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agence d’urbanisme de la région angevine - 29, rue Thiers - 49100 Angers - Tél. +33 (0)2 41 18 23 80 - Fax +33 (0)2 41 18 23 [email protected] - www.aurangevine.org
Dans un contexte local et national d’attention renouvelée aux questions environnementales et plus largement au
développement durable, l’agence d’urbanisme s’est engagée, depuis 2011, avec ses partenaires à mener un certain
nombre d’analyses et d’études sur la question du « périurbain ».
Après la réalisation de portrait(s) du périurbain angevin publiés en 2011 (La ville toujours plus loin?), l’agence propose
une analyse des modes de vie et d’habiter en s’appuyant sur une enquête sociologique auprès d’habitants de l’aire
urbaine. Cette enquête a pour objectif de mieux connaître les ménages qui sont venus s’installer dans le périurbain
(motivation, choix de résidence, mode de vie, etc.). L’observation de leurs modes de vie et d’habiter se réalise en effet
dans un contexte particulier : l’extension de l’aire urbaine entre 1999 et 2010 (+ 44 communes).
Cette étude vise donc à décrypter les différents facteurs qui interviennent dans le choix du logement et plus
largement dans les mobilités résidentielles des habitants (contraintes et atouts perçus et/ou étudiés avant et après
emménagement). Une attention particulière est également portée aux parcours résidentiels passés et à venir de ces
ménages, l’objectif étant de mieux les appréhender (choix satisfaction à l’égard de leur logement/environnement,
perspectives d’avenir résidentiel, etc.).
Le périurbain angevin, tel qu’analysé par l’aura dans les portraits réalisés en 2011, peut être défini comme le propose
Robert Chapuis (Spécialiste de géographie des espaces ruraux, Laboratoire de Géographie Thema CNRS, Université de
Bourgogne) de la façon suivante : un « espace intermédiaire, mi-rural, mi-urbain, qui entoure aujourd’hui (…) la quasi-
totalité des agglomérations urbaines. Cet espace reste rural par son paysage, où dominent encore cultures, prairies et
forêts, par la densité relativement faible de sa population, due à la présence quasi-exclusive de maisons individuelles.
Cet espace est cependant fonctionnellement urbain : une forte majorité de la population travaille dans l’agglomération,
y fait une grande partie de ses achats et y trouve la plupart de ses services ».
ENQUÊTE
«La ville toujours plus loin?»
::: Habiter le périurbain :::
Le Louroux-Béc.
2 805 hab.
Champtocé-sur-L.
1 763 hab.
Tiercé
4 255 hab.
Mazé
4 743 hab.
Jarzé
1 643 hab.
Brain-sur-l'Aut.
3 330 hab.
La Meignanne
2 133 hab.
Thouarcé
1 835 hab.
St-Léger-des-B.
1 526 hab.
St-Lambert-du-L.
1 828 hab.
Ecuillé
592 hab.
Montreuil-sur-L
487 hab.
Juigné-
sur-Loire
2 491 hab.
St-Georges-
du-Bois
401 hab.
Gené
384 hab.
Le Plessis-G.
2 274 hab.
Saulgé-
l'Hôpital
538 hab.
Pellouailles
2 503 hab.
1re couronne
2e couronne
3e couronne
Angers Loire Métropole4e couronne
Commune enquêtée
Périmètres :
Commune Gare
Voie ferrée
Réseau structurant
Voirie autoroutière
Voirie autoroutière gratuite
Autres voies
Angers
A11
A11
Localisation des communes enquêtées
Couronnes périurbaines
Selon l’Insee, c’est «l’en-
semble des communes d’une
aire urbaine à l’exclusion de
son pôle urbain»
Evolution de l’aire urbaine d’Angers 1990/2010
Aire urbaine
Pôle urbain
1990 1999 2010
10 communes67 communes
11 communes89 communes
9 communes133 communes
Angers Angers Angers
Des ménages issus principalement d’Angers et de l’agglomération
Les résultats de l’enquête confirment ceux de l’analyse des
mouvements migratoires Portrait (s) du périurbain angevin («La ville toujours plus loin?», 2011).
Près de 38% des personnes interrogées viennent d’Angers
et 34% de l’agglomération hors Angers. De fait, elles ont déjà
une connaissance du territoire. Ceci explique que plus de la
moitié d’entre elles (53%) ont effectué leur recherche dans
l’agglomération (hors Angers). Près de 31% des ménages
enquêtés ont fait une recherche dans la commune où ils résident
(retraités ayant décidé de racheter une maison plus petite au sein
de la commune ou ménages précédemment locataires dans la
commune).
Une intention forte de devenir proprié-taire
Le désir d’être propriétaire reste un élément majeur et explique
une grande part de ces installations en pavillon avec jardin dans
le périurbain.
58% des ménages enquêtés ont souhaité déménager de leur
précédent logement afin de devenir propriétaire. Près de 29%
estiment que leur précédent logement était inadapté. Ce sont
principalement des logements de type 5 et plus qui sont choisis
par les ménages (près de 74%).
Si le périurbain accueille des habitants d’âges différenciés, les
jeunes ménages de 25 à 39 ans (37,4% des ménages enquêtés) y
sont fortement représentés.
L’accession à la propriété (63% des propriétaires) est facilitée : 66% des
primo-accédant déclarent avoir bénéficié d’une aide spécifique de
type PTZ ou Pass Foncier ou prêt patronal (sur l’agglomération,
les aides ont pu être majorées par les collectivités).
Le départ en périurbain ou « à la campagne » (raisons
d’emménagement) est souvent justifié par le désir de tranquillité,
de quitter la ville ou de retour aux origines (familial/amical). Une
raison économique aura pu aussi guider ce choix : le prix du
foncier décroît au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la ville.
Pour autant, l’enquête montre que la campagne est un lieu
d’habiter rêvé pour la moitié des ménages enquêtés (30% le bord
de mer, 9% à la montagne et seulement 6% en ville). L’enquête
fait également ressortir les éléments de choix d’implantation
géographique des ménages : proximité d’Angers, proximité
du lieu de travail, accessibilité aux infrastructures routières
performantes et, enfin, environnement.
Les résultats de l’enquête par questionnaire
Le territoire d’enquête
L’aire urbaine angevine est constituée de 133 communes
comptant 394 710 habitants, elle a gagné 22 200 habitants en
10 ans (période 1999 -2009).
Les 1re et 2e couronnes ont été les premières à connaître l’arrivée
de nouveaux habitants au sein de leur territoire (1975-1990). Ces
couronnes connaissent à l’heure actuelle un développement
résidentiel attractif, mais moins significatif en comparaison de
couronnes plus lointaines (les 3e et 4e ) qui sont l’objet, aujourd’hui,
d’une attractivité résidentielle plus forte (1990-2009).
L’étude a ciblé 18 communes réparties dans les différentes
couronnes de l’aire urbaine angevine.
La proximité d’Angers, une dimension importante dans le choix résidentiel
39% des ménages enquêtés désignent la proximité d’Angers
comme un critère prioritaire de choix pour leur installation.
En termes de déplacement, Angers est une destination privilégiée.
35,4% des ménages enquêtés déclarent s’y rendre tous les
jours, près de 29% plusieurs fois par semaine. Les résultats de
l’enquête illustrent l’attractivité de la ville centre pour le travail,
la consommation (shopping + commerces) et les loisirs (culturels
et sportifs). Parmi les choix multiples de déplacement vers la
ville centre, le shopping est le plus cité (53%), viennent ensuite
le travail (52%), les courses alimentaires (34%) et les activités
sportives et culturelles (28%).
Parallèlement, les ménages sont également amenés à se
déplacer dans d’autres communes de l’aire urbaine (pôles
secondaires) en fonction de leurs besoins et opportunités
(services de proximité, petits centres commerciaux, associations
sportives ou culturelles, etc.). Ces pôles sont souvent appréciés
par les habitants pour leur aspect pratique (stationnement facilité,
proximité proche, etc.) et également leur dimension conviviale.
Oui pour un retour à la ville, mais sous certaines conditions
46% des ménages enquêtés accepteraient un retour à la ville
dont 84,4% dans les mêmes conditions d’habitat que celles dans
lesquelles ils vivent aujourd’hui. 18% sont encore indécis (« je ne
sais pas ») et 36% expriment un non catégorique.
Parmi les ménages qui accepteraient un retour à la ville, nous
constatons que le « logement adapté à leur besoin » serait la
première condition. Viennent ensuite les « charges raisonnables »
et l’ « accessibilité des services de proximité (soin, commerces)».
L’ « accessibilité culturelle » et la « place de parking adaptée »
sont les derniers critères choisis.
Parmi ceux qui optent pour un non-retour définitif, le « prix trop
élevé » (26%), le « logement sans jardin » (28%) et l’ « envie de
quitter la ville » (26%) sont les raisons les plus souvent citées en
premier choix.
L’automobile, un mode de transport dominant
La mise en service progressive de tronçons de voies express a
considérablement amélioré les conditions de circulation sur l’aire
urbaine angevine (trafic fluidifié, accessibilité renforcée, temps
de parcours réduits).
La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé (pour les
déplacements quotidiens) pour 87% des ménages enquêtés. Ils
sont 53% à réaliser en moyenne moins de 210 kilomètres par
semaine et 31% entre 210 et 410 kilomètres.
71,5% des ménages enquêtés disposent de 2 véhicules.
58% des ménages enquêtés déclarent ne jamais utiliser les
transports en commun (contraignants en terme d’horaires).
Ils sont également peu à avoir recours au covoiturage : 77,6%
déclarent ne pas l’utiliser. Pour autant, 36% déclarent organiser
avec d’autres adultes la conduite des enfants ou leur propre trajet
(hors trajet domicile/travail ou étude). Ce sont essentiellement
des ménages avec enfant(s) au foyer (75,5%).
Un cadre de vie fortement apprécié
Il est à souligner la grande satisfaction des ménages enquêtés
à l’égard de leur cadre de vie. Ils sont, en effet, 93% à qualifier
leur qualité de vie depuis leur emménagement « excellente » ou «
bonne » et ce, quelle que soit leur année d’emménagement. Leur
lieu de vie est d’autant plus apprécié : 94,5% considèrent vivre à
la campagne et, ceci, quelle que soit la commune (éloignée ou
proche de la ville centre). Ils sont également 97% à être satisfaits
de la commune dans laquelle ils habitent. 56,5% des ménages
enquêtés considèrent la qualité des aménagements publics sur
leur quartier ou sur leur commune « bonne » ou « moyenne »
(26,5%).
Le jardin reste un élément primordial à l’appréciation de ce
cadre de vie. 92% des ménages déclarent posséder un jardin. Cet
espace est principalement utilisé pour la détente (42,3%), mais
également comme jardin potager (22%).
Une maison à prix accessible
Beaucoup de ménages s’installent dans une commune
périurbaine afin de devenir propriétaire d’un logement (le plus
souvent « évolutif ») lequel prend généralement la forme d’une
maison avec jardin. Or, ce type d’habitat est rare à Angers où
dominent le marché locatif, l’habitat en appartement et les
maisons mitoyennes. Par ailleurs, les logements disponibles
en ville ne sont pas toujours adaptés aux besoins actuels des
familles : absence de garage, de jardin... Les prix élevés pratiqués
à Angers ou dans sa proche périphérie incitent également les
ménages à chercher un logement - ou un terrain – dans une
commune extérieure à l’agglomération angevine.
« Je suis arrivé sur Angers en 1998 et en fait j’ai d’abord
emménagé dans un appartement que je louais dans le centre-
ville d’Angers qui au bout de deux ans a commencé à être petit.
J’ai abandonné pour acheter un appartement plus grand : un
T3 avec ma compagne. Nous avons acheté en 2002. A Angers,
nous avons vécu jusqu’à la naissance de mon premier enfant et
comme le logement devenait trop petit, nous avons fait construire
une maison à Saint-Léger-des-Bois en deuxième couronne, en
2006. Nous occupons toujours cette maison et nous sommes
désormais 4. (…) On cherchait une maison sur Angers, maison
avec jardin, trois ou 4 chambres, et le tout pour moins de
250 000 euros et datant de moins de dix ans, bien isolée, avec
les commodités pour les enfants, collèges et lycée, les liaisons
par bus et pas loin du travail car je travaille dans le centre et
ma femme également. On n’a rien trouvé évidemment. (…) On
voulait faire construire sur Angers ou proche périphérie mais sur
Angers pas de terrain ou à des prix hors budget et en 1re couronne
pas d’offre non plus (…) On voulait un jardin pour les enfants »
(Entretien 9, Saint-Léger-des-Bois).
Paroles d’habitantsDe plus, une proportion non négligeable des ménages enquêtés
participe aux fêtes et aux événements de la commune (70%)
ce qui relate une implication dans la vie communale. Cette
implication est légèrement plus significative pour les ménages
ayant emménagé avant 2006 (77,6% contre 65% pour ceux ayant
emménagé après 2006).
Quant aux relations de voisinage, elles sont le plus souvent de
l’ordre de la « simple courtoisie » (30%) ou « amicales » (27%).
Pour autant, 22% des ménages enquêtés déclarent avoir des
relations d’ « entre-aide » avec leurs voisins.
Le choix de la vie en campagne se construit bien souvent sur un
ensemble de dimensions positives : le calme et la tranquillité
opposés au bruit de la ville, la proximité avec la nature, la
convivialité, l’entre-aide, etc. Toutes ces caractéristiques (parfois
idéalisées) viennent alimenter la relation à autrui et le choix
de s’impliquer ou non socialement. Les formes de relations
de voisinage présentent également une grande variété et une
gradation d’intensité qui est souvent fonction de la proximité
spatiale. L’enquête montre que les ménages résidant dans un
lotissement sont plus enclins à des rapports amicaux ou d’entre-
aide avec leurs voisins que ceux habitant dans un hameau ou
un bourg centre ancien (relations de simple courtoisie ou de
connaissances plus souvent citées). Cette tendance est à nuancer
car le panel est davantage constitué de ménages résidant dans
un lotissement (55,5%).
Comment les habitants vivent-ils le territoire périurbain ?
La méthode qualitative permet de mettre en évidence un jeu
de stratégies, de contraintes ou de négociations dans lequel
l’habitant est l’acteur central.
Les principaux motifs d’installationLes multiples motifs d’installation dans une commune périurbaine
peuvent être regroupés en quelques grandes catégories :
Lotissement de La Prée à Jarzé
« En se rapprochant d’Angers, nous n’avons rien trouvé qui
correspondait à nos besoins (recherche d’une maison ancienne
de type longère à restaurer) … avec le budget qu’on avait (200 000
euros). C’est-à-dire qu’en gros dans le rayon 0 -20 kilomètres
d’Angers, avec nos 200 000 euros, on était trop court » (Entretien
19, Mazé).
« Angers, ça coûte plus cher, taxe d’habitation ou taxe foncière,
là on est à quelques kilomètres d’Angers, ça réduit le prix »
(Entretien 20, La Meignanne).
Un cadre de vie « épanouissant »
Dans leurs choix résidentiels, les ménages sont également
fortement préoccupés par les qualités de l’environnement : ils
souhaitent s’établir dans des espaces calmes, verdoyants, et avec
assez d’espaces de jeux pour les enfants. Les trois principales
causes du « rejet » de la ville par les ménages sont par ailleurs :
le bruit, le trafic et l’absence d’espaces verts de proximité.
« On ne se voyait pas vivre sur Angers parce que voilà : trop de
monde, trop de bruits et encore plus pour nos enfants, c’est niet
ils ne seront pas sur Angers » (Entretien 6, Jarzé).
« Ce n’était pas possible de vivre en ville, en appartement, pour
le bruit, la pollution, on trouve que ça sent mauvais en ville. Je
caricature, mais je ne voulais pas que mon enfant ne connaisse
que des parcs, mais qu’il ait accès à des espaces, voir des
vaches, se promener en toute sécurité sans trop de problèmes »
(Entretien 11, La Meignanne).
« L’objectif était d’avoir plus de place, plus de qualité de vie, que
les enfants puissent jouer dans la rue, prendre le vélo pour faire
une balade, tout ce qui a trait à la qualité de vie, le bruit en fait
également partie mais ce n’est qu’une partie » (Entretien 12, le
Plessis-Grammoire).
Notons que les motifs liés au logement ou au cadre de vie sont
également reliés au cycle de vie : l’installation dans une commune
périurbaine intervient souvent au moment où la famille s’agrandit.
Avec l’arrivée de jeunes enfants, il devient important de s’installer
dans un logement plus grand et dans un environnement « vert »
jugé plus épanouissant ou convenable pour l’éducation des
enfants.
Une enfance « périurbaine »
On observe également que chez certaines personnes rencon-
trées, cette aspiration à vivre en pavillon avec jardin à la campagne
est également liée au fait qu’enfant, ces personnes vivaient à la
campagne ou ont été « élevées à la campagne ». D’ailleurs, les
expressions « être de la campagne » ou « ne pas être du tout
urbain » sont souvent employées par ces personnes :
« Moi, j’ai toujours vécu en maison, donc le souhait, c’était d’avoir
une maison, un carré de jardin, même si ce n’est pas énorme,
un bout de jardin (…) je ne suis pas du tout urbaine, j’aime la
campagne » (Entretien 1, La Meignanne).
« Moi, à la base, je suis une fille de la campagne. J’ai vécu jusqu’à
mes 18 ans dans un petit village. Ce n’est pas que je ne me suis
jamais intégrée à la ville, mais j’aime bien la nature » (Entretien
2, La Membrolle).
« Je ne suis pas du tout urbaine. Je suis campagne » (Entretien
5, Jarzé).
« J’ai habité enfant en pavillonnaire, donc j’ai voulu retrouver un
peu le même schéma » (Entretien 11, La Meignanne).
Le temps d’accès à Angers
Dans leurs choix résidentiels, les ménages doivent également
tenir compte de la proximité du lieu de travail, des magasins et
des services, des écoles ou de la ville en général... Avec l’usage
généralisé de la voiture, cette proximité est évidemment relative,
puisqu’il peut s’agir d’une distance de quelques dizaines de
kilomètres. Le facteur « temps » est également un élément
essentiel. Toutefois, ce facteur de proximité (temps ou kilomètres)
explique en partie les raisons pour lesquelles le ménage s’installe
dans une commune plutôt qu’une autre.
« On a cherché un terrain côté Est de l’agglomération. On a
regardé sur Saint-Barthélemy d’abord, et puis on n’a pas trouvé.
Il y avait bien du côté de la Morlière (opération à Saint-Barthélemy
limite Guérinière à Trélazé), mais, on a trouvé ça trop grand et
trop éloigné des commerces. (…) Mûrs Erigné (dont la personne
est originaire), ça me semblait loin d’Angers. J’ai habité dans le
bourg. Ça s’est amélioré avec l’arrivée de l’A87 pour Cholet, mais
avec Brissac, c’est vraiment trop engorgé. Donc, franchement,
je ne regrette pas. Nous, on est au Plessis. On est à 10 minutes
de Géant. Quand on va à la gare, on y est en 15 minutes. On
récupère l’autoroute de Pellouailles, on peut rouler à 130 km.
Ce qui est un gain de temps. On ne l’aurait pas à Mûrs. Là, on
veut aller au cinéma, aux 400 coups, c’est rapide. On est dans le
périurbain, mais on est près de tout. (…) Le choix de la commune,
on ne l’a pas fait par rapport à ce que l’on en connaissait même
si on connaissait déjà une famille. On l’a fait pour les voies de
circulation. Elle était bien placée pour ce qu’on voulait faire.
Donc bon voilà, on avait repéré un peu les lieux. Ça aurait pu
s’appeler Saint-Lambert, ça n’aurait rien changé » (Entretien 12,
Le Plessis-Grammoire)
« J’ai visité pas mal de maisons avant, mais qui ne correspondaient
pas à mes recherches puisque c’était trop loin d’Angers étant
donné que je travaille à Angers. Il fallait quand même que je n’ai
pas trop de kilomètres à faire (…) Et là, ça correspondait vraiment
à ce que je recherchais, très proche d’Angers avec voie d’accès
rapide, j’en ai pour 10 minutes pour venir au travail » (Entretien
2, La Membrolle).
La connaissance des lieux
La connaissance que les ménages ont des différentes localités
explique en partie certains choix résidentiels : ils ont tendance
à privilégier les lieux qu’ils connaissent bien, où ils ont déjà vécu
avant ou dans lesquels réside déjà une partie de la famille.
« Nous, on a notre famille, nos deux parents sont de Jarzé. Mes
parents sont de Jarzé, les parents de Christophe sont de Jarzé.
J’ai même une sœur qui est à Marcé, donc ce n’est pas loin non
plus. Et la famille à Christophe, c’est pareil, ils sont de Seiches et
de Baugé. Donc on a vraiment un réseau ici » (Entretien 6, Jarzé).
Des pratiques spatiales organisées
L’offre locale de services et commerces, quand elle existe, est
bien souvent citée et appréciée par les personnes rencontrées.
Pour autant, l’enquête montre que les choix de consommation
peuvent s’exercer souvent en dehors de la commune de résidence.
Les activités les plus quotidiennes, telles qu’acheter son pain,
aller à la pharmacie, amener son enfant au sport, etc. sont bien
souvent pratiquées localement. En revanche, toutes les activités
des ménages ne se déroulent pas systématiquement au sein de
la commune de résidence et pas non plus systématiquement à
Angers. Les individus sont de plus en plus enclins à se déplacer
pour utiliser, pratiquer les commerces, services et activités qu’ils
apprécient même s’ils se situent au sein d’un large périmètre.
« Mes activités se font sur Pellouailles pour les associations des
parents d’élèves, pour le sport. J’ai deux enfants qui font du sport
une du cirque et l’autre du basket, alors il y a souvent des ententes
avec les communes voisines pour mutualiser les structures, et
puis principalement nous on fait du sport à Pellouailles. On essaye
de rester dans la commune. Maintenant, c’est différent, ce que
je dois faire dans l’hyper centre je m’arrange pour le faire dans la
semaine, pour me libérer le soir. On ne vient pas spécifiquement
à Angers on n’est pas hyper consommateur de magasins hyper
centre. (…) il y a une offre commerciale assez importante à
côté de chez nous, un Netto à 500m de chez nous, un Super U
à 3km puis après nous on a des commerces, il reste très peu de
commerces à Pellouailles après on a Saint-Sylvain qui est à 3km,
un marché le dimanche matin. Pour tout ce qui est alimentaire,
les hypers comme Géant et Carrefour, on n’y va plus puisqu’ on a
une offre commerciale pas loin de chez nous. Après ça va être un
produit spécifique (sport, lunettes), ou de l’habillement au centre
commercial pour les galeries pour les filles à l’espace Anjou. »
(Entretien 3, Pellouailles Les Vignes).
« Si je fais 500 m à pieds, j’ai un commerce, le super U… au centre-
ville, il y a tout, un boucher, un pharmacien, un fleuriste, deux
boulangers. Il y a un cinéma à Tiercé (…) Quand je vais à Angers
s’est essentiellement pour le chinois, il y a un excellent rue
Pasteur le Lotus Bleu on y va depuis des années et des années,
des fois on va aux Ponts-de-Cé (vétérinaire). Et puis après, quand
on va dans Angers… même moi je n’y vais quasiment plus.
C’est mon épouse qui y va le midi, elle va traîner, faire toutes les
boutiques de filles. Moi Angers, sans commentaire. Dans Angers
même il n’y a rien qui m’intéresse, j’aime la ville, parce que j’aime
bien m’y balader, mais au niveau des commerces… J’étais sportif,
je ne le suis plus, je ne suis pas fan de musique…Cinéma vu le
prix des places on y va quasiment plus, hormis le restaurant »
(Entretien 7, Tiercé).
« Il y a deux écoles, c’est bien encadré. On n’est pas tout le temps
obligé de bouger. En plus, mon mari, il travaille à Carrefour, donc,
pour les courses…Donc voilà, tout ce qui est pain, il y a le SPAR,
on peut tout faire à pied. (…) Honnêtement, Angers, je n’y retourne
presque jamais. Pour faire mes courses, je vais plus à La Flèche.
Il y a des zones commerciales. Quand j’y vais, je me gare. Je fais
la zone et puis voilà » » (Entretien 6, Jarzé).
La commune de résidence peut être vécue comme un espace
de référence important pour certaines personnes. A l’inverse,
certaines personnes rencontrées expriment un certain
détachement vis-à-vis de leur commune de résidence : elle est
fréquentée ou habitée à des fins utilitaires (« Ville dortoir »).
« On n’utilise pas beaucoup le bourg de notre commune.
Pour être concret, on dort à la Meignanne. On reçoit nos amis.
On va chercher un peu de pain, la pharmacie, la supérette en
dépannage… Il n’y a pas de banques, donc on est obligé d’aller à
Avrillé. Il y a des écoles publiques, donc on utilisera évidemment
ça (le couple attend actuellement un enfant). Je ne suis pas
inscrit en sport à la Meignanne. Je suis inscrit aux Ponts-de-Cé »
(Entretien 11, La Meignanne).
« Et bien écoutez c’est un petit quartier sympa…Mais pour
moi c’est un petit quartier dortoir. Je m’implique très peu sur
la commune car j’y suis très peu, très rarement, moi je viens
uniquement dormir dans ma maison. Je ne suis pas très branché
niveau associatif dans la ville. J’arrive à un âge où les enfants
étant partis, je n’ai plus beaucoup de liens avec les gens, je garde
uniquement un lien avec un club de sport que j’ai à Saint-Sylvain-
d’Anjou mais ce n’est pas la même ville quoi. » (Entretien 16,
Pellouailles-Les-Vignes).
Ainsi, plusieurs pratiques spatiales coexistent. Certains individus
pratiquent leur commune de résidence, de manière presque
exclusive, car ils y trouvent tout ce dont ils ont besoin avec un
fort rapport au logement et une implication plus ou moins forte
à la commune. Contrairement à d’autres qui n’hésitent pas à
se déplacer au sein des communes environnantes voire jusqu’à
la ville centre. Le lieu de résidence est alors pour eux moins
prégnant.
A la recherche d’un environnement convivial avec «moins d’anonymat»
Certains ménages rencontrés sont venus s’installer dans le
périurbain en recherchant une certaine intégration sociale et
de nouvelles relations de voisinage. C’est plus souvent le cas
de ménages ayant eu une expérience insatisfaisante dans un
logement collectif ou de la « vie en immeuble ». Pour d’autres, la
campagne permet d’avoir des « rapports plus humains » avec son
voisin, un rapport de « nécessité », voire de « besoin de l’autre ».
« Ils y en a qui arrivent et qui veulent des thuyas de 3 mètres de
haut. Moi, je leur dis qu’il y a un règlement de lotissement, qui
n’est pas dans cet esprit-là donc quelqu’un qui arrive dans ce
lotissement là il faut qu’il joue le jeu. Moi j’ai connu un lotissement
avec des haies avec 3 mètres de haut, je ne connaissais pas plus
de monde que quand j’étais dans mon appartement à Monplaisir
et finalement je trouve que le lotissement ce n’est pas ça, c’est
avoir besoin de son voisin, j’ai un voisin qui construit sa terrasse,
il a besoin d’un coup de main, on s’arrête et on l’aide voilà. C’est
ça. Alors moi, c’est ça que je cherchais. Ce n’est pas transposer
un appartement sur une parcelle à dix minutes d’Angers où je ne
vois personne. » (Entretien 3, Pellouailles-Les-Vignes)
« A Saint-Léger-des-Bois, vous connaissez vos voisins, vous
avez une solidarité. J’ai découvert de manière sidérante quand
j’habitais à Angers que l’une de mes collègues habitait dans le
même immeuble que moi je m’en suis rendu compte deux ans
après. Alors qu’elle était au 4e et moi au 3e. Clairement c’est un
gros motif de fuite, la vie dans un milieu déshumanisé me fait
peur, me stresse. C’est les habitudes de vie des gens qui font
que chacun… quand vous vivez dans un collectif en ville vous
n’avez pas besoin des autres, donc vous n’allez pas les voir,
vous n’essayez pas de tisser des liens gratuits de sociabilité. En
campagne, il y a des liens intéressés, mais indirect d’échanges,
de solidarité « je t’aide à planter une clôture » et en échange je
sais que tu surveilleras ma maison quand je serai en vacances et
que tu me passeras un coup de fil s’il y a un problème ». (Entretien
9, Saint-Léger-des-Bois)
Prix du foncier et présence de services : des raisons reconnues d’installation des nouveaux habitants.
La nouvelle population trouve, selon les élus, satisfaction au sein
de leurs communes. D’une part, le prix du foncier y est attractif et,
d’autre part, le cadre et les atouts paysagers attirent de nouveaux
habitants. Le logement bénéficie d’un cadre plus calme, tout en
restant accessible en voiture puisque proche d’axes routiers, mais
également de services variés (puériculture, soins, commerces,
loisirs, écoles) qui sont présentés par les élus comme des atouts
non négligeables à l’attractivité de ces lieux.
Bien entendu les communes avec moins de 700 habitants
(4 communes sur 18) expriment leur attractivité par le coût du
foncier (des prix au m2 inférieur à 100euros) et une politique
communale tournée principalement vers la petite enfance.
« On est composé à 80% de rurbains, de personnes qui viennent
de la ville, où cela coûte trop cher pour faire construire donc ils
viennent ici. On a des services des transports en commun, c’est
intéressant au quotidien » (COM3).
« Il ne faut pas se leurrer, la motivation des habitants c’est que
les terrains étaient beaucoup moins chers que dans la couronne
d’Angers » (COM13).
« Les motivations, c’est comme je vous le disais, les prix du
terrain et puis du moment où l’on a des services d’école parce
qu’on a la garderie périscolaire, la cantine, vous savez les gens
aujourd’hui c’est ça qu’ils voient. » (COM16).
« Là ils retrouvent un esprit de campagne qui peut être une
motivation pour revenir, quoi que maintenant on a des périurbains
qui souhaitent quand même revenir car il y a le calme de la petite
ville. ils ne veulent pas s’embêter avec des grands terrains, par
contre ils veulent des services » (COM9).
Une arrivée de nouveaux habitants «maîtrisée»
Pour les élus, l’arrivée de nouveaux habitants n’est pas une
conséquence de l’étalement urbain mais bien des projets
communaux. Le maintien de leur population, l’intégration de
nouveaux habitants concentrent leur attention. L’étalement
urbain, la consommation des surfaces agricoles et naturelles
ne sont pas au premier plan. Aujourd’hui les élus évoquent la
nécessité de maîtriser les arrivées tout en conservant la qualité
de vie de la commune.
« Quand on accueille une nouvelle population, on ne le subit pas.
C’est nous qui avons décidé de l’accueillir. » (COM4).
« On va construire sous maitrise communale y compris les
lotissements qui sont fait à 95% par la commune et c’est une
maitrise ancienne. Ce n’est pas moi qui l’ai instaurée, c’était déjà
là, l’avantage c’est qu’on maitrise bien l’évolution du nombre
d’habitants et les constructions nouvelles.» (COM1).
« On a des gens qui voulaient nous faire un autre lotissement et
là on a freiné, on a dit non, non pas question tout de suite, il faut
déjà intégrer les nouveaux arrivants » (COM13).
« L’ambiance dans une commune ça s’entretient, si vous avez
trop de nouveaux habitants par rapport à ceux qui sont là depuis
des années et bien il y a un risque que l’on perde l’ambiance qui
existe » (COM12).
Au sein de ces territoires, la question de l’accueil des nouveaux
habitants ne s’opère pas de la même façon et ne soulève pas les
mêmes débats au sein des communes. L’espace périurbain est
donc l’objet de différents enjeux et questionnements soulevés par
cette enquête.
L’arrivée des nouveaux habitants est décrite par les élus avec
quelques facteurs clés : un logement moins cher, éloigné de la ville
centre, mais relié par un axe routier rapide. L’histoire se poursuit
par une adaptation de la commune aux nouvelles exigences des
habitants, en termes de services et de commodités. Besoins qu’il
leur faut aujourd’hui satisfaire tout en maintenant un équilibre
fonctionnel, social et environnemental.
Paroles d’élus
Les nouveaux arrivants : un moyen de dynamiser et de renforcer le tissu local
L’arrivée de nouveaux habitants est très nettement perçue comme
un atout par les élus, qui cherchent tous le développement de leur
commune et la survie de leurs commerces et services. Le flux de
population est une question sensible chez les élus rencontrés.
En effet, ces derniers voient en ces nouveaux arrivants un moyen
de dynamiser ou de renforcer le tissu local, économique, social
comme culturel.
« On est vite monté entre le recensement 99 et 2006. Là on
est à 2 850 habitants. Il faut avoir un minimum de demandes
de population pour avoir des services dans la commune. Le
peu qu’on était, on végétait. On avait du mal au niveau médical,
l’éco marché était très fragile. L’arrivée de nouveaux habitants
a permis de sécuriser quelques commerces, c’est indispensable
pour les habitants » (COM15).
« Nous, on considère que c’est un atout, parce qu’il faut bien
qu’une commune renouvelle sa population si elle veut vivre, sinon
ça ne marche pas, surtout avec le desserrement des ménages
avec les familles monoparentales. On sait bien que pour le même
nombre d’habitants, il faut plus de logements même pour rester
au point zéro. Donc le fait qu’on attire des familles c’est bien, en
plus nous on a des commerces, faut bien les faire vivre » (COM12).
Les impacts sur les équipements
Les élus sont très attachés au dynamisme de leur commune. Les
élus agissent en ce sens et mobilisent l’intercommunalité pour la
création de nouveaux équipements. Ils cherchent essentiellement
à répondre aux besoins des nouveaux ménages qui ne travaillent
pas au sein de la commune. L’ensemble des équipements publics
(bibliothèques, crèches/écoles, salles de sports), véritables
projets communaux voire intercommunaux, sont valorisés par
les élus qui cherchent à gommer l’effet « ville-dortoir ». L’intérêt
étant également de faciliter l’intégration des nouveaux habitants.
« Maintenant, oui on essaye de se maintenir. De 2004 à 2010, ça
a été une à deux ouvertures de classes par an donc à chaque
fois de nouveaux locaux, mais bon je n’avais pas le choix de toute
façon » (COM15).
« Il y a une nouvelle exigence des gens que nous on partage au
niveau des services, culturels ou non, ça c’est vraiment une volonté
municipale et les gens s’y retrouvent aussi bien là-dessus. On
travaille pas que sur le résidentiel, il faut aussi donner envie aux
gens de venir, en ayant des services para médicaux, par exemple,
d’approvisionnement, de commerces, qui sont très important où
les gens viennent, avec une vie associative, culturelle assez riche
pour que les gens se sentent bien parce qu’il n’est pas question
qu’ils viennent, que ce soit une cité dortoir, ce que nous ne
sommes pas, il faut aussi que les gens s’impliquent dans la vie de
la commune. C’est aussi ça que certaines personnes cherchent
d’avoir une vie sociale, une vie relationnelle. Et ça c’est aussi
à la municipalité de travailler là-dessus c’est du long terme. »
(COM9).
Enjeux de demain : trouver un équilibre et rester attractif
Les élus ont des préoccupations singulières liées à leur territoire
(problème d’inondation, caractère parfois modeste des nouveaux
arrivants, ville-rue, proximité avec la ville d’Angers, attractivité
des polarités) qui expliquent une variété de projets qui passent
parfois par l’intercommunalité (création de centre médicaux,
installation d’une zone artisanale, complexes sportifs). Dans tous
les cas, les élus adoptent des stratégies pour garantir l’attractivité
de leur commune avec des services adaptés aux besoins des
habitants actuels et futurs.
« On n’enlèvera pas le fait qu’on dépend d’Angers, si j’avais un
souhait à ajouter, c’est qu’on soit moins périurbain la semaine, et
le week-end. Je m’explique, la semaine ça sert à rien de faire des
kilomètres pour aller au boulot, il faut ramener l’économie ici, il
faut que les gens viennent ici et travaillent » (COM10).
« On tient vraiment à rester rural, ce n’est pas péjoratif du tout
mais c’est le côté convivial que l’on veut garder. On ne cherche
pas à devenir la polarité du canton, nous on est bien à notre place,
on a une qualité de vie importante, les gens le disent aussi. On ne
veut pas ressembler à une ville (COM13).
Après une phase de développement intense de leur commune,
les élus recherchent aujourd’hui un équilibre pour maintenir la
population et « rentabiliser » les investissements réalisés dans
les équipements publics. Pour certains, il faut encourager les flux
de nouveaux arrivants, une mixité sociale par le locatif, mais pas
uniquement. D’autres encore, aspirent à une mixité fonctionnelle
(développement d’une zone artisanale, attractivité économique)
le tout en gardant le caractère « campagne » de la commune.
Certains élus prennent conscience qu’il existe, au sein de leurs
lotissements, un flux « continu » d’individus (rupture familiale,
décès, etc.). Selon eux, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir quant au
devenir de ces lotissements.
agence d’urbanisme de la région angevine - 29, rue Thiers - 49100 Angers - Tél. +33 (0)2 41 18 23 80 - Fax +33 (0)2 41 18 23 [email protected] - www.aurangevine.org
Présentation du panel
Les ménages
• 63,5% de 25-54 ans
• 88,4% de propriétaires dont 63% en première accession
• 59% de couples avec enfant(s)
• 50% d’enfants âgés de moins de 10 ans
L’activité
• 79% d’actifs dont 52% travaillent à Angers, 13% dans le «pôle métropolitain» (Angers et et les communes de première
couronne) et 11% dans l’agglomération (hors Angers). Parmi ces actifs, 35% d’employés et 26% de cadres et de
professions intermédiaires
• 61% de couples biactifs dont 27% ont tous les deux leur emploi à Angers
• 37% des ménages enquêtés gagnent entre 2 et 3 SMIC par mois, 28% entre 3 et 4 SMIC
L’habitat
• 97% habitent dans une maison individuelle dont 83% de type pavillon entouré d’un jardin privatif.
• 39% habitent dans une maison individuelle récente (< 10 ans)
• 59,2% ont emménagé entre 2006 et 2012
• 55,5% habitent dans un lotissement, 28% dans un hameau et 14,4% dans un bourg centre ancien
• 33,6 % ont un terrain d’une superficie de plus de 1 000 m2, 25% de 601 à 800 m2
Le logement
• 45% de T5, près de 29% de T6 et plus
• Parmi les propriétaires, 46,1% remboursent un emprunt de plus de 751 € par mois
• 81% des propriétaires déclarent avoir eu un apport pour acquérir leur bien
• 58% des ménages propriétaires enquêtés ont réalisé des travaux pour limiter leur consommation d’énergie
(principalement l’isolation des combles et le double vitrage)
Méthode
Des entretiens, composés de supports et d’entretiens en face-à-face, appuient notre étude :
• Une enquête par questionnaire diffusé sur internet et mis à disposition en format papier
dans les mairies des communes étudiées. (147 ménages enquêtés).
• Des entretiens qualitatifs (20) auprès d’habitants du périurbain (nouveaux et/ou anciens).
• Les maires des communes (16), dont les habitants ont été enquêtés, ont également été
rencontrés et interrogés sur la politique de développement communal mise en œuvre dans le
cadre du phénomène de périurbanisation (contraintes/atouts perçus).
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