110=EurasiaInfo=fév2018 Début de février 2018

Nicolas Bárdos-Féltoronyi :

Géopolitique de l’UE face à l’Eurasie et face aux pays proches1

Désormais et à partir de ceux publiés depuis 1999, tous les numéros bimestriels d’EurasiaInfo peuvent être consultés sur mon site internet : www.bardosfeltoronyi.eu !

À l'avenir, je prendrai l’habitude de souligner quelques thèmes selon moi majeurs, figurant dans le numéro présent de l’EurasiaInfo :

1. les initiatives actuelles de l’UE en matière de sécurité et de défense, faisant suite au positionnement nouveau et récent de la RFA ;

2. l’expansion du réseau de bases militaires à l’étranger de la Chine ;3. le drôle de régime installé en Hongrie ;4. le rapport de force entre la Turquie, d’une part, et l’UE et l’OTAN, d’autre part ;5. Le sort des îles stratégiques de Socotra au sud de Yemen, situées au golfe d'Arabie ;6. les manifestations en Iran.

Table des matièresQue se passe-t-il dans le concert des grandes nations ou puissances?..........................................3

Coopération européenne en matière de défense: Le Conseil établit une coopération structurée permanente (CSP), avec 25 États membres participants, communiqué de l’UE, 11/12/2017.........3

EU states back new common defence pact..........................................................................................4

Sigmar Gabriel fordert neue deutsche US-Politik - USA und Deutschland als "Wettbewerber",.......5

Les petits mensonges de tout l’Occident!............................................................................................6

Putin says Kim Jong Un ‘won this round’ against US over nuclear programme...............................7

Le grand Nord russe dans l’Arctique intéresse la Chine....................................................................8

La Chine dispose désormais de deux bases maritimes au Pakistan, une autre peut-être en Afghanistan et le Pakistan paye désormais en yuan...........................................................................9

Les jeux des services secrets au Moyen-Orient,................................................................................10

LA RAZIONALITÀ DI GERUSALEMME.........................................................................................13

Kommt es zum Krieg?,......................................................................................................................13

Gwadar et Chabahar les futurs Dubaï du Golfe d’Oman, in : PODCAST Journal, 17.12.2017..........16

Que se passe-t-il dans « l’étranger proche » » de l’UE ?.............................................................17

Une carte de la Syrie qui explique tout!...........................................................................................17

Fünf Antworten zur türkischen Invasion in Syrien............................................................................18

A.Les pays d’Europe adhérés ou en adhésion à l’UE..................................................................20

1 Voir, comme d’habitude, les remarques méthodologiques et les abréviations dans la NOTA BENE en fin du texte. Les textes en gras sont les miens.

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Les „grands” s’entendent entre eux mais la corruption triomphe en Bulgarie................................20

The Financial Times proposes to publish this FT Report on Bulgaria.............................................20

Informations diverses provenant principalement du Courrier des Balkans......................................24

Comment expliquer l’affaire Soros et l’installation d’une «tyrannie » en Hongrie ?......................24

B. L’Ukraine, le Bélarus et la République moldave.....................................................................27

Le coût du passage de l’Ukraine au capitalisme globalisé sous la férule de Washington et le refus de l’adhésion à l’UE.........................................................................................................................27

Conflits entre oligarches ukrainiens.................................................................................................28

C. La Turquie.................................................................................................................................29

La répression stalinienne en Turquie et la réaction de la RFA.........................................................29

La Turquie et l’UE…. et l’OTAN?....................................................................................................30

Une opinion à propos des relations entre l’UE ou l’OTAN et la Turquie.........................................31

Le Soudan remet l'île de Suakin à la Turquie pour sa reconstruction..............................................33

La Turquie dévoile le tracé du « Canal Istanbul »...........................................................................33

La diplomatie russe essaye de séduire Erevan et Zagreb (Limes, début de décembre 2017).....34

Le sort des îles stratégiques de Socotra au sud de Yemen................................................................35

Les enjeux pakistanais......................................................................................................................37

L'ONU souligne le rôle particulier des pays d'Asie centrale dans la stabilité de l'Afghanistan.........37

E. Iran.............................................................................................................................................38

Manifestations et contre-manifestations en Iran...............................................................................38

Une première évaluation fiable........................................................................................................42

Prospect, Brexit Britain: The Future of Industry, January 2018......................................................45

Les liaisons gazoducs ou férrovières entre la Chine et l’Europe ou l’Asie centrale se multiplient et le yuan et l’euro s’affirment................................................................................................................45

Relance minière en Europe...............................................................................................................46

Europe centrale et orientale, le paradis des bas salaires.................................................................47

Billionaires, Fiscal Paradise, the World’s Debt, and the Victims....................................................48

G. Calendrier électoral...................................................................................................................49

H. Publications récentes.................................................................................................................51

Annexes: textes, extraits et articles complets...............................................................................53

1. LI KEQIANG IN UNGHERIA PER L’EUROPA DI MEZZO....................................................53

2. Poutine, plus puissant que jamais,............................................................................................55

3. Viktor Orban’s oligarchs: a new elite emerges in Hungary Prime minister has cultivated a group of friendly businessmen in what critics call crony capitalism................................................56

4. China softens tone in drive for Asia influence..........................................................................59

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Que se passe-t-il dans le concert des grandes nations ou puissances?Coopération européenne en matière de défense: Le Conseil établit une coopération structurée permanente (CSP), avec 25 États membres participants, communiqué de l’UE, 11/12/2017Au premier abord, l’établissement de la structure en question frise le ridicule. En effet, le traité de Lisbonne a envisagé une telle structure à partir d’un groupe restreint des pays membres2. Or, les 25 pays qui adhèrent représentent la quasi-totalité des pays membres mais ni Malte neutre, ni le Danemark quasi neutre en temps de paix ne sont parmi les signataires. Par ailleurs, c’est la vision allemande qui l’aurait emporté, au détriment de celle de la France qui aurait voulu privilégier un « noyau dur » de pays et une réelle capacité de déploiement et de participation à des opérations militaires dites « de haute intensité ».

De plus, trois pays neutres de l’UE y figurent très curieusement. Serait-t-il possible que l’UE s’oriente vers un statut ± neutre ? Enfin, il est à remarquer que le nom de l’OTAN n’apparaît pas dans ce communiqué. Il reste cependant que rien n’exclue la possibilité d’une toute nouvelle posture géopolitique pour l’UE, signifiant une certaine autonomie des grandes puissances.

Le 11 décembre 2017, le Conseil a adopté une décision établissant la coopération structurée permanente (CSP), moins d’un mois après avoir reçu des États membres une notification conjointe quant à leur intention de participer.

Les 25 États membres participant à la CSP sont les suivants: l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède. Le 13 novembre 2017, les ministres de 23 États membres ont signé une notification conjointe sur la coopération structurée permanente (CSP) et l'ont remise à la haute représentante et au Conseil. Le 7 décembre 2017, l'Irlande et le Portugal ont également notifié leur décision de participer à la CSP.

La coopération structurée permanente dans le domaine de la politique de sécurité et de défense a été introduite par le traité de Lisbonne. Il s'agit de la possibilité pour un certain nombre d'États membres de l'UE de renforcer leur coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense. Ce cadre permanent de coopération en matière de défense 2 La coopération structurée permanente repose sur le concept d'intégration différenciée, souvent dénommé « Europe à deux vitesses ».

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permettra aux États membres qui le souhaitent et qui le peuvent de développer conjointement des capacités de défense, d'investir dans des projets communs et de renforcer l'état de préparation opérationnelle et la contribution de leurs forces armées.La décision du Conseil établissant la CSP présente:

o la liste des États membres participantso la liste des engagements communs ambitieux et plus contraignants pris

par les États membres participants, y compris "l'augmentation régulière, en valeur réelle, des budgets de la défense afin d'atteindre les objectifs convenus"

o la gouvernance de la CSP, avec un niveau global permettant de maintenir la cohérence et l'ambition de la CSP, complétées par des procédures de gouvernance spécifiques au niveau des projets

o des arrangements administratifs, y compris en ce qui concerne les fonctions de secrétariat de la CSP au niveau des projets et le financement.

Concomitamment à l'adoption de la décision établissant la CSP, les États membres participants ont également adopté une déclaration dans laquelle ils se félicitent de l'accord politique dressant une liste initiale de 17 projets devant être entrepris au titre de la CSP. Ces projets initiaux portent sur des domaines tels que la formation, le développement des capacités et l'état de préparation opérationnelle en matière de défense. Ils devraient être formellement adoptés par le Conseil début 2018…

EU states back new common defence pact, myFT Michael Peel in Brussels NOVEMBER 13, 2017.

L’enthousiasme des officiels de l’UE met en évidence la dimension militariste du projet d’établir une « coopération structurée permanente » au sein de l’UE. Certes, celle-ci pourrait signifier une certaine autonomie par rapport de l’OTAN mais elle révèle aussi le refus de l’Union de mener une politique de sécurité et de défense « douce », c’est-à-dire aussi non-violente que possible.

All but five members sign up to plan to revive efforts to share capabilities. Berlin has led the push to include the maximum number of EU countries in the co-operation pact. All but five of the EU’s 28 member states have agreed to launch a joint effort to revive the continent’s stop-start campaign to boost common defence…  The agreement on so-called Permanent Structured Co-operation (Pesco), signed by the 23 countries at a ceremony in Brussels, could cover projects ranging from new battle tanks to the deployment of multinational forces.

The high level of take-up is a win for Germany, which pushed for maximum participation in what is being billed as a landmark initiative. But it raises questions of whether the project may become unwieldy and ineffective. Berlin and Paris have led the push for Pesco, which is also backed by Italy and Spain and the EU’s newer eastern member states. The five countries to sit out are the UK, Portugal, Ireland, Malta and Denmark — which has an opt-out on defence matters…  Recommended EU states poised to agree joint defence pact France and Germany tighten ties and plan to develop fighter jet EU sets timetable for tighter military co-ordination Most analysts are measured in their assessment of what Pesco is likely to achieve. Questions

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hang over whether Paris will be happy with a mass participation venture, given that it has stressed the need for joint projects to be as ambitious as possible. 

Tomas Valasek, director of Carnegie Europe, said the wide Pesco participation should help bring down the unit cost for developing weapons and also hold members to defence spending commitments. But he pointed to potential tensions over whether Pesco would clash with, or be overshadowed by, separate initiatives organised through Nato or independently by EU member states.  “France . . . seems to have focused its energies on building coalitions of like-minded countries outside the EU framework,” he said. “Its new European Intervention Force appears to be a replacement for Pesco as a platform for organising military operations.”

Conflicts sound wake-up call for EU, says defence chief Region urged to improve co-ordination and mobility in face of threats to security, Michael Peel in Brussels NOVEMBER 15, 2017: EU members need to expand military equipment development efforts and make deployment of forces easier as part of a campaign backed by Nato and the US, the European Defence Agency’s chief executive has warned. Jorge Domecq welcomed a military pact signed by most EU countries this week as a first step towards a stronger bloc response to international security threats in hotspots ranging from the Middle East to the border with Russia.  “There has been a wake-up call in Europe that if the EU wants to be a security provider at the global level it needs to get defence organised in a more effective manner than it has up to now,” Mr Domecq said in an interview. “We are not standing up for the demands of our citizens if we don’t organise this better.” …

Mr Domecq said potential obstacles ranged from problems in communications between civilian airports and military aircraft to variations across the bloc in rules on the size of vehicle detachments. “If you have 28 different maximum lengths of convoys then you have a problem, because you cross frontiers very quickly in Europe,” said the former Spanish diplomat, who took over at the defence agency in 2015. 

The agency and Nato, whose 29 members include more than 20 EU states, have launched efforts to improve military mobility in Europe after Russia’s 2014 annexation of Crimea. Nato plans to set up its first new military commands in more than 30 years to bolster the reinforcement of troops within Europe and from North America.  Mr Domecq said the EU also needed to bridge the large gap between the effectiveness of its defence expenditure and that of Washington. The US has long put pressure on European countries to spend more while President Donald Trump has made some European officials nervous about the long-term commitment of Washington to guaranteeing the continent’s security.  “A healthy transatlantic link needs a strong EU,” Mr Domecq said. “You are no longer an interesting partner if you don’t have something to offer.” 

Mr Domecq said he hoped the new agreement on European co-operation would also help reverse a sharp fall in the funding of defence research since 2006. He said areas for joint projects included the development of remotely piloted aircraft systems, being led by large EU member states.  Cyber security was another area where he said broad partnership was needed so EU countries’ defences met minimum standards and were mutually compatible.  “The level of preparedness needs to be increased across the board in the EU,” Mr Domecq said. “Either we do it at an EU level, or we will not get it right.” 

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Sigmar Gabriel fordert neue deutsche US-Politik - USA und Deutschland als "Wettbewerber", in: RT- Deutschland, 5.12.2017 (extraits).

En ce début de décembre 2017, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a ouvert le Forum de politique étrangère de Berlin. Pendant son discours, Gabriel a trouvé des mots inhabituels pour un ministre allemand des Affaires étrangères. Il a exigé, entre autres choses, plus d'indépendance de Washington, une autonomie pour l’Europe. Pour Berlin, les sanctions contre la Russie sont contre les intérêts allemands et il en est de même en ce qui concerne l’Iran. Gabriel condamne la décision du président américain de vouloir localiser l’ambassade de son pays à Jérulasem. Pour la RFA, les EUA ne sont plus des garants du multilatéralisme généreux.

Am Dienstag eröffnete der geschäftsführende deutsche Außenminister Sigmar Gabriel das diesjährige Berlin Foreign Policy Forum. Während seiner Rede fand Gabriel für einen deutschen Außenminister ungewöhnliche Worte und forderte unter anderem mehr Unabhängigkeit von den USA. Bei dem Berlin Foreign Policy Forum handelt es sich um ein hochkarätig besetzes Treffen von Außenpolitikern und außenpolitischen Experte in Berlin. In seiner Grundsatzrede forderte Gabriel eine Wende in der deutschen Außenpolitik, mit dem Ziel, die Eigenständigkeit der EU zu erhöhen – auch gegenüber den USA. Laut Gabriel seien die USA nicht länger als „verlässlicher Garant des liberal geprägten Multilateralismus“ zu bezeichnen:

Deutschland kann nicht darauf warten, was Washington tut. Wir müssen definieren, wo Grenzen unserer Solidarität erreicht sind. Es gelte für Europa daher, seine Interessen klar zu definieren, um dem Staatenverbund global mehr Macht zu verleihen: Nur wenn die EU ihre eigene Interessen definiert und auch ihre Macht projiziert, kann sie auch überleben. Europa müsse daher auch gegenüber dem US-amerikanischen Bündnispartner eigenständiger auftreten, so der deutsche Spitzendiplomat. Voraussetzung sei, zu analysieren, wo Europa mit den Vereinigten Staaten über Kreuz liege. Als aktuellen Grund für die Unstimmigkeiten zwischen Deutschland und den USA macht Gabriel unter anderem die Sanktionen gegen Russland aus: Die Russland-Sanktionen, die der Kongress im Sommer beschloss, umfassen Tatbestände, die selbst existierende deutsche Pipelines aus Russland betreffen. Diese Sanktionen gefährden unsere eigenen wirtschaftlichen Interessen Existentiell.

Mehr zum Thema:  Kampfansage an Moskau: USA beliefern Litauen mit FlüssiggasNeben den Russland-Sanktionen verwies Gabriel auch auf das iranische Atomabkommen, als Ursprung für die Forderung nach mehr Eigenständigkeit. Zuletzt hatte sich US-Präsident Trump geweigert, die mehrfach von der Internationale Atomenergiebehörde bestätigte Einhaltung des Abkommens, wie gesetzlich vorgesehen, zu bestätigen. Stattdessen wird das Vertragswerk nun vom US-Kongress überprüft. Zum Druck der US-Administration auf Teheran äußerte sich Gabriel wie folgt: Das würde unsere eigenen Interessen in unserer Nachbarschaft gefährden.

Doch auch die Trump-Pläne, die US-Botschaft nach Jerusalem zu verlegen, stoßen dem deutschen Sozialdemokraten bitter auf: Eine Lösung der Jerusalem-Problematik kann nur durch direkte Verhandlungen zwischen beiden Parteien gefunden werden. Der deutsche Sozialdemokrat ergänzte: Alles, was sozusagen die Krise verschärft, ist kontraproduktiv in diesen Zeiten…

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Les petits mensonges de tout l’Occident!

Des documents récemment déclassifiés révèlent que des dirigeants occidentaux - comme le président américain George H.W. Bush et le secrétaire général de l'OTAN de l'époque Manfred Wörner - avaient assuré au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, que l'Alliance atlantique ne s'élargirait pas à l'est au delà de l'Allemagne de l'Est après la réunification allemande d'octobre 1990. Deux chercheurs des "Washington University National Security Archives", Svetlana Savranskaja et Tom Blanton sont, en analysant ces documents, arrivés à la conclusion que "plusieurs dirigeants nationaux" s'opposaient en 1990 et 1991 à "une appartenance à l'OTAN des pays d'Europe centrale et orientale".

Quant à M. Wörner, un ancien ministre allemand de la Défense, il considérait en 1990 cet engagement comme une "garantie de sécurité" donnée à l'Union soviétique en échange de son accord à la réunification des deux Allemagnes - intervenue le 3 octobre de cette année. M. Gorbatchev a toujours affirmé que l'URSS avait accepté la réunification en échange du non-élargissement de l'Otan vers l'est, une expression qui sous la plume du secrétaire d'Etat américain de l'époque James Baker, dans une lettre au chancelier allemand Helmut Kohl, était que l'Otan "ne bougerait pas d'un pouce" de sa position de l'époque.

Cette promesse n'a toutefois jamais été couchée par écrit, ce qui a valu par la suite au président soviétique d'être accusé d'avoir fait preuve d'une grande naïveté. Et pourtant, révèlent les documents découverts par les deux chercheurs, de nombreux responsables occidentaux s'étaient montrés rassurants vis à vis des Soviétiques: MM. Bush et Kohl, mais aussi le ministre allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, le président français François Mitterrand, les Premiers ministres britanniques Margaret Thatcher et John Major ainsi que le directeur de la CIA, Robert Gates.

Ces archives provenant de Russie, de France, d'Allemagne, des Etats-Unis sont consultables sur le site http://nsarchive.gwu.edu. L'élargissement de l'OTAN a néanmoins eu lieu après une décision du président américain suivant, Bill Clinton, en 1994, qui a conduit à l'adhésion des pays de Visegrad (Pologne, Hongrie et la République tchèque cinq ans plus tard. La Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie ont adhéré en 2004, l'Albanie et la Croatie en 2009 et la Macédoine en juin dernier).

Putin says Kim Jong Un ‘won this round’ against US over nuclear programme, in: FT, Kathrin Hille, 11.1.2018

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Vladimir Putin has praised North Korean leader Kim Jong Un for having outsmarted the US in the crisis surrounding Pyongyang’s nuclear programme, in remarks that reflect the Russian president’s view of geopolitics as a tactical game — but which are likely to irk western governments. “Mr Kim Jong Un undoubtedly won this round,” Mr Putin said at a meeting with editors of Russian media organisations on Thursday.

“He solved his strategic task: He has a nuclear payload, and he now has a missile with a range of 13,000 km which can reach practically every point on the globe, any point on the territory of his likely adversary.” Mr Putin called the North Korean leader “an absolutely skilled, mature politician”. However, he claimed Mr Kim wanted to lower tensions. He was “interested in clearing up, smoothing, calming the situation,” Mr Putin said. The remarks come as the first talks between Pyongyang and Seoul in two years raised hopes that the crisis could be defused.

* * *Il rafforzamento delle attività al confine sino-coreano e l’attenzione dei media alla “mobilitazione difensiva” confermano che Pechino è pronta a un intervento di Washington contro P’yongyang. Se circoscritto a neutralizzarne le capacità atomiche, sarebbe conveniente. L’atteggiamento del Dragone potrebbe spingere Kim a fare un passo indietro. O ad attaccare per primo (LIMES, 19.1.2018).

Le grand Nord russe dans l’Arctique intéresse la Chine

La Route de la Soie résonne dans l’imaginaire : les paysages du désert de Gobi, les villes magiques de Kashgar, Samarkand, Boukhara, et les merveilles du tissu qui lui a donné son nom. Mais certainement pas les eaux glacées et inhospitalières du grand Nord russe. C’est pourtant une réalité sérieusement envisagée par la Chine et la Russie dans le cadre des grands projets chinois des « Nouvelles routes de la soie ». Les discussions entre les deux puissances, qui durent depuis des années, se sont accélérées ces derniers mois sur la partie maritime nord de ce projet pharaonique. C’est aussi un itinéraire déjà emprunté depuis longtemps, au moins dans sa partie russe.

La Russie parie avant tout sur le fait que le réchauffement climatique devrait finir par libérer en grande partie l’océan glacial Arctique, qui est depuis longtemps un enjeu fondamental des relations internationales entre grandes puissances – Etats-Unis, Canada, Russie, mais aussi Norvège et Danemark, entre autres. Cet enjeu ne concerne pas seulement d’éventuelles ressources halieutiques ou en hydrocarbures. Au regard d’une carte du globe centrée sur le pôle Nord, on comprend mieux les enjeux géopolitiques et économiques de cet espace. Il s’agit d’un espace maritime qui pourrait être équivalent au Pacifique ou à l’Atlantique en termes d’échanges commerciaux.

Elle parie également sur l’intérêt de la Chine sur cette route. Même si Beijing met pour l’instant l’accent sur les routes terrestres pour à la fois se développer et contrôler davantage ses régions occidentales comme le Xinjiang, et s’assurer le contrôle de nombreuses voies commerciales. La compagnie chinoise de transport Cosco est partie prenante

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d’expérimentations sur la faisabilité du projet de la « Route de la soie arctique », en étroite liaison avec la Russie.

Il paraît en outre avantageux à la Russie de s’associer aux projets chinois en mettant en veilleuse sa méfiance vis-à-vis du développement tous azimuts de la deuxième puissance économique mondiale, à la fois sa voisine, sa concurrente et son alliée. Le fait que les Russes contrôlent de facto ce passage (même s’il est loin d’être encore totalement praticable l’hiver) pourrait aussi lui donner une marge de manœuvre plus importante dans les négociations avec la Chine. D’un point de vue interne, tout projet qui aiderait à enrayer le déclin de la Sibérie et du grand Nord et à revivifier ces espaces est significatif. Surtout si d’autres participent à son financement, notamment dans le développement des infrastructures portuaires nécessaires pour rendre ce passage maritime compétitif, par exemple à Arkhangelsk.

Voir aussi : Poutine, plus puissant que jamais, LOÏC TASSÉ, in : Le Journal de Montréal, 15 décembre 2017 en Annexe ci-dessous.

La Chine dispose désormais de deux bases maritimes au Pakistan, une autre peut-être en Afghanistan et le Pakistan paye désormais en yuan.

Après des maladresses successives de Trump, le Pakistan passe au payement international en yuan chinois. Le port pakistanais de Gwadar fonctionne désormais au grand déplaisir de Washington. With an estimated US$54 billion worth of infrastructure projects planned for this stretch, the China-Pakistan Economic Corridor is the biggest project under the belt and road banner. It’s taken decades of work to build the road from China’s Xinjiang to Pakistan’s Gwadar Port, but it’s finally partly operational. Chinese cargo began to be transported overland to Gwadar Port late 2017. Eventually, sea ports in Gwadar and Karachi will be linked with northern Pakistan, western China and Central Asia. De cette façon, les pétroliers chinois bénéficient une base comme les navires militaires qui les protègent.

Selon des indications de sources américaines, Beijing entame la mise en place d’une deuxième base à la presqu’île Jiwani. Jiwani is located at the eastern end of Gwatar Bay, which is shared between Iran and Pakistan. Jiwani is 34 kilometres (21 mi) from the Iranian border. Jiwani holds strategic importance in the region, located immediately adjacent to the shipping lanes to and from the Persian Gulf. This is the main reason that the town hosts already a naval base and an airport with a 1,700-metre (5,500 ft) runway. Jiwani was used during the World War II as an allied airfield and the remains of some airfields are still available. The Makran Coastal Highway now reaches Jiwani from Gwadar and also connects to Karachi.

* * *The End of the US-Pakistan Alliance, in: Other News, 8.1.2018, By George Friedman – Geopolitical Futures (extraits): ... Pakistan crafted a strategy of cooperating with the U.S. in Afghanistan without going so far as to anger its Islamist elements. It walked a very fine line, and the government frequently went too far one way or the other. The United States understood the Pakistani dilemma and saw a stable and vaguely pro-American Pakistan as more important than a total commitment of Pakistan to the American war. Each was forced to get less than it needed from the other.

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At this point, the United States is looking for an endgame in Afghanistan. It has spent 16 years fighting a war but has not yet achieved its goals. The U.S. will no longer devote large numbers of troops because large numbers of troops failed before. It is instead creating smaller, highly focused units designed to cripple certain factions of the Taliban and force some sort of politically acceptable outcome. The more tactical the approach, the more the U.S. needs Pakistani cooperation. Pakistan is not prepared to do that, since a U.S. departure would leave Pakistan facing strong hostile forces on its border.

Meanwhile, India has more actively participated in a U.S.-led alliance with Japan and Australia meant to counter Chinese naval power. Caught between the U.S. and India, and cognizant of India’s rise, Pakistan must either get the U.S. to ease up or persuade China to become its ally again. This is the last thing the U.S. wants to see. The U.S. has learned what many powers before it have come to know: that engagement in this volatile region is sometimes necessary, but rarely is the outcome pleasant. Washington now finds itself still at war with the Taliban and increasingly at odds with a hostile Pakistan, which may soon reactivate its relationship with China. The end of the U.S.-Pakistan alliance should not be taken lightly.

* * *Il semble que la Chiine construise une base militaire dans la province afghane de Badakhchan, à la frontière afghano-tadjike. Pékin cherche à s’affirmer ainsi comme puissance stabilisatrice en Asie centrale. Dans sa stratégie de nouvelle route de la soie, la Chine veut exporter ses produits et sécuriser ses importations énergétiques. C’est pourquoi, en parallèle de la construction d’infrastructures, il est nécessaire pour Beijing de pacifier la région. Kaboul connait aujourd’hui un triple problème militaire : la lutte contre les Taliban, la lutte contre Daesh et la lutte contre les milices locales comme le réseau Haqqani. L’Afghanistan est fondamental dans la stratégie chinoise car il permet de relier l’Asie centrale et la Chine au port chinois de Gwadar, au Pakistan, débouché maritime de Pékin dans l’océan Indien. La frontière sino-pakistanaise est impraticable car très montagneuse. Toute route, reliant Gwadar au nord, passe nécessairement par l’Afghanistan, d’où la nécessité de pacifier la région.

Le choix du Badakhchan est également intéressant. Bien que la province soit frontalière de la Chine, le corridor de Wakhan (séparant le Tadjikistan du Pakistan et bordant le Xinjiang chinois) est lui aussi impraticable. En revanche, le Badakhchan afghan est accessible via le Haut-Badakhchan tadjik (région du Pamir). Une route frontalière relie les deux régions montagneuses aux alentours de la ville tadjike de Khorog. C’est donc le chemin le plus court pour passer de la Chine à l’Afghanistan. Ensuite, le Badakhchan afghan est une région relativement sûre : durant la guerre contre les Talibans (1994-1998), elle était tenue par l’Alliance du Nord. C’est une région à majorité tadjike qui connait peu les insurrections du pays. C’est donc un lieu idéal pour implanter une base en Afghanistan.

Depuis la chute de l’URSS, les bases militaires étrangères se sont multipliées en Asie centrale. Outre les bases russes du Tadjikistan, du Kazakhstan et du Kirghizstan, l’Inde et les Etats Unis sont militairement présents. Dans le cas indien, c’est une base au Tadjikistan qui sert d’appui à l’armée indienne contre le Pakistan. Les Américains ont quant à eux des bases en Afghanistan, et ont ouvert une base au Kirghizstan, qui a fermé depuis. Que ce soit les conflits d’Asie centrale des années 90 (Tadjikistan, vallée de Ferghana) ou l’intervention américaine en Afghanistan, la présence militaire régionale est désormais importante. Il était logique que la Chine cherche à y participer. Toutefois, le rôle de cette base n’est pas encore clair: si elle est présentée comme une base afghane construite par la Chine, il reste probable que Beijing l’utilise pour déployer, si besoin, ses propres troupes, sans passer pour une armée d’occupation.

Depuis l’annonce du retrait américain d’Afghanistan, des soldats chinois sont présents occasionnellement dans le pays, sans qu’il n’y ait d’intervention officielle. L’un des objectifs est de sécuriser la région afin de favoriser la „Belt and Road” Initiative chinoise. Toutefois, Beijing a

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également pour objectif de lutter contre le terrorisme, et d’empêcher  ainsi la création d’un sanctuaire afghan pour les groupes insurgés ouighours du Xinjiang. Depuis les années 2000, plusieurs Ouighours se sont engagés dans les rangs d’Al Qaida ou de Daesh en Syrie. Si l’Etat Islamique en Syrie et au Levant est aujourd’hui tenu en échec, la situation du groupe Daesh – Province Khorasan, présent en Afghanistan, est loin d’être réglée.

Un afflux de combattants ouighours au sein de Daesh en Afghanistan est donc possible et représenterait une double menace pour Pékin. D’un côté, les intérêts chinois seraient des cibles en Afghanistan, de l’autre, le groupe pourrait planifier des attaques contre la Chine, en lien avec les organisations ouighoures toujours présentes au Xinjiang. Après l’ouverture de sa base militaire à Djibouti, afin de sécuriser la route maritime du pétrole, la Chine cherche désormais à accélérer la pacification de l’Asie centrale. C’est dans ce contexte que l’on peut comprendre l’intérêt chinois de construire une base militaire dans la province de Badakhchan.

Les jeux des services secrets au Moyen-Orient, in : La Revue géopolitique, Par Agnès LEVALLOIS, Estelle MENARD, Fabien HERBERT, Flavien BOURRAT, Selma MIHOUBI3, le 29 novembre 2017. december 3.

Depuis longtemps, les services secrets ont une importance prégnante dans le paysage politique du Moyen-Orient. Après les soulèvements du monde arabe en 2011, on en vient à se poser la question suivante : s’il y a transition démocratique, les services secrets peuvent-ils l’accepter ? Sont-ils des acteurs du changement ? Agnès Levallois et Flavien Bourrat rappellent que sur ce sujet l’accès aux sources primaires reste difficile. Ils ont donc notamment travaillé avec du contenu en libre-accès et avec des entretiens. À l’occasion de cette conférence organisée par le Diploweb.com et GEM sur son campus parisien, ces deux experts partagent d’intéressantes pistes de réflexion sur le monde du renseignement moyen-oriental.

Les services secrets du monde arabe ont des spécificités en fonction de leur histoire, de leur chemin vers l’indépendance et de l’influence des alliances régionales ou internationales. Ils ont aussi des caractéristiques communes, que ce soit au Maghreb, au Levant ou au Moyen-Orient. Agnès Levallois identifie quatre de ces similarités. Premièrement, il existe une corrélation positive entre l’illégitimité d’un régime et la puissance de ses services secrets. Il s’agit d’assurer la pérennité de régimes en déficit de légitimité pour contrôler la population, réprimer une potentielle opposition et surveiller la diaspora afin qu’elle ne puisse pas s’organiser à l’étranger, où les services secrets s’implantent pour surveiller les émigrés. Cette corrélation est une différence majeure entre les services secrets moyen-orientaux, comme ceux de la Syrie, et les systèmes politiques démocratiques, ces derniers étant en mesure de faire respecter l’ordre par d’autres moyens. Deuxièmement, la méfiance des services secrets du Moyen-Orient envers le personnel diplomatique explique leur centralité sur la scène diplomatique. On observe ce phénomène en Égypte durant l’ère Hosni Moubarak (1981-2011) : le chef des services secrets Omar Souleiman accompagnait ce chef de l’État dans toutes ses visites et prenait la parole lors des discussions sur les dossiers essentiels, liés à la stabilité du pays, notamment à propos de la Palestine.

3 Agnès Levallois, consultante spécialisée sur le Moyen-Orient, enseignante à l’ENA et à Sciences Po Paris, membre du conseil d’administration de l’iReMMO. Flavien Bourrat, chercheur sur le Maghreb et le Moyen-Orient à l’IRSEM. 

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Troisièmement, cette méfiance, d’autant plus grande que le régime est illégitime, se traduit par un système de clientélisme mis en place par les services secrets pour s’assurer de la loyauté de ses recrues. Ce qui nous amène à la quatrième caractéristique : l’État met délibérément en place une concurrence entre les services secrets afin d’équilibrer leur puissance et de limiter les ambitions de leurs chefs de service. Cette tactique est identifiable dans la Syrie d’Hafez el-Assad (1970-2000), qui mit en place plus d’une dizaine de services différents.

Est-il possible de différencier plusieurs catégories de services secrets au Moyen-Orient ? Oui, en voici trois.Levallois distingue trois catégories de services secrets au Moyen-Orient, en fonction de leur rapport avec le pouvoir. La première est le service comme « outil de pouvoir  ». Ce pouvoir reste entre les mains de l’État : c’est lui qui commande et donne les instructions. Les services n’ont pas de velléité d’autonomie parce qu’ils sont tenus par des proches du régime. C’est le cas des monarchies, comme le Maroc. Il y a ensuite le service comme « centre de pouvoir  », où les chefs de service sont associés à la décision politique (Liban, Yémen, Irak). Enfin, il y a le service « centre du pouvoir », au cœur de celui-ci : il en contrôle des dossiers les plus importants et dicte la politique (Algérie). Les pays peuvent néanmoins changer de catégorie en fonction de la période de l’histoire et des réformes. Pour Flavien Bourrat, s’il existait auparavant un phénomène d’immuabilité des services secrets, ils sont aujourd’hui en phase de transition. Durant la seconde moitié du XXème siècle, ils étaient le bras armé des pouvoirs en place, une partie de l’Etat profond. Ils constituaient un noyau restreint, résilient et stable. Dès lors, leurs chefs restaient parfois en place pour des durées spectaculaires : 18 ans pour Omar Souleiman, 25 ans pour le chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) algérien Mohammed Mediène, 26 ans pour Ali Douba en Syrie…

Quelles sont les évolutions en cours ? RéponsesDeux facteurs permettent d’expliquer le changement de cette situation. D’abord, l’apparition de nouveaux défis sécuritaires amènent les services secrets sur des dossiers auxquels ils étaient jusqu’alors peu habitués, notamment la lutte contre le terrorisme. Cela signifie que le maintien du régime n’est plus l’unique objectif des services secrets, ou encore qu’il doit être réfléchi de manière plus complexe en prenant en compte de nouveaux facteurs. Ensuite, en raison d’une relative démocratisation des régimes, les services secrets s’éloignent de leur statut de « police politique ». Nous sommes en effet témoins d’un processus de professionnalisation des services secrets, où la connaissance des dossiers et les capacités des recrues sont jugées plus importantes que les liens familiaux ou tribaux avec le pouvoir. Au Maroc, depuis 2000, des civils sont à la tête des services secrets, dont plusieurs spécialistes dans la lutte antiterroriste. De la même façon, l’Arabie saoudite met pour la première fois à la tête de ses services un militaire qui n’est pas membre de la famille Al Saoud.

Ces deux facteurs d’évolution des services secrets sont en partie attribuables aux printemps arabes, survenus à partir de décembre 2010 en réaction à une crise socio-économique et à une fatigue vis-à-vis d’un régime infantilisant et trop autoritaire. En Tunisie, quand le régime de Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011) fut renversé, on se demandait comment réformer le système. Après son départ, comment faire face aux défis sécuritaires tout en prenant en compte la revendication générale d’un État de droit ? La Tunisie représente un cas d’école pour la réforme des services de sécurité. Dans cette délicate phase de transition, il s’agissait de moderniser les services pour augmenter leur efficacité. Cela passe notamment par la coordination et la mutualisation des activités des services, contraire au principe inefficace de

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« diviser pour mieux régner ». Somme toute, il faut garantir la neutralité des services et les intégrer à un cadre démocratique, légal et constitutionnel. Le plus grand défi consiste à modifier les mentalités et les comportements violents et arbitraires de la police et de l’armée à l’égard des citoyens, à travers une sensibilisation, des formations et un encadrement. Ce qui ne se fera pas du jour au lendemain.

Le processus sera plus long et plus aléatoire dans d’autres pays. En Syrie, les services secrets demeurent très arbitraires. Ceux de l’Irak, démantelés après l’intervention de la coalition conduite par les Etats-Unis en 2003, se reconstituent de manière incertaine. En Libye, la chute de Mouammar Kadhafi (2011) et de ses services secrets laisse derrière elle un vide sécuritaire. Les service secrets algériens (« centre de pouvoir », pour reprendre la typologie d’A. Levallois), apparus pendant la guerre d’indépendance (1954-1962) occupaient une place fondamentale au sein de l’État avec ses fonctions de sécurité, de surveillance, de contre-espionnage, et de police politique pour n’en nommer que quelques-unes. Le temps nous dira ce qu’apportera la réforme de 2016 qui supprime le DRS, créant à la place le Département de Surveillance et de Sécurité (DSS).

Enfin, A. Levallois s’interroge : les services secrets du Moyen-Orient ont-ils vu venir les printemps arabes ? Leur principal objectif était le maintien du système en place. Or cet objectif s’inscrivait dans un paradigme sécuritaire bien éloigné des mutations – pourtant importantes – de la société moyen-orientale. Les services étaient de toute évidence peu à l’écoute. Quand bien même les services secrets auraient-ils fixé leur attention au bon endroit, il n’est pas dit, pense A. Levallois, qu’ils auraient osé annoncer une si mauvaise nouvelle au chef de l’État4.

LA RAZIONALITÀ DI GERUSALEMME, in: LIMES, Dario Fabbri, 7.12.2017.

La decisione di Trump di riconoscere Gerusalemme come capitale di Israele sottende due messaggi concreti e due strumentali. Sul piano fattuale, conferma la strategia elettorale della Casa Bianca. Contrario o incapace di allargare il suo elettorato, in vista del 2020 Trump punta a rendere maggiormente profonda e fedele la propria base. Specie la destra religiosa, assai legata a Israele e spesso decisiva nel fronte repubblicano.

Quindi intende smascherare la fragilità delle potenze antagoniste. A fronte di una narrazione internazionale per cui Russia e Iran sarebbero diventati gli egemoni della regione, con questa mossa unilaterale e autoreferenziale l’amministrazione Usa dimostra l’incapacità altrui di influenzarne o di neutralizzarne l’azione.

Sul piano propagandistico, invece, annunciando il trasferimento dell’ambasciata a Gerusalemme, Washington promette al governo israeliano di rendere nuovamente prioritaria la relazione bilaterale. Promessa impossibile da mantenere, poiché nei calcoli statunitensi il Medio Oriente è da tempo scaduto di rilevanza.

Infine, la Casa Bianca prova a convincere il fronte palestinese che, incassato un risultato tanto suggestivo, ora gli israeliani sarebbero disposti a riavviare il processo di pace e a tollerare significative concessioni in favore dei loro interlocutori. Prospettiva altrettanto irrealizzabile, eppure utile per ammantare di retorica una decisione puramente utilitaristica.

Kommt es zum Krieg?, in: NZZ, Alfred Defago, 7.12.2017.

4 Copyright pour le résumé Novembre 2017-Ménard/Diploweb.com13

La question se poserait que la Chine et les EUA se dirigent, sans le vouloir, vers une guerre entre eux. Deux auteurs réputés en sont convaincus. Mon avis à moi exprime une crainte à propos des gesticulations parfois absurdes du président actuel des EUA mais il n’empêche qu’une guerre entre grandes puissance me paraît peu probable.

Il reste cependant que certes « la «Défense» belge n’est qu’une petite pièce dans l’énorme machine de guerre de l’OTAN contre les peuples imposée à notre pays sans le moindre souci pour notre souveraineté. /Mais/…, la Belgique n’a aucune maitrîse sur la gestion des bombes nucléaires américaines entreposées à Kleine Brogel lesquelles pourraient être utilisées en cas de guerre sous le seul commandement américain. Par contre la réplique, nécessairement meurtrière, à cet usage ou menace d’usage des bombes, tomberait sur nous et non pas sur les donneurs d’ordre du Pentagone. Dès lors ne serait-il pas mieux de quitter l’OTAN ? », se demande-t-il le Comité Surveillance OTAN.

Die USA und China steuern auf einen Krieg zu, den beide vielleicht gar nicht wollen. Diese provokante These eines Harvard-Professors beschäftigt die Gemüter seit Monaten. Neben viel Anregendem kommt dabei auch Fragwürdiges aufs Tapet.Die Ostasienreise des amerikanischen Präsidenten Donald Trump im letzten November hat es erneut bestätigt: Der asiatisch-pazifische Raum ist in den Brennpunkt der weltpolitischen Auseinandersetzungen geraten. Der Präsident hat zwar auf allen seinen Stationen erwartungsgemäss viel Ungereimtes und auch schlicht Absonderliches zum Besten gegeben, sobald er von seinen sorgfältig vorbereiteten Statements abwich. Es wurde aber überdeutlich, dass die einst schwergewichtig atlantische Macht USA sich – nolens volens – immer stärker auf den pazifisch-asiatischen Raum ausrichtet. Oder, wie es neuerdings bei der Trump-Administration heisst, auf den «indopazifischen» Raum. Womit aus amerikanischer Sicht auch Indien bewusst ins neue Kräftespiel einbezogen wäre.Klar wurde aber ebenso, dass der pazifisch-asiatische Raum, gerade auch aus amerikanischer Sicht, alles andere als eine politisch-historische Einheit darstellt. Und vor allem wurde sichtbar, dass das Reich der Mitte spätestens seit dem jüngsten Parteitag der chinesischen KP sich als ebenbürtiger Partner der USA in der pazifisch-asiatischen Welt sieht. Die längerfristige Frage der Vorherrschaft in Ostasien und darüber hinaus wurde in Peking von beiden Seiten diplomatisch ausgeklammert. Man sprach vielmehr von Partnerschaft und praktischer Kooperation. Ob die in Peking beschworene Partnerschaft der beiden Supermächte USA und China bald in offene Rivalität oder gar Feindschaft umschlägt, ist derzeit noch offen. Doch das Potenzial für härtere Auseinandersetzungen ist zweifellos gegeben. Zwei kürzlich erschienene Bücher gehen dieses Thema ziemlich unterschiedlich an.

Krieg ist nicht unvermeidlich, aber . . .«Destined for War» («Auf dem Weg zum Krieg») heisst das neue Buch von Graham Allison, Professor an der Harvard Kennedy School. Der kühne Titel kommt ohne Fragezeichen daher, doch die Provokation wird durch einen Untertitel mit Fragezeichen etwas abgeschwächt: «Can America and China Escape Thucydides’s Trap?» («Können die USA und China die Thukydides-Falle vermeiden?»). Allison geht von der These aus, dass der rasante Aufstieg einer neuen Grossmacht neben einer bereits etablierten, bisher dominierenden Macht fast zwangsläufig zu einem bewaffneten Konflikt führe. Das Paradebeispiel für einen solchen Mechanismus findet er im Peloponnesischen Krieg (431–404 v. Chr.), in dem der rasante Aufstieg der Seemacht Athen die etablierte Vorherrschaft der Landmacht Sparta derart

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herausforderte, dass diese ihren drohenden Machtverlust mit einem Feldzug gegen den Emporkömmling verhindern wollte. Beide Seiten wollten zwar einen militärischen Konflikt vermeiden, stolperten aber schliesslich wegen Kleinigkeiten in die Falle eines langen Kriegs, der letztlich zum politischen Zusammenbruch der hellenischen Städtewelt führte. Der griechische Historiker Thukydides hat dies in seinem berühmten Buch über den Peloponnesischen Krieg in einem einzigen geradezu klassischen Satz zusammengefasst: «Es war der Aufstieg Athens und die Furcht der Spartaner davor, welche den Krieg unvermeidlich machten.»

Allison hat diesen einzigen Satz des alten Griechen zum Anlass genommen, daraus eine Art geschichtlichen Mechanismus zu etablieren, den er plakativ «Thukydides-Falle» nennt. Und in eine solche Falle – so meint er – könnten wohl die USA und China stolpern, falls sie sich der heutigen gefährlichen Ausgangssituation nicht bewusst seien. Zwar unterstreicht Allison mehrmals, dass ein Krieg zwischen den heutigen beiden Supermächten nicht unvermeidlich sei, aber ein Waffengang sei eben doch insgesamt «eher wahrscheinlich» als nicht.In den letzten Jahren hat Allison seine prägnante These mit einer Studiengruppe anhand von sechzehn weltgeschichtlichen Fallbeispielen über die Jahrhunderte hinweg auf ihre Stichhaltigkeit hin untersucht. Er kommt zum Schluss, dass in zwölf dieser Fälle die Thukydides-Falle tatsächlich zugeschnappt und es zum Krieg gekommen sei. Aber bei Licht besehen sind nicht alle seiner zwölf «positiven» Befunde gleich überzeugend. Und vor allem: In einigen signifikanten Fällen ist die Falle eben nicht zugeschnappt. Der plötzliche Aufstieg der Sowjetunion im 20. Jahrhundert hat etwa die USA nicht veranlasst, den Herausforderer mit einem militärischen Schlag in die Schranken zu weisen.Allisons «Fallen-Beispiele» haben viel Kritik hervorgerufen, nicht zuletzt in China selbst. Staatspräsident Xi Jinping hat die These mit Barack Obama und nun wiederum mit Donald Trump erörtert und sie, auf die USA und China bezogen, als abwegig bezeichnet. Allerdings: China hat ein evidentes Interesse daran, sich als friedlicher Aufsteiger zu präsentieren, aber damit gleichzeitig auch seine politische und militärische Ebenbürtigkeit mit den USA anzumelden.Allisons Buch ist anregend und seine Grundthese faszinierend. Trotzdem: Das Buch krankt an seiner strikten Thesenhaftigkeit. Geschichte wird so allzu leicht zu einem Munitionsdepot für schwer belegbare Thesen umfunktioniert, aus denen man angeblich lernen kann, die Gefahren der Zukunft rechtzeitig zu erkennen. Doch das Lernen aus der Geschichte ist eine vertrackte Sache. Oder wie Mahatma Gandhi einst meinte : «Die Geschichte lehrt die Menschen, dass die Geschichte die Menschen nichts lehrt.»

Washington ist nicht Sparta, aber . . .Weit weniger thesenhaft geht das Thema der britische Autor und «Financial Times»-Kommentator Gideon Rachman an. Auch er sieht in seinem neuesten Buch einen Krieg zwischen den beiden Supermächten USA und China als Möglichkeit. Doch ein Mechanismus, der fast zwangsläufig zu einem bewaffneten Konflikt führt, ist in seinem Buch nicht zu finden.Das Schlüsselwort für Rachman heisst «Easternization». Den (Wieder-)Aufstieg Asiens und vor allem Chinas begreift er als Teil einer «Veröstlichung» der globalen Szene, die auf eine lange Periode der «Westernization», der Verwestlichung folgt. Das politische, ökonomische und auch militärische Gleichgewicht beginnt sich zu verschieben. Vor allem China hat in den letzten Jahrzehnten gewaltig aufgeholt und in manchen Bereichen die USA bereits überholt. Zwar ist es militärisch trotz massiver Aufrüstung kein ebenbürtiger Rivale der USA, und es fehlt ihm, gerade in Ostasien selbst, ein Netzwerk von starken Bündnispartnern, wie es die

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USA immer noch besitzen. Und niemand weiss mit Sicherheit, ob der rapide Aufstieg Chinas und der (relative) Niedergang des Westens und der USA sich linear fortsetzen. Aber für Rachman ist klar: Die Gewichte haben sich verschoben. Es hängt nun viel davon ab, wie die Weltmacht USA mit dieser neuen und für sie unbequemen Situation umgeht. Ein um seine globale Vorherrschaft besorgtes Amerika könnte für Rachman mit unbedachten Abwehrreflexen das Verhältnis der beiden Supermächte ernsthaft verschlechtern. Die Tatsache, dass beide Staaten massiv aufgerüstete Atommächte sind, macht einen Krieg zwar im Moment eher unwahrscheinlich. Washington ist nicht Sparta. Doch in unkontrollierbare Abenteuer kann es gleichwohl hineinstolpern. Nicht zuletzt dann, wenn ein US-Präsident ohne klares Konzept es liebt, hochexplosive Sicherheits- mit Handelsfragen zu vermischen.----------------------Graham Allison: Destined for War: Can America and China Escape Thucydides's Trap? Houghton Mifflin Harcourt, New York 2017. 384 S., Fr. 34.90.Gideon Rachman, Easternization. War and Peace in the Asian Century. Vintage Publ., London 2017. 280 S., Fr. 44.90. Deutsche Übersetzung im Taschenbuch erscheint im Januar 2018 (Asiens Stunde. Krieg und Frieden im 21. Jahrhundert, Taschenbuch, Fr. 29.90).

* * *Le 19 janvier 2018, le Ministère américain de la défense a annoncé dans un rapport stratégique que les Etats-Unis n’avaient plus désormais pour priorité la lutte contre le terrorisme mais le maintien de leur important avantage militaire sur la Chine et la Russie.

Gwadar et Chabahar les futurs Dubaï du Golfe d’Oman, in : PODCAST Journal, 17.12.2017.

Les cités pakistanaise et iranienne peu connues de Gwadar et Chabahar devraient voir leurs développements à venir les sortir de l’ombre. Elles sont respectivement côtoyées par la Chine et l’Inde qui veulent profiter de la situation géostratégique de ces ports pour l’essor de leurs politiques énergétiques et commerciales. Situées dans la région du Baloutchistan, elle-même, à cheval sur le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan, les deux cités sont géopolitiquement des lieux clés pour les géants asiatiques. L’Inde et la Chine ont donc engagé un bras de fer économique et d’influence, dans cette zone de l’Asie, qui n’est pas sans tension entr’ elles. 

Pourtant le Baloutchistan est aussi menacé par l’instabilité. Effectivement du côté pakistanais, on constate une forte présence militaire pour faire face aux envies séparatistes de groupes armés indépendantistes et le développement de groupes islamistes. En Iran aussi face aux Baloutches sunnites, dans un pays à majorité chiite, l’État a déployé une importante force militaire. Les habitants de ces régions, bien souvent pauvres malgré les ressources minières, se sentent colonisés. 

Alors, quels sont les enjeux géostratégiques de Gwadar et Chabahar ainsi que de leurs régions? Les deux villes du golfe d’Oman, à moins de 100 kilomètres de distance, sont des ports bien situés ouvrant directement sur la mer d’Arabie et l’océan indien. Le projet chinois en construction a pour objectif de sécuriser les besoins énergétiques du pays, venant du Moyen Orient, en passant par l’ancien petit port de pêche de Gwadar, pour traverser le Pakistan via un corridor jusqu’au nord ouest de la Chine.

Sur ce même réseau les marchandises qu’elle exporte, pourraient atteindre plus rapidement le Moyen-orient sans venir en bateaux par la côte-est chinoise, bien trop éloignée. Les

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aménagements de ce corridor doivent comprendre: autoroute, voie ferrée, gazoducs et un réseau de fibre optique. Ce sont plusieurs dizaines de milliards de dollars que veulent investir les Chinois, dont plus d’un demi-milliard pour le port de Gwadar, où doit aussi voir le jour un aéroport international. Une compagnie publique chinoise exploite déjà depuis 2013 ce port pakistanais, dont les armées des deux pays sécurisent la zone. 

Du côté indien, le projet de zone économique en développement part du port de Mumbai, passe par le port de Chabahar en Iran, pour rejoindre l’Afghanistan et se connecter à l’Asie centrale. Comme la Chine, l’Inde veut sécuriser ses apports énergétiques et dynamiser ses exportations. Elle devrait investir un demi-milliard de dollars dans le port de Chabahar. 

Les démarches chinoise et indienne se font donc concurrence dans leur politique d’expansion économique. Malgré l’instabilité des régions baloutches, les deux villes devraient se retrouver au centre du jeu. Et si les projets des deux géants asiatiques se déroulent comme voulu, les potentiels économiques de Gwadar et Chabahar pourraient exploser pour finir par compter comme des ports majeurs dans cette partie de l’Asie comme l’est Dubaï. 

Les États des régions baloutches profiteraient aussi de différentes façons de la construction des corridors chinois et indien. L’Iran pourrait renforcer sa zone d’influence, le Pakistan son développement économique, et l’Afghanistan pourrait amorcer un désenclavement. Mais on peut penser que ces changements ne profiteront pas aux peuples baloutches eux-mêmes, ni à leurs revendications d’autonomie ou d’indépendance. 

* * *Vergangenen Frühling etwa hat die Firma DP World, die sich im Besitz des Emirats Dubai befindet, mit dem Ausbau des Hafens von Berbera in Somaliland begonnen, wo die Emirate auch einen langfristigen Pachtvertrag für eine Luftwaffen- und Marinebasis abgeschlossen haben.  La base de Berbara a été une base que l’Union soviétique contrôla avant 1990.

* * *Japans und Australiens Militärs rücken zusammen – wegen China. Chinas stetiger Aufstieg, der sich auch militärisch bemerkbar macht, verunsichert die Länder in der Region. Tokio und Canberra verstärken daher ihre gemeinsamen Verteidigungsaktivitäten. L’annoce fin janvier 2018 de cette initiative ne fait pas état des EUA, comme si les deux partenaires n’en auraient plus besoin. Um der wachsenden Militärmacht Chinas entgegenzuhalten, hat Japan seine Sicherheitszusammenarbeit mit einigen Ländern in der Region verstärkt, etwa mit Vietnam, Indien und den Philippinen.

Que se passe-t-il dans « l’étranger proche »5 » de l’UE ?

Une carte de la Syrie qui explique tout!

5 L’expression est utilisée ici par analogie au fait que, dans les années 1990, la diplomatie russe a traité ses anciennes républiques ou les pays voisins de la Russie comme « étranger proche », sauf les Etats baltes.

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La présence des puissances grandes et régionales se remarque face au terrain en couleurs où les forces locales jouent aussi leurs rôles.

Au 20.1.2018, l'aviation turque a ainsi frappé sur l'enclave d'Afrine (sur la carte ci-dessus à gauche et en haut), dans le nord du pays, et tué onze civils, dont cinq enfants, selon l'OSDH (l'Observatoire syrien des droits de l'Homme) et compte lancer une offensive terrestre. Une opération baptisée "Rameau d'olivier" contre des positions des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée comme "terroriste" par Ankara. Cette enclave se situe à quelques kilomètres de la frontière turco-syrienne. Bombardements aériens massifs, invasion terrestre impliquent plusieurs dizaines de milliers de soldats, la Turquie lance de cette façon une guerre ouverte contre la Syrie et les kurdes.Une guerre ouverte qui s’inscrit dans la suite des interventions du régime d’Erdogan contre la Syrie voisine. L’agression est menée par l’armée turque, utilisant également 6 000 miliciens de l’Armée Syrienne Libre. Pendant que les bombes tombaient sur Afrine, la secrétaire générale adjointe de l’OTAN Gottemoeller affichait le soutien de l’OTAN à la Turquie ” un état membre clé”.

Fünf Antworten zur türkischen Invasion in Syrien, in: NZZ, Ivo Mijnssen, 23.1.2018.

Une toute belle analyse de l’agression actuelle de la Syrie par la Turquie.

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Ankara marschiert erneut in Syrien ein und liefert sich mit kurdischen Milizen Gefechte. Welche Ziele verfolgt die Türkei? Und welche Folgen könnte die Militäroperation für die Region haben?

1. Wird in allen syrischen Kurdengebieten gekämpft?Bis jetzt nicht. Die Türkei will ein zusammenhängendes Kurdengebiet in Syrien an ihrer Südgrenze verhindern. Dafür hat sie bereits während der Offensive «Schutzschild Euphrat» in den Jahren 2016/17 einen Keil in die Kurdengebiete getrieben. Mit dem Angriff auf die Region Afrinversucht Ankara nun, die westlich von der eigenen Pufferzone gelegenen Gebiete der Kurden zu erobern. Unklar ist, wie weit die türkischen Pläne auch in östlicheren Gebieten reichen. Präsident Erdogan hat mit weiteren Angriffen gedroht, und am Montag schlugen dreizehn Granaten in der Stadt Ras al-Ain ein.

2. Wieso greift Erdogan überhaupt Kurdengebiete in Syrien an?Weil Ankara die Entstehung eines zusammenhängenden kurdischen Staatsgebildes unter allen Umständen verhindern will. Dies erklärt sich aus dem seit Jahrzehnten anhaltenden Konflikt mit den Kurden innerhalb der Türkei: Ankara unterscheidet dabei vor allem in den letzten Jahren kaum mehr zwischen politischen Kräften, die auf demokratischem Weg für die Rechte der Kurden kämpfen, und militanten Organisationen wie der verbotenen Arbeiterpartei Kurdistans (PKK). Stattdessen setzt Erdogan auf Repression. So sitzt der gemässigte Oppositionsführer Selahattin Demirtas seit vierzehn Monaten in Untersuchungshaft; ihm drohen in einem politisierten Prozess bis zu 142 Jahre Haft.Die staatlichen und parastaatlichen kurdischen Gebilde, die im Irak und in Syrien entstanden sind, hat die Türkei stets abgelehnt. Nachdem die Kurden im Nordirak im September ein Unabhängigkeitsreferendum für ihr autonomes Gebiet angenommen hatten, drohte Erdogan mit Krieg. In Syrien macht er diese Drohung nun wahr. In der türkischen Darstellung ist die in Syrien dominante Kurdenmiliz YPG der verlängerte Arm der PKK und somit eine Terrororganisation.

3. Ist die YPG der verlängerte Arm der PKK?Die Beziehungen sind eng. Die PYD, also die Partei, welche die syrischen Kurdengebiete kontrolliert und deren Miliz die sogenannten Volksverteidigungseinheiten (YPG) sind, steht der PKK ideologisch nahe: Sie unterstellt sich auch der Autorität des PKK-Führers Abdullah Öcalan. Zudem stellen Freiwillige aus den türkischen Kurdengebieten einen erheblichen Anteil der Kämpfer der YPG. Dennoch fordert die PYD keine Vereinigung der Kurdengebiete unter einem zentralen Staatswesen. Vielmehr setzt sie auf säkulare, basisdemokratische Rezepte unter Einbezug ethnischer Minderheiten und der Frauen. Die YPG bestreitet direkte Kontakte zur PKK.

4. Welche Rolle spielen die Grossmächte USA und Russland?Eine widersprüchliche. Als Waffe gegen die Terrormiliz Islamischer Staat (IS) waren die Kurden willkommene Verbündete. Als einzige Kraft in der Region schienen sie in der Lage, ein Mass an Stabilität in jenen Gebieten herzustellen, in denen nach dem überstürzten Abzug der syrischen Armee ein Machtvakuum herrschte. Die Amerikaner arbeiten in Syrien direkt mit der YPG zusammen – dies allerdings eher im Nordosten statt im Nordwesten. Verschiedene Beobachter sehen die Ankündigung aus Washington von letzter Woche, bis zu 30 000 Kurden zu Grenzsoldaten auszubilden, als eigentlichen Auslöser der türkischen Invasion. Dieser Schritt hätte die staatlichen Strukturen quasi offizialisiert. Zur türkischen

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Invasion hat sich das Pentagon aber nur zurückhaltend geäussert und bestätigt, dass es von Ankara informiert wurde.Hingegen gibt es klare Hinweise, dass die Russen die türkische Invasion aktiv unterstützen, nachdem sie Ankara vor einem Jahr noch Zurückhaltung aufgezwungen haben. Dies hat mutmasslich damit zu tun, dass sich die türkisch-russischen Beziehungen in letzter Zeit stark verbessert haben. Sie haben sich von der Krise im Zuge des Abschusses eines russischen Kampfflugzeugs durch die Türkei erholt. Moskau hat vom immer stärker aufbrechenden Konflikt zwischen den beiden Nato-Ländern USA und Türkei nur zu gewinnen.

5. Was sind die Folgen der Invasion für den syrischen Bürgerkrieg?Das hängt stark davon ab, wie die Operation nun weitergeht. Klar ist lediglich, dass Ankara mutwillig eine relativ ruhige Region des Bürgerkriegslandes destabilisiert. Experten befürchten, dass ein dadurch entstehendes Machtvakuum die Bildung neuer radikaler Gruppen fördern könnte. Auch der IS entstand im Irak in einem Machtvakuum. Möglich ist auch ein Übergreifen der türkisch-kurdischen Kampfhandlungen auf den Irak oder die Kurdengebiete in der Türkei.Ob die türkische Invasion auch die Spannungen mit den USA verstärkt, hängt davon ab, ob Ankara auch Gebiete angreift, welche die USA bisher als ihre Einflusszone definierte. Theoretisch hätten die Amerikaner die Möglichkeit, die Türken in die Schranken zu weisen, kontrollieren sie doch den Luftraum östlich des Flusses Euphrat. Allerdings blieb die Trump-Regierung bisher den Beweis schuldig, in Syrien über eine konsistente Strategie zu verfügen.Gestärkt könnte das von Russland gestützte Asad-Regime aus der Invasion hervorgehen: Dieses ist inzwischen militärisch wieder so weit stabilisiert, dass es von einer Schwächung der Kurden möglicherweise profitieren könnte. Diese kontrollieren immerhin etwa ein Viertel des syrischen Staatsgebietes.

A.Les pays d’Europe adhérés ou en adhésion à l’UE6

NATO E FINLANDIA Il 59% dei finlandesi è contrario all’ingresso del proprio paese nell’Alleanza Atlantica. Lo rivela un sondaggio di Gallup-Helsingin Sanomat, secondo il quale soltanto il 22% del campione è favorevole all’adesione.

Les „grands” s’entendent entre eux mais la corruption triomphe en Bulgarie

En décembre 2017, la ministre de la justice Tzetzka Tzatcheva de la Bulgarie a annoncé qu’une loi spéciale serait votée pour contourner une série de décisions juridiques. Il s’agit de la dernière et de la plus importante résolution de tout un ensemble de choix gouvernementaux qui favorisent les intérêts de la famille royale, et derrières lesquels de nombreux analystes voient une affaire rondement menée : Simeon va acquérir les biens royaux en échange de sa bonne volonté de partager ses contacts dans le monde arabe, plus particulièrement dans l’Arabie saoudite, avec le gouvernement bulgare.

Antérieurement, la question a été soulevée, lors d’une « visite historique » du gouvernement bulgare en Arabie saoudite, où Simeon de Saxe-Cobourg-Gotha, qui s’est pourtant retiré du

6 Sauf la Turquie qui figure dans un chapitre spécifique ci-dessous.20

pouvoir, était « invité d’honneur ». L’Arabie Saoudite, un pays avec lequel Sofia n’a jamais entretenu de relations particulières, est soudain devenue un partenaire privilégié prêt à investir dans des hôtels de luxe en Bulgarie et à solliciter la participation de travailleurs bulgares dans des chantiers gigantesques à Riyad.

La « visite royale » a eu lieu deux semaines après la décision surprise du gouvernement bulgare de mettre fin aux poursuites judiciaires contre le roi Simeon qui, selon les avocats de l’État, avait récupéré de manière illégale des biens immobiliers de sa famille en profitant de sa position de Premier ministre entre 2001 et 2005. Un choix inexplicable selon les observateurs puisque l’État bulgare a déjà gagné trois procès contre Simeon et va sans doute en gagner deux autres prochainement.

The Financial Times proposes to publish this FT Report on Bulgaria on January 11, 2018:

IntroductionBulgaria takes over the rotating EU presidency on January 1, providing an opportunity for the coalition government of Boyko Borisov, the prime minister, to put some of the country’s strategic priorities on the European agenda including pushing forward the EU enlargement process for membership candidates in the western Balkans. The premier will also face domestic pressure to advance Bulgaria’s own economic ambitions, which include attracting a bigger share of foreign direct investment in southeast Europe, scaling up a fast-growing IT sector and expanding the tourism industry. With the backing of the European Commission, Bulgaria is expected soon to apply to join the ERM-2 exchange rate mechanism in preparation for becoming the 19th member of the single European currency by 2021. But doubts persist about the government’s ability to accelerate progress in tackling high-level corruption and organised crime. Can Mr Borisov’s government make enough progress with reforms to win broad-based support for Bulgaria’s bid to join the euro? PoliticsMr Borisov’s fragile coalition government led by his centre-right GERB (Citizens for the European Development of Bulgaria) party relies on the backing of the United Patriots, a smaller coalition of ultra-nationalist parties. Formed after a snap election earlier this year, the GERB-led administration is expected to stay united for the duration of the EU presidency. But it is making slow progress on reforms, including an overhaul of the judiciary seen as critical to cementing the rule of law in a country ranked the EU’s most corrupt by Transparency International in its annual Investing in Bulgaria.docxindex. Several inexperienced politicians from the Patriots coalition occupy key ministries and have an influential role in policy-making. Mr Borisov has proved himself the country’s most resilient political leader over the past decade but few observers are convinced his current administration can last a full four-year term.

EU relationsBulgarians are firm supporters of EU membership, which has provided generous funding for upgrading infrastructure, as well as supporting a gradual agricultural recovery and promoting development of the IT sector. Membership has also encouraged thousands of young Bulgarian graduates to build professional careers in western Europe. But a decade after joining the Union the country is still by far its poorest member with per capita income almost 80 per cent below the eurozone average. Joining the European single currency would pose new challenges, despite Bulgaria’s track record of fiscal discipline, low inflation and

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exchange rate stability provided by the currency peg to the euro. Meanwhile Bulgaria’s attempts to join the EU’s Schengen passport-free zone have met with obstacles because of its porous borders with Turkey and Greece, while the erection of a border fence to keep out migrants has provoked alarm of some west European states.

Demographics and populationSince 2007, EU rules on free movement of labour have made it much easier for Bulgarians to work in the other 27 countries, yet levels of emigration have fallen as the economy has grown. Official statistics on migration are scarce but several Sofia-based economists agreed that about 30,000 people still leave each year, mostly students pursuing higher degrees abroad and graduates in computer science, engineering and medicine. An estimated 10,000 people return annually, led by experienced IT professionals with skills that are sought after in the country’s flourishing technology sector, which contributes 3.6 per cent of GDP. While the pace of outward migration has since slowed, its impact continues to be felt. Bulgaria’s population has shrunk by 2m to 7.1m since 1990, according to a consensus of local experts. The country’s birth rate is below the EU average, while its death rate is the highest. Without a sustained baby boom and any large-scale return of its citizens working abroad, Bulgaria will have around 5.5m inhabitants by 2050, the economists predict. EconomyBulgaria is enjoying strong growth on the back of the European recovery, with the economy set to expand by almost 4 per cent this year. The jobless rate, at around 6 per cent of the workforce, is at its lowest since 2010, while in Sofia and Plovdiv, the two biggest cities, there is near full employment. But growth is forecast to slow in the medium-term, making it unlikely that Bulgaria will be able to accelerate income convergence to the EU average, according to international institutions. Meanwhile, proactive labour measures are needed to offset the impact of ageing and emigration - and encourage skilled workers to return from abroad. Tax collection has been strengthened but companies continue to face problems with bureaucracy and unfair competition that undermine the long-term prospects for sustained growth. Business EnvironmentWhile the business environment is one of the region’s most favourable, with a flat 10 per cent corporate and personal tax rate and few barriers to entry in innovative sectors of the economy, Bulgaria has struggled to increase foreign direct investment relative to a neighbor like Romania. Small-scale manufacturing, notably the auto parts industry, is flourishing but the country lags in attracting large-scale projects. We look at what existing investors are doing to expand their operations and examine how Bulgaria can more effectively leverage its comparative advantages of being a low-wage economy in a strategic location? L’implantation américaine en Roumanie ne serait pas démocratique, d’après Courrier des Balkans, 13.12.2017.La Roumanie est le premier membre de l’Otan à consacrer 2% de son PIB à la défense. Au nom de la « menace russe », le Parlement n’a plus rien à dire sur les questions de sécurité, qui relèvent uniquement de l’exécutif, voire des services secrets. C’est ainsi que la militarisation croissante des sociétés d’Europe centrale et orientale participe à la dérive vers une « démocratie illibérale ». Et pas seulement dans la Hongrie de Viktor Orban.

La Roumanie est aussi l’un des premiers membres de l’Otan à avoir porté son budget militaire à 2% du PIB, avant même l’élection de Donald Trump. Cette

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augmentation conséquente n’est pas sans conséquences politiques et diplomatiques. Selon le discours officiel, Bucarest aurait besoin de ces armes pour se défendre de l’agressive présence russe dans la région. En effet, depuis l’annexion de la Crimée, les représentants de l’État et leurs porte-paroles présentent Moscou comme une menace imminente. Et la Roumanie se devrait donc d’être prête à réagir en cas d’attaque.

L’achat d’armes ne représente toutefois qu’un côté de la médaille. L’autre concerne la présence accrue de l’armée dans l’espace public. Les exercices militaires dans la mer Noire et dans d’autres régions du pays sont régulièrement relatés par les médias, tout comme les informations sur la vie des soldats des deux bases militaires américaines établies sur le territoire national. 600 soldats américains sont en effet postés en permanence dans le pays, et des centaines d’autres viennent y faire des exercices.

Les sociétés d’Europe centrale et orientale marchent au pas cadencé. Anakonda-16, qui s’est tenu l’année dernière en Pologne, fut le plus grand exercice militaire depuis la fin de la guerre froide. Les manoeuvres russes à la frontière avec la Pologne ont, elles aussi, été plus nombreuses et plus spectaculaires qu’à l’habituel, tant sur le plan technique que par le nombre d’hommes engagés. Cette militarisation ne se limite pas à la sphère militaire. Le budget de l’armée augmente, et l’on observe aussi une militarisation de la vie publique dans son ensemble.

La première victime de ce processus est la politique elle-même. Comme le montre le cas roumain, la notion de « politique » n’évoque plus que les querelles internes des partis. Pour tout le reste, un nouveau terme est employé, la « géopolitique ». Soit une forme de politique décalée, qui se situe hors de tout contrôle public. Seuls quelques experts, en particulier ceux des services de renseignement, sont aptes à traiter correctement de la géopolitique, car la sécurité nationale et la survie même du pays seraient concernées. La question ne peut donc pas être prise à la légère, et si vous désirez retirer un sujet de la sphère publique et du cadre politique normal, il suffit de dire que c’est une question géopolitique. Tout débat sera alors clôt.

C’est exactement ce qui s’est passé avec ce vote parlementaire sur la ratification du contrat d’achat de missiles américains. Dans cette affaire, le Parlement n’a pas fonctionné selon le protocole habituel : discussion, avis et vote. L’institution suprême de la souveraineté nationale s’est contentée d’avaliser une décision qui avait déjà été prise par les seuls organes exécutifs. Autrement dit, les députés ont confirmé que leur rôle se limitait à celui d’une simple chambre d’enregistrement et donc que l’ère de la démocratie libérale elle-même s’achevait.

La deuxième conséquence de cette militarisation à outrance est le brouillage de la frontière entre la défense et l’attaque. L’armée fait partie de l’appareil d’État et cet appareil tend à assurer sa propre autonomie, surtout quand le secret et l’absence de contrôle politique sont devenus la norme. C’est ainsi qu’un communiqué de presse récent émanant du bureau du Président est passé presque inaperçu. C’est assez surprenant parce que ses implications y sont significatives.

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Ce communiqué commence par annoncer que le budget de l’armée restera à 2% du PIB, ce qui n’est une surprise pour personne. Cependant, une autre information majeure se glisse, bien dissimulée au milieu du texte : la Roumanie va augmenter son contingent engagé dans certaines missions militaires, en particulier en Irak et en Afghanistan. La participation à ces forces d’occupation n’a jamais fait l’objet d’un débat public. Elle n’a pas été confirmée par le Parlement, mais uniquement décidée par le Conseil suprême de la défense.

Cette institution n’a pas d’existence officielle mais, si l’on se fie à ce document, elle semble être la plus importante de Roumanie. Le Conseil suprême est présidé par le chef de l’État roumain et il regroupe plusieurs ministres, notamment ceux de l’Intérieur et de la Défense, des généraux et les chefs des services de renseignement. Si l’existence d’un tel Conseil pourrait être justifiée dans un contexte de guerre, on se demande si elle l’est en temps de paix. Malgré cela, le Conseil se réunit régulièrement et prend des décisions d’une importance majeure.

Si l’on ose émettre le moindre doute sur le fait que la Russie soit un ennemi qui essaierait activement de nous assujettir, on est aussitôt qualifié de « poutiniste », ce qui est aujourd’hui l’une des plus lourdes et des plus infamantes épithètes politiques. On est exclu de la communauté des personnes dignes de confiance, ayant le droit de donner leur avis : en d’autres termes, de la communauté de ceux qui parlent la langue de la géopolitique.

Informations diverses provenant principalement du Courrier des Balkans

Les premières conclusions du Rapporteur spécial de l’Onu sur la torture en Serbie font froid dans le dos. Après avoir visité des commissariats et lieux d’enfermement en Serbie, il dénonce des violences répétées contre les détenus. Nils Melzer s’est également rendu au Kosovo, où la situation n’est pas meilleure. Les deux pays partagent peut-être plus de choses qu’ils ne voudraient l’admettre.

La Commission européenne considère qu’il est possible que la Serbie et le Monténégro deviennent membres de l’Union avec la fin de l’année 2025. C’est du moins ce qu’envisage un document publié par l’institution. Quant à la Bosnie-Herzégovine, elle pourrait ouvrir ses négociations d’adhésion vers 2023.

Zeman gewinnt den ersten Wahlgang der Präsidentschaftswahl in Tschechien. Der Amtsinhaber kommt auf eine klare Mehrheit der Stimmen. Die Ausgangslage für die Stichwahl gegen den unabhängigen Wissenschafter Jiri Drahos ist aber trügerisch. Der Urnengang wird zum Referendum über Zemans umstrittene Amtsführung.

Comment expliquer l’affaire Soros et l’installation d’une «tyrannie » en Hongrie ?

On me questionne souvent sur l’affaire Soros. En voici ma réponse en style télégraphique :

Soros est d’origine juive et hongroise, riche et américain.24

Par rapport aux phantasmes centre-européens, la campagne publicitaire n’aurait jamais trouvé un aussi bon sujet en termes politiques.

De plus, grâce au budget publicitaire de € 300 000,un message mensong du gouvernement hongroisest parfaitement passé au plus grand nombre.On sait qu’en répétant autant de fois qu’il faut, le mensonge devient la vérité.

Enfin, le nom Soros un peu déformé peut signifier en hongroismerdeux ou boueux, ce qui contribue à souiller la personne visée.

* * *Du côté du gouvernement hongrois, voici Viktor Orban’s oligarchs: a new elite emerges in Hungary. Prime minister has cultivated a group of friendly businessmen in what critics call crony capitalism en Annexes n°3.

* * *Voici encore une autre reaction dans un mensuel plutôt conservateur au RU: Tyranny’s new trick: in Hungary, a government wages war on liberalism, in: Prospect, by Nick Cohen / November 14, 2017 (extraits): Unlike 20th-century dictatorships, authoritarian regimes of the 21st do not feel like tyrannies. Here's how it's done.…That world is now upside down. The House of Terror shows how dictatorial movements can manipulate the horrors of the past to justify the oppression of the present—and not just in Hungary. The prime minister and de facto dictator, Viktor Orbán 7 , prospers by rigging and corrupting the political system, media and business…. Real tyrannies do not allow protests, let alone successful protests. Then again, today’s dictators don’t need to be tyrants. They just need to dominate.

For instance, you can run a business in Hungary that does not pay bribes. No one will arrest or torture you. But your chances of boosting your profits will be slim. You can work as an independent reporter, if you have the determination and talent. But you will be writing for a niche audience. The regime controls the state television channels, and keeps supposedly independent newspapers and television stations in line by rewarding sycophancy with advertising revenue and straight bribes. A corruption scandal at the central bank—and Hungary is a country where even the central bank has scandals—revealed how backhanders went to editors who ran pro-government propaganda. Media organisations that don’t comply, by contrast, face the threat of “special” advertising taxes tailored to hurt their finances.

And, of course, you can still vote. But what’s the point when Orbán has gerrymandered the system? In 2014, Fidesz won 44.5 per cent of the vote but took 66 per cent of the seats. Orbán has packed the constitutional court, army and the civil service with party loyalists. Schmidt is hardly an exception. Hungary is a land full of Schmidts. So entrenched is Fidesz in every level of Hungarian life that commentators wonder if it can be removed from power even if it loses an election. Orbán himself boasts that his changes to the

7 C’est moi qui souligne.25

constitution will “tie the hands not only of the next government… but the next 10 governments.”

Not that he intends to lose. The next vote must be held by the spring of 2018, and you can wonder why Orbán is bothering to campaign. The left is divided. Its factions appear to hate each other more than they hate Orbán, and in any case have their own history of corruption and incompetence to live down. The Catholic Church and the tame media support him…

When their enemies win, liberals ought to examine their faults, the better to avoid future defeats. During the attacks on the Central European University, Fidesz propagandists insisted that intellectual freedom was a mirage in a west where safe spaces, trigger warnings and the banning of speakers suppressed free speech and free inquiry. If western liberals censor universities, why can’t the Hungarian state? The question libelled Ignatieff, who has a principled and consistent commitment to intellectual freedom. Yet who can deny that the worst of the Anglo-American academic left is providing ammunition to, and justifications for, the far right? Now, as always, the similarities are as striking as the differences…

Orbán seems secure. There is no credible opposition from rival parties, a free press or the EU. When politicians and oligarchs in the Fidesz camp get strong enough to threaten him, Orbán strips them of their power. Yet Orbán still fights a permanent hate campaign because he has learned a lesson that has spread far beyond authoritarian states. A demagogue can only survive by mobilising the population against enemies, however obscure or fictitious they may be.

Orbán is a living embodiment of the Nazi theorist Carl Schmitt’s view that political movements must have an opponent that is “existentially something different and alien.” Any enemy will do. In its time, Fidesz has been anti-clerical and pro-Catholic, liberal and conservative. Ideology matters less than the urgent need for an enemy, any enemy. Last year Fidesz organised a pointless referendum asking the public to support Orbán’s plan to keep out refugees. The turnout was pitiful and the result had no effect on policy. But Fidesz had whipped up its base into a politically profitable state of fury, so in propaganda terms it was well worthwhile.

***…The state does not mention that the 87-year-old has no candidates on the ballot paper, and no power to direct either the Hungarian government or the EU. He simply finances charities. It is as if a British prime minister was running against the ever-present menace of Oxfam. No matter. Soros is the ideal political enemy, and not just because he can’t hit back. Soros allows Orbán to combine anti-Muslim bigotry with anti-Semitic conspiracy theory…

Until that moment comes, Orbán appears able to maintain his position by conjuring ever-darker spirits from the pit of his imagination. In effect, Fidesz admits to the Hungarians: we know we are so corrupt we can’t be trusted to hold the Olympic Games. We know we have rigged the country’s politics and economy and left millions of Hungarians in poverty. We know you can’t even see a doctor without paying a bribe. But Fidesz and only Fidesz can save you

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from enemies, who are not just corrupt but diabolical. You have no choice. You must keep us in power…

***East v west: Hungary and Poland fight together in EU clash Defiance on migration and judicial reform presents big test for Brussels (FT Andrew Byrne in Budapest, Michael Peel in Brussels and Tobias Buck in Berlin JANUARY 4, 2018): When Poland and Hungary joined the EU together in 2004, they rode a wave of optimism about the eastward spread of Europe’s liberal values. But the two countries’ leaders now argue it is western Europe that has lost its way…

The two countries’ multiple disagreements with EU policies add up to one of the largest challenges for a bloc that, in spite of a growing economic revival, is still shaking off the lingering effects of severe financial shocks over the past decade. EU leaders are also dealing with the UK’s impending exit and confronting populist pressures in other countries. Poland was once seen as the EU’s most promising pupil in central and eastern Europe, enjoying transformative economic growth. But the country’s conservative-nationalist government led by the Law and Justice party has since 2016 unsettled EU allies by reshaping the country’s court system and public service media, mimicking Mr Orban’s transformation of Hungary’s political system.

At the same time, Mr Orban has galvanised opposition to the way the EU has dealt with an influx of refugees, further driving a wedge between the EU’s eastern and western members. Both countries have joined forces to resist EU sanctions against Poland over judicial reforms, which Brussels has described as a “serious risk to the rule of law”. Poland’s government has adopted more than a dozen judicial reform laws and installed appointees in top court positions, arguing the previous system was vulnerable to “nepotism and corruption”. There are a growing number of western countries suggesting tying EU funds to political conditions…

This is the first time that the EU has had . . . a subgroup that is rejecting solidarity on migration and burden-sharing.” Poland and Hungary have formed a hardline axis within the Visegrad group — an informal caucus of four central and eastern European countries — against what they see as Brussels’ interference in immigration policy and constitutional issues. But they differ on other issues — most notably relations with Russia — and their anti-Brussels rhetoric has unsettled the other two members, the Czech Republic and Slovakia. Robert Fico, prime minister of Slovakia, which is a eurozone member, has said his country’s “vital interest” in the EU outweighs its regional ties.

Brussels has referred Budapest to the EU’s highest court over its refusal to accept refugee quotas, and over laws targeting civil society groups and universities with foreign links. And last month Brussels issued an unprecedented public rebuke over Poland’s alleged breaches of EU law and values. The European Commission for the first time invoked Article 7.1 of EU treaties, declaring “a serious risk to the rule of law” in Poland, after more than a year of fruitless dialogue with Warsaw over its judicial changes. But following these steps with punishments — which under the Article 7 process would ultimately lead to suspending Warsaw’s voting rights — will be harder. Any attempt to impose sanctions on Poland would require unanimity among the union’s other 27 member states, including Hungary. “It’s not even worth starting the process against Poland as there’s no chance of implementing it,” Mr Orban told a radio audience last month…

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The recent tilt towards rightwing nationalism in Warsaw and Budapest has sparked particular concern in Germany. Berlin pushed hard for quick integration of eastern European states into the EU out of a sense of historic responsibility and a desire for stable and prosperous neighbours…

***Hungarians will vote in a general election on April 8 2018, President János Áder announced 10.1.2018, in a poll likely to return prime minister Viktor Orbán to office for a fourth term. Mr Orbán, who has drawn censure from western peers for his populist nationalist mode of governance and his hardline opposition to Muslim immigration, has said 2018 will be a “year of great battles.” But he faces a fragmented political opposition and enjoys strong support from favourable media outlets. Mr Orbán’s governing Fidesz party is widely expected to come first in the elections although pollsters are unsure of whether he will win another two-thirds supermajority in parliament. Fidesz scored more than 42 per cent of votes in the last parliamentary elections in 2014, which translated into 67 per cent of MPs.

B. L’Ukraine, le Bélarus et la République moldave

Le coût du passage de l’Ukraine au capitalisme globalisé sous la férule de Washington et le refus de l’adhésion à l’UE

Suite aux trois premiers trimestres de l'année, la population ukrainienne a baissé de plus de 150.000 personnes. Parmi les principales causes, les spécialistes citent un haut niveau de mortalité, mais surtout une baisse de la natalité, indice selon lequel l'Ukraine occupe la 172e place dans le classement de l'ONU. Analysant les facteurs freinant l'accroissement naturel de la population, d’aucuns évoquent le conflit armé dans l'est du pays ainsi que la baisse fulgurante du bien-être socio-économique et du système de sécurité sociale. Rognée par l'inflation, l'allocation familiale a perdu depuis 2014 la moitié de sa valeur réelle, les parents affirmant que les subventions suffisent à peine à payer les couches.

Or, malgré les critiques, le budget pour l'année à venir ne prévoit pas non plus de hausse d'investissements dans ces domaines pour le moins sensibles. Selon les informations officiellement publiées, entre 1993 et 2016 la population ukrainienne a diminué de 10 millions de personnes, chutant de 52,2 à 42,8 millions. Ces statistiques tiennent compte de la réunification de la Crimée avec la Russie, la péninsule étant peuplée de près de 2 millions de personnes.

* * *

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Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a estimé fin déc embre 2017 que l'Ukraine et la Turquie ne seront pas membres de l'Union européenne (UE), du moins dans un proche avenir. «Je ne peux pas imaginer la Turquie et l'Ukraine en tant que membres de l'Union européenne au cours de ces prochaines années», a déclaré M. Sigmar dans un entretien accordé aux médias. Il trouve cependant que l'UE doit mettre au point un modèle de coopération avec Kiev et Ankara. «Si nous pouvons obtenir un accord intelligent avec la Grande-Bretagne qui gouverne les relations avec l'Europe après le Brexit, cela pourrait être un modèle pour les autres pays: l'Ukraine et la Turquie», a-t-il précisé. Le ministre n'a pas exclu que l'UE et la Turquie pourraient parvenir à «une forme plus étroite d'union douanière», ajoutant que la situation devait changer en Turquie au préalable. Début décembre, le président ukrainien, Piotr Porochenko, a annoncé son intention d'organiser un référendum sur l'adhésion à l'UE et à l'Otan.

Conflits entre oligarches ukrainiens

Outre les infos sur les conflits entre oligarches d’Ukraine, cet article montre le fonctionnement des procédures d’arbitrage PRIVÉ entre des entreprises privées. Or, ceci aurait été d’application pour le traité de libre d’échange entre les EUA et l’UE, avec la différence que, grâce au projet américano-européen, même les Etats auraient pu être attaqués par les privés mais pas le contraire. Par ailleurs, quatre ans après la « révolution » du Maïdan, qui a vu des dizaines de milliers d’Ukrainiens se mobiliser contre un système oligarchique corrompu, l’impunité reste de mise malgré les tentatives de réformes. 

D’après le FT du 5.1.2018, Rinat Akhmetov, Ukraine’s richest man, has been served with an order from a Cyprus court freezing $820m of his assets in a long-running legal dispute with a rival over the country’s biggest fixed-line telecoms group. Mr Akhmetov, estimated by Forbes magazine last year to have a fortune of $4.6bn, has assets spanning coal, steel, energy and telecoms, as well as Shakhtar Donetsk, the Uefa Champions League football club. Assets potentially affected by the freeze include an apartment in London’s One Hyde Park development in Knightsbridge. When it was bought, that property was the most expensive private residence in the UK.

The Cyprus ruling means that three out of Ukraine’s five richest oligarchs now have asset freezes of varying sizes in place against them. In an unrelated case last month, the High Court in London granted an order to freeze more than $2.5bn of assets belonging to Igor Kolomoisky and Gennady Bogolyubov, linked to the near-collapse of PrivatBank, Ukraine’s biggest commercial lender which they then owned, in 2016. The interests of Ukraine’s powerful oligarchs are being challenged by disputes and investigations, as well as the economic downturn since Ukraine’s pro-democracy revolution in 2014 that toppled Viktor Yanukovich and led to Russia’s annexation of Crimea.

The decision by the District Court of Nicosia related to Mr Akhmetov and nine other parties was made on December 27, 2017. A copy was provided to the Financial Times by Raga Establishment, the claimant. Raga, which is owned by Denis Gorbunenko, a former Ukrainian banker, has been pursuing Mr Akhmetov and others seeking full payment for the sale of the fixed-line telecoms group Ukrtelecom. Raga said it sold Ukrtelecom to Mr Akhmetov for $860m in 2013, with Mr Akhmetov paying $100m upfront but nothing since. Under the freeze order, Mr Akhmetov and other respondents are free to deal with their property so long as assets worth at least $820.5m — the amount sought by Raga in the

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litigation — are preserved and certain large transactions are notified to Raga in advance. Raga won an award at the London Court of International Arbitration against Mr Akhmetov’s company, SCM Financial Overseas, in June last year based on a parallel claim.

Mr Akhmetov has the right to appeal against the asset freeze on January 8 /2018/. Mr Akhmetov’s businesses declined to comment on the order or on the allegations. Contacted about the dispute with Raga last month, a representative said no comment would be made because “various legal proceedings in this matter are still pending”. It was not immediately clear how the asset freeze might affect Mr Akhmetov’s rights over Ukrtelecom. His ownership of the former state telecoms group is being challenged by Ukraine’s government, which is seeking through the courts to renationalise the company on the grounds that initial privatisation obligations have not been upheld.

The case also potentially affects the interests of another Ukrainian oligarch, Dmitry Firtash, now in exile in Austria awaiting possible extradition to the US on corruption charges that he has described as trumped up. His company, Group DF, is owed $300m by Raga, according to Mr Gorbunenko, after having partially financed the initial privatisation of Ukrtelecom in 2011. Asked if Group DF was a creditor to Raga and to the initial privatisation of Ukrtelecom, the group declined to comment because “the legal process is still ongoing”. Ukrtelecom was privatised through a tender in 2011, when it was sold to the Vienna-based Epic investment group for $1.3bn. At the time, Mr Akhmetov and Mr Firtash were political backers of Mr Yanukovich, then Ukraine’s Moscow-friendly president.

The involvement of Yanukovich-linked oligarchs in the initial Ukrtelecom privatisation was long suspected by industry insiders but information has only surfaced as a result of Raga’s claim. Mr Gorbunenko purchased Raga, which owned the rights to Ukrtelecom, from Epic in 2013. But the London arbitration ruling from June 2017 stated it was SCM’s case that discussions about Mr Akhmetov’s purchase of an Ukrtelecom stake began in August 2012 at “the request” of Mr Yanukovich. After Kiev’s appellate business court upheld a lower court’s ruling last month that Ukrtelecom be nationalised, Mr Akhmetov’s SCM Group said it would appeal against the decision and take “all procedural steps to protect our rights”.

C. La Turquie

La répression stalinienne en Turquie et la réaction de la RFA

Sous couvert de lutte contre la nébuleuse de Fethullah Gülen, accusée d’avoir fomenté la tentative de coup d’État, le pouvoir turc ratisse large et traque bien au-delà des rangs de la confrérie. Les derniers chiffres font état de plus de 130 000 personnes licenciéˑeˑs de leur emploi, voire emprisonné.e.s. Les opposantes de tout poil en font les frais, sans que ne leur soit précisées individuellement les raisons de ces décisions.

Hüda, militante quarantenaire, raconte : « Vous êtes fichées partout. On vous reprend vos droits à la sécurité sociale, on annule votre passeport. On a même perdu nos cartes de transport. Nous sommes sur la liste noire partout… On dit souvent que c’est une « mort civile » et c’est vrai. On nous a exclues de la citoyenneté. Les voies de recours juridiques pour dénoncer un licenciement abusif sont limitées. Les tribunaux administratifs, habituellement saisis sur ces questions, et la Cour

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constitutionnelle se sont déclaréˑeˑs incompétentˑeˑs. La création d’une Commission de l’état d’urgence (OHAL) pourrait représenter une opportunité d’obtenir gain de cause, mais les concernées doutent déjà de sa transparence et regrette le rejet de la Cour européenne des droits de l’homme, qui a précisé qu’elle n’était saisissable qu’une fois « toutes les voies de recours internes épuisées ».

En plus de la marginalisation sociale qu’impliquent les licenciements, l’impossibilité de retrouver un contrat dans le public comme dans le privé, la privation de couverture sociale et l’annulation de passeport constituent les conséquences très concrètes des renvois et provoquent un grand désarroi parmi les licencié.e.s. Touˑteˑs n’ont pas la force de supporter ces difficultés, et la désaffiliation sociale qu’elles entraînent font des dégâts psychologiques certains

Seize mois après la tentative de coup d’État et les purges massives qu’elle a entraînées dans de nombreuses administrations (police, justice, enseignement…), rares sont celles et ceux qui gardent l’espoir de retrouver rapidement une vie normale et les perspectives d’amélioration sont minces au vu de l’absence de dialogue avec les autorités. L’abattement général qui règne ne camoufle cependant pas complètement la colère et le ressentiment larvées. Comment cette situation se traduira-t-elle, notamment dans les urnes, dans les prochains mois ? « Je veux garder espoir car je sais que je n’ai rien à me reprocher », explique Güneş. Il ne fait cependant aucun doute que le rétablissement de la justice sera un long combat.

* * *Depuis le mois de juin 2016 et un coup d'État militaire manqué contre Erdogan, le président turc multiplie les arrestations et intimidations à l'encontre de ses opposants. Les dernières victimes en date sont les bibliothèques du pays : en réponse à une question parlementaire, le ministre de la Culture turc Numan Kurtulmuş a révélé que 140.000 livres avaient été retirés des établissements de prêt depuis le mois de juin 2016.

La Turquie et l’UE…. et l’OTAN?

La Turquie a condamné "la décision irresponsable" de l’Administration américaine reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël, indique un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères en décembre 2017. Cette décision "apprise avec beaucoup d’inquiétude" est contraire au droit international et aux résolutions des Nations-Unies, car l’annexion de Jérusalem par Israël a été rejetée par la communauté internationale et l’ONU, ajoute le communiqué. 

Diverses résolutions des Nations Unies ont souligné que la question palestinienne ne peut être résolue que par l’existence d’un État de Palestine indépendant, souverain sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. "Il est inacceptable que les États-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ignorent ce fait, relève la même source, affirmant que la réalisation de l’indépendance de la Palestine est une obligation historique, consciencieuse et humanitaire". 

* * *Les relations entre la Turquie et ses alliés de l’OTAN ont empiré cette semaine après que le président Erdogan ait conseillé au parlement de reconsidérer l’adhésion d’Ankara à l’alliance. Yunus Soner, vice-président du parti Vatan en Turquie, a déclaré à Spoutnik que le retrait de son pays de l’alliance occidentale est pratiquement inévitable.

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Les retombées des scandaleuses manœuvres de l’OTAN en Norvège la semaine dernière, où le président turc Recep Tayyip Erdogan et le père fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Atatürk, ont été dessinés sur une « carte des ennemis ». Lundi, Yalcin Topcu, un conseiller clé du président, a exhorté les législateurs à reconsidérer l’adhésion de la Turquie au bloc militaire.

Une opinion à propos des relations entre l’UE ou l’OTAN et la Turquie, d’après atlantico et d’autres sources, 29.12.2017.

Il s’agit d’une opinion que je partage avec l’auteur. J’y ajouterais que les relations entre la Turquie et l’OTAN/Washington semblent être au beau fixe. Les EUA n’ont jamais refusé leur soutien à des régimes autoritaires, voire dictatorials (Salazar et ses successeurs, Franco, colonels grecs, Israël, dictateurs egyptiens et arabes, des généraux turcs, sans oublier les pays latino-américains sous la férule des despotes, …). Apparement, ils supportent même le fait que la Turquie compte acheter des armes importantes à la Russie.

La Turquie entretient avec l’UE des relations qui sont difficiles depuis un certain temps.Il y a trois principaux motifs d’éloignements. Le premier concerne les réformes démocratiques et règles de l’état de droit en Turquie. Les réformes successives de la présidence Erdogan ont éloigné la Turquie des standards de l’UE. Désormais la candidature turque à l’adhésion de l’UE n’est une priorité ni pour l’UE ni pour la Turquie. Deuxième point de tension, la question des migrants. L’UE a sous-traité à la Turquie une partie de la gestion des migrants et subventionné Ankara pour cela. Le troisième motif est la crise syrienne. La Turquie s’est rapprochée de la Russie sur cette question, et s’oppose clairement à l’UE. L’histoire de la diplomatie turque a oscillée entre plusieurs tendances. L’occidentalisme tout d’abord, notamment à la faveur de l’adhésion de la Turquie à l’OTAN dès les années 50. Le deuxième axe est le néo-ottomanisme c’est-à-dire la reconstruction d’une sphère d’influence sur les vestiges de l’ancien empire ottoman, et c’est cet axe qui est actuellement suivi. Et le troisième axe est la réunion des peuples turcophones. C’était une tendance qui a été particulièrement forte à la chute de l’URSS et à la suite de l’indépendance des républiques d’Asie centrale où les populations turcophones sont nombreuses. La situation actuelle est donc le retour à une tradition historique de la diplomatie turque, au dépens de l’UE. La Turquie d’Erdogan ne croit plus en son destin européen et ce depuis 2007-2008. Elle n’a en fait jamais vraiment cru qu’elle pouvait rentrer dans l’UE, pour une raison très simple qu’on oublie souvent : la Turquie sait parfaitement qu’elle ne remplit pas les conditions, notamment sur la question de Chypre qu’elle continue d’occuper. Avant même la dérive dictatoriale d’Erdogan, il faut bien comprendre que dès lors qu’elle refusait de reconnaître Chypre, qui est membre de l’UE et dont elle occupe la moitié du territoire illégalement, elle ne pouvait prétendre à une adhésion. La Turquie s’est donc exclue du processus européen. Elle a fait tout ce qu’il fallait pour ne pas être acceptée comme membre. A partir de ce constat, ce n’est pas pour autant qu’elle se tourne vers les autres pays aujourd’hui en particulier. Cette stratégie en-dehors de l’Europe a toujours été une constante depuis la fin de la guerre froide. On se souvient de la diplomatie panturque de Turgut Özal. A son époque, la Turquie se tournait déjà vers l’Asie centrale.

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Erdogan a par la suite investi dans le panislamisme depuis les années 2000. Il a toujours prôné cette politique panturque et panislamique. Et cette tendance ne fait que se confirmer depuis que Erdogan a réussi à réislamiser son pays. Jusqu’en 2008, l’armée turque laïque tenait le pays. Le « complot » déjoué de l’armée de 2008 qui voulait renverser Erdogan avait déjà exclu grandement les militaires du pouvoir. Erdogan a pour sûr changé les rapports de force internes, et ce jusqu’au bout avec comme conclusion la purge de 2016. Il est aujourd’hui le patron de l’Etat profond et de l’armée. Il a les mains libres. Il est donc moins tenu par la frange laïque qui l’obligeait à se tourner vers l’Occident Le référendum dans lequel il parlait de « changement de civilisation » va dans ce sens. Il fait l’inverse d’Ataturk. Si on comprend cette politique interne et cette réislamisation de l’Etat et de l’armée, on comprend ainsi mieux cette réorientation diplomatique. Cette stratégie panislamiste est cohérente et fonctionne : il tient parole, et cela lui fait gagner des voix au niveau national. Cela permet à la Turquie d’avoir un certain pouvoir religieux qui la met en position de force pour élargir son influence géopolitique et stratégique, ce qu’on appelle de la « profondeur stratégique ». Cette « profondeur stratégique » était d’ailleurs le titre d’un livre d’un des plus proches conseillers et ministres d’Erdogan, Ahmet Davutoglu. Tout cela était donc annoncé dès le départ.  La Turquie se positionne de plus en plus comme un concurrent à l'Arabie Saoudite dans le rôle de pays défenseur de l'Islam. Erdogan s'en est ainsi pris à MBS qui avait déclaré que le royaume devait devenir un "bastion" de "l'islam modéré". Le Président Turc a déclaré que l'Islam ne pouvait pas " être modéré ou non-modéré", et qu'il ne pouvait "être qu'un". Le rapprochement des puissances occidentales notamment européennes et de l'Arabie Saoudite risque-t-il de renforcer la Turquie d'Erdogan, nouveau défenseur des croyants contre l'Occident ? La Turquie sous l’ère ottomane a été le siège du califat. Et la présidence Erdogan est placée sous le signe de la réunification des musulmans sous l’égide ottomane. Erdogan se présente en cela comme la seule réussite d’un pouvoir à la fois moderne et musulman, c’est sa carte face à l’Arabie Saoudite. Le néo-ottomanisme est un des mots d’ordre d’Erdogan et d’AKP depuis sa fondation et constitue la synthèse entre la fierté nationale turque et la prétention de pureté de l’Islam. Et il ne faut pas ignorer que le business turc est aujourd’hui très présent en Afrique dans le BTP, la téléphonie et l’agroalimentaire. C’est un milieu extrêmement dynamique. Ces grands entrepreneurs sont très actifs et sont des soutiens notoires d’Erdogan. Cette tournée est donc une confirmation plus qu’une innovation.

* * *La Turquie et la Russie ont signé fin décembre 2017 un accord portant sur la livraison à Ankara de missiles sol-air S-400 de conception russe, rapporte le gouvernement turc.Les deux pays travaillaient depuis plus d'un an sur ce contrat, estimé à 2,1 milliards d'euros.Cité mercredi par le quotidien Kommersant, le directeur du conglomérat public russe des industries de défense Rostec évoquait la vente de quatre batteries de S-400. Sergueï Tchemezov ajoutait que les premières livraisons étaient prévues pour mars 2020.

Ces batteries seront utilisées de manière indépendante par des personnels turcs, et non par des conseillers russes. La fourniture de missiles russes à la Turquie inquiète les alliés d'Ankara au sein de l'OTAN, notamment parce que les missiles S-400 ne peuvent pas être intégrés aux structures militaires de l'Alliance atlantique. Outre la Russie, la Turquie cherche à étendre sa coopération dans les projets d'armement avec d'autres pays. Elle a signé en novembre une

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lettre d'intention avec la France et l'Italie pour renforcer la coopération militaire, notamment dans le secteur balistique et la défense antimissile.

Le Soudan remet l'île de Suakin à la Turquie pour sa reconstruction,

in : Red'Action, 26.12.2017 et la Turquie à la conquête de l’AfriqueLe président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré à fin décembre 2017 que le Soudan a accepté de remettre l'île de Suakin à la Turquie pour sa reconstruction. L'île de Suakin, l'un des plus anciens ports maritimes d'Afrique, était utilisée par les Musulmans africains qui se rendaient en pèlerinage en Arabie saoudite. Après avoir visité l'île, Erdoğan a déclaré qu'elle avait besoin d'être reconstruite et a appelé à la restauration des lieux.

À l’origine, Suakin était le port principal de la région, mais, depuis quelques années, il est dépassé par Port-Soudan qui se trouve environ 45 kilomètres au nord. Voulant nouer des relations avec l'Afrique, la Turquie y cherche surtout de l'influence. Depuis son entrée à l'Ak Saray, le palais blanc à Ankara il y a trois ans, Recep Tayyip Erdoğan aura exactement visité 21 pays africains.

L’ancienne ville, construite principalement en corail est fréquemment citée dans la littérature. Rimbaud y a notamment travaillé. Plusieurs marchands, dont des coptes, avaient des résidences secondaires à Suakin. Osbert Crawford, archéologue anglais, pense que la ville était un foyer important du christianisme au XIII e siècle en particulier comme point de départ pour les pèlerins désirant se rendre à Jérusalem. En 1517, le sultan Selim Ier envahit la ville qui devient, pour les cinquante années suivantes, la résidence du pacha de l’Empire ottoman pour l'eyalet (= division administrative de niveau supérieur comme la région) d’Abyssinie ou Habes en turc. Aujourd'hui l'ancienne ville est totalement en ruines.

La Turquie dévoile le tracé du « Canal Istanbul », in: LES ECHOS, 15/01/2018

Le projet doit créer une nouvelle voie de commerce maritime entre la mer Noire et la mer de Marmara. Le canal pourrait être soumis au contrôle exclusif de la Turquie. Il constituera ainsi un problème de passage pour les autres riverains de la mer Noire : la Russie pour laquelle le Bosphore déjà constitue un accès problématique à la mer Méditerranée ainsi que l’Ukraine, la Turquie, la Géorgie, la Roumanie et la Bulgarie.

Ce canal se situerait sur la rive européenne d'Istanbul. Dans la première présentation qui en est faite, il devait avoir une longueur de 50 km de long, pour une profondeur de 25 mètres et une largeur de 150 mètres. Il permettrait le passage quotidien de 160 navires de fort tonnage. Le tracé du « Canal Istanbul » reliera la mer Noire à la mer de Marmara en passant à l'ouest du Bosphore. Le canal démarrerait au niveau du lac de Küçükçekmece, sur la rive européenne d'Istanbul, près de la mer de Marmara, et débouchera dans la mer Noire au niveau de Durusu. Le canal pourrait être payant !

L’intérêt d'un tel canal est de diminuer le trafic maritime passant par le Bosphore et de minimiser les risques associés, principalement pour le transport de produits pétroliers.

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Environ 56 000 bateaux traversent le détroit chaque année, 10 000 d'entre eux étant des pétroliers, transportant un total de 145 millions de tonnes de pétrole brut. L'augmentation du trafic international pourrait poser un risque pour la sécurité de la navigation par le passage, en plus de la pollution engendrée par le passage de ces bateaux.

L’enjeu principal du canal serait cependant de contourner la Convention de Montreux, qui permet et garantie le libre passage maritime par le Bosphore et les Dardanelles. La libre circulation des navires de guerre et sous-marins des puissances riveraines de la mer Noire, ainsi que de tous les petits navires de guerre quel que soit leur pavillon en temps de paix sont garantie sous certaines garanties. Le passage doit être notifié par tous à la Turquie, avec un préavis plus long pour les États non riverains. Le tonnage maximal total présent dans les Détroits, et la durée de transit des navires par les Détroits, sont limités.

L'article 18 limite le tonnage total des navires de guerre des puissances non riveraines, dans la Mer Noire, et la durée de leur séjour à 21 jours au maximum. De plus, les sous-marins seront obligés de naviguer en surface, de jour et seuls. En temps de guerre, ces libertés et ces conditions demeurent pour les États si la Turquie n'est pas belligérante. Toutefois, les navires de guerre d'une puissance belligérante ne peuvent généralement traverser les Détroits ; en outre, la libre-circulation est suspendue si la Turquie est partie à un conflit ou s'estime menacée.

Lors de l’attaque de la Russie par la Géorgie en 2008, la Russie a avancé que la présence de forces navales de l'OTAN dans la Mer Noire violait les stipulations de la convention sur la durée de présence de navires de guerre d'Etats non-riverains. La Russie n’a néanmoins entamé aucune démarche juridique dans ce domaine.

D. La région de l’Asie du Sud-Ouest (Caucasie méridionale, l’Asie centrale, le Proche-Orient et les pays voisins…)

La diplomatie russe essaye de séduire Erevan et Zagreb (Limes, début de décembre 2017)

CONFLITTO DEL NAGORNO-KARABAKH Sergei Glazyev, consigliere del presidente russo Vladimir Putin per l’integrazione economica euroasiatica, ha affermato il 13 ottobre in un incontro a Yerevan, capitale dell’Armenia, che se l’Azerbaigian dovesse entrare nell’Unione economica euroasiatica (Eeu) il conflitto nella regione del Nagorno-Karabakh cesserebbe in breve tempo grazie all’aumento dello sviluppo economico. La Russia prova a fare da paciere in un’area contesa dal 1994, riconosciuta internazionalmente all’Azerbaigian ma di fatto sotto influenza armena, dove non è mai stato raggiunto un accordo di pace credibile. Nel caso in cui Baku dovesse dimostrarsi interessata a entrare nell’Eeu, Yerevan – come paese membro – avrebbe comunque diritto di veto.

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Il convient de rappeler que le 24 novembre 2017, l’UE signait avec l’Arménie un accord de partenariat complet et renforcé. A la différence de ceux conclus auparavant avec la Géorgie et l’Ukraine, cet accord prend en compte les intérêts stratégiques de la Russie.

CROAZIA SNODO USA PER LE ARMI Zagabria conferma di aver concesso al dipartimento della Difesa Usa l’uso di dell’aeroporto di Fiume sull’isola di Krk. Da tempo il paese balcanico è al centro dello smistamento operato dalla Cia e dal Pentagono di armi e munizioni dell’Est Europa (Bulgaria, Azerbaigian, eccetera) per i gruppi sostenuti da Washington in Siria e le evidenze suggeriscono che tali traffici continuino nel 2017. (Limes, début de décembre 2017).

Le sort des îles stratégiques de Socotra au sud de Yemen.

Information importante : l’émirat Abou Dhabi prend peu à peu le contrôle de l'île yéménite de Socotra. L’île serait une base arrière d'Abou Dhabi pour continuer à se déployer au Yémen. Qu’en disent Wikipédia et d’autres sources d’information?

Abou Dabi est le plus grand émirat des Émirats arabes unis. Sa capitale est la ville d'Abou Dabi qui est également celle de la fédération. L'émirat d'Abou Dabi se situe dans le sud et l'ouest des Émirats arabes unis dont il représente 80 % de la superficie. La majorité de l'émirat est occupée par le désert du Rub al-Khali et la côte sur le golfe Persique est majoritairement occupée par des sebkhas. L'émirat possède des frontières avec l'Arabie saoudite au sud et à l'ouest, avec Oman à l'est et avec les émirats de Dubaï et de Charjah au nord. Son littoral, bordé de près de 200 îles, s'étend sur plus de 700 kilomètres.

Yemen of course plays an important role in this race for the Indian Ocean. A nation sitting atop geostrategic waterways, Yemen is in more ways than one a victim of its own policy. L’intervention militaire américano-saoudienne à Yemen est sans doute fait parti d’une politique qui vise aussi Socotra. L'archipel est actuellement dirigé par un gouverneur pro-émirati, Ahmed Abdullah Ali al-Socotri, depuis juin 2017.

L’archipel de Socotra est une île du Yémen située dans le golfe d'Arabie, non loin de l'entrée orientale du golfe d'Aden. Elle se trouve à 234 kilomètres au large du cap Guardafui qui constitue l'extrémité nord-est de la Somalie et à 352 kilomètres au sud-sud-est des côtes du gouvernorat d'Al Mahrah, au Yémen. Socotra mesure 133 kilomètres de longueur, une quarantaine de kilomètres de largeur pour une superficie de 3 579 km2. De 1967 à 1990 elle fait partie de la République démocratique populaire du Yémen, période durant laquelle elle serait devenue une base militaire soviétique, selon les autorités américaines.

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Mais les conditions météorologiques et maritimes difficiles, connues depuis l'Antiquité (les vents de poussière notamment) feraient mauvais ménage avec les équipements électroniques et la base soviétique s'est limitée, à la fin de la Guerre froide, au petit port et à une modeste station-relais de communications ; ce que les satellites espions américains avaient photographié s'est révélé n'être que ferraille, leurres et décors visant à camoufler la vétusté des installations, pour la plupart abandonnées depuis des années. Aujourd’hui, l’aéroport international d’Abu Dhabi est considéré comme l’un des plus modernes au monde.

Toutefois, il convient de savoir que “quiconque atteindra la suprématie maritime dans l’océan Indien sera un joueur important sur la scène internationale” (Géostratège de la Marine des États-Unis, le contre-amiral Alfred Thayus Mahan (1840-1914). Socotra se situe au carrefour des voies navigables stratégiques de la mer Rouge et du golfe d’Aden.  Ce cours d’eau stratégique relie la Méditerranée à l’Asie du Sud-Est et à l’Extrême-Orient par le canal de Suez, la mer Rouge et le golfe d’Aden. Il s’agit également d’un important passage pour les pétroliers. Une grande part des exportations industrielles de la Chine vers l’Europe de l’Ouest passe par cette voie navigable stratégique. Le commerce maritime de l’Afrique de l’Est et du Sud vers l’Europe de l’Ouest transite également à proximité de Socotra, par le golfe d’Aden et la mer Rouge.

L’île est donc d’une importance cruciale pour les grandes puissances. Une base militaire à Socotra pourrait être utilisée pour superviser le mouvement des navires, dont les navires de guerre entrant et sortant du golfe d’Aden. La construction d’une base militaire de Washington à Socotra relève ainsi d’un processus élargi de militarisation de l’océan Indien. Ce dernier consiste à intégrer et relier Socotra à une structure existante, ainsi qu’à renforcer le rôle clé que joue la base militaire de Diego Garcia dans l’archipel des Chagos et celle de Djibouti à l’entrée à la mer Rouge et le canal de Suez. Ce qui n’est cependant pas clair pour moi est le rôle de l'émirat d'Abou Dabi dans ce „grand jeu” stratégique. Travaille-t-il en toute autonomie ou en sous-traitance de l’Amérique?

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Il semble bien que les Emirats aient lié cette île au réseau de communication émiratie, comme si Socotra est devenue une partie des Emirats. Ils ont adopté le paiement en monnaie émiratie et hissé le drapeau émirati sur les établissements publics. Deux vols aériens directs entre Abu Dhabi et l’île de Socotra ont également été assurés par les Emirats arabes unis. Il convient de noter que l’initiative des Emirats n’a pas provoqué seulement les Yéménites mais leur principal partenaire dans l’invasion contre le Yémen : l’Arabie saoudite. Ryad a incité ses mercenaires et les miliciens du président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi à condamner les actes inacceptables des Emirats à Socotra.

Les enjeux pakistanais

Washington réfléchit aux options possibles pour ravitailler ses forces en Afghanistan en cas de représailles du Pakistan après le gel de l'aide militaire américaine à Islamabad, accusé par Washington de laxisme dans la lutte anti-terroriste. Les EUA ont annoncé au début de janvier 2018 qu'ils pourraient suspendre jusqu'à 2 milliards de dollars d'aide, convaincus de la duplicité du Pakistan qui serait trop complaisant à l'égard de groupes insurgés comme les talibans afghans ou leurs alliés du réseau Haqqani. Pour Washington, qui combat depuis 16 ans en Afghanistan, le plus gros risque serait la fermeture par le Pakistan de ses frontières et du port de Karachi, ce qui empêcherait le ravitaillement des forces américaines en nourriture, biens et équipements, comme cela s'était produit en 2011.

A l'époque, Islamabad avait réagi à une série d'incidents diplomatiques avec Washington, notamment l'opération secrète américaine qui avait tué Oussama ben Laden dans la ville-garnison pakistanaise d'Abbottabad. Les forces de l'Otan sous commandement américain étaient alors passées par une base aérienne au Kirghizstan et par une voie terrestre traversant la Russie, l'Asie centrale et le Caucase. Des routes plus longues et plus chères. Car la base aérienne au Kirghizstan a été fermée en 2014, et l'accès aux pays d'Asie centrale pourrait être plus difficile en raison des relations tendues entre Washington et Moscou.

Le dollar en voie - enfin - d'être détrôné par le Yuan, PAR JEAN-PAUL BAQUIAST, in : Médiapart, 6 JANV. 2018. La chaine américaine CNBC annonçait il y a peu : " China has grand ambitions to dethrone the dollar. It may make a powerful move this year ". Cela n'a pas tardé. Le 2 janvier 2018, la Banque Centrale du Pakistan annonçait que les échanges du pays avec la Chine allait désormais être libellés en yuan et non plus en dollars. Compte-tenu de l'importance non négligeable des échanges sino-pakistanais, cela ne pourra pas laisser indifférents un grand nombre de pays d'Asie centrale ou d'Asie du sud-est qui échangent beaucoup avec la Chine. La Russie de son côté risque d'abandonner enfin pour son compte le monopole du dollar dans ses échanges.

Rappelons plus concrètement qu'il y a quelques jours le gouverneur de la Banque Centrale chinoise a rencontré le ministre des finances saoudien afin de discuter de la date à laquelle le Royaume acceptera de voir la Chine payer en yuan ses importants achats de pétrole. Rappelons aussi que précédemment le Vénézuéla avait prévenu que ses exportations en gaz et pétrole devraient être payées en yuan. Ces évolutions devraient avoir un impact négatif considérable aux EUA. Pour Wall Street et Washington, la perte par le dollar de son statut de monnaie de réserve internationale, même si elle n'est pas complète, entrainera une explosion de la dette américaine, de l'inflation et l'impossibilité de financer à crédit, notamment, les importantes dépenses militaires prévues par Donald Trump. La Chine a ainsi obtenu ce succès stratégique sans tirer un coup de fusil contre les Américains.

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L'ONU souligne le rôle particulier des pays d'Asie centrale dans la stabilité de l'Afghanistan

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné le 19.1.2018, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, le rôle particulier des pays d'Asie centrale pour la paix, la stabilité et le développement en Afghanistan. La sous-région a réalisé d'importants progrès en matière de développement durable au cours des dernières décennies, a relevé le chef de l'ONU devant les membres du Conseil. "Au Tadjikistan, par exemple, le taux de pauvreté a été divisé par deux, passant de 81% en 2003 à 31% en 2015".

Pour le moment, plusieurs initiatives transfrontalières sont actuellement prévues ou en cours, notamment le projet énergétique Asie centrale-Asie du Sud, un gazoduc reliant le Turkménistan à l'Afghanistan, au Pakistan et à l'Inde, de même qu'une nouvelle ligne électrique entre l'Ouzbékistan et l'Afghanistan. Pour lui, les problèmes sécuritaires continuent de façonner le débat sur l'Afghanistan et l'Asie centrale. "Un contre-terrorisme efficace reposant sur une coopération régionale et multilatérale fondée sur les droits de l'homme est indispensable", a préconisé M. Guterres.

Dans cette perspective, les cinq pays d'Asie centrale ont achevé la deuxième phase du Plan d'action conjoint pour la mise en œuvre de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies adoptée en 2011. Pour le secrétaire général, la coopération régionale offre la possibilité de répondre à des préoccupations communes, notamment en matière de lutte contre le financement du terrorisme, la traite des êtres humains et le trafic de drogue, ainsi que de la sécurité aux frontières.

E. Iran

Manifestations et contre-manifestations en Iran

Ces manifestations qui déstabilisent le régime attirent l’attention. D’une part, la politique économique s’avère totalement inique pour la majorité de la population. Les inégalités explosent, le chômage s’aggrave et les prix s’envolent. D’autre part, les manifestations semblent aussi viser le régime et ses dirigeants mêmes. Enfin, alors que les démonstrations en 2009 se sont concentrées sur Téhéran, celles d’aujourd’hui se déroulent dans au moins 80 villes. Ces particularités sont utilisées par certaines fractions contre d’autres fractions politiques. Par ailleurs, les évolutions observées provoquent des réactions fortes mais dangereusement peu structurées par rapport au régime et ses classes dirigeantes. Par contre, leur internationalisation surgit assez vite et la répression s’amplifie. Depuis peu abandonnée, la pratique de la torture semble reprendre dans les lieux de détention.

At end december 2017, thousands of demonstrators poured on to the streets in cities across Iran in the biggest protests since the pro-democracy unrest of 2009, as anger over the economy came to a head. Hundreds of anti-regime protesters in the western city of Kermanshah, chanting “bread, jobs, freedom”, clashed with riot police. “What is free in Iran?

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Theft, injustice,” shouted protesters in Khorramabad, another western city. Riot police were stationed in the main squares of big cities, according to local media, but protesters ignored official warnings. No arrests or deaths were immediately reported.

The demonstrations were triggered after thousands of working-class people in Mashhad, the second-biggest city, staged a rally on Thursday to protest against rising prices. They blamed the centrist government of President Hassan Rouhani, who was re-elected in a landslide in May and was backed by the educated middle class, for failing to meet his promise to improve the economy and generate jobs. Those who have staged acts against the government [in Mashhad] should know they will also suffer from any consequences . . . Those who started this will not be the ones who can put an end to it Es’haq Jahangiri, Iran’s first vice-president The crowds chanted “Death to Rouhani” and “Forget about Syria; Think of us” in a rare public criticism of a sitting president and in protest at the financial cost of Iran’s policies in the Middle East.

However, reformist politicians and analysts speculated that Thursday’s march was initially organised by hardliners, whose main base is in Mashhad, in a bid to undermine Mr Rouhani. They say the rally got out of control, evolving into Friday’s widespread anti-regime protests. “The main target in Mashhad was Rouhani, but protests got out of control and turned against the whole political establishment,” said a pro-reform analyst in Tehran. “Hardliners started a dangerous game by fuelling public demands for a better economic situation. They proved once again that what matters to them is their own vested interests.”

Es’haq Jahangiri, Iran’s first vice-president, also implied hardliners were behind the Mashhad rally. Defending the government’s economic performance, which he said had brought 6 per cent growth, he warned that any effort to make people lose hope in reforms would put the whole country at risk. “Those who have staged some acts against the government [in Mashhad] should know that they will also suffer from any consequences,” Mr Jahangiri said on Friday. “When politics is taken to the streets, others join and hijack [protests]. Those who started this will not be the ones who can put an end to it.”

Iran’s hardliners are largely members of the elite Revolutionary Guards, the judiciary and religious institutions and have been widely accused of fraud and the waste of hundreds of billions of dollars. Mr Rouhani has vowed to tackle corruption and make all state and religious bodies accountable for the budget they receive from the government. But his administration is also planning to increase taxes and the price of essential commodities such as petrol. Such a move would be unpopular with Iranians already struggling with inflation of 10 per cent and youth unemployment of 25 per cent.

* * *Au tournant des années 2017/2018, des manifestations éclatent dans tout le pays. Ponctués de slogans visant directement le pouvoir dirigeant, ces troubles témoignent aussi de la crise économico-sociale que traverse le pays, incapable d'offrir un avenir et du travail à sa jeunesse. Il s'agit là de la plus importante vague de protestation depuis le "mouvement vert" de 2009. À l'époque, les manifestants avaient été sévèrement réprimés. Cette fois-ci, le pouvoir iranien semble s'y prendre différemment mais aussi hésiter. Il est intéressant d’observer qu’un certain nombre de policiers sont victimes de violentes protestations.

Les manifestants protestent contre la corruption, la vie chère et les difficultés économiques. De nombreux jeunes défilent, mais aussi des chômeurs et des étudiants. En fait, elles sont un

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véritable désaveu de la politique d'Hassan Rohani, réélu en mai 2017 sur la promesse du redressement économique. Pour contrer la flambée de protestations, les autorités ont commencé à user de la force, notamment en dispersant les manifestants au gaz lacrymogène et aux canons à eau et en procédant à des arrestations. 

Promettant de sortir le pays de sa crise économique, Hassan Rouhani, élu président en 2013, a en effet mis en place une politique d’inspiration néo-libérale, autour d’une réduction des dépenses publiques et d’un retour aux restrictions budgétaires. Depuis 2013, souhaitant attirer les investissements étrangers, le président mène vers l’extérieur une politique de négociations autour du dossier nucléaire, qui aboutit en 2015 à un accord levant les sanctions à l’égard de l’Iran. Mais l’administration en place, qui affirme être parvenue à reprendre le contrôle des indicateurs économiques (l’inflation est ramenée à 8,9 % en mars 2017) échoue à diminuer le coût de la vie et surtout à créer des emplois. 

Des femmes se mobilisent également pour avoir le droit de ne plus porter le hijab dans l'espace public. Et cela ne date pas d'hier: une publication de la BBC en juin 2017 rendait compte de la campagne „WhiteWednesdays”, à laquelle ont participé de nombreuses Iraniennes en postant des photos d'elles enlevant leur voile. L'opération a notamment été lancée par Masih Alinejad, la journaliste à l'origine de cette nouvelle photo, qui lutte depuis plusieurs années contre les diktats vestimentaires imposés par le régime iranien, depuis la révolution islamique de 1979.

* * *Selon Business News du 3.1.2018, contrairement à 2009, la classe moyenne éduquée et les étudiants semblent, à ce stade, peu mobilisés. Pourtant, la sortie de la récession depuis l’année 2014 et la reprise de la croissance avec un taux avoisinant les 12% en 2016 témoignent d’une reprise économique. La politique économique mise en œuvre par le président Rohani, réformateur et néo-libéral, marque donc des progrès qui tardent à être ressentis par les Iraniens, notamment les classes populaires durement touchées par le chômage, notamment le chômage des jeunes diplômés avoisinant les 30 %, une inflation élevée et une corruption importante.

En réalité, la prépondérance de facteurs de nature géopolitique dopant les lignes de vulnérabilités intérieures apparaît comme centrale dans l’explication de cette révolte. En effet, l’Iran se positionne en tant que puissance régionale et en Etat pivot de la nouvelle géopolitique du Moyen-Orient en gestation. Téhéran, suivant une stratégie habile, est le grand vainqueur de l’ensemble des conflits régionaux, que ce soit en Irak, au Liban, en Syrie et dans une moindre mesure au Yémen. L’Iran s’ouvre ainsi un corridor vers la Méditerranée en s’appuyant sur ses forces d’élite Al-Qods ou Gardiens de la Révolution, des milices chiites supplétives en Irak et le Hezbollah au Liban renouant avec une doctrine impériale, celle de l’empire perse. Pièce maîtresse de l’axe chiite réfractaire à la stratégie occidentale et des pays du Golfe, notamment de l’Arabie Saoudite, l’Iran pèse, notamment via des transferts de populations chiites modifiant les équilibres sociaux en Irak et en Syrie, sur la reconfiguration en cours de la carte moyen-orientale et des rapports de puissance. Plus globalement, tactiquement, Téhéran se positionne en maillon central de la stratégie russe et chinoise visant à l’instauration d’un monde multipolaire ou polycentrique relativisant l’hégémonie et l’empreinte géopolitique des Etats-Unis. En ce sens, l’Iran, allant à l’encontre des équilibres géopolitiques naturels prônant une alliance de revers avec Israël et les Etats-Unis contre le monde arabe, s’érige en défenseur de la cause palestinienne et en ennemi

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d’Israël. Téhéran s’est adapté via une habile manœuvre stratégique l’érigeant en puissance méditerranéenne, extension jamais atteinte depuis longtemps.

Parallèlement, opérant un rapprochement stratégique avec la Chine, l’Iran se positionne en Etat pivot de la route terrestre du projet chinois des nouvelles routes de la Soie (OBOR, One Belt, One Road) appelé à reconfigurer la géopolitique et les équilibres de puissance à l’échelle planétaire en connectant l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Dans cette perspective, déstabiliser l’Iran, c’est entraver le déploiement du projet porté par Pékin visant à redonner toute sa centralité à « l’Empire du Milieu ». L’Iran, toujours dans une logique d’exportation de la révolution islamique, remporte certains succès, au Moyen-Orient, en Asie Centrale, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, notamment via la diaspora libanaise. Enfin, probablement puissance potentielle sur le plan nucléaire en dépit des Accords sur le nucléaire signés en 2015 sous l’ère du président Obama, Téhéran développe un programme balistique sophistiqué jugé par les Occidentaux comme menaçant. Les EUA du président Trump, Israël et les pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite et les EAU, ont réagi, dans une optique au minimum de « containment », voire de déstabilisation à l’image des événements intervenus en Libye, en Syrie ou au Yémen, de manière virulente à la révolte en cours justifiant le ciblage de l’Iran et une probable instrumentalisation d’une révolte populaire initialement légitime mais pouvant être détournée vers une tentative de « regime change »… En réalité, la volonté des Etats-Unis est d’ériger une espèce « d’OTAN arabe » ciblant l’Iran et plus globalement les forces de la multipolarité, à savoir la Russie et la Chine. Parallèlement, focalisant les « Arabes » vers un ennemi extérieur, les stratèges américains contribuent à l’affaiblissement du bloc arabe tout en le détournant de la cause palestinienne au profit d’Israël.

* * *Selon Franceinfo du 5.1.2018, les Iraniens protestent contre la mainmise des groupes militaires et religieux sur l'économie du pays. Comme l'explique Mehrdad Emadi, économiste spécialiste de l'Iran : " Les estimations les plus prudentes observent que la part des entreprises dirigées par les gardiens de la révolution s'élève à environ 40% de l'économie iranienne.." Les gardiens de la révolution sont un groupe paramilitaire défendant la République islamique, mais aussi une holding aux nombreuses ramifications.

Comme l'ajoute Emadi : "Il ne faut pas non plus oublier que 30% de l'économie est détenue et opérée par des fondations religieuses qui ne payent aucune taxe." Les manifestations réclament la récolte de ces taxes à l'administration de Rohani. "Ils ont vraiment essayé, on peut donner crédit à l'administration de Rohani. Ils ont forcé ces fondations et les gardiens de la révolution à accepter qu'ils devaient payer des taxes. Mais si certaines de ces fondations religieuses ont accepté de payer des taxes, ça a été bien moins fructueux avec les gardiens de la révolution. ", remarque l'économiste.

* * *Le gouvernement Rohani a fait arrêter l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad et le fils de seyyed Ebrahim Raïssi le 6 janvier 2018. Dès le second jour des manifestations contre le régime iranien, celles-ci aurait été organisées à Mechad par les hommes de Mahmoud Ahmadinjad et d’Ebrahim Raïssi afin d’organiser la succession du Guide Ali Khameneï. Ces manifestations ont rassemblé la paysannerie du Khorassan, puis tout le Nord du pays, pour réclamer une meilleure répartition des richesses, dénoncer l’accord avec le FMI et l’implication du président Hassan Rohani dans le pillage du système bancaire.

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Les manifestations ont d’abord été soutenues par la police qui a fraternisé avec les protestataires avant de se livrer à une dure répression. Il est regrettable que de nombreux médias alternatifs soient tombés dans cette manipulation et aient cru que ce mouvement populaire était une réédition de la révolution colorée de 2009. Les manifestants cette fois étaient tous issus des couches les plus défavorisées, tandis qu’il y a huit ans elles rassemblaient uniquement la bourgeoisie de Téhéran et d’Ispahan. Les médias dominants, quant à eux, intoxiqués par leurs propres mensonges, n’ont pas pensé un instant que les revendications de la jeunesse pour la liberté vestimentaire étaient portées avant, pendant et après sa présidence par Mahmoud Ahmadinejad.

* * *Alors que 3 700 personnes ont été arrêtées depuis le début de la vague de contestation en Iran selon un parlementaire réformateur, Mahmoud Sadeghi, une première mort en détention a été rendue publique, le 8 janvier 2018. Selon la version officielle des autorités, Sina Ghanbari, 23 ans, « s’est suicidé par pendaison, le 6 janvier, dans les toilettes de l’une des sections d’Evin », une prison du nord de Téhéran, devant laquelle campent des familles de détenus en attente de nouvelles de leurs proches. L’organisation Amnesty International évoque cinq morts en détention depuis le début de la répression : elle réclame au gouvernement iranien « une enquête immédiate » et l’exhorte à prendre « toutes les mesures nécessaires pour protéger les détenus contre la torture ».

* * *

Après les manifestations contre la vie chère et le pouvoir en place et après nombreuses arrestations massives, les troubles sont vers le mi-janvier 2018 retombés en Iran, bien que le gouvernement n'ait pas apporté de réponse claire aux protestataires. Des préoccupations sociales qui concernent la classe ouvrière et la classe moyenne, mais qui ne semblent pas atteindre la jeunesse dorée iranienne, qui "vit dans un autre monde", selon un sentiment partagé par les jeunes qui en sont exclus. La déstabilisation politique et sociale de la République islamique n’a pas eu lieu. Jusqu’à présent, le pouvoir iranien ‒ tous les centres de pouvoirs coalisés ‒ a su très habilement réagir et déminer le terrain. Les dirigeants politiques et religieux, qui ont en mémoire ce qu’il en a coûté à Bachar el-Assad syrien de répondre impulsivement aux soulèvements de 2011, ne se sont pas laissé prendre.

Il reste difficile d’estimer la part de spontanéité et celle de la récupération dans la séquence de troubles inaugurée voici quelques semaines. Qu’il y ait eu « manip » américaine ou non, l’on peut toutefois craindre que cette salve de protestations, courte mais synchronisée, ne soit qu’une répétition générale servant à tester les capacités de réaction et de résistance du régime avant une nouvelle et décisive tentative, l’Iran étant devenu la cible officielle première des faucons américains qui tiennent chaque jour davantage Donald Trump « rênes courtes ».

Apparement, le président Rohani a profité des troubles pour limiter sa responsabilité sociale et politique intérieure, rappelant que l’essentiel du pouvoir et notamment de l’allocation des ressources financières de l’État étaient sous le contrôle du Guide suprême Khamenei. Ce dernier a incriminé Washington, Tel-Aviv et Ryad. Quant au Procureur général Montazeri, il a ouvertement et de façon argumentée dénoncé la CIA pour avoir fomenté et exploité les revendications populaires.

Une première évaluation fiable, d’après divers articles de NZZ

Schuldzuweisungen unter Irans Mächtigen, in: NZZ, Monika Bolliger12.1.2018 et d’autres sources. Irans Führung hat keine Antworten auf die jüngste Demonstrationswelle. Die rivalisierenden Lager im iranischen Machtapparat versuchen aus den Protesten Kapital zu

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schlagen. Zwei Wochen nach dem überraschenden Ausbruch von Protesten in über 80 iranischen Städten und Ortschaften hat sich die Lage etwas beruhigt. Die Protestwelle, bei der mindestens 23 Personen ums Leben gekommen sind, ist abgeflaut. Eine Verhaftungswelle hat nicht wenig dazu beigetragen. Die Zahl Eingekerkerter beträgt über 1000, vielleicht wesentlich mehr. Zudem sind laut Menschenrechtlern mehrere Demonstranten in der Haft ums Leben gekommen. Offiziell wird darüber geschwiegen oder Suizid geltend gemacht.

Die Ursachen der Proteste, in erster Linie sozialökonomischer Natur, sind damit nicht aus der Welt geschafft. Jetzt schieben sich die Rivalen innerhalb des iranischen Machtapparats gegenseitig die Schuld zu. Der iranische Präsident Hassan Rohani stellte sich diese Woche hinter die Demonstranten und schoss gegen seine Rivalen, die Hardliner. Er argumentierte, es gehe bei den Protesten nicht nur um wirtschaftliche Anliegen, sondern auch um Freiheit. Die Leute wollten ein besseres Leben, und dieses sei nicht allein mit Geld zu kaufen. Anhänger Rohanis hatten zunächst die Hardliner beschuldigt, die Proteste angezettelt zu haben, um die Leute gegen Rohanis Wirtschaftspolitik aufzuwiegeln.

Wirtschaftliche Forderungen standen im Vordergrund – gegen Korruption, Arbeitslosigkeit, Inflation und die Häufung des Reichtums in den Händen weniger. Nach Einschätzungen von iranischen Behörden leben zwischen 20 und 25 Prozent der Bevölkerung unter der (von Iran definierten) Armutsgrenze. Gemäss anderen Schätzungen liegt das Einkommen der halben Bevölkerung um die Armutsgrenze herum. 15 bis 25 Prozent leben in Slums; laut einigen Angaben ganze 15 Millionen Menschen – so viele wie die Einwohner der Metropole Teheran. In jüngster Zeit machte die Nachricht von Armen, die in offenen Gräbern übernachten, die Runde.

Die Elite der Islamischen Republik fungiert wie eine Oligarchie, wo die Reichtümer in den Händen weniger liegen. Da sind einerseits die Wirtschaftsimperien der Revolutionsgarden und der religiösen Stiftungen, die von Konservativen wie Reformern geführt werden. Das Staatsoberhaupt Khamenei allein kontrolliert ein Finanzimperium im Wert von 95 Milliarden US-Dollar – das übertrifft den Reichtum des aus dem Amt gejagten letzten Schahs um ein Vielfaches. Andererseits intensivierte Präsident Rohani die Wirtschaftspolitik, die unter seinem Mentor und Ex-Präsident Rafsanjani eingesetzt hatte: klientelistische Privatisierung, Umverteilung von unten nach oben, Abbau von Subventionen.

Wer setzt sich durch?Seitens der Hardliner machte man vor allem die üblichen Sündenböcke verantwortlich: Amerika, Israel und Saudiarabien. In dieses Horn blies auch der Revolutionsführer Khamenei, der in der Islamischen Republik das letzte Wort hat und mit den Hardlinern sympathisiert. Daneben wurde auch Präsident Rohanis Regierung kritisiert: Sie unterlasse es, die Unterschlagung öffentlicher Gelder zu verfolgen, und so sei die wirtschaftliche Not schwer zu ertragen, schrieb beispielsweise die den Hardlinern nahestehende Zeitung «Kayhan».

Die Proteste richteten sich aber weder gegen das Lager Rohanis noch das seiner Gegner, sondern gegen das ganze Establishment, mancherorts explizit gegen die Islamische Republik.

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Während die Proteste der Grünen Bewegung von 2009 von den Reformern getragen wurden und ihr Herz in der Hauptstadt Teheran schlug, gingen diesmal vor allem Leute in der Provinz auf die Strasse. Vielen ging es um fehlende wirtschaftliche Perspektiven und die Wut über Korruption und schlechte Regierungsführung. Das betrifft den ganzen politischen Machtapparat, denn beide Lager sichern sich mittels politischer Positionen wirtschaftliche Pfründen.

Das gesamte System der Islamischen Republik wird direkt und unumwunden attackiert, in seinen klerikalen und militärischen Komponenten. Im Gegensatz zur Grünen Bewegung von 2009 gibt es diesmal keine Parteinahme für die Reformer. So sind keine Parolen für die damaligen Anführer Mir-Hossein Moussavi oder Mehdi Karrubi zu hören, die immer noch unter Hausarrest stehen. Ebenso wenig sind Parolen zugunsten Mahmud Ahmadinejads zu vernehmen, der sich 2005 immerhin als Stimme der Entrechteten profilierte und mit populistischen Parolen Präsident wurde.

Die radikalste Forderung von 2009 war «Nieder mit dem Diktator». Heute hört man «Nieder mit Khamenei», sehr offen und oft. Um den Zorn zu besänftigen,wird es nicht genügen, dass das Regime nur kosmetische Korrekturen einleitet – diese haben auch bisher kaum genützt. Die Menschen, die heute in Iran protestieren, sind zum Schluss gekommen, dass das herrschende System ihre wirtschaftlichen Forderungen nicht einlösen kann. Nur eine grundlegende Veränderung der Verhältnisse würde die Hoffnungen der Menschen erfüllen.

Das ist einer der Gründe, weshalb sich die wirtschaftliche Lage für die meisten Iraner trotz Aufhebung internationaler Sanktionen nach dem Atomabkommen nicht gebessert hat. Auch fortbestehende, nicht an Irans Atompolitik geknüpfte amerikanische Sanktionen behindern das internationale Geschäft mit Iran, ein ambivalenter Präsident Trump sorgt zusätzlich für Verunsicherung, und Rohanis Rivalen sabotieren die Regierungspolitik, wo sie können.Wenngleich sich die Proteste gegen das ganze System richteten, werden nun die rivalisierenden Fraktionen versuchen, für sich Kapital daraus zu schlagen. Wenn sich die Hardliner durchsetzen, würde das eine weitere Verstärkung der Repression bedeuten, die man gegenüber der Bevölkerung mit der Notwendigkeit von Einheit und Stabilität gegen äussere Feinde und innerhalb des Machtapparats mit dem Erhalt des Systems rechtfertigen würde.

Sollte Präsident Trump die periodisch anstehende Aufhebung amerikanischer Sanktionen gegen Iran diesmal nicht mehr erneuern, wäre das ein Steilpass für die Hardliner. Auch viele regimekritische Iraner scharen sich eher hinter die Staatsführung, wenn das Land mit einer äusseren Bedrohung konfrontiert wird. Allerdings erweckten die jüngsten Strassenproteste zumindest den Eindruck, dass Teile der Bevölkerung der Slogans von ausländischen Verschwörungen überdrüssig sind.

Wenn sich Rohanis Lager durchsetzt, könnte die Folge etwas mehr Freiheit und politische Partizipation sein – ohne Garantie, dass damit die Unzufriedenen beruhigt wären. Zumindest bisher hatte Rohani auch keine Antworten auf die fehlenden wirtschaftlichen Perspektiven weiter Teile der Bevölkerung. Gerade innerhalb der ärmeren Schichten herrschte vor der Wiederwahl Rohanis im letzten Frühjahr Desillusionierung. Viele gaben ihm dennoch ihre

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Stimme, weil sie ihm zumindest noch eine Chance geben wollten, um in der zweiten Amtszeit für einen wirtschaftlichen Aufschwung zu sorgen, nachdem er in der ersten Amtszeit alle Energie auf das Atomabkommen verwendet hatte.

Die enthusiastischsten Wählerinnen und Wähler Rohanis waren bei den Präsidentschaftswahlen vom letzten Jahr bei der städtischen Mittel- und Oberschicht Teherans anzutreffen. Diese profitierten am ehesten von Rohanis Wirtschaftspolitik – oder freuten sich wenigstens über die Tatsache, dass sie als Iraner seit dem Atomabkommen im Ausland nicht mehr einfach als Bewohner eines «Schurkenstaates» geächtet werden. Die Lage in Teheran blieb während der Proteste im Rest des Landes relativ ruhig. Solange keine breitere, besser organisierte Bewegung entsteht, bei der sich auch die Bewohner der Hauptstadt erheben, dürfte sich das Regime vorerst einigermassen in Sicherheit wähnen. Aber ohne Antworten auf die sozioökonomischen Probleme gibt es auch weiterhin Anlass für Proteste und Unruhen.

F. Dimensions géoéconomiques

Prospect, Brexit Britain: The Future of Industry, January 2018.

Ce numéro special de la revue britannique Prospect, revue de qualité et proche du patronat, est consacré aux conséquences à tirer du Brexit. Il importe d’en lire au moins les dignostics portant sur l’économie britannique. En voici quelque extraits:

Last year’s creation of the Department for Business, Energy and Industrial Strategy is an open acknowledgement that the state not only has a role to play in monitoring and co-ordinating economic activity but indeed has a responsibility to do so…. Britain’s upcoming exit from the European Union has created a new urgency around policies to help homegrown industries compete on the global stage.

Despite the ongoing negotiations and the current lack of clarity over our future relationship with our largest trading partner, the recently-unveiled white paper nevertheless remains a welcome and necessary first step towards determining the future of British industry…

Political programmes such as rebalancing and austerity promised radical reform, while at the same time undermining the legitimacy and capacity of the state to deliver it. The Brexit vote was a direct consequence, as political disenchantment swept away all in its path…

Les liaisons gazoducs ou férrovières entre la Chine et l’Europe ou l’Asie centrale se multiplient et le yuan et l’euro s’affirment.

Selon le groupe CNPC (China National Petroleum Corporation), qui est responsable de la gestion du réseau de gazoducs de l’Asie centrale, l’importation de gaz naturel en Chine via le réseau a dépassé les 200 milliards de mètres cubes le 29 novembre à 15h, 2900 jours après son entrée en service. Les trois gazoducs du réseau possèdent une capacité annuelle d’acheminement de 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel en Chine depuis trois pays de l’Asie centrale, à savoir le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan, ce qui représente plus de 15% de la consommation annuelle de Chine.

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* * *PECHINO CONTRO IL DOLLARO-CENTRISMO La Cina, primo paese per importazioni di greggio, si prepara a lanciare contratti derivati future sul petrolio denominati in yuan e convertibili in oro. La mossa della Repubblica Popolare è volta a sostenere l’internazionalizzazione della propria valuta e conseguentemente a ridurre la centralità della moneta statunitense sui mercati globali.

* * *La Chine annonce que 700 trains reliant la Chine à l'Europe sont passés par la capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) en 2017. Les trains de marchandises partis d'autres régions de la Chine se sont arrêtés à Urumqi pour des ajustements de marchandises avant de quitter la Chine en direction de l'Asie centrale ou de l'Europe. Grâce à des procédures facilitées et à une meilleure communication avec les autorités ferroviaires d'autres pays, la durée du transport a diminué et la fréquence des départs a augmenté, selon le bureau. On prévoit de faire circuler 1.400 trains entre la Chine et l'Europe en 2018 et d'améliorer davantage la connectivité avec les villes d'Asie centrale et d'Europe.

* * *The euro continued its ascent against the US dollar in January 2018 after the minutes of the European Central Bank’s December meeting, released on Thursday, were viewed by the market as “hawkish”, sending the euro sharply higher and back above $1.20. The account of the ECB meeting last month showed that the central bank was planning to revisit its forward guidance early this year.

* * *Vor einem Jahr hat kaum jemand erwartet, dass das abgeschottete Usbekistan zu einem Vorbild für Liberalisierungen in Zentralasien werden könnte. Doch genau das ist eingetreten. Der im Dezember 2016 zum Präsidenten gewählte Schawkat Mirsijojew hat sich als Reformer erwiesen – obwohl er zuvor 13 Jahre lang als Ministerpräsident unter dem Autokraten Islam Karimow diente, der für die Selbstisolation verantwortlich war. Karimow regierte Usbekistan während 27 Jahren mit harter Hand und verstarb im Spätsommer 2016.

Usbekistan zählt 32 Mio. zumeist ärmere Einwohner; die staatlich dirigierte und auf Selbstversorgung getrimmte Wirtschaft ist von Baumwollproduktion, Landwirtschaft und Rohstoffabbau geprägt. Das Land ist der drittgrösste Erdgasproduzent in Eurasien, aber all das reicht zusammen nicht für Wohlstand. Mirsijojew gab unlängst zu, lange Zeit sei die Statistik geschönt worden. 2017 sei das Bruttoinlandprodukt um real 5,5% gewachsen – nicht um jene rund 8%, die Usbekistan seit Jahren stoisch meldete.

Relance minière en Europe, in: Gresea échos N°92, décembre 2017, Le 07/12/2017 :

Extraits de l’Editorial: Alors qu’on les croyait fermées, appartenant définitivement à l’histoire économique et sociale de nos régions, les mines en Europe sont-elles amenées à reprendre une place de choix dans la stratégie énergétique de l’Union européenne ? Après leur avoir préféré l’exploitation coloniale, les industriels européens veulent faire revivre l’industrie minière au travers d’un des axes de l’Initiative des matières premières de la Commission européenne. Décodage des enjeux et des lignes de force de ce projet avec Raf Custers, Maria Kadoglou et Romain Gelin…

Des décennies après la fermeture de la majorité des mines en Europe de l’Ouest, l’Allemagne fait revivre l’industrie minière. Ses patrons ont convaincu les institutions européennes de l’importance de ce secteur pour l’avenir de l’Union. Les industriels européens ne veulent plus seulement dépendre de l’approvisionnement incertain des mines de la périphérie (en Afrique ou Amérique latine). Ils voudraient dorénavant dormir sur leurs deux oreilles en ouvrant de

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nouveau des mines sur le territoire européen. L’Initiative des matières premières, un vaste programme de la Commission européenne, en est le cheval de bataille.

Pendant que la Commission reconnaît en théorie la souveraineté des états-membres sur leurs sous-sols, dans la pratique elle dépasse ses prérogatives. Ne parlons même pas de consulter les citoyens sur la question. La Commission recommande aux états de supprimer tout obstacle aux investisseurs, "tout fardeau" (en anglais dans le texte). Elle recommande même de court-circuiter la délibération démocratique, puisque celle-ci ne ferait que ralentir l’ouverture de mines. Une rhétorique de transparence qui cache mal une pratique autoritaire. Quand le Groenland, une province autonome (danoise), a accordé l’exploitation de terres rares à des entreprises chinoises, elle s’est fait taper sur les doigts par ’Bruxelles’. Cela révèle l’arrogance déployée par la diplomatie européenne vis-à-vis des non-Européens…

La technocratie signifie la dépolitisation. Les décideurs travaillent main dans la main avec ’les centres de connaissances et d’innovation’. L’Initiative des matières premières (IMP) le démontre à suffisance depuis 10 ans. L’opinion publique informée s’est-elle exprimée sur les objectifs de l’IMP ? S’est-elle exprimée sur des questions comme : avons-nous réellement besoin de mines ? De quel type de mine ? Pour exploiter quels matériaux ? Dans quelles conditions ? Doivent-elles être privées ou publiques ? Ces options devraient être débattues, avant toute autre démarche, par la société entière. Elles ne le sont pas.

La colonisation d’outre-mer a fait la fortune des capitalistes européens. Elle est aujourd’hui accompagnée d’une recolonisation de la périphérie européenne. Les réels fardeaux seront subis par les citoyens : le travail en régime continu, les problèmes de santé, la poussière, le bruit, les tremblements de terre (voir les champs de gaz aux Pays-Bas), les barrages défectueux, les catastrophes environnementales, la dépossession des terres, les déplacements de population, la criminalisation des luttes sociales, la répression. Tout cela accompagné d’une propagande assidue qui rabâche sans cesse : « sans mines nous périrons ».

Europe centrale et orientale, le paradis des bas salaires, par Carole Crabbé, in : Econosphères, Article mis en ligne le 9 novembre 2017 (extraits du communiqué).

achACT et la Clean Clothes Campaign publient aujourd’hui un nouveau rapport sur les usines d’habillement en Europe centrale et orientale, le paradis des bas salaires pour les marques de mode internationales telles que Benetton, Esprit, GEOX, Triumph et Vera Moda… Ce rapport dénonce les salaires de pauvreté endémiques et d’autres conditions de travail difficiles dans l’industrie du vêtement et de la chaussure dans cette partie de l’Europe. Par exemple, de nombreuses travailleuses ukrainiennes ne gagnent que 82€ par mois malgré la prestation de nombreuses heures supplémentaires. Or, le salaire vital devrait être cinq fois plus élevé.

…Beaucoup de marques se vantent d’être « Made in Europe », faisant sous-entendre que les vêtements sont produits dans des conditions « équitables ». En réalité, un grand nombre des 1,7 million de travailleuses et travailleurs de la confection dans la région vivent dans la pauvreté, affrontent des conditions de travail désastreuses, y compris des heures supplémentaires forcées et accumulent des dettes pour couvrir leurs besoins fondamentaux. Ces « sweatshops » européens emploient des travailleurs à la fois bon marché mais aussi expérimentés et qualifiés. La majorité des salaires mensuels perçus par la main-d’œuvre majoritairement féminine n’atteignent que le salaire mensuel minimum légal, qui varie entre 82€ en Ukraine (UA) et 374€ en Slovaquie (SK). Le salaire

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vital, pour qu’une famille puisse subvenir à ses besoins fondamentaux, devrait être quatre à cinq fois plus élevé. En Ukraine, cela nécessiterait de gagner environ 438€ par mois.

Les salaires minimums légaux dans la région sont en réalité inférieurs aux seuils de pauvreté et aux niveaux de subsistance officiels de ces pays. Les conséquences sont dramatiques : « Parfois, nous n’avons simplement rien à manger » raconte une femme travaillant dans une usine de confection en Ukraine. Une autre travailleuse en Hongrie a déclaré : « Nos salaires suffisent à peine à payer les factures d’énergie, d’eau et de chauffage ». Des entrevues avec 110 travailleuses et travailleurs des usines de fabrication de chaussures et de vêtements en Hongrie, en Serbie et en Ukraine ont révélé qu’ils et elles sont obligés de faire des heures supplémentaires uniquement pour atteindre leurs objectifs de production. Pourtant, même en travaillant davantage, ils gagnent à peine plus que le salaire minimum légal.

Un grand nombre de travailleuses et travailleurs interrogés ont signalé des conditions de travail périlleuses telles que l’exposition à des chaleurs extrêmes et à des produits chimiques toxiques, des ateliers insalubres, des heures supplémentaires obligatoires non rémunérées et un traitement abusif de la part de la direction. Certains déclarent être intimidés et constamment menacés de licenciement ou de délocalisation. Lorsque les travailleuses et travailleurs serbes demandent à la direction pourquoi il n’y a pas de climatisation durant l’été, pourquoi l’accès à l’eau potable est limité, pourquoi ils doivent travailler à nouveau le samedi, la réponse est toujours la même : « La porte est là. »

Il est clair que de grandes marques de mode internationales profitent largement de ce système de bas salaires. Les usines présentées dans le rapport produisaient pour de nombreuses marques mondiales, notamment Benetton, Esprit, GEOX, Triumph et Vera Moda. achACT et la Clean Clothes Campaign appellent ces marques à payer un salaire vital et à travailler avec leurs fournisseurs pour éradiquer les conditions de travail illégales et inhumaines plubiées dans ce nouveau rapport.

Billionaires, Fiscal Paradise, the World’s Debt, and the Victims, By Roberto Savio, in: Other News, 2.1.2018 (extraits)

Dans la mesure où on considère que les inégalités croissantes constituent un risque accru de conflits, il convient d’être attentif à l’écrit qui suit:

ROME, Jan 2,  2018 (Other News / IPS) - Among Bloomberg’s many profitable activities is a convenient Bloomberg Billionaires Index that has just published its findings for 2017. It covers only the 500 richest people, and it proudly announces that they have increased their wealth by 1 trillion dollars in just one year. Their fortunes went up by 23% to top comfortable 5 trillion dollars (to put this in perspective, the US budget is now at 3.7 trillion)… In fact, Forbes, the magazine for the rich, states that there are over 2.000 billionaires in the world, and this number is going to increase and increase fast. China has now overtaken the US, by having 594 billionaires as compared to the US’s 535 – and every three days a new millionaire is born. There is even an exclusive club of billionaires, the China Entrepreneur Club, which admits members only by the unanimity of its 64 members at present. Together they have 300 billion dollars, the 4.5% of the Chinese GNP. As a norm, the Chinese wealth is a family affair, which means that in 10 years they will leave a heritage of 1 trillion dollars, most probably to their sons; and the amount of inherited wealth is going to rise to three trillion dollars in 20 years.

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We know from a large study by the French economist Thomas Piketty covering 65 countries during modern times, that the bulk of wealth comes from inherited money. That because, as we all know, money begets money. And Reagan started his campaign: “Misery brings misery, wealth brings wealth”: therefore, we must tax rich people less than poor people. But Trump’s tax law just adopted in the US, cuts taxes to companies, increasing the US deficit by 1.7 trillion dollars over ten years. Nobody is noticing that the US deficit is already at $18.96 trillion or about 104% of the previous 12 months of the Gross Domestic (GDP).

All this staggering amount of money in a few hands (8 people have the same wealth as 2.3 billion people), brings us to three relevant considerations: a) what is happening with the world debt b) how are governments helping the rich to avoid taxes; c) the relation between injustice and democracy. None of those perspectives gives space for hope, and least of all trust in our political class. Let us start with the world’s debt. I do not remember to have seen a single article on that in the closing year. Yet the International Monetary Fund has alerted: gross debt of the non-financial sector has doubled in nominal terms…

Which growth are we talking about? In fact, we have 86% of the population facing an increasing debt, but poorer at the same time, because of the concentration of wealth in just 1% of the population’s hands. This should be a cause of concern for any administration, left wing or right-wing: in fact, it is not surprising that the 400 richest men of the US, led by Warren Buffet, have written to Trump telling him that they are doing fine and that they do need a tax rebate; and that he should worry about the poorest part of the population.

Now a favourite way of avoiding taxes, is to place money in tax havens, where between 21 and 30 trillion dollars are ensconced. The Tax Justice Network reports that this system is “basically designed and operated” by a group of highly paid specialists from the world’s largest private banks (led by UBS, Credit Suisse, and Goldman Sachs), law offices, and accounting firms and tolerated by international organizations such as Bank for International Settlements, the International Monetary Fund, the World Bank, the OECD, and the G20.The amount of money hidden away has significantly increased since 2005, sharpening the divide between the super-rich and the rest of the world. And this is why there was a lot of pressure to oblige banks to open their accounts to fiscal inspector, and pressure on the Bahamas, Hong Kong, Panama and other third world countries…

Nobody is paying attention to the world debt. It is increasing beyond control, but we are leaving the problem to the next generations, hoping that they will address it. We are mortgaging them with debt, with climate change, and whatever else is possible, to avoid any sacrifices on our part now. Our motto seems to be: Let us protect the riches, and expect less from them and more from the others. In 1952, corporate income taxes funded about 32 percent of the US government. That shrank to 10.6 percent by 2015. While tax havens aren’t the sole cause of this shift, it’s worth noting that the share of corporate profits reported in tax havens has increased tenfold since the 1980s. And now comes from Trump the giant tax gift for companies.

This policy, hidden to citizens, and never legitimized by any formal act of law, is now becoming evident because of the giant increase of inequality, which has no precedence in history. According to Oxfam, Great Britain will have more social injustice in 2020, that at the times of Queen Victoria. The world is moving faster to financial investments and transactions, and not the production of goods and services, which do not fetch instant rewards. It is

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estimated that with one trillion dollars you can buy the world production of a day of goods and services. That same day, the financial transactions reach 40 trillion dollars. That means, that for every dollar generated by human hands, there are 40 dollars created by financial abstractions…

This results in the globalization of resentment and frustration, which in a few years has led to the rise of the rightist parties in all European countries, triggered Brexit, and Trump. Once upon a time, the left was the banner-bearer of the fight for social justice. Now it is the right!Finally, globalization has lost its shine – but not its power. Now, the debate is about how to de-globalize, and what is worrying is that the debate is not about how to bring the process to the service of humankind, but how to deploy populism and nationalism, and xenophobia, to “let us make US great again”, to the increase in clashes and conflicts…

G. Calendrier électoral

Les onze PECO adhérés à l’UE : élections européennes le 25.5.2019

Croatie : présidentielle en 2018 et législative 2020 (?)Estonie: législative en 2019 et présidentielle 2021Lituanie: présidentielle en 2019 et législative 2020Lettonie: législative en 2019Pologne: municipale 2018, présidentielle 2020 et législative 2019Hongrie: législative 18.4.2018 et municipale 2019Slovaquie: municipale 2018, législative 2020 et présidentielle 2018Rép. tchèque: législative 2021, sénatoriale 2018 et présidentielle 2021Slovénie: présidentielle 2018 et législative été 2018Roumanie : législative 2020, locale 2020 et présidentielle 2018Bulgarie : présidentielle novembre 2019 ?, législative 2021 et locale 2017 ?

Autres PECO

Albanie : présidentielle en 2022 et législative 2021 et municipale 2018Bosnie-Herzégovine : municipales 2020, présidentielle 2018 et législative en 2018Macédoine : législative 2020, municipale 2022 et présidentielle 2019, Monténégro: présidentielle 2018 et législatives 2020Kosovo : locale 2022, présidentielle 2021 et législatives 2021Serbie: présidentielle 2022, législative 2020 et communale 2018Bélarus : locale en 2018, législative 2020 et présidentielle 2020Ukraine : municipale 2019, présidentielle 2019 (?) et législative 2019République moldave : municipale 2019, législative fin 2018 (?) et présidentielle 2020 Transnistrie : législative 2020

Turquie et pays de la Caucasie méridionale:

Turquie : législative 2018 (?) et présidentielle 2020 (?) et municipale 2018 Arménie : municipale 2019, législative en 2017 et présidentielle 2018Géorgie : législative en 2020, municipale 2018 et présidentielle 2018Azerbaïdjan : municipale 2018 (?), législative 2020 et présidentielle 2018

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Iran : législative (le Parlement ; tous les 4 ans) en 2020 et Assemblée des experts en 2024 (tous les 8 ans) ainsi que présidentielle (tous les 4 ans et donc en 2021).

Le Parlement appelé Majles représente le corps législatif et comporte 290 sièges et est présidé par Ali Larijani dont le frère est le responsable du système judiciaire nommé par le Guide.

L'Assemblée des experts est composée de 86 membres religieux élus pour 8 ans au suffrage universel direct. Elle élit et révoque le Guide de la révolution et détient le pouvoir, en principe, de le démettre de ses fonctions, Jusqu’ici elle n’a pas été sollicitée dans ce rôle.

Le Guide de la révolution est le plus haut responsable politique et religieux. Il est aussi appelé Gardien de la jurisprudence, une dénomination dérivée du concept de velāyat-e faqih qui consacre une certaine prédominance du religieux sur la politique. Il désigne le responsable du système judiciaire qui est à présent Sadegh Larijani et dont le frère est le président du parlement. Ali Akbar Velayati est le conseiller diplomatique du Guide.

Le Président de la République islamique d'Iran a un rôle important dans les institutions politiques du pays, bien que n'étant pas le véritable chef de l'État. À l'origine, le poste était plutôt honorifique, selon la Constitution de la République islamique, suivant la chute du shah, en 1979. La présidence de la République est devenue un poste de plus en plus important, surtout depuis 1989.

Le Conseil des gardiens de la Constitution est composé de 12 membres désignés pour six ans : 6 religieux (clercs) par le Guide et 6 juristes (généralement aussi des clercs) élus par le Parlement sur proposition du pouvoir judiciaire (dépendant du Guide). D’une part, le Conseil des gardiens contrôle la validité des candidatures aux élections au Parlement et à l’Assemblée des experts.

D’autre part, sa principale fonction est de veiller à la compatibilité des lois à la Constitution et à l'islam. Ce dernier aspect - compatibilité avec l'islam - est exclusivement assuré par les 6 membres religieux, l'autre étant exercé par les 12 membres collégialement. Toutes les lois votées par l'Assemblée doivent obtenir l'approbation du Conseil des gardiens. Toutefois, si ce dernier conclut à une incompatibilité (avec l'islam ou avec la Constitution), il ne peut, de lui-même, procéder à une annulation. C’est le Conseil de Discernement de l’intérêt supérieur qui intervient dans ce cas (voir ci-après).

Le Conseil de Discernement de l’intérêt supérieur est composé des chefs des trois pouvoirs (législatifs, judiciaires et exécutif, c’est-à-dire le président de la République), des six clercs du Conseil des Gardiens, du ministre concerné par l'ordre du jour auxquels s'ajoutent 25 membres désignés par le Guide suprême.

Le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien dont le secrétaire général est l’amiral Ali Shamkhani.

Asie centrale :

Kazakhstan : présidentielle 2020 et législative en 2020Ouzbékistan : présidentielle 2023Turkménistan : législative en décembre 2018 et présidentielle (tous les 7 ans) en 2024Kirghizstan : législative 2021 et présidentielle en 2023Tadjikistan : législative & locale 2019 et présidentielle 2020 Afghanistan : législative & régionale 7 juillet 2018 et présidentielle 2018 (?)Mongolie : législative 2020 et présidentielle juin 2021

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H. Publications récentes

Concernant la Russie, l’UE, les EUA, le Japon, l’Inde, la Chine ou leur «   étranger proche   »

SHAMBAUGH, David, Réforme ou répression : qu’est-ce que les cinq années suivantes apporteront pour la Chine ?, in : Courrier Verbiest, décembre 2017 (repris du South China Morning Post du 13.10.2017); l’A. estime que, ces dernières années, la répression a touché quelque 500 000 personnes et a été opérée par la fraction dirigée par le président Xi Jinping. Elle a rendu fragile les structures à la fois de l’armée et du parti chinois. Il en résulterait que le président se rabat sur les affaires étrangères. Néanmoins, cette orientation n’absorbe guère les contradictions intérieures.

FT Series, 4.1.2018: China Politics & Policy; the soft superpower China may be a superpower-in-waiting but it has struggled to appear as an attractive alternative to the US-led liberal world order. This series explores President Xi Jinping’s dream of boosting his country’s appeal and turning it into a soft superpower. Il s’agit un ensemble d’analyses de grande importance à lire, si l’on veut comprendre un peu mieux la stratégie de la Chine. Voir aussi l’Annexe n° 4.

DAVIES, Jan, Patriot Games: misinformation, exaggeration and military exercises, in: NATO Watch Obsevatory Essay, 2018; une excellente comparaison des exercices de NATO/Washington et de ceux de la Russie.

Concernant la Turquie

GÉHIN, Léo, La Turquie après le putsch manqué. Reconfiguration accélérée de l’exercice du pouvoir, in: Rapports du GRIP 2017/9, 5 Décembre 2017; une assez remarquable synthèse et analyse sur l’évolution de la Turquie ces dernières années, avant et après le dit coup d’Etat de juillet 2016.

Concernant les PECO

CLAPP, Alexander, Romania Redivivus, in : New Left Review, November December 2017; un article d’une quarantaine de pages remarquable sur le pays et où l’A. met n otamment en évidence des données de durée longue, montrant les spécificités de l’histoire pénible de la Roumanie, pénible pour la majorité de la population.

JACMIN, Denis, L’industrie de défense ukrainienne : un pied en URSS, l’autre dans l’OTAN, Note d'Analyse du GRIP - 24 janvier 2018 ; Résumé de l’A. : Depuis sa création, l’industrie de la défense ukrainienne a été fortement imbriquée dans l’appareil de défense russe. L’annexion de la Crimée et le soutien russe aux séparatistes dans l’Est a forcé un découplage brutal des deux complexes industriels. UkrOboronProm, la coupole des industries publiques de défense ukrainiennes, s’est donné plusieurs objectifs : fournir l’armée ukrainienne en équipements modernes, remplacer la Russie dans les fournitures de l’industrie de défense ukrainienne, réformer les industries de défense pour les rendre compétitives, trouver de nouveaux marchés et adopter les normes occidentales. L’industrie de défense ukrainienne passe également d’un système calqué sur le modèle russe à un système d’inspiration occidentale qui repose davantage sur l’initiative privée. Pour réussir cette transition, l’appareil industriel de défense ukrainien aura besoin de soutien politique interne et externe aux réformes, de collaborations avec des partenaires occidentaux et de la mise en place d’un contrôle qualité scrupuleux pour faire oublier la mauvaise réputation de l’Ukraine dans les années Ianoukovitch.

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Concernant l’Asie centrale, le Pakistan ou l’Inde

Concernant l’Iran et les pays arabes

CRAIG, Iona, Yemen’s moral quagmire, in : Prospect, january 2018 ; une analyse du journaliste spécialisé dans l’histoire du pays.BOLLIGER, Monika, Der fahrlässige Poker der Emirate in Jemen, in: NZZ, Kairo und Aden,14.1.2018; cet article propose une analyse approfondie du conflit armé au Yemen.

Concernant la Caucasie méditerranée

Concernant des articles géoéconomiques

Etudes ou notes géopolitiquement significatives à mon point du vue

SANTOPINTO, Federico, La défense européenne, entre Doctor Fed & Mister PESCO, in: GRIP, 14.5.2017; l’A. souligne toute l’ambiguité de la „cooporation structurée permanente” (PESCO) qui vient d’être créée par l’UE.

KHANNA, Parag, Connectography. Mapping the Future of Global Civilisation, Random House, New York, 2016; en tant que thèse intéressante, l’A. voit le monde non plus comme rempli de villes et de frontières, mais enserré par des « connexions » multiples, des voies de communications variées et très nombreuses; le problème géopolitique en est le contrôle par des puissances publiques et surtout privées (les multinationales) ; grâce à ces dernières, l’efficacité serait d’ailleurs garantie dans ce monde ; l’A. montre plus que ne démontre ce qui rend l’ouvrage discutable malgré une quantité d’informations inouïs ; son antiétatisme est flagrant ; constamment, l’A. confond enfin la production, distribution et le transport avec la notion de l’offre comme la consommation avec celle de la demande ce qui donne à l’écrit un parfum douteux du néolibéralisme.

LAURIANE, Héau & Christophe STIERNON, La guerre oubliée du Yémen : impasse militaire, casse-tête politique et catastrophe humanitaire, in: Les rapports du GRIP 2017/10, 6 Décembre 2017; il s’agit d’une analyse assez complète de la situation fondamentale du pays où, une fois de plus, Washington et quelques pays européens jouent un rôle stratégique ignoble, profitant d’un contexte local particulièrement complexe.

Etat des réistances dans le Sud : Amérique latine, vol. XXIV – 2017, n°4, 12/2017; Résumé par l’éditeur: Toujours rebelle, l’Amérique latine ? L’analyse pays par pays donne les clés pour répondre. Pour comprendre aussi, avec distance critique, les ressorts de la contestation, les logiques des mobilisations, le renouvellement des revendications. Les formes oscillent entre singularités nationales et tendances continentales. La couleur des pouvoirs – conservateurs ou progressistes – et l’orientation des politiques – libérales ou souverainistes – surdéterminent le ton des mouvements sociaux. Face à la poussée « extractiviste » qui a boosté les économies nationales, de droite comme de gauche, en période d’enchérissement des matières premières, la protestation ne s’est pas unifiée. Elle s’est manifestée tantôt pour la redistribution des gains, contre la pauvreté et les écarts sociaux ; tantôt pour le buen vivir et le respect de l’environnement, contre l’accaparement des territoires et des ressources. L’enjeu s’impose comme le principal facteur de division des « gauches sociales » latino-américaines, sur fond de crise du « socialisme du 21e siècle » et de retour des oligarchies à la tête de plusieurs États. Luttes contre l’ordre établi, mises en cause syndicales du néolibéralisme, voire du capitalisme, résistances indigènes au saccage des forêts, expressions citoyennes antiracistes, alternatives pratiques au modèle de développement dominant, affirmations féministes, dynamiques sociales et politiques émancipatrices, actions en faveur de la démocratisation des institutions et des sociétés… l’agitation rebelle n’a pas fini de hanter le continent des inégalités extrêmes.

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BERTHELET, Pierre, La « gouvernance de Schengen » à la suite des crises migratoires. D’une réforme à l’autre : quoi de neuf ?, in: Diploweb.com, le 14 janvier 2018.

Annexes: textes, extraits et articles complets

1. LI KEQIANG IN UNGHERIA PER L’EUROPA DI MEZZO, in: LIMES,  28/11/2017

Due obiettivi stanno guidando la partecipazione del primo ministro Li Keqiang al sesto summit tra Cina e 16 paesi dell’Europa centrale e dell’Est (Ceec, di cui 5 non membri Ue) in Ungheria. Il primo è promuovere il commercio e i progetti infrastrutturali della Belt and Road Initiative (Bri, o nuove vie della seta) nell’Europa di mezzo, storico terreno di scontro di grandi potenze, quali Germania, Russia, Usa e Turchia. Lo sforzo è confermato dall’annunciata istituzione di un’associazione interbancaria Cina-Ceec e di un fondo di cooperazione agli investimenti.

Il secondo obiettivo di Li è rassicurare Bruxelles sul fatto che Pechino non vuole rafforzare bilateralmente i rapporti con i paesi partecipanti per creare dissidi interni all’Unione Europea e danneggiarne la coesione. L’Ue, principale partner commerciale della Cina e chiave di volta per l’assegnazione al Dragone dello status di economia di mercato, si sta già attrezzando per tutelare maggiormente i propri asset strategici dagli investimenti stranieri e adottare nuove misure anti-dumping per le importazioni da paesi terzi.

L’interesse cinese per i paesi dell’Europa di mezzo è antecedente il lancio delle nuove vie della seta nel 2013 e dipende sia dalla loro posizione strategica tra Europa occidentale, Russia e Medio Oriente, sia per la convenienza dei costi delle acquisizioni e del capitale umano. Ungheria, Serbia e Macedonia sono le tappe della rotta ferroviaria progettata dalla Cina per trasportare verso l’Europa occidentale le merci che approdano al porto del Pireo, anche se sulla cessione dell’appalto da parte di Budapest pende un’indagine dell’Ue.

Gli effetti della partnership tra Cina ed Europa di mezzo non sono ancora marcati. Gli investimenti cinesi nell’area rappresentano solo il 2,7% di quelli realizzati dal Dragone a livello mondiale e gli scambi commerciali (58,7 miliardi di dollari nel 2016) con i paesi Ceec sono di gran lunga inferiori rispetto a quellicon l’intera Ue (514 miliardi di dollari).

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Pakistan e Nepal si sono ritirati da due rispettivi progetti infrastrutturali sviluppati con la Cina nella cornice della Bri. Islamabad ha detto che finanzierà per conto suo il progetto da 14 miliardi di dollari per la costruzione della diga di Diamer-Basha, sottolineando che le condizioni poste da Pechino erano eccessivamente rigide. La diga, il cui sviluppo si attende da 15 anni, rientrava nel corridoio economico sino-pakistano con cui s’intende collegare il porto di Gwadar alla strategica e instabile regione cinese del Xinjiang.

Il governo ad interim del Nepal ha abbandonato l’accordo da 2,5 miliardi di dollari con l’azienda cinese China Gezhouba Group per lo sviluppo del progetto idroelettrico di Budhigandaki perché era stato firmato senza una gara d’appalto aperta, come previsto dalla legge, per valutare l’adeguatezza e la qualità degli investimenti. Il progetto era stato approvato dal governo precedente guidato dal Partito Comunista nepalese d’sipirazione maoista, apparentemente più vicino a Pechino, che poco prima aveva annunciato la partecipazione alla Bri. Non è da escludere che la decisione di quello ad interim di ritirarsi dall’accordo sia dovuto a un conflitto interno sulla scelta di allinearsi con la Cina o con l’India, tradizionale punto di riferimento del Nepal.

La Cina potrebbe incontrare ulteriori intoppi di questo genere a meno che non bilanci la sua strategia di finanziamento con le esigenze dei singoli paesi con cui vuole fare affari in termini di trasparenza, affidabilità e partecipazione. Senza contare che queste difficoltà potrebbero agevolare le manovre di paesi che si oppongono alle nuove vie della seta interpretandole come uno strumento espansionistico cinese. Questo è il caso dell’India, che teme l’influenza di Pechino in Nepal, Pakistan, Sri Lanka, Bhutan e Myanmar e che intende consolidare il quadrialtero con Usa, Giappone e Australia.

2. Poutine, plus puissant que jamais, LOÏC TASSÉ, in : Journal de Montréal, 15 décembre 2017.

Hier, Vladimir Poutine a donné sa grande conférence de presse annuelle. Pendant 3 heures et 40 minutes, il a répondu aux questions des journalistes. Ils étaient 1600 à l’entendre. Poutine a entre autres expliqué que s’il n’était pas réélu aux prochaines élections présidentielles en mars 2018, le pays sombrerait dans le chaos. Le problème est qu’il a probablement raison. En fait, personne ne voit bien qui pourrait lui succéder pour le moment. De même, à l’international, Poutine a joué un rôle de stabilisation au Proche et au Moyen-Orient. Un monde sans l’influence de Poutine serait probablement plus désordonné que maintenant.

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1. Pourquoi Vladimir Poutine va-t-il remporter les prochaines élections présidentielles en Russie ? Trois raisons ont rendu Poutine populaire. D’abord, Poutine a fait éliminer tous ses opposants sérieux. Il occupe donc seul l’avant-scène. Ensuite, il a revitalisé de l’économie russe et il a récupéré la Crimée. Enfin, la majorité des Russes le perçoivent comme le défenseur efficace d’une Russie qui serait menacée par des députés corrompus et par des pays ennemis. Par conséquent, environ 75 % des électeurs veulent voter pour lui.2. Que pense Poutine de l’absence d’opposition solide ? Vladimir Poutine s’est permis de s’inquiéter de la pluralité de l’opposition. Aux dires du président, l’environnement politique devrait être aussi compétitif que l’environnement économique. Mais ajoute Poutine, ce n’est pas à lui de cultiver l’opposition. Cependant, ce qu’il ne dit pas est que son gouvernement a mis en place une muraille de feu internet semblable à celle qui existe en Chine. Il tait que ses amis du monde des affaires retirent leurs annonces des médias qui sont trop critiques du gouvernement. Il ne mentionne pas non plus que ses fonctionnaires sont passés maîtres dans l’art d’empêcher des personnalités de l’opposition de se présenter aux élections pour des vétilles dans les procédures de mise en candidature.3. Qu’en est-il de la politique de Poutine à l’international ? Beaucoup portent toute leur attention sur les politiques de Poutine en Ukraine et en Syrie. Pourtant, l’essentiel n’est pas là. Certes, la consolidation de la Syrie constitue aux yeux de tous les pays du monde une belle preuve de la valeur d’une alliance avec Moscou. Certes aussi, la question de l’est de l’Ukraine, contrôlée par les forces pro-russes, est loin d’être résolue. Ce qui importe surtout est que la Russie de Poutine a retrouvé son statut de grand acteur international. Avec assurance, le pays est en train de prendre sa place comme grand carrefour entre l’Europe, la Chine, l’Asie centrale et le Moyen-Orient.4. Pourquoi la Russie profite-t-elle du retrait américain ? La désorganisation du Secrétariat d’État sous le règne de Rex Tillerson et la vision pour le moins simpliste de Donald Trump à l’international marginalisent le rôle des États-Unis dans le monde. La lutte en Syrie et en Irak contre l’État islamique constitue un bel exemple de l’échec de la politique américaine dans la région. Et pas seulement depuis Trump, même si ce dernier vient de s’aliéner tous les musulmans avec le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem.5. Pourquoi la Russie a-t-elle une diplomatie forte ? La Russie de Vladimir Poutine, toujours en reconstruction militaire, est forcée de développer d’autres moyens, comme une diplomatie forte, pour exercer son influence. Inversement, tout se passe comme si les Américains comptaient de plus en plus que sur leurs forces militaires pour imposer leurs politiques.

3. Viktor Orban’s oligarchs: a new elite emerges in Hungary Prime minister has cultivated a group of friendly businessmen in what critics call crony capitalism, in: FT, Neil Buckley and Andrew Byrne in Budapest, 13.12.2017.

Across the road from Viktor Orban’s modest farmhouse in his childhood village of Felcsut stands a temple to the Hungarian prime minister’s passion: football. With a slate roof and wooden supports evoking illustrations from Hungarian folklore, the Pancho Arena — from the nickname of Ferenc Puskas, widely regarded as the country’s greatest footballer — seats 3,800. The population of Felcsut, about 45km west of Budapest, is little more than 1,600. At the end of the road runs a narrow-gauge railway along which, three times a day, a little red tourist train chugs 6km to an even smaller village, Alcsutdoboz, where Mr Orban lived until he was 10. The train, closed in the 1970s but reopened last year with €2m EU funding, is largely empty most days. The railway and stadium have been pilloried by the prime minister’s critics as vanity projects. But they have something else in common.

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Both were built, in part, by Felcsut’s mayor, and a childhood friend of Mr Orban, Lorinc Meszaros. Until a few years ago, Mr Meszaros was a gas fitter. Thanks to winning state contracts, he jumped to number five in this year’s list of the wealthiest Hungarians compiled by website Napi.hu. In a year, his fortune soared from Ft23bn (€73m) to Ft120bn. Asked by reporters how he had grown his business faster than Mark Zuckerberg’s Facebook, Mr Meszaros quipped, “Maybe I’m smarter.” Mr Meszaros is just one of several businessmen with close links to Mr Orban and his ruling Fidesz party whose wealth has surged since it came to power in 2010. Foreign scrutiny has largely focused on how Hungary’s government has dismantled democratic checks and balances, created what Mr Orban calls an “illiberal democracy” and embraced a hardline nationalist, anti-immigrant ideology.

Yet as Fidesz has entrenched its control, a circle of wealthy businesspeople has arisen around the party and the prime minister — in essence, a group of loyalist “oligarchs”. The stadium in Felcsut village hosts a match between Real Madrid and Hungary's Puskas Academy teams during inauguration celebrations in April 2014. Anti-corruption campaigners, bankers and opposition politicians say Hungary has shifted to a form of “crony capitalism”, increasingly resembling models found farther east in ex-Soviet republics, where business success is intertwined with political power. Hungary’s government-favoured tycoons may be worth only hundreds of millions, not the billions of dollars of, say, Russia’s oligarch class. But critics say its economic structure is becoming a miniature version of Vladimir Putin’s Russia. The difference is that Hungary has built this system within the EU — in part, using EU funds.

Much of the new Fidesz-linked business elite has achieved its success primarily through state contracts, about 60 per cent of which are funded by the EU. “Since 2010, going along with the distortion of the whole institutional system, basically Fidesz and oligarchs close to Fidesz have captured the state,” says Jozsef Peter Martin, executive director of Transparency International, the anti-corruption group, in Budapest. “The most worrying thing about Hungary’s development today is cronyism.” Until a few years ago, most Hungarians were aware of only one Fidesz oligarch, the publicity-shy Lajos Simicska. Mr Simicska went through school, army service and university with Mr Orban, then helped him build Fidesz from a 1980s pro-democracy youth movement into the party that now rules Hungary. The small tourist train in Felcsut which was built with €1.9m in EU money.

From the early 1990s, Mr Simicska used party money to create business ventures to fund Fidesz. He assembled a loyal media empire and, thanks largely to state contracts, a sprawling construction business. But after the two men fell out in 2015 — in part over attempts by Mr Orban to clip the wings of his ally — Mr Simicska was squeezed out of some media assets and stopped winning contracts. Opportunities opened for new, loyal businessmen. “Orban apparently doesn’t want another Simicska, someone as powerful as him,” says Andras Petho, editor of investigative website Direkt36. “So what we are seeing now is several little Simicskas.” Not so little.

While the upper echelons of Hungary’s rich list remain dominated by business people who emerged in the 1990s, there have been several striking rises apart from Mr Meszaros. At 14th in Napi’s list this year with estimated wealth of €192m was Andy Vajna, a Hungarian-American who made some of his fortune as a Hollywood producer of films including Rambo and Total Recall. Mr Orban stayed with him as a young Fidesz MP on a US trip in the 1990s. Mr Vajna was appointed Hungary’s film commissioner by Mr Orban in 2011 and, having returned to Hungary, has replaced Mr Simicska as a leading pro-Fidesz media baron. At 23rd was Istvan Garancsi, another friend of Mr Orban and owner of his second-favourite football club, Videoton, with an €80m fortune — three times his worth when the prime minister came to power in 2010.

Despite Mr Simicska’s fall from grace, he is Hungary’s 11th-richest man, worth €256m. A wealth list in last month’s Forbes Hungary magazine, with marginally different estimates, put all four men among

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Hungary’s top 21 richest. Fidesz’s large parliamentary majority and dominance of national and many regional institutions gives it several ways of helping favoured business people. Everything from lucrative state advertising to business licences can be channelled to friendly entrepreneurs. A study by two Hungarian academics this year found that state-owned companies account for 26 per cent of print advertising, 15 per cent of online advertising, and 7 per cent of TV ad revenues. Share this graphic In 2013, Mr Vajna was awarded five out of seven casino licences issued by the government.

Mr Vajna also benefited from support from state-controlled development banks. The media tycoon received loans totalling €26m in 2015 and 2016 in part from Hungary’s Eximbank — which is supposed to finance exporters — to help acquire and develop TV2, Hungary’s second-largest TV channel. The government said it had changed a law in 2013 to allow the state bank to finance domestic companies to improve international competitiveness. But pro-Fidesz tycoons have prospered above all from public contracts, often part-financed by EU funds — of which Hungary is, in proportion to its gross domestic product, the EU’s largest recipient. The Corruption Research Center Budapest, a non-governmental organisation, analysed all public procurement contracts from 2010-16. It found four Fidesz-linked businessmen — Mr Simicska, Mr Meszaros, Mr Garancsi and Istvan Tiborcz, who is the prime minister’s son-in-law — together won 5 per cent of contracts by value, totalling €1.88bn.

In 2013, the four won 12 per cent of all contracts; Mr Simicska’s companies alone won 11 per cent. Contracts won by the four men averaged 13 times the size of other contracts. The four also tended to face fewer competing bids than in other tenders — suggesting rivals might steer clear because they assumed the Fidesz-linked businessmen would win. Based on analysis of contracts since 2007, Transparency International, meanwhile, estimated in November 2015 that Hungarian public contracts were overpriced, on average, by 25 per cent compared with market prices. “Orban is a clever guy,” says Istvan Janos Toth, CRCB director. “He’s using European funds to build this cronyist regime.”

Orban’s friends LORINC MESZAROS, Mayor of Orban’s home village of Felcsut, and an ex-school friend, the former gas fitter has interests ranging from construction, banking and media to agriculture, tourism and real estate. His construction company won a building quality prize for the football stadium it built in the town. ANDY VAJNA, an ex-Hollywood producer of several blockbuster movies who got to know Orban, Vajna was made Hungary’s film commissioner in 2011 and set up a national film fund to finance local movies. He has expanded into casinos and Hungarian media, and owns TV2, the number two commercial TV station. Zoltan Kovacs, Hungary’s government spokesman, says the government had a “rule, within the confines of EU law, to help Hungarian companies be successful”. But he said all contracts were awarded on merit and it was “simply not true there is an unfair number of assignments that have been given to” businesspeople close to Fidesz.

The four businessmen in the CRCB study and Mr Vajna did not respond to questions sent by the Financial Times. Mr Meszaros, in a 2014 interview, did thank “God, luck and Viktor Orban” for his achievements. “But,” he added, “I’ve never privatised anything, I’ve never embezzled and I’ve acquired everything with my own work and my own wits.” In an interview last month, Mr Meszaros rebuffed a question over whether he is a stroman, a Hungarian word similar to straw man and meaning proxy, for Mr Orban. “I think what I do speaks for itself, the way our company works doesn’t need an explanation and I think I contribute a lot,” he said. “How could I be [Mr Orban’s] proxy? It’s ridiculous.” Asked about the same issue in a parliamentary question last year by Gabor Vona, leader of the far-right Jobbik party, Mr Orban replied: “I never had a straw man, nor do I have one now, nor will I ever have one in the future.” Gyozo Orban, the father of Viktor Orban.

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Yet, despite their humble background in Felcsut, where his father was a labourer and agricultural engineer, the Orban family has had some business success. A scandal erupted during Mr Orban’s first prime ministerial term in 1999 when it emerged that a Fidesz- and Simicska-linked company had helped his father, Gyozo, and associates gain control of a privatised mine. In recent years, companies belonging to Mr Orban Senior and the prime minister’s two brothers have been reported to be supplying building materials to state construction projects. Asked about the report on Direkt36, Mr Orban hinted that since his father was not a contractor but an indirect supplier, there was no conflict of interest.

Recommended Orban: Europe’s New Strongman, by Paul Lendvai EU set for unprecedented rebuke to Poland over ‘authoritarianism’ Orban calls for Hungarian spy agencies to probe ‘Soros empire’ of NGOs Mr Tiborcz, who married Mr Orban’s daughter Rahel in 2013, is also an up-and-coming businessman. A company he then controlled won partly EU-funded contracts totalling €65m in 2014 and 2015 to install LED street lights in Fidesz-run towns across Hungary. Olaf, the EU’s anti-corruption office, confirmed to the FT that it was investigating these contracts. Forbes Hungary in 2015 estimated the family’s wealth, excluding Mr Tiborcz, at €22m. Surprisingly, perhaps, the rise of Fidesz-linked businessmen is happening essentially in plain sight — indeed, with official approval.

Andras Lanczi, rector of Budapest’s Corvinus University, and considered an unofficial ideologist for Fidesz, told the FT that “certainly, these are Hungarian oligarchs”. “But it is openly pursued as a policy, it is what [the government] wants,” he added. “Although [Mr Orban] has never said that, he perhaps encourages or allows that certain Hungarian entrepreneurs get really rich, to form the top of the Hungarian middle class.” Orban’s allies ISTVAN GARANCSI, owner of Videoton, one of Orban’s favourite football clubs, and often seen with him at games, Garansci has interests in construction, football, banking and natural gas trading. He controls a company that won a big construction contract for the 2017 World Swimming Championships in Budapest.

ISTVAN TIBORCZ, married to Orban’s daughter Rahel since 2013, Tiborcz’s Elios lighting company won partially EU-funded contracts worth €65m to install LED street lights in many Hungarian towns. He later sold his Elios stake and invested in land and real estate. Fidesz leaders have spoken of the need to create a national bourgeoisie, or what Mr Lanczi calls a “patriotic cohort of entrepreneurs”. What the ruling party is doing to advance its vision is, he says, no more corrupt than communist-era nationalisation or the post-communist privatisations of the 1990s.

A senior Hungarian banker who asks not to be named counters that the patriotic entrepreneurs are not creating innovative businesses. “The new capitalist ruling class . . . make their money from the government, and competition for these [contracts] is far from fair, open or transparent.” Mr Martin of Transparency International says that while cronyism and graft were big problems during the eight-year socialist government before 2010, many Hungarians fail to appreciate how much more centralised corruption has become. “Corruption before 2010 was rather a dysfunction of the system,” he says. “Today, it’s a part of the system.”

4. China softens tone in drive for Asia influence

Diplomatic and economic charm offensive exploits regional doubts over US under Trump (FT Tom Mitchell in Beijing and John Reed in Manila JANUARY 4, 2018) Before his appearance at the World Economic Forum in Davos last January, Xi Jinping’s advisers presented him with four drafts of a speech for the annual gathering of global elites. According to two people familiar with the Chinese president’s preparations, Mr Xi chose to give the softest version, presenting China as an environmentally friendly champion of globalisation and free trade. He was speaking just days before

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President Donald Trump celebrated pulling the US out of the Trans-Pacific Partnership, a 12-nation trade pact that pointedly excluded China.

Beijing has since rushed to secure what Chinese officials call the “strategic opportunity” arising from Mr Trump’s election victory, by accelerating efforts to repair long-strained relations with two traditional US allies in the region, the Philippines and Japan. China has offered Manila generous infrastructure deals and taken steps to attract new investment by Japanese multinationals. The Chinese charm offensive is a carefully calculated response to growing doubts in the region about the reliability of the US, as Beijing seeks to alter the balance of power in east Asia. Along with Taiwan, which enjoys de facto independence but is regarded by China’s ruling Communist party as a province it will one day reclaim, the Philippine and Japanese archipelagos are critical pieces in a US-aligned “first island chain” that Beijing strategists believe has long been used to contain the Chinese military’s ability to project power in the western Pacific.

…The softer approach represents a sharp change in tack for Mr Xi. After nearly a decade of increasingly abrasive treatment of its neighbours, especially over territorial disputes in the South China Sea and East China Sea, the tactics place much more emphasis on diplomacy and economic inducements. Mr Xi’s efforts to weaken the first island chain complement his new Silk Road initiative, a $900bn project that seeks to strengthen land and sea transport links west towards Southeast Asia, the Middle East, Africa and Europe. Like the Marshall plan, the US-led aid programme that bolstered western European allies after the second world war, China’s attempt to win over the Philippines, Japan and countries along the “Belt and Road” routes involve a mix of military-economic hard and soft power, in which countries gain influence through example…________________________________NOTA BENE

La note est entre autres établie sur base de s informations parues dans le Financial Times (FT), The Baltic Times, (TBT), Le Bulletin du Courrier des Balkans (BCB), Le Courrier des Balkans, Analytical Articles of Central Asia-Caucasus Institut, (www.cacianalyst.org), Népszabadság (NSZ, le plus important quotidien hongrois), INFO-TURK, Neue Zürcher Zeitung (NZZ), Wikipedia et RIA Novosti ainsi que sur base de celles publiées dans des hebdomadaires et revues spécialisés, ou qui figurent dans des diverses revues de presse. Elle combine des analyses géopolitiques et géoéconomiques et l’information “pure”, mais sélectionnée, avec les commentaires des journaux et ceux de l’auteur en gras. Comme n’importe quel analyste ou commentateur, l’auteur de cette note est, dans ses sélections, résumés et propos, évidemment biaisé et notamment par ses orientations propres qui, probablement, proviennent entre autres de ses origines hongroise et chrétienne, de son mode de pensée régulationniste, de sa position anti-impérialiste et de ses options socialo-écologiques.

La note examine les événements récents dans l’optique de la problématique suivante : les rapports des forces entre les grandes puissances et leurs répercussions sur « l’étranger proche » à l’UE, ainsi que (i) l’adhésion, l’association ou l’intégration de certains pays eurasiatiques est-elle possible, probable ou souhaitable à l’UE ; il s’agit donc d’analyser ces différents modes d’élargissement de cette dernière ; (ii) étudier les mutations géopolitiques du continent eurasiatique qui seraient susceptibles d’avoir un impact sur l’UE ; (iii) enfin, il s’agit de fournir des éléments d’appréciation dans la perspective de la définition d’une géostratégie de l’UE dans le contexte du continent eurasiatique et des préoccupations dans ses « parages ». Avec la section « Dimensions géoéconomiques », la tentative est faite d’opérer des analyses transversales d’ordre économiques où les multinationales jouent un rôle majeur, voire déterminant. Il s’agit donc d’explorer les dimensions économiques de la géopolitique de la région eurasiatique. Y trouveront leur place des informations et analyses qui concernent notamment les questions énergétiques et les moyens de transport, les privatisations ou les nationalisations et la stratégie des multinationales dans d’autres domaines.

D’une façon limitative, les pays pris en considération ici sont les suivants. Pour se faire comprendre en bref, on peut en fait les regrouper en fonction de certaines proximités géographiques ou géopolitiques :

les trois pays baltes: l’Estonie*, la Lettonie* et la Lituanie*; les quatre pays de Visegrád: la Pologne*, la République tchèque*, la Slovaquie* et la Hongrie*;

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les neuf ou dix pays balkaniques : la Slovénie*, la Croatie*, la Serbie avec le Kosovo, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, ainsi que la Roumanie*, la Bulgarie* et l’Albanie ;

les trois pays centre-européens de la Communauté des Etats indépendants (CEI): le Bélarus, l’Ukraine et la République moldave (Moldova);

la Turquie et les trois pays de la Caucasie méridionale : la Géorgie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ; l’espace de “trois mers” : Méditerranée, Noire et Caspienne dont fait notamment partie l’Iran ; les six “stans” en Asie centrale : Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et

Afghanistan, ainsi que Mongolie.------------* pays membres de l’UE.

Voici enfin l’explication d’autres abréviations : AIEA = Agence internationale de l’Energie atomique ; ASEAN ou ANASE = Association des nations de l’Asie du Sud-est ; BM = Banque mondiale ; BERD = Banque européenne pour la reconstruction et le développement; BRICS = Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud; CEI = Communauté des Etats indépendants composés (sans les Etats baltiques) des 12 pays ex-soviétiques; EUA = EUA d'Amérique; FMI = Fonds monétaire international; FT = Financial Times; NYRB = New York Review of Books ; NZZ = Neue Zürcher Zeitung ; OCDE = Organisation de la coopération et du développement de l’Europe dont font notamment partie les Etats Unis et le Japon; OCS = Organisation de coopération de Shanghai ; OMC = organisation mondiale du commerce; ONG = organisation non gouvernementale; ONU = Organisation des Nations Unies; OSCE = Organisation de la sécurité et de la coopération pour l’Europe; OTAN = Organisation du traité de l’Atlantique du Nord; OTSC = Organisation du Traité de sécurité collective (en Asie centrale); PECO = pays de l’Europe centrale et orientale ou centre de l’Europe ou encore pays situés entre la Russie et le monde de langue allemande; PESC = Politique étrangère de sécurité commune; PESD = Politique européenne de sécurité et de défense ; PIB = Produit intérieur brut; RFA = République fédérale d’Allemagne; RU = Royaume Uni ; UE = Union européenne ; WIIW = Wiener Institut für Internationale Wirtschaftsvergleiche.

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