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Paras du génie Le magazine de l’amicale du 17 è Régiment du génie parachutiste n°34 - 2 er semestre 2002 La Prise de MONTAUBAN “Au terme d’un siège beaucoup plus court que celui de 1621, la ville de MONTAUBAN s’est rendue à ses assaillants. Infiltration par les égouts, combats de rues, assaut de points névralgiques, rondes d’hélicoptères ont donné durant 3 jours aux Montalbanais l’illu- sion du champ de bataille. Il s’agissait de manoeuvres militaires, appuyées sur l’expérience acquise par le Régiment qui tient garnison dans la ville. Il n’y eut ni blessé, ni mort, et les habitants ont accueilli les assaillants à bras ouverts, fiers de leurs exploits et rassurés sur l’avenir de leur régiment d’élite. Ce fut en quelque sorte plus une étreinte amoureuse qu’une prise d’assaut” Pierre BLANC, ancien Préfet et président de l’académie de MONTAUBAN

du génie le 17e RGP à sa place, unique au sein de l'Armée de Terre, de régiment de combat du génie parachutiste, c'est-à-dire une communauté d'hommes et de femmes, civils et

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Parasdu génieLe magazine de l’amicaledu 17è Régiment du génieparachutisten°34 - 2er semestre 2002

La Prise de MONTAUBAN

“Au terme d’un siège beaucoup plus court que celui de 1621, la ville de MONTAUBAN s’est rendue à ses assaillants. Infiltrationpar les égouts, combats de rues, assaut de points névralgiques, rondes d’hélicoptères ont donné durant 3 jours aux Montalbanais l’illu-sion du champ de bataille. Il s’agissait de manoeuvres militaires, appuyées sur l’expérience acquise par le Régiment qui tient garnisondans la ville.

Il n’y eut ni blessé, ni mort, et les habitants ont accueilli les assaillants à bras ouverts, fiers de leurs exploits et rassurés surl’avenir de leur régiment d’élite. Ce fut en quelque sorte plus une étreinte amoureuse qu’une prise d’assaut”

Pierre BLANC,ancien Préfet et président del’académie de MONTAUBAN

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EDITORIAL

Certaines notions sont incontournables au sein des Armées : le sens du devoir, du collectif, de la discipline,le respect de l'autorité …qui vont à rebours des comportements qui auraient tendance à prévaloir dans le milieu civilen général. Pour assurer leurs missions, les Armées ne peuvent s'en distraire par une sorte de mimétisme à l'égardde la société sans pour autant se détacher de la Nation.

Les méconnaissances et les incompréhensions réciproques s'amenuisent heureusement. L'enseignement dedéfense à l'école, la journée d'appel et de préparation à la défense, et l'action concertée de l'inspecteur d'académie,du DMD, du représentant local de l'IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale) et des chefs de corpsdes formations implantées en Tarn et Garonne y contribuent de manière conséquente.

Un autre facteur repose sur les prises d'armes au cœur de la ville. Ainsi, vendredi 27 septembre 2002 à 16heures, une nouvelle fois, sur la célèbre place Nationale, le 17e Régiment du génie parachutiste était réuni dans undispositif impeccable. Au cœur de la cité d'Ingres, dans une fusion de briques roses et de bérets rouges, la manifes-tation illustrait de manière très réelle la célèbre formule d'Ernest RENAN : "le vouloir vivre ensemble".

Pour fêter leur patron, l'archange Saint-Michel, les sapeurs parachutistes dans une tenue irréprochableavaient de bonnes raisons d'être fiers, la tête coiffée de ce béret rouge tant prisé parmi les troupes valeureuses.

Dès que les autorités s'arrêtèrent face au drapeau régimentaire, tous les spectateurs furent pénétrés ducaractère authentique des honneurs rendus, puisque, à l'unisson les sapeurs parachutistes entonnèrent une vibran-te Marseillaise.

Débutée d'une telle manière, la cérémonie ne pouvait souffrir d'aucun défaut et l'excellence des prestationssuccessives - remise de décoration, lecture de l'ordre du jour - ponctuées de mouvements de pieds fermes impecca-bles fut un ravissement pour les spectateurs.

Entamée par l'hymne national, symbole originel de la République, la prise d'armes s'acheva par le chant desparachutistes : "la prière du para".

Dès les premières suppliques de ce poème d'une profonde ferveur, découvert sur le corps de l'aspirant AndréZIRNHELD, des forces aériennes françaises libres, tué au champ d'honneur en Cyrénaïque le 27 juillet 1942, le publicfut saisi : les gorges se nouèrent, les corps se raidirent et, tous, dans le plus profond recueillement, écoutèrent cetteprière.

Bravo, Colonel Jean-Yves DOMINGUEZ pour ce moment émouvant !Bravo pour ce temps fort que nous avons partagé ensemble !Vos sapeurs parachutistes peuvent ressentir une légitime fierté d'appartenir au 17e RGP, un des lieux où souf-

fle fortement l'esprit parachutiste.

Général (cr) Claude-Denis MOUTON

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LE MOT DU CHEF DE CORPS

De nombreux aspects du métier militaire me tiennent à cœur :J'attache une grande importance aux relations humaines et notamment à la qualité

des rapports qui conditionne et développe l'esprit de camaraderie, l'esprit de cohésion…Je suis attentif à la rigueur dans le travail où se mêlent la ponctualité, la conscience

professionnelle, la compétence, le souci de toujours faire mieux, le plaisir du travail bien fait,de la mission remplie, avec l'esprit parachutiste toujours en éveil.

Je porte un soin particulier à la rigueur militaire qui se traduit dans l'exemplarité de latenue, la dignité du comportement, la discipline, le style de commandement qui privilégie laconsidération réciproque avec également cet esprit parachutiste qui nous anime.

J'estime le sport essentiel car la saine émulation, le goût de l'effort et le sens dudépassement de soi, contribuent à développer les qualités militaires indispensables au boncombattant.

Je porte un vif intérêt à l'enthousiasme, au sourire, expressions d'un réel dynamismeet d'un bon équilibre, gages d'un style de vie où s'allient travail et détente dans la transpa-rence et la franchise.

Je mets l'accent sur l'image de marque du 17.

Durant mon temps de commandement, je suis résolu à :Maintenir le 17e RGP à sa place, unique au sein de l'Armée de Terre, de régiment de combat du génie parachutiste, c'est-

à-dire une communauté d'hommes et de femmes, civils et militaires, prêts à gagner la guerre et heureux de vivre ensemble en s'ypréparant.

Le 17 doit conserver sa place originale faite d'excellence et de spécificité. Ces dimensions recouvrent la parfaite maîtrisedu métier de sapeur-parachutiste, la discipline et la disponibilité des troupes aéroportées étroitement associées à la culture de ladifférence qui doit faire du 17 "le couteau suisse de l'Armée de Terre".

Tous ensemble, sans état d'âme et sans arrière pensée, oeuvrons au service de ce magnifique régiment de l'urgence auxmissions difficiles et dangereuses, dont la gloire et l'histoire nous guident pour aller toujours de l'avant avec un gros temps d'a-vance.

Que l'année 2003 soit une excellente année, pour tous les personnels militaires et civils ainsi que leurs familles.

LE MOT DU PRÉSIDENT

A Noël 1960, la panoplie la plus vendue dans les grands magasins français a été semble-t-il celle de parachutiste : c'est dire que le prestige de l'uniforme et, pas n'importe lequel, était grand.

Quarante deux ans plus tard, les modes, les vedettes se succèdent avec l'éphémère et lesuperficiel qui les caractérisent.En revanche, nos paras subsistent et tout en restant vigilants quant à leur devenir, il convient d'êt-re fiers de les voir engagés dans l'urgence, s'entraîner sans discontinuer et parader superbement.

A l'aube de 2003 nous avons des motifs de satisfaction quand on enregistre une réellevolonté du gouvernement de rehausser l'effort en faveur de l'outil militaire.

Cet effort était devenu nécessaire pour rétablir la disponibilité des matériels, moderniserles équipements, consolider la professionnalisation et préparer l'avenir assombri par des menacespermanentes, graves et imprévisibles.

Si dans bien d'autres domaines des craintes, des interrogations peuvent altérer notre dynamisme, il me revient au nomdu Conseil d'Administration de l'Amicale du 17ème RGP d'adresser à tous, jeunes et moins jeunes, tous les vœux à l'occasion decette année 2003 : vœux traditionnels de bonheur et de santé, bien entendu et souhaits de réalisation pour tout ce que vous pour-rez entreprendre à partager en famille.

“NOS LIENS SONT AUSSI ETROITS QU’ANCIENS”

Les liens qui unissent notre Ville au 17e Régiment du Génie Parachutiste ne sont plus à démontrer. Lesmontalbanais et les montalbanaises y sont à juste titre profondément attachés. Le rôle et les missions rem-plit par le 17e, l’excellence et le courage avec lequel il remplit les missions les plus difficiles, les valeurs d’ab-négation, de courage et de rigueur qu’il véhicule, la qualité exceptionnelle de son commandement, forcentle respect.

Nos liens sont aussi étroit qu’anciens.Ils sont le produit à la fois d’une histoire partagée et se fondent sur une volonté commune de les ren-

forcer.Au-delà, la Ville de Montauban se veut attentive à maintenir et renforcer les liens qui nous unissent, en

réservant le meilleur accueil aux familles du 17e RGP et en prenant en compte toutes ses dimensions, qu’el-les soient sociales, économiques et humaines.

Notre Nation doit marquer cet attachement pour un soutien actif à nos armées. La toute nouvelle loi deprogrammation militaire témoigne de cet effort. Enfin, je formule le voeux que l’année 2003 soit l’année de

la réalisation de vos projets les plus chers.Brigitte Barrèges, Maire de Montauban

Député de Tarn et Garonne

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LE NOUVEAU CHEF DE CORPSUN REVE QUI DURE DANS LE REEL

Dès son plus jeune âge, Jean-Yves DOMINGUEZ, né le 2 mai 1957 àCOLOMB-BECHAR, voulait servir au 17. Le rêve a débuté un certain 1er août1981 quand après son passage à l'Ecole Spéciale Militaire de ST-CYR(Promotion Général ROLLET 78.80) il choisit le 17 à la sortie de l'EAG.

En tant que Lieutenant il occupa successivement les fonctions de chef desection, chef de détachement génie, commandant de compagnie et officieradjoint. Promu Capitaine en 1985 il servit au GERER avant de prendre la têtede la 2e compagnie.

Le premier séjour fut bien rempli puisqu'il reçut le baptême du feu à BEY-ROUTH (EPAULARD : force internationale d'interposition puis DIODON 1:force multinationale de sécurité à BEYROUTH d'août 1982 à janvier 1983).Après sa participation à l'exercice majeur KATCHA-MAYUMBA au TOGO, il futdépêché de nouveau dans la capitale libanaise de septembre 1983 à janvier1984 (DIODON IV). La même année, toujours dans le feu de l'action, le voilàrevenu en Afrique au TCHAD d'août à novembre où après MANTA se déclen-che SILURE.

La curiosité toujours en éveil et sa capacité de réflexion furent définitivementsur le "ON" et au fur et à mesure d'un vécu fait de péripéties, de risques, detensions, il apprit et acquit une sérieuse expérience.

En 1985, il formulait avec pertinence des propos fort actuels : "les temps ontmontré qu'on n'était pas capable de trouver une solution au génie démoniaquede l'homme. Le terrorisme en est la preuve…Le 23 octobre 1983, en deuxminutes un sixième des contingents américains et français ont été mis hors decombat dans un conflit classique. Acte fou dans une situation particulière dis-ent certains ; mais où s'arrête la folie du monde ? Car on a peut-être trouvé lemoyen de faire la guerre sans la déclarer."

A la tête de sa compagnie il débuta son temps de commandement par unséjour à FORT BRAGG puis il fût plongé, en appui du 3e RPIMa, en pleine

crise calédonienne, dans un cadre politique extrêmement tendu, mettant les nerfs de tous à rude épreuve (avril-octobre 1987). Deson autre séjour insulaire au Stage commando du CEC de BONIFACCIO, il marqua tous les observateurs par la jeunesse, la spor-tivité, le dynamisme qui en firent un grand patron de la 2.

Son premier séjour au 17 prit fin en 1988. Il commanda une compagnie de polytechniciens, comme un de nos prestigieuxanciens, et sans croiser les bras, tout en s'adonnant aux joies du parachutisme (plus de 1200 sauts), il suivit successivement lesscolarités de l'Ecole Supérieure d'Electricité de la 106e promotion de l'Ecole Supérieure de Guerre et de la première promotion duCollège Interarmées de Défense.

Comme il aime à le répéter, il retrouva "sa famille", le 17, en 1994.Le rêve n'était pas brisé. Aux fonctions de chef du Bureau Opération et Instruction, il s'impliqua résolument pendant deux

ans, notamment lors du séjour opérationnel du régiment en EX-YOUGOSLAVIE (de septembre 1995 à janvier 1996) dans une mis-sion toujours exaltante mais particulièrement délicate.

En rejoignant l'Etat-Major de l'Armée de Terre à PARIS, il devint bureaucrate de haut niveau, mais sans aucune connota-tion péjorative, car comme officier traitant (Titre III et Titre V) puis chef de section (Titre III et Etudes Financières) il resta dans lefeu de l'action pendant les six années de la mise en place de la professionnalisation.

Enfin en 2002, l'espoir de concrétiser la dernière partie de son rêve se réalisa puisqu'il reçut le commandement du 17.Chevalier de la Légion, Officier de l'Ordre National du Mérite, titulaire de la Croix de la Valeur Militaire avec trois citations,

et de la Médaille d'or du courage et du dévouement, bon sang ne saurait mentir et nous suivons les inflexions tonifiantes qu'il impri-me depuis six mois à notre glorieux régiment.

Tous, anciens et jeunes, sont derrière lui : confiants et heureux de savoir qu'il est le patron.

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Directeur de la publication et de la rédaction:

Général (CR) Claude MOUTON

Madame Sylvie CARON

CCH Fabien LONGUET

Techni Print Montauban

Privées et archives 17e RGP.

Paras du Génie:Bulletin de l’Amicale

du 17e RGP

Les articles signés n’engagent quela responsabilité de leurs auteurs.

Secrétaire:

Collaboration technique,conception, réalisation:

Impression:

Crédit photos:

Adresse:

Amicale du 17e RGPQuartier DOUMERC, BP 76682087 MONTAUBAN Cedex

Association loi 1901déclarée le 15 avril 1981

JO du 20 mai 1981 (n°148 - page4910)

Tel/Fax: 05 63 21 72 42E-mail: [email protected]

Site internet: http//www.Amicale17.org

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Le 28 septembre 2002, à MONTAUBAN l'Assemblée Générale del'Amicale du 17e Régiment du Génie Parachutiste s'est tenue dans lecadre de la célébration de la Saint-Michel.

Le Colonel Yves DOMINGUEZ, chef de corps du régiment, par un mot debienvenue a ouvert la séance et a tenu à nous entretenir des points fortsqu'il entendait appliquer tout au long de son temps de commandement.

Le Général (cr) Claude MOUTON Président, assisté de Madame ArianeHEMAR, secrétaire générale et trésorière par intérim de l'Association,déclarait la séance ouverte.

A sa demande, une minute de silence était observée en mémoire desdisparus depuis la précédente assemblée.

RAPPEL DE L'ORDRE DU JOUR

RAPPORT MORALCOMPTE-RENDU FINANCIERCOMPTE-RENDU VERIFICATION DES COMPTESRAPPORT ACTIVITES ET INTERVENTIONS DES DELEGUESRENOUVELLEMENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATIONADHESION FNAP

RAPPORT MORAL

Ce rapport est particulièrement développé dans la mesure où de nomb-reux sujets ont touché, à divers degrés, les militaires d'aujourd'hui, d'acti-ve et sous contrat et d'hier : à savoir, ceux de réserve, en retraite et tousles anciens appelés, dégagés depuis de longues années des obligationsmilitaires mais qui sont restés attachés ou se sont rapprochés de cetteextraordinaire institution républicaine d'intégration que fut le service mili-taire jusqu'à sa suspension fin 2001.Les sujets ont été exposés en allant du général au particulier.

LA CRISE : L'APRES 11 SEPTEMBRE."Engagé désormais dans un combat contre la terreur d'assassins fana-tiques dont les responsables, réactionnaires ou passéistes dans leursaspirations maîtrisent des moyens hautement sophistiqués, comment vit-on cette crise ? Veut-on voir les résultats qui dérangent ? Recherche-t-onles raisons réelles de ces agressions ? Ne semble-t-il pas exister des hési-tations à seulement définir l'agresseur ? Car, bien qu'il ne faille pas tomberdans la facilité de l'amalgame, encore faut-il, d'une part, que certains affi-chent clairement leur camp et, d'autre part, qu'on cesse d'ignorer, de mini-miser, d'éluder des comportements, des situations qui ne se déroulent passeulement du Moyen-Orient aux portes de l'Asie mais également enEurope de l'Ouest ! "Vivants comme des poissons dans l'eau" des réseauxse sont développés sans être inquiétés sérieusement.Sur le plan intérieur, on ne peut manquer de s'interroger sur la quantité demoyens engagés dans le cadre du plan Vigipirate renforcé, alors que l'am-pleur et le rythme des manifestations sociales n'ont fait qu'augmenter. Seulle marathon de Paris a été déplorablement annulé. Le comble a été atteintavec la gesticulation des forces de l'ordre de 1ère et 2e catégorie.”

LA POLEMIQUE SUR LA TORTURE ET LA DATE DU 19 MARS."La poursuite d'une certaine exploitation médiatique et parlementaire de laguerre d'Algérie n'a fait qu'entretenir un profond agacement chez certainsd'entre nous.D'une part, autour de la torture dont la campagne calomnieuse vise à dis-créditer notre Armée et n'en doutons pas à ébranler nos jeunes soldats,qui, on ne peut l'exclure totalement, pourraient se retrouver confrontés àdes situations similaires. Sans oublier que par cette démarche, en s'ap-puyant sur des valeurs éminemment louables mais contestables quant àleur mise en avant, de nombreux anti-militaristes blanchissent des condui-tes infâmes et s'arrogent sans vergogne le titre de héros. Les faits ayantfait l'objet d'une amnistie générale, que recherchent-ils ?D'autre part, avec les débats et manœuvres autour de la proposition deLoi soumettant la date du 19 mars comme date commémorative de laguerre d'Algérie.Retenons que faire oeuvre de mémoire, c'est afficher la vérité et, le droitd'inventaire n'autorise pas le droit d'invention ou de falsification au regardde tout ce qui peut déranger.Le respect humain ne peut retenir captive la liberté".

LA DEFENSE."La part extrêmement indigente consacrée aux problèmes de défensedans les programmes et les débats lors des élections nationales du prin-temps 2002 a été remarquée.L'Armée de Terre arrive au terme des six années de refondation. Elle achè-ve la montée en puissance de ses effectifs dans le cadre de la profes-sionnalisation, mais enregistrera inévitablement des ajustements à court etmoyen terme. Le Général Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre (CEMAT) soulignait, il ya quelques mois, que "l'Armée de Terre s'est engagée depuis 1996 dansun vaste projet collectif conduit sans discontinuité du service, par une com-munauté humaine dont on se plait à brocarder le mutisme mais à laquelleil serait tout aussi indiqué de reconnaître d'étonnantes vertus de dévoue-ment, d'abnégation et d'efficacité" S'il est un service de l'Etat qui a tout lieu d'être la fierté collective du pays,c'est bien notre institution militaire".

LE BUDGET DE LA DEFENSE."Réduire le budget militaire et passer à la professionnalisation représen-taient deux mesures difficilement conciliables. Le Général Arnaud deFOÏARD rappelait la formule célèbre : "pour faire la guerre, il faut trois cho-ses : de l'argent, de l'argent et encore de l'argent". Et, il y a un an leGénéral SALVAN posait la question : "Le département de la Défense est-il le seul où l'on peut faire des économies ?"Une défense conforme à nos ambitions et à la mesure des périls futursimpose un effort. Car les incidences, sur les matériels et le moral, des bud-gets précédents ont été dommageables et ont abouti en ce qui concernele second domaine à une situation inédite dont la gravité reste dans denombreux esprits".

INCIDENCES SUR LES MATERIELS."Les dotations budgétaires consacrées à la Défense se sont amenuiséesentamant notre actuelle capacité dans ce domaine. Au budget d'équipe-ment qui a été le plus touché depuis 10 ans, il faut ajouter les restrictionsen matière de conditions d'entraînement suite au manque de crédits pourl'achat de munitions, de carburant et le paiement des indemnités.L'étalement des conditions de production de certains équipements majeursa augmenté leur coût unitaire. Rajoutons le report de fabrication de cer-tains matériels, la faiblesse des crédits de recherche et la baisse de ladisponibilité d'équipements vieillissants en relation avec le faible niveaudes stocks de rechange".

INCIDENCES SUR LE MORAL."Les rigueurs des restrictions qui se sont faîtes sentir également au plandu financement des conditions d'existence des personnels n'ont pas man-qué d'affecter leur moral. Le renouvellement de ces personnels, d'appelésen engagés, exige de leur accorder, en matière de conditions de vie (pro-fessionnelle et personnelle) une attention accrue de la part du comman-dement et du politique.Si le cantonnement juridique statutaire n'autorise pas le soldat à attirer l'at-tention du public sur sa condition, fallait-il en arriver à la gesticulation desgendarmes, susceptible de se propager dans d'autres armées, pour que leMinistre prenne conscience officiellement du problème et libère des créditsalors que les Chefs d'Etat-Major avaient souligné à plusieurs reprises leursinquiétudes ?Les professionnels, nouveaux venus, fils de leur époque, avec leurs qua-lités et leurs défauts, s'attendent à servir des équipements modernes, à ladisponibilité technique opérationnelle irréprochable, dans d'autres condi-tions que celles que nous avons connues dans le passé, tant en ce quiconcerne les rapports sociaux au sein de l'armée, entre militaires et éga-lement entre militaires et civils des formations, qu'avec la nation, car latroupe professionnelle "ne doit pas vivre mécaniquement à côté de lasociété".

LES HOMMES ET LEUR REGIMENT." Les hommes au sein de leur régiment, voilà le cœur de nos préoccupa-tions. C'est la raison d'être de l'Amicale puisqu'il s'agit des hommes qui ontdonné le meilleur d'eux-mêmes depuis 1945 et de ceux qui, aujourd'huipoursuivent sur les traces de leurs aînés.Comme nous le confiait un de nos grands anciens du 17e BGC, "ces hom-mes, ils ont des racines et des ailes" (Colonel Elie SEGUELAS). Leursracines correspondent à l'Arme du Génie avec Castelsarrasin pour maisonmère pour les uns, Montauban pour d'autres et les deux pour d'autresencore. Les ailes symbolisent pour la majorité d'entre nous le pépin.Le régiment me ramène à la définition qu'en connaît le Colonel de GAUL-LE dans son livre "vers l'Armée de Métier" : "le régiment cela se voit, semesure, se connaît. L'homme y a sa place à lui; aussi, la tradition a-t-elletoujours donné aux divers corps de troupe leur figure particulière"

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2002

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L'ACTION DE L'AMICALE."Cultivons cet esprit entre nous et entretenons-le auprès des jeunes. Voilà un des facteurs prépondérants de la cohésion morale qui s'impose,quels que soient les types d'engagement, malgré les incidences de l'indi-vidualisme grandissant et du service d'équipements de plus en plussophistiqués dans lesquelles certains verraient s'estomper l'esprit militaire.Prenons garde à ne pas glisser sur la pente d'une banalisation voire d'unedénaturation du métier militaire.L'action essentielle dans laquelle l'Amicale doit s'investir concerne lareconversion de ces jeunes. Le Général d'Armée Michel ROQUEJEOFF-RE m'en a souligné l'importance sans sa lettre de regret de ne pouvoir êtreparmi nous aujourd'hui. Cette démarche s'inscrit désormais de manièrestatutaire dans le cursus des personnels en fin de contrat. C'est une œuvrecommune qui se réalise avec les acteurs d'une chaîne qui descend de laRégion jusqu'au régiment. Les jeunes en fin de parcours devraient-ilsrejoindre l'ANPE alors que par le relationnel, le bouche à oreille tantauprès des retraités que parmi ceux qui ont réussi une seconde carrière,l'Amicale peut et doit jouer un rôle ?Dans cet ultime aspect de la carrière, la seule contrainte à mes yeux, àl'expérience d'une dizaine de cas, réside dans le fait que le projet profes-sionnel que doit présenter le partant, ne peut se concrétiser dans l'immé-diat. Il faut compter sur une période qui s'étale sur six mois. Or, les propo-sitions qui nous sont parvenues, et j'en remercie chaleureusement les ami-calistes qui me les ont confiées, réclament souvent une disponibilité quasi-immédiate des candidats au départ.Les difficultés rencontrées en fin d'année 2001 ont fait l'objet d'uncompte rendu dans le dernier bulletin diffusé en juillet 2002. L'action conju-guée du Lieutenant-Colonel Yves BELEGUIC et de mesdames ArianeHEMAR et Sylvie CARON a restauré la sérénité avec le soutien sans failledu régiment. La prise en compte attentive du fonctionnement de l'Amicalepar le régiment depuis quelques années ne s'est jamais démentie malgréles diverses contraintes opérationnelles. L'action présente du ColonelJean-Yves DOMINGUEZ qui poursuit et développe la symbiose del'Amicale au sein du régiment est un puissant levier de motivation qui doitnous pousser à faire toujours mieux. J'ajouterai une mention toute spécia-le pour l'écoute très efficace du Lieutenant-Colonel DEMAN.Un autre motif de satisfaction a trait à la conception de la maquette du bul-letin au sein du régiment et à son impression à Montauban. A mes yeux cebulletin doit devenir le véritable lien entre tous les amicalistes et le régi-ment et parfaire l'image de marque de la famille des sapeurs-parachutis-tes auprès des autres associations. Il appartiendra donc d'augmenter sapériodicité pour tendre vers une fréquence trimestrielle. Encore faudra-t-ilque les amicalistes s'y investissent davantage et que leur contribution parle biais d'articles, de réflexions, de témoignages de photographies prenneune part prépondérante dans le journal.Les témoignages des anciens sont essentiels car les jeunes sont sensiblesà leur passé, c'est à dire votre vécu. Ne croyez pas qu'ils s'en désintéres-sent. Alors ne laissons rien sombrer dans l'oubli.L'actualisation du site Internet, assuré par le Lieutenant-Colonel (R)Thierry ALBELDA fait l'objet de nombreux messages de félicitations. Sonaction discrète mais O combien méritoire est à souligner. Mais si le site doitêtre optimisé, il importe que tous ceux qui n'en disposent pas ou qui, éloi-gnés, sont dans l'impossibilité matérielle ou physique de se déplacer, puis-sent disposer plus régulièrement du bulletin.Il convient de parler également de l'action des délégués régionaux.L'absence de certains d'entre eux aujourd'hui s'explique par la simultanéi-té de la Saint-Michel sur tout le territoire.En matière de délégation, tout le territoire n'est pas encore couvert. Lesvolontaires seront chaleureusement accueillis. La mise en sommeil de larégion Provence, Alpes et Côtes d'Azur s'explique d'une part par la taillede la région qu'il faudra quadriller et d'autre part par les difficultés notam-ment familiales rencontrées par notre ami Jean-Paul LAGRANGE. Il s'estentretenu de son désappointement de ne pas avoir pu réaliser tout ce qu'ilavait voulu entreprendre. Qu'il sache que nous lui sommes reconnaissantsdes actions menées.La force d'une association, correspond au poids qu'elle représente auxyeux des interlocuteurs. C'est à dire au nombre des adhérents quelle fédè-re. L'augmentation spectaculaire annoncée par le Lieutenant-Colonel YvesBELEGUIC doit se poursuivre, à défaut, se stabiliser. Nous avons 853noms au registre. Mais en dehors de quelques désaffections inévitables, ily a surtout un nombre conséquent d'amicalistes qui ne donnent plus deréponse. Au lieu d'adresser des lettres de rappel désobligeantes, nousavons continué à adresser les convocations (passation de commandementet assemblée générale/Saint-Michel) et le bulletin 33 à tous. Le nombre deréponses, donc de mise à jour des cotisations est faible (un tiers de répon-se) et surtout coûteux. L'Amicale ne peut continuer indéfiniment àsatisfaire les mauvais payeurs.A cela s'ajoute une cinquantaine de "retour de courrier". Le prochain bul-letin sera adressé seulement aux amicalistes à jour de leur cotisationdepuis 2001, en recommandant aux négligents de régler au minimum lacotisation 2002.Cette situation sera étudiée cette après-midi par le conseil

d'Administration.A noter qu'au moment des mutations, tant pour les partants que pour lesarrivants, une lettre personnelle du président est adressée à chacun. Ence qui concerne les arrivants, le chef de corps a ménagé, durant la jour-née de présentation du régiment, un créneau au profit de l'Amicale.

La force d'une association, c'est aussi son rayonnement. Il faut se faireconnaître. Cela contribue à retrouver des camarades qui, happés par lescontraintes de vie professionnelle ainsi que celles de la vie familiale sesont détachés des années passées au 17. Il ne faut pas de grands moyensparfois pour qu'ils viennent grossir nos rangs.La force de l'Amicale, c'est également l'image de cohésion qu'elle ren-voie surtout aux jeunes. C'est important quant on sait qu'ils sont à larecherche de repères sûrs et durables.Enfin, la force de l'Amicale, c'est la solidarité. Si malheureusementl'Amicale ne peut en aucune manière consentir des prêts ou des secours,au profit de membres en difficulté, en revanche, il est toujours possible desolliciter l'entraide parachutiste dont je ne manquerai par de souligner l'é-tude attentive et compréhensive des cas exposés et la célérité dans lesrèglements. Qu'elle soit chaleureusement remerciée pour son édifianteaction".

RAPPORT ET COMPTE-RENDU FINANCIER

Le Trésorier, Ariane HEMAR donne lecture du bilan financier l'exercice2001-2002.

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COMPTE RENDU DE VERIFICATION DES COMPTES

Conformément à la mission qu'il lui avait été confiée par l'Amicale, leCapitaine (OR) Hubert de SCORRAILLE a effectué un certain nombre decontrôles des comptes de l'Amicale pour l'exercice 2001-2002.Compte tenu de la diligence qu'il a pu mettre en œuvre et des documentsqui lui ont été transmis, il considère la fiabilité de la comptabilité del'Amicale.Il est nécessaire cependant de mettre en place quelques procédures degestion comptable et administrative, à savoir :- La tenue de la comptabilité sur ordinateur .- Les factures payées visées par le président avec apposition du cachet "bon à payer " suivi de sa signature.- Le numéro du chèque des dépenses effectuées par l'Amicale mentionnésur le registre des comptes;- La mise en place d'un carnet à souche numéroté, pour les encaissementsen espèces,- Un feuillet devra être remis à l'intéressé, l'autre sera conservé dans lecarnet.- La demande auprès de La Poste pour confirmer les pouvoirs et engage-ments en place au nom de l'Amicale ;- La gestion de la vente des articles de la boutique par un bon de com-mande et une facture,

RAPPORT D'ACTIVITES ET INTERVENTIONS DES DELEGUES

Chaque délégation régionale poursuit sa montée en puissance et sareconnaissance auprès des autres associations par une participation acti-ve aux manifestations patriotiques locales et nationales et par des ren-contres entre amicalistes.Malgré l'éloignement de certains qui ne permet pas de regrouper un maxi-mum de participants - sans négliger de surcroît le coût des déplacementset des prestations - la tenue de réunion et de repas amicaux se déroulerégulièrement.Il faut envisager que ces rencontres, plutôt que de se tenir systématique-ment au même endroit, tournent d'un département à l'autre afin de faciliterles échanges et de ménager les susceptibilités régionales.A noter que le bureau montalbanais prend en charge certaines dépensessous réserve d'une demande préalable assortie d'un devis.Il est demandé, de nouveau, que les comptes-rendus d'activité détaillés etaccompagnés de photos de qualité (qui seront renvoyées après exploita-tion) soient adressés sans attendre afin d'être insérés dans le bulletin.

REGION ALSACE/LORRAINENotre camarade Jacques MARSAUD, absent excusé, puisque retenu parla Saint-Michel en Alsace, anime avec bonheur sa délégation très active.Le général Jean-Loup CHINOUILH, gouverneur militaire de Strasbourg,répond toujours à ses invitations, témoignant de son attachement au génieparachutiste.

REGION NORD/PAS-DE-CALAISLe délégué du Nord/Pas-de-Calais, Claude PACHUKI, se rendant à lacélébration du cinquantenaire de la création du 13ème RDP (Dieuze) c'estson représentant Jean-Jacques FATRAS qui est parmi nous avecquelques amicalistes dont nous saluons le mérite d'avoir traversé laFrance.La réorganisation - changement entre Messieurs Pierre FLORIN (sortant)et Daniel RISSELIN est intervenue en fin d'année 2001. Les activitésdevraient tourner entre les départements limitrophes.La consolidation des effectifs au-dessus de cinquante adhérents pourl'exercice 2002-2003 conditionnera la réalisation d'un drapeau conformé-ment à la décision prise en Conseil d'Administration le 13 avril 2002.

REGION LANGUEDOC/ROUSSILLONLa vitalité de Denis Nicolas est à souligner.

REGION ILE-DE-FRANCEAlain NAISSANT s'investit sur la région parisienne. Il représente l'Amicaleaux manifestations nationales (UNP, 16 octobre, 11 novembre…)Par ailleurs, il a resserré les liens avec la Médaille Militaire en amenantMadame Marie-Antoinette FAVREAU, sa vice-présidente, a accepté la dis-tinction de membre d'honneur de notre Amicale. Cette démarche, condui-te au nom du souvenir de son mari, ancien sapeur-parachutiste et enreconnaissance de ce que cette grande dame représente, contribue à fairemieux connaître notre Amicale au sein du microcosme parisien.Ses démarches déterminées auprès des responsables parisiens lui ontpermis de constituer un dossier afin d'entamer la procédure visant à appo-ser le nom de la compagnie parachutiste du génie sur le mémorial deFréjus.Il s'attache à suivre l'évolution des travaux du monument des combattants

d'AFN qui devrait être inauguré, quai Branly à Paris fin novembre.Enfin, en liaison avec un adhérent très motivé de Grenoble (Jean-ClaudeTARDY), il se propose de réunir tous les anciens du contingent de la clas-se 64 2B à Castelsarrasin et Montauban, les 9 et 10 mai 2003.

MIDI-PYRENEESEn Tarn et Garonne, plus précisément l'Amicale est systématiquementassociée à toutes les cérémonies officielles, patriotiques, militaires et aut-res. Ma dernière affectation en tant que DMD facilite l'ancrage de l'Amicaleet ma désignation au nouveau conseil départemental des AnciensCombattants devrait accentuer le poids qu'il convient de donner à tous lescombattants des opérations extérieures.Le bureau montalbanais, renforcé par les Toulousains, notamment, a réus-si à regrouper une équipe de 20 participants dont Ariane HEMAR poureffectuer le relais de la Saint-Michel. Les vieilles suspentes n'ont certaine-ment plus la foulée olympienne mais ils ont fait honneur à leur engagementdans l'épreuve.Les journées portes ouvertes régimentaires envisagée en 2003 pourraientse dérouler les 10 et 11 mai A noter qu'une manifestation autour d'un méchoui telle que le réclamaientcertains, ne peut être soutenue que par le régiment, ce qui sous-entendque la portion centrale soit suffisamment étoffée. Faire appel à l'extérieurn'est pas compatible avec l'état financier actuel.En ce qui concerne le berceau du 17, à savoir Castelsarrasin, c'est par lapresse locale que j'ai appris que les anciens de la 60° CGAP se sont réunisà la caserne Marescot. Si je ne mets en aucune manière en cause cettemanifestation parfaitement légitime et hautement respectable, je pensenéanmoins qu'il serait souhaitable qu'à l'avenir pour donner à cette ren-contre une dimension symbolique, le président de l'Amicale et le chef decorps du 17 en exercice y soient conviés. Je me rapprocherais des respon-sables dans ce sens.

Dans le Gers, notre Ami Jean-Marc MICHEL envisage de réunir devaillants amicalistes pour une accession du NEOUVIELLE, dans la grandetradition : " L'air pur de la montagne, nous rend fiers et joyeux…..A suivre…

DERNIERE MINUTEL'Assemblée Générale pour l'exercice 2002-2003 se tiendra excep-tionnellement lors du retour de tous les éléments engagés en actionextérieures. Aussi la Saint-Michel sera-t-elle retardée au 14 et 15novembre 2003.

RENOUVELLEMENT DU CONSEIL D' ADMINISTRATION

Après un vote à main levée, sont élus les remplaçants. Le ConseilAdministratif est représenté par :

Président : MOUTON ClaudeSecrétaire Général : ALBELDA ThierryTrésorier : HEMAR ArianeVice-Président/Administrateur : DEMAN JacquesVice-Président/Administrateur : LENOBLE BernardAdministrateur : LEVEQUE ClaudeSecrétaire suppléant/Administrateur/Chargé de liaison avec les sous-officiers d’active : SCHOULZ AlainAdministrateur/Chargé de liaison avec les militaires du rang : GOBERVILLE Grégory

ADHESION A LA FNAP

L'importance de l'adhésion de l'Amicale du 17° RGP à la FNAP justifiaitson inscription à l'ordre du jour de l'assemblée générale.Préalablement à cet examen public, il m'apparut nécessaire d'informer lesamicalistes, dès la création de cette nouvelle fédération, le 19 mars 2002.En conséquence, dans un premier temps, tous les membres du conseild'administration et les délégués régionaux furent rendus destinataires durèglement intérieur et de la charte. Puis tous les adhérents en prirentconnaissance par un encart inséré dans le bulletin de l'Amicale (Paras dugénie n° 33 de juillet 2002) Enfin, tous reçurent avec la convocation à l'as-semblée générale du 28 septembre 2002 une information explicite repre-nant le texte du secrétaire de la FNAP (diffusé dans le bulletin de l'amica-le du 14).Abordé en milieu de séance, le sujet a suscité, d'emblée, de nombreuxéchanges. Du débat animé, il ressort que les interrogations ont porté prin-cipalement sur trois sujets :- Les inquiétudes quant à un éventuel montant élevé de la cotisa-tion qui sera demandé à chaque amicaliste. Question pour laquelle, en l'é-tat actuel il n'a pu être communiqué un quelconque ordre d'estimation.

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- Le souci d'être rassuré sur l'égalité de traitement de chaque enti-té constituant la Fédération. D'aucuns s'interrogeant sur le poids relatif desparties au sein de la FNAP compte tenu de l'importance de certaines. Ainsil'UNP ayant par le passé, souhaité fédérer les associations existantes cer-tains étaient dubitatifs quant à sa place dans la future structure.-Certains ne voyant dans cette création qu'une structure supplémentaire,ne mesuraient pas le bien fondé de cette fédération.La physionomie du scrutin a soulevé un problème de validité dans lamesure où la majorité des voix était favorable mais assortie de restrictions(oui, mais !). Cette singularité ne pouvant être retenue, il a été procédé àun nouveau vote. Une proportion de voix favorables (60 contre 2 absten-tions et 7 refus) ayant été recueillie, l'adhésion est acceptée par l'Amicale.Il a été néanmoins convenu qu'à l'issue d'une année d'exercice, en fonc-tion d'une évaluation de l'investissement consenti par rapport aux actionséventuellement entreprises, les amicalistes se prononceraient pour unereconduction ou non.Cette situation n'est pas inédite puisque dans le passé l'Amicale s'étaitséparée de la Fédération des Anciens Sapeurs (FNAS)

DERNIERE MINUTED'après un communiqué du Colonel (er) Pascal DUHAR, secrétaire géné-ral de la FNAP, le montant de la cotisation pour 2003 s'élève à 0.20euros par adhérent de chaque association...Il est à noter que le montant de la cotisation pour 2003, au titre de notreassociation, restera cependant inchangé. Le nombre d'adhérents qui serapris en compte pour le règlement de notre participation sera celui de 2001puisque pour 2002, de nombreux retard sont enregistrés.

CLOTURE DE L'ASSEMBLEE GENERALE 2002

Tous les points de l'ordre du jour ayant été soulevés, le Président déclarela séance levée.

PROCES VERBAL DE LA REUNION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Suite au déjeuner de l'Assemblée Général du 28 septembre2003, le Conseil d'Administration s'est réuni en salle SAHLER.

Le renouvellement des membres a été confirmé et les principa-les propositions et résolutions de la séance figurent ci-dessous :

Monsieur Denis NICOLAS, délégué LANGUEDOC/ROUS-SILLON, se propose d'établir une relation suivie avec monsieur Hubert LECESNE (région de MARSEILLE) pour épauler ce dernier dans l'animationd'une délégation locale des BOUCHES DU RHONE.

Un rapprochement avec monsieur Michel BABONNEAU pourraitéventuellement contribuer à prolonger cette démarche sur la Côte d'Azurainsi qu'avec Monsieur Jean-Eugène CHABAUDIE dans la région de Nice.

Le président adressera une correspondance à plusieurs dizai-nes de camarades de la 75e CGAP afin qu'ils rejoignent l'Amicale.

Le président se rapprochera des responsables des activités desanciens de la 60e CGAP afin de confirmer les identités de vue et une par-faite communication.

Lors des Assemblées Générales, il a été décidé que le conseild'Administration se réunirait la veille en fin d'après-midi au plus tard.

En matière d'organisation des Assemblées Générales, le dérou-lement a été décomposé de la manière suivante ; les opérations prélimi-naires à l'Assemblée s'opéreront dans l'ordre suivant :

1. Accueil, émargement, règlement des cotisations.2. Café, croissant, achats divers.3. Rassemblement.

Les horaires seront aménagés et les créneaux des intervenantsseront respectés afin que la séance des questions ne soit pas escamotée.

Le problème d'hébergement des amicalistes ne peut être réglédéfinitivement. Pour les membres du Conseil d'Administration, il sera tou-jours possible de trouver une solution favorable.

Au sujet de la disparition de camarade, il est demandé de pré-venir l'amicale, quand bien même la connaissance du décès serait retar-dée.

Le problème des cotisations a fait l'objet d'une longue discus-sion :- La relance des cotisations n'est pas propre à notre Amicale.- Les délégués régionaux ont toute latitude pour stimuler les tièdes.- Le virement automatique serait souhaitable : sa fiabilité est à l'étude.

La cotisation recouvre l'exercice de l'Amicale d'une A.G à la sui-

vante A.G et doit être honorée durant cette période.Ainsi, pour l'exercice 2002-2003 (en cours), c'est la cotisation 2003 quidevrait être recueillie. Logiquement, dès l'Assemblée Générale sanction-nant l'exercice 2002-2003 qui se déroulera en mi-novembre 2003, c'est lacotisation 2004 qui commencera a être perçue. Ce qui n'empêchera pasde collecter à cette date les cotisations 2003 en ce qui concerne les retar-dataires.Dans les faits, au plan administratif, il serait souhaitable qu'avant lesvacances d'été, la cotisation de' l'exercice en cours soit réglée afin que lebilan financier soit plus rigoureux et qu'un décompte précis des amicalis-tes à jour soit établi. Les nouveaux adhérents 2002-2003 ont donc à réglerla cotisation 2003.Lors de la relance, il sera demandé aux retardataires seulement le règle-ment de deux cotisations 2002 et 2003.

Le risque de mise en sommeil de certains pour le paiement par intervallen'est pas à exclure mais nous comptons davantage sur l'honnêteté que surla mesquinerie.Certaines notions méritent d'être rappelées :Désormais après 2 années de non-paiement, les amicalistes seront radiésde l'Amicale à moins d'une régularisation rapide. Ils continueront néan-moins à figurer dans la liste des sympathisants conservée au siège. Leretour des enfants prodigues sera toujours possible.

ENGAGEMENT DE FRAIS, BUDGET DE FONCTIONNEMENT.Hormis les cas de décès pour lesquels une gerbe ou une plaque (selon lavolonté de la famille) est financée par l'Amicale, le financement des actionsdes délégations ne peut dépasser 40 % de la cotisation de ses propresadhérents. Les frais consentis ne peuvent être établis qu'au prorata desamicalistes.Néanmoins, toute demande à caractère exceptionnel, assortie d'un projetet d'un devis, fera l'objet d'une attention.

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LLIISSTTEE DDEESS MMEEMMBBRREESS DDUU CCOONNSSEEIILL DD''AADDMMIINNIISSTTRRAATTIIOONN

Président : GAL (cr) Claude MOUTON

Vice-président : LCL Jacques DEMAN

Vice-président - Chargé de la communication : Bernard LENOBLE

Secrétaire général - Chargé site Internet :Thierry ALBELDA

Trésorier - Correspondante des veuves :Ariane HEMAR

Relais 17 auprès des sous-officiers : ADC Alain SCHOULZ

Relais 17 auprès des militaires du rang : CCH Grégory GOBERVILLE

Liaison informations 17-AMICALE : ADJ Georges RENARD

Officier tradition : CBA Philippe GRIBAUT

Branche internationale : Gaëtan BARBIER

Délégation SUD-OUEST : Claude LEVEQUE, Dominique BUIRON

Délégation NORD : Jean-Claude PACHUKI

Délégation ALSACE-LORRAINE : Jacques MARSAUD

Délégation ANJOU : Philippe NOURRY

Délégation ILE DE France : Alain NAISSANT

Délégation LANGUEDOC-ROUSSILLON : Denis NICOLAS

Délégation CHAMPAGNE-ARDENNES : SCH Emmanuel TECHER

Délégation ILE DE LA REUNION : Jean-Marie BRIET

Délégation PROVENCE-ALPES- COTE D'AZUR : Hubert LE CESNE,Jean-Eugène CHABAUDIE, Michel BABONNEAU (en cours d'organisa-tion avec Denis NICOLAS)

Porte-Drapeau: Edmond DOMINATI

Suppléant Porte-drapeau : Pierre FEBRY

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Notre grand ancien et ami, le Colonel (H) Elie SEGUELAS m'aconfié les regrets de son camarade René MELLI.

En pèlerinage à GEMERSHEIM, il a déploré l'état d'abandon danslequel se trouve le monument commémoratif du franchissementde vive force du 31 mars 1945.

Ce haut lieu de mémoire est inscrit en lettres d'or sur notre dra-peau et nous ne devons pas rester insensibles à cette dégradationdu temps car, nous sommes fiers, respectueux et reconnaissants,en héritiers responsables de tous ceux qui avec fougue, courageet un sens sacré de la mission ont écrit une page de gloire de laPremière Armée Française et du génie tout spécialement.

La carte de vœux qu'il a jointe lui avait été adressée par le géné-ral de LATTRE il y a cinquante ans. Quelques mois plus tard, cedernier succombera. Si la commémoration de sa mort a fait l'objetde multiples manifestations, j'ajouterai une pierre à cet impérieuxdevoir de mémoire qu'il importe d'associer au devoir de vérité; cars'il est nécessaire, selon les uns, de pratiquer le devoir d'inventai-re, il ne les autorise pas au droit d'invention.

Mon retour sur le Maréchal de LATTRE de TASSIGNY se limiteraà son action en Indochine pour une simple raison : il n'est pasexagéré de dire qu'entre cet officier général et les parachutistes,entre autres, une relation d'estime se créa ; de LATTRE, attaché àla jeunesse, au panache, à l'allant, à la prestance, à l'héroïsmetrouva chez eux l'expression de sa recherche du soldat idéal.Quel exemple à méditer, car lui ne supportait ni le laisser-aller, nila médiocrité , ni la laideur. Il traquait inlassablement le négligé, lamollesse, le superficiel et ne cessait d'exiger, d'imposer, de corri-ger et de sanctionner. Pour lui, l'assoupissement et la moindredéfaillance n'étaient pas de mise.

De LATTRE, le "mannequin de la grandeur", le "général fulgurant",le "fighting général", le "général de feu" (Ong-Sau-Lua),le "mar-chand d'espérance", aucun autre après le 2e grand homme deMouilleron-en-Pareds avec son ami Georges CLEMENCEAU aété une belle et grande figure de chef de guerre aux brillantesréussites et victoires. Animé d'une foi de croyant et de patriotepassionné, possédant de profondes qualités humaines, une éter-nelle jeunesse et un caractère marqué et une volonté ardente, il amodelé une quantité impressionnante d'individus. Estompant leursdifférences sociales, professionnelles, politiques… il a su leurinculquer une valeur unique et supérieure : celle de l'amour de sonPays.Les anciens de la 1ère Armée s'en souviennent, eux qu'il a mer-veilleusement engagés sur le chemin lumineux de la victoire.L'insigne "Rhin et Danube" sur la manche gauche, les deux galonsjaunes des commandos de France , le liseré vert de 1ère classe dela Légion Etrangère et plusieurs rangées de prestigieuses décora-tions sur la poitrine , il avait une fière allure : celle d'un grand capi-taine.Ce chef de guerre entretenait une certaine aristocratie ou unesorte de mondanité avec ses gants et sa canne.Il avait une présence sans rivale et semblait défier les lois de lanature : frais, reposé, élégant, majestueux, plein de dynamisme.De taille moyenne, toujours droit, il avait un masque de guerrier,une face d'aigle, le pas conquérant, réponse à tout avec une voixmétallique rapide tantôt acérée voire violente, tantôt charmeuse.Ce fut un prodigieux acteur avec des effets théâtraux et des misesen scène extraordinairement calculées. Il aimait jouer la comédieet affectait des simagrées de satisfaction et de courroux. Patient et courageux, doté d'un sûr instinct du terrain et de lavaleur de l'ennemi, c'était un offensif qui se montrait audacieuxlorsque le rapport de forces lui était favorable.Point n'est besoin de s'attarder sur ses emportements, eux aussilégendaires et multiformes. Lors de ses coups de colère dirigésou feints, son visage se transformait à une vitesse prodigieuse etses traits s'accusaient au fur et à mesure que la colère bouillonnaitaccompagnée de bordées d'injures entrecoupées de mots d'esprit.Son épopée s'achèvera après quelques mois intenses enIndochine. Il y sera le maître d'œuvre incomparable d'une extraor-dinaire aventure avec une accumulation de grands moments.Citons ses cinq victoires sur les Viets qui furent de véritablescoups de génie :Vinh-Yen, Dong-Trieu, Song-Day, Nghia-Lo etHoa-Binh. Poursuivons avec ses nombreux et derniers combats :ceux contre la carence du gouvernement français, ceux contre l'in-différence initiale des Américains, ceux contre Bao-Daï, ceux cont-re la dureté de la mort brutale de son fils unique Bernard et ceuxenfin contre le début de sa maladie dont il voudra nier les péniblesdouleurs en se tenant toujours droit. Il voulait gagner à tempscontre Giap et pour contenir la marée rouge communiste il avaittransformé sa mission en croisade pour le monde libre.

RÉFLEXIONSRÉFLEXIONS

LE MARECHAL DE LATTRE DE TASSIGNYRETOUR SUR UN GRAND PERSONNAGE.

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Le 11 janvier 1952 le vice-président du conseil, Georges BIDAULTannonçait : "un héros est mort".Le 15 janvier, à 17 heures, sous la présidence de monsieurEdouard Herriot, l'assemblée nationale adoptait l'élévation dudéfunt à la dignité de Maréchal de France. Seul un groupe parle-mentaire s'abstint, mais il n'est pas besoin d'insister.Néanmoins il est utile de rappeler que le corps expéditionnaires'est battu seul. La nation ne voulait pas être concernée.En mars 1947, alors que tous les députés devaient se lever enhommage aux combattants d'Indochine, malgré l'insistance de sescollègues, le ministre de la Défense Nationale, François BILLOUX,membre du parti communiste resta assis.Dans son livre "Agonie de l'Indochine", le Général NAVARRE rele-va trois mesures qu'on jugerait discriminatoires aujourd'hui :- En 1948, il fut décidé que les citations d'Indochine ne paraîtraientplus au Journal Officiel.- En 1951, le gouvernement décida que le sang collecté par l'offi-ce d'hygiène social ne servirait pas aux blessés d'Indochine.- Ce n'est qu'en juillet 1952 que fut votée une loi donnant aux sol-dats d'Indochine le statut d'Anciens Combattants. Le décret d'ap-plication ne fut pris que dix-huit mois plus tard.A cela s'ajoute tous les problèmes de sabotages, de malfaçons,les grèves des dockers à l'embarquement des matériels et deshommes et leur conduite ignominieuse à l'égard des grands bles-sés rapatriés.Sans oublier, le retour d'un petit nombre de prisonniers dans undélabrement physique et psychique comparable à celui des res-capés des camps nazis. Car dans le système carcéral communis-te, l'élimination n'était pas le but de la captivité. Il fallait que le pri-sonnier soit converti et devienne un agent actif : "un homme nou-veau" progressiste socialiste.L'odieux de la situation c'est que certains français se mirent auservice du Vietminh comme commissaire politique (Can Bo) ouchargé d'animation et culturel. L'amnistie de 1966 dont ils ontbénéficié n'a pu éteindre les légitimes ressentiments ni contribuerà cicatriser les plaies de tous ceux qui affamés, laissés sans soins,torturés mentalement et parfois physiquement sont encore parminous. Ils ont vu de trop près le visage de la haine pour oublier.

Général(cr) Claude-Denis MOUTON

RÉFLEXIONSRÉFLEXIONS

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A la fin des années 60, une section du 17e RGAP opéra au TCHADdans un cadre opérationnel en s'acquittant de missions génie spé-cifiques où elle put mettre en pratique des savoir-faire techniques.Hormis le détachement qui avait séjourné quelques années plustôt à DJIBOUTI, ce fut la première unité du 17 qui renouait avecl'Afrique profonde en proie aux conflits internes, depuis la guerred'Algérie.

Le 20 août, la 2e Cie du Capitaine de VIVILLE arriva à LIBRE-VILLE en compagnie tournante pour une durée de quatre moisenviron. A l'époque, la présence militaire française au GABONreposait sur une compagnie de base du 6e BIMa, une section blin-dée sur "FERRET" (AML) et une compagnie TAP venant de métro-pole. Le séjour, à dominante tactique infanterie-TAP, fut marquépar des exercices de récupération de ressortissants et la prise decontrôle de l'aéroport.De surcroît, avec les tragiques évènements du BIAFRA (provincedissidente du NIGERIA), la France avait installé un hôpital decampagne pour venir en aide aux enfants victimes de la famine auNIGERIA.Vers la fin du séjour l'ordre fut donné de monter une section pourrejoindre le TCHAD secoué par des conflits inter-ethniques. LaFrance y disposait d'une base aéroportuaire à FORT-LAMY(aujourd'hui N'DJAMENA) et d'unités réparties sur le territoire.

Cette section (Chef de section : LTN RANSON ; Chefs de groupe: SGT LENOBLE et SGT MASSON) débarqua le 6 décembre 1969dans la capitale tchadienne.Le 2e REP du Colonel LACAZE quadrillait le terrain : la régionOUEST était contrôlée par l'EMT2. Cet état-major tactique n° 2,basé à AM-TIMAN, était armé par une compagnie du 2e REP et deses appuis.Afin de permettre aux gros porteurs tactiques d'opérer à l'intérieurdu pays, le génie parachutiste reçut la mission d'améliorer lescapacités des deux anciennes pistes d'atterrissage de AM-TIMANet de GOZ-BEIDA (sud-est du pays).La section fut renforcée par un groupe d'enginistes encadré parles SCH BABONNEAU et ROQUES ainsi que par des équipe-ments de travaux lourds en provenance de DOUALA.Une séance de saut sur la base, avec la complicité de nos cama-rades de la CPIMa ne compromit en aucune manière la montée enpuissance et la préparation de la mission.

Le 30 décembre 1969, avec ses engins, la section quitta FORT-LAMY, pour rejoindre en quatre jours AM-TIMAN via MONGO. Lesoir, à proximité ou non d'un village, nous formions un cercle devéhicules comme au temps de la conquête de l'Ouest.A AM-TIMAN, le camp fut établi à proximité d'un point d'eau, dis-tinct de celui de la Légion et à l'écart des chantiers.Les travaux commencèrent assez vite. Pour renforcer et allongerla piste, la technique reposait sur le concassage de milliers debriques en terre cuite à la massette (voir photo) avant de les com-pacter.Le Lieutenant RANSON dut passer un marché avec les "entrepre-neurs locaux" pour fabriquer des briques et embaucher une cen-taine d'ouvriers.Parallèlement nous construisîmes notre camp (voir photo) enconjuguant moyens de fortune et ingéniosité (pas de CORIMEC nide CLIM).En matière de vie en campagne, la section apprit ce que rusticitésignifiait. Aussi, isolée et dénuée de soutien, la section fut-ellesoulagée de recevoir, après plusieurs semaines de rations, l'auto-risation de chasser afin d'améliorer l'ordinaire.Le Sergent MASSON, grand chasseur en métropole, s'acquitta decette tâche avec un savoir-faire très pointu et AUGUSTIN, notre

cuistot, agrémenta les menus de cuissots de gazelles, de bubales,de phacochères et autres quadripèdes qui proliféraient sur lazone.Pendant deux semaines, la moitié de la section fut déplacée àGOZ-BEIDA pour améliorer la piste.Les conditions de travail éprouvantes notamment dans les cabi-nes d'engins compte tenu de la température, et, des contraintesde la vie opérationnelle (une nuit de garde sur trois pour chacun)furent facilitées par une très bonne ambiance, tant au plan profes-sionnel qu'à celui de la camaraderie.Le ravitaillement et le courrier étaient acheminés une fois parsemaine. Nous ne disposions ni de téléphone, ni de télévision,mais nous possédions un frigo - un frigo à pétrole qui n'avait defrigo que le nom.

Mi avril 1970, le premier Transall pouvait se poser sur notre piste.Les finitions, raquettes et aires de stationnement furent rapide-ment achevées et la section fût rapatriée sur FORT-LAMY débutmai 1970 avec ses engins en une dizaine de rotation de C160.Enginistes, mécaniciens, conducteurs remirent à niveau tous lesmatériels et après neuf mois d'absence, nous décollâmes enTransall le 9 mai 1970.Un moteur en feu au-dessus du Sahara contraria le retour. Enattendant le changement du moteur sur l'île de DJERBA (Tunisie)nous en profitâmes pour visiter le Souk de la ville.Enfin, le 9 mai 1970, nous retrouvâmes nuitamment, le sol de lapatrie à TOULOUSE-FRANCAZAL.Une grande partie du régiment nous attendait pour un petit déjeu-ner rempli d'émotion après une si longue absence. BANEL etMARESCOT étaient toujours là avec leurs charmes respectifs :surtout le mess de BANEL.

UNE SECTION OUBLIEE(par le Chef de bataillon (r) Bernard LENOBLE)

SOUVENIRSSOUVENIRS

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Cet article n'a pas uniquement pour objet de raconter la campa-gne d'une section du 17, il a également été rédigé dans un soucide renouer, de retrouver et de revoir les paras de cette section, parl'intermédiaire des "Paras du Génie".Malheureusement, certains ont déjà rejoint le "17 de l'ombre" : jepense à SCHEUBEL, notre radio qui avec son C9 a toujours suétablir les liaisons.D'autres ont poursuit de brillantes carrières en commençant parnotre chef, le Lieutenant RANSON devenu Chef de Corps de 1988à 1990 et qui actuellement est à la tête de la DRM (Direction desRenseignements Militaires)…. LAGRANGE a suivi une longuecarrière au 17 tout comme DOMINATI maintenant porte-drapeaude l'Amicale.En formulant mille excuses à l'intention de tous nos camaradesperdus de vue, je les assure qu'ils ne resteront par les oubliés decette mission marquante : qu'ils se signalent afin de rétablir la listecomplète de la section qui figurera en bonne place dans le pro-chain bulletin.

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LA VIE DU RÉGIMENTLA VIE DU RÉGIMENT

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PASSATION DE COMMANDEMENT

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PASSATION DE COMMANDEMENT

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SAINT-MICHEL

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REPAS DE LA SAINT-MICHEL

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

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VISITE MINDEF LE 30/11/02

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Notre ami Claude AVRILLAUD (3e section - 60e CGAP)m'a confié cet article.Dans un style sobre, à l'émotion vibrante et intense quarante deux ansplus tard, prouve que les blessures de la vie ne se referment pas aisémentLa fraternité d'arme n'est pas un vain mot. C'est beau, c'est fort, c'est admi-rable. Il suffit de lire cette page inédite avec respect et recueillement.

Il faisait un temps détestable, pourri en ce 30 novembre 1960. Le ciel étaitbas et gris ; De lourds nuages noirs s'effilochaient à la crête des arbres etil pleuvait maintenant à verse. Il faisait un temps de fin du monde.Toute la journée, la 60e Compagnie du Génie Aéroporté, au grand complet,avait crapahuté sur un terrain difficile, forêts de chênes lièges non entrete-nues depuis des années, touffues et gagnées par d'innombrables ronciers.Depuis l'aube nous marchions dans un inextricable maquis, sous un cielfade, sale, un ciel du nord : un ciel ou l'horizon et la terre se confondent.Nous étions trempés jusqu'aux os, crottés, noirs d'avoir marché dans leszones brûlées par les incendies de l'été, fourbus d'avoir progressé en ter-rain tourmenté, jamais plat, dans cette petite Kabylie connue de tous lesmilitaires de l'époque pour être un nid et une terre d'accueil propice à larébellion. Ce jour là, tous les régiments, tous les éléments de la 10ème DP,Général en tête se trouvaient engagés dans cette opération de pacificationet de sécurisation de la zone située entre EL MILLIA à l'Est, la mer médi-terranée au Nord, TEXENNA à l'ouest et au sud le djebel TA FORTASautre lieu de triste mémoire pour la Compagnie qui avait eu un mortquelques temps auparavant. Le Sergent-chef CADORET, tué à l'entréed'une grotte où s'étaient réfugiés des rebelles qu'il devait appréhenderavec sa section de permanence exploitation ce jour là. Au même endroit,un légionnaire avait également été abattu par les fellaghas retranchésdans la grotte. Vers 17 heures, toujours sous une pluie battante et froide,dans une trouée de la forêt, près d'une piste, nous rejoignîmes les camionset ordre nous fut donné de monter les toiles de tentes individuelles pourpasser la nuit. Il faisait déjà nuit noire et tant bien que mal, dans l'obscuri-té, chacun avec son copain le plus proche, tenta de trouver un endroit à saconvenance pour implanter son matériel le plus au sec possible.La 60e était commandée ce jour-là par le Lieutenant VERGNE, en l'absen-

ce du Capitaine PATRON et du Lieutenant SAUFRIGNON son 1e adjoint.Ce Lieutenant VERGNE était un type bien, un homme bon, gentil ethumain. Je n'avais pas eu beaucoup de contacts personnels avec lui, caril y en avait peu à l'époque entre un officier 2e adjoint et un 2e classe appe-lé, mais autant que je m'en souvienne, nos rapports passagers avaient étébons pour ne pas dire excellents et j'avais été conquis par la manière defaire de cet homme affable.Le bilan de la compagnie pour ce 30 novembre avait été nul. Pas un coupde feu, pas une prise, malgré le sérieux de tous à chercher, à débusquerdu "fell". Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.La veille, dans l'Ouest OULED KASSEM, un petit groupe de la 3e section(Patar noir) sous les ordres du Sergent DARQUY, avait neutralisé deuxrebelles et s'était emparé de leurs armes (P38 et Colt)*. Il s'agissait dedeux collecteurs de fonds qui prospectaient et rançonnaient sur ELMILLIA. De nombreux documents et renseignements avaient été recueilliset exploités par la suite.Le PC du Général commandant la Division se trouvant à environ 500 mèt-res de l'endroit où nous avions monté le camp pour y passer la nuit, devantl'état de fatigue et vestimentaire de tous, le Lieutenant VERGNE décida dene pas prendre d'escorte pour aller faire le rapport de la journée et prend-re les instructions pour le lendemain. Il alerta son chauffeur ClaudeNEDELLEC, son radio SUEUR et à bord de la jeep de commandement, ilpartirent tous les trois vers le PC… vers leur destin. Il pleuvait de plus enplus, un véritable déluge s'abattait maintenant sur la région.A un certain moment, à l'abri dans nos toiles, nous entendîmes une péta-rade rapprochée, le tir de nombreuses armes, automatiques ou non, etnous crûmes qu'un régiment venait d'accrocher.Ensuite ce fut le silence et chacun repris ses occupations de nettoyage oude bouffe.Deux ou trois heures plus tard alors que nous commencions tous à dormir,hormis la garde bien sur, les projecteurs d'un H 34, hélicoptère SIKORS-KY, trouèrent l'espace de notre clairière et l'engin se posa en son milieu.C'est là que nous apprîmes l'impensable, la mort du Lieutenant VERGNEet de son chauffeur Claude NEDELLEC qui était l'un de mes meilleursamis. Cet hélicoptère nous ramenait les corps de nos deux camarades. Leradio qui avait réussi à se sortir du guêpier était sain et sauf et avait étérécupéré fort heureusement par une autre unité. En ces temps là, il n'yavait pas de psychologue pour réconforter…

Ce triste soir je m'en souviendrais toute ma vie, je m'en souviens commesi c'était hier, toute la tristesse de la terre me tomba dessus et je n'ai pashonte à avouer que j'ai pleuré.Incroyable, Claude NEDELLEC était mort. Claude, mon copain deCACHAN, plein de vie, plein d'humour, plein d'espoir pour l'avenir, appelécomme mois à la vie militaire, venait de laisser sa vie au bord d'une pisteforestière de petite kabylie.

Claude NEDELLEC au centre de la photo

O Claude, l'Ami avec qui je partageais tout, les joies, les peines, les sec-rets, les colis, les repas place du Gouvernement, à la pêcherie à ALGER,les sorties à la Casba. O Claude mon Ami. Pourquoi nous as-tu quitté à 22ans, sur cette terre inconnue, ingrate pour deux millions d'appelés et pourune cause qui nous a tous échappé.Nous sûmes par la suite et par la radio quelques jours plus tard ce qui s'é-tait réellement passé ce soir là. La jeep était tombée dans une embusca-de tendue par une douzaine de rebelles qui fuyaient, tant la Division occu-pait le terrain. La malchance a voulu que la voiture soit arrivée au momentoù les fells allaient traverser la piste. Claude NEDELLEC était mort toutde suite, touché par une balle en pleine poitrine. Le Lieutenant VERGNE,blessé, avait réussi à se dégager et à courir en direction du PC. Hélas,gêné par ses blessures, les rebelles réussirent à le rattraper et à l'abattreau pied d'un arbre.Le lendemain, nous avons compté plus de 60 impacts de balles dans lajeep, que les fells avaient tenté d'incendier. Nos deux infortunés camara-des avaient été dénudés et bien évidemment tout leur armement et objetspersonnels avaient disparus. En revanche, ils n'avaient pas été mutilés.

Quelques mois plus tard, loin de la petite Kabylie, plusieurs terroristesfurent abattus par une autre unité de l'Armée Française. Parmi le matérielrécupéré se seraient trouvés la MAT 49 et le MAC 50 de nos camaradesainsi que les jumelles du Lieutenant VERGNE ;Quarante deux ans sont passés, chacun a fait sa route de son côté, unechape de plomb s'est abattue sur le chapitre ALGERIE, il ne faut surtoutplus en parler et de ce temps là, il me reste quelques photos jaunies demon Ami Claude NEDELLEC, une signature du Lieutenant VERGNE aubas d'un document militaire que je garde précieusement, mais tout demême beaucoup de souvenirs que personne ne pourra jamais me prend-re et que je partage de temps à autres, avec beaucoup de nostalgie et d'é-motion, avec certains camarades de l'Amicale qui se trouvaient avec moià cette époque là.Quarante deux années après, quand je repense à Madame VERGNE et àla maman de mon ami disparu, j'ai toujours une boule au cœur et un goûtde cendre dans la bouche.

* Pour cette action, Claude AVRILLAUD reçut la croix de la valeur militai-re.

SOUVENIRSSOUVENIRS

UNE NUIT TERRIBLE

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Colonie espagnole depuis 1884, puis province espagno-le à partir de 1930, le Sahara Occidental fait partie des pays ayantdroit à la décolonisation selon la déclaration de 1960 des NationsUnies sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colo-nisés. C'est en 1963 que le Sahara Occidental, la province espa-gnole de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro est inscrit sur la listedes territoires concernés par la décolonisation. En 1966 lesNations Unies invitent l'Espagne à effectuer la décolonisation deses provinces sahariennes et confirment le droit du peupleSahraoui à l'autodétermination et à son droit à l'indépendance. En1973 la population sahraouie se range sous la direction du FrontPOLISARIO (Front POpulaire pour la LIbération de la SAguia etHamra et du RIo de Oro). Créé le 10 mai, celui-ci déclenche lalutte d'indépendance le 20 mai ; contre l'occupant espagnol d'a-bord jusqu'au début 1976, puis contre ses deux voisins qui enva-hissent et se partagent le territoire : la Mauritanie, jusqu'en 1979,et le Maroc qui continue d'occuper les 2/3 du Sahara Occidental.Pendant plus de 18 ans, de 1973 à 1991, le Sahara Occidental estle théâtre d'une guerre entre peuples frères.

Le plan de paix élaboré conjointement par l'OUA etl'ONU, accepté par le Front POLISARIO et le Maroc, ouvre la voieau règlement pacifique du conflit à partir de 1991 et a le mérite d'a-voir fait taire les armes et mis, momentanément du moins, unterme à 18 ans de guerre.

Actuellement, forte de 256 personnels dont 203 observa-teurs militaires sur 230 militaires, la MINURSO (MIssion desNations Unies pour l'organisation d'un Référendum au SaharaOccidental), sous le commandement du général de brigadeClaude BUZE (Belgique), continue à surveiller le cessez-le-feuentre l'Armée royale marocaine et les forces militaires du FrontPOLISARIO, à partir de 12 sites en ce qui concerne les observa-teurs militaires :

-Laayoune (capitale du Sahara Occidental) : PC de la MINURSO.-Smara : PC du secteur Nord et 1 Team site (base d'opérationsd'une équipe d'observateurs militaires - côté forces marocaines).-Mahbas : 1 Team site, secteur Nord (côté forces marocaines).-Bir Lahlou : 1 Team site, secteur Nord (côté forces Polisario).-Tifariti : 1 Team site, secteur Nord (côté forces Polisario).-Méhaires : 1 Team site, secteur Nord (côté forces Polisario).-Dakhla : PC du secteur Sud.-Agwanit : 1 Team site, secteur Sud (côté forces Polisario).-Mijek : 1 Team site, secteur Sud (côté forces Polisario).-Awsard : 1 Team site, secteur Sud (côté forces marocaines).-Oum Drega : 1 Team site, secteur Sud (côté forces marocaines).-Tindouf : PC du POLISARIO et des autorités de la RépubliqueArabe Démocratique du Sahara (RADS) situés en Algérie. Unbureau de liaison auprès de la RADS (ou SADR - Saharan ArabDemocratic Republic - en anglais) composé de 7 observateursmilitaires.

Prorogé jusqu'au 30 avril 2002, le mandat de la MINUR-SO a été étendu jusqu'au 31 juillet 2002 par le Conseil de sécuri-té de l'ONU afin de rechercher une nouvelle solution réaliste quipermette de régler le conflit. La "3° voie" qui consistait à faire duSahara Occidental une région marocaine autonome a été rejettéepar les autorités de la RADS qui menace de reprendre la luttearmée si l'ONU ne poursuit pas son plan initial concernant la tenued' un référendum. Néanmoins, aucun indice sur le terrain nedonne à penser que l'une ou l'autre partie entende reprendre leshostilités dans un avenir proche.

Cependant, si la solution réaliste qui satisfera les deuxparties peut prendre un certain temps sans que cela soit préjudi-ciable sur le plan humain, il est urgent de régler le problème des1362 prisonniers de guerre détenus par le Front POLISARIO, dont916 depuis plus de 20 ans.Wait and See…

Lieutenant-colonel Edmond BLATTmilitary observer officer du 28/12/2001 au 29/06/2002

SOUVENIRSSOUVENIRS

EN MISSION À LA MINURSO...

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Denis NICOLAS (délégué Languedoc-Roussillon) nous a égale-ment adressé une photo du 1er groupe de la 2e section de la 60e

CGAP

Au premier plan de gauche à droite : VIGOUREUX, RONCERAYet ESRIBAEn second plan : PARFOND et MATHIEU (au dessus et à droited'ESRIBA)En arrière plan, en haut : SCHWARTZ et au centre, souriant avecsa moustache DUBROC (décédé)

Le 3 mai 1997 des anciens de la 75e CGAP s'é-taient réunis dans les Hautes-Pyrénées aucamping de la HECHE tenu par un des leursJean TIRAT décédé en septembre de la mêmeannée.

Jean RIGOULET de la 60e CGAP a confié unephoto de la St-michel 1961 entre MEDEA etBOGAR, dans les monts GORNO, tout prèsd'une maison forestière incendiée.Sur la droite de la photo on distingue la tente mle54 du Lieutenant FERRAND

L'Adjudant-chef REZZONICO a sortide son album souvenir une photo dejuin 1971. Cette cérémonie se déroulait à lacaserne Espagne à AUCH où laCompagnie de génie du 35e RAPvenait d'arriver. Elle avait pour but denous intégrer officiellement au régi-ment commandé par le ColonelFAULLE. A cette occasion, la fourra-gère aux couleurs de la Croix deGuerre nous était attribuée. Ce sontdes cadres artilleurs du 35 qui s'enchargèrent.Au premier plan le lieutenant LESPEZvenait d'accrocher cette distinction àl'épaule du lieutenant barbu. Onreconnaît l'adjudant BELEGUIC, lesergent MICHEL, à sa gauche le ser-gent-chef REZZONICO et derrière luile sergent LLEBRES.

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LE PRESIDENT ET LES MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION VOUS ANNONCENT :

avec joie la naissance de

Adélaïde, chez le Capitaine Sylvain PRADINES Le 8 juillet 2002Julian chez le Sergent Sébastien THYS Le 11 juillet 2002Thimothy chez le Sergent-chef Magid REBAÏD Le 11 août 2002Lucille chez le LieutenantJean-Charles MADINE Le 30 juillet 2002Mylena chez le Sergent-chef François ROYER Le 31 juillet 2002Martin chez M. Fabrice LOT Le 07 octobre 2002Amandine chez M. Fabrice RUINET Le 08 septembre 2002Mathilde chez M.Laurent JOAQUIN Le 30 octobre 2002

avec plaisir le mariage de

l'Adjudant Thierry CHARPENTIER et de Régine COLON Le 17août 2002le Sergent Laurent LAPRADE et de Sophie FOURNEL Le 07 septembre 2002

avec de profonds regrets la disparition de

Lieutenant-colonel Christian PELLETIER Le 13 août 2002 Monsieur Emile MARECHAL Le 24 juillet 2002

Madame MOUËZY Le 9 octobre 2002

Christian PELLETIER, au revoir.

Avec une profonde consternation, nous avons appris la brutale disparition du Lieutenant-colonel Christian PEL-LETIER, ancien médecin-chef du 17, affecté depuis le 1er août 2002 à la Légion de Gendarmerie de Midi-Pyrénées. Il asuccombé à ses blessures à la suite d'un accident de la route le mardi 13 août 2002 Agé de 44 ans, père de quatreenfants, il avait trouvé dans la grande famille des parachutistes, un milieu idéal pour vivre intensément sa vocation demédecin.

Entré dans l'Armée en 1976, devenu docteur en médecine en 1984, il avait servi successivement au 1er RHP(1985-1989), au 2e RPIMa (1993-1995), au 1er RPIMa (1995-1998) avant de nous rejoindre.

Sa carrière fut émaillée de nombreuses opérations extérieures : RCA et TCHAD (1995), JORDANIE (1997),KOSOVO (1999) SENEGAL (2000) et GABON (2001).Il était Chevalier de la Légion d'Honneur et titulaire de la Croix dela Valeur Militaire.

En remerciement de l'avoir accompagné à sa dernière demeure après l'office religieux en l'église de Villenouvelle,à MONTAUBAN le 20 août, sa maman nous a adressé un poignant dessin (voir la couverture de notre bulletin), que seuleune mère pouvait exprimer dans sa profonde douleur.Que notre amitié, notre souvenir et nos pieuses pensées l'accompagnent.

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QUE DEVIENNENT-ILS ?

ALLENDE André, BACHA Jean-Marie,BOURNOTAndré, BRUDER Eric, CALAS Christian,CHATEL Frédéric, COTON Mickaël, DEL AGUILAFrédéric, FAURE Louis, GIFE Jean-claude, GOUSSETPhilippe, KREIT Frédéric, KREMSER Martial, LAGUIO-NIE Laurent, LEGIVRE Jean-Philippe, MAGNIERPatrick, MARTY Bernard, MICHEL Raoul, PACCAGNINIFrédéric, PASQUIER René, PERFETTINI Xavier,PINEAU Simone, ROMAN Jérôme, SANDRAZ Jean-Noël, SCHUELLER Jean-Louis, SENE Gwénaël,SEREDINE William, URVOIS André, VIGNAUD Vincent.

ILS NOUS ONT REJOINTS

ALLANIC Lucien (44), ARCANI Roger (68), ARGOUDGilles (82), AUDIC Jean (56), BARBIER James (86),BASS Jean-Noël (82), BEJUIT Franck (83), BOHIN Julien(BENIN), BOUSQUET Guy (11), BOUTINAUD Philippe(NAPLES), BOUTURE Tony (82), BURG Sylvain (10),COURCOUL Jean-Jacques (49), DELABASSEE Michel(59), FLEURY Maryline (73), FOISEL Gabriel (82),FONADE Jean-Claude (78), GHESQUIER Marcel (59),GRANGER Christophe (82), JEANNE Yannick (82),JUSTINIEN Yves (52), LAMOTTE Yann (82), LEGIERGérald (82), LHUILLIER Thierry (06), PARFOND Marcel(93), PELLETIER Christian (31), PELLOQUIN Laurent(82), PIETRI Jules (83), PINEAU Bernard (41), RATH-QUEBER Michel (97), RIGOULET Jean-Daniel (47),RONCERAI Albert (53), ROYER François (82), SALVIOlivier (06),SCHOULZ Alain (82), SINOT Arnaud (34), WITTMANNRaymond (06).

DÉCORATIONS PROMOTIONS

CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR GENERAL

Lieutenant-colonel Michel ESPARSA Colonel Thierry CAMBOURNAC (1er septembre 2002)Lieutenant-colonel Philppe BOUTINAUDCapitaine Pierre ROINEL

MEDAILLE MILITAIRE COMMANDANT

Adjudant-chef (R) Patrick DOULÇO Capitaine Yves JUSTINIENAdjudant Nasserdine BABOUCHEAdjudant Gilles SOEUR

ORDRE NATIONAL DU MERITE CAPITAINE

Grade de chevalier Lieutenant Xavier BILLYM. René MELI (ancien du 17e BCG) Lieutenant Richard VALER

Lieutenant Bruno HUSSER

CROIX DE LA VALEUR MILITAIRE LIEUTENANT

Lieutenant-colonel Jacques DEMAN Sous-lieutenant Frédéric NICOLEAUCapitaine Pierre ROINELAdjudant-chef Alain SCHOULZAdjudant Nasserdine BABOUCHE ADJUDANTAdjudant Frantz THIL

Sergent-Chef Michel RATHQUEBERSergent-chef Yannick JEANNE

SERGENT-CHEFSergent Jean-Jacques COURCOUL

A L'HONNEUR

L'Adjudant-chef (H) Michel PERIGNON a été fait chevalier de la Légion d'Honneur sur le front des troupes lors de la passation de comman-dement le 26 juillet 2002.

Engagé volontaire par devancement d'appel, a rejoint le 17e BGAP le 22 novembre 1949. Affecté à la base aéroportée Nord en Indochine le16 septembre 1950, s'est distingué le 3 octobre 1951 (opération Mandarine), le 14 novembre 1951 après un saut sur HOA BINH en décembre 1951 etjanvier 1952 aux combats de la Rivière Noire et de la RC6 et le 2 juin 1952 au fleuve Song.Deux fois cité, caporal en juillet 1952, rapatrié le 7 octobre de la même année, affecté au 17e BGAP le 5 février 1953 puis en Tunisie de juillet à sep-tembre 1954 (18e Régiment d'Infanterie Para Choc).Sergent le 1er octobre 1955 il est muté à la 60e CGAP le même jour. Débarqué à ALGER le 19 novembre 1955, du 31 octobre au 24 décembre 1956opération en Méditerranée orientale.Cité une troisième fois, promu sergent-chef le 1er mars 1959, rapatrié le 25 juillet 1959. Muté CIGAP 17.Médaille militaire le 31 décembre 1960. 620e groupe d'AS de juillet 1963 jusqu'en mai 1964 en Algérie. Retour 17e RGAP.Adjudant le 1er juillet 1964, Adjudant-chef le 1er avril 1969 achève sa carrière au 31e RG du 1er juillet 1971 au 3 avril 1974Chevalier de l'Ordre National du Mérite en 1975.Croix du combattant volontaire avec barrette Indochine.

Après ce bref rappel, il ne nous reste qu'à lui renouveler toutes nos chaleureuses félicitations.

DERNIÈRE MINUTE...

Le colonel Gérard PECCHIOLI, ancien chef de corps (96-98), coiffera en 2003 le képi à feuilles de chêne d’officiergénéral. Avec nos plus chaleureuses félicitations.

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64/2B : LE RETOUR…C'EST POUR MAI 2003 !

C'est sous l'impulsion (et le travail assidu) de Jean-Claude TARDY, Jean-Jacques VAN RONSELE et Alain NAISSANT, toustrois membres de l'Amicale du 17 et anciens de la 64/2B, qu'une grande manifestation se tiendra à CASTELSARRASIN et à MON-TAUBAN les 9 et 10 mai 2003 rassemblant les anciens de cette classe venus des quatre coins de France.

Ce rassemblement qui avait été initié lors d'une première rencontre chez Jean-Claude TARDY le 12 mai 2001 en Haute-Savoie(voir "Paras du Génie" n° 32, septembre 2001, page 13) prend une importance et un volume considérables. En effet sur les 145 appe-lés qui furent incorporés en septembre 1964 à la caserne Banel à CASTELSARRASIN, 82 ont été, non sans peine, retrouvés (dont 5sont malheureusement décédés), et 53 (qui pour la plupart seront accompagnés de leur épouse) se sont déjà inscrits pour ce week-end qui se voudra mémorable…

Les anciens de la 64/2B sont très touchés par le courant de sympathie que ce projet de réunion provoque à l'Amicale et ausein du Régiment. En effet, nombreux sont ceux qui proposent leur aide et les moyens dont ils disposent : le Colonel Yves DOMIN-GUEZ Chef de corps du 17ème RGP, le Lieutenant-Colonel Jacques DEMAN Commandant en second, le Général (cr) Claude MOU-TON Président de l'Amicale du 17 (à l'époque Sergent au 17 et qui se sent "ancien de la 64/2B" puisqu'il s'est engagé en septembre64) et le Conseil d'Administration de l'Amicale, le Lieutenant-Colonel Yves BELEGUIC, Président d'Honneur de l'Amicale (à l'époqueSergent au 17, qui ferait partie de la 64/2B s'il ne s'était engagé dès l'age de 18 ans), l'Adjudant-Chef Edmond DOMINATI, membre duConseil d'Administration de l'Amicale du 17 et de l'Amicale du 31ème RG, d'autres encore…

La 64/2B les remercie tous, tant il est vrai que leur aide sera très précieuse car, si l'entreprise fera date, elle sera de taille… En effet il faudra pour la mener à bien une organisation toute militaire car en deux jours pleins il est prévu une "navigation"

d'une centaine de personnes, entre CASTELSARRASIN et MONTAUBAN, entre le 31ème RG et le 17ème RGP, afin de visiter laCaserne Banel, la zone technique de Lavalette, la zone de saut de Gandalou, l'Ecole des Ponts, le champ de tir de Cordes, le quartierDoumerc, ainsi qu'une cérémonie officielle et une soirée dansante. Sans compter les problèmes de restauration et de logement à résou-dre…

Près de trente-sept ans après, il est marquant de noter que la plupart des inscrits à cette réunion (à ce jour près de 70 %des recontactés) ont gardé un souvenir fort de leur service militaire et ont conscience de l'avoir effectué dans une grande unité qu'ilssont heureux de retrouver.Gageons aussi qu'ils ressentiront une pointe de nostalgie en retrouvant les vieux murs de Banel : ils étaient jeunes, musclés, bron-zés, rasés de près et, en tenue de saut et rangers, ils traversaient les rues de "Castel" en bombant le torse et en rugissant "Etre etdurer", le chant du contingent 64/2B : "Si tu crois en ton destin, Si tu crois aux lendemains…! ". Manifestement ils y croient tou-jours…

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LA VIE DE L’AMICALELA VIE DE L’AMICALELA 60E CGAP SE SOUVIENT

Compte tenu de l'éparpillement des uns et des autres, la réunion d'un grand nombre est souvent contrariée, aussi, les anciensde la 60e Compagnie de Génie Aéroporté ont-ils décidé de se retrouver tous les deux ans à CASTELASSARASIN et de poser pour laphoto, à l'extrémité de la place d'Armes du quartier Marescot, autour d'un imposant monument qui antérieurement était installé à lacaserne Banel.

Pour comprendre ce que représente ce monument pour nos camarades de la 60e CGAP, il suffit de remonter au 30 juin 1962,en Algérie, à la veille de son indépendance.

Ce jour-là, l'Adjudant GIROUD (aujourd'hui décédé) et le Sergent-chef GRAS appartenant à la 60 reçurent une mission sin-gulière : desceller le monument de Sidi-Ferruch, l'acheminer en camion jusqu'au port d'ALGER en vue de son transfert à MARSEILLE…Finalement, le 14 septembre 1962, il parvint à CASTELSARRASIN et fut installé dans la cour de la caserne Banel, au cœur de la mai-son mère du génie parachutiste.

L'adjudant-chef DESBORDES, adjoint de section à l'époque, aux côtés de son ami GIROUD, à qui il voue un indéfectible sou-venir, ,ayant été témoin de ce déménagement, explique que le commandement, devant la multiplication des exactions et dégradationsde la part d'une partie de la population hostile à la France, décida, in extrémis, de récupérer tous les monuments ou édifices qu'il étaitencore possible de préserver.

Pour les paras de la 60, le monument de Sidi-Ferruch n'est pas un monument comme les autres. Tous y attachent une valeursymbolique très forte. En effet, posé en bordure de la route qui mène à d'ALGER à KOLEA, il commémore le premier chantier réalisépar nos grands anciens du génie, en 1830, avant l'installation des premiers colons.

Cette année, le samedi 8 juin 2002, 70 membres de la 60e CGAP dont un venu tout spécialement des Etats-Unis avec sonépouse ont rejoint avec leur famille CASTELSARRASIN d'où ils étaient partis pour l'Algérie voilà plus de quarante ans. C'est à CAS-TELSARRASIN qu'ils souhaitent toujours se retrouver.

"Il est des endroits où souffle l'esprit" écrivait BARRES en parlant de la colline inspirée, celle de SION. Il est des lieuxoù vibrent les souvenirs. CASTELSARRASIN en est un. C'est le cœur de la cohésion des sapeurs-paras de la 60. C'est un ancrageindiscutable à respecter.

Général (cr) Claude-Denis MOUTON

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DELEGATION PARIS-ILE-DE-FRANCE

Réunion-repas du 6 mai 2002Le huitième repas de la délégation PARIS/ILE-DE-FRANCE s'esttenu au restaurant "Le Cygne" à PARIS.Autour d'un confit de canard suivi d'une tarte à l'armagnac concoc-tés par Martine et servis par Alexandre VON DER FELD, se sontretrouvés dans une chaleureuse "ambiance 17", le Colonel Jean-Yves DOMINGUEZ, le Colonel Henri SZWED et Madame,Christian BAUMIER et Madame, Yannick LE THOHIC et Madame,Claude CONSTANT, Alain BETRY, Lionel HEMERY et le déléguérégional Alain NAISSANT.

Cérémonie du 8 mai 2002Sous l'Arc de Triomphe, en présence du Président de laRépublique, du Premier Ministre, des membres duGouvernement, et parmi les officiels civils et militaires, le déléguéAlain NAISSANT et le porte-fanion Yannick LE TOHIC représen-taient l'Amicale du 17. Madame Marie-Antoinette FAVREAU, présidente de l'Associationde l'Orphelinat et des Oeuvres des Médaillés Militaires, et Membred'Honneur de l'Amicale du 17, participait aux cérémonies.

Cérémonie du 14 juillet 2002Une délégation de l'Amicale a assisté au défilé sur les Champs-Elysées qui cette année, contrairement à celui de 2001, s'estdéroulé sous un ciel clément !… Un détachement de l'Ecole de"West Point" et son drapeau était à l'honneur.

Passation de commandement du 26 juillet 2002 à MontaubanLe délégué régional Alain NAISSANT et le porte-fanion YannickLE TOHIC ont participé, au côté du drapeau de l'Amicale et dufanion de la délégation ALSACE-LORRAINE, à la passation decommandement entre le Colonel Jean-Fred BERGER et leColonel Yves DOMINGUEZ.

Saint-Michel le 21 septembre 2002 à ParisL'Amicale du 17 a participé à la fête de la Saint-Michel organiséecomme chaque année à Paris par l'Union Nationale desParachutistes. Manifestation imposante, émouvante, colorée demilliers de bérets rouges et de drapeaux, notamment ceux desdélégations étrangères de parachutistes (belge, allemande, danoi-se…).La 11e Brigade Parachutiste était représentée par le ColonelGérard PECCHIOLI, ancien Chef de Corps du 17e RGP, le 17 parle Lieutenant-Colonel Edmond BLATT, et l'Amicale par le déléguérégional ILE-DE-FRANCE et notre porte-fanion, L'Office religieux s'est déroulé en l'église Saint-François-Xavier(Saint-Louis des Invalides est toujours en rénovation). Il fut suivipar le traditionnel défilé sur les Champs-Elysées (au cours duquelnotre fanion de délégation, en tête des drapeaux, fut très remar-qué) et le ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe.

Saint-Michel le 27 septembre 2002 à MontaubanLe délégué ILE-DE-FRANCE a participé aux cérémonies à MON-TAUBAN et aux réjouissances organisées par le régiment.Chacun a pu constater la superbe tenue du 17, chacun a mesuréles témoignages de fraternité entre les personnels du Régiment etles membres de l'Amicale qui démontrent que, pour le renom du17 et du Génie parachutiste, nous pouvons travailler ensemble. Anoter que lors de l'impressionnante prise d'armes sur la placeNationale, le Lieutenant-Colonel Jean-Paul BECHELEN, l'un desgrands anciens du 17 (39/45, Indochine, Algérie…) nous a hono-ré en portant le fanion de la Délégation ILE DE FRANCE.

Assemblée Générale de l'Amicale du 28 septembre àMontaubanLe délégué Alain NAISSANT est intervenu à l'issue de cetteassemblée pour donner le compte-rendu des activités de le délé-gation en 2001/2002.

Commémoration du 40e

anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie à Paris le 16 octo-bre 2002Une forêt de drapeaux (plus de 4.000…) dont le fanion de la délé-gation de notre Amicale ont, pour commémorer cette date, remplil'Avenue George V et remonté, par immenses et successivesvagues tricolores, les Champs-Elysées jusqu'à l'Etoile pour uneémouvantes cérémonie sous l'Arc de Triomphe. Impressionnant, symbolique et… significatif !…

150e Anniversaire de la création de la Médaille Militaire, céré-monie du 6 novembre aux Invalides à ParisEn 2002, de nombreuses manifestations, tant en province qu'àPARISs, ont célébré l'Année du 150e Anniversaire de la créationde la Médaille Militaire. La traditionnelle cérémonie du souvenirqui s'est déroulée le 6 novembre aux Invalides, au Monumentélevé à la gloire des Médaillés Militaires morts au Champd'Honneur (qui fut inauguré par le Maréchal FOCH) et sous ledôme des Invalides, clôturait cette exceptionnelle année. LeGénéral d'Armée Aérienne Jean-Philippe DOUIN, GrandChancelier de la Légion d'Honneur, présidait cet événementauquel un éclat particulier fut donné. Une réception s'est tenue auSalon d'Honneur du Musée de l'Armée. Alain NAISSANT, invitépar le Président Général de l'Association des Médaillés Militairesreprésentait l'Amicale du 17.

Commémoration du 11 novembre : - à l'Arc de TriompheLe Président de la République a présidé les grandes cérémoniesdu 11 Novembre. Etaient invités un détachement de l'armée américaine et de l'ar-mée portugaise et leur drapeau. Notre délégué régional représen-tait l'Amicale du 17.

- Réception du Secrétaire d'Etat aux Anciens CombattantsDans les salons des Invalides, Monsieur Hamlaoui MEKACHERA,Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, a reçu les présidentset personnalités des associations d'anciens combattants.Madame Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de la Défense, avaithonoré de sa présence cette réception. Notre délégué Alain NAIS-SANT, qui représentait le Président de l'Amicale du 17, a rencon-tré Monsieur le Secrétaire d'Etat, puis Madame le Ministre, et leura présenté notre Amicale et le 17e RGP.

LES DÉLÉGATIONSLES DÉLÉGATIONS

Le fanion IDF de l'Amicale en tête des dra-peaux remonte les Champs-Elysées

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LES DÉLÉGATIONSLES DÉLÉGATIONS

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DELEGATION NORD/PAS-DE-CALAIS

Saint-Michel, le 26 octobre 2002 C'est à RONCQ, au restaurant "le Chalet de la

Pépinière”, que notre délégué le Major (er) Jean-Claude PACHU-KI a célébré la Saint-Michel, le 26 octobre autour d'une bonnetable.

Dépôt de la plaque pour le décès de M. Emile MARECHALJean-Claude PACHUKI, Daniel RISSELIN, Jean-

Jacques FATRAs, René DESCAMPS, Francis DENIS, JeanDUVAL, Raymond SINNAEVE se sont réunis pour rendre un der-nier hommage à Emile MARECHAL en déposant au nom del'Amicale du 17ème RGP, une plaque sur la tombe de notre cherdisparu.

Madame Emile MARECHAL accompagnée de sesenfants et petits enfants fût très touchée par ce geste.

Saint-Michel à PARIS (de gauche à droite) :Colonel PECCHIOLI, représentant la 11° BPAlain NAISSANT, délégué régionalYannick LE TOHIC, porte-fanionLieutenant-colonel BLATT, représentant le 17° RGP

11 novembreAlain NAISSANT va présenter l'Amicale du 17e RGPau Président de la Républiqueaux côtés du petit neveu de madame FAVREAU(futur para du 17 ?)

Hommage à Monsieur Emile MARECHAL

Saint-Michel 2002, au restaurant

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LES DÉLÉGATIONSLES DÉLÉGATIONS

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DELEGATION ALSACE/LORRAINE

Saint-Michel le 28 septembre 2002 Nous étions environ 200 parachutistes ce samedi, réunis pourfêter notre patron Saint-Michel. L'organisation était cette année du ressort de l'Union Nationaledes Parachutistes de la section Nord-Alsace.La plus imposant délégation était représentée par l'Amicale du 17e

RGP, 34 amicalistes avaient répondu présent à cette grandemesse des paras. C'est après le dépôt de gerbe au monument auxmorts de HAGUENAU, présidé par le Général de division Jean-Pierre DUPRE, Général Adjoint Major à la Région Terre Nord-Estet le Général Jean-Loup CHINOUILH, Gouverneur Militaire deSTRASBOURG que le cortège se rendit à la chapelle des mis-sions africaines pour l'office religieux.A l'issue de la grand'messe et des traditionnelles photos souve-nirs, le verre de l'amitié nous fut servi dans la salle des fêtes de lamission. Un ultime déplacement nous amena salle de l'avicultureou nous attendait un copieux buffet campagnard. Le DJ de servi-ce nous fit danser tout l'après-midi, et certains amicalistes se quit-tèrent fort tard après avoir joué les prolongations. Nous avons àcette occasion et comme de coutume, "remonté le Mekong", refaitle régiment et l'Amicale et ceci en toute modestie et sympathie. Ungrand merci à l'Amicale pour nous avoir abreuvé une partie de lajournée.Prochain rendez-vous le 26 janvier pour la commémoration de lalibération de GRUSSENHEIM suivie d'une croisière sur le Rhinavec repas à bord du prestigieux bateau "l'Amiral Exelmans".Le fanion est également sorti pour le 11 novembre à COLMAR etle 6 octobre à JEBSHEIM avec le 1e RCP.

Participants à la Saint-MichelM. Le Général de Division DUPRE, M. le Général CHINOUILH,Lieutenant-colonel KUNTZ et Marlène, Chef de bataillon (h)STOLL et Madame, Capitaine SOYEUX, Capitaine MONTURET,Major CATRIN, Monsieur. NOURRY et Madame (débarqué laveille d'IRAN), Adjudant-chef GIL, Adjudant STEMMER, Sergents-chefs BENKALIFA, JAN, Sergent MARSAUD (représentant larégion CHAMPAGNE), Caporaux-chefs PLANAS, LAFONT,DUMONT et Madame, Monsieur KORNETZKI et deux sympathi-sants, Monsieur FISCHER (porte fanion) et Madame, MonsieurBARTHEL, Monsieur PIAT, Monsieur EBEL, Monsieur WAGNER,Monsieur LEFORTIER et Madame.

A LA RECHERCHE DE DÉLÉGUÉS

A l’heure actuelle notre Amicale dispose de 9 représentants régionaux:Pour devenir délégué régional, aucune condition particulière n’est recquise, il s’agit de devenir un maillon intermédiaireentre les départements et le siège.Des départements sont encore à combler et nous sommes à la recherche de personnes volontaires. Si vous êtes inté-ressés, ou si vous connaissez quelqu’un pour représenter les régions suivantes, faîtes-nous le savoir.

- Auvergne, Basse Normandie, Bourgogne, Centre, Haute Normandie, Limousin, Poitou-Charente et Rhône-Alpes.

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