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Cahier spécial Mai 2021 Panorama des solutions EAU 2021

EAU 2021 - Actu-Environnement

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Page 1: EAU 2021 - Actu-Environnement

Cahier spécialMai 2021

Panorama des solutions EAU 2021

Assainissementdes Eaux usées Eau potable

Inondations & Eaux pluviales

Ressource en Eau & Milieux Aquatiques

Aménagement & Paysage

InfrastructuresRoutiÚres & VoiriesMobilité

Santé, Cadre de vie& Gestion des Déchets

Energies & Télécommunications

Un outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour les gestionnaires de bassin versant basĂ© sur une modĂ©lisation hydrologique opĂ©rationnelle

Permettant de :‱ CaractĂ©riser l’hydrologie naturelle et influencĂ©e des cours d’eau, en crue et Ă  l’étiage‱ Anticiper des Ă©vĂšnements hydrologiques sur les cours d’eau face au changement climatique ‱ Evaluer les impacts relatifs aux pressions anthropiques sur un bassin versant‱ Orienter les programmes d’actions pour la reconquĂȘte du bon Ă©tat des masses d’eau‱ Contribuer Ă  l’amĂ©lioration des connaissances de l’hydrologie des cours d’eau Ă  des Ă©chelles locales

ÉTUDESMESURES MAÎTRISE

D’OEUVRE

Dossiers RĂ©glementaires

www.cereg.com

présente COnnaissance et GEstion de la Ressource en Eau

ÉTUDES

DES RÉSULTATS AUTOMATISÉS

‱ RĂ©sultats disponibles en tout point de l’espace modĂ©lisĂ© (chroniques simulĂ©es, graphiques, dĂ©bits de pointe)

‱ Calcul d’indicateurs statistiques Ă  l’étiage‱ Exports de coefficients d’impact spatialisĂ©s

permettant de comparer plusieurs scénarios

DES PRESTATIONS SUR MESURE

‱ Diagnostic hydrologique‱ Etude de l’impact cumulĂ© de plans d’eau‱ ScĂ©narios de gestion de la ressource et des

milieux aquatiques‱ Fonctionnement hydrodynamique de

bassins versants en crue‱ Etude du potentiel d’écrĂȘtement des zones

d’expansion de crues

‱ ModĂ©lisation spatialement distribuĂ©e avec discrĂ©tisation trĂšs fine de l’espace

‱ Construction du modĂšle basĂ©e sur des donnĂ©es SIG variĂ©es : MNT, occupation du sol, gĂ©ologie

‱ Prise en compte de l’ensemble des caractĂ©ristiques du bassin versant pour la production des ruissellements

UNE REPRÉSENTATION SPATIALE ORIGINALE

DES FONCTIONNALITÉS AVANCÉES

‱ Injections de pluies spatialisĂ©es (traitement des images radar)

‱ Prise en compte des ouvrages et impacts anthropiques : retenues, barrages, rejets, prĂ©lĂšvements

‱ ModĂ©lisation de scĂ©narios d’amĂ©nagements et Ă©valuation des impacts Ă  l’échelle de bassin versant

‱ Outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour rationaliser les investissements publics dans un contexte de changement climatique

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#Ressourceeau #Action#Sensibilisation #DĂ©rĂšglementclimatique

#engagement#Préservation de la ressource

#Adaptation #Irrigation #Concertation#savoir faire

#citoyens #transitionénergetique

Face au changement climatique,un Groupe, des solutions.

Page 2: EAU 2021 - Actu-Environnement

ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 20212

PANORAMA EAU

Assainissementdes Eaux usées Eau potable

Inondations & Eaux pluviales

Ressource en Eau & Milieux Aquatiques

Aménagement & Paysage

InfrastructuresRoutiÚres & VoiriesMobilité

Santé, Cadre de vie& Gestion des Déchets

Energies & Télécommunications

Un outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour les gestionnaires de bassin versant basĂ© sur une modĂ©lisation hydrologique opĂ©rationnelle

Permettant de :‱ CaractĂ©riser l’hydrologie naturelle et influencĂ©e des cours d’eau, en crue et Ă  l’étiage‱ Anticiper des Ă©vĂšnements hydrologiques sur les cours d’eau face au changement climatique ‱ Evaluer les impacts relatifs aux pressions anthropiques sur un bassin versant‱ Orienter les programmes d’actions pour la reconquĂȘte du bon Ă©tat des masses d’eau‱ Contribuer Ă  l’amĂ©lioration des connaissances de l’hydrologie des cours d’eau Ă  des Ă©chelles locales

ÉTUDESMESURES MAÎTRISE

D’OEUVRE

Dossiers RĂ©glementaires

www.cereg.com

présente COnnaissance et GEstion de la Ressource en Eau

ÉTUDES

DES RÉSULTATS AUTOMATISÉS

‱ RĂ©sultats disponibles en tout point de l’espace modĂ©lisĂ© (chroniques simulĂ©es, graphiques, dĂ©bits de pointe)

‱ Calcul d’indicateurs statistiques Ă  l’étiage‱ Exports de coefficients d’impact spatialisĂ©s

permettant de comparer plusieurs scénarios

DES PRESTATIONS SUR MESURE

‱ Diagnostic hydrologique‱ Etude de l’impact cumulĂ© de plans d’eau‱ ScĂ©narios de gestion de la ressource et des

milieux aquatiques‱ Fonctionnement hydrodynamique de

bassins versants en crue‱ Etude du potentiel d’écrĂȘtement des zones

d’expansion de crues

‱ ModĂ©lisation spatialement distribuĂ©e avec discrĂ©tisation trĂšs fine de l’espace

‱ Construction du modĂšle basĂ©e sur des donnĂ©es SIG variĂ©es : MNT, occupation du sol, gĂ©ologie

‱ Prise en compte de l’ensemble des caractĂ©ristiques du bassin versant pour la production des ruissellements

UNE REPRÉSENTATION SPATIALE ORIGINALE

DES FONCTIONNALITÉS AVANCÉES

‱ Injections de pluies spatialisĂ©es (traitement des images radar)

‱ Prise en compte des ouvrages et impacts anthropiques : retenues, barrages, rejets, prĂ©lĂšvements

‱ ModĂ©lisation de scĂ©narios d’amĂ©nagements et Ă©valuation des impacts Ă  l’échelle de bassin versant

‱ Outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour rationaliser les investissements publics dans un contexte de changement climatique

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Page 3: EAU 2021 - Actu-Environnement

SOMMAIRE

Ce numĂ©ro est un tirĂ© Ă  part du cahier central Environnement & Technique de la revue Actu-Environnement le Mensuel. N° de commission paritaire : 0524 T 83798. Cogiterra Editions, SARL au capital de 60 000€, 64 rue Nationale - 75013 Paris - www.environnement-et-technique.com ‱ RĂ©daction : David Ascher, directeur de publication ; Florence Roussel, RĂ©dactrice en chef ‱ PublicitĂ© : Directeur du dĂ©veloppement: SĂ©bastien TrollĂ©, Directeur commercial: Matthieu Denans - TĂ©l : 01.45.86.92.26 - Fax : 01.45.86.92.61 - [email protected] ‱ Toute reprĂ©sentation ou reproduction intĂ©grale ou partielle par quelque procĂ©dĂ© que ce soit faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite (article L 222-4 du Code de la PropriĂ©tĂ© Intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du CFC (Centre Français d’exploitation du droit de Copie: TĂ©l : 01.44.07.47.70) ‱ Mise en page : ‱ CrĂ©dits photos : Une © Framestock - AdobeStock, Edito - © Vincent Colin ‱ Impression : Calligraphy Print - 35 - ChĂąteaubourg.

La rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es : vers un dĂ©veloppement d’ici 2025 ?

Si la France ne manque globalement pas d’eau, certains endroits du territoire ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  des tensions sur la ressource. Dans la palette des alternatives, des acteurs proposent de dĂ©velopper la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă©purĂ©es. Le gisement de ces eaux non conventionnelles n’est pas nĂ©gligeable : il reprĂ©sente 8,4 milliards de m3, selon le Cerema. Aujourd’hui moins de 0,4 % de ces eaux traitĂ©es serait rĂ©utilisĂ©.

En cause ? L’équilibre Ă©conomique Ă  trouver, un cadre rĂ©glementaire contraignant et la faible acceptation sociale. Reste Ă  voir si l’objectif de tripler l’usage des eaux non conventionnelles d’ici 2025, posĂ© par le ministĂšre de la Transition Ă©cologique, pourra faire bouger les lignes. Point de situation dans ce nouveau Panorama des solutions Eau.

Dorothée LAPERCHE Journaliste spécialisée

ÉDITO

L’eau n’est pas un acquis mĂȘme en France p.7

BWT accompagne les industriels dans le recyclage des eaux usées p.9

Les usines d’eau vont pouvoir simplifier leur parc d’équipements p.14

Xylem Analytics France lance la solution DB600, une bouée autonome instrumentée et compacte P.15

DÉCRYPTAGES

SOLUTIONS

RĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă©purĂ©es : un jeu d’équilibriste pour atteindre la viabilitĂ© Ă©conomique Vers une ouverture Ă  de nouveaux usages ?

PANORAMA EAU

p.4 p.10

Assainissementdes Eaux usées Eau potable

Inondations & Eaux pluviales

Ressource en Eau & Milieux Aquatiques

Aménagement & Paysage

InfrastructuresRoutiÚres & VoiriesMobilité

Santé, Cadre de vie& Gestion des Déchets

Energies & Télécommunications

Un outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour les gestionnaires de bassin versant basĂ© sur une modĂ©lisation hydrologique opĂ©rationnelle

Permettant de :‱ CaractĂ©riser l’hydrologie naturelle et influencĂ©e des cours d’eau, en crue et Ă  l’étiage‱ Anticiper des Ă©vĂšnements hydrologiques sur les cours d’eau face au changement climatique ‱ Evaluer les impacts relatifs aux pressions anthropiques sur un bassin versant‱ Orienter les programmes d’actions pour la reconquĂȘte du bon Ă©tat des masses d’eau‱ Contribuer Ă  l’amĂ©lioration des connaissances de l’hydrologie des cours d’eau Ă  des Ă©chelles locales

ÉTUDESMESURES MAÎTRISE

D’OEUVRE

Dossiers RĂ©glementaires

www.cereg.com

présente COnnaissance et GEstion de la Ressource en Eau

ÉTUDES

DES RÉSULTATS AUTOMATISÉS

‱ RĂ©sultats disponibles en tout point de l’espace modĂ©lisĂ© (chroniques simulĂ©es, graphiques, dĂ©bits de pointe)

‱ Calcul d’indicateurs statistiques Ă  l’étiage‱ Exports de coefficients d’impact spatialisĂ©s

permettant de comparer plusieurs scénarios

DES PRESTATIONS SUR MESURE

‱ Diagnostic hydrologique‱ Etude de l’impact cumulĂ© de plans d’eau‱ ScĂ©narios de gestion de la ressource et des

milieux aquatiques‱ Fonctionnement hydrodynamique de

bassins versants en crue‱ Etude du potentiel d’écrĂȘtement des zones

d’expansion de crues

‱ ModĂ©lisation spatialement distribuĂ©e avec discrĂ©tisation trĂšs fine de l’espace

‱ Construction du modĂšle basĂ©e sur des donnĂ©es SIG variĂ©es : MNT, occupation du sol, gĂ©ologie

‱ Prise en compte de l’ensemble des caractĂ©ristiques du bassin versant pour la production des ruissellements

UNE REPRÉSENTATION SPATIALE ORIGINALE

DES FONCTIONNALITÉS AVANCÉES

‱ Injections de pluies spatialisĂ©es (traitement des images radar)

‱ Prise en compte des ouvrages et impacts anthropiques : retenues, barrages, rejets, prĂ©lĂšvements

‱ ModĂ©lisation de scĂ©narios d’amĂ©nagements et Ă©valuation des impacts Ă  l’échelle de bassin versant

‱ Outil d’aide Ă  la dĂ©cision pour rationaliser les investissements publics dans un contexte de changement climatique

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ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 20214

PANORAMA EAU

RĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă©purĂ©es : un jeu d’équilibriste pour atteindre la viabilitĂ© Ă©conomique

idĂ©e semble simple : plutĂŽt que de rejeter dans le milieu les eaux usĂ©es traitĂ©es en sortie de station d’épura-tion, celles-ci pourraient ĂȘtre rĂ©utili-

sĂ©es directement, aprĂšs une nouvelle Ă©tape de traitement, pour de nouveaux usages. Et les arguments des porteurs de projets en faveur de cette nouvelle approche sont nombreux : elle permettrait d’éviter les conflits d’usages en pĂ©riode de tension sur la ressource en eau mais Ă©galement de rĂ©-duire le besoin en fertilisants chimiques, grĂące Ă  ses apports en matiĂšre organique. Toutefois, si les projets historiques de la plaine de la Limagne Noire (Puy-de-DĂŽme) d’irrigation de champs de maĂŻs, de l’üle de Noirmoutier en VendĂ©e (pommes de terre) ou du golf de Saint-Maxime dans le Var, sont des exemples dĂ©sormais bien connus

de rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es (Reut), peu de projets d’ampleur ont pu sor-tir de terre rĂ©cemment. Parmi les derniĂšres mises en exploitation rĂ©centes Ă  noter : le golf d’Agde, (irrigation de la totalitĂ© du golf depuis fin mars 2021), ou de SpĂ©rone en Corse (dĂ©marrage en oc-tobre 2019). « Des projets vont arriver mais cela prend du temps, pointe Nicolas Condom, prĂ©sident d’Ecofilae, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es. Avec la rĂ©alisation du cahier des charges, sa consultation, les Ă©tudes d’opportunitĂ©, de faisabilitĂ©, le choix du bon scĂ©nario, l’acceptabilitĂ©, le dossier rĂ©gle-mentaire, etc. le cheminement prend bien quatre ans ».Le panorama rĂ©alisĂ© en 2017 par le Cerema avait recensĂ© 118 initiatives pour mettre en

Ɠuvre une rĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă  partir de station d’épuration publiques. Parmi celles-ci, 58 Ă©taient en fonctionne-ment, 25 en projets et 35 stoppĂ©s. Car mĂȘme les projets pour des usages rĂ©gle-mentĂ©s, comme l’arrosage d’espaces verts ou l’irrigation agricole, n’ont aucune garantie d’aboutir. Et les porteurs de projets doivent s’assurer au prĂ©alable que leur projet rĂ©-ponde Ă  de nombreux critĂšres : Ă©tat du sys-tĂšme d’assainissement, longueur de la conduite de transfert jusqu’au site deman-deur, besoins en eau liĂ©s aux usages ciblĂ©s, etc. Pour chaque projet, les contraintes sont diffĂ©rentes. « Les projets d’irrigation d’espaces verts sont viables pour de grandes surfaces : dans des golfs, dans des hippodromes mais dans les espaces verts urbains, c’est moins facile Ă  implĂ©menter,

Une centaine de cas de rĂ©utilisation d’eaux usĂ©es a Ă©mergĂ© en France. Outre l’irrigation agricole et les espaces verts, des pilotes testent des usages non rĂ©glementĂ©s comme le nettoyage des voiries. L’équilibre Ă©conomique reste toutefois un enjeu. /PAR DOROTHÉE LAPERCHE

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Le golf du Cap d’Agde arrose l’ensemble de ses 27 trous depuis fin mars 2021 avec de l’eau usĂ©e traitĂ©e.

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Mai 2021 – Cahier spĂ©cial – ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE 5

analyse Nicolas Condom. Cela pourra s’envi-sager par un goutte-Ă -goutte par exemple dans des Ă©coquartiers mais il faudra que cela soit pris en compte dĂšs la conception de l’amĂ©nagement ».

Une quarantaine d’initiatives sur des petites step rurales En milieu rural, une des difficultĂ©s pour

atteindre une viabilitĂ© Ă©conomique est que le principal dĂ©bouchĂ©, l’irrigation agricole, a une demande concentrĂ©e sur quelques mois dans l’annĂ©e. « Il existe trĂšs peu d’ins-tallations en France pour de petites unitĂ©s en milieu rural : environ une quarantaine de sites. Et souvent les usages se focalisent sur l’irrigation agricole ou l’arrosage du ter-rain de foot Ă  proximitĂ© », dĂ©taille, Pascal Molle, directeur de recherche dans l’unitĂ© de recherche Inrae Reversaal (RĂ©duire, rĂ©utili-ser, valoriser les ressources des eaux rĂ©si-duaires). « Dans les communes rurales, la station d’épuration est Ă  plus petite Ă©chelle et la production d’eau est inconstante, l’écart peut se creuser entre la demande et l’offre », pointe Ă©galement Nassim Ait Mouheb, char-gĂ© de recherche Inrae responsable de l’expĂ©-rimentation de Reut en irrigation sur la plateforme de Murviel-lĂšs-Montpellier (HĂ©rault). Dans le cadre de l’un de ses ateliers, le groupe de travail national Epnac est en train de recueillir diffĂ©rents retours d’expĂ©riences en zone rurale afin de les mutualiser. « 82 % des services d’assainissement collectif ont une taille infĂ©rieure Ă  3 500 habitants en France, la somme des petites stations a un Ă©norme potentiel », souligne Nicolas Condom, prĂ©sident d’Ecofilae. Son entre-prise coordonne le dĂ©monstrateur Rur’eau : ce dernier s’intĂ©resse Ă©galement au dĂ©ve-loppement de la Reut pour des petites sta-tions d’épuration en zone rurale. « Dans le projet Rur’eau, nous diversifions les usages

agricoles : du jardin potager, à la vigne, aux arbres, prairies, etc. et ceci en conditions réelles, explique Nicolas Condom. En gros-sissant le trait, la rentabilité est acquise grùce à la proximité de la station avec les champs ».

Un Ă©quilibre Ă©conomique difficile Ă  atteindreDans chaque cas une Ă©tude coĂ»t-bĂ©nĂ©fice s’avĂšre indispensable. « RĂ©cupĂ©rer de la valeur avec des eaux usĂ©es reste fragile car il y a des coĂ»ts liĂ©s aux infrastructures et au traitement. Si les standards sont trop contraignants, vous augmentez le coĂ»t du traitement et compliquez l’atteinte de la rentabilitĂ©, dĂ©veloppe Nicolas Condom, prĂ©-sident d’Ecofilae. De la mĂȘme maniĂšre, les projets multi-usages favorisent l’équilibre. Limiter les usages contraint les projets ». Certains comme Marie-Christine Huau, di-rectrice du marchĂ© du grand cycle de l’eau chez Veolia, prĂ©sidente de l’Association AgroParisTech Alumni, considĂšre que le coĂ»t supplĂ©mentaire de la Reut pourrait ĂȘtre supportĂ© par l’ensemble des bĂ©nĂ©ficiaires mĂȘme indirects. « Les paiements pour ser-vices environnementaux sont un nouveau modĂšle Ă©conomique pour le monde agricole qui mĂ©rite d’ĂȘtre Ă©tudiĂ© et testĂ© pour la Reut, estime-t-elle. Cette eau traitĂ©e rĂ©utilisĂ©e a une valeur agronomique et rend des services en permettant d’économiser la res-source naturelle par substitution, de fertili-ser le sol grĂące Ă  ses nutriments et sa matiĂšre organique, de limiter les intrants

La plateforme Rur’eaux permet de tester un ensemble de technologies de traitement aux usages finaux (irrigation Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles).

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« Nous pourrions envisager de dĂ©connecter les eaux usĂ©es domestiques d’un quartier ou d’un immeuble pour les traiter et les rĂ©utiliser localement » indique Pascal Molle, directeur de recherche dans l’unitĂ© Inrae Reversaal (RĂ©duire, rĂ©utiliser, valoriser les ressources des eaux rĂ©siduaires). Le scientifique s’intĂ©resse aux technologies les plus adaptĂ©es pour ce type d’approche. « Ces systĂšmes doivent ĂȘtre simples et robustes par exemple des membranes gravitaires qui travaillent sans Ă©nergie, ou des systĂšmes de dĂ©sinfection de type Ă©lectro-oxydation qui n’auront pas besoin de produit chimique donc pas d’acheminement de produits sur le site », indique-t-il. Il dĂ©veloppe Ă©galement des outils d’aide Ă  la dĂ©cision pour identifier les sites les plus pertinents Ă  dĂ©connecter, les options technologiques et les coĂ»ts associĂ©s.« La Reut dĂ©centralisĂ©e au niveau des bĂątiments est un enjeu, pointe Nicolas Condom, prĂ©sident d’Ecofilae. C’est trĂšs compliquĂ© de faire aboutir les projets, nous sommes confrontĂ©s Ă  un vide juridique ». L’entreprise travaille aujourd’hui sur trois projets de ce type : l’un pour des quartiers d’extension de Marseille (Euromed), un second pour une rĂ©sidence Ă  FrĂ©jus (Primaverra), pour alimenter des toilettes et des espaces verts avec des eaux grises traitĂ©es et le troisiĂšme en partenariat avec Ecosec au nord de Montpellier pour alimenter une façade vĂ©gĂ©talisĂ©e climatisante (Cycloasis).

La gestion décentralisée : une piste à explorer

Page 6: EAU 2021 - Actu-Environnement

ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 20216

PANORAMA EAU

chimiques importés au sol. La Reut contri-bue à un sol plus fertile et perméable, et à une meilleure productivité agricole et conservation des sols ».

Des dĂ©monstrateurs pour des usages non rĂ©glementĂ©sStation de lavage de vĂ©hicules de services de collecte des ordures mĂ©nagĂšres, produc-tion de neige artificielle, nettoyage de voiries, carĂ©nage de bateau, hydrocurage de rĂ©seaux d’assainissement, recharge de retenues d’alimentation en eau potable, diffĂ©rents pilotes ont Ă©galement permis de tester des usages non rĂ©glementĂ©s. Des usages industriels sont Ă©galement envisagĂ©s comme par exemple Ă  Dun-kerque. « L’expĂ©rimentation que la Commu-nautĂ© urbaine de Dunkerque vise Ă  transformer de l’eau usĂ©e traitĂ©e en eau industrielle », a expliquĂ© JĂ©rĂ©my Lherbier alors responsable du service StratĂ©gie et Programmation Ă  la direction du cycle de l’eau de Dunkerque (Hauts-de-France), Ă  l’occasion d’une confĂ©rence cycl’eau Lille en 2020. Ce territoire est dotĂ© du second plus important rĂ©seau d’eau industrielle en France (45 km). Celui-ci distribue une di-zaine d’entreprises Ă  hauteur de 23 millions de m3 par an, majoritairement situĂ©es sur le port de Dunkerque. Or l’autorisation de prĂ©-lĂšvement dans le milieu naturel plafonne celui-ci Ă  30,66 millions de mĂštres cube par an, limitant les projets de nouvelles implan-tations industrielles. Pour maintenir ce facteur de dĂ©veloppement de son territoire, la CommunautĂ© urbaine envisage plusieurs pistes dont la rĂ©utilisation des eaux Ă©purĂ©es de station d’épuration comme une eau industrielle. Une Ă©tude d’opportunitĂ© et de faisabilitĂ© devrait ĂȘtre lancĂ©e cette annĂ©e

Des projets localisĂ©s majoritairement en zone littoraleSi des projets Ă©mergent dans tout le pays, le Cerema a toutefois constatĂ© que les dĂ©par-tements comptant le plus d’initiatives de Reut Ă©taient surtout situĂ©s en zone littorale (Somme, Manche, Loire-Atlantique, Cha-rente-Maritime, Landes et VendĂ©e, HĂ©rault, Var, PyrĂ©nĂ©es Orientales). « Cette approche est plus Ă©vidente sur le littoral lĂ  oĂč s’exa-cerbe les tensions sur les usages : grĂące Ă 

cette solution, nous renvoyons moins d’eau douce avec des nutriments et de la matiĂšre organique au milieu marin, ce qui contribue Ă  rĂ©duire le risque de perturbation sur une biodiversitĂ© marine fragile des petits fonds cĂŽtiers, ou le risque de prolifĂ©ration algale, ou encore Ă  prĂ©server les usages sensibles Ă  la qualitĂ© de l’eau cĂŽtiĂšre, pointe Marie-Christine Huau, directrice du marchĂ© du grand cycle de l’eau chez Veolia. Avec l’acti-vitĂ© touristique littorale, il y a une synchro-nisation entre la production et les besoins, notamment du fait de l’intensification des usages au printemps et en Ă©tĂ©, et de l’eau usĂ©e corrĂ©lĂ©e Ă  la population. L’eau usĂ©e traitĂ©e renvoyĂ©e Ă  la mer est perdue, alors qu’elle est une ressource locale de qualitĂ© pour des usages de proximitĂ© comme la rĂ©alimentation de zones humides ou d’irri-gation d’espaces ! ». En revanche, dans les terres, l’impact du rejet de la station dans le milieu peut varier selon le contexte : s’avĂšre indispensable pour soutenir le dĂ©bit d’étiage d’un cours d’eau ou Ă  l’inverse accentuer le mauvais Ă©tat qualitatif de la riviĂšre.

Une nĂ©cessaire approche territoriale« Le sujet de la Reut n’est pas seulement technique, c’est aussi un projet de territoire discutĂ© avec les utilisateurs finaux de l’eau usĂ©e traitĂ©e », rappelle Hugues d’Antin, directeur dĂ©lĂ©guĂ© aux relations institution-nelles de Suez. Ce type de projet implique de

mobiliser l’ensemble des acteurs impliquĂ©s : des maĂźtres d’ouvrage, exploitants, aux consommateurs des produits finaux (ou golfeurs) en passant par les utilisateurs de l’eau traitĂ©e mais Ă©galement les gestion-naires des milieux aquatiques. « En France, se dĂ©veloppent des projets de territoire pour la gestion de l’eau1. Cet outil - comme les schĂ©mas d’amĂ©nagement et de gestion de l’eau (Sage) - va permettre de rentrer dans cette approche territorialisĂ©e, estime Marie-Christine Huau, de Veolia. Les parties prenantes se retrouvent autour de la table Ă  la bonne Ă©chelle du territoire pour Ă©tudier l’équilibre Ă  trouver entre le dĂ©bit rĂ©servĂ© des riviĂšres, l’intensitĂ© des usages et la disponibilitĂ© des ressources. Dans ce cadre, la Reut parmi les solutions d’économie des ressources naturelles, de conservation des sols ou d’accompagnement de l’évolution des pratiques culturales vers un usage agro-raisonnĂ© ». Une approche d’ores et dĂ©jĂ  adoptĂ©e par le projet de territoire pour la gestion de l’eau du Midour portĂ©e par l’établissement public territorial de bassin Adour : ce dernier envi-sage parmi les options pour mobiliser des ressources complĂ©mentaires de valoriser les eaux de station d’épuration.

La plateforme expĂ©rimentale de Murviel-lĂšs-Montpellier s’intĂ©resse Ă  l’adaptation du traitement des eaux usĂ©es et au suivi des polluants Ă©mergents dans le systĂšme agricole.

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1/ Le programme d’action du PTGE Midour prĂ©voit un axe d’économie d’eau liĂ© aux matĂ©riels d’irrigation, l’optimisa-tion des besoins agricoles, les stockages multi-usages Ă  remplissage hivernal et la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es.

Page 8: EAU 2021 - Actu-Environnement

ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 20218

Des solutions intelligentes pour le circuit de traitement des eaux chargées

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Page 9: EAU 2021 - Actu-Environnement

Mai 2021 – Cahier spĂ©cial – ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE 9

BWT accompagne les industriels dans le recyclage des eaux usées

RĂ©duire, rĂ©utiliser, recycler. Le leader europĂ©en du traitement de l’eau propose des solutions personnalisĂ©es pour les industriels Ă  chaque Ă©tape du cycle de l’eau. En amont, diverses questions sont Ă  se poser pour la mise en place de projets.

Avec Dimitri Monot, Responsable de l’activitĂ© ReUse chez BWT

Q Quelles sont les bonnes questions à se poser avant un projet de réutilisation des

eaux usĂ©es ?D.M. : L’industriel doit se demander quelle eau – type

d’effluents et qualitĂ© – il veut recycler et pour quels

usages. BWT l’accompagne d’abord sur l’élaboration

d’une cartographie des usages pour identifier les flux

entrants et sortants de l’usine. Ensuite, nous mettons

en place la démarche des trois « R » : réduire, réutiliser,

recycler. Pour réduire, nous travaillons sur la perfor-

mance des Ă©quipements et les bonnes pratiques de

lavage par exemple. Puis, nous pouvons proposer la

réutilisation des eaux via diverses techniques (filtration,

dĂ©sinfection
). Enfin, en fonction du secteur d’activitĂ©

de l’industriel, nous pouvons recycler les eaux en sortie

de STEP en les réinjectant au sein du process ou des

utilités.

Q Il s’agit souvent d’un investissement consĂ©quent. Comment ĂȘtre certain du

rĂ©sultat ?D.M. : Pour s’assurer du rĂ©sultat et valider les choix

techniques et le fonctionnement d’un procĂ©dĂ© de trai-

tement, nous avons lancé Plug & Reuse, une unité

mobile de recyclage des eaux usées dotée des der-

niùres technologies d’ultrafiltration et d’osmose inverse.

L’objectif est, aprĂšs une Ă©tude de faisabilitĂ©, de mettre

en place chez le client ce container personnalisé selon

ses besoins. Deux Ă  trois mois suffisent pour valider

la qualitĂ© des eaux produites sous la forme d’un essai

industriel. Les coĂ»ts d’investissement et de fonction-

nement sont ainsi estimés au plus juste, via un bilan

des Capex/Opex. Il existe des aides au financement de

ce genre de projets ; nous accompagnons nos clients

dans ces démarches.

Q Avez-vous des retours d’expĂ©rience probants ?

D.M. : Il est certain que valoriser les eaux est un levier

de création de valeur pour les industries. Les frais

imputables Ă  l’eau sont largement sous-estimĂ©s et

ce type d’installations peut les limiter. Nous avons un

large retour d’expĂ©rience avec, par exemple, l’industrie

agroalimentaire. Ainsi, Kervalis Armor, qui valorise des

sous-produits animaux et ne pouvait pas rejeter plus

d’eaux usĂ©es dans sa station d’épuration, a choisi de

mettre en place une solution qui épure, hygiénise et

adoucit l’eau. L’eau en sortie affiche la qualitĂ© d’une eau

de baignade. Le systĂšme fonctionne depuis deux ans

et traite jusqu’à 60 mÂł d’eau par jour, utilisĂ©e ensuite en

refroidissement, usages techniques et pour les utilités

du site.

https://www.bwt.com/fr-fr/professionnels/industrie/

3 QUES TIONS

À...

Page 10: EAU 2021 - Actu-Environnement

ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 202110

PANORAMA EAU

Réutilisation des eaux usées : vers une ouverture à de nouveaux usages ?

e signal envoyĂ© lors des Assises de l’eau par le ministĂšre de la Transition Ă©cologique de vouloir tripler d’ici 2025 l’usage de l’eau non conventionnelle -

dont les eaux usĂ©es traitĂ©es (EUT) - a rĂ©-sonnĂ© agrĂ©ablement aux oreilles des acteurs du secteur. Aujourd’hui, peu de pro-jets sont opĂ©rationnels et moins de 0,4 % du volume d’eau traitĂ©e est rĂ©utilisĂ©, selon Ecofilae, entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es. Le ministĂšre avait alors indiquĂ© que «la rĂšgle-mentation sera[it] adaptĂ©e pour autoriser

de nouveaux usages – (
) lorsqu’une qua-litĂ© d’eau potable n’est pas nĂ©cessaire et que les risques sanitaires sont maĂźtrisĂ©s ». Dans les faits, entre les ministĂšres de la Transition Ă©cologique et celui de la SantĂ©, les points de vue sur cette question ne sont pas sur la mĂȘme tonalitĂ© et les Ă©volutions rĂ©glementaires en sont l’illustration. Ainsi le ministĂšre de la Transition Ă©colo-gique a dĂ» revoir sa copie concernant un projet de dĂ©cret, en cours d’élaboration, prĂ©vu pour encadrer les expĂ©rimentations d’usages aujourd’hui non rĂ©glementĂ©s. Issu

de la loi Ă©conomie circulaire, le texte prĂ©-voyait, dans sa version soumise Ă  la consul-tation publique, la possibilitĂ© de tester du-rant cinq ans les usages qui sortaient du cadre agricole, de l’irrigation d’espaces verts ou de forĂȘts mais Ă©galement hors usages domestiques ou dans les entreprises agroalimentaires. Cette version n’a toute-fois pas pu suivre le chemin rĂ©glementaire jusqu’au bout. « C’était une excellente idĂ©e de faire un texte dĂ©rogatoire mĂȘme si nous aurions pu souhaiter qu’il soit encore plus large car il Ă©cartait dĂšs le dĂ©part les usages

Si le ministĂšre de la transition Ă©cologique envoie des signaux positifs pour le dĂ©veloppement de la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă©purĂ©es, pour les acteurs, le cadre rĂ©glementaire gagnerait Ă  davantage faciliter les usages multiples de cette ressource. /PAR DOROTHÉE LAPERCHE

L Les eaux traitées de la station de traitement de La Flotte-

en-RĂ© (Charente-Maritime) contribue Ă  l’irrigation agricole.

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au

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Page 11: EAU 2021 - Actu-Environnement

Mai 2021 – Cahier spĂ©cial – ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE 11

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dĂ©centralisĂ©s comme la rĂ©utilisation des eaux grises dans les bĂątiments, prĂ©cise Nicolas Condom, prĂ©sident d’Ecofilae. Si nous n’arrivons pas Ă  expĂ©rimenter facile-ment, nous ne pourrons pas progresser dans l’acquisition de donnĂ©es, et ne pour-rons pas faire avancer la rĂ©glementation
Il faut casser ce cercle ».

Des prĂ©cautions supplĂ©mentaires demandĂ©es par l’AnsesDans un avis d’octobre 2020, l’agence natio-nale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a demandĂ© de renforcer les prĂ©cautions sani-taires et d’étoffer les dossiers de demande d’autorisation. À l’image du rĂšglement euro-pĂ©en sur la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es pour l’irrigation agricole publiĂ© en juin dernier, l’Anses recommande d’établir un plan de gestion des risques et d’identifier les responsables dans la phase de concep-tion comme d’exploitation. « Les premiĂšres

personnes susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par l’usage d’EUT sont les travailleurs qui les mettent en Ɠuvre, a Ă©galement soulignĂ© l’Anses. Il est surprenant que la problĂ©ma-tique de santĂ© au travail soit quasiment absente du dĂ©cret ». Concernant les usages, l’Anses propose que le dĂ©cret priorise ceux devant faire l’objet d’une expĂ©rimentation au regard notam-ment de leur potentiel de dĂ©veloppement. L’agence prĂ©conise Ă©galement d’exclure les projets situĂ©s dans des zones oĂč la non restitution des eaux usĂ©es dans le milieu perturberait le fonctionnement des Ă©cosys-tĂšmes. Toutefois, pour une Ă©valuation de l’ensemble des potentiels impacts sur l’en-vironnement, l’Anses renvoie Ă  une consul-tation de l’Office français pour la biodiver-sitĂ©. Le ministĂšre de la Transition Ă©cologique a dĂ©sormais soumis une nouvelle version du dĂ©cret Ă  l’Anses. Selon les Ă©volutions du texte consolidĂ©, ce dernier pourrait ĂȘtre

remis ou pas en consultation publique. Certains usages pourraient ĂȘtre exclus de ce cadre comme l’alimentation d’infras- tructures de baignades artificielles ou naturelles, de piscines et de systĂšmes de brumisation d’eau ou la production directe d’eau potable.Parmi les usages expĂ©rimentaux qui pour-raient intĂ©resser les collectivitĂ©s figurent notamment l’hydrocurage des rĂ©seaux. « Les services publics de l’assainissement ou ceux des entreprises prestataires prĂ©lĂšvent aujourd’hui de l’eau potable sur une borne mise Ă  leur disposition dans les stations d’épuration, prĂ©cise Franco Novel-li, expert technique du dĂ©partement cycle de l’eau Ă  la FĂ©dĂ©ration nationale des collecti-vitĂ©s concĂ©dantes et rĂ©gies (FNCCR). C’est l’un des usages qui peut se dĂ©velopper rapi-dement ». Autre usage qui pourrait aiguiser leur intĂ©rĂȘt : le nettoyage des voiries. GĂ©nĂ©-rateur d’aĂ©rosols sur la voie publique, ce dernier pourrait toutefois ĂȘtre accompagnĂ©

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ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 202112

PANORAMA EAU

de prĂ©cautions supplĂ©mentaires. « Il faut considĂ©rer la qualitĂ© de l’eau utilisĂ©e, les prĂ©-cautions d’usages et les dispositifs de contrĂŽle », explique Laurent Brunet, prĂ©-sident de la commission scientifique et technique de la FĂ©dĂ©ration Professionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E), directeur technique eau France de Suez.

Une majoritĂ© de projets d’irrigation agricoleAujourd’hui, la majoritĂ© des projets de rĂ©u-tilisation des eaux usĂ©es en France concerne un usage agricole (57 %) ou urbain (32 %) Ă  travers l’arrosage de golfs, d’hippo-dromes et espaces verts, selon un panora-ma rĂ©alisĂ© par le centre d’études et d’exper-tise sur les risques, l’environnement, la mobilitĂ© et l’amĂ©nagement (Cerema). Ces usages sont encadrĂ©s par l’arrĂȘtĂ© du 2 aoĂ»t 2010 modifiĂ© en juin 2014. « En 2014, des nouveaux projets sont sortis des cartons : la rĂ©glementation a permis de s’y mettre et les financeurs ont suivi, analyse Nicolas Condom, prĂ©sident Ecofilae. Est-ce que le rĂšglement europĂ©en sur l’irrigation agricole aura le mĂȘme effet ? Il y a des plus et des moins
 nous verrons son applicabilitĂ© et l’impact Ă©conomique ». Le nouveau rĂšglement europĂ©en propose quatre seuils de qualitĂ© Ă  respecter pour les eaux traitĂ©es rĂ©utilisĂ©es en fonction de quatre types d’usages agricoles. Contraire-ment Ă  l’actuel cadre français, il n’assortie pas d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale de contraintes, aux diffĂ©rents niveaux de qualitĂ© demandĂ©s. En revanche, le rĂšglement demande une Ă©valuation et une gestion des risques. De la mĂȘme maniĂšre, l’hygiĂ©nisation devrait ĂȘtre

plus importante que les actuelles exigences nationales.Pour son application, les États membres disposeront d’un dĂ©lai de mise en confor-mitĂ© jusqu’en juin 2023. Si pour l’instant aucun texte n’est encore sur la table, le mi-nistĂšre de la transition Ă©cologique rĂ©flĂ©chit Ă  une harmonisation du cadre pour les golfs, hippodromes et espaces verts sur le modĂšle du rĂšglement europĂ©en. L’idĂ©e est d’éviter que les collectivitĂ©s aient Ă  jongler avec des rĂšgles diffĂ©rentes.

Une impulsion envoyĂ©e aux ICPE et IOTADans cette volontĂ© d’adapter la rĂ©glemen-tation pour encourager la Reut, les usages industriels n’ont pas Ă©tĂ© oubliĂ©s. Un autre dĂ©cret d’application de la loi Agec en cours d’élaboration vise les installations classĂ©es de protection de l’environnement (ICPE) et les installations ouvrages, travaux et acti- vitĂ©s (Iota) loi sur l’eau. Il prĂ©voit que les industriels montrent aux services de l’État, dans le cadre de leur dossier de demande d’autorisation, qu’ils se sont bien interrogĂ©s sur une Ă©ventuelle rĂ©utilisation des eaux usĂ©es Ă©purĂ©es dans le cadre de leurs activi-tĂ©s. Et s’ils n’y ont pas recours d’expliquer pourquoi. Le projet a Ă©tĂ© transmis au conseil d’État et devrait ĂȘtre publiĂ© d’ici peu. « Ce projet de dĂ©cret est incitatif, note Laurent Brunet prĂ©sident de la commission scienti-fique et technique de la FĂ©dĂ©ration Profes-sionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E), directeur technique eau France de Suez. Il a une portĂ©e gĂ©nĂ©rale. Nous attendons de voir les arrĂȘtĂ©s d’application qui prĂ©ciseront ce qu’il en est vraiment ».

Le projet de loi climat et rĂ©silience est revenu sur l’utilisation de « l’eau de rĂ©cupĂ©ration ». Le texte prĂ©cise les constructions qui doivent couvrir au moins 30 % de leur surface de toit de panneaux photovoltaĂŻques ou de systĂšme de vĂ©gĂ©talisation. L’amendement de la rapporteure Cendra Motin, prĂ©voit notamment que ces toitures soient arrosĂ©es principalement avec de l’eau de rĂ©cupĂ©ration. « L’amendement prĂ©voit aussi " tout autre dispositif aboutissant au mĂȘme rĂ©sultat " ce qui permet l’emploi d’une eau de pluie stockĂ©e par exemple (issue des toitures, ombriĂšres
) », prĂ©cise Franco Novelli, expert technique du dĂ©partement cycle de l’eau Ă  la FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ©s concĂ©dantes et rĂ©gies (FNCCR). L’usage des eaux non conventionnelles dans les bĂątiments pose la question de la gestion des diffĂ©rents rĂ©seaux. « Les eaux usĂ©es traitĂ©es pourraient ĂȘtre mieux utilisĂ©es, mais le rĂ©seau actuel n’est pas fait pour cela. Il faudrait permettre des usages de proximitĂ©, ce qui n’est pas forcĂ©ment Ă©vident car les rĂ©seaux sont inadaptĂ©s, voire pas toujours en bon Ă©tat », a notamment situĂ© Cendra Motin, dĂ©putĂ© La RĂ©publique en marche de l’IsĂšre. Puisque nous aimons tous l’économie circulaire, nous devons encourager aussi celle de l’eau, pour des usages de proximitĂ© agricoles ou industriels ». Sur la question des raccordements malencontreux, le projet d’arrĂȘtĂ© relatif Ă  la protection des rĂ©seaux d’adduction et de distribution d’eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine contre les pollutions par retours d’eau, en cours d’élaboration, devrait permettre de prĂ©ciser les choses. Il revient sur les rĂšgles de sĂ©paration notamment des rĂ©seaux d’eau potable et non potable.

Vers un arrosage des toitures vĂ©gĂ©talisĂ©es avec de l’eau de rĂ©cupĂ©ration ?

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Page 13: EAU 2021 - Actu-Environnement

Mai 2021 – Cahier spĂ©cial – ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE 13

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Page 14: EAU 2021 - Actu-Environnement

ENVIRONNEMENT & TECHNIQUE – Cahier spĂ©cial – Mai 202114

PANORAMA EAU

Xylem Analytics France lance la solution DB600, une bouĂ©e autonome instrumentĂ©e et compacte«Avec la DB600 et la sonde EXO, dĂ©ployez vous-mĂȘme votre station d’alerte”.

Avec Fabrice Ropers, Responsable commercial chez Xylem Analytics France

Q Pour quelles applications la bouée instrumentée DB600 est elle utile ?

F.R. : Xylem Analytics a conçu la bouée DB600 pour

suivre l’évolution d’un cours d’eau en cas de fortes

pluies, ou l’impact de travaux sur un milieu naturel ou

cĂŽtier : construction d’un pont, d’un barrage, implan-

tation d’un parc Ă©olien offshore, d’EMR


En fournissant des données en temps réel sur la qualité

de l’eau, cette bouĂ©e est un outil d’aide Ă  la dĂ©cision par

l’observation de l’impact sur ce milieu naturel ou marin.

TrÚs compacte et déployable par une seule personne,

elle peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e comme station d’alerte

en riviùres et cours d’eau, pour le suivi de la pollution

des eaux. Elle permet ainsi d’alerter en cas de pollution

pour prendre des mesures préventives et optimiser le

fonctionnement d’une usine d’eau potable.

Q Quels sont les paramĂštres physico-chimiques suivis ?

F.R. : Xylem propose deux sondes robustes pour Ă©qui-

per la bouée DB600, donnant des résultats trÚs fiables,

mĂȘme pendant les longs dĂ©ploiements.

La sonde multi-paramĂštre EXO de notre marque YSI,

tout d’abord, est dotĂ©e de capteurs en titane de trĂšs

haute qualité, avec balai autonettoyant intégré. Avec

cette sonde, il est facile de suivre en temps réel la tur-

bidité, le bloom algal (chlorophylle a et Cyanobactérie),

les nitrates, les matiÚres en suspension, la salinité, la

tempĂ©rature, le pH, l’oxygĂšne dissous


Le capteur de courant DCS, associé à notre marque

Aanderaa, permet quant Ă  lui de suivre les courants de

surface en simultané. Comme la bouée est dotée de

panneaux solaires, et qu’elle est construite avec des

matĂ©riaux trĂšs rĂ©sistants, Ă  l’eau de mer notamment,

la bouĂ©e peut ĂȘtre dĂ©ployĂ©e pendant plusieurs mois,

de façon autonome en alimentation.

Q Communicante, la bouée DB600 ?

F.R. : Absolument. Il est primordial d’avoir un suivi en temps rĂ©el des donnĂ©es, pour pouvoir aider les utilisateurs Ă  prendre les bonnes dĂ©cisions au bon moment.

La bouĂ©e DB600 est connectable Ă  la plateforme Cloud HydrosphĂšre, service d’hĂ©bergement de donnĂ©es, dĂ©diĂ©e aux solutions tĂ©lĂ©mĂ©triques. Elle permet aux bureaux d’études, exploitants et col-lectivitĂ©s, d’accĂ©der aux donnĂ©es, Ă  tout moment, et Ă  partir de n’importe quel site web ou tĂ©lĂ©phone mobile dans le monde.

www.xylem.com

3 QUES TIONS

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la toxicitĂ©, le rapport AGV/TAC et les mĂ©-taux Ă  l’état de traces, ainsi que les com-posĂ©s organiques, inorganiques et les nu-triments. L’analyse discontinue Ă  intervalles programmables est possible pour rĂ©duire la consommation de rĂ©actif.

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Page 15: EAU 2021 - Actu-Environnement

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Q Pour quelles applications la bouée instrumentée DB600 est elle utile ?

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3 QUES TIONS

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