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UNIVERSITE DE RENNES 1 FACULTE DE MEDECINE
ECOLE D’AUDIOPROTHESE DE FOUGERES
ETUDE SUR LE DELAI DE TRAITEMENT DE SIGNAL DES APPAREILS AUDITIFS LORS D’APPAREILLAGE « OUVERT »
MAITRE DE MEMOIRE : Monsieur Thierry SIFI
(Vannes 56)
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME
D’ETAT D’AUDIOPROTHESISTE – 2012 -
PAR
MAXIME GALLO
Ecole Joseph E. Bertin 1, rue de la Moussais 35300 FOUGERES
2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
1
REMERCIEMENTS : Je tiens tout d’abord à remercier mon maître de mémoire, Mr Sifi, chez qui, en stage de première année et de troisième année, m’a tout appris sur le métier d’audioprothésiste. Je le remercie de tout ce qu’il m’a apporté, sans citer d’exemples particuliers, mais je voudrais surtout lui faire un clin d’œil sur le coté humain qu’il a su me faire partager, la remise en question face au patient, et le fait de ne jamais oublier que l’écoute et l’attention prédomine sur toutes les technologies possibles. Je remercie également Cécile et Agathe, les assistantes du centre avec qui j’ai passé au moins la moitié de mon stage. Elles m’ont appris a toujours prendre le temps pour chaque patient, à être à l’écoute, et ne jamais laisser quelque chose à plus tard. Je remercie enfin toutes les personnes qui m’ont entouré lors de la réalisation de ce mémoire, Christelle Tang et Guillaume Sougues pour les quelques rendez-vous que l’on a fait ensemble et le temps passé à me faire partager leur métier, ainsi que Carole pour ses explications et son aide pour la finalisation de mon étude statistique.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................ 6 CHAPITRE 1 : PARTIE THEORIQUE ..................................... 9
I. Modélisation physiques des conduits auditifs externes ouverts et fermés ........................................................................ 10
A. La résonance d’Helmholtz B. La résonance ou gain éthymotique de l’oreille ouverte
II. Les RITE ................................................................................... 11
A. Les chiffres
B. Définition
C. La position de l’écouteur dans le conduit, couplage
D. Les différents types d’adaptation
III. Les embouts ............................................................................... 15
A. Le micro embout
a) Définition
b) Influence taille de l’évent
c) L’auto-phonation
d) L’effet d’occlusion (auto-phonation passive) en fonction
de la longueur de l’embout et du diamètre de l’évent
B. Le dôme ouvert (« OPEN »)
a) Définition
b) Le larsen
c) Bénéfices perçus de l’appareillage ouvert
d) Limite de l’appareillage ouvert : le déphasage temporel
entre le flux direct et le flux amplifié
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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CHAPITRE 2 : ETUDE CLINIQUE : ..................................... 26 ETUDE COMPARATIVE DE L’INTELLIGIBILITE DE DEUX POPULATIONS DANS UN MILIEU BRUYANT AVEC PLUS OU MOINS D’ECHO
I. Rappel sur le test d’audiométrie vocale dans le bruit .......... 27
A. Rappel sur le bruit
a) Définition
b) Bruit non vocal
c) Bruit vocal
d) Bruit cocktail party
e) Bruit Onde Vocale Globale (OVG)
B. Définition de l’audiométrie vocale dans le bruit
C. La diffusion
D. Le signal test : les logatomes de DODELE
II. Explication de la création du déphasage
temporel sur les listes de logatomes de Dodelé ................. 32
III. Disposition et matériels utilisés ........................................... 34
IV. Passation du test ................................................................... 35
A. Choix d’un échantillon de malentendant
a) Critères de sélection de l’échantillon
b) Composition de notre échantillon
B. Choix d’un échantillon de normo entendant
a) Critères de sélection de l’échantillon
b) Composition de notre échantillon
C. Procédure de test
a) Anamnèse
b) Otoscopie
c) Audiogramme tonal
d) Consignes
e) Passation du test de déphasage temporel dans le bruit
f) Calcul du pourcentage de phonèmes reconnus
V. Présentation des résultats ..................................................... 42
A. Résultats bruts : Présentation des moyennes de chaque liste
a) Test malentendants (N=22)
b) Test normo entendants (N=20)
B. Comparaison des moyennes entre les listes
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
4
CHAPITRE 3 : ETUDE PHYSIQUE : ..................................... 50 ETUDE COMPARATIVE DU DELAI DE TRAITEMENT DE SIGNAL DE 8 MARQUES D’AIDES AUDITIVES
I. Récolte des données fabricants ............................................ 51
A. Présentation des appareils testés
B. Données transmises par les fabricants
II. Comparaison du délai de traitement des ACA en
CHAMPS LIBRE .................................................................. 54
A. Les conditions de mesure
a) Création du son test
a) Le matériel audio utilisé
b) Le local
B. Procédure de test
C. Présentation des résultats
a) Résultats test micros à vide
b) Résultats test dans le calme
c) Résultats test dans le bruit
d) Résultats des deux superposés
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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CHAPITRE 4 : ETUDE STATISTIQUE ET ANALYSE DES RESULTATS ....................................................................... 73
I. Comment effectuer une étude statistique ? ................................... 74
A. Rappel sur le vocabulaire propre à l’utilisation des statistiques
a) Echantillon, population et distribution
b) Hypothèse de décision
c) Seuil de signification
B. Choix d’un test statistique
a) Problématiques du choix d’un test statistique
b) Conditions requises à l’application de l’ANOVA
1. Etude de la normalité d’une distribution
2. Vérification de l’homogénéité des variances
c) Mise en place du test de l’analyse des variances (ANOVA)
d) Test de NEWMAN et KEULS
II. Présentation et analyse des résultats des études ........................... 81
A. Résultats pour la population malentendante
B. Résultats pour la population normo entendante
III. Discussion globale sur les mesures effectuées au cours de ce mémoire ................................................................................. 87
CONCLUSION ........................................................................... 89 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................... 90 ANNEXES ................................................................................... 92
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
6
INTRODUCTION
L’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les fabricants d’aides auditives est de créer des appareils de plus en plus discret mais avec toujours les mêmes performances qu’un contour d’oreille classique. C’est pourquoi depuis les années 2003, un nouveau type d’appareillage est arrivé sur le marché appelé : « OPEN ». Il allie plus de discrétion et de bonnes performances technologiques surtout avec l’arrivée sur le marché des RITE (Receiver In The Ear). En effet lors de mon stage de 2ème année, j’ai vu de nombreux appareillages « ouverts », et j’ai voulu m’intéresser à un paramètre de ce nouveau type d’appareillage, qui prend de plus en plus de parts de marché comme nous le verrons par la suite. De nos jours, les RITE permettent une meilleur discrétion et donc de franchir la barrière de l’esthétisme pour de nombreux patients réticents à se faire appareiller. Leurs performances et leur modularité leur donnent la possibilité d’être adaptés sur la majorité des pertes auditives rencontrées couramment. Cependant, suite à de nombreuses interrogations et lectures, j’ai remarqué qu’il existe encore des questions non résolues sur ce type d’appareillage. L’objectif de ce mémoire est de répondre à plusieurs d’entre d’elles. Comme nous le verrons par la suite, lorsque l’on appareille en embouts ouverts, il arrive plusieurs flux sonores au niveau du tympan : le flux naturel et le flux amplifié et retardé par l’appareil. Dans ce mémoire de recherche, on va s’intéresser à ce retard qui peut exister. Les questions auxquelles nous voulons répondre sont multiples :
• A partir de quel temps de retard dégrade-t-on la compréhension d’un malentendant ?
• Aujourd’hui est ce que les puces numériques des appareils auditifs sont instantanées ou existe-il encore un délai de traitement ?
• Et surtout la question la plus importante : S’il existe un délai de traitement, est-il en dessous d’une valeur qui dégraderait l’intelligibilité ?
• Finalement nous nous interrogerons également: sur l’accès de ces données par les fabricants pour les audioprothésistes ?
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
7
Nous tenterons donc dans ce mémoire de construire un protocole de tests pour mesurer l’effet d’un déphasage temporel sur l’intelligibilité et de calculer le temps de réponse de 8 modèles d’aides auditives. Dans un premier temps, je vous propose de présenter tout ce qui concerne l’appareillage ouvert, pour bien comprendre tous les éléments abordés par la suite lors des différents protocoles d’étude. Ensuite, nous réaliserons une étude clinique sur deux groupes de personnes : malentendants et normo entendants. Nous étudierons l’effet d’un déphasage temporel lors d’audiométrie vocale dans le bruit, chaque liste sera présentée avec un effet de superposition différent allant de 0ms à 60ms. Enfin, nous réaliserons une étude comparative de 8 modèles d’appareils auditifs de type RITE, afin de connaître le délai de traitement de chaque marque, de pouvoir les comparer entre eux, dans le calme, dans le bruit et à chaque fois avec peu ou beaucoup de réglages. Le but de cette étude est de savoir si les appareils auditifs adaptés lors d’appareillages ouverts ont des différences de « consommation » en temps de réponse entre des mesures dans le calme et dans le bruit, mais surtout avec peu ou beaucoup d’algorithmes de traitement spécifique à chaque marque. Nous terminerons par la présentation des conclusions des différentes parties en pratiquant des analyses statistiques. Ces études nous permettrons de réaliser une synthèse globale sur les mesures effectuées au cours du travail.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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Problématique : Pour un groupe d’individus presbiacousiques appareillés de type « ouvert », existe-il un effet de superposition du son au niveau du tympan entre le son naturel et le son amplifié et retardé par l’appareil ? Si oui, est-il dérangeant pour la compréhension dans le calme et le bruit ?
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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CHAPITRE 1 : PARTIE THEORIQUE Dans ce premier chapitre, nous reprendrons certaines bases nécessaires à la compréhension de la construction des tests des études cliniques et physiques des appareils auditifs utilisés et des populations étudiées. Nous verrons également la différence entre appareillages « ouvert » et « fermé », et les différents types d’adaptations, avec avantages et inconvénients de chacun.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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I. Modélisation physiques des conduits auditifs externes ouverts et fermés
Un volume d’air est élastique, et lorsqu’il est excité par des vibrations extérieures, celui-ci est susceptible d’entrer en résonance. La résonance est le phénomène qui accroit inévitablement l’intensité des sons. Ainsi, pour un son d’intensité constante à toutes les fréquences, la sensation sonore (sonie) est beaucoup plus grande à la fréquence qui se trouve être mise en résonance. Une adaptation prothétique oreille ouverte ou fermée modifie considérablement la valeur de cette fréquence de résonance. C’est pourquoi, il est indispensable de bien garder à l’esprit les deux types de modélisations physiques qui suivent car elles modifient de façon radicale l’approche de la correction auditive.
A. La résonance d’Helmholtz Le résonateur décrit par le scientifique allemand H. Von Helmholtz est une sphère creuse ouverte sur l’extérieur via un col. L’implication de ce modèle physique en audiologie est courante. Il suffit de faire correspondre :
• La sphère du résonateur à la cavité résiduelle, la cavité résiduelle étant le volume d’air contenu entre l’embout et le tympan.
• Le col à l’évent. L’évent permet à la cavité résiduelle d’être connectée à l’atmosphère extérieure.
Dans ce type de résonateur, les ondes sonores sont soumises à un régime d’oscillations forcées. Le résonateur possède donc une fréquence de résonance propre directement dépendante de plusieurs facteurs, selon la formule de Kinsler et Frey (1950) [1]
F=� �
�√���
c= célérité du son dans l’air 343m. � L= longueur d= diamètre V= volume de la sphère C’est à cette fréquence de résonance de F, que la sensation d’intensité sonore est augmentée.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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B. La résonance ou gain éthymotique de l’oreille ouverte A la résonance du conduit auditif, s’ajoute la résonance du pavillon et de la conque. La sommation des trois tracés aboutit à la courbe « T ». L’oreille humaine non appareillée est ainsi naturellement sensible aux sons entre 2000 et 5000Hz.
Figure 1 : Amplification naturelle de l’oreille humaine Cette sensibilité supplémentaire est la cause directe d’un abaissement du seuil d’audition à ces fréquences sur les courbes isosoniques.
II. Les RITE
Voici presque 10 ans, GN Resound a ouvert une voie dans l’appareillage auditif
moderne qui n’a cessé de croître : « l’OPEN ». Deux caractéristiques
principales différenciaient le ResoundAir des autres appareils : sa forme et sa plage
d’application. Pour le premier aspect, il s’agissait de l’apparition du micro-contour
muni d’un tube fin et d’une canule ajourée.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
12
Ce système présentait deux atouts majeurs : conserver une occlusion minimale du
CAE et apporter une discrétion intéressante pour le porteur. Pour ce qui est de son
champ d’application, la cible prothétique était la perte auditive uniquement sur les
hautes fréquences, courbe typique de la presbiacousie débutante. [2]
Figure 2 : Photo et plage d’application de l’appareil Resound Air de chez GN Resound
A. Les chiffres
Sur un marché en constante progression, les micros-contours conservent une
progression de leur part de marché supérieure aux autres systèmes. Cette
progression est essentiellement due à l’augmentation des aides auditives à écouteurs
déportés vendues avec une progression de + 9.48 % en 2010, d’après les chiffres du
Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem) au près d’une étude
réalisée sur 400 audioprothésistes. Ainsi les micro-contours représentent plus de
50 % des adaptations réalisées en 2010. [3]
B. Définition
Les appareils auditifs à écouteur déporté par simplicité sont nommés par de
nombreux fabricants les RITE signifiant Receiver In The Ear, RIC (Reciever In the
Canal) ou encore CRT (Canal Receiver Technology)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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Il s’agit d’un appareil auditif dont l’écouteur est déporté du contour et se trouve
directement dans le conduit auditif externe. Il est connecté via un fil conducteur
enclavé dans un tube fin.
Les microphones, le microprocesseur, les différents éléments électroniques et la
pile se trouvent dans le contour en général miniaturisé et placé derrière le pavillon
de l’oreille.
Ces appareils sont nés suite au succès de l’appareillage dit « OPEN » présentant une
discrétion supérieure aux contours classiques, grâce à une miniaturisation du
contour et à un tube d’acheminement du son beaucoup plus fin. Le RITE est sensé
répondre aux besoins des déficients auditifs ayant une surdité hors de la plage
d’application des appareils dit « OPEN », tout en conservant, voire même en
améliorant leur discrétion, grâce à un fil écouteur de plus en plus fin. C’est
pourquoi ils sont aussi apparus en adaptation avec des dômes ouverts tel que
l’appareillage « OPEN ». Mais qu’en est-il de leur couplage électro acoustique ?
L’appareillage en micro-tube ainsi qu’en écouteur déporté est réalisable aussi bien
en micro embouts qu’en dômes ouverts.
C. La position de l’écouteur dans le conduit, couplage
Il est très important de noter qu’un appareil réglé identiquement avec le même gain,
le même niveau de sortie, le même taux de compression, adapté à deux conduits
auditifs différents, donnera des courbes de réponses différentes. Lorsque la courbe
de réponse est assez stable sur toutes les bandes de fréquences, nous dirons que le
couplage est de bonne qualité. Cependant, si la courbe se rapproche plus des
montagnes russes, le couplage sera dit mauvais.
Dans le cas d’un mauvais couplage, il sera important de revoir la position de
l’écouteur dans le CAE et de vérifier que la sortie de l’écouteur ne butte pas dans
un des coudes du CAE. Si la position ne résout pas le problème de couplage il
faudra revoir le type d’embout ainsi que l’aération de celui-ci ou encore, changer de
modèle, de marque ou même de type d’appareil, en passant d’un écouteur déporté à
un contour BTE (Behind The Ear) par exemple.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
14
Equipé de dôme, il arrive que la position de l’écouteur soit très variable et que le
gain d’insertion varie énormément, alors qu’en micro-embout, il n’y a pas de
variabilité du point de vue du gain d’insertion.
Enfin, le couplage idéal est donc réalisé lorsque l’embout est le plus proche possible
du tympan, c'est-à-dire dans la portion osseuse du CAE. Dans ce cas l’embout sera
immobile quels que soient les mouvements de mastication du patient. De plus, la
cavité résiduelle étant réduite, la transmission des vibrations en sera d’autant plus
faible, ce qui limitera les phénomènes de résonance décrits par les patients, ainsi
que l’auto-phonation. Cependant l’effet d’occlusion peut toujours être présent, il
s’agit d’un ressenti au cas par cas.
Ces effets sont diminués grâce à l’ajustage des réglages d’amplification et de
l’aération.
D. Les différents types d’adaptation
Les RITE sont généralement adaptables en différentes puissances d’écouteur tout
en conservant la même partie externe derrière l’oreille.
De plus, selon le confort, le maintien et l’amplification que l’on souhaite apporter
pour différentes fréquences du spectre audible, nous avons le choix entre différents
types d’embouts à adapter à l’extrémité de l’écouteur :
• Le micro-embout : CIC (Completly In the Canal) que l’on appellera selon
son adaptation embout auriculaire adaptable (conduit plein, conduit creux,
conduit avec épaulement, squelette, pince de crabe, …
• Le dôme ouvert (appelé aussi dôme open, canule ou ailette) ou fermé
(appelé aussi dôme tulipe ou double dôme) selon son adaptation souhaitée.
Figure 3 : Photo de différents dômes pour appareillage Open
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
15
Il est important de savoir que le choix d’un embout ne touche pas à la courbe de
réponse de l’écouteur, mais fait varier le gain d’insertion à des fréquences
spécifiques. Ces variations peuvent être de l’ordre d’un décibel à plus de vingt
décibels, principalement dans les fréquences appartenant à l’intervalle [125Hz ;
1000Hz] U [5000Hz ; 10000Hz].
La principale différence d’un embout à l’autre va être l’aération ou l’occlusion du
conduit auditif externe, ainsi que son placement par rapport à la jonction cartilage-os.
III. Les embouts A. Le micro embout
a) Définition
Moulé à la forme du conduit auditif, c’est un embout sur mesure fabriqué en
matière acrylique dure (parfois semi-dure) qui offre une étanchéité importante et un
confort physique pour de nombreux patients. L’acrylique est constitué de Méthyl
Méthacrylate, incolore ou coloré. Le Méthyle Méthacrylate est polymérisé à des
températures allant de 60°C à 90°C. Plus la température et le temps de
polymérisation seront élevés, plus le matériau fini sera stable et donc moins
allergénique, car il y aura moins de résidus de monomère.
b) Influence taille de l’évent
L’évent est une ouverture généralement cylindrique (parfois conique) qui traverse
l’embout afin de créer un échange entre ses parties interne et externe. Cette
aération a pour particularité de laisser s’échapper les fréquences graves d’autant plus
qu’elle est grande et inversement. [4] Le choix de la taille (longueur et diamètre)
ainsi que du type (cylindrique, conique vers l’extérieur évent en trompette ou vers
l’intérieur d’évent est très important en fonction du gain souhaité, en particulier
dans les fréquences graves jusqu’à 1000Hz inclus. De plus, un évent de petite taille
aura tendance à écraser les fréquences aigues, c’est pourquoi il est intéressant
d’utiliser un évent conique s’élargissant vers l’intérieur (à l’inverse d’un caisson de
basses par exemple).
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
16
Figure 4 : Influence de la taille de l’évent sur le gain effectif disponible [5] (en bleu il s’agit d’un
diamètre de 1mm, en vert de 2mm et en rouge de 3mm, les lignes continues représentent un embout
de 6mm de longueur tandis que les lignes discontinues représentent un embout de 22mm).
D’après les travaux de FRANCIS KUK, l’amplitude diminue de 4 dB lorsque
l’évent augmente de 1mm. [5] Si nous utilisons une canule ou un embout avec un
évent de diamètre 5 mm, l’occlusion sera négligeable. Cependant selon le diamètre
des CAE, ces conditions ne sont pas réalisables. [2]
L’embout auriculaire a pour avantage de nous permettre une gestion précise de
l’aération du conduit, contrairement aux dômes. Une bonne gestion du diamètre de
l’évent va nous permettre une bonne maîtrise du larsen ainsi que du gain
d’insertion, car plus un évent sera de grande taille, plus la limite d’amplification
avant larsen sera abaissée. [6]
c) L’auto phonation (active)
L’auto-phonation active peut se retrouver dans toutes les adaptations quelle que
soit la perte auditive, quel que soit le type d’appareil. Il s’agit de l’écoute de sa
propre voix par les appareils. L’appareil ayant une amplification adéquate et une
signature sonore particulière, le timbre et la fréquence de notre propre voix peuvent
être ressentis très différemment. Si le phénomène d’auto-phonation persiste lorsque
les appareils sont désactivés, c’est qu’il s’agit en réalité d’un effet d’occlusion (auto
phonation passive) gênant.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
17
Chez certaines personnes, ce phénomène est décrit comme un écho. La personne
distingue sa voix entendue par conduction osseuse de celle provenant de l’écouteur,
par voie aérienne.
Lors du passage du dôme à l’embout, les graves et les médiums sont filtrés et
passent principalement par l’appareil sans nécessairement être amplifiés. Cependant
l’identité acoustique de la voix est généralement modifiée et peut gêner quelques
patients.
d) L’effet d’occlusion (auto phonation passive) en fonction
de la longueur de l’embout et du diamètre de l’évent
Figure 5 : Effet d’occlusion lorsqu’un porteur d’aide auditive parle, en fonction du diamètre de
l’évent [2]
La perception de sa propre voix est généralement altérée par le port d’aides
auditives. Elle est souvent décrite comme résonnante et caverneuse, comme si on
parlait dans un tonneau. Ce phénomène est souvent une raison d’insatisfaction et
de rejet de l’appareillage.
L’effet d’occlusion est aussi appelé phénomène d’auto phonation passive car en
effet il ne s’agit pas d’une simple mesure de REOR (Real Ear Occluded Response),
soit une occlusion provoquée par l’embout, l’appareil étant éteint. Le phénomène
d’occlusion est une accumulation d’énergie dans les basses fréquences entre
l’embout auriculaire et le tympan, lorsque le patient vocalise [2].
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
18
Cette accumulation d’énergie va diminuer avec l’augmentation de la longueur de
l’embout intra auriculaire comme le montre la figure 7. [7]
Figure 6 : Schéma de l’accumulation d’énergie au niveau du tympan
Lorsque le CAE est obstrué par un moule ou un embout, c’est à ce moment là que
les personnes malentendantes ayant des seuils inférieurs à 40dB HL pour les
fréquences inférieures à 1000Hz vont se plaindre du fait que leur voix sonne creux,
caverneuse, ..., provoquant un écho.
Figure 7 : L’effet d’occlusion mesuré sur l’octave centrée sur la fréquence 315Hz, lorsqu’un
porteur d’aide auditive parle, en fonction de la longueur de l’embout intra-auriculaire.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
19
La figure 7 nous montre l’augmentation du niveau de pression sonore, par rapport
au relevé de pression sonore dans un canal sans occlusion, mesurée dans le CAE
d’une personne, lorsque celle-ci parle. La personne portait un embout auriculaire
sans évent. La longueur de l’embout auriculaire a été progressivement réduite. Les
données sont issues de l’octave centré sur 315Hz, car c’est la gamme de fréquences
dans laquelle l’effet d’occlusion a été la plus importante. En partant de la longueur
de l’embout la plus faible jusqu’à la plus longue possible (17mm), le niveau de
pression augmente rapidement, puis diminue légèrement, et enfin décroît
rapidement. Une variation similaire au niveau de pression en fonction de la
longueur de l’embout a été rapportée par Mueller (1994) et par Pirzanski (1998).
Ces variations d’effet d’occlusion sont causées par des modifications au niveau du
CAE et de l’embout.
Le volume de la cavité résiduelle ainsi que le placement de l’embout va jouer un
rôle déterminant dans la perception du phénomène d’occlusion.
Trois solutions existent :
• Le « shuntage » : il s’agit de réduire le diamètre de la partie externe du
micro-embout afin qu’elle soit le moins possible en contact avec la portion
cartilagineuse du conduit auditif externe.
• Le « custom » : il s’agit de réduire le diamètre de la partie interne du micro-
embout en retouchant l’embout au niveau de l’évent généralement dans la
partie basse juste en dessous de l’écouteur.
• L’aération : plus l’aération du conduit auditif sera importante, moins le
phénomène d’occlusion sera ressenti. Cependant, une augmentation du
diamètre de l’aération engendre une perte du gain d’insertion surtout sur les
fréquences inférieures à 1000Hz. Il s’agit de réaliser un compromis entre
l’effet d’occlusion, le gain d’insertion nécessaire et l’effet de larsen. En effet,
plus l’aération est élevée, moins il est possible d’apporter un gain dans les
hautes fréquences au cause de l’apparition du larsen et des limites de l’anti-
larsen des appareils de nos jours.
De plus, le choix d’un embout le plus long possible semble être l’idéal.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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Figure 7bis : insertion longue (absence d’effet d’occlusion) et insertion courte (présence d’effet
d’occlusion). [2]
Dans la profession, ce phénomène d’occlusion a semblé être mis de côté lors de
l’arrivée des dômes ouverts
B. Le dôme ouvert (« OPEN »)
L’année dernière, Christian Brocard et son équipe ont cherché à définir le terme
« OPEN » qui, jusqu’à aujourd’hui, définissait selon les fabricants et les
audioprothésistes, de nombreux type d’appareillages. D’après leur sondage réalisé
par le biais d’Audio Infos, ils ont obtenu 350 réponses. Ainsi, ils définissent
« l’OPEN » pour :
• 43.9 % tel un appareillage avec une ouverture maximale du CAE.
• 32.0 % tel un appareillage avec un tube fin/fil fin et micro contour.
• 24.1 % tel un appareillage avec une occlusion minimale du CAE.
a) Définition
Le dôme est né à l’ère de l’appareillage dit ouvert (« open »), avec des tubes fins
(Type Resound Air), en 2003. Le principal intérêt de ce type d’appareillage a été la
suppression de l’effet d’occlusion, permettant une première adaptation plus aisée et
plus rapide.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
21
Le dôme est généralement en forme de coupole aérée, composé d’une matière
souple silicone. Il existe en différentes tailles standards (4, 5, 6, 7, 8 et 10 mm) et ne
nécessite pas de prise d’empreintes. Généralement trois tailles sont proposées par
les différents fabricants afin de s’adapter à toutes les tailles et formes de conduit.
Le dôme offre une aération maximale du conduit auditif, ce qui donne une
sensation de conduit ouvert, permettant naturellement le passage du signal entrant
dans le CAE.
Un de ses inconvénients est de baisser la plage d’adaptation maximale,
principalement dans les basses fréquences qui s’échappent par l’aération du
conduit, mais aussi les hautes fréquences.
Son maintien dans le conduit est généralement obtenu par effet ventouse ou par
frottement sur les parois du conduit auditif. En en cas de problème, une autre
solution est d’adapter une ancre de maintien (ruban en plastique souple, fixé à
l’extrémité externe de l’écouteur et se plaçant dans le creux de la conque) pour
garder le dôme dans le conduit.
En général, il convient pour les personnes ayant une perte auditive légère à
modérée dans les graves et une chute dans les aigues allant jusqu’à une perte sévère
pour des appareils ayant un bon traitement anti-larsen ou possédant un algorithme
de compression ou de transposition fréquentielle.
b) Le larsen
Le larsen est un sifflement généré par l’appareil auditif, souvent audible par le
patient et très souvent par l’entourage qui s’en plaint. Il a été découvert par le
physicien danois Soren Larsen.
Il est le résultat d’une ré-amplification du son émergent de l’écouteur capté à
nouveau par le microphone. Cette ré-amplification n’est possible que dans le cas de
fuites acoustiques au niveau de l’embout, d’où la gestion nécessaire du conduit
auditif.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
22
Figure 8 : Influence de l’ouverture sur le gain maximum disponible avant larsen [2]
Le gain maximum obtenu avant l’apparition du larsen est conditionné par
l’ouverture de l’aération de l’embout. Une étude de Kuk et Keenan [5] a démontré
que l’aération pouvait faire jouer le gain avant le larsen de plus de 15 dB sur la
fréquence de 3000Hz, là où le larsen est généralement rencontré.
c) Bénéfices perçus de l’appareillage ouvert
L’étude menée l’année dernière par Christian Brocard a démontré que, du point de
vue de l’audioprothésiste, le principal bénéfice apporté par l’appareillage « open »
est la réduction de l’effet d’occlusion. Selon le patient, il procure également une
perception plus naturelle de sa propre voix.
Ensuite les avis sont beaucoup plus partagés sur le confort de port, la qualité de
son, l’amélioration de l’intelligibilité en situation bruyante et l’amélioration du gain
dans les hautes fréquences.
Il persiste une grande disparité de jugement entre les audioprothésistes à ce sujet.
[2]
Gain (dB)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
23
d) Limite de l’appareillage ouvert : le déphasage temporel
entre le flux direct et le flux amplifié
La pression sonore stabilisée au niveau du tympan sera la résultante de différents paramètres anatomiques acoustiques et électroniques. Cette énergie représente la quantité d’informations qui va être transmise au système auditif et perçue par le malentendant. Elle dépend d’un ensemble de flux d’énergie sonore (référence bibliographie, L. Dodelé, futur tome 4 d’audioprothèse) :
• L’énergie directe qui arrive dans le CAE, plus ou moins contrôlée et modifiée par la présence des caractéristiques de l’embout auriculaire
• L’énergie amplifiée et contrôlée par l’ACA dans une cavité résiduelle dont le volume est variable et individuel
• L’énergie réverbérée par le tympan
• L’énergie apportée par l’éventuelle vocalisation du patient Nous retrouvons cet ensemble de flux d’énergie sur le graphique ci-dessous. Il est proposé par Christian Brocard lors de son étude avec Audio Infos sur l’effet de déphasage temporel. [2]
Figure 9 : Représentation et variation des flux d’énergie en fonction de la configuration de
l’’équipement. [2]
La répartition des énergies sonores présentes au niveau du tympan est très différente que l’on soit dans une configuration de CAE fermé ou de CAE ouvert. Dans le cadre d’un appareillage, lorsque l’on mesure, grâce à la méthode in vivo notamment, l’énergie acoustique présente à proximité du tympan, il faut bien avoir conscience que nous mesurons l’association de deux flux différents. Le premier flux d’énergie directe, non traité par l’ACA, peu influencé dans les basses fréquences (jusqu’à 300Hz) par la présence d’un embout, et nettement plus tributaire de la présence d’un évent pour le reste du spectre fréquentiel.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
24
Le second est le flux amplifié par l’ACA en fonction du réglage. La figure ci-avant illustre ce phénomène : plus le CAE est ouvert, moins l’énergie sonore du flux direct est atténuée. Le fait de modifier par l’ouverture la proportion de chaque flux va avoir des conséquences importantes. D’après l’étude de Christian Brocard, trois cas sont envisageables :
• Le flux amplifié est nettement supérieur au flux direct : on estime qu’une différence de 20 dB est nécessaire pour que l’un des deux flux soit dominant dans le processus de perception. Hormis en milieu calme avec une forte amplification sur la zone corrigée (en l’occurrence les HF), il faut fermer le CAE pour se retrouver dans la situation où le flux amplifié est nettement dominant, et donc s’exclure des conditions d’occlusion minimale.
• Flux amplifié et flux direct sont de même amplitude: nous pouvons dans cette configuration assister à des phénomènes de sommation ou de destruction des signaux en raison des possibles effets de phasage ou déphasage entre les deux flux [8]. Ces phénomènes sont induits par le temps de traitement du signal et peuvent impliquer la perception pour le porteur d’une baisse de la qualité du signal ainsi que des effets d’écho, qui peuvent être visualisés et mesurés tels que nous le montre la figure 10.
Figure 10 : Phénomène de battement lié à la combinaison du flux direct et du flux amplifié
• Le flux direct est nettement supérieur au flux amplifié : dans cette configuration, nous perdons une bonne partie de l’efficacité proposée par nos chers algorithmes de traitement du signal. D’autant qu’avec l’augmentation du niveau sonore nous aurons à gérer une limitation progressive du gain (compression, MPO…).
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
25
Dans le cadre d’un appareillage sur un CAE complètement ouvert, nous pourrons donc très facilement nous retrouver dans les deux dernières situations, surtout lorsque le patient va être en présence d’environnements bruyants. Qu’en est-il dès lors de l’efficacité de notre système de microphones directionnels, qui est clairement reconnu comme le moyen le plus efficace à ce jour pour améliorer l’intelligibilité dans le bruit [9] [10] ? Selon certaines études, les indices de directivités en situation bruyante seraient dégradés au 2/3 [11] ! Il en est de même pour l’ensemble des algorithmes de traitement du signal [12] C’est sur ce dernier point que j’ai réalisé ce mémoire. En effet, sachant que de nos jours, le nombre d’appareillages « ouverts » augmente considérablement, il reste encore des questions sans réponse sur l’ouverture du CAE lors d’appareillages ouverts. La première question à laquelle j’ai voulu répondre, sachant qu’il peut exister un effet de superposition du son au niveau du tympan lors d’appareillage ouvert est : - existe-t-il une valeur dérangeante pour nos malentendants ? D’autre part, j’ai cherché, par le biais d’une étude de comparaison de différents appareils, si aujourd’hui les technologies des puces numériques dans les aides auditives haut de gamme ont encore un temps de réponse ou est-il instantané ? De plus est-il en dessous d’une valeur dérangeante cherchée lors de la première étude ? (l’étude sera menée dans le calme et dans le bruit avec plus ou
moins de réglages).
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
26
CHAPITRE 2 : ETUDE CLINIQUE ETUDE COMPARATIVE DE L’INTELLIGIBILITE DE DEUX POPULATIONS DANS UN MILIEU BRUYANT AVEC PLUS OU MOINS D’ECHO Dans le chapitre précédent nous avons fait des rappels sur l’ensemble de l’appareillage dit « ouvert » afin de voir les différentes formes d’appareillage, de comprendre leurs avantages et inconvénients, ainsi que leurs limites. J’ai réalisé ce mémoire pour étudier l’effet de superposition du son au niveau du tympan lors d’appareillage « ouvert ». C’est pourquoi, j’ai mis en place un protocole de test pour vérifier si cet effet de superposition de son pouvait être gênant pour les mal entendants. Ainsi nous verrons, dans un premier temps un test d’audiométrie vocale en champ libre dans le bruit sur deux populations : malentendante et normo entendante. Finalement, nous analyserons le nombre d’erreurs avec des listes ayant plus ou moins de déphasage temporel.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
27
Ma première étude est une étude dite « clinique ». En effet, j’ai voulu diviser mon mémoire en deux études distinctes mais très étroitement liées. Dans un premier temps, j’ai voulu tester si un déphasage temporel lors d’audiométrie vocale pouvait déranger la compréhension de normo entendants et de mal entendants.
I. Rappel sur le test d’audiométrie vocale dans le bruit A. Rappel sur le bruit
a) Définition
Au sens physique, le bruit est une manifestation sonore non périodique,
intermittente ou évoluant rapidement dans le temps, dont la caractéristique
principale est une fonction aléatoire.
Au sens physiologique, le bruit est une manifestation sonore générant une sensation
auditive désagréable, gênante, aux conséquences parfois nuisibles, dans l’immédiat
ou à terme.
Au sens sociétal, le bruit est une apparition dans un espace partagé, public ou privé
d’une source sonore interférant avec le « climat acoustique » ambiant dont elle
dérange la propriété consensuelle par l’apport de bruits considérés comme
indésirables ou même parfois nocifs par les réactions qu’ils provoquent. [13]
b) Bruit non vocal
• Aspect temporel :
Les bruits non vocaux peuvent être de nature fluctuante ou stationnaire. Un
bruit est qualifié de fluctuant lorsque celui-ci a une variation de l’intensité
perceptible entre deux périodes d’observations rapprochées. Un bruit est dit
stable lorsque ses fluctuations de niveau d’intensité sont faibles dans un
temps d’observation supérieur au temps de fluctuations. [14]
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
28
• Aspect fréquentiel :
Le bruit a des composantes fréquentielles très diverses en fonction de son
origine et de son type. Il se trouve soit sur une bande fréquentielle large,
étroite ou discontinue.
c) Bruit vocal
Les bruits vocaux possèdent en général plus d’énergie dans les fréquences graves et
progressivement moins d’énergie dans les fréquences aigües, comme nous pouvons
l’observer sur le spectre à long terme de la parole (figure ci-dessous) pris sur une
durée suffisamment longue afin de mettre de coté l’aspect temporel au profit de la
représentation de l’amplitude en fonction de la fréquence du signal.
Figure 11 : Dynamique moyenne de la parole à long terme, entre la voix chuchotée et voix forte
Cela reflète la façon dont les voyelles riches en énergie sont positionnées dans les
régions fréquentielles basses et moyennes tandis que les consonnes pauvres en
énergie sont situées dans les régions des fréquences aigües. [15]
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
29
d) Bruit cocktail party
Le premier bruit effet cocktail party a été réalisé par CHERRY en 1953. Le bruit de
cocktail party que nous utilisons aujourd’hui a été réalisé par NICOLAS
GRIMAULT (CNRS NSCC LYON1) qui, comme CHERRY en 1953, a mis en
concurrence les différents sons que l’on retrouve dans la vie sociale de tous les
jours. Il est donc représentatif des conditions qu’un individu rencontre, et où le
malentendant est généralement en difficulté.
Il est constitué d’un mixage de 8 voix, de verres qui tintent, d’avertisseur sonores,
de bruits de circulation, de pas sur le plancher, de portes qui s’ouvrent et se
ferment. L’utilisation de ce bruit permet de mettre en évidence un mécanisme
psycho-acoustique : l’effet « cocktail party » qui consiste en une sélection d’une
source sonore (la voix d’un locuteur) parmi d’autre flux sonores simultanés. [16]
Enfin, c’est le pouvoir de discrimination de l’oreille qui va nous permette la
localisation avec précision d’une voix dans un milieu bruyant. Cette discrimination
varie selon les individus et est évaluable grâce à l’audiométrie vocale dans le bruit,
que nous verrons par la suite.
e) Bruit Onde Vocale Globale (OVG)
Pour qu’il soit représentatif de la réalité, le bruit perturbant doit être discontinu,
proche du spectre à long terme de la parole, non reconnaissable, écrêté et séparé du
signal. C’est pourquoi LEON DODELE a créé l’OVG, constitué d’un mixage
d’enregistrement de deux couples, l’un parlant Français et l’autre Anglais. [17]
Le mixage de ces quatre voix a permis d’obtenir une stimulation bien stable et bien
adaptée au but recherché. Il a été écrêté afin d’éviter tout éclat de voix occasionnel
qui pourrait fausser le test. Les listes ont été enregistrées à voix forte, moyenne,
faible et chuchotée, le spectre à long terme de la parole étant différent dans
chacune de ces situations de conversation.
L’objectif de ce bruit est d’être le plus représentatif possible du bruit gênant décrit
par les malentendants en situation bruyante. C’est pourquoi nous l’avons choisie
pour réaliser nos tests d’audiométries vocales.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
30
Finalement, ce bruit est discontinu, contrairement à un bruit blanc ou rose ne
convenant pas à la réalisation d’une audiométrie vocale dans une situation bruyante
réaliste.
B. Définition de l’audiométrie vocale dans le bruit
« La capacité à comprendre une conversation en milieu bruyant ne peut se déduire
des tests d’audiométrie tonale et vocale réalisés en milieu calme »
(SMOORENBURG)
Le principe de ce test consiste à faire entendre en même temps une liste de mots et
un bruit. Le rapport entre l’intensité du mot et du bruit est défini comme étant le
rapport signal sur bruit (RSB). Ce test, établi pour différents RSB, nous renseigne
sur la gêne sociale des malentendants dans des conditions d’écoute difficiles. Ce test
doit être effectué en champ libre, patient appareillé ou non.
Mr DODELE conseille surtout de tester la compréhension dans le bruit en partant
d’un RSB de +9 jusqu’à -9, et de surtout tester le RSB=0 car à partir de ce moment
là les malentendants n’atteignent plus 100% de bonnes réponses. [17]
Finalement, l’interprétation et la gestion des confusions se réalisent à partir de
l’audiométrie vocale dans le silence (AVS), les objectifs qui découlent d’une
audiométrie vocale dans le bruit (AVB) sont tous différents : [18] [19]
• évaluer simplement et rapidement la capacité de comprendre en milieu
bruyant sans et avec appareillage
• réaliser des comparaisons entre différents modes de fonctionnement et
différentes aides auditives
• analyser les performances réelles des nouvelles technologies qui nous sont
proposées afin de ne pas se contenter des informations délivrées par les
fabricants
• vis-à-vis de l’utilisateur et de son entourage, montrer l’efficacité de
l’appareillage que nous proposons de lui adapter
• se différencier par rapport aux audioprothésistes qui ne pratiquent pas
encore l’AVB
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
31
C. La diffusion
Idéalement, le bruit doit être diffusé en « champs diffus » (par exemple par
plusieurs hauts parleurs répartis autour du sujet) et le signal doit provenir d’un seul
haut parleur.
La configuration Dodelé [17] à 7HP peut aisément être gérée à partir d’un PC
équipé d’une carte son 7.1. Elle permet de réaliser pratiquement tous les tests
d’audiométrie tonale et vocale imaginables ainsi que les indispensables tests de
localisation spatiale et d’équilibrage inter-auriculaire aux principales fréquences et
intensités de la parole.
D. Le signal test : les logatomes de DODELE
Si l’audiométrie tonale est incontournable pour l’évaluation quantitative de
l’audition, c’est surtout l’audiométrie vocale qui permet d’en effectuer une mesure
qualitative. Mais pour réaliser des mesures et des comparaisons significatives, il est
important d’avoir des listes qui soient bien équilibrées en difficultés. D’autre part, si
le matériel vocal ne permet d’exclure la suppléance mentale, les conclusions tirées
de ces tests vocaux ne seront pas représentatives des possibilités de traitement des
aides auditives. En effet, les appareils auditifs actuels se limitent à la compensation
des distorsions d’intensité principalement engendrées par les déficiences du système
auditif périphérique.
Lorsque Mr DODELE, dans les années 80, avait entrepris l’élaboration de
nouvelles listes, il s’est fixé 3 objectifs : [20]
• Ne pas utiliser la suppléance : dès que les mots ou phrases ont une
signification, le sujet fait immanquablement intervenir sa connaissance de la
langue, son intelligence, sa culture et autres éléments centraux
• Ne pas utiliser la lecture labiale (LL) : un score vocal obtenu avec LL
sera généralement meilleur que sans LL. Il est donc préférable d’utiliser des
listes enregistrées.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
32
• Utiliser des listes équilibrées en difficultés : si l’on souhaite utiliser
l’audiométrie vocale pour réellement optimiser les réglages prothétiques, il
est indispensable d’utiliser des listes qui soient équilibrées en difficultés. Il est
tout aussi indispensable que les confusions phonétiques ne soient pas
simplement comptabilisées mais soigneusement notées afin qu’elles puissent
être analysées. En 1955 MILER et NICELY écrivaient : «Une étude des
confusions phonétiques est beaucoup plus importante qu’un calcul de pourcentage
d’intelligibilité ».
II. Explication de la création du déphasage temporel sur
les listes de logatomes de Dodelé
Pour réaliser cette étude j’ai dû tout d’abord créer un CD avec les listes ayant
chacune un décalage temporel différent allant de 10 à 60ms. (annexe 1)
Le test phonétique utilisé était le TEST AVB (audiométrie vocale dans le bruit).
Chaque liste de logatomes de Dodelé (LLD) est constituée de 17 logatomes et de
3 phonèmes (Voyelles-Consonnes-Voyelles), selon le modèle des « Listes
Cochléaires » de LAFON. Chaque liste comporte une consonne centrale, les
17 consonnes utilisées sont les plus représentative de la langue française (f ; s ; ch ;
v ; z ; j ; p ; t ; k ; b ; d ; gu ; m ; n ; gn ; r ; l) et les 34 voyelles respectent
l’occurrence de la voyelle dans la langue française parlée (chaque liste contient 6 a,
5 e, 2 ain, 1 au, 1 on, 1 ou, 1 o).
Les listes sont équilibrées en difficultés afin de noter les confusions phonétiques
pour les analyser ultérieurement. Un des avantages de l’utilisation de logatomes est
que le patient ne peut utiliser la suppléance mentale afin de répéter les spondées.
En contre partie, le patient peut être déstabilisé ou surpris par le contenu non
sémantique des logatomes.
J’ai utilisé ce test dans le bruit pour être le plus représentatif de la demande des
malentendants et leurs situations de gêne auditives.
Avant de définir mon protocole de création des listes décalées temporelles, je vais
revenir sur quelques points qui m’ont freiné dans la réalisation de ce CD.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
33
Tout d’abord, j’ai préféré utiliser le CD4 du collège national pour avoir la voix d’un
homme entrainé et non celle de Mr DODELE qui pourrait gêner certain patient
non habitué à l’accent belge.
J’ai dû également utiliser plusieurs programmes « convertisseur audio » pour
pouvoir à la fin graver sur CD via le Windows media Player de mon ordinateur.
La dernière remarque sera sur le fait qu’il ne fallait pas utiliser les listes de
logatomes de DODELE dans l’ordre croissant du déphasage temporel afin de ne
pas biaiser les résultats en mettant les listes les plus difficile à la fin donc avec plus
de fatigue chez nos patient, je les ai donc randomisées et mis dans le désordre.
PROTOCOLE DE CREATION DU CD AVEC LE TEST DE
DEPHASAGE TEMPOREL DE 10 A 60 MS POUR LES 5 LISTES DE
LOGATOMES :
1. Extraction des 5 listes de logatomes de Dodelé CD4 collège national (voix
homme) avec le Windows media Player
2. Attention : Les listes ne s’ouvrent pas sous Audacity • Ouvrir chaque liste avec le logiciel Goldwave (logiciel gratuit conseillé
par YVES LASRY)
• Enregistrer en « .WAVE »
3. Ouvrir le fichier « WAVE » sous Audacity
• Edition : Dupliquer
• Affichage : Zoom jusqu’à 0.01s
• Outil de glissement temporel : faire un glissement de « 10, 15, 20, 25,
30, 35, 40, 45, 50, 60 ms » pour chaque listes
(Soit au total 50 dossiers)
• Enregistrer :
− Dossier Audacity
− Projet Audacity
− Projet son en « .WAVE » que l’on peut rouvrir avec le logiciel
Windows media Player et donc graver et mettre sur CD
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
34
4. Création d’un CD de 12 listes randomisées (pistes en aléatoire car je ne veux
pas que les listes avec le plus fort décalage temporel se retrouvent à la fin et
puissent influencer les réponses des patients)
• Piste 1 : liste d’entrainement - liste 4 « logatomes de Dodelé
• Piste 2 : L5+0ms
• Piste 3 : L1 + 10ms
• Piste 4 : L4 + 50ms
• Piste 5 : L3 + 20ms
• Piste 6 : L5 + 30ms
• Piste 7 : L2 + 40ms
• Piste 8 : L5 + 60ms
• Piste 9 : L4 + 25ms
• Piste 10 : L2 + 15ms
• Piste 11 : L3 + 45ms
• Piste 12 : L1 + 35ms
Au final, nous avons un CD avec 12 listes de logatomes : 1 liste d’entrainement et
11 listes ayant un déphasage temporel différent.
III. Disposition et matériels utilisés
Pour la procédure de test nous avons placé le patient de sorte que le haut parleur
diffusant les logatomes se situe en face du patient, c'est-à-dire à 0° (haut parleur
rouge), et les autres diffusant le bruit à respectivement 45°, 135°, 225° et 315°.
(Hauts parleurs bleus)
Le patient est au centre de tous les hauts parleurs et se situe à 1mètre environ de
chaque HP.
HP
HP HP
HP HP
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
35
L’idée de ce test est de recréer une situation de compréhension dans le bruit des
plus gênante pour nos patients avec une discussion en face à face.
IV. Passation du test
J’ai donc réalisé ce test avec deux populations afin de pouvoir les comparer par la
suite. J’ai testé 20 normo entendants et 27 mal entendants. J’ai du en retirer 5 de
l’étude. Il nous reste désormais à voir les critères d’inclusion de ces deux groupes.
A. Choix d’un échantillon de malentendants
a) Critères de sélection de l’échantillon
Les patients presbiacousiques sont appareillables en dômes ouverts ou en embout
intra-auriculaire, leur correction ne demandant que très peu d’amplification dans les
basses fréquences (inférieur à 1000Hz). J’ai donc choisi une population
presbiacousique appareillée, s’ils le sont, en dômes standards.
Pour respecter ce critère de sélection chez les mal entendants, il fallait que leur
audiogramme soit supérieur ou égal à 40dB de 125 à 500Hz, ≥ à 50 dB à 1000Hz,
≥ à 60dB de 1500 à 3000Hz, ≥ à 70dB à 4000Hz, ≥ à 80dB de 6000 à 8000Hz.
Si une seule fréquence se trouvait en dessous de cette valeur limite, je ne pouvais
pas garder la personne dans l’étude. (Annexes 4-5)
Figure 12 : Audiogramme de sélection pour l’étude sur les malentendants
0
20
40
60
80
100
120
125 250 500 750 1000 1500 2000 3000 4000 6000 8000
Pe
rte
au
dit
ive
(d
B H
L)
Fréquences (Hz)
Audiogramme Mal Entendant
Etude sur le délai de traitement
b) Composition de notre échantillon
Pour cette étude, un échantillon de 22 mal ent
retenu, d’âge moyen de 74
et composé de 10 femmes et 12 hommes.
Figure 13 : Répartition Homme
Figure 14 : Répartition de la population suivant les âges pour le groupe
Répartition Hommes/Femmes
de mon échantillon de malentendants
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
19-60ans
No
mb
re d
e p
ers
on
ne
s
Répartition de la population suivant leur âge
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
36
Composition de notre échantillon
un échantillon de 22 mal entendants acceptant de participer a été
ans : 19 ans pour le plus jeune et 90 ans pour
10 femmes et 12 hommes.
Répartition Hommes/Femmes du groupe des malentendants
Répartition de la population suivant les âges pour le groupe de malentendants
Répartition Hommes/Femmes
de mon échantillon de malentendants
60-70ans 70-80ans 80-90ans
Age (années)
Répartition de la population suivant leur âge
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
endants acceptant de participer a été
90 ans pour le plus âgé,
de malentendants
de mon échantillon de malentendants
Hommes
Femmes
90ans
Répartition de la population suivant leur âge
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
37
Nous remarquons que, d’une part, le panel était composé d’autant de femmes que
d’hommes et d’autre part, que la répartition de leur âge n’est pas homogène par
tranche d’âge. En effet plus des 2/3 de mes patients se situent au dessus de 70 ans.
(Annexes 3-4)
Leur perte auditive moyenne est représentée dans le graphique ci-dessous.
Figure 15 : Audiogramme moyen du groupe de malentendants avec les écarts types
Les raisons de l’abandon de 5 patients sont :
• Manque de disponibilité : test trop long
• Manque de concentration : ne comprenaient pas les consignes
• Problème technique lors de l’allumage de l’ordinateur
B. Choix d’un échantillon de normo entendants
a) Critères de sélection de l’échantillon
Pour respecter ce critère de sélection chez les normo entendants, il fallait que leur
audiogramme soit supérieur ou égal à 25dB de perte maximum. Si une seule
fréquence se trouvait en dessous de cette valeur limite, je ne pouvais garder la
personne dans l’étude.
0
20
40
60
80
100
125 250 500 1000 2000 4000 8000
Pe
rte
au
dit
ive
(d
B H
L)
Fréquences (Hz)
Audiogramme Moyen Mal Entendant
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
38
Figure 16 : Audiogramme de sélection pour l’étude sur les normo entendants
b) Composition de notre échantillon
Pour cette étude, un échantillon de 20 normo entendants acceptant de participer a
été choisi, d’âge moyen de 25 ans : 19 ans pour le plus jeune et 43 ans pourle plus
âgé, composé de 11 femmes et 9 hommes.
Figure 17 : Répartition Homme/Femmes du groupe des normo entendants
0
20
40
60
80
100
120
125 250 500 750 1000 1500 2000 3000 4000 6000 8000
Pe
rte
au
dit
ive
(d
B H
L)
Fréquences (Hz)
Audiogramme Normo Entendant
Répartition Hommes/Femmes
de mon échantillon de normo entendants
Hommes
Femmes
Etude sur le délai de traitement
Figure 18 : Répartition de la population suivant les âges pour le groupe des normo entendants
Ici nous remarquons tout de suite
ayant entre 20 et 30 ans. En effet
courbe stricte au dessus de 25dB à toutes les fréquences
et ceux d’Agathe en BTS alternance chez mon
également l’équilibre femmes
appariés en terme d’âge ce qui est une limite de l’étude.
Leur perte auditive moyenne est représentée dans le graph ci
Figure 19 : Audiogramme moyen du groupe des normo
0
2
4
6
8
10
12
14
10-20ans
No
mb
re d
e p
ers
on
ne
sRépartition de la population suivant leur âge
0
20
40
60
80
100
125 250
Pe
rte
au
dit
ive
(d
B H
L)
Audiogramme Moyen
Normo Entendant
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
39
: Répartition de la population suivant les âges pour le groupe des normo entendants
Ici nous remarquons tout de suite que le panel était composé au 2
ayant entre 20 et 30 ans. En effet, pour trouver des normo entendant avec une
courbe stricte au dessus de 25dB à toutes les fréquences, j’ai fait appel à mes amis
e en BTS alternance chez mon Maître de mémoire. On remarque
femmes/hommes. Finalement les deux groupes ne sont pas
appariés en terme d’âge ce qui est une limite de l’étude.
Leur perte auditive moyenne est représentée dans le graph ci-dessous.
: Audiogramme moyen du groupe des normo entendants avec les écarts types
20-30ans 30-40ans 40-50ans
Titre de l'axe
Répartition de la population suivant leur âge
500 1000 2000 4000 8000
Fréquences (Hz)
Audiogramme Moyen
Normo Entendant
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
: Répartition de la population suivant les âges pour le groupe des normo entendants
au 2/3 de personnes
pour trouver des normo entendant avec une
j’ai fait appel à mes amis
tre de mémoire. On remarque
Finalement les deux groupes ne sont pas
dessous.
avec les écarts types
50ans
Répartition de la population suivant leur âge
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
40
C. Procédure de test
Voici la procédure de passation du test pour les mal entendants et les normo
entendants :
a) Anamnèse
Tout d’abord, l’état civil du patient est renseigné, nom, prénom, âge et activité
professionnelle. Nous nous intéressons ensuite à l’étude de cas : antécédents
otologiques, histoire de la surdité, et aux difficultés de compréhension.
C’est le moment d’expliquer aux patients mes études et l’objet de mon mémoire
afin de créer un climat convivial pour l’examen.
b) Otoscopie
Une otoscopie est systématiquement pratiquée pour vérifier l’intégrité du conduit
auditif et du tympan. Si je détecte une présence de bouchon de cérumen, je ne
pratique pas le test.
c) Audiogramme tonal
Ici il ya deux points à respecter :
• Pour les patients déjà appareillés, je vérifie l’audiogramme déjà enregistré
dans l’ordinateur et préviens si je constate une baisse.
• Pour les normo entendants qui n’ont pour la plupart jamais testé leur
audition, il est important de savoir s’ils ont une audition au dessus de 25dB
afin de savoir s’ils rentrent dans les critères de sélection.
d) Consignes
Pour assurer un bon déroulement du test, il est important que le patient ait bien
compris les consignes. Les informations suivantes lui sont fournies :
• Il va entendre plusieurs listes de mots provenant du haut parleur d’en face et
du bruit des 4 hauts parleurs autour ;
• Il doit se concentrer sur les mots et répéter tel qu’il les a entendu ;
• Les mots sont sans signification et même s’ils ne comprennent qu’une partie,
il faut la répéter ;
• Il va d’abord entendre une première listes pour s’entraîner et ensuite le test
commencera.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
41
e) Passation du test
Pour réaliser ce test j’utilise :
• Le CD avec les listes déphasées
• Un ampli branché sur la chaine de mesure/audiomètre Aurical
• Un ordinateur afin de régler l’intensité du bruit (Onde Vocale Globale) et
des logatomes
• Une table manuelle qui permet de mettre en route ou non les hauts parleurs
• 5 hauts parleurs : 1 en face pour les logatomes et 4 autour pour recréer une
situation bruyante.
Ce qui est important à respecter dans ce test, c’est le nombre de paramètres qui
peuvent changer et donc modifier les résultats. Ce que je veux mesurer, c’est l’effet
d’un déphasage temporel sur la compréhension.
J’ai donc utilisé un test avec les listes équilibrées en difficultés (chaque liste est
utilisée deux fois sauf la liste 5 pour faire la liste test avec 0ms de déphasage). Le
bruit est toujours le même, c’est l’Onde Vocale Globale de Mr DODELE.
Il fallait absolument que je garde le même rapport signal sur bruit pour toutes listes
afin que ce paramètre n’intervienne pas : j’ai donc choisi un rapport signal sur bruit
de 0 pour toutes les listes. Cela veut dire que le patient devra répéter 11 listes de
logatomes (+1 d’entrainement) à rapport signal sur bruit de 0 et sans appareils
(pour les mal entendants appareillés), ce qui peut créer une fatigue sur les dernières
listes du test. Ce paramètre est également une limite de mon étude.
Finalement, les résultats étaient reportés sur un document (annexe 2) que j’ai créé
et où l’on retrouve les nom, prénom, âge, un emplacement pour les remarques,
l’audiogramme, et les 11 listes de logatomes ou l’on note les erreurs et les
confusions phonétiques.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
42
f) Calcul du pourcentage de phonèmes reconnus
Durant le test, chaque erreur est notée et comptabilisée pour calculer le
pourcentage de phonèmes reconnus.
Nous avons 17 mots de 3 phonèmes par liste. Ainsi 51 phonèmes sont testés par
listes. Pour le calcul il suffit de compter le nombre de fautes et de le multiplier par
deux pour connaître le pourcentage de fautes.
On en déduit ainsi directement le pourcentage de bonnes réponses. Le tableau suivant nous donne la répartition du pourcentage de bonnes réponses et de mauvaises réponses en fonction du nombre de fautes :
Nombre de
fautes/50 1 5 10 15 20 25 30 35 40
% d’erreurs 2% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Nombre de
bonnes
réponses/50
49 45 40 35 30 25 20 15 10
% de bonnes
réponses 98% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20%
Figure 20 : Tableau de présentation du calcul de % d’intelligibilité avec les logatomes de Dodelé
V. Présentation des résultats
L’ensemble des résultats est présenté dans les annexes 7 et 8.
Ici ne seront présentées que les moyennes obtenues pour chaque liste.
A. Résultats bruts : Présentation des résultats de chaque liste par
patient
Les tableaux à suivre regroupent pour chaque patient les pourcentages de
phonèmes reconnus par liste.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
43
a) Test malentendants (N=22)
N°
patient
L5+
0ms
L1+
10ms
L2+
15ms
L3+
20ms
L4+
25ms
L5+
30ms
L1+3
5ms
L2+
40ms
L3+
45ms
L4+
50ms
L5+
60ms
ME1 36 36 62 50 48 58 60 62 56 50 46
ME2 38 38 36 22 18 22 22 24 16 32 26
ME3 70 60 74 60 72 62 74 76 72 64 70
ME4 14 20 30 24 28 6 4 10 14 12 24
ME5 74 78 86 64 82 82 84 70 80 76 86
ME6 78 68 80 64 70 68 68 82 74 70 64
ME7 46 44 38 42 54 46 32 58 48 68 52
ME8 80 84 84 72 82 84 82 82 82 66 88
ME9 52 56 66 54 64 54 62 52 56 64 60
ME10 30 40 34 32 22 38 28 22 28 20 26
ME11 72 62 64 40 50 44 40 52 44 34 40
ME12 46 48 60 46 60 52 42 42 54 60 36
ME13 78 74 62 62 66 68 68 74 60 62 64
ME14 56 54 64 48 52 60 48 52 44 46 58
ME15 70 68 72 54 86 64 72 64 82 58 76
ME16 70 48 72 42 64 56 48 70 60 52 62
ME17 62 68 56 62 56 68 72 72 60 62 74
ME18 70 30 46 22 24 30 24 36 26 22 30
ME19 36 48 40 12 22 20 40 38 46 30 42
ME20 44 48 40 42 22 20 40 38 46 30 42
ME21 24 26 54 38 38 30 38 40 34 38 24
ME22 70 72 66 48 64 70 58 66 56 68 61
MOYE
NNES 55.3 53.2 59.1 44.9 52.6 50.9 49.8 54.1 51.5 50.3 53.1
Figure 21 : Tableau de présentation des résultats des 22 malentendants
Etude sur le délai de traitement
Figure 22: Graphique de présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste des 22
malentendants
Pour le groupe de malentendants
l’intelligibilité pour la liste
réponses pour la liste 2 décalée de 15ms à 44.9
3+20ms, soit une chute de 14.2
Par contre pour les listes décalées de 25 à 60ms
oscille entre 54.1 % pour la liste la meilleure (L2+40ms)
bonne (L1+35ms). Ici seule une analyse statistique permettra de connaître la
représentativité réelle des différences existantes.
0
10
20
30
40
50
60
% d
e b
on
ne
s ré
po
nse
Résultats d'intelligibilité des malentendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
44
présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste des 22
Pour le groupe de malentendants, on remarque une nette diminution de
3+20ms de déphasage. On passe de 59.1
e 2 décalée de 15ms à 44.9 % de bonnes réponses pour la liste
3+20ms, soit une chute de 14.2 % d’intelligibilité.
Par contre pour les listes décalées de 25 à 60ms, le pourcentage de bonnes réponses
% pour la liste la meilleure (L2+40ms) et 49.8
bonne (L1+35ms). Ici seule une analyse statistique permettra de connaître la
représentativité réelle des différences existantes.
Liste+temps du déphasage
Résultats d'intelligibilité des malentendants
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste des 22
on remarque une nette diminution de
3+20ms de déphasage. On passe de 59.1 % de bonnes
% de bonnes réponses pour la liste
le pourcentage de bonnes réponses
% pour la moins
bonne (L1+35ms). Ici seule une analyse statistique permettra de connaître la
Résultats d'intelligibilité des malentendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
45
Question de la liste 3+20ms ?
Il faut absolument savoir ce qui a provoqué une baisse importante de l’intelligibilité
sur cette liste. Nous allons procéder par élimination :
� La liste 3 moins bien équilibré que les autres ?
Je me suis posé la question, et aussi directement à Mr DODELE. Je lui ai
demandé s’il avait eut connaissance d’autres mémoires où des problèmes
auraient été signalés avec la liste 3. Il m’a confirmé que non et que si
problème il y avait, cela arrivait plus souvent avec la liste 4.
De plus, comme j’ai testé 11 listes de logatomes, j’ai donc utilisé les listes
deux fois et la liste 3 se retrouve également décalée de 45ms et l’on
n’observe pas une chute brutale de l’intelligibilité. On peut donc enlever
l’hypothèse de cette chute par rapport à une liste plus difficile que les autres.
� Le matériel audio ?
Rien n’a été changé lors de mes tests et tous les patients sont testés au
même endroit avec le même matériel, donc on peut également enlever
aisément cette limite.
� Problème lors de la création du CD ?
J’ai entièrement revu le CD audio créé pour rechercher une éventuelle
erreur lors de sa création et ce n’est pas le cas. Vous le retrouverez à la fin
de ce mémoire en annexe 1.
� Fatigue du patient ?
En effet le test que je réalisais aux patients durait environ 12 minutes sans
arrêt dans une situation sonore bruyante (RSB=0), demandant une
concentration pour répéter des mots sans significations. Je pense que pour
moi, cela aurait été une des raisons les plus probables à une baisse de
l’intelligibilité aussi brutale. Cependant, lorsque j’ai décidé de randomiser les
listes, afin de ne pas les présenter aux patients dans l’ordre de difficulté, la
liste 3+20ms s’est retrouvé en 4ème position. Donc sur 11 listes, on peut
aisément retirer la fatigue du patient comme possible explication à cette
baisse d’intelligibilité.
Pour conclure sur cette liste, je vous propose de regarder les résultats des normo
entendants afin de savoir s’il existe également une chute de l’intelligibilité avec la
liste 3+20ms.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
46
b) Test normo entendants
N°
patient
L5+
0 ms
L1+
10ms
L2+
15ms
L3+
20ms
L4+
25ms
L5+
30ms
L1+3
35ms
L2+
40ms
L3+
45ms
L4+
50ms
L5+
60ms
NE1 76 74 78 74 74 80 74 86 76 76 84
NE2 90 88 82 84 86 88 70 92 88 86 84
NE3 66 64 72 56 64 64 56 64 60 62 76
NE4 80 84 72 70 56 78 74 58 78 72 68
NE5 62 64 84 64 78 68 74 66 68 70 64
NE6 72 68 78 64 72 78 72 72 62 68 74
NE7 78 72 88 76 84 82 76 84 76 84 74
NE8 82 84 92 80 86 84 86 96 84 84 90
NE9 80 80 84 76 74 88 72 82 72 82 82
NE10 78 62 82 52 78 74 78 72 80 58 78
NE11 70 82 90 70 78 82 70 82 68 74 74
NE12 76 74 78 56 68 78 78 78 70 68 80
NE13 70 72 64 54 66 48 58 54 62 44 62
NE14 68 78 74 70 74 66 72 66 76 68 74
NE15 74 82 78 68 78 70 80 76 78 68 72
NE16 84 64 74 68 80 76 66 76 78 82 78
NE17 62 68 80 70 78 74 70 80 72 74 84
NE18 70 88 74 78 80 90 84 90 90 72 94
NE19 86 78 82 70 84 72 84 80 72 88 76
NE20 80 88 86 76 80 88 86 92 82 84 94
MOYE
NNES 75.2 75.7 79.6 68.8 75.9 76.4 73.9 77.3 74.6 73.2 78.1
Figure 23 : Tableau de présentation des résultats des 20 normo entendants
Etude sur le délai de traitement
Figure 24 : Graphiques de présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste de
normo entendants
Pour le groupe de normo entendants, on remarque également une nette diminution
de l’intelligibilité pour la liste
réponses pour la liste 2 décalée de 15ms à 68.8
3+20ms, soit une chute de 10.8% d’intelligibilité.
Par contre, comme pour les malentendants, pour les listes décalées de 25 à 60ms
pourcentage de bonnes réponses oscille entre 78.1
(L5+60ms) et 73.2 % pour l
statistique permettra de connaître la représentativité réelle des différences
existantes.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
% d
e b
on
ne
s ré
po
nse
Résultats d'intelligibilité
des normo
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
47
Graphiques de présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste de
Pour le groupe de normo entendants, on remarque également une nette diminution
de l’intelligibilité pour la liste 3+20ms de déphasage. On passe de 79.6
réponses pour la liste 2 décalée de 15ms à 68.8 % de bonnes réponses
3+20ms, soit une chute de 10.8% d’intelligibilité.
Par contre, comme pour les malentendants, pour les listes décalées de 25 à 60ms
pourcentage de bonnes réponses oscille entre 78.1 % pour la liste la meilleure
% pour la moins bonne (L4+40ms). Ici seule une analyse
statistique permettra de connaître la représentativité réelle des différences
Liste+temps du déphasage
Résultats d'intelligibilité
des normo-entendants
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
Graphiques de présentation des moyennes d’intelligibilité de chaque liste des 20
Pour le groupe de normo entendants, on remarque également une nette diminution
3+20ms de déphasage. On passe de 79.6 % de bonnes
% de bonnes réponses pour la liste
Par contre, comme pour les malentendants, pour les listes décalées de 25 à 60ms, le
% pour la liste la meilleure
a moins bonne (L4+40ms). Ici seule une analyse
statistique permettra de connaître la représentativité réelle des différences
Etude sur le délai de traitement
B. Comparaison des moyennes entre les listes
En observant de plus près les courbes
des différences existant entre les listes
Population
étudiée
(moyennes)
Liste
5+0
ms
Liste
1+10
ms
ME 55.3 53.2
NE 75.2 75.7
Figure 25 : Tableau de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de chaque
groupe
Figure 26 : Graphiques de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de
chaque groupe
Ainsi nous voyons que pour
la liste 2+15ms et les moins bon
0 10 20
L5+0ms
L1+10ms
L2+15ms
L3+20ms
L4+25ms
L5+30ms
L1+35ms
L2+40ms
L3+45ms
L5+50ms
L6+60ms
List
es
+ t
em
ps
du
dé
ph
asa
ge
Résultats d'intelligibilité des deux groupes
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
48
Comparaison des moyennes entre les listes
En observant de plus près les courbes, nous arrivons mieux à nous rendre
des différences existant entre les listes et entre les deux populations étudiées
Liste
2+15
ms
Liste
3+20
ms
Liste
4+25
ms
Liste
5+30
ms
Liste
1+35
ms
Liste
2+40
ms
59.1 44.9 52.6 50.9 49.8 54.1
79.6 68.8 75.9 76.4 73.9 77.3
Tableau de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de chaque
de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de
nous voyons que pour les deux populations, les meilleurs résultats sont pour
la liste 2+15ms et les moins bons pour la liste 3+20ms.
20 30 40 50 60 70 80
75.2
75.7
79.6
68.8
75.9
76.4
73.9
77.3
74.6
73.2
78.1
55.3
53.2
59.1
44.9
52.6
50.9
49.8
54.1
51.5
50.3
53.1
% de bonnes réponse
Résultats d'intelligibilité des deux groupes
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
nous arrivons mieux à nous rendre compte
et entre les deux populations étudiées.
Liste
2+40
Liste
3+45
ms
Liste
4+50
ms
Liste
5+60
ms
51.5 50.3 53.1
74.6 73.2 78.1
Tableau de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de chaque
de comparaison des moyennes d’intelligibilité de chaque liste et de
les meilleurs résultats sont pour
79.6
77.3
78.1
Résultats d'intelligibilité des deux groupes
Malentendants
Normo
entedants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
49
Les résultats des études menées semblent nous montrer que pour les deux populations
étudiées, il existe une baisse significative de l’intelligibilité avec 20ms de déphasage.
Dans les limites de ce test, du matériel utilisé et du protocole mis en place, on observe
bien une différence notable entre les listes décalées de 0, 10 et 15ms et celle de 20ms.
Cependant l’écart est-il significatif ?
Nous devons effectuer une analyse statistique pour les deux populations afin de
connaitre la représentativité réelle des différences existantes. (p72)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
50
CHAPITRE 3 : ETUDE PHYSIQUE : ETUDE COMPARATIVE DU DELAI DE TRAITEMENT DE SIGNAL DE 8 MARQUES D’AIDES AUDITIVES
Nous avons dans un premier temps cherché à trouver une valeur de déphasage du son qui pourrait être gênante pour nos patients. Lors de mon étude clinique, avec le protocole de test que j’ai mis en place et le matériel utilisé, nous avons démontré que sur deux population (normo entendante et malentendante), un délai de retard de 20ms du son semblerait entraîner une baisse de la compréhension en milieu bruyant. Ma deuxième étude porte sur la recherche de la valeur du délai de traitement de signal des appareils auditifs :
• Aujourd’hui est ce que les appareils auditifs, qui ont semble-t-il les dernières technologies/puces électroniques, sont en dessous ou au dessus de cette valeur ? Pour différentes marques et surtout différents réglages ?
• Combien de temps mettent-ils à capter, traiter, amplifier et restituer le son au niveau du tympan ? Et ce seulement lors d’appareillage ouvert où l’on peut alors ressentir deux flux différents.
Dans un premier temps j’ai fait une récolte des données fabricants pour savoir si :
• les fabricants ont accès à ces données
• s’ils communiquent les bonnes valeurs aux audioprothésistes. Bien sur, par la suite, j’ai mis en place un protocole de test, à l’échelle d’un centre d’audioprothèse, pour pouvoir comparer 8 grandes marques d’aides auditives sur leurs durées de traitement.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
51
I. Récolte des données fabricants
Dans cette étude, nous voulons analyser les performances réelles des nouvelles
technologies qui nous sont proposées aujourd’hui dans les appareils auditifs, afin de
ne pas se contenter des informations délivrées par les fabricants. Dans notre cas,
nous cherchons à tester le délai de traitement de signal ou temps de réponse des
appareils auditifs.
A. Présentation des appareils testés
Pour ce mémoire de recherche, nous voulions tester un appareil RITE et un
appareil OPEN haut de gamme de chaque marque et comparer deux possibilités
différentes d’appareillage : écouteur directement dans le conduit auditif (RITE) ou
écouteur sur l’appareil auditif, pouvant entraîner chacune un début de retard du
signal différent.
Cela impliquait la réalisation de mesures en double et leur étude sous Audacity pour
calculer le retard du signal, et non réalisable lors de mon stage.
Nous avons donc choisi d’étudier seulement un RITE haut de gamme de chaque
marque ce qui représentait déjà environ une centaine de mesures. Et comme on l’a
vu précédemment, le RITE est l’appareil le plus vendu par les audioprothésistes
aujourd’hui comme appareillage « ouvert ». [3]
Dans le tableau ci-dessous nous pouvons voir la marque et le modèle étudiée de
chaque appareil RITE :
MARQUES MODELES
Siemens Pure 701
Rexton Cobalt 16
Phonak Audéo S Smart 3
Unitron Moxi 20
Oticon Agil Pro, RITE
Widex Clear 440
GN Resound Alera 9
Starkey Wi série 110
Figure 27 : Tableau des marques et modèles d’appareils auditifs utilisés pour l’étude physique
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
52
B. Données transmises par les fabricants
La première recherche que nous avons faite pour cette étude physique est la
recherche des données fabricants, notamment les valeurs de délais de traitement
des appareils auditifs. Nous avons donc contacté 8 fabricants d’aides auditives pour
leur demander leurs données.
Le but de cette recherche est de savoir dans un premier temps si les fabricants
communiquent sur ces données et d’autre part, s’ils donnent aux audioprothésistes
les bonnes valeurs.
Nous retrouvons les résultats de cette recherche dans le tableau ci-dessous.
MARQUES TEMPS DE REPONSE (ms)
Siemens Mr Lantin : 2ms sur les aigus et 8ms sur les graves
Rexton Même puce que Siemens
Phonak Mr Grégory : instantanée 0ms
(Debesse Amélien : Savia 2005 = 6ms)
Unitron Même puce que Phonak donc le même délai de traitement
Oticon NC
Widex Mr Torreani : 2/6ms
GN Resound Mr Ztatourian ??… : Il n’existe plus d’étude là-dessus. Les
dernières valeurs dates de 2001 pour le Pulse (6ms max)
Starkey NC
Figure 28 : Résultats de la recherche des données fabricants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
53
Ainsi, nous voyons dans un premier temps, que certains fabricants donnent
aisément des valeurs, d’autres n’ont plus que d’anciennes études, et enfin certains
n’ont pas les valeurs. Or cela peut être une demande de l’audioprothésiste et
influencer sur son choix d’appareils auditifs à délivrer aux patients.
Nous nous sommes intéressés au mémoire d’un ancien étudiant de Fougères, Tony
De Cecco [21] dans lequel on retrouve une recherche de données fabricants sur
ce délai de traitement de signal. Son mémoire portait sur l’appareillage ouvert ou
fermé lors d’appareillage en RITE en situation bruyante. Il s’est donc intéressé à cet
effet de « déphasage temporel graves /aigus » et a donc cherché à connaître leurs
valeurs de délai de traitement auprès des fabricants.
D’après Mr Torréani, Directeur Technique de chez Widex : « le délai de traitement
maximal des aides auditives numériques Widex ne dépasse jamais la dizaine de millisecondes
(sauf dans le cas de la transposition fréquentielle, où ce mécanisme prend un peu plus de temps) ;
La durée moyenne est de l’ordre de 5milisecondes, la durée minimale étant de 2milisecondes. ».
D’après Amélien Debès : « la durée du traitement de signal dans les aides auditives Phonak
est inférieure à 6ms. Cependant, cela dépend de certaines fonctionnalités qui peuvent dans certains
cas être beaucoup plus rapides comme Sound Relax, réducteur de bruit impulsionnels, qui réagit en
0.2ms ».
D’après Mr Lantin , chef de produit chez Siemens Audiologie : « le délai temporel
micro écouteur est de 2ms dans les aigus. En effet, l’effet d’écho devient gênant quand ce décalage
temporel avoisine les 15-18ms ».
D’après Alain Petit, Ingénieur conseil chez Starkey France, « chaque assistant possède
un délai adapté à son rôle. Je ne le connais pas car les US restent discrets sur ce point. La
compression est aussi à prendre en considération. Mais pour les « hauts de gamme », tous les
traitements peuvent être ajustés : lent, moyen et rapide. Le délai le plus court pour la compression
en entrée est de 20ms. Le délai le plus rapide pour l’OCL (compression de sortie est de 10ms. Il y
a donc une variable à considérer : c’est le niveau d’entrée. De plus, sur les assistants sonores, les
échantillonnages sont réalisés toutes les 6ms, ce qui ne me permet pas de dire quel délai est constaté
entre l’entrée et la sortie !... Mais, forcément ce délai indique que le délai de traitement en sortie est
bien supérieur. »
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
54
II. Comparaison du délai de traitement des ACA en
CHAMPS LIBRE
Dans un premier temps j’ai voulu mettre en place un protocole de test pour tester
le délai de traitement de différents appareils auditifs. Il me fallait tout d’abord créer
le son test que j’allais diffuser en champs libre. Puis dans un second temps j’ai mis
en place, avec le matériel à ma disposition, un protocole d’enregistrement en
stéréophonie relié à l’ordinateur afin de pouvoir analyser des courbes et comparer
s’il existe une différence d’apparition du signal à l’ordinateur.
A. Les conditions de mesure
a) Création du son test
Tout d’abord il me fallait tester 2 situations sonores. En effet dans mon protocole
de test que vous verrez ci-dessous, j’ai voulu tester les appareils auditifs sur deux
points :
• Existe-t-il une différence de délai de traitement de signal entre différentes
marques ?
• Au sein d’une même marque, ce délai de traitement de signal augmente-t-il si
l’on sollicite plus l’appareil au niveau des réglages (au début aucun
algorithme de traitement, aucune compression avec un gain le plus linéaire
possible, à la fin le maximum d’algorithmes activés) ou au niveau de
l’ambiance sonore (calme et bruit) ?
Pour mes deux situations sonores, j’ai décidé d’utiliser des clicks de fortes intensités
mais surtout de durée brève pour que je puisse analyser par la suite avec un logiciel
jusqu’en milliseconde la date d’apparition des clicks.
Pour la création des clicks, je me suis fait aider par Mr DEBESSE AMELIEN chez
Phonak France, qui m’a beaucoup expliqué le fonctionnement du logiciel
AUDACITY.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
55
� Création des clicks : Pour générer des clicks avec AUDACITY, il suffit
d’aller dans le menu « générer », cliquer sur « click track ».
J’ai décidé de baisser au maximum le nombre de bip/minute et de surtout
régler la durée des clicks et j’ai également mis au minimum (1ms).
Il y avait le choix de 3 sons clicks différents, j’ai décidé de prendre le son
« ping » car c’était le plus fort, à intensité égale au sonomètre en champs
libre.
Finalement, j’ai décidé de laisser un retard de 20s avant l’apparition des
clicks comparés au bruit pour que, comme dans le test de réducteur de bruit
de l’AURICAL FREE FIT, s’il y a des réducteurs de bruits, ils aient le
temps de s’enclencher.
Figure 29 : Impécr (imprime-écran) pour créer les clicks sous Audacity
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
56
Figure 30 : Impécr de la liste des clicks sous Audacity
� Création du bruit : Tout d’abord il me faut un bruit constant, où les clicks
vont pouvoir ressortir.
Or le bruit Rose n’est pas un bruit constant, j’ai donc décidé d’utiliser un
bruit blanc proposé par le logiciel. Par la suite, pour pouvoir voir ressortir
les pics des clicks, j’ai utilisé l’outil « enveloppe temporelle » pour diminuer
d’amplitude de bruit de ¾. Je suis passé de 1 à 0.25.
Figure 31 : Impécr pour créer le bruit sous Audacity
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
57
Figure 32 : Impécr de la liste du bruit sous Audacity
� Superposition des deux : Avec le logiciel il suffit d’ouvrir séparément les
deux fichiers et de copier l’un des fichiers sur l’autre. On se retrouve avec
deux pistes, il nous reste plus qu’à utiliser l’option « joindre les fichiers » et
on se retrouve avec une piste en stéréo. On enregistre le fichier sous
AUDACITY, puis on importe le fichier en format » WAVE » et enfin on
grave la sélection sur un CD avec le Windows Media Player. (CD en
annexe 1)
Figure 33 : Impécr de la liste ayant la superposition des clicks et du bruit sous
Audacity
Pour conclure nous avons nos deux pistes : dans le calme (que des clicks) et dans le
bruit (20s de bruit blanc et 10s de clicks superposés au bruit sur la fin).
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
58
c) Le matériel audio utilisé
Désormais il nous reste à trouver un moyen de tester le délai de traitement de
signal. Mon idée première était d’utiliser un mannequin type KEMAR (Knowles
Electronic Manikin for Acoustic Research).
Rappel sur le KEMAR :
Le mannequin KEMAR est pourvu de simulateurs d’oreille (norme IEC 711 -
1.26 cm³) développés par la société Bruël et Kjaer (B&K). Le simulateur d’oreille
est un coupleur entre l’appareil auditif et le microphone de référence. Il permet de
reproduire avec précision les paramètres acoustiques de l’oreille humaine et
d’assurer une parfaite reproductibilité des mesures. Ainsi on peut effectuer des tests
sur la tête d’un mannequin qui permet, entre autre, de respecter également le critère
d’effet d’ombre de la tête ou encore de diffractions engendrées par la tête ou le
torse du porteur d’aide auditive.
Cependant il ne représente qu’une oreille « moyenne » et donc ne s’applique pas
pour tous nos patients.
Dans le cas de mon étude, c’est la notion de reproductibilité des mesures qui était
intéressante. L’idée par la suite était donc de mettre un appareil auditif avec
différents réglages : d’un coté du KEMAR en bouchant l’oreille et de laisser l’autre
oreille ouverte. Ainsi en positionnant le KEMAR au centre des enceintes, on
pourra enregistrer simultanément avec les deux micros de références et comparer
une courbe à temps réelle (oreille ouverte) et une courbe plus ou moins décalée qui
correspondrait au temps de réponse de l’appareil auditif.
Finalement, l’idée retenue avec mon professeur d’audioprothèse était d’utilisé deux
micros d’une qualité exceptionnelle (DPA-microphones 4006-TL) et d’enregistrer
en stéréo sur un magnétophone (KORG MR_1000), un micro à vide pour
représenter l’oreille ouverte et un micro sur le quelle j’ai adapté le coupleur 2cc de
la chaine de mesure de mon maître de mémoire fixé et étanche avec de la patte à
fixe sur lequel je venais mettre l’appareil auditif. Le coupleur 2cc ne représente pas
le volume moyen d’une oreille mais ce que l’on recherche ici est de tester tous les
appareils auditifs dans les mêmes conditions afin de pouvoir les comparer entre
eux.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
59
(Ci-dessous les photos du montage et du magnétophone en train d’enregistrer en stéréo.)
Figure 34 : Photo du montage pour tester le temps de réponse des appareils : 1 micro à vide et
1micro ayant le coupleur 2cc et l’appareil auditif
Figure 35 : Photo du magnétophone qui enregistre en stéréo les pistes de chaque micro
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
60
Finalement il me reste à vous expliquer le matériel audio que j’ai utilisé. C’est le
même que pour mon étude clinique. J’ai donc envoyé les clicks sur le haut parleur
de face, tous les appareils auditifs ont été positionnés dans le même sens pour
respecter la directivité des microphones lorsqu’elle était activée, et le bruit sur les 4
hauts parleurs autour. Je tiens à signaler que toutes les mesures ont été faîtes avec
un sonomètre allumé en permanence pour vérifier au niveau des micros la bonne
intensité du signal.
d) Le local
Pour mesurer le délai de traitement de signal d’un appareil auditif en champs libre,
il faut être extrêmement rigoureux par rapport au placement de l’appareil au centre
des enceintes et sur la distance des hauts parleurs (1 m). Il est important de
maitriser l’espace : s’il existe un temps de réverbération (0.5s maximum à 500Hz), il
existera une imprécision ; cependant pour mon test, tous les appareils ont étés
testés dans les même conditions.
Ainsi dans un souci de précision, le meilleur local serait une chambre anéchoïde,
c'est-à-dire sans aucune réverbération. Une autre solution aurait été de tester les
appareils dehors mais les bruits de fond, le vent et le déplacement du matériel
auraient créés des gênes. J’ai donc réalisé mon étude dans la cabine audiométrique
chez mon Maître de mémoire afin de respecter au mieux tous ces critères.
B. La procédure de test
La procédure de mesure du délai de traitement est la suivante :
1. Pour effectuer une comparaison entre plusieurs appareils, il est indispensable
de les régler selon un audiogramme de référence. Dans notre cas, nous
avons décidé de simuler une perte classique plus importante sur les aigus que
les grave, en se basant sur les limites de l’audiogramme utilisé pour les
critères de sélection des malentendants. Chaque appareil est donc réglé
d’après cette perte auditive.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
61
Figure 36 : Audiogramme servant au préréglage des appareils testés
2. Par la suite j’ai mis en place un protocole de test avec mon Maître de
mémoire afin de tester le temps de réponse des appareils avec différents
réglages, et ceux dans une situation calme et dans le bruit. Ce qui nous fait
6 mesures de réglages pour deux situations sonores par appareil soit
12 mesures par appareils et donc un total de 96 mesures au total pour tester
8 marques différentes.
3. Protocole de test par appareils :
• 1er mesure : Préréglage de tous les ACA avec le même audiogramme :
Audiogramme ci-dessus critère d’inclusion mal entendant, Formule
NAL-NL1, type open, taille1 (la plus répandue), embout ouvert,
Désactivation : Compression, Réducteur de bruit, Larsen, Traitement de signal propre à chaque marque
• 2éme mesure : Activation de la Compression :
Fréquences (Hz)
500 1000 2000 4000
Compression 2.1
• 3ème mesure : Activation microphone en « tout automatique »
0
20
40
60
80
100
120
125 250 500 750 1000 1500 2000 3000 4000 6000 8000P
ert
e a
ud
itiv
e (
dB
HL)
Fréquences (Hz)
Audiogramme Préréglage
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
62
• 4ème mesure : Activation des Réducteurs de bruits :
Fréquences (Hz)
500 1000 2000 4000
R.d.Bruit Max
• 5éme mesure : Activation Anti-Larsen au maximum
• 6ème mesure : Activation de tous les Algorithmes propres à chaque marque :
Exemple avec Siemens : SoundBrillance, soundSmoothing, eWinScreen, …
• 7ème mesure : A la fin de mes tests, ayant tous les appareils réglés « à fond »
et de la même façon, j’en ai profité pour faire une dernière mesure. Il s’agit
du même réglage que lors de la 6ème mesure mais avec un rapport signal sur
bruit beaucoup plus faible. Je suis allé au maximum exploitable sur
l’ordinateur pour voir la différence entre les clicks et le bruit ambiant. J’ai
donc décidé de faire une mesure avec un RSB égale à +10 dB au lieu de +
25dB.
J’ai voulu faire cette dernière mesure afin de voir si dans une situation encore
plus bruyante où l’appareil est supposé être le plus sollicité par les
algorithmes de traitements (tel que les réducteurs de bruit), le temps de
réponse de celui-ci changeait ou pas.
• Finalement j’ai réalisé deux mesures supplémentaires pour l’appareil de
marque WIDEX car celui-ci possédait une technologie que les autres n’ont
pas : la fonction ZEN.
Pour conclure, il y aura eu 106 mesures de faîtes pour cette étude physique.
C. Présentation des résultats
L’ensemble des résultats des tests est présenté dans les annexes 9 et 10.
Tout d’abord, je vais vous exposer le principe d’analyse du délai entre les deux
clicks sur le logiciel Audacity. Après avoir transféré les fichiers sons du
magnétophone à l’ordinateur, je les ouvre directement sur Audacity. Par la suite, je
me déplace en face du premier click et j’utilise l’outil « zoom » pour aller jusqu’à
0.001s soit 1ms. Ainsi on peut voir les deux enregistrements, en bas le microphone
seul et en haut le microphone avec l’appareil auditif.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
63
Finalement, il ne reste plus qu’à compter les millisecondes d’écarts entre l’arrivée du
signal dans les deux microphones. Regardons plutôt sur un exemple pour bien
comprendre : Mesure 1 Starkey – calme :
Le microphone seul commence à enregistrer le son à t=12.298s et le microphone
avec l’appareil auditif à t=12.300s. Cela me permet de dire que l’appareil auditif
testé a un délai de traitement du son dans le calme de 2 millisecondes avec
seulement un gain linéaire (mesure 1).
Pour commencer, il m’a paru évident de faire une mesure des micros à vide afin de
savoir si le fait d’avoir mis mon coupleur 2cc n’entraînait pas déjà un retard
d’arrivée sur le micro sur lequel il est couplé. Deuxièmement, nous verrons les
résultats de l’étude dans le calme, puis dans le bruit, et enfin nous recouperons les
données afin de savoir s’il existe une différence de consommation entre la mesure
au calme et dans le bruit pour chaque marque.
12.300 12.298
Etude sur le délai de traitement
a) Résult
Test dans le calme 2 micro à vide
Test dans le bruit 2 micro à vide
Test dans le calme 1 micro à vide + 1micro avec le
coupleur 2cc
Test dans le bruit 1 micro à vide + 1micro avec le
coupleur 2cc
Figure 37 : Tableau de présentation des résultats
coupleur 2cc
Figure 38 : Graphique de présentation des résultats des micros à vide
On remarque, premièrement,
vide n’augmente pas entre la situation au calme et dans le bruit.
Deuxièmement, la différence de temps entre 1 mic
coupleur 2cc n’augmente pas également entre la situation au calme et dans le bruit.
0
0.1
0.2
0.3
0.4
2 micros à vide1micro à vide
+ 1 avec le
coupleur 2cc
Te
mp
s e
n m
s
Temps de retard des microphones (mesure en
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
64
Résultats test micros à vide
Test dans le calme 2 micro à vide
Test dans le bruit 2 micro à vide
t dans le calme 1 micro à vide + 1micro avec le
coupleur 2cc
Test dans le bruit 1 micro à vide + 1micro avec le
coupleur 2cc
Tableau de présentation des résultats de déphasage des micros à vide
Graphique de présentation des résultats des micros à vide
On remarque, premièrement, que la différence de temps entre les deux micros à
entre la situation au calme et dans le bruit.
la différence de temps entre 1 micro à vide et 1 micro avec
coupleur 2cc n’augmente pas également entre la situation au calme et dans le bruit.
1micro à vide
+ 1 avec le
coupleur 2cc
Temps de retard des microphones (mesure en
champs libre)
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
0.2ms
0.2ms
0.4ms
0.4ms
des micros à vide et avec le
entre les deux micros à
ro à vide et 1 micro avec
coupleur 2cc n’augmente pas également entre la situation au calme et dans le bruit.
Temps de retard des microphones (mesure en
Test dans
le calme
Test dans
le bruit
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
65
Finalement on peut voir que la différence de temps entre les 2micros à vide et celle
avec 1 micro à vide + 1 micro avec le coupleur 2cc que ce soit dans le calme ou
dans le bruit est de 0.2ms et 0.4ms respectivement.
Or comme l’on veut mesurer des données en millisecondes par la suite, on peut
dire qu’un retard de 0.2ms sera négligeable devant nos prochaines valeurs. Ce
paramètre ne nous gênera donc pas pour réaliser notre étude
b) Résultats test dans le calme
Marques
1 :
prérégla
ge
2 :
compres
sion
3 : micro
auto 4 : RDB
5 : larsen
max
6 :
algorith
mes
activés
Siemens 2.5 2 2.05 2.5 2.5 4
Rexton 3.5 3.5 3.5 2.5 3 4.5
Phonak - 6.5 6.5 6.5 6.5 7
Unitron 6.5 6.5 - 7 7 8
Widex 1.5 1.5 1.5 1.5 1.55
1.55
(+ZEN=
1.55)
GN 5 4 5.5 6 6 6
Oticon 5 5.5 5.5 5.5 5.5 5.5
Starkey 2 2 2.5 2 2.5 2.5
Figure 39 : Tableau de présentation des résultats de chaque marque avec différents réglages dans
le calme (toutes les courbes analysées sous Audacity sont en annexe 10)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
66
Figure 40 : Graphique de présentation des résultats de chaque marque pour la mesure 1 dans le
calme
Figure 41 : Graphique de présentation des résultats de chaque marque pour la mesure 6 dans le
calme
Ici nous n’allons pas analyser linéairement chaque marque mais de manière générale
les tendances qui se dégagent.
0 1 2 3 4 5 6 7
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Temps de réponse: mesure 1 calme
(préréglage)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Temps de réponse: mesure 6 calme (tous les
algorithmes en route)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
67
Nous voulons, à l’aide de ces premiers graphiques, répondre à la question suivante :
- dans le calme, est ce que le temps de réponse des appareils auditifs testés est
supérieur ou inférieur à 20ms ? (temps de réponse limite qui dégraderait
l’intelligibilité d’après l’étude précédente)
Puis dans un second temps :
- est ce qu’une addition de programmation peut entraîner un allongement du temps
de réponse de l’appareil ici au calme ?
1er question : Oui, tous les appareils auditifs sont en dessous de la valeur limite de
20ms. On peut donc dire, d’après mon étude et mon protocole, que tous les
appareils testés ont un temps de réponse inférieur à une valeur gênante pour les
malentendants dans le calme et avec différents réglages.
2ème question : Ce qui est très intéressant dans cette étude, c’est de constater que,
de manière générale pour toutes les marques, le fait d’augmenter le nombre
d’algorithmes de traitements en route n’augmente pas ou peu le temps de réponse
des appareils comme on aurait pu s’y attendre.
Celui qui augmente le moins est l’appareil WIDEX qui passe de 1.5ms de temps de
réponse avec seulement un préréglage fabricant sans compression ou tous
algorithmes à 1.55ms, avec tous les algorithmes en route. Et pour celui dont le délai
de traitement augmente le plus est UNITRON qui passe de 6.5ms à 8ms.
Dans un second temps on remarque qu’il y a des appareils avec un très faible délai
de traitement de signal et d’autres beaucoup plus. En effet, WIDEX et
STRARKEY sont respectivement à 1.55 et 2.5ms pour la mesure 6 tandis que
UNITRON est à 8ms. Ici on peut se poser la question de la signature sonore qui
est très différente selon ce paramètre.
Finalement, le dernier point à évoquer est la comparaison entre
SIEMENS/REXTON et PHONAK/UNITRON. Il s’agit de sous-marques pour
chacun et donc de mêmes technologies mais avec des puces numériques différentes
ou des algorithmes de traitements plus anciens. Or ici on remarque qu’il n’y a pas
de différences significatives entre les résultats. On passe de 4ms pour SIEMENS à
4.5ms pour REXTON et de 7ms pour PHONAK à 8ms pour UNITRON. Donc
pour ce paramètre, les sous-marques comme REXTON ou UNITRON disposent
des mêmes résultats que leur nouveauté.
Il nous reste à faire la même analyse pour les résultats dans le bruit, qui vont être
beaucoup plus intéressants à comparer car de nombreux paramètres tels que
l’utilisation des débruiteurs seront activés.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
68
c) Résultats test dans le bruit
Marques
1 :
pré-
réglage
2 :
compression
3 :
micro
auto
4 :
RDB
5 :
larsen
max
6 :
algorithmes
activés
7 :
réglage
mesure
6 +
RSB=10
Siemens 2.5 2.5 2.5 2 2.5 4 5
Rexton 3.5 3.5 3 2.5 2.5 4.5 6
Phonak 7 6.5 6.5 6.5 6.5 7 7
Unitron 6.5 6.5 7 6.5 8 ?
Widex 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5+(ZEN
=1.5)
2
GN 4.5 4.5 5.5 6 5.5 4.5 5.5
Oticon 6 5 5.5 5.5 5.5 5.5 5
Starkey 2 2 2.5 2 2.5 2.5 3.5
Figure 42 : Tableau de présentation des résultats de chaque marque avec différents réglages dans
le bruit (toutes les courbes analysées sous Audacity sont en annexe 10)
Figure 43 : Graphique de présentation des résultats de chaque marque pour la mesure 1 dans le
bruit
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Temps de réponse: mesure 1 bruit
(préréglage)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
69
Figure 44 : Graphique de présentation des résultats de chaque marque pour la mesure 6 dans le
bruit
Pour continuez dans la logique de l’analyse précédente, nous analyserons ces
valeurs en répondant aux deux questions précédentes.
1er question : Tout d’abord, comme précédemment, nous voyons que tous les
délais de traitement des appareils auditifs testés sont en dessous de la valeur limite
de 20ms.
2ème questions : Ce qui est très intéressant de voir dans cette étude est que l’on
garde la même logique de résultats pour des tests dans le bruit que dans le calme.
En effet ici les valeurs les plus fortes se retrouvent pour PHONAK et UNITRON
et les plus faibles pour WIDEX.
De plus, on retrouve également la même logique de résultats par rapport à
l’addition de fonctionnalités, les résultats ne changent pas considérablement lors
d’ajout de traitements de signaux même pour le moment ou l’on rajoute les
réducteurs de bruits.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Temps de réponse : mesure 6 bruit
(tous les algorithmes en route)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
70
Et finalement, on observe que pour les marques PHONAK/UNITRON et
SIEMENS/REXTON les valeurs se suivent de très près. On passe de 7 à 8ms
pour PHONAK/UNITRON et de 4 à 4.5ms pour SIEMENS/REXTON. Ce qui
nous confirme une nouvelle fois que la vitesse de la puce numérique n’est très
différente entre une marque et sa sous marque.
De plus on remarque que pour la mesure 7, c'est-à-dire les mêmes réglages que la
mesure 6 où tout est activité au maximum mais avec un RSB=10, le temps de
réponse des appareils ne change pas de plus de 1 à 1.5ms. Ce qui nous confirme
que même dans une situation sonore encore plus bruyante, le temps d’analyse des
appareils auditifs ne change pas, et qu’il est bel et bien défini par la puce numérique
quelque soit la situation.
Par contre, on peut faire une observation sur la qualité du signal sortant des
différentes marques. En effet, on observe que certaines enveloppes de signaux de
sortie sont très écrasées, du fait des réducteurs de bruit et autres traitements de
signaux propres à chaque marque (Phonak, Unitron, Siemens, Rexton), alors que
pour les marques Widex, Starkey, GN et Oticon, les courbes sont plus lisibles,
démontrant un signal de sortie de meilleur qualité.
La mesure supplémentaire faite pour WIDEX nous montre également la même
chose : ce n’est pas parce que l’on rajoute le programme ZEN que le temps de
réponse de l’aide auditive s’allonge dans le calme comme dans le bruit.
Finissons par une dernière analyse, en superposant pour chaque marque les
résultats entre l’étude au calme et dans le bruit afin de voir si le fait de faire l’étude
dans le bruit augmenterait le délai de traitement
d) Résultats des deux études superposées
Cette étude dans le bruit était indispensable, car c’est bien dans le bruit que le
maximum de fonctionnalités se mettent en route et ainsi on peut s’attendre à un
allongement des délais de traitements.
Ce dernier graphique nous montre, pour les mêmes réglages (mesures 1 et 6 du
protocole) et par marques, la différence de temps entre la mesure au calme et au
bruit.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
71
Dans ce premier graphique seul les marques OTICON et GN ont un changement
de temps de réponse de 1ms et 0.5ms respectivement.
Figure 45 : Graphique de comparaison des résultats de chaque marque - mesure 1 dans le calme et dans le bruit
Ici grâce à ces deux graphiques, on peut voir qu’il n’y a pas de différence
significative entre les mesures au calme et au bruit pour chaque marque. En effet
on peut voir que STARKEY, OTICON, WIDEX, UNITRON, PHONAK,
REXTON et SIEMENS ont exactement les mêmes valeurs de temps de réponse,
seul GNResound montre une différence de réponse de 1.5ms.
Figure 46 : Graphique de comparaison des résultats de chaque marque - mesure 6 dans le calme et dans le bruit
0 2 4 6 8
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Comparaison temps de réponse:
mesure 1 calme et bruit
Bruit
Calme
0 2 4 6 8 10
Siemens
Rexton
Phonak
Unitron
Widex
GN
Oticon
Strakey
Temps (ms)
Ma
rqu
es
Comparaison temps de réponse:
mesure 6 calme et bruit
Bruit
Calme
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
72
CONCLUSION :
Grâce à cette étude de comparaison basée sur deux critères : une comparaison milieu calme/milieu
bruyant et pour chaque ambiance sonore, différents réglages, on peut conclure sur plusieurs points :
• Premièrement, on observe tout de suite qu’aucune marque testée, que se soit dans le calme
ou dans le bruit, avec peu ou beaucoup de traitements de signaux activés, ne dépasse une
valeur de délai de traitement de signal «critique ». Elle est toujours inférieure à 10ms et
donc non dérangeante pour la compréhension (d’après l’étude vue en partie 1)
• Deuxièmement, il existe des différences de délai de traitement entre les appareils que ce soit
dans le calme ou dans le bruit. Et les appareils qui mettent le plus de temps à répondre
dans le calme sont les mêmes dans le bruit (inversement pour les plus rapides). Or cela
participe avec de nombreux autres critères à créer pour chaque marque une sonorité
différente, une sonorité propre à chaque marque.
• Troisièmement, on observe qu’il n’y a pas de différence entre les mesures au calme et au
bruit pour un appareil. Ci-dessus nous avons montré les graphiques de la mesure 1 et 6,
pour bien visualiser qu’au calme ou dans le bruit, le délai de traitement de signal varie pas
ou peu.
• Finalement, le dernier point très important que l’on apprend également, à l’étonnement de
tous, c’est que le délai de traitement n’augmente pas si l’on rajoute de plus en plus
d’algorithmes de traitement du son intégré aux aides auditives que se soit au calme et au
bruit.
De plus, on remarque aussi l’écart entre les informations fournies par les fabricants et les valeurs
réellement mesurées dans la limite de notre protocole et du matériel utilisé.
Pour finir, nous ne réaliserons pas une étude statistique sur ces valeurs. Leur but était de savoir
s’il y avait des différences entre les appareils, ce qui est constaté, mais surtout de savoir si tous les
appareils était en dessous d’une valeur limite qui est d’environ 20ms d’après l’étude clinique, ce
qui est le cas.
Il n’est donc pas nécessaire, dans ce mémoire, de faire une étude statistique rigoureuse sachant que
l’élément le plus important a été trouvé pour toutes les marques testées.
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73
CHAPITRE 4 : ETUDE STATISTIQUE ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE
CLINIQUE:
Dans les chapitres précédents, nous avons exposé les protocoles des tests effectués et leurs résultats. Il nous reste à présent à réaliser une étude statistique pour identifier la pertinence des différences observées. Ce chapitre comprend trois parties.
• En premier lieu, nous rappellerons quelques bases concernant l’utilisation des statistiques et nous justifierons l’utilisation des tests pratiqués.
• Ensuite, nous présenterons les résultats statistiques de la première étude avec son analyse.
• Enfin, nous effectuerons une discussion globale sur les mesures effectuées au cours de ce mémoire.
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74
I. Comment effectuer une étude statistique ? Pour vérifier la représentativité des différences observées précédemment, nous allons utiliser les statistiques. Pour cela, il est important de connaître certaines notions propres aux statistiques.
A. Rappel sur le vocabulaire propre à l’utilisation des statistiques a) Echantillon, population et distribution
Un échantillon est un ensemble de données. Il est supposé être représentatif d’une population parente de données. Si un échantillon comporte « n » variables indépendantes, nous avons « n » possibilités de faire varier la moyenne en modifiant l’une de ces variables. C’est dans ce sens que les statisticiens disent que la moyenne comporte « n » degrés de liberté. Une population statistique n’est pas une population démographique mais l’ensemble des mesures possibles pour une variable donnée. Une population est donc toujours infinie. On appelle distribution, la répartition des effectifs sur chacun des niveaux de la mesure. Nous pouvons définir deux modes de distribution d’un échantillon. En effet, nous allons dissocier les échantillons dont la distribution suit une loi normale des autres. On dit qu’un échantillon suit une loi normale s’il se distribue de telle sorte que les fréquences d’apparition des différents scores possibles suivent une courbe de Gauss. Avec un tel mode de distribution, nous utiliserons des tests statistiques « paramétriques ». Ainsi, pour les échantillons ne présentant pas de distributions normées, nous utiliserons d’autres tests dits « non paramétriques ». Ces tests sont souvent très utiles car les conditions d’utilisation très peu astreignantes. Cependant, ils restent moins précis que les tests paramétriques.
b) Hypothèse de décision Pour effectuer des statistiques, il est nécessaire d’émettre des hypothèses servant de règle de décision à la fin du test. On décrit deux types d’hypothèses :
• L’hypothèse nulle H0 qui considère qu’il n’existe aucune différence représentative ;
• L’hypothèse alternative H1, complémentaire de H0, qui décrit l’existence d’une différence caractéristique.
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75
c) Seuil de signification Chaque test possède un seuil de signification. Ce seuil correspond au risque α de rejeter l’hypothèse H0 alors qu’elle est vraie. Le seuil de signification est consenti à l’avance comme un risque d’erreur du test statistique. Il prend souvent les valeurs de 2.5 % ou de 5 %. C’est un risque de première espèce par opposition au risque de deuxième espèce (noté β) constitué par les probabilités de valider l’hypothèse HO alors que H1 est vraie. En résumé :
REALITE H0 H1
Accepter H0 Décision correcte Erreur de type 2 Rejeter H1 Erreur de type1 (α) Décision correcte
B. Choix d’un test statistique Il existe un grand nombre de tests. Chacun correspond à des conditions de comparaison particulières. Le choix du test statistique dépend :
• Du type de comparaison que nous souhaitons effectuer (comparaison de deux échantillons, d’un échantillon par rapport à une population, de deux populations, …)
• De l’effectif de l’échantillon (un effectif supérieur à 30 est considéré comme un grand échantillon et inférieur à 30 comme un petit échantillon)
• Du type de données à comparer (des moyennes, des écarts types, des pourcentages, …)
• Du mode de distribution de l’échantillon
a) Problématiques du choix d’un test statistique Nous avons ici de petits échantillons pour l’étude, avec un effectif de 20 personnes pour les normo entendants, et un effectif de 22 personnes pour les malentendants. De plus, nous ne pouvons pas utiliser n’importe quel test. En effet, nous souhaitons comparer plusieurs échantillons. Si nous utilisons un test comme celui de Student pour comparer plusieurs traitements, nous allons devoir le faire deux à deux. Ainsi en utilisant le test de Student, le risque d’erreur de type 1 est trop élevé pour aboutir à des conclusions acceptables.
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76
Nous avons dû trouver un test statistique permettant d’éviter cet accroissement de risque d’erreur. Le choix s’est tourné vers l’analyse de la variance (ANOVA – Analysis Of Variance) ou test du F (conçu au XXème siècle par le chercheur anglais Ronald FISHER). Ce test à l’immense avantage de comparer plusieurs échantillons en une seule fois. En outre, il fonctionne aussi bien pour les petits échantillons que pour les grands.
b) Conditions requises à l’application de l’ANOVA Le test ANOVA est un test paramétrique qui implique la réunion des deux conditions suivantes :
• Les distributions doivent être normales (ou quasi-normales)
• Les variances doivent être homogènes Pour certains auteurs, la majorité des distributions d’échantillonnage possède une distribution normale. Cependant, il existe un risque non négligeable pour qu’ici ce ne soit pas le cas. Nous allons vérifier que nos échantillons répondent correctement à ces critères.
1. Etude de la normalité d’une distribution Le caractère normal de la distribution est délicat à démontrer. Il existe plusieurs manières d’effectuer cette vérification :
• La méthode graphique de Henry
• Le test de khi 2
• Le test de Shapiro-Wilk
• Le test de Kolmogorov Smirnov. Il est souvent préférable d’utiliser la méthode graphique connue sous le nom de méthode de Henry (du nom d’un ingénieur Français du XXème siècle). Elle est aussi efficace que les autres tests et apporte une vision globale de la distribution de l’échantillon. Méthode graphique de Henry (ou droite de Henry) Elle consiste en un report sur un graphique des valeurs des probabilités cumulées. Le caractère normal de la distribution se reconnaît à la qualité de l’alignement des points sur le graphique. Pour tracer la droite de Henry, il faut tout d’abord observer la distribution des données de l’échantillon.
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77
Ensuite, nous calculons les fréquences cumulées de chaque classe. Enfin, nous calculons les fréquences relatives cumulées, c'est-à-dire, pour chaque classe, étudier le rapport :
Fréquence relative cumulées = � é������ �����é
���������� ������
Nous obtenons les résultats suivants pour les malentendants :
% de PR ��; ��� ���; ��� ���; ��� ���; �� � �; !�� �!�; "�� �"�; #�� �#�; $�� �$�; %�� �%�; ����
Nombre de personnes par classe
2 6 26 25 36 35 47 25 18 0
Fréquences cumulées
2 8 34 59 95 130 177 202 220 220
Fréquences relatives cumulées
0.0091 0.1136 0.1546 0.2682 0.4318 0.5909 0.8046 0.9182 1 1
Figure 47 : Tableau d’analyse des fréquences cumulées pour les malentendants
Pour les normo entendants :
% de PR ��; ��� ���; ��� ���; ��� ���; �� � �; !�� �!�; "�� �"�; #�� �#�; $�� �$�; %�� �%�; ����
Nombre de personnes par classe
0 0 0 0 2 10 35 84 58 11
Fréquences cumulées
0 0 0 0 2 12 47 131 189 200
Fréquences relatives cumulées
0 0 0 0 0.01 0.06 0.235 0.655 0.945 1.00
Figure 48 : Tableau d’analyse des fréquences cumulées pour les normo entendants
Il ne reste plus qu’à effectuer une correspondance (k*) entre les fréquences relatives cumulées et une courbe gaussienne. La plus simple à utiliser est la loi normale centrée réduite. Les correspondances nous sont données pour chacune de ces fréquences dans la table de la loi normale présentée en annexe 11.
Etude sur le délai de traitement
Pour les malentendants, nous aboutissons aux résultats suivants
% de PR
Fréquences relatives cumulées
0.0091 0.1136
k* -1.9 -1.20
Figure 49 : Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
malentendants
Les résultats sont les suivants pour les normo entendants
% de PR
Fréquences relatives cumulées
0 0
k*
Figure 50 : Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
normo entendants
Nous pouvons tracer les représentations graphiques
Figure 51 : Droite de Henry pour le groupe des malentendants
-2.5
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
2.5
[0;10[ [10;20[ [20;30[
Va
leu
r d
e k
*
Droite de Henry pour les malentendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
78
nous aboutissons aux résultats suivants :
0.1546 0.2682 0.4318 0.5909 0.8046
-1.02 -0.62 -0.14 0.18 0.81
Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
Les résultats sont les suivants pour les normo entendants :
0 0 0.01 0.06 0.235
-1.7 -1.40 -0.70
: Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
Nous pouvons tracer les représentations graphiques :
Droite de Henry pour le groupe des malentendants
[20;30[ [30;40[ [40;50[ [50;60[ [60;70[ [70;80[ [80;90[
Valeur du pourcentage de PR
Droite de Henry pour les malentendants
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
0.9182 1 1
1.44 1 1
Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
0.655 0.945 1.00
0.44 1.46
: Tableau d’analyse des fréquences cumulées et du facteur de correspondance pour les
[80;90[ [90;100[
Droite de Henry pour les malentendants
Etude sur le délai de traitement
Figure 52 : Droite de Henry pour le groupe des normo entendants
Pour les deux populations étudiées, la distribution sunormalité de ces distributions est donc démontrée.
2. Vérification de l’homogénéité des variances La variance S² d’un ensemble de données est définie comme le carré de l’écart type.
Ainsi pour un ensemble de valeurs {x1, x2, …, xn} dedonnée par :
Pour les malentendants et les normo entendantsdans le tableau suivant :
Pop.
étudiée
Liste
5+0
ms
Liste
1+10
ms
Liste
2+15
ms
ME
(variance) 3.846 3.054 2.780
NE
(variance) 0.591 0.763 0.470
Figure 53 : Tableau des variances de chaque groupe pour chaque liste
Nous pouvons constater que les variances sont toutes homogènes.
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
[0;10[ [10;20[ [20;30[
Va
leu
r d
e k
*Droite de Henry pour les normo entendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage «
79
: Droite de Henry pour le groupe des normo entendants
populations étudiées, la distribution suit bien une droite. La normalité de ces distributions est donc démontrée.
Vérification de l’homogénéité des variances
La variance S² d’un ensemble de données est définie comme le carré de l’écart type.
Ainsi pour un ensemble de valeurs {x1, x2, …, xn} de moyenne
S²=
et les normo entendants le calcul de variances
Liste
2+15
ms
Liste
3+20
ms
Liste
4+25
ms
Liste
5+30
ms
Liste
1+35
ms
Liste
2+40
ms
Liste
3+45
2.780 2.530 4.680 4.585 4.561 4.123 3.925
0.470 0.793 0.596 1.021 0.665 1.332 0.678
Tableau des variances de chaque groupe pour chaque liste
Nous pouvons constater que les variances sont toutes homogènes.
[20;30[ [30;40[ [40;50[ [50;60[ [60;70[ [70;80[ [80;90[
Valeur du pourcentage de PR
Droite de Henry pour les normo entendants
des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
it bien une droite. La
Vérification de l’homogénéité des variances
La variance S² d’un ensemble de données est définie comme le carré de l’écart type.
, la variance est
le calcul de variances est résumé
Liste
3+45
ms
Liste
4+50
ms
Liste
5+60
ms
3.925 3.564 4.020
0.678 1.172 0.760
Nous pouvons constater que les variances sont toutes homogènes.
[80;90[ [90;100[
Droite de Henry pour les normo entendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
80
Les deux conditions d’applications du test ANOVA sont donc bien vérifiées. Nous pouvons appliquer ce test pour l’analyse de nos résultats.
c) Mise en place du test de l’analyse des variances (ANOVA) Le but premier de ce test est d’éviter d’augmenter l’erreur de type 1 par comparaison multiple. L’analyse de variance va porter sur un rapport entre la variance véritable (c'est-à-dire liée à un facteur expérimentale) et la variance liée à l’erreur expérimentale. La comparaison ne portera pas sur deux échantillons, mais sur l’ensemble des échantillons affectés par le facteur. Nous scinderons la variance totale observée sur l’ensemble des mesures en variance inter groupes (c'est-à-dire la variance de la variable, à l’intérieur de chaque groupe) et en variance intra groupe (qui mesure la dispersion des moyennes). Le test consistera à calculer la valeur de F :
F = &� ������ ���� ' ����
&� ������ ��� � ' ���� =
(²) ���� ' ����*
(²) intra groupes
F est d’autant plus petit que la variance inter groupe est faible et la variance intra groupe élevée. Dans ce cas, les moyennes sont proches et la distribution tendant à se chevaucher (hypothèse H0). Inversement, il est d’autant plus grand que la variance inter groupe est forte et la variance intra groupe faible. Dans ce cas, les moyennes sont nettement séparées et les distributions, peu étalées, ne se chevauchent pas (hypothèse H1). Nous déterminons la validité d’une hypothèse en comparant la valeur de F calculée à une valeur critique prise dans la table de F présentée dans l’annexe X. Cette valeur définie en fonction du nombre de degrés de liberté respectifs des variances inter et intra groupes L’analyse des variances permet de déceler des différences d’ensemble dans les moyennes, mais pas de localiser avec précision les différences. Si le facteur comporte plusieurs niveaux, il est nécessaire de procéder à d’autres tests statistiques pour localiser avec précision les différences. Pour identifier à quel niveau se trouve une différence significative nous utiliserons, dans notre cas, le test « t test » ou encore appelé « MAN-WITHNEY test ».
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
81
II. Présentation et analyse des résultats des études Pour réaliser mes calculs de statistiques j’ai utilisé le logiciel GraphPad Prism, qui est un logiciel de statistique utilisé à l’Hôpital de Brest
Il faut tout d’abord rentrer toutes les valeurs dans un tableau, chaque colonne correspond aux résultats pour chaque liste, et chaque ligne correspond à chaque patient.
Pour le test ANOVA il faut sélectionner tout le tableau et cliquer sur « analys » choisir le test « One-way ANOVA », cocher toutes les cases pour chaque colonne, et choisir le test « repeated measures ANOVA ».
Pour comparer deux listes, il suffit de mettre sur la feuille de résultats du test ANOVA et d’ajouter un « post test ». Après analyse et recherche dans les explications du logiciel, le meilleur « post test » pour comparer les listes deux à deux après une ANOVA est le test de Tukey.
A. Résultats pour la population malentendante Le tableau suivant récapitule les données obtenues lors du test ANOVA et l’hypothèse de décision. Table Analyzed Data 1 Repeated Measures ANOVA P value P<0.0001 P value summary *** Are means signif. different? (P < 0.05) Yes Number of groups 11 F 4,183 R squared 0,1598 Was the pairing significantly effective? R squared 0,8175 F 53,32 P value P<0.0001 P value summary *** Is there significant matching? (P < 0.05) Yes ANOVA Table SS df Treatment (between columns) 2629 10 Individual (between rows) 73720 22 Residual (random) 13830 220 Total 90170 252
Figure 54 : Tableau de résultat de l’analyse ANOVA pour le groupe des malentendants
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
82
Au seuil de signification de 5 %, la valeur de comparaison de F est de 4.183. L’analyse nous dit qu’il existe des différences significatives entre les listes, que les variations ne sont pas dues à des variations aléatoires. En effet une réponse positive au test ANOVA nous permet de dire que la différence entre les moyennes n’est pas due à la chance mais au facteur testé ici : le délai de déphasage différent sur chaque liste. De plus la fiabilité de ce test est plutôt bonne car « Pvalue » est faible. Ainsi on retrouve trois étoiles pour la Pvalue (plus p est faible plus le logiciel met d’étoiles donc plus les différences sont significatives). Il nous reste plus qu’à faire une comparaison deux à deux des listes pour savoir s’il existe une ou plusieurs listes où les différences sont significatives. On utilise le test de Tukey. On obtient les résultats suivants :
Tukey's Multiple Comparison Test
Mean Diff. q Significant? P < 0.05?
Summary 95% CI of diff
L5+0 vs L1+10 2,090 1,264 No ns -5.576 to 9.756 L5+0 vs L2+15 -3,210 1,942 No ns -10.88 to 4.456 L5+0 vs L3+20 9,842 5,954 Yes ** 2.176 to 17.51 L5+0 vs L4+25 3,247 1,964 No ns -4.420 to 10.91 L5+0 vs L5+30 5,147 3,113 No ns -2.520 to 12.81 L5+0 vs L1+35 5,020 3,037 No ns -2.646 to 12.69 L5+0 vs L2+40 1,529 0,9251 No ns -6.137 to 9.196 L5+0 vs L3+45 3,555 2,151 No ns -4.111 to 11.22 L5+0 vs L4+50 5,955 3,603 No ns -1.711 to 13.62 L5+0 vs L5+60 2,920 1,767 No ns -4.746 to 10.59 L1+10 vs L2+15 -5,300 3,206 No ns -12.97 to 2.366 L1+10 vs L3+20 7,752 4,690 Yes * 0.08580 to 15.42 L1+10 vs L4+25 1,157 0,6997 No ns -6.510 to 8.823 L1+10 vs L5+30 3,057 1,849 No ns -4.610 to 10.72 L1+10 vs L1+35 2,930 1,773 No ns -4.736 to 10.60 L1+10 vs L2+40 -0,5609 0,3393 No ns -8.227 to 7.106 L1+10 vs L3+45 1,465 0,8864 No ns -6.201 to 9.132 L1+10 vs L4+50 3,865 2,338 No ns -3.801 to 11.53 L1+10 vs L5+60 0,8304 0,5024 No ns -6.836 to 8.497 L2+15 vs L3+20 13,05 7,896 Yes *** 5.386 to 20.72 L2+15 vs L4+25 6,457 3,906 No ns -1.210 to 14.12 L2+15 vs L5+30 8,357 5,055 Yes * 0.6901 to 16.02 L2+15 vs L1+35 8,230 4,979 Yes * 0.5641 to 15.90 L2+15 vs L2+40 4,739 2,867 No ns -2.927 to 12.41 L2+15 vs L3+45 6,765 4,093 No ns -0.9012 to 14.43 L2+15 vs L4+50 9,165 5,545 Yes ** 1.499 to 16.83 L2+15 vs L5+60 6,130 3,709 No ns -1.536 to 13.80
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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Tukey's Multiple Comparison Test
Mean Diff. q Significant? P < 0.05?
Summary 95% CI of diff
L3+20 vs L4+25 -6,596 3,990 No ns -14.26 to 1.071 L3+20 vs L5+30 -4,696 2,841 No ns -12.36 to 2.971 L3+20 vs L1+35 -4,822 2,917 No ns -12.49 to 2.845 L3+20 vs L2+40 -8,313 5,029 Yes * -15.98 to -0.6467 L3+20 vs L3+45 -6,287 3,803 No ns -13.95 to 1.379 L3+20 vs L4+50 -3,887 2,351 No ns -11.55 to 3.779 L3+20 vs L5+60 -6,922 4,187 No ns -14.59 to 0.7446 L4+25 vs L5+30 1,900 1,149 No ns -5.766 to 9.566 L4+25 vs L1+35 1,774 1,073 No ns -5.892 to 9.440 L4+25 vs L2+40 -1,717 1,039 No ns -9.384 to 5.949 L4+25 vs L3+45 0,3087 0,1868 No ns -7.358 to 7.975 L4+25 vs L4+50 2,709 1,639 No ns -4.958 to 10.38 L4+25 vs L5+60 -0,3261 0,1973 No ns -7.992 to 7.340 L5+30 vs L1+35 -0,1261 0,0762
8 No ns -7.792 to 7.540
L5+30 vs L2+40 -3,617 2,188 No ns -11.28 to 4.049 L5+30 vs L3+45 -1,591 0,9627 No ns -9.258 to 6.075 L5+30 vs L4+50 0,8087 0,4892 No ns -6.858 to 8.475 L5+30 vs L5+60 -2,226 1,347 No ns -9.892 to 5.440 L1+35 vs L2+40 -3,491 2,112 No ns -11.16 to 4.175 L1+35 vs L3+45 -1,465 0,8864 No ns -9.132 to 6.201 L1+35 vs L4+50 0,9348 0,5655 No ns -6.732 to 8.601 L1+35 vs L5+60 -2,100 1,270 No ns -9.766 to 5.566 L2+40 vs L3+45 2,026 1,226 No ns -5.640 to 9.692 L2+40 vs L4+50 4,426 2,678 No ns -3.240 to 12.09 L2+40 vs L5+60 1,391 0,8417 No ns -6.275 to 9.058 L3+45 vs L4+50 2,400 1,452 No ns -5.266 to 10.07 L3+45 vs L5+60 -0,6348 0,3840 No ns -8.301 to 7.032 L4+50 vs L5+60 -3,035 1,836 No ns -10.70 to 4.632
Figure 55 : Résultats du test de Tukey pour chaque liste pour le groupe de malentendants
Ce test nous permet de savoir s’il existe des différences significatives deux à deux. Ici pour notre population de malentendants, on trouve 7 différences significatives :
L5+0 vs L3+20 L1+10 vs L3+20 L2+15 vs L3+20 L2+15 vs L5+30 L2+15 vs L1+35 L2+15 vs L4+50 L3+20 vs L2+40
La première remarque que l’on peut faire est que la liste 3+20ms de déphasage est significativement différente de la liste 5 sans déphasage, la liste 1+10ms, la liste 2+15ms et la liste 2+40ms. On peut donc dire que cette première analyse statistique nous permet de dire qu’un effet de déphasage temporel de 20ms est dérangeant pour l’intelligibilité. Comme il n’y a pas de différence significative entre les listes ayant un déphasage de 0, 10 et 15ms, cela nous confirme que c’est à partir de 20ms que l’on dégrade l’intelligibilité lors d’audiométrie vocale dans le bruit.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
84
De plus on observe également, que les la liste 2+15ms est significativement différente avec les listes ayant 30, 35 et 50ms de décalage. Ce qui nous confirme bien que les résultats des listes ayant un décalage temporel inférieur à 20ms sont supérieurs aux listes ayant un décalage temporel supérieur à 20ms. Une première conclusion affirme qu’un décalage temporel supérieur à 20ms dégrade l’intelligibilité lors d’audiométrie vocale dans le bruit. Il nous reste à faire la même étude pour la population normo entendante, et ainsi confirmer ou pas cette première conclusion.
B. Résultats pour la population normo entendante Le tableau suivant récapitule les données obtenues lors du test ANOVA et l’hypothèse de décision. Table Analyzed Data 1 Repeated Measures ANOVA P value P<0.0001 P value summary *** Are means signif. different? (P < 0.05) Yes Number of groups 11 F 4,947 R squared 0,1983 Was the pairing significantly effective? R squared 0,5369 F 14,46 P value P<0.0001 P value summary *** Is there significant matching? (P < 0.05) Yes ANOVA Table SS Df Treatment (between columns) 1699 10 Individual (between rows) 9932 20 Residual (random) 6868 200 Total 18500 230
Figure 56 : Tableau de résultat de l’analyse ANOVA pour le groupe des normo entendants
Au seuil de signification de 5 % la valeur de comparaison de F est de 4.947. L’analyse nous dit qu’il existe des différences significatives entre les listes, que les variations ne sont pas dues à des variations aléatoires.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
85
Comme pour le test précédent, la fiabilité de ce test est plutôt bonne car « Pvalue » est faible et il ya trois étoiles. Désormais, on utilise le test de Tukey pour savoir où se trouvent les différences significatives. Tukey's Multiple Comparison Test
Mean Diff. q Significant? P < 0.05?
Summary 95% CI of diff
L5+0 vs L1+10 -0,5000 0,3910 No ns -6.432 to 5.432 L5+0 vs L2+15 -4,400 3,441 No ns -10.33 to 1.532 L5+0 vs L3+20 6,400 5,005 Yes * 0.4684 to 12.33 L5+0 vs L4+25 -0,7000 0,5474 No ns -6.632 to 5.232 L5+0 vs L5+30 -1,200 0,9384 No ns -7.132 to 4.732 L5+0 vs L1+35 1,205 0,9421 No ns -4.727 to 7.136 L5+0 vs L2+40 -2,100 1,642 No ns -8.032 to 3.832 L5+0 vs L3+45 0,6000 0,4692 No ns -5.332 to 6.532 L5+0 vs L4+50 2,000 1,564 No ns -3.932 to 7.932 L5+0 vs L5+60 -2,900 2,268 No ns -8.832 to 3.032 L1+10 vs L2+15 -3,900 3,050 No ns -9.832 to 2.032 L1+10 vs L3+20 6,900 5,396 Yes ** 0.9684 to 12.83 L1+10 vs L4+25 -0,2000 0,1564 No ns -6.132 to 5.732 L1+10 vs L5+30 -0,7000 0,5474 No ns -6.632 to 5.232 L1+10 vs L1+35 1,705 1,333 No ns -4.227 to 7.636 L1+10 vs L2+40 -1,600 1,251 No ns -7.532 to 4.332 L1+10 vs L3+45 1,100 0,8602 No ns -4.832 to 7.032 L1+10 vs L4+50 2,500 1,955 No ns -3.432 to 8.432 L1+10 vs L5+60 -2,400 1,877 No ns -8.332 to 3.532 L2+15 vs L3+20 10,80 8,446 Yes *** 4.868 to 16.73 L2+15 vs L4+25 3,700 2,893 No ns -2.232 to 9.632 L2+15 vs L5+30 3,200 2,502 No ns -2.732 to 9.132 L2+15 vs L1+35 5,605 4,383 No ns -0.3269 to 11.54 L2+15 vs L2+40 2,300 1,799 No ns -3.632 to 8.232 L2+15 vs L3+45 5,000 3,910 No ns -0.9316 to 10.93 L2+15 vs L4+50 6,400 5,005 Yes * 0.4684 to 12.33 L2+15 vs L5+60 1,500 1,173 No ns -4.432 to 7.432 L3+20 vs L4+25 -7,100 5,552 Yes ** -13.03 to -1.168 L3+20 vs L 5+30 -7,600 5,943 Yes ** -13.53 to -1.668 L3+20 vs L1+35 -5,195 4,063 No ns -11.13 to 0.7364 L3+20 vs L2+40 -8,500 6,647 Yes *** -14.43 to -2.568 L3+20 vs L3+45 -5,800 4,536 No ns -11.73 to 0.1316 L3+20 vs L4+50 -4,400 3,441 No ns -10.33 to 1.532 L3+20 vs L5+60 -9,300 7,273 Yes *** -15.23 to -3.368 L4+25 vs L5+30 -0,5000 0,3910 No ns -6.432 to 5.432 L4+25 vs L1+35 1,905 1,490 No ns -4.027 to 7.836 L4+25 vs L2+40 -1,400 1,095 No ns -7.332 to 4.532 L4+25 vs L3+45 1,300 1,017 No ns -4.632 to 7.232 L4+25 vs L4+50 2,700 2,111 No ns -3.232 to 8.632 L4+25 vs L5+60 -2,200 1,720 No ns -8.132 to 3.732 L5+30 vs L1+35 2,405 1,881 No ns -3.527 to 8.336 L5+30 vs L2+40 -0,9000 0,7038 No ns -6.832 to 5.032 L5+30 vs L3+45 1,800 1,408 No ns -4.132 to 7.732 L5+30 vs L4+50 3,200 2,502 No ns -2.732 to 9.132 L5+30 vs L5+60 -1,700 1,329 No ns -7.632 to 4.232
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Tukey's Multiple Comparison Test
Mean Diff. q Significant? P < 0.05?
Summary 95% CI of diff
L1+35 vs L2+40 -3,305 2,584 No ns -9.236 to 2.627 L1+35 vs L3+4 5 -0,6048 0,4729 No ns -6.536 to 5.327 L1+35 vs L4+50 0,7952 0,6219 No ns -5.136 to 6.727 L1+35 vs L5+60 -4,105 3,210 No ns -10.04 to 1.827 L2+40 vs L3+45 2,700 2,111 No ns -3.232 to 8.632 L2+40 vs L4+50 4,100 3,206 No ns -1.832 to 10.03 L2+40 vs L5+6 0 -0,8000 0,6256 No ns -6.732 to 5.132 L3+45 vs L4+50 1,400 1,095 No ns -4.532 to 7.332 L3+45 vs L5+60 -3,500 2,737 No ns -9.432 to 2.432 L4+50 vs L5+60 -4,900 3,832 No ns -10.83 to 1.032
Figure 57 : Résultats du test de Tukey pour chaque liste pour le groupe de normo entendants
Ici pour notre population de malentendants, on trouve 8 différences significatives :
L5+0 vs L3+20
L1+10 vs L3+20
L2+15 vs L3+20
L3+20 vs L5+60
L3+20 vs L4+25
L3+20 vs L5+30
L3+20 vs L2+40
L2+15 vs L4+50
On observe tout de suite que la liste 3+20ms est significativement différente des listes ayant 0, 10 et 15ms mais aussi avec les listes de 25, 30, 40 et 60ms. Dans ce cas, sachant que la liste a des différences significatives avec des listes ayant autant une valeur de déphasage inférieur que supérieur, on ne peut émettre de conclusion. De plus on se doutait que pour le groupe de normo-entendants, il n’y aurait pas de différences significatives car, avec de la concentration tout du long du test, un normo-entendant peut répondre bon jusqu’à 60ms avec un RSB de 0. L’autre différence significative est la liste 2+15ms et liste 4+50ms. Cependant, il s’agit ici d’un cas isolé. On ne peut conclure sur une seule valeur.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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III. Discussion globale sur les mesures effectuées au cours de ce mémoire
Les limites de ce mémoire Dans l’étude clinique, nous avons mesuré différentes listes de logatomes avec différentes valeurs de déphasage de temps mais aussi avec de nombreux autres facteurs qui rentrent en compte dans l’étude :
• L’âge des deux groupes testés
• La qualité du matériel audio utilisé
• L’attention et la fatigue du patient pendant les tests
• Le choix d’un test plus équilibré en termes de difficulté et d’équilibre entre les listes
• … On peut également remettre en cause la petitesse de nos échantillons. De plus, un échantillon est toujours considéré comme un extrait d’une population parente. Il n’en est pas l’image parfaite. Il existe donc une possibilité d’erreur due à l’échantillonnage. Pour l’étude physique, tous les appareils ont étés testés en champs libre, il reste donc toujours une possibilité de marge d’erreur lors des tests due à différents facteurs qui peuvent être, entre autres :
• la pièce
• les enceintes
• les microphones d’enregistrement
• l’analyse sur Audacity
Cependant, étant conscient qu’il existe des améliorations à apporter à ces tests, ceux-ci nous permettent toutefois d’aboutir à des conclusions très intéressantes.
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
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Les points positifs de ce mémoire Nous avions pour objectif lors de la réalisation de ce mémoire de comprendre l’effet d’un effet de déphasage temporel sur l’intelligibilité. L’étude statistique des résultats de l’étude clinique sur un effet de superposition de son décalé de quelques millisecondes nous montre que, pour la population de normo entendants, il n’y pas de différences significatives entre des listes de 0 à 60ms de déphasage temporel. Par contre pour le groupe des malentendants, l’analyse statistique a démontré qu’il existait des différences significatives avec toutes les listes inférieures à 20ms de déphasage et les listes de 20ms et certaines ayant un déphasage temporel supérieures. On a pu démontrer qu’il existait une limite à ne pas dépasser et que cette limite est de 20ms. De plus, notre deuxième étude nous a permis d’émettre les conclusions suivantes concernant le temps de réponse de différents appareils :
• Tous les appareils auditifs testés dans le calme et dans le bruit pour un patient de type presbiacousique sont tous en dessous d’un temps de réponse de 20ms qui entrainerait un effet de superposition dérangeant pour les malentendants comme nous l’a montré notre première étude.
• D’autre part, plusieurs personnes s’intéressant à mon mémoire et au monde de l’audioprothèse étaient en attente de mes résultats car, en effet le point le plus important ici à retenir est que chaque puce numérique a un temps de réponse définie à sa conception et que ce temps de réponse varie entre chaque marque, ce qui participe avec toutes les autres technologies sonores à créer un son unique et donc de rendre nos patients plus ou moins adeptes d’une marque. On peut donc commencer à se poser des questions lors des renouvellements lorsque l’audioprothésiste décide de changer de marque.
Finalement, on a pu montrer, par le biais de cette étude, que chaque audioprothésiste, dans la limite de son matériel et de son temps, peut mettre en place des tests à sa portée pour toujours essayer d’évoluer, de chercher et de s’assurer de la véracité ou non des données fabricants qui ne sont que des moyennes faites sur des KEMAR.
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CONCLUSION Nous pouvons dire dans un premier temps que les résultats et l’analyse des tests menés lors de l’étude clinique nous permettent d’affirmer qu’une valeur limite a été trouvée : en effet un effet de déphasage temporel égal ou supérieur à 20ms dégrade l’intelligibilité de nos patients malentendants. Dans une poursuite d’étude, après discussion avec de nombreux techniciens de chaque marque, il serait intéressant de faire également des mesures de décalage temporel pour les systèmes TV, car ceux-ci lors de leur première sortie en communication infrarouge pouvaient aller jusqu’à 160ms de retard (Référence Technicien de chez Phonak). Cependant aujourd’hui, ils disposent des systèmes Bluetooth. Mais ces nouveaux systèmes sont-ils instantanés ou existe-t-il encore un temps de retard d’arrivée du signal ce qui entrainerait un décalage entre la vue et le son ? D’autre part, les résultats de l’étude de comparaison des appareils auditifs(ACA) sont également très intéressants. En effet, à la surprise de beaucoup, même si l’on rajoute de plus en plus de programmes/de fonctionnalités aux ACA, le temps de réponse de ceux-ci n’augmentent pas. De plus, le fait de leur utilisation dans le calme ou dans le bruit ne change rien également à cette valeur. Par contre, ce qu’il faut bien retenir, c’est que chaque marque a un temps de réponse défini dès le début par les particularités de la puce numérique et que celui-ci n’est évidemment pas le même entre chaque marque testée, allant de 1.5ms jusqu’à 8ms. C’est pourquoi chaque audioprothésiste, lors du renouvellement d’appareil avec changement de marque, doit avoir toujours en tête que chaque marque a une sonorité bien précise, ici avec un temps de réponse différent, et que cela peut perturber le patient.
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ANNEXES Annexe 1 : CD de test Annexe 2 : feuille test étude clinique Annexe 3 : audiogramme NE OD Annexe 4 : audiogramme NE OG Annexe 5 : audiogramme ME OD Annexe 6 : audiogramme ME OG Annexe 7 : résultat étude clinique ME Annexe 8 : résultat étude clinique NE Annexe 9 : Résultat étude physique Annexe 10: Courbes Audacity étude physique test micro à vide + chaque marque Annexe 11 : loi normale
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Annexe 1 : CD de test Contenu du CD :
Piste 1 : Liste d’entrainement – liste 4 Piste 2 : Liste 5 + 0ms Piste 3 : Liste 1 + 10ms Piste 4 : Liste 4 + 50ms Piste 5 : Liste 3 + 20ms Piste 6 : Liste 5 + 30ms Piste 7 : Liste 2 + 40ms Piste 8 : Liste 5 + 60ms Piste 9 : Liste 4 + 25ms Piste 10 : Liste 2 + 15ms Piste 11 : Liste 3 + 45ms Piste 12 : Liste 1 + 35ms Piste 13 : Etude physique – piste clicks seuls Piste 14 : Etude physique – piste clicks + Bruit Blanc
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Annexe 2 : feuille de test étude clinique
Anamnèse : Remarque : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Audiométrie tonale :
Nom : __________________________________
Prénom : ______________ AGE : ____________
Date ___ /___/___ NE/ME : _______________
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Test de superposition : L5+0 L1+10 L4+50 L3+20 L5+30 L2+40 L5+60 L4+25 L2+15 L3+45 L1+35
a ss ain
a d un o k a an tr oi a ss ain
ai d eu a ss ain
o k a ai d eu an tr oi a d un
é f au eu f an au f ai eu f é é f au ai f a é f au au f ai ai f a eu f é eu f an
ai ss a u ss ai ai ss i i ss eu ai ss a eu ss a ai ss a ai ss i eu ss a i ss eu u ss ai
i ch an eu ch é é ch a a ch ou i ch an an ch é i ch an é ch a an ch é a ch ou eu ch é
on v a ain v a a v on i v é on v a a v au on v a a v on a v au i v é ain v a
ou z é ai z au i z ain on z a ou z é ou z eu ou z é i z ain ou z eu on z a ai z au
eu j i a j on é j o u j é eu j i u j ai eu j i é j o u j ai u j é a j on
eu p ain
i p a eu p é au p eu eu p ain
é p a eu p ain
eu p é é p a au p eu i p a
ai t i ai t i i t a a t o ai t i i t eu ai t i i t a i t eu a t o ai t i
u k a eu k é an k ou ou k an u k a i k a u k a an k ou i k a ou k an eu k é
eu b an
i b an a b ain eu b a eu b an
ai b eu eu b an
a b ain ai b eu eu b a i b an
a d é eu d a an d eu ain d an a d é ain d eu a d é an d eu ain d eu ain d an eu d a
an g o eu gu ain
eu g ai ai gu eu an g o é gu an an g o eu g ai é gu an ai gu eu eu gu ain
eu m ai
o m an i m é a m ai eu m ai
i m ain eu m ai
i m é i m ain a m ai o m an
eu n ain
ai n ou ou n eu é n a eu n ain
é n an eu n ain
ou n eu é n an é n a ai n ou
a w é é w a ai w a ain w i a w é on w ai a w é ai w a on w ai ain w i é w a
a r i a r é an r a ai r ai a r i o r i a r i an r a o r i ai r ai a r é
ai l on i l ou u l ou i l an ai l on a l ou ai l on u l ou a l ou i l an i l ou
Phonèmes déformés / 50
Phonèmes réussis / 50
% de réussite global
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Annexe 3 : audiogramme NE OD
Numéro Age OD 125
OD 250
OD 500
OD 1k OD 2k OD 4k
1 24 20 25 25 15 15 15 2 43 25 15 10 10 15 5 3 22 20 15 15 10 10 10 4 22 25 20 15 10 10 15 5 22 20 15 10 10 10 5 6 27 20 10 10 10 20 15 7 23 20 25 20 10 10 5 8 23 15 20 20 15 10 0 9 30 15 15 15 10 15 5 10 21 20 20 20 15 10 10 11 24 20 15 15 10 5 15 12 24 25 20 20 10 10 10 13 40 20 10 10 10 10 10 14 30 10 10 10 10 5 10 15 21 25 25 20 20 10 5 16 22 25 20 20 10 10 10 17 19 20 20 20 10 10 10 18 22 20 5 5 10 10 10 19 25 20 10 10 5 5 0 20 20 20 5 10 15 25 10
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Annexe 4 : audiogramme NE OG
Numéro Age OG 125
OG 250
OG 500
OG 1k
OG 2k
OG 4k
OG 8k
1 24 15 15 15 10 20 10 10 2 43 25 25 15 10 5 5 20 3 22 20 10 5 10 15 10 15 4 22 15 15 10 5 10 10 20 5 22 15 15 15 10 0 0 5 6 27 15 10 10 10 10 10 10 7 23 20 20 10 5 5 5 5 8 23 15 15 10 10 5 -5 10 9 30 10 10 5 5 0 0 0 10 21 20 20 20 10 20 10 10 11 24 20 15 15 10 5 15 20 12 24 20 10 5 15 5 15 0 13 40 20 15 15 10 10 10 10 14 30 15 10 10 10 5 5 5 15 21 25 25 25 20 15 15 15 16 22 20 20 15 10 10 5 0 17 19 20 20 25 10 10 10 10 18 22 15 10 5 5 5 5 0 19 25 20 15 15 10 10 5 5 20 20 15 10 10 10 25 10 5
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Annexe 5 : audiogramme ME OD
Numéro Age OD 125
OD 250
OD 500
OD 1k
OD 2k
OD 4k
OD 8k
1 88 40 40 40 60 55 70 80 2 76 30 30 35 35 50 50 80 3 77 30 30 40 60 60 80 80 4 81 35 35 35 60 60 55 55 5 78 30 30 25 45 35 30 55 6 90 35 35 35 55 60 75 80 7 62 30 30 40 30 30 70 80 8 67 15 15 20 30 60 60 80 9 53 40 40 50 45 45 60 70 10 89 35 35 40 55 70 80 80 11 75 40 40 40 50 60 80 80 12 84 15 15 25 25 40 70 70 13 82 35 35 25 40 40 65 80 14 76 40 40 40 60 55 60 70 15 77 20 20 20 25 50 45 60 16 19 40 40 40 50 60 55 65 17 69 40 40 40 55 55 40 75 18 75 25 25 35 50 55 60 80 19 75 30 30 35 40 50 40 40 20 77 10 10 15 25 60 80 80 21 89 20 20 30 45 55 75 75 22 57 35 35 20 30 55 65 65
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Annexe 6 : audiogramme ME OG
Numéro Age OG 125
OG 250
OG 500
OG 1k
OG 2k
OG 4k
OG 8k
1 88 35 35 35 50 55 60 80 2 76 40 40 40 60 70 70 80 3 77 30 30 35 30 35 75 75 4 81 30 30 35 60 60 55 60 5 78 35 35 25 35 45 35 55 6 90 25 25 25 35 50 60 80 7 62 20 20 30 30 20 60 80 8 67 10 10 20 30 45 65 80 9 53 10 10 15 25 10 45 65 10 89 30 30 30 50 70 80 80 11 75 40 40 40 45 60 55 80 12 84 30 30 25 20 50 70 70 13 82 35 35 20 25 40 70 80 14 76 30 30 40 55 60 80 80 15 77 20 25 25 30 45 45 65 16 19 35 35 40 50 60 50 80 17 69 25 25 40 55 45 45 75 18 75 30 35 40 55 60 70 70 19 75 30 30 35 40 40 30 70 20 77 10 10 20 30 60 80 80 21 89 35 35 35 40 55 60 80 22 57 20 20 25 40 55 45 60
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
100
Annexe 7 : résultat étude clinique ME
L5+0 L1+10 L2+15 L3+20 L4+25 L5+30 L1+35 L2+40 L3+4 5 L4+50 L5+60 ME1 36,00 36,0 62,0 50,0 48,0 58,0 60,0 62,0 56,0 50,0 46,0 ME2 38,00 38,0 36,0 22,0 18,0 22,0 22,0 24,0 16,0 32,0 26,0 ME3 70,00 60,0 74,0 60,0 72,0 62,0 74,0 76,0 72,0 64,0 70,0 ME4 14,00 20,0 30,0 24,0 28,0 6,0 4,0 10,0 14,0 12,0 24,0 ME5 74,00 78,0 86,0 64,0 82,0 82,0 84,0 70,0 80,0 76,0 86,0 ME6 78,00 68,0 80,0 64,0 70,0 68,0 68,0 82,0 74,0 70,0 64,0 ME7 46,00 44,0 38,0 42,0 54,0 46,0 32,0 58,0 48,0 68,0 52,0 ME8 80,00 84,0 84,0 72,0 82,0 84,0 82,0 82,0 82,0 66,0 88,0 ME9 52,00 56,0 66,0 54,0 64,0 54,0 62,0 52,0 56,0 64,0 60,0
ME10 30,00 40,0 34,0 32,0 22,0 38,0 28,0 22,0 28,0 20,0 26,0 ME11 72,00 62,0 64,0 40,0 50,0 44,0 40,0 52,0 44,0 34,0 40,0 ME12 46,00 48,0 60,0 46,0 60,0 52,0 42,0 42,0 54,0 60,0 36,0 ME13 78,00 74,0 62,0 62,0 66,0 68,0 68,0 74,0 60,0 62,0 64,0 ME14 56,00 54,0 64,0 48,0 52,0 60,0 48,0 52,0 44,0 46,0 58,0 ME15 70,00 68,0 72,0 54,0 86,0 64,0 72,0 64,0 82,0 58,0 76,0 ME16 70,00 48,0 72,0 42,0 64,0 56,0 48,0 70,0 60,0 52,0 62,0 ME17 62,00 68,0 56,0 62,0 56,0 68,0 72,0 72,0 60,0 62,0 74,0 ME18 70,00 30,0 46,0 22,0 24,0 30,0 24,0 36,0 26,0 22,0 30,0 ME19 36,00 48,0 40,0 12,0 22,0 20,0 40,0 38,0 46,0 30,0 42,0 ME20 44,00 48,0 40,0 42,0 22,0 20,0 40,0 38,0 46,0 30,0 42,0 ME21 24,00 26,0 54,0 38,0 38,0 30,0 38,0 40,0 34,0 38,0 24,0 ME22 70,00 72,0 66,0 48,0 64,0 70,0 58,0 66,0 56,0 68,0 61,0 Moyen
nes 55,27 53,2 59,1 44,9 52,6 50,9 49,8 54,1 51,5 50,3 53,1
Annexe 8 : résultat étude clinique NE
L5+0 L1+10 L2+15 L3+20 L4+25 L5+30 L1+35 L2+40 L3+45 L4+50 L5+60 NE1 76,0 74,0 78,0 74,0 74,0 80,0 74,0 86,0 76,0 76,0 84,0 NE2 90,0 88,0 82,0 84,0 86,0 88,0 70,0 92,0 88,0 86,0 84,0 NE3 66,0 64,0 72,0 56,0 64,0 64,0 56,0 64,0 60,0 62,0 76,0 NE4 80,0 84,0 72,0 70,0 56,0 78,0 74,0 58,0 78,0 72,0 68,0 NE5 62,0 64,0 84,0 64,0 78,0 68,0 74,0 66,0 68,0 70,0 64,0 NE6 72,0 68,0 78,0 64,0 72,0 78,0 72,0 72,0 62,0 68,0 74,0 NE7 78,0 72,0 88,0 76,0 84,0 82,0 76,0 84,0 76,0 84,0 74,0 NE8 82,0 84,0 92,0 80,0 86,0 84,0 86,0 96,0 84,0 84,0 90,0 NE9 80,0 80,0 84,0 76,0 74,0 88,0 72,0 82,0 72,0 82,0 82,0 NE10 78,0 62,0 82,0 52,0 78,0 74,0 78,0 72,0 80,0 58,0 78,0 NE11 70,0 82,0 90,0 70,0 78,0 82,0 70,0 82,0 68,0 74,0 74,0 NE12 76,0 74,0 78,0 56,0 68,0 78,0 78,0 78,0 70,0 68,0 80,0 NE13 70,0 72,0 64,0 54,0 66,0 48,0 58,0 54,0 62,0 44,0 62,0 NE14 68,0 78,0 74,0 70,0 74,0 66,0 72,0 66,0 76,0 68,0 74,0 NE15 74,0 82,0 78,0 68,0 78,0 70,0 80,0 76,0 78,0 68,0 72,0 NE16 84,0 64,0 74,0 68,0 80,0 76,0 66,0 76,0 78,0 82,0 78,0 NE17 62,0 68,0 80,0 70,0 78,0 74,0 70,0 80,0 72,0 74,0 84,0 NE18 70,0 88,0 74,0 78,0 80,0 90,0 84,0 90,0 90,0 72,0 94,0 NE19 86,0 78,0 82,0 70,0 84,0 72,0 84,0 80,0 72,0 88,0 76,0 NE20 80,0 88,0 86,0 76,0 80,0 88,0 86,0 92,0 82,0 84,0 94,0
Moyennes 75,2 75,7 79,6 68,8 75,9 76,4 73,9 77,3 74,6 73,2 78,1
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
101
Annexe 9 : Résultat étude physique
1 : préréglage
2 : comp 2.1
3 : micro automatique
4 : rdb max
5 :larsen max
6 :algorithmes activées
7 : réglage mesure 6 + RSB=10 (au lieu de 25)
Test calme 2micro à vide
0.2ms 0.1
Test bruit 2micros à vide
0.2 0.1
Test calme 1vide+1-2cc
0.04
0.5
Test bruit 1vide+1-2cc
0.04 0.4
Siemens calme
2.5ms 2 2.05 2.5 2.5 4 5
Siemens bruit
2.5 2.5 2.5 2 2.5 4
Rexton calme
3.5 3.5 3.5 2.5 3 4.5 5/6
Rexton bruit
3.5 3.5 3 2.5 2.5 4.5
Phonak calme
- 6.5 6.5 6.5 6.5 7 7
Phonak bruit
7 6.5 6.5 6.5 6.5 7
Unitron calme
6.5 6.5 - 7 7 8 ???
Unitron bruit
6.5 6.5 - 7 6.5 8
Widex calme
1.5 1.5 1.5 1.5 1.55 1.55 (+zen 1.5) 2
Widex bruit
1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 (+zen 1.5)
GN calme
5 4 5.5 6 6 6 5.5
GN dans bruit
4.5 4.5 5.5 6 5.5 4.5
Oticon calme
5 5.5 5.5 5.5 5.5 5.5 5
Oticon bruit
6 5 5.5 5.5 5.5 5.5
Starkey calme
2 2.5 2 2.5 2 2.5 3.5
Starkey bruit
2 2 2.5 2 2.5 2.5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
102
Annexe 10 : Courbes Audacity étude physique Micros à vide bruit
Micros à vide calme
1 micro à vide et 1 avec 2cc dans le bruit
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
103
1 micro à vide et 1 avec 2cc dans le calme
GN bruit mesure 1
GN bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
104
GN bruit mesure 3
GN bruit mesure 4
GN bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
105
GN bruit mesure 6
GN calme mesure 1
GN calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
106
GN calme mesure 3
GN calme mesure 4
GN calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
107
GN calme mesure 6
Oticon bruit mesure 1
Oticon bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
108
Oticon bruit mesure 3
Oticon bruit mesure 4
Oticon bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
109
Oticon bruit mesure 6
Oticon calme mesure 1
Oticon calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
110
Oticon calme mesure 3
Oticon calme mesure 4
Oticon calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
111
Oticon calme mesure 6
Phonak bruit mesure 1
Phonak bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
112
Phonak bruit mesure 3
Phonak bruit mesure 4
Phonak bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
113
Phonak bruit mesure 6
Phonak calme mesure 1
Phonak calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
114
Phonak calme mesure 3
Phonak calme mesure 4
Phonak calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
115
Phonak calme mesure 6
Rexton bruit mesure 1
Rexton bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
116
Rexton bruit mesure 3
Rexton bruit mesure 4
Rexton bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
117
Rexton bruit mesure 6
Rexton calme mesure 1
Rexton calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
118
Rexton calme mesure 3
Rexton calme mesure 4
Rexton calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
119
Rexton calme mesure 6
Siemens bruit mesure 1
Siemens bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
120
Siemens bruit mesure 3
Siemens bruit mesure 4
Siemens bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
121
Siemens bruit mesure 6
Siemens calme mesure1
Siemens calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
122
Siemens calme mesure 3
Siemens calme mesure 4
Siemens calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
123
Siemens calme mesure 6
Starkey bruit mesure 1
Starkey bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
124
Starkey bruit mesure 3
Starkey bruit mesure 4
Starkey bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
125
Starkey bruit mesure 6
Starkey calme mesure 1
Starkey calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
126
Starkey calme mesure 3
Starkey calme mesure 4
Starkey calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
127
Starkey calme mesure 6
Unitron bruit mesure 1
Unitron bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
128
Unitron bruit mesure 3 Pas de mesure Unitron bruit mesure 4
Unitron bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
129
Unitron bruit mesure 6
Unitron calme mesure 1
Unitron calme mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
130
Unitron calme mesure 3 Pas de mesure Unitron calme mesure 4
Unitron calme mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
131
Unitron calme mesure 6
Widex bruit mesure 1
Widex bruit mesure 2
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
132
Widex bruit mesure 3
Widex bruit mesure 4
Widex bruit mesure 5
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
133
Widex bruit mesure 6
Widex bruit mesure 7
Widex calme mesure 1
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
134
Widex calme mesure 2
Widex calme mesure 3
Widex calme mesure 4
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
135
Widex calme mesure 5
Widex calme mesure 6
Widex calme mesure 7 (zen)
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
136
Toutes les marques RSB10 Micros a vide calme 0.1ms
Micros a vide bruit 0.1ms
1Micro à vide+1 2cc calme 0.5ms
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
137
1Micro à vide+1 2cc bruit 0.4ms
Siemens mesure 7 RSB=10 env 5ms
Rexton mesure 7 RSB=10 env 5/6ms
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
138
Phonak mesure 7 RSB=10 env 7ms
Unitron mesure 7 RSB=10 ???ms
Widex mesure 7 RSB=10 2ms
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
139
Starkey mesure 7 RSB=10 3.5ms
GN mesure 7 RSB=10 5.5ms
Oticon mesure 7 RSB=10 5ms
Etude sur le délai de traitement de signal des appareils auditifs lors d’appareillage « ouvert »
140
Annexe 11 : Loi normale
Au cours de ces 3 dernières années j’ai vu de nombreuses techniques d’appareillages : ouvert, fermé, présence ou absence d’évent, … J’ai voulu m’intéresser à un paramètre particulier de l’une d’entre elles : l’effet de superposition du son au niveau du tympan lors d’appareillage ouvert. Notre étude se propose donc de mesurer l’effet d’un déphasage temporel lors d’audiométrie vocale dans le bruit sur deux populations. On testera un groupe de 22 malentendants et un groupe de 20 normo-entendants afin de savoir si, à partir d’un moment, le fait de superposer deux fois le même son avec un décalage temporel de l’ordre de la milliseconde peut entrainer une baisse de la compréhension. Ce qui représente, en fait, l’arrivée de deux flux au niveau du tympan lorsque l’on adapte une prothèse auditive avec un dôme ouvert : le flux naturel passant par les ailettes et le flux amplifié, traité et retardé de l’appareil. Ensuite nous réaliserons des mesures objectives de décalage temporel sur 8 modèles d’appareils auditifs différents afin de savoir :
• s’ils sont tous en dessous d’une valeur dérangeante pour la compréhension dans le bruit
• s’ils ont un délai de traitement de signal différents entre eux et ce dans le calme et dans le bruit avec plus ou moins de réglages.
Mots clefs :
Délai de traitement Temps de réponse
Déphasage temporel RITE
Appareillage ouvert Comparaison d’appareils