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à propos
l’expositionle roi et l’artiste – françois 1er et rosso fiorentinoparcours de l’exposition
françois 1er à fontainebleaufrançois 1er en son château repères chronologiques
annexespublicationsinformations pratiques autour de l’expositionplan du château
p.5
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p.13
p.16
communicationet relations presse
Alexis de Kermel
Tél : 01 60 71 50 73
Mob : 06 89 46 94 12
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Rosso Fiorentino entre au service de François 1er en 1530. Aussitôt, l’artiste
éblouit le roi par sa présence, sa conversation et sa manière d’être. Longtemps
le souverain avait rêvé de s’attacher les services de l’un de ces grands maîtres
italiens qui faisaient la renommée des cours de la Péninsule. Dès 1532, il donne
au peintre les lettres patentes qui lui accordent les mêmes droits que les autres
sujets du royaume et il le nomme chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris.
Bénéfices et privilèges attachaient définitivement le maître à la couronne
de France et lui permettaient dès lors de vivre comme un prince. Jusqu’à son
décès en 1540, Rosso ne manifestera jamais le désir de regagner l’Italie.
Pendant dix années, il multiplia les travaux pour le roi, dirigeant le plus
souvent une équipe à laquelle il fournissait des modèles, aidant à l’embellis-
sement du château de Fontainebleau.
Des nombreux chantiers conduits pour François 1er ne subsistent aujourd’hui
que quelques dessins et la remarquable galerie bellifontaine qui relie la
chambre du roi à la chapelle. C’est fort peu, mais c’est assez pour juger du
génie de l’artiste et de la manière avec laquelle il conduisit les arts en France
sur de nouveaux chemins.
Même s’il a été quelque peu altéré au long des siècles, le décor de la galerie du
roi constitue l’un des ensembles ornementaux les plus ambitieux de la
Renaissance française. Exécuté sous la direction de Rosso de 1533 à 1539, il
associe un bel ensemble de lambris sculptés par Francisque Scibec de Carpi,
un décor foisonnant de stucs traités en bas-relief, en demi-relief et en haut-
relief, et un cycle de fresques entièrement dédié à la personne du souverain.
Ce décor témoigne d’une extraordinaire liberté d’invention, accorde une
place prépondérante à des formes et à des motifs, dont les fameux cuirs
traités à la manière de feuilles de parchemin roulées, jusque-là inusités dans
le royaume de François 1er, et donne à la France un modèle maniériste nourri
des exemples italiens. Pendant plusieurs décennies, grâce à sa diffusion par
l’estampe, il frappa des générations d’artistes et d’artisans. Toujours en
quête d’idées nouvelles, peintres, sculpteurs, orfèvres, émailleurs, relieurs,
brodeurs, menuisiers diffusèrent à l’envi la leçon bellifontaine et rossesque.
Grâce aux efforts conjugués des deux commissaires de l’exposition, Vincent
Droguet et Thierry Crépin-Leblond, associant dans une collaboration scienti-
fique inédite et fructueuse le château de Fontainebleau et le musée national de
la Renaissance du château d’Écouen, grâce aussi aux prêts généreusement
accordés par de nombreuses institutions françaises et étrangères, le public est
à nouveau convié à cette découverte esthétique qui, en son temps, avait telle-
ment marqué les contemporains de François 1er. Pouvait-on espérer plus bel
hommage au créateur de ce nouveau modèle artistique et au roi qui l’a accepté ?
à propos
Jean-François HebertPrésident
Xavier SalmonConservateur généralDirecteur du patrimoine et des collections
Rosso Fiorentino (1494-1541), Moïse défend les filles de Jethro, Florence, Galerie des Offices © Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-GP / Nicola Lorusso
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Le château de Fontainebleau est sans conteste le monument français qui
abrite le plus important ensemble de décors de la Renaissance. Parmi ces
décors conçus par des artistes d’origine italienne, le plus original et aussi le
plus célèbre est certainement celui de la galerie François 1er, réalisé entre 1533
et 1539, miraculeusement conservé malgré un certain nombre d’altérations
survenues au cours des siècles. Le maître d’œuvre de ce décor fut un artiste
d’origine toscane passé au service du roi de France en 1530, Rosso Fiorentino.
Formé dans le foyer florentin, puis travaillant à Rome dans les années 1520 où il
devint grand admirateur de Michel-Ange, Rosso fut contraint de fuir la ville en
1527, lors du sac perpétré par l’armée de Charles-Quint. Il finit par trouver refuge
à Venise auprès de Pietro Aretino dit l’Arétin, écrivain et pamphlétaire en relation
épistolaire avec les princes européens. C’est grâce à l’entremise de l’Arétin que
Rosso fut engagé par François 1er, monarque soucieux d’attirer à sa cour des
artistes capables d’auréoler son pouvoir du prestige de la création et de la culture.
Entre 1530 et 1540, date de son décès, Rosso créera à Fontainebleau plusieurs
décors dont seul subsiste celui de la galerie François 1er. Pour cet espace d’un
genre inconnu en Italie, l’artiste allait imaginer une combinaison originale
de formes et de matériaux, mêlant la peinture à fresque, le stuc et le bois
sculpté du lambris. L’iconographie très complexe de cette galerie, qui répond à
une logique allusive et non pas narrative, a fait l’objet de bien des commen-
taires depuis sa réalisation et s’impose encore comme un sujet de débat large-
ment ouvert pour les historiens de l’art.
La galerie, en tant qu’œuvre d’art « totale », pouvait difficilement constituer un
modèle en raison de la complexité de son organisation et de la virtuosité de
son exécution. Le style des peintures de Rosso, d’un maniérisme exacerbé,
trouva lui-aussi un écho limité dans le contexte français. En revanche, le réper-
toire ornemental des stucs et plus généralement la sophistication extrême des
encadrements allaient constituer l’essentiel de l’héritage formel de la galerie.
La répartition des ornements autour des scènes, le contraste suggéré entre les
plans illusoires de la peinture et les plans réels de la sculpture, et surtout la
grammaire ornementale utilisée par Rosso (« cuirs » découpés, cartouches,
masques, figures d’encadrement) furent assimilés et reproduits rapidement
par les graveurs. C’est d’ailleurs pour définir le style de ces gravures inspirées
par le décor de la galerie que l’on a pu parler de première Ecole de Fontainebleau.
Cette diffusion par la gravure du langage ornemental bellifontain allait assurer
à celui-ci un succès considérable notamment dans les arts décoratifs. La tapis-
serie, l’émail peint, l’orfèvrerie et le travail du métal en général, le livre enlu-
miné ou imprimé, les reliures ou encore le vitrail illustrent parfaitement cet
engouement pour un répertoire à la vitalité impressionnante et susceptible de
combinaisons presque infinies.
L’exposition Le Roi et l’Artiste est donc consacrée à un épisode spécifique de l’his-
toire des formes, une histoire qui souligne le rôle de Fontainebleau en tant que
véritable foyer de création artistique, dispensateur de modèles pour toute
l’Europe pendant un grand demi-siècle.
Commissaires de l’expositionVincent Droguet, conservateur en chef au château de Fontainebleau et Thierry Crépin-Leblond, conservateur général du patrimoine, directeur du musée national de la Renaissance-Château d’Écouen
Cette exposition est organisée en partenariat avec la Réunion des musée nationaux-Grand Palais et le musée national de la Renaissance-Château d’Écouen
Exposition présentée dans la salle de la Belle-Cheminée, du 23 mars au 24 juin 2013
le roi et l’artiste françois 1er et rosso fiorentino
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un roi, un artiste, un lieu
François 1er fut sans doute le premier souverain français à prendre conscience
du prestige que les arts visuels pouvaient apporter à son règne. Aussi chercha-
t-il à attirer auprès de lui des artistes capables d’égaler voir de surpasser les
entreprises des autres monarques. Il sut également susciter des cadeaux diplo-
matiques qui vinrent enrichir sa collection d’œuvres d’art. L’engagement de
Rosso Fiorentino en 1530 se situe dans ce contexte. Le peintre, dont François 1er
possédait déjà un tableau (Moïse défendant les filles de Jéthro) avant son arrivée
en France, s’imposa d’emblée comme un interprète exceptionnel du désir
d’excellence et de nouveauté manifesté par le roi. Fontainebleau, château
réparé, agrandi et embelli par François 1er à partir de 1527, allait devenir
pour Rosso Fiorentino et pour Francesco Primaticcio, arrivé en France en
1532, le cadre privilégié d’expériences artistiques extrêmement originales. Si
quelques-unes de ces réalisations subsistent encore, beaucoup ne sont plus
connues que par des dessins ou des gravures.
la galerie françois 1er : diffusion d’un chef-d’œuvre
Le décor de la galerie François 1er fut réalisé entre 1533 et 1539, sous la conduite
de Rosso, avec la participation de Francesco Primaticcio. Les stucs furent
d’abord exécutés, suivis des peintures à fresque. Enfin, le lambris, confié à
Francesco Scibec de Carpi, fut mis en place en 1539. Depuis sa création, la galerie
a fait l’objet de nombreuses transformations, entraînant notamment la sup-
pression des deux compositions peintes par Rosso aux extrémités est et ouest.
Le tableau représentant Vénus, Bacchus et l’Amour constitue un témoignage essentiel
de cette part disparue du décor. Dès le début des années 1540, des graveurs
comme Antonio Fantuzzi, reproduisirent les scènes peintes et les encadrements
de stuc de la galerie, en dissociant systématiquement ces deux composantes
du décor. Les burinistes travaillant à Paris dans les années 1550, comme Pierre
Milan ou René Boyvin, prirent ensuite le relai et contribuèrent à diffuser large-
ment cet ensemble décoratif exceptionnel.
la galerie reproduite en tapisserie : la tenture de vienne
Le Kunsthistorisches Museum de Vienne conserve six pièces de tapisserie, en
laine, soie et fil d’argent doré, qui reprennent le décor de six travées du mur sud
de la galerie François 1er (seule la travée de L’Ignorance chassée n’a pas été reproduite).
La tenture a été commandée par le roi du vivant de Rosso puisqu’un document
de février 1540 atteste que l’entreprise était alors commencée. Pour confection-
ner ces tapisseries, des « cartons » à grandeur avaient été réalisés par le peintre
Claude Badouin, un des collaborateurs de Rosso, d’après le décor de la galerie.
Le travail de tissage fut effectué à Fontainebleau par des lissiers venus de Paris.
De nombreuses questions se posent encore à propos de cette exceptionnelle
tenture. Etait-il prévu de reproduire entièrement le décor de la galerie ?
Comment cette série est-elle parvenue en Autriche ? On a pensé qu’il pouvait
s’agir d’un présent de François 1er à Charles Quint ou encore d’un cadeau de
Charles IX au moment de son mariage avec Elisabeth d’Autriche, en 1570.
la leçon de fontainebleau : le cadre comme principe
Le décor de la galerie François 1er se caractérise notamment par la place essen-
tielle accordée à l’encadrement sculpté qui environne les panneaux peints à
fresque. C’est dans ces cadres hypertrophiés, au fort relief, que s’exercent en
priorité la fantaisie et la virtuosité de la manière de Rosso. Très rapidement,
les graveurs s’emparèrent du principe de ces riches encadrements, les adap-
tant et les transformant au point de leur faire jouer un rôle autonome. Les
planches d’ornements qu’ils proposaient s’éloignèrent donc assez vite de
leur modèle initial pour utiliser librement le vocabulaire de Rosso dans des
combinaisons nouvelles. Cette fascination pour le cadre trouva un terrain
d’application naturel dans les livres illustrés. Mais, elle traversa également
rapidement les frontières, donnant par exemple dans l’Angleterre d’Henri VIII
quelques exemples précoces de sa vivacité.
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Page précédente :René Boyvin (1525-1580/1598), François 1er ouvre à ses sujets le Temple de Jupiter Paris, musée du Louvre
©RMN-GP /
Thierry Ollivier
1. Tiziano Vecellio, dit Titien(1485/88-1576),François Ier, roi de France, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP /
René-Gabriel Ojéda
2. Rosso Fiorentino (1494-1541), Galerie François 1er :L'Incendie ou les jumeaux de Catane, détail des stucs, château de Fontainebleau
© RMN-GP / Gérard Blot
3. Rosso Fiorentino (1494-1541), Vénus, Bacchus et l'amour, Luxembourg, musée national
d'histoire et d'art
© MNHA / Tom Lucas
4. Cartons de Claude Baudoin d'après Rosso Fiorentino, tissage de Jean et Pierre Le Bries, Tenture de tapisserie de la galerie de Fontainebleau : Combat des Centaures et des Lapithes, Vienne, Kunsthistorisches
Museum
© Kunsthistorisches Museum
5. Rosso Fiorentino (1494-1541), Galerie François 1er : L'Incendie ou les jumeaux de Catane, détail des stucs, jeune vêtu d'un pagne, château de Fontainebleau ©
RMN-GP / Gérard Blot
6. Ecu, au chiffre d'Henri II, vers 1555, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP / Jean-Gilles Berizzi
7. Rosso Fiorentino (1494-1541), L'Incendie ou les jumeaux de Catane, détail des stucs, château de Fontainebleau
© RMN-GP / Gérard Blot
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1. Rosso Fiorentino (1494-1541), Mars et Vénus, servis par les Nymphes et les Amours, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP / Michèle Bellot
2. Projet de décoration aux armes d'Henri VIII d'Angleterre et de Catherine Parr, Paris, musée du Louvre,
© Musée du Louvre
Dist. RMN-GP /
Martine Beck-Coppola
3. Rosso Fiorentino (1494-1541), Apollon assis tenant une lyre, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP / Jean-Gilles Berizzi
4. René Boyvin (1525-1580 / 1598), modèle de barillet en ivoire ou en argent ciselé, Histoire de Sémélé, mère de Bacchus, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP / Thierry Le Mage
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annexions, reconstructions et extensions
Aux XVe et XVIe siècles, le château de Fontainebleau connaît un formidable
développement à l’instigation de François 1er, de retour d’Italie. L’année 1528
constitue un repère dans l’histoire de la construction du château. Cette
année-là, le Roi ordonne en effet d’abattre le château vieux pour élever un
palais à sa mesure. L'essentiel de la campagne de construction est terminé en
1531. Du côté de la cour Ovale, François 1er fait reconstruire le château sur les
fondations primitives. Des ajouts sont régulièrement effectués : modifica-
tions d’escaliers, construction de la colonnade ceinturant la cour Ovale pour
permettre la desserte des appartements et la montée de la garde à leurs
abords ; développement des bâtiments bordant la cour de la Fontaine puis
alignement de ceux regardant du côté de la cour du Cheval-Blanc. L'élévation
d’une nouvelle chapelle royale sur deux niveaux superposés – la chapelle
Saint-Saturnin – marque un aboutissement et le couronnement d’une fonda-
tion remontant à saint Thomas Becket (1169).
les plus beaux décors de la renaissance française
La construction de la galerie reliant la chambre de François 1er à la chapelle est
accompagnée de celle du plus célèbre décor de la Renaissance française.
Œuvre des Italiens dirigés par Rosso Fiorentino, elle marque la naissance de
la Première École de Fontainebleau. Attenante à l’appartement du Roi, dont
la chambre est située au premier étage du donjon, l’aile de la galerie est un
espace privé organisé sur deux niveaux. La galerie est un lieu réservé à la
déambulation du souverain et l'on dit que le Roi en conservait la clef autour
du cou afin d'en réserver lui-même la visite à ses hôtes. Elle était alors éclai-
rée en lumière traversante puisque ses fenêtres prenaient jour au Sud sur la
cour de la Fontaine et regardaient au Nord, du côté du jardin de la Reine. Ce
n’est qu’au XVIIIe siècle, lors du doublement de l’aile, réalisé pour y déployer
de nouveaux appartements pour le souverain, que ses fenêtres ont été obturées
et le cabinet de retraite du Roi, supprimé. Au rez-de-chaussée, se trouvaient
l'appartement des Bains dans lequel François 1er exposait ses tableaux pré-
cieux comme La Joconde ou La Vierge au Rocher de Léonard de Vinci. Du côté de la
cour du Cheval-Blanc, l'aile de la galerie d'Ulysse s'élevait sur deux niveaux :
on trouvait au rez-de-chaussée une colonnade avec des boutiques, au pre-
mier étage la galerie, dont le décor est resté célèbre. Elle a été détruite sous
Louis XV pour construire une nouvelle aile destinée à loger une cour toujours
plus nombreuse. À l'extrémité de la galerie, se trouvait la grotte des Pins (res-
taurée et en partie restituée dans les années 2000) et au-delà, des jardins.
Les constructions et aménagements de François 1er sont poursuivis par Henri
II, son fils, qui emploie la même équipe (Philibert de l'Orme puis Primatice).
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Page précédente :Rosso Fiorentino (1494-1541),Galerie François 1er
L’unité de l’État, détail,château de Fontainebleau
© RMN-GP / Gérard Blot
1. Vitrail à l'emblématique de François Ier, musée de la Renaissance,
château d'Écouen
© RMN-GP / Gérard Blot
2. Attribué à Jacopo d'Antonio Sansovino, dit Tatti (1486-1570), Le Tireur d'épine, château de Fontainebleau
© RMN-GP / Gérard Blot
3. René Boyvin (1525-1580/1598), Fontaine, Paris, musée du Louvre
© RMN-GP / Thierry Ollivier
4. Léonard Limosin (vers 1505-1575), Le Jugement de Pâris,musée de la Renaissance,
château d'Écouen
© RMN-GP /
René-Gabriel Ojéda
les constructions et aménagements de la renaissance aujourd'hui
Les vestiges les plus emblématiques de l'architecture de la Renaissance sont
constitués par la façade de l'aile de la Belle-Cheminée (due au Primatice), la
cour Ovale (elle délimite l'ancienne enceinte médiévale), l'aile des Ministres, la
porte aux cariatides égyptiennes et la grotte des Pins. Pour les décors intéri-
eurs, les ensembles les plus cohérents sont la galerie François 1er, la chambre de
la duchesse d’Étampes (escalier du Roi depuis Louis XV) et la salle de Bal.
D'importants éléments de décors ont été remployés : cheminée du Primatice
pour la chambre de la Reine (actuel salon François 1er), plafond d'Ambroise
Perret pour la chambre d'Henri II (Grand Salon de l'appartement des Reines-
Mères, partie Louis XIII de l'appartement du Pape), bronzes de Primatice dans
la galerie des Cerfs.
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1494Naissance de François d'Angoulême, futur François 1er, à CognacNaissance à Florence de Giovanni Battista, fils de Jacopo di Guasparre, connu par la suite sous le nom de Rosso en raison de ses cheveux roux
1504Naissance de Francesco Primaticcio, dit Le Primatice
1513Première trace de l’activité de Rosso comme peintre à Florence, dans le couvent de la Santissima Annunziata
1514Mariage de François d’Angoulême avec Claude de France, la fille de son cousin le roi Louis XII
1515Sacre de François 1er
Victoire de Marignan
1516Léonard de Vinci se met au service du roi de France
1518Rosso peint une Vierge à l’Enfant avec quatre saints qui est refusée par son commanditaire (Florence, Galerie des Offices)
1519Début de l’édification du château de ChambordMort de Léonard de Vinci au manoir du Clos-Lucé, près d'Amboise
1520Entrevue du Camp du Drap d'or entre François 1er et le roi d'Angleterre Henri VIII près de Calais
1521Rosso est installé à Volterra où il peint une Déposition de croix (Volterra, Pinacothèque)
1522-1523Rosso est de nouveau à Florence. Il peint notamment le Mariage de la Vierge pour la basilique San Lorenzo (in situ) et Moïse défendant les filles de Jéthro
1524Prise de Milan par l’armée de François 1er
1524-1527Rosso réside à Rome. Il travaille au décor de la chapelle Cesi à Santa Maria del Popolo et peint notamment le Christ veillé par les anges (Boston, Museum of Fine Arts). La découverte de la voûte peinte par Michel-Ange à la chapelle Sixtine constitue pour l’artiste un grand choc esthétique
1525Défaite de Pavie. François 1er est fait prisonnier
1526Traité de Madrid et libération de François 1er
Gravures de la série des Dieux dans les niches par Jacopo Caraglio sur des dessins de Rosso
1527Sac de Rome par l’armée de Charles Quint. Rosso fuit la ville en ayant perdu tous ses biens et se réfugie à Pérouse
1527-1529Rosso se partage entre Sansepolcro, Città di Castello et Arezzo. Il peint notamment une Descente de croix pour Sansepolcro (Sansepolcro, église San Lorenzo) et un Christ ressuscité pour Città di Castello (Città di Castello, Duomo)
1528Début des travaux de reconstruction et d’agrandissement du château commandés par François 1er
1529 Le tableau Moïse défendant les filles de Jéthro est donné par Giovanni Battista della Palla à François 1er
Début 1530 Rosso s’installe à Venise. Il est hébergé par le poète Pietro Aretino qui le met en contact avec la cour de France et avec Lazare de Baïf, ambassadeur de François 1er à Venise. Dessin représentant Mars et Vénus dévêtus par les Grâces et les Amours, envoyé à François 1er
1530Arrivée de Rosso en France au service de François 1er
1532Rosso est fait chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris
Vers 1532Rosso réalise une copie de la Léda de Michel-Ange ainsi qu’une copie du carton original de ce tableau, deux œuvres apportées en France par Antonio Mini
1533Début des travaux de décoration de la galerie François 1er et de la chambre du roi, par Rosso et Primatice
Vers 1536Rosso peint le Christ mort pour Anne de Montmorency (Paris, Louvre)
Entre 1536 et 1540Rosso travaille au décor du pavillon de Pomone, dans le jardin des Pins
1537Instauration du dépôt légal : tout livre imprimé doit être envoyé en double exemplaire à la Bibliothèque royaleRosso est fait chanoine du chapitre de Notre-Dame de Paris. Dès le mois de décembre, il participe au projet d’une nouvelle clôture du chœur de la cathédrale
1538Rosso fournit un dessin pour le bâton du grand chantre de Notre-Dame
1538-1540Décor de la salle haute du pavillon des Poêles à Fontainebleau
1539Signature de l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose l'usage du français dans les actes officiels et de justice en remplacement du latinRosso conçoit une partie des décors éphémères réalisés pour la venue de Charles Quint à Fontainebleau, l’autre partie étant confiée à Primatice
24-30 décembreSéjour de l’empereur Charles Quint
1540Mort de Rosso Fiorentino à Fontainebleau
1541Début des travaux de décoration de la galerie d’Ulysse, sous la direction de Primatice
1541-1543Construction de la grotte des Pins
1541-1543Fonte, dans un bâtiment dépendant du château, des dix sculptures en bronze, d’après les antiques les plus célèbres du Vatican, pour la décoration des jardins et du château
1541-1544Travaux de décoration de la chambre de la duchesse d’Etampes, sous la direction de Primatice
1546Achèvement de la chapelle Saint-Saturnin
1547Mort de François 1er au château de Rambouillet
1570Mort du Primatice
repères chronologiques
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visites de l'exposition
Visite exceptionnelle
par Vincent Droguet, conservateur
en chef au château de Fontainebleau,
commissaire de l'exposition
Samedi 30 mars à 15h
Visites guidées
Vendredi 5 avril, vendredi 19 avril,
dimanche 28 avril, dimanche 12 mai,
vendredi 17 mai, jeudi 6 juin,
dimanche 16 juin et vendredi 21 juin :
le matin, à 11h15
Samedi 13 avril, jeudi 2 mai,
dimanche 26 mai, samedi 22 juin
et dimanche 23 juin : l'après-midi, à 15h
Visite guidée
en Langue des Signes Française
Dimanche 14 avril à 15h
visites autour de l'exposition
Journée-visite Modèles en voyage
Château de Fontainebleau /Château
d'Écouen
Journée de découverte placée sous le
thème de la diffusion des modèles et
des œuvres avec une visite
de l'exposition temporaire Le Roi
et l'Artiste – François 1er et Rosso Fiorentino
et une visite thématique sur
l’influence du Rosso dans le décor
et les collections du château d'Écouen
Dimanche 26 mai, de 10h30 à 19h30
Visites thématiques
Pour développer et élargir
une des approches de l'exposition .
Cycle « Fontainebleau fait l'école » :
- Rosso à Fontainebleau
Lundis 8 et 22 avril, 14h
- Primatice à Fontainebleau
Vendredis 17 et 24 mai, 14h
- La Seconde École de Fontainebleau
Jeudis 6 et 20 juin, 14h
en famille
- Atelier Initiation à la fresque
Lundi 29 avril, lundi 6
et vendredi 10 mai, 14h30
À partir de 8 ans
- Atelier Initiation au jeu de paume
par Le Cercle du Jeu de Paume
Jeudi 2 et vendredi 3 mai, 14h30
À partir de 9 ans
public scolaire
Livret d’accompagnement
Pour parcourir et comprendre
de manière ludique l’exposition
À découvrir sur
chateau-fontainebleau-education.fr
Niveau 7-11 ans
Livret remis sur réservation
Visites
- François 1er et ses artistes - Niveau lycée
- Fontainebleau, foyer de la Renaissance
française - Niveau cycle 3, 5e
- La Renaissance artistique et musicale
Niveau cycle 3
Spectacle
Palette royale. François 1er et Maître Roux
4, 5, 8 et 11 avril – Niveau cycle 3, et 5e
Ateliers artistiques
- Théâtre : Mon Dieu, mon Dieu,
que ma maistresse est belle !
la poésie en musique à la Renaissance
- Danse : la basse danse du roi,
une danse de la Renaissance
- Escrime Renaissance : le coup
de Jarnac et le duel des mignons
spectacles et manifestations
- Concert qui se mange
par la compagnie de L'Escarboucle
Dimanche 31 mars, galerie des Cerfs,
12h et 13h30 - Accès payant
- Bal Renaissance François 1er et Henri VIII
par la compagnie de L'Escarboucle
Samedi 20 avril, salle des Colonnes
et galerie des Cerfs, 20h30
Accès payant
au musée national de la renaissancechâteau d'écouen« Rosso et son influence » du 24 mars
au 1er septembre 2013. Parcours-
découverte sur l’influence du Rosso,
un des principaux instigateurs de la
fameuse « École de Fontainebleau »,
à l’aide d'un dépliant distribué
gratuitement, et d’œuvres mises en
lumières par des cartels spécifiques.
Visite-conférence pour individuels,
les samedis et dimanches à 14h15
www.musee-renaissance.fr
autour de l’exposition
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informations pratiques
Jours et horaires d’ouverture
du château de Fontainebleau
Du 23 au 31 mars, l’exposition
est ouverte tous les jours,
sauf les mardis, de 9h30 à 17h
Dernier accès 15h45
Du 1er avril au 24 juin, l’exposition
est ouverte tous les jours,
sauf les mardis, de 9h30 à 18h
Dernier accès 16h45
Tarifs
Droit d’entrée pour le circuit principal
(musée Napoléon 1er, appartement
du Pape, Grands Appartements et
appartement intérieur de Napoléon 1er)
et exposition : 11 €
Tarif réduit : 9 €
Plus de renseignements
tél. 01 60 71 50 60
www.chateaudefontainebleau.fr
Accès
Par la route : porte d’Orléans ou
porte d’Italie, A6 sortie Fontainebleau
SNCF : Gare de Lyon (grandes lignes),
station Fontainebleau-Avon
puis bus ligne 1 direction Les Lilas,
arrêt La Poste / Château
Le dézonage du pass navigo permet
aux détenteurs d’un abonnement,
de se rendre en train à Fontainebleau
et d’y prendre le bus le week-end
sans supplément
Partenaires
www.chateaudefontainebleau.fr
www.musee-renaissance.fr
www.rmngp.fr
publications
Catalogue de l’exposition
Sous la direction de Vincent Droguet
et Thierry Crépin-Leblond,
commissaires de l’exposition
Éditions de la Réunion des musées
nationaux-Grand Palais
22 x 28 cm
232 pages
ISBN 978-2-7118-5996-2
39 €
Fontainebleau, le temps des italiens
Par Xavier Salmon, conservateur
général, directeur du patrimoine
et des collections du château
de Fontainebleau
Éditions Snoeck
25 x 31,5 cm
296 pages
ISBN 978-94-6161-078-2
39 €
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1. Rosso Fiorentino (1494-1541), Galerie François 1er :L'Incendie ou les jumeaux de Catane, Galerie François 1er,détail des stucs, jeune vêtu d'un pagne,
château de Fontainebleau
© RMN-GP / Gérard Blot
2. Bal Renaissance, © Compagnie de l’Escarboucle
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Le château de Fontainebleau et son domaine son inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. L’inscription sur cette liste consacre la valeur universelle et exceptionnelle d’un bien culturel ou naturel afin qu’il soit protégé au bénéfice de l’Humanité.
Cette exposition est organisée en partenariat avec le musée national de la Renaissance – château d’Écouen et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais.
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