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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs Infirmière diplômée depuis bientôt 4 ans, je me suis tout particulièrement intéressée à la prise en charge des personnes en fin de vie. J’ai pu être présente au congrès annuel 2007 de la SFAP -Société française d’accompagnement en soins palliatifs- qui avait pour thème : Compétence clinique et dimension spirituelle, l’homme au cœur des soins. Cette année le congrès prévu à Nantes s’intitulait : Cultures et soins Diversité des approches complexité des réponses. J’ai pu y participer en présentant un poster « du spirituel au culturel en soins palliatifs ».

Cicely Saunders avait développé son concept de « total pain » ou souffrance globale dans la prise en charge des personnes en fin de vie. Elle montrait l’intrication des différentes composantes : physique, psychique, morale, sociale et spirituelle insérées dans un contexte culturel et soulignait combien la considération de tous ces éléments était nécessaire pour bien ajuster les soins et accompagner le patient de manière adaptée.

En soins palliatifs, la demande spirituelle ou quête de sens est primordiale, elle concerne autant la personne en fin de vie, que ses proches et les soignants. La personne en fin de vie qui voit approcher la mort comme l’issue inéluctable et proche se trouve avec l’urgence de cette demande. Elle s’exprime de différentes manières et les réponses possibles à cette demande sont diverses, les intervenants pouvant aider dans cette démarche aussi.

La composante spirituelle, ou demande spirituelle, peut se situer au centre, et la composante culturelle comme toile de fond, les autres composantes formant des cercles qui se rencontrent en un centre commun.

La demande spirituelle de la personne en fin de vie ne peut-être déracinée de son contexte culturel.

Comment définit-on la culture ? Comment s’exprime-t-elle ? Quelles en sont ses expressions : mœurs, comportements, coutumes, rites, religions ??? La diversité et la complexité des réponses méritent une attention particulière. Une meilleure compréhension des différentes cultures permet de mieux appréhender les demandes exprimées ou supposées du patient en fonction de son comportement et d’ajuster la prise en charge ou de proposer des intervenants adaptés : diététicienne, psychologue, membres de l’aumônerie ou la personne référente du culte considéré…

En milieu hospitalier, la culture du patient est non seulement à respecter mais à considérer. La chartre du patient hospitalisé, le manuel d’accréditation des hôpitaux le rappellent. La formation des soignants sur le sujet laisse encore à désirer bien qu’il y ait plusieurs démarches dans ce sens, dernièrement j’ai reçu deux étudiantes en soins infirmiers qui rédigeaient leur mémoire sur les rites et les religions dans le cadre de la formation pour l’une et sur l’approche culturelle en milieu hospitalier pour l’autre.

Le poster que j’ai présenté au congrès a pour objectif de montrer le lien entre la demande spirituelle et l’approche culturelle en soins palliatifs et d’inviter à l’amélioration de la formation des soignants dans ce domaine. Dernièrement les soignants de l’hôpital étaient d’ailleurs nombreux à exprimer leurs difficultés dans des services où il y a assez régulièrement des fins de vie car ils se sentaient démunis devant certaines situations ne connaissant pas le contexte culturel.

Ceci a suscité l’ouverture d’un atelier de réflexion sur le sujet…et ce fut l’occasion de la présentation des documents ci-joints.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

LA DEMANDE SPIRITUELLE

ETYMOLOGIE :

• d'une racine latine" spir- " qui signifie le "souffle " et que l'on trouve dans "spirare" qui signifie "souffler"

• racine à laquelle on a ajouté le suffixe "-tus" servant à former des noms ; on obtient en latin "spiritus" qui signifie "le souffle".

• à ce dernier mot, on ajoute encore le suffixe "-alis" qui permet de former des adjectifs (et donne "-el" en français) ;

• "spiritualis" signifie en latin "relatif au souffle", mais aussi "relatif à l'esprit" : le mot évolue donc dans un sens abstrait.

Définitions :

• Maurice Bellet : « Ce qui relève de l’esprit, c’est ce par quoi l’homme peut assumer sa condition, porter son fardeau d’homme, fut-ce la maladie ou la détresse. »

• Patrick Verspieren : « la capacité qu’a l’homme de porter les questions du sens de la vie, de la relation à autrui et de l’affrontement à la mort. »

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs• Isabelle Levy : « La demande spirituelle peut se résumer en 4 questionnements : Qui suis-je ? Comment

vivre avec les autres ? Quel sens à ma vie ? Pourquoi la maladie ?

• La demande spirituelle peut s’intégrer dans une appartenance à une religion précise, une pratique et des rites définis, comme elle peut être exprimée par une personne non pratiquante ou n’appartenant pas à une religion précise.

Religion : (latin : religare qui signifie relier ) désigne un ensemble de rites, croyances, règles éthiques et pratiques, voire de dogmes, adoptés par une société, un groupe ou un individu.

L A CULTURE

La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante :« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. Au plan individuel, la culture est l’ensemble des connaissances acquises, l’instruction, le savoir d’un être humain. Au plan collectif, la culture représente également l’ensemble des structures sociales, religieuses, etc., et les comportements collectifs tels que les manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. »

Religion : (latin : religare qui signifie relier ) désigne un ensemble de rites, croyances, règles éthiques et pratiques, voire de dogmes, adoptés par une société, un groupe ou un individu.

Le rite funéraire (ou funérailles) est un ensemble de gestes et de paroles accompagnant l'agonie puis la mort d'un être humain. La nature du rituel varie selon l'époque, le statut social du défunt, les croyances d'une société, les conditions du décès et parfois selon la volonté du défunt.

En milieu hospitalier, post-mortem :

Après le décès ( du latin decessus « action de se retirer, s’en aller ») , la toilette mortuaire est réalisée et

adaptée à la culture ou aux souhaits du patient et des proches dans la mesure du possible. Dans un délai

de minimum 2 heures et maximum 10 heures les proches ont la possibilité de se recueillir dans la

chambre du patient. Après le corps est transporté en chambre mortuaire, il est conservé dans une

chambre froide et il peut-être visible dans une pièce de présentation aux horaires d’ouverture -précisées

sur le formulaire d’information réservé aux familles- ou dans certaines circonstances spécifiques avec

accord de la direction de l’établissement. Le corps peut rester en chambre mortuaire dans un délai de 24H

à 6 jours maximum. Un transport du corps peut-être réalisé sans mise en bière dans les 24H et entre 24H

et 48H après le décès s’il y a eu des soins de conservation du corps.

La mise en bière est l'opération qu'effectuent les pompes funèbres en plaçant le cadavre d'un défunt dans

sa bière, c'est-à-dire son cercueil, avant sa fermeture puis la levée du corps. Autrefois, les cercueils étaient

appelés des « bières ».

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsLes soins de conservation du corps ou thanatopraxie « Thanatos » (θανατος, divinité grecque de la mort)

et « prattein » (exécuter une opération manuelle au sens d'opérer). Il s'agit donc d'une chirurgie (au sens

étymologique du terme) post-mortem. Les soins sont réalisés par un thanatopracteur s’il n’y a pas de

contrindication médicale et consistent en particulier à injecter du formol par l’artère carotidienne et à

l’évacuer le sang par la veine jugulaire.

L’inhumation

Etymologie : inhumation vient du latin inhumare « mettre en terre ». L’inhumation consiste à mettre en terre un corps humain avec les cérémonies d’usage.

La crémation

La crémation est une technique funéraire visant à brûler et réduire en cendres le corps d'un être humain mort. Les cendres peuvent ensuite faire l'objet d'un rituel, comme être conservé dans une urne ou dispersé dans un lieu, qui est parfois symbolique comme dans l'océan pour des marins. Le terme correct est crémation pour parler d'un être humain. Incinération est plutôt utilisé pour les déchets. Crématiser existe, crématisation est à l'heure actuelle un néologisme.

En occident et dans les pays occidentalisés, la crémation se réalise dans un crématorium. Le corps est placé dans un cercueil et celui-ci dans un four chauffé à 850 °C. C'est la chaleur et non les flammes qui réduit en cendres le cercueil et le corps. La crémation dure environ 1h30.

L’embaumement

L’embaumement est l’art de conserver les corps grâce à l’utilisation de substance balsamique. La momification est l’action de dessécher puis embaumer un corps. Ce procédé était utilisé dans l’Egypte ancienne.

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1. Usagers vos droits / Charte de la personne hospitalisée (2 Mars 2006 )

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsChapitre 2 : Les établissements de santé garantissent la qualité de l’accueil, des traitements et des soins :

« La dimension douloureuse, physique et psychologique de la prise en charge des personnes

hospitalisées, ainsi que le soulagement de leur souffrance, constituent une préoccupation constante de tous les intervenants.Tout établissement doit se doter des moyens propres à organiser la prise en charge de la douleur des personnes qu’il accueille. Une brochure intitulée « Contrat d’engagement contre la douleur » doit être remise à chaque personne hospitalisée. L’évolution des connaissances scientifiques et techniques, ainsi que la mise en place d’organisations spécifiques, permettent d’apporter, dans la quasi totalité des cas, un soulagement des douleurs, qu’elles soient chroniques ou non, qu’elles soient ressenties par des enfants ou des adultes.Une attention particulière doit être portée au soulagement des douleurs des personnes en fin de vie.Lorsque les personnes sont parvenues au terme de leur existence, l’établissement met tout en œuvre pour leur assurer une vie digne jusqu’à la mort.À cet égard, la prise en compte de leur volonté est essentielle (cf. infra IV). Elles reçoivent des soins d’accompagnement qui répondent à leurs besoins spécifiques tant physiques que psychologiques.Elles sont accompagnées, si elles le souhaitent, par leur famille ou leurs proches et les personnes de leur choix (en particulier la personne de confiance qu’elle aura désignée) et, naturellement, par le personnel et les bénévoles intervenant dans l’établissement. En cas de décès imminent, l’établissement s’attachera à prévenir la personne de confiance, la famille ou, à défaut, les proches, dans un délai leur permettant d’avoir la possibilité d’accompagner la personne lors de ses derniers moments. L’entourage bénéficie également d’un soutien .

Chapitre 8 : La personne hospitalisée est traitée avec égards

« L’établissement de santé doit respecter les croyances et convictions des personnes accueillies. Dans les établissements de santé publics, toute personne doit pouvoir être mise en mesure de participer à l’exercice de son culte (recueillement, présence d’un ministre du culte de sa religion, nourriture, liberté d’action et d’expression, rites funéraires…).Toutefois, l’expression des convictions religieuses ne doit porter atteinte ni au fonctionnement du service, ni à la qualité des soins, ni aux règles d’hygiène, ni à la tranquillité des autres personnes hospitalisées et de leurs proches.Tout prosélytisme est interdit, qu’il soit le fait d’une personne hospitalisée, d’un visiteur, d’un membre du personnel, d’un bénévole. »

2. Charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante (Fondation Nationale de Gérontologie, ministère du Travail et des Affaires Sociales, 1996)

7- Liberté de conscience et pratique religieuse : Toute personne âgée dépendante doit pouvoir participer aux activités religieuses ou philosophiques de son choix.

3. Les 14 besoins fondamentaux d’après le modèle de Virginia Henderson

11- Agir selon ses croyances et ses valeurs.

Capacité d'une personne à connaître et promouvoir ses propres principes, croyances et valeurs. Egalement

à les impliquer dans le sens qu'elle souhaite donner à sa vie. »

4. Recommandations Anaes : « Modalités de prise en charge de l’adulte nécessitant des soins palliatifs », (12/03/02).

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs « Les soins palliatifs sont des soins actifs, continus, évolutifs, coordonnés et pratiqués par une équipe pluriprofessionnelle. Dans une approche globale et individualisée, ils ont pour objectifs de :• prévenir et soulager les symptômes physiques (dont la douleur),• anticiper les risques de complications,• prendre en compte les besoins psychologiques, sociaux et spirituels, dans le respect de la dignité de la personne soignée.La démarche de soins palliatifs vise à éviter les investigations et les traitements déraisonnables tout en refusant de provoquer intentionnellement la mort. Selon cette approche, le patient est considéré comme un être vivant et la mort comme un processus naturel. Les soins palliatifs s’adressent aux personnes atteintes de maladies graves évolutives ou mettant en jeu le pronostic vital ou en phase avancée et terminale, en accompagnant leur famille et leurs proches. »

5. D’après la conférence de consensus Anaes : « Accompagnement de la personne en fin de vie et de ses proches »,(01/01/04).

« L’accompagnement d’une personne en fin de vie et de son entourage consiste à apporter attention, écoute, réconfort, en prenant en compte les composantes de la souffrance globale (physique, psychologique, sociale et spirituelle).Il peut être mené en lien avec les associations de bénévoles. L’accompagnement de l’entourage peut se poursuivre après le décès, afin d’aider le travail de deuil. »

6. Décret de compétence infirmier ( 29 juillet 2004 )

Article R. 4311-2 « Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle :1° De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social ;2° De concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer l'effet de leurs prescriptions ;3° De participer à l'évaluation du degré de dépendance des personnes ;4° De contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance clinique et à l'application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans des protocoles établis à l'initiative du ou des médecins prescripteurs ;5° De participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des soins palliatifs, et d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage. »

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En tant que service de l’hôpital :

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs1. L’aumônerie assure une présence auprès des personnes malades et de ceux qui les entourent,

fondée sur l’attention, le respect, l’amitié offerte à chacun, dans le respect de sa conscience et de ses convictions.

2. La présence de l’aumônerie s’exerce par un accueil ou un accompagnement au plan humain, spirituel et religieux de tous ceux qui le souhaitent, sans oublier leur famille et leur entourage.

3. L’aumônerie accompagne les catholiques dans leur cheminement particulier et soutient leur foi dans une pratique religieuse et personnelle où chacun est invité à accueillir ce Dieu qui se révèle à lui. Pour ceux qui appartiennent à une autre religion l’aumônerie peut faire appel à un référent du culte concerné.

La présence auprès des malades et de ceux qui les entourent :

1. La visite des malades dans une chambre, ponctuelle ou régulière, à titre amical, pour l’écoute :

• De besoins spirituels

• De l’accompagnement

• Ou en réponse spécifique à une demande religieuse

2. L’accompagnement religieux :

• Par la prière et les sacrements

• Ex : la communion portée aux malades, le sacrement de la réconciliation, le sacrement des malades.

3. Le soutien des familles :

• Pendant la maladie,

• Lors du décès de leur proche (prière dans la chambre)

• Après la mort, préparation de la bénédiction avec les familles si elles en font la demande

• Bénédiction à la chambre mortuaire.

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L’espace de prière à la chapelle (au sous-sol)

• Les cébrations eucharistiques (messes) à la chapelle de Ste Périne, le dimanche matin à 10H30. Mais nous descendons les patients de 9h45 à 10H00.

• Comme espace de recueillement et de prière, la chapelle de Sainte Périne est ouverte de 11H00 à 18H00

L’espace d’accueil et d’écoute

• Une permanence d’accueil et d’écoute pour une disponibilité à tous (soignants, malades, familles etc…) a lieu chaque jour au bureau de l’aumônerie ou sur rendez-vous.

P XXXX

• Un relais est assuré pour l’information auprès des autres confessions religieuses.

________________________________

L’aumônerie a pour but de travailler en partenariat avec les soignants, les familles et les patients.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsC’est un service rattaché à l’administration, la responsable Anne Faure est nommée

par l’évêque de Paris et la directrice a ratifié sa nomination, elle est entourée de toute une équipe de membres de l’aumônerie.

Anne Faure, responsable de l’aumônerie

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Rite Juif

Écrits sacrés.La Torah (Ancien Testament hébreu).

Pratiques religieuses.Lecture quotidienne de la Torah (Ancien Testament hébreu), surtout les Psaumes. Seuls les hommes lisent les écrits et ils se couvrent la tête pour prier et lire. Observation de la loi, tel le sabbat qui commence le vendredi soir au mahariv, c'est à dire au coucher du soleil et finit le samedi soir au mahariv ; durant le sabbat il y a des comportements à respecter : ne pas fumer...

Fêtes et saisons.Pourim, Pésa'h, Chavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot, Chemini, Atseret, Sim'hat, Tora, Hanoucca.

La nourriture : signification et prescriptions.Pas de porc, charcuterie, saindoux. Viandes kasher (Larousse : Se dit d'un aliment conforme aux prescriptions de la Loi juive, ainsi que du lieu ou il est préparé ou vendu).Les laitages ne sont jamais servis au même repas que les viandes. Les ustensiles réservés aux laitages sont toujours lavés à part.Jeûne absolu de 24 h au Yom Kippour (fête d'automne).Sauf avis médical, pain sans levain à la Pâques (Pésa'h)

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.Parfois souffrances et maladies sont incompréhensibles (ex : livre de Job) ; parfois elles apparaissent comme un châtiment.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsLa visite aux malades est une obligation morale; le visiteur fait partie de la famille, ou est bénévole. Dans ce cas il est souvent membre de l'association Bikhor Holim (visite aux malades)

Signification de la mort.Tout le monde va au séjour des morts, le Chéol. La foi en la résurrection est très mince, mais il existe l'espoir que Dieu fera quelque chose.

Rites du passage de vie à trépas.Aviser absolument la famille qui ne quitte pas le malade, même (et surtout) au moment de l'agonie, car l'âme qui quitte le corps au moment de la mort est pleine de douleur. Prières et confession en hébreu : le malade est invité à se confesser, à demander pardon aux hommes et à Dieu, et à prononcer les paroles que ma mort soit une expiation pour toutes mes fautes.Il est défendu de toucher le malade agonisant, car il est comme une bougie vacillante qui va s'éteindre dès qu'on la touche. Toutes les parties de son corps doivent être soigneusement recouvertes.Au moment du décès, les proches déchirent, en signe de deuil, une partie de leur vêtement et allument des bougies. Un des hommes, de préférence le fils aîné, récite le verset du Chemah Écoute Israël, l'éternel notre Dieu, l'éternel est Un (profession de foi du judaïsme). Il ferme alors les yeux et la bouche du défunt et on dépose son corps, convenablement recouvert, à même le sol, la tête soutenue par un oreiller.

Toilette mortuaire.Les bras sont positionnés le long du corps et le corps est recouvert d’un drap blanc, visage inclus.Puis il est temps pour les membres bénévoles de la Hebra Kadicha de lui faire la toilette mortuaire. La toilette est réalisées par des religieux du même sexe que le défunt selon un rituel précis. Ce sont eux qui préparent la veillée funéraire, veillent à la mise en bière et aux obsèques religieuses qui ont lieu vingt-quatre heures après le décès.

Rites des funérailles.C'est une cérémonie simple, sans fleurs, ni ornements.

Autopsie et prélèvements d'organes.Autopsie interdite. Mutilation de cadavre non admise. Mais l'avis du médecin est à considérer.Prélèvement d'organes : transplantation de vivant à vivant, ou si la vie du donneur n'est pas en danger.

Où va l'âme après la mort ? Hervé Krief, rabbin à LausanneLes textes qui parlent de l'au-delà sont rares. Dans le Talmud, on trouve deux traditions qui se complètent: l'une parle d'une résurrection sur terre, l'autre d'un monde futur, spirituel, où chacun accède après la mort. L'articulation entre les deux n'est pas claire. Mais personne ne s'en préoccupe vraiment, l'important étant de savoir qu'il existe une justice divine dans l'au-delà. Le mot de Chéol - «grand trou noir», en hébreu - apparaît dans les psaumes du roi David. Il peut laisser penser qu'il n'existe rien après la mort. Mais un des principes de la foi juive énonce: «Je crois en la résurrection des morts lorsque Dieu le voudra.»Il est également question dans la Genèse d'un jardin d'Eden, le paradis. On sait que deux anges en gardent

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsl'entrée. Quand à la Géhenne - littéralement vallée de Gehinom, près de Jérusalem - c'est l'enfer. Là encore, les textes sont peu prolixes.

Rite Musulman

Deux courants : Sunnites (80%) et Chiites (20%).

Écrits sacrés.Basés sur le Coran.

Pratiques religieuses.Prières quotidiennes. Le musulman prie à genoux, le front et les coudes au sol, tourné vers l'Orient où se situe La Mecque. Absence de clergé et de hiérarchie religieuse : tout musulman peut être "iman"(celui qui professe la foi) et diriger la prière. Absence d'intermédiaire entre Dieu, Allah, et le fidèle.

Fêtes et saisons.Achoura (la dîme), Mouloud (naissance du prophète), Ramadan (jeûne, pénitence), la petite fête, la grande fête (sacrifice d'Abraham, pèlerinages)

La nourriture : signification et prescriptions.Pas de porc, pas d'alcool.À la saison du Ramadan, jeûne absolu jusqu'au coucher du soleil.

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.La souffrance est difficile à comprendre «Si tu souffres prends-en qu'à toi ; crois-tu entrer au paradis sans être éprouvé ? », dit Allah.En cas de nécessité absolue la transfusion sanguine est admise.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsSignification de la mort.La mort est une transformation : séparation du corps et de l'âme.Jugement : sanctions ou gratifications.

Rites du passage de vie à trépas.On tourne le corps vers la Mecque, on lui tient l'avant-bras droit, coude posé sur le lit, l'index désignant le ciel, en répétant fois avec lui dans sa langue, la chahada ou profession de l’islam : Allah est Dieu, Mahomet est son Prophète,. Si on est un de ses proches, on lui demande pardon et on peut l'embrasser sur le front si on le désire, mais aucun texte (Coran ou Sunna) ou même recommandations de savants n'existent à ce sujet. C'est de l'ordre du permis, non du rituel. (Brahami M., Les rites funéraires en Islam, éd Tahid, Lyon, 2005, p 192)Après sa mort, le corps du mort est tourné vers la Mecque (le visage tourné vers le sud-est, la tête au sud-ouest, les pieds placés au nord-est). Et les proches récitent la sourate 36, verset du coran, en son entier.

Toilette mortuaire.Les bras sont positionnés le long du corps. Les bijoux et les prothèses sont enlevés.Certains acceptent la participation des soignants. La toilette est réalisée par des religieux du même sexe que le défunt en présence d’un membre de la famille du même sexe, le conjoint peut-être présent. Le corps est lavé trois fois de suite selon des règles précises, puis les yeux sont fermés.

Le corps, nu, est ensuite enveloppé dans un linceul. Lorsque l'on enveloppe le défunt dans un linceul, on peut utiliser des bandelettes pour maintenir le linceul en place jusqu'au moment de déposer le corps dans le cerceuil ou dans la tombe. À ce moment, on doit dénouer les bandelettes utilisées.Il ne faut pas toucher le corps après la toilette mortuaire.

Rites des funérailles.Dans la tombe, le corps est couché sur le coté droit, pieds au nord-ouest, tête au sud ouest la face tournée vers la Mecque. Trois pleines mains de terre seront jetées par chacun des proches sans aucun artifice, riches et pauvres étant enterrés dans la même terre.La tombe est suffisamment large pour que le mort puisse se retourner à l'appel des anges Munkar et Nakir qui l'interrogeront sur la manière dont il a été fidèle.

Autopsie et prélèvements d'organes.(Interprétations différentes selon les sources).Où va l'âme après la mort ? Hafid Ouardiri, porte-parole de la mosquée de GenèveLe paradis est un lieu de délices et chacun y occupe une place suivant ses mérites. On n'y rentre que grâce à la miséricorde divine. L'enfer existe, lui aussi. C'est le lot de ceux qui ont commis des fautes impardonnables, comme de nier la divinité de Dieu. Au moment de la résurrection, chacun retrouve son enveloppe physique.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

Rite Hindouïste

Écrits sacrés.Écrits classiques : Védas, Pouranas, Upanishads.

Pratiques religieuses.Prières et ablutions.

Fêtes et saisons. Suivant les castes et les divinités vénérées, principalement la fête des lumières (Divali).

La naissance : signification et rites.Incarnation de parcelle éternelle (atma) en migration.Choix du corps selon les mérites des vies antérieures.Amulettes, fumigations, formules sacrées pour empêcher les mauvais esprits de faire du mal à la mère et à l'enfant.

La nourriture : signification et prescriptions.Végétariens (le végétarisme hindou date de l'apparition du Bouddhisme) motivé par la croyance en la réincarnation.Deux castes mangent de la viande : les Kshatris et les Shoudras.Antroposophie : science alimentaire particulière, végétarienne également.

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.Souffrance et maladie sont toujours méritées à cause des erreurs commises dans les vies antérieures. Il

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsfaut souffrir pour expier, car il n'existe pas de pardon.Empêcher la souffrance des autres est un mérite pour celui qui le fait, mais une perte pour le malade.Amulettes et formules sacrées pour éloigner le mal.

Signification de la mort.Le corps est une enveloppe souillée qu'il faut brûler pour en libérer la parcelle éternelle qui va migrer plus loin.Atteinte du Môksha à la fin du cycle des réincarnations, c'est à dire la réincarnation dans le Paramâtma (être suprême)

Rites du passage de vie à trépas.Prières sous forme de Mantra

Toilette mortuaire .La toilette est réalisée par les soignants, la famille peut y participer et donner quelques consignes. La toilette est seulement réservée aux hommes. Le corps défunt est baigné avec une eau parfumée. La tête est située à l’Est et les pieds à l’Ouest, sens du mouvement du soleil. Les bras sont positionnés le long du corps et des objets de culte peuvent être placés en fonction du désir des proches.

Rites des funérailles.Incinération.

Autopsie et prélèvements d'organes.Ne posent pas de problème.

Où va l’âme après la mort. L’âme ou l’atman quitte le corps par le sommet du crâne, où l’individu pousse son dernier soupir. Si le défunt avant sa mort a vaincu les désirs terrestres il est absorbé dans le Brahmane universel. Sinon il réintègre un corps en fonction de sa vie antérieure. Les proches procèdent 10 à 30 jours après le décès à différents rituels de purification.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

Rite Bouddhiste

Nombreux courants : tibétain, indien, chinois, coréen, japonais (zen).

Écrits sacrés.Écrits variés suivant les pays, dérivés du Mahayana ou du Hinayana.

Pratiques religieuses.Méditation. Récitation de prières et de mantras. Offrandes.

Fêtes et saisons.Nouvel an (Saka Dawa), premier tour de la roue du Dharma, retour du Bouddha Shakyamouni des terres pures. Chaque mois nouvelle et pleine lune ( 10 et 25 du calendrier tibétain)

La nourriture : signification et prescriptions.Végétarisme motivé par le souci de ne pas faire souffrir ni tuer.Le Bouddhisme Zen a une science alimentaire particulière.

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.La souffrance a une signification de purification : elle aide à vaincre les désirs et à s'éloigner du monde.

Signification de la mort.La mort souhaitée est l'entrée dans le Nirwana (paix) ou l'Éveil. Deux états atteints lorsqu'on a vaincu tous les désirs pour le Nirvana ; et lorsqu'on a totalement développé sa compassion et sa sagesse pour l'Éveil

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsRites du passage de vie à trépas.Placer le corps sur le côté droit, main gauche sur la cuisse gauche, main droite sous le menton, fermant la narine droite (position du "lion couché", posture de Bouddha lorsqu'il expira.Ne pas toucher du tout le corps pendant le processus de la mort et même après que la respiration se soit arrêtée. L'entourage doit faciliter le départ, en ne retenant pas le mourant par son désespoir qu'il met en sourdine. Il l'aide à "repérer" au cours de l'agonie les différents processus qui se déroulent dans son corps et à se concentrer sur un support de méditation (tantra). L'entourage l'aide, au moment même de la mort à sortir de son corps. Enfin, après le décès même, la lecture du Bardo Tho Drol (Livre des Morts Tibétains) peut être faite au chevet du mort afin de guider son principe conscient dans les différentes expériences psychiques qu'il traverse.Au moment de la mort, l'esprit est en proie à toutes sortes de phénomènes hallucinatoires. Le mourant vit une sorte de rêve, mais il prend pour réel ce qui lui apparaît et, le plus souvent, il en conçoit de la frayeur et de la souffrance. Les apparences qui se manifestent ne dépendent pas de ses croyances, mais de son karma, c'est-à-dire de la qualité positive ou négative des actes qu'il a accomplis. Même s'il ne croit pas que les enfers existent, s'il a commis des actes négatifs qui en engendrent la manifestation, son esprit produira, le moment venu des apparences trompeuses source d'immenses souffrances

Toilette mortuaire. Par les soignants, la famille peut y participer ou donner des consignes. Avant de bouger le corps, toucher en premier lieu le sommet du crâne pour permettre à la conscience, si elle n'est pas déjà partie, de quitter le corps par sa partie supérieure. Les bras sont positionnés le long du corps qui est allongé sur le côté droit, position du « lion couché », celle de Bouddha à son décès. Ne pas couvrir la partie supérieure du crâne.

Rites des funérailles.Incinération. Au Tibet, il n'est pas rare que le corps soit découpé en morceaux et jeté aux vautours. Les os vont à un autre type d'oiseaux, les Koho. Il peut aussi être enterré ou brûlé.Autopsie et prélèvements d'organes.Ne posent pas de problème.

Où va l'âme après la mort ? Lama Mönlam, bouddhiste tibétainL'esprit ne meurt pas, il se réincarne. Pendant une quarantaine de jours après la mort, il est dans le «bardo», état intermédiaire entre la mort et la renaissance. Durant les trois premières semaines, l'esprit reste identifié au corps mental, celui qu'il vient de quitter. Avant la renaissance, il entrevoit ce qu'il revivra dans son nouveau corps. Juste après le décès, quand on quitte son corps, la vérité sur sa nature profonde apparaît. Sans un cheminement spirituel, cette nature profonde nous échappe. D'où l'importance de ce travail, pour éviter de retomber dans les mêmes ornières.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsRite Catholique romain

Écrits sacrés.Conception chrétienne, basée sur l'Ancien et le Nouveau Testament

Pratiques religieuses.Prière. Messe : lecture et méditation de la Parole de Dieu.Messe du dimanche et des fêtes avec communion.Confession pour se réconcilier avec Dieu et avec l'Église.

Fêtes et saisons.Fêtes : Noël, Rameaux, Vendredi-Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte et d'autres comme Épiphanie, Fête-Dieu, Assomption, Toussaint.

La nourriture : signification et prescriptions.Observance du carême : temps de mortification comme le Mercredi des cendres et le Vendredi-Saint qui sont jours de jeûne et d'abstinence (sans viande).Le vendredi, il est recommandé aux fidèles de s'unir au Christ par des actes de pénitence, en souvenir de sa mort, un vendredi.

Maladie, souffrance : signification et actes religieux .Christ a vaincu la souffrance en l'offrant au Père. Avec lui le malade peut poursuivre sa lutte contre toute forme de mal qui détruit l'homme. En union avec Celui qui, le premier, à connu la souffrance, il participe à son action salvatrice.Visites de membres de la communauté chrétienne. Prières. Communion au corps du Christ qui peut être portée par des membres de l'équipe de visiteurs.

Signification de la mort.Entrée dans la plénitude de la vie nouvelle du royaume de Dieu. Fils et Fille de Dieu chacun devient pleinement participant de la vie de Dieu.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsPrière et lecture de la Bible pour rappeler l'espérance en la grâce de Dieu. Présence de l'aumônier et de la communauté selon désir.

Rites du passage de vie à trépas.L'extrême onction est le sacrement de l'onction des malades, donné par un prêtre dès que la personne se sent menacée par la maladie. Célébration du "viatique" : dernière participation sacramentelle au corps du christ avant d'y être incorporé définitivement.

Toilette mortuaire.Par les soignants. La famille peut y participer et donner des consignes à suivre. Les doigts sont croisés, parfois posés sur l’abdomen. Ajout possible d’un chapelet ou d’un crucifix du défunt.

Rites des funérailles.Quand cela est possible, les trois jours de veille avant inhumation sont respectés.Pendant l'office religieux, fleurs, bougies et prières correspondent à ce qui se passe sur le plan spirituel : l'illumination et l'éclosion de l'âme dans le monde de l'esprit. On aide ainsi le défunt à se détacher du matériel.

Autopsie et prélèvements d'organes.Pas d'obstacle au niveau de la doctrine.

Où va l'âme après la mort ? Jean-Claude Crivelli, prêtre catholiqueNous sommes des êtres incarnés, aussi utilisons- nous des catégories spatio-temporelles pour parler de l'au-delà. Mais la mort étant une sortie de l'univers, elle est une sortie du temps et de l'espace. En fait, on sait peu de choses sur cet au-delà. La Bible parle du Royaume, du sein d'Abraham, d'un lieu de repos, etc. C'est par le corps que chacun d'entre nous est en rapport avec le monde. À la résurrection, c'est avec un corps «glorieux» qu'est appréhendé le monde renouvelé. Le paradis est un lieu décrit comme exquis. Mais «Nul ne rejoint le Très-Saint, s'il n'est lui-même sanctifié». D'où l'existence du purgatoire. Ce qui, dans d'autres traditions, se fait au cours du cycle des réincarnations, s'accomplit dans ce lieu de purification. L'enfer est la séparation d'avec Dieu.

Rite Protestant

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

Écrits sacrés.Conception chrétienne, basée sur l'Ancien et le Nouveau Testament

Pratiques religieuses.Prière, lecture de la Bible, culte dominical, participation à la Sainte-Cène.

Fêtes et saisons.Fêtes : Noël, Rameaux, Vendredi-Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte.

La nourriture : signification et prescriptions.Le repas partagé peut avoir une signification de communion.La nourriture est un don du créateur. Pas de prescription particulière.

Maladie, souffrance : signification et actes religieux.Christ a vaincu la souffrance. Il est présent dans les moments d'épreuve. Visite des membres de la paroisse et du pasteur.

Signification de la mort.Espérance de vie éternelle. Découverte d'une plénitude nouvelle. Passage auprès de Dieu. Prière et lecture de la Bible pour rappeler et renforcer l'espérance en la grâce de Dieu. Présence de l'aumônier et de la communauté selon le désir du mourant.

Rites du passage de vie à trépas.Accompagnement à l'aide de lectures Bibliques et de prières. Un proche du mourant peut faire fonction de pasteur.

Toilette mortuaire.Par les soignants. La famille peut y participer ou donner des consignes à suivre. Positionner les bras le long du corps, éventuellement croiser les mains ou les doigts, sans objet de culte le plus souvent.

Rites des funérailles.Le culte des funérailles est destiné à l'accompagnement de la famille et des amis. il est centré sur la

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsprédication de l'Évangile : promesse de Résurrection.Le défunt est enterré simplement, avec respect ; lecture d'un verset de la Bible et prières.

Autopsie et prélèvements d'organes.Pas d'obstacle au niveau de la doctrine, ainsi que pour l'incinération.Admis selon la procédure légale.

Où va l'âme après la mort ? Jean-Claude Basset, pasteur à GenèveTraditionnellement, l'existence est vue en trois étapes. La vie ici-bas, la période entre la mort et la résurrection finale (une sorte de sommeil), puis la résurrection proprement dite, à la fin des temps.Selon un autre courant de pensée, enfer et paradis sont sur terre et le croyant est déjà passé de la mort à la vie. La mort n'est pas pour autant vue comme une impasse, mais comme une porte ouverte. Sur quoi ? On l'ignore.

Pour d'autres encore, la spéculation sur l'au-delà n'a pas de sens et la résurrection est à prendre au sens symbolique. Enfin, il y a aussi des adeptes de la réincarnation.

Rite Orthodoxe grec ou russe

Écrits sacrés.Conception chrétienne, basée sur l'Ancien et le Nouveau Testament

Pratiques religieuses.Prière du matin, vêpres du soir.

Fêtes et saisons.Fêtes : Noël, Baptême du Christ, Annonciation, Rameaux, célébration de la Semaine Sainte et du matin de Pâques, Ascension, Pentecôte, Transfiguration, Nativité de la vierge, Dormition, Fêtes des saints propres à chaque région.Avant la communion le croyant reste à jeun. Jours de jeûne pour la préparation des fêtes : repas maigres,

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Du spirituel au culturel en soins palliatifspas de viande.Maladie, souffrance : signification et actes religieux.La souffrance peut frapper tout le monde. Il faut prendre courage, une issue heureuse est un couronnement. Christ a souffert pour nous donner un exemple et pour libérer l'homme.Avant une opération, à la demande du patient, appeler le prêtre pour prière et communion.

Signification de la mort.La mort est naissance à la vie nouvelle, la rentrée dans la vie spirituelle.Nous vivons ici dans la pensée de la vie à venir.

Rites du passage de vie à trépas.Appeler le pope et la famille : communion et prières pour le repos de l'âme.

Toilette mortuaire.Par les soignants, la famille peut y participer ou donner quelques consignes. Croiser les mains sur le haut de la poitrine, main droite par-dessus. Il est possible de placer une icône sur le thorax avec éventuellement un crucifix ou un chapelet.

Rites des funérailles.Pendant l'office religieux, fleurs, bougies et prières correspondent à ce qui se passe sur le plan spirituel : l'illumination et l'éclosion de l'âme dans le monde de l'esprit. Traditionnellement le corps est porté à l'église, cercueil ouvert.

Autopsie et prélèvements d'organes.À éviter selon la doctrine orthodoxe.

Où va l'âme après la mort ? Jean Reneteau, prêtre orthodoxeL'ascension vers Dieu se poursuit pendant quarante jours, le temps pour l'âme de se purifier et d'accomplir l'effort de détachement de l'enveloppe corporelle. Le paradis - une notion développée en Orient, dans un monde de chaleur et de sable - est vu comme un jardin. C'est un état de vie dans la présence de Dieu.

L'enfer, c'est l'inverse, la séparation d'avec Dieu. Il y a deux formes de mort : l'agonie, expérience douloureuse de celui qui ne veut pas quitter son enveloppe charnelle. Et la dormition, dans laquelle celui qui s'endort s'est préparé et vit la mort comme un passage, une Pâque.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

PRÉSENTATION DU CORPS DÉFUNT

Religions Tenue Parures Positionnement Veillée

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsvestimentaire du corps

Judaïsme Linceul en lin ou encoton blanc. Tête recouverte.

Non Bras le long du corps, paumes tournées vers le bas, doigts bien écartés.Aucun objet de culte. A défaut de pouvoir placer une bougie en milieu hospitalier ( risque d'incendie) il est possible d'allumer une petite lampe au chevet du patient.

Oui

Catholicisme Vêtements et effetspersonnels.Moines et monialesrevêtiront la tenue de leur confrérie.

Oui Doigts croisés ou joints. Parfois mains posées surl'abdomen.Ajout éventuel d'un crucifix oud'un chapelet.

Oui

Protestantisme

Vêtements et effetspersonnels.

Oui Bras le long du corps,éventuellement les mains ou les doigts croisés sur le haut de la poitrine. Aucunobjet de culte le plus souvent.

Oui

Orthodoxie Vêtements et effetspersonnels.Moines et moniales revêtiront la tenuede leur confrérie.

Oui Mains croisées sur haut de lapoitrine, main droite par-dessus. Ajout éventueld'une icône sur le thorax etd'une couronne en papier, d'un crucifix ou d'un chapelet.

Oui

Islam Linceul en lin ou encoton blanc ou tenuede même matière portée lors du pèlerinage à LaMecque.Pour les hommes 2 couches, 3 pour les femmes.

Non Bras le long ducorps.Aucun objet deculte. Si possible le corps est dirigé vers la mecque: pieds Nord-Est, tête Sud-Ouest et visage tourné vers le Sud-Est.

Oui

Hindouisme vêtements de fête et linceul.

Oui Bras le long du corps, et objet de culte éventuel selon le désir des proches. Tête positionnée à l' Est et les pieds à l'Ouest.

Oui

Bouddhisme Vêtements et effets personnels. Moines et moniales revêtiront la tenue de leur confrérie.

Oui Bras le long du corps. Corps positionné sur le côté droit. Main gauche sur la cuisse gauche, main droite dirigée vers le menton. Objets de culte selon le désir des proches.

Oui

TOILETTE FUNERAIREET SOINS DE CONSERVATION

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsReligions Toilette funéraire Soins de

conservation

Judaïsme Lors du décès, proposer au fils aîné de fermer les yeux et la bouche du défunt. Il convient de ranger les photos du patient dans les tiroirs et couvrir les miroirs de la chambre. La toilette funéraire est réalisée par des religieux du même sexe que le défunt en l'absence de la famille. Rite de purification très particulier confié aux membres de la Hévra Kadicha (Sainte confrérie), réalisé de préférence à la chambre mortuaire, le corps au sol est aspergé d'eau.

Strictementinterdits.

Catholicisme La toilette funéraire est réalisée par les soignants.La famille peut y participer ou donner quelques consignes à suivre.Pour les moines et les moniales, la toilette sera effectuée par les soignants et des membres de leur confrérie.

Aucuneoppositionreligieuse.

Protestantisme

Orthodoxie

Islam Par des religieux du même sexe que le défunt en présence d'un membre de sa famille du même sexe.Parfois, selon les usages familiaux, elle est effectuée par les soignants et les proches. Le corps est lavé de haut en bas trois fois avec de l'eau bouillie et une fleur de lotus, il est ensuite embaumé. On procède toujours d'abord par la partie droite ensuite la gauche. Le corps est imprégné de camphre. Pour les femmes les cheveux sont tréssés. Pendant la toilette un proche fera trois fois, cinq fois puis sept fois le tour du défunt avec un encensoir.Après la toilette il ne convient pas de toucher le corps du défunt.

Strictementinterdits.

Hindouisme Juste avant le dernier souffle le rituel consiste à déposer quelques gouttes d'eau du Gange, des feuilles de Tulsi plante sacrée et un morceau d'or ou quelques grains de riz et une pièce de monnaie. En milieu institutionnel, ce rite est à adapter en fonction de la réglementation. La toilette funéraire est réalisée par les soignants. Le défunt est parfumé à l'eau chaude puis froide. Les deux gros orteils sont attachés l'un à l'autre.

Strictementinterdits.

Bouddhisme La toilette funéraire est réalisée par les soignants. La famille peut y participer ou donner quelques consignes à suivre. Pour les moines et les moniales, la toilette sera effectuée par les soignants et des membres de leur confrérie. Il convient avant de débuter la toilette de poser sa main sur le sommet du crâne du patient, ceci permet à l'âme de s'échapper de l'enveloppe corporelle par le sommet du crâne. Le corps est lavé à l'eau parfumée chaude puis froide et aspergé ensuite d'eau bénite.

Strictementinterdits.

CRÉMATION OU INHUMATION ?

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsReligions Temps

pour lesfunérailles'

Inhumation Crémation

Judaïsme Au plus tôt. Oui Strictementinterdite.Les restes d'uncorps calcinéaccidentellementseront inhumés.

Catholicisme À partir duquatrièmejour, en référence àà la résur-rection duChrist.

Oui Peu choisiepar les pratiquants.

Protestantisme

Très pratiquéedans les paysà majoritéprotestante.

Orthodoxie Rarementpratiquée.

Islam Au plus tôtet dans lestrois joursmaximum,

Oui Strictementinterdite.Les restesd'un corps calcinéaccidentellementseront inhumés.

Hindouisme Aucun délai prescrit. Le plus souvent au plus tôt

Corps des enfants, des ascètes, des membres de la caste des brahmanes jetés dans les eaux des fleuves (le Gange de préférence). Pratiques interdites en France

Oui, sur des bûchers à ciel ouvert. Les cendres sont jetées dans les eaux des fleuves (le Gange de préférence). ,, Pratiques interdites en France.

Bouddhisme Selon le choix du fidèle ou (lui proches.Inhumé le plus souvent, si mort accidentelle.

La législation française interdit les funérailles avant un délai de vingt-quatre heures après le décés et au-delà de huit jours, sauf autorisation préfectorale exceptionnelle.

Religions Jour ou période

Judaïsme Samedi, jour du shabbat, en souvenir de l'apogée de la création du monde. Il débute le vendredi soir, vingt minutes avant le coucher du soleil pour se finir le samedi à la tombée de la nuit, dès l'apparition des trois premières étoiles. Pendant ce jour consacré

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsà la prière, à l'étude dela Torah, au repos et à la fête en famille et entre amis, trente-neuf travaux de transformation créatrice, les mêmes travaux nécessaires à la construction du Tabernacle dans le désert, sont interdits. En s'abstenant de tout travail, le juif pratiquant concède qu'il jouit des richesses et des beautés du monde grâce à la bienveillance de son Créateur.

Christianisme

Dimanche, jour où Jésus ressuscita.Le dimanche matin, les chrétiens se retrouvent dans l'enceinte des églises pour prier, écouter la parole de Dieu et communier par le sacrement de l'Eucharistie.Après la messe, les familles se retrouvent autour d'un déjeuner de fête et de convivialité. _

Islam Sixième jour de la semaine et dernier jour de la création du monde (avec la création de l'homme et de la femme), le vendredi n'est pas un jour de repos pour les musulmans mais le jour où chacun doit se rendre obligatoirementà la mosquée pour la grande prière publique de midi, si ses obligations le lui permettent.

Elle'' est précédée par l'appel du muezzin'constitué de phrases mélodiques d'une grande intensité entrecoupées de longs silences. Un extrait du Coran et un prône sont récités.L'obéissance à Dieu et la reconnaissance de sa grandeur sont exprimées par les paroles et lesprosternations répétées.

L'office est suivi d'une réunion festive amicale ou/et familiale.

Hindouisme Chaque jour de la semaine connaît des heures

maléfiques- le dimanche de 16 h 30 à 18 heures ;- le lundi de 7 h 30 à 9 heures ;- le mardi de 15 heures à 16 h 30 ;- le mercredi de 12 heures à 13 h 30 ;- le jeudi de 13 h 30 à 15 heures ;-- le vendredi de 10 h 30 à 12 heures ;- le samedi de 9 heures à 10 h 30.L'hindou veillera à ne rien entreprendre d'important pendant ces laps de temps afin de ne s'exposer inutilement à aucun préjudice éventuel.

Bouddhisme À la demande des parents, un astrologue établitl'horoscope du jeune enfant en fonction de sa date de naissance. À partir de celui-ci, il déterminera le jour de la semaine qui sera pour lui maléfique. Le jour dit (le même, chaque semaine tout au long de sa vie), il s'abstiendra d'entreprendre tout acte essentiel.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifs

Lors de la présentation du poster au congrès de Nantes, j’ai rencontré différents soignants de fonction différente, infirmiers, aides-soignants, psychologues, médecins, formatrices, qui ont été interpellés par le sujet et ont souligné l’importance d’une formation dans le domaine.

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsLa prise en charge des personnes en fin de vie est complexe et nécessite des connaissances

appropriées. La famille survivante a besoin d’être accompagnée dans ce chemin de deuil douloureux par l’équipe soignante.

Pour réaliser cela les soignants ont besoin de certaines informations relatives au processus de deuil et à l’impact de la culture ou de la religion de la personne défunte et de son entourage.

La toilette mortuaire est un soin qui a une importance importante pour aider au processus de deuil des proches ainsi que des soignants, eux-mêmes sensibilisés par le décès. Certaines précautions sont utiles et à connaître pour apaiser les proches et leur donner de vivre dans l’intimité ce temps fort.

Dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers l’intérêt pour le sujet se développe, et les étudiants peuvent exprimer leurs difficultés rencontrées lors de situation concrètes en stage. Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine.

Infirmière sur le terrain, je rencontre de nombreux soignants, qui spontanément ou lors d’évènement particulier, apprécie de pouvoir échanger sur le sujet. Eux-mêmes sont d’origine et de culture différente et cet échange permet un enrichissement mutuel entre soignants.

Ces documents peuvent servir dans des situations concrètes, J’ai essayé de synthétiser un travail de recherche documentaire et d’expérience concrète sur le sujet pour donner un ensemble à la fois pratique et attrayant, utilisable sur le terrain.

Je vous souhaite d’y trouver des éléments de réponses à vos demandes ou attentes. La bibliographie ci-joint vous donnera des pistes pour approfondir vos recherches éventuelles, ou votre intérêt.

Cécile Furstenberg.

[email protected]

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Du spirituel au culturel en soins palliatifsBIBLIOGRAPHIE

• « Soins et croyances » Isabelle Levy, Ed. Estem, Issy les Moulineaux, 2000.

• « Mémento pratique des rites et des religions à l’usage des soignants » , Isabelle Levy, Ed. Estem, Issy les muolineaux, 2006.

• « La mort ses gestes, ses rites » , Actualité des religions, guide hors série n°1, Ed . Desclée de Brouwer, Paris, 2000.

• « Manuel de soins palliatifs » , ouvrage coordonné par Dominique Jacquemin, chap 3 : Mort, rites et deuils, p.581 à 642, Ed.Dunod, Paris, 2001.

ARTICLES

• « Dimension spirituelle, l’homme au cœur du soin » Revue Médecine palliative, Juin 2007, Ed. Masson.

• « Comment l’hôpital doit-il accueillir le patient, en respectant à la fois, pratiques religieuses et législation française ? »Agence France Presse, Martine Nouaille, 10 Mars 2004.

• “ soins et spiritualité”, Le discours des religions sur la mort, Revue de la Fédération JALMALV, 88,2007.

• “Spiritual pain”, Cicely Saunders, Journal of Palliative care, 4(3), 1988.

• « Recognising Spiritual needs in People who are dying”, Stanwoth R, Ed. Oxford University Press, Oxford, 2003.

• “ The Dying soul: Spiritual Care at the End of Life”, Cobb M, Ed. Open University Press, Buckingham, 2001.

SITE INTERNET

• cybercure

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