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La Letre La Letre des Naturalistes des Naturalistes FEVRIER 2020 FEVRIER 2020 - - N°152 N°152 Les bonnes nouvelles pour la protecton de l’environnement sont plutôt rares à Mayote ; raison de plus pour souligner l’intérêt de deux projets qui engagent concrètement Mayote dans la transiton énergétque. 96% de l’énergie que nous consommons à Mayote provient des hydrocarbures On sait que ces énergies fossiles, non renouvelables, sont largement responsables du réchaufement climatque. Les deux principaux postes de con- sommaton d’hydrocarbures à Mayote sont la producton d’électricité et les transports. Le projet de transport en commun CARIBUS dans l’agglomératon de Mamoudzou devrait enfn réduire la circulaton automobile dans la capitale et donc les émissions de partcules et de gaz à efet de serre. C’est pourquoi nous soutenons ce projet, qui est encore perfectble. Quant à la constructon en brique de terre compressée (BTC) elle procure une économie énergétque très sensible. La brique de terre a de l’avenir puisqu’on sait qu’il y a 30 000 logements à construire dans les prochaines années. L’édito Michel Charpentier Président Sommaire Actualité des Naturalistes Cafés Naturalistes Journée Mondiale des Zones Humides 2020 Programme LESELAM Formatons bénévoles Dossier Environnement Revue de l’actualité mahoraise Il va falloir faire des choix en février ! Toutes les sortes proposées (ou presque) par nos bénévoles accompagnateurs tombent ce mois-ci pendant le week-end. En tout cas, il y en aura pour tout le monde, et pas de frustraton pour ceux qui travaillent le reste de la semaine. Côté actualité, les cafés naturalistes reprennent du service en 2020 avec une première conférence ce vendredi, animée un apiculteur qui viendra nous parler des abeilles de Mayote. Et puis comme les zones humides sont comme chaque année mises à l’honneur en ce début de mois, on vous prépare également, en plus d’autres surprises, une con- férence sur les mangroves et leur intérêt quand on parle de risques naturels. Entre le volcan, la montée des eaux due au changement climatque et les risques de cyclones accrus, c’est plutôt d’actualité vous croyez pas ? Bonne lecture ON PEUT REDUIRE LA DEPENDANCE PETROLIERE, MÊME A MAYOTTE !

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La Lettre La Lettre des Naturalistesdes Naturalistes

FEVRIER 2020 FEVRIER 2020 -- N°152N°152

Les bonnes nouvelles pour la protection de l’environnement sont plutôt rares à Mayotte ; raison de plus pour souligner l’intérêt de deux projets qui engagent concrètement Mayotte dans la transition énergétique. 96% de l’énergie que nous consommons à Mayotte provient des hydrocarbures On sait que ces énergies fossiles, non renouvelables, sont largement responsables du réchauffement climatique. Les deux principaux postes de con-sommation d’hydrocarbures à Mayotte sont la production d’électricité et les transports. Le projet de transport en commun CARIBUS dans l’agglomération de Mamoudzou devrait enfin réduire la circulation automobile dans la capitale et donc les émissions de particules et de gaz à effet de serre. C’est pourquoi nous soutenons ce projet, qui est encore perfectible. Quant à la construction en brique de terre compressée (BTC) elle procure une économie énergétique très sensible. La brique de terre a de l’avenir puisqu’on sait qu’il y a 30 000 logements à construire dans les prochaines années.

L’édito

Michel Charpentier Président

Sommaire

Actualité des Naturalistes Cafés Naturalistes

Journée Mondiale des Zones Humides 2020

Programme LESELAM

Formations bénévoles

Dossier Environnement Revue de l’actualité mahoraise

Il va falloir faire des choix en février ! Toutes les sorties proposées (ou presque) par nos bénévoles accompagnateurs tombent ce mois-ci pendant le week-end. En tout cas, il y en aura pour tout le monde, et pas de frustration pour ceux qui travaillent le reste de la semaine.

Côté actualité, les cafés naturalistes reprennent du service en 2020 avec une première conférence ce vendredi, animée un apiculteur qui viendra nous parler des abeilles de Mayotte. Et puis comme les zones humides sont comme chaque année mises à l’honneur en ce début de mois, on vous prépare également, en plus d’autres surprises, une con-férence sur les mangroves et leur intérêt quand on parle de risques naturels. Entre le volcan, la montée des eaux due au changement climatique et les risques de cyclones accrus, c’est plutôt d’actualité vous croyez pas ?

Bonne lecture

ON PEUT REDUIRE LA DEPENDANCE PETROLIERE, MÊME A MAYOTTE !

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L’actualité des naturalistesL’actualité des naturalistes

CAFES NATURALISTES

Les abeilles de Mayotte - vendredi 31 janvier

Deux dates pour un café naturaliste

Mayotte ne manque pas d’espèces remarquables. Tortues vertes, makis et baleines à bosse font la renommée de l’île pour les amateurs de nature. Mais une autre espèce, dont on ne parle ici que très peu, a très probablement un rôle au moins aussi important pour la biodiversité locale : l’abeille. Pourquoi est-elle si importante ? Tout simplement parce qu’elle permet, au même titre que d’autres pollinisateurs que vous ne connaissez sûrement pas, à moins d’être un spécialiste des insectes, à de nombreuses plantes de se reproduire et perdurer. Sans elle, certaines plantes endémiques de l’île, qui participent également à la grande richesse naturelle de Mayotte, pourraient disparaître. C’est ce qu’on appelle une « espèce parapluie ». Sa protection permet également de protéger d’autres espèces.

Alors que les populations d’abeilles sont en danger aux quatre coins du monde, à cause notamment de l’utilisation massive de pesticides et insecticides, elles ne profitent encore aujourd’hui d’aucun statut règlementaire de protection, alors qu’elles ont été déclarées en voie d’extinction depuis 2017. Il est donc primordial de mettre en place des mesures pour maintenir ces populations, avant de pouvoir vérifier de nos propres yeux cette légende urbaine qui dit que l’extinction de l’homme suivrait rapidement celle de l’abeille.

La Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH2020) a lieu comme chaque année le 2 février. A ce titre, les acteurs de l’environnement se mobilisent pour faire découvrir les zones humides du monde entier, et sensibiliser les populations à l’importance de leur préserva-tion.

Cette année encore, nous allons insisté sur la nécessité de préserver les mangroves, écosystèmes qui nous rendent bien des services. Deux évènements sont organisés dans le cadre des JMZH 2020, en plus d’une sortie le 23 février pour découvrir la mangrove de Chirongui :

JOURNEE MONDIALE DES ZONES HUMIDES 2020

L’association consacrera le café naturaliste de février aux zones humides, avec une nouveauté : vous aurez le choix entre deux dates et deux sites différents :

- Dans le tout nouveau pôle culturel de Chirongui le mardi 18 février à 19h30

- Au restaurant La Croisette à Mamoudzou (derrière le marché), le vendredi 21 février à 18h

La conférence portera sur « les zones humides littorales, des enjeux multiples sur Mayotte » par Michel Charpentier, président des Naturalistes.

Vendredi 31 janvier - 18h - La Croisette

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L’actualité des naturalistesL’actualité des naturalistes

PROGRAMME LESELAM

Sortie du mini-guide Palétuviers de Mayotte

Conçu pour accompagner le projet de sensibilisation « Avec mon école, je protège ma mangrove », ce petit guide vous permettra d’identifier et mieux connaître les sept espèces de palétuviers qui peuplent les mangroves de Mayotte. Le guide sera disponible dès le 1er février sur le marché de Coconi.

Organisation du premier village mangrove

Nous vous en avions déjà parlé dans la lettre précédente, les Villages Mangrove vont faire leur ap-parition en 2020. Afin de sensibiliser sur le terrain les scolaires mobilisés dans le cadre du projet « Avec mon école, je protège ma mangrove », plusieurs évènements vont être organisés sur le territoire. Le premier se déroulera sur une journée fin février à Iloni. Ce sera l’occasion de marquer le coup durant la JMZH 2020. Les autres auront lieu un peu plus tard dans l’année, à partir d’avril. En attendant, les animations en classe continuent. En février, ce sont les écoles des communes de Bandrélé et Dembéni qui profiteront de la visite de nos anima-teurs.

Formation des instituteurs & enseignants pour aborder la question de l’érosion des sols

Dans le cadre du programme LESELAM, des formations sont dispensées pour permettre la mise en place de relais locaux sur le territoire. Nous menons actuellement une formation avec les instituteurs de la commune de Mtsamboro pour qu’ils puissent à leur tour sensibiliser leurs élèves et porter des projets sur le thème de l’érosion. Un premier atelier avec la visite de la ravine centrale de Mtsamboro a eu lieu ce mercredi 29 février, pour les équipes pédagogiques des établissements Mtsamboro 2 et 3. Le 5 février, ce sera au tour des équipes de l’école primaire d’Hamjago. Notre animateur profitera également de la matinée pour aller à la rencontre d’un groupe de travail sur le thème de l’érosion, composé d’éco-délégués du collège de Mtsamboro.

FORMATIONS BENEVOLES

Observation d’une tortue imbriquée sur la plage de Saziley

Au cours d’un bivouac de formation de bénévoles pour l’observation et le suivi de tortues nous avons eu la chance de rencontrer une tortue imbriquée, le matin en plein jour. Elle avait malheureusement choisi un endroit peu propice à la ponte : elle s’était hissée sur des ro-chers puis sur un talus mais n’avait pas réussi à creuser un nid dans cet endroit où la terre est très compacte. Deux heures plus tard elle repartait dans le lagon, sans avoir pondu. La tortue imbriquée est rare à Mayotte et, comme partout ailleurs dans le monde, classée « en danger critique d’extinction ». Nous avions déjà observé une ponte d’im-briquée l’an passé pendant les suivis tortues. Nous es-pérons pouvoir enregistrer de nouvelles observations cette année.

Nouvelle formation à venir

Nous renouvellerons sans doute en mars un bivouac de formation pour l’observation et le suivi de tortues. Ceux d’entre vous qui sont intéressés et souhaitent avoir des précisions peuvent se faire connaitre auprès de :

[email protected]

Nous espérons ainsi pouvoir reconduire les opérations de suivi des tortues auxquelles plus de 80 bénévoles avaient participé l’an passé.

Des sorties pour découvrir des zones humides

Samedi 8 février : Kani Kéli, littoral et crêtes

Lundi 10 février : les piscines de Papani Dimanche 23 février : la mangrove de Chirongui

Photo : A.Sirugue

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DU COTE DU PARC MARIN DE MAYOTTE

Le conseil de gestion du Parc marin de Mayotte s’est tenu le 16 janvier. Deux questions particulièrement importantes étaient à l’ordre du jour :

Projet Caribus : Le Parc avait à se prononcer sur le projet de transport en commun de l’agglomération Mamoudzou-Dembéni. Sur le principe, l’association des Naturalistes s’est déclarée très favorable au projet dans la mesure où il diminuera le nombre de véhicules en circulation et limitera les importations d’hydrocarbures. Ce sera surtout une réponse aux enjeux climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines rejetées dans l’atmosphère.

Le Parc marin a émis un avis nettement favorable, tout en suggérant certaines améliorations du projet.

Les thoniers senneurs dans la ZEE : les thoniers senneurs sont des navires de pêche industriels (français, espagnols et sey-chellois) qui exercent un impact fort sur les ressources halieutiques dans la ZEE de Mayotte (plus de 60 000 km²). Ils utilisent la technique de pêche aux DCP dérivants. Les dispositifs de concentration de poisson (DCP) favorisent la con-centration des poissons. Ils sont dérivants et sont équipés de GPS qui permettent au thonier senneur de les localiser et même d’estimer le volume de concentration de poissons. Il y a plusieurs milliers de DCP dérivants dans la zone. Le prélèvement sur la ressource commence à atteindre un seuil d’alerte : le thon albacore est surexploité, d’autres espèces de thon sont aussi fortement impactées. Les DCP ont en outre l’inconvénient de favoriser les prises complémentaires (comme les tortues et les requins) et des juvéniles inexploitables commercialement.

Le Conseil de gestion du Parc marin de Mayotte a demandé l’interdiction des DCP dérivants dans le périmètre du parc ainsi qu’une interdiction de pêche à moins d’une certaine distance des côtes mahoraises (idéalement 100 milles nautiques), comme c’est déjà le cas dans le Parc naturel marin des Glorieuses.

LA BRIQUE DE TERRE COMPRESSÉE : UN MATERIAU LOCAL POUR REDUIRE LA CONSOMMATION ENERGETIQUE

Dans les années 1980 où il y avait une forte demande de logements sociaux, 18 000 « cases SIM » ont été construites en faisant usage de la brique de terre compressée (BTC). Peu à peu, cette technique a été concurrencée par le béton et le parpaing.

Grâce à l’obtention d’une certification professionnelle, la BTC pourrait connaitre un regain d’intérêt alors qu’il y a 30 000 logements à construire à Mayotte en 10 ans. Le futur lycée du bâtiment de Longoni ainsi que la reconstruction ou l’extension de nombreux bâtiments scolaires feront appel à la BTC. Quels sont les avantages

Dossier Environnement

Dispositif de concentration de poisson (DCP)

Source : lemarin.ouest-France.fr

REVUE DE L’ACTUALITE MAHORAISE

Source : ecofoyer.fr

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DECHETS INERTES : APPLIQUER LA RÉGLEMENTATION

Le stockage de déchets inertes (notamment les déchets du bâtiment) obéit à une réglementation que connaissent toutes les entreprises du BTP. Sont considérés comme déchets inertes les bétons, briques, tuiles, céramiques, verres, pierres et terre (non végétale). Ne sont pas con-sidérés comme déchets inertes les métaux (y compris du béton ferraillé) les bois, papiers, cartons, plastiques, pneus, plâtre... Ces déchets ne peuvent être stockés dans une décharge à déchets inertes. A Mayotte plusieurs entreprises, parmi les plus importantes, semblent s’affranchir de cette réglementation sur des sites de stockage, à Boueni, à Bambo-est et dans l’ancienne carrière de Doujani.

A Doujani le petit lac de l’ancienne carrière est en voie de comblement avec notamment des vieux pneus et du béton ferraillé là où depuis quelques années des oiseaux d’eau avaient élu domicile (poules d’eau, hérons, grèbes…).

A Bouéni les déchets de construction du collège sont déversés sur un site voisin : on y trouve beaucoup de béton feraillé, de nombreux déchets métalliques, des plastiques divers, des tissus et même une batterie, le tout surmontant une ravine au bord de laquelle il est interdit de stocker quoi que ce soit. Sur tous ces sites un bull-dozer vient de temps à autre tasser les déchets et les recouvrir d’une couche de terre pour masquer ce qui est stocké en-dessous !

Dossier Environnement

de la BTC ?

- Le matériau est local, pratiquement gratuit, sans aucun coût de transport maritime,

- La fabrication artisanale est produite par des presses manuelles : aucune consommation d’énergie

- Enfin, le matériau BTC est réputé pour sa plus grande efficacité d’isolation : une construction en BTC, avec une ventilation naturelle bien étudiée peut se passer de climatiseur qui est en revanche systématique dans les constructions en parpaing.

En haut, l’ancienne carrière de Doujani En bas, le site de dépôt de Bouéni

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Calendrier des sorties Naturalistes

- Février 2020 -

Sorties nécessitant un supplément au tarif de base (prestation extérieure)

Les sorties "petits naturalistes" sont destinées aux jeunes enfants accompagnés d'au moins un de leurs parents.

Le niveau de difficulté des sorties est indiqué par les icones

Pour s’inscrire à une sortie, il faut:

Réserver votre sortie en accédant au site : https://naturmay.axyomes.com/

En cas de difficulté, prendre contact avec le secrétariat

Adhérer d’abord à l’association pour accéder aux activités (cotisation annuelle et individuelle de 10€, adhésion directement sur la plateforme),

Le tarif de base d’une sortie est de 5€. A cela peut s’ajouter le prix des prestations extérieures (repas, kayak, bateau,…).

Samedi 1 / Dimanche 2 février

Bivouac Tortue Saziley

Stéphane

Samedi 8 février

Kani Kéli : crêtes et littoral

Annick

Samedi 15 février

Visite historique du Rocher de Dzaoudzi

Thierry & Nadine

Samedi 8 février

Crêtes de Bandrélé

Valérie

Samedi 15 février

Vahibé - Miréréni

Thomas

Lundi 10 février

Piscines de Papani

Michel

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Dimanche 23 février

Tour du Vatounkaridi

Annick & Bernard

Samedi 15 / Dimanche 16 février

Bivouac Tortue Saziley

Michel

Samedi 15 février

Sortie PMT journée

Cathy

Samedi 15 février

Coucher de soleil au lac Dziani

Thierry & Nadine

Samedi 22 février

Les petits naturalistes : Mosquée de Tsingoni

Agnès & Michel

Samedi 22 février

Sortie PMT matinée

Cathy

Dimanche 23 février

Mangrove de Chirongui : de Tsimkoura à Malamani

Muriel & Michel

Samedi 29 février Dimanche 1 mars

Bivouac Tortue Saziley

Michel