Fantastique et merveilleux - Fondation...Avec L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux ”, vous vous laisserez imprégner par la peinture de

Dossier pédagogique Enseignant primaire - Bosch, Brueghel, Arcimboldo - 1

4 mars 2017 - 7 janvier 2018UNE RéalisatioN Gianfranco iannUZZi - renato Gatto - massimiliano siccarDi

Fantastique et merveilleux

Une production

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Dossier pédagogique primaire - Bosch, Brueghel, Arcimboldo - 2

Présentation du site.............................................................................................3

Les carrières, le spectacle et les programmes scolaires..................................4

Les objectifs d’apprentissages............................................................................6

Méthode du dossier : de la préparation au réinvestissement en classe...........8

Biographies de Jérôme Bosch, Arcimboldo et Brueghel l’Ancien.....................9

Chronologie de la Renaissance autour de Jérôme Bosch, d'Arcimboldo et Brueghel l'Ancien...............................................................................................12

Histoire des arts et la Renaissance ..................................................................13

Plan repère des carrières...................................................................................14

Informations et réservation................................................................................15

L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux - cycle 2.........................................................................................17

L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux - cycle 3.........................................................................................33

Découverte des tableaux de Jérôme Bosch, Arcimboldo et Brueghel l'Ancien pour les classes du cycle 2................................................................................20

Fiche de correction des questionnaires pour les élèves du cycle 2.................28

Qu'as-tu retenu ? Quiz bilan...............................................................................31

Découverte des tableaux de Jérôme Bosch, Arcimboldo et Brueghel l'Ancien pour les élèves du cycle 3..................................................................................36

Fiche de correction des questionnaires pour les élèves du cycle 3.................49

Qu'as-tu retenu ? Quiz bilan...............................................................................55

Sommaire

Avant la visite

Dossier pédagogique Enseignant Primaire

Pendant la visite

Après la visite


Au pied de la cité des Baux-de-Provence, au cœur des Alpilles, se trouve un lieu chargé de mystère : le Val d’Enfer.Ce vallon aux concrétions minérales exceptionnelles a inspiré les artistes depuis toujours : Dante y planta le décor de La Divine Comédie alors que Gounod y créa son opéra Mireille.Plus tard, Cocteau est venu réaliser, au sein même des carrières, Le Testament d’Orphée. Une salle de projection lui est maintenant consacrée.

Retour sur l'histoire du lieu...

LE TRAVAIL DE LA PIERRE

Les Carrières du Val d’Enfer ont été creusées au fil des années pour extraire le calcaire blanc utilisé pour la construction du Château et de la Cité des Baux. Cette grande production de pierres dans la région de Saint-Rémy obligea les carriers à modifier les techniques minières en utilisant des treuils et des puits menant à la surface. C’est pour cette raison, et pour répondre au besoin de pierres pour la construction du Château médiéval et de la Cité des Baux, que furent ouvertes des carrières dans cette partie des Alpilles. En 1935, la concurrence économique des matériaux modernes conduisit à la fermeture des carrières.

LA TRANSFORMATION DES CARRIÈRES

Les carrières trouvent une nouvelle fonction grâce au génie visionnaire de Jean Cocteau dans les années 60. Emerveillé par la beauté des lieux et de son environnement, il décide en 1959 d’y tourner Le Testament d'Orphée.Cette transformation est confirmée en 1977 avec la création d’un nouveau projet destiné à mettre en valeur cet espace : il s’agissait d’utiliser les immenses murailles rocheuses comme supports pour sons et lumières. Pendant plus de 30 ans, les Carrières du Val d’Enfer ont accueilli ces spectacles audiovisuels qui s’inspiraient des recherches de Joseph Svoboda, l’un des grands scénographes de la seconde moitié du XXe siècle.En 2011, la ville des Baux-de-Provence confie à Culturespaces la gestion de ces célèbres carrières, dans le cadre d’une délégation de service public.Les Carrières du Val d’Enfer deviennent ainsi Carrières de Lumières, que le public est invité à découvrir depuis le 30 mars 2012.Les Carrières de Lumières s’affirment ainsi comme un lieu d’expérimentation transversale et de diffusion culturelle dont la programmation associe les grands noms de l’histoire de l’art au multimédia. Un lieu culturel devenu incontournable dans la région.

Avec L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux ”, vous vous laisserez imprégner par la peinture de ces grands maîtres dans un parcours audiovisuel en immersion totale. A travers les plus belles œuvres de Bosch, Brueghel, Arcimboldo, projetées sur les parois des salles des carrières, vous serez portés dans la couleur et la lumière.

Présentation du site

Avant la visite


Dans le cadre de la visite des publics scolaires, les Carrières de Lumières proposent une découverte aussi riche qu’originale aux élèves de l’école élémentaire, tant dans le domaine artistique et culturel que par la découverte du site, un patrimoine architectural étonnant.Le spectacle des Carrières de Lumières est une source pédagogique pour l’initiation à l’art et à la culture, adaptée à une initiation artistique des jeunes élèves. Immergé dans l’image et le son, l’enfant peut se plonger dans l’œuvre d’un peintre…

Au cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2 : CP, CE1 et CE2) le spectacle s’adresse aux domaines de l’éducation humaine et artistique.

Découvrir le monde :La vision d’artistes en rupture avec la peinture de leur temps, qui furent parmi d’autres aux sources de l’art moderne. Les peintres de la Renaissance restituent bien une époque où s’ébaucha une nouvelle forme d’art.

Arts visuels et première initiation à l’Histoire des arts :– L’image est utilisée ici sous ses formes animées (thème des programmes : l’environnement familier ou non)– Etude de tableaux, composantes, structuration du paysage et de l’espace (thème des programmes le monde proche et lointain)– Le patrimoine local est évoqué par l’architecture des carrières

Cycle des approfondissements (cycle 3 : CM1 et CM2) : domaines de l’éducation humaine et artistique.

Histoire :Aux XVe et XVIe siècles : la vision d’un artiste en rupture avec l’expression picturale traditionnelle, source de l’art de la Renaissance (l’artiste visionnaire revendique son point de vue humaniste centré sur l’homme et son génie propre).

Bosch, Brueghel, Arcimboldo restituent bien l’expression d’une époque où, en parallèle de la remise à l’honneur des apports de l’Antiquité, de l’essor des sciences, ils ébauchent une recherche fructueuse qui participent à l’émergence de la modernité (la restitution des formes et des couleurs au plus près du réel s’impose).

Arts visuels :– L’image animée est utilisée ici sous toutes ses formes.– Etude de tableaux, avec leurs composantes, la structuration du sujet et de l’espace.– Sensibilisation à une expression originale, celle de l’artiste et de sa vision personnelle.– Patrimoine régional mis en valeur par l’étude d’un artiste inspiré par les lieux et la culture locale.

Histoire des arts :L’Histoire des arts est un enseignement de culture artistique, concernant tous les arts. Ce dossier concerne parmi les six domaines prévus au programme:– les « arts de l’espace » : architecture des carrières,– les « arts du visuel » : arts plastiques à travers les oeuvres des peintres,– les « arts du son » : évocation musicale de divers compositeurs et époques.

Les Carrières, le spectacle et les programmes scolaires

Avant la visite

Dossier pédagogique Enseignant primaire - Bosch, Brueghel, Arcimboldo - 5 © Culturespaces


Les objectifs d'apprentissage

Acquisition de capacités :– Les fiches de travaux à réaliser à partir des différentes œuvres observées dans le spectacle et fournies ensuite sur les fiches des élèves proposent une démarche progressive.– Les questionnements s’y réfèrent avec une démarche fondée sur deux niveaux de difficultés en cycle 2 et 3.

L’Histoire des arts est au carrefour de diverses disciplines et s’appuie sur les compétences communes mises en jeu dans les apprentissages :– Formes d’expression, matériaux, techniques et outils avec leur vocabulaire spécifique.– Découverte de diverses œuvres d’art appartenant aux différents domaines étudiés.– Repères spatiaux et temporels dans les ères historiques abordées.

L’Histoire des arts suggère une étude de diverses œuvres, reliées dans un contexte donné, c’est pourquoi ce dossier réunit des œuvres complémentaires pour le site et les peintres étudiés :– Le questionnement de chacune de ces petites fiches coordonne l’échange entre ces œuvres et développe leur compréhension réciproque.– La démarche sollicite les apports de diverses disciplines et de leurs acquis.– L’étude se fonde d’abord sur une identification, précédant l’analyse et enfin l’interprétation plus libre d’une œuvre appartenant au même espace culturel ou au même type d’expression.

Quatre critères au moins guident ce travail :– Les formes : il s’agit de les identifier, de les comprendre et de les situer dans un ensemble.– Les techniques : comment ces œuvres ont-elles été créées, par qui, avec quels outils, sur quels supports ?– Les significations : que signifient ces œuvres, quel a été le message du créateur, pour quels destinataires ? Que disent ces œuvres d’une époque, des mentalités ?– Les usages : à quoi servaient ces objets et à qui ? Dans quelles circonstances ?

Activités de l’élève et compétences de difficulté progressives mises en œuvre au cycle 2 :Pour percevoir le support de l’œuvre…Approcher le sujet de l’œuvre à l’aide de son titre.

Pour réfléchir aux éléments de l’œuvre…Faire la différence entre les éléments des différents plans.Trouver l’élément essentiel dans chaque plan, sans tenir compte de sa taille (près ou loin).Faire des liens entre des éléments de même nature quelle que soit leur situation dans l’œuvre.

Pour établir des liens entre les différents éléments.Regrouper les éléments par thème, en tenant compte de la consigne.Comprendre quel est le thème le plus important ou celui à sélectionner par la consigne.

Avant la visite


Activités de l’élève et compétences de difficulté progressives mises en oeuvre au cycle 3 :Pour percevoir le support de l’œuvre, le contexte de sa création…Approcher le sujet de l’œuvre à l’aide de son titre.Trouver l’auteur et l’époque de création s’ils sont mentionnés.

Pour réfléchir aux éléments de l’œuvre…Faire la différence entre les éléments des différents plans.Trouver l’élément essentiel dans chaque plan, sans tenir compte de sa taille (près ou loin).Faire des liens entre des éléments de même nature quelle que soit leur situation dans l’oeuvre.Donner un nom à chaque renseignement prélevé pour pouvoir le citer en le localisant précisément.

Pour établir des liens entre les différents éléments.Regrouper les éléments par thème, en tenant compte de la consigne.Comprendre quel est le thème le plus important ou celui à sélectionner par la consigne.

Pour analyser l’œuvre par rapport à son contexte et l’intention de l’artiste…Par quel procédé l’artiste a-t-il mis son sujet en valeur (lumière, mouvement, situation dans le tableau) ? Quel est l’élément principal définissant l’œuvre et son genre? Quelle était l’intention de l’artiste?

Avant la visite


Méthode du dossier : de la préparation au réinvestissement en classe

Deux modes de découverte (le site et le spectacle) et trois étapes pour organiser le travail de l’élève :

Parcours de l’élève :

Présentation du site, de l’itinéraire de la visite, avant de faire observer le cadre environnant par l’élève au moyen des exercices suivants :

Etape 1 : La visite des Carrières

Après le parcours dans le site des Carrières de Lumières, les élèves vont être conviés dans les grandes salles au spectacle “ Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux ”.

Les projections multiples et en très grand format, avec une ambiance musicale suggestive, sensibilisent les élèves à l’expression artistique. Les murs animés de visions colorées et changeantes provoquent une initiation aussi intuitive que variée à l’œuvre des peintres.

Etape 2 : Pour prolonger le travail en classe :

— Fiche de réinvestissement en classe sur des œuvres des peintres— Fiche d’interprétation de tableaux (exercice d’Histoire des arts)— Fiche de juxtaposition et de comparaison questionnée de deux tableaux des peintres présentés.

Etape 3 : Qu’as-tu retenu? Quiz bilan.

Avant la visite


Biographies de Jérôme Bosch, Arcimboldo et Brueghel l'Ancien

Jérôme Bosch (vers 1450-1516)

Jérôme Bosch se nommait en fait Van Aken, ce qui signale l’origine de sa famille venue d’Aix-la-Chapelle- en Allemagne, mais il naquit et vécut à Bois-le-Duc — ‘s-Hertogenbosch en néerlandais-, d'où il tira son pseudonyme. Il appartient donc à la famille artistique des primitifs flamands. Son père avait créé peu après sa naissance un atelier de peintres, où Jérôme travailla avec son père et son frère, avant de parfaire sa formation par un séjour en Europe.

Dès ses jeunes années, le peintre fut donc introduit dans le milieu artistique, en cette fin du Moyen Âge où les corporations réglaient la vie artisanale et artistique dans les villes, notamment dans cette Flandre opulente où il sera membre de la célèbre confrérie Notre-Dame. Jérôme Bosch devint, ainsi que par son riche mariage, un notable, recevant commandes et revenus et œuvrant à la gloire de la mère de Dieu. Il fut aussi au service de la cour des Habsbourg, à Bruxelles, représentée par Philippe Ier, fils de l’empereur Maximilien.

Jérôme Bosch ne fut donc en rien un peintre marginal ou maudit et ses extraordinaires représentations fantasmagoriques de monstres sont le reflet à la fois de sa piété empreinte de l’imaginaire médiéval et de représentations de diableries en vogue en cette fin de XVe siècle, au tournant de ce siècle où il prit la direction de l’atelier familial à la mort de son frère.

D’où venait cette attirance pour ces représentations hallucinées de monstres et de créatures grotesques ? Sans doute de la conjugaison des habitudes de visualisation des bestiaires légendaires médiévaux, que l’on voit souvent fleurir sur les chapiteaux des cathédrales par ailleurs, et de la crise morale qui hanta l’Europe du Nord en cette fin de XVe siècle, précédant la Réforme protestante. On recherchait une foi plus vraie, profonde, personnelle, vers une issue rédemptrice… le siècle précédent et la peste noire, les guerres étaient passées par là avec leur cortège de traumatismes. Culpabilité, espérance, expiation et mise en garde morale envahirent dès lors les tableaux du peintre sous des incarnations monstrueuses, parfaitement comprises à l’époque puisque Philippe II d’Espagne, empereur dévot et maître des Pays-Bas –entre autres-collectionnait les œuvres de Jérôme Bosch. Son aura ne cessa de se développer tout au long du XVIe siècle, alors qu’il mourut sans doute de la peste en 1516…

La Tentation de saint Antoine© De Agostini Picture Library / G. Dagli Orti / Bridgeman Images

Avant la visite


Brueghel l'Ancien (1525-1569)

Ce grand peintre et graveur flamand naquit près de Breda et mourut –encore jeune même pour l’époque- à Bruxelles. Il avait connu une célébrité rapide, devenant membre de la Guilde de Saint-Luc à Anvers, assuré de belles commandes pour les notables et la cour des Habsbourg. Elève de Pieter Coecke van Aelst, Brueghel fréquente les peintres, sculpteurs et autres artistes, et s’imprègne véritablement dans la culture à la fois innovante et éclectique de la Renaissance, dont la Flandre devint avec l’Italie un des grands foyers.

C’est afin de parfaire sa culture auprès des maîtres italiens et s’inspirer des traces de l’Antiquité si fondatrice pour le mouvement artistique et scientifique de la Renaissance qu’il entreprend en 1552 un voyage en Italie, jusqu'à Rome.

En 1555 il est à Anvers et réalise des séries d'estampes. Il s’établit ensuite à Bruxelles et épouse la fille de son maître. A partir de cette époque, ce peintre maniant à la perfection le réalisme et la palette des couleurs des artistes de la Renaissance va incarner le tempérament et l’inspiration plus spécifiquement flamands de la peinture de la Renaissance. Peu tenté par la peinture religieuse, il se libère de l’influence antiquisante italienne pour croquer ses contemporains, créer ses célèbres scènes villageoises, qui sont par ailleurs toujours empreintes de morale, dans le sillage de Bosch dont il fut aussi un continuateur et parfois un imitateur. Mais Brueghel n’est plus un homme du Moyen Âge, il appartient à ce siècle plus sécularisé de la Renaissance, moins sujette à la superstition et à la contrition, plus confiante dans l’Homme dont il fit si volontiers des portraits joyeux dans les scènes de vie flamandes.

Il n’évita pas les scènes bibliques, avec sa Tour de Babel, mais sut incarner un art typique des Flandres, dans une société certes dominée par la cour impériale des Habsbourg, mais où une solide société bourgeoise et marchande émergeait, avide de liberté, de prospérité. Les tableaux évoquaient son environnement plus que des portraits de puissants ou des évocations de saints, délaissés au moment où la Réforme protestante s’imposait aux Pays-Bas.

Sa série évoquant les mois de l’année ou des rappels à des personnages mythologiques nous le présentent aussi comme un humaniste de son temps, ouvert aux œuvres de la philosophie antique, ce stoïcisme qui venait rassurer les hommes, après les angoisses médiévales d’un Jérôme Bosch aux prises avec les démons de l’enfer promis aux pécheurs du Moyen Âge.

Wagon and farmers, detail from Haymaking© De Agostini Picture Library / M. Carrieri / Bridgeman Images

Avant la visite


Giuseppe Arcimboldo (vers 1525-1593)

Milanais d’origine, Giuseppe Arcimboldo naît dans une famille de peintres, comme les autres artistes de cette évocation de la Renaissance. De même, le jeune et talentueux peintre, spécialisé dans les vitraux, sera un artiste de la cour des Habsbourg, son protecteur étant Ferdinand de Bohème.

Très jeune, Arcimboldo entame la carrière des peintres italiens talentueux de la Renaissance, vendant ses talents en Europe et notamment à Prague. Ferdinand de Bohème lui commande des portraits, ces tableaux dont les puissants s’enorgueillissaient afin de montrer leur rang aux courtisans. Mais les grands maîtres de la Renaissance ont déjà tout montré en termes d’innovation technique et d’évocations antiquisantes, aussi la génération d’Arcimboldo va –t-elle se tourner vers le maniérisme. L’art pictural devient décoratif, il exagère les formes, évoque des légendes ou des savoirs raffinés, propres aux gens éduqués de la cour, et s’éloigne peu à peu des contenus philosophiques des humanistes de la Renaissance proprement dite.

A la cour de Prague, au service de Ferdinand Ier, Giuseppe Arcimboldo va réaliser toutes sortes d’œuvres et parmi elles, la série des saisons, qui fait la part belle à la fantaisie : des personnages sont composés de végétaux, de fruits ou de légumes, dans une construction à la fois réaliste et fantasmagorique. Ici rien n’évoque les hantises métaphysiques de Jérôme Bosch, l’art est décoratif, étonnant et facétieux, et connait un succès fulgurant à la cour. Ces tableaux possèdent toutefois, comme la plupart des œuvres maniéristes, un sens caché : ils évoquent des personnages, des traits de caractères, parfois des régions ou des pays. Comme Arcimboldo a pour fonction d’égayer la vie de l’empereur et de sa cour, ces tableaux participent à toute une démarche décorative, ornant les fêtes du palais et les salons de réception. Arcimboldo quittera Prague à la fin de sa vie, retournant couvert d’honneur et de bienfaits à Milan, où il mourra en 1593.

Contrairement à Brueghel, Arcimboldo ne travailla pas en atelier avec ses descendants, il n’inspira pas un courant capable de lui donner une postérité et fut rapidement oublié jusqu’à ce que le XXe siècle le redécouvre, avide d’étrangeté et d’inspiration pour les courants de l’art moderne.

Reversible anthropomorphic portrait of a man composed of fruitPhoto © Christie's Images / Bridgeman Images

Reversible anthropomorphic portrait of a man composed of fruitPhoto © Christie's Images / Bridgeman Images

Avant la visite


Chronologie de la Renaissance autour de Jérôme Bosch, d'Arcimboldo et Brueghel l'Ancien

Naissance de Jérôme Bosch à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, alors territoire bourguignon.

1480 Début de la carrière de peintre de Jérôme Bosch dans l’atelier familial.

1486 Jérôme Bosch fait partie de la confrérie Notre-Dame, regroupant de grands peintres de sa ville.

1494 Début des guerres d'Italie. Invasion de l’Italie par le roi de France Charles VIII.

1499 Michel-Ange sculpte la Pieta pour la basilique Saint-Pierre.

1500 Retour à Florence de Léonard de Vinci. A cette date Raphaël rejoint le Pérugin à Pérouse et devient son élève. Jérôme Bosch acquiert une aura internationale.

1501 Michel-Ange sculpte le David de Florence.

1503-1513 1503-1513 : Léonard de Vinci peint La Joconde.

1450

1508 Raphaël est à Rome, pour la fin de sa carrière et de sa vie. Il décore les appartements de Jules II au Vatican. Michel-Ange achève les fresques du plafond de la chapelle Sixtine.

1516 Mort de Jérôme Bosch, dans ces Pays-Bas devenu possession des Habsbourg.

1517 Le moine Martin Luther expose ses thèses à Wittenberg et entame ainsi la Réforme , qui proteste contre les Indulgences papales et réclame une pratique plus authentique de la foi chrétienne.

Naissance de Brueghel près de Breda, en Brabant.

Vers 1525 Naissance de Giuseppe Arcimboldo à Milan, il est le fils d'un peintre réputé de la ville.

1551 Brueghel intègre la Guilde de Saint-Luc à Anvers, cénacle officiel des peintres.

1552 Brueghel part se former en Italie, avant de revenir en 1555 à Anvers.

1562 Arcimboldo part au service de l’empereur Ferdinand à Prague, où il fera carrière.

1563 Arcimboldo peint sa célèbre série des Saisons pour l’empereur.

1564 Mort de Michel-Ange à Rome.

1564 Naissance du premier des fils de Brueghel, Pieter Brueghel le Jeune, qui perpétuera son art.

1525

1567 Guerre civile aux Pays-Bas ; l’Espagne réprime le soulèvement de ces provinces.

1569 Mort de Brueghel l’Ancien à Bruxelles,

laissant un atelier où œuvrent ses fils.

1570 Le roi d’Espagne Philippe II collectionne les œuvres de Jérôme Bosch, disparu depuis plus d’un demi-siècle.

1593 Mort d’Arcimboldo à Milan.1519 Mort de Léonard de Vinci au Clos Lucé.

1520 Mort de Raphaël à Rome.

Avant la visite


L'Histoire des arts et la Renaissance

A la fin du XVe siècle, le mouvement humaniste prend forme, s’appuyant sur une curiosité scientifique dépassant les tabous religieux médiévaux et cherchant à placer l’Homme au cœur des préoccupations aussi bien scientifiques qu’artistiques.

Si Léonard de Vinci ou Erasme demeurent des grandes figures de l’humanisme, ils sont les emblèmes de toute une génération de savants, cumulant des savoirs dans diverses disciplines, de même que les artistes sont à la fois peintres et architectes, sculpteurs ou urbanistes.

Copernic révolutionne la vision de l’univers, Vésale explore les secrets du corps humain, autant d’approches qui marqueront les grands peintres dans leur conception picturale. La tradition antique (sciences, philosophie, sculpture et peinture) est remise à l’honneur. Ce mouvement se dessine d’abord en Italie, au contact des vestiges antiques, de l’apport des cultures méditerranéennes, byzantine et musulmane, qui ont reçu en héritage les textes antiques grecs. Il se propage ensuite dans toute l’Europe et notamment en Flandre, riches de villes drapières et de la cour de Bourgogne puis des Habsbourg.

Tous les princes favorisent les arts et les intellectuels. Les savants et les artistes voyagent et bientôt l’invention de l’imprimerie favorisera la diffusion des œuvres et des idées nouvelles.

L’art médiéval avait mis en avant une expression essentiellement religieuse, afin de délivrer un message édifiant aux communautés chrétiennes. L’élite intellectuelle et artistique était d’ailleurs en majorité cléricale, à travers les ateliers des monastères. Les tableaux et les fresques couvraient les murs des églises, les palais épiscopaux. Avec la Renaissance au XVe siècle, le mouvement initié, en Italie et ailleurs, dès le XIVe siècle va introduire divers changements, tous marqués par l’humanisme.

L’homme revient au centre des attentions et des recherches sur une approche à son échelle (anatomie, médecine) mais également macroscopique (sciences, astronomie) : la philosophie néo-platonicienne influence les artistes, comme Michel-Ange. Cela met en relief des innovations techniques, comme l’utilisation courante de la perspective, l’application aux canons esthétiques de l’étude anatomique, l’intégration de motifs antiques récurrents (architecture, mythologie, costumes).

Désormais l’art échappe à la seule édification religieuse, il intègre plus qu’avant des commanditaires laïcs. Aux Pays-Bas la Réforme protestante prive les artistes de commanditaires religieux et ils se consacrent à des commandes des élites urbaines. La fonction de l’art en tant que représentation du réel, ou d’un imaginaire réaliste, devient prioritaire et l’artiste devient une célébrité et non plus un simple artisan au service d’une commande : cette transformation illustre la figure de l’individu et de sa liberté, clé de voûte de l’humanisme.

Avant la visite


Plan repère des Carrières de Lumières

eSpaCe picasso

500 pax750 m2 350 pax 350 pax

plan des CarrièresPlan of the Carrières Site

Scène

Espace Cocteau450 m2

Espace Picasso750 m2

Salle Dante3 000 m2

Espace de projectionProjection room

EntréeEntrance

Accès aux espaces de réceptionTo event areas

SaLLe DaNTe

3 000 m2

Salle de projection des spectaclesShows projection area

eSpaCe cocTeau

500 pax450 m2 200 pax 250 pax

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Avant la visite


Informations et réservation

Carrières de Lumières Propriété de la commune des Baux-de-Provence Route de Maillane13520 Les Baux-de-Provence Tél. : +33 (0) 4 90 54 47 37Fax : +33 (0) 4 90 54 55 00 E-mail : [email protected] www.carrieres-lumieres.com

Accès :– Autoroutes : A7, A9, A54. Parking cars gratuit sur présentation du contrat de réservation – Aéroports : Nîmes, Marseille, Avignon – Gares TGV : Arles, Aix-en-Provence, Avignon – Bus : ligne 59 Saint Rémy de Provence – Arles (du 25 mai au 29 septembre).

Les Carrières sont fraîches, il est conseillé de prévoir de quoi se couvrir.

Horaires : – Carrières de Lumières Ouverture Mars 2017. Puis tous les jours Janvier, mars, novembre et décembre : de 10h à 18h Avril, mai, juin, septembre et octobre : de 9h30 à 19h Juillet et août : 9h30-19h30

– Librairie-boutique : horaires d’ouverture des Carrières

Tarifs :Groupe scolaire minimum 20 personnes : 6 €Les tarifs s'entendent par élève sauf spécification particulière.Tarifs accompagnateurs sur demande.Pass Provence (Carrières de Lumières + Château des Baux) : à partir de 8,5 €

Reservation :Réservation obligatoireTéléphone : +33 (0)4 90 54 48 68E-mail : [email protected] de règlement : chèque, espèces, carte bancaire et mandat administratif.Annulation : nous vous remercions de prévenir nos services au plus tard 10 jours avant la date prévue de la visite.

Avant la visite


Cycle 2


L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux .

Réalisation : Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto, Massimiliano SiccardiProduction Culturespaces – Carrières de Lumières

Parcours de l’exposition

Prologue

Les Carrières de Lumières sont plongées dans les ténèbres. Un globe apparaît, flottant en apesanteur sous l’oeil de son démiurge. Deux inscriptions –« Ipse dixit et facta sunt » (« Il parle et cela est ») et « Ipse mandavit et creata sunt » (« Il commande et cela existe ») surplombent la terre envahie par les eaux.

C’est ainsi que le spectacle s’ouvre sur la Création du monde (1504) que Jérôme Bosch (1450-1516) a peinte sur les volets fermés de l’un de ses plus fameux triptyques – Le Jardin des délices.

Le traitement monochrome sur les battants fermés ne laisse en rien présager de l’univers éclatant de couleurs caractérisant les panneaux à l’intérieur du triptyque ; Bosch garantit ainsi un effet de surprise, qui fonctionne encore aujourd’hui.

Musique originale de Luca Longobardi

L’univers fantastique de Bosch, ou le pouvoir de l’imagination

Les nuages s’amoncellent, grondent et finissent par envahir totalement l’espace des Carrières de Lumières. L’univers de Jérôme Bosch se déploie en grand sur les murs, ses créatures fantastiques prennent possession des lieux tandis que l’orage se déchaîne. Monstres, « diableries » boschiennes, visages grimaçants... la Tentation de Saint Antoine (1506) plonge le spectateur dans une vision cauchemardesque où le grotesque et le surnaturel se conjuguent pour inquiéter les âmes damnées.

La structure d’un immense triptyque ouvert apparaît et se répète sur les murs. Gros plan sur des thèmes que Bosch a dépeints avec un soin particulier : les péchés capitaux, la roue qui, en tournant comme une grande horloge, charrie son lot de tentations, mais aussi le chariot de foin, avec lequel l’artiste dénonce la perversion du monde. Dans tous ses triptyques, on retrouve une tension constante entre l’aspiration à s’élever d’une part, et la menace de déchéance d’autre part. Entre les deux, la représentation d’un monde foisonnant, empreint de plaisirs éphémères et de vanités.

Une mosaïque de visages – celui du Christ et de ses tortionnaires – apparaît ensuite, révélant l’extraordinaire faculté d’expressivité de Bosch. Comme dans Le portement de croix (1515-1516) où ne subsistent rien d’autre que les visages accolés les uns aux autres, dont ne ressort que l’hyper expressivité de la haine, de la cruauté, de la malsaine curiosité. Des faisceaux de lumières jaillissent çà et là, attirant l’attention sur telle ou telle figure.

Dans les flammes de l’Enfer, une armée de créaturesdiaboliques s’emploie à tourmenter les hommes, et les instruments de musique deviennent des instruments de tortures. L’art du montage de Bosch s’affiche en grand sur les murs, avec ses associations étranges donnant forme à des êtres hybrides, entre minéral, végétal et animal. Ce paysage infernal cède finalement la place à un Paradis aux couleurs psychédéliques où Dieu présente Eve à Adam. Un monde enchanté que le Péché originel n’a pas encore perverti.

Musique : Orff / Carmina Burana

Pendant la visite


De la dynastie des Brueghel à Arcimboldo : des scènes quotidiennes pleines de vie

Le spectateur est progressivement emmené de l’univers halluciné de Bosch vers les paysages représentés dans la peinture flamande aux XVIe et XVIIe siècles, notamment par la dynastie des Brueghel. Peu à peu, ces paysages boisés, vallonnés, souvent traversés par un cours d’eau, se peuplent. Des villaes se précisent et le spectateur se retrouve au milieu de nombreux villageois semblant saisis sur le vif, dans leur quotidien. Des marchés hauts en couleur, fêtes paysannes, banquets, mariages, places bondées, animées de danses populaires et de jeux d’enfants. Comme chez Bosch, les visages sont ici peints de manière très expressive, presque caricaturale, et les compositions fourmillent de détails plus ou moins cocasses qui nous plongent la vie quotidienne de l’époque, à la fois truculente et anecdotique.

Musique : Le Thron / folk contemporain

Avec l’arrivée du gel, représentée de manière graphique sur les murs des Carrières de Lumières, c’est l’hiver qui s’abat sur ces scènes villageoises. La neige traverse et recouvre ces paysages flamands sans les figer pour autant. Les Carrières de Lumières s’emplissent de la musique de Vivaldi – en l’occurrence, l’Hiver, extrait des Quatre Saisons - revisitée par Max Richter.

Des Flamands à Arcimboldo : des natures mortes hautes en couleur

Le profil d’une cité se dessine sur les murs, puis des arcades s’élèvent et placent le spectateur dans des scènes d’intérieur. Le monde paysan a laissé place à un monde plus bourgeois, chargé d’objets liés à la connaissance, scientifique ou artistique – instruments de mesure ou de musique, galeries de tableaux... A travers de riches compositions où les tables sont couvertes de mets, le spectateur évolue au milieu d’allégories liées aux sens, au temps qui passe…

Avec les oeuvres de Frans Snyders (1579-1657), élève de Pieter Brueghel Le Jeune (1564-1636), ce sont de remarquables natures mortes de chasse, très en vogue en Flandre au XVIIe siècle, qui s’invitent sur les murs. Profusion de gibier, de faisans mais aussi de poissons et homards s’amoncellent sur les tables aux côtés de fruits et légumes généreusement placés dans les moindres recoins de manière plus ou moins ordonnée. Cette abondance laisse imaginer la prospérité de la Flandre à cette époque.

Peintes avec un trait d’une finesse qui confère aux objets une précision quasi photographique, ces natures mortes semblent représenter un repas brusquement interrompu. Une assiette en équilibre, un verre renversé… c’est la fragilité de la vie qui est ici représentée, comme avec les compositions de fleurs qui suivent. Comme emportés par un coup de vent, les pétales s’envolent et laissent place aux fameuses têtes composées de Giuseppe Arcimboldo (1527 – 1593), renouvelant totalement le genre de la nature morte.

Musique : les Quatre saisons de Vivaldi recomposéespar Max Richter

Pendant la visite


Le saviez-vous ?

C’est en 1563 que Giuseppe Arcimboldo commence la première série des quatre saisons. L’oeuvre est accueillie avec beaucoup de succès. C’est le début des « têtes composées », où la physionomie des personnages est créée par un savant assemblage de fleurs, fruits, légumes et cucurbitacées ou animaux. Comme Jérôme Bosch, Arcimboldo s’amuse à créer des portraits déformés, à la fois illusionnistes et fantastiques, en utilisant des objets détournés de leur fin. Arcimboldo se rattache ainsi au mouvement dit maniériste. Il représente dans ses oeuvres les singularités de la nature, le grotesque, voire même le monstrueux. Maximilien II de Habsbourg lui commande une deuxième série des Saisons en 1573. Toute en minutie, son oeuvre inédite rend hommage au genre flamand des natures mortes.

Une tension dramatique au coeur des chefsd’oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien

Le spectacle revisite ensuite les chefs d’oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569). La gigantesque Tour de Babel (1563) s’élève sous les yeux des spectateurs comme sous ceux du roi Nemrod, avec une multitude d’arches s’empilant les unes au-dessus des autres comme dans une spirale ascendante reposant sur des fondations instables, sur un sol incliné. Le paysage alentours rappelle les Flandres, bien plus que la Babylone du récit biblique. Illustrant le projet présomptueux des hommes d’atteindre le ciel, Pieter Brueghel l’Ancien semble avoir un plaisir particulier à mettre en avant les aspects techniques de cette construction. De nombreuses saynètes montrent les bâtisseurs à l’ouvrage, et les défauts structurels de cette tour vouée à l’échec. Cette allégorie de l’orgueil humain défiant le divin est suivie de la mise en scène du Portement de la croix (1564), du Triomphe de la mort (1562) ou encore La Chute des Anges rebelles (1562), où les anges déchus sont précipités vers d’impressionnantes créatures.

Pieter Brueghel l’Ancien, comme Bosch et Arcimboldo, happe tout entier son spectateur et l’entraîne dans un tourbillon si foisonnant de détails et de personnages qu’on pourrait les observer à l’infini et découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau.

Musique : « Tableaux d’une exposition » de Mussorgsky orchestrée par Maurice Ravel

Merveilleuse envolée finale, entre Eden et Jardin des délices

L’harmonie revient avec la représentation de l’Eden par Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625) notamment. Une végétation luxuriante offre un décor idyllique où s’épanouissent quantité d’animaux fantastiques et merveilleux. Une nuée de papillons s’envolent sur les murs des Carrières de Lumières, ouvrant sur un final consacré au plus grand chef-d’oeuvre de Bosch : le Jardin des délices. Un jardin fertile, où toutes les activités humaines semblent être guidées par le plaisir.

Musique : Tribute to Led Zeppelin / Stairway to heaven

Pendant la visite


Arcimboldo : Les saisons (Académie des beaux Arts/Madrid)En 1562, le Milanais Arcimboldo arrive à Prague au service de l’empereur du Saint-Empire, Ferdinand Ier et va inaugurer sa longue carrière à la cour par cette série des saisons qu’il amorce dès 1563. Les grands maîtres de la Renaissance ont déjà tout montré en terme d’innovation technique et d’évocations antiquisantes, aussi la génération d’Arcimboldo va–t-elle se tourner vers le maniérisme. L'art pictural devient décoratif, il exagère les formes, évoque des légendes ou des savoirs raffinés, propres aux gens éduqués de la cour, et s’éloigne peu à peu des contenus philosophiques des humanistes de la Renaissance proprement dite.La série des saisons, qui fait la part belle à la fantaisie : des personnages sont composés de végétaux, de fruits ou de légumes, dans une construction à la fois réaliste et fantasmagorique. Ici rien n’évoque les hantises métaphysiques de Jérôme Bosch, l’art est étonnant et facétieux, et connait un succès fulgurant à la cour. Ces tableaux possèdent toutefois, comme la plupart des œuvres maniéristes, un sens caché : ils évoquent des personnages, des traits de caractères, parfois des régions ou des pays appartenant aux Habsbourg, autant de clins d’œil à la puissance de ces maîtres de l’Europe. Comme Arcimboldo a pour fonction d’égayer la vie de l’empereur et de sa cour, ces tableaux participent à toute une démarche décorative. On retrouvera dans le visage du printemps l’éclosion des fleurs, la renaissance de la verdure, le portrait de l’été mettra en valeur les récoltes de fruits et de légumes sur un vêtement de céréales, tandis que l’hiver offrira une coiffure de branches décharnées, seul le lierre est encore vert et le champignon pousse, tandis que les agrumes des terres méditerranéennes des Habsbourg apportent encore leurs fruits.

Pour cette première description des œuvres d’Arcimboldo, découvrons la célèbre série des Saisons.

Ces exercices peuvent produire une synthèse orale du spectacle ou un premier réinvestissement ultérieur.

Découverte des tableaux de Bosch, Brueghel, Arcimboldo

Il a peint avec beaucoup de détails qui semblent vrais (détails, fruits, costume).

Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il dessine et peint très bien les gens, avec de belles couleurs.

Ses portraits sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai : les personnages représentent les saisons.

Il a peint les seigneurs de la cour.

© Bridgeman Images © Bridgeman Images © Bridgeman Images

Après la visite


Place les numéros correspondant à chaque phrase au bon endroit sur les tableaux :

1. Les fleurs qui forment la coiffure du jeune homme nous indiquent qu’il s’agit d’une représentation du printemps, le moment où apparaissent les fleurs.

2. Son beau collier finement dessiné est accompagné d’un vêtement de feuilles vertes, celles qui apparaissent au printemps.

3. Son visage est fait de fruits, ceux que l’on récolte l’été : c’est son portrait.

4. Des épis de blé dépassent de son col, c’est l’été le moment de la moisson.

5. Il n’y a plus de feuilles sur les branches, c’est le portrait de l’hiver.

6. Le froid humide fait pousser les champignons, même dans la bouche de ce portrait de l’hiver.

Voici 4 affirmations concernant la manière de peindre d’Arcimboldo, coche les cases des réponses justes en lisant les phrases et en regardant les tableaux :

Il a peint avec beaucoup de détails qui semblent vrais (détails, fruits, costume).

Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il dessine et peint très bien les gens, avec de belles couleurs.

Ses portraits sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai : les personnages représentent les saisons.


Après la visite


Brueghel : Chasseurs dans la neige (Musée de l’Histoire de l’Art /Vienne)Ce tableau peint en 1565 illustre l’une des spécialités de Brueghel l’Ancien, la peinture de paysages hivernaux. Représentatif des primitifs flamands, Brueghel s’est tourné rapidement vers l’observation de ses contemporains, à la différence des peintres italiens de cour, aux préoccupations davantage vouées aux portraits de leurs mécènes et aux scènes religieuses de riches commanditaires cléricaux. L’hiver rigoureux des Pays-Bas, en cette période de petit âge glaciaire, envahit le tableau, et les chasseurs accompagnés de leurs chiens peinent à retrouver le village et l’humanité. Brueghel s’est passionné pour la vie des gens des campagnes, fréquentant noces et banquets, au plus près de son époque. Tout en maîtrisant parfaitement les apports techniques de la Renaissance (qualité du trait, couleurs, ingéniosité de la construction du tableau et de la perspective) Brueghel occupe une place originale destinée à fonder toute une tradition de la peinture flamande.

Pour cette première description des œuvres de Brueghel, découvrons un paysage dans la neige.

Il a peint les personnages en sachant très bien copier le corps humain.

Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il rend le paysage vivant.

Ses portraits sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai.

Il a su peindre tous les détails du paysage en hiver.

© Kunsthistorisches Museum, Vienna, Austria / Bridgeman Images

Après la visite


Place les numéros correspondant à chaque phrase au bon endroit sur le tableau :

1. Le paysage est enneigé, c’est l’hiver

2. Des hommes rentrent au village

3. Ce sont des chasseurs accompagnés de leurs chiens

4. Le village est en bas, dans la vallée

5. Il y a un lac ou une rivière

6. Une maison isolée se trouve près des chasseurs

Voici 4 affirmations concernant la manière de peindre de Brueghel, coche les cases des réponses justes en lisant les phrases et en regardant le tableau :

Il a peint les personnages en sachant très bien copier le corps humain.

Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il rend le paysage vivant.


Il a su peindre tous les détails du paysage en hiver.

Après la visite


La Tour de Babel Une fois encore le peintre se tourne vers une inspiration chrétienne avec cette Tour de Babel évoquant un passage de la Genèse, lorsque les hommes eurent l’ambition de construire une tour immense, capable d’atteindre les cieux et la divinité qui y présidait. L’architecture évoque les plus grands des édifices romains, ou les ziggourats mésopotamiennes –Babel signifie Babylone en hébreu- ces temples à degrés des civilisations de cette région. Si la tour écrase le paysage, elle s’avère inachevée à son sommet car Dieu introduisit la discorde en créant les langues des divers peuples, ce qui provoqua le controverse et la ruine du projet selon la genèse. Le mythe inspire une fois de plus le peintre, toujours tenté de tendre un miroir moralisateur face aux travers de ses contemporains inspirés par l’orgueil. Il peint avec tout le talent d’un peintre de la Renaissance, sachant introduire les plans différents du paysage, jouer des couleurs et des atmosphères, de la lumière et des effets de perspective.

Découvrons un tableau de Brueghel nommé « La Tour de Babel »

© Kunsthistorisches Museum / Bridgeman Images

Après la visite


Un château fortifié Une grande tour qui ressemble à des monuments anciens

1. Que représente ce tableau ?

Une grande plaine derrière elle, avec la mer

Elle est sur un terrain rocheux, avec de hautes montagnes derrière elle

2. Dans quel paysage est-elle installée ?

3. D’après le texte, qui a fait cette tour ? Est-ce que ce monument peut être visité ?

Les humains ont construit cette tour d’après le texte de la Bible pour atteindre le ciel

Les hommes ont construit cette tour pour défendre leur territoire.

C’est une légende. On retrouve aujourd’hui les restes de cette tour.

4. Qu’a voulu peindre Brueghel ?

Un tableau religieux, imaginaire, qui rappelle un épisode de la Bible.

Une description d’un paysage.

Pour comprendre ce tableau, réponds aux questions en cochant à chaque fois la bonne case:

Après la visite


Bosch : Le Christ portant la croix (Musée des beaux Arts de Gand) 1510-1516La talent et la volonté de Jérôme Bosch de s’intégrer dans un courant piétiste à la fin du XVe siècle, dans sa ville de Bois-le-Duc, trouve ici matière à fustiger la bassesse humaine dans une scène célèbre du Nouveau testament, contant le calvaire du Christ portant sa croix vers le lieu final de son supplice. Les seules figures humaines sont celles du Christ et de sainte Véronique, qui l’accompagne et voit miraculeusement la figure du christ imprégner le linge qu’elle porte. Si le bon larron (en haut du tableau) échappe à la caricature grotesque, tous les autres personnages sont hideux et ainsi transparaît la laideur de leur âme, tandis qu’ils invectivent le Christ écrasé par le poids de la croix. Ici la caricature remplace les personnages fantasmagoriques des « diableries », mais elle a le même but édifiant.

Raconte un tableau de Bosch… Le Christ portant la croix

© Museum voor Schone Kunsten, Ghent, Belgium / © Lukas - Art in Flanders VZW / Photo: Hugo Maertens / Bridgeman Images

Après la visite



Une foule de gens aux figures monstrueuses qui se battent.

D’après l’écriture sainte des chrétiens, -les Evangiles- c’est la scène où le Christ porte sa croix au milieu d’une foule.


Le peintre représente de vrais portraits.

Ces visages si laids montrent les mauvais sentiments de tous ces gens.

2. Pourquoi tant de visages si laids ?

3. Qui a une apparence normale ? Pourquoi ?

Le Christ qui va au supplice de la crucifixion, innocent condamné

Personne.

Sainte Véronique qui porte un linge où apparait le visage du Christ.

Une femme de cette foule.

4. Qu’a voulu peindre Bosch ?

Un tableau religieux, qui rappelle le supplice du Christ et la rareté de ceux qui l’écoutaient de son vivant : la laideur des visages traduit la méchanceté de cette foule.

Une description d’une foule en déformant les traits des visages.

Après la visite


Ces exercices peuvent produire une synthèse orale du spectacle ou un premier réinvestissement ultérieur.


Voici 4 affirmations concernant la manière de peindre d’Arcimboldo, coche les cases des réponses justes en lisant les phrases et en regardant les tableaux :

XIl a peint avec beaucoup de détails qui semblent vrais (détails, fruits, costume).

XSes tableaux sont aussi précis que des photos car il dessine et peint très bien les gens, avec de belles couleurs.

XSes portraits sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai : les personnages représentent les saisons.


Pour cette première description des œuvres de Brueghel, découvrons un paysage dans la neige.


XIl a peint les personnages en sachant très bien copier le corps humain.

XSes tableaux sont aussi précis que des photos car il rend le paysage vivant.


XIl a su peindre tous les détails du paysage en hiver.

Fiches de correction du questionnaire de visite pour les élèves de cycle 2


Découvrons un tableau de Brueghel nommé « La Tour de Babel ».Pour comprendre ce tableau, réponds aux questions en cochant à chaque fois la bonne case:

Un château fortifiéX

Une grande tour qui ressemble à des monuments anciens


XUne grande plaine derrière elle, avec la mer

Elle est sur un terrain rocheux, avec de hautes montagnes derrière elle

2. Dans quel paysage est-elle installée ?

3. D’après le texte, qui a fait cette tour ? Est-ce que ce monument peut être visité ?

XLes humains ont construit cette tour d’après le texte de la Bible pour atteindre le ciel

Les hommes ont construit cette tour pour défendre leur territoire.

XC’est une légende. On retrouve aujourd’hui les restes de cette

tour.

4. Qu’a voulu peindre Brueghel ?

XUn tableau religieux, imaginaire, qui rappelle un épisode de la Bible.

Une description d’un paysage.



Raconte un tableau de Bosch… Le Christ portant la croixPour comprendre ce tableau, réponds aux questions en cochant à chaque fois la bonne case:

Une foule de gens aux figures monstrueuses qui se battent. X



Le peintre représente de vrais portraits. X




XLe Christ qui va au supplice de la crucifixion, innocent condamné

Personne.

XSainte Véronique qui porte un linge où apparait le visage du Christ.



X

Un tableau religieux, qui rappelle le supplice du Christ et la rareté de ceux qui l’écoutaient de son vivant : la laideur des visages traduit la méchanceté de cette foule.




1. Quand vécurent ces grands maîtres de la Renaissance, en quels siècles ?XVe et XVIe siècles

2. Lequel des trois peintres étudiés est l’aîné ?Jérôme Bosch

3. Lesquels des trois peintres étudiés sont nés dans la même période, vers 1525 ? Brueghel et Arcimboldo

4. Quels artistes étaient flamands ?Jérôme Bosch et Brueghel

5. Les empereurs de la famille des Habsbourg furent les protecteurs d’un de ces peintres de la Renaissance, lequel ?Arcimboldo

6. Qui inspira Brueghel ?Jérôme Bosch

7. Qui peignit des tableaux envahis de créatures monstrueuses ?Jérôme Bosch

8. Qui peignit les paysages de son pays ?Brueghel

9. Qui décora les appartements de l’empereur à Prague ?Arcimboldo

10. Comment nomme-t-on la série de tableaux d’Arcimboldo où les portraits de personnages sont constitués de fruits et de légumes?Les Saisons.

11. Comment se nomme la tour légendaire qui inspira Bosch?La tour de Babel.

Qu'as-tu retenu ? Quiz bilan


Cycle 3


L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux .

Réalisation : Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto, Massimiliano SiccardiProduction Culturespaces – Carrières de Lumières

Parcours de l’exposition

Prologue

Les Carrières de Lumières sont plongées dans les ténèbres. Un globe apparaît, flottant en apesanteur sous l’oeil de son démiurge. Deux inscriptions –« Ipse dixit et facta sunt » (« Il parle et cela est ») et « Ipse mandavit et creata sunt » (« Il commande et cela existe ») surplombent la terre envahie par les eaux.

C’est ainsi que le spectacle s’ouvre sur la Création du monde (1504) que Jérôme Bosch (1450-1516) a peinte sur les volets fermés de l’un de ses plus fameux triptyques – Le Jardin des délices.

Le traitement monochrome sur les battants fermés ne laisse en rien présager de l’univers éclatant de couleurs caractérisant les panneaux à l’intérieur du triptyque ; Bosch garantit ainsi un effet de surprise, qui fonctionne encore aujourd’hui.

Musique originale de Luca Longobardi

L’univers fantastique de Bosch, ou le pouvoir de l’imagination

Les nuages s’amoncellent, grondent et finissent par envahir totalement l’espace des Carrières de Lumières. L’univers de Jérôme Bosch se déploie en grand sur les murs, ses créatures fantastiques prennent possession des lieux tandis que l’orage se déchaîne. Monstres, « diableries » boschiennes, visages grimaçants... la Tentation de Saint Antoine (1506) plonge le spectateur dans une vision cauchemardesque où le grotesque et le surnaturel se conjuguent pour inquiéter les âmes damnées.

La structure d’un immense triptyque ouvert apparaît et se répète sur les murs. Gros plan sur des thèmes que Bosch a dépeints avec un soin particulier : les péchés capitaux, la roue qui, en tournant comme une grande horloge, charrie son lot de tentations, mais aussi le chariot de foin, avec lequel l’artiste dénonce la perversion du monde. Dans tous ses triptyques, on retrouve une tension constante entre l’aspiration à s’élever d’une part, et la menace de déchéance d’autre part. Entre les deux, la représentation d’un monde foisonnant, empreint de plaisirs éphémères et de vanités.

Une mosaïque de visages – celui du Christ et de ses tortionnaires – apparaît ensuite, révélant l’extraordinaire faculté d’expressivité de Bosch. Comme dans Le portement de croix (1515-1516) où ne subsistent rien d’autre que les visages accolés les uns aux autres, dont ne ressort que l’hyper expressivité de la haine, de la cruauté, de la malsaine curiosité. Des faisceaux de lumières jaillissent çà et là, attirant l’attention sur telle ou telle figure.

Dans les flammes de l’Enfer, une armée de créaturesdiaboliques s’emploie à tourmenter les hommes, et les instruments de musique deviennent des instruments de tortures. L’art du montage de Bosch s’affiche en grand sur les murs, avec ses associations étranges donnant forme à des êtres hybrides, entre minéral, végétal et animal. Ce paysage infernal cède finalement la place à un Paradis aux couleurs psychédéliques où Dieu présente Eve à Adam. Un monde enchanté que le Péché originel n’a pas encore perverti.

Musique : Orff / Carmina Burana

Pendant la visite


De la dynastie des Brueghel à Arcimboldo : des scènes quotidiennes pleines de vie

Le spectateur est progressivement emmené de l’univers halluciné de Bosch vers les paysages représentés dans la peinture flamande aux XVIe et XVIIe siècles, notamment par la dynastie des Brueghel. Peu à peu, ces paysages boisés, vallonnés, souvent traversés par un cours d’eau, se peuplent. Des villaes se précisent et le spectateur se retrouve au milieu de nombreux villageois semblant saisis sur le vif, dans leur quotidien. Des marchés hauts en couleur, fêtes paysannes, banquets, mariages, places bondées, animées de danses populaires et de jeux d’enfants. Comme chez Bosch, les visages sont ici peints de manière très expressive, presque caricaturale, et les compositions fourmillent de détails plus ou moins cocasses qui nous plongent la vie quotidienne de l’époque, à la fois truculente et anecdotique.

Musique : Le Thron / folk contemporain

Avec l’arrivée du gel, représentée de manière graphique sur les murs des Carrières de Lumières, c’est l’hiver qui s’abat sur ces scènes villageoises. La neige traverse et recouvre ces paysages flamands sans les figer pour autant. Les Carrières de Lumières s’emplissent de la musique de Vivaldi – en l’occurrence, l’Hiver, extrait des Quatre Saisons - revisitée par Max Richter.

Des Flamands à Arcimboldo : des natures mortes hautes en couleur

Le profil d’une cité se dessine sur les murs, puis des arcades s’élèvent et placent le spectateur dans des scènes d’intérieur. Le monde paysan a laissé place à un monde plus bourgeois, chargé d’objets liés à la connaissance, scientifique ou artistique – instruments de mesure ou de musique, galeries de tableaux... A travers de riches compositions où les tables sont couvertes de mets, le spectateur évolue au milieu d’allégories liées aux sens, au temps qui passe…

Avec les oeuvres de Frans Snyders (1579-1657), élève de Pieter Brueghel Le Jeune (1564-1636), ce sont de remarquables natures mortes de chasse, très en vogue en Flandre au XVIIe siècle, qui s’invitent sur les murs. Profusion de gibier, de faisans mais aussi de poissons et homards s’amoncellent sur les tables aux côtés de fruits et légumes généreusement placés dans les moindres recoins de manière plus ou moins ordonnée. Cette abondance laisse imaginer la prospérité de la Flandre à cette époque.

Peintes avec un trait d’une finesse qui confère aux objets une précision quasi photographique, ces natures mortes semblent représenter un repas brusquement interrompu. Une assiette en équilibre, un verre renversé… c’est la fragilité de la vie qui est ici représentée, comme avec les compositions de fleurs qui suivent. Comme emportés par un coup de vent, les pétales s’envolent et laissent place aux fameuses têtes composées de Giuseppe Arcimboldo (1527 – 1593), renouvelant totalement le genre de la nature morte.

Musique : les Quatre saisons de Vivaldi recomposéespar Max Richter

Pendant la visite


Le saviez-vous ?

C’est en 1563 que Giuseppe Arcimboldo commence la première série des quatre saisons. L’oeuvre est accueillie avec beaucoup de succès. C’est le début des « têtes composées », où la physionomie des personnages est créée par un savant assemblage de fleurs, fruits, légumes et cucurbitacées ou animaux. Comme Jérôme Bosch, Arcimboldo s’amuse à créer des portraits déformés, à la fois illusionnistes et fantastiques, en utilisant des objets détournés de leur fin. Arcimboldo se rattache ainsi au mouvement dit maniériste. Il représente dans ses oeuvres les singularités de la nature, le grotesque, voire même le monstrueux. Maximilien II de Habsbourg lui commande une deuxième série des Saisons en 1573. Toute en minutie, son oeuvre inédite rend hommage au genre flamand des natures mortes.

Une tension dramatique au coeur des chefsd’oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien

Le spectacle revisite ensuite les chefs d’oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569). La gigantesque Tour de Babel (1563) s’élève sous les yeux des spectateurs comme sous ceux du roi Nemrod, avec une multitude d’arches s’empilant les unes au-dessus des autres comme dans une spirale ascendante reposant sur des fondations instables, sur un sol incliné. Le paysage alentours rappelle les Flandres, bien plus que la Babylone du récit biblique. Illustrant le projet présomptueux des hommes d’atteindre le ciel, Pieter Brueghel l’Ancien semble avoir un plaisir particulier à mettre en avant les aspects techniques de cette construction. De nombreuses saynètes montrent les bâtisseurs à l’ouvrage, et les défauts structurels de cette tour vouée à l’échec. Cette allégorie de l’orgueil humain défiant le divin est suivie de la mise en scène du Portement de la croix (1564), du Triomphe de la mort (1562) ou encore La Chute des Anges rebelles (1562), où les anges déchus sont précipités vers d’impressionnantes créatures.

Pieter Brueghel l’Ancien, comme Bosch et Arcimboldo, happe tout entier son spectateur et l’entraîne dans un tourbillon si foisonnant de détails et de personnages qu’on pourrait les observer à l’infini et découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau.

Musique : « Tableaux d’une exposition » de Mussorgsky orchestrée par Maurice Ravel

Merveilleuse envolée finale, entre Eden et Jardin des délices

L’harmonie revient avec la représentation de l’Eden par Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625) notamment. Une végétation luxuriante offre un décor idyllique où s’épanouissent quantité d’animaux fantastiques et merveilleux. Une nuée de papillons s’envolent sur les murs des Carrières de Lumières, ouvrant sur un final consacré au plus grand chef-d’oeuvre de Bosch : le Jardin des délices. Un jardin fertile, où toutes les activités humaines semblent être guidées par le plaisir.

Musique : Tribute to Led Zeppelin / Stairway to heaven

Pendant la visite


Pour cette première description des tableaux de Jérôme Bosch, découvrons son tableau nommé « La Vision de Tondal » (1502)

Bosch : La vision de Tondal (musée Lazaro Galdiano Madrid)Ce tableau du peintre flamand de la fin du XVe siècle est une parfaite illustration des mentalités de ce siècle, pour peu que l’aspect fantasmagorique soit explicité. Dans la littérature médiévale, Tondal était un chevalier qui, en rêve, connut l’horrible expérience d’une visite aux enfers. On le voit d’ailleurs endormi au bas du tableau, tandis que son esprit vagabonde dans les tourments infligés aux pêcheurs. « Ces diableries », incarnées par toutes sortes de créatures abominables attachées à corrompre, punir ou poursuivre les âmes humaines descendues aux enfers, étaient monnaie courante dans le bestiaire iconographique ou littéraire du Moyen Âge ; il s’agissait d’inspirer la peur du péché, la volonté de salut par la rédemption et ce type de tableau parla tout à fait aux contemporains de Jérôme Bosch, lui-même membre de la confrérie dédiée à la Vierge Marie. Le génie de Bosch réside dans la mise en scène du tableau, dans ce masque aux yeux absents cernés de monstres, une vision mise en scène avec talent par un peintre très intégré dans sa société, dont les tableaux de genre étaient prisés par les collectionneurs, comme l’empereur Philippe II d’Espagne.

Bosch a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).

Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il dessine avec une très bonne technique.

Ses personnages sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai.

Cette scène n’a pas existé, le paysage lui-même est imaginaire.

Découverte des tableaux de Bosch, Brueghel, Arcimboldo

© Museo Lazaro Galdiano, Madrid, Spain / Bridgeman Images

Après la visite


Pour comprendre ce tableau, réponds aux questions en cochant à chaque fois la bonne case :

Un masque que l’on porte pour se déguiser.

Un grand visage aux yeux creux, il rappelle que ce tableau peint un rêve, celui du chevalier Tondal qui se croit en enfer.

1) Que voit-on en gros au centre du tableau ?

Une grande fête avec toutes sortes de gens et de créatures imaginaires.

Un peu partout des créatures monstrueuses torturent des humains : le peintre évoque l’enfer.

2. Que voit-on un peu partout dans ce tableau ?

3. Où est le chevalier Tondal ?

4. D’après le titre du tableau, qu’a voulu peindre Bosch?

Un tableau religieux pour effrayer ceux qui ne comportaient pas bien par rapport aux enseignements de la religion chrétienne et devaient aller en enfer.

Une scène de rêve ou de cauchemar qu’avait fait le peintre.

Il n’est pas dans le tableau. En bas à gauche on le voit endormi.

Voici 4 affirmations concernant la manière de peindre de Bosch coche les cases des réponses justes en lisant les phrases et en regardant le tableau :

Bosch a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).



Cette scène n’a pas existé, le paysage lui-même est imaginaire.

Après la visite


Pour cette première description des tableaux de Brueghel l’Ancien, découvrons un tableau : Les chasseurs dans la neige

Brueghel : Chasseurs dans la neige (Musée de l’Histoire de l’Art /Vienne)Ce tableau peint en 1565 illustre l’une des spécialités de Brueghel l’Ancien, la peinture de paysages hivernaux. Représentatif des primitifs flamands, Brueghel s’est tourné rapidement vers l’observation de ses contemporains, à la différence des peintres italiens de cour, aux préoccupations davantage vouées aux portraits de leurs mécènes et aux scènes religieuses de riches commanditaires cléricaux. L’hiver rigoureux des Pays-Bas, en cette période de petit âge glaciaire, envahit le tableau, et les chasseurs accompagnés de leurs chiens peinent à retrouver le village et l’humanité. Brueghel s’est passionné pour la vie des gens des campagnes, fréquentant noces et banquets, au plus près de son époque. Tout en maîtrisant parfaitement les apports techniques de la Renaissance (qualité du trait, couleurs, ingéniosité de la construction du tableau et de la perspective) Brueghel occupe une place originale destinée à fonder toute une tradition de la peinture flamande.

Brueghel a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).



Il s’intéresse à la vie des gens de son époque.

© Kunsthistorisches Museum, Vienna, Austria / Bridgeman Images

Après la visite


Une troupe de soldats. Des chasseurs qui rentrent au village avec leurs chiens.

1. Quels sont les personnages du tableau ?

Sur un sol caché par de la neige, c’est l’hiver et on voit au fond le village.

Dans une forêt au printemps.

2. Dans quel décor sont-ils installés ? A quelle saison ?

3. Que montre le peintre ?

4. Ce tableau peint-il une scène que l’on peut vraiment voir ?

Les gens peints sont tout à fait ressemblants mais ne se rencontrent pas dans la réalité.

Les gens peints sont tout à fait ressemblants.

C’est une scène vivante, la vie quotidienne dans un village à son époque.

Une scène religieuse.

5. Qu’a voulu peindre Brueghel?

Un tableau religieux, avec les apparences de gens de son époque.

Une scène de son époque, avec des personnages de son temps.

Brueghel a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).



Il s’intéresse à la vie des gens de son époque.


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Arcimboldo : Les saisons (Académie des beaux Arts/Madrid)En 1562, le Milanais Arcimboldo arrive à Prague au service de l’empereur du Saint-Empire, Ferdinand Ier et va inaugurer sa longue carrière à la cour par cette série des saisons qu’il amorce dès 1563. Les grands maîtres de la Renaissance ont déjà tout montré en termes d’innovation technique et d’évocations antiquisantes, aussi la génération d’Arcimboldo va –t’elle se tourner vers le maniérisme. L’art pictural devient décoratif, il exagère les formes, évoque des légendes ou des savoirs raffinés, propres aux gens éduqués de la cour et s’éloigne peu à peu des contenus philosophiques des humanistes de la Renaissance proprement dite.La série des saisons, qui fait la part belle à la fantaisie : des personnages sont composés de végétaux, de fruits ou de légumes, dans une construction à la fois réaliste et fantasmagorique. Ici rien n’évoque les hantises métaphysiques de Jérôme Bosch, l’art est étonnant et facétieux, et connait un succès fulgurant à la cour. Ces tableaux possèdent toutefois, comme la plupart des œuvres maniéristes, un sens caché : ils évoquent des personnages, des traits de caractères, parfois des régions ou des pays appartenant aux Habsbourg, autant de clins d’œil à la puissance de ces maîtres de l’Europe. Comme Arcimboldo a pour fonction d’égayer la vie de l’empereur et de sa cour, ces tableaux participent à toute une démarche décorative. On retrouvera dans le visage du printemps l’éclosion des fleurs, la renaissance de la verdure, le portrait de l’été mettra en valeur les récoltes de fruits et de légumes sur un vêtement de céréales, tandis que l’hiver offrira une coiffure de branches décharnées, seul le lierre est encore vert et le champignon pousse, tandis que les agrumes des terres méditerranéennes des Habsbourg apportent encore leurs fruits.

© Bridgeman Images © Bridgeman Images © Bridgeman Images

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Que voyez-vous comme sujet principal ?

Quels sont les détails de chaque portrait?

De quelle manière le peintre a-t-il dessiné

les personnages ?

Pourquoi Arcimboldo a-t-il peint avec

beaucoup de fantaisie?

Quel est le lien de cette réalisation avec la

technique de peinture de la Renaissance ?

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Et maintenant essayons de retrouver chez Bosch (Le Jugement Dernier) et Brueghel (Le triomphe de la mort) une vision commune dans deux tableaux.

Brueghel : Le triomphe de la mort 1562 (Musée du Prado/Madrid)Dans ce tableau apocalyptique, Brueghel illustre toutes les facettes des mises à mort ou des rencontres fatales des vivants avec leur destinée. Ce tableau n’est pas sans rappeler les « danses macabres », des fresques qui fleurirent au XVe siècle dans bon nombre d’églises de l’Occident, à la suite du traumatisme de la Grande peste de 1348 qui emporta plus du quart de la population européenne en quelques années. Ici aussi tous les humains sont concernés, quel que soit leur condition ou leur âge. Le moralisme de ce tableau est évident, rappelant l’issue fatale de la vie, la nécessaire dévotion et la cruauté du sort représenté par les squelettes qui chassent les vivants. Cette œuvre participe à un courant de piété qui s’est incarné en Europe du Nord et aux Pays-Bas par la Réforme protestante et par le souci d’une foi plus personnelle, comme Erasme l’exprima. En ce sens Brueghel est fidèle à l’attention qu’il porte à ses contemporains, même à travers cette scène fantasmagorique qui n’est pas sans évoquer les diableries de Bosch.

© Prado, Madrid, Spain / Bridgeman Images

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Bosch : Le Jugement Dernier (Académie des beaux Arts de Vienne)Le thème est central dans l’expression artistique chrétienne de la Renaissance : il s’agit de ce moment annoncé dans les Ecritures, où Dieu pèsera les âmes des vivants et des morts afin de vouer à l’enfer les pêcheurs et au paradis les âmes pures. Bosch illustre classiquement le thème avec en haut du tableau Dieu et les saints et en descendant vers le bas du tableau les défunts et les âmes errantes en proie aux démons qui les attirent vers les affres de l’enfer. C’est un tableau classique, destiné à la cour des Habsbourg en Flandre, en 1504, et Bosch fait étalage de son mode de représentation moraliste par les « diableries » qui inondent ses scènes destinées à édifier les chrétiens et à les porter vers la repentance. En cette fin de XVe siècle, la Flandre est comme tout l’Occident en proie à une crise morale, traduite par Erasme et sa quête d’une nouvelle identité chrétienne.

© Akademie der Bildenden Kunste, Vienna, Austria / Bridgeman Images

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Ces deux peintres utilisent la perspective, une méthode qui donne de la profondeur au tableau.

Ils ont voulu peindre avec leur imagination, mais en copiant la réalité des couleurs et des formes.

Ils peignent de manière vraiment réaliste ce qu’ils ont pu observer.

Les sujets religieux tiennent encore une grande place dans la peinture de cette époque.

Les tableaux semblent vivants, grâce à la qualité de la représentation des objets, de la nature, des gestes.

Ils veulent peindre chaque détail avec beaucoup de précision.

Les tableaux sont construits sans la moindre rigueur entre le premier plan et le fond du tableau.

Ce sont des tableaux qui veulent impressionner les chrétiens et les éloigner d’une mauvaise conduite.

Ce sont des tableaux avec des références à la Bible.

Voici des affirmations comparant la manière de peindre de Bosch et Brueghel, coche les phrases qui te semblent justes en regardant les tableaux :

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Raconte un tableau de Bosch… Le Christ portant la croixBosch : Le Christ portant la croix (Musée des beaux Arts de Gand) 1510-1516La talent et la volonté de Jérôme Bosch de s’intégrer dans un courant piétiste à la fin du XVe siècle, dans sa ville de Bois-le-Duc, trouve ici matière à fustiger la bassesse humaine dans une scène célèbre du Nouveau testament, contant le calvaire du Christ portant sa croix vers le lieu final de son supplice. Les seules figures humaines sont celles du Christ et de sainte Véronique, qui l’accompagne et voit miraculeusement la figure du christ imprégner le linge qu’elle porte. Si le bon larron (en haut du tableau) échappe à la caricature grotesque, tous les autres personnages sont hideux et ainsi transparaît la laideur de leur âme, tandis qu’ils invectivent le Christ écrasé par le poids de la croix. Ici la caricature remplace les personnages fantasmagoriques des « diableries », mais elle a le même but édifiant.

© Museum voor Schone Kunsten, Ghent, Belgium / © Lukas - Art in Flanders VZW / Photo: Hugo Maertens / Bridgeman Images

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Une foule de gens aux figures monstrueuses qui se battent.



Le peintre représente de vrais portraits





Un tableau religieux, qui rappelle le supplice du Christ et la rareté de ceux qui l’écoutaient de son vivant : la laideur des visages traduit la méchanceté.


Le Christ qui va au supplice de la crucifixion, innocent condamné

Personne.

Sainte Véronique qui porte un linge où apparait le visage du Christ.


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Une initiation à l’Histoire des arts pour le thème…

Brueghel : Proverbes flamands 1559 La complexité et l’apparent désordre de ce tableau illustrent l’habitude qu’a prise le peintre de trouver ses sujets de prédilection dans les campagnes, mais cette fois il s’agit de mettre en image des proverbes du folklore flamand avec autant de fidélité que possible. Plus d’une centaine de dictons sont ainsi représentés dans tout le tableau, d’où cette profusion de personnages et de scénettes.L’exercice connaitra le succès et ce genre de tableau sera souvent reproduit par les successeurs de Brueghel, tant la lecture parlait aux commanditaires, dans cette Flandre bourgeoise où les thèmes mythologiques chers aux cours italiennes ne parlaient guère. Pour autant c’était un public éduqué qui commandait de tels tableaux, et chaque personnage illustre un proverbe, un dicton totalement isolé des autres, comme une immense et étrange scène de théâtre où l’on parlerait flamand, le sens des images étant lié à la sonorité de la langue de Brueghel. Une fois encore le peintre se veut ici moraliste, en humaniste de la Renaissance.

© De Agostini Picture Library / A. Dagli Orti / Bridgeman Images

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Correspondance des domaines de l'Histoire des Arts à aborder avec ce thème

Arts de l’espace Arts du spectacle vivant

Arts du langage Arts du son

Arts du quotidien X

Arts du visuel

Démarche méthodologique interdisciplinaireProgression de la démarche méthodologique pour l'étude de l'œuvre de la fiche

Tâche de l'élèveDémarche de découverte de l'oeuvre

Souligne la bonne réponse pour chaque ligne

Sa natureC’est un tableau C’est une tapisserie

Où et quand a-t-elle été réalisée ? En 1450 en Italie

En 1559 en Flandre (Belgique actuelle)

La technique du peintre

Une copie de la réalité avec une capacité à reproduire les détails, les couleurs, la profondeur du paysage avec la taille des différentes parties du tableau

Des détails pas très bien dessinés, des gestes et des personnages qui ne ressemblent pas à la réalité

Son originalité et son style Une peinture de ce qui entoure le peintre : paysage, gens, saisons

Ici tout est inventé, c’est un paysage imaginaire

Qu'évoque-t-elle ? Pourquoi est-ce nouveau ?

Brueghel ne peint que des scènes religieuses, comme on le faisait au Moyen - Âge

Brueghel peint la vie des gens, il fait le portrait de son époque et surtout des gens du peuple

Son rapport avec d'autres types d'oeuvres de la Renaissance.

Comme les autres tableaux de la Renaissance, le peintre sait reproduire ce qu’il voit et le mettre en perspective, comme un tableau vivant

Brueghel ne sait pas peindre comme les peintres italiens, avec de belles couleurs et des portraits ressemblants

X Bosch a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).

X Ses tableaux sont aussi précis que des photos car il dessine avec une très bonne technique.

X Ses personnages sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai.

X Cette scène n’a pas existé, le paysage lui-même est imaginaire.

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Pour cette première description des tableaux de Jérôme Bosch, découvrons son tableau nommé « La Vision de Tondal » (1502)


Un masque que l’on porte pour se déguiser. X

Un grand visage aux yeux creux, il rappelle que ce tableau peint un rêve, celui du chevalier Tondal qui se croit en enfer.

1) Que voit-on en gros au centre du tableau ?

Une grande fête avec toutes sortes de gens et de créatures imaginaires.

XUn peu partout des créatures monstrueuses torturent des humains : le peintre évoque l’enfer.

2. Que voit-on un peu partout dans ce tableau ?

3. Où est le chevalier Tondal ?

4. D’après le titre du tableau, qu’a voulu peindre Bosch?

X

Un tableau religieux pour effrayer ceux qui ne comportaient pas bien par rapport aux enseignements de la religion chrétienne et devaient aller en enfer.

Une scène de rêve ou de cauchemar qu’avait fait le peintre.

Il n’est pas dans le tableau. X En bas à gauche on le voit endormi.

Voici 4 affirmations concernant la manière de peindre de Bosch coche les cases des réponses justes en lisant les phrases et en regardant le tableau :

X Bosch a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).


X Ses personnages sont sans ressemblance avec ce que l’on peut voir en vrai.

X Cette scène n’a pas existé, le paysage lui-même est imaginaire.



Pour cette première description des tableaux de Brueghel l’Ancien, découvrons un tableau : Les chasseurs dans la neige

Une troupe de soldats. X Des chasseurs qui rentrent au village avec leurs chiens.

1. Quels sont les personnages du tableau ?

XSur un sol caché par de la neige, c’est l’hiver et on voit au fond le village.

Dans une forêt au printemps.

2. Dans quel décor sont-ils installés ? A quelle saison ?

3. Que montre le peintre ?

4. Ce tableau peint-il une scène que l’on peut vraiment voir ?

Les gens peints sont tout à fait ressemblants mais ne se rencontrent pas dans la réalité.

XLes gens peints sont tout à fait ressemblants.

XC’est une scène vivante, la vie quotidienne dans un village à son époque.

Une scène religieuse.

5. Qu’a voulu peindre Brueghel?

Un tableau religieux, avec les apparences de gens de son époque.

XUne scène de son époque, avec des personnages de son temps.

X Brueghel a peint avec beaucoup de détails (visages, gestes, paysage).



X Il s’intéresse à la vie des gens de son époque.





Que voyez-vous comme sujet principal ? Des portraits mais où chaque élément est constitué d’un végétal, le tout donnant

des portraits immédiatement reconnaissables mais allégoriques (saison, temps qui passe, symbolique des richesses des terres de l’empereur).

Quels sont les détails de chaque portrait? On retrouvera dans le visage du printemps l’éclosion des fleurs, la renaissance

de la verdure, le portrait de l’été mettra en valeur les récoltes de fruits et de légumes sur un vêtement de céréales, tandis que l’hiver offrira une coiffure de branches décharnées ; seul le lierre est encore vert et le champignon pousse, tandis que les agrumes des terres méditerranéennes des Habsbourg apportent encore leurs fruits.

De quelle manière le peintre a-t-il dessiné les personnages ?

Avec fantaisie mais aussi une minutie et un savoir-faire qui leur donne une crédibilité tout en leur laissant un aspect fantastique. Ici l’art est étonnant et facétieux, et connait un succès fulgurant à la cour.

Pourquoi Arcimboldo a-t-il peint avec beaucoup de fantaisie?

L’art devient décoratif, il exagère les formes, évoque des légendes ou des savoirs raffinés, propres aux gens éduqués de la cour, et s’éloigne peu à peu des contenus philosophiques des humanistes de la Renaissance proprement dite.

Quel est le lien de cette réalisation avec la technique de peinture de la Renaissance ?

Arcimboldo maîtrise parfaitement la technique du portrait des couleurs lumineuses sur un fond sombre : il sait jouer de la lumière, ses personnages ont des proportions parfaites, chaque détail est traité avec beaucoup de réalisme.



Et maintenant essayons de retrouver chez Bosch (Le Jugement Dernier) et Brueghel (Le triomphe de la mort) une vision commune dans deux tableaux.

Voici des affirmations comparant la manière de peindre de Bosch et Brueghel, coche les phrases qui te semblent justes en regardant les tableaux :

XCes deux peintres utilisent la perspective, une méthode qui donne de la profondeur au tableau.

XIls ont voulu peindre avec leur imagination, mais en copiant la réalité des couleurs et des formes.

Ils peignent de manière vraiment réaliste ce qu’ils ont pu observer.

X Les sujets religieux tiennent encore une grande place dans la peinture de cette époque.

XLes tableaux semblent vivants, grâce à la qualité de la représentation des objets, de la nature, des gestes.

XIls veulent peindre chaque détail avec beaucoup de précision.

XLes tableaux sont construits sans la moindre rigueur entre le premier plan et le fond du tableau.

XCe sont des tableaux qui veulent impressionner les chrétiens et les éloigner d’une mauvaise conduite.

XCe sont des tableaux avec des références à la Bible.



Raconte un tableau de Bosch… Le Christ portant la croix


Une foule de gens aux figures monstrueuses qui se battent. X



Le peintre représente de vrais portraits X





X

Un tableau religieux, qui rappelle le supplice du Christ et la rareté de ceux qui l’écoutaient de son vivant : la laideur des visages traduit la méchanceté.


XLe Christ qui va au supplice de la crucifixion, innocent condamné

Personne.

XSainte Véronique qui porte un linge où apparait le visage du Christ.




Arts de l’espace Arts du spectacle vivant

Arts du langage Arts du son

Arts du quotidien X Arts du visuel

Démarche méthodologique interdisciplinaireProgression de la démarche méthodologique pour l'étude de l'œuvre de la fiche

Tâche de l'élèveDémarche de découverte de l'œuvre

Souligne la bonne réponse pour chaque ligne

Une initiation à l’Histoire des arts pour le thème… Brueghel : Proverbes flamands 1559

Correspondance des domaines de l'Histoire des Arts à aborder avec ce thème.

Sa natureC’est un tableau C’est une tapisserie

Où et quand a-t-elle été réalisée ? En 1450 en Italie En 1559 en Flandre (Belgique actuelle)

La technique du peintre

Une copie de la réalité avec une capacité à reproduire les détails, les couleurs, la profondeur du paysage avec la taille des différentes parties du tableau

Des détails pas très bien dessinés, des gestes et des personnages qui ne res-semblent pas à la réalité

Son originalité et son style Une peinture de ce qui entoure le peintre :

paysage, gens, saisonsIci tout est inventé, c’est un paysage imaginaire

Qu'évoque-t-elle ? Pourquoi est-ce nouveau ?

Brueghel ne peint que des scènes religieuses, comme on le faisait au Moyen Âge

Brueghel peint la vie des gens, il fait le portrait de son époque et surtout des gens du peuple

Son rapport avec d'autres types d'oeuvres de la Renaissance.

Comme les autres tableaux de la Renaissance, le peintre sait reproduire ce qu’il voit et le mettre en perspective, comme un tableau vivant

Brueghel ne sait pas peindre comme les peintres italiens, avec de belles couleurs et des portraits ressemblants



1. Quand vécurent ces grands maîtres de la Renaissance, en quels siècles ?XVe et XVIe siècles

2. Lequel des trois peintres étudiés est l’aîné ?Jérôme Bosch

3. Lesquels des trois peintres étudiés sont nés dans la même période, vers 1525 ? Brueghel et Arcimboldo

4. Quels artistes étaient flamands ?Jérôme Bosch et Brueghel

5. Les empereurs de la famille des Habsbourg furent les protecteurs d’un de ces peintres de la Renaissance, lequel ?Arcimboldo

6. Qui inspira Brueghel ?Jérôme Bosch

7. Qui peignit des tableaux envahis de créatures monstrueuses ?Jérôme Bosch

8. Qui peignit les paysages de son pays ?Brueghel

9. Qui décora les appartements de l’empereur à Prague ?Arcimboldo

10. Comment nomme-t-on la série de tableaux d’Arcimboldo où les portraits de personnages sont constitués de fruits et de légumes?Les Saisons.

11. Quelle civilisation, aux vestiges très présents en Italie, influença la Renaissance, en rupture avec le Moyen Âge ?L’Antiquité gréco-romaine

12. Comment se nomme le chevalier, héros d’un conte médiéval décrivant l’enfer, qui inspira Bosch?Tondal

13. Dans un tableau de Bosch, un Jugement par Dieu des vivants et des morts est représenté, lequel ?Le Jugement dernier

14. A quel courant philosophique peut-on directement rattacher la Renaissance artistique, qu’il inspira ? L’humanisme

15. Quel sentiment Jérôme Bosch veut-il provoquer par ses tableaux peuplés de créatures et de scènes monstrueuses ?La peur de l’enfer et une conduite conforme aux règles de l’Eglise durant la vie

Qu'as-tu retenu ? Quiz bilan

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Fantastique et merveilleux - Fondation...Avec L'exposition immersive "Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux ”, vous vous laisserez imprégner par la peinture de