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Artisanat d’art

24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCETél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87Web : www.carrenoir.com

BANQUE POPULAIRELogo Quad19/09/2018

ÉQUIVALENCE QUADRI

DÉGRADÉ CYAN 100 % MAGENTA 85 % NOIR 35 %VERS CYAN 66 % MAGENTA 6 %

CYAN 100 % MAGENTA 85 % NOIR 35 %

CYAN 75 % MAGENTA 23 %Ce fichier est un document d’exécution créé sur

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DOSSIER DE PRESSE

LA FONDATION BANQUE POPULAIRE SOUTIENTLES JEUNES ARTISANS D’ART

Instrument de mécénat des 14 Banques Populaires, la Fondation Banque Populairefavorise depuis 1992 l’initiative individuelle et soutient des projets de vie depersonnes talentueuses, créatives et ayant l’esprit d’entreprendre. Outre lamusique et le handicap, la Fondation est impliquée depuis 2013 dans l’artisanatd’art, clin d’œil à l’origine des Banques Populaires.

DONNER CORPS AUX IDÉESLes artisans d’art donnent vie à la matière. Grâce à une maîtrise technique hors ducommun et portés par le désir d’innover, ils incarnent des idées dans le concret,leur geste devenant le prolongement de leur esprit. Les artisans d’art que laFondation a décidé de soutenir en créant un jury spécifique, se distinguent à la foispar leur vision esthétique, leurs capacités de travail et d’expérimentationexceptionnelles et un sens de la matière acquis aux côtés d’un artisan d’art reconnuou grâce à une solide formation. Ils sont des passeurs de techniques et de métiersd’art ancestraux, tout en étant résolument tournés vers la création, l’innovation ouencore l’hybridation des métiers d’art.

LANCER LA CARRIÈRE DE JEUNES TALENTSExpérimenter de nouvelles idées, mettre en œuvre au quotidien cet art du gesteporté à son plus haut niveau, professionnaliser sa démarche, vivre d’un métier depassion, nécessitent de trouver les moyens d’installer son propre atelier, d’acquérirles matériaux ou les outils nécessaires à la réalisation d’œuvres, de continuer à seformer ou encore d’exporter pour étendre sa notoriété. Les lauréats sélectionnéspar la Fondation pour leur talent et leur esprit d’entreprise, ont déjà faitl’expérience de la difficulté d’aller au bout de leur passion. Lorsque la Fondationintervient pour une durée de 1 à 3 ans, ils peuvent enfin se consacrer avec plus desérénité à ce qui les porte : cette vocation qu’ils ont épousée et qu’ils souhaitentfaire partager.

L’EXIGENCE D’UN JURY PLURIDISCIPLINAIREAU SERVICE DU TALENTParce que la mission de la Fondation Banque Populaire est de sélectionner les plusprometteurs, elle est allée chercher dix personnalités reconnues dans le domainede l’artisanat d’art pour constituer un jury d’experts. Venus de tous les horizonsdes métiers d’art, les membres du jury mettent à la disposition des lauréats leurréseau et leur expérience. Tous ont à cœur d’aider les jeunes pousses à réussir leurvie professionnelle qui, au-delà de la passion, doit pouvoir s’incarner concrètementdans un projet viable. Pour les lauréats, c’est accéder à des savoir-faire et à desexpertises de premier ordre et la chance de pouvoir aller jusqu’au bout de leurprojet de vie.

CONDITIONS D’ACCÈS :

• Avoir une solide formation initiale• Avoir un minimum de 3 ans d’expérience

• Être âgé de moins de 40 ans• Résider principalement en France durant la période où le candidat bénéficie

du soutien de la Fondation.

LA FONDATION BANQUE POPULAIRE AU SALON RÉVÉLATIONS 2019

Du 23 au 26 mai 2019, la Fondation Banque Populaire participera à la 4ème édition du salon Révélations, le rendez-vous des métiers d’art et de la création internationale.

Organisé dans le prestigieux Grand Palais de Paris, Révélations estl’événement de référence dans le secteur des métiers d’art et susciteun intérêt bien au-delà du territoire national. L’édition 2017 avaitaccueilli 40 268 visiteurs et plus de 400 exposants représentants 16pays.

Soutenir les jeunes artisans d’artPour la Fondation Banque Populaire, c’est une nouvelle occasion deréaffirmer son engagement aux côtés des jeunes artisans d’art et deprésenter aux professionnels et au grand public son axe de mécénatle plus récent, fondé en 2013. En 2019, six lauréats prendront placesur le stand de la Fondation (stand C12) pour rencontrerprofessionnels, amateurs d’art et étudiants :

Sébastien Cordoleani Catiá Esteves Designer cuir & « Archipel » Designer

Monika Mojduszka Amélie Viaene Artiste verrier Joaillière

Anna le Corno Karl MazloArchitecte et ébéniste, « Farouche » Artiste Joaillier

Favoriser les échanges avec le publicJeudi 23 mai de 13h45 à 14h45 (salle de conférence)La Fondation Banque Populaire organise une conférence surLe renouveau des territoires par les matériaux et les savoir-fairepour favoriser les échanges avec le public sur les questionséconomiques et les enjeux essentiels des métiers de la création.

CONTACT RELATIONS PRESSEFondation Banque PopulaireSandra Serfati+33 (0)6 61 70 24 46sandraserfati@presse.productions

Sébastien

CordoleaniDesigner cuir & « Archipel » - Lauréat 2016

Sébastien Cordoléani, designer français né en1978, réside et partage son activité entreBarcelone, Aix en Provence et Paris. Diplôméde l’Ensci en 2004, il débute dans une cellulede design prospectif puis intègre le studiod’Andrée Putman. Après une collaborationavec Franck Fontana à partir de 2006, il ouvreson propre studio en 2010.

Son travail se fonde sur l’articulation entre unerecherche expérimentale focalisée sur lesprocédés de fabrication, et l’affirmation d’undessin essentiel centré sur l’usage.

Ses domaines d’intervention couvrent lesproduits industriels, le mobilier et l’espace,depuis les phases de prospective jusqu’à laréalisation finale. Parallèlement à sescollaborations Audi, Ricard, Moustache,Gandia Blasco, Cinna, il approfondit le projetMatière à Penser, initié en 2006 et basé surl’observation des matériaux et des savoirsfaire. Celui-ci occasionne des partenariatsréguliers avec des artisans et manufactures,tels que Selaneuf, la Manufacture de Sèvres, laconfiserie Papabubble, et des artisansd’excellence au Mexique et au Japon.

Cette démarche est distinguée à plusieursreprises : Lauréat du Grand Prix de la Créationde la ville de Paris en 2005, du programme derésidence à la Villa Kujoyama à Kyoto en 2007,du concours Audi Talents Awards ainsi que duGrand Prix Design Parade 03 à la Villa Noaillesla même année.

sebastiencordoleani.com

Cátia

Esteves Designer – Lauréate 2016

« Un univers organique vivant et rêveur, créé à partir de matériaux simples et récupérés qui donnent corps à un message écologique, pour un monde plus juste ».

GOTA, exposé au Grand Palais en 2015,NUVEM au Musée des Arts Décoratifs deBerlin en 2016, GROWING TOGETHER àl’Hôtel de ville de Paris en 2017 et desInterventions Urbaines au Portugal en 2018,construisent la démarche artistique de CátiaEsteves, sensible à la valeur de la nature etl’importance du moment présent.

Diplômée en architecture, Cátia a souhaité seconsacrer à une activité de designer etd’artisanat d’art. Depuis 2014, elle développeun savoir-faire et un travail de la matièrerecyclé qui lui a valut plusieurs bourses etrécompenses.

Artisan d’art, invitée pour représenter laChambre de Métiers et de l’Artisanat de Parissur plusieurs expositions, elle est égalementlauréate de la Fondation Banque Populaire.Elle dévoilera ses dernières réalisations en mai2019 lors du salon Révélations.catiaesteves.com

GROWING TOGETHER Papier - 100x100x210cm Hôtel de Ville de Paris - 2017 © Cátia Esteves

NUVEM - Papier 80x80x180cm - 2016

© Cátia Esteves

Monika

Mojduszka Artiste Verrier – Lauréate 2018

Le verre transpose, transforme, dévoile par la matière, il est le vecteur du vivant.

Monika développe un travail de la matière à lafois sensible et expérimental. Tout enconvoquant son savoir-faire verrier, sonexpérience de designer et son approcheplastique, elle oeuvre à réinventer, àréinterpréter le matériau, tout en créant unerelation entre l’homme et la matière, entrel’objet et son environnement.

"Je cherche à injecter une dimension poétique dans le matériau, à révéler une trace de satransformation, celle de l’homme et de l’outil pour donner sens au geste, au temps, de lanaissance de l’idée à la destinée finale de l’objet."

Dans son atelier Monika réalise à la main despièces uniques et des collections de miroirs,luminaires et sculptures. Grâce aux techniquesancestrales qu’elle fait dialoguer avec lesnouvelles technologies, à un regard ouvert,sensible et curieux, elle cherche à valoriser letravail de l’Homme d’une création libre etmultiforme.monikamojduszka.fr

Lustras.©Monika-Mojduszka

Lighting-resarch.© Veronique-Huygues

Portrait LR Christopher Jeney

Amélie

Viaene Joaillière – Lauréate 2017

À la suite d’études en Art Appliqués et dediverses expériences dans la mode et le luxe,Amélie Viaene concrétise sa passion detoujours en suivant les cours de l'école deBijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie de Paris. Elleintègre les studios de création de plusieursjoailliers parisiens en tant que dessinatrice puisdécide de devenir indépendante en 2005 encréant sa marque.

Amélie Viaene imagine une joailleriecontemporaine aux volumes libres etorganiques, tournée vers le futur. Chaque pièceest pensée, dessinée et réalisée à la main par lacréatrice. Ses collections conjuguent un designremarquable, un sens des proportions et unesensibilité qui donnent à chacun de ses bijouxson caractère unique.

En reconnaissance de son savoir-faire elle a étédésignée en mai 2016 pour représenter lesmétiers d’art français au G7 CraftswomenSummit de Tokyo, premier sommet mondialconsacré à la place des femmes dansl’Artisanat d'Art et recevra la même année leGrand Prix de la Création de la Ville de Paris,catégorie métiers d’art confirmé. En 2017, ellerejoint les lauréats métiers d’art de laFondation Banque Populaire qui la soutientdans ses projets de développement.

Après avoir exposé ses créations lors de salonsde joaillerie et ouvert deux boutiqueséphémères Galerie Vivienne en 2016 et 2017,elle ouvre son propre atelier-boutique au62, rue Vaneau Paris 7ème en décembre 2018.amelieviaene.com

KikuPendentif, or rose, perle de verre unique réalisée par Michi Suzuki,rubis framboise et saphirs roses en dégradés (0,42cts)© C.JENEY

Baïkal - Bague, or blanc, tourmaline (5,49cts) et diamants (0,57cts) - ©Amelie Viaene

Kuti - or blanc et aigue-marine (2,8cts) © Amelie Viaene

Mandala - Or blanc et perle de Tahiti facettée (11mm de diamètre) © Amelie Viaene

PARAVENT PARANGON © Julien Hay

Anna

Le CornoArchitecte et ébéniste, « Farouche » Lauréate 2018

Sous la marque FAROUCHE, Anna Le Cornoinvente son langage, animal et poétique.

Après des études d’Architecture effectuées àBordeaux, Barcelone et Nantes, Anna Le Cornotermine son cursus avec un dernier projet àMiami duquel elle sort diplômée en 2011. Aprèsavoir travaillé comme architecte à Parisquelques années, elle décide de se reconvertirdans le monde de l’artisanat. Après uneformation à l’Ecole Boulle en ébénisterie, ellecrée en novembre 2014, le studio Farouche àParis 11ème.

Dans son atelier, lieu d’expérimentation dematières et de graphisme, elle donne vie auxœuvres de la marque Farouche. Elle développedes pièces de mobilier et de panneaux décoratifsde la pièce unique à la petite série.Sa démarche associe la liberté graphiquequ’offre la technologie innovante de la découpelaser aux techniques d’assemblage de placagetraditionnelles. Tout tourne autour des deuxmachines qui trônent dans son atelier-laboratoire : la machine-laser face à l’anciennepresse façon Boulle. Elles résument à ellesseules le défi que s’est lancé Anna Le Corno,jeune ébéniste indubitablement contemporaine!

En 2015, elle a été exposée au Salon Révélationsdes Métiers d’Art au Grand Palais, puis en 2016a remporté plusieurs prix dont le Grand Prix dela Création de la ville de Paris.farouche-paris.fr

PORTE PALMA - Détail © Penelope Secher

PORTE PALMA © Penelope Secher

© Marie Préchac

Karl

MazloArtiste JoaillierLauréat 2017

Issu d’une famille d’artistes, Karl Mazlo sepassionne très tôt pour les métiers d’art. Il estdiplômé de l’Ecole Boulle en Art du bijou et dujoyau. Il se forme auprès de grands joailliers oùil acquiert une multitude de techniquestraditionnelles. Karl sculpte des pièces uniquesentièrement à la main, où il conjugue l’abstraitet le figuratif afin de laisser place à l’imaginairepour y véhiculer une histoire.

En parallèle, il conçoit des bijoux sur mesurepour des amateurs d'arts proposant descombinaisons surprenantes de métaux et detextures retranscrivant les souvenirs et lasensibilité de la personne.

Lauréat du programme de l’Institut Français, ilréside au Japon à la Villa Kujoyama et à TokyoWonder Site en 2016. En 2017, il est lauréat de laFondation Banque Populaire dans la catégoriemétiers d’art.

Aujourd’hui, aux Ateliers de Paris, il développeson projet d'échange culturel entre les métiersd'arts français et japonais en créant de nouvellespièces innovantes à travers des collaborations etdes expositions.karlmazlo.com

© Nicolas Scordia

CONFERENCEJEUDI mai de 13h45 à 14h45 – Salle de conférence

"Le renouveau des territoires par les matériaux et les savoir-faire ?"

Après le renouveau des savoir-faire depuis quelques années, certains métiers sontconfrontés à la difficulté de trouver les ressources matérielles de qualité (bois, cuir,matière première des textiles...). Aussi, de nombreuses initiatives émergent pour fairerenaître des territoires d'exploitation des ressources. Ce retour de la proximité est legage d'un développement local durable et il est source d'un suivi de qualité. Il permetaussi aux métiers d'art de mieux raconter leur réalisation.

LES INTERVENANTS :

Sebastien Cordoléani, designer. Son attrait pour les matériaux naturels tels que le bambou, lebois, les minéraux, le cuir ainsi que pour les gestes des métiers associés, le conduisent àimaginer une modalité de création/production qui se définie par la réalisation d’ouvragesmanufacturés, montés à la main.

Franck Grossel, ébéniste designer : S’inscrivant dans la mouvance du « rien ne se perd », ilprésente une collection de mobilier original baptisé Mobilier brassé en s’attaquant à laconception de mobilier grâce au recyclage, ou plutôt à l’utilisation des rebuts du brassage de labière.

Pascal Gautrand, Expert filières mode et textile, fondateur de Made in Town. Il est le ferventdéfenseur d’une culture de la fabrication textile ou industrie et artisanat se répondent

Gérard Desquand, graveur héraldiste et président du jury Artisanat d’art de la FondationBanque Populaire. Maître d’art et Meilleur Ouvrier de France, se dit « passeur d’image pourpréserver une technique six fois millénaire ».

Philippe Henri, Président de la Fondation Banque Populaire et Président de la BanquePopulaire Méditerranée, une banque coopérative régionale de proximité, impliquée dans lesoutien au développement économique de son territoire.

Entretien avec Gérard Desquand, président du jury Artisanat d’art de la Fondation Banque Populaire

Depuis 2013, la Fondation Banque Populaire soutient les artisans d’art. Pourquoi et comment cela s’est mis en place ?

En 2013, la Fondation Banque Populaire a souhaité élargir sonmécénat à l’artisanat d’art. Lors de la création du jury, je présidaisl’INMA (Institut National des Métiers d’Art) et l’une de nos actionsprivilégiées était l’organisation des Prix Avenir Métiers d’Art quirécompensaient les jeunes en cours de formation. Parmi les soutiensà cet évènement, figurait la Banque Populaire. La Fondation m’aproposé d’être le président de ce jury en me donnant carte blanche.Le jury mis en place est un mélange de conservateurs et derénovateurs, tous experts, qui permet d’avoir une convergence deregards différents sur les candidats. Il est composé de Maîtres d’Art,d’enseignants et de dirigeants d’entreprise du secteur dont le regard« extérieur » est très intéressant. La Fondation Banque Populaire acréé ce jury pour accompagner les jeunes créateurs dans unenouvelle étape de leur vie professionnelle.

Parmi les critères de sélection des candidats, on retrouve la transversalité. Pourquoi cette notion est importante, à votre avis ?

La transversalité est fondamentale ! J’appartiens à une générationqui était figée, voir condamnée à devenir un patrimoine mort. Toutétait vertical : il y avait un maître qui savait tout et il fallait le suivre àla lettre. Ce qui a révolutionné le métier depuis la crise des années2007-2008, a été la transversalité. Maintenant, on a un vivier dejeunes, souvent en reconversion, venant du monde du design, desmétiers artistiques, mais aussi de Sciences Po, des écoles decommerce ou d’études de philosophie. Un jour, ils ont decidé defaire ce qu’ils rêvaient de faire « quand ils étaient petits », mais queles parents leur avaient déconseillé de faire, en les orientant vers desvoies plus traditionnelles.

Ces jeunes ont apporté un nouveau regard aux métiers d’art, grâce àla mixité de leurs origines et de leurs études, qui nous a permis denous renouveler. A cela, s’ajoutent aussi les nouveaux outils quicomplètent les anciens : maintenant dans un atelier on peutretrouver facilement une presse du 18ème siècle à côté d’uneimprimante 3D. Un autre élément de transversalité sont lespépinières, les couveuses, destinées aux jeunes sortant des écolesd’art. Elles leurs permettent de partager l’espace avec des métiersdifférents et créent ainsi une proximité permettant de les faireréfléchir et de travailler ensemble. L’hybridation aide à avancer,qu’elle soit de la pensée, des matériaux utilisés ou des formes. C’estcela qui a permis la création d’un nouveau marché et undéveloppement économique.

Quelles sont les caractéristiques communes aux candidats retenus ?

Aux candidats, qui ont entre 25 et 40 ans, on demande d’êtreinnovants, dynamiques, créatifs, entreprenants, et d’avoir un sens dupartage et de la transversalité.

Pendant ces cinq années au sein de la Fondation Banque Populaire, quels ont été vos projets coup de cœur ?

Je ne parlerai pas de coups de coeur mais plutôt de chocsémotionnels, de surprises, d’étonnements…Marie Grimaud, joaillière a présenté un projet très fort : le mariagede quelque chose d’éphémère, le papier, avec le symbole del’éternité, le diamant. Elle a réussi à convaincre le jury de la viabilitéde son projet et a démontré que l’on peut repousser les limites del’innovation. D’autres aussi ont fait bouger les lignes, commel’ébéniste Steven Leprizé, qui s’est fait connaître pour son projetinnovant “ le bois gonflant”, ou encore Janaïna Milheiro, unebrodeuse travaillant la plume, qui a récupéré et marié des anciennestechniques, pour réaliser des oeuvres de grande sensibilité etdouceur.

Que vous apporte le contact avec les jeunes artistes du point de vue professionnel et humain ?

De tous mes engagements, c’est certainement celui dans lequelj’éprouve le plus de plaisir. Je me suis enrichi longtemps grâce àl’enseignement et cela continue grâce aux lauréats de la Fondationpar leur envie de donner vie à la matière par leur esprit. Magénération était très protégée, car les artisans d’art étaient rares.L’explosion de la bulle financière et la mise en avant des méfaits dela société capitaliste a permis de revenir aux vraies valeurs : laprotection des espèces et des ressources, les énergies renouvelableset la pérennité, s’opposant à l’obsolescence programmée.Aujourd’hui, le regard de la société a changé, on connaît la valeur dutemps passé à créer les objets et le succès des jeunes artisans en estla preuve.

Propos recueillis par Cinzia Rota

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artisanat d’art cultivonsvotre talentAnaïs JarnouxTapisserie, Gainerie textile