Electrical Walks de Christina Kubisch...Concours Européen Supélec : Sciences et Technologies dans l’Art Européen Electrical Walks de Christina Kubisch 3/10 CHRISTINA KUBISCH Christina

RESUME

ElectricalWalksdeChristinaKubischoucommentuneartistesonoreallemandese sert de l’électromagnétisme pour rendre perceptible des sons de notrequotidienjusqu’alorsinaudibles?

ElectricalWalksdeChristinaKubischConcoursEuropéenSupélec:«SciencesetTechnologiesdansl’ArtEuropéen»

MaximeBERARD,Etudianten1èreannéeàSupélec

ConcoursEuropéenSupélec:SciencesetTechnologiesdansl’ArtEuropéen

ElectricalWalksdeChristinaKubisch

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TABLEDESMATIERES

IntroductionChristinaKubisch

ContextehistoriqueSonparcours

ElectricalWalks(2003)ProtocoleL’artisteparrapportàsonœuvreLespectateurparrapportàl’œuvre

ConclusionBibliographieINTRODUCTION

Danslecadredelarédactiond’undossiersuruneœuvred’artayantunlienaveclessciencesetplusprécisémentcellesquipeuventêtreenseignéesàSupélec,lapremièreétapeaétédechoisirl’œuvreenquestion.Au cours de recherches dans des domaines variés, j’ai découvert les travaux de ChristinaKubisch, qui m’ont intéressé par leur originalité, ne connaissant que sommairement l’artsonoreou«SoundArt».Sa méthode pour obtenir ces «bruits artistiques» m’a ensuite intrigué: utiliserl’électromagnétismeetl’inductionpourexaminerdeplusprèslesobjetsdenotrequotidienetlessonsinaudiblesqu’ilsémettent.Outrel’intérêtscientifiquequecelareprésente,j’aitrouvéquecestravauxs’inscriventdansl’actualitéetsoulignentuneangoissepermanente:à l’heuredu«Wifi»etdestéléphonesportables, nous sommes entourés d’une multitude d’ondes invisibles qui inquiètent lesspécialistes;ellessontdésormaisindéniablementmisesenévidenceetrepéréesparlesonqu’ellesémettent.Ainsimonétudes’estconcentréesursontravailElectricalWalksquiadébutéen2003.Cetteœuvreconsisteenunepromenadesonoreàl’intérieurdel’espaceurbain.Elles’adapteainsià chaque ville qui devient le lieu de l’exposition et à ses particularités: ainsi ChristinaKubischadéjà«ausculté»Tokyo,Montréal,Berlin,NewYork…



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CHRISTINAKUBISCH

ChristinaKubischestnéeen1948àBrême.Contextehistorique

L’Allemagne est un foyer artistique essentiel durant le XXème siècle et particulièrementdepuisl’après‐guerre.Elleconnaîtundynamismeimportantauniveaudel’ArtModernepuisContemporain,quel’onpeutexpliquerpar lavolontéderépondreàdesinterrogationsquihantent les artistes et essentiellement les artistes allemands: «Comment créer après laShoah?».AnselmKiefferutilisel’Artcommeinvestigationdeshorreursdupassé,autrementdit comme une catharsis. Gerhard Richter choisit l’abstraction. Joseph Beuys veut seréapproprier l’art allemand originel lavé des traces du nazisme. Bernd et Hilla Becher seconcentrent sur un style documentaire: l’objectivité. Pendant cette période d’émulsionartistique,l’Artinvestitdenouveauxdomaines:laperformance,lavidéoetnotammentceluiduson.C’estdans lesannées1970quenaît le«SoundArt»mêmes’ilnesedéveloppeàpluslargeéchellequedanslesannées1990.ChristinaKubischenestunepionnière.Iln’estpasétonnantquel’artisteallemandefasseréférenceàLaMonteYoung,pionnierdelamusiqueminimaliste.IlaaussieuuneimportanteinfluencepourlemouvementFluxus,néauxEtatsUnismaisdontl’Allemagneestdevenueundesfoyersprincipaux.L’impactdusonsur la perception humaine est un des aspectsmajeurs de son travail. De plus, sonœuvreconsisteendesHappenings,c’estàdiredesperformancessujettesàl’interprétationetquiexigentuneparticipationactivedupublic.Onretrouvedanscesprincipeslesfondementsdel’œuvredeChristinaKubisch.Sonparcours

Christina Kubisch a suivi dans un premier temps des études artistiques: tout d’abord àStuttgart (Akademie der Bildenden Künste) au cours de l’année 1968, puis à Hamburg(StaatlicheHochschulefürMusikundBildendeKunst)etenfinàZürichde1969à1972(àlaFreienKunstschule):sapréférencepourlamusiqueélectroniqueseprécise.«I’vealwaysbeenmoreinterestedinelectricalthingsthan,forexample,classicalmusic»Ellecontinueainsisesétudesenmusiqueélectroniqueetprendunedécisionaudacieusequimarqueradécidemmentsavisiondel’art:entreràl’UniversitéTechniquedeMilan.«I had been studying electronicmusic at the Conservatory inMilan. But the classes therewereveryconventional;andIwasn’tverysatisfiedwithwhatIwaslearning.SoIdecidedtoenrollinMilan’sTechnicalUniversity»



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C’estainsiqu’elledécouvreunlienentrescienceetartdanssaquêteduson.Elles’intéresseainsideplusprèsauxchampsélectriquesàlafindesannées1970maisc’estparhasardqueceuxci l’aidentàproduiredessons. Dansson laboratoired’étudesàMilan,elledécouvrequ’un amplificateur téléphonique acheté quelques heures plus tôt est la source de sons,certesétranges,maisintéressants.Elledécouvrealorslephénomèneélectromagnétiquedel’induction et notamment l’importance de la présence de bobines dans son amplificateurtéléphonique.Leprincipedesespremièresexpositionsestalorssimple:longerdescâblesélectriquesavecunamplificateursonoreàlamain.Maissontravailnepeutresteraussirudimentaire;ainsielleconfieàuneentrepriseitalienne4ou5ansplustardlesoindeconstruiredescasquesaudiopossédantcesamplificateurs.Laqualitéestdésormaismeilleuremaislesexpositionspeu commercialisables, ainsi que les vols et la détérioration de ces casques audio, lapoussentàpasseràd’autresméthodes.

Cependantunedizained’annéesplustard(danslesannées90),unsponsorluiproposedeluifournirdenouveauxcasquespourrecommencersestravaux:ainsien1999àlaPostdamerPlatzàBerlin,elleréaliseunegrandeexpositionoùelleprendconscience,dérangéepardessonsparasitesdanslescasques,qu’ellen’aplusbesoindeles«créer»avecdescâblesmaisque les sonsexistentdéjà toutautourdenous.Elle créeainsiunenouvellegénérationdecasques, sensibles à tous les champs électriques, et qui au lieu de supprimer toutes lesinterférencesélectromagnétiquesdenotreenvironnement, lesamplifient.Cette techniqueseraàl’originedelaséried’expositions«ElectricalWalks»débutéeen2003,quiaurapourviséedefairedécouvrirlessonsincongrusdecertainesgrandesvilles.



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ELECTRICALWALKS(2003)

L’œuvremajeuresurlaquelletravailleChristinaKubischdepuis2003:ElectricalWalksestunconcept de promenade sonore à expérimenter aux quatre coins dumonde ‐ ce qu’elle ad’ailleursfaitelle‐mêmeàtraversdifférentesvillesdel’AllemagneauxEtatsUnisenpassantparl’Angleterre,laFrance,l’Espagne,leJapon,leCanada…Ils’agitd’uneœuvreévoluantsuivant le lieude«l’exposition».ChristinaKubischn’apourl’instantexploréquel’espaceurbain,puisquecetteexpériencen’aétéproposéeaupublicque dans de grandesmétropoles telles Brême, Londres, New York,Montréal... Parler decetteœuvre en tant qu’expérience est révélateur de l’importance que donne l’artiste auspectateurdanscetteinstallationsonore.Protocole

Cette expérience suit un protocole assez simple: uncasque est distribué au spectateur et permet detransformer les signaux électromagnétiques del’environnementdanslequelilsesitue,enson.Lecasque,créé par l’artiste, utilise les phénomènes d’induction del’électromagnétisme. Tel un haut parleur, la bobine aucontact d’un champ électromagnétique, est mise enmouvement,grâceauxforcesdeLaplace.Solidaired’unemembrane, une onde acoustique est générée parcompression‐dilatationdescouchesd’air.Un plan conçu par Christina Kubisch est préalablement donné et sert d’itinéraire pour lapromenade. Ilest intéressantdenoterqueChristinaKubischpréparedifférents itinéraires,plus ou moins longs, prenant ainsi en compte le temps que le visiteur réserve à soninstallation.Ces itinérairesrecensent les lieuxetéléments intéressantsoù lessignauxsontparticulièrement forts,mais le «visiteur» est libre de faire ses propres expérimentationssonores.



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L’artisteparrapportàsonœuvre

PourChristinaKubisch,l’impactformelestimportant:lesondoitêtreappréciépourcequ’ilest. Lesbruits accumulésau coursde lapromenade composentunemélodiealéatoire. Lerésultatsonoreestparfoisproched’unetechnoultraminimaliste.L’art contemporain s’inspire de sujets profondément actuels. Dans une époqued’urbanisationgrandissante,lechoixdelavillecommebasedel’œuvren’ariend’étonnant.Ceci étantd’autantplus vrai pour l’art sonore: eneffet, la ville, inévitablementbruyante,propose un panel de sons divers et variés. L’esthétisme perturbé par les considérationscontemporainesimpliqueunchangementdevaleurs:ladéstructureestpréféréeaubeauetàl’harmonie.Ainsi lessonschaotiquesdelavilleseprésententcommematérielidéalpouruneœuvred’art.Maisdéjàtropsouventutilisésparlesartistes,ilseraitfaciled’enabuser.C’estainsiqueChristinaKubischsedémarquedesautres:danssonœuvre,elleproposeuneimmersiondans lemilieuurbain sanspour autant composer avec les bruits de la ville, aucontraire.Ellenousfaitentendre l’inaudible‐dessons inhabituelsdansunenvironnementquotidien.Son œuvre est appréciable pour ses qualités formelles, pour la découverte de sonsétrangers, mais l’intérêt de ces promenades ne réside pas seulement dans leur aspectludique. Il est difficile de ne pas y voir une critique de notre société. Christina Kubischentretientunerelationambiguëaveccettetechnologie,quisembleàlafoislafascineretenmêmetempsl’inquiéter.La diversité des ondes émises partouslesappareilsnousentourant(ettransformées en sons par lescasques) attire donc l’attention duspectateursursonenvironnement.Ildécouvre ainsi des sons provenantpar exemple des distributeurs debillets,desportiquesdesécurité,desbornes Wifi... Parfois incapabled’identifier la source de ces sons,une atmosphère inquiétantes’installe. Il existe une tension dansl’œuvre de Christina Kubisch car cequ’on ne voit pas nécessairementdevientaudibleetestdoncperçu,sicen’estparlavue,parl’ouïe.Christina Kubisch nous livre ainsi sa vision dumondemoderne, envahi par la technologieomniprésentejusquedansl’espacepublic.«Ihavealwaysbeencriticaltowardthewaythatpeopledealwithtechnology»



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Cequiestdevenunaturelauquotidiendevient inquiétant lorsqu’ilestpointépar letravaildeChristinaKubisch,d’autantplus inquiétant lorsquepour s’enapercevoir, la technologieelle‐mêmeestnécessaire(àtraverslescasquesconçusparl’artiste).Lespectateurparrapportàl’œuvre

Christina Kubisch ne propose pas vraiment une œuvre mais plutôt un conceptoù lespectateurnepeutresterpassifouimmobile. Ilpeutéprouverunsentimentdelibertéparrapportàl’œuvre.Cependantlepromeneurresterelativementinfluencénotammentparlesconseilsetlesplansdel’artiste,qu’elleestimenécessaires.«Youhavetobringyourearsveryclosetothescreenstohearthem(…)Sometimesyouhavetostopanddonothing»Bienqueguidé, leparcoursdechacunestconditionnéparplusieursfacteurs.Toutd’abordl’itinéraire est déterminant: il peut être plus oumoins long, mais surtout plus oumoinsrespectéparlepromeneurquipossèdeuneentièrelibertédemouvement.Lesréactionsdel’individu par rapport aux sons qu’il perçoit ne sont pas négligeables: il peut ressentir duconfort, de l’attraction… Enfin, son caractère et son humeur décident finalement de sapromenade:qu’ilsoitplutôtcraintifoutéméraire,patientoupresséinfluerasursavisite.Le rôle du spectateur est donc primordial: il devient acteur puisque c’est à travers saperceptionquenaîtvéritablementuneœuvrepropreàchacun.Enplongeant lepromeneurdansunmondeplusperceptibleque tangible, sa conduiteestainsidictéeplusparsesréactionsetsonintuitionqueparsaraison.



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Lespectateurimmergédansl’espaceurbainestperturbéparcettevisioninhabituelledesonenvironnement.Deux réalités sesuperposent. Il se retrouvecoupédumondeet lesbruitshabituels(voitures,passants)disparaissent.Lespectateural’impressiondeneplusentendrelessonsen rapportaveccequ’il voit. Ilentenden faitd’autressonsétrangersconcernantd’autres éléments du décor. Ces sons sont aussi légitimes que ceux entendushabituellement, un décalage s’est simplement opéré: les sons inaudibles sont désormaisaudiblesetinversement.Lecasqueisolelespectateurdansuneseconderéalitéd’unmêmelieu.Larelationentrelevisueletlesonn’estpasrompue:elleestjustedifférente.Les sons de notre environnement, désormais inaudibles, correspondent plus à des sons«naturels»tandisquelessonsrendusaudiblesparlescasquessontbeaucoupplusliésàla«technologie»,etlecaractèreimpersonnelquiluiestassocié.Onserendcomptepar là,àquelpoint latechnologieaenvahinotremonde:cessonsquiparaissentsynthétiquessemblentapparteniràunmondevirtuel,sansvie.«Iamworriedabouthowthesefieldsaroundusareincreasing»A l’heureactuelle leproblèmenes’estqu’accentuéet les inquiétudesqui s’yapparententaussi.Ainsilesspécialistesnecachentplusleurscraintessurlesconséquencesnéfastesquepeut avoir un environnement saturé en ondes électromagnétiques. Bien que rien ne soitencore prouvé, la polémique a débuté et l’œuvre de Christina Kubisch est perçueaujourd’huidansuncontextedifférentdeceluide2003:lesondesémisesparlesappareilsélectriquesprésenteraientundangerpotentiel pournotre santé, les téléphonesportablesnotammentfavoriseraientcertainscasdecancers.DirequeChristinaKubischcondamne lemondemoderneàtraversuneœuvreengagéeneseraitpaspertinent.Aucontraire,ellepréfèregarderuncertainreculvis‐à‐visdesonpropremessage en nuançant ses propos: la technologie peut certes être néfaste, mais nouscontinuonsdel’utiliser,ellenousapporteuncertainconfort.Nousensommesdevenustropdépendants–iln’yaqu’àvoirlapaniquequepeutprovoquerunepanned’électricitédansles grandes métropoles – mais Christina Kubisch en fait plus un constat qu’une critiqueactive.Elle n’impose pas sa pensée au spectateur. C’est à lui d’analyser ce qu’il voit. A luid’apprécier ou non cet envahissement de la technologie dans l’environnement quotidien.ChristinaKubischproposeuneexpériencequin’apasunbutdidactiqueouéducatif.C’estaupromeneurd’entirersespropresconclusionssuivantsaperceptiondel’œuvre.CONCLUSION

AtraversElectricalWalks,ChristinaKubischproposeuneœuvreaucaractèreuniversel.Nonseulement le concept de ses promenades peut se transposer à n’importe quel espace,n’importe quel lieu ou type de lieu, mais surtout – à l’heure où l’art contemporain est



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souventconsidérécommeréservéàuneélite‐elleoffreuneœuvresimpleetaccessibleàtous, qui utilise les phénomènes d’induction électromagnétique. Par son coté ludique etoriginale,ellepourraintéresserlesplusjeunes.Deplusleslecturesdel’œuvresontsivariéeset si dépendantes du spectateur qu’aucune culture spécifique en histoire de l’art ou deconnaissancesparticulièresenartcontemporainnesontrequis.L’œuvreaunimpactformelimportantquiluipermetd’êtreappréciéepourcequ’elleest:elleoffreunemélodiealéatoire,ellecréeuneatmosphèrequinaîtdansledécalageentreceque l’on voit et ce que l’on entend, elle permet une perception différente dumonde quinousentoure–perceptionpermisegrâceàcettemêmetechnologie (à travers lescasquesaudio). Mais son œuvre est aussi une très bonne base de réflexion pour desquestionnements proprement contemporains : comment la technologie envahit notremonde?Quelestdonc l’impactde toutes cesondesmisesenévidencepar les casques?Maiselleouvreaussi ledébatsurl’Artetsondevenir.Quelleestlaplacedusondansl’ArtContemporain(quiestunartessentiellementbasésurlevisuel)?Apartirdequelmomentunsonpeutêtreconsidérécommedel’Art?Ces lectures multiples, l’implication de l’œuvre dans un contexte très actuel, cesquestionnements sous‐jacents, mais aussi la liberté d’action et de pensée que laisseChristinaKubischauspectateurfontdecesElectricalWalksuneœuvrericheetunique.LesinteractionsentrelaMusiqueetlesArtsplastiquessesontparticulièrementdéveloppéesdans les années 60. Bon nombres d’artistes liés au mouvement Fluxus (ayant commeprincipefondateurl’abolitiondesfrontièresentrelesarts)ontsuividesétudesdemusique,c’est ainsi que le son a commencé à véritablement intéresser l’art contemporain avecnotamment John Cage et La Monte Young, deux maîtres de la musique minimaliste. Unglissements’estdonclogiquementopéréentrelamusiqueetl’artsonore.L’Arts’esttoujoursservidesavancéestechniquesdesontemps:iln’estdoncpasétonnantde voir apparaître à la même époque un Art Numérique. Alors à ces prémices, il sedéveloppeendifférentsdomaines:«ComputerArt»,«ArtVidéo»et«SoundArt».Touscesdomaines fontappelàunArtduVisuel. L’imageestessentieldans lemondedel’Art contemporain,mêmeauquotidien : nous vivonsdansune sociétébasée sur l’image.MêmeleSoundArtestprésentéàtraversdesinstallationsappelantnotresensdelavue.Lesœuvres composées uniquement de son restent encore rares. Le plus souvent le son sertd’accompagnementà l’image,ouaumieux,à l’instarde l’oeuvredeKubisch, le sonest lemediaessentieldel’œuvremaisappelled’autressensquel’ouïe(chezcelleci,ledécalagesecréeentrecequiestvuetentendu).Lesoncommeœuvreàpartentièreestdifficilementcommercialisableetdoncraressontlesartistesquipeuvents’offrirceluxe.Maisavecdesartistescontemporainstoujoursplusaudacieux, il ne seraitpasétonnantdevoir sedévelopperdesœuvrespurement sonores,sanspourautant tomberdans ledomainede laMusique. LeSonpurpeutavoir lamêmequalité perceptive qu’un tableau, une sculpture, ou autre. Le développement des sens etleurutilisationdans l’artcontemporainpermettentunchampd’investigationnouveauverslequelpourraitsetournerl’artdanslesannéesàvenir.



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BIBLIOGRAPHIE

Livres

LICHTAlan.(2007)SoundArt:BeyondMusic,BetweenCategories(EN)DELAMOTTE‐HABERHELGA,MINARDRobin,GLASMEIERMichael,BERNHARDLeitner(2003)Resonanzen:AspektederKlangkunst(DE)CAMPOAlberto,BEATRICELuca,WALKEJohn(2007)Sound&Vision(EN)LABELLEBrandon(2007)BackgroundNoise:PerspectivesonSoundArt(EN)Conférence

Coursàl’écolenationalesupérieuredesBeauxArtsdeParis(Jeudi4Décembre2008)ArtetOutilsNumérique(8/12):LeSon(2/3)(FR)Interview

COXChristopheInvisibleCities:anInterviewwithChristinaKubisch(EN)Paruedansle‘CabinetMagazine’n°21–Printemps2006–“Electricity”Brochure

Brochuredel’expositionàl’InstitutGoethedeMontréalChristinaKubisch‐PromenadesElectriques:Montréal(FR)Internet

Siteofficieldel’artistewww.christinakubisch.de(EN/DE)LaMediathèquewww.lamediatheque.be(FR)CabinetMagazinewww.cabinetmagazine.org(EN)NB:Lescitationsutiliséesdansledossiersontextraitesdel’interviewdeChristopheCox.

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