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Oncofertilité
Dimanche 25 Septembre 2016
Pr Delotte Jérôme, Dr Thibault Emmanuelle,
Dr Fatfouta Imène, Dr Boukaïdi Samir
Service de Gynécologie Obstétrique Reproduction et de Médecine Fœtale
Hôpital Archet II, CHU Nice
Arrêté du 3/8/2010 modifiant l'arrêté du 11/04/2008, relatif aux règles de bonnes pratiques cliniques et biologiques d'assistance médicale à la procréation, extrait de l'Article 1 - III-4.1.
Information et consentement du patient –
" Toute personne devant subir un traitement présentant un risque d'altération de sa fertilité a accès aux informations concernant les possibilités de
conservation de gamètes ou de tissu germinal. Lorsque la conservation est réalisée dans le contexte d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital, le patient reçoit une information spécifique et ciblée. Le patient, le titulaire de
l'autorité parentale s'il s'agit d'un mineur ou le tuteur si la personne est placée sous tutelle donne par écrit son consentement".
Contexte
Plan cancer 2009 – 2013 Action 21.3 : Faciliter l'accès aux techniques chirurgicales et instrumentales, complexes et
innovantes en particulier: Reconnaître des plateformes régionales de cryobiologie, associées aux CECOS et/ou aux CPDPN pour améliorer l'accès à la préservation de la fertilité des personnes atteintes
de cancer
Action 23.5: Améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer et lancer un programme d'actions spécifiques vis-à-vis des adolescents atteints de cancer : Mettre en place, sous forme
d'expérimentations, des consultations pluridisciplinaires pour la prise en charge et la prévention des séquelles et complications à long terme chez les enfants et adolescents parvenus à l'âge adulte
Inscrite dans le Projet Régional de Santé 2012-2016 de l’ARS
Contexte
Le capital folliculaire est constitué par un stock définitif et génétiquement déterminé de cellules germinales formées au cours de la vie fœtale pour la totalité de la vie reproductive.
La quantité de follicules intra-ovariens chute progressivement de la naissance jusqu’à la ménopause par des phénomènes d’atrésie et d’ovulation (Cf. Fig.1)
Très schématiquement, à partir de la puberté, la croissance folliculaire en vue d’une ovulation entraîne une sécrétion cyclique d’oestrogènes. Les règles sont la traduction clinique de ce phénomène
Rappels / Etat actuel des connaissances chez la femme/
la réserve folliculaire
Fig. 1 Diminution de la réserve
ovarienne folliculaire en fonction de
l’âge, expliquant la baisse
physiologique de la fertilité chez la
femme. Wallace et Kelsey, 2010
La Gonadotoxicité est fonction de:
Age de la patiente (Réserve ovarienne folliculaire)
Classe d’agent , voie d’administration, dose
Fréquence des cures
Association de drogues
Mécanismes physiopathologique de la gonadotoxicité chez la femme /Chimiothérapie
Informations
concernant la toxicité des
agents de chimiothérapie
disponibles sur le site du
Centre de Référence sur
les agents tératogènes
(CRAT) www.lecrat.org
TOXICITE DIRECTE SUR LES
FOLLICULES OVARIENS TOXICITE SUR LES OVAIRES
Certains protocoles ont un risque prévisible > 90 % d’induire une IOP avec un risque élevé de stérilité: agents alkylants à forte dose +++
→ Information indispensable +++
→ Préservation de la fertilité à discuter
Souvent, difficulté d’évaluer le risque d’IOP car la gonadotoxicité survient de manière aléatoire
→ Récupération de la fonction ovarienne peu prévisible (Larsen et al., 2003)
Destruction des follicules en croissance → Aménorrhée temporaire chimio-induite.
Destruction des follicules primordiaux → IOP
Mécanismes physiopathologique de la gonadotoxicité chez la femme / Chimiothérapie
FONCTION ENDOCRINE
Sécrétion d’oestrogènes, progestérone, androgènes à partir de la puberté jusqu’à la ménopause.
REPRODUCTION
Production d’ovocytes matures aptes à la fécondation
TOXICITE AIGUË •Fréquente •Aménorrhée chimio-induite (ACI) par destruction des follicules en croissance et arrêt de la sécrétion endocrine. •Réversibilité possible mais inconstante
CONSEQUENCES A LONG TERME
IOP pour certaines patientes par destruction des follicules de réserve avec carences hormonales et leurs conséquences propres (risque d’ostéoporose, troubles de la sexualité…)
TOXICITE AIGUË = TERATOGENICITE
• Survenue d’une grossesse rare mais possible en cours de chimiothérapie
→ Nécessité d’une contraception +++
• Diminution des marqueurs de la réserve ovarienne en cours de chimiothérapie (Decanter et al., 2010)
CONSEQUENCES A LONG TERME
Diminution de la fertilité voire stérilité par destruction des follicules de réserve. Non réversible car les ovocytes ne se divisent pas (absence de cellules souches dans l’ovaire).
TOXICITE SUR LES OVAIRES
Risque élevé
> 80 % ACI
Risque modéré
30-70 % ACI
Risque faible
< 20 % ACI
Aucun
risque
Risque
inconnu
6 CMF, FEC, FAC
F > 39
• Agents alkylants
:
Cyclophosphamide
HD ++
Busulfan
Melphalan
Ifosfamide
Chlorambucil
• Protocoles avec
Procarbazine (ex
MOPP, COPP,
MVPP, BEACOPP)
6 CMF, FEC, FAC F 30 -
39
AC F > 39
6 FEC, FAC F < 30
AC F 30-
39
• Protocoles sans
alkylant : ex ABVD,
CHOP, COP
• Anthracycline
+cytarabine
Méthotrexate
Fluoro-
Uracile
Vincristine
Taxanes *
Oxaliplatine
Irinotecan
Thérapies
ciblées
Mécanismes physiopathologiques de la gonadotoxicité chez la femme/ Chimiothérapie
Les données publiées relatent l’impact de la chimiothérapie sur le risque d’aménorrhée chimio-induite (ACI)
(définie de façon variable selon les auteurs), sans mesure de l’insuffisance ovarienne prématurée (IOP).
Ce risque est fonction du type d’agents de chimiothérapie, de la dose cumulée et de l’âge de la patiente (et
surtout de sa réserve folliculaire avant traitement).
D’après LEVINE, JCO
2010
* protocoles comportant des taxanes en adjuvant ou néoadjuvant pour cancer du sein montrent une incidence ACI très variable selon les auteurs (mais hétérogénéité des critères d’évaluation, et âge de la population).
Type d’irradiation ?
Irradiation directe
Ovaires et Utérus
Irradiation de l’axe
hypothalamo-hypophysaire
Irradiation Corporelle Totale
Abdomen /Pelvis Irradiation
cranio-encéphalique > 24 Gy
Mécanismes physiopathologique de la gonadotoxicité
chez la femme / Radiothérapie
DL50* ovocytes < 2 Gy * Dose au-delà de laquelle plus de 50% des
ovocytes sont détruits
de 14 à 30 Gy
Vascularisation
Elasticité
→ risque de prématurité,
de retard de croissance intra-utérin
Effets de l’irradiation fonction de Dose Fractionnement Age
La spermatogenèse
• Les cellules germinales et leurs cellules
nourricières (cellules de Sertoli) sont
situées dans les tubes séminifères du
testicule
• Les Cellules de Leydig à l’origine de la
production de testostérone sont situées
dans les espaces interstitiels
•Il faut 74 jours (# 3 mois) pour aller du
stade de spermatogonie à celui de
spermatozoïde.
• Les spermatogonies B et les
spermatocytes (cellules en division) sont
les plus sensibles aux agents chimio- et
radiothérapiques
Rappels / Etat actuel des connaissances chez
l’homme
Les agents alkylants parmi lesquels le cyclophosphamide, le chlorambucil, le busulfan, ainsi que la procarbazine, la nitrosourée, la moutarde azotée, et la moutarde l-phenylalanine sont les plus toxiques.
Les chimiothérapies à base de platine altèrent également la spermatogenèse, en particulier à forte dose.
D’une manière générale, l’impact des chimiothérapies est dose-dépendant, mais la récupération est variable d’un individu à l’autre.
Les traitements actuels sont souvent moins délétères que ceux délivrés dans les années 90.
Meistrich ML, Vassilopoulou-Sellin R, Lipshultz LI. Gonadal dysfunction. In: Devita VT, Hellman S, Rosenberg SA (eds). Cancer:
Principles and Practice of Oncology 5th ed. Philadelphia, PA. Lippincott-Raven; 1997; 2758-2773
Plus la cible de la radiothérapie est proche du testicule, plus le risque d'endommager les cellules germinales est grand.
Habituellement le testicule peut être protégé par des protections spéciales quand la radiothérapie est délivrée sur le pelvis.
Les traitements radiothérapiques au niveau du pelvis peuvent rendre la stérilité définitive si les testicules reçoivent une dose de 6 Gy.
Après une association de radiothérapie pelvienne et de chimiothérapie, le retour de la spermatogenèse dépend des effets cumulés des différents traitements employés.
L'irradiation cérébrale, fréquente dans le traitement des cancers de l'enfant, peut indirectement interférer avec la fertilité en endommageant l'hypothalamus ou l'hypophyse.
Chimiothérapie Radiothérapie
Mécanismes physiopathologiques de la gonadotoxicité chez l’homme
Congélation de tissu germinal
↓
Nourrissons – enfants
Sexe masculin
Tissu testiculaire
(actuellement réalisé dans des protocoles de
recherche)
Sexe féminin Tissu ovarien
- Avant traitement ayant un risque > 90 % de stérilité
-Après information et consentement parental
Limites à discuter selon pronostic et état de santé :
Ex: thrombopénie, AEG ...
Limites selon décision parentale
La préservation de la fertilité : pour qui ?
Homme pubère
Autoconservation de spermatozoïdes
(Masturbation/ vibromasseur/
Electroéjaculation/ prélèvement chirurgical)
Femme pubère
Conservation de tissu ovarien / Conservation
d’ovocytes ou d’embryons
A partir de 12 ans Limite d’âge selon techniques et réserve
ovarienne, en général < 35 ans
Célibataire ou en couple
Limites selon âge, statut hormonal,situation
familiale et projet parental
Limite d’âge lors de l’utilisation ultérieure des
paillettes en AMP:
(60 ans environ)
Limites selon état de santé :
- Cœlioscopie : thrombopénie, altération de
l’état général
- Stimulation de l’ovulation : réserve ovarienne
insuffisante, urgence à débuter le traitement
Avant traitement potentiellement stérilisant
et/ou mutagène
Limites selon toxicité du traitement :
- Conservation de tissu ovarien que si traitement
castrateur
La préservation de la fertilité : pour qui ?
La préservation de la fertilité féminine : Comment ?
FIV et conservation embryonnaire
Conservation des ovocytes matures
Conservation des ovocytes immatures
Conservation de tissu ovarien
Les techniques suivantes sont décrites à titre informatif. Le choix de la
technique sera à discuter en réunion pluridisciplinaire d’oncofertilité par
l’équipe d’AMP et avec les médecins référents de la pathologie.
Conditions à respecter:
- Patiente adulte en couple, envisageant un projet parental
(impossible si patiente prépubère ou célibataire)
- Nécessité d’un intervalle libre de 3 semaines pour pouvoir induire
l’ovulation
A discuter:
Cancer hormono - dépendant
Traitement anticancéreux
prévoyant
une hystérectomie
Avantages:
Congélation embryonnaire
bien maîtrisée : technique
offrant probablement le plus
de chances de grossesse
(env. 30 %)* * Enquête nationale GRECOT 2011
Inconvénients:
Risque de retarder le début du
traitement anticancéreux
Réponse parfois médiocre à l’induction
si atcd de chimiothérapie
Peu de données et de suivi à long terme
sur les résultats de FIV réalisées dans
ce contexte.
FIV et conservation embryonnaire QUESTIONS ETHIQUES SPECIFIQUES
- Couple « stable »?: délai de vie
commune, enfant(s) déjà né(s)), réalité
d’un désir d’enfant partagé (transfert des
embryons conditionné par la « survie du
couple »; si séparation, choix douloureux
entre arrêt de la conservation ou don à la
recherche)
- FIV proposée « en urgence » avec
projection dans un projet parental parfois
jusque là non envisagé par le couple,
décision du conjoint +/- imposée avec
risque de sentiment de culpabilité si refus.
Quintero et al. Fertil. Steril, 2010
Conditions à respecter:
- Patiente pubère
- Nécessité d’un intervalle libre de 3 semaines pour pouvoir induire
l’ovulation
A discuter:
Cancer hormono - dépendant
Traitement anticancéreux prévoyant
une hystérectomie
Avantages:
Possible si célibataire
Pas de risque de réintroduction de maladie
résiduelle
Technique pouvant laisser espérer de bons résultats
à l’avenir depuis l’autorisation récente de nouvelles
techniques de cryoconservation par vitrification
(Juillet 2011)
Inconvénients:
Peut retarder le début du traitement
anticancéreux
Réponse parfois médiocre aux traitements
inducteurs si atcd de chimiothérapie
Information difficile car manque de recul sur les
chances de grossesse après cryoconservation
ovocytaire réalisée dans ce contexte: risque
d’atrésie au réchauffement, d’échec de
fécondation…
Conservation des ovocytes matures
Congélation classique Vitrification
Descente lente en Température
(env. 2H)
Rapide ( plongée dans N2liquide)
Réchauffement rapide Réchauffement rapide
Cryoprotecteur à dose moyenne / Temps de contact longs
CP haute dose / temps de contact courts
Efficacité :
Faibles tx de grossesse
Efficacité +++
-Moins de cristaux
-Meilleure protection du fuseau
Patiente pubère
-Théoriquement réalisable chez les patientes prépubères
(mais info sur la nécessité de ponction ovarienne
transvaginale)
Avantages:
Possible si célibataire
Pas de traitement inducteur de
l’ovulation, pas d’hyperoestrogénie
induite
Pas de risque de réintroduction de
maladie résiduelle
Inconvénients:
Technique nécessitant une maturation
ovocytaire in vitro (= MIV, encore peu
pratiquée en France)
Absence de recul concernant les
chances de grossesse après MIV puis
congélation de l’ovocyte mature ainsi
obtenu. Tucker et al.,1998; Chian et al., 2009
Conservation des ovocytes immatures
A discuter:
Traitement anticancéreux prévoyant une
hystérectomie (car l’Agence de la Biomédecine
n’autorise pas l’exportation des gamètes ou de
tissu germinal à l’étranger en vue d’une
Grossesse pour autrui / Greffe d’utérus encore
expérimentale)
- Seule technique possible chez les enfants
- Femmes ayant une bonne réserve ovarienne (en général < 35 ans)
- N’est indiqué que si traitement hautement gonadotoxique, càd > 90 % de
risques d’IOP (ex: greffe de mœlle, alkylants à forte dose)
- Parfois réalisé par certaines équipes en complément d’une conservation
ovocytaire pour diversifier « l’offre » en terme de préservation de la fertilité.
A discuter:
Traitement anticancéreux prévoyant une hystérectomie
Discutable si antécédent ou prévision de radiothérapie utérine
(échec d’implantation à prévoir en plus de l’aspect
expérimental de la greffe ovarienne)
Avantages:
Possible si célibataire
Pas de traitement inducteur de
l’ovulation, pas d’hyperoestrogénie
induite
Tissu obtenu sans délai par
coelioscopie
Cortex ovarien contenant de nombreux
ovocytes immatures moins sensibles à
la cryoconservation
Inconvénients:
Greffe de tissu ovarien devant être réalisée dans
le cadre d’un protocole de recherche:
Risque théorique de réintroduire des cellules
malignes résiduelles, en particulier dans les
leucémies (Donnez et al., Blood 2010).
Conservation de tissu ovarien
ETHIQUE
- Consentement
chez les jeunes
enfants
-Absence de
certitude sur
l’utilisation ultérieure
si risque de maladie
résiduelle
Consultation d’oncofertilité multidisciplinaire Bilan de réserve ovarienne pré-opératoire si possible (échographie, bilan hormonal) Coelioscopie : ovariectomie unilatérale parvenue dans l’heure au laboratoire (fig. 1) Examen anatomopathologique de la médullaire ovarienne et d’un fragment de cortex pour : (1) recherche de maladie résiduelle, idéalement par biologie moléculaire si existence d’un marqueur spécifique (ex: transcrit bcr-abl), (2) Compte des follicules par mm2 (quantification de la réserve ovarienne potentiellement utilisable) Actuellement, congélation de fragments de cortex ovarien (congélation d’un ovaire entier avec son pédicule vasculaire expérimental).
Conservation de tissu ovarien : aspects techniques
Eppig JJ & O’Brien, Biol Reprod 1996. Desai et al., 2010.
Autogreffe de fragments de cortex ovarien
Au moins 15 naissances dans le monde depuis 2004
(Donnez et al., 2004), dont 2 naissances en France (Roux et al.,
2010; Piver 2010). Technique encore considérée comme
expérimentale mais dont la procédure tend à être
codifiée (greffe souvent en position orthotopique, c’est-
à-dire en replaçant les fragments de tissu ovarien à leur
position initiale, au niveau du pelvis)
Folliculogenèse in vitro
Technique qui serait idéale en évitant une nouvelle
chirurgie à la patiente et tout risque de
réintroduction des cellules cancéreuses. Malgré
des naissances chez la souris, et des travaux
prometteurs chez le primate, technique non
réalisable actuellement chez la femme.
Après ACCORD ONCOLOGIQUE POUR UNE GROSSESSE et interrogation sur le risque de
réintroduction de la pathologie
Utilisation possible des fragments décongelés
Fig1: Follicules primordiaux dans le
cortex ovarien après ovariectomie
• Fichier national Grecot Données 2007 (Pech JC Limoges) - Constante évolution - 447 prélèvements recensés en 2007 50% Hématologie ( + de 12 ans) 42% Tumeurs solides ( - de 12 ans) 8% Pathologies non malignes - Age moyen 17.6 ans +/- 9 • Nice - Depuis 2005 - 21 conservations en fin 2011 - Age moyen 18 ans (4 -36)
Au bloc opératoire : le prélèvement par coelioscopie
Au laboratoire : la congélation des fragments
Schmidt et al. Fertil Steril 2011
Ovaire in situ
Peritoine
Oktay Fertil Steril 2003
La préservation de la fertilité : Pour quels résultats?
FIV en urgence
+ Congélation embryonnaire
Résultats a priori comparables aux transferts d’embryons
congelés réalisés dans un contexte hors oncofertilité (sauf
si antécédent de radiothérapie qui diminue l’implantation
embryonnaire). Source GRECOT/ FFER 2011
Conservation des ovocytes matures Plus de 900 enfants nés après cryoconservation
ovocytaire dans un contexte hors oncofertilité.
Technique de vitrification ovocytaire qui fera
prochainement partie de la pratique médicale courante en
France (autorisation en Juillet 2011) Noyes et al., 2009; Grifo et Noyes, 2010
Conservation des ovocytes
immatures
Quelques naissances décrites après MIV et
cryoconservation ovocytaire (Tucker et al., 1988, Chian et al., 2009). Technique encore peu proposée dans ce contexte (Grynberg
et coll., 2011)
Conservation de tissu ovarien Première greffe en 2000 (Oktay and karlikaya, 2000 )
Technique prometteuse. A ce jour : 15 naissances
répertoriées après greffe orthotopique, avec grossesses
spontanées ou FIV. (Donnez et al., 2010)
Refus ou impossibilité de préservation de
la fertilité
Manque de temps par rapport à l’urgence du début du
traitement anticancéreux
Projet parental après
rémission ?
DON D’OVOCYTE
190 enfants nés par don d’ovocyte en
2009 en France (données ABM).
Pénurie de donneuse → campagne
nationale de promotion pour le don de
gamètes (ABM).
Préservation de la fertilité féminine: Les alternatives
ADOPTION
4310 adoptions en 2010 (3500 à l’étranger)
30 000 agréments valides en France en 2010
Agrément:
9 mois selon la loi
Durée de l’agrément: 5 ans (à confirmer tous les ans)
Délai moyen d’adoption :
1 à 3 ans (2 ans à l’étranger, 3 ans en France)
Aspects pratiques L’autoconservation de sperme dans le cadre de la préservation de la fertilité masculine est réalisée dans des centres agréés dont font parti les CECOS. Les CECOS (Centre de Conservation et d’Etude des Œufs et de Sperme humain), qui couvrent l’ensemble du territoire métropolitain (répartition régionale) ont pour missions la gestion des dons de gamètes et la conservation des gamètes, embryons et du tissu germinal humains.
Aspects épidémiologiques 180 000 nouveaux cas de cancer chez l’homme par an en France. En moyenne; 2 000 autoconservations de sperme / an pour cancer La proportion d’adolescents qui conservent du sperme tend à s’améliorer, mais reste plus faible que chez l’adulte jeune. Chez l’enfant, peu de conservation de tissu testiculaire, en dehors de certains centres experts.
L’autoconservation de sperme est réalisé sur place dans un centres agréé, après consultation médicale. Sérologies obligatoires avant autoconservation de sperme: HIV, hépatites B et C, syphilis, (HTLV optionnel) Le respect des 3 jours minimum d’abstinence n’est pas indispensable. Le patient réalise idéalement 2 à 3 prélèvements, mais en cas d’urgence thérapeutique, un seul prélèvement pourra être réalisé. Pas d’autoconservation après le début des chimiothérapies (risque mutagène sur l’ADN du spermatozoïde).
Techniques de recours en cas d’impossibilité ou d’échec à réaliser un recueil de sperme
Schmiegelow ML, Sommer P, Carlsen E, Sonksen, Schmiegelow K, Muller JR.: Penile vibratory stimulation and electroejaculation before anticancer therapy in two pubertal
boys. J Pediat Hem/Onc 1998; 20:429-430.
Hovav Y, Dan-Goor M, Yaffe H, Almagor M. Electroejaculation before chemotherapy in adolescents and young men with cancer. Fertil Steril 2001; 75:811-813.
Schover LR, Agarwal A, Thomas AJ. Cryopreservation of gametes in young patients with cancer. J Pediat Hem/Onc 1998; 20:426-428.
Chan PT, Palermo GD, Veeck LL, Rosenwaks Z, Schlegel PN. Testicular sperm extraction combined with intracytoplasmic sperm injection in the treatment of men with
persistent azoospermia postchemotherapy. Cancer 2001; 92:1632-7.
Aide médicale à l’érection
•Penser à proposer un traitement de la dysfonction érectile (IPDE5 ou injection intra-caverneuse) chaque fois que nécessaire
Stimulation par vibromasseur
•Un seul type de vibromasseur est utilisable Care®). La plupart des banques de sperme en disposent.
•Bouger le vibromasseur lentement et légèrement autour du gland du pénis jusqu’à l'orgasme.
Stimulation électrique
•Une électrode d'1 cm de diamètre et placée dans le rectum du patient. Un courant électrique d'intensité croissante stimule les nerfs autour de la prostate et des vésicules séminales, entraînant l'éjaculation du sperme.
•C'est une intervention très pénible, qui doit être réalisée sous anesthésie générale ou rachianesthésie. L’autre problème est la mauvaise qualité du sperme recueilli.
Prélèvement chirurgical
•Les spermatozoïdes peuvent être obtenus par prélèvement direct au niveau de l'épididyme, ou des testicules.
•Le prélèvement de sperme à l'aiguille dans les testicules (TEFA) donne des résultats assez médiocres, et fait courir un risque d’hématome testiculaire plus important. La technique de référence est le prélèvement chirurgical de spermatozoïdes. Les spermatozoïdes seront congelés pour une utilisation ultérieure en FIV-ICSI.
La conservation de tissu testiculaire en cas de cancer de l’enfant
Cancer chez l’enfant : < 1 % de l’ensemble des cancers, 1500 nouveaux cas par an en France dont 50% avant l’âge de 6 ans
Avec un taux de survie à long terme de 78 % pour les cancers diagnostiqués pendant l'enfance ou d'adolescence, il y a environ 60 000 survivants des cancers de l'enfance en France Le testicule prépubère n'est pas aussi bien protégé contre les chimiothérapies cytotoxiques ou la radiothérapie que cela a été initialement pensé. Les garçons pubères au moment du diagnostic du cancer sont candidats à une autoconservation de sperme. Avant la puberté, des centres experts pratiquent la congélation de pulpe testiculaire (PHRC). L’objectif de cette pratique est la congélation de cellules souches spermatogoniales dans l'espoir de pouvoir les transférer après guérison du cancer à l’âge adulte dans les testicules par une injection (auto-transplantation) ou réaliser une spermatogenèse in-vitro. Ces techniques sont encore expérimentales.
L’Aide Médicale à la Procréation (AMP)
L'insémination intra-utérine La Fécondation In Vitro (FIV)
.
HÉMOPATHIES MALIGNES : STRATÉGIES DE PRÉSERVATION
Pathologies hématologiques malignes
– Lymphome hodgkinien / non hodgkinien
– Leucémie aigue lymphoblastique / myéloïde
40% des préservations
de la fertilité féminine en France
LA LEUCÉMIE AIGUE
– Urgence oncologique
– Stimulation pour préservation ovocytaire non réalisable…
– Préservation de cortex ovarien si le bilan de coagulation le permet
AUTOGREFFE DE TISSU OVARIEN
QUEL RISQUE DE MRD DANS L’OVAIRE
ET QUEL RISQUE THÉORIQUE DE RÉINTRODUCTION DE CELLULES CANCÉREUSES?
RISQUE ELEVE RISQUE MODERE RISQUE FAIBLE
Leucémies ++
Neuroblastome +
Lymphome de Burkitt +
Cancers gastro-intestinaux +
Cancers endométriaux +
Cancer du col utérin x (adénocarcinome col) +
Cancer du sein x (canalaire infiltrant) +
Sarcomes x (sarcome d’Ewing) +
LMNH x ++
Hodgkin ++
Rosendahl et al. J Assit Reprod Genet. 2013 (méta-analyse) Dolmans et al. Fertil Steril. 2013 (expérience Belge et Danoise ; Classification adaptée de Sonmezer and Oktay. Hum Reprod Update 2004) Bastings et al. Hum Reprod Update. 2013 (méta-analyse)
X
X
LYMPHOME
– Diversité des protocoles avec / sans agent alkylant
– ABVD récupération AMH à 6 mois Decanter 2010 – Alkylants :
• Entre 30 et 70% d’aménorrhée définitive (Decanter 2010) • AMH significativement plus basse / indétectable (Von Wolf 2011)
LYMPHOME
LYMPHOME
CONCLUSION
LEUCEMIE Expectative en 1ère ligne ABVD?
LYMPHOME
Préserver en phase de rémission?
ou d’emblée?
Mise en service fin 2012 : 2 volets
Plateforme régionale « Cancer & Fertilité »
Portail d’information Site internet du
Réseau Régional de Cancérologie
Prise en charge des patients
Consultations dédiées
Portail internet d’information : www.oncopaca.org
Plateforme régionale « Cancer & Fertilité »
Professionnels : • Contexte médico-légal, éthique • Préservation de la fertilité : méthodes, indications/limites, … • Centre régionaux et équipes d’oncofertilité • Le suivi après préservation • Contraception et cancer • Agenda ….
Public : Foire aux questions, brochures d’information,…
Prise en charge des patients en Oncofertilité :
Centres clinico-biologiques d’Assistance Médicale à la Procréation des 2 CHU (Marseille et Nice)
Consultations dédiées
Equipe multidisciplinaire : biologistes de la reproduction, gynécologues,chirurgiens pédiatres, psychologues, concertation avec l’équipe « d’oncologie »
Organisation technique et administrative permettant une conservation à long terme des tissus et gamètes avec tenue de registres sur une durée minimale de trente ans
Plateforme régionale « Cancer & Fertilité »
Ligne téléphonique régionale
- Choix Marseille ou Nice
- Coût appel local
Professionnels
Patients
BAL dédiée
Plateforme régionale « Cancer & Fertilité »
Fiche de renseignement à adresser avant la consultation
Plaquette d’information à donner au patient
(homme / femme)
Carte :
Plateforme régionale « Cancer & Fertilité »
Oncofertilité
Dimanche 25 Septembre 2016
Pr Delotte Jérôme, Dr Thibault Emmanuelle,
Dr Fatfouta Imène, Dr Boukaïdi Samir
Service de Gynécologie Obstétrique Reproduction et de Médecine Fœtale
Hôpital Archet II, CHU Nice