habitats.
Evaluation des impacts potentiels du projet sur les zones Natura 2000
Nom de la zone Habitats et/ou espèces susceptibles
d’être impactés
Impacts potentiels de l’activité de la SCEA
DUTERTRE
Bancs des
Flandres
FR 3112006
Site entièrement maritime, proche de la
côte, un certain nombre d'activités
anthropiques s'y exercent. La zone est
caractérisée par un trafic maritime le plus
dense du monde.
Zone de nidification, d’alimentation,
d’hivernage et de passage migratoire
d’un grand nombre d’oiseaux marins
(Sternes, Goeland, Grèbes, Plongeons,
Mouettes etc). Etant donné la distance avec le site Natura
2000, ainsi que les nombreux réseaux de
canaux et réseaux routiers entre le site
d’exploitation/ilot d’épandage et le site
Natura 2000, il n’y a pas d’incidence
significative de l’activité de la SCEA DUTERTRE
sur le site Natura 2000.
Les espèces présentes sont typiques des
habitats protégés et ne seront pas détruites
par les activités du site.
Dunes de la
plaine maritime
flamande
FR 3100474
Remarquable système dunaire littoral
jeune présentant pratiquement toutes les
végétations naturelles potentielles des
dunes flamandes (ourlets et pelouses
thermophiles, pelouses dunaires
calcarifères à acidoclines en mosaïque
etc).
Dunes
flandriennes
décalcifiées de
Ghyvelde
FR 3100475
Ce petit massif forme un système dunaire
nord-atlantique acide dont les habitats
herbacés de la xérosère sont
représentatifs (Pelouse dunaire vivace
ouverte "en brosse" Pelouse dunaire
vivace rase fermée, pelouses annuelles
ouvertes etc).
Platier d’Oye
FR 3110039
Système dunaire littoral jeune présentant
pratiquement toutes les végétations
naturelles potentielles des dunes
flamandes dont il constitue le plus bel
exemple français, dans la continuité de
la Réserve Naturelle Belge du Westhoek.
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Conclusion : Il n’y a donc pas d’incidences envisageables (y compris à distance ou via le réseau
hydrographique) du projet d’extension de l’élevage avicole de la SCEA DUTERTRE sur les habitats et
les espèces (faune et flore) des sites Natura 2000 recensés.
21.3. Notice d’impact des activités d’élevage sur les ZNIEFF et les corridors écologiques
Rappel des zones concernées
Le tableau suivant rappelle les ZNIEFF localisées à proximité du site et des îlots.
ZNIEFF recensées à proximité du siège de l’exploitation ou des ilots utilisés pour les
épandages
Type de
ZNIEFF N° régional simplifié et Nom
Localisation par
rapport au site
d’exploitation
Localisation par rapport
aux ilots les plus proches
I 109-02 Prairies et mares de la Vieille Colme 4,7 km à l’Ouest 4,7 km à l’Ouest du site
d’exploitation
I
109-01 Bassin de Coppenaxfort, watergang
du Zout Gracht et prairies et mares de la
Ferme Belle à Loon-Plage
5,4 km au Nord-Ouest 4 km à l’Ouest de l’îlot 2
I 25 – Lac d’Armbouts-Cappel 7,8 km au Nord 3,7 km au Nord de l’îlot
2
II 109 – Plaine maritime Flamande entre
Watten, Loon-Plage et Oye Plage 2,1 km
680 m à l’Ouest de l’îlot
2
Le périmètre de ces différentes ZNIEFF et la localisation avec le site et les îlots d’épandage est fourni
sur la carte au §13.2.2. Les fiches descriptives des ZNIEFF de type I et de type II sont jointes en Annexe
11.
Impact du projet de création d’un bâtiment d’élevage
La construction d’un bâtiment d’élevage et de surfaces imperméabilisées sur le site d’exploitation
induit une augmentation d’eaux pluviales et d’eaux usées à gérer sur le site. Une mauvaise gestion
de ces eaux pourrait entraîner un rejet de matières polluantes pouvant impacter les habitats et
espèces présentes ou de passage.
Par ailleurs, l’avifaune présente pourrait être contaminée par les animaux de l’exploitation en cas
de maladie sur l’élevage.
Impact des opérations d’épandage d’effluents
L’apport d’effluents organiques sur les îlots d’épandage, situés à proximité des cours d’eau et fossés,
peut, en cas de mauvaises pratiques, conduire à une pollution des eaux et ainsi nuire aux espèces
présentes ou empruntant les corridors en direction de réservoirs de biodiversité situés dans le secteur.
De plus, l’épandage sur une zone détrempée entraîne une amplification du ruissellement des
éléments fertilisants vers les cours d’eau.
L’ilot 2 du plan d’épandage est localisé à proximité d’un fossé ayant un cours d’eau pour exutoire.
Tous les cours d’eau étant situés à plus de 35 m de l’îlot 2, celui-ci n’est pas concerné par des
exclusions règlementaires pour proximité d’un cours d’eau.
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22. CLIMAT
22.1. Production de Gaz à Effet de Serre en l’absence du projet
Dans le cas où le projet n’est pas réalisé, le site dédié au nouveau poulailler resterait à l’état de
parcelle cultivée. Sous cette forme, la production de GES est faible.
L’Observatoire Climat du Nord-Pas-de-Calais indique dans « Premières données de l’Observatoire
Climat » les tendances d’évolution du climat de la région. Une augmentation de la température et
des précipitations dans les années à venir est à prévoir. En effet, entre 1955 et 2009, la température
annuelle moyenne de Lille a augmenté de 1,37°C d’une part et le cumul des précipitations a
augmenté de +18%. Ceci concorde avec les rapports émis par le GIEC.
Concernant la production de GES dans le Nord-Pas-de-Calais, l’agriculture était responsable de 7%
des émissions en 2008. D’après une étude publiée par l’Observatoire Climat, les émissions de GES
dans la région entre 1990 et 2008 ont diminuées de 6,7% avec une contribution de -27% pour le
secteur agricole.
A moyen terme, il peut donc être considéré que la production de GES par le secteur agricole dans
le Nord-Pas-de-Calais va diminuer ou se stabiliser si aucun changement majeur du secteur ne se
produit.
22.2. Impact de l’activité de la SCEA DUTERTRE
L’impact de l’activité de la SCEA DUTERTRE avant réalisation du projet est nul car la SCEA ne présente
aucune activité sur le site prévu.
Les paragraphes ci-après abordent l’impact direct de l’activité future du site sur le climat, sans
inclure les entrées et sorties de produits ou d’intrants.
Émissions de GES d’origine animale
Rappel : La fermentation entérique des volailles est considérée comme nulle d’après le GIEC, en
l’absence de connaissances.
Emissions des effluents dans les bâtiments avicoles
Les valeurs de référence pour les rejets de méthane et de protoxyde d’azote provenant des
déjections des volailles sont issues du GES’TIM.
Valeurs de référence des rejets de GES par les fientes de volailles en bâtiment
Elevage CH4 N2O
(g/kg d’œuf produit/an)
Poules pondeuses bâtiment 2,13 0,817
Le tableau ci-après présente la production de méthane et de protoxyde d’azote par an, liées aux
déjections des animaux en bâtiment d’élevage.
Production estimative de GES due au déjection des poules pondeuses
Effectif d’animaux
présents/an
Poids moyen d'œufs par
poule par an (kg)
CH4
(kg/an) N2O (kg/an)
Poules pondeuses bâtiment 106 938 18,9 4 305 1 651
Par conversion, selon les valeurs de PRG de chaque molécule, des rejets de GES émis par les volailles,
la production de GES en teqCO2 est estimée au maximum à 600 tonnes dans les déjections des
volailles.
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Émissions des déjections au stockage
D’après le GES’TIM, le stockage des fientes de volailles dans le hangar génèreront :
Valeurs de référence des rejets de GES par les fientes de volailles au stockage
Elevage CH4 N2O
(g/kg d’œuf produit/an)
Poules pondeuses bâtiment 4,85 0,096
Production estimative actuelle de GES lors du stockage des fientes
Effectif d’animaux
présents/an
Poids moyen d'œufs par
poule par an (kg)
CH4
(kg/an)
N2O
(kg/an)
Poules pondeuses bâtiment 106 938 18,9 9 802 194
La production de GES due au stockage des fientes équivaut au maximum à 303 tonnes eq CO2.
Production estimative de GES par les parcelles destinées à l’épandage
Les sols agricoles produisent naturellement du N2O au cours des cycles de nitrification/ dénitrification
de l’azote. La volatilisation de l’azote du sol agricole dépend de nombreux facteurs, parmi lesquels,
la teneur en azote du sol, le pH et la température, la vitesse du vent, l’humidité…
Les émissions de GES des sols agricoles considérées ici sont celles provoquées par l’activité agricole,
c'est-à-dire directement mesurables sur la parcelle1. 1 % de l’ammoniac apporté sur les terres se
transforme en N2O, lors d’un apport minéral ou organique (Source : Guide des valeurs Dia’Terre®).
Ces émissions dues à l’épandage des eaux de lavage sont estimées à 1,44 kg N2O par an sur
l’ensemble des parcelles destinées à l’épandage2, soit 0,4 tonne équivalent CO2.
Émissions par combustion d’énergies fossiles
Les émissions de GES par la combustion d’énergies fossiles proviennent :
- Des consommations de fioul et GNR pour le groupe électrogène et les engins agricoles;
- Des consommations d’électricité pour les bâtiments avicoles.
Environ 300 litres de GNR seront consommés pour l’utilisation du téléscopique loué à la SCEA
DUTERTRE par l’exploitation individuelle de celui-ci.
Tout au plus, l’exploitation utilisera la totalité du fioul stocké dans le groupe électrogène. La capacité
du réservoir est estimée à 190L.
L’estimation de la consommation électrique après projet n’est pas chiffrable. Cette consommation
sera connue à l’issue de la première année d’activité suite à la réalisation du projet.
Remarque : Pour le calcul des émissions de GES après projet, l’augmentation de la consommation
en électricité ne sera pas prise en compte.
Le tableau ci-dessous présente les émissions de CO2 équivalent liées à la consommation des
ressources énergétiques (Source : GES’TIM, 2010).
1 Les émissions différées ne sont pas prises en compte au vu de l’incertitude des données existantes. 2 La quantité d’azote épandue après projet s’élève à 144 kg N.
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Émissions de GES par le matériel des bâtiments et les engins agricoles
Gaz rejeté Ressource
énergétique Consommation Unité
Facteur d'émissions
directes
Facteur d'émissions
indirectes
Calcul des
émissions
(kg CO2/unité) (kg CO2/unité) (t eqCO2)
CO2 +
CH4 + N2O
GNR + fioul 490 Litres 2,646 0,422 1,5
Electricité NSP kWh - 0,038 NSP
Total 1,5
L’utilisation des données de référence du GES’TIM permet ainsi d’estimer les futures émissions de GES
par le matériel des bâtiments et par les engins agricoles à 1,5 tonne équivalent CO2, sans prise en
compte de l’électricité.
22.3. Récapitulatif des rejets de GES de l’élevage
Rejets totaux
Le tableau suivant reprend les rejets de GES globaux émis par le site de la SCEA DUTERTRE avant-
projet et après projet.
Récapitulatif des rejets de GES provoqués par la SCEA DUTERTRE et comparaison à
l’état initial
Poste d’émission Émissions de GES (tonnes éq CO2 (kg/an))
État initial État projeté
Logement des volailles 0 600
Stockage des effluents 0 303
Parcelles d’épandage 0 0,4
Matériel et engins agricoles 0 1,5
Total 0 904,9
Dans le projet de M. DUTERTRE, le logement des volailles est le facteur générant le plus de GES.
Au niveau de la région Nord-Pas-de-Calais, l’élevage émet environ 1 652 kteqCO2/an (SRCAE1 Nord-
Pas-de-Calais, 2012). Le projet de création d’élevage avicole de M. DUTERTRE induira une
augmentation de 0,055 % des émissions régionales dues à l’élevage. Pour comparaison avec un
ménage français (émissions dues à l’usage privé par ménage : 7,8 teqCO2), l’usage privé de
l’énergie par l’élevage avicole du demandeur après projet, représentera l’émission de GES de 116
ménages français (usages privés).
Rejets de méthane et de protoxyde d’azote
Le tableau suivant reprend les rejets de méthane et de protoxyde d’azote globaux émis par le site
de M. DUTERTRE avant-projet et après projet.
Rejets de méthane et de protoxyde d’azote provoqués par le site de M. DUTERTRE
Poste d’émission Émissions de CH4 (kg) Émissions de N2O (kg)
État initial État projeté État initial État projeté
Logement des volailles 0 4 305 0 1 651
Stockage des effluents 0 9 802 0 194
Total 0 14 107 0 1 845
La majorité des rejets de méthane est liée au stockage des effluents et la majorité des rejets de
protoxyde d’azote est liée au logement des volailles.
1 Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie, Novembre 2012
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Déclaration des émissions polluantes
Selon l’arrêté du 31 Janvier 2008 relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions
polluantes et des déchets, les installations destinées à l’élevage de volailles de plus de 40 000
animaux-équivalents peuvent être amenées à une déclaration annuelle de polluants.
L’élevage de la SCEA DUTERTRE fait partie de cette catégorie, mais n’entraîne pas un dépassement
des seuils de rejets pour les GES :
- CO2 : Seuil : 10 000 000 kg/an > rejets maximaux de l’élevage : 904 320 kg/an ;
- N2O : Seuil : 10 000 kg/an > rejets maximaux de l’élevage : 1 845 kg/an ;
- CH4 : Seuil : 100 000 kg/an> rejets maximaux de l’élevage : 14 107 kg/an.
Par conséquent, la SCEA DUTERTRE n’a aucune déclaration des activités polluantes à effectuer
concernant les gaz à effet de serre.
23. SITES, PAYSAGES ET PATRIMOINE CULTUREL
23.1. Structure paysagère en absence de mise en œuvre du projet
En absence de mise en œuvre du présent projet, le site aurait été maintenu en l’état. L’actuelle
parcelle agricole étant essentiellement entourée d’autres parcelles agricoles, s’inscrit dans la
continuité du paysage agricole relativement ouvert de la région.
23.2. Intégration paysagère des nouveaux bâtiments d’élevage : Échelle territoriale
Le site de la SCEA DUTERTRE appartient à l’unité paysagère nommée « Plaine Maritime Flamande ».
Elle se caractérise par un paysage très ouvert et horizontal, avec un réseau de canaux, fossés, et
autres éléments de drainage.
La topographie des alentours du site est assez plane. Le niveau moyen des terres est parfois
légèrement inférieur à celui de la mer.
Le paysage est en majorité ouvert, constitué de grandes cultures et structuré par de petits villages à
orientation agricole.
Comme l’indique l’annexe 4 de la circulaire du 19/10/2006, l’analyse de l’impact paysager à échelle
territoriale doit être envisagée dans un rayon de 3 à 10 km selon la topographie.
Pour le site d’exploitation de M. DUTERTRE, à une distance d’environ 2,5 km, les futurs bâtiments ne
seront pas visibles, étant données la topographie de la région, la faible hauteur du bâtiment avicole
et la présence d’îlots boisés. Le site est visible ponctuellement depuis :
- RD 110, passant à environ 1,5 km au Sud du site d’exploitation ;
- RD 17, passant à environ 1 km à l’Est du site d’exploitation
- RD 3, passant à environ 1,9 km au Nord du site d’exploitation ;
- RD 11, passant à environ 1,8 km au Sud-Ouest.
23.3. Intégration paysagère des nouveaux bâtiments d’élevage : Échelle locale
L’échelle locale correspond à un rayon d’environ 3 km autour du site, d’après l’annexe 4 de la
circulaire du 19/10/2006.
Dans ce rayon de 3 km autour du site, ce dernier est visible en 4 points de vue :
- RD 110, passant à environ 1,5 km au Sud du site d’exploitation ;
- RD 17, passant à environ 1 km à l’Est du site d’exploitation
- RD 3, passant à environ 1,9 km au Nord du site d’exploitation ;
- RD 11, passant à environ 1,8 km au Sud-Ouest.
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En dehors de ces voies départementales, le site pourra être visible depuis les routes bordant le site
d’exploitation, à savoir la rue du 43ème Ricca, la route Deullaert Gracht et la rue Schulleveldt.
Un écran de verdure sera installé le long de la route Deullaert Gracht et du 43ème Ricca, atténuant
fortement la visibilité du bâtiment depuis les routes.
23.4. Intégration paysagère des nouveaux bâtimentx d’élevage : Échelle parcellaire
L’option retenue par la SCEA DUTERTRE d’implanter les bâtiments de sa nouvelle structure à proximité
des bâtiments de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE constitue une mesure limitant l’impact
paysager par rapport à la création d’un site isolé
De plus, le site est localisé en espace rural, avec une seule habitation tierce répertoriée à moins de
300 mètres.
Grâce aux habitations, aux haies et aux peupliers en projet, les nouveaux bâtiments ne seront pas
visibles depuis les habitations du centre de Pitgam.
La notice d’intégration paysagère issue du permis de construire est disponible en Annexe 16.
24. MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE
Cette exploitation est créée en vue d’exploiter un atelier avicole. Cela permettra à la SCEA DUTERTRE
d’embaucher un salarié à plein temps et un second en tiers-temps ainsi que de renforcer la filière
avicole régionale.
Ce projet permettra également à M. Dutertre de vivre de son métier d’exploitant agricole.
Actuellement, son exploitation ne le permet pas et l’oblige à être double-actif.
La création de nouveaux bâtiments permettra, de façon temporaire, de faire travailler différents
corps de métiers (génie civil et équipementiers agricoles).
De façon pérenne, différents prestataires seront renforcés par l’augmentation d’effectifs de
l’élevage :
- Agro-fournisseurs ;
- Abattoirs ;
- Industrie de transformation des volailles ;
- Transporteurs.
La mise en œuvre de ce projet contribuera donc au maintien d’un tissu rural dynamique sur le
territoire.
Par ailleurs, l’atelier d’élevage avicole conduira à la production de fientes séchées, amendement
bien adapté aux cultures présentes dans le secteur.
L’absence de mise en œuvre de ce projet n’aurait pas permis l’installation de Madame Dutertre. A
long terme, c’est le maintien d’une activité agricole sur Pitgam qui aurait été remise en cause. Cela
aurait contribué à la fragilisation du tissu agricole ainsi que des filières avicoles de la région.
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25. SOLS
25.1. Evolution du sol en l’absence de mise en œuvre du projet
En absence de mise en œuvre du projet, à court terme la surface cultivée aurait été maintenue
ainsi. De fait, aucune surface stabilisée ou imperméabilisée n’aurait été construite. Par ailleurs, aucun
produit anti-nuisible n’aurait été installé.
Il est à noter que la mise en cultures et l’artificialisation sont à l’origine de la libération d’une partie
du carbone stocké dans le sol. D’après l’Observatoire Climat du Nord-Pas-de-Calais1, entre 1990 et
2005, le déstockage a été d’environ 0,22 Mt éq. CO2 soit un flux annuel d’environ 0,015 Mt éq.
CO2/an. L’absence de réalisation du projet, n’entraine pas de modification majeure sur le
déstockage du carbone puisque la surface est en culture. De plus, la surface considérée ici est de
l’ordre de 0,34 ha, ce qui est négligeable au regard des surfaces artificialisées sur la région.
Par ailleurs, une étude de l’occupation du sol du Nord-Pas-de-Calais entre 1998 et 2005 a mis en
évidence que les milieux ouverts et les cultures intensives de la région régressent au profit des
espaces urbanisés, des milieux boisés et secondairement des milieux humides. Par extension, dans
un futur lointain, il aurait été possible que le site d’implantation du bâtiment soit alloué à
l’urbanisation. Ce scénario semble être le plus probable du fait de la proximité relative du centre-
ville de Pitgam.
25.2. Impacts temporaires liés aux chantiers
Le chantier de construction des nouveaux bâtiments d’élevage avicole sera générateur de
nuisances potentielles sur les sols, liées principalement aux éléments suivants :
la circulation engendrée par les livraisons de matériaux et d’engins ;
les terrassements liés aux nivellements et aux fondations ;
l’utilisation de machines-outils pour l’aménagement des locaux.
Le choix des entreprises amenées à réaliser ces travaux s’accompagnera de l’obligation, pour
celles-ci, de respecter un cahier des charges stricts qui reprendra notamment les points suivants :
les horaires de chantier,
la propreté des chantiers et voiries,
le maintien des activités ou biens des riverains sans préjudice anormal,
le respect des itinéraires de chantier,
le respect des niveaux de bruit et vibrations,
le respect des règles de protection des eaux et sols : Toutes les précautions seront prises afin
d'éviter la pollution du sol et du sous-sol.
o Les substances polluantes seront récupérées et stockées dans des fûts étanches. Elles
seront collectées par des entreprises spécialisées qui en assureront le transfert, le
traitement et l'élimination.
o Les toupies et pompes à béton seront nettoyées sur une aire étanche spécialement
prévue pour cet usage avec fossé et bassin spécifique de décantation (pas de
contact direct avec l'eau et le sol). Tous les résidus seront évacués vers une zone de
dépôt autorisée.
o Tous les stockages de produits polluants (hydrocarbures, adjuvants, peintures,
solvants, …) seront effectués dans des bacs de rétention suffisamment dimensionnés.
o Les éventuelles cuves de stockage d'hydrocarbures et d'huiles aménagées dans les
aires d'installation de chantier seront munies de dispositifs de rétention suffisamment
dimensionnés et raccordés à des réseaux de collecte auxquels seront associés des
débourbeurs / déshuileurs.
le respect du milieu naturel.
1 Données extraites de « Premières données de l’Observatoire Climat » édition 2012.
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25.3. Impacts liés à la construction
Le terrain est pratiquement plat. Le projet sera construit sur une plate-forme et la terre déblayée sera
utilisée en remblai pour les zones où un remblaiement sera nécessaire. Aucune terre excavée ne
devrait donc être produite en surplus.
La terre déblayée pourra éventuellement être analysée en cas de suspicions de pollutions (traces
visuelles et/ou olfactives). Dans le cas où des pollutions seraient mises à jour pendant le chantier, la
SCEA DUTERTRE préviendrait les autorités conséquentes.
25.4. Impacts potentiels dus au stockage
Les aménagements prévus sur le site d’exploitation amèneront la mise en place de stockages de
produits potentiellement dangereux pour les sols. Au total, après projet, les éléments stockés sur le
site seront :
- Des produits de nettoyage (Inciprop Extra) et de désinfection (Fognet);
- Des produits contre les nuisibles : raticide (Rodilon), insecticides (Smash Killer CE10) (Cf. fiches
de données sécurité des produits en Annexe 17) ;
- Des médicaments pour les animaux de l’exploitation ;
- Deux silos de 70m3 chacun ;
- Fiente de volailles séchées ;
- Les déchets de l’exploitation.
En cas de fuites ou de déversement, ces produits sont susceptibles de créer des pollutions
ponctuelles des sols. Ces dernières peuvent alors entraîner des risques pour la santé humaine en cas
d’arrêt de l’activité d’élevage et de changement d’affectation des sols. En effet, les sols pourraient
ensuite être utilisés pour des activités entrainant des contacts directs ou indirects avec des
populations humaines.
26. EAUX
26.1. Rappel du contexte hydrogéologique
Eaux superficielles
Le secteur présente un chevelu hydrographique peu dense. La totalité des cours d’eau localisés à
proximité des ilots d’épandage est recensée au paragraphe 17.3.6.
Eaux souterraines
La masse d’eau des sables du Landénien des Flandres est le réseau d’eaux souterraines le plus
important de la région.
Dans la région des Flandres, les nappes sont de type libre du quaternaire.
26.1. Evolution du contexte hydrique en absence de réalisation du projet
En l’absence de réalisation du projet, aucune gestion d’eaux (pluviales, usées ou de lavage) ni
aucun traitement n’est à prévoir. L’emplacement du projet étant une parcelle cultivée, aucune
contamination de l’eau par produit chimique ne serait à craindre.
Le site étudié est localisé dans le territoire du SDAGE du bassin Artois-Picardie. Celui-ci s’assure du
bon état de la ressource en eau et fixe des objectifs de qualité. En 2015, 19% des eaux de surface
du territoire du SDAGE ont atteint le bon état et 13% ont atteint le bon état chimique.
Une seule ressource en eau souterraine est concernée par les communes de l’enquête publique. Il
s’agit de la masse d’eau AG014 « Sables du Landénien des Flandres ». Elle a atteint le bon état en
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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2015. L’enjeu est donc de maintenir ce niveau de qualité de l’eau. L’absence de réalisation du
projet, n’entraînerait pas d’augmentation de la pollution des eaux.
Dans le cas du scénario de référence, les différentes eaux générées sur le site seront réintroduites
dans le milieu selon différentes modalités et après traitements lorsque cela est nécessaire afin de
préserver la qualité de la ressource en eau.
26.2. Eau utilisée sur l’exploitation
Origine de l’eau
La SCEA DUTERTRE utilisera l’eau en provenance du forage situé sur la parcelle 17 a section A. L’eau
est prélevée dans la nappe souterraine des Sables du Landénien des Flandres. Le prélèvement d’eau
n’impactera ni quantitativement ni qualitativement la nappe. En effet, tout risque de contamination
des eaux est évité par l’installation d’un dispositif de déconnexion (clapet anti-retour). Par ailleurs,
dans un rapport publié par le SAGE Yser sur le site Gest’eau, l’augmentation des prélèvements d’eau
pour l’agriculture est compensé par l’arrêt des prélèvements industriels. Dans le cas présent, la
quantité prélevée (8 639 m3) est modérée au regard des prélèvements réalisés pour l’irrigation.
La connexion au réseau d’eau de la commune a été conservée, afin d’assurer l’approvisionnement
en eau en cas de dysfonctionnement du forage de l’exploitation.
Un compteur d’eau potable sera installé sur le site de la SCEA DUTERTRE, en bordure de la rue du
43ème Ricca.
En plus du compteur situé à la sortie du forage, un compteur situé dans le local à œufs permettra
d’évaluer les volumes d’eau utilisés. Les prélèvements d’eau seront relevés mensuellement.
Consommation d’eau
La consommation d’eau globale de l’exploitation comprendra :
- L’abreuvement des volailles ;
- Le nettoyage du bâtiment avicole.
Abreuvement des volailles
Après projet, les consommations d’eau liées à l’abreuvement des volailles ont été décrites dans le
paragraphe 7.5. Un maximum de 8 587 m3 d’eau sera nécessaire.
Lavage des bâtiments avicoles
Le lavage des bâtiments avicoles est effectué à chaque vide sanitaire, au nettoyeur haute pression.
Ce nettoyage a lieu une fois par an.
Le lavage du centre de conditionnement consiste en une désinfection du sol (Virkon), un balayage
et un nettoyage au savon (Inciprop). Les eaux de lavage sont redirigées vers les fosses de stockage
avant épandage.
Comme cela a été déterminé au paragraphe 5.3.1, le volume d’eau nécessaire est par nettoyage
et donc à 52 m3 par an.
Synthèse des consommations d’eau
La consommation globale d’eau sur le site est ainsi estimée au maximum à 8 639 m3/an, soit 23,7
m3/jour.
Le tableau suivant présente l’évolution de la consommation d’eau, avant et après projet.
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Evolution de la consommation d’eau par rapport à l’état initial
Consommations d’eau (m3/an) Avant projet Après projet
Abreuvement des volailles 0 8 587
Lavage des bâtiments avicoles 0 52
Total 0 8 639
26.3. Rejets des eaux sur l’exploitation
Impacts liés à une mauvaise gestion des rejets d’eaux
Différents rejets d’eaux seront réalisés sur l’exploitation : les eaux pluviales provenant des toitures, les
eaux de ruissellement sur les surfaces bétonnées, les eaux usées issues des sanitaires, du lavabo et
de la douche.
Ces rejets doivent être convenablement gérés afin d’éviter de dégrader la qualité du milieu naturel
(eaux superficielles et souterraines), mais également dans le but d’éviter l’aggravation des
phénomènes d’inondation et d’érosion.
Rejets des eaux pluviales provenant des toitures et des surfaces imperméabilisées
Estimation du volumes d’eau pluviale à gérer
Le tableau ci-après présente les volumes estimatifs d’eaux pluviales qui sont et seront annuellement
recueillis par les toitures et les surfaces imperméabilisées de la SCEA DUTERTRE avant et après projet,
en considérant un total de précipitations annuelles moyennes de 697,8 mm/an (Source Météo
France) pour la Station de Dunkerque, localisée à environ 15km au Nord du site.
La surface des toitures est estimée en prenant en compte une pente de 16,7°.
Estimation des volumes d’eaux de toiture et des surfaces imperméabilisées sur le site
Zones recevant des eaux
pluviales
Présence
de
gouttières
Surfaces
actuelles
générant
des rejets
d’eaux
pluviales
(m2)
Surfaces
futures
générant
des rejets
d’eaux
pluviales
(m2)
Avant projet Après projet
Estimation du
volume actuel
d’eau pluviale
approximatif
recueilli (m3/an)
Estimation du
futur volume
d’eau pluviale
approximatif
recueilli (m3/an)
Toiture bâtiment P1 oui 0,0 3576,5 0,0 2495,7
Toiture bâtiment stockage
des fientes oui 0,0 660,4 0,0 460,8
Toiture bâtiment
conditionnement œufs oui 0,0 526,2 0,0 367,2
Surface imperméabilisée / 0,0 490 0,0 341,9
Total 0,00 5 253,01 0,0 3 665,6
Ainsi, 3 665,6 m3 d’eau seront collectés annuellement par les toitures des bâtiments et les surfaces
bétonnées du site d’exploitation.
Gestion des eaux pluviales
Les eaux pluviales en provenance de la toiture des bâtiments et des aires bétonnées seront dirigées
par des gouttières vers un fossé d’infiltration.
Les eaux issues des aires bétonnées seront préalablement traitées par déshuileur. La localisation des
déshuileurs est précisée sur le Plan 2.
Le tableau suivant présente le calcul de dimensionnement pour la création du fossé d’infiltration.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Dimensionnement de la tranchée d’infiltration
DIMENSIONNEMENT FOSSE D'INFILTRATION
Paramètre Valeur Unité
Surface toitures 4763,01 m2
Surface aires bétonnées 490,00 m2
Surface totale 5253,01 m2
Surface active (Sa) 4990,4 m2
Période de retour de pluie 20 ans
Perméabilité (K) 2,7778E-06 m/s
Surface au sol souhaitée de la tranchée (s) 130 m2
Débit de fuite (Q = K x s) 0,000361114 m3/s
Hauteur équivalente [q = 360 x Q / (Sa / 10 000)] 0,26 mm/h
Hauteur spécifique de stockage (h) 40 mm
Volume utile (h x Sa / 1 000) 199,6 m3
Profondeur (P= V/s) 1,5 m
Le fossé d’infiltration d’un volume de 199,6 m3 (65 x 2 x 1,5 m) sera créé sur la face Nord des bâtiments.
La gestion des eaux pluviales est précisée sur le Plan 2.
Rejets d’eaux usées
Les eaux usées de la SCEA DUTERTRE proviendront des sanitaires, du lavabo et de la douche situés
dans le sas sanitaire du bâtiment C. Un très faible volume d’eaux usées sera produit par an (inférieur
à 5 m3/an).
Une microstation d’épuration sera installée pour assurer l’assainissement de ces eaux usées (Cf. Plan
2). La microstation installée sera le modèle Bioficient 6EH, d’une capacité de 3 580 litres. Elle est
composée d’un décanteur primaire, d’un décanteur final et d’une biozone. Cette microstation à
cultures fixées a reçu un agréement publié au Journal Officiel le 31 mars 2016. Ce modèle garantit
le rejet moyen suivant :
- DBO5 : 35 mg/l,
- MES : 30 mg/l.
Une conduite enterrée sera mise en place, reliant le lavabo, la douche et les toilettes du sas sanitaire
à la microstation d’épuration. Une fois le traitement réalisé, les eaux sont rejetées dans le fossé situé
le long de la rue du 43ème Ricca.
Cette installation conforme à la réglementation permettra une dégradation des substances
n’impactant pas la microfaune du sol. De plus, aucun autre produit que celui utilisé pour le lavage
des mains et du corps en mélange avec de l’eau ne sera envoyé dans ce dispositif.
Le dispositif sera vérifié et entretenu régulièrement, dans le but d’assurer le bon fonctionnement et
le bon état du dispositif.
26.4. Gestion des effluents d’élevage
Impacts liés au stockage des effluents
Le stockage de fientes peut provoquer un lessivage des éléments fertilisants vers les eaux
superficielles ou souterraines, en cas d’écoulement de jus, lors du transport ou lors du stockage
proprement dit.
Les fientes séchées de volailles seront stockées dans un bâtiment dédié, à proximité du bâtiment
d’élevage.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Les fientes seront normalisées puis vendues à des exploitations agricoles locales et à un négociant
d’engrais.
Impacts liés aux épandages
En élevage, le plus grand risque de pollution des eaux souterraines et superficielles a lieu lors de
l’épandage des effluents produits.
Cet épandage peut être source de pollution directe ou diffuse :
- Une pollution directe des cours d’eau est possible :
- Par épandage à proximité immédiate ;
- Si des liquides sont épandus sur des surfaces en forte pente ou sur sol gelé, avec un cours
d’eau en bas de pente ;
- Une pollution diffuse peut être provoquée par des épandages à des quantités ou à des dates
inappropriées.
Le ruissellement des éléments fertilisants vers les cours d’eau pourrait avoir un impact sur la qualité
des eaux superficielles et provoquer par exemple une eutrophisation des cours d’eau. Cependant,
étant donné l’absence d’épandage sur les sols en pente sur les ilots d’épandage, et le nombre réduit
de cours d’eau, ce risque sera faible.
L’épandage sur une zone détrempée limite également l’infiltration et la dégradation des éléments
fertilisants dans le sol et peut alors entrainer une amplification du ruissellement de ces éléments vers
les cours d’eau.
Seules les eaux de lavage du bâtiment avicole seront épandues par M. DUTERTRE. Leur très faible
teneur en éléments fertilisants génera un effet quasi nul sur la qualité de l’eau. Les fientes, elles, seront
séchées, normalisées et vendues ainsi la responsabilité de leur épandage relèvera des acheteurs.
Augmentation de l’efficience de consommation des aliments et diminution des
excrétions
Le mode d’alimentation multiphase, qui est mis en place par l’éleveur, consiste à distribuer des types
de rations différentes en fonction de l’âge et du poids des animaux, de manière à optimiser
l’adéquation entre la nourriture apportée et le besoin de l’animal.
Le recours à ce type d’alimentation, reconnue comme appartenant aux Meilleures Techniques
Disponibles (Document de référence sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif
de volailles et de porcins) revêt plusieurs avantages :
- L’excrétion d’azote, de phosphore, de cuivre et de zinc par les animaux est réduite,
comparativement à une alimentation dite « classique » (monophase) ;
- Le volume des effluents peut être réduit, par la diminution provoquée de la consommation
d’eau par les animaux.
26.5. Gestion des déchets
Des mauvaises conditions de collecte et de stockage des déchets peuvent être à l’origine de
pollutions des eaux souterraines par ruissellement ou par infiltration.
Les pratiques de stockage et de gestion des déchets qui seront mises en œuvre sur le site permettront
d’éviter tout lessivage par les eaux de pluie. Elles sont détaillées au paragraphe 55.
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27. NUISANCES LIÉES A LA QUALITÉ DE L’AIR
27.1. Rappel des populations localisées à proximité du site ou des parcelles d’épandage
L’emplacement prévu pour la création des bâtiments d’élevage avicole de la SCEA DUTERTRE est
localisé au nord de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE. Son environnement immédiat est
caractérisé par la prédominance de parcelles agricoles. Les premières habitations de tiers sont
situées à 120 m au Sud, 220 m au Sud Sud-Ouest, 420 m au Sud-Ouest et 320 et 580 m au Nord-Est du
site.
Ces dernières sont rappelées dans le tableau ci-dessous.
Habitations tiers les plus proches du projet de construction / nouveaux bâtiments
Descriptif
Distance par rapport aux nouveaux bâtiments
d’élevage avicole, après réalisation du projet (doit
être supérieur à 100 m)
Maison individuelle au Sud des bâtiments projetés,
à proximité du site 120 m
Maison individuelle au Sud Sud-Ouest des
bâtiments projetés, à proximité du site 220 m
Maison individuelle au Sud-Ouest des bâtiments
projetés, à proximité du site 420 m
Maisons individuelles au Nord-Est des bâtiments
projetés, à proximité du site 320 et 580 m
Maison individuelle au Nord Est-Est 1 000 m
Maison individuelle au Sud-Est 1 500 m
Les habitations recensées dans le tableau ci-dessus sont localisées sur la Figure 2 au §2.2.2 et sur le
plan au 1/2 500ème fourni en Annexe 2.
Par ailleurs, le paragraphe 16.1 propose un recensement des zones urbanisées localisées à proximité
des parcelles d’épandage, représentées par ailleurs sur les cartes en Annexe 9.
La rose des vents, fournie au paragraphe 14.1.2 illustre la direction des vents dominants, globalement
orientés depuis le Sud-Sud-Ouest vers le Nord-Nord-Est.
Sur la base de cette rose des vents, les habitations situées au Nord-Est du site d’exploitation de la
SCEA DUTERTRE sont susceptibles de ressentir les éventuelles nuisances liées aux odeurs et aux bruits
générés par le site, véhiculées par les vents dominants. Cependant, les habitations les plus proches
situées au Nord-Est du futur site en sont éloignées de plus de 300 mètres.
27.2. Recensement des émissions atmosphériques
Le guide « Document de référence sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif
de volailles et de porcins » édité en 2003 par la commission européenne recense les émissions
atmosphériques reconnues comme susceptibles d’être produites sur un atelier d’élevage avicole.
Celles-ci sont présentées dans le tableau ci-après.
Émissions dans l’air provenant des systèmes de production intensifs en élevage
avicole
Emissions Origine
Ammoniac (NH3) Logement des animaux, stockage et épandage du fumier
Méthane (CH4) Logement des animaux, stockage et traitement du fumier
Protoxyde d’azote (N2O) Logement des animaux, stockage et épandage du fumier
Oxydes d’azote (NOx) Chauffage dans les bâtiments et fonctionnement du groupe électrogène
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Emissions Origine
Dioxyde de carbone (CO2) Logement des animaux, consommation de carburant pour le chauffage, le
transport et les travaux des champs, fonctionnement du groupe électrogène
Sulfure d’hydrogène (H2S) Logement des animaux, stockage et épandage du fumier
Poussières Stockage des aliments, logement des animaux, stockage du fumier et travaux
des champs
Les émissions atmosphériques de Gaz à Effet de Serre (ici, Méthane, Oxyde nitreux et Dioxyde de
carbone) du site d’élevage avicole ont été détaillées au paragraphe 0. Le paragraphe suivant
abordera principalement la problématique de l’émission d’ammoniac et de poussières dans
l’exploitation.
Les impacts sur la santé des émissions listées ci-dessus sont définis dans le paragraphe 33 « Evaluation
du risque sanitaire ».
27.3. Emissions atmosphériques du site de la SCEA DUTERTRE
Ammoniac
L’ammoniac rejeté dans l’atmosphère présente deux risques distincts :
- Le risque sanitaire traité dans « l’évaluation des risques sanitaires » du présent dossier ;
- Le risque lié aux retombées sur les terres agricoles entrainant une fertilisation surajoutée aux
effluents déjà apportés.
Le calcul des émissions d’ammoniac est réalisé conformément au tableur actualisé disponible en
ligne sur le site GEREP.
Le tableau suivant permet d’établir les rejets d’ammoniac au sein de l’élevage avicole après la
réalisation du projet.
Émissions d’ammoniac par les volailles
Postes d’émission NH3 (kg/an)
Bâtiment 6 636
Stockage 2 246
Epandage (sur terres en propre) -
Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage) 1 407
Epandage (exportation d'effluents normalisés) -
Parcours -
Emissions totales (à l'exclusion des émissions des effluents normalisés exportés) 10 289
Valeur seuil de déclaration des Emissions Polluantes (arrêté du 31 janvier 2008) 10 000
Les rejets d’ammoniac de l’élevage avicole après projet seront de 10 289 kg NH3/an.
Le seuil de déclaration de rejet d’ammoniac s’élève à 10 000 kg/an dans l’air selon l’Arrêté du 31
janvier 2008 relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets.
Les émissions d’ammoniac dans l’air par l’élevage futur de la SCEA DUTERTRE étant supérieures à ce
seuil, une déclaration annuelle devra être réalisée par l’exploitant.
Poussières
Les facteurs d’émissions utilisés pour établir les rejets proviennent du tableau actualisé proposé par
le GEREP.
Le tableau ci-après permet d’évaluer les rejets de poussières par l’élevage avicole.
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Rejets de poussières par l’élevage avicole
Postes d’émission de poussières TSP (kg/an) PM10 (kg/an)
Batiment
Stockage
Epandage (sur terres en propre)
Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage)
Epandage (exportation d'effluents normalisés)
Parcours
Emissions totales (à l'exclusion des émissions des effluents normalisés exportés) 12 726 12 726
Valeur seuil de déclaration des Emissions Polluantes (arrêté du 31 janvier 2008) 100 000 50 000
Ainsi, au total l’élevage avicole rejettera au maximum 12 726 kg TSP/an et 12 726 kg PM10/an, valeurs
respectivement inférieures au seuil de 100 000 kg et 50 000 à partir desquelles une déclaration
annuelle est obligatoire.
28. NUISANCES LIÉES AUX ODEURS
En élevage, les principaux facteurs de sources d’odeurs sont :
- Le logement des animaux, dont deux composantes influent sur les odeurs émises :
Le système de ventilation des bâtiments ;
Le mode d’alimentation des animaux ;
- Le stockage des déjections ;
- L’épandage des effluents.
28.1. Logement des animaux
Ventilation des bâtiments
Dans un bâtiment d’élevage, l’air se charge en odeurs provenant des animaux, des déjections, de
la litière et des aliments. L’air doit être renouvelé pour des conditions de santé et de bien-être des
animaux.
Le choix du mode de ventilation influe sur :
- La quantité d’air extrait, et donc sur la concentration d’odeurs émise par les bâtiments ;
- Le mode de diffusion des odeurs.
Le projet prévoit un système de ventilation de type dynamique à extraction latérale et à sortie d’air
par la toiture dans le bâtiment P1.
Mode d’alimentation des animaux
Le mode d’alimentation des animaux influe sur les odeurs émises par les animaux et diffusées ensuite
par la ventilation.
28.2. Stockage des effluents produits
Le stockage en bâtiment des fientes de volailles permet de contenir les odeurs et de les diffuser de
manière contrôlée par le système de ventilation.
De plus, les fientes étant séchées, l’émission d’odeur en est réduite.
28.3. Épandage des effluents
Les eaux de lavage sont très diluées. Leur épandage est donc peu susceptible d’émettre des odeurs.
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29. NUISANCES ACOUSTIQUES
29.1. Impacts temporaires liés aux chantiers
Le chantier de construction des nouveaux bâtiments sera générateur de nuisances acoustiques liées
principalement aux éléments suivants :
la circulation engendrée par les livraisons de matériaux et d’engins ;
les terrassements liés aux nivellements et aux fondations ;
l’utilisation de machines-outils pour l’aménagement des locaux.
Le programme des travaux prévoit que toutes les opérations seront concentrées afin de minimiser le
temps des travaux.
Le choix des entreprises amenées à réaliser ces travaux s’accompagnera de l’obligation, pour
celles-ci, de respecter un cahier des charges stricts qui reprendra notamment les points suivants :
les horaires de chantier : entre 8H00 et 18H00, et uniquement du lundi au vendredi,
la propreté des chantiers et voiries,
le maintien des activités ou biens des riverains sans préjudice anormal,
le respect des itinéraires de chantier,
le respect des niveaux de bruit et vibrations : par l'adoption d'un matériel conforme aux
normes en vigueur sur le bruit et disposant de certificats de contrôle, le choix de l'implantation
des équipements sur le site des travaux, l'adaptation des matériels aux travaux. De plus, une
programmation horaire adaptée, sera mise en œuvre notamment pour les opérations les plus
bruyantes,
le respect des règles de protection des eaux et sols,
le respect du milieu naturel.
Après réalisation des aménagements prévus, le site devra respecter la réglementation relative au
bruit émis dans l’environnement par les installations classées d’élevage.
29.2. Éléments à respecter en terme d’impact acoustique
Comme indiqué dans le paragraphe 19.3, les bruits émis par les installations d’élevage avicole soumis
à autorisation sont réglementés par :
- L’arrêté du 20 août 1985 modifié, relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement par les
installations classées pour la protection de l’environnement ;
- L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations
relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2102, 2011 et 3660 de la
nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.
L’évaluation du bruit résiduel actuel du site de la SCEA DUTERTRE a été effectuée au
paragraphe 19Erreur ! Source du renvoi introuvable.. Les paragraphes ci-après visent à caractériser
le bruit ambiant futur de l’exploitation, selon les exigences réglementaires.
29.3. Contenu des évaluations de l’impact du niveau sonore
Les évaluations des impacts du niveau sonore, présentées dans les pages qui suivent, comprennent
les parties suivantes :
- La définition des bruits émis ;
- La définition des scénarios d’exposition considérés pour l’évaluation des nuisances sonores ;
- L’estimation des émergences en limite de zone à émergence réglementée après réalisation
du projet ;
- L’évaluation des niveaux sonores, en limite de propriété, estimés dans le cadre du projet, afin
de vérifier le respect des règles réglementaires définies précédemment.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Nota : Les bruits liés à l’épandage des effluents (circulation de camions / tracteurs) sont
principalement émis sur les parcelles d’épandage et non sur le site d’implantation des bâtiments
d’élevage. Ils ne sont donc pas retenus pour l’« évaluation du niveau sonore moyen probable ».
29.4. Méthodes de calcul
Atténuation des bruits
Si la source de bruit est contenue dans une enceinte close, une atténuation acoustique minimale ΔL
liée à l’isolation peut être calculée selon la formule de Maekawa.
La formule d’atténuation est la suivante :
ΔL = 10 log (3 + 20 (2 δ / λ))
Où :
λ correspond à la longueur d’onde spécifique des sons émis par la source de bruit1 ;
δ est la différence entre le plus court chemin diffracté pour aller du point d’émission à un
point défini et le chemin direct.
Le schéma suivant illustre les données de la formule :
Atténuation des bruits dans l’air
La loi de Zouboff (CETE d’Angers) permet de calculer le niveau sonore atteint au point ZER en tenant
compte des paramètres d’atténuation :
L point défini = L point connu – 23 log10 (Dpoint connu-point défini /Dpoint source – point connu)
Où :
Point défini : point pour lequel le niveau sonore est à calculer ;
Point connu : point pour lequel le niveau sonore est connu ;
Lpoint défini= niveau sonore au point défini ;
L point connu = niveau sonore au point connu ;
Dpoint connu-point défini= distance du point connu au point défini ;
Point source : source du bruit ;
Dpoint source- point connu= distance de la source de bruit au point connu.
Le schéma suivant illustre la formule ci-dessus :
Additivité des bruits
L’échelle d’addition des décibels selon le Guide de traitement des plaintes publié par la DDASS de
l’Essonne en Janvier 2002 sera utilisée. La méthode d’additivité des bruits est présentée en Annexe
15 du présent dossier.
1 Donnée constructeur
D point source- point connu
L point connu
en dB(A)
Source
Point défini L point défini
en dB(A)
D point connu-point défini
Point Connu
w
z
L point émission dB(A)
Source y
x
Sol
ΔL
L Point défini dB(A)
δ = (w+x) – (y+z)
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29.5. Évaluation de l’impact acoustique des exploitations
Définition des bruits émis par les installations
Description des sources de bruit
Les sources de bruit du projet correspondent principalement :
- Aux arrivages et expéditions d’animaux (volailles) ;
- Aux animaux, notamment lors de la distribution des aliments (volailles) ;
- À la manipulation des effluents ;
- Aux ventilateurs du bâtiment avicole P1;
- Au groupe électrogène (fonctionne 10 heures par an lors des coupures du réseau ErDF) ;
- À la livraison des aliments ;
- Au lavage haute pression du bâtiment P1.
Le groupe électrogène, les ventilateurs et la livraison des aliments pour les volailles sont les activités
les plus bruyantes parmi celles recensées sur le site d’exploitation de M. DUTERTRE.
Le tableau suivant représente les sources de bruit les plus bruyantes recensées sur l’exploitation de
la SCEA DUTERTRE.
Sources de bruit les plus bruyantes
Bâtiment Source de bruit Période de fonctionnement
Bâtiment avicole P1 Ventilateurs Jour/nuit
Silos du bâtiment P1 Livraison d’aliments volailles Jour
Auvent entre P1 et C Groupe électrogène Jour/nuit
Les paragraphes qui suivent développent les cas de figure où fonctionnent les équipements à
l’origine de ces différentes sources de bruits.
Niveaux de pression sonore théoriques
Les niveaux de pression sonore théoriques correspondant aux activités identifiées sont fournis dans le
tableau ci-dessous. Les valeurs retenues valideront et complèteront celles relevées sur le terrain. Elles
sont issues :
- En priorité, de l’annexe 19 de la circulaire du 19 octobre 2006, qui fournit des mesures à 10 m
de la source de bruit ;
- Pour les bruits pour lesquels la circulaire du 19 octobre 2006 ne comporte pas de valeur, du
« Document de référence sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif de
volailles et de porcs » 1 ;
- Des données du constructeur pour les ventilateurs (Cf. Annexe 15).
Recensement des bruits sur l’exploitation (à 10 m de la source de bruit)
Description Durée Fréquence (selon le
schéma de production)
Activité
jour/nuit
Niveaux de
pression
sonore dB(A)
Bruit continu
équivalent
(dB(A) Leq)
Capture des volailles 3 fois 8 h 1 fois par an nuit - 30
Ventilateurs du
bâtiment P1 continue continue jour/nuit 92 -
Manipulation des
effluents 1 à 3 jours 2,7 à 6,5 fois par an jour - -
Livraison des aliments
volailles 1 h
4 fois par semaine
(200 fois par an) jour 55 -
1 Ce guide ne précise pas la distance exacte à laquelle les mesures ont été réalisées mais mentionne juste le fait qu’elles ont
été réalisées à proximité immédiate.
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Description Durée Fréquence (selon le
schéma de production)
Activité
jour/nuit
Niveaux de
pression
sonore dB(A)
Bruit continu
équivalent
(dB(A) Leq)
Groupe électrogène 10 heures
À chaque défaillance
électrique sur le réseau
ErDF
jour/nuit 78
(à 1 mètre) -
Lavage haute
pression 1 à 3 jours 1 fois par an jour 81 -
Nota : Pour le bruit lié à la capture des volailles, la seule donnée disponible est celle du bruit continu
équivalent, correspondant à toute l’énergie sonore reçue pendant une durée déterminée (ici la
durée de la capture), alors que les niveaux de pression sonore sont des niveaux instantanés.
Cas de la ventilation du futur bâtiment
Le projet de la SCEA DUTERTRE correspond à la construction de bâtiments avicoles. Dans le cadre
de ces travaux, des ventilateurs seront installés.
La ventilation du futur bâtiment avicole P1 sera constituée de la façon suivante :
- 24 ventilateurs V130 d’un débit de 40 000 m3/heure,
- 4 ventilateurs FC071 d’un débit de 17 000 m3/heure,
- 174 ventiles Big Dutchman CL-1900,
- 12 volets SMT 50.
Le bruit des nouveaux ventilateurs suivants viendra s’ajouter au bruit existant :
- Ventilateurs V130 : 86 dB,
- Ventilateurs FC071 : 82 dB.
D’après la méthode d’addition des décibels, l’association de ces ventilateurs produira un bruit de
92 dB(A) à 1 mètre.
Le tableau suivant présente l’impact sonore en limite de propriété et en zone à émergence
réglementée par les ventilateurs du bâtiment P1.
Un cas majorant a été choisi pour le calcul de l’impact sonore des nouveaux bâtiments.
En effet la distance entre la limite de propriété et les parois émétrices varie en fonction des différentes
parois, de même que pour la distance entre la ZER et les parois émétrices.
Figure n°13. Niveaux sonores atteints par la ventilation du bâtiment P1
Lieux considérés Distance par rapport au point connu Atténuation
par la distance
Niveau acoustique
obtenu
Bâtiment P1
Source d’émission :
Centre du bâtiment P1 A 1 mètre - 92 dB (A)
Limite de propriété
130 mètres
du centre du bâtiment P1 en direction
de la maison la plus proche située au
Sud de l’exploitation
48,5 dB (A) 43,5 dB (A)
Zone à émergence
réglementée (ZER)
270 mètres du centre du bâtiment P1 à
la maison la plus proche 55,9 dB (A) 36,1 dB (A)
Cas du groupe électrogène
Dans le cadre du projet de la SCEA DUTERTRE, un groupe électrogène va être installé. Il alimentera
les bâtiments en électricité lorsqu’il y aura des défaillances sur le réseau ErDF.
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Bien que son utilisation soit courte et ponctuelle dans l’année, le fonctionnement du groupe
électrogène est inclu dans la simulation qui vise à présenter le cas majorant.
Le tableau suivant présente l’impact sonore en limite de propriété et en zone à émergence
réglementée par le groupe électrogène du bâtiment P1.
Figure n°14. Niveaux sonores atteints par le groupe électrogène du bâtiment P1
Lieux considérés Distance par rapport au point
connu
Atténuation par la
distance
Niveau acoustique
obtenu
Bâtiment P1
Source d’émission :
bâtiment P1 A 1 mètre - 78 dB (A)
Limite de propriété
45 mètres
du bâtiment P1 en direction de la
maison la plus proche située au
Sud de l’exploitation
38,8 dB (A) 40,2 dB (A)
Zone à émergence
réglementée (ZER)
185 mètres du bâtiment P1 à la
maison la plus proche 51,1 dB (A) 25,9 dB (A)
Scénarios d’exposition
L’évaluation de l’impact acoustique prévisionnel du site pour les habitations les plus exposées a été
réalisée en considérant une journée de semaine au cours de laquelle différents équipements sont
en fonctionnement en simultané ou seuls.
Figure n°15. Scénarios d’exposition pour l’évaluation de l’impact sonore du site
Période Installations en fonctionnement Durée habituelle d’apparition du bruit
Jour/nuit Ventilateurs poulaillers > 4 h
Jour/nuit Groupe électrogène > 4 h
Évaluation du niveau sonore moyen pour la future installation
Respect de l’arrêté du 27 décembre 2013
Le tableau ci-après reprend les résultats de bruit ambiant actuel par types de sources (ventilateurs
des poulaillers, toutes les activités bruyantes du site) et détaille les calculs estimant l’émergence du
bruit après réalisation du projet en zone à émergence réglementée
Le cas de l’estimation globale du bruit ambiant du site correspond au cas impliquant les ventilateurs
et le groupe électrogène.
Figure n°16. Évaluation des nuisances acoustiques en zone à émergence réglementée
Période Sources de
bruit
Bruit
résiduel1
Bruit
ambiant
actuel
Bruits futurs causés par Bruit
ambiant
futur
Emergence
(dB (A))
Emergence
admissible
(dB (A)) Les ventilateurs
de P1
le groupe
électrogène
Jour Toutes 52 52 36,15 25,9 52,4 0,4 5
Ventilateurs 52 52 36,15 - 52,4 0,4 5
Nuit Toutes 40,8 40,8 36,15 25,9 42,2 1,4 3
Ventilateurs 40,8 40,8 36,15 - 42,1 1,3 3
Les bruits générés par les ventilateurs et le groupe électrogène du futur projet entraîneront une
emergence inférieure à l’emergence admissible.
1 Bruit mesuré en l’absence d’installations en fonctionnement sur le site
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Respect de l’arrêté du 20 août 1985
Le point de mesure permet de calculer le bruit ambiant futur en limite de propriété de l’élevage, par
la méthode d’addition des décibels.
Figure n°17. Évaluation des nuisances acoustiques en limite de propriété
Période
Niveau de bruit
ambiant actuel
mesuré en limite
de propriété
Bruit causé par les
ventilateurs du
bâtiment P1 en
limite de
propriété
Bruit causé par les
le groupe
électrogène en
limite de propriété
Niveau de bruit
estimé en limite de
propriété
Llimite
réglementaire
Jour
(7h-20h) 53,2 43,45 40,2 54 60
Nuit
(22h-6h) 37,2 43,45 40,2 46 50
Intermédiaire
(6h-7h et 20h-
22h)
43 43,45 40,2 47 55
Les bruits générés par les ventilateurs et le groupe électrogène du futur projet généreront un niveau
de bruit conforme aux seuils en limite de propriété.
30. NUISANCES LIÉES AUX VIBRATIONS
30.1. Impacts temporaires liés aux chantiers
Le chantier de construction des nouveaux bâtiments sera générateur de vibrations liées
principalement aux éléments suivants :
- la circulation engendrée par les livraisons de matériaux et d’engins ;
- l’utilisation de machines-outils pour l’aménagement des locaux.
Le programme des travaux prévoit que toutes les opérations seront concentrées afin de minimiser le
temps des travaux.
Le choix des entreprises amenées à réaliser ces travaux s’accompagnera de l’obligation, pour
celles-ci, de respecter un cahier des charges stricts qui reprendra notamment les points suivants :
les horaires de chantier : entre 8H00 et 18H00, et uniquement du lundi au vendredi,
la propreté des chantiers et voiries,
le maintien des activités ou biens des riverains sans préjudice anormal,
le respect des itinéraires de chantier,
le respect des niveaux de bruit et vibrations : Les engins lourds ou bruyants utilisés par les
entreprises lors des travaux devront respecter les normes environnementales en vigueur
concernant la propagation des vibrations,
le respect des règles de rejet des eaux de chantier,
le respect des règles de protection des eaux et sols,
le respect du milieu naturel.
30.2. Impacts liés à l’activité
L’activité d’élevage nécessite le transport de matières premières, de produits finis et de déchets. Ces
transports peuvent être à l’origine de vibrations, nuisibles pour les riverains.
Les passages de véhicules liés à l’activité du site, avant et après projet, sont recensés dans le tableau
ci-dessous.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Passages de véhicules liés à l’activité de la SCEA DUTERTRE
Nature Type de
matériel
Etat initial Etat projeté
Fréquence Total /
activité/an Fréquence
Total /
activité/an
Volailles
Arrivage des poules Camion / / 1 fois par bande
(10 camions) 1
Vente des poules Camion / / 1 fois par bande
(10 camions) 1
Equipe d'attrapage Voiture / / 2 fois par bande 2
Livraison d’aliments
pour volailles Camion / / 192 fois par bande 192
Départ oeufs Camion / / 96 fois par bande 96
Vente de fientes
normalisées Camion / / 40 fois par bande 40
Enlèvement des
cadavres de volailles Camion / / 48 fois par bande 48
Total 382
Après projet, une moyenne de 1,1 véhicule circulera ainsi sur le site chaque jour.
La réalisation des travaux liés à la mise en œuvre du projet provoquera des vibrations principalement
dues au passage des véhicules de transport des matériaux. Cependant, ces nuisances seront
réduites dans le temps.
31. NUISANCES LUMINEUSES POUR L’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS PRÉVUES
31.1. Impacts temporaires liés aux chantiers
Le chantier de construction des nouveaux bâtimentx sera potentiellement générateur de nuisances
lumineuses liées principalement à la circulation d’engins en conditions nocturnes.
Le choix des entreprises amenées à réaliser ces travaux s’accompagnera de l’obligation, pour
celles-ci, de respecter un cahier des charges stricts qui reprendra notamment les points suivants :
les horaires de chantier : entre 8H00 et 18H00, et uniquement du lundi au vendredi : aucune
intervention nocturne ne sera à priori réalisée. S’il s’avérait que les plages horaires amènent
à des travaux en condition nocturne (en hiver par exemple), les dispositifs d'éclairage qui
pourraient éventuellement être nécessaires seront choisis de manière à rendre leur impact
visuel minime et à s'intégrer au mieux au milieu environnant,
la propreté des chantiers et voiries,
le maintien des activités ou biens des riverains sans préjudice anormal,
le respect des itinéraires de chantier,
le respect des niveaux de bruit et vibrations,
le respect des règles de protection des eaux et sols,
le respect du milieu naturel.
31.2. Impacts liés à l’activité
Le site sera doté de 6 projecteurs LED qui illumineront les voies stabilisées à l’intérieur du site
d’exploitation.
Ces éclairages seront allumés seulement deux fois par an, à l’occasion de la mise en place et de la
sortie nocturne des poules pondeuses. Ils permettront également aux camions d’éteindre leurs
phares sur le site d’exploitation.
Les autres activités nécessitant la venue de camions étant diurnes, la pollution lumineuse sera
grandement limitée.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Le Plan 2 présente la localisation prévisionnelle des points d’éclairage. Cette implantation pourra
être légèrement modifiée ou complétée si nécessaire.
32. ANIMAUX NUISIBLES
Le stockage de grains et de concentrés attire généralement rongeurs et oiseaux.
Les animaux indésirables sont porteurs de nombreux germes et peuvent provoquer des dégâts
(détérioration du matériel, stress des animaux, etc.).
Afin de limiter la pullulation de ces animaux, la SCEA DUTERTRE prévoit un suivi et un contrôle de ces
nuisibles (cf. Annexe 17). Le Rodilon est le produit sélectionné qui servira à éradiquer les nuisibles.
33. ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE : ERS
Conformément à l’article R.512-8 du Code de l’Environnement, l’objet de cette partie est d’étudier
et de présenter les effets du projet du demandeur sur la santé humaine.
Le projet faisant l’objet de la présente demande d’autorisation a pour objectif de permettre le
logement, sur le site de la SCEA DUTERTRE, de 106 938 animaux-équivalents de poules pondeuses,
tout en respectant la réglementation actuelle relative, notamment, aux distances d’implantation
par rapport aux riverains, au bien-être animal, ainsi qu’au stockage et à l’épandage des effluents
d’élevage.
Les effluents organiques produits par cet élevage seront vendus ou épandus conformément à la
procédure présentée dans la partie « Plan d’épandage ». Dès lors, et conformément à la circulaire
du 19 octobre 2006 concernant l’analyse des études d’impact pour les installations classées
d’élevage, les risques sanitaires des agents présents dans les effluents sont considérés comme
maîtrisés.
L’objectif de cette étude des effets du projet sur la santé, est d’évaluer les risques sanitaires présentés
par l’exploitation de cette installation, pour les populations environnantes. Selon le guide pour
l’analyse du volet sanitaire des études d’impact publié par l’Institut de Veille Sanitaire, cette
évaluation comprend les étapes suivantes :
1. Présentation de l’état initial du site ;
2. Identification des dangers ;
3. Définition des relations dose-réponse ;
4. Evaluation de l’exposition humaine ;
5. Caractérisation des risques.
33.1. Sources d’information
Les sources d’information consultées pour l’Evaluation des Risques Sanitaires sont les suivantes :
- Guide pour l’Evaluation des Risques Sanitaires dans les études d’impact des Installations
Classées pour la Protection de l’Environnement – InVS – 2000 ;
- Analyse de l’étude d’impact d’une installation classée d’élevage – Plaquette reprenant la
circulaire ministérielle du 19 Octobre 2006 ;
- Guide méthodologique – Evaluation des Risques Sanitaires liés aux substances chimiques
dans l’étude d’impact des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement –
INERIS 2003 ;
- Sites et bases de données fournissant des données toxicologiques sur les composés chimiques
(Cf. paragraphe 33.4).
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Ces sources d’information ont été complétées par une visite d’exploitation et une interview de
l’exploitant pour recueillir les données nécessaires.
33.2. Présentation de l’état initial
Qualité de l’air à proximité du site
La description de la qualité de l’air dans les environs de l’exploitation, s’appuyant sur le réseau de
stations de suivi mis en place par ATMO Picardie, est détaillée au paragraphe 18.
Les principales conclusions de ce paragraphe sont les suivantes :
- Au cours de l’année 2015, il n’y a pas eu d’atteinte du seuil d’alerte pour les paramètres NO2,
SO2, NO, 03, PM2,5 sur l’ensemble des stations étudiées ;
- Seul le PM10 a surpassé 3 fois le seuil d’alerte ;
- L’activité agricole ne représente que 2% de l’activité du territoire, tandis que l’activité
industrielle y est largement majoritaire. Les résultats observés sont donc davantage à mettre
en lien avec les activités industrielles.
Sources potentielles d’impact sanitaire identifiées à proximité des installations
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
Le site de la SCEA DUTERTRE, à Pitgam, est localisé en zone rurale. Plusieurs ICPE sont présentes sur les
communes soumises à l’enquête publique (dans le rayon d’affichage et/ou ayant des parcelles du
plan d’épandage). Le tableau suivant présente celles soumises à autorisation et enregistrement.
Synthèse des ICPE autorisées, enregistrées ou déclarées présentes dans les
communes soumises à enquête publique
Liste de
communes Nom établissement Régime Activité principale
Pitgam Earl DU BOURDON Enregistrement Elevage de porcs
Pitgam EARL VANDERBEKEN Enregistrement Elevage de porcs
Pitgam GRT gaz - Station de
Compression Autorisation
Production et distribution d'électricité, de
gaz, de vapeur et d'air conditionné
Pitgam SCEA FERME BEYAERT Enregistrement Elevage de porcs
Brouckerque Aucune ICPE recensée
Drincham Garage THOOR Enregistrement Stockage, dépollution, démontage, de
VHU
Looberghe EARL BRUNO DRIEUX Enregistrement Elevage de porcs
Eringhem Aucune ICPE recensée
Merckeghem Garage LEBAS Nicolas Enregistrement Stockage, dépollution, démontage, de
VHU
Les principales caractéristiques de la population agricole sur le territoire des communes soumises à
enquête publique sont présentées au paragraphe 16.4. Elles sont rappelées dans le tableau ci-après.
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Recensement général agricole, source AGRESTE, 2010
Commune
Nombre
d’exploitations
agricoles ayant
leur siège dans
la commune
Surface agricole (ha) Population
active agricole
(en unité de
travail annuel)
Cheptel
en unité de gros
bétail, tous
aliments
Terres
labourables
Surfaces
toujours en
herbe
Canton de
Grande-Synthe1 8 297 34 24 0
Canton de
Wormhout 267 11 194 975 363 22 043
Communes soumises à enquête publique
Pitgam 30 1 541 62 48 2 232
Brouckerque 20 1 009 17 33 200
Drincham 7 406 20 10 114
Looberghe 26 1 076 52 29 464
Eringhem 15 375 35 12 135
Merckeghem 17 975 46 21 340
s : donnée soumise au secret statistique
Voies de circulation et de communication
Le site de la SCEA DUTERTRE se situe à l’intersection entre la rue du 43ème Ricca et la route du
Deullaert VC302.
L’accès au site est facile puisque plusieurs routes départementales passent par des communes
limitrophes.
La densité des voies de communication autour de la SCEA DUTERTRE est faible, limitant ainsi les risques
liés aux émissions atmosphériques du trafic routier (Cf. plan au 1/2 500ème en Annexe 2).
Autres sources d’impact sanitaire
Aucune autre source d’impact sanitaire n’a été identifiée à proximité du site de M. DUTERTRE.
Description des populations riveraines
Comme présenté au paragraphe 2.2, l’environnement immédiat du site est caractérisé par la
présence de parcelles agricoles, l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE ainsi que son habitiation.
L’habitation tierce la plus proche du bâtiment existant P1 se situe à 120 m au Sud-Ouest de ce
dernier.
Les parcelles autour du site sont des parcelles de cultures ou de prairies.
Le tableau ci-dessous décrit la nature et la localisation des habitations et des bâtiments les plus
proches du bâtiment en projet.
Habitations les plus proches du bâtiment en projet
Descriptif
Distance par rapport aux nouveaux bâtiments
d’élevage avicole, après réalisation du projet (doit
être supérieur à 100 m)
Maison individuelle au Sud des bâtiments projetés,
à proximité du site 120 m
Maison individuelle au Sud Sud-Ouest des
bâtiments projetés, à proximité du site 220 m
1 Le canton de Grande-Synthe a été remanié en 2014. A l’époque du rencensement agricole de 2010, il ne comprenait que
deux communes urbaines. Les communes de l’enquête publique n’y ont été rattachées que par la suite.
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Descriptif
Distance par rapport aux nouveaux bâtiments
d’élevage avicole, après réalisation du projet (doit
être supérieur à 100 m)
GRT gaz au Nord 260 m
Maison individuelle au Sud-Ouest des bâtiments
projetés, à proximité du site 420 m
Maisons individuelles au Nord-Est des bâtiments
projetés, à proximité du site 320 et 580 m
Maison individuelle au Nord Est-Est 1 000 m
Maison individuelle au Sud-Est 1 500 m
Aucune habitation n’est présente dans un rayon de 100 mètres autour du bâtiment d’élevage
projeté.
Le paragraphe 33.5 définit la zone d’exposition et recense les lieux recevant des populations
sensibles localisées dans cette zone d’exposition.
33.3. Identification des dangers
Les paragraphes qui suivent ont pour objet de recenser les dangers éventuels dus aux activités de la
SCEA DUTERTRE, déterminés à l’aide du guide « Analyse de l’étude d’impact d’une installation
classée d’élevage » reprenant la circulaire du 19 Octobre 2006 concernant l’analyse des études
d’impact pour les installations classées d’élevage.
Un « danger » est ici entendu au sens d’effet sanitaire indésirable : changement de l’aspect d’un
organe ou altération transitoire ou définitive d’une ou plusieurs de ses fonctions, troubles du
comportement, malformation fœtale ou retard de croissance, mutation génétique.
Les agents susceptibles d’être dangereux pour l’homme sont :
- Les agents pathogènes pour l’homme et susceptibles d’être transmis par les animaux : il s’agit
d’agents responsables des zoonoses1 ;
- Les agents liés aux pratiques d’élevage.
Les paragraphes qui suivent présentent les agents chimiques, biologiques et physiques susceptibles
d’être émis dans l’environnement par les élevages avicoles.
Agents responsables des zoonoses
Le tableau ci-dessous reprend la liste des zoonoses susceptibles d’être présentes sur un élevage
avicole. Il a été construit sur la base des données fournies en Annexe 20 de la circulaire du 19
Octobre 2006 et par le décret n°2012-845 du 30 juin 2012.
Comme le prévoit cette circulaire, les risques sanitaires des agents présents dans les effluents et
déjections (agents pathogènes et parasites fécaux, nitrates…) sont considérés comme maîtrisés dès
lors que les pratiques d’épandage et de stockage sont respectées. Ces agents ne sont donc pas
repris dans le tableau ci-après.
De même, les zoonoses à transmission essentiellement par contact n’ont pas été retenues du fait de
l’absence de riverains à moins de 100 mètres des bâtiments d’élevage avicole et de l’absence de
circulation sur le site autre que celle de l’éleveur et des personnes directement impliquées dans le
fonctionnement de l’installation (ex : salarié, vétérinaire).
1 On appelle zoonoses les maladies transmissibles de l'animal à l'homme. D'autres sont communes à l'homme et à l'animal,
mais ne sont pas transmises par les animaux à l'homme.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Zoonoses susceptibles d’être présentes sur un site d’élevage avicole
Elevage Danger potentiel/agent
(cf. Annexe 20)
Voie de transferts
théoriques
Sources d’émission sur le site de la SCEA
DUTERTRE
Avicole
Chlamydophillose aviaire
ou ornithose-psittacose Air, contact, eau
Emissions atmosphériques par les
aérations des bâtiments Encéphalite japonaise
Encéphalite West-Nile
Par ailleurs, le ténébrion, vecteur potentiel de zoonoses, peut être présent en faible nombre sur
l’exploitation.
Agents liés aux pratiques d’élevage
En complément des agents prévus par la circulaire du 19 Octobre 2006, le tableau ci-après reprend
les agents décrits aux paragraphes 0 et 24 relatifs aux impacts de l’installation sur l’air, à l’exception
du méthane et du dioxyde de carbone, considérés comme moins toxiques et peu susceptibles de
créer un impact sanitaire sur les populations riveraines.
Agents liés aux pratiques d’élevage
Danger
potentiel / agent
Numéro
CAS
Voies de
transfert
théoriques
Sources d’émission sur le site
de la SCEA DUTERTRE
Agents chimiques gazeux
Sulfure d’hydrogène (H2S) 7783-06-4
Air
Logement des animaux, stockage de fumier
Ammoniac (NH3) 7664-41-7 Logement des animaux, stockage de fumier
Dioxyde d’azote (NO2) 10102-44-0 Chauffage dans les bâtiments
Oxyde nitreux (N20) 10024-97-2 Logement des animaux, stockage de fumier
Agents particulaires
Poussières - Air Logement des animaux, poussières soulevées par
les mouvements des tracteurs et camions
33.4. Détermination des relations dose-réponse
L’objectif de ce paragraphe est de décrire les effets des agents retenus, qu’ils soient :
- Qualitatifs : voies d’exposition, organes cibles, types d’effets (à seuil ou sans seuil) ;
- Quantitatifs : détermination des Valeurs Toxicologiques de Références1 (VTR).
Agents responsables des zoonoses
Données qualitatives
Effets des agents responsables des zoonoses
Type de
zoonose Danger potentiel / agent Effets sur l’homme
Dangers
sanitaires
de 1ère
catégorie
Toxine botulique C, D ou E Botulisme (paralysie respiratoire et locomotrice) en cas de toxine
de type E
Influenza aviaire Grippe aviaire
Salmonelloses aviaires
Gastro-entérite, diarrhée sanguinolente ou muco-purulente,
septicémie (infection du sang), péritonite, déshydratation
pouvant entraîner des toxicoses graves chez le nourrisson
Maladie de Newcastle Maladie strictement animale
Pullorose - typhose Maladie strictement animale
1 Une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est un indice qui est établi à partir de la relation entre une dose externe
d'exposition à une substance dangereuse et la survenue d'un effet néfaste. Les valeurs toxicologiques de référence
proviennent de différents organismes dont la notoriété internationale est variable.
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Type de
zoonose Danger potentiel / agent Effets sur l’homme
Dangers
sanitaires
de 2ème
catégorie
Chlamydophillose aviaire
ou ornithose-psittacose Syndrome grippal et pneumopathie
Encéphalite japonaise Fièvre, céphalées, raideur de la nuque, désorientation, coma,
crises convulsives, paralysie spastique et mort
Encéphalite West-Nile
Asymptomatique (80 % des cas), fièvre importante, maux de tête
et de dos, douleurs musculaires, toux, gonflement des ganglions
du cou, éruption cutanée, nausées, douleurs abdominales
diarrhées symptômes respiratoires, méningite, encéphalite
Aspergilloses, Bruccellose, Charbon
bactérien, Cryptococcose,
Cryptosporidiose, Encéphalite à tiques,
ESB, Fièvre Q, Hydatidose, Virus Cowpox,
Listériose, Maladie de Lyme,
Pasteurellose, Rage, Salmonellose,
Teigne, Tuberculose
Multiples et variables selon la maladie. Des fiches descriptives de
la plupart des maladies concernées sont réalisées par l’INRS.
Des fiches descriptives de la plupart des maladies concernées sont réalisées par l’Agence Française
de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), aujourd’hui remplacée par l’ANSES1. Elles sont fournies en
Annexe 20.
La Cellule InterRégionale d’Epidémiologie (CIRE) du Nord, comprenant le Nord-Pas de Calais et la
Picardie, nous a indiqué n’avoir pas eu connaissance de cas de transmission de zoonose à l’homme
dans un contexte d’élevage.
Données quantitatives : définition des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR)
Comme le reconnaît la circulaire du 19 octobre 2006, la définition des VTR pour les agents
biologiques est à ce jour difficile. Aucune VTR n’est donc définie pour les agents biologiques dans le
cadre de cette ERS.
Agents liés aux pratiques d’élevage
Données qualitatives
Effets des agents liés aux pratiques d’élevage
Danger
potentiel /
agent
Effets sur l’homme Source
(cf. Annexe 15)
Agents chimiques gazeux
Sulfure
d’Hydrogène
(H2S)
Exposition aigüe : Aux concentrations supérieures à 1 000 ppm, le décès
survient en quelques minutes. A partir de 500 ppm, une rapide perte de
connaissances est suivie d’un coma accompagné de troubles respiratoires,
d’un œdème pulmonaire, de troubles du rythme cardiaque et de
modifications tensionnelles.
Exposition chronique : Divers organes peuvent être touchés :
Le système nerveux : céphalée, fatigue, insomnie, troubles de la
mémoire… ;
L’œil : irritation oculaire, sensation de brûlure, inconfort,
photophobie ;
Le système digestif : nausées, anorexie, douleurs abdominales et
éventuellement diarrhées.
Enfin, l’exposition répétée au sulfure d’hydrogène peut être à l’origine de
bronchites irritatives et d’une irritation cutanée qui entraîne souvent un
érythème douloureux et prurigineux. Chez les femmes exposées de façon
chronique, le taux d’avortements spontanés est un peu plus élevé que dans
la population générale.
Fiche toxicologique
INRS
Ammoniac
(NH3)
Exposition aigüe : Irritations des yeux et de la gorge, envie de tousser.
Exposition chronique : Irritant pour la gorge, le tractus respiratoire, la peau et
les yeux. Les effets systémiques induits par l’ammoniac sont le plus souvent des
troubles respiratoires, cardiovasculaires, hépatiques ou neurologiques.
Fiche ammoniac du
guide « Analyse de
l’étude d’impact
d’une installation
classée d’élevage »
1 ANSES : Agence Nationale de SEcurité Sanitaire
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Danger
potentiel /
agent
Effets sur l’homme Source
(cf. Annexe 15)
Dioxyde
d’Azote (NO2)
Exposition suraiguë : Généralement mortelle en quelques instants par arrêt
cardio-respiratoire.
Exposition aiguë : Détresse respiratoire avec toux, dyspnée, fièvre et œdème
pulmonaire pouvant mener à la mort ou évoluer vers une guérison totale.
Exposition chronique : Troubles irritatifs oculaires et respiratoires, emphysème
(dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires pouvant
entraîner la rupture de leurs parois et l’infiltration gazeuse du tissu cellulaire).
Fiche toxicologique
INRS
Oxyde nitreux
(N20)
Exposition aigüe : Nausées, vomissements, douleurs abdominales et
asphyxies. Des concentrations trop élevées peuvent entraîner de graves
lésions cérébrales et un arrêt cardiaque en raison de l’hypoxie résultante.
Exposition chronique : Altération du fonctionnement de la moelle osseuse et
de la formule du sang. Sévères polyneuropathies, partiellement réversibles.
Diverses altérations du système immunitaire.
Fiche toxicologique
INRS
Agents particulaires
Poussières
organiques Irritations, allergies, cancers
Guide « Analyse de
l’étude d’impact
d’une installation
classée d’élevage » Poussières
minérales Irritations, dermite
Les informations sur les effets sur l’homme des agents exposés ci-dessus proviennent notamment de
l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). L’INRS publie régulièrement des fiches
toxicologiques présentant des synthèses techniques et réglementaires concernant les risques liés à
un produit ou à un groupe de produits chimiques.
Données quantitatives : définition des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR)
La méthodologie de détermination des VTR est définie par la note d’information N°
DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014. Elle consiste, en premier lieu, à rechercher les données
disponibles auprès des bases de données suivantes :
1. L’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail ;
2. US-EPA (United States - Environmental Protection Agency : agence de protection
environnementale des Etats-Unis) ;
3. ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease Registry : agence européenne
d’enregistrement des substances toxiques et des maladies) ;
4. OMS (Organisation Mondiale de la Santé) / IPCS (International Program on Chemical Safety)
;
5. Santé Canada (Agence de santé canadienne);
6. RIVM (Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu - Institut national de la santé publique et
de l’Environnement (Pays-Bas)) ;
7. OEHHA (Office of Environmental Health Hazard Assessment - Antenne californienne de l’US-
EPA) ;
8. L’EFSA (European Food Safety Authority).
Si la VTR est retrouvée dans une base de données de référence sous forme d’avant-projet (draft) ou
de document provisoire, elle n’a pas été retenue pour la quantification des risques.
Le tableau de la page suivante présente les VTR identifiées pour le sulfure d’hydrogène, l’ammoniac
et le dioxyde d’azote.
Aucune VTR n’a été trouvée pour l’oxyde nitreux et les particules lors des recherches menées auprès
des organismes cités ci-dessus.
Aucune substance cancérigène n’a été retenue.
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VTR fournies identifiées dans la littérature
Substance
Chimique Source
Voie et durée
d’exposition –
Organe cible
Valeur de
référence
Origine
Date
d’actualisation
Facteurs d’incertitude
utilisés pour calculer la
valeur de référence
Sulfure
d’hydrogène
US-EPA
Exposition
chronique par
inhalation
Organe cible :
muqueuses
nasales
RfC1 = 2
µg/m3 d’air
inspiré
Etablissement
d’après le
LOAEL2
déterminé chez
le rat - 2000
Facteur d’incertitude
subchronique3 : 10
Facteur d’incertitude
interespèce4 : 3
Facteur d’incertitude
intraespèce5 : 10
OEHHA
Exposition
chronique par
inhalation
Organe cible :
muqueuses
nasales
REL6 = 10
µg/m3 d’air
inspiré
Etablissement
d’après le
LOAEL
déterminé chez
le rat - 1983
Facteur d’incertitude
subchronique : 3
Facteur d’incertitude
interespèce : 3
Facteur d’incertitude
intraespèce : 10
Ammoniac
ATSDR
Exposition
chronique par
inhalation
Organe cible :
système
respiratoire, œil,
nez, gorge
MRL7 = 0,1
ppm
(soit 100
mg/m3)
Etablissement
d’après le
LOAEL
déterminé chez
l’animal - 2004
Facteur d’incertitude
subchronique et
interespèce : 3
Facteur d’incertitude
intraespèce : 10
US-EPA
Exposition
chronique par
inhalation
Organe cible :
système
respiratoire, œil,
nez, gorge
RfC = 0,1
mg/m3 d’air
inspiré
Etablissement
d’après le
LOAEL
déterminé chez
l’animal - 1991
Facteur d’incertitude
subchronique et
interespèce : 3
Facteur d’incertitude
intraespèce : 10
Dioxyde
d’azote OEHHA
Exposition aigüe
(1h) par
inhalation
Organe cible :
système
pulmonaire
REL = 470
µg/m3 d’air
inspiré
Etude sur une
population
humaine
sensible
(asthmatiques) -
1992
Facteur d’incertitude
interespèce : 1
Facteur d’incertitude
intraespèce : 1
Conclusion : VTR retenues
Modalités de choix des VTR retenues
3 cas de figure peuvent se présenter pour la sélection des VTR (cf. note d’information N°
DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014) :
- Aucune valeur toxicologique de référence n’est recensée pour une substance chimique
dans les 8 bases de données nationales ou internationales. En l’absence de VTR pour cette
substance, une quantification des risques n’est pas envisageable, même si des données
d’exposition sont disponibles. Le pétitionnaire doit toutefois mettre en parallèle la valeur
mesurée à des valeurs guides comme celles de l’OMS, et à des valeurs réglementaires, en
tenant compte des valeurs de bruit de fond, et proposer des mesures de surveillance ainsi
que des mesures techniques de réduction des émissions. Lorsqu’il n’existe pas de VTR pour
une substance, cette information doit être transmise à la DGS qui jugera de l’opportunité de
saisir l’Anses, afin qu’une nouvelle VTR soit élaborée, mais elle ne sera pas attendue pour
l’évaluation,
1 RfC : Reference Concentration 2 Lowest Observed Adverse Effect Level : Dose minimale avec effet nocif observé 3 Facteur d’incertitude lié au passage d’une dose déterminée en conditions subchronique à une valeur d’exposition
chronique 4 Facteur d’incertitude lié au passage d’une valeur établi pour l’animal à une valeur pour l’homme 5 Facteur d’incertitude lié à l’inégalité de certaines populations sensibles (enfant, personnes âgées) face au composé 6 REL : Reference Exposure Level 7 MRL : Minimal Risk Level
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IC1191
- Une seule valeur toxicologique de référence existe dans l’une des 8 bases de données, pour
une voie et une durée d’exposition.
La VTR doit correspondre aux conditions d’exposition (durée, voies…) auxquelles la population est
confrontée ; ainsi par exemple les pétitionnaires :
- ne doivent pas utiliser une valeur toxicologique aiguë pour une exposition chronique et vice
versa ;
- ne doivent, en l’absence de procédures établies pour la construction de VTR pour la voie
cutanée, envisager aucune transposition à cette voie de VTR disponibles pour les voies orale
ou respiratoire ;
- ne peuvent procéder à une transposition de la VTR par voie orale en une VTR par voie
respiratoire (ou vice versa).
De façon exceptionnelle, une transposition voie à voie ou une transposition d’une durée d’exposition
à une autre pourra être proposée par le pétitionnaire. Cette démarche de transposition devra
nécessairement être transmise à la DGS qui jugera si une saisine de l’Anses doit être faite.
L’action de vérification doit être ciblée sur les trois points suivants :
- S’agissant des effets non cancérigènes, les experts s’accordent sur l’existence d’une dose
seuil nécessaire à la manifestation de l’effet sanitaire ; une valeur toxicologique de référence
à seuil est donc à utiliser par le pétitionnaire,
- S’agissant des effets cancérogènes mutagènes ou génotoxiques, les experts s’accordent sur
leur mode d’action sans seuil ; une VTR sans seuil est donc la seule utilisable par le
pétitionnaire. Dans ce cas, la VTR doit s’exprimer sous forme d’un excès de risque unitaire,
- S’agissant des effets cancérigènes non génotoxiques, sous réserve que ceux-ci aient été
démontrés, il est admis qu’il existe une dose seuil. Une VTR à seuil est donc à utiliser par le
pétitionnaire, valeur à privilégier sur l’éventuelle existence d’une valeur sans seuil.
- Plusieurs valeurs toxicologiques de référence existent dans les bases de données (Anses, US-
EPA, ATSDR, OMS/IPCS, Santé Canada, RIVM, OEHHA ou EFSA) pour une même voie et une
même durée d’exposition.
Par mesure de simplification, dans la mesure où il n’existe pas de méthode de choix faisant
consensus, il est recommandé au pétitionnaire de sélectionner en premier lieu les VTR construites
par l’ANSES même si des VTR plus récentes sont proposées par les autres bases de données. Dans ce
dernier cas, la DGS jugera de l’opportunité de saisir l’ANSES pour réviser sa VTR, mais elle ne sera pas
attendue pour l’évaluation.
A défaut, si pour une substance une expertise nationale a été menée et a abouti à une sélection
approfondie parmi les VTR disponibles, alors le prestataire devra retenir les VTR correspondantes, sous
réserve que cette expertise ait été réalisée postérieurement à la date de parution de la VTR la plus
récente.
Sinon, le pétitionnaire sélectionnera la VTR la plus récente parmi les trois bases de données : US-EPA,
ATSDR ou OMS sauf s’il est fait mention par l’organisme de référence que la VTR n’est pas basée sur
l’effet survenant à la plus faible dose et jugé pertinent pour la population visée.
Si aucune VTR n’était retrouvée dans les 4 bases de données précédemment citées (Anses, US-EPA,
ATSDR et OMS), le pétitionnaire utilisera la dernière VTR proposée par Santé Canada, RIVM, l’OEHHA
ou l’EFSA.
S’il existe des effets à seuil et sans seuil pour une même substance, il conviendra de retenir les deux
VTR et faire les deux évaluations de risque.
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VTR retenues
Selon les modalités présentées ci-dessus, les VTR reprises dans le tableau suivant ont été retenues.
Pour l’ammoniac, la valeur la plus récente, de l’ATSDR, est supérieure à celle plus ancienne de l’US-
EPA (100 mg/m3 et 0,1 mg/m3). Par principe de précaution et pour prendre le cas majorant, la VTR
la plus petite a été retenue, soit celle de l’US-EPA.
VTR retenues
Substance chimique VTR retenue
Sulfure d’hydrogène 2 µg/m3 d’air inspiré
Ammoniac 0,1 mg/m3 d’air inspiré
Aucune VTR n’est retenue pour le dioxyde d’azote, l’oxyde nitreux pour les raisons suivantes :
- La seule VTR disponible pour le dioxyde d’azote est une VTR correspondant à une exposition
aigüe alors que l’exposition étudiée est de type chronique ;
- Aucune VTR n’est disponible pour l’oxyde nitreux et dans les huit bases de données
reconnues par la note d’information N° DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014. »
33.5. Caractérisation de l’exposition
Délimitation de la zone d’exposition
Conformément aux recommandations du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement
Durable et de l’Aménagement du territoire, la zone d’exposition a été délimitée en définissant un
rayon de 3 km, égal au rayon d’affichage, autour du site d’implantation des futurs bâtiments.
Cette zone d’exposition est présentée en Annexe 1.
Description des activités et populations dans la zone d’exposition
La zone d’exposition est une zone de densité moyenne de population. Les zones d’habitat ou
recevant du public localisées dans la zone d’exposition sont résumées dans les tableaux suivants :
Recensement des écoles dans un rayon de 3 km
Commune Ecole Adresse Distance par rapport au site A
Pitgam Maternelle Grand Place 750 m au Nord-Est du site
Primaire Grand Place 750 m au Nord-Est du site
Aucune maison de retraite n’est située dans les communes soumises à enquête publique. Aucun
centre hospitalier n’est localisé dans les communes soumises à enquête publique. Comme évoqué
au paragraphe 2.2.2, les habitations de tiers les plus proches sont les suivantes :
Habitations les plus proches du bâtiment en projet
Descriptif
Distance par rapport aux nouveaux bâtiments
d’élevage avicole, après réalisation du projet (doit
être supérieur à 100 m)
Maison individuelle au Sud des bâtiments projetés,
à proximité du site 120 m
Maison individuelle au Sud Sud-Ouest des
bâtiments projetés, à proximité du site 220 m
Maison individuelle au Sud-Ouest des bâtiments
projetés, à proximité du site 420 m
Maisons individuelles au Nord-Est des bâtiments
projetés, à proximité du site 320 et 580 m
Maison individuelle au Nord Est-Est 1 000 m
Maison individuelle au Sud-Est 1 500 m
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Voies de transfert
Le transfert des agents identifiés en dehors des sites est lié aux vents susceptibles de les entraîner.
La rose des vents présentée au paragraphe 14.1.2 issue des données collectées à la station Météo
France de Dunkerque, à 18 km au Nord du site, montre que les vents dominants soufflent depuis le
Sud-Ouest vers le Nord-Est.
Les conditions anémométriques sont caractérisées par la prédominance des vents de vitesses
moyennes, comprises entre 5 et 8 m/s (18 à 28,8 km/h), et des vents de vitesses faibles comprises
entre 2 et 4 m/sec (7,2 à 14,4 km/h).
Les tiers situés au Nord-Est du site sont donc potentiellement plus exposés.
Voies et scenario d’exposition
Voies d’exposition
L’exposition par inhalation est prépondérante dans le cadre de l’évaluation de risques sanitaires liés
à la présence de bâtiments d’élevage et à l’épandage d’effluents. Le contact et la voie orale ne
sont usuellement retenus que si des circonstances particulières l’exigent, comme par exemple
lorsque l’élevage reçoit du public (fermes pédagogiques, camping, etc.).
La SCEA DUTERTRE ne prévoyant pas de recevoir du public sur son élevage, la seule voie d’exposition
retenue est donc l’inhalation.
Scenario d’exposition
Le scénario d’exposition est caractérisé par les hypothèses relatives :
- À la liste des agents potentiellement à l’origine d’un impact sanitaire sur la zone d’exposition ;
- Aux durées d’exposition des populations.
Le tableau suivant présente les caractéristiques du scénario d’exposition retenu.
Scénario d’exposition
Composé
Durée
d’exposition
par jour
Nombre de jours
d’exposition par an
Nombre
d’années
d’exposition
Dangers sanitaires (Cf. paragraphe 33.4)
24 heures 365 jours 30 ans
Sulfure d’hydrogène (H2S)
Ammoniac (NH3)
Dioxyde d’azote (NO2)
Oxyde nitreux (N20)
Poussières minérales
Poussières organiques
33.6. Caractérisation des risques
Comme l’indique le guide « Analyse de l’étude d’impact d’une installation classée d’élevage »,
l’objectif de cette partie est de tenter d’évaluer le risque potentiel encouru par les individus exposés.
Agents concernés par la caractérisation des risques
Rappel
Cette évaluation est réalisée en comparant la concentration des agents à effet de seuil, dans la
zone d’exposition, aux seuils de la VTR si elle existe.
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En outre, lorsque l’insuffisance des connaissances ne permet pas de caractériser avec précision les
risques liés aux agents, l’éleveur prévoit des actions préventives susceptibles de limiter l’apparition
et/ou la diffusion des dangers.
Cas du projet de la SCEA DUTERTRE
Parmi les agents susceptibles d’être présents sur le site, seuls le sulfure d’hydrogène et l’ammoniac
disposent d’une VTR.
Ces deux composés ont fait l’objet d’une recherche bibliographique en vue :
- D’évaluer les émissions pour ces deux gaz sur le site ;
- De recenser les informations relatives aux impacts sanitaires de ces composés sur les
populations voisines de l’élevage.
Ces recherches n’ont pas permis de déterminer des valeurs d’émission susceptibles d’être
représentatives de l’installation d’élevage pour le sulfure d’hydrogène.
En revanche, les sources bibliographiques suivantes, contenant des éléments pour la caractérisation
du risque lié à l’ammoniac, ont été récoltées :
- Étude faite en Grande Bretagne à proximité du deuxième plus grand poulailler du pays,
élevant 350 000 poules et émettant 140 tonnes d'ammoniac par an (Pitcairn, 2002,
Environmental Pollution), joint en Annexe 22 ;
- Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°32 de l’Institut de Veille Sanitaire daté du 8 août
2000, dont un extrait est joint en Annexe 22 qui fournit une « Evaluation du Risque Sanitaire lié
aux expositions environnementales des populations à l’ammoniac atmosphérique en zone
rurale » ;
- Bilan 2004 de l’association Air Breizh, dont un extrait est joint en Annexe 22 qui fournit le bilan
d’une campagne de mesure de l’ammoniac réalisée durant l’été 2003 dans le canton de
Lamballe, zone fortement marquée par l’élevage.
Conclusion
Au regard des informations recueillies, seul l’ammoniac peut faire l’objet d’une caractérisation du
risque. Les résultats de cette caractérisation sont fournis au paragraphe suivant.
Pour les autres agents, les mesures d’hygiène prises par l’éleveur pour limiter l’apparition et/ou la
diffusion des dangers sont présentées au paragraphe 54.
Exposition des populations à l’ammoniac
Choix de la référence bibliographique
Seule l’étude « Pitcairn, 2002, Environmental Pollution » concerne un élevage de volailles, bien qu’il
soit plus important que celui de la SCEA DUTERTRE : 140 000 kg d’ammoniac émises par an, contre
16 041 kg pour la SCEA DUTERTRE.
La prise en compte de cette référence est donc à considérer en tant que cas majorant pour la SCEA
DUTERTRE.
Cette étude conclut qu’à 30 mètres sous le vent du poulailler, la concentration moyenne en
ammoniac mesurée est de 0,060 mg/m3 d'ammoniac et de 3 µg/m3 à 650 mètres sous le vent.
L’« Evaluation du risque sanitaire lié aux expositions environnementales des populations à
l’ammoniac atmosphérique en zone rurale », parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire
de l’InVS du 8 août 2000, a notamment compris la mesure de la concentration en ammoniac à
environ 100 m, sous le vent, d’un bâtiment d’élevage, et à 50 m, sous le vent, des effluents épandus.
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Le niveau d’exposition moyen journalier maximum mesuré par l’Institut de Veille Sanitaire à 100 m
sous le vent d’un bâtiment d’élevage hors sol est de 0,043 mg/m3.
Cette situation apparaît comme majorante au regard des ateliers de la SCEA DUTERTRE. En effet :
- Le site d’élevage avicole est situé à plus de 100 mètres des habitations ;
- Les effluents de la SCEA DUTERTRE sont de type fientes séchées, et non sous forme de lisiers.
La dernière étude, réalisée par Air Breizh, a eu pour objectif de mesurer le niveau de fond de la
concentration en ammoniac dans les zones marquées par la présence d’élevages. Les conditions
de mesure apparaissent donc moins adaptées pour évaluer l’impact spécifique de l’élevage de la
SCEA DUTERTRE.
Les règles de précaution amènent à retenir le cas le plus majorant des différentes références
analysées, soit les résultats de la 1ère étude, ce qui correspond à 0,060 mg/m3 d'ammoniac.
La distance de mesure est inférieure à celle existant entre tous les bâtiments du site d’exploitation et
les premières habitations. De plus la taille de l’élevage associé à l’étude est bien supérieure à celle
de l’élevage de la SCEA DUTERTRE.
Concentration d’exposition
Le niveau d’exposition moyen journalier maximum mesuré à 30 mètres sous le vent d’un bâtiment
d’élevage est de 0,060 mg/m3.
Dose Journalière d’Exposition et évaluation du risque
L’évaluation de l’exposition nécessite la détermination de la Dose Journalière d’Exposition (DJE),
correspondant à la quantité de polluant administré à l’individu en une journée (en mg/kg/j).
Pour la voie respiratoire, la DJE est généralement remplacée par la concentration inhalée (CI) :
CI = (∑(Ci x ti)) x F x T
Tm
Avec :
CI : Concentration moyenne Inhalée (mg/m3)
Ci : Concentration de polluant dans l’air inhalé pendant la fraction de temps ti (en mg/m3)
ti : Fraction de temps d’exposition à la concentration Ci pendant une journée
T : Durée d’exposition (en années)
F : Fréquence ou taux d’exposition, nombre annuel d’heures ou de jours ramené au nombre total
d’heures ou de jour (sans dimension)
Tm : Période de temps sur laquelle l’exposition est moyennée
Evaluation du risque
Pour les polluants avec effets à seuil, ce qui est le cas de l’ammoniac, l’exposition moyenne est
calculée sur la durée effective d’exposition, soit T = Tm.
Dans le cas d’un polluant à effet à seuil, et pour la voie respiratoire, l’évaluation du risque est réalisée
par le calcul de l’Indice de Risque (IR) suivant la formule :
IR = CI
𝐶𝑇
Avec :
CI : Concentration inhalée ; CT : Concentration tolérable (= VTR)
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Lorsque cet indice est inférieur à 1, la survenue d’un effet toxique apparaît peu probable selon les
approximations utilisées pour le calcul des VTR. Cela reste vrai même pour les populations sensibles
du fait des facteurs de sécurité adoptés.
Le tableau ci-dessous présente le résultat du calcul de l’indice de risque pour l’ammoniac sur
l’installation d’élevage de la SCEA DUTERTRE.
Résultats de l’évaluation des risques liés à l’installation de l’élevage
de la société de M. DUTERTRE
Conclusion
L’indice de risque a une valeur inférieure à 1, ce qui met en évidence l’absence de risques liés à
l’ammoniac pour les populations riveraines. Cette conclusion est renforcée par la prise en compte,
dans cette estimation, d’une référence correspondant à un cas majorant au regard de la SCEA
DUTERTRE.
Tous les autres agents dangereux n’ont pas pu faire l’objet d’une caractérisation du risque. Les
mesures d’hygiène prises par l’éleveur pour limiter l’apparition et/ou la diffusion de ces dangers sont
donc présentées au paragraphe 54.
34. GESTION DES DECHETS
L’activité de l’exploitant sur le site comprendra l’élevage de 106 938 animaux-équivalents volailles.
Une mauvaise gestion des déchets produits, leur abandon, enfouissement ou brûlage pourrait
constituer un risque pour les populations environnantes et/ou l’environnement du site.
35. CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES PRÉVISIONNELLES
Les paragraphes ci-dessous présentent les chiffres de consommation énergétiques prévus après
réalisation du projet.
35.1. Gaz
Il n’est pas envisagé de chauffer les bâtiments. Il n’y aura donc pas de consommation de GPL.
35.2. Électricité
Les consommations d’électricité de l’exploitation sont principalement liées aux ventilateurs des
bâtiments, à l’éclairage et à la distribution de l’alimentation.
L’estimation de la consommation électrique après projet n’est pas chiffrable. Cette consommation
sera connue à l’issue de la première année d’activité suite à la réalisation du projet.
35.3. Fioul et gazole non routier
Du fioul sera utilisé pour le groupe électrogène et du gazole non routier (GNR) pour le matériel
agricole (téléscopique) et, indirectement, lors de l’épandage sur les îlots de l’exploitation de M.
DUTERTRE.
Il est estimé à 300 litres, la quantité de GNR nécessaire au bon fonctionnement de la SCEA DUTERTRE.
Concentration Inhalée CI (niveau d’exposition) Concentration Tolérable CT Indice de Risque
0,06 mg/m3 0,1 mg/m3 0,6
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35.4. Gasoil
Les consommations en gasoil, générées par l’activité du site, seront uniquement liées à l’utilisation
de camions pour les livraisons, l’enlèvement des cadavres, les arrivées et départs des poules
pondeuses ainsi que l’enlèvement des œufs.
Le tableau suivant présente une évaluation du kilométrage parcouru par type de véhicule et la
consommation correspondante.
Évaluation de la consommation en gasoil liée à l’activité du site
Type de
véhicule Usage
Nombre de
trajets par
an[1]
Longueur
du trajet
moyen
aller/retour
(km)
Kilomètres
parcourus
annuellement
(estimation)
Consommation
(L/100 km)
Consommation
annuelle
(estimation)
(m3)
Camion
Arrivage de poules
pondeuses (Les
Moëres)
1 50 500 35 3,5
Camion
Expédition de
volailles (Lo-Reninge,
Belgique)
1 80 800 35 28
Camion Expédition d’œufs
(Œuf de la Souchez) 100 192 192 000 35 6 720
Camion
Livraison d’aliments
pour volailles (Novial
à Boves)
200 400 80 000 35 2 800
Camion
Enlèvement des
cadavres de volailles
(ATEMAX, Vénerolles)
50 280 14 000 35 490
Total 10 041
La consommation annuelle de gasoil liée à l’activité du site sera donc d’environ 10 054 m3.
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Analyse des effets cumulés
avec d’autres projets
D’après l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, alinéa II-4°, « L'étude d'impact présente une
analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du
dépôt de l'étude d'impact :
- ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête
publique ;
- ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de
l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement a été rendu
public. »
Les projets qui sont pris en considération sont des projets (non encore réalisés) portés à connaissance
du public. Les projets pouvant interagir avec le projet des demandeurs sont essentiellement ceux
émettant des gaz (NH3, SO4…) et ceux impliquant un plan d’épandage.
Il n’y a pas de tels projets actuellement connus sur ce secteur (dans le rayon d’affichage du site
d’exploitation et sur le plan d’épandage).
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Esquisse des
principales solutions de
substitution ou de réduction
envisagées
Le projet de la SCEA DUTERTRE consiste à créer un nouveau bâtiment d’élevage avicole de 3240 m²
ainsi qu’un bâtiment de stockage de fientes et un centre de conditionnement des œufs de
respectivement 632,5 et 504 m². Cette exploitation est localisée à Pitgam, dans le département du
Nord.
36. EMPLACEMENT DU BÂTIMENT EN PROJET
Le demandeur de la présente autorisation, possède par ailleurs une exploitation individuelle localisée
au 57 rue du 43ème Ricca à Pitgam.
Cette autre exploitation possède un schéma de production proche de la nouvelle structure,
puisqu’elle élève des poules pondeuses en plein air.
Dans le souci d’optimiser la surveillance de ses deux structures et la gestion des énergies fossiles, il a
été choisi d’implanter la nouvelle structure à proximité de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
37. SCHÉMAS DE PRODUCTION
37.1. Effectifs après projet
La SCEA DUTERTRE a pour projet, la construction d’un poulailler de 3 425 m² noté P1, d’un hangar de
stockage de fientes de 632,5 m² noté F et d’un bâtiment de stockage et conditionnement des œufs
ainsi qu’un sas sanitaire de 504 m² noté C.
L’exploitation pourra ainsi recevoir 106 938 poules pondeuses.
37.2. Schéma de production avant et après projet
La production est regroupée en une unique bande annuelle. Les poules sont âgées de 124 jours à
leur arrivée et sont revendues à 518 jours. La présence sur site est donc de 394 jours soit environ 13
mois.
A la fin du cycle, la totalité des effectifs est renouvelée. L’évacuation des poules se fait sur 15 jours
environ. Un vide sanitaire de 4 semaines est respecté sur le site.
Les paragraphes ci-dessous présentent les raisons ayant justifié le choix du projet, d’un point de vue
environnemental.
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38. CHOIX DU SITE SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
L’emplacement du site de la SCEA DUTERTRE a été choisi par sa proximité avec l’exploitation
individuelle de M. DUTERTRE, qui élève des poules pondeuses en plein air.
Ce choix permet notamment la réduction des transports liés aux visites de l’exploitant et du
vétérinaire. Par extension, cela permet de réduire la consommation de carburant et donc l’émission
de gaz à effet de serre.
L’emplacement du projet n’étant localisé sur aucune zone Natura 2000 ou autre zone naturelle,
aucun espace naturel sensible ou protégé ne sera détruit.
39. UTILISATION DE L’ÉNERGIE
La SCEA DUTERTRE est soucieuse de l’efficience énergétique de ses bâtiments d’élevage. Afin de
limiter la consommation énergétique de ses bâtiments, des LEDs seront installées dans les nouveaux
bâtiments.
Les nouveaux bâtiments seront isolés par des panneaux de 60 mm d’épaisseur de polyuréthane et
un plafond en mousse de polyisocyanurate rigide.
40. MODE DE GESTION DES EFFLUENTS
Les effluents d’élevage, notamment des fientes séchées de volailles, riches en éléments fertilisants et
notamment en phosphore, seront valorisés par leur vente à des particuliers et à un négociant
d’engrais.
Ces effluents se minéralisent très vite et remplacent efficacement l’azote minéral.
Cet apport correspond particulièrement bien aux besoins de l’agriculture locale, caractérisée par
l’importance de production de pommes de terre, valorisant bien les apports organiques et ayant
des besoins élevés en phosphore.
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Compatibilité du projet
avec les documents
d’urbanisme et les plans,
schémas et programmes
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Conformément à l’article R122-20 du code de l’environnement, le rapport comprend une analyse
des interactions du projet avec les plans et programmes (PP) visés à l’article R.122-17 du code de
l’environnement et avec les documents d'urbanisme.
41. COMPATIBLITÉ AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME
41.1. Documents d’urbanisme retenus
Le tableau ci-dessus reprend les principaux documents d’urbanismes ayant cours en France.
Principaux documents d’urbanisme
Documents Présentation Cas du projet de
PCVF
1 Carte communale
Remplace le PLU dans les petites communes qui en seraient
dépourvues.
Elle présente les secteurs constructibles en précisant les
modalités d'application des règles générales d’urbanisme.
Absence de carte
communale pour la
commune de
Pitgam
2 Plan local
d’urbanisme (PLU)
A remplacé le plan d’occupation des sols (POS).
Il présente, à l'échelle de la commune, son projet en matière
d’aménagement, d'espaces publics, de paysage et
d'environnement. Il fixe les règles générales et les servitudes
d'utilisation des sols.
Présence d’un PLU
sur la commune de
Pitgam
3
Plan de
sauvegarde et de
mise en valeur
(PSMV)
Remplace le POS et son successeur le PLU sur le périmètre
des secteurs sauvegardés.
Absence de PSMV
pour la commune
de Pitgam
4
Schéma de
cohérence
territoriale (SCoT)
A remplacé le schéma directeur.
Intercommunal, il cadre la politique urbaine et territoriale à
l’échelle d’un bassin de vie.
Pitgam dépend du
SCoT Flandre-
Dunkerque
5
Directive territoriale
d'aménagement et
de développement
durable (DTADD)
Document d’urbanisme de planification stratégique sur un
échelon supra-régional, à moyen et long terme.
Dans le département du Nord, il n’y a pas de DTADD
Absence de DTADD
sur la commune de
Pitgam
6 Règlement national
d’urbanisme (RNU)
Pour la plupart, ces règles ne s'appliquent qu’en l’absence
de plan local d’urbanisme ou de carte communale
Non applicable sur
la commune de
Pitgam
La commune de Pitgam dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), modifié en en février 2007
(Annexe 12). Les dispositions pour réglementer la construction étant fixées par le règlement du PLU,
le choix de l’analyse de la compatibilité s’est donc porté sur le PLU existant.
41.2. Analyse de la compatibilité du projet de la SCEA DUTERTRE avec les règles d’urbanisme
Le site de la SCEA DUTERTRE se situe en zone A du PLU de la commune de Pitgam.
Le projet de construction des nouveaux bâtiments d’élevage avicole comprend le respect des
règles synthétisées dans le tableau suivant.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Règles du PLU s’appliquant au projet de la SCEA DUTERTRE (Source : PLU de Pitgam)
Thématique Règle du PLU Projet de la SCEA DUTERTRE
Occupation
et utilisation
du sol
soumises à
des
conditions
particulières
Sont autorisées sous condition, les bâtiments ou installation
agricoles, sous réserve qu’ils permettent une diversification
agricole tel que prévu à l’article L.311-1 du Code rural
M. DUTERTRE possède par ailleurs
un élevage de poules pondeuses
en plein air.
Cette nouvelle activité de poules
pondeuses en volière, contribue
à la diversification de l’activité
agricole sur le territoire.
Elle permet dans le même temps
de faire travailler de nouveaux
intermédiaires.
Accès et
voirie
ACCES : Tout terrain enclavé est inconstructible à moins que
son propriétaire ne produise une servitude de passage
suffisante, institutée par acte authentique ou par voie
judiciaire, en application des dispositions de l’article 682 du
code Civil.
Les accès nécessaires aux constructions doivent présenter
des caractéristiques (soumises à l’avis du gestionnaire de la
voirie concernée) permettant de satisfaire aux exigences
de la sécurité, de la défense contre l’incendie et de la
protection civile.
Le site est situé le long de deux
voies communales. Le terrain
n’est donc pas enclavé.
La voie d’accès est stabilisée et
permet ainsi de satisfaire aux
exigences de la sécurité, de la
défense contre l’incendie et de
la protection civile
VOIRIE : Les terrains doivent être desservis par des voies
publiques ou privées répondant à l’importance et à la
destination de la construction ou de l’ensemble des
constructions qui y sont édifiées.
Le site d’exploitation est desservi
par diverses routes communales
(VC 201et 302), aptes à recevoir
le passage de camions.
Desserte par
les Réseaux
EAU POTABLE : Toute construction ou installation nouvelle
qui, de par sa destination, nécessite une utilisation d’eau
potable doit être alimentée :
- Soit obligatoirement, par branchement, en cas
d’existence d’une conduite d’un réseau collectif de
distribution d’eau potable sous pression de
caractéristiques suffisantes.
- Soit à défaut, à titre provisoire, par captage, forage ou
puits particuliers si le dispositif envisagé est autorisé
conformément à la réglementation en vigueur.
L’alimentation en eau potable
des bâtiments sera assurée d’une
part par un forage situé sur
l’exploitation individuelle de M.
DUTERTRE et d’autre part par
raccordement au réseau
collectif.
Desserte par
les Réseaux
ASSAINISSEMENT :
Un assainissement correspondant aux besoins des
constructions et conforme à la réglementation en vigueur
devra être prévu, notamment en ce qui concerne les
installations agricoles classées.
Les effluents agricoles (purins, lisiers, etc.) doivent faire
l’objet d’un traitement spécifique dans le respect des
règlements en vigueur et conçu de façon à être mis hors
circuit et raccordé au réseau collectif dès sa mise en
service.
Les eaux usées issues des
nouveaux bâtiments seront
épurées par un dispositif de
traitement individuel.
La microstation d’épuration
permet un prétraitement des
eaux usées par un système
anaérobie, puis les matériaux
filtrants de la tranchée
d’épandage assurent
l’épuration. Ce sont les
microorganismes du sol qui
dégradent les polluants.
Les fientes de volaille seront
séchées, normalisées et vendues.
Les eaux de lavage, pouvant
contenir des résidus de fientes de
volailles feront l’objet d’un
épandage établi conformément
à la réglementation.
Implantation
par rapport
aux voies et
emprises
publiques
Les constructions et installations doivent respecter un recul
mimimum de :
- 10 mètres par rapport à l’axe des voies communales
- 10 mètres depuis les berges de canaux et 6 mètres depuis
les berges des wateringues
Les nouveaux bâtiments seront
construits à 10 mètres ou plus des
voies communales qui
l’entourent et à plus de 35 mètres
des berges des wateringues.
Implantation
par rapport
Les constructions, ainsi que les installations liées au
stationnement de caravanes (camping à la ferme), doivent
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Thématique Règle du PLU Projet de la SCEA DUTERTRE
aux limites
séparatives
être éloignées des limites séparatives de telle manière que
la distance horizontale de tout point du bâtiment à édifier
au point le plus proche de la limite séparative soit au moins
égale à la moitié de la différence de niveau entre ces deux
points, mesurée à l’égoût du toit, sans pouvoir être inférieur
à 3 mètres.
En limite de zones urbaines UA et UP, et d’extensions
urbaines 1AUa, 2AUa, les constructions, dépôts et
installations diverses doivent respecter un recul minimal de
5 mètres.
Lorsqu’il s’agit d’extensions ou de travaux visant à améliorer
le confort ou la solidité des bâtiments existants, il sera admis
que la construction soit édifiée avec un prospect qui ne
pourra être inférieur au prospect minimum du bâtiment
existant.
Il n’est pas fixé de règle pour les constructions liées aux
réseaux de distribution.
La hauteur du bâtiment P1 sera
de 6,3 mètres. La limite
parcellaire la plus proche des
bâtiments est bien à une
distance supérieure à H/2 (3.15
mètres)
La distance entre les nouveaux
bâtiments et la limites de la zone
UA la plus proche est de 500 m,
distance supérieure à 100 m.
Hauteur
maximale des
constructions
Sous le couloir des lignes de haute tension repris au plan, la
hauteur maximale du faitage du bâtiment est limitée 8
mètres comptés à partir du niveau du terrain naturel au
droit de la construction protégée.
Il n’y a pas de lignes hautes
tensions au dessus du site de la
SCEA DUTERTRE.
Aspect
extérieur
Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé
que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales
si les constructions par leur situation, leur architecture, leurs
dimensions ou à modifier sont de nature à porter atteinte au
caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux
paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des
perspectives monumentales.
MATERIAUX : L’emploi à nu des matériaux destinés à être
recouverts est interdit sur les parements extérieurs des
constructions et sur les clôtures.
Les bâtiments seront construits en
béton et seront recouverts en
façade par une peinture de
couleur « cailloux ».
TOITURE : Les toitures des constructions à usage d’activité
doivent être teintes proche de la couleur de la terre à nu
(brun, gris foncé, marron)
La toiture sera noire.
Aires de
stationne-
ment
Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins
des constructions ou installations doit être assuré sur l’unité
foncière en dehors des voies publiques.
Le stationnement des véhicules
sera effectué sur le site de la
SCEA DUTERTRE, en dehors des
voies publiques.
Espace libres
et plantations
OBLIGATION DE PLANTER : Les plantations existantes autour
des constructions doivent être maintenues et tout arbre de
haute tige doit être remplacé par l’utilisation d’essences
locales.
Les haies existantes doivent être maintenues ou remplacées
par l’utilisation d’essences locales.
Le site de la SCEA DUTERTRE est
actuellement une parcelle
agricole. Il n’y a donc pas de
destruction d’arbres de prévue.
Par ailleurs, il est envisagé de
planter une haie le long de la rue
du 43ème Ricca ainsi que des
peupliers le long de la route du
Deullaert en quinconce avec les
peupliers déjà présents de l’autre
côté de la route pour maintenir
une harmonie visuelle.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
42. COMPATIBILITÉ AVEC LES AUTRES PLANS ET PROGRAMMES
42.1. Justification du choix des plans et programmes (PP) retenus pour l’analyse
La réflexion conduite ici doit permettre de s’assurer que l’élaboration du projet a été menée en
cohérence avec les orientations et objectifs des autres PP et que le projet est compatible avec ces
autres documents (et inversement).
Le tableau présenté dans les pages suivantes met en évidence l’ensemble des PP visés par l’article
R 122-17 pour lesquels l’analyse de l’articulation avec le projet pourrait être réalisée.
Seuls quelques-uns d’entre eux ont été retenus dans l’analyse. Les principes suivants ont été adoptés
pour déterminer lesquels :
Les PP dont les grands axes concordent avec le projet, soit avec la protection de la ressource
en eau et, a minima, de l’environnement ;
Les PP approuvés à la date de réalisation du présent rapport.
Sur base de ces principes, les plans et programmes, visés par l’article R 122-17, retenus pour l’analyse
sont les suivants :
- Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) : cf. § 41.3 ;
- Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) : cf 41.4 ;
- Programme d’actions National Directive Nitrates (PAN);
- Programme d’Actions Régional (PAR).
42.2. Justification du choix des documents d’urbanisme pour l’analyse de la cohérence
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Liste des plans, schémas, programmes et autres documents de planification visés par l’article R122-17 et analyse de la compatibilité
avec le projet de la SCEA DUTERTRE
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
DUTERTRE
Plans, schémas, programmes et autres documents de planification devant faire l'objet d'une évaluation environnementale
1
Programme opérationnel mentionné
à l'article 32 du règlement (CE) n°
1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006
portant dispositions générales sur le
Fonds européen de développement
régional (FEDER), le Fonds social
européen (FSE) et le Fonds de
cohésion et abrogeant le règlement
(CE) n° 1260/1999
Nationale /
régionale Préfet de région
Précise la démarche d'élaboration et d'approbation des
programmes opérationnels établis par l'État membre ou toute
autorité désignée par celui-ci.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
2
Schéma décennal de
développement du réseau prévu par
l'article L. 321-6 du code de l'énergie
Nationale
Le gestionnaire du
réseau public de
transport d'électricité
(RTE)
Fixe les perspectives d'évolution de la production d'électricité.
Présente les hypothèses d'évolution de la consommation et des
échanges d'électricité sur les réseaux transfrontaliers.
Le schéma prend notamment en compte le bilan prévisionnel
pluriannuel et la programmation pluriannuelle des
investissements de production arrêtée par l'Etat, ainsi que les
schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies
renouvelables mentionnés à l'article L. 321-7
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
3
Schéma régional de raccordement
au réseau des énergies renouvelables
prévu par l'article L. 321-7 du code de
l'énergie
Régionale
Le gestionnaire du
réseau public de
transport d'électricité
(RTE)
Selon la loi Grenelle 2, les S3RER élaborés par RTE avec les
distributeurs, devront définir les capacités d’accueil actuelles et
futures qui seront réservées aux énergies renouvelables
pendant 10 ans pour atteindre les objectifs fixés par le SRCAE
et par le Document stratégique de façade quand il existe.
Le S3RER évalue les coûts prévisibles d'établissement des
capacités d'accueil nouvelles nécessaires pour l'atteinte des
objectifs. Il est soumis à l'approbation du Préfet de Région
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
4
Schéma directeur d'aménagement
et de gestion des eaux prévu par les
articles L. 212-1 et L. 212-2 du code de
l'environnement
Bassin
hydrographique Comité de Bassin
Outil de planification concertée de la politique de l'eau :
1) Protéger les milieux aquatiques
2) Lutter contre les pollutions
3) Maîtriser la ressource en eau
4) Gérer le risque inondation :
5) Gouverner, coordonner, informer
Oui
Thématique en
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
5
Schéma d'aménagement et de
gestion des eaux prévu par les articles
L. 212-3 à L. 212-6 du code de
l'environnement
Sous- bassin Commission Locale
de l'Eau (CLE)
Outil de planification politique, il fixe les objectifs généraux
d’utilisation de mise en valeur et de protection quantitative et
qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine et
des écosystèmes aquatiques ainsi que la préservation des
zones humides
Oui
Thématique en
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
DUTERTRE
6
Document stratégique de façade
prévu par l'article L. 219-3 code de
l'environnement et document
stratégique de bassin prévu à l'article
L. 219-6 du même code
Façade maritime Etat en lien avec les
collectivités locales
Un document stratégique définit les objectifs de la gestion
intégrée de la mer et du littoral et les dispositions correspondant
à ces objectifs, pour chacune des façades maritimes
délimitées par la stratégie nationale pour la mer et le littoral,
dans le respect des principes et des orientations posés par
celle-ci.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
7
Plan d'actions pour le milieu marin
prévu par l'article L. 219-9 du code de
l'environnement
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
conseil général de
l'environnement et
du développement
durable
Le plan d'actions comprend un état initial écologique des
eaux, la définition du bon état écologique, une série d'objectifs
environnementaux et d'indicateurs associés en vue de parvenir
au bon état écologique, un programme de surveillance et un
programme de mesures.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
8
Schéma régional du climat, de l'air et
de l'énergie prévu par l'article L. 222-1
du code de l'environnement
Régionale
Co-piloté par le préfet
de Région et le
Président du
Conseil Régional
Le SRCAE concerne à la fois la qualité de l'air et le dérèglement
climatique. Il dresse un inventaire des émissions de polluants
atmosphériques et de gaz à effet de serre, ainsi qu'un bilan
énergétique. Le SRCAE vaut schéma régional des énergies
renouvelables.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
9
Zone d'actions prioritaires pour l'air
mentionnée à l'article L. 228-3 du
code de l'environnement
Communes ou
groupement de
communes
Demande transmise
via le Préfet de Région
à l'Etat
Les ZAPA peuvent en France être instituée - à titre expérimental
- pour 3 ans, dans les communes ou groupements de
communes (de plus de 100 000 habitants), si une mauvaise
qualité de l'air y est avérée (normes réglementaires dépassées,
ou risques de dépassements). L'accès en est interdit aux
véhicules.
Non
Absente sur le
commune de
Pitgam
10
Charte de parc naturel régional
prévue au II de l'article L. 333-1 du
code de l'environnement
Parc (aucun sur
les communes
soumises à
enquête
publique)
Elaboré par la région
avec l'ensemble des
collectivités territoriales
concernées, puis porté
par l’organisme de
gestion du Parc
La charte du parc détermine pour le territoire du parc naturel
régional les orientations de protection, de mise en valeur et de
développement et les mesures permettant de les mettre en
œuvre. Elle comporte un plan élaboré à partir d'un inventaire
du patrimoine indiquant les différentes zones du parc et leur
vocation.
La charte détermine les orientations et les principes
fondamentaux de protection des structures paysagères sur le
territoire du parc.
Non
Absence de parc
naturel régional à
proximité du
projet de la SCEA
DUTERTRE
11
Charte de parc national prévue par
l'article L. 331-3 du code de
l'environnement
Parc (aucun sur
les communes
soumises à
enquête
publique)
Etablissement public
du parc national ou
groupement d'intérêt
public
La charte du parc national définit un projet de territoire
traduisant la solidarité écologique entre le cœur du parc et ses
espaces environnants.
Elle est composée de deux parties :
- Pour les espaces du cœur, elle définit les objectifs de
protection du patrimoine naturel, culturel et paysager et
précise les modalités d'application de la réglementation
prévue au 1° de l'article L. 331-2
- Pour l'aire d'adhésion, elle définit les orientations de
protection, de mise en valeur et de développement durable et
indique les moyens de les mettre en œuvre.
Non
Absence de parc
national à
proximité du
projet de la SCEA
DUTERTRE
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M. DUTERTRE
IC1191
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
DUTERTRE
12
Plan départemental des itinéraires de
randonnée motorisée prévu par
l'article L. 361-2 du code de
l'environnement
Département Préfet de
département
Définit les itinéraires de randonnée motorisée dont la création
et l'entretien demeurent à la charge du département Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
13
Orientations nationales pour la
préservation et la remise en bon état
des continuités écologiques prévues
à l'article L. 371-2 du code de
l'environnement
National Comité national
trames verte et bleue
Ce document-cadre comprend notamment :
a) Une présentation des choix stratégiques de nature à
contribuer à la préservation et à la remise en bon état des
continuités écologiques
b) Un guide méthodologique identifiant les enjeux nationaux et
transfrontaliers relatifs à la préservation et à la remise en bon
état des continuités écologiques et comportant un volet relatif
à l'élaboration des schémas régionaux de cohérence
écologique mentionnés à l'article L. 371-3
Non Echelle nationale
14
Schéma régional de cohérence
écologique prévu par l'article L. 371-3
du code de l'environnement
Régional Préfet de Région et
Région
Il comprend :
a) Une présentation et une analyse des enjeux régionaux
relatifs à la préservation et à la remise en bon état des
continuités écologiques ;
b) Un volet identifiant les espaces naturels, les corridors
écologiques, ainsi que les cours d'eau, parties de cours d'eau,
canaux ou zones humides mentionnés respectivement aux 1°
et 2° du II et aux 2° et 3° du III de l'article L. 371-1 ;
c) Une cartographie comportant la trame verte et la trame
bleue mentionnées à l'article L. 371-1 ;
d) Les mesures contractuelles permettant, de façon privilégiée,
d'assurer la préservation et, en tant que de besoin, la remise en
bon état de la fonctionnalité des continuités écologiques ;
e) Les mesures prévues pour accompagner la mise en œuvre
des continuités écologiques pour les communes concernées
par le projet de schéma
Non
Échelle non
compatible avec
le projet
15
Plans, schémas, programmes et
autres documents de planification
soumis à évaluation des incidences
Natura 2000 au titre de l'article L. 414-
4 du code de l'environnement à
l'exception de ceux mentionnés au II
de l'article L. 122-4 même du code
Locale Préfet de
département
Lorsqu'ils sont susceptibles d'affecter de manière significative un
site Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs effets
cumulés, doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs
incidences au regard des objectifs de conservation du site,
dénommée ci-après "Evaluation des incidences Natura 2000":
1° Les documents de planification qui, sans autoriser par eux-
mêmes la réalisation d'activités, de travaux, d'aménagements,
d'ouvrages ou d'installations, sont applicables à leur réalisation
;
2° Les programmes ou projets d'activités, de travaux,
d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations ;
3° Les manifestations et interventions dans le milieu naturel ou
le paysage.
Oui
Présence dans le
périmètre du
projet de la SCEA
DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
DUTERTRE
16 Schéma mentionné à l'article L. 515-3
du code de l'environnement Département
Préfet de
département
Le schéma départemental des carrières définit les conditions
générales d'implantation des carrières dans le département Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
17
Plan national de prévention des
déchets prévu par l'article L. 541-11
du code de l'environnement
Nationale Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Le Plan national de prévention de la production de déchets,
prévu par la directive-cadre 2008/98/CE, sera élaboré d’ici la
fin de l’année 2013.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
18
Plan national de prévention et de
gestion de certaines catégories de
déchets prévu par l'article L. 541-11-1
du code de l'environnement
Nationale
Des plans nationaux de prévention et de gestion doivent être
établis, par le ministre chargé de l'environnement, pour
certaines catégories de déchets dont la liste est établie par
décret en Conseil d'Etat, à raison de leur degré de nocivité ou
de leurs particularités de gestion.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
19
Plan régional ou interrégional de
prévention et de gestion des déchets
dangereux prévu par l'article L. 541-13
du code de l'environnement
Régionale Préfet de région
le plan comprend :
1° Un inventaire prospectif à terme de six et douze ans des
quantités de déchets à traiter selon leur origine, leur nature et
leur composition ;
2° Le recensement des installations existantes collectives et
internes de traitement de ces déchets ;
3° La mention des installations qu'il apparaît nécessaire de créer
afin de permettre d'atteindre les objectifs évoqués ci-dessus ;
4° Les priorités à retenir pour atteindre ces objectifs, compte
tenu notamment des évolutions économiques et
technologiques prévisibles ;
5° Les mesures permettant d'assurer la gestion des déchets
dans des situations exceptionnelles, notamment celles
susceptibles de perturber la collecte et le traitement des
déchets, sans préjudice des dispositions relatives à la sécurité
civile.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
20
Plan départemental ou
interdépartemental de prévention et
de gestion des déchets non
dangereux prévu par l'article L. 541-14
du code de l'environnement
Départementale Préfet de département
le plan :
1° Dresse l'inventaire des types, des quantités et des origines des
déchets non dangereux, produits et traités, et des installations
existantes appropriées ;
2° Recense les délibérations des personnes morales de droit
public responsables du traitement des déchets entérinant les
choix d'équipements à modifier ou à créer, la nature des
traitements retenus et leurs localisations ;
2° bis Recense les programmes locaux de prévention des
déchets ménagers et assimilés mis en œuvre par les collectivités
territoriales responsables de la collecte ou du traitement des
déchets ménagers et assimilés
3° Enonce les priorités à retenir compte tenu notamment des
évolutions démographiques et économiques prévisibles
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
21
Plan de prévention et de gestion des
déchets non dangereux d'Ile-de-
France prévu par l'article L. 541-14 du
code de l'environnement
Ile de France Préfet de région Non Hors territoire
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
DUTERTRE
22
Plan départemental ou
interdépartemental de prévention et
de gestion des déchets issus de
chantiers du bâtiment et des travaux
publics prévu par l'article L. 541-14-1
du code de l'environnement
Départementale Préfet de département
Le plan doit quantifier les gisements de déchets, recenser les
filières existantes, déterminer les nouvelles installations à créer
et établir un plan de gestion des ressources en matériaux et du
recours aux matériaux recyclés.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
23
Plan de prévention et de gestion des
déchets issus de chantiers du
bâtiment et des travaux publics d'Ile-
de-France prévu par l'article L. 541-
14-1 du code de l'environnement
Ile de France Préfet de région Non Hors territoire
24
Plan national de gestion des matières
et déchets radioactifs prévu par
l'article L. 542-1-2 du code de
l'environnement
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
25
Plan de gestion des risques
d'inondation prévu par l'article L. 566-
7 du code de l'environnement
District
hydrographique
Préfet coordonnateur
de bassin
D’ici 2015, un plan de gestion des risques inondation (PGRI) sera
mis en place sur chaque grand bassin hydrographique afin
d’afficher les priorités de l’actions publique notamment sur les
territoires concentrant le plus d’enjeux (appelés aujourd’hui «
TRI », territoires à risque important d’inondation).
Non Plan non encore
élaboré
26
Programme d’actions national pour
la protection des eaux contre la
pollution par les nitrates d'origine
agricole prévu par le IV de l'article R.
211-80 du code de l'environnement
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Issue de la Directive "Nitrates", l'application nationale de cette
directive se concrétise par la désignation de zones dites « zones
vulnérables » qui contribuent à la pollution des eaux par le rejet
de nitrates d’origine agricole.
Dans ces secteurs, les eaux présentent une teneur en nitrate
approchant ou dépassant le seuil de 50 mg/l et/ou ont
tendance à l’eutrophisation. Dans chaque zone vulnérable, un
programme d’actions est défini.
Il constitue le principal outil réglementaire disponible pour
maîtriser la pollution des eaux par les nitrates.
Oui
Thématique en
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
27
Programme d’actions régional pour
la protection des eaux contre la
pollution par les nitrates d'origine
agricole prévu par le IV de l'article R.
211-80 du code de l'environnement
Régionale Préfet de région
28
Directives d'aménagement
mentionnées au 1° de l'article L. 122-2
du code forestier
Régionale ONF Transcription locale des orientations régionales forestières Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
29 Schéma régional mentionné au 2° de
l'article L. 122-2 du code forestier Régionale ONF Transcription régionale des orientations régionales forestières Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
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30
Schéma régional de gestion sylvicole
mentionné au 3° de l'article L. 122-2
du code forestier
Régionale
Centre régional de la
propriété forestière,
avis du Préfet de
Région
Les schémas régionaux de gestion sylvicole des bois et forêts
des particuliers Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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31
Plan pluriannuel régional de
développement forestier prévu par
l'article L. 122-12 du code forestier
Régionale
Autorité du
représentant de l'Etat
dans la Région
Ce plan identifie à l’échelle régionale les massifs forestiers qui
justifient, en raison de leur insuffisante exploitation, des actions
prioritaires pour la mobilisation du bois. Il analyse les raisons pour
lesquelles l’exploitation est insuffisante et définit les actions à
mettre en œuvre à court terme pour y remédier.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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32
Schéma départemental d'orientation
minière prévu par l'article L. 621-1 du
code minier
Départementale
Un représentant de
l'Etat dans le
Département
Le schéma départemental d’orientation minière définit les
conditions générales applicables à la prospection minière, ainsi
que les modalités de l’implantation et de l’exploitation des sites
miniers terrestres.
À ce titre, il définit, notamment par un zonage, la compatibilité
des différents espaces du territoire avec les activités minières,
en prenant en compte la nécessité de protéger les milieux
naturels sensibles, les paysages, les sites et les populations et de
gérer de manière équilibrée l’espace et les ressources
naturelles.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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33
4° et 5° du projet stratégique des
grands ports maritimes, prévus à
l'article R. 103-1 du code des ports
maritimes
Locale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
le projet stratégique de chaque grand port maritime détermine
ses grandes orientations, les modalités de son actions et les
dépenses et recettes prévisionnelles nécessaires à sa mise en
œuvre.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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34
Réglementation des boisements
prévue par l'article L. 126-1 du code
rural et de la pêche maritime
Commune Conseil Général
La réglementation des boisements vise une planification en
zones, certaines pourront être boisées et d'autres restant «
ouvertes »
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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35
Schéma régional de développement
de l'aquaculture marine (SRDAM)
prévu par l'article L. 923-1-1 du code
rural et de la pêche maritime
Régionale Direction interrégionale
de la mer
En application de la loi de modernisation de l'agriculture et de
la pêche de juillet 2010, un décret instaure les schémas
régionaux de développement de l'aquaculture marine, afin
d'assurer le développement des activités aquacoles marines
en harmonie avec les autres activités littorales.
(conchyliculture, pisciculture marine et autres cultures marines)
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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36
Schéma national des infrastructures
de transport prévu par l'article L. 1212-
1 du code des transports
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Le schéma doit fixer les orientations de l’Etat en matière de
développement, de modernisation et d’entretien des réseaux
d’infrastructures de l’État ainsi que de réduction des impacts de
ces réseaux sur l’environnement. Il doit aussi préciser la façon
dont l’État entend soutenir les collectivités territoriales dans le
développement de leurs propres réseaux.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
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37
Schéma régional des infrastructures
de transport prévu par l'article L. 1213-
1 du code des transports
Régionale Préfet de région
Le SRIT constitue le volet "Infrastructures et transports" du
schéma régional d'aménagement et de développement du
territoire SRADDT. Il assure la cohérence régionale et
interrégionale des itinéraires à grande circulation et de leurs
fonctionnalités dans une approche multimodale. Il définit les
priorités d’actions à moyen terme et à long terme sur son
territoire pour ce qui concerne les infrastructures. Enfin, il doit
comprendre un volet « transport de voyageurs » et un volet «
transports de marchandises ».
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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38
Plan de déplacements urbains prévu
par les articles L. 1214-1 et L. 1214-9
du code des transports
Locale AOTU
Un plan de déplacements urbains détermine, dans le cadre
d’un périmètre de transport urbain (PTU), l’organisation du
transport des personnes et des marchandises, la circulation et
le stationnement.
Tous les modes de transports sont concernés, ce qui se traduit
par la mise en place d’actions en faveur des modes de
transports alternatifs à la voiture particulière (VP) : les transports
publics (TP), les deux roues, la marche…
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
39
Contrat de plan Etat-région prévu par
l'article 11 de la loi n° 82-653 du 29
juillet 1982 portant réforme de la
planification
Régionale
Etat/Région et
Eventuellement 'autres
collectivités
Un contrat de projets État-région (CPER), est un document par
lequel l'État et une région s'engagent sur la programmation et
le financement pluriannuels de projets importants tels que la
création d'infrastructures ou le soutien à des filières d'avenir.
D'une durée de sept ans, le gouvernement, par l'intermédiaire
du préfet de région représenté par son secrétaire général aux
affaires régionales (SGAR), s'accorde avec l'exécutif de la
région sur la réalisation de projets relatifs à l'aménagement du
territoire régional et sur la part de chaque entité dans le
financement. D'autres collectivités (conseils généraux,
communautés urbaines…) peuvent s'associer à un CPER à
condition de contribuer au financement des projets qui les
concernent.
Non
Contrat en cours
pour la période
2015-2020,
s’articule autour
de deux axes,
sans lien avec le
projet de la SCEA
DUTERTRE : Fonds
régional d’appui
aux projets de
coopération
décentralisée et
Fonds régional
pour l’intégration
des jeunes dans
l’action
internationale
40
Schéma régional d'aménagement et
de développement du territoire prévu
par l'article 34 de la loi n° 83-8 du 7
janvier 1983 relative à la répartition
des compétences entre les
communes, les départements et les
régions
Régionale
Conseil Régional sous
l'égide du Préfet de
Région
Le schéma régional d'aménagement et de développement
durable du territoire (SRADDT) ou anciennement Schéma
régional d'aménagement et de développement du territoire
(SRADT) précise les orientations fondamentales et à moyen
terme du développement durable d'un territoire régional et ses
principes d'aménagement
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
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Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
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41
Schéma de mise en valeur de la mer
élaboré selon les modalités définies à
l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier
1983 relative à la répartition des
compétences entre les communes,
les départements et les régions
Nationale Etat
Complété par la loi littoral, le SMVM détermine la vocation
générale des différentes zones et les principes de compatibilité
applicables aux usages maritimes.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
42
Schéma d'ensemble du réseau de
transport public du Grand Paris et
contrats de développement territorial
prévu par les articles 2,3 et 21 de la loi
n° 2010-597 du 3 juin 2010 relative au
Grand Paris
Grand paris
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Non Région Picardie
non concernée
43
Schéma des structures des
exploitations de cultures marines
prévu par l'article 5 du décret n° 83-
228 du 22 mars 1983 fixant le régime
de l'autorisation des exploitations de
cultures marines
Départementale Département et arrêté
par le Préfet
Règles de gestion des concessions de cultures marines.
Ce décret porte sur la réglementation concernant : l’obtention
et le retrait de concessions de cultures marines, la commission
des cultures marines, le schéma des structures.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
44
Schéma de cohérence territoriale et
plans locaux d'urbanisme
intercommunaux comprenant les
dispositions d'un schéma de
cohérence territoriale dans les
conditions prévues à l'article L. 144-2
du code de l'urbanisme
Intercommunale Les maires des
communes
Le SCoT est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une
planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un
large bassin de vie ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un
projet d’aménagement et de développement durables
(PADD).
Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les
différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées
sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme,
d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial,
d’environnement.... Il en assure la cohérence, tout comme il
assure la cohérence des documents sectoriels
intercommunaux : plans locaux d’urbanisme intercommunaux
(PLUi), programmes locaux de l’habitat (PLH), plans de
déplacements urbains (PDU), et des PLU ou des cartes
communales établis au niveau communal.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
Plans, schémas, programmes et autres documents de planification susceptibles de faire l'objet d'une évaluation environnementale après examen au cas par cas
1
Directive de protection et de mise en
valeur des paysages prévue par
l'article L. 350-1 du code de
l'environnement
Locale Ministre en charge de
l'environnement
Cette directive a pour objet de protéger les territoires
remarquables par leur intérêt paysager et qui ne font pas l'objet
de directives territoriales d'aménagement.
L'intérêt paysager du territoire est établi selon 3 critères : unité
et cohérence du paysage, richesse particulière en matière de
patrimoine et paysages constituant des témoins de mode de
vie et d'habitats ou d'activités et de traditions industrielles,
artisanales, agricoles et forestières.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
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Plans, schémas, programmes, document
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Echelle
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Analyse compatibilité
avec le projet de la SCEA
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2
Plan de prévention des risques
technologiques prévu par l'article L.
515-15 du code de l'environnement
et plan de prévention des risques
naturels prévisibles prévu par l'article
L. 562-1 du même code
Commune
Le service de
l’inspection des
installations classées
(DRIRE/DREAL ou STIIIC)
et les services de
l’équipement (DDE)
sous l'autorité du Préfet
Pour préserver l’avenir, le PPRT pourra, à l’intérieur du périmètre
d’exposition aux risques, délimiter des zones dans lesquelles les
constructions nouvelles ou extensions seront interdites ou
subordonnées au respect de prescriptions relatives à la
construction ou à l’utilisation.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
3
Stratégie locale de développement
forestier prévue par l'article L. 123-1
du code forestier
Locale
comité « présidé par
un représentant élu
d’une des collectivités
territoriales »
Les SLDF ont pour objet la prise en compte des préoccupations
territoriales, sociales et environnementales dans le cadre de la
gestion forestière. Il s'agit d'élaborer un programme pluriannuel
d’actions donnant lieu à des conventions conclues entre les
propriétaires forestiers et leurs partenaires. Elles regroupent les
chartes forestières de territoire, les plans de développement de
massif, ou encore les syndicats mixtes de gestion forestière
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
4
Zones mentionnées aux 1° à 4° de
l'article L. 2224-10 du code général
des collectivités territoriales
Commune Communes ou EPCI Zonage assainissement collectif/non collectif Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
5
Plan de prévention des risques miniers
prévu par l'article L. 174-5 du code
minier
Locale Etat
Le PPRM permet d'améliorer la connaissance des aléas miniers
liés aux travaux miniers, notamment sur les bassins miniers
particuliers, qui sont caractérisés par leur contexte historique et
l’importance des exploitations dont ils ont été le siège.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
6 Zone spéciale de carrière prévue par
l'article L. 321-1 du code minier Locale Préfet de département Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
7
Zone d'exploitation coordonnée des
carrières prévue par l'article L. 334-1
du code minier
Locale Préfet de département Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
8
Aire de mise en valeur de
l'architecture et du patrimoine
prévue par l'article L. 642-1 du code
du patrimoine
Locale
Commune ou EPCI
(selon la compétence
en matière
d'élaboration du PLU)
L'AVAP a pour objet de promouvoir la mise en valeur du
patrimoine bâti et des espaces dans le respect du
développement durable.
Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
9
Plan local de déplacement prévu par
l'article L. 1214-30 du code des
transports
Locale Commune Déclinaison locale non réglementaire du Plan de
Déplacements Urbains (PDU) Non
Thématique sans
lien avec le projet
de la SCEA
DUTERTRE
10
Plan de sauvegarde et de mise en
valeur prévu par l'article L. 313-1 du
code de l'urbanisme
Locale
Elaboration commune
entre l'Etat et la
commune (ou l'EPCI)
concernée
C'est un document d'urbanisme tenant lieu de PLU dans le
secteur sauvegardé. Non
Commune de
Pitgam non
concernée
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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42.3. Respect des prescriptions du SDAGE Artois-Picardie
Dans le cadre de la lutte contre les pollutions diffuses, le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 fait l’objet
de plusieurs mesures. Certaines de ces mesures visent plus spécifiquement l’activité agricole.
Les 5 enjeux du bassin Artois-Picardie sont désignés par des lettres :
- Enjeu A : Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques,
- Enjeu B : Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante,
- Enjeu C : S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets
négatifs des inondations,
- Enjeu D : Protéger le milieu marin,
- Enjeu E : Mettre en oeuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau.
Chaque enjeu est constitué de plusieurs orientations, elles-mêmes détaillées en différentes
dispositions. Les orientations concernant le secteur agricole sont reprises dans le Tableau n°47.
La prise en compte des dispositions à l’échelle de la SCEA DUTERTRE est explicitée dans les tableaux
ci-après.
Respect des prescriptions du SDAGE Artois-Picardie (Source : SDAGE Artois-Picardie)
Disposition Détail Application des mesures
A-1.1 :
Adapter les
rejets à
l’objectif de
bon état
Tout projet soumis à autorisation doit :
- Adapter les conditions de rejet pour préserver les milieux
récepteurs sensibles aux pollutions ;
- S’il ne permet pas de respecter l’objectif général de non
dégradation et des objectifs physico-chimiques
spécifiques assignés aux masses d’eau, étudier la
possibilité d’autres solutions au rejet direct dans le cours
d’eau (stockage temporaire, réutilisation,…).
Les eaux pluviales des
toitures des nouveaux
bâtiments et des aires
bétonnées seront infiltrées
sur site dans un fossé
d’infiltration. A-2.1 :
Gérer les
eaux
pluviales
Dans les dossiers d’autorisation, l‘option d’utiliser les
techniques limitant le ruissellement et favorisant le
stockage et ou l’infiltration sera obligatoirement étudiée
par le pétitionnaire et la solution proposée sera
argumentée face à cette option de « techniques
alternatives ».
A-4.1 :
Limiter
l’impact des
réseaux de
drainage
Pour limiter l’impact potentiel des polluants véhiculés par
le drainage, lors de la création ou du renouvellement des
réseaux de drainage, des dispositifs aménagés à leurs
exutoires permettant la décantation et la filtration des
écoulements avant rejet au milieu naturel pourront être
mis en oeuvre. Des expérimentations seront à réaliser.
Un déshuileur pemet de
filtrer les résidus de
carburant provenant des
surfaces imperméabilisées
à usage des camions.
A-11.3 :
Eviter
d’utiliser des
produits
toxiques
Les utilisateurs de produits et de matériaux sont invités à
utiliser les produits les moins toxiques et écotoxiques et les
moins rémanents, que ce soit pour les produits industriels,
agricoles ou de consommation courante.
Les produits utilisés sont
principalement des
produits de nettoyage.
Une attention particulière
sera portée quant à leur
composition.
B-3.1 Adopter des ressources alternatives à l’eau potable
quand cela est possible
Récupération des eaux
pluviales pour réserve
incendie
Lavage à sec des
bâtiments permettant de
limiter le recours à l’eau
potable
C-2.1 : Ne
pas
aggraver les
risques
d’inondation
Les autorisations au titre du code de l’environnement
veilleront à ne pas aggraver le risque d’inondations en
privilégiant le recours par les pétitionnaires aux moyens
suivant : limiter l’imperméabilisation, privilégier l’infiltration
ou la rétention des eaux pluviales, faciliter le recours aux
techniques alternatives et à l’intégration paysagère.
Les mesures sont les
mêmes que pour les
dispositions A-1.1 et A-2.1.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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IC1191
42.4. Respect des prescriptions du SAGE Delta de l’Aa
Le tableau ci-dessous met en évidence les points du Plan d’Aménagement et de Gestion Durable
de la Ressource en Eau et du Milieu Aquatique (PAGD), adopté pour le SAGE du Delta de l’Aa le 15
mars 2010, applicables au site de Pitgam.
La prise en compte des dispositions à l’échelle de la SCEA DUTERTRE est explicitée dans les tableaux
ci-après.
Respect des prescriptions du SAGE Delta de l’Aa
Fiche
action
Intitulé de la
mesure Entités concernées
Milieu
impacté Application des mesures
2
Mettre en place
des pratiques
agricoles
adaptées,
respectueuses de
la qualité de l’eau
Exploitants, Pays,
distributeurs d’eau,
collectivités
Bassin versant,
en priorité les
zones
d’alimentation
en captages1
La société fera sécher, normaliser les
fientes de ses volailles puis les vendra
comme amendement organique.
Les produits tels que GNR, fioul et huiles
ne seront pas stockés sur le site. Seuls
des médicaments seront présents sur le
site, stockés dans un local approprié.
6
Former à
l’utilisation
raisonnée des
pesticides (tous
usages)
Exploitants et tous
utilisateurs de
produits
phytosanitaires
Eaux
souterraines et
de surface
L’exploitation n’utilisera pas de produits
phytosanitaires.
8
Promouvoir les
techniques
économes en eau
Tous les usagers de
l’eau
Ressource en
eau
Le lavage des bâtiments s’effectue
toujours à sec sauf une fois par an.
Chaque bâtiment est équipé d’un
compteur volumétrique pour gérer au
mieux les consommations.
L’abreuvement des poules s’effectue à
l’aide de pipettes (technique
économe en eau).
14
Inciter l’infiltration
des eaux pluviales
à la parcelle par
l’utilisation de
techniques
alternatives
Tout acteur
professionnel, public
ou privé sur les
communes du SAGE
Eaux de
surface
L’infiltration des eaux pluviales des
toitures des nouveaux bâtiments de
l’exploitation permettra d’éviter tout
ruissellement susceptible d’entraîner
des polluants vers les eaux
superficielles, ainsi que d’aggraver les
phénomènes d’inondation. De même
que le tamponnement des eaux de
ruissellement des toitures existantes.
18
Mettre en oeuvre
un Plan de gestion
sur certaines zones
humides possibles
en renforçant les
dispositifs
contractuels
EPCI/Collectivités,
PNR CMO,
propriétaires,
Conservatoire des
Sites Naturels Nord
Pas de
Calais, FDAPPMA,
Fédération(s)
régionale et
départementales
des chasseurs,
Chambres
d’Agriculture,
Conseils Généraux
Biodiversité
floristique et
faunistique
L’exploitation ne dispose pas de
parcellaire.
Absence de zone humide sur le site
d’exploitation ou les parcelles du plan
d’épandage
19
Mettre en oeuvre
une opération
pilote sur l’impact
du broyage des
bandes enherbées
sur la biodiversité
L’exploitation ne dispose pas de
parcellaire.
1 Le site d’Hondschoote n’est pas inclus dans une zone de protection d’un captage d’eau potable
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42.5. Respect de la Directive Nitrates
Maîtrise des apports azotés issus des effluents d’élevage : cas général
L’arrêté du 19 décembre 2011 modifié, relatif aux programmes d’action à mettre en œuvre en vue
de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole précise les modalités
de calcul de la quantité maximale d’azote dans les effluents d’élevage.
Le programme d’action de ce décret fixe une quantité maximale d’azote (N) organique épandable
selon la formule suivante :
Calcul de la pression globale d’azote organique
Cas de la SCEA DUTERTRE
M. DUTERTRE collectera chaque année 52 m3 d’eaux de lavage, contenant 144,4 kg d’azote.
L’îlot retenu pour l’épandage, une fois les zones d’exclusions retirées, fait 6,35 ha.
A raison d’un épandage de 30 m3 par hectare (soit 83,3 kg d’azote), seul 1,73 ha de cet ilot sera
nécessaire pour épandre les eaux de lavage (cf Plan d’épandage §12).
Le seuil de 170 kg d’azote par hectare inclus dans la Directive Nitrate est respecté.
NOTA : Les autres effluents d’élevage, à savoir les fientes de volailles, sont séchées, normalisées et
vendues.
Respect des périodes d’épandage
L’arrêté du 19 décembre 2011, modifié par les arrêtés du 23 octobre 2013 et du 11 octobre 2016,
relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire
la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole limite les périodes d’épandage en fonction
du type de culture et du type d’effluent.
Il a été renforcé par l’arrêté du 25 juillet 2014, relatif au programme d’actions régional en vue de la
protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Picardie.
Le tableau suivant récapitule les périodes d’interdiction d’épandre pour les effluents de type I, dont
les fumiers font partie, et les effluents de type II, dont les lisiers font partie.
Périodes d’interdiction d’épandre
Occupation des sols
Périodes d’interdiction d’épandre
Effluents de type I
Fumiers compacts pailleux
Périodes d’interdiction d’épandre
Effluents de type II
Non exploités Toute l’année Toute l’année
Cultures implantées à l'automne ou
en fin d'été (autres que colza) Du 15 novembre au 15 janvier Du 1er octobre au 31 janvier
Colza implanté à l'automne Du 15 novembre au 15 janvier Du 15 octobre au 31 janvier
Cultures implantées au printemps
non précédées par une CIPAN ou
une culture dérobée
Du 1er juillet au 31 août et
Du 15 novembre au 15 janvier Du 1er juillet au 31 janvier
Cultures implantées au printemps
précédées par une CIPAN ou une
culture dérobée
De 20 jours avant la destruction de
la CIPAN ou la récolte de la
dérobée et jusqu'au 15 janvier
Du 1er juillet à 15 jours avant
l'implantation de la CIPAN ou de la
dérobée
Total de l’azote provenant de l’élevage
SAU < 170 kg N/ha
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Occupation des sols
Périodes d’interdiction d’épandre
Effluents de type I
Fumiers compacts pailleux
Périodes d’interdiction d’épandre
Effluents de type II
et de 20 jours avant la destruction
de la CIPAN ou la récolte de la
dérobée et jusqu'au 31 janvier
Le total des apports avant et sur la CIPAN ou la dérobée est limité à 70
kg d'azote efficace/ha (1)
Prairies de plus de 6 mois Du 15 décembre au 15 janvier Du 15 novembre au 15 janvier
Epinards d’hiver, choux d’hiver et
poireaux Du 1er novembre au 15 janvier Du 1er novembre au 31 janvier
Autres légumes Du 1er octobre au 15 janvier Du 1er octobre au 31 janvier
Autres cultures (cultures pérennes -
vergers, vignes, et cultures porte-
graines)
Du 15 décembre au 15 janvier Du 15 décembre au 15 janvier
Vigne : du 1er juillet au 15 janvier
(1) Cette limite peut être portée à 100 kg d'azote efficace/ha dans le cadre d'un plan d'épandage soumis à autorisation et à
étude d'impact ou d'incidence, sous réserve que cette dernière démontre l'innocuité d'une telle pratique et qu'un dispositif
de surveillance des teneurs en azote nitrique et ammoniacal des eaux lixiviées dans le périmètre d'épandage soit mis en
place. L'épandage des effluents peu chargés est autorisé dans cette période dans la limite de 20 kg d'azote efficace/ha.
Le paragraphe 12.8.5 présente le calendrier prévisionnel des épandages réalisés pour les effluents
produits par l’exploitation.
Ces périodes d’interdiction d’épandage seront respectées pour l’ensemble du parcellaire du plan
d’épandage.
Respect de la gestion des intercultures
Obligations générales : programme d’actions national et renforcements apportés par le
programme d’actions régional
En application du paragraphe VII de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié par l’arrêté
du 23 octobre 2013, les prescriptions suivantes s'appliquent à tout ilot cultural situé en zone
vulnérable. L’arrêté du 25 juillet 2014, relatif au programme d’actions régional (PAR) pour la région
Picardie, a adapté/complété/renforcé certains points.
- Intercultures longues
La couverture des sols est obligatoire pendant les intercultures longues dans le cas général.
La couverture des sols est alors obtenue soit par l'implantation d'une culture intermédiaire piège à
nitrates, soit par l'implantation d'une culture dérobée, soit par des repousses de colza denses et
homogènes spatialement. Les repousses de céréales denses et homogènes spatialement sont
également autorisées dans la limite de 20 % des surfaces en interculture longue à l'échelle de
l'exploitation.
Dans le cas particulier des intercultures longues à la suite d'une culture de maïs grain, de sorgho ou
de tournesol, la couverture peut être obtenue par un broyage fin des cannes de maïs grain, de
sorgho ou de tournesol suivi d'un enfouissement des résidus dans les quinze jours suivant la récolte du
maïs grain, du sorgho ou du tournesol.
- Intercultures courtes
La couverture des sols est également obligatoire dans les intercultures courtes entre une culture de
colza et une culture semée à l'automne. Elle peut être obtenue par des repousses de colza denses
et homogènes spatialement, qui doivent alors être maintenues au minimum un mois.
Toutefois, sur les ilots culturaux infestés par le nématode Heterodera schachtii et recevant des
betteraves dans la rotation, les repousses de colza peuvent être détruites toutes les trois semaines.
L'exploitant devra tenir à disposition de l'administration les justificatifs démontrant l'infestation de l'îlot
cultural et la présence de betterave dans la rotation.
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- Modalités de destruction à respecter
La destruction chimique des cultures intermédiaires pièges à nitrates et des repousses est interdite,
sauf sur les ilots culturaux en techniques culturales simplifiées et sur les ilots culturaux destinés à des
légumes, à des cultures maraîchères ou à des cultures porte-graines. La destruction chimique est
également autorisée sur les ilots culturaux infestés sur l'ensemble de l'ilot par des adventives vivaces
sous réserve d'une déclaration à l'administration.
- Modifications apportées par le PAR :
Le PAR a introduit les adaptations régionales suivantes pour cette mesure :
- sur les îlots où la culture est récoltée après le 05/09, la couverture des sols n’est pas obligatoire,
- sur les ilots culturaux nécessitant un travail du sol pendant la période d’interculture longue, la
couverture des sols n’est pas obligatoire,
- Deux analyses de sol du reliquat azoté en sortie d’hiver supplémentaires doivent être réalisées
- sur les ilots culturaux présentant des sols dont le taux d’argile est strictement supérieur à 30 %, la
couverture de sols n’est pas obligatoire en période d’interculture longue,
- l’épandage sur une CIPAN de fertilisants azotés est autorisé pour les espèces à développement
rapide.
Cas de la SCEA DUTERTRE
La SCEA DUTERTRE ne possède pas de parcellaire.
Cas de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE
Les eaux de lavage seront épandues sur l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE, grâce à la mise
en place d’une convention d’épandage.
Sur les terres labourables, le recours à des pratiques permettant de limiter le lessivage en période
automne/hiver sera réalisé par l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE.
L’exploitation individuelle de M. DUTERTRE implante systématiquement des cultures intermédiaires
pièges à nitrates (CIPAN) avant les cultures de printemps et les betteraves sucrières. Les espèces
choisies font parties des espèces autorisées. La destruction des CIPAN est réalisée au minimum 2 mois
après leur implantation.
Les pratiques mises en œuvre sur l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE permettront donc de
respecter les exigences du 5ème programme d’actions de la Directive Nitrates : les règles nationales
ainsi que le programme d’actions régional.
Respect du raisonnement de la fertilisation azotée
Plan prévisionnel de fumure
Ce document est réalisé chaque année dans l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE. Il doit être
établi à l’ouverture du bilan, et au plus tard avant le premier apport réalisé en sortie d’hiver, ou avant
le deuxième apport réalisé en sortie d'hiver en cas de fractionnement des doses de printemps.
La dose des fertilisants azotés épandus sur chaque ilot cultural localisé en zone vulnérable est limitée
en se fondant sur l'équilibre entre les besoins prévisibles en azote des cultures et les apports et sources
d'azote de toute nature.
Le calcul de la dose prévisionnelle d'azote à apporter par les fertilisants azotés s'appuie sur la
méthode du bilan d'azote minéral du sol prévisionnel détaillé dans la publication la plus récente du
COMIFER et disponible sur le site internet du COMIFER
(http://www.comifer.asso.fr/index.php/publications.html).
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Le calcul est basé :
- Sur l’objectif de rendement (rendements moyens des cinq dernières campagnes en excluant
la valeur minimale et la valeur maximale) ;
- Par une analyse de sol sur un ilot cultural au moins pour une des 3 principales cultures
exploitées en zone vulnérable, obligatoire chaque année pour toute exploitation ayant plus
de 3 hectares en zone vulnérable. L'analyse porte, selon l'écriture opérationnelle de la
méthode retenue, sur le reliquat azoté en sortie d'hiver, le taux de matière organique, ou
encore l'azote total présent dans les horizons de sol cultivés.
La réalisation par l’exploitante du plan prévisionnel de fumure azotée, le respect de sa préconisation,
assure le bon équilibre azoté des parcelles, tout en répondant à la réglementation en vigueur dans
le département.
Cahier d’enregistrement des pratiques
Un cahier d’enregistrement des pratiques réalisées est tenu à jour par l’exploitation, incluant les
parcelles intégrées dans le plan d’épandage. Il regroupe les informations suivantes :
- L’identification et la surface de l’ilot cultural ;
- Le type de sol ;
- Les modalités de gestion de l’interculture : gestion des résidus, des repousses et dates de
destruction, des Cultures Intermédiaires Piège A Nitrate ou des dérobées (espèce, dates
d’implantation et de destruction, apports de fertilisants azotés) ;
- La culture pratiquée et la date d’implantation de la culture principale ;
- Le rendement réalisé ;
- Pour chaque apport d’azote réalisé :
○ La date d’épandage ;
○ La superficie concernée ;
○ La nature du fertilisant azoté ;
○ La teneur en azote de l’apport ;
○ La quantité d’azote totale de l’apport ;
○ Date de récolte ou de fauche(s) pour les prairies.
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Mesures prévues pour
éviter, réduire ou
compenser les effets du
projet
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43. FAUNE / FLORE
43.1. Mesures liées à la création d’une nouvelle structure d’élevage avicole
Le projet comprendra la construction d’un nouveau bâtiment d’élevage avicole de 3 425 m², un
bâtiment de stockage de fientes de 632,5 m² ainsi qu’un centre de conditionnement et de stockage
des œufs de 504 m².
Ces nouveaux bâtiments seront implantés sur une parcelle agricole.
D’après les informations recueillies auprès de l’INPN1 et de la DREAL2, le terrain choisi pour
l’implantation de ce bâtiment est localisé en dehors d’une zone Natura 2000 et de toute autre zone
d’intérêt.
La SCEA DUTERTRE a fait le choix de développer son exploitation avicole à côté un site avicole déjà
existant, l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE. Le site étant implanté dans un milieu initialement
cultivé, aucun habitat susceptible d’accueillir la faune et la flore du secteur ou aucune espèce
remarquable ne devrait être détruit lors de son implantation.
Les nouveaux bâtiments n’entraîneront donc pas de destruction d’éléments floristiques intéressants
ou d’habitats susceptibles d’accueillir des espèces faunistiques remarquables.
Les eaux pluviales et les eaux de ruissellement seront infiltrées dans le sol. Les eaux usées seront
traitées par une microstation d’épuration, limitant les risques de contamination des sols et eaux de
surface et souterraines.
De plus, les poules pondeuses ne sortent pas des bâtiments. L’absence de parcours extérieur réduit
fortement le risque de contamination des oiseaux sauvages.
43.2. Mesures liées à l’épandage des effluents organiques
Les épandages seront effectués conformément à l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié par l’arrêté
du 23 octobre 2013, l’arrêté du 11 octobre 2016 et l’arrêté du 25 juillet 2014, relatif au programme
d’actions régional (PAR) pour la région Picardie (Cf. paragraphe Plan d’épandage). En particulier,
les doses appliquées, les périodes d’application et les zones non épandables réglementaires seront
respectées, de manière à ne pas contaminer le réseau hydrographique de la zone.
L’exploitant utilisera une tonne à lisier pour l’épandage les eaux de lavage.
Aucun habitat naturel, ni milieu humide ne sera détruit lors des travaux des champs. Le respect des
bonnes pratiques agricoles sur les îlots susceptibles de recevoir des effluents permettra d’éviter tout
impact négatif des épandages sur la faune et la flore.
Il convient en outre de souligner que l’ensemble des mesures destinées à protéger les milieux eaux,
air et sols développées dans les paragraphes qui suivent concourent au maintien d’habitats de
qualité et donc au développement de la faune et de la flore.
1 Inventaire National du Patrimoine Naturel 2 Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
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44. CLIMAT
Il existe diverses possibilités pour limiter l’émission de GES à l’échelle de l’exploitation. Les bonnes
pratiques agricoles, ainsi que la gestion raisonnée de l’énergie, mises en place sur le site de la SCEA
DUTERTRE sont réputées efficaces pour diminuer la production de gaz. Ce sont en particulier :
- Le mode d’alimentation multiphase, qui permet de limiter l’excrétion d’éléments azotés par
les volailles, et donc la volatilisation de ces éléments azotés sous forme de N2O ;
- L’isolation des bâtiments et la bonne gestion de la ventilation, qui permettent de limiter
l’utilisation de chauffage ;
- La bonne connaissance des capacités du matériel agricole et son bon entretien,
accompagnés d’une conduite adaptée, qui permettent une économie de carburant.
45. SITES, PAYSAGES ET PATRIMOINE CULTUREL
La SCEA DUTERTRE s’est appuyée sur le guide « Bâtiments agricoles et paysage : bien réussir leur
intégration » produit par la Chambre d’Agriculture Nord-Pas de Calais et Picardie pour optimiser
l’intégration paysagère de ses bâtiments.
Tout d’abord la SCEA DUTERTRE a choisi d’implanter ses nouveaux bâtiments à proximité des
bâtiments de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE afin d’obtenir une continuité avec les
constructions.
Le relief étant plat sur le site d’exploitation, il n’y avait pas d’emplacement préférentiel sur ce plan
là.
Les couleurs choisies pour les murs, la toiture et les portes, sombres, permettront une bonne
intégration du bâtiment dans le paysage.
D’autre part, il a été choisi de réaliser plusieurs bâtiments de hauteurs et volumes différents afin de
réduire l’impression de volume (cf Figure suivante).
Enfin, l’intégration dans le paysage sera favorisée par la plantation d’une haie sur la limite de
propriété donnant sur la rue du 43ème Ricca, et une rangée de peupliers sera implantée le long du
watering en limite de propriété, en quiquonce par rapport aux peupliers déjà implantés de l’autre
côté de la route. Les bâtiments P1, F et C seront donc peu visibles depuis les routes du Deullaert et la
rue du 43ème Ricca ainsi que depuis les habitations situées à proximité du site.
L’ensemble des éléments évoqués permettent ainsi une bonne intégration paysagère.
Les figures ci-après présentent l’insertion du futur bâtiment après projet, vue depuis le Sud du site.
Figure n°18. Présentation de l’élévation du bâtiment
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Figure n°19. Insertion paysagère des nouveaux bâtiments (Source : DMB)- Vue depuis le Sud du site
46. SOLS
46.1. Mesures concernant le stockage des produits
Les mesures suivantes seront mises en place sur le site pour les installations de stockage de produits
potentiellement dangereux :
- Les produits contre les nuisibles seront stockés dans le packaging d’origine et mis sous clés
dans le local technique ;
- Il n’y aura pas de stocks de produits vétérinaires. Ils seront fournis au cas par cas par le
véterinaire référant.
L’absence de stockage de GNR, de GPL et d’huiles ainsi que les mesures prises pour le stockage des
quelques produits sensibles, limitent grandement les risques de pollution du sol.
Avant-projet
Après projet
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46.2. Mesures envisagées pour le stockage des déchets
Déchets animaux
Les cadavres de volailles seront stockés à des températures négatives dans un congélateur situé
entre le bâtiment avicole et le bâtiment de conditionnement des œufs sous l’auvent. Au moment
de l’évacuation des cadavres, ceux-ci seront déplacés dans un bac d’équarissage présent le long
de la rue du 43ème Ricca à Pitgam (Cf. Plan 2). Ce bac servira de stockage temporaire, avant
enlèvement par l’équarrisseur une fois par semaine.
L’enlèvement des cadavres se fera à la demande de l’exploitant par la société d’équarrissage
ATEMAX.
Autres déchets
Les déchets autres que les cadavres d’animaux produits par l’exploitation seront stockés dans les
conditions décrites au paragraphe 34 permettant de garantir l’absence de pollution des sols. Ils
seront éliminés de la façon suivante :
- Les déchets seront triés et stockés dans les contenants différents selon leur nature et leur
dangerosité. Leur enlèvement donnera lieu à un Bordereau de Suivi de Déchets (BSD)
conservé pendant un minimum de 5 ans ;
- Les plastiques seront collectés et remis à la filière de collecte ADIVALOR ;
- Les déchets vétérinaires seront stockés dans une armoire du local technique et repris par le
vétérinaire ;
- Les déchets de type ménager, seront évacués avec le ramassage des ordures ménagères,
avec l’accord de la collectivité. Les déchets recyclables seront triés.
Des exemples d’attestation de remise de déchets et d’enlèvement des cadavres ainsi que la
convention relative à l’élimination des déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés
sont fournis en Annexe 18.
En cas de production ponctuelle de quantités de déchets non compatibles avec le ramassage des
ordures ménagères, que ce soit du point de vue qualitatif ou quantitatif, la SCEA DUTERTRE prévoit
d’apporter ces déchets dans la déchetterie de Biernes, située à 10 km du site d’exploitation de M.
DUTERTRE, sous réserve d’acceptation de la part de leurs services.
Les Déchets Dangereux en Quantité Dispersée seront pris en charge par une filière adaptée.
La mise en œuvre des pratiques de stockage et de collecte de ces déchets permettra d’éviter toute
pollution des sols.
46.3. Mesures envisagées pour le stockage des effluents d’élevage
Les fientes de volaille seront stockées dans le bâtiment de stockage de fientes, prévu à cet effet.
Les fientes étant séchées, cela diminue les risques de pollution du sol.
Les fientes seront stockées en moyenne 4 mois sur le site, puisqu’au moins 3 ventes groupées seront
effectuées chaque année.
46.4. Mesures envisagées liées à l‘épandage
Fertilisation du sol
Les seuls effluents épandus sur le parcellaire du plan d’épandage sont les eaux de lavage. Bien
qu’elles aient une teneur en fertilisants très faible, les épandages seront réalisés selon les pratiques
raisonnées, décrites dans la partie « Plan d’épandage » et élaborées selon les recommandations :
- De la circulaire du 19 octobre 2006 concernant l’analyse des études d’impact pour les
installations classées d’élevage ;
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- Du décret n° 2011-1257 du 10 octobre 2011 relatif aux programmes d'actions à mettre en
œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole ;
- De l’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre
dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine
agricole, modifié par les arrêtés du 23 octobre 2013 et du 11 octobre 2016 ;
- De l’arrêté du 25 juillet 2014, relatif au programme d’actions régional (PAR) pour la région
Picardie.
Afin d’éviter tout risque de lessivage, les apports azotés, de toutes origines confondues, seront réalisés
en fonction de la rotation des cultures. Les cultures de printemps seront précédées d’une Culture
Piège A Nitrates (CIPAN), limitant le lessivage des nitrates dans les sols.
Un plan prévisionnel de fumure sera réalisé dans le but d’équilibrer la fertilisation, afin qu’elle
corresponde aux capacités exportatrices réelles de la culture concernée. Les apports de fertilisants
azotés seront au plus égaux aux besoins prévisibles des cultures, déduction faite de la fourniture
d’azote par le sol.
Des analyses régulières de sol et des effluents organiques permettront d’apprécier la teneur du sol
et des effluents en azote et phosphore notamment, dans le but d’ajuster la dose d’épandage des
fertilisants organiques.
Les épandages se feront notamment en dehors des périodes d’excédent hydrique, avec un matériel
adapté. Les périodes d’interdiction d’épandage seront respectées.
En aucun cas la capacité d’absorption des sols ne sera dépassée, de telle sorte que ni la stagnation
prolongée sur les sols, ni le ruissellement en dehors du champ d’épandage, ni une percolation rapide
vers les nappes souterraines ne puissent se produire.
La limitation du tassement par les engins agricoles permettra également d’augmenter la capacité
d’infiltration du sol et donc de limiter les risques de ruissellement des éléments fertilisants vers les cours
d’eau.
Passage des véhicules épandeurs
L’utilisation de pneus larges sur le matériel d’épandage de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE
permettra de limiter au maximum les impacts liés au tassement du sol.
47. EAUX
47.1. Mesures envisagées pour réduire les consommations d’eau
De manière générale, les mesures suivantes, recommandées par le « Document de référence sur les
meilleures techniques disponibles – Elevage intensif de volailles et de porcins », seront mises en place
pour rendre plus efficace l’utilisation de l’eau :
- Enregistrement des consommations d’eau au moyen de compteurs d’eau, présents dans
chaque bâtiment avicole ;
- Nettoyage des bâtiments d’élevage et des équipements à sec et un unique nettoyage au
nettoyeur haute pression une fois par an après le cycle de production ;
- Etalonnage régulier de l’installation de distribution de l’eau de boisson pour éviter les
déversements ;
- Détection et réparation des fuites;
- Utilisation de pipettes anti-gaspillage pour l’alimentation des animaux.
La SCEA DUTERTRE mettra en œuvre toutes ces préconisations sur son site d’exploitation afin de
réduire au maximum ses consommations en eau.
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47.2. Mesures mises en œuvre pour la gestion des eaux pluviales après projet
Choix du dispositif de gestion des eaux pluviales
Après projet, les nouvelles surfaces imperméabilisées susceptibles de recevoir des eaux pluviales sont
limitées aux toitures du bâtiment avicole, du bâtiment de séchage de fientes, du bâtiment de
conditionnement et de stockage des œufs ainsi qu’aux surfaces imperméabilisées en face de ces
nouveaux bâtiments.
Comme l’indique la doctrine « Eaux pluviales » du département du Nord, éditée en 2012, l’infiltration
des eaux pluviales dans le sol à faible profondeur doit être privilégiée, quand le milieu pédologique
s’y prête. Cette possibilité a donc été étudiée pour le site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE.
Au droit du site de l’exploitation de la SCEA DUTERTRE les sols sont principalement de type sablo
argileux. La référence de perméabilité pour les sables argileux est de 1,10-5 m/s, soit supérieure à 10-
7 m/s. Ceci permettrait donc l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle.
Cependant, il a été constaté suite à des observations réalisées en novembre sur le futur site
d’exploitation que le sol était engorgé. Un doute a été formulé quant à l’aptitude du sol à bien
infiltrer l’eau.
De ce fait, pour palier au risque de mauvaise infiltration de l’eau, un tuyau de débordement sera
installé sur la partie haute de la tranchée. Il permettra l’écoulement du trop plein d’eau de la
tranchée vers le canal de Pitgam. Le conduit sera actionné manuellement et respectera un débit
maximum de 2 L/sec.
Gestion des eaux pluviales après projet
Il a été retenu pour la SCEA DUTERTRE, l’infiltration des eaux de toitures et des aires bétonnées via un
fossé d’infiltration avec passage préalable des eaux dans un déshuileur lorsqu’elles proviennent
d’une surface bétonnée. La localisation des déshuileurs est précisée sur le Plan 2.
Le reste du site sera stabilisé et permettra directement l’infiltration sur site.
Le tableau suivant présente le calcul de dimensionnement pour la création du fossé d’infiltration.
Dimensionnement de la tranchée d’infiltration
DIMENSIONNEMENT FOSSE D'INFILTRATION
Paramètre Valeur Unité
Surface toitures 4763,01 m2
Surface aires bétonnées 490,00 m2
Surface totale 5253,01 m2
Surface active (Sa) 4990,4 m2
Période de retour de pluie 20 ans
Perméabilité (K) 2,7778E-06 m/s
Surface au sol souhaitée de la tranchée (s) 130 m2
Débit de fuite (Q = K x s) 0,000361114 m3/s
Hauteur équivalente [q = 360 x Q / (Sa / 10 000)] 0,26 mm/h
Hauteur spécifique de stockage (h) 40 mm
Volume utile (h x Sa / 1 000) 199,6 m3
Profondeur (P= V/s) 1,5 m
Le fossé d’infiltration d’un volume de 199,6 m3 (65 x 2 x 1,5 m) sera créé sur la face Nord des bâtiments.
La gestion des eaux pluviales est précisée sur le Plan 2.
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47.3. Mesures mises en place pour gérer les eaux usées
Les eaux usées de la SCEA DUTERTRE proviendront des sanitaires, du lavabo et de la douche situés
dans le local technique du bâtiment C. Un très faible volume d’eaux usées sera produit par an
(inférieur à 5 m3/an).
Une microstation d’épuration sera installée pour assurer l’assainissement de ces eaux usées (Cf. Plan
2). La microstation installée sera le modèle Bioficient 6EH, d’une capacité de 3 580 litres. Elle est
composée d’un décanteur primaire, d’un décanteur final et d’une biozone. Cette microstation à
cultures fixées a reçu un agréement publié au Journal Officiel le 31 mars 2016. Ce modèle garantit
le rejet moyen suivant :
- DBO5 : 35 mg/l,
- MES : 30 mg/l.
Une conduite enterrée sera mise en place, reliant le lavabo, la douche et les toilettes du sas sanitaire
à la microstation d’épuration. Une fois le traitement réalisé, les eaux sont rejetées dans le fossé situé
le long de la rue du 43ème Ricca.
Au droit du site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE les sols sont principalement de type sablo-
argileux. La référence de perméabilité pour les limons argileux est de 1,10-5 m/s. Ainsi, la perméabilité
du sol est supérieure à 10-7 m/s ce qui permet d’assurer la permanence de l'infiltration, tel que
l’indique l’article 11 de l’arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables
aux installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique
inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5, et ses arrêtés modificatifs.
Cette installation conforme à la réglementation permettra une dégradation des substances
n’impactant pas la microfaune du sol. De plus, aucun autre produit que celui utilisé pour le lavage
des mains et du corps en mélange avec de l’eau ne sera envoyé dans ce dispositif.
Le dispositif sera vérifié et entretenu régulièrement, dans le but d’assurer le bon fonctionnement et
le bon état du dispositif.
47.4. Gestion des effluents d’élevage
Stockage des effluents d’élevage
Les fientes de volailles seront séchées puis stockées dans le bâtiment de stockage de fientes. Elles
seront ensuite vendues, en tant que fientes normalisées, à des exploitants de la région et à un
négociant d’engrais.
Épandage des effluents
Augmentation de l’efficience de consommation des aliments et diminution des excrétions
Le mode d’alimentation multiphase, qui est mis en place par l’éleveur, consiste à distribuer des types
de rations différentes en fonction de l’âge et du poids des animaux, de manière à optimiser
l’adéquation entre la nourriture apportée et le besoin de l’animal.
Le recours à ce type d’alimentation, reconnue comme appartenant aux Meilleures Techniques
Disponibles (Document de référence sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif
de volailles et de porcins) revêt plusieurs avantages :
- L’excrétion d’azote, de phosphore, de cuivre et de zinc par les animaux est réduite,
comparativement à une alimentation dite « classique » (monophase) ;
- Le volume des effluents peut être réduit, par la diminution provoquée de la consommation
d’eau par les animaux.
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Mesures envisagées pour l’épandage des effluents
L’exploitation qui épand les eaux de lavage respectera les distances réglementaires d’épandage
vis-à-vis des berges des cours d’eau et le calendrier d’épandage prévu dans la Directive Nitrates
(Cf. partie « Plan d’épandage »).
Pour l’ilot mis à disposition, conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral relatif au 5ème
programme d‘action à mettre en œuvre pour la protection des eaux contre la pollution par les
nitrates d’origine agricole, aucun épandage ne sera réalisé à une distance réglementaire de 35
mètres des cours d’eau de manière à éviter toute perturbation du milieu aquatique, ainsi que sur
des sols inondés ou détrempées et pendant des périodes de forte pluviosité.
L’îlot du plan d’épandage de la SCEA DUTERTRE ne se trouve pas à proximité d’un cours d’eau.
47.5. Gestion des déchets
Les pratiques de stockage et de gestion des déchets qui seront mises en œuvre sur le site permettront
d’éviter tout lessivage par les eaux de pluie. Elles sont détaillées au paragraphe 55.
47.6. Conclusion
Les consommations d’eau par l’élevage de la SCEA DUTERTRE seront ajustées au plus près de ses
besoins. Les mesures citées au §46.1 visent à limiter le gaspillage.
Les eaux usées seront traitées (eaux des sanitaires, lavabo et douche) par un dispositif
d’assainissement individuel puis relarguées dans le milieu via le fossé situé le long de la rue du 43ème
Ricca.
L’épandage des effluents d’élevage, limités aux eaux de lavage, ne sera effectué ni à proximité des
cours d’eau, ni sur sol gelé ou détrempé.
L’infiltration des eaux pluviales des toitures des bâtiments de l’exploitation permettra d’éviter tout
ruissellement susceptible d’entraîner des polluants vers les eaux superficielles, ainsi que d’aggraver
les phénomènes d’inondation.
Par ailleurs, le projet de la SCEA DUTERTRE est compatible avec le SDAGE Artois Picardie et la SAGE
Delta de l’Aa.
Le projet n’aura donc pas d’incidence significative sur les eaux superficielles ou souterraines.
48. NUISANCES LIÉES A LA QUALITÉ DE L’AIR
48.1. Bâtiments d’élevage
La majorité des émissions d’une exploitation avicole peut être attribuée à la gestion des fientes. Les
émissions d’ammoniac au droit des bâtiments P1 sont dues principalement au stockage des fientes
sur les tapis de pré-séchage avant leur stockage dans le hangar prévu à cet effet.
La teneur en matière sèche des fientes de volailles lors du séchage sur les tapis atteint 80 %, ce qui
réduit les émissions de NH3. D’après le Document de référence portant sur les meilleures techniques
disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcins, un séchage rapide des fientes, jusqu’à
une teneur en matière sèche supérieure à 50 %, réduit les émissions de NH3 à moins de la moitié des
émissions provenant de fientes ayant une teneur en matière sèche inférieure à 40 %.
Les fientes seront séchées et retirées régulièrement ce qui permet d’éviter les émissions de NH3 et
d’odeur.
La ventilation des bâtiments permettra de maintenir une bonne qualité de l’air.
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Quatre cellules de stockage d’aliment, pour un total de 128 tonnes, seront présentes pour
l’alimentation des volailles sur le site d’exploitation. Une inspection et un entretien régulier des cellules
permettront de limiter les émissions de poussières liées à un mauvais fonctionnement.
48.2. Stockage des effluents
Les fientes seront convoyées à partir des bâtiments avicoles jusque dans le bâtiment de stockage,
après 3 jours de stockage sur les tapis de pré-séchage.
Dans le bâtiment de stockage, les fientes ne seront pas brassées, afin d’éviter les pics d’odeurs et de
dégagements de gaz. Une bonne ventilation permettra de sécher les fientes, réduisant ainsi la
production de NH3.
La majorité de la poussière sera produite lors de l’enlèvement des fientes par les agriculteurs
acheteurs et un négociant d’engrais, soit une quarantaine de fois par an.
Dans le bâtiment avicole, les effluents seront curés chaque année, après une bande de poules
pondeuses.
48.3. Épandage des effluents
L’exploitation individuelle de M. DUTERTRE, recevant les effluents sur ses parcelles, passera un outil à
dents, pour favoriser l’incorporation dans le sol des éléments contenus dans les eaux de lavage, dans
les 12 heures suivant l’épandage.
49. NUISANCES LIÉES AUX ODEURS
49.1. Logement des animaux
Ventilation des bâtiments
La ventilation du futur bâtiment P1 sera dynamique à entrée latérale et à sortie par la toiture.
Ce système de ventilation permet une bonne diffusion de l’émission des odeurs et donc une
réduction des odeurs ressenties pas les riverains.
Afin de limiter les nuisances olfactives, les bâtiments seront maintenus en parfait état d’entretien et
convenablement ventilés. Entre deux bandes, les locaux seront nettoyés et désinfectés durant le
vide sanitaire.
Mode d’alimentation des animaux
L’alimentation multiphase des volailles sera adaptée aux classes d’âges des animaux, permettant
de réduire les quantités d’azote et de phosphore excrétés par les animaux, ainsi que les émissions de
composés odorants.
49.2. Stockage des effluents produits
Le stockage des fientes de volailles sur le tapis de pré-séchage en bâtiment permet de contenir les
odeurs et de les diffuser par le système de ventilation. De plus, l’assèchement rapide des fientes par
la ventilation sous le tapis en atténue fortement les odeurs.
Les fientes seront ensuite stockées dans le bâtiment de stockage, partiellement ouvert sur la face
Nord, diffusant donc également les odeurs dans l’air extérieur. Aucun brassage des fientes ne sera
réalisé dans le bâtiment de stockage des fientes, afin de ne pas provoquer d’émissions d’odeurs
supplémentaires.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Le tas de stockage des fientes sera déshydraté, limitant les odeurs ressenties par rapport à des fientes
humides.
L’enlèvement des fientes par les agriculteurs et un négociant d’engrais génerera l’intervention d’une
quarantaine de camions regroupés sur 3 à 4 périodes par an. Cela provoquera une augmentation
des émissions d’odeurs, mais seulement de façon ponctuelle et de courte durée.
49.3. Épandage des effluents
L’exploitant enfouira les eaux de lavage dans les 12 heures suivant l’épandage, ce qui permet de
réduire les nuisances liées aux épandages. Cette technique est reconnue comme une Meilleure
Technique Disponible (MTD) permettant, d’après le Document de référence sur les meilleures
techniques disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcins, une réduction des odeurs,
en plus d’une diminution des émissions d’ammoniac pouvant atteindre 60 à 70 %.
L’épandage des effluents, se limitant aux eaux de lavage, se fera à plus de 100 mètres des
habitations et l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE prendra également en compte le sens du
vent par rapport aux riverains.
Enfin, aucun épandage ne sera réalisé pendant les week-ends, les veilles de fêtes et les jours fériés.
Les nuisances olfactives seront donc réduites.
50. NUISANCES ACOUSTIQUES
L’évaluation de l’impact sonore de la SCEA DUTERTRE permet d’indiquer que les niveaux sonores
émis par les installations concernées (nouveau bâtiment avicole) respecteront les valeurs
réglementaires, que ce soit en termes d’émergence ou de limites réglementaires.
Cela ne nécessite donc pas de mesures particulières, pour ce critère « nuisance acoustique », de la
part de la SCEA DUTERTRE.
51. NUISANCES LIÉES AUX VIBRATIONS
Les plans de circulation des engins agricoles de la SCEA DUTERTRE sont conçus de façon à limiter les
passages en zone habitée. Les plans de circulation sont fournis en Annexe 19. Deux plans sont
réalisés :
- Pour les circulations liées à l’épandage des effluents organiques ;
- Pour les autres transports (approvisionnement, livraison des poussins, export vers les abattoirs,
etc.).
Le calcul du nombre de passages de véhicules liés à l’activité de la SCEA DUTERTRE a été réalisé au
plus juste de ses besoins. A terme, il peut être envisagé une réduction d’interventions du technicien,
réduisant ainsi ses venues ainsi qu’une réduction de l’enlèvement des cadavres de volailles si
l’entreprise parvient à limiter davantage la mortalité des poules.
52. NUISANCES LUMINEUSES POUR L’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS PRÉVUES
Dans tous les cas, le souci d’éviter les nuisances lumineuses pour les populations riveraines sera pris
en compte pour la mise en place d’éclairages.
Aucun phare ne sera utilisé en période de faible luminosité et les éclairages seront allumés seulement
deux fois par an, pour l’arrivée et le départ des poules.
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53. ANIMAUX NUISIBLES
Une lutte efficace et une hygiène permanente seront organisées afin d’éviter la prolifération des
espèces nuisibles.
L’utilisation de cellules avec distribution automatique par vis sans fin permet de réduire fortement les
risques de déversement d’aliments sur le sol, limitant ainsi les risques d’attirer rongeurs et oiseaux.
Une dératisation sera effectuée plusieurs fois par an par l’exploitant lui-même grâce à un appât sous
forme de pâte rodonticide (Rodilon). Un insecticide sera également appliqué à chaque vide
sanitaire, contre les ténébrions notamment (Smash Killet CE 10).
Les fiches de données sécurité de ces produits sont présentées en Annexe 17.
54. ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE : ERS
Les mesures d’hygiène permettent à l’éleveur d’assurer la maîtrise sanitaire et zootechnique de son
élevage.
Le vétérinaire de l’exploitation sera le Docteur VANHOLME, dont le cabinet est implanté à Wizernes.
Il est inscrit sur la liste officielle des vétérinaires sanitaires.
Le tableau ci-après synthétise l’ensemble des mesures d’hygiène mises en œuvre sur le site.
Mesures d’hygiène
Mesures d’hygiène Mesures d’hygiène
Procédure sanitaire
d’introduction
d’animaux dans
l’élevage
Les poulettes arrivant, à l’âge de 17-18 semaines, seront fournies par M.
Bollengier, éleveur à Les Moëres. Elles seront déjà vaccinées contre la bronchite
et la grosse tête et recevront un rappel au besoin dans leur eau de boisson. La
connaissance de l’origine des animaux permet de mieux maîtriser leur état
sanitaire. Seul l’exploitant, les éventuels salariés et le vétérinaire pourront entrer
en contact avec les animaux durant toute la durée de leur introduction.
Gestion de la
circulation des
animaux
Les poulettes arrivant sur l’exploitation de la SCEA DUTERTRE seront installées par
les exploitants et une main d’œuvre supplémentaire.
L’exploitation étant un élevage « hors-sol », les animaux resteront à l’intérieur des
bâtiments durant la totalité de leur croissance. Aucun parcours extérieur n’est
prévu.
Gestion de
l’identification des
animaux
Le registre d’élevage reprendra les dates d’entrée et de sortie de chaque lot de
poules pondeuses.
Entretien des accès et
abords de l’élevage
L’accès devant les bâtiments d’élevage sera maintenu en parfait état
d’entretien. Les abords seront désherbés mécaniquement.
Aucun parcours extérieur n’étant prévu, la totalité des déjections sera recueillie
dans le bâtiment de stockage. Le nettoyage extérieur, à l’aide d’un nettoyeur
haute pression, aura donc comme seul objectif d’éliminer les œufs tombés du
convoyeur, ainsi que les dépôts de boue pouvant être amenés par les camions.
Entretien des bâtiments
et matériaux
Après chaque bande, le circuit d’eau sera vidangé et désinfecté avec une
solution de Tartron et d’Acidemix. Les aliments restants seront enlevés et les silos
nettoyés. Chaque bâtiment sera nettoyé à sec (brossage, évacuation des
poussières, soufflages des cages).
Une fois par an, le bâtiment P1 sera lavé au nettoyeur haute pression.
Le bâtiment est ensuite désinfecté au formol et les barrières sanitaire sont mises
en place. (Cf. fiches de données sécurité en Annexe 17).
Les sols bétonnés et les murs lisses permettront un nettoyage optimal des
bâtiments. Le matériel sera spécifique à chaque bâtiment, sauf le nettoyeur
haute pression, désinfecté à chaque changement de bâtiment.
Livraison et stockage
des aliments
Les aliments seront livrés sur site quatre fois par semaine. Un cahier des charges
des aliments relatif à la maîtrise des salmonelles sera présent pour chaque
fournisseur. Le descriptif de l’aliment distribué est fourni en au paragraphe 6.3.
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Mesures d’hygiène Mesures d’hygiène
Le stockage de l’aliment sera réalisé à l’aide de quatre cellules pour un total de
128 tonnes. Des précautions seront prises lors de la livraison de l’aliment et lors du
stockage.
Stockage des fientes
Les fientes seront séchées puis stockées. La diminution du taux d’humidité des
fientes limite le développement de pathogènes.
La ventilation dynamique des tunnels de pré-séchage à partir de l’air chaud des
bâtiments d’élevage permet la déshydratation des fientes, préalablement à leur
stockage. Le taux de matière sèche des fientes passe ainsi de 25 à environ 80 %.
Elles sont ensuite évacuées vers le hangar de stockage F1.
Gestion de l’accès des
visiteurs
Le site sera interdit aux visiteurs non professionnels. Le poulailler sera fermé à clef
et comporteront des panneaux d’interdiction d’entrer. Les véhicules seront
interdits dans l’enceinte de l’élevage.
Pour les visiteurs professionnels, les entrées seront enregistrées et un stock
permanent de combinaisons, surbottes, charlottes, gants sera disponible.
Gestion des
intervenants extérieurs
amenés à entrer en
contact avec les
animaux
Un suivi permanent, par le personnel de la SCEA DUTERTRE, de tous les visiteurs
extérieurs amenés à entrer en contact avec les animaux sera effectué. Seuls le
vétérinaire et les techniciens formés en élevage seront habilités à entrer en
contact avec les animaux.
L’entrée sera filtrée grâce à la présence d’un sas permettant de séparer la zone
propre de la zone sale. Le sas comprendra un lavabo avec commande non
manuelle, un savon bactéricide, des essuie-mains jetables, une poubelle. Les
intervenants extérieurs utiliseront des équipements de protection jetables : gants,
combinaison, bottes, charlotte.
Les interventions vétérinaires seront inscrites sur le registre d’élevage.
Gestion des animaux
malades ou suspects
Tout animal malade ou suspect sera notifié dans le registre d’élevage et le
vétérinaire sera alerté.
Pour les maladies courantes, les soins seront apportés directement par l’éleveur
en respectant les prescriptions, les modes d’administration et de conservation
spécifiques à chaque médicament employé.
Procédure en cas de
suspicion de maladie
grave
Le vétérinaire de l’élevage sera immédiatement prévenu. Il avertira au plus vite
la Direction Départementale de la Protection des Populations et la Préfecture.
Les faits seront notifiés sur le registre d’élevage.
En cas de contamination, les bâtiments d’élevage sont entièrement lavés à
l’aide d’un nettoyeur haute pression et désinfectés.
Gestion des cadavres
Les cadavres d’animaux seront stockés dans un bac d’équarrissage à
température négative situé au Sud des bâtiments, proche de la rue du 43ème
Ricca.
La société d’équarrissage ATEMAX passera environ 50 fois par an pour enlever les
cadavres.
Lutte contre les
rongeurs et les insectes
Un plan de dératisation, avec inscription des observations sur chaque appât et
des mesures correctives en fonction des consommations, sera tenu à disposition.
Les produits utilisés seront des pâtes appâts rodenticides (Rodilon) (Cf. fiches de
données sécurité et plan de dératisation en Annexe 17).
Les bâtiments seront traités contre les poux et les mouches à chaque vide
sanitaire par fumigation avec du Smash Killer 250 ml pour 101 litres d’eau.
Des grillages sur les ouvrants permettront d’éviter l’introduction d’oiseaux dans
les bâtiments. L’utilisation d’un distributeur automatique limitera les dépôts
d’aliment au sol et par conséquent la présence d’oiseaux et de rongeurs.
Stockage de produits
dangereux ou sensibles
L’exploitation n’utilisera pas de produits phytosanitaires et ne stockera ni de GNR,
ni de fioul ni d’huiles, qui seront stockés par l’exploitation individuelle de M.
DUTERTRE, qui louera le matériel (téléscopique) à la SCEA. Les stockages de
produits dangereux ou sensibles concerneront donc uniquement :
Des produits de nettoyage (Inciprop Extra) et de désinfection (Fognet),
Des produits contre les nuisibles : raticide (Rodilon), insecticides (Smash Killer
CE10),
Des médicaments pour les animaux de l’exploitation,
Certains déchets, dont la gestion est décrite dans la partie suivante.
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55. GESTION DES DECHETS
Le tableau suivant dresse la liste des déchets susceptibles d’être présents sur le site, ainsi que la
gestion de leur collecte prévue par la SCEA DUTERTRE.
Figure n°20. Liste des déchets susceptibles d’être produits sur l’exploitation
Description Nomenclature
européenne
Déchet
dangereux Gestion
Déchets de tissus
animaux 02.01.02 Non
Stockage : Les cadavres de volailles seront stockés dans
un congélateur dans des températures négatives pour
éviter les contaminations. L’un sera situé entre le
bâtiment avicole et le bâtiment de conditionnement
des œufs sous l’auvent (cf. plan n°2)
Elimination : Pour facilité l’enlèvement, les cadavres
sont déplacés au dernier moment dans un bacsitué le
long de la route Deullaert. La société ATEMAX réalisera
les enlèvements de cadavres in situ, à la demande de
l’exploitant.
Justificatif : Un bordereau de remise sera rempli à cette
occasion (Cf. Annexe 18).
Fèces, urine et
fumier (y compris
paille souillée),
effluents,
collectés
séparément et
traités hors site
02.01.06 Non
Stockage : Les fientes de volailles seront séchées puis
stockées dans le bâtiment prévu à cet effet.
Elimination : Les fientes de volailles seront normalisées
ce qui permet leur vente à un négociant d’engrais et à
des exploitants locaux.
Justificatif : Des factures seront émises pour chaque
vente de fientes de volailles.
Huiles usagées 13.01 et 13.02 Oui
Il n’y aura pas de stockage d’huile puisque les
machines utilisées seront louées à l’exploitation
individuelle de M. DUTERTRE.
Déchets
d’activités de
soins vétérinaires
18.02 Oui, pour
partie
Conformément aux recommandations du Groupement
de Défense Sanitaire, les déchets de soins vétérinaires
seront gérés en collaboration avec le vétérinaire de
l’exploitation.
Stockage : Les aiguilles, bistouris, médicaments non
utilisables et flaconnages vides seront conservés dans
une armoire du local technique.
Elimination et justificatif : La collecte sera effectuée par
le vétérinaire avec remise d’une attestation de prise en
charge, à joindre au registre d’élevage.
Déchets
agrochimiques
contenant des
substances
dangereuses
02.01.08 Oui Il n’y aura pas stockage de produits agrochimiques.
Aucun déchet ne sera abandonné, enfoui ou brûlé. Ainsi, ces déchets ne constituent pas des agents
dangereux pour les populations.
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M. DUTERTRE
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56. LIMITATION DES CONSOMMATIONS ENERGÉTIQUES
56.1. Isolation des bâtiments
Les bâtiments avicoles et de stockage des œufs, dont les murs seront épais de 20 cm, bénéficieront
d’une isolation en polyuréthane de 60 mm. Les panneaux d’isolation répondent à une conductivité
thermique de 0,024 W/mK selon la norme NBN EN 12667. L’intégralité des caractéristiques des
panneaux isolants est fournie en Annexe 25.
La toiture du bâtiment avicole sera également isolée par une mousse de polyisocyanurate rigide.
L’isolation des bâtiments permet de limiter les déperditions énergétiques et, par conséquent, réduit
les consommations d’énergie.
56.2. Système de ventilation
Pour le futur bâtiment P1, la ventilation sera assurée par un système dynamique comprenant des
extractions d’air latérales et une sortie d’air par la toiture.
Ce système de ventilation du bâtiment permettra d’assurer une aération adéquate nécessaire au
bien-être des animaux, tout en minimisant les nuisances pour les riverains.
56.3. Système d’éclairage
La SCEA DUTERTRE utilisera des LEDs, système de basse consommation d’énergie.
57. RESPECT DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES
Les effectifs de volailles prévus sur le site d’exploitation sont supérieurs au seuil de 40 000 animaux-
équivalents, défini par la directive IED. Par conséquent, la SCEA DUTERTRE est tenue d’avoir recours
aux Meilleures Techniques Disponibles pour les élevages intensifs de volailles édités en février 2017.
Le tableau suivant reprend les mesures prévues sur le site de la SCEA DUTERTRE, pour mettre en œuvre
les MTD.
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Applications des MTD sur le site d’exploitation de M. DUTERTRE
Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
1. Conclusions générales sur les MTD
1.1
MTD 1
Systèmes de
management
environnemental
Amélioration des performances environnementales
globales des installations d’élevage par la mise en place et
l’application d’un système de management
environnemental (SME) présentant les caractéristiques
suivantes :
1. engagement de la direction, y compris à son plus haut
niveau,
2. définition, par la direction, d'une politique
environnementale intégrant le principe d'amélioration
continue des performances environnementales de
l'installation,
3. planification et mise en place des procédures
nécessaires, fixation d'objectifs et de cibles, planification
financière et investissement,
4. mise en œuvre des procédures, prenant
particulièrement en considération les aspects suivants: a)
organisation et responsabilité;
b) formation, sensibilisation et compétence;
c) communication;
d) participation du personnel;
e) documentation;
f) contrôle efficace des procédés;
g) programmes de maintenance;
h) préparation et réaction aux situations d'urgence;
i) respect de la législation sur l'environnement;
5. contrôle des performances et prise de mesures
correctives, les aspects suivants étant plus
particulièrement pris en considération:
a) surveillance et mesurage (voir également le rapport
de référence du JRC relatif à la surveillance des émissions
des installations relevant de la directive sur les émissions
industrielles — ROM);
b) mesures correctives et préventives;
c) tenue de registres;
d) audit interne ou externe indépendant (si possible)
pour déterminer si le SME respecte les modalités prévues
et a été correctement mis en œuvre et tenu à jour,
6. revue du SME et de sa pertinence, de son adéquation et
de son efficacité, par la direction,
7. suivi de la mise au point de technologies plus propres,
Appliqué
1
M. DUTERTRE, gérant de la SCEA DUTERTRE, s’engage à mettre en œuvre
toutes les techniques possibles, dans la mesure de ses moyens,
permettant l’amélioration continue des performances
environnementales de sa société.
2
M. DUTERTRE intègre le principe d’amélioration continue dans la gestion
de son exploitation, imposé par notamment l’évolution du site, des
normes et réglementations environnementales.
3
M. DUTERTRE planifie, dans la gestion de son exploitation, toutes les
actions mises en place sur son site. Le marché, concurrentiel et évolutif,
oblige également M. DUTERTRE à planifier à court, moyen et long terme.
La planification intègre des objectifs, l’évaluation financière des actions
et les modalités d’investissements correspondants.
4
M. DUTERTRE met en œuvre sur son exploitation les procédures
nécessaires, en prenant systématiquement en compte les aspects ci-
contre.
5
M. DUTERTRE réalisera une surveillance des performances
environnementales de son installation d’élevage.
Le suivi de ses émissions sera permis par les déclarations des émissions
polluantes, réalisée annuellement, de même que le suivi de l’azote
excrété (cf. MTD24).
En cas d’évolution négative de ses performances, M. DUTERTRE mettre en
place les mesures correctives et préventives, pour atteindre et maintenir
le niveau de performance attendu.
L’ensemble des éléments relatifs à cette surveillance sera consigné dans
un registre.
Un audit interne sera ainsi systématiquement mis en œuvre,
annuellement, sur l’ensemble de l’installation.
Un audit externe indépendant pourra être sollicité, de manière à aider M.
DUTERTRE à s’assurer de la qualité de son SME.
6
Le SME sera revu chaque année par M. DUTERTRE, afin d’en évaluer la
pertinence, l’adéquation avec les activités du site, l’efficacité et, le cas
échéant, les modifications à y apporter pour qu’il continue à présenter
ces 3 qualités.
7
Par une veille technique continue, M. DUTERTRE suit l’évolution des
techniques et technologies et, le cas échéant, planifie la mise en œuvre
des technologies les plus propres : si justifiée d’un point de vue technique,
environnemental et économique.
8 La prise en compte de l'impact sur l'environnement en cas de mise à
l'arrêt définitif du site est prévue et précisée au §59
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
8. prise en compte de l'impact sur l'environnement de la
mise à l'arrêt définitif d'une installation dès le stade de sa
conception et pendant toute la durée de son
exploitation,
9. réalisation régulière d'une analyse comparative des
performances, par secteur (document de référence
sectoriel EMAS, par exemple). En ce qui concerne
spécifiquement le secteur de l'élevage intensif de
volailles ou de porcs, la MTD consiste également à
incorporer les éléments suivants dans le SME,
10. mise en œuvre d'un plan de gestion du bruit (voir MTD
9),
11. mise en œuvre d'un plan de gestion des odeurs (voir
MTD 12).
9
M. DUTERTRE réalisera, sur la base des documents de référence
disponibles (document de référence sectoriel EMAS par exemple), une
analyse comparative des performances, pour les différents secteurs de
l’installation d’élevage, correspondant aux thématiques traitées dans le
présent rapport (performance / effet du projet du ces thématiques
présentés aux § 19 à 21 et 23 à 34)
10
Non concerné. Cependant, M. DUTERTRE tiendra un registre des
éventuelles plaintes déposées et, si tel est le cas, mettre en place un plan
de gestion du bruit, en conformité avec la MTD 9
11
Non concerné. Cependant, M. DUTERTRE tiendra un registre des
éventuelles plaintes déposées et, si tel est le cas, mettre en place un plan
de gestion du bruit, en conformité avec la MTD 12
1.2
MTD 2
Bonne organisation
interne
Localisation appropriée de l’unité d’élevage et bonne
répartition spatiale des activités, afin de :
— 1.réduire les transports d'animaux et de matières (y
compris les effluents d'élevage);
— 2.maintenir une distance adéquate par rapport aux
zones sensibles nécessitant une protection;
— 3.tenir compte des conditions climatiques existantes (par
exemple, vent et précipitations);
— 4.prendre en considération la capacité d'extension
ultérieure de l'installation d'élevage;
— 5.éviter la contamination de l'eau.
Appliqué
Le projet de la SCEA DUTERTRE est cohérent avec cette MTD, par la mise en
œuvre des actions suivantes :
1
Pas de transport d’animaux au sein du site. Les bâtiments sont situés à
moins de 4 km des 2 parcelles du plan d’épandage, limitant les transports
d’effluents. De plus, le projet n’est pas situé dans une zone sensible
nécessitant une protection et est situé à minimum 300 m d’un cours d’eau
BCAE.
2 Le projet amène à ce que les premières habitations restent à une
distance minimale de 120 mètres du site.
3
Le positionnement du projet, au regard des vents dominants, peut
générer des nuisances pour les tiers. Cependant, l’habitation la plus
proche dans cette direction est située à plus de 300 mètres au Nord-Est
du site.
Il est à noter que l’aménagement des bâtiments peut être contraint, pour
la partie ventilation, par les vents dominants : l’entrée d’air se fera en
priorité côté arrivée du vent et la sortie côté opposé.
4 L’extension éventuelle de l’élevage pourra se faire au Nord du Site
5 L’absence de contamination de l’eau a été intégrée au projet. Le détail
des mesures est présenté au §46.
Eduquer et former le personnel, en particulier dans les
domaines suivants :
— réglementation applicable, élevage, santé et bien-être
des animaux, gestion des effluents d'élevage, sécurité des
travailleurs;
— transport et épandage des effluents d'élevage;
— planification des activités;
— planification d'urgence et gestion;
— réparation et entretien des équipements.
Appliqué
Le personnel est formé en interne et un rappel annuel à lieu.
Dans le cadre de cette formation interne, les domaines ci-contre sont traités,
de même que les règles d’hygiène.
Elaborer un plan d’urgence pour faire face aux émissions et
incidents imprévus tels que la pollution de masses d'eau. Il
peut notamment s'agir :
Appliqué
Une procédure d’urgence est affichée, ainsi que les numéros de téléphone
des services d’urgence.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
— d'un plan de l'installation d'élevage indiquant les
systèmes de drainage et les sources d'eau/effluents;
—de plans d'action pour pouvoir réagir à certains
événements potentiels (par exemple en cas d'incendie, de
fuite ou d'effondrement des fosses à lisier, de ruissellement
non maîtrisé à partir des tas d'effluents d'élevage, de
déversements d'huile);
— des équipements disponibles pour faire face à un
incident de pollution (par exemple, équipement pour
colmater les drains, construire des fossés de retenue, des
pare-écume pour les déversements d'huile).
Le plan réalisé dans le cadre du présent dossier intègre les canalisations
souterraines et le circuit de collecte et rejet des eaux pluviales, de même que
le trajet des effluents au sein du site.
Par ailleurs, le site dispose de regards et de circuits de collecte pouvant, le cas
échéant, être condamnés en cas de pollution.
Contrôle, réparation et entretien réguliers des structures et
des équipements tels que :
— les fosses à lisier pour détecter tout signe de dégradation,
de détérioration ou de fuite;
— les pompes à lisier, les mélangeurs, les séparateurs, les
dispositifs d'irrigation;
— les systèmes de distribution d'eau et d'aliments;
— le système de ventilation et les sondes de température;
— les silos et le matériel de transport (par exemple, vannes,
tubes);
— les systèmes de traitement d'air (par inspection régulière,
par exemple). Peut comprendre la propreté de l'installation
d'élevage et la lutte contre les nuisibles.
Appliqué
Les structures et équipements suivants sont vérifiés régulièrement :
- fosses d’effluents liquides,
- système d’assainissement autonome,
- systèmes de distribution d’eau et d’aliments,
- les silos et le matériel de transport.
En cas de pannes, les techniciens compétents sont sollicités.
Par ailleurs, l’ensemble du site fait l’objet d’un nettoyage et entretien régulier,
permettant de maintenir des abords propres et facilitant ainsi l’accès au site.
Entreposer les cadavres d’animaux de manière à prévenir
ou à réduire les émissions Appliqué
Stockage des cadavres dans un congélateur à température négative et
enlèvements réguliers par un équarisseur.
1.3
MTD 3
Gestion nutritionnelle
permettant de réduire
les émissions
d’ammoniac
(l’exploitation doit
faire appel à une ou
plusieurs de ces MTD)
Réduire la teneur en protéines brutes par un régime
alimentaire équilibré en azote, tenant compte des besoins
énergétiques et des acides aminés digestibles.
Appliqué
L’alimentation est multiphase avec décroissance des taux de protéines en
fonction de l’âge des animaux et apport d’acides aminés essentiels (lysine et
méthionine).
Alimentation multiphase au moyen d’aliments adaptés aux
besoins spécifiques de la période de production. Appliqué
Ajout de quantités limitées d’acides aminés essentiels à un
régime alimentaire pauvre en protéines brutes. Appliqué
Utilisation d’additifs autorisés pour l’alimentation animale
qui réduisent l’azote total excrété.
Non
appliqué -
MTD 4
Gestion nutritionnelle
permettant de réduire
le phosphore total
excrété (l’exploitation
doit faire appel à une
ou plusieurs de ces
MTD)
Alimentation multiphase au moyen d’aliments adaptés aux
besoins spécifiques de la période de production. Appliqué L’alimentation est multiphase avec décroissance des teneurs en phosphore en
fonction de l’âge des animaux. Des améliorateurs de digestibilités comme les
phytases sont utilisés pour une meilleure digestibilité du phosphore. Utilisation d’additifs autorisés pour l’alimentation animale
qui réduisent le phosphore total excrété. Appliqué
Utilisation de phosphates inorganiques hautement
digestibles pour remplacer partiellement les sources
traditionnelles de phosphore dans l’alimentation.
Non
appliqué -
1.4 MTD 5 Tenir un registre de la consommation d’eau Appliqué Un compteur sera installé dans chaque bâtiment. La consommation est
relevée quotidiennement et notée dans un registre.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
Utilisation rationnelle
de l’eau
(l’exploitation doit
utiliser une
combinaison des
techniques citées)
Détecter et réparer les fuites d’eau Appliqué
Les installations sont vérifiées quotidiennement. Les compteurs d’eau
permettent de détecter les fuites éventuelles. Les fuites sont réparées
rapidement suite au constat.
Utiliser des dispositifs de nettoyage à haute pression pour le
nettoyage des hébergements et des équipements Appliqué
La MTD est respectée sur le site par l’application des actions suivantes par la
SCEA DUTERTRE :
Un nettoyeur haute pression est utilisé. Seules les têtes de batterie sont
lavées à l’eau,
Le débit d’eau d’abreuvement est vérifié tous les jours.
Choisir des équipements appropriés (par exemple,
abreuvoirs à tétine, abreuvoirs siphoïdes, bacs à eau),
spécifiquement adaptés à la catégorie animale
considérée et garantissant l'accès à l'eau (ad libitum).
Appliqué Abreuvement par pipettes top orange garantissant un accès ad libitum à
l’eau.
Vérifier et, si nécessaire, adapter régulièrement le réglage
de l’équipement de distribution de l’eau. Appliqué Les installations sont vérifiées quotidiennement.
Réutiliser les eaux pluviales non polluées pour le nettoyage Non
appliqué Non appliqué à l’installation d'élevage en raison des coûts élevés.
1.5
MTD 6
Emissions dues aux
eaux résiduaires
(réduire la production
d’eaux résiduaires par
l’application d’une
combinaison de MTD
citées)
Maintenir les surfaces souillées de la cour aussi réduites que
possible. Appliqué Le projet s’accompagne de la mise en place d’aires bétonnées limitées
Limiter le plus possible l’utilisation d’eau Appliqué
L’usage de l’eau est réduit aux stricts besoins de l’exploitation (abreuvement
des volailles, lavage des mains, nettoyage haute pression limité). Le lavage du
bâtiment avicole est effectué à chaque vide sanitaire. Il comprend un
nettoyage à sec, une désinfection et un nettoyage au nettoyeur haute
pression.
Séparer les eaux de pluie non contaminées des flux d’eaux
résiduaires nécessitant un traitement. Appliqué
A aucun moment les eaux de pluie n’entrent en contact avec les flux
d’eaux résiduaires : les eaux résiduaires sont intégralement collectées, pour
être stockées en fosse étanche pour les eaux de lavage, pour être traitées
dans la micro-station pour les eaux de lavage du centre de conditionnement.
MTD 7
Emissions dues aux
eaux résiduaires
(réduire les rejets
d’eaux résiduaires
dans l’eau par
l’application d’une
combinaison des
techniques citées)
Evacuer les eaux résiduaires dans un conteneur réservé à
cet effet ou dans une fosse à lisier Appliqué
Les eaux de lavage du bâtiment sont collectées et stockées dans des fosses
étanches dans l’attente de leur épandage.
Les eaux usées sont collectées et traitées dans la micro station prévue à cet
effet.
Traiter les eaux résiduaires. Appliqué Les eaux résiduaires sont traitées soit par épandage, pour les eaux de lavage
des bâtiments, soit par la micro station pour les eaux usées.
Épandage des eaux résiduaires, par exemple au moyen
d'un système d'irrigation tel qu'un dispositif d'aspersion, un
pulvérisateur va-et-vient, une tonne à lisier, un injecteur
ombilical.
Appliqué Seules les eaux de lavage des bâtiments d’élevage seront épandues sur le
parcellaire de M. DUTERTRE, via une tonne à lisier.
1.6
MTD 8
Utilisation rationnelle
de l’énergie
(emploi d’une
combinaison de
techniques)
Système de chauffage/refroidissement et de ventilation
haute efficacité Appliqué La MTD est respectée sur le site par l’application des actions suivantes par la
SCEA DUTERTRE :
l’ensemble des bâtiments sont isolés,
La ventilation est mécanique dynamique et est régulée, grâce à un
ordinateur de gestion d’ambiance, en fonction des besoins des
volailles et de la température intérieure et extérieure,
Optimisation des systèmes de chauffage/refroidissement et
de ventilation ainsi que leur gestion, en particulier en cas
d’utilisation de systèmes d’épuration de l’air.
Non
appliqué
Isolation des murs, sols et/ou plafonds des bâtiments
d’hébergement. Appliqué
Utilisation d’un éclairage basse consommation Appliqué
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M. DUTERTRE
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
Utilisation d’échangeurs de chaleur. Un des systèmes
suivants peut être utilisé : air-air ; air-eau ; air-sol.
Non
appliqué
Les conduits et ventilateurs sont inspectés et nettoyés après chaque
lot de volailles,
Eclairage : Un système d’éclairage basse consommation par LED sera
utilisé.
Remarque : l’absence de chauffage des bâtiments d’élevage limite de fait les
consommations énergétiques associées à ceux-ci.
Utilisation de pompes à chaleur pour récupérer la chaleur. Non
appliqué
Récupération de chaleur au moyen de sols recouverts de
litière chauffés et refroidis (système combideck).
Non
appliqué
Mise en œuvre d’une ventilation statique. Non
appliqué
1.7
MTD 9
Emissions sonores
la MTD consiste à établir et mettre en œuvre, dans le cadre
du système de management environnemental (voir MTD 1),
un plan de gestion du bruit comprenant les éléments
suivants:
1. un protocole décrivant les mesures à prendre et le
calendrier;
2. un protocole de surveillance du bruit;
3. un protocole des mesures à prendre pour gérer les
problèmes de bruit mis en évidence;
4. un programme de réduction du bruit destiné, par
exemple, à mettre en évidence la ou les sources de
bruit, à surveiller les émissions sonores, à caractériser la
contribution des sources et à mettre en œuvre des
mesures de suppression et/ou de réduction du bruit;
5. un relevé des problèmes de bruit rencontrés et des
mesures prises pour y remédier, ainsi que la diffusion
des informations relatives aux problèmes de bruit
rencontrés.
Non
concerné
Absence de nuisance sonore probable et aucune nuisance n’a été constatée
dans des zones sensibles à proximité du site.
L’ensemble des activités les plus bruyantes seront effectuées de journée dans
la mesure du possible.
MTD 10
Émissions sonores –
(appliquer une ou
plusieurs des
techniques citées)
Maintenir une distance appropriée entre l’unité d’élevage
et les zones sensibles. Appliqué Les bâtiments seront implantés à 120 mètres de l’habitation la plus proche.
Emplacements des
équipements
i. en augmentant la distance entre
l'émetteur et le récepteur (en
installant l'équipement le plus loin
possible des zones sensibles);
Non
appliqué -
ii. en réduisant le plus possible la
longueur des tuyaux de distribution
de l'alimentation;
Appliqué La conception du site vise à optimiser le fonctionnement de celui-ci.
iii. en choisissant l'emplacement des
bennes et silos contenant
l'alimentation de façon à limiter le
plus possible le déplacement des
véhicules au sein de l'installation
d'élevage.
Appliqué
Les silos sont situés à proximité des bâtiments en bordure de la route attenante
au site, limitant au maximum le déplacement des véhicules au sein de
l’installation d’élevage.
Mesures
opérationnelles
i. fermeture des portes et principaux
accès du bâtiment, en particulier
lors de l'alimentation des animaux, si
possible
Appliqué Les bâtiments sont fermés, notamment lors de la distribution des aliments.
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Chapitres
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
ii. utilisation des équipements par du
personnel expérimenté Appliqué
Les équipements sont placés sous la responsabilité des gérants, qui disposent
d’une expérience importante. A défaut, les salariés en charge des
équipements sont expérimentés et régulièrement formés sur leur utilisation.
iii. renoncement aux activités
bruyantes pendant la nuit et le
week-end, si possible
Appliqué Il n’y a aucune activité bruyante le soir (seuls les ventilateurs restent
constamment en marche).
iv. précautions pour éviter le bruit
pendant les opérations d'entretien Appliqué
Les opérations d’entretien sont réalisées dans la mesure du possible hors week-
end ou jours fériés et en période de jour. Par ailleurs, ces opérations sont
réalisées portes fermées pour limiter au maximum les émissions sonores à
l’extérieur des bâtiments concernés.
v. utiliser les convoyeurs et les auges
à pleine charge, si possible Appliqué Les camions circulant sur le site sont toujours pleins afin de réduire les trajets.
vi. limiter le plus possible la taille des
zones de plein air raclées afin de
réduire le bruit des tracteurs racleurs.
Non
concerné -
Équipements peu
bruyants
i. ventilateurs à haute efficacité,
lorsque la ventilation statique n'est
pas possible ou pas suffisante Appliqué
Les ventilateurs mis en place sont récents et de haute efficacité.
Par ailleurs, la ventilation des bâtiments est optimisée grâce à l’utilisation d’un
ordinateur de gestion d’ambiance : La ventilation est mécanique dynamique
et est régulée.
ii. pompes et compresseurs Appliqué Il n’y a pas de pompes ou compresseurs d’utilisés sur le site
iii.système de nourrissage
permettant de réduire le stimulus
pré-ingestif (par exemple, trémies
d'alimentation, mangeoires
automatiques ad libitum,
mangeoires compactes).
Non
concerné La MTD 7.d.iii n'est applicable qu'aux unités pour porcs.
Dispositifs antibruit
i. réducteurs de bruit Non
appliqué -
ii. isolation antivibrations Non
appliqué -
iii. confinement des équipements
bruyants (par exemple, broyeurs,
convoyeurs pneumatiques)
Appliqué
Le groupe électrogène est localisé à l’abri sous un auvent entre le bâtiment C
et P1, ce qui réduit son impact sonore lors de ses utilisations ponctuelles au
cours de l’année (environ 10h/an)
iv. insonorisation des bâtiments. Non
appliqué -
Réduction du bruit
Il est possible de limiter la propagation du bruit en
intercalant des obstacles entre les émetteurs et les
récepteurs.
Non
appliqué -
1.8
MTD 11
Émissions de
poussières (appliquer
Réduire la formation
de poussières à
l’intérieur des
bâtiments d’élevage
1. utilisation d'une matière plus
grossière pour la litière (par exemple,
copeaux de bois ou paille longue
plutôt que paille hachée)
Non
concerné Absence de litière dans les bâtiments d’élevage de la SCEA DUTERTRE
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
une ou plusieurs des
techniques citées)
(litière grossière,
appliquer la litière
lorsqu’elle est
encore fraîche,
proposer une
alimentation
humide, etc.).
2. Appliquer la litière fraîche par une
technique entraînant peu
d'émissions de poussières (par
exemple, à la main)
Non
concerné Absence de litière dans les bâtiments d’élevage de la SCEA DUTERTRE
3. mettre en œuvre l'alimentation ad
libitum Appliqué Les poules pondeuses sont alimentées en libre choix, sans rationnement
4. Utiliser une alimentation humide,
en granulés ou ajouter des matières
premières huileuses ou des liants aux
systèmes d'alimentation sèche
Non
appliqué -
5.Équiper de dépoussiéreurs les
réservoirs d'aliments secs à
remplissage pneumatique
Non
appliqué -
6. Concevoir et utiliser le système de
ventilation pour une faible vitesse de
l'air à l'intérieur du bâtiment
Appliqué
Utilisation d’un ordinaire de gestion d’ambiance pour l’optimisation de la
ventilation : La ventilation est mécanique dynamique et est régulée, grâce à
un ordinateur de gestion d’ambiance, en fonction des besoins des volailles et
de la température intérieure et extérieure.
Dans le bâtiment de poules pondeuses
Le mode de distribution des aliments, par cellules de stockage et un entretien
régulier de ces cellules induiront une très faible production de poussières. Les
animaux seront logés au sol avec absence de litière. L’émission de poussières
sera donc limitée.
Dans le hangar de stockage des fientes
Dans le hangar de stockage, les fientes ne seront pas brassées, afin d’éviter les
pics d’odeurs et de dégagements de gaz.
La majorité de la poussière sera produite lors de l’enlèvement des fientes par
les agriculteurs acheteurs, soit une vingtaine de fois par an.
Par ailleurs, le bâtiment F1 est dimensionné de manière à ce que le
chargement des bennes pour les agriculteurs se fasse à l’intérieur du bâtiment.
Cela permet de limiter les nuisances sonores et les émissions de poussières et
d’odeurs.
Réduire la
concentration de
poussières à
l'intérieur du
bâtiment en
appliquant une des
techniques suivantes
1. Brumisation d'eau Non
appliqué
L'applicabilité peut aussi être limitée pour les systèmes à effluents d'élevage
solides en fin de période d'élevage, en raison des fortes émissions d'ammoniac.
2. Pulvérisation d'huile Non
appliqué
Applicabilité aux unités de poules pondeuses limitée en raison du risque de
contamination de l'équipement présent dans l'hébergement.
3. Ionisation Non
appliqué Non applicable pour des raisons techniques et/ou économiques.
Traitement de l'air
évacué au moyen
d'un système
1. piège à eau Non
appliqué
Uniquement applicable aux unités équipées d'un système de tunnels de
ventilation.
2. filtre sec Non
appliqué
Uniquement applicable aux unités pour volailles équipées d'un système de
tunnels de ventilation.
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
d'épuration d'air tel
que: 3. laveur d'air à eau
Non
appliqué Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre.
4. laveur d'air à l'acide Non
appliqué Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre.
5. biolaveur Non
appliqué Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre.
6. Système d'épuration d'air à deux
ou trois étages
Non
appliqué Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre.
7. Biofiltre Non
concerné Uniquement applicable aux unités sur lisier.
1.9
MTD 12
Odeurs
établir, mettre en œuvre et réexaminer régulièrement, dans
le cadre du système de management environnemental
(voir MTD 1), un plan de gestion des odeurs comprenant
l'ensemble des éléments suivants:
1. un protocole décrivant les mesures à prendre et le
calendrier;
2. un protocole de surveillance des odeurs;
3. un protocole des mesures à prendre pour gérer des
problèmes d'odeurs mis en évidence;
4. un programme de prévention et d'élimination des
odeurs destiné à mettre en évidence la ou les sources,
à surveiller les émissions d'odeurs (voir MTD 26), à
caractériser la contribution des sources et à mettre en
œuvre des mesures d'élimination et/ou de réduction
des odeurs;
5. un historique des problèmes d'odeurs rencontrés et
des mesures prises pour y remédier, ainsi que la
diffusion des informations relatives aux problèmes
d'odeurs rencontrés.
Non
appliqué
Non applicable compte tenu de l’absence de nuisance olfactive probable
et/ou l’absence de nuisance olfactive constatée dans des zones sensibles.
M. DUTERTRE mettra cependant en œuvre tous les moyens à sa disposition pour
atténuer au maximum les odeurs liées à son élevage avicole. Par ailleurs, une
évaluation des odeurs en limite de site sera réalisée mensuellement, afin de
s’assurer que, tout au long du cycle d’élevage, les odeurs émises par le site
sont réduites au maximum et ne vont pas générer de nuisances pour les
riverains.
MTD 13
Odeurs –
(appliquer une
combinaison de
techniques citées)
Maintenir une distance appropriée entre l’élevage et les
zones sensibles. Appliqué
Les bâtiments sont situés à plus de 1020 mètres des premières habitations
tierces.
Utiliser un système
d'hébergement qui
met en œuvre un ou
plusieurs des
principes suivants:
— maintenir les surfaces et les
animaux secs et propres (par
exemple, éviter les déversements
d'aliments et l'accumulation de
déjections dans les aires de
couchage sur sols en caillebotis
partiel);
Appliqué
— réduire la surface d'émission des
effluents d'élevage (par exemple,
utiliser des lamelles métalliques ou
en matière plastique ou des canaux
de manière à réduire la surface
exposée des effluents d'élevage);
Non
appliqué
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
— évacuer fréquemment les
effluents d'élevage vers une cuve ou
fosse extérieure (couverte);
Appliqué
— réduire la température des
effluents d'élevage (refroidissement
du lisier, par exemple) et de l'air
intérieur;
Non
appliqué
— réduire le débit et la vitesse de l'air
à la surface des effluents d'élevage;
Non
appliqué
— maintenir la litière sèche et
préserver les conditions d'aérobiose
dans les systèmes à litière.
Non
concerné Absence de litière dans les bâtiments d’élevage de la SCEA DUTERTRE
Optimiser les
conditions
d'évacuation de l'air
des bâtiments
d'hébergement par
une ou plusieurs des
techniques suivantes
:
— augmentation de la hauteur des
sorties d'air (par exemple, sorties d'air
au-dessus du niveau du toit,
cheminées, évacuation de l'air par
le faîtage plutôt que par la partie
basse des murs)
Appliqué
Evacuation latérale haute et intermédiaire de l’air. Les évacuations hautes
correspondent aux évacuations d’air du deuxième étage et les évacuations
intermédiaires correspondent aux évacuations d’air du rez-de-chaussée.
— augmentation de la vitesse de
ventilation de la sortie d'air verticale
Non
appliqué
— mise en place de barrières
extérieures efficaces afin de créer
des turbulences dans le flux d'air
sortant (par exemple, végétation)
Appliqué
Une haie localisée le long de la rue du 43ème Ricca et une rangée de peupliers
implantée le long du watering en limite de propriété constitueront une barrière
efficace pour les sorties d’air.
— ajout de déflecteurs sur les sorties
d'air situées dans la partie basse des
murs afin de diriger l'air évacué vers
le sol
Non
appliqué Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre
—dispersion de l'air évacué sur le
côté du bâtiment d'hébergement
qui est le plus éloigné de la zone
sensible
Non
appliqué
Non applicable car pour assurer une bonne ventilation du bâtiment
l’évacuation de l’air est préférable des deux côtés du bâtiment.
— alignement de l'axe du faîtage
d'un bâtiment à ventilation statique
perpendiculairement à la direction
du vent dominant
Non
concerné Bâtiments à ventilation dynamique et non statique
Utiliser un système d'épuration d'air tel que:
1. un biolaveur
2. un biofiltre
3. un système d'épuration d'air à deux ou trois étages
Non
appliqué
Non applicable en raison de coûts élevés de mise en œuvre.
Le biofiltre n'est applicable qu'aux unités à base de lisier.
Utiliser une ou
plusieurs des
techniques suivantes
1. Couvrir le lisier ou les effluents
d'élevage solides pendant le
stockage;
Appliqué
Les fientes sont pré-séchées sur les tapis avant stockage dans les bâtiments de
stockage des fientes (F1). Le sol du hangar est bétonné et des turbines
permettent d’en assurer la ventilation.
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
pour le stockage des
effluents d'élevage:
2. Choisir l'emplacement du réservoir
de stockage en fonction de la
direction générale du vent et/ ou
prendre des mesures pour réduire la
vitesse du vent autour et au-dessus
du réservoir (par exemple, arbres,
obstacles naturels)
Appliqué Les bâtiments de stockage des fientes (F1) sont localisés au Nord du site,
protégés des vents dominants par l’ensemble des autres bâtiments du site.
3. Réduire le plus possible l'agitation
du lisier
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Traiter les effluents
d'élevage par une
des techniques
suivantes afin de
réduire le plus
possible les
émanations d'odeurs
pendant (ou avant)
l'épandage:
1. digestion aérobie (aération) du
lisier
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
2. compostage des effluents
d'élevage solides
Non
appliqué Choix du séchage et de la normalisation des fientes
3. digestion anaérobie Non
appliqué Choix du séchage et de la normalisation des fientes
Utiliser une ou
plusieurs des
techniques suivantes
pour l'épandage des
effluents d'élevage:
1. rampe à pendillards, injecteur ou
enfouisseur pour l'épandage du lisier
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
2. incorporation des effluents
d'élevage le plus tôt possible. Appliqué
Les eaux de lavage épandues sur le parcellaire de M. DUTERTRE seront enfouies
dans les 4 heures suivant l’épandage
1.10
MTD 14
Émissions dues au
stockage des
effluents d’élevage
solides – (appliquer
une ou plusieurs
techniques)
Réduire le rapport entre la surface d’émission et le volume
du tas d’effluents d’élevage solides
Non
appliqué -
Couvrir les tas d’effluents d’élevage solides Non
appliqué -
Stocker les effluents d’élevage solides dans un hangar Appliqué Les fientes seront stockées dans le bâtiment de stockage des fientes (F1).
MTD 15
Emissions dues au
stockage des
effluents d’élevage
solides – (appliquer
une combinaison de
techniques citées)
Stocker les effluents d’élevage solides séchés dans un
hangar Appliqué
Les fientes sont pré-séchées sur les tapis avant stockage dans le bâtiment de
stockage des fientes (F1). Le sol de ces bâtiments de stockage est bétonné et
le mur en face Nord est partiellement ouvert afin d’en assurer la ventilation. Le
sol du bâtiment de stockage des fientes (F1) est bétonné.
Les fientes seront ensuite normalisées et vendues à des exploitations tierces.
Utiliser un silo en béton pour le stockage des effluents
d’élevage solides
Non
appliqué Choix du stockage en hangar
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
Stocker les effluents d’élevage solides sur une aire
imperméable équipée d’un système de drainage et d’un
réservoir de collecte des jus d’écoulement
Non
appliqué
Choix du stockage en hangar
Par ailleurs, le stockage est réalisé en bâtiment couvert et ne rejette donc
aucun jus d’écoulement.
Choisir une installation de stockage d’une capacité
suffisante pour contenir les effluents d’élevage pendant les
périodes durant lesquelles l’épandage n’est pas possible.
Appliqué Après-projet, le bâtiment F1 et son extension permettront un stockage de 7,2
mois des fientes produites.
Stocker les effluents d’élevage solides en tas au champ, à
l’écart des cours d’eau de surface et/ou souterrain
susceptibles de recueillir le ruissellement.
Non
concerné
La SCEA DUTERTRE stocke l’intégralité des fientes produites dans le bâtiment de
stockage F1. Les fientes qui sortent du site sont normalisées et donc la
responsabilité de leur gestion repose sur les exploitations venant les enlever.
1.11
MTD 16
Emissions dues au
stockage du lisier
(appliquer une
combinaison de
techniques citées)
Conception et
gestion appropriées
de la fosse à lisier,
par une
combinaison des
techniques
suivantes:
1. Réduction du rapport entre la
surface d'émission et le volume
de la fosse à lisier
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
2. Réduire la vitesse du vent et les
échanges d'air à la surface du
lisier en maintenant un plus faible
niveau de remplissage de la
fosse;
3. Réduire le plus possible l'agitation
du lisier.
Couvrir la fosse à
lisier. À cet effet, il est
possible d'utiliser une
des techniques
suivantes:
1. couvertures rigides
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
2. couvertures souples
3. couvertures flottantes, telles que:
- balles en plastique;
- matériaux légers en vrac;
- couvertures souples flottantes;
- plaques géométriques en
plastique;
- couvertures gonflables;
- croûte naturelle;
- paille.
Acidification du lisier Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
MTD 17
Réduire les émissions
atmosphériques
d'ammoniac
provenant d'une fosse
à lisier à berges en
terre (lagune)
Réduire le plus possible l'agitation du lisier. Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Recouvrir la lagune d'une couverture souple et/ou flottante
constituée par exemple de:
- feuilles en plastique souples;
- matériaux légers en vrac;
- croûte naturelle;
- paille.
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
MTD 18
Prévention des
émissions dans le sol
et les rejets dans l’eau
résultant de la
collecte, du transport
par conduites et du
stockage du lisier en
fosse (appliquer une
combinaison de
techniques citées)
Utilisation de fosses résistant aux contraintes mécaniques,
chimiques et thermiques.
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Choix d’une installation de stockage d’une capacité
suffisante pour contenir le lisier pendant les périodes durant
lesquelles l’épandage n’est pas possible.
Construction d’installations et d’équipements étanches
pour la collecte et le transfert de lisier
Stockage du lisier dans des lagunes dont le fond et les parois
sont imperméables
Installation d’un système de détection des fuites
Vérification de l’intégrité structurale des ouvrages de
stockage au moins une fois par an.
1.12
MTD 19
En cas de traitement
des effluents
d’élevage dans
l’installation
d’élevage, limiter les
émissions d’azote et
de phosphore ainsi
que les odeurs et les
rejets d’agents
microbiens
pathogènes dans l’air
et dans l’eau et de
faciliter le stockage et
l’épandage des
effluents d’élevage
(appliquer une
combinaison de
techniques citées)
Séparation mécanique du lisier, notamment par:
- presse à vis;
- décanteur-séparateur centrifuge;
- coagulation-floculation;
- séparation par tamis;
- presse filtrante.
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Digestion anaérobie des effluents d’élevage dans une
installation de méthanisation
Non
concerné Absence de méthanisation sur le site
Utilisation d’un tunnel extérieur pour le séchage des
effluents d’élevage Appliqué
Les fientes sont pré-séchées sur les tapis avant stockage dans le bâtiment de
stockage des fientes (F1). Les tunnels de séchage sont extérieurs aux bâtiments
d’élevage dont sont issues les fientes.
Digestion aérobie (aération) du lisier Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Nitrification-dénitrification du lisier Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Compostage des effluents d’élevage solides Non
appliqué Choix du séchage et de la normalisation des fientes
1.13
MTD 20
Afin d’éviter ou, si
cela n’est pas
possible, de réduire
les rejets d’azote, de
phosphore et
d’agents microbiens
pathogènes dans le
sol et l’eau qui
résultent de
l’épandage des
effluents d’élevage,
la MTD consiste à
Evaluer le terrain devant faire l’objet de l’épandage pour
mettre en évidence les risques de ruissellement, compte
tenu des éléments suivants :
-type de sol, état et pente du champ,
- conditions climatiques,
- Drainage et irrigation du champ,
- Assolement,
- Ressources hydriques et eaux protégées.
Appliqué
Le plan d’épandage, réalisé pour les eaux de lavage, a permis de déterminer
les aptitudes à l’épandage des différentes parcelles. Cette détermination
repose sur le recours à la méthode APTISOLE, qui prend notamment en compte
le type de sol, le type d’effluent.
Les exclusions à l’épandage pour le parcellaire mis à disposition pour
l’épandage des eaux de lavage a pris en compte les exclusions liées aux
pentes, aux distances par rapport aux habitations et aux cours d’eau.
Par ailleurs, le dimensionnement du plan d’épandage a été vérifié via l’analyse
de l’assolement du parcellaire de M. DUTERTRE.
La conformité du projet a été vérifiée avec les SDAGE et SAGE qui concernent
le site.
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M. DUTERTRE
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Chapitres
du BREF Thème MTD
Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
appliquer toutes les
techniques ci-dessous
Maintenir une distance suffisante entre les champs faisant
l’objet de l’épandage d’effluents d’élevage (en laissant
une bande de terre non traitée) et :
1. les zones où il existe un risque de ruissellement dans un
cours d’eau, une source, un forage, etc.,
2. les propriétés voisines (haies comprises).
Appliqué
Les épandages des eaux de lavage se feront conformément au plan
d’épandage, en respectant les distances réglementaires aux habitations (100
m) et aux cours d’eau (35 m).
Eviter l’épandage d’effluents d’élevage lorsque le risque de
ruissellement est élevé. En particulier, ne pas épandre
d’effluents d’élevage lorsque :
1. le champ est inondé, gelé ou couvert de neige,
2. l’état du sol (par exemple, saturation d’eau ou
tassement), combiné à la pente du champ et/ou au
drainage du terrain, est tel que le risque de ruissellement
ou de drainage est élevé,
3. le ruissellement est prévisible du fait des précipitations
attendues.
Appliqué
Le plan d’épandage a permis de déterminer les aptitudes à l’épandage du
seul îlot mis à disposition pour l’épandage des eaux de lavage.
L’épandage aura lieu par temps sec et il sera tenu compte de l’état hydrique
des sols.
Adapter le taux d’épandage des effluents d’élevage en
fonction de la teneur en azote et en phosphore des
effluents d’élevage et compte tenu des caractéristiques du
sol (teneur en nutriments, par exemple), des besoins des
cultures saisonnières et des conditions météorologiques ou
de l’état du terrain qui sont susceptibles de provoquer un
ruissellement
Appliqué
Localisée en zone vulnérable, la parcelle du plan d’épandage fait l’objet,
chaque année, d’un plan prévisionnel de fumure azotée, qui intègre
notamment les besoins de la culture et l’apport organique, pour déterminer le
complément en engrais minéral à apporter.
Le plan d’épandage a évalué l’aptitude à l’épandage de cette parcelle.
M. DUTERTRE, lors de l’épandage, prend en compte les conditions climatiques
pour épandre en conditions favorables : par temps sec et sur sol portant.
Synchroniser l’épandage des effluents d’élevage avec la
demande en éléments nutritifs des cultures. Appliqué
L’épandage ne concerne ici que les eaux de lavage, effluent très pauvre en
élément fertilisant.
L’épandage aura cependant lieu avant implantation des cultures. Les
conditions climatiques et parcellaires seront prises en compte.
Inspecter à intervalles réguliers les champs faisant l’objet
d’un épandage à la recherche de signes de ruissellement
et prendre les mesures appropriées en cas de besoin.
Non
concerné la SCEA DUTERTRE ne dispose d’aucun parcellaire.
Garantir un accès adéquat à l’installation de stockage des
effluents d’élevage et veiller à ce que le chargement des
effluents puisse se faire efficacement, sans pertes.
Appliqué L’accès aux bâtiments d’élevage est facilité par la présence de plateformes
bétonnées devant les entrées.
Vérifier que les machines d’épandage des effluents
d’élevage sont en état de fonctionnement et réglées sur le
taux d’épandage approprié.
Appliqué La tonne à lisier utilisée est régulièrement entretenue et vérifiée.
MTD 21
Réduire les émissions
atmosphériques
d’ammoniac résultant
de l’épandage de
lisier
Dilution du lisier, suivie de techniques telles qu’une irrigation
à basse pression
Non
concerné Absence de production de lisier sur le site
Rampe à pendillards, en appliquant une ou plusieurs des
techniques suivantes :
1. tube traîné,
2. sabot traîné.
Injecteur (sillon ouvert)
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
(appliquer une ou
plusieurs des
techniques citées)
Enfouisseur (sillon fermé)
Acidification du lisier
MTD 22
Réduire les émissions
atmosphériques
d’ammoniac résultant
de l’épandage des
effluents d’élevage,
la MTD consiste à
incorporer les
effluents dans le sol
dès que possible.
Les effluents d’élevage épandus sur le sol sont incorporés
dans celui-ci soit par labour, soit au moyen d’autres
équipements agricoles tels que des herses à dents ou à
disques, en fonction du type et de l’état du sol. Les effluents
d’élevage sont totalement mélangés avec le sol ou enfouis.
L’épandage des effluents d’élevage solides est réalisé au
moyen d’un épandeur approprié (rotatif, à benne, mixte).
L’épandage du lisier est réalisé selon la MTD 21.
La fourchette du délai d’épandage est de 0 à 4 heures. La
valeur basse de la fourchette correspond à une
incorporation immédiate. La valeur haute de la fourchette
peut atteindre 12 heures lorsque les conditions ne sont pas
propices à une incorporation plus rapide, par exemple
lorsque les ressources humaines et les machines ne sont pas
économiquement disponibles.
Appliqué Les eaux de lavage sont incorporées dans le sol dans les 4h suivant leur
épandage.
1.14
MTD 23
Réduire les émissions
d’ammoniac résultant
du processus de
production global de
l’élevage porcin
(truies comprises) ou
de l’élevage de
volailles)
Estimer ou calculer la réduction globale des émissions
d’ammoniac obtenue, sur l’ensemble du processus de
production, par application des MTD mises en œuvre dans
l’installation d’élevage.
Appliqué
Le calcul des émissions d’ammoniac est estimé via l’outil d’aide à l’évaluation
des émissions à l’air des élevages IED volailles, élaboré par le CITEPA.
Le calcul a été fait 2 fois :
- 1 première fois avec les caractéristiques du projet :
o Gestion des déjections : évacuation vers un séchoir
extérieur,
o Ventilation mécanisée,
o Effluent normalisé exporté,
o Modalités d’incorporation inconnues,
- 1 deuxième fois avec les techniques « de base » :
o Gestion des déjections : tapis d’évacuation sans
préséchage forcé sous cages ou sous volières,
o Ventilation naturelle,
o Fientes épandues sur terres en propre,
o Epandage sans incorporation.
Le 1er calcul, correspondant au projet et à l’application des MTD par la SCEA
DUTERTRE, donne un total de 10 289 kg de NH3 émis par an, avec une
production de 0,062 kg NH3/an/place.
Le 2ème calcul, correspondant à l’application du projet mais sans les MTD, via
le recours aux techniques de base, donne un total de 32 081 NH3 émis par an,
avec une production de 0,30 kg NH3/an/place.
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
1.15
MTD 24
Surveiller par une des
techniques suivantes
et au moins à la
fréquence indiquée,
l’azote total et le
phosphore total
excrétés dans les
effluents d’élevage
1. Calcul, au moyen d’un bilan massique de l’azote et du
phosphore basé sur la prise alimentaire, la teneur en
protéines brutes du régime alimentaire, le phosphore
total et les performances des animaux (une fois par an
pour chaque catégorie d’animaux).
2. Estimation, au moyen d’une analyse des effluents
d’élevage visant à déterminer la teneur en azote total et
en phosphore total (une fois par an pour chaque
catégorie d’animaux).
Appliqué
Une analyse de fientes fraiche sera réalisée, avant séchage. Pour les eaux de
lavage, M. DUTERTRE réalisera une analyse annuelle de leur composition.
Dans le cadre de ces analyses, la teneur totale en azote et en phosphore sera
recherchée.
L’échantillon analysé sera un échantillon moyen représentatif des effluents
d'élevage, composé à partir d'échantillons prélevés en au moins 10 points
et/ou profondeurs différents.
Sur la base de ces analyses et à partir des relevés du volume (dans le cas des
eaux de lavage) ou du poids (pour les fientes) des effluents d'élevage,
l'excrétion totale d'azote et de phosphore sera estimée.
MTD 25 Surveillance
des émissions
atmosphériques
d’ammoniac
(appliquer une des
techniques citées, au
moins à la fréquence
indiquée)
Estimation, au moyen d’un bilan massique basé sur
l’excrétion et sur l’azote (ou l’azote ammoniacal) total
présent à chaque étape de la gestion des effluents
d’élevage (1 fois par an pour chaque catégorie
d’animaux)
Non
appliqué
Calcul, par mesure de la concentration d’ammoniac et du
débit de renouvellement d’air selon la méthode ISO ou des
méthodes spécifiées par les normes nationales ou
internationales ou par d’autres méthodes garantissant des
données de qualité scientifique équivalente (à chaque
modification notable (A réaliser à chaque modification
notable d’au moins un des paramètres suivants (a) le type
d’animaux élevés dans l’exploitation d’élevage, (b) le
système d’hébergement).
Non
appliqué
Estimation à partir des facteurs d’émission (1 fois par an pour
chaque catégorie d’animaux). Appliqué
Cf. 26.3.1 – calcul des émissions après projet sur la base des facteurs d’émission
présents dans le « Guide pour l’évaluation de l’émission de NH3 dans l’air des
élevages de porcs et de volailles », établi pour la déclaration annuelle des
émissions polluantes des installations classées soumises à autorisation (arrêté du
24 décembre 2002).
Le calcul des émissions d’ammoniac peut également être estimé via l’outil
d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles, élaboré
par le CITEPA.
Cet outil a été utilisé et donne des résultats différents du calcul précédent : les
rejets d’ammoniac sont évalués à 8 484 kg/an pour le 1er et 10 289 kg/an pour
l’outil du CITEPA.
MTD 26
Surveiller
périodiquement les
odeurs
La surveillance des odeurs peut être réalisée en appliquant :
- les méthodes prescrites par les normes EN (par exemple,
détermination de la concentration des odeurs par
olfactométrie dynamique selon la norme EN 13725),
- En cas de recours à d’autres méthodes pour lesquelles il
n’y a pas de normes EN disponibles (par exemple,
mesure ou estimation de l’exposition aux odeurs,
Non
appliqué Absence de nuisance constatée
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
estimation de l’impact des odeurs), il convient de se
référer aux normes ISO, aux normes nationales ou à
d’autres normes internationales garantissant l’obtention
de données de qualité scientifique équivalente (dans les
cas où une nuisance est probable et/ou constatée).
MTD 27
Surveiller, par une des
techniques suivantes
et au moins à la
fréquence indiquée,
les émissions de
poussières provenant
de chaque bâtiment
d’hébergement
Calcul par une mesure de concentration de poussières et
du débit de renouvellement d’air selon les méthodes
spécifiées par les normes EN ou par d’autres méthodes (ISO
ou normes nationales ou internationales) garantissant des
données de qualité scientifique équivalente. (1 fois par an)
Non
appliqué
Estimation à partir des facteurs d’émission (1 fois par an) Appliqué
Cf. 26.3.2 – calcul des émissions après projet sur la base des facteurs d’émission
présents dans de l’OMINEA, 10ème édition, 2013 édité par le CITEPA.
Le calcul des émissions de poussières peut également être estimé via l’outil
d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles, élaboré
par le CITEPA. Cet outil a été utilisé et donne des résultats différents du calcul
précédent : les rejets de poussières sont évalués à 20 360 kg/an pour le 1er et
20 318 kg/an pour l’outil du CITEPA.
MTD 28
Surveiller par toutes
les techniques
suivantes et au moins
à la fréquence
indiquée, les émissions
d’ammoniac, de
poussières et/ou
d’odeurs provenant
de chaque bâtiment
d’hébergement
équipé d’un système
d’épuration d’air
Vérification des performances du système d’épuration d’air
par la mesure de l’ammoniac, des odeurs et/ou des
poussières dans les conditions d’exploitation normales
conformément à un protocole de mesure prescrit par les
normes EN ou selon d’autres méthodes (ISO, normes
nationales ou internationales) garantissant des données
d’une qualité scientifique équivalente (à réaliser une fois). Non
concerné Les bâtiments ne sont pas équipés de système d’épuration d’air.
Contrôle du bon fonctionnement du système d’épuration
d’air (par exemple, par un relevé en continu des
paramètres d’exploitation, ou au moyen de systèmes
d’alarme). (A réaliser quotidiennement).
MTD 29
Surveiller les
paramètres de
procédé suivants, au
moins une fois par an
Consommation
d’eau
Relevé, par exemple au moyen
d’appareils de mesure appropriés,
ou factures. Il est possible de
surveiller séparément les principaux
procédés consommateurs d’eau
dans les bâtiments d’hébergement
(nettoyage, alimentation, etc.)
Appliqué Des compteurs d’eau sont placés dans chaque bâtiment, permettant ainsi un
suivi régulier de la consommation d’eau
Consommation
d’électricité
Relevé, par exemple au moyen
d’appareils de mesure appropriés,
ou factures. La consommation
d’électricité des bâtiments
d’hébergement est surveillée
séparément de celle des autres
unités de l’installation d’élevage. Il
est possible de surveiller séparément
Appliqué Un bilan comptable généralisé permet d’enregistrer les consommations
d’énergie.
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Résultat Précisions
les principaux procédés
consommateurs d’électricité
(chauffage, ventilation, éclairage,
etc.).
Consommation de
combustible
Relevé, par exemple au moyen
d’appareils de mesure appropriés,
ou factures.
Appliqué Un bilan comptable généralisé permet d’enregistrer les consommations
d’énergie.
Nombre d’animaux
entrants et sortants, y
compris naissances
et décès, le cas
échéant
Enregistrement au moyen, par
exemple, des registres existants. Appliqué
L’ensemble des arrivées, sorties et décès d’animaux sont inscrits dans un
registre.
Consommation
d’aliments
Enregistrement au moyen, par
exemple, des factures ou des
registres existants.
Appliqué L’évaluation de la consommation d’aliments est permise par le regroupement
des factures, par le bilan annuel qui en résulte.
Production
d’effluents
d’élevage
Enregistrement au moyen, par
exemple, des registres existants. Appliqué
L’évaluation de la production d’effluents d’élevage est permise par la tenue
d’un registre, dans lequel sont rangés l’ensemble des justificatifs de cession des
fientes normalisées.
2. Conclusions sur les MTD pour l’élevage intensif de porcs
MTD 30
Réduire les émissions
atmosphériques
d'ammoniac
provenant de
chaque bâtiment
d'hébergement de
porcs
Non
concerné
Absence d’élevage de porcs sur le site de la SCEA DUTERTRE – site d’élevage
de poules pondeuses uniquement
3. Conclusions sur les MTD pour l’élevage intensif de volailles
3.1.1
MTD 31
Réduire les émissions
d’ammoniac
provenant des
bâtiments
d’hébergement de
poules pondeuses,
poulets de chair
reproducteurs ou
poulettes (appliquer
une ou plusieurs
techniques citées)
Evacuation des effluents d’élevage au moyen de tapis de
transport (dans le cas des systèmes de cages aménagées
ou de cages non aménagées) avec au minimum :
1. une évacuation par semaine avec séchage à l’air, ou
2. deux évacuations par semaine sans séchage à l’air.
Appliqué Le retrait des fientes se fait 1 fois par semaine, avec séchage des fientes sur
tapis positionné en tunnels extérieurs aux bâtiments d’élevage.
Dans le cas des systèmes sans cages :
1. Ventilation dynamique et évacuation peu fréquente des
effluents d’élevage (dans le cas d’une litière profonde
avec fosse à effluents d’élevage), uniquement si utilisées
en association avec une mesure d’atténuation
supplémentaire, par exemple :
2. teneur élevée en matière sèche des effluents d’élevage,
3. système d’épuration d’air
4. Tapis de collecte des effluents d’élevage ou racleur
(dans le cas d’une litière profonde avec fosse à effluents
d’élevage),
Appliqué
Le bâtiment d’élevage, présentent les caractéristiques suivantes :
- Ventilation dynamique,
- Teneur élevée en matière sèche des fientes : Le taux de matière
sèche des fientes passe ainsi de 25 à environ 80 % en 6 jours,
- Tapis de collecte des fientes.
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
5. Séchage des effluents d’élevage par air forcé au moyen
de tubes (dans le cas d’une litière profonde avec fosse
à effluents d’élevage),
6. Séchage des effluents d’élevage par air forcé au moyen
d’un plancher perforé (dans le cas d’une litière profonde
avec fosse à effluents d’élevage),
7. Tapis de collecte des effluents d’élevage (dans le cas
des volières),
8. Séchage accéléré de la litière utilisant l’air ambiant
intérieur (cas d’un sol plein avec litière profonde)
Utilisation d’un système d’épuration d’air tel que :
1. Laveur d’air à l’acide,
2. Système d’épuration d’air à deux ou trois étages,
3. Biolaveur.
Non
appliqué -
NEA-MTD pour les émissions atmosphériques d'ammoniac
provenant de chaque bâtiment d'hébergement de poules
pondeuses
Respecter des valeurs limites d’émissions (niveaux
d’émissions associés ou NEA) en NH3, par emplacement par
an :
Système de cages :
NEA-MTD : 0,02 — 0,08 kg NH3/emplacement/an)
Système sans cages :
NEA-MTD : 0,02 — 0,13 kg NH3/emplacement/an)
Appliqué
Le calcul des émissions d’ammoniac par emplacement est estimé via l’outil
d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles, élaboré
par le CITEPA (Module_calcul_volailles_v3.3-d).
Les NEA sont respectés (cf. ci-dessous) pour l’installation du nouveau bâtiment.
AVANT PROJET
Le calcul, correspondant à la situation
existante et à l’application des MTD
par la SCEA DUTERTRE, donne un total
de 0 kg de NH3 émis par an, avec une
production de 0 kg NH3/an/place,
pour le bâtiment V1.
APRES PROJET
Le calcul, correspondant au projet et
à l’application des MTD par la SCEA
DUTERTRE, donne un total de 10 289kg
de NH3 émis par an, avec une
production de 0,062 kg NH3/an/place,
pour le bâtiment V1.
3.1.2
MTD 32
Réduire les émissions
d’ammoniac
provenant de
chaque bâtiment
d’hébergement de
poulets de chair
(appliquer une ou
plusieurs techniques
citées)
Ventilation dynamique et système d’abreuvement ne
fuyant pas (cas d’un sol plein avec litière profonde)
Non
concerné
Elevage de poules pondeuses, absence de poulets de chair sur le site de la
SCEA DUTERTRE.
Séchage forcé de la litière utilisant l’air ambiant intérieur
(cas d’un sol plein avec litière profonde)
Ventilation statique avec système d’abreuvement ne
fuyant pas (cas d’un sol plein avec litière profonde)
Litière sur tapis de collecte des effluents d’élevage, avec
séchage par air forcé (cas d’un système à étages)
Sol recouvert de litière, chauffé et refroidi (dans le cas des
systèmes combideck)
Utilisation d’un système d’épuration d’air tel que :
1. Laveur d’air à l’acide,
2. Système d’épuration d’air double ou triple,
3. Biolaveur (ou biofiltre).
3.1.3
MTD 33
Réduire les émissions
atmosphériques
d’ammoniac
provenant de
Une des techniques suivantes avec ventilation statique ou
dynamique :
1. Ajout fréquent de litière (dans le cas d’un sol plein
avec litière profonde ou litière profonde associée
à caillebotis)
Non
concerné La SCEA DUTERTRE est un élevage de poules pondeuses
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M. DUTERTRE
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Application sur l’exploitation de M. DUTERTRE
Résultat Précisions
chaque bâtiment
d’hébergement de
canards (appliquer
une ou plusieurs
techniques citées)
2. Evacuation fréquente des effluents d’élevage
(dans le cas d’un sol en caillebotis partiel)
Utilisation d’un système d’épuration d’air tel que :
1. Laveur d’air à l’acide,
2. Système d’épuration d’air à deux ou trois étages,
3. Biolaveur.
3.1.4
MTD 34
Réduire les émissions
atmosphériques
d’ammoniac
provenant de
chaque bâtiment
d’hébergement de
dindes (appliquer une
ou plusieurs
techniques citées)
Ventilation statique ou dynamique avec système
d’abreuvement ne fuyant pas (dans le cas d’un sol plein
avec litière profonde)
Non
concerné La SCEA DUTERTRE est un élevage de poules pondeuses
Utilisation d’un système d’épuration d’air tel que :
1. Laveur d’air à l’acide,
2. Système d’épuration d’air à deux ou trois étages,
3. Biolaveur.
Non
concerné La SCEA DUTERTRE est un élevage de poules pondeuses
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58. RAPPORT DE BASE
Le rapport de base est requis en cas de risque de contamination des sols par des substances
dangereuses, telles que définies à l’article 3 du règlement CLP n° 1272/2008.
Pour la SCEA DUTERTRE, les points suivants sont à noter :
- L’épandage des effluents d’élevage et les substances qu’ils contiennent (azote, phosphore,
métabolites de médicaments…), n’est pas soumis à la production du rapport de base, car
l’épandage est réalisé en dehors du site d’exploitation ;
- Enfin, l’utilisation de médicaments vétérinaires ou de produits biocides, compte-tenu des
évaluations réalisées sur l’impact environnemental dans le cadre des dossiers d’autorisation
de mise sur le marché, n’est pas non plus soumise à l’obligation de production d’un rapport
de base, car les conditions d’autorisation de mise sur le marché sont respectées.
Ainsi la SCEA DUTERTRE n’est pas soumise à la réalisation d’un rapport de base.
59. ESTIMATION DU COÛT FINANCIER DES MESURES PROPOSÉES
Le tableau ci-dessous présente une estimation des coûts des mesures prises pour limiter l’impact de
l’installation sur l’environnement.
Figure n°21. Coûts des mesures pour limiter l’impact de l’installation de l’environnement
Poste Coût en € HT
Une fosse toutes eaux et un fossé d’infiltration 5000
Traitement des eaux usées (microstation d’épuration) 3 990
Insertion paysagère 1 200
TOTAL 10 190
Les mesures décrites dans les paragraphes précédents mais non reprises dans le tableau ci-dessus
n’entraînent pas de surcoût particulier.
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60. CONDITIONS DE REMISE EN ÉTAT DU SITE
60.1. Actions prévues par la SCEA DUTERTRE en cas de cessation d’activité
En cas de cessation de l’activité d’élevage avicole soumis à autorisation, M. DUTERTRE informera le
préfet au moins un mois avant l’arrêt définitif.
Le site prévu pour l’implantation d’un atelier de 106 938 animaux-équivalents de poules pondeuses
est actuellement une parcelle agricole, localisé dans une zone rurale et entouré de surfaces
agricoles importantes et d’une exploitation de poules pondeuses en plein air. Le site pourrait donc
être repris pour poursuivre l’activité ou bien le site pourrait être restauré à l’état de parcelle agricole.
En cas d’arrêt des activités, les animaux et les aliments pourraient être rétrocédés à d’autres
producteurs.
Les effluents pourront être utilisés comme prévu sur les parcelles du plan d’épandage.
Les bâtiments ne comportent pas d’équipements industriels dont le démantèlement nécessiterait la
mise en œuvre de précautions visant à protéger l’environnement.
De même, à l’exception des stockages de produits de nettoyage et de lutte contre les animaux
nuisibles, qui pourront être rétrocédés à d’autres élevages ou repris par une société spécialisée, les
locaux ne contiennent pas de sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la santé des
personnes amenées à les utiliser. Ces bâtiments pourraient donc éventuellement être réemployés
pour d’autres activités.
Les silos seront démontés et mis à terre en vus d’être repris par d’autres utilisateurs ou détruits.
Tous les déchets de l’exploitation seront collectés et remis aux filières de collecte adéquates.
Ces mesures permettent ainsi de remettre en état le site, de sorte qu’il ne manifeste plus aucun
danger.
60.2. Avis du maire dans le cas d’une cessation d’activité avicole
Dans le cas d’une création de site d’exploitation et conformément au point 7° de l’article R512-6 du
code de l’Environnement, le Maire de la commune d’implantation du site doit se prononcer sur l’état
dans lequel le site devra être remis après arrêt définitif d’exploitation. Madame le Maire de Pitgam
a fait connaître son avis dans une lettre adressée à l’exploitant (cf. Annexe 27).
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Méthodes utilisées
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Dans la mesure du possible, les méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’installation sur
l’environnement ont été présentées au fil des paragraphes. L’objet de cette partie est de rappeler
les principaux guides suivis.
Ce dossier a été réalisé en s’appuyant sur différents textes de loi et guides édités par les services de
l’Etat :
61. PRINCIPAUX TEXTES DE LOI
- Titre 5 de la partie réglementaire du code de l’environnement ;
- Arrêté du 24 décembre 2002 relatif à la déclaration annuelle des émissions polluantes des
installations classées soumises à autorisation ;
- Note d’information N°DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014 relative aux modalités de
sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour
mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact ;
- Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans
les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole ;
- Arrêté du 23 octobre 2013 modifiant l'arrêté du 19 décembre 2011 et l’arrêté du 11 octobre
2016 relatifs au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables
afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole ;
- Arrêté du 25 juillet 2014, relatif au programme d’actions régional en vue de la protection des
eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Nord-Pas-De-Calais.
- Arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations
relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2102, 2111 et 3660 de la
nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.
62. PRINCIPAUX GUIDES
- Analyse de l’étude d’impact d’une installation classée d’élevage - Guide reprenant la
circulaire du 19 octobre 2006 ;
- Evaluation des Risques Sanitaires dans les études d’impact des ICPE – INERIS – 2003 ;
- Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact – InVS – 2000 ;
- Guide pour l’élaboration d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter des installations
classées en Picardie – Mai 2014 ;
- La Réforme des études d’impact, Pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans
les projets – DREAL Picardie – Juin 2012 ;
- Guide du rejet et de la gestion des eaux pluviales dans le département de l’Oise – DDT de l’Oise
– janvier 2012 ;
- Document de référence sur les meilleures techniques disponibles – Elevage intensif de volailles
et de porcins – Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer –
Juillet 2003 ;
- Guide méthodologique de la méthode APTISOLE, de détermination de l’aptitude des sols à
l’épandage ;
- Estimation des rejets d’azote - phosphore - potassium - calcium - cuivre et zinc par les élevages
avicoles - CORPEN – 2006 ;
- Bilan de l’azote à l’exploitation - CORPEN - 1988.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Difficultés
rencontrées
Les principales difficultés dans la réalisation de cette étude ont été les suivantes :
- Multiplicité des références :
De nombreuses références sont disponibles, pour calculer les émissions d’ammoniac, de gaz à effet
de serre, la production de lisier par les animaux…
Le choix de la référence à prendre en compte pour le dossier demande donc une comparaison des
différentes valeurs entre elles, et par rapport aux propres références de l’exploitant, dans le but de
se rapprocher le plus possible de la réalité de l’élevage.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Auteurs de l’étude
Ce document a été réalisé par la société STUDEIS, bureau d’études spécialisé dans les thématiques
environnementales, dont le siège social est localisé :
170, rue Branly
71 000 Mâcon
Les personnes ayant participé à sa rédaction sont :
Mlle Alexia GARRIDO, ingénieure agronome ;
M. Nicolas FRUIET, ingénieur agronome.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter / Juin 2017
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EURL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Mâcon - SIRET : 502 425 986 00036 - APE 7490B
Agence Nord : 46, rue de la Plaine – 59780 Camphin en Pévèle
Agence Sud-Est : 170 Rue Branly – 71 000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.63.02.98 - www.studeis.fr
SCEA DUTERTRE
IC1190
Etude de
dangers 63. MÉTHODE
63.1. Rappel réglementaire
La réalisation d’une étude de dangers lors du dépôt d’une demande d’autorisation d’exploiter une
Installation Classée est prévue à l’article L.512-1 et défini à l’article R.512-9 du Code de
l’Environnement.
Cette étude a pour objectif de justifier que le projet permet d'atteindre, dans des conditions
économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l'état
des connaissances et des pratiques, et de la vulnérabilité de l'environnement de l'installation.
Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par
l'installation, compte tenu de son environnement et de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux
articles L. 211-1 et L. 511-1 du Code de l’Environnement.
La méthodologie de réalisation de l’étude de dangers est précisée par l’arrêté du 29 septembre
2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de
l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de
dangers des installations classées soumises à autorisation.
Le résumé non technique de l’étude de dangers est disponible dans le dossier joint à l’étude
d’impact « Résumé non technique ».
63.2. Identification des potentiels de dangers internes et externes
En fonctionnement normal, les nuisances engendrées par le site sont limitées et maîtrisées (Cf. étude
d’impact). L’objectif de l’étude de dangers est de déterminer si, en fonctionnement accidentel,
l’installation peut présenter des dangers dont les conséquences pourraient dépasser les limites du
site.
L’atteinte à l’environnement pourrait alors résulter de la survenance de risques, déclenchés par des
facteurs internes ou externes.
Le schéma suivant synthétise les principales sources internes et externes de dangers potentiels1, qui
seront ensuite détaillées dans les paragraphes suivants pour l’élevage avicole.
1 Un risque est la combinaison d’un danger et d’un récepteur
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
IC1191
Figure n°22. Identification des sources de dangers potentiels
63.3. Méthode d’analyse des dangers
Méthode retenue pour l’évaluation de la probabilité des phénomènes dangereux
Détermination de l’occurrence
Conformément à la méthodologie définie par l’arrêté du 29 Septembre 2005, l’étude de dangers
doit examiner les probabilités d’occurrence des phénomènes dangereux et des accidents potentiels
identifiés.
Cette probabilité peut être déterminée selon trois types de méthode : qualitative, semi-quantitative
ou quantitative.
Ces méthodes permettent d’inscrire les phénomènes dangereux et accidents potentiels sur l’échelle
de probabilité à cinq classes suivante.
Sources de dangers
internes
Conception des installations
Nature des produits utilisés et
stockés
Procédés mis en œuvre
Dispositifs de conduite et
surveillance
Organisation du personnel /
sécurité
IDENTIFICATION DES SOURCES DE DANGERS POTENTIELS
Atmosphériques
Hydrologiques
Géologiques Accidents de
circulation
Acte de
malveillance
Phénomènes naturels Phénomènes non naturels
Sources de dangers
externes
Effets domino suite à
des accidents sur les
sites voisins
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Échelle de probabilité des phénomènes dangereux et accidents potentiels
Classe de
probabilité
Type
d’appréciation
E D C B A
Qualitative
« Evénement
possible mais
extrêmement
peu probable » :
n’est pas
impossible au vu
des
connaissances
actuelles mais
non rencontré au
niveau mondial
sur un très grand
nombre
d’installations.
« Evénement très
improbable » :
s’est déjà
produit dans ce
secteur
d’activité mais a
fait l’objet de
mesures
correctives
réduisant
significativement
sa probabilité.
« Evènement
improbable » : un
évènement similaire
déjà rencontré dans le
secteur d’activité ou
dans ce type
d’organisation au
niveau mondial, sans
que les éventuelles
corrections intervenues
depuis apportent une
garantie de réduction
significative de sa
probabilité.
« Evènement
probable » :
s’est produit
et/ou peut se
produire
pendant la
durée de vie
de
l’installation.
« Evènement
courant » : s’est
produit sur le site
et/ou peut se
produire à plusieurs
reprises pendant la
durée de vie de
l’installation
malgré
d’éventuelles
mesures
correctives
Semi-Quantitative
Cette échelle est intermédiaire entre les échelles qualitative et quantitative, et permet de tenir compte
des mesures de maîtrise des risques mises en place, conformément à l’article 4 de l’arrêté du 29
septembre 2005.
Quantitative
(par unité et par an)
Méthode retenue pour l’évaluation de la probabilité des phénomènes dangereux
La méthode retenue est une méthode semi-quantitative reposant sur le calcul de la probabilité
d’occurrence du phénomène dangereux de la manière suivante :
Exemple :
Le nombre d’installations porcines en France était de 6 000 en 20101.
Pour le cas d’un incendie dans un bâtiment d’élevage porcin, la moyenne du nombre d’occurrence
est de 9 / an. Le calcul de la probabilité d’occurrence selon la formule ci-dessus donne donc 9 / 6
000 = 1,5. 10-3, ce qui correspond à la classe de probabilité B.
Méthode d’évaluation de la cinétique des phénomènes dangereux
L’échelle relative au critère de cinétique proposée est présentée dans le tableau suivant.
Critères de cinétique
Critères de cotation du développement maximal complet Cotation
Très rapide (de l’ordre de la seconde ou inférieur) 5
Rapide (de l’ordre de la minute) 4
Semi lent (de l’ordre de l’heure) 3
Lent (de l’ordre de la journée) 2
Très lent (de l’ordre de la semaine ou plus) 1
L’évaluation de la cinétique permet de déterminer la pertinence des mesures de sécurité prévues.
Les phénomènes se développant dans un temps au moins de l’ordre de l’heure peuvent, si possible,
1 Source Agreste
10-4 10-5 10-3 10-2
Moyenne du nombre annuel d’occurrences du phénomène dangereux
recensé sur le même type d’installation au cours des six dernières années
Nombre d’installations en France
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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IC1191
faire l’objet de mesures de protection, c’est-à-dire de mesures visant à empêcher le phénomène
d’atteindre ses conséquences maximales.
Méthode d’évaluation du niveau de gravité des conséquences potentielles des
accidents
Intensité des effets d’un phénomène dangereux et population exposée
La gravité des conséquences potentielles prévisibles d’un accident sur les personnes physiques
résulte de la combinaison, en un point de l’espace, de l’intensité des effets d’un phénomène
dangereux et de la vulnérabilité des personnes potentiellement exposées à ces effets.
L’intensité des effets d’un phénomène dangereux en dehors de l’installation est caractérisée par
trois seuils, limitant trois types de zones :
- SELS : Seuil des Effets Létaux Significatifs. Ce seuil délimite la « zone des dangers très graves
pour la vie humaine » ;
- SEL : Seuil des Effets Létaux, délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine » ;
- SEI : Seuil des Effets Irréversibles : délimite la « zone des dangers significatifs pour la vie
humaine ».
Ainsi, les trois zones citées précédemment (zone des dangers significatifs pour la vie humaine, zone
des dangers graves pour la vie humaine et zone des dangers très graves pour la vie humaine) sont
considérées comme limitées à l’emprise du site et n’englobant aucune population extérieure.
Échelle d’appréciation
L’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences d’un accident à l’extérieur des
installations, défini par l’arrêté du 29 septembre 2005, est la suivante :
Échelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident à
l’extérieur de l’installation
Niveau de
gravité des
conséquences
Zone délimitée par le Seuil des
effets Létaux Significatifs (SELS)
Zone délimitée par le Seuil
des Effets Létaux (SEL)
Zone délimitée par le
Seuil des Effets
Irréversibles (SEI)
Désastreux Plus de 10 personnes exposées Plus de 100 personnes
exposées
Plus de 1 000 personnes
exposées
Catastrophique Moins de 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100 personnes
exposées
Entre 100 et 1 000
personnes exposées
Important Au plus 1 personne exposée Entre 1 et 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100 personnes
exposées
Sérieux Aucune personne exposée Au plus 1 personne
exposée
Moins de 10 personnes
exposées
Modéré Pas de zone de létalité hors de
l’établissement
Présence humaine
exposée à des effets
irréversibles inférieure à
« une personne »
-
Ainsi, la classification des phénomènes dangereux présentés sera réalisée de la manière suivante :
- Si le danger est susceptible d’avoir un effet létal pour un nombre supérieur à 1 personne et
inférieur ou égal à 10 personnes, le niveau de gravité choisi est « important » ;
- Si le danger est susceptible d’avoir un effet létal, le niveau de gravité choisi est « sérieux » ;
- Si le danger n’est pas susceptible d’avoir un effet létal, le niveau de gravité est « modéré ».
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Grille de décision
Les risques sont classés selon la gravité et la probabilité. En fonction de leur niveau de classement, la
prise en charge du risque est différenciée. Les différents niveaux de classement sont les suivants :
Risque acceptable ne nécessitant pas de mesures particulières ;
Risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque ;
Risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque (5 risques de ce type
équivalent à un risque inacceptable). Les risques classés dans cette catégorie feront
l’objet d’une analyse détaillée des risques ;
Risque inacceptable. Les risques classés dans cette catégorie feront l’objet d’une
analyse détaillée des risques.
La grille de décision se présente sous la forme suivante :
Figure n°23. Grille de décision de l’acceptabilité du risque
Probabilité
Gravité E D C B A
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux
Modéré
Les mesures de maîtrise de risques prises pour les risques acceptables nécessitant ces mesures
permettront de diminuer d’une classe de probabilité ces risques. Un tableau récapitulatif du
classement des risques sera disponible à la fin de l’analyse des risques.
64. IDENTIFICATION ET CARACTÉRISATION DES POTENTIELS DE DANGERS
64.1. Potentiels de dangers internes
Les dangers internes ont des causes variées dont les principales sont les suivantes :
- La conception des installations ;
- La nature des produits utilisés et leur mode de conditionnement, de stockage ;
- Les procédés mis en œuvre ;
- Les dispositifs de conduite et de surveillance ;
- La gestion des utilités ;
- Les conditions opératoires ;
- L’erreur humaine.
Dans le cas particulier du site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE, les principaux dangers d’origine
interne susceptibles d’intervenir sur le site sont liés à la conception des installations, aux produits, aux
utilités et aux conditions opératoires.
Risques liés à la conception des installations
Bâtiments d’élevage
Les murs du bâtiment P1 ainsi que ceux des bâtiments de stockage des fientes et du centre de
conditionnement des oeufs seront construits en béton. Il s’agit d’un matériau adapté pour rester
robuste, même dans les situations d’incendie les plus extrêmes. Ce matériau atteint tous les objectifs
prévus dans la législation européenne en matière de protection (directive produits de construction)
(source : Les apports du béton pour améliorer la sécurité, CIM Béton).
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Cellules de stockage des aliments
En agriculture, les stockages d’aliments à base de céréales sont susceptibles de générer des
poussières pouvant engendrer des incendies ou des explosions.
L’incendie est conditionné par la présence simultanée de trois facteurs :
- Source de chaleur, flamme ;
- Poussières combustibles ;
- Comburant.
L’absence d’un de ces facteurs suffit à empêcher l’incendie ou l’explosion.
Dans le cas du site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE, le risque d’incendie sur les stockages
d’aliments est très faible pour les raisons suivantes :
- Les cellules sont de taille modeste (maximum 32 tonnes), permettant une réduction des effets
en cas de sinistre ;
- Les installations électriques seront entretenues pour éviter un incendie des bâtiments qui
constituerait une source de chaleur susceptible d’atteindre les cellules ;
- Des dispositifs de coupure du réseau électrique et d’alarme seront présents dans chacun des
3 bâtiments avicoles de la SCEA DUTERTRE ;
- Les cellules ne sont pas en métal, pour une augmentation moindre de la température à
l’intérieur de la cellule en période estivale.
Dangers liés aux produits
Produits utilisés par le site
La liste des produits présents sur le site est établie ci-après avec les informations suivantes :
- L’état du produit à température et pression ambiantes ;
- La quantité maximale stockée ;
- Le mode de conditionnement ;
- Les dangers intrinsèques liés au produit ;
- Les dangers liés au produit en cas d’incendie.
Identification des sources de dangers potentiels liés aux produits
Produits Etat à T et P
ambiantes
Quantité
max
stockée
Mode de
conditionnement Danger intrinsèque
Danger en cas
d’incendie
Produits
vétérinaires Divers
Moins de
5 kg
Aucun médicament
pour les volailles
n’est stocké sur site.
Risques de pollution
des sols ou des eaux
souterraines
-
Aliments Solide 128 t Quatre cellules de
32 t
Risques d’incendie ou
d’explosion
Risques de pollution
des sols ou des eaux
souterraines
Rayonnement
thermique
Produits
nettoyants,
désinfectant
(Virkon S)
Poudre 5 kg Bidons de 5 kg dans
le local technique
Risques d’incendie
avec fumées toxiques
Risques de pollution
des sols ou des eaux
souterraines
Intoxication
Produits anti-
nuisibles Solide
Inférieur à
10 kg
Bidons de 5 kg dans
local phytosanitaire
Risques d’incendie
avec fumées toxiques
Risques de pollution
des sols ou des eaux
souterraines
Intoxication
Les quantités de produits stockées seront relativement faibles. Par conséquent, les risques
correspondants seront également faibles.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Les produits chimiques liquides seront stockés sur rétention en respectant les règles d’incompatibilité
des produits. La localisation des stockages ci-dessus est reportée sur le Plan 2.
Produits générés par le site
Les produits générés par le site sont les suivants :
- Fientes de volailles ;
- Cadavres de volailles ;
- Déchets de produits vétérinaires ;
- Plastiques agricoles ;
- Autres Déchets Dangereux en Quantité Dispersée.
En fonctionnement dégradé, le risque lié à ces produits peut être une pollution des sols et des eaux
souterraines.
Les quantités de produits générés par le site sont faibles et tous les déchets de l’exploitation sont
repris plusieurs fois par an par des filières de collecte agrées (Cf. paragraphe 55). Le risque de
survenue d’une pollution par ces déchets est donc très faible en raison des quantités et du mode de
gestion de ceux-ci.
L’élevage des poules pondeuses sera réalisé sans litière. Cela réduit les risques d’apparition et de
propagation des incendies en comparaison d’autres élevages avicoles utilisant de la paille.
Dangers liés aux utilités
Circuit électrique
Les dangers liés aux utilités peuvent être d’origine électrique, notamment par court-circuit. Ce type
d’incendie est fréquent dans les bâtiments d’élevage vétustes en raison du taux d’humidité élevé
de l’atmosphère dans ces locaux. Ce risque sera néanmoins maîtrisé sur le site de la SCEA DUTERTRE
dans la mesure où :
- L’installation électrique des nouveaux bâtiments sera réalisée conformément aux normes
actuelles, par un électricien qualifié ;
- L’ensemble de l’installation électrique sera contrôlé tous les ans par un technicien qualifié ;
- Des dispositifs de coupure des réseaux électricité et des alarmes seront présents dans chacun
des 3 bâtiments de la SCEA DUTERTRE.
Chauffage des bâtiments
Les bâtiments ne seront pas chauffés.
Ventilation des bâtiments
Dans chaque bâtiment, la ventilation sera dynamique, à extraction latérale. Elle sera réalisée grâce
à la mise en place de :
- 24 ventilateurs V130 avec une capacité de 40 000m3/heure
- 4 FC071
- 8 moteurs réglage baffles
- 174 ventiles Big Dutchman CL-1900
- 12 volets SMT 40.
La localisation des trappes et des turbines est précisée sur le Plan 2. Les paramètres de ventilation et
de température seront gérés par un centre de régulation informatique de type AviTouch ou Megavie
qui module ces paramètres en fonction de l’âge et du type de volaille.
Une surveillance et un entretien et une désinfection du matériel seront réalisés après chaque bande
de volailles, afin de détecter tout dysfonctionnement.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Groupe électrogène
Un groupe électrogène sera présent après projet : dans le bâtiment P1. Il est susceptible d’exploser
en cas d’incendie des bâtiments.
L’entretien et la vérification régulière du bon fonctionnement des équipements éviteront tout risque
d’explosion.
Dangers liés aux modes opératoires
Les principaux dangers liés aux conditions opératoires de l’exploitation peuvent provenir des engins
amenés à fréquenter le site :
- Dangers inhérents aux machines en mouvement ;
- Dangers liés à un incident sur les engins (fuite d’un réservoir de carburant, rupture d’un flexible
hydraulique) ;
- Dangers liés à la circulation des engins et camions aux entrées du site (risques de collisions).
64.2. Potentiels de dangers externes
Risques liés à la sismicité
Généralités
La survenue d’un séisme peut engendrer, selon la magnitude de l’évènement, déterminée sur
l’échelle de Richter ou sur une échelle équivalente, des conséquences plus ou moins
dommageables sur les installations et les bâtiments.
Sur le territoire national, il existe une cartographie des zones et des risques sismiques. En fonction de
la classe de risque, les bâtiments notamment industriels sont soumis à des prescriptions dans les règles
de construction.
Évaluation du risque de survenance sur le site
Le décret du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique classe les différents
départements en zones en fonction de la sismicité.
Cartographie n°13. Aléa sismique en France, source MEEDDM1
1 Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer
Périmètre d’étude
incluant les parcelles
d’épandage
e
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IC1191
L’ensemble des communes du périmètre d’enquête est localisé en zone 4, de sismicité « faible ». Les
bâtiments d’élevage étant classés en catégorie I « Bâtiments dans lesquels il n’y a pas d’activité
humaine nécessitant un séjour de longue durée », aucune disposition parasismique n’est exigée.
Risques liés à la foudre
Généralités
La conséquence la plus redoutable liée à la foudre est le déclenchement d’un incendie par
élévation de température, qui pourrait résulter du passage de la décharge d’un coup de foudre par
un circuit insuffisamment calibré pour canaliser convenablement la pointe d’intensité.
En effet, tout courant de foudre dont le cheminement n’est pas maîtrisé peut emprunter n’importe
quel chemin de façon totalement aléatoire pour rejoindre la terre. Lors de son passage, il peut donc
générer des arcs d’amorçage (étincelles) en passant d’une masse métallique à une autre
(structures, transporteur, élévateur…).
En plus des effets directs, il convient de tenir compte des effets indirects et notamment de possibles
surtensions au niveau des câbles électriques pouvant engendrer des points chauds.
Dans le cas plus particulier des stockages de matières combustibles, absent sur le site de la SCEA, la
foudre peut constituer une source d’inflammation ou d’ignition d’énergie suffisante pour déclencher
un incendie.
Évaluation de la probabilité de survenance sur le site
La densité d’arcs (Da) est le nombre d’arcs de foudre au sol, par km² et par an. Pour la commune
de Pitgam, cette densité est de 0,75 arcs par km² et par an, alors que la moyenne nationale est de
1,54 arcs/km2/an.
Le niveau kéraunique (Nk) est le nombre de jours d’orages par an, calculé sur une moyenne des dix
dernières années. Ce niveau kéraunique est de 6 à Pitgam. La moyenne française est de 11,30 jours
d’orage par an. La commune n’est ainsi pas localisée dans une zone à risque important pour l’aléa
foudre.
Risques de mouvement de terrain
Cavités souterraines
Aucune cavité souterraine n’est répertoriée sur la commune de Pitgam.
Arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle : mouvement de terrain
Le tableau suivant reprend les arrêtés de catastrophes naturelles pris pour effondrement ou
mouvement de terrains.
Récapitulatif des arrêtés de catastrophes naturelles pour effondrement ou
mouvement de terrain
Communes concernées Arrêté de
reconnaissance de
catastrophe naturelle
Sur le JO
du Pitgam Merckeghem Looberghe Drincham Brouckerque Eringhem
x x x x Effondrement de
terrain 22/03/1990
x Effondrement de
terrain 24/05/1990
x x x x x x
Inondations, coulées
de boue et
mouvements de
terrain
30/12/1999
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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M. DUTERTRE
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Un PPRN « Mouvement de terrain – tassement différentiel » a été prescrit pour les communes de
PITGAM et MERCKEGHEM en 2001. Cependant, les phases d’enquête et d’approbation n’ont pas
encore eu lieu.
Aléa retrait – gonflement des argiles
Les terrains argileux peuvent voir leur quantité d’eau varier selon les périodes (sèches ou humides).
Ces variations sont à l’origine de mouvements de terrain dus à l’alternance de phénomènes de
gonflement et de rétractation du sol.
Cette alternance a tendance à fragiliser les bâtis en provoquant des fissures dans les structures.
Le tableau suivant reprend les arrêtés de catastrophes naturelles pris pour des mouvements de
terrains liés à des sécheresses.
Arrêtés de catastrophes naturelles relatifs à des mouvements de terrains
Communes concernées Arrêté de reconnaissance de
catastrophe naturelle
Sur le JO
du Pitgam Merckeghem Looberghe Drincham Brouckerque Eringhem
x x x x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 17/04/1991
x x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 30/08/1991
x x x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 07/02/1993
x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 03/09/1993
x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 28/12/1993
x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 31/01/1995
x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 07/05/1995
x Mouvement de terrain consécutif
à la sécheresse 07/01/1996
x x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
18/02/1998
x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
01/07/1998
x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
03/10/1998
x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
10/03/1999
x x x x x x Inondations, coulées de boue et
mouvements de terrain 30/12/1999
x x x x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
13/01/2011
x
Mouvements de terrain
différentiels consécutifs à la
sécheresse et à la réhydratation
des sols
10/04/2011
La carte suivante présente l’aléa de retrait/gonflement des argiles sur PITGAM.
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter
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Cartographie n°14. Aléa de retrait/gonflement des argiles – PITGAM
(Source BRGM - http://www.argiles.fr)
Le site d’exploitation fait partie d’un secteur à aléa moyen pour le risque retrait-gonflement des
argiles. Par conséquent, il sera tenu compte de cette caractéristique du sol lors de la construction
des nouveaux bâtiments.
Risques liés à l’inondation par submersion ou coulée de boue
Le tableau suivant reprend l’ensemble des arrêtés pris sur les communes soumises à enquête
publique dans le cadre du projet de la SCEA DUTERTRE.
Arrêtés de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue pour les
communes soumises à enquête publique
Communes concernées Arrêté de
reconnaissance de
catastrophe naturelle
Sur le JO
du Pitgam Merckeghem Looberghe Drincham Brouckerque Eringhem
x Inondations et coulées
de boues 13/08/1988
x x x x Inondations et coulées
de boues 18/08/1992
x x Inondations et coulées
de boues 15/01/1994
x Inondations et coulées
de boues 18/02/1994
x x Inondations et coulées
de boues 24/03/1994
x x x x x x
Inondations, coulées
de boue et
mouvements de
terrain
30/12/1999
x Inondations et coulées
de boues 16/03/2002
Site d’exploitation
Légende :
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M. DUTERTRE
IC1191
Un PPRn inondation a été prescrit sur la commune de PITGAM en 2002. Ce PPRn n’a pas été mis en
œuvre.
Risques liés à l’inondation par remontées de nappes
Généralités
« L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Le risque
d'inondation est la conséquence de deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel
d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y implanter toutes sortes de
constructions, d'équipements et d'activités ».
Extrait de la fiche relative au risque d’inondation et de remontées de nappes – prim.net.
La remontée de nappe s’explique quant à elle par la saturation du sol en eau.
Figure n°24. Schématisation d’une remontée de nappe (source : prim.net)
Évaluation de la probabilité de survenance sur le site
La cartographie suivante des zones inondables par remontée de nappe, montre que le site choisi
pour l’installation de bâtiments d’élevage avicole est localisé en zone de sensibilité forte face à cet
aléa puisque la nappe est sub-affleurante sur une partie de la parcelle d’implantation du site.
Cartographie n°15. Cartographie des aléas de remontées de nappes sur le site d’exploitation
http://www.inondationsnappes.fr
Site d’implantation des
nouveaux bâtiments
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Cependant, aucun aléa de remontées de nappes n’a été relevé sur la commune de PITGAM.
Risques liés à la présence de voies de communication
Le site d’exploitation est accessible par les voies communales VC 201 et 302. Ces voies secondaires
sont assez peu fréquentées.
Le site d’implantation d’un nouveau bâtiment d’élevage avicole, correspondant à la présente
demande, ne se situe pas à l’intérieur d’une zone de servitude aéronautique.
Risques liés à un acte de malveillance
Le principal risque lié à la malveillance sur le site est le déclenchement volontaire d’un incendie,
notamment dans les bâtiments d’élevage.
Ce risque apparaît cependant limité dans la mesure où les bâtiments seront entièrement fermés en
l’absence des exploitants.
De plus, l’habitation de M. DUTERTRE, propriétaire de la société, se situe face au site, permettant un
contrôle des personnes y accédant.
Potentiels de dangers liés à un effet domino
L’effet domino, en matière de risques industriels, correspond, à la suite d’un incident et/ou d’un
accident survenu au sein d’une installation, à une amplification du risque ou une extension du
dommage à l’environnement proche.
La SCEA DUTERTRE ne stockera pas de produits tels que du GPL, du GNR ou du fioul.
Le site de la SCEA DUTERTRE est éloigné de maisons d’habitation et d’autres bâtiments agricoles. Un
incident survenant sur le site de l’exploitant a peu de chance de s’étendre aux maisons ou bâtiments
les plus proches.
A un peu plus de 260 m vers le nord des futurs bâtiments, se trouve une entreprise de transport de
gaz naturel : GRTgaz.
Le danger majeur associé à la SCEA DUTERTRE est l’incendie. Le potentiel danger pour GRTgaz lié à
un effet domino serait la transmission de l’incendie. Cependant, toutes les mesures préventives et
curatives ont été prises afin qu’en cas de survenance d’un incendie celui-ci soit enrayé dans les plus
brefs délais et avant qu’il ne se propage au sein même de l’enceinte de la SCEA DUTERTRE. De plus,
la probabilité qu’un incendie survenu dans le SCEA DUTERTRE s’étende à GRTgaz est extrêmement
faible compte tenu de la distance entre les deux infrastructures.
En retour de la transmission de ces données, GRTgaz a communiqué les distances d’effet des
scénarios majorants retenus sur leurs ouvrages. Conformément à la règlementation, le seuil des effets
DOMINO est fixé à 8 kW/m². Les données sont présentées dans le tableau suivant ainsi que les
probabilités associées à chacun des scénarios.
Distances d’effet des scénarios majorants retenus sur les ouvrages de GRTgaz
Tracé courant enterré DN PMS
(bar)
Flux de
8kW/m² (m)
Probabilité
d’atteinte
Distance par rapport au
bâtiment (m)
DN1200-2012-PITGAM-CUVILLY
(Hauts de france 2 rne) 1200 85 420 2,70x10-06 107
DN1100-1997-LOON-PLAGE-CUVILLY
(Hauts de france 1 rne) 1100 85 380 1,35x10-05 116
DN900-2015-PITGAM-HONDSCHOOTE
(Art de flandre) 900 85 310 1,83x10-06 140
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Tracé courant enterré DN PMS
(bar)
Flux de
8kW/m² (m)
Probabilité
d’atteinte
Distance par rapport au
bâtiment (m)
DN900-2013-LOON-PLAGE-PITGAM
(Hauts de france 2 rne) 900 96 335 2,04x10-06 140
Installation annexe Flux de
8kW/m² (m)
Probabilité
d’atteinte
Distance par rapport au
bâtiment (m)
PITGAM-02(STATION)
Ruptures complètes de canalisation en fosse DN 750
/ PMS=85bar au refoulement des machines n°1 et
n°3
560
1,65x10-06
260
La SCEA DUTERTRE est située dans la zone d’effet des scénarios majorants retenus par GRTgaz. Afin
de ne pas créer d’effet domino, avec les installations de GRTgaz, toutes les dispositions ont été prises
pour limiter les risques et ce, conformément aux prescriptions de GRTgaz :
- Les bâtiments ont été éloignés au maximum des installations de GRTgaz et les issues ont été
placées coté route du 43ème Ricca, à l’opposé du site GRTgaz. Seuls les camions de
chargement des œufs et des fientes seront ponctuellement amenés à réaliser des
chargements sur des issues situées côté GRTgaz.
- Les murs du bâtiment P1 ainsi que ceux des bâtiments de stockage des fientes et du centre
de conditionnement des oeufs seront construits en béton. Il s’agit d’un matériau adapté pour
rester robuste, même dans les situations d’incendie les plus extrêmes. Ce matériau atteint
tous les objectifs prévus dans la législation européenne en matière de protection (directive
produits de construction) (source : Les apports du béton pour améliorer la sécurité, CIM
Béton).
- Enfin, aucun stockage de matière combustible ne sera réalisé sur le site de la SCEA DUTERTRE.
Par ailleurs, aucun site SEVESO ou autre site industriel à risque, dont les accidents pourraient avoir des
répercussions sur les activités envisagées n’est localisé à proximité du site prévu pour l’implantation
d’un bâtiment d’élevage avicole.
65. PROBABILITÉ DE SURVENUE DES ACCIDENTS
65.1. Recensement des accidents
La consultation de la base de données BARPI1 (Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions
Industrielles) a permis de recenser les accidents ayant eu lieu sur les sites similaires à celui de la SCEA
DUTERTRE, localisés en France.
La recherche sur le site Internet géré par le service DGPR/SRT/BARPI, du Ministère de l’Ecologie, du
Développement Durable, des Transports et du Logement, a porté sur l’activité « Production animale
– Elevage de volailles » (Cf. Annexe 23).
Les données ont été consultées pour les années 2010 à 2015. Elles sont synthétisées dans le tableau
présenté ci-après.
Incidents recensés par le BARPI sur les élevages avicoles
2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total
Total des incidents recensés par le BARPI 21 13 10 7 8 6 65
Dont incendies 20 11 9 6 7 6 59
En pourcentage 95,2% 84,6% 90% 85,7% 87,5% 100% 90,8%
Dont explosion 1 1 1 0 1 0 4
En pourcentage 4,7% 7,8% 10% 0% 12,5% 0% 6,2%
1 Base de données Barpi sur le site internet http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/barpi_site.gnc
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En moyenne sur les six dernières années, 90,8 % des incidents répertoriés dans les élevages de volailles
sont des incendies. Les incendies se sont déclarés soit dans les bâtiments d’élevage, soit dans les
bâtiments de stockage de paille ou de fourrage.
Deux intoxications, suite au dysfonctionnement du système de ventilation pour l’une et au système
de chauffage pour l’autre, ont également été répertoriées.
Cinq explosions ont été recensées. Celle de 2011 et de 2010 font suite à un incendie.
Au regard de ces données, le risque incendie et plus particulièrement « incendie au sein d’un
bâtiment d’élevage » peut donc être considéré comme le plus courant et présentant le plus de
risques dans le domaine d’activité de l’élevage avicole.
Nota : Il convient de préciser que le BARPI ne détaille pas l’origine de tous les incendies répertoriés.
Lorsque cette donnée est précisée, les origines recensées sont diverses : défaillance du système de
chauffage, défaillance électrique, explosion de gaz.
Selon l’AGRESTE, 12 600 exploitations ont un élevage de volailles en 2010. Seules les exploitations de
plus de 39 têtes sont prises en compte. Cette donnée est la base du calcul de probabilité de
survenue d’un accident sur les exploitations.
Probabilité de survenue d’un incendie
Ces six dernières années (entre 2010 et 2015), 59 événements mettant en jeu un incendie sur les
installations de production de volailles ont été recensés, soit environ 9,8 par an.
La fréquence de survenue d’un tel événement s’élève à 7,8.10-4/an/installation, soit une probabilité
de classe C.
Probabilité de survenue d’une explosion
Entre 2010 et 2015, 4 événements mettant en jeu une explosion sur les installations de production de
volailles ont été recensés, soit 0,67 par an.
La fréquence de survenue d’un tel événement s’élève 5,29.10-5/an/installation, soit une probabilité
de classe D.
66. ANALYSE PRÉLIMINAIRE DES RISQUES
La méthode d’analyse des risques est détaillée dans la partie méthode de l’étude de dangers,
paragraphe 63.3.
L’objectif de cette analyse est de classer les risques selon leur probabilité et leur niveau de gravité.
En fonction du classement du risque, un approfondissement de l’analyse peut être effectué et/ou
des mesures spécifiques de gestion sont prévues (Cf. partie « Mesures générales de sécurité »,
paragraphe 66.3).
66.1. Tableau d’Analyse des risques
Le tableau suivant permet d’apprécier le risque pour chaque produit ou équipement de
l’exploitation, en fonction des quatre critères suivants :
- P : probabilité de survenue ;
- Ci : cinétique de l’événement ;
- NG : niveau de gravité ;
- Cr : Criticité.
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La colonne NG est colorée en fonction de la grille de décision de l’acceptabilité du risque (partie
méthode). Un tableau récapitulatif des risques est disponible à la suite de l’analyse des risques.
Analyse des risques de l’exploitation (P : Probabilité d’occurrence - Ci : Cinétique -
NG : Niveau de Gravité, Cr : Criticité)
Produit ou
équipement
Défaillance/
situation de
danger
Causes possibles Type d’effet P Ci NG Cr N°
Bâtiments
d’élevage
avicole
Incendie
Défaut de
l’installation de
chauffage, de
l’installation
électrique
Acte de malveillance
Effet thermique
(Mort d’homme,
destructions matérielles,
mort d’animaux)
C 3 Sérieux 1
Explosion
Défaut de
l’installation de
chauffage, fuite de
gaz
Effet thermique, effet
missile, surpression
(Mort d’homme,
destructions matérielles,
blessures)
D 4 Sérieux 2
Cellules de
stockages des
aliments
Incendie
Présence simultanée
de trois facteurs :
source de chaleur,
flamme ;
poussières
combustibles ;
comburant.
Effet thermique
(Destructions matérielles)
C 3 Sérieux 3
Explosion
Présence, en plus des
trois facteurs
nécessaires à
l’incendie, des trois
facteurs ci-dessous
simultanément :
poussières en
suspension ;
confinement ;
concentration
explosive en
poussières.
Effet thermique, effet
missile, surpression
(Destructions matérielles,
blessures)
E 4 Sérieux 4
Groupe
électrogène Explosion
Réchauffement en
cas d’incendie des
bâtiments proches
Surpression
(Destructions matérielles,
blessures)
E 4 Sérieux 5
Engins
(tracteurs /
camions)
Fuite d’un
réservoir de
carburant /
fluide
hydraulique
Rupture d’un flexible
hydraulique
Percement du
réservoir
Effet toxique
(Déversement et
infiltration du produit dans
les sols, transfert vers les
eaux superficielles)
E 2 Modéré 6
66.2. Tableau de classement des risques
Le tableau suivant reprend les risques acceptables pour lesquels des mesures de maîtrise de risque
sont nécessaires et les risques inacceptables (les chiffres correspondent aux numéros du tableau
précédent).
Grille de décision de l’acceptabilité du risque – avant application des mesures
Probabilité
Gravité E D C B A
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux 4, 5 2 1, 3
Modéré 6
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Aucun risque n’est considéré inacceptable au regard de l’analyse des risques. Toutefois, deux risques
sont classés en catégorie « jaune » : risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque.
Par conséquent, l’ensemble des mesures de maîtrise des risques sont détaillées dans la partie
suivante.
66.3. Mesures générales de sécurité
L’exploitation du site se fera sous la surveillance directe ou indirecte de M. DUTERTRE.
Dans tous les cas, toute personne présente sur le site aura une connaissance de la conduite de
l’installation, des dangers et inconvénients des produits utilisés et stockés dans l’installation. Les
modes d’emploi des différents équipements seront disponibles à tout moment.
Moyens de lutte contre l’incendie
Dispositifs généraux
La mise en place et l’entretien d’une installation électrique en bon état, ainsi que la lutte contre la
malveillance, constitueront les actions les plus importantes en vue d’éviter un incendie. Une clôture
placée tout autour de la parcelle du site d’exploitation permettra d’éviter les risques d’intrusion et
actes de malveillance.
Défense incendie - interne
Un dispositif d’alarme à incendie présentant les caractéristiques suivantes sera installé :
- Détecteurs de défauts électriques ;
- Détecteurs de températures anormales ;
- Renvoi téléphonique.
Si toutefois un départ de feu venait à être constaté, les 12 extincteurs installés sur le site ont pour but
d’éviter sa propagation (Cf. Plan 2) :
- Présence de 8 extincteurs portatifs de 9 L d’eau pulvérisée + AFF situés sur les 4 extrêmités de
chaque étage du bâtiment P1 ;
- Présence de 2 extincteurs, un de 5 kg de CO2 et un de 9L d’eau pulvérisée, dans le local de
condtionnement des œufs ;
- Présence d’un extincteur de 9L d’eau pulvérisée dans le local de stockage des œufs ;
- Présence d’un extincteur de 9 kg à poudre dans le local des fientes.
Les futurs bâtiments seront donc équipés d’au moins un extincteur portatif à eau pulvérisée dans
chaque bâtiment, tous les 200 m2 et d’un extincteur à poudre ABC de 9 kg.
Les extincteurs feront l’objet de vérifications périodiques tous les ans, conformément à la
réglementation en vigueur.
Des dispositifs de coupure du réseau électrique seront présents dans chacun des 3 bâtiments
avicoles de la SCEA DUTERTRE.
Défense incendie - externe
Une réserve d’eau est mise à disposition de la SCEA DUTERTRE par l’exploitation individuelle de M.
DUTERTRE, située en face des futurs bâtiments.
La réserve incendie se trouve de l’autre côté de la route permettant l’accès au site. Il s’agit d’une
mare de 400 m3 localisée sur la propriété privée de M. DUTERTRE (Cf. Plan 2). Cet aménagement a
été validé par le SDIS comme suffisant en termes de réserve incendie pour la SCEA (cf. Annexe 26).
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Par ailleurs, à l’ouest du site de la SCEA DUTERTRE, passe un canal dans lequel il serait possible de
prélever de l’eau si le volume de la mare venait à être insuffisant.
Le centre d’incendie et de secours le plus proche du site d’exploitation est situé au 31, rue de la gare
à Bergues. Notons par ailleurs, qu’un centre de première intervention est localisé rue du 43ème Ricca
à Pitgam.
Mesures de prévention liés aux cellules d’aliments
Les cellules d’aliments sont constituées de polyester. Les capacités de stockage sont faibles et
réparties au plus près des besoins, réduisant le risque d’incendie.
Installations techniques
Les installations électriques sont conçues et construites conformément aux règlements et aux normes
applicables.
M. DUTERTRE tiendra à la disposition de l’inspection de l’environnement, spécialité installations
classées, les éléments justifiant que ses installations électriques et techniques (gaz, chauffage, fioul)
sont entretenues en bon état et vérifiées par un professionnel tous les cinq ans ou tous les ans si
l’exploitation emploie des salariés ou stagiaires.
Un plan des zones à risque d’incendie ou d’explosion, les fiches de données de sécurité, les
justificatifs des vérifications périodiques des matériels électriques et techniques et les éléments
permettant de connaître les suites données à ces vérifications sont tenus à la disposition de
l’inspection de l’environnement, spécialité installations classées, dans un registre des risques.
Moyens de limitation des risques inhérents à la circulation d’engins et de camions
Les engins et camions circulant sur le site et entre le site et leurs extérieurs seront munis de dispositifs
de bip de recul.
Les engins et camions effectueront leurs manœuvres dans l’enceinte du site de façon à ne pas gêner
le passage sur la voie publique.
Mesures générales de sécurité
Les consignes de sécurité et les coordonnées téléphoniques des secours seront affichées à proximité
du téléphone urbain. Les moyens de secours publics locaux pouvant être contactés en cas
d’accident sont les suivants :
- S.A.M.U. : 15 ;
- Pompiers : 18 ;
- Gendarmerie : 17 ;
- Secours à partir d’un téléphone mobile : 112.
On pourra aussi avoir recours au Docteur Frédéric DENYS, localisé à Pitgam et à la société
d’ambulances « Ambulances Foutreyn », basée à Bergues.
Les éléments relatifs au plan d’évacuation du site sont présentés sur le Plan 2.
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Notice
relative à l’hygiène et
à la sécurité du personnel
67. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
La notice d’hygiène et de sécurité est un document officiel répondant à l’article R.512-6 du code
de l’Environnement. Cette notice a pour objet de décrire l’ensemble des mesures destinées à assurer
l’hygiène et la sécurité du personnel.
Elle présente les principales dispositions qui sont prises conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur, en particulier avec le Code du Travail.
La gestion de l’élevage sur la SCEA DUTERTRE sera assurée par ce dernier. Un employé à temps plein
et un tiers temps seront embauchés dans le cadre du projet.
Le tableau suivant reprend les textes de portée générale, codifiés dans le Code du Travail et aux
prescriptions desquels devra répondre le site.
Contexte réglementaire de l’hygiène et de la sécurité du personnel
Titre Intitulé
R.4141.1 à 4141.4 Obligation générale d’information et de formation
R.4131.1 à 3 Mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs
R.4142.1 à 4142.4 Formation et mesures d’adaptation particulières
R.4151.1 à 4151.5 Obligation particulière d’information et de formation
R.4321.1 à4321.3 Equipement de travail et moyens de protection
R.4421 et suivants Prévention des risques biologiques
R.231.32 à 332.45 Formation sécurité au poste de travail
R.4222 et suivants Aération et assainissement
R.4223 et suivants Eclairage et ambiance thermique
R.4224 et suivants Sécurité des lieux de travail
R.4227 et suivants Risque d’incendie, d’explosion et évacuation
L.4611 et suivants Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions de travail
L.4622 et suivants Service médical du travail
À ces textes du Code du Travail, il faut ajouter l’Arrêté du 4 Novembre 2002 fixant les procédures de
décontamination et de désinfection à mettre en œuvre pour la protection des travailleurs dans les
lieux où ils sont susceptibles d’être en contact avec des agents biologiques pathogènes pouvant
être présents chez des animaux vivants ou morts, notamment lors de l’élimination des déchets
contaminés, ainsi que les mesures d’isolement applicables dans les locaux où se trouvent des
animaux susceptibles d’être contaminés par des agents biologiques des groupes 3 et 4.
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La SCEA DUTERTRE sera dotée d’un document d’évaluation des risques professionnels.
Conformément à l’article R.4121-2 du code du travail, la révision de ce document sera réalisée dans
les cas suivants :
- Révision annuelle obligatoire ;
- Lors de toute décision d'aménagement important modifiant les conditions de santé et de
sécurité ou les conditions de travail ;
- Lorsqu'une information supplémentaire intéressant l'évaluation d'un risque dans une unité de
travail est recueillie.
Un avis précisant la présence et le lieu de stockage du document unique sera affiché avec les
affichages réglementaires.
68. HYGIÈNE
68.1. Aération et assainissement de l’atmosphère
La totalité des locaux d’élevage sera équipée de systèmes d’aération en vue d’éviter
l’accumulation des gaz dans les bâtiments liés à la présence de fientes stockées sous les volailles.
Les systèmes d’aération seront dimensionnés pour assurer un renouvellement d’air suffisant. Un
contrôle du fonctionnement des ventilateurs sera effectué à chaque vide sanitaire.
68.2. Éclairage
L’éclairage des locaux sera assuré de manière à :
- Éviter la fatigue visuelle et les affections de la vue qui en résultent ;
- Permettre de déceler les risques perceptibles par la vue.
Les locaux de travail disposeront autant que possible d’une lumière naturelle suffisante. Les
commandes d’éclairage seront placées de façon à faciliter leurs accès :
- À l’entrée des locaux techniques ;
- À l’extérieur des salles d’élevage.
Les installations seront tenues en état de marche. Le remplacement des éclairages défectueux sera
effectué lors du vide sanitaire dans les bâtiments d’élevage.
Un éclairage d’évacuation au-dessus des portes sera mis en place en cas de défaillance du système
normal d’éclairage.
68.3. Installations sanitaires
Le personnel travaillant pour la SCEA DUTERTRE aura, à sa disposition, un local prévu par le Code du
Travail, disposant de sanitaires, lavabos et local pour les tenues de travail.
68.4. Chauffage
Les bâtiments ne seront pas chauffés.
68.5. Bruit
Le niveau sonore d’un poulailler est susceptible d’être une gêne pour le salarié. Le bruit étant
principalement une source de stress, et pouvant provoquer une perte d’audition à certains niveaux,
des bouchons d’oreille seront à disposition en permanence pour les salariés et les visiteurs extérieurs.
Le niveau de pression acoustique maximale atteint par le groupe électrogène est de 78 dB à 1 mètre.
Une information du personnel sera donc effectuée. Les bouchons d’oreille seront fortement
conseillés à proximité de celui-ci. Une signalisation spécifique sera apposée à l’entrée du local.
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68.6. Médecine du travail
Le salarié du site sera suivi par la médecine du travail. À la visite d’embauche, le médecin
déterminera le suivi à effectuer pour le salarié.
69. SÉCURITÉ
69.1. Risques potentiels
Les principaux risques potentiels pour le personnel sur le site de la SCEA DUTERTRE sont les suivants :
- Risques de blessures liées à la manipulation de charges trop lourdes ;
- Risques de chutes de plain-pied ou liées à des fossés ou bassins ;
- Risques de blessures liées à la manipulation des animaux ;
- Risques d’exposition à des gaz dangereux1 dans les bâtiments d’élevage ;
- Risques de heurts avec les véhicules sur le site ;
- Risques d’accidents entre véhicules et/ou engins sur site ;
- Risques de contact avec une installation électrique défectueuse ;
- Risques d’exposition à un produit toxique ;
- Risques d’exposition à une zoonose transmissible à l’homme ;
- Risques liés à un incendie.
Les paragraphes qui suivent présentent les dispositions prises pour lutter contre ces différents risques.
69.2. Dispositions générales
Équipements de protection individuelle
Les équipements de protection individuelle (EPI) mis à la disposition du personnel sont les suivants :
- Chaussures et bottes de sécurité, pour éviter les dommages suite à un écrasement, une
coupure ou un coup sur les pieds et les chevilles ;
- Gants de protection adaptés à l’utilisation, permettant d’éviter le contact avec les matières
salissantes et résistant aux piqures et coupures ;
- Lunettes de protection, en cas de travaux de perçage, meulage, tronçonnage… ;
- Vêtements de travail (pantalon et veste) résistants ;
- Bouchons d’oreilles, en cas d’opérations bruyantes.
Plus généralement, le personnel pourra s’équiper en EPI en fonction des tâches à effectuer.
Une trousse de premiers secours est mise à disposition dans le sas sanitaire du bâtiment P1 de la SCEA
DUTERTRE.
Protection générale du personnel
Selon le code du travail, tous les locaux auxquels les travailleurs ont normalement accès doivent être
desservis par des dégagements dont le nombre et la largeur exigibles s’établissent comme suit :
Évacuation du personnel
Effectif Nombre de dégagements Largeur totale cumulée
Moins de 21 personnes 1 0,80 m
De 21 à 100 personnes 1 1,50 m
De 101 à 300 personnes 2 2 m
De 301 à 500 personnes 2 2,5 m
1 Gaz dangereux susceptibles d’être présents listés dans l’Evaluation des Risques Sanitaires
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Tous les bâtiments disposent au moins d’une ouverture d’une largeur minimale de 0,80 mètre,
assurant ainsi la conformité de l’installation avec la réglementation.
69.3. Dispositions particulières
Lutte contre les risques de blessures liées à la manipulation de charges trop lourdes
Toutes les mesures d'organisation et moyens mis en œuvre sur le site ont comme objectif d'éviter le
recours à la manutention manuelle de charges lourdes par les travailleurs.
Ainsi, la livraison et la distribution de l’alimentation seront automatisées.
Si des évènements particuliers amènent la nécessité d’une manutention manuelle, le salarié ne
pourra transporter seul une charge supérieure à 25 kg.
Lutte contre les risques de chute en fosse
Trois fosses de 20 m3 seront mises en place sur la face Ouest du bâtiment avicole P1 mais aucun
risque de chute n’est encouru puisque toutes les fosses seront couvertes en totalité.
Lutte contre l’exposition à des gaz dangereux
Comme expliqué précédemment, les bâtiments seront équipés d’une aération naturelle ou
mécanique continue et adaptée aux volumes à ventiler, de manière à éviter l’accumulation de gaz
dangereux dans les bâtiments.
Par ailleurs, le choix d’une alimentation multiphase pour les volailles permet de réduire les émissions
d’ammoniac dans les bâtiments.
Risques liés à la circulation sur site et aux engins
Les consignes de sécurité et de vigilance seront régulièrement rappelées aux personnes manipulant
les véhicules et engins sur site.
Les véhicules de transport et les matériels de manutention susceptibles d’être utilisés à l’intérieur de
l’installation seront conformes à la réglementation en vigueur.
Les personnes conduisant les engins, auront leurs permis ou autorisations de conduite à jour.
L’accès au site est réservé au personnel. Aucune personne extérieure au site n’est autorisée à se
déplacer sur le site, sauf permission de l’exploitant.
Toute personne autorisée sur le site sera avertie des dangers spécifiques au site. Conformément à
l’article R. 4515-4 du code du travail, des protocoles de sécurité seront signés avec les transporteurs
arrivant sur site (livraisons de poussins, expéditions de volailles, livraisons d’aliments ou de produits
chimiques…).
Travail des entreprises extérieures
Les entreprises extérieures amenées à travailler sur le site feront l’objet d’une information spécifique
aux risques de l’exploitation. Cette information sera validée par la signature bilatérale d’un plan de
prévention si nécessaire, conformément à l’article R. 4512-7 du code du travail.
Un permis de feu sera délivré au personnel extérieur devant utiliser un chalumeau ou tout autre outil
incandescent.
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Risques de contact avec des produits chimiques présentant un danger
Les produits chimiques principaux sur site sont composés de :
- Produits anti-nuisibles ;
- Produits nettoyants ;
- Produits vétérinaire.
Les produits vétérinaires seront stockés dans une armoire dédiée, fermée à clé.
La mise sur rétention des produits chimiques permettra de limiter les risques à un déversement
accidentel (glissades, réactions chimiques…).
La manipulation et l’utilisation de produits chimiques dangereux sera effectuée en appliquant les
précautions requises précisées sur la fiche de donnée de sécurité du produit (Annexe 17).
En cas de stockage de produits volatiles, le local de stockage sera suffisamment aéré pour éviter la
concentration de substances dans l’atmosphère de travail.
Risque de contact avec une installation électrique défectueuse
Comme exposé dans l’étude de dangers, le bâtiment avicole, le bâtiment de stockage de fientes
et le bâtiment de stockage et de conditionnement des œufs bénéficieront d’une installation
électrique neuve, conforme aux normes actuelles.
Cette installation sera contrôlée périodiquement tous les ans (ou tous les deux ans en cas de contrôle
conforme ou de réalisation des travaux d’électricité nécessaires dans l’année suivant le contrôle).
Le contrôle périodique par un organisme indépendant permet d’assurer au personnel que les
installations électriques sont en bon état et adaptées aux conditions particulières du site.
En cas de dommage ou de défaillance du système électrique, un technicien qualifié effectuera les
réparations.
Lutte contre l’incendie
Les moyens de prévention et de protection contre l’incendie sont exposés dans l’étude de dangers.
Des extincteurs à poudre ou à eau seront placés à proximité des bâtiments.
Lutte contre les risques mécaniques
En cas d’utilisation de machines-outils, les équipements de protection individuelle cités au
paragraphe 69.2.1. du présent document seront à disposition du personnel.
Les machines seront correctement entretenues et vérifiées régulièrement.
Les locaux seront correctement nettoyés et rangés pour éviter les glissades, les coups et les chutes
de plain-pied. Les éléments dangereux seront signalés visiblement.
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M. DUTERTRE
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Résumé non technique
Avant-propos
L’établissement d’un Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE) une installation classée
soumise à autorisation, telle que celle de la SCEA DUTERTRE, est soumis à l’élaboration d’une étude
d’impact et d’une étude de dangers. Un résumé non technique de ces deux études doit être réalisé.
Ces résumés non techniques accompagnent l’étude d’impact et l’étude de dangers et sont
destinés à en faciliter la compréhension par le grand public.
Ils reprennent sous forme synthétique les éléments essentiels et les conclusions de chacune des
parties de l’étude d’impact et de dangers.
Contenu d’une Demande D’Autorisation d’Exploiter (DDAE)
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter / Juin 2017
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EURL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Mâcon - SIRET : 502 425 986 00036 - APE 7490B
Agence Nord : 46, rue de la Plaine – 59780 Camphin en Pévèle
Agence Sud-Est : 170 Rue Branly – 71 000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.63.02.98 - www.studeis.fr
SCEA DUTERTRE
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Étude d’impact
Le résumé non technique reprend de manière synthétique les informations essentielles développées
dans l’étude d’impact. Ces éléments sont présentés dans la figure ci-dessous :
Contenu du résumé non technique de l’étude d’impact
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M. DUTERTRE
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Présentation du projet
Monsieur DUTERTRE souhaite développer une nouvelle activité de poules pondeuses en volière, via
une société, la SCEA DUTERTRE, créée pour l’occasion.
Le site de la future société sera implanté sur les parcelles cadastrales 1122 et 1123, rue du 43ème Ricca
à Pitgam, face à l’exploitation individuelle de poules pondeuses en plein air de M. DUTERTRE.
Les constructions comprendront un bâtiment d’élevage de 3 425 m2 noté P1 ainsi qu’un bâtiment
de stockage des fientes de 632,5 m² noté F et un bâtiment de conditionnement et de stockage des
œufs incluant un sas sanitaire de 504 m² noté C. Le projet est dimensionné pour accueillir 106 938
poules.
70. EMPLACEMENT DE L’INSTALLATION
La SCEA DUTERTRE exploitera un seul site situé sur la commune de Pitgam.
La future société sera implantée sur les parcelles cadastrales 1122 et 1123, rue du 43ème Ricca à
Pitgam, face à l’exploitation individuelle de poules pondeuses en plein air de M. DUTERTRE.
La commune de Pitgam se situe à 12 km au Sud de Dunkerque dans le département du Nord.
Actuellement les parcelles sur lesquelles le projet est envisagé sont exploitées par GRT GAZ. Suite à
un échange de parcelles Mme et M. DUTERTRE deviendront propriétaires de ces deux parcelles.
L’échange est suspensif de (1) la libération des parcelles au plus tard le jour de la signature de l’acte
authentique d’échange, de (2) l’obtention d’un permis de construire et de (3) l’autorisation
d’exploiter par Mme et M. DUTERTRE.
Le projet faisant l’objet de la présente demande d’autorisation a pour objectif de construire les
nouveaux bâtiments d’élevage P1, F et C.
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Figure n°25. Emplacement du site d’exploitation (source Géoportail : X :651898.37m Y :7092132.43m)
Légende Exploitation individuelle de M. DUTERTRE
Bâtiments en projet de la SCEA DUTERTRE
71. NOMENCLATURE DE L’INSTALLATION
Le tableau ci-dessous récapitule l’ensemble des rubriques Installations Classées auxquelles les
activités du site sont susceptibles d’être soumises.
Nomenclature de l’installation
Rubrique nomenclature ICPE concernée Exploitation soumise à autorisation au titre des ICPE pour
2111-1 Volailles :
106 938 animaux-équivalents
3660 a) Volailles :
106 938 emplacements
2780-1
Compostage d’effluents d’élevage :
La quantité de matières traitées étant supérieure ou égale à
3t/j et inférieure à 30 t/j
Bâtiments en projet
Bourg de PITGAM
Site GRT gaz
Une
ex
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72. PROJET DE L’EXPLOITANT
72.1. Effectif des volailles
Le projet de l’exploitant est une création d’entreprise. Actuellement, il n’y a donc pas de poules sur
le site.
M. DUTERTRE souhaite construire un bâtiment d’élevage P1 pour accueillir un effectif total de 106 938
animaux-équivalents ainsi qu’un hangar de stockage de fientes F et d’un bâtiment de stockage et
de conditionnement des œufs, C.
Le bâtiment P1 est composé de deux étages : un rez-de-chaussée et un premier étage.
A chaque étage seront installées dans le sens de la longueur, 5 rangées de volière (modèle Natura
Step 24-21). Des couloirs de 1,94 mètre de large seront présents entre chaque rangée, permettant le
passage du personnel.
Chaque volière comprend 3 niveaux, organisés de la manière suivante :
- Niveau 1 : aliment,
- Niveau 2 : nid et abreuvement,
- Niveau 3 : aliment et perchoirs.
Les poules circuleront librement entre le sol et les trois niveaux de la volière. La surface utile totale
disponible pour les poules est de 12 344 m².
La production est regroupée en une unique bande. Les poules sont âgées de 124 jours à leur arrivée
et sont revendues à 518 jours. La présence sur site est donc de 394 jours soit environ 13 mois.
A la fin du cycle, la totalité des effectifs est renouvelée. L’évacuation des poules se fait sur 15 jours
environ. Un vide sanitaire de 4 semaines est respecté sur le site.
72.2. Gestion des effluents produits
Nature des effluents produits
L’exploitation sera à l’origine d’une production de :
o Fientes de volailles séchées et normalisées
o Eaux de lavage du bâtiment d’élevage P1
Dans le bâtiment d’élevage P1, les poules seront élevées sans litière sur le principe de l’élevage hors
sol.
Stockage des effluents
Fientes séchées générées par les poules élevées dans le nouveau bâtiment P1
Des tapis situés sous chaque rangée permettront de récupérer les fientes produites dans le bâtiment
P1. Les fientes seront acheminées vers un tunnel de séchage où elles atteindront un taux de matière
sèche d’environ 80%. Elles seront conduites, grâce à des convoyeurs à bande, vers un hangar de
stockage de 632,5 m² (cf. Plan n°2).
Eaux de lavage
Trois fosses de 20 m3 chacune seront construites le long du bâtiment avicole afin de stocker les eaux
de lavage (cf. Plan n°2).
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Devenir des effluents
Vente des effluents normalisés
Les fientes seront normalisées et répondront à la norme NFU 42-001 encadrant les engrais organiques.
Les fientes normalisées seront vendues à un négociant d’engrais et à des agriculteurs locaux.
Si les fientes révèlent une analyse hors normes, celles-ci seront éliminées selon une filière de traitement
adaptée. Elles seront incinérées par la société suivante :
Société Nicollin / ZA du carreau de la fosse 7 - 62210 AVION
Epandage des eaux de lavage
Suivant une convention d’épandage réalisée entre la société de production de poules pondeuses
en volière et l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE, les eaux de lavage seront épandues sur les
parcelles de l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE (cf. plan d’epandage
Annexe 9).
72.3. Stockage des aliments
Par cycle de production des poules, environ 3 029 tonnes d’aliments seront nécessaires pour nourrir
les 106 938 poules pondeuses. De ce fait, 2 silos d’une capacité de stockage 70 m3 seront installés à
l’extrêmité du bâtiment avicole et proche de la route qui sépare la SCEA DUTERTRE de son
exploitation individuelle (cf. Plan 2).
Le prélèvement et la distribution de ces aliments seront entièrement automatisés.
72.4. Prélèvements d’eau
L’approvisionnement en eau sera réalisé via l’achat d’eau un forage situé la parcelle 17a section A.
Ce forage capte la nappe de la craie picarde à 115 mètres de profondeur.
Le débit d’exploitation du forage, utilisé pour l’abreuvement des animaux et le lavage du matériel
et des bâtiments, sera de 1 m3/heure.
Une déclaration du forage a été effectuée auprès des services de l’état le 19 septembre 2011
(Annexe 5). Les exploitants du forage seront la SCEA Dutertre et l’exploitation individuelle de M.
Dutertre.
Un compteur d’eau volumétrique sera présent dans le local à œufs ce qui permettra d’évaluer les
volumes d’eau utilisés. Les prélèvements d’eau seront ainsi relevés tous les jours.
La consommation d’eau globale de l’exploitation comprendra :
L’abreuvement des volailles ;
Le nettoyage des bâtiments avicoles ;
La consommation d’eau des lavabos et des toilettes.
La consommation globale d’eau sur le site est estimée à 8 6395 m3 maximum par an, soit 23,7
m3/jour.
72.5. Organisation prévisionnelle des ateliers d’élevage
Les 106 938 poules pondeuses de race Lohmann arrivent ensemble à l’âge de 18 semaines et sont
installées dans les volières du bâtiment P1. Elles y restent pendant toute la durée de leur phase de
production. Ce n’est qu’un an après leur arrivée que les poules pondeuses quitteront le site de
production.
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Lorsque que les poules pondeuses sont revendues et quittent la SCEA DUTERTRE, un vide sanitaire de
4 semaines est mis en place. Il comprend un nettoyage à sec, une désinfection et un nettoyage au
nettoyeur haute pression.
Données de production
Chaque poule pondeuse produit en moyenne 295 œufs/an (en incluant le vide sanitaire). La
production d’une poule avoisine les 315 œufs en 394 jours de présence.
La production pour 106 938 poules pondeuses devrait donc avoisiner en moyenne
31,5 millions d’œufs par an pour l’ensemble de l’exploitation.
73. CAPACITÉS DU DEMANDEUR
73.1. Capacités techniques
Monsieur DUTERTRE est titulaire des diplômes suivants :
- Baccalauréat D (mathématiques et sciences de la nature) obtenu en 1993
- Brevet de Technicien Agricole (BTSA, option analyse et conduite de systèmes d’exploitation),
obtenu en 1995.
Monsieur DUTERTRE possède une exploitation individuelle de poules pondeuses en plein air depuis
2013. L’expérience engrangée est un gage de sécurité quant au futur projet.
73.2. Capacités financières
La construction du bâtiment d’élevage avicole et l’ensemble des aménagements liés au projet
seront financés à l’aide d’emprunts.
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Plan d’épandage
L’exploitation de la SCEA DUTERTRE est à l’origine d’une production de fientes normalisées et d’eaux
de lavage. Le projet prévoit l’épandage des eaux de lavage sur une partie du parcellaire de
l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE (6,63 ha).
74. PRODUCTION D’EAU DE LAVAGE
Chaque année, l’exploitation produira 52 m3 d’eaux de lavage.
En termes d’éléments fertilisants produits, les eaux de lavage génèreront la quantité d’éléments
fertilisants épandables suivante : 144,4 kg d’azote, 52 kg de phosphore et 119,6 kg de potasse par
an.
75. SURFACES ÉPANDABLES SUSCEPTIBLES DE RECEVOIR LES EFFLUENTS
La SCEA DUTERTRE ne possède pas de parcelles sur lesquelles peuvent être épandues les effluents
d’élevage. Par conséquent, la SCEA DUTERTRE a mis en place une convention d’épandage avec
l’exploitation individuelle de M. DUTERTRE afin que cette dernière puisse épandre les eaux de lavage
de la SCEA DUTERTRE.
Etant donné sur la faible teneur en éléments fertilisants des eaux de lavage, tous les îlots ne sont pas
nécessaires au plan d’épandage. Un unique îlot a été retenu afin de limiter les trajets. Il s’agit de l’îlot
2, d’une surface de 6,63 ha. Compte tenu des zones exclusions, seules 5,66 ha pourront recevoir les
eaux de lavage.
Les effluents ne seront pas épandus à proximité des tiers, ni près des cours d’eau, ni sur les pentes
trop importantes.
76. GESTION DES ÉPANDAGES
Les eaux de lavage produites seront épandues selon les règles suivantes :
- En février /mars avant betteraves,
- En août/septembre avant blé ou colza,
La dose d’épandage retenue est de maximum 30 m3 par hectare, pour cet effluent très peu chargé
en éléments fertilisants.
En respectant cette dose d’épandage, la surface nécessaire pour l’épandage des eaux de lavage
est de 1,73 ha par an.
L’épandage sera réalisé à l’aide d’une tonne à lisier et l’enfouissement sera effectué dans les 12
heures après l’épandage par un labour des parcelles.
L’épandage se fera à distance réglementaire des habitations et des cours d’eau. Il ne se sera pas
réalisé sur les parcelles à pente trop importante.
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77. STOCKAGE DES EFFLUENTS
77.1. Fientes de volailles
Les fientes de volailles seront séchées et normalisées en vue d’être vendues, à raison d’une à deux
exportations par an. De ce fait, le bâtiment de 632,5 m² est conçu pour stocker lesdits effluents 12
mois.
77.2. Effluents liquides
L’arrêté du 23 octobre 2013 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les
zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole demande
une capacité de 7 mois de stockage pour les effluents de type 2 pour un élevage de volaille, sauf à
prouver par une étude la possibilité de disposer d’une capacité inférieure.
Il est prévu une production de 52 m3 d’eaux de lavage par an. En conséquence, le projet de M.
DUTERTRE prévoit la construction de 3 fosses de 20 m3 chacune permettant ainsi le stockage sur 12
mois (>7mois) des eaux de lavage.
État initial du site et de son environnement
Dans cette partie, l’étude d’impact présente, sur la base d’informations publiques et de relevés de
terrain, l’état initial de l’environnement du site avant réalisation du projet.
Les principales conclusions de cette étape sont les suivantes :
78. FAUNE ET FLORE
Aucun site Natura 2000 n’est recensé à moins de 5 kilomètres du site ou de la parcelle du plan
d’épandage. Néanmoins, le projet de la SCEA DUTERTRE est à proximité de 4 sites Natura 2000 :
- FR 3112006 - Banc des Flandres ;
- FR 3100475 - Dunes flandriennes décalcifiées de Ghyvelde ;
- FR 3100474 - Dunes de la plaine maritime flamande ;
- FR 3110039 - Platier d’Oye ;
Trois ZNIEFF de type I et un ZNIEFF de type II sont localisées à moins de 5 km du du projet de la SCEA
DUTERTRE. Le site et l’ilot d’épandage ne sont inclus dans aucune ZNIEFF de type I ou de type II.
Le site d’exploitation, de même que la parcelle du plan d’épandage sont localisés à l’extérieur de
tout parc naturel régional. Le parc naturel régional le plus proche est le Parc des Caps et marais
d’Opale. Il se situe à 10 km au Sud-Ouest du site d’exploitation de M. DUTERTRE.
Ni le site d’exploitation de la SCEA DUTERTRE ni aucune parcelle du plan d’épandage ne se situent
à moins de 10 km d’une zone protégée par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ou d’une
zone humide.
Un corridor écologique avéré à remettre en bon état de type « fluvial » est situé à 1,9 km au Nord-Est
du site et à 350 m au Nord de l’îlot 2. Ce corridor correspond au canal de la haute Colme.
Aucune parcelle n’est traversée par un corridor écologique ou n’est incluse dans une réserve de
biodiversité.
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79. CLIMAT
Comme toute activité agricole, l’activité d’élevage avicole de la SCEA DUTERTRE sera impliquée
dans le dégagement de Gaz à Effet De Serre (GES). Le logement des animaux, le stockage des
effluents, ainsi que le matériel des bâtiments et les engins agricoles produiront des GES.
Actuellement, le site ne produit pas de GES puisqu’il s’agit d’une aire de stockage de GRTgaz.
80. SITES ET PAYSAGE
Aucun site classé n’est localisé dans un rayon de 5 km autour du site d’exploitation ou de l’ilot
d’épandage.
Deux sites inscrits sont situés à moins de 3 kilomètres du site d’exploitation ou de l’îlot d’épandage :
- Le moulin de Régost à Loobergue;
- Le moulin Delabaere à Pitgam.
Deux monuments historiques sont situés à moins de 3 kilomètres du site d’exploitation ou de l’îlot
d’épandage :
- L’église de Saint Omer de Brouckerque
- L’église Saint Folquin de Pitgam
Il n’y a aucune intervisibilité entre les monuments recensés et le site d’exploitation ou l’îlot du plan
d’épandage.
81. MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE
La commune de Pitgam dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), datant de 2005, modifié en
2007.
Le site de la SCEA DUTERTRE se situe en zone A du PLU de la commune.
Le projet respectera ses prescriptions pour la construction des nouveaux bâtiments.
82. HYDROLOGIE
82.1. Eaux de surface
Le site d’implantation de l’élevage est localisé à l’intérieur du territoire hydrographique Aa-Yser-
Audomarois.
Le cours d’eau le plus proche du site est le canal de Pitgam localisé entre le site d’exploitation et la
route Deullaert Gracht. Il se déverse ensuite dans le canal de la Haute Colme qui s’écoule à 1,8 km
au Nord du site de la SCEA DUTERTRE. Ce Canal, ancien bras de l’Aa, se jette ensuite dans le Canal
de Bergue avant de rejoindre la mer du Nord.
2 cours d’eau classés BCAE1 passent à proximité de l’îlot de l’exploitation individuelle de M.
DUTERTRE :
- Le Canal de la haute Colme à 350 m de l’îlot 2 ;
- L’Oude Gracht à 310 m de l’îlot 2.
1 Bonnes Conditions Agro-Environnementales
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82.2. Eaux souterraines
La masse d’eau souterraine située au niveau du projet est la nappe des sables du Landénien des
Flandres.
L’exploitation doit suivre les orientations de préservation de la ressource en eau définies dans les
Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Artois-Picardie (SDAGE Artois-Picardie)
et du Delta de l’Aa (SAGE du Delta de l’Aa).
82.3. Localisation du site par rapport aux captages
Aucun captage d’eau potable n’a été recensé sur les communes soumises à enquête et
concernées par le plan d’épandage.
83. NUISANCES
Au droit du territoire étudié, les vents soufflent majoritairement depuis le Sud-Ouest vers le Nord-Est.
Figure n°26. Localisation des habitations dans la direction des vents dominants
Les habitations situées au Nord-Est du site de la SCEA DUTERTRE sont susceptibles de ressentir
d’éventuelles nuisances liées aux odeurs et au bruit sur le site, véhiculées par les vents dominants.
Cependant, l’habitation la plus proche est située à plus de 300 mètres au Nord-Est du site, où seront
implantés les futurs bâtiments.
Habitations
réceptrices
Site d’exploitation
Sens des
vents
dominants
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Effets de l’installation sur son
environnement
84. FAUNE ET FLORE
Les nouveaux bâtiments avicoles seront construits au droit de parcelles culturales exploitées en
grande cultures par la SCEA DUTERTRE.
Étant donnée la distance entre les sites naturels et la zone d’étude, il n’y aura pas d’incidences
significatives du projet de construction de la SCEA DUTERTRE sur les habitats ou espèces des zones
naturelles recensées.
85. CLIMAT
La mise en place de l’activité de poules pondeuses en volière de M. DUTERTRE équivaudra à
l’émission de GES de 113 ménages français. Cela représentera 0,05% des émisssion régionales dues
l’élevage.
Remarque : Cette augmentation n’entraine pas de déclaration des émissions polluantes pour ces
gaz.
86. SITES ET PAYSAGES
L’échelle locale correspond à un rayon d’environ 3 km autour du site, d’après l’annexe 4 de la
circulaire du 19/10/2006.
Dans ce rayon de 3 km autour du site, les nouveaux bâtiments sont visibles en 3 points de vue :
- RD 110, passant à environ 1,5 km au Sud du site d’exploitation ;
- RD 17, passant à environ 1 km à l’Est du site d’exploitation
- RD 3, passant à environ 1,9 km au Nord du site d’exploitation ;
- RD 11, passant à environ 1,8 km au Sud-Ouest.
En dehors de ces voies départementales, le site pourra être visible depuis les routes bordant le site
d’exploitation, à savoir la rue du 43ème Ricca, la route Deullaert Gracht et la rue Schulleveldt.
87. MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE
Cette exploitation est créée en vue d’exploiter un atelier avicole. Cela permettra à la SCEA DUTERTRE
d’embaucher un salarié à plein temps et un second en tiers-temps ainsi que de renforcer la filière
avicole régionale.
Ce projet permettra également à M. Dutertre de vivre de son métier d’exploitant agricole.
Actuellement, son exploitation ne le permet pas et l’oblige à être double-actif.
La création de nouveaux bâtiments permettra, de façon temporaire, de faire travailler différents
corps de métiers (génie civil et équipementiers agricoles).
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De façon pérenne, différents prestataires seront renforcés par l’augmentation d’effectifs de
l’élevage :
- Agro-fournisseurs ;
- Abattoirs ;
- Industrie de transformation des volailles ;
- Transporteurs.
La création de cette structure permettra également la création d’un emploi temps plein ainsi que
d’un tiers-temps.
La mise en œuvre de ce projet contribuera donc au maintien d’un tissu rural dynamique sur le
territoire.
Par ailleurs, l’atelier d’élevage avicole conduira à la production de fientes séchées, amendement
bien adapté aux cultures présentes dans le secteur.
88. SOLS
Le stockage de produits sensibles (produits de nettoyage, de désinfection et de lutte contre les
nuisibles, produits phytosanitaires, médicaments, déchets, etc.) se fera en petites quantités. En cas
de fuites ou de déversements, ces produits sont susceptibles de créer des pollutions ponctuelles des
sols.
En cas de surfertilisation, l’épandage d’effluents organiques est une source de pollution diffuse des
sols en éléments azote, phosphore et potasse.
89. EAUX
Différents rejets d’eaux seront réalisés sur l’exploitation : les eaux pluviales provenant des toitures ainsi
que les eaux usées issues des sanitaires, du lavabo et de la douche. Une mauvaise gestion de celles-
ci peut entraîner une pollution des eaux de surface et souterraines, ainsi que des phénomènes
d’inondation et d’érosion.
Le stockage et l’épandage des effluents peuvent également entraîner une pollution en cas de
mauvaises pratiques par lessivage des éléments fertilisants vers les eaux superficielles ou souterraines.
Enfin, le projet de la SCEA DUTERTRE est compatible avec le SDAGE Artois Picardie et le SAGE du
Delta de l’Aa.
90. NUISANCES
Qualité
de l’air
Les bâtiments d’élevage et l’épandage des effluents seront à l’origine d’une
production d’ammoniac et de poussières dans l’air.
Odeurs
Dans les bâtiments d’élevage, l’air se charge en odeurs provenant des animaux, des
déjections et des aliments. Les riverains peuvent alors en être incommodés.
Le stockage et l’épandage des effluents peuvent également émettre des odeurs,
sources de nuisance pour les riverains.
Bruit
L’estimation des nuisances sonores après projet, provoquées par les installations de la
SCEA DUTERTRE (ventilateur du nouveau bâtiment avicole), a montré que le site serait
conforme à la réglementation en termes d’émergences et de limites réglementaires.
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90.1. Vibrations et nuisances lumineuses
L’activité d’élevage nécessite le transport de matières premières, de produits finis et de déchets. Ces
transports peuvent être à l’origine de vibrations, nuisibles pour les riverains.
Une moyenne de 1,1 véhicule circulera sur le site chaque jour. Les plans de circulation des engins
agricoles de la SCEA DUTERTRE seront conçus de façon à limiter les passages en zone habitée.
Le souci d’éviter les nuisances lumineuses pour les populations riveraines sera pris en compte pour la
mise en place d’éclairages.
90.2. Animaux nuisibles
Le stockage de grains et de concentrés attire généralement rongeurs et oiseaux.
Les animaux indésirables sont porteurs de nombreux germes et peuvent provoquer des dégâts
(détérioration du matériel, stress des animaux, etc.).
91. ÉVALUATION DES RISQUES SANITAIRES
L’évaluation des risques sanitaires a conclu à une absence de danger pour les populations
environnant le projet.
92. GESTION DES DECHETS
L’activité de l’exploitant sur le site comprendra l’élevage de 106 938 animaux-équivalents volailles.
Une mauvaise gestion de ces déchets, leur abandon, enfouissement ou brûlage pourrait constituer
un risque pour les populations environnantes et/ou l’environnement du site.
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Mesures de réduction
93. FAUNE ET FLORE
93.1. Mesures liées à la création d’un nouveau bâtiment d’élevage
La SCEA DUTERTRE sera implantée dans un milieu initialement cultivé, aucun habitat susceptible
d’accueillir la faune et la flore du secteur ou aucune espèce remarquable ne devrait être détruit lors
de son implantation.
Les eaux pluviales, les eaux de ruissellement et les eaux usées seront gérées de manière à éviter toute
pollution du milieu naturel.
De plus, les poules ne sortant pas des bâtiments, le risque de contamination des oiseaux sauvages
est fortement réduit.
93.2. Mesures liées à l’épandage des effluents organiques
Le respect des bonnes pratiques agricoles sur les îlots susceptibles de recevoir des effluents permettra
d’éviter tout impact négatif des épandages sur la faune et la flore.
94. CLIMAT
L’alimentation multiphase, l’isolation des bâtiments, l’entretien de la ventilation et du matériel des
bâtiments, ainsi que l’approvisionnement local en aliments, permettent de limiter la production de
GES.
De plus, les cultures constituent des puits naturels de carbone très importants, mais qui ne sont pas
quantifiés dans la présente étude.
95. SITES ET PAYSAGES
Sur la base des indications du PLU de Pitgam, les couleurs sombres choisies pour les murs, la toiture
et les portes, rappelant les teintes naturelles de terre, permettront une bonne intégration du bâtiment
dans le paysage.
Des peupliers seront implantés le long de la route Deullaert Gracht et une haie séparera le site de la
rue du 43ème Ricca. Ces écrans végétaux assureront la bonne intégration du nouveau site. Le
bâtiment P1 sera donc peu visible depuis les routes départementales RD 11, RD 110 et RD 17.
Cet écran végétal masquera également la vue du bâtiment par les tiers voisins au Sud et à l’Ouest
du bâtiment.
96. SOLS
Les produits seront stockés de manière à éviter ou à contenir toute fuite éventuelle de substances
dangereuses ou polluantes, et ainsi d’éviter une pollution des sols.
Les déchets seront remis à des filières de collecte, en échange d’un bon de remise pour l’exploitant.
L’exploitant effectuera les épandages des effluents selon les pratiques raisonnées, décrites dans la
partie « Plan d’épandage » et élaborées selon les règles applicables de la Directive Nitrates
notamment. Les évolutions réglementaires seront suivies et appliquées.
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97. EAUX
Les eaux pluviales des nouveaux bâtiments et des aires bétonnées seront récoltées dans des
canalisations souterraines et acheminées au Nord du site dans un fossé d’infiltration. Les eaux
pluviales des surfaces imperméabilisées seront déshuilées avant de rejoindre le fossé d’infiltration.
Enfin, les eaux usées des sanitaires, du lavabo et de la douche seront traitées par une microstation
d’épuration avant d’être réintroduites dans le milieu.
L’éleveur respectera les distances réglementaires d’épandage vis-à-vis des habitations, des berges
des cours d’eau et le calendrier d’épandage prévu dans la Directive Nitrates (Cf. partie « Plan
d’épandage »). L’épandage des effluents d’élevage ne sera effectué ni à proximité des cours
d’eau, ni sur sol gelé ou détrempé.
98. NUISANCES
Qualité
de l’air
Le séchage des fientes permettra de diminuer les rejets d’ammoniac. Le mode de
distribution des aliments, par cellules de stockage et un entretien régulier de ces
cellules induiront une très faible production de poussières.
En dehors des ventes, les fientes ne seront pas manipulées, limitant les rejets
d’ammoniac.
Odeurs La ventilation du nouveau bâtiment avicole sera dynamique à extraction latérale.
De plus, l’alimentation multiphase permettra de réduire l’émission de composés
odorants.
L’épandage des effluents se fera à plus de 50 mètres des habitations et Monsieur
DUTERTRE prendra également en compte le sens du vent par rapport aux riverains.
Bruit L’estimation des nuisances sonores après projet, provoquées par les installations de
la SCEA DUTERTRE, a montré que le site serait conforme à la réglementation en
termes d’émergences et de limites réglementaires.
Aucune mesure particulière n’est nécessaire.
98.1. Vibrations et nuisances lumineuses
Les plans de circulation des engins agricoles de la SCEA DUTERTRE seront conçus de façon à limiter
les passages en zone habitée. Le souci d’éviter les nuisances lumineuses pour les populations
riveraines sera pris en compte pour la mise en place d’éclairages. Aucun phare ne sera utilisé en
période de faible luminosité.
98.2. Animaux nuisibles
Une lutte contre les rongeurs et les insectes sera effectuée plusieurs fois par an.
99. ÉVALUATION DES RISQUES SANITAIRES
Monsieur DUTERTRE mettra en œuvre un ensemble de mesures d’hygiène destiné à assurer la maîtrise
sanitaire de l’élevage.
100. GESTION DES DECHETS
Aucun déchet ne sera abandonné, enfoui ou brûlé. Tous les déchets seront gérés par des filières de
collecte spécialisées.
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101. LIMITATION DES CONSOMMATIONS ENERGÉTIQUES
L’isolation des bâtiments permet de limiter les déperditions énergétiques et, par conséquent, réduit
les consommations d’énergie.
Le système de ventilation du bâtiment permettra d’assurer une aération adéquate et nécessaire au
bien-être des animaux, tout en minimisant les nuisances pour les riverains.
La SCEA DUTERTRE utilisera des LEDs pour les nouveaux bâtiments. Ce système est un système de
basse consommation d’énergie.
102. RESPECT DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES
Les effectifs de volailles prévus sur le site d’exploitation sont supérieurs au seuil de 40 000 animaux-
équivalents, défini par la directive IED. Par conséquent, la SCEA DUTERTRE aura recours aux Meilleures
Techniques Disponibles pour les élevages intensifs de volailles édités en Juillet 2003.
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Étude de dangers
103. AVANT PROPOS
L’étude de dangers fait partie intégrante de tout Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter
(DDAE) d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Son objectif est de justifier, conformément à l’article R. 512-9 du code de l’environnement, que le
projet envisagé permet d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau
de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques et de la
vulnérabilité de l’environnement de l’installation.
Conformément à ce même article, l'étude de dangers comporte, notamment, « un résumé non
technique explicitant la probabilité, la cinétique et les zones d'effets des accidents potentiels, ainsi
qu'une cartographie des zones de risques significatifs ».
104. MÉTHODE APPLIQUÉE POUR L’ÉTUDE DE DANGERS
L’étude de dangers a été développée selon la méthode décrite dans l’arrêté du 29 septembre
20051.
104.1. Évaluation de la probabilité
La méthode retenue est une méthode semi-quantitative reposant sur le calcul de la probabilité
d’occurrence du phénomène dangereux de la manière suivante :
Exemple :
Le nombre d’installations porcines en France était de 6 000 en 20102.
Pour le cas d’un incendie dans un bâtiment d’élevage porcin, la moyenne du nombre d’occurrence
est de 9 / an. Le calcul de la probabilité d’occurrence selon la formule ci-dessus donne donc 9 / 6
000 = 1,5. 10-3, ce qui correspond à la classe de probabilité B (évènement probable).
104.2. Évaluation de la cinétique
L’échelle relative au critère de cinétique proposé est la suivante :
Critères de cinétique
Critères de cotation du développement maximal complet Cotation
Très rapide (de l’ordre de la seconde ou inférieur) 5
Rapide (de l’ordre de la minute) 4
Semi lent (de l’ordre de l’heure) 3
Lent (de l’ordre de la journée) 2
Très lent (de l’ordre de la semaine ou plus) 1
1 Arrêté du 29 Septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique,
de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des
installations classées soumises à autorisation. 2 Source Agreste
Moyenne du nombre annuel d’occurrences du phénomène dangereux
recensé sur le même type d’installation au cours des six dernières années
Nombre d’installations en France
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L’évaluation de la cinétique permet de déterminer la pertinence des mesures de sécurité prévues.
Les phénomènes se développant dans un temps au moins de l’ordre de l’heure peuvent, si possible,
faire l’objet de mesures de protection, c’est-à-dire de mesures visant à empêcher le phénomène
d’atteindre ses conséquences maximales.
104.3. Évaluation de la gravité
La classification des phénomènes dangereux présentés sera réalisée de la manière suivante :
- Si le danger est susceptible d’avoir un effet létal pour un nombre supérieur à 1 et inférieur ou
égal à 10 personnes, le niveau de gravité choisi est « important » ;
- Si le danger est susceptible d’avoir un effet létal, le niveau de gravité choisi est « sérieux » ;
- Si le danger n’est pas susceptible d’avoir un effet létal, le niveau de gravité est « modéré ».
104.4. Grille de décision
Les risques sont classés selon la gravité et la probabilité. En fonction de leur niveau de classement, la
prise en charge du risque est différenciée. Les différents niveaux de classement sont les suivants :
Risque acceptable ne nécessitant pas de mesures particulières ;
Risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque ;
Risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque (5 risques de ce type
équivalent à un risque inacceptable). Les risques classés dans cette catégorie feront
l’objet d’une analyse détaillée des risques ;
Risque inacceptable. Les risques classés dans cette catégorie feront l’objet d’une
analyse détaillée des risques.
La grille de décision se présente sous la forme suivante :
Grille de décision de l’acceptabilité du risque
Probabilité
Gravité
E : Evènement
possible mais
extrêmement
peu probable
D : Evènement
très improbable
C : Evènement
improbable
B : Evènement
probable
A : Evènement
courant
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux
Modéré
Les mesures de maîtrise de risques prises pour les risques acceptables nécessitant ces mesures
permettront de diminuer d’une classe de probabilité ces risques. Un tableau récapitulatif du
classement des risques sera disponible à la fin de l’analyse des risques.
105. ANALYSE DES RISQUES
105.1. Tableau d’analyse des risques
Le tableau suivant ne présente que les risques sérieux et modérés pouvant survenir sur l’élevage de
la SCEA DUTERTRE. Aucun risque important n’est recensé :
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Analyse des risques de l’élevage avicole (P : Probabilité d’occurrence - Ci :
Cinétique – NG : Niveau de gravité- Cr : Criticité)
Produit ou
équipement
Défaillance/
situation de
danger
Causes possibles Type d’effet P Ci NG Cr N°
Bâtiments
d’élevage
avicole
Incendie
Défaut de
l’installation de
chauffage, de
l’installation
électrique
Acte de malveillance
Effet thermique
(Mort d’homme,
destructions matérielles,
mort d’animaux)
C 3 Sérieux 1
Explosion
Défaut de
l’installation de
chauffage, fuite de
gaz
Effet thermique, effet
missile, surpression
(Mort d’homme,
destructions matérielles,
blessures)
D 4 Sérieux 2
Cellules de
stockages des
aliments
Incendie
Présence simultanée
de trois facteurs :
source de chaleur,
flamme ;
poussières
combustibles ;
comburant.
Effet thermique
(Destructions matérielles)
C 3 Sérieux 3
Explosion
Présence, en plus des
trois facteurs
nécessaires à
l’incendie, des trois
facteurs ci-dessous
simultanément :
poussières en
suspension ;
confinement ;
concentration
explosive en
poussières.
Effet thermique, effet
missile, surpression
(Destructions matérielles,
blessures)
E 4 Sérieux 4
Groupe
électrogène Explosion
Réchauffement en
cas d’incendie des
bâtiments proches
Surpression
(Destructions matérielles,
blessures)
E 4 Sérieux 5
Engins
(tracteurs /
camions)
Fuite d’un
réservoir de
carburant /
fluide
hydraulique
Rupture d’un flexible
hydraulique
Percement du
réservoir
Effet toxique
(Déversement et
infiltration du produit dans
les sols, transfert vers les
eaux superficielles)
E 2 Modéré 6
Les installations dites à risques (stockages en particulier) sont localisées sur le Plan 2.
105.2. Tableau de classement des risques
Le tableau suivant reprend les risques acceptables pour lesquels des mesures de maîtrise de risque
sont nécessaires et les risques inacceptables (les chiffres correspondent aux numéros du tableau
précédent).
Grille de décision de l’acceptabilité du risque – avant application des mesures
Probabilité
Gravité E D C B A
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux 4, 5 2 1, 3
Modéré 6
Aucun risque n’est considéré inacceptable au regard de l’analyse des risques. Toutefois, deux risques
sont classés en catégorie « jaune » : risque acceptable nécessitant des mesures de maîtrise du risque.
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105.3. Gestion des effets dominos
Le risque incendie est le seul risque pouvant entrainer des effets dominos sur les installations voisines
(maisons et bâtiments proches). Ce risque est considéré comme sérieux avec une probabilité C
entrainant la nécessité de développer des mesures de maîtrise du risque.
A un peu plus de 260 m vers le nord des futurs bâtiments, se trouve une entreprise de transport de
gaz naturel : GRTgaz.
Studeis a pris contact avec celle-ci afin de déterminer si des risques peuvent être associés à
l’implantation du nouveau poulailler.
Afin d’étudier les effets domino entre la SCEA DUTERTRE et leurs ouvrages, Studeis a, à ce jour, fourni
à GRTgaz à sa demande l’étude de dangers ainsi qu’un plan localisant les futurs bâtiments, leur
utilisation et les éléments pouvant constituer un danger. En date de rédaction de ce rapport, l’étude
d’effets domino de GRTgaz n’a pas été communiquée à Studeis.
105.4. Principales mesures de gestion du risque
Ces mesures permettent de réduire la probabilité de survenue d’un tel événement. Elles consistent
essentiellement à prévenir le risque en assurant les opérations de contrôle et de maintenance
périodique conformément à la législation pour les installations à risques (réseaux électriques, groupe
électrogène, extincteurs).
En cas d’incendie, plusieurs mesures sont prévues pour permettre l’extinction dans les meilleures
conditions :
- Dispositif d’alarme incendie,
- Extincteurs (12),
- Coupe-circuits électricité,
- Réserve incendie de 400 m3.