Dossier de présentation

Le Rire Médecin, association loi 1901 Siège administratif – 18, rue Geoffroy l’Asnier – 75004 Paris

Tél. : 01 42 72 41 31 – Fax : 01 42 72 41 79 - Site : www.leriremedecin.asso.fr

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Le Rire Médecin - 2 - Août 2009

Sommaire

Quelques mots de nos marraines Anny Duperey et Sara Giraudeau p 3 ü Qu’est-ce que Le Rire Médecin ? p 4

• Notre mission, nos objectifs p 5

• Les règles du jeu p 6

• Une équipe de vrais clowns p 7

• Le déroulé d’une journée p 9

ü Les témoignages p 10

• Paroles d’enfants p 11

• Paroles de parents p 12

• Paroles de soignants p 13

ü Annexes p 14

• 36 programmes d’intervention en France p 15

• Code de déontologie p 17

« Viens viens viens ! Maman, va chercher les

clowns, va leur dire bonjour. »

Axel, 4 ans

Le Rire Médecin - 3 - Août 2009

Quelques mots de nos marraines

« Pas envie de faire de la littérature, pas envie de fabriquer une fausse poésie autour de ce que, depuis dix-sept ans, vous faites, vous les clowns, pour les enfants confrontés à la maladie. Quels plus terribles mots accolés

ensemble : enfants-maladie… innocence-hôpital…? Tous nous nous arrêtons pétris de peur et d’impuissance…

Et voilà que vous osez franchir les portes de l’angoisse, aller à la rencontre du plus fragile, du plus improbable des publics : des enfants qui souffrent et

qui ont désappris de rire. Vous amenez l’humour au milieu de la rigueur médicale, la fantaisie pour alléger la douleur, des plaisanteries pour leur dire que la vie ne fait pas que des mauvaises blagues, de la musique pour rêver,

et des couleurs pour leur rappeler qu’il y a des fleurs et des choses gaies au-delà des murs gris.

Quel courage, quelle délicatesse, quelle générosité, quel savoir-faire il vous

faut, les clowns pour ces enfants et aussi pour nous qui en serions incapables avec un simple nez rouge, comme un coquelicot au milieu de la

figure, comme une cerise sur le gâteau.! »

ANNY DUPEREY

« Il est recommandé de rire au moins une minute par jour. Pourquoi? Parce que ça fait du bien!!

Le rire procure une sensation de surprise, d'apaisement, de chaleur, de partage. Les enfants attendent avec impatience l'arrivée des clowns, ils savent que cette

rencontre à chaque fois nouvelle va les emmener dans un imaginaire, hors des murs de l'hôpital.

Cette rencontre est très précieuse pour ces enfants et devient même le point d'orgue de la semaine, un repère bienfaisant dans leur douloureux quotidien.

Le "Rire Médecin" leur offre un moment de bonheur, comme une chaleureuse étreinte avec la vie. »

SARA GIRAUDEAU

Le Rire Médecin - 4 - Août 2009

Qu’est-ce que Le Rire Médecin ?

Le Rire Médecin - 5 - Août 2009

Notre mission

En France, un enfant sur deux est hospitalisé avant l’âge de 15 ans. Pour ces enfants et leurs parents, un séjour à l’hôpital ou une simple visite est souvent synonyme d’angoisse, de solitude et de détresse. Partant de ce constat et pour les aider à mieux vivre ces moments difficiles, l’association Le Rire Médecin réunit des hôpiclowns qui interviennent dans les services pédiatriques.

Nos objectifs

Parce qu’il « est plus facile de soigner un enfant heureux », Le Rire Médecin s’est donné comme objectifs depuis sa création :

v D’améliorer la qualité de vie des enfants pendant leur séjour à l’hôpital et les aider à mieux le

vivre.

v De contribuer à la dédramatisation du milieu hospitalier en révélant aux enfants, à leur famille et au personnel soignant que l’humour, le rêve et la fantaisie peuvent faire partie de leur vie, même à l’intérieur d’un hôpital.

v D’offrir aux familles et au personnel soignant des moments de détente et de distraction, afin de les aider à porter un regard différent sur l’enfant hospitalisé.

v De former au métier d’hôpiclown. Si le Rire Médecin n’a pas d’ambition hégémonique, il est considéré aujourd’hui comme une référence internationale. Cette position prééminente comporte des avantages mais dicte également des devoirs et celui, notamment, de participer au lancement ou au développement de nouveaux groupes d’hôpiclowns lorsqu’ils nous sollicitent.

v De partager notre expérience. Tout au long de ces années de jeu à l’hôpital, les clowns ont accumulé des observations sur le monde médical et portent un autre regard sur le patient. Il est important pour nous de partager cette expérience et de présenter notre travail aux soignants et médecins afin de les sensibiliser à notre action.

Le Rire Médecin - 6 - Août 2009

Les règles du jeu

• Les clowns interviennent toujours en duo.

Comme le veut la tradition clownesque, les comédiens du Rire Médecin jouent toujours à deux, formant des duos cocasses et contrastés. Cela leur permet de rester créatifs même dans les moments difficiles. Ä Les clowns jouent 2 jours par semaine, et durant toute l'année, dans chacun des services où ils sont présents.

Ce principe de régularité est fondamental dans l’action du Rire Médecin. Ainsi, la présence des clowns reste un événement spécial au cours de la semaine : ni trop spectaculaire, ni trop quotidien. Les enfants, leurs parents et tout le personnel peuvent compter sur la présence régulière des clowns. Leur visite bi-hebdomadaire dans chacun des services pédiatriques où ils interviennent est un élément important qui contribue à donner des repères lors d’une hospitalisation de longue durée. • Les clowns proposent à chaque enfant un spectacle improvisé et personnalisé.

Chansons, musique, tours de magie, les clowns arrivent avec leur personnage, leurs accessoires et leur sens de l’improvisation pour aller à la rencontre des enfants, des parents et des soignants. Aucun spectacle n’arrive préfabriqué. Chaque intervention se fait dans le respect de l’enfant, de son état, de son humeur, de son rythme. Une chanson d’amour, un simple bonjour ou un vrai scénario : tout est possible. Les clowns ont pour objectif de faire s’exprimer l’enfant, de le faire participer, de l’impliquer dans une mini-aventure improvisée, de l’emmener dans un monde imaginaire qui lui permet de continuer d’exister et de se développer. Le clown stimule, mobilise l’attention, fait travailler l’imagination créatrice de l’enfant. A chaque rencontre, il propose un jeu, un univers que l’enfant va s’approprier, ouvrant différentes portes et faisant évoluer la relation.

« Chaque mardi et jeudi, nous attendons les clowns. Ils ont été les

seuls à sortir mon fils d’un état de prostration, par un sourire, un rire. Il leur prépare des jours à l’avance des farces et des

attrapes. » Maman de Sébastien, 8 ans

Le Rire Médecin - 7 - Août 2009

Une équipe de vrais clowns

• Une équipe constituée à 100 % de professionnels

Tous les comédiens du Rire Médecin sont des artistes professionnels ayant plusieurs années d’expériences dans les domaines du cirque, du théâtre ou des arts de la rue. Artistes complets, ils pratiquent tous plusieurs disciplines clownesques : la musique, le chant, la danse, le mime, la magie ou le jonglage. Aujourd’hui, Le Rire Médecin rassemble 78 clowns de métier, à ce titre rémunérés.

• Des artistes soigneusement formés…

Jouer pour les enfants hospitalisés ne s’improvise pas. L’hôpital n’est pas un théâtre comme les autres et rien n’est moins évident que rire au milieu de la douleur. Ce métier exige des compétences et un savoir-faire particuliers. Aussi, les comédiens ayant intégré l’association ont-ils bénéficié d’une formation initiale de plusieurs semaines pour comprendre l’univers hospitalier, apprendre à respecter son fonctionnement et ses contraintes, adapter leur jeu à ce cadre spécifique. Le Rire Médecin a également mis en place un système de formation continue grâce auquel les comédiens se réunissent chaque mois pour deux journées de formation artistique ou médicale. Par ailleurs, 2 fois par an, tous les clowns se retrouvent à Paris afin d’échanger les expériences de chacun et aborder différemment les situations difficiles.

• … régulièrement évalués Lors des Regards Croisés Tous les ans sont organisés, dans chaque service où Le Rire Médecin intervient, des « Regards Croisés ». Ces rencontres avec l’ensemble de nos « partenaires hospitaliers » (chef de service, médecins, internes, infirmières, psychologues, éducateurs…) permettent de faire le point sur notre pratique, d’évaluer notre action et éventuellement d’en améliorer certains aspects. Ces réunions ont permis l'instauration d'un véritable échange d'informations propice à chacun. Des Cafés – Clowns Deux fois par an, les comédiens invitent les soignants à venir les rencontrer et discuter lors d’un « Café-Clown » : durant un après-midi les clowns accueillent les soignants autour de boissons et gâteaux pour discuter de façon informelle de l’action du Rire Médecin au sein du service.

Des observations Afin de maintenir la qualité du travail artistique de la compagnie, Caroline Simonds, directrice de l’association, suit et observe chaque clown une fois dans l’année. Au cours de ses observations, Caroline Simonds questionne les enfants, les parents et les soignants sur le rôle et l’action des clowns. Les remarques et réactions recueillies permettent d’évaluer l’impact des clowns sur le service.

Le Rire Médecin - 8 - Août 2009

• Des artistes non des thérapeutes…

Les clowns du Rire Médecin sont des artistes et non des thérapeutes même s’ils s’adressent aux enfants malades. Notre objectif est de les accompagner lors de leur hospitalisation et les aider à mieux la vivre.

• … parfaitement intégrés à la communauté de soins

Avant de « mettre leur nez » et de se mettre dans la peau de leur personnage, les clowns rencontrent l’équipe soignante de chacun des services où ils vont intervenir. L’objectif de ces rencontres que nous appelons « transmissions » est de prendre la température du service, d’obtenir le maximum de renseignements précis concernant l’état psychologique ou médical des enfants avant de démarrer le jeu. Ces informations permettent aux comédiens de préparer leur entrée dans le service, de doser leur jeu et de proposer à chaque enfant rencontré un spectacle personnalisé. Bien entendu, les comédiens sont soumis au secret médical.

« Les clowns nous changent les esprits et nous font

rigoler. En plus, c’est fait rien que pour

nous ! » Ludovic, 10 ans

Le Rire Médecin - 9 - Août 2009

Le déroulé d’une journée

9h15 : Arrivée à l’hôpital et prise de contact avec le partenaire de jeu

9h15 – 10h00 : Transmission Avant « d’entrer en scène », les comédiens rencontrent le personnel soignant afin de mieux connaître l’état psychologique et médical des enfants présents. 10h00 – 10h15 : Mise en « nez » Les transmissions achevées, les comédiens entrent dans la peau de leur clown : costume, maquillage, échauffement vocal et physique.

10h15 – 16h30 : Entrée en scène et jeu Après une parade musicale dans les services, les clowns vont de chambre en chambre. Là, ils offrent à chaque enfant rencontré un spectacle personnalisé, individualisé. Au cours d’une

journée de jeu, les comédiens effectuent de courtes improvisations mêlant le jeu, le chant, la danse ou la magie.

16h30 – 17h00 : Debriefing à l’équipe médicale et tenue du journal de bord Face aux clowns et à travers le jeu, les jeunes patients peuvent avoir une attitude très différente de celle qu’ils ont face aux soignants. Les observations et remarques des comédiens sont des éléments qui peuvent aider l’équipe médicale à mieux connaître un enfant.

« Vous avez été une de ces fenêtres qui s’ouvre, qui

délasse et qui soulage par son air

tonifiant. » Maman de Léa, 6 ans

Le Rire Médecin - 10 - Août 2009

Les Témoignages

Le Rire Médecin - 11 - Août 2009

Paroles

d’enfants Les clowns : « A tout à l'heure Marine ! » Marine : « A tout de suite ! » Marine, 4 ans « Les clowns nous changent les esprits et nous font rigoler. En plus, c'est fait rien que pour nous ! » Ludovic, 10 ans « Laisse moi tranquille, je travaille avec les clowns. » Natacha, 4 ans « Quand moi je faisais ma chimio, Madame Girafe m'aidait peut être, enfin elle m'aidait à ne pas avoir mal. Et quand je pensais à Madame Girafe ou qu'elle chantait une chanson ou faisait un petit spectacle, je rigolais tellement que ça me piquait sans me faire mal. (...) Si jamais j'ai un enfant qui est malade et qui va à l'hôpital, moi je lui dirais "va à l'IGR tu verras des clowns" et c'est vrai que les clowns ça fait rigoler. Si ça vous fait pas rigoler ça veut dire que vous êtes myope! » Julie, 6 ans « Quand je dors vous pouvez me réveiller. » Votre copine Aurore, 12 ans « Quand est-ce que vous m'embaucherez. A moi de vous faire rire maintenant. » Magali, Dr Béquille, 8 ans « Je ferai ma ponction lombaire si les clowns viennent avec moi !!! » Thomas, 4 ans « Ce qu'il y a de bien avec les clowns, c'est qu'ils viennent te voir, c'est eux qui se déplacent. Ils mettent tout de suite un sacré bazar, c'est la vie qui entre dans la chambre. » Adrien, 16 ans « Quand je vous entends dans le couloir, je me sens déjà heureuse ! » Elsa, 12 ans

« La première fois, j'ai cru que vous étiez échappés de la Planète Mars ou d'un astéroïde inconnu... Bon, j'ai mis ça sur le compte de mon mauvais état général. Je me suis dit "j'ai du rêver, ils me droguent à l'hôpital..." Mais non, vous êtes revenus plus tard avec toujours plus de blagues et de chansons, même ma mère était pliée... Vous êtes vraiment super, complètement déjantés. Bref, je vous attendais avec impatience, même si j'étais déjà un vieux. » Guillaume, 14 ans « On ne peut pas me faire ma piqûre... les clowns sont pas là ! » Mathieu, 5 ans « Merci, à mes amis les clowns, qui m'ont permis de m'amuser, de faire ce que j'aime le plus, danser. Vous avez illuminé ma chambre d'hôpital en quelques instants. » Elissa, 10 ans « Les clowns sont ce qui m'a le plus plu à l'hôpital. Ils sont mon meilleur souvenir. » Adrien, 16 ans « Les clowns sont là pour rendre les enfants heureux. Moi et les autres. Ça m'a fait rigoler quand ils ont kidnappé ma mère. Ma mère ne rigole pas beaucoup en ce moment. » Martin, 8 ans « J'aime bien quand ils racontent des blagues et jouent de la musique et surtout quand ils se disputent. J'ai le moral pendant qu'ils sont là. Après ça tombe, mais si je pense à eux le soir, je rigole encore. » Thomas, 12 ans « Je ne t'oublierai jamais ma petite fée Joséphine. Ton sourire lumineux m'a donnée une énorme joie et envie de me battre pour la guérison. » Alexandra

Le Rire Médecin - 12 - Août 2009

Paroles

de parents « Mercredi, c'est le jour de la semaine que j'ai dans la tête, le jour où Alexandre sortira. Mais, pour lui, « le jour » ç'est le jeudi, le jour des clowns ! La musique, les bulles de savon, la bonne humeur dans la chambre. Merci, merci pour lui, merci pour ce que vous faites et vive le jeudi.». La maman d'Alexandre « Actuellement à cause de sa maladie, Lola ne peut pas faire grand chose. Elle est privée de toutes les activités des enfants de son âge : le cinéma, le parc, le cirque, l'école... (...). Les clowns lui donnent le droit d'avoir du plaisir, d'être gaie et ça me fait du bien de la voir rire. » La maman de Lola « Merci pour vos passages qui lui ont apporté la joie simple d'un enfant face à un clown, ont contribué à la redynamiser lorsqu'elle était au creux de la vague, et m'ont enchanté lorsque Manon éclatait de rire. » Anne, maman de Manon « 12 jours d'hospitalisation, c'est long. J'étais soucieuse et triste. Mais quand je voyais le duo de clowns dans le service, quel bonheur, quelle douceur s'emparait de mon bébé. C'était une véritable descente d’étoiles lumineuses dans une atmosphère sans âme. La douce voix de Mme Baden-Baden nous faisait oublier le Bip des appareils. Parfois certains clowns font peur, couleurs trop vive, regards trop sombres mais votre équipe est unique, magique. » La maman de Adem « Vous donnez à ces enfants ce qui leur manque le plus... de la vie. » Agnès, maman de Lison

« Au début, quand les clowns passaient, mon fils qui voulait les éviter me disait "Maman, dis leurs que je dors", maintenant il me dit "maman, si je dors, et les clowns passent, réveille moi! Il faut pas que je les rate". » La maman de Steven « Mon fils vous a connu dans le service du Pr. Fischer à Necker. Grâce à vous, il a mangé des plats (pas forcément appétissants) mais qui lui redonnaient des forces et surtout il a gardé le moral durant son hospitalisation. De savoir que vous veniez, il était prêt à tous les efforts ! » La maman de Louis « Leur nez rouge fait oublier les blouses blanches ; leur humour rend aux enfants leur insouciance. Merci aux clowns d'égayer l'hôpital. » Christine, maman d'Alix « Parce que Pauline est trop petite pour vous l’exprimer autrement que par ses dessins (avec des petits ronds "pour qu’on voit les bisous"), il fallait bien que nous, parents, témoignions modestement de la réussite de cette entreprise extraordinairement incongrue : rire malgré la maladie et son issue incertaine. » Les parents de Pauline « Des cris, de la musique, des rires… Camille se lève : « Voilà les clowns ! » Elle attend, impatiente. La porte s’ouvre à la volée. Camille rit déjà. Chahut, complicité, éclats de rire, duos de flûte, pas de danses esquissés… Quel bonheur profond, émouvant de la voir sourire, rire, heureuse… » La maman de Camille

Le Rire Médecin 13

Paroles de soignants

« Le premier sourire d’enfant m’a séduit ; le second m’a conquis et le troisième m’a convaincu. Il suffit de voir le regard des enfants face aux clowns : c’est une véritable forme d’addiction. La régularité de leur présence facilite la vie au sein de service. C’est un véritable plus pour les relations enfants-soignants. » Pr. Alain Fischer, chef du service d’immuno-hématologie, Hôpital Necker Enfants Malades

« Voilà déjà 10 ans que les clowns sont dans nos murs et viennent, par leur spontanéité, rompre la monotonie des couloirs de l'Hôpital. En permanence dans la rupture, ils nous forcent à nous interroger sur notre place de soignant et sur notre rapport à l'enfant malade. Leur présence est une vraie contribution au projet de soins et leur positionnement une vraie interrogation sur le lien soignant soigné qui nous fait toujours progresser. » Dr Françoise Mechinaud, service d’oncologie, CHU de Nantes

« Pour le corps médical la réaction des enfants à la visite des clowns est devenue un élément d'appréciation de leur état de santé. Si un enfant participe au jeu ou refuse ou ne parvient pas à "profiter" des clowns, on s'interroge médicalement sur la signification de cette attitude (douleur, dépression, autre difficulté à identifier) et peut réajuster la conduite thérapeutique. C'est presque un examen en tout cas une donnée complémentaire ! » Pr. Chantal Maurage, chef du service de pédiatrie, Hôpital Gatien de Clocheville

« Docteur, je voudrais être hospitalisée le jour des clowns ... ». C'est une grande jeune fille de 17 ans qui me la dit, parce que les clowns ne sont pas là que pour les petits, ils viennent pour tous ceux qui sont là, à l'hôpital. Et parce qu'ils sont de vrais pros de la communication et du rire, ces jours-là ne sont pas des jours comme les autres...et tout le monde se sent mieux à l'hôpital. » Dr Jacques Grill, département d’oncologie, Institut Gustave Roussy

« Le Rire Médecin c'est un exemple d'intelligence et de professionnalisme. Rarement une association extérieure ne s'est si bien intégrée à la logique des soins. Ce n'est pas qu'une formule, ça touche vraiment à quelque chose d'essentiel. Le jeu et le rire chez les enfants sont naturels. En y contribuant ils les soulagent et ont un vrai rôle de thérapeute. » Pr Jean-Louis Bernard, chef du service d'oncologie, Hôpital Timone enfants

« Votre présence nous a appris beaucoup de choses. Nous a appris que nous, soignants, n'avions pas le monopole du sérieux et que derrière les nez rouges, les queues de girafe, les nombreux instruments de musique et les bulles de savon, il fallait une grande compétence, beaucoup de travail, une immense attention à l'autre et que c'est grâce à tout cela que vous aviez apporté autant à tous. » Dr Dominique Valteau-Couanet, département d’oncologie, Institut Gustave Roussy

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Annexes

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36 programmes d’intervention en France

Présents dans 36 services pédiatriques de 14 hôpitaux, les clowns du Rire Médecin offriront en 2009 plus de 55 000 visites pleines de bonne humeur aux enfants, à leurs familles et aux soignants. Institut Gustave Roussy (Villejuif), depuis le 15 octobre 1991

- Département d’Oncologie pédiatrique - Dr Valteau-Couanet

Hôpital Louis Mourier (Colombes), depuis le 16 octobre 1991 - Service de Pédiatrie générale - Pr. Chevallier - Service des Urgences et Consultations pédiatriques - Dr Sergent

Hôpital d’Enfants Armand Trousseau (Paris), depuis le 18 janvier 1993

- Service d’Hématologie et d’Oncologie - Pr. Leverger - Service de Néphrologie - Pr. Bensman - Service de Chirurgie maxillo-faciale – Pr. Vazquez (depuis janvier 2002) - Unité de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent – Pr Messerschmitt

(depuis septembre 2006) Centre Hospitalier Universitaire de Nantes (Nantes), depuis le 2 mai 1995

- Service de Pédiatrie générale - Dr Guyot - Unité des Brûlés - Dr Pannier - Service d’Hématologie clinique - Pr. Harousseau - Service de Chirurgie infantile - Pr. Heloury (depuis septembre 2006)

Centre Hospitalier Régional d’Orléans (Orléans), depuis le 11 juin 1996

- Département de Pédiatrie générale - Dr Bentata - Service de Chirurgie pédiatrique – Dr Laufenburger (depuis septembre 2003)

Hôpital Ambroise Paré (Boulogne), depuis le 7 janvier 1997

- Service de Pédiatrie générale - Pr. Chevallier Hôpital Intercommunal de Créteil (Créteil), depuis le 5 mai 1997

- Service de Pédiatrie générale et de Médecine adolescente - Pr. Delacourt - Service des Urgences pédiatriques - Dr Bal

Hôpital Saint-Louis (Paris), depuis le 20 septembre 1999

- Unité d’Hématologie pédiatrique - Pr. Baruchel - Unité de Greffe de moelle - Pr. Socie

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Hôpital Necker-Enfants Malades (Paris), depuis le 3 février 2002

- Service d’Immuno-hématologie pédiatrique – Pr. Fischer - Service de Réanimation – Pr. Hubert (depuis octobre 2007) - Service de Neurochirurgie pédiatrique – Pr. Sainte-Rose (depuis octobre 2007) - Service de Pédiatrie générale – Pr. Lenoir (depuis septembre 2008)

Hôpital Timone-Enfants (Marseille), depuis le 13 janvier 2003

- Service d’Hématologie pédiatrique – Pr. Michel - Service de Cancérologie pédiatrique – Pr. Bernard - Service de Chirurgie infantile – Pr. Guys - Service de Pédiatrie Multidisciplinaire – Pr. Sarles (à partir de septembre 2008) - Département d’Anesthésie-Réanimation pédiatrique – Pr. Camboulives

(depuis septembre 2008) Hôpital Jean Verdier (Bondy), depuis le 12 septembre 2005

- Service de Pédiatrie générale – Pr. Gaudelus

Hôpital Gatien de Clocheville (CHU de Tours), depuis le 6 mars 2007 - Service de Pédiatrie générale – Pr. Maurage - Service d’Oncologie et hématologie pédiatrique – Pr. Colombat - Service de Chirurgie orthopédique et traumatologique – Pr. Bonnard

Centre Hospitalier Universitaire de Nancy - Brabois (Nancy), depuis le 2 janvier 2008

- Service d’Oncologie et d’hématologie pédiatrique et transplantation médullaire – Pr. Bordigoni - Service de Réanimation médicale et chirurgicale pédiatrique – Pr. Monin - Unité des grands brûlés – Pr. Lascombes - Service de Neurochirurgie pédiatrique – Pr. Marchal

Hôpital Robert Debré (Paris), depuis le 2 juin 2009 - Service d’hématologie clinique – Pr. Baruchel

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Code de déontologie

Faire le clown à l’hôpital n’est pas une plaisanterie. En 1995, Le Rire Médecin a édité un code de déontologie réunissant les principes fondateurs de ce nouveau métier de “docteur clown”. Ce code est le garant de la qualité et du professionnalisme des clowns du Rire Médecin. Il affirme le sérieux d’une action qui ne se prend pas au sérieux. Maintenir la qualité et le professionnalisme des interventions* sans limiter la créativité des artistes exige de réunir les principes de l'action du Rire Médecin dans un code de déontologie. Ainsi, la participation aux activités du Rire Médecin nécessite de connaître, d'accepter et d'appliquer les principes fondamentaux énoncés dans ce code. * (Le mot "intervention" désigne la prestation des clowns à l'hôpital.) Article 1 L'artiste qui intervient à l'hôpital est un professionnel engagé et rémunéré par Le Rire Médecin. Il a été formé aux métiers du spectacle et bénéficie déjà d'une expérience dans ce domaine. Il reçoit par Le Rire Médecin une formation spécifique à l'univers hospitalier pour comprendre et respecter ce milieu et y adapter son jeu. Article 2 Pour garantir la qualité de ses interventions, l'artiste s’engage à actualiser et perfectionner ses connaissances artistiques (techniques de clown) et théoriques (développement de l'enfant, formation sur les pathologies, le vocabulaire médical, la douleur chez l'enfant etc...) Article 3 A l'hôpital, l'artiste n'accomplit que des actes qui relèvent de sa compétence artistique. Il est présent à l'hôpital pour aider les enfants et leurs familles à mieux supporter l'hospitalisation. Il manifeste par son activité que l'humour et la fantaisie peuvent faire partie de la vie à l'hôpital. Il doit être conscient qu'il intervient toujours pour améliorer le mieux-être, tant des enfants et de leurs familles que de l'équipe soignante. Il agit toujours dans le respect du travail des équipes médicales et soignantes. Article 4 L'artiste n'intervient jamais seul à l'hôpital mais travaille toujours en duo avec son partenaire. Article 5 L'artiste est responsable de ses actes à l'hôpital. Il exerce ses interventions dans le respect de la dignité, de la personnalité et de l'intimité de l'enfant et de sa famille. Il accomplit toutes ses interventions avec la même conscience professionnelle quels que soient l'origine de la personne, son sexe, sa nationalité, sa religion, ses mœurs, sa situation de famille, son milieu social, son éducation, sa maladie et quels que soient les sentiments qu'il peut éprouver à son égard. Même si son opinion est sollicitée, il s'abstient de toutes remarques qui pourraient être inadaptées, et veille à ne faire aucune allusion déstabilisantes sur ses propres origines, ses mœurs, ses convictions religieuses et politiques.

Article 6 L’artiste est soumis au respect du secret professionnel qui couvre ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, lu, entendu, constaté ou compris sur l'identité et l'état de santé des enfants. La discrétion s'impose en tous lieux : au sein comme en dehors de l'hôpital (ascenseurs, vestiaires et lieux publics). Article 7 L'artiste n'entretient pas de relations extra-professionnelles avec l'enfant et sa famille. Il doit éviter de se trouver en position de confident ou ami de la famille. En cas de sollicitations répétées de la part d'une famille, il doit en parler aux responsables de l'équipe soignante. Article 8 L'artiste veille toujours à la sécurité de l'enfant. Il ne doit pas le mettre en position de danger par son jeu, ses accessoires, ses déplacements. Article 9 L'artiste respecte le règlement intérieur, les règles d'hygiène et de sécurité spécifiques au service et à l'hôpital. Article 10 L'artiste ne prend jamais partie lorsque des dysfonctionnements inhérents à l'hôpital, des plaintes concernant le service, des problèmes de personnel ou de gestion lui sont rapportés. Article 11 L'artiste n'accepte en aucun cas une commission ou un pourboire pour ses interventions. Il ne peut se livrer ou participer à aucune opération promotionnelle ni à aucune distribution d'objet et d'accessoire à des fins lucratives.

Fait à Paris le 13 février 1995

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